« Royaume du Baguirmi » : différence entre les versions

Capitale	Massenya
Langue(s)	barma
Religion	Islam
1513	fondation de Massenya par Berni-Bessé ou Abdel Toukourourou
1741	tutelle du Bornou
1806	tutelle du Ouaddaï
20 octobre 1897	Abderrhamân-Gaourang II accepte le protectorat français

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Le royaume du Baguirmi est un ancien État sahélien localisé au sud-est du lac Tchad, sur le territoire du Tchad actuel. Sa capitale était Massenya. Fondé en 1522, il devient un protectorat français en 1897.

S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les traditions orales sont la principale source de connaissance sur les origines du Baguirmi^[1]. Selon les sources, le royaume du Baguirmi semble avoir été fondé en 1522^[2]^,^[3]^,^{[note 1]}. Il est dirigé par un chef appelé le mbang (« roi »)^[2]^,^[3], titre qui ne fut peut-être porté qu'à partir du sultan Malo (1546-1568)^[1]. Il est situé à l'est du royaume de Bornou^[3], au sud-est du lac Tchad^[2].

Différentes versions existent quant à l'origine des premiers chefs^[4]. Certaines parlent de chasseurs kinga qui s'installent à Massenya^[1]^,^[4]. D'autres racontent qu'un certain Abd el Mahmoud Begli fonde le palais de Massenya, mais que c'est Berni Besse qui fonde la dynastie, après que le premier a conduit entre 1493 et 1503 la région à faire sécession de l'empire du Kanem en pleine déliquescence^[3]. D'autres encore attribuent la fondation à des Peuls du Fouta Toro, ou encore à une fratrie issue de Njimi (royaume de Kanem)^[4]. Quoi qu'il en soit, les Kinga ont toujours eu une place particulière à la cour du roi, ce qui accrédite l'idée qu'ils ont joué un rôle important dès les origines^[4].

Vers le début du XVII^e siècle, le royaume adopte l'islam^[2]^,^[4]. Le changement a pu se faire dès le règne de Malo^[1], ou sous le règne du quatrième roi, le sultan Abdullah^[2]. Malgré l'adoption de l'islam, les traditions animistes sont conservées.^{[réf. souhaitée]}

Aux XVII^e et XVIII^e siècles, le royaume, vassal de Bornou, prospère en pratiquant la traite des esclaves^[2]^,^[1], lesquels sont souvent issus des populations animistes situées plus au sud contre lesquelles des expéditions sont menées^[4].

Durant la première partie du XIX^e siècle, époque où les Européens découvrent l'existence du royaume (Dixon Denham, 1823), le pays reste très actif dans le commerce et la confection de vêtements tissés, ainsi que dans le trafic d'esclaves non musulmans^[2]. Vers le milieu du siècle, l'explorateur Heinrich Barth estime que le royaume regroupe 1,5 million d'habitants sur un territoire nord-sud d'environ 100 km de long par 60 km de large^[4]. L'explorateur allemand Gustav Nachtigal séjourne au Baguirmi de mars à juillet 1872 alors que le royaume est en proie à de grandes violences^[5].

De fait, sa localisation entre les deux empires rivaux de Bornou et du Ouaddaï l'expose à des pillages réguliers et à devoir payer des tributs aux deux voisins, ce qui amorce son déclin^[2]^,^[4]. Tout au long du XIX^e siècle, les sécheresses et persécutions accentuent l'exode de populations du pays^[2]. En 1894, Rabah, seigneur de la guerre du Soudan, détruit la capitale Massenya, ce qui marque un tournant dans l'histoire du royaume^[2]^,^[4].

À la suite du précédent épisode, le sultan Abd er Rhamane Gaourang II^{[note 2]} et Émile Gentil signent un premier accord le 20 octobre 1897, qui met le royaume sous protectorat français^[4]^,^[6]. En 1915, le statut du Baguirmi évolue vers celui de l'administration directe, ce qui retire au sultan la plupart de ses pouvoirs^[4].

Au XXI^e siècle, le sultanat du Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes^[7].

Souverains du Baguirmi[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des souverains du Baguirmi.

Le mbang[modifier | modifier le code]

Le roi du Baguirmi porte le titre de mbang (le soleil^{[réf. souhaitée]}). Du fait de l'islamisation, on parle également de sultan.

La mère du mbang est la Magira (reine-mère)^[8].

En mars 2010, le sultan du Baguirmi, Mbang Hadji Woli Mahamat est réhabilité dans ses fonctions par le ministre tchadien de l'intérieur et de la sécurité publique^[9].

Généalogie[modifier | modifier le code]

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Bourgomanda est le mbang de Baguirmi au début du XIX^e siècle. Il a deux fils, Abdel-Kader et Djougoultoum. Quand l'aîné, Abdel-Kader, devint sultan en 1826, Djougoultoum doit s'exiler dans le Ouaddaï, puis part au pays Rounga (Dar Rounga), région frontalière entre les fleuves Azoum et Aouk, où il épouse la fille du sultan. Il créera ensuite une zone frontalière de raid d'esclaves encore plus méridionale, au sud de l'Aouk, appelée Dar el-Kouti.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

↑ Ou alors « vers la fin du XVI^e siècle » d'après l'Encyclopédie Universalis.
↑ Translittération utilisée dans le traité : Mohammed ben Abdurahman Gaouran

Références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a b c d et e} « Baguirmi », encyclopédie Larousse (consulté le 29 novembre 2022)
↑ ^{a b c d e f g h i et j} (en) Royaume du Baguirmi sur l’Encyclopædia Britannica (consulté le 29 novembre 2022)
↑ ^{a b c et d} S. Aderinto, African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations, p. 30, ABC-CLIO, Santa Barbara (Californie), 2017 (ISBN 9781610695800).
↑ ^{a b c d e f g h i j et k} Royaume du Baguirmi sur le site de l'Encyclopædia Universalis (consulté le 29 novembre 2022)
↑ Nachtigal G., Voyage du Bornou au Baguirmi par M. le docteur Gustave Nachtigal. Traduit de l'allemand par Jules Gourdault. Paris, Hachette, Le Tour du Monde, tome XL, 1880, pp. 337-352, puis 353-369, 369-384, 385-400 et 401-416.
↑ France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, sur basedoc.diplomatie.gouv.fr Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi (consulté le 30 novembre 2022)
↑ Tchadinfos, Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi, 8 mars 2017
↑ (en) Augustin Holl, Ethnoarchaeology of Shuwa-Arab Settlements, Lexington Books, 2003, p. 20
↑ Alwhida Info, Le sultan du Baguirmi réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur, 3 mars 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annie M.-D. Lebeuf, Les populations du Tchad (Nord du 10^e parallèle), L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2296004474)

[4] Ou alors « vers la fin du XVI^e siècle » d'après l'Encyclopédie Universalis.

[7] Translittération utilisée dans le traité : Mohammed ben Abdurahman Gaouran

[L-1] {a b c d et e} « Baguirmi », encyclopédie Larousse (consulté le 29 novembre 2022)

[B-2] {a b c d e f g h i et j} (en) Royaume du Baguirmi sur l’Encyclopædia Britannica (consulté le 29 novembre 2022)

[Aderinto-3] {a b c et d} S. Aderinto, African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations, p. 30, ABC-CLIO, Santa Barbara (Californie), 2017 (ISBN 9781610695800).

[U-5] {a b c d e f g h i j et k} Royaume du Baguirmi sur le site de l'Encyclopædia Universalis (consulté le 29 novembre 2022)

[6] Nachtigal G., Voyage du Bornou au Baguirmi par M. le docteur Gustave Nachtigal. Traduit de l'allemand par Jules Gourdault. Paris, Hachette, Le Tour du Monde, tome XL, 1880, pp. 337-352, puis 353-369, 369-384, 385-400 et 401-416.

[8] France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, sur basedoc.diplomatie.gouv.fr Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi (consulté le 30 novembre 2022)

[9] Tchadinfos, Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi, 8 mars 2017

[10] (en) Augustin Holl, Ethnoarchaeology of Shuwa-Arab Settlements, Lexington Books, 2003, p. 20

[11] Alwhida Info, Le sultan du Baguirmi réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur, 3 mars 2010

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- | légende                = Le Baguirmi et ses voisins (1885) au sud-est du lac Tchad
+ | légende                = Carte de l’Afrique en 1885. Le Baguirmi (ici orthographié en anglais: « Bagirmi ») se trouve au sud-est du lac Tchad.
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-Le sultan actuel: Mbang Hadji Woli Mahamat
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 Le '''royaume du Baguirmi''' est un ancien État [[Sahel|sahélien]] localisé au sud-est du [[lac Tchad]], sur le territoire du [[Tchad]] actuel. Sa capitale était [[Massenya]]. Fondé en 1522, il devient un protectorat français en 1897.
-S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes<ref>Tchadinfos, [http://tchadinfos.com/tchad/tchad-la-premiere-dame-intronisee-mere-du-sultanat-du-baguirmi/ ''Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi''], 8 mars 2017</ref>.
+S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes.
 == Histoire ==
-Le royaume du Baguirmi est fondé à l'est du [[Royaume du Kanem-Bornou|Bornou]] en 1522 par le mbang Berni Besse après qu'un certain Abd el Mahmoud Begli, fondateur du palais de [[Massenya]], a conduit de 1493 à 1503 la région à faire sécession de l'empire du [[Royaume du Kanem-Bornou|Kanem]] en pleine déliquescence<ref>S. Aderinto, ''African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations'', {{p.|30}}, [[ABC-CLIO]], [[Santa Barbara (Californie)|Santa Barbara]] ([[Californie]]), 2017 {{ISBN|9781610695800}}.</ref>.
+Les traditions orales sont la principale source de connaissance sur les origines du Baguirmi<ref name="L">{{Larousse|mot=Baguirmi|numéro=107161|encyclopédie=autre-region|consulté le=29 novembre 2022}}</ref>. Selon les sources, le royaume du Baguirmi semble avoir été fondé en 1522<ref name="B">{{Britannica}} (consulté le 29 novembre 2022)</ref>{{,}}<ref name="Aderinto">S. Aderinto, ''African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations'', {{p.|30}}, [[ABC-CLIO]], [[Santa Barbara (Californie)|Santa Barbara]] ([[Californie]]), 2017 {{ISBN|9781610695800}}.</ref>{{,}}<ref group=note>Ou alors « vers la fin du {{s-|XVI}} » d'après l'Encyclopédie Universalis.</ref>. Il est dirigé par un chef appelé le ''mbang'' (« roi »)<ref name="B"/>{{,}}<ref name="Aderinto"/>, titre qui ne fut peut-être porté qu'à partir du sultan Malo (1546-1568)<ref name="L"/>. Il est situé à l'est du [[Royaume du Kanem-Bornou|royaume de Bornou]]<ref name="Aderinto"/>, au sud-est du [[lac Tchad]]<ref name="B"/>.
+Différentes versions existent quant à l'origine des premiers chefs<ref name="U"/>. Certaines parlent de chasseurs [[kinga (peuple)|kinga]] qui s'installent à [[Massenya]]<ref name="L"/>{{,}}<ref name="U"/>. D'autres racontent qu'un certain Abd el Mahmoud Begli fonde le palais de [[Massenya]], mais que c'est Berni Besse qui fonde la dynastie, après que le premier a conduit entre 1493 et 1503 la région à faire sécession de [[Royaume du Kanem-Bornou|l'empire du Kanem]] en pleine déliquescence<ref name="Aderinto"/>. D'autres encore attribuent la fondation à des [[Peuls]] du [[Fouta Toro]], ou encore à une fratrie issue de [[Njimi]] ([[royaume de Kanem]])<ref name="U"/>. Quoi qu'il en soit, les Kinga ont toujours eu une place particulière à la cour du roi, ce qui accrédite l'idée qu'ils ont joué un rôle important dès les origines<ref name="U"/>.
-Tout en conservant des traditions [[Animisme|animistes]], le royaume adopte rapidement l'[[islam]] et devient un [[sultanat]].
+Vers le début du {{s-|XVII}}, le royaume adopte l'islam<ref name="B"/>{{,}}<ref name="U">{{Universalis}} (consulté le 29 novembre 2022)</ref>. Le changement a pu se faire dès le règne de Malo<ref name="L"/>, ou sous le règne du quatrième roi, le [[sultan]] Abdullah<ref name="B"/>. {{refsou|Malgré l'adoption de l'islam, les traditions [[Animisme|animistes]] sont conservées.}}
-Annexé par un [[Kanem-Bornou]] reconstitué, il retrouve son indépendance au cours du {{s-|xvii}}, pour être à nouveau absorbé au milieu du {{s-|XVIII}}.
+Aux {{sp-|XVII|et|XVIII}}s, le royaume, vassal de [[Royaume du Kanem-Bornou|Bornou]], prospère en pratiquant la [[traite des esclaves]]<ref name="B"/>{{,}}<ref name="L"/>, lesquels sont souvent issus des populations animistes situées plus au sud contre lesquelles des expéditions sont menées<ref name="U"/>.
-Il tombe en déclin au cours des années 1800 et se trouve sous la menace militaire du [[royaume du Ouaddaï]]. Il résiste, mais accepte la tutelle de son voisin dans l'espoir de mettre fin à des dissensions internes.
+Durant la première partie du {{s-|XIX}}, époque où les Européens découvrent l'existence du royaume ([[Dixon Denham]], 1823), le pays reste très actif dans le commerce et la confection de vêtements tissés, ainsi que dans le trafic d'esclaves non musulmans<ref name="B"/>. Vers le milieu du siècle, l'explorateur [[Heinrich Barth]] estime que le royaume regroupe {{unité|1,5 million}} d'habitants sur un territoire nord-sud d'environ {{unité|100 km}} de long par {{unité|60 km de large}}<ref name="U"/>. L'explorateur allemand [[Gustav Nachtigal]] séjourne au Baguirmi de mars à juillet 1872 alors que le royaume est en proie à de grandes violences<ref>Nachtigal G., [https://sites.google.com/view/racines-tchadiennes/gustav-nachtigal-voyage-du-bornou-au-baguirmi-i Voyage du Bornou au Baguirmi par M. le docteur Gustave Nachtigal]. Traduit de l'allemand par Jules Gourdault. Paris, Hachette, Le Tour du Monde, tome XL, 1880, pp. 337-352, puis 353-369, 369-384, 385-400 et 401-416.</ref>.
-Bourgomanda, le mbang de Baguirmi au début du XIXe siècle, avait deux fils, Abdel-Kader et Djougoultoum. Quand l'aîné, Abdel-Kader, devint sultan en 1826, Djougoultoum doit s'exiler dans le Ouaddaï, puis part au pays Rounga (Dar Rounga), région frontalière entre les fleuves Azoum et [[Bahr Aouk|Aouk]], où il épouse la fille du sultan. Il créera ensuite une zone frontalière de raid d'esclaves encore plus méridionale, au sud de l'Aouk, appelée [[Dar el-Kouti (sultanat)|Dar el-Kouti]].
+De fait, sa localisation entre les deux empires rivaux de [[Royaume du Kanem-Bornou|Bornou]] et du [[Royaume du Ouaddaï|Ouaddaï]] l'expose à des pillages réguliers et à devoir payer des tributs aux deux voisins, ce qui amorce son déclin<ref name="B"/>{{,}}<ref name="U"/>. Tout au long du {{s-|XIX}}, les sécheresses et persécutions accentuent l'exode de populations du pays<ref name="B"/>. En 1894, [[Rabah]], [[seigneur de la guerre]] du Soudan, détruit la capitale [[Massenya]], ce qui marque un tournant dans l'histoire du royaume<ref name="B"/>{{,}}<ref name="U"/>.
-Vaincu par [[Rabah]] en 1893, le mbang du Baguirmi, Gaourang, demande et obtient le statut de protectorat auprès des autorités françaises le {{date|20|10|1897}}<ref>France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, [http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/exl-php/cadcgp.php? ''Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi'']</ref>.
+À la suite du précédent épisode, le sultan [[Abd er Rhamane Gaourang II]]<ref group=note>Translittération utilisée dans le traité : ''Mohammed ben Abdurahman Gaouran''</ref> et [[Émile Gentil]] signent un premier accord le {{date-|20|10|1897}}, qui met le royaume sous protectorat français<ref name="U"/>{{,}}<ref>France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, sur [http://basedoc.diplomatie.gouv.fr basedoc.diplomatie.gouv.fr] ''Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi'' (consulté le 30 novembre 2022)</ref>. En 1915, le statut du Baguirmi évolue vers celui de l'administration directe, ce qui retire au sultan la plupart de ses pouvoirs<ref name="U"/>.
-Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes.
+Au {{s-|XXI}}, le sultanat du Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes<ref>Tchadinfos, [http://tchadinfos.com/tchad/tchad-la-premiere-dame-intronisee-mere-du-sultanat-du-baguirmi/ ''Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi''], 8 mars 2017</ref>.
-== Organisation politique et administrative ==
-=== Le mbang ===
+== Souverains du Baguirmi ==
+{{article détaillé|Liste des souverains du Baguirmi}}
+=== Le ''mbang'' ===
 [[Image:Le Mbang Gaourang (à gauche) et le Kolak Doudmourrah.jpg|thumb|Le Mbang Gaourang (à gauche) et le Kolak [[Doudmourrah]]]]
-Le roi du Baguirmi porte le titre de ''mbang'' (le soleil). Du fait de l'islamisation, on parle également de sultan.
+Le roi du Baguirmi porte le titre de ''mbang'' ({{refsou|le soleil}}). Du fait de l'islamisation, on parle également de sultan.
-La mère du mbang est la ''Magira'' (reine-mère)<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur1=Augustin Holl|titre=Ethnoarchaeology of Shuwa-Arab Settlements|passage=20|éditeur=Lexington Books|année=2003}}</ref>.
+La mère du ''mbang'' est la ''Magira'' (reine-mère)<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur1=Augustin Holl|titre=Ethnoarchaeology of Shuwa-Arab Settlements|passage=20|éditeur=Lexington Books|année=2003}}</ref>.
 En {{date-|mars 2010}}, le sultan du Baguirmi, Mbang Hadji Woli Mahamat est réhabilité dans ses fonctions par le ministre tchadien de l'intérieur et de la sécurité publique<ref>Alwhida Info, [http://www.alwihdainfo.com/notes/Tchad-Le-sultan-du-Baguirmi-rehabilite-dans-ses-fonctions-par-le-ministre-de-l-interieur_b1920676.html ''Le sultan du Baguirmi réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur''], 3 mars 2010</ref>.
+=== Généalogie ===
+{{section à sourcer|date=novembre 2022}}
+Bourgomanda est le mbang de Baguirmi au début du {{s-|XIX}}. Il a deux fils, Abdel-Kader et Djougoultoum. Quand l'aîné, Abdel-Kader, devint sultan en 1826, Djougoultoum doit s'exiler dans le Ouaddaï, puis part au pays Rounga ([[Dar Rounga]]), région frontalière entre les fleuves Azoum et [[Bahr Aouk|Aouk]], où il épouse la fille du sultan. Il créera ensuite une zone frontalière de raid d'esclaves encore plus méridionale, au sud de l'Aouk, appelée [[Dar el-Kouti (sultanat)|Dar el-Kouti]].
+== Notes et références ==
+=== Notes ===
+{{Références|group=note}}
+=== Références ===
+{{Références}}
 == Voir aussi ==
 === Articles connexes ===
-* [[Liste des souverains du royaume du Baguirmi]]
+* [[Liste des souverains du Baguirmi]]
 * [[Barma (peuple)]]
 * [[Barma (langue)]]
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 === Bibliographie ===
-* Annie M.-D. Lebeuf, ''Les populations du Tchad (Nord du {{10e|parallèle}})'', L'Harmattan, Paris, 2006 {{ISBN|2296004474}}
+* Annie M.-D. Lebeuf, ''Les populations du Tchad (Nord du {{10e|parallèle}})'', [[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]], Paris, 2006 {{ISBN|2296004474}}
-== Références ==
-{{Références}}
-{{Portail|Tchad}}
+{{Portail|Tchad|époque moderne|XIXe siècle}}
+{{DEFAULTSORT:Baguirmi, Royaume}}
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