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	Sangoulé Lamizana
Fonctions
Président de la République de Haute-Volta
	3 janvier 1966 – 25 novembre 1980; (14 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection	28 mai 1978
Premier ministre	Gérard Ouédraogo; Lui-même; Joseph Conombo
Prédécesseur	Maurice Yaméogo
Successeur	Saye Zerbo; (président du Comité militaire de restauration du progrès national)
Premier ministre de Haute-Volta
	8 février 1974 – 7 juillet 1978; (4 ans, 4 mois et 29 jours)
Président	Lui-même
Prédécesseur	Gérard Ouédraogo
Successeur	Joseph Conombo
Biographie
Nom de naissance	Aboubacar Sangoulé Lamizana
Date de naissance	31 janvier 1916
Lieu de naissance	Dianra (Haute-Volta)
Date de décès	26 mai 2005 (à 89 ans)
Lieu de décès	Ouagadougou (Burkina Faso)
Nationalité	Burkinabée
Parti politique	Indépendant
Enfants	9, dont Mariam Lamizana
Profession	Militaire
	Premiers ministres de Haute-Volta; Présidents de la République de Haute-Volta
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Aboubakar Sangoulé Lamizana, né le 31 janvier 1916 à Dianra (province du Sourou, Burkina Faso) et mort à Ouagadougou le 26 mai 2005, est un militaire et homme d'État voltaïque, président de la république de Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de 1966 à 1980.

Biographie

Sangoulé Lamizana fait ses études primaires en Haute-Volta et à l’école primaire supérieure Blanchot au Sénégal. Élève à l’école des officiers africains à Saint-Louis, il est incorporé contre son gré le 18 janvier 1936 dans l’armée française comme « tirailleur sénégalais ». Il gravit les différents grades de l’armée française avec laquelle il combat en Indochine et en Algérie. Après l’indépendance de la Haute-Volta le 5 août 1960, il est chargé de créer l’armée nationale, avec le concours d’autres officiers tel le colonel Yorian Somé Gabriel. Le 1^er novembre 1961, il est nommé chef d'état-major général des forces armées nationales.

Après le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 qui a amené à la démission du premier président Maurice Yaméogo, il devient chef de l'État au nom de l’armée.

Le 14 juin 1970, il fait adopter une nouvelle Constitution qui précise que « les charges et prérogatives de la République seront assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé », c'est-à-dire lui-même. Des élections législatives sont organisées en décembre 1970.

Le 19 février 1971, il nomme comme Premier ministre Gérard Kango Ouédraogo.

Des querelles entre le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale Joseph Ouédraogo entraînent une paralysie de l’État. Le 8 février 1974, Sangoulé Lamizana suspend la Constitution. Un gouvernement de renouveau national est nommé, composée en majorité de militaires, dont Saye Zerbo, nommé ministre des Affaires étrangères.

Le 27 novembre 1977, une nouvelle Constitution est adoptée, créant la Troisième République. En mai 1978, une élection présidentielle est organisée. Mis en ballottage au premier tour, il est élu au second tour avec 56,27 % des voix face à Macaire Ouédraogo.

En 1980, des grèves, déclenchées par le syndicat des enseignants, se généralisent. Pendant deux mois, plusieurs secteurs du pays sont paralysés. Le 25 novembre, un coup d’État militaire est perpétré par le Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN). Aboubacar Sangoulé Lamizana est renversé et le colonel Saye Zerbo, ancien ministre des affaires étrangères, devient le chef de l’État.

Le 3 janvier 1984, Aboubacar Sangoulé Lamizana est jugé par un Tribunal populaire de la révolution. On lui reproche sa gestion de 400 millions de francs CFA de fonds spéciaux. Il est acquitté, après plusieurs témoignages qui plaident en sa faveur.

Sangoule Lamizana était marié et père de neuf enfants dont sept vivants^[Quand ?] ; sa fille Mariam est une femme politique burkinabè. Il meurt le 26 mai 2005 à la clinique Notre-Dame-de-la-Paix. Son épouse Bintou est décédée le 2 juin 2018.

Distinctions

Grand-croix de l'ordre national du Dahomey (1970)^[1].

Notes et références

Notes

↑ Président du gouvernement militaire provisoire du 3 janvier 1966 au 14 juin 1970.

Références

↑ « Décret n° 1970-212 portant nomination et promotion dans l'ordre national à l'occasion des fêtes du dixième anniversaire de la proclamation de l'indépendance du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, 7 août 1970 (consulté le 12 février 2024).

Voir aussi

Bibliographie

L'Hebdo du Burkina du 3 au 9 juin 2005 d’après Histoire politique du Burkina Faso, 1919-2000 de Roger Bila Kaboré.
Panapress 27 mai 2005
Sanfinna du 30 mai au 5 juin

Liens externes

Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- IdRef
- LCCN
- GND
- WorldCat

[1] Président du gouvernement militaire provisoire du 3 janvier 1966 au 14 juin 1970.

[2] « Décret n° 1970-212 portant nomination et promotion dans l'ordre national à l'occasion des fêtes du dixième anniversaire de la proclamation de l'indépendance du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, 7 août 1970 (consulté le 12 février 2024).

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+'''Aboubakar Sangoulé Lamizana''', né le {{Date de naissance|31|janvier|1916}} à [[Dianra (Kassoum)|Dianra]] (province du [[Sourou]], Burkina Faso) et mort à [[Ouagadougou]] le {{date de décès|26|mai|2005}}, est un [[militaire]] et [[homme d'État]] voltaïque, [[Liste des chefs d'État du Burkina Faso  |président de la république]] de [[République de Haute-Volta|Haute-Volta]] (actuel [[Burkina Faso]]) de [[1966]] à [[1980]].
 == Biographie ==
-Sangoulé Lamizana fait ses études primaires en Haute-Volta et à l’école primaire supérieure Blanchot au [[Sénégal]]. Élève à l’école des officiers africains à [[Saint-Louis (Sénégal)]], il est incorporé contre son gré le {{Date|18|janvier|1936}} dans l’armée française comme « [[tirailleurs sénégalais|tirailleur sénégalais]] ». Il gravit les différents grades de l’armée française avec qui il a combattu en [[Guerre d'Indochine|Indochine]] et en [[Guerre d'Algérie|Algérie]]. Après l’indépendance de la [[Haute-Volta]] le {{Date|5|août|1960}}, il est chargé de créer l’armée nationale, avec le concours d’autres officiers tel le colonel [[Yorian Gabriel]]. Le {{date|1|novembre|1961}}, il est nommé chef d'état-major général des forces armées.
+Sangoulé Lamizana fait ses études primaires en Haute-Volta et à l’[[école primaire supérieure Blanchot]] au [[Sénégal]]. Élève à l’école des officiers africains à [[Saint-Louis (Sénégal)|Saint-Louis]], il est incorporé contre son gré le {{Date|18|janvier|1936}} dans l’[[Forces armées (France)|armée française]] comme « [[tirailleurs sénégalais|tirailleur sénégalais]] ». Il gravit les différents grades de l’armée française avec laquelle il combat en [[Guerre d'Indochine|Indochine]] et en [[Guerre d'Algérie|Algérie]]. Après l’indépendance de la [[République de Haute-Volta|Haute-Volta]] le {{Date|5|août|1960}}, il est chargé de créer l’armée nationale, avec le concours d’autres officiers tel le colonel [[Yorian Gabriel|Yorian Somé Gabriel]]. Le {{date|1|novembre|1961}}, il est nommé chef d'état-major général des forces armées nationales.
 Après le soulèvement populaire du {{Date|3|janvier|1966}} qui a amené à la démission du premier président [[Maurice Yaméogo]], il devient chef de l'État au nom de l’armée.
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 Le {{Date|14|juin|1970}}, il fait adopter une nouvelle Constitution qui précise que « les charges et prérogatives de la République seront assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé », c'est-à-dire lui-même. Des élections législatives sont organisées en décembre [[1970]].
-Le {{Date|19|février|1971}}, il nomme comme Premier ministre [[Gérard Ouédraogo]].
+Le {{Date|19|février|1971}}, il nomme comme Premier ministre [[Gérard Kango Ouédraogo]].
-Des querelles entre le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale {{Lien|fr=Joseph Ouédraogo|lang=en|trad=Joseph Ouédraogo|texte=Joseph Ouédraogo}} entraînent une paralysie de l’État. Le {{Date|8|février|1974}}, Sangoulé Lamizana suspend la Constitution. Un gouvernement de renouveau national est nommé, composée en majorité de militaires, dont [[Saye Zerbo]], nommé ministre des Affaires étrangères.
+Des querelles entre le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale [[Joseph Ouédraogo]] entraînent une paralysie de l’État. Le {{Date|8|février|1974}}, Sangoulé Lamizana suspend la Constitution. Un gouvernement de renouveau national est nommé, composée en majorité de militaires, dont [[Saye Zerbo]], nommé ministre des Affaires étrangères.
 Le {{Date |27|novembre|1977}}, une nouvelle Constitution est adoptée, créant la Troisième République. En mai [[1978]], une [[Élection présidentielle de 1978 en Haute-Volta|élection présidentielle]] est organisée. Mis en ballottage au premier tour, il est élu au second tour avec 56,27 % des voix face à [[Macaire Ouédraogo]].
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 Sangoule Lamizana était marié et père de neuf enfants dont {{quand|sept vivants}} ; sa fille [[Mariam Lamizana|Mariam]] est une femme politique burkinabè. Il meurt le {{date|26|mai|2005}} à la clinique Notre-Dame-de-la-Paix. Son épouse Bintou est décédée le {{date-|2 juin 2018}}.
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+* {{Déco Grand-croix de l'ordre national du Dahomey}} (1970)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Décret n° 1970-212 portant nomination et promotion dans l'ordre national à l'occasion des fêtes du dixième anniversaire de la proclamation de l'indépendance du Dahomey|url=https://sgg.gouv.bj/doc/decret-1970-212|site=Secrétariat général du gouvernement du Bénin|date=7 août 1970|consulté le=12 février 2024}}.</ref>.
 == Notes et références ==
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 [[Catégorie:Naissance en janvier 1916]]
-[[Catégorie:Naissance au Burkina Faso]]
+[[Catégorie:Naissance en Haute-Volta]]
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-[[Catégorie:Premier ministre de la République de Haute-Volta]]
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 [[Catégorie:Décès en mai 2005]]
 [[Catégorie:Décès à 89 ans]]

v · m Chefs d'État du Burkina Faso
République de Haute-Volta	Maurice Yaméogo (1959-1966) Sangoulé Lamizana (1966-1980) Saye Zerbo (1980-1982) Jean-Baptiste Ouédraogo (1982-1983) Thomas Sankara (1983-1984)
Burkina Faso	Thomas Sankara (1984-1987) Blaise Compaoré (1987-2014) Isaac Zida (nov. 2014) Michel Kafando (2014-2015) Roch Marc Christian Kaboré (2015-2022) Paul-Henri Sandaogo Damiba (2022) Ibrahim Traoré (depuis 2022)

v · m Chefs de gouvernement du Burkina Faso
République de Haute-Volta	Gérard Ouédraogo (1971-1974) Sangoulé Lamizana (1974-1978) Joseph Conombo (1978-1980) Saye Zerbo (1980-1982) Thomas Sankara (1983)
Burkina Faso	Youssouf Ouédraogo (1992-1994) Roch Marc Christian Kaboré (1994-1996) Kadré Désiré Ouédraogo (1996-2000) Paramanga Ernest Yonli (2000-2007) Tertius Zongo (2007-2011) Luc-Adolphe Tiao (2011-2014) Isaac Zida (2014-2016) Paul Kaba Thiéba (2016-2019) Christophe Dabiré (2019-2021) Lassina Zerbo (2021-2022) Albert Ouédraogo (2022) Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla (2022)