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| nom de naissance = Johann Nikolaus Graf von La Fontaine und Harnoncourt-Unverzagt
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'''Nikolaus Harnoncourt''', de son nom complet Johann '''Nikolaus''' comte de La Fontaine et d’'''Harnoncourt'''-Unverzagt ({{en lang|de|Johann Nikolaus Graf von La Fontaine und Harnoncourt-Unverzagt}} ), né le {{date|6|décembre|1929|en musique classique}} à [[Berlin]] ([[Allemagne]]) et mort le {{date de décès|5|mars|2016||||en musique classique}} à [[Sankt Georgen im Attergau]] ([[Autriche]]), est un [[chef d'orchestre]], [[violoncelle|violoncelliste]] et [[Viole de gambe|gambiste]] [[Autriche|autrichien]]. Il est également l'auteur de plusieurs livres traitant en particulier d'interprétation historique et d'esthétique musicale.
'''Nikolaus Harnoncourt''', de son nom complet Johann '''Nikolaus''' comte de La Fontaine et d’'''Harnoncourt'''-Unverzagt ({{en lang|de|Johann Nikolaus Graf von La Fontaine und Harnoncourt-Unverzagt}}), né le {{date|6|décembre|1929|en musique classique}} à [[Berlin]] ([[Allemagne]]) et mort le {{date de décès|5|mars|2016||||en musique classique}} à [[Sankt Georgen im Attergau]] ([[Autriche]]), est un [[chef d'orchestre]], [[violoncelle|violoncelliste]] et [[Viole de gambe|gambiste]] [[Autriche|autrichien]]. Il est également l'auteur de plusieurs livres traitant en particulier d'interprétation historique et d'esthétique musicale.


== Généalogie ==
== Famille ==
Nikolaus Harnoncourt est le fils d’Eberhard de La Fontaine (1896–1970), comte d’Harnoncourt-Unverzagt<ref>En allemand, « unverzagt » signifie : « nullement découragé ». Littéralement mais "intrépide" ou "courageux" serait plus juste !</ref>, et de sa seconde épouse, Ladislaja (1899–1997), comtesse de Méran et baronne de Brandhoven<ref name="Enache266">[[Nicolas Enache]], ''La Descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg, reine de Hongrie et de Bohême'', [[1996]], édité par ''[[L'Intermédiaire des chercheurs et curieux]]'', {{p.|266}} {{ISBN|2-908003-04-X}}.</ref>.
Nikolaus Harnoncourt est le fils d’Eberhard de La Fontaine (1896-1970), comte d’Harnoncourt-Unverzagt, et de sa seconde épouse, Ladislaja (1899-1997), comtesse de Méran et baronne de Brandhoven<ref name="Enache266">[[Nicolas Enache]], ''La Descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg, reine de Hongrie et de Bohême'', [[1996]], édité par ''[[L'Intermédiaire des chercheurs et curieux]]'', {{p.|266}} {{ISBN|2-908003-04-X}}.</ref>.


Du côté paternel, il descend d’une famille lorraine (les La Fontaine) originaire de [[Marville (Meuse)]] et installée ensuite à [[Harnoncourt]], localité située aujourd’hui en [[Belgique]] et jadis en [[Lorraine]].
Du côté paternel, il descend d’une famille lorraine (les La Fontaine) originaire de [[Marville (Meuse)]] et installée ensuite à [[Harnoncourt]], localité située aujourd’hui en [[Belgique]] et jadis en [[Lorraine]]. C’est à cette période qu’est ajoutée la mention « d’Harnoncourt » au patronyme. Joseph Louis Matthieu de La Fontaine d’Harnoncourt (1736–1816) passa au service des Habsbourg lorsque [[François III de Lorraine]], qui avait épousé l’archiduchesse [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], fut élu [[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur des Romains]] sous le nom de [[François Ier du Saint-Empire|François I{{er}}]] (ce mariage fut à l'origine de la dynastie des [[Habsbourg-Lorraine]]). Joseph Louis Matthieu de La Fontaine d’Harnoncourt épousa en Autriche la comtesse Unverzagt et fonda ainsi la famille du musicien. Après avoir fait carrière en Autriche, il revint en France à Harnoncourt, prit la nationalité française (la [[Lorraine]] avait été rattachée à la France en 1766) et mourut en 1816<ref>[http://www.luxemburgensia.bnl.lu/cgi/luxonline1_2.pl?action=fv&sid=luxbio&vol=07&page=128&zoom=3 La famille de La Fontaine à Marville].</ref>.


Le {{date-|27 juin 1953}}, Nikolaus Harnoncourt épouse à [[Graz]] ([[Autriche]]) la [[violoniste]] [[Alice Harnoncourt|Alice Hoffelner]] (née en 1930), elle-même fille de Léopold Hoffelner et de Gertrude Schönfelder<ref name="Enache266"/>.
Par sa mère, Nikolaus Harnoncourt descend directement de ce même [[François Ier du Saint-Empire|François I{{er}}]], car elle en était l'arrière-arrière-arrière-petite-fille. Il est aussi l'arrière-arrière-petit-fils de l’[[archiduc]] [[Jean-Baptiste d'Autriche]] (1782–1859) et le petit-fils du comte [[Jean-Stéphane de Méran]] (1867–1947).

Le {{date|27|juin|1953}}, Nikolaus Harnoncourt épouse à [[Graz]] ([[Autriche]]) la [[violoniste]] [[Alice Harnoncourt|Alice Hoffelner]] (née en 1930), elle-même fille de Léopold Hoffelner et de Gertrude Schönfelder<ref name="Enache266"/>.


De ce mariage naissent quatre enfants, dont [[Elisabeth von Magnus|Elisabeth]] (née en 1954), comtesse de la Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt. Celle-ci se fait connaître en tant que [[mezzo-soprano]], dans l'[[opéra]], l'[[oratorio]] ou dans d'autres [[forme musicale|formes musicales]]. Elle épouse en [[1981]] Ernst-Jürgen von Magnus (né en 1943)<ref name="Enache266" />.
De ce mariage naissent quatre enfants, dont [[Elisabeth von Magnus|Elisabeth]] (née en 1954), comtesse de la Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt. Celle-ci se fait connaître en tant que [[mezzo-soprano]], dans l'[[opéra]], l'[[oratorio]] ou dans d'autres [[forme musicale|formes musicales]]. Elle épouse en [[1981]] Ernst-Jürgen von Magnus (né en 1943)<ref name="Enache266" />.
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Nikolaus Harnoncourt naît à [[Berlin]]. Deux ans après sa naissance, son frère Philipp voit le jour et la famille déménage à [[Graz]], où son père a obtenu un doctorat et un poste dans le gouvernement (''Landesregierung'') de [[Styrie (Land)|Styrie]]. Le jeune Nikolaus grandit donc en [[Autriche]] et étudie la musique à [[Vienne (Autriche)|Vienne]].
Nikolaus Harnoncourt naît à [[Berlin]]. Deux ans après sa naissance, son frère Philipp voit le jour et la famille déménage à [[Graz]], où son père a obtenu un doctorat et un poste dans le gouvernement (''Landesregierung'') de [[Styrie (Land)|Styrie]]. Le jeune Nikolaus grandit donc en [[Autriche]] et étudie la musique à [[Vienne (Autriche)|Vienne]].


Initialement parrainé par [[Karajan]] en raison de son aura aristocratique{{Référence souhaitée||date=3 février 2021}}, il devient violoncelliste avec l'[[orchestre symphonique de Vienne]]. Toujours dans cette période, il fonde le [[Concentus Musicus Wien]] avec sa femme, Alice Hoffelner, en 1953. Ce groupe se consacre à l’''authentic performance'' (« interprétation authentique ») sur « instruments d'époque », et vers les [[années 1970]] son travail au sein de ce dernier lui procure une certaine notoriété.
Initialement parrainé par [[Karajan]] en raison de son aura aristocratique{{Référence souhaitée||date=3 février 2021}}, il devient violoncelliste avec l'[[orchestre symphonique de Vienne]]. Toujours dans cette période, il fonde le [[Concentus Musicus Wien]] avec sa femme, Alice Hoffelner, en 1953. Ce groupe se consacre à l’''authentic performance'' (« interprétation authentique ») sur « instruments d'époque », et vers les [[années 1970]] son travail au sein de ce dernier lui procure une certaine notoriété.


De fait, Nikolaus Harnoncourt et le [[Concentus Musicus Wien]] prennent place au premier rang des musiciens qui, par leurs travaux de recherche, leurs interprétations, leurs écrits, leur enseignement, ont initié, à partir des [[Chronologie de la musique populaire#Années 1960|années 1960]], une véritable déconstruction dans l'interprétation et dans la réception de la musique baroque européenne. Cette révolution modifie la compréhension et l'évaluation d'une grande partie de cette musique pour de nombreux interprètes dont les productions couvrent les {{sp-|XVII|e|et|XVIII|e}}s. Elle a exercé une certaine influence sur notre culture et notre sensibilité musicales. De nombreux enregistrements d'Harnoncourt et du [[Concentus Musicus Wien]] ont été dans les années 1970 et 1980 des références incontournables pour certains.
De fait, Nikolaus Harnoncourt et le [[Concentus Musicus Wien]] prennent place au premier rang des musiciens qui, par leurs travaux de recherche, leurs interprétations, leurs écrits, leur enseignement, ont initié, à partir des [[Chronologie de la musique populaire#Années 1960|années 1960]], une véritable déconstruction dans l'interprétation et dans la réception de la musique baroque européenne. Cette révolution modifie la compréhension et l'évaluation d'une grande partie de cette musique pour de nombreux interprètes dont les productions couvrent les {{sp-|XVII|et|XVIII}}s. Elle a exercé une certaine influence sur notre culture et notre sensibilité musicales. De nombreux enregistrements d'Harnoncourt et du [[Concentus Musicus Wien]] ont été dans les années 1970 et 1980 des références incontournables pour certains.


Bien que contestés par les « modernistes », les ''[[Concertos brandebourgeois]]'' (1964) et l'intégrale des ''[[cantate]]s'' de [[Jean-Sébastien Bach|Bach]], ''[[L'Orfeo]]'' (1968) et ''[[L'incoronazione di Poppea]]'' (1974) de [[Claudio Monteverdi|Monteverdi]], ''[[Il cimento dell'armonia e dell'inventione]]'' (1977) de [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]], ''[[Belshazzar]]'' (1978), l’''[[Ode à sainte Cécile]]'' (1978), ''[[Alexander's Feast]]'' (1979), ''[[Jephtha (Haendel)|Jephtha]]''<ref>[[Jephté]], en français.</ref> (1979) de [[Haendel]] comptent parmi les fleurons d'une abondante et brillante discographie.
Bien que contestés par les « modernistes », les ''[[Concertos brandebourgeois]]'' (1964) et l'intégrale des ''[[cantate]]s'' de [[Jean-Sébastien Bach|Bach]], ''[[L'Orfeo]]'' (1968) et ''[[L'incoronazione di Poppea]]'' (1974) de [[Claudio Monteverdi|Monteverdi]], ''[[Il cimento dell'armonia e dell'inventione]]'' (1977) de [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]], ''[[Belshazzar]]'' (1978), l’''[[Ode for St. Cecilia's Day|Ode à sainte Cécile]]'' (1978), ''[[Alexander's Feast]]'' (1979), ''[[Jephtha (Haendel)|Jephtha]]''<ref>[[Jephté]], en français.</ref> (1979) de [[Haendel]] comptent parmi les fleurons d'une abondante et brillante discographie.


En 1967 au côté du chef [[Gustav Leonhardt]], il tient un rôle dans ''Chronique d’[[Anna Magdalena Bach]]'', un film de [[Jean-Marie Straub et Danièle Huillet]]<ref>{{lien web|url=http://www.elumiere.net/exclusivo_web/internacional_straub/textos/chronique_perrais.php|titre=Chronique d’Anna Magdalena Bach ou la chair de la musique|auteur=Agnès Perrais|consulté le=20/01/2012}}.</ref>.
En 1967 au côté du chef [[Gustav Leonhardt]], il tient un rôle dans ''Chronique d’[[Anna Magdalena Bach]]'', un film de [[Jean-Marie Straub et Danièle Huillet]]<ref>{{lien web|url=http://www.elumiere.net/exclusivo_web/internacional_straub/textos/chronique_perrais.php|titre=Chronique d’Anna Magdalena Bach ou la chair de la musique|auteur=Agnès Perrais|consulté le=20/01/2012}}.</ref>.


Il travaille plus tard avec beaucoup d'autres [[orchestre]]s en utilisant des instruments modernes, principalement l'[[orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam]], à partir de 1977, ce qui remet totalement en cause son propre combat en faveur des instruments anciens. Il veillera cependant à préserver une historicisme en termes de [[Tempo|tempi]], de dynamique musicale, etc. Il étend également son répertoire en continuant à jouer de la [[musique baroque]], travail qui l'a rendu célèbre, mais aussi le répertoire d'[[opérette]]s viennoises et de symphonies romantiques et post-romantiques ([[Anton Bruckner]]). En 2009, il dirige à [[Graz]] ''[[Porgy and Bess]]'' de [[George Gershwin]]. Il effectue un enregistrement des symphonies de [[Beethoven]] avec le [[Chamber Orchestra of Europe]].
Il travaille plus tard avec beaucoup d'autres [[orchestre]]s en utilisant des instruments modernes, principalement l'[[orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam]], à partir de 1977, ce qui remet totalement en cause son propre combat en faveur des instruments anciens. Il veillera cependant à préserver un historicisme en termes de [[Tempo|tempi]], de dynamique musicale, etc. Il étend également son répertoire en continuant à jouer de la [[musique baroque]], travail qui l'a rendu célèbre, mais aussi le répertoire d'[[opérette]]s viennoises et de symphonies romantiques et post-romantiques ([[Anton Bruckner]]). En 2009, il dirige à [[Graz]] ''[[Porgy and Bess]]'' de [[George Gershwin]]. Il effectue un enregistrement des symphonies de [[Beethoven]] avec le [[Chamber Orchestra of Europe]].


En 1971, Harnoncourt et Gustav Leonhardt entreprennent d'enregistrer toutes les [[Liste des cantates de Jean-Sébastien Bach|cantates de Jean-Sébastien Bach]]. Le projet se termine en 1990 ; c'est le premier et unique cycle complet de cantates (exceptées les {{numéros}} 51 et 199) à utiliser des voix solistes et un chœur exclusivement masculins. En 2001, une excellente critique et un [[Grammy Award]] viennent récompenser l'enregistrement de la ''[[Passion selon Saint Matthieu (Bach)|Passion selon Saint Matthieu]]'' de [[Jean-Sébastien Bach|Bach]] dirigée par Harnoncourt, mais qui cette fois est revenue sur les principes d'utilisation des voix d'enfants.
En 1971, Harnoncourt et Gustav Leonhardt entreprennent d'enregistrer toutes les [[Liste des cantates de Jean-Sébastien Bach|cantates de Jean-Sébastien Bach]]. Le projet se termine en 1990 ; c'est le premier et unique cycle complet de cantates (excepté les {{numéros}} 51 et 199) à utiliser des voix solistes et un chœur exclusivement masculins. En 2001, une excellente critique et un [[Grammy Award]] viennent récompenser l'enregistrement de la ''[[Passion selon Saint Matthieu (Bach)|Passion selon Saint Matthieu]]'' de [[Jean-Sébastien Bach|Bach]] dirigée par Harnoncourt, mais qui cette fois est revenue sur les principes d'utilisation des voix d'enfants.


Il est invité par deux fois à diriger le [[concert du nouvel an à Vienne]], en 2001 et en 2003.
Il est invité par deux fois à diriger le [[concert du nouvel an à Vienne]], en 2001 et en 2003.


Après ses enregistrements de la {{3e}} et de la {{4e}} symphonies d'[[Anton Bruckner]] avec le [[Concertgebouw d’Amsterdam]], de la {{8e}} avec la [[Philharmonie de Berlin]], de la [[Symphonie no 5 de Bruckner|{{5e}}]], de la {{7e}} et d'une « fascinante » [[Symphonie no 9 de Bruckner|{{9e}}]] avec l'[[Orchestre philharmonique de Vienne]], il est considéré comme « l'un des grands chefs brucknériens » du moment<ref>Jean-Claude Hulot, « Anton Bruckner », ''Diapason'', N<sup>o</sup>523, mars 2005, p. 80</ref>.
Le {{date-|5 décembre 2015}}, par le biais d'une lettre adressée à son public, il fait part de son retrait du monde musical pour raisons de santé<ref>{{Lien web|titre = Nikolaus Harnoncourt annonce sa retraite du monde musical|url = http://www.francemusique.fr/actu-musicale/nikolaus-harnoncourt-annonce-sa-retraite-du-monde-musical-115657|site = France Musique|consulté le = 2015-12-08}}.</ref>. Il meurt le {{date-|5 mars 2016}}<ref>[https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/03/06/le-chef-d-orchestre-autrichien-nikolaus-harnoncourt-est-mort_4877424_3382.html « Le chef d’orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt est mort »], ''Le Monde'', 6 mars 2016.</ref>. Un livre d'entretiens avec Bertrand Dermoncourt est publié de manière posthume par Actes Sud en 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Harnoncourt, mystère de l’instinct |url=https://www.lefigaro.fr/musique/harnoncourt-mystere-de-l-instinct-20210411 |site=LEFIGARO |date=2021-04-11 |consulté le=2021-11-20}}</ref>.

Le {{date-|5 décembre 2015}}, par le biais d'une lettre adressée à son public, il fait part de son retrait du monde musical pour raisons de santé<ref>{{Lien web|titre = Nikolaus Harnoncourt annonce sa retraite du monde musical|url = http://www.francemusique.fr/actu-musicale/nikolaus-harnoncourt-annonce-sa-retraite-du-monde-musical-115657|site = France Musique|consulté le = 2015-12-08}}.</ref>. Il meurt le {{date-|5 mars 2016}}<ref>[https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/03/06/le-chef-d-orchestre-autrichien-nikolaus-harnoncourt-est-mort_4877424_3382.html « Le chef d’orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt est mort »], ''Le Monde'', {{date-|6 mars 2016}}.</ref>. Un livre d'entretiens avec Bertrand Dermoncourt est publié de manière posthume par Actes Sud en 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Harnoncourt, mystère de l’instinct |url=https://www.lefigaro.fr/musique/harnoncourt-mystere-de-l-instinct-20210411 |site=LEFIGARO |date=2021-04-11 |consulté le=2021-11-20}}</ref>.


== Écrits publiés ==
== Écrits publiés ==
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* {{Ouvrage| langue=fr| langue originale=de| traducteur=[[Dennis Collins]]| titre=Le dialogue musical| sous-titre=Monteverdi, Bach et Mozart| titre original=Der musikalische Dialog : Gedanken zu Monteverdi, Bach und Mozart| lieu=Paris| éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]| collection=Arcades| numéro dans collection=7| année=1985| pages totales=345| isbn=2-07-070488-2| oclc=757023342| bnf=348377267| id=Harnoncourt1985}}.
* {{Ouvrage| langue=fr| langue originale=de| traducteur=[[Dennis Collins]]| titre=Le dialogue musical| sous-titre=Monteverdi, Bach et Mozart| titre original=Der musikalische Dialog : Gedanken zu Monteverdi, Bach und Mozart| lieu=Paris| éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]| collection=Arcades| numéro dans collection=7| année=1985| pages totales=345| isbn=2-07-070488-2| oclc=757023342| bnf=348377267| id=Harnoncourt1985}}.
* {{Ouvrage| langue=fr| langue originale=de| traducteur=[[Sylvain Fort]]| titre=La parole musicale| sous-titre=propos sur la musique romantique| titre original=Mozart Dialoge & Töne sind höhere Worte, Gespräche über romantische Musik| lieu=Arles| éditeur=[[Actes Sud]]| année=2016| pages totales=233| isbn=978-2-330-03407-8| oclc=919582905| bnf=43890948| id=Harnoncourt2016}}.
* {{Ouvrage| langue=fr| langue originale=de| traducteur=[[Sylvain Fort]]| titre=La parole musicale| sous-titre=propos sur la musique romantique| titre original=Mozart Dialoge & Töne sind höhere Worte, Gespräche über romantische Musik| lieu=Arles| éditeur=[[Actes Sud]]| année=2016| pages totales=233| isbn=978-2-330-03407-8| oclc=919582905| bnf=43890948| id=Harnoncourt2016}}.
*''Le Baiser des muses. Entretiens avec Bertrand Dermoncourt,'' Préface de Gidon Kremer, Arles, Actes Sud, 2021 (<small>ISBN : 978-2-330-14739-6</small>).<ref>{{Lien web |titre=Nikolaus Harnoncourt. Le Baiser des Muses {{!}} Actes Sud |url=https://www.actes-sud.fr/catalogue/arts/nikolaus-harnoncourt-le-baiser-des-muses |site=www.actes-sud.fr |consulté le=2021-11-20}}</ref>
*''Le Baiser des muses. Entretiens avec Bertrand Dermoncourt'', Préface de Gidon Kremer, Arles, Actes Sud, 2021 {{ISBN|978-2-330-14739-6}}<ref>{{Lien web |titre=Nikolaus Harnoncourt. Le Baiser des Muses {{!}} Actes Sud |url=https://www.actes-sud.fr/catalogue/arts/nikolaus-harnoncourt-le-baiser-des-muses |site=www.actes-sud.fr |consulté le=2021-11-20}}</ref>.


== Prix et distinctions ==
== Prix et distinctions ==
* [[1980]] : [[Prix Érasme|Prix Erasme]], conjointement avec [[Gustav Leonhardt]]
* [[1980 en musique classique|1980]] : [[Prix Érasme|Prix Erasme]], conjointement avec [[Gustav Leonhardt]]
* [[1994 en musique classique|1994]] : [[Prix Polar Music]]
* [[1994 en musique classique|1994]] : [[Prix Polar Music]]
* [[2002 en musique classique|2002]] : [[Prix Ernst von Siemens]]
* [[2002 en musique classique|2002]] : [[Prix Ernst von Siemens]]
* [[2007 en musique classique|2007]] : [[Médaille Bach]] de la ville de Leipzig
* [[2010 en musique classique|2010]] : Médaille d'or de la [[Royal Philharmonic Society#La Médaille d'or|Royal Philharmonic Society]]
* [[2010 en musique classique|2010]] : Médaille d'or de la [[Royal Philharmonic Society#La Médaille d'or|Royal Philharmonic Society]]


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* Nikolaus Harnoncourt, [[Frans Brüggen]], Leopold Stastny, Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: ''Gamba Sonatas — Trio Sonata in G major.'' Jacobus Stainer, Andrea Castagneri, A.Grenser; Clavecin Martin Skowroneck, Telefunken
* Nikolaus Harnoncourt, [[Frans Brüggen]], Leopold Stastny, Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: ''Gamba Sonatas — Trio Sonata in G major.'' Jacobus Stainer, Andrea Castagneri, A.Grenser; Clavecin Martin Skowroneck, Telefunken
* Nikolaus Harnoncourt, [[Gustav Leonhardt]], Leonhardt-Consort, [[Concentus Musicus Wien|Concentus musicus Wien]], [[Alan Curtis (musicien)|Alan Curtis]], [[Anneke Uittenbosch|Anneke Ulttenbosch]], Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: ''Harpsichord Concertos BWV 1052, 1057, 1064,'' Teldec
* Nikolaus Harnoncourt, [[Gustav Leonhardt]], Leonhardt-Consort, [[Concentus Musicus Wien|Concentus musicus Wien]], [[Alan Curtis (musicien)|Alan Curtis]], [[Anneke Uittenbosch|Anneke Ulttenbosch]], Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: ''Harpsichord Concertos BWV 1052, 1057, 1064'', Teldec
* Nikolaus Harnoncourt, [[Orchestre de chambre d'Europe|Chamber Orchestra of Europe]]. Franz Schubert. ''Symphonies,'' Ica Classics
* Nikolaus Harnoncourt, [[Orchestre de chambre d'Europe|Chamber Orchestra of Europe]]. Franz Schubert. ''Symphonies'', Ica Classics
* Nikolaus Harnoncourt, [[Rudolf Buchbinder]]. Wolfgang Amadeus Mozart. ''Piano concertos No. 23&25''  Walter (Paul McNulty). Sony
* Nikolaus Harnoncourt, [[Rudolf Buchbinder]]. Wolfgang Amadeus Mozart. ''Piano concertos No. 23&25''  Walter (Paul McNulty). Sony
* Nikolaus Harnoncourt, [[Orchestre de chambre d'Europe|Chamber Orchestra of Europe]], [[Pierre-Laurent Aimard]]. Ludwig van Beethoven. ''Piano Concertos Nos. 1-5.'' Teldec Classics
* Nikolaus Harnoncourt, [[Orchestre de chambre d'Europe|Chamber Orchestra of Europe]], [[Pierre-Laurent Aimard]]. Ludwig van Beethoven. ''Piano Concertos Nos. 1-5.'' Teldec Classics
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* Monika Mertl, ''Alice et Nikolaus Harnoncourt : une biographie'', traduit de l'allemand par Christian Labarre, Louvain-la-Neuve, Éd. Versant Sud, 2002 {{ISBN|2-930358-09-2}}
* Monika Mertl, ''Alice et Nikolaus Harnoncourt : une biographie'', traduit de l'allemand par Christian Labarre, Louvain-la-Neuve, Éd. Versant Sud, 2002 {{ISBN|2-930358-09-2}}
* Harnoncourt, Nikolaus, ''Le dialogue musical : Monteverdi, Bach et Mozart'', traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Arcades no. 7, Paris, Éd. Gallimard, 1985 {{ISBN|2-07-070488-2}}
* Harnoncourt, Nikolaus, ''Le dialogue musical : Monteverdi, Bach et Mozart'', traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Arcades no. 7, Paris, Éd. Gallimard, 1985 {{ISBN|2-07-070488-2}}
* Harnoncourt, Nikolaus, ''Le discours musical'', traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Tel, Paris, Éd. Gallimard, 2014 (1e édition: 1984) {{ISBN|978-2070146963}}
* Harnoncourt, Nikolaus, ''Le discours musical'', traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Tel, Paris, Éd. Gallimard, 2014 ({{1re|édition}} : 1984) {{ISBN|978-2070146963}}
*''Le Baiser des muses. Entretiens avec Bertrand Dermoncourt,'' Préface de Gidon Kremer, Arles, Actes Sud, 2021 (<small>ISBN : 978-2-330-14739-6)</small>
*''Le Baiser des muses. Entretiens avec Bertrand Dermoncourt'', Préface de Gidon Kremer, Arles, Actes Sud, 2021 {{ISBN|978-2-330-14739-6}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{liens}}
* [http://www.discographie.org/harnoncourt/index.htm Discographie complète]
* [http://www.discographie.org/harnoncourt/index.htm Discographie complète]
* {{mul|de|en}} {{Officiel}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}


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{{Portail|Baroque|musique classique|Autriche}}
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{{DEFAULTSORT:Harnoncourt, Nikolaus}}
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[[Catégorie:Décès en Haute-Autriche]]
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Dernière version du 16 février 2024 à 23:56

Nikolaus Harnoncourt
Description de cette image, également commentée ci-après
Nikolaus Harnoncourt (1980).
Nom de naissance Johann Nikolaus Graf von La Fontaine und Harnoncourt-Unverzagt
Naissance à
Berlin (Allemagne)
Décès (à 86 ans) à
Sankt Georgen im Attergau (Autriche)
Activité principale Chef d'orchestre
Style Musique baroque
Activités annexes Violoncelliste et gambiste
Distinctions honorifiques Voir Prix et distinctions

Nikolaus Harnoncourt, de son nom complet Johann Nikolaus comte de La Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt (en allemand : Johann Nikolaus Graf von La Fontaine und Harnoncourt-Unverzagt), né le à Berlin (Allemagne) et mort le à Sankt Georgen im Attergau (Autriche), est un chef d'orchestre, violoncelliste et gambiste autrichien. Il est également l'auteur de plusieurs livres traitant en particulier d'interprétation historique et d'esthétique musicale.

Famille[modifier | modifier le code]

Nikolaus Harnoncourt est le fils d’Eberhard de La Fontaine (1896-1970), comte d’Harnoncourt-Unverzagt, et de sa seconde épouse, Ladislaja (1899-1997), comtesse de Méran et baronne de Brandhoven[1].

Du côté paternel, il descend d’une famille lorraine (les La Fontaine) originaire de Marville (Meuse) et installée ensuite à Harnoncourt, localité située aujourd’hui en Belgique et jadis en Lorraine.

Le , Nikolaus Harnoncourt épouse à Graz (Autriche) la violoniste Alice Hoffelner (née en 1930), elle-même fille de Léopold Hoffelner et de Gertrude Schönfelder[1].

De ce mariage naissent quatre enfants, dont Elisabeth (née en 1954), comtesse de la Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt. Celle-ci se fait connaître en tant que mezzo-soprano, dans l'opéra, l'oratorio ou dans d'autres formes musicales. Elle épouse en 1981 Ernst-Jürgen von Magnus (né en 1943)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Nikolaus Harnoncourt naît à Berlin. Deux ans après sa naissance, son frère Philipp voit le jour et la famille déménage à Graz, où son père a obtenu un doctorat et un poste dans le gouvernement (Landesregierung) de Styrie. Le jeune Nikolaus grandit donc en Autriche et étudie la musique à Vienne.

Initialement parrainé par Karajan en raison de son aura aristocratique[réf. souhaitée], il devient violoncelliste avec l'orchestre symphonique de Vienne. Toujours dans cette période, il fonde le Concentus Musicus Wien avec sa femme, Alice Hoffelner, en 1953. Ce groupe se consacre à l’authentic performance (« interprétation authentique ») sur « instruments d'époque », et vers les années 1970 son travail au sein de ce dernier lui procure une certaine notoriété.

De fait, Nikolaus Harnoncourt et le Concentus Musicus Wien prennent place au premier rang des musiciens qui, par leurs travaux de recherche, leurs interprétations, leurs écrits, leur enseignement, ont initié, à partir des années 1960, une véritable déconstruction dans l'interprétation et dans la réception de la musique baroque européenne. Cette révolution modifie la compréhension et l'évaluation d'une grande partie de cette musique pour de nombreux interprètes dont les productions couvrent les XVIIe et XVIIIe siècles. Elle a exercé une certaine influence sur notre culture et notre sensibilité musicales. De nombreux enregistrements d'Harnoncourt et du Concentus Musicus Wien ont été dans les années 1970 et 1980 des références incontournables pour certains.

Bien que contestés par les « modernistes », les Concertos brandebourgeois (1964) et l'intégrale des cantates de Bach, L'Orfeo (1968) et L'incoronazione di Poppea (1974) de Monteverdi, Il cimento dell'armonia e dell'inventione (1977) de Vivaldi, Belshazzar (1978), l’Ode à sainte Cécile (1978), Alexander's Feast (1979), Jephtha[2] (1979) de Haendel comptent parmi les fleurons d'une abondante et brillante discographie.

En 1967 au côté du chef Gustav Leonhardt, il tient un rôle dans Chronique d’Anna Magdalena Bach, un film de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet[3].

Il travaille plus tard avec beaucoup d'autres orchestres en utilisant des instruments modernes, principalement l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, à partir de 1977, ce qui remet totalement en cause son propre combat en faveur des instruments anciens. Il veillera cependant à préserver un historicisme en termes de tempi, de dynamique musicale, etc. Il étend également son répertoire en continuant à jouer de la musique baroque, travail qui l'a rendu célèbre, mais aussi le répertoire d'opérettes viennoises et de symphonies romantiques et post-romantiques (Anton Bruckner). En 2009, il dirige à Graz Porgy and Bess de George Gershwin. Il effectue un enregistrement des symphonies de Beethoven avec le Chamber Orchestra of Europe.

En 1971, Harnoncourt et Gustav Leonhardt entreprennent d'enregistrer toutes les cantates de Jean-Sébastien Bach. Le projet se termine en 1990 ; c'est le premier et unique cycle complet de cantates (excepté les nos  51 et 199) à utiliser des voix solistes et un chœur exclusivement masculins. En 2001, une excellente critique et un Grammy Award viennent récompenser l'enregistrement de la Passion selon Saint Matthieu de Bach dirigée par Harnoncourt, mais qui cette fois est revenue sur les principes d'utilisation des voix d'enfants.

Il est invité par deux fois à diriger le concert du nouvel an à Vienne, en 2001 et en 2003.

Après ses enregistrements de la 3e et de la 4e symphonies d'Anton Bruckner avec le Concertgebouw d’Amsterdam, de la 8e avec la Philharmonie de Berlin, de la 5e, de la 7e et d'une « fascinante » 9e avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, il est considéré comme « l'un des grands chefs brucknériens » du moment[4].

Le , par le biais d'une lettre adressée à son public, il fait part de son retrait du monde musical pour raisons de santé[5]. Il meurt le [6]. Un livre d'entretiens avec Bertrand Dermoncourt est publié de manière posthume par Actes Sud en 2021[7].

Écrits publiés[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Nicolas Enache, La Descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg, reine de Hongrie et de Bohême, 1996, édité par L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, p. 266 (ISBN 2-908003-04-X).
  2. Jephté, en français.
  3. Agnès Perrais, « Chronique d’Anna Magdalena Bach ou la chair de la musique » (consulté le ).
  4. Jean-Claude Hulot, « Anton Bruckner », Diapason, No523, mars 2005, p. 80
  5. « Nikolaus Harnoncourt annonce sa retraite du monde musical », sur France Musique (consulté le ).
  6. « Le chef d’orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt est mort », Le Monde, .
  7. « Harnoncourt, mystère de l’instinct », sur LEFIGARO, (consulté le )
  8. « Nikolaus Harnoncourt. Le Baiser des Muses | Actes Sud », sur www.actes-sud.fr (consulté le )

Des enregistrements faits avec des instruments d'époque[modifier | modifier le code]

  • Nikolaus Harnoncourt, Frans Brüggen, Leopold Stastny, Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: Gamba Sonatas — Trio Sonata in G major. Jacobus Stainer, Andrea Castagneri, A.Grenser; Clavecin Martin Skowroneck, Telefunken
  • Nikolaus Harnoncourt, Gustav Leonhardt, Leonhardt-Consort, Concentus musicus Wien, Alan Curtis, Anneke Ulttenbosch, Herbert Tachezi. Johann Sebastian Bach: Harpsichord Concertos BWV 1052, 1057, 1064, Teldec
  • Nikolaus Harnoncourt, Chamber Orchestra of Europe. Franz Schubert. Symphonies, Ica Classics
  • Nikolaus Harnoncourt, Rudolf Buchbinder. Wolfgang Amadeus Mozart. Piano concertos No. 23&25  Walter (Paul McNulty). Sony
  • Nikolaus Harnoncourt, Chamber Orchestra of Europe, Pierre-Laurent Aimard. Ludwig van Beethoven. Piano Concertos Nos. 1-5. Teldec Classics
  • Nikolaus Harnoncourt, Chamber Orchestra of Europe, Gidon Kremer, Martha Argerich. Schumann: Piano Concerto and Violin Concerto. Teldec Classics

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monika Mertl, Alice et Nikolaus Harnoncourt : une biographie, traduit de l'allemand par Christian Labarre, Louvain-la-Neuve, Éd. Versant Sud, 2002 (ISBN 2-930358-09-2)
  • Harnoncourt, Nikolaus, Le dialogue musical : Monteverdi, Bach et Mozart, traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Arcades no. 7, Paris, Éd. Gallimard, 1985 (ISBN 2-07-070488-2)
  • Harnoncourt, Nikolaus, Le discours musical, traduit de l'allemand par Dennis Collins, coll. Tel, Paris, Éd. Gallimard, 2014 (1re édition : 1984) (ISBN 978-2070146963)
  • Le Baiser des muses. Entretiens avec Bertrand Dermoncourt, Préface de Gidon Kremer, Arles, Actes Sud, 2021 (ISBN 978-2-330-14739-6)

Liens externes[modifier | modifier le code]