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L''''environnement aux États-Unis''' est l'[[environnement]] des [[États-Unis]], à savoir l'ensemble des composants naturels du pays, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient. Il est l'objet de réglementations et de politiques, et ce depuis le {{s-|XIX}}. Le premier Parc naturel national au monde a été créé aux États-Unis. Par ailleurs, ce pays a connu, et connait encore au {{s-|XXI}}, un développement économique majeur basé sur l'exploitation des ressources, notamment le [[pétrole]] et le [[gaz naturel]]. Il est le deuxième pays émetteur de [[dioxyde de carbone]] du monde derrière la [[Chine]].
L''''environnement aux États-Unis''' est l'[[environnement]] des [[États-Unis]], à savoir l'ensemble des composants naturels du pays, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient. Il est l'objet de réglementations et de politiques, et ce depuis le {{s-|XIX}}. Le premier Parc naturel national au monde a été créé aux États-Unis. Par ailleurs, ce pays a connu, et connait encore au {{s-|XXI}}, un développement économique majeur basé sur l'exploitation des ressources, notamment le [[pétrole]] et le [[gaz naturel]]. Il est le deuxième pays émetteur de [[dioxyde de carbone]] du monde derrière la [[Chine]].


L'[[empreinte écologique]] par personne des États-Unis était en 2012 de 8 [[hag]], ce qui est très supérieur à la moyenne mondiale (2,6 hag), en raison d'un [[mode de vie]] très consommateur en ressources. Il s'agit de la septième plus fortes empreintes au monde<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=Ecological Deficits and Reserves|url=http://data.footprintnetwork.org/#/?|site=Global Footprint Network|date=données 2016|consulté le=3 mai 2020}}</ref>. La [[biocapacité]] par personne n'est que de 3,8 hag, valeur assez forte due à l'étendue du territoire par rapport à la population, mais qui n'empêche pas que les États-Unis soient en fort [[déficit écologique]]. Le déficit écologique des États-Unis s'est stabilisé depuis les années 1970<ref>[http://www.footprintnetwork.org/en/index.php/GFN/page/trends/united_states_of_america/ Empreinte écologique et biocapacité des États-Unis depuis 1961]</ref>.
L'[[empreinte écologique]] par personne des États-Unis était en 2012 de 8 [[hag]], ce qui est nettement supérieur à la moyenne mondiale (2,6 hag), en raison d'un [[mode de vie]] très consommateur en ressources. Il s'agit de la septième plus forte empreinte au monde<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=Ecological Deficits and Reserves|url=http://data.footprintnetwork.org/#/?|site=Global Footprint Network|date=données 2016|consulté le=3 mai 2020}}</ref>. La [[biocapacité]] par personne n'est que de 3,8 hag, valeur assez forte due à l'étendue du territoire par rapport à la population, mais qui n'empêche pas que les États-Unis soient en fort [[déficit écologique]]. Le déficit écologique des États-Unis s'est stabilisé depuis les années 1970<ref>[http://www.footprintnetwork.org/en/index.php/GFN/page/trends/united_states_of_america/ Empreinte écologique et biocapacité des États-Unis depuis 1961]</ref>.


Les États-Unis possèdent en 2017 les plus importantes réserves de charbon de la planète, estimées à 491 milliards de tonnes, soit 22 à 27 % du total mondial<ref name="World_Factbook_geo">{{en}} {{lien web|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/us.html#Geo|titre=United States|éditeur=The World Factbook|année=2008|consulté le=27-04-2009}}</ref>, juste devant la [[Chine]].
Les États-Unis possèdent en 2017 les plus importantes réserves de charbon de la planète, estimées à 491 milliards de tonnes, soit 22 à 27 % du total mondial<ref name="World_Factbook_geo">{{en}} {{lien web|url=https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/united-states#geography|titre=United States|éditeur=The World Factbook|année=2008|consulté le=27 avril 2009}}</ref>, juste devant la [[Chine]].


L'environnement américain est fragilisé par les actions et les aménagements anthropiques. Il présente à la fois des richesses ([[hydrocarbure]]s, [[minerai (roche)|minerai]]s, [[bois]], etc.) et de nombreux risques pour l'Homme : [[séisme]]s et [[volcanisme]] à l'ouest et en Alaska, [[ouragan]]s au sud-est, [[inondation]]s dans le bassin du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]], [[tornade]]s dans les hautes plaines, etc.
L'environnement américain est fragilisé par les actions et les aménagements anthropiques. Il présente à la fois des richesses ([[hydrocarbure]]s, [[minerai (roche)|minerai]]s, [[bois]], etc.) et de nombreux risques pour l'Homme : [[séisme]]s et [[volcanisme]] à l'ouest et en Alaska, [[ouragan]]s au sud-est, [[inondation]]s dans le bassin du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]], [[tornade]]s dans les hautes plaines, etc.


Depuis les années 1970, le gouvernement fédéral met en oeuvre des politiques de protection de l'air, de l'eau, des ressources naturelles et de la biodiversité.
Depuis les années 1970, le gouvernement fédéral met en œuvre des politiques de protection de l'air, de l'eau, des ressources naturelles et de la biodiversité.


== Diversité de l'environnement américain ==
== Diversité de l'environnement américain ==
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La grande majorité du territoire américain se trouve dans l'[[écozone]] [[néarctique]]. L'archipel d'Hawaii appartient à l'[[Océanien (écozone)|écozone océanienne]] et l'extrémité sud de la [[Floride]] à l'[[écozone]] [[néotropique]].
La grande majorité du territoire américain se trouve dans l'[[écozone]] [[néarctique]]. L'archipel d'Hawaii appartient à l'[[Océanien (écozone)|écozone océanienne]] et l'extrémité sud de la [[Floride]] à l'[[écozone]] [[néotropique]].


Les États-Unis sont le cinquième pays par la superficie des récifs coralliens ({{unité|3770|km|2}})<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_cor_ree_are-environment-coral-reefs-area|consulté le=27-04-2009|titre=Coral reefs > Area (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>. Certains [[écosystème]]s sont uniques au monde, comme les forêts de [[séquoia géant|séquoias géants]] en Californie et dans l'Oregon. 33 % du territoire américain est couvert par la forêt<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_for_are_of_lan_are-environment-forest-area-of-land|consulté le=27-04-2009|titre=Forest area > % of land area (most recent) by country|éditeur=Nation master|année=2005}}</ref>. Avec 3,03 millions de km² de forêt, le pays est le quatrième du monde<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_for_are_sq_km-environment-forest-area-sq-km|consulté le=27-04-2009|titre=Forest area > sq. km (most recent) by country |éditeur=Nation master|année=2005}}</ref>. On trouve des forêts tempérées de conifères (littoral atlantique et montagnes de l'ouest), de feuillus et mixtes (intérieur oriental) ; des forêts subtropicales de conifères (sud de la Floride), tropicales (Hawaii) ; des forêts méditerranéennes et des broussailles dans le sud de la Californie) ; des forêts boréales et de la toundra (Alaska) ; de la prairie et de la savane tempérée au centre ; des zones désertiques ou arbustives xérites (Sud-Ouest)<ref name="Rapport WWF 2008">{{fr}} {{lien web|url=http://www.wwf.fr/pdf/1LPR_2008_FR.pdf|titre=Rapport Planète vivante 2008|éditeur=WWF|Consulté le=27-04-2009}}</ref>.
Les États-Unis sont le cinquième pays par la superficie des récifs coralliens ({{unité|3770|km|2}})<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_cor_ree_are-environment-coral-reefs-area|consulté le=27 avril 2009|titre=Coral reefs > Area (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>. Certains [[écosystème]]s sont uniques au monde, comme les forêts de [[séquoia géant|séquoias géants]] en Californie et dans l'Oregon. 33 % du territoire américain est couvert par la forêt<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_for_are_of_lan_are-environment-forest-area-of-land|consulté le=27 avril 2009|titre=Forest area > % of land area (most recent) by country|éditeur=Nation master|année=2005|brisé le = 2024-02-25}}</ref>. Avec 3,03 millions de km² de forêt, le pays est le quatrième du monde<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_for_are_sq_km-environment-forest-area-sq-km|consulté le=27 avril 2009|titre=Forest area > sq. km (most recent) by country |éditeur=Nation master|année=2005}}</ref>. On trouve des forêts tempérées de conifères (littoral atlantique et montagnes de l'ouest), de feuillus et mixtes (intérieur oriental) ; des forêts subtropicales de conifères (sud de la Floride), tropicales (Hawaii) ; des forêts méditerranéennes et des broussailles dans le sud de la Californie) ; des forêts boréales et de la toundra (Alaska) ; de la prairie et de la savane tempérée au centre ; des zones désertiques ou arbustives xérites (Sud-Ouest)<ref name="Rapport WWF 2008">{{fr}} {{lien web|url=http://www.wwf.fr/pdf/1LPR_2008_FR.pdf|titre=Rapport Planète vivante 2008|éditeur=WWF|Consulté le=27-04-2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref>.


La diversité des milieux naturels américains en images
La diversité des milieux naturels américains en images
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Fichier:Mesquite Sand Dunes in Death Valley.jpg|Désert de la [[Vallée de la Mort]] (Californie)
Fichier:Mesquite Sand Dunes in Death Valley.jpg|Désert de la [[Vallée de la Mort]] (Californie)
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Lire les articles :
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Fichier:Carte forets USA pour cent 2009.png|Forêts
Fichier:Carte forets USA pour cent 2009.png|Forêts
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=== Faune et flore ===
=== Faune et flore ===
{{Article détaillé|Faune des États-Unis}}
{{Article détaillé|Faune des États-Unis|Flore des États-Unis}}
==== Espèces présentes ====
==== Faune ====
Les États-Unis abritent de nombreuses espèces endémiques qui ne se trouvent nulle part ailleurs sur Terre.
On recense 428 espèces de mammifères ({{4e|rang}} mondial)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_kno_mam_spe-environment-known-mammal-species|consulté le=27-04-2009|titre=Known mammal species (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref> et 287 espèces de reptiles ({{2e|rang}} mondial)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_kno_rep_spe-environment-known-reptile-species|consulté le=27-04-2009|titre=Known reptile species (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>.

On recense 428 espèces de mammifères ({{4e|rang}} mondial)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_kno_mam_spe-environment-known-mammal-species|consulté le=27 avril 2009|titre=Known mammal species (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref> et 287 espèces de reptiles ({{2e|rang}} mondial)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_kno_rep_spe-environment-known-reptile-species|consulté le=27 avril 2009|titre=Known reptile species (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>.
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Fichier:Haliaeetus_leucocephalus-tree-USFWS.jpg|Le [[pygargue à tête blanche]] est l'[[Pygargue à tête blanche|oiseau national]] des États-Unis.
Fichier:Three_raccoons_in_a_tree.jpg|Le [[raton laveur]] est répandu dans les [[États-Unis contigus|48]] États [[États-Unis contigus|contigus]].
Fichier:*Big*_Walking_Gator_at_lake_Woodruff.jpg|L'[[Alligator d'Amérique|alligator américain]] est endémique à neuf États du sud-est.
Spea bombifrons2.jpg |Le [[Spea bombifrons|crapaud des plaines]] se répartit au niveau des [[Grandes Plaines]].
SockeyeSalmonOregonZoo.jpg |Le [[Oncorhynchus nerka|saumon rouge]] est présent dans 11 Etats.
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==== Flore ====
La [[flore]] [[Indigène (écologie)|indigène]] des États-Unis comprend environ {{formatnum:17000}} espèces de [[Tracheophyta|plantes vasculaires]], ainsi que des dizaines de milliers d'autres espèces d'autres [[Plante|plantes]] et organismes apparentés aux plantes comme les [[Algue|algues]], les [[Lichen|lichens]] et autres [[Fungi|champignons]] et [[Bryophyta|mousses]]. Environ {{formatnum:3800}} espèces de plantes vasculaires non indigènes supplémentaires sont enregistrées comme établies hors de la [[Horticulture|culture]] aux États-Unis, ainsi qu'un nombre beaucoup plus faible de plantes non vasculaires non indigènes et de plantes apparentées. Les États-Unis possèdent l'une des flores tempérées les plus diversifiées au monde, comparable uniquement à celle de la [[Chine]].
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Fichier:Sequoi.westonbirt.600pix.jpg|Sequoia
Fichier:CopalmeDAmerique.jpg|Copalme d'Amérique
Fichier:Carnegiea gigantea or Sahuaro or Saguaro.jpg|Cactus Saguaro
Fichier:Washingtonia filifera in the National Garden, Athens - Ουασινγκτονίες.jpg|Palmiers de Californie
Fichier:Palétuvier rouge.JPG|Palétuvier
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==== Extinctions et pertes de population ====
==== Extinctions et pertes de population ====
Le puma de l'Est est une espèce éteinte. De nombreuses autres sont menacées d'extinction. 3 milliards d'oiseaux ont disparu en Amérique du Nord en 45 ans, soit une chute spectaculaire de la population globale de 29 % sur 529 espèces d'oiseaux analysées<ref name="rozieres">{{Article |langue=fr |auteur1=Grégory Rozières |titre=3 milliards d'oiseaux ont disparu en Amérique du Nord en 45 ans |périodique=Huffpost |date=19 septembre 2019 |lire en ligne=https://www.huffingtonpost.fr/entry/3-milliards-doiseaux-ont-disparu-aux-etats-unis-en-45-ans-et-le-coupable-est-tout-trouve_fr_5d8390dfe4b070d468c8879b?fbclid=IwAR0r7JnbD4rlMFtzEO1jlrxCj84amkmQQsCnfuLPAaCFrQWVtnxIxxYDsd0 |consulté le= 22 septembre 2019 }}.</ref>.
Le puma de l'Est est une espèce éteinte. De nombreuses autres sont menacées d'extinction. 3 milliards d'oiseaux ont disparu en Amérique du Nord en 45 ans, soit une chute spectaculaire de la population globale de 29 % sur 529 espèces d'oiseaux analysées<ref name="rozieres">{{Article |langue=fr |auteur1=Grégory Rozières |titre=3 milliards d'oiseaux ont disparu en Amérique du Nord en 45 ans |périodique=Huffpost |date=19 septembre 2019|lire en ligne=https://www.huffingtonpost.fr/entry/3-milliards-doiseaux-ont-disparu-aux-etats-unis-en-45-ans-et-le-coupable-est-tout-trouve_fr_5d8390dfe4b070d468c8879b |consulté le=22 septembre 2019}}.</ref>.


==== Espèces nuisibles ====
==== Espèces nuisibles ====
Le [[Aedes albopictus|moustique tigre]] fut introduit pour la première fois aux [[États-Unis]] en [[1985]] ([[Texas]])<ref>{{article|auteur=N.G. Gratz|titre=Critical review of the vector status of ''Aedes albopictus''|journal=Med Vet Entomol|vol=18|passage=215–227|date=2004|url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.0269-283X.2004.00513.x/epdf|format=pdf}}</ref>. C'est un vecteur de maladies important pour l'Homme.
[[Fichier:CDC-Gathany-Aedes-albopictus-1.jpg|vignette|« Moustique-tigre », espèce invasive vecteur de maladies pour l'Homme]]
Le [[Aedes albopictus|moustique tigre]] fut introduit pour la première fois aux [[États-Unis]] en [[1985]] ([[Texas]])<ref>{{article|auteur=N.G. Gratz|titre=Critical review of the vector status of ''Aedes albopictus''|journal=Med Vet Entomol|vol=18|passage=215–227|date= 2004|url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.0269-283X.2004.00513.x/epdf|format=pdf}}</ref>. C'est un vecteur de maladies important pour l'Homme.


L'[[abeille africanisée]], introduite au [[Brésil]] en 1956, a atteint le [[Texas]] en 1990 et s'est répandue depuis dans plusieurs États américains. Elle peut chasser les colonies d’[[Apis mellifera ligustica|abeilles italiennes]] établies<ref name=Campbell>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Neil A. Campbell |auteur2=Jane B. Reece |auteur3=Richard Mathieu |titre=Biologie |sous-titre=2e edition |lieu=Canada |éditeur=de boeck |collection= |année=2004 |volume= |tome= |pages totales=1364 |passage= |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>.
L'[[abeille africanisée]], introduite au [[Brésil]] en 1956, a atteint le [[Texas]] en 1990 et s'est répandue depuis dans plusieurs États américains. Elle peut chasser les colonies d’[[Apis mellifera ligustica|abeilles italiennes]] établies<ref name=Campbell>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Neil A. Campbell |auteur2=Jane B. Reece |auteur3=Richard Mathieu |titre=Biologie |sous-titre=2e edition |lieu=Canada |éditeur=de boeck |année=2004 |pages totales=1364 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>.


La [[moule zébrée]], découverte en 1988 dans le lac St. Claire, près de [[Détroit]], est originaire de la [[Mer Caspienne]], en Asie. Elle s'est rapidement propagée dans le réseau fluvial du centre des Etats-Unis et est devenue un parasite, obstruant les prises d'eau des municipalités, des centrales électriques et d'autres installations industrielles, et modifiant l'eau qu'elle clarifie et les communautés d'organisme qui s'y trouvent<ref name=Campbell/>.
La [[moule zébrée]], découverte en 1988 dans le [[lac Sainte-Claire]], près de [[Détroit (Michigan)|Détroit]], est originaire de la [[Mer Caspienne]], en Asie. Elle s'est rapidement propagée dans le réseau fluvial du centre des Etats-Unis et est devenue un parasite, obstruant les prises d'eau des municipalités, des centrales électriques et d'autres installations industrielles, et modifiant l'eau qu'elle clarifie et les communautés d'organisme qui s'y trouvent<ref name=Campbell/>.
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== Dégradation de l'environnement ==
== Dégradation de l'environnement ==
=== Historique (rôle des Amérindiens) ===
=== Historique (rôle des Amérindiens) ===
La recherche historique actuelle tend à montrer que les Amérindiens eurent un impact sur leur environnement. Il semble que les [[Haudenosaunee]]s pratiquaient des [[brûli]]s sur la côte est<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|isbn=978-2-226-17592-2}}, {{p.|285}}</ref>. Ils utilisaient le feu pour traquer les animaux qu'ils chassaient<ref name="Mann287">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|passage=287|isbn=978-2-226-17592-2}}</ref>. Ils essartaient les forêts orientales pour favoriser l'essor de la faune<ref name="Mann287"/>. Certains spécialistes pensent que la [[Grande Prairie]] où se nourrisaient les [[bison]]s est une création des Amérindiens par brûlage de la forêt<ref name="Mann288">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|passage=288|isbn=978-2-226-17592-2}}</ref>.
La recherche historique actuelle tend à montrer que les Amérindiens eurent un impact sur leur environnement. Il semble que les [[Haudenosaunee]]s pratiquaient des [[brûli]]s sur la côte est<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|isbn=978-2-226-17592-2}}, {{p.|285}}</ref>. Ils utilisaient le feu pour traquer les animaux qu'ils chassaient<ref name="Mann287">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|passage=287|isbn=978-2-226-17592-2}}</ref>. Ils essartaient les forêts orientales pour favoriser l'essor de la faune<ref name="Mann287"/>. Certains spécialistes pensent que la [[Grande Prairie]] où se nourrisaient les [[bison]]s est une création des Amérindiens par brûlage de la forêt<ref name="Mann288">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Charles C. Mann|lien auteur1=Charles C. Mann|titre=1491|sous-titre=nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=2007|pages totales=471|passage=288|isbn=978-2-226-17592-2}}</ref>.


Pour chasser, les Amérindiens utilisaient des [[Précipice à bisons|précipices à bisons]], en conduisant une partie d'un troupeau à se précipiter du haut d'une falaise. Cette technique provoquait la mort inutile de centaines d'animaux alors qu'une dizaine seulement étaient nécessaires<ref name="Garrait90">{{article|prénom1=Anne|nom1=Garrait-Bourrier|titre=Spiritualité et fois amérindiennes : Résurgence d’une identité perdue|périodique=Cercles|volume=15|année=2006|url texte=http://www.cercles.com/n15/garrait.pdf}}, {{p.|90}}</ref>.
Pour chasser, les Amérindiens utilisaient des [[Précipice à bisons|précipices à bisons]], en conduisant une partie d'un troupeau à se précipiter du haut d'une falaise. Cette technique provoquait la mort inutile de centaines d'animaux alors qu'une dizaine seulement étaient nécessaires<ref name="Garrait90">{{article|prénom1=Anne|nom1=Garrait-Bourrier|titre=Spiritualité et fois amérindiennes : Résurgence d’une identité perdue|périodique=Cercles|volume=15|année=2006|url texte=http://www.cercles.com/n15/garrait.pdf}}, {{p.|90}}</ref>.
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}}.</ref>.
}}.</ref>.


Les entreprises de forage ont utilisé 770 % d’eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016, tandis que les eaux usées toxiques relâchées.ont augmenté de 1 440 %. L'[[Oklahoma]] a connu une hausse exponentielle des [[Séisme|tremblements de terre]] depuis le début du boom de la [[fracturation hydraulique]], avec moins de deux séismes par an avant 2009 contre plus de 900 pour la seule année 2015. La moitié des gazoducs et oléoducs en développement dans le monde en 2019 le sont en Amérique du Nord. Pour les États-Unis, ces nouveaux pipelines devraient être à l’origine de 559 millions de tonnes de CO2 par an d’ici à 2040<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’exploitation du gaz de schiste dévaste les États-Unis|url=https://reporterre.net/L-exploitation-du-gaz-de-schiste-devaste-les-Etats-Unis|site=Reporterre|date=2019-06-28}}</ref>.
Les entreprises de forage ont utilisé 770 % d’eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016, tandis que les eaux usées toxiques relâchées.ont augmenté de 1 440 %. L'[[Oklahoma]] a connu une hausse exponentielle des [[Séisme|tremblements de terre]] depuis le début du boom de la [[fracturation hydraulique]], avec moins de deux séismes par an avant 2009 contre plus de 900 pour la seule année 2015. La moitié des gazoducs et oléoducs en développement dans le monde en 2019 le sont en Amérique du Nord. Pour les États-Unis, ces nouveaux pipelines devraient être à l’origine de 559 millions de tonnes de CO2 par an d’ici à 2040<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’exploitation du gaz de schiste dévaste les États-Unis|url=https://reporterre.net/L-exploitation-du-gaz-de-schiste-devaste-les-Etats-Unis|site=Reporterre|date=28 juin 2019}}</ref>.


=== Pollutions ===
=== Pollutions ===
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[[File:World fossil carbon dioxide emissions six top countries and confederations.png|thumb|Émissions historiques de {{CO2}} dans les six principaux pays et confédérations.]]
[[File:World fossil carbon dioxide emissions six top countries and confederations.png|thumb|Émissions historiques de {{CO2}} dans les six principaux pays et confédérations.]]
[[File:Emissions CO2 par hab 1990-2006.svg|thumb|Émissions de CO<sub>2</sub> par habitant dans quelques pays de 1990 à 2006.]]
[[File:Emissions CO2 par hab 1990-2006.svg|thumb|Émissions de CO<sub>2</sub> par habitant dans quelques pays de 1990 à 2006.]]
En 2006, avec plus de {{nombre|5700|millions}} de tonnes par an, les États-Unis sont le deuxième pays émetteur de [[dioxyde de carbone]] du monde derrière la [[Chine]]<ref name="IEA classement">{{pdf}} {{en}} {{lien web|titre=CO2 Emissions from fuel combustion|éditeur=[[International Energy Agency]]|url=http://www.iea.org/co2highlights/co2highlights.pdf|consulté le=26-11-2009|date=2009}}</ref>. Rapporté au nombre d'habitants, les émissions américaines sont de 19,1 tonnes/{{hab.}}, soit le huitième taux le plus fort du monde<ref name="IEA classement"/>.
En 2006, avec plus de {{nombre|5700|millions}} de tonnes par an, les États-Unis sont le deuxième pays émetteur de [[dioxyde de carbone]] du monde derrière la [[Chine]]<ref name="IEA classement">{{pdf}} {{en}} {{lien web|titre=CO2 Emissions from fuel combustion|éditeur=[[International Energy Agency]]|url=http://www.iea.org/co2highlights/co2highlights.pdf|consulté le=26 novembre 2009|date= 2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref>. Rapporté au nombre d'habitants, les émissions américaines sont de 19,1 tonnes/{{hab.}}, soit le huitième taux le plus fort du monde<ref name="IEA classement"/>.


En 2019, une étude de l’[[Université Cornell]] et de l'[[Environmental Defense Fund]] indique que les émissions de [[méthane]] par les usines d’engrais azotés sont 100 fois supérieures aux chiffres déclarés par les industriels<ref>{{Lien web|titre=Les usines d'engrais aux États-Unis émettent 100 fois plus de méthane que prévu|url=https://usbeketrica.com/article/les-usines-d-engrais-aux-etats-unis-emettent-100-fois-plus-de-methane-que-prevu|site=usbeketrica.com|consulté le=2019-06-25}}</ref>.
En 2019, une étude de l’[[Université Cornell]] et de l'[[Environmental Defense Fund]] indique que les émissions de [[méthane]] par les usines d’engrais azotés sont 100 fois supérieures aux chiffres déclarés par les industriels<ref>{{Lien web|titre=Les usines d'engrais aux États-Unis émettent 100 fois plus de méthane que prévu|url=https://usbeketrica.com/article/les-usines-d-engrais-aux-etats-unis-emettent-100-fois-plus-de-methane-que-prevu|site=usbeketrica.com|consulté le=25 juin 2019}}</ref>.

==== Déchets ====
Les États-Unis sont le deuxième pays qui émet le plus de [[déchet]]s par habitants, avec 810 kg par an et par habitants en 2023 (derrière le Danemark)<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Emilie Aubry |titre=Le dessous des cartes - Un monde de déchets |url=https://www.arte.tv/fr/videos/108458-022-A/le-dessous-des-cartes/ |date=18 mars 2023 |site=arte.tv |consulté le=26 mars 2023}}</ref>.

* Les États-Unis ont généré 42 millions de tonnes de [[Plastique (pollution)|plastique]] en 2016, contre 30 millions pour l’ensemble des pays de l'[[Union européenne]], 26 pour l'[[Inde]] et 21 millions pour la [[Chine]]. Rapporté au nombre d’habitants, un Américain produit ainsi en moyenne environ 130 kilos de déchets plastiques par an, soit huit fois plus qu’un Chinois (15 kilos) et trois fois plus qu’un Français (43 kilos)<ref>{{Article|langue=fr|titre=Pollution : un Américain produit huit fois plus de déchets plastiques qu’un Chinois|périodique=Le Monde.fr|date=2021-12-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/06/pollution-un-americain-produit-huit-fois-plus-de-dechets-plastiques-qu-un-chinois_6104941_3244.html}}</ref>.


==== Pollution par les pesticides ====
==== Pollution par les pesticides ====
Les pesticides polluent massivement les sols cultivés mais ont aussi été utilisés dans les jardins{{refsou}}.
Les pesticides polluent massivement les sols cultivés mais ont aussi été utilisés dans les jardins{{refsou}}.
===== Impact des pesticides sur la faune =====
===== Impact des pesticides sur la faune =====
Le [[United States Fish and Wildlife Service|Service américain de la pêche et de la faune sauvage]] estime que chaque année 72 millions d'[[oiseau]]x sont tués par les pesticides aux [[États-Unis]]<ref>{{article|langue=en| url=http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2011/01/21/BAQ21HC5CB.DTL | revue=The San Francisco Chronicle | prénom1=Peter | nom1=Fimrite | titre=Suit says EPA fails to shield species from poisons | date=27 juin 2011}}.</ref>.
Le [[United States Fish and Wildlife Service|Service américain de la pêche et de la faune sauvage]] estime que chaque année 72 millions d'[[oiseau]]x sont tués par les pesticides aux [[États-Unis]]<ref>{{article|langue=en| url=http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2011/01/21/BAQ21HC5CB.DTL | revue=The San Francisco Chronicle | prénom1=Peter | nom1=Fimrite | titre=Suit says EPA fails to shield species from poisons | date=27 juin 2011}}.</ref>.


Le [[département de l'Agriculture des États-Unis|département de l'Agriculture]] (USDA) et le [[United States Fish and Wildlife Service|Service de la pêche et de la faune sauvage]] (USFWS) estiment que les agriculteurs américains perdent au moins 200 millions de dollars par an à cause d'une diminution de la pollinisation des cultures due au fait que les traitements des champs cultivés à l'aide de pesticides éliminent environ un cinquième des colonies d'[[abeilles domestiques]] et en affectent 15 % de plus<ref name="sustaining">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=George Tyler Miller |titre=Sustaining the Earth |sous-titre=An Integrated Approach |éditeur=Thomson/Brooks/Cole |date={{1er}} janvier 2004 |pages totales=386 |passage=211–216 |isbn=978-0-534-40088-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0GMCPwAACAAJ}}.</ref>.
Le [[département de l'Agriculture des États-Unis|département de l'Agriculture]] (USDA) et le [[United States Fish and Wildlife Service|Service de la pêche et de la faune sauvage]] (USFWS) estiment que les agriculteurs américains perdent au moins 200 millions de dollars par an à cause d'une diminution de la pollinisation des cultures due au fait que les traitements des champs cultivés à l'aide de pesticides éliminent environ un cinquième des colonies d'[[abeilles domestiques]] et en affectent 15 % de plus<ref name="sustaining">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=George Tyler Miller |titre=Sustaining the Earth |sous-titre=An Integrated Approach |éditeur=Thomson/Brooks/Cole |date=01 janvier 2004|pages totales=386 |passage=211–216 |isbn=978-0-534-40088-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0GMCPwAACAAJ}}.</ref>.


On estime qu'un tiers des 300 espèces d'insectes les plus nuisibles aux États-Unis étaient à l'origine des ravageurs secondaires et ne sont devenues un problème important qu'à la suite de l'emploi de pesticides<ref name="sustaining"/>.
On estime qu'un tiers des 300 espèces d'insectes les plus nuisibles aux États-Unis étaient à l'origine des ravageurs secondaires et ne sont devenues un problème important qu'à la suite de l'emploi de pesticides<ref name="sustaining"/>.


Entre 1992 et 2014, l’agriculture américaine est devenue près de cinquante fois plus toxique pour les insectes, principalement en raison des nouvelles générations d’insecticides systémiques dits « néonicotinoïdes »<ref>{{Article |langue=fr |titre=Pesticides: les ravages de l’agriculture américaine |périodique=Le Monde |date=2019-08-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/27/pesticides-les-ravages-de-l-agriculture-americaine_5503144_1650684.html }}</ref>.
Entre 1992 et 2014, l’agriculture américaine est devenue près de cinquante fois plus toxique pour les insectes, principalement en raison des nouvelles générations d’insecticides systémiques dits « néonicotinoïdes »<ref>{{Article |langue=fr |titre=Pesticides: les ravages de l’agriculture américaine |périodique=Le Monde |date=27 août 2019|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/27/pesticides-les-ravages-de-l-agriculture-americaine_5503144_1650684.html }}</ref>.


===== Impact des pesticides sur les milieux aquatiques =====
===== Impact des pesticides sur les milieux aquatiques =====
Les pesticides polluent tous les [[cours d'eau]] et plus de 90 % des [[puits à eau|puits]] échantillonnés d'après une étude de l'''[[United States Geological Survey |US Geological Survey]]''<ref>{{lien web| langue= en |auteur= Gilliom, RJ, Barbash, JE, Crawford, GG, Hamilton, PA, Martin, JD, Nakagaki, N, Nowell, LH, Scott, JC, Stackelberg, PE, Thelin, GP et Wolock, DM |date= 15 février 2007 | url =http://pubs.usgs.gov/circ/2005/1291/ |titre= The Quality of our nation’s waters: Pesticides in the nation’s streams and ground water, 1992–2001 | consulté le= 2 juin 2015}}.</ref>.
Les pesticides polluent tous les [[cours d'eau]] et plus de 90 % des [[puits à eau|puits]] échantillonnés d'après une étude de l'''[[United States Geological Survey |US Geological Survey]]''<ref>{{lien web| langue= en |auteur= Gilliom, RJ, Barbash, JE, Crawford, GG, Hamilton, PA, Martin, JD, Nakagaki, N, Nowell, LH, Scott, JC, Stackelberg, PE, Thelin, GP et Wolock, DM |date=15 février 2007| url =http://pubs.usgs.gov/circ/2005/1291/ |titre= The Quality of our nation’s waters: Pesticides in the nation’s streams and ground water, 1992–2001 | consulté le=2 juin 2015}}.</ref>.
Des [[Résidu de pesticides|résidus de pesticides]] ont également été trouvés dans la [[pluie]] et dans les [[Eau souterraine|eaux souterraines]]<ref name="Kelloggrl">{{lien web |langue=en |auteur =Kellogg RL, Nehring R, Grube A, Goss DW, et Plotkin S |date= février 2000 | url =ttp://www.nrcs.usda.gov/Technical/land/pubs/eip_pap.html |titre= Environmental indicators of pesticide leaching and runoff from farm fields|éditeur= United States Department of Agriculture Natural Resources Conservation Service| consulté le= 2 juin 2015}}.</ref>.
Des [[Résidu de pesticides|résidus de pesticides]] ont également été trouvés dans la [[pluie]] et dans les [[Eau souterraine|eaux souterraines]]<ref name="Kelloggrl">{{lien web |langue=en |auteur =Kellogg RL, Nehring R, Grube A, Goss DW, et Plotkin S |date=février 2000| url =ttp://www.nrcs.usda.gov/Technical/land/pubs/eip_pap.html |titre= Environmental indicators of pesticide leaching and runoff from farm fields|éditeur= United States Department of Agriculture Natural Resources Conservation Service| consulté le=2 juin 2015}}.</ref>.


==== Impacts de l'agriculture et l'alimentation ====
==== Impacts de l'agriculture et l'alimentation ====
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En 2004, les États-Unis étaient le {{10e|producteur}} mondial dans le secteur de l'[[aquaculture]], principalement derrière des pays asiatiques.
En 2004, les États-Unis étaient le {{10e|producteur}} mondial dans le secteur de l'[[aquaculture]], principalement derrière des pays asiatiques.

En 2023, un incendie dans un [[élevage laitier]] au Texas tue {{formatnum:18000}} bovins et blesse gravement une employée. L’incendie, le plus meurtrier pour des bovins depuis dix ans aux Etats-Unis, interroge le [[élevage intensif|modèle d’élevage]] américain, fortement industrialisé. A titre comparatif, le cheptel moyen est de 66 vaches par ferme laitière en France<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Au Texas, un incendie dans un élevage laitier tue 18 000 bovins et blesse gravement une employée |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/14/au-texas-un-incendie-dans-un-elevage-laitier-tue-18-000-bovins-et-blesse-gravement-une-employee_6169569_3244.html |date=14 avril 2023 |site=lemonde.fr |consulté le=15 avril 2023}}.</ref>.


===== Chasse et pêche =====
===== Chasse et pêche =====
{{...}}
{{...}}
Les États-Unis autorisent en 2019 l'utilisation de pièges très controversés au [[cyanure de sodium]] destinés à tuer [[renards]], [[coyotes]] et chiens sauvages. Une décision immédiatement condamnée par les défenseurs de l'environnement<ref>{{Lien web|titre=EEUU permite las bombas de cianuro contra animales salvajes|url=https://wwww.hispantv.com/noticias/sociedad/443871/eeuu-bombas-cianuro-animales|site=HISPANTV|date=2019-12-06}}</ref>.
Les États-Unis autorisent en 2019 l'utilisation de pièges très controversés au [[cyanure de sodium]] destinés à tuer [[renards]], [[coyotes]] et chiens sauvages. Une décision immédiatement condamnée par les défenseurs de l'environnement<ref>{{Lien web|titre=EEUU permite las bombas de cianuro contra animales salvajes|url=https://wwww.hispantv.com/noticias/sociedad/443871/eeuu-bombas-cianuro-animales|site=HISPANTV|date=06 décembre 2019}}</ref>.


===== Impacts de l'agriculture sur les milieux terrestres =====
===== Impacts de l'agriculture sur les milieux terrestres =====
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===== Impacts de l'agriculture sur les milieux aquatiques =====
===== Impacts de l'agriculture sur les milieux aquatiques =====
Les trois quarts des produits issus des cultures les plus gourmandes en [[eau souterraine]] sont exportés par trois pays : les États-Unis ([[coton]], [[blé]], [[maïs]] et [[soja]], vers la [[Chine]], le [[Japon]] et le [[Mexique]]), le [[Pakistan]] (surtout du [[riz]], à destination de l’[[Iran]], de l’[[Arabie saoudite]] ou du [[Bangladesh]]), et l’[[Inde]] (riz et coton, surtout vers la Chine). L'impact est important sur les ressources en eau souterraine, qui sont exploitées plus vite qu'elles ne se renouvellent<ref>{{Article |langue=fr |titre=Notre consommation alimentaire épuise les eaux souterraines |périodique=Le Monde |date=29 mars 2017 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/03/29/notre-consommation-alimentaire-epuise-les-eaux-souterraines_5102912_3244.html |consulté le=31 mars 2017 }}.</ref>.
Les trois quarts des produits issus des cultures les plus gourmandes en [[eau souterraine]] sont exportés par trois pays : les États-Unis ([[coton]], [[blé]], [[maïs]] et [[soja]], vers la [[Chine]], le [[Japon]] et le [[Mexique]]), le [[Pakistan]] (surtout du [[riz]], à destination de l’[[Iran]], de l’[[Arabie saoudite]] ou du [[Bangladesh]]), et l’[[Inde]] (riz et coton, surtout vers la Chine). L'impact est important sur les ressources en eau souterraine, qui sont exploitées plus vite qu'elles ne se renouvellent<ref>{{Article |langue=fr |titre=Notre consommation alimentaire épuise les eaux souterraines |périodique=Le Monde |date=29 mars 2017|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/03/29/notre-consommation-alimentaire-epuise-les-eaux-souterraines_5102912_3244.html |consulté le=31 mars 2017}}.</ref>.


===== Habitudes alimentaires et gaspillage =====
===== Habitudes alimentaires et gaspillage =====
Les habitants ont en majorité une consommation alimentaire importante et parfois déséquilibrée, pouvant avoir un fort impact environnemental : grandes portions, boissons sucrées, consommation importante de bœuf, de produits laitiers...
Les habitants ont en majorité une consommation alimentaire importante et parfois déséquilibrée, pouvant avoir un fort impact environnemental : grandes portions, boissons sucrées, consommation importante de bœuf, de produits laitiers...


Une partie de la population est par ailleurs végétarienne, ou végan, et/ou locavore.
Une partie de la population est par ailleurs végétarienne, ou végan, et/ou locavore.
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=== Problèmes régionaux ===
=== Problèmes régionaux ===
*Désertification et pénurie d'eau dans le Sud-Ouest
*Désertification et pénurie d'eau dans le Sud-Ouest
*La Californie doit faire face à plusieurs défis environnementaux : incendies, sécheresse, pénurie en eau<ref name="Armelle_Vincent60">Armelle Vincent, « Californie, la passion de l'écologie », dans ''Géo'' {{numéro|356}}, octobre 2008, {{p.|60}}</ref>. De 2012 à 2015, plus de 12 millions d'arbres sont morts de la sécheresse de la Californie<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Plus de 12 millions d'arbres sont morts de la sécheresse de la Californie. |url=http://www.humanite-biodiversite.fr/article/plus-de-12-millions-d-arbres-sont-morts-de-la-secheresse-de-la-californie |date=1{{er}} octobre 2015 |site=humanite-biodiversite.fr |consulté le=30 septembre 2015}}.</ref>.
*La Californie doit faire face à plusieurs défis environnementaux : incendies, sécheresse, pénurie en eau<ref name="Armelle_Vincent60">Armelle Vincent, « Californie, la passion de l'écologie », dans ''Géo'' {{numéro|356}}, octobre 2008, {{p.|60}}</ref>. De 2012 à 2015, plus de 12 millions d'arbres sont morts de la sécheresse de la Californie<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Plus de 12 millions d'arbres sont morts de la sécheresse de la Californie. |url=http://www.humanite-biodiversite.fr/article/plus-de-12-millions-d-arbres-sont-morts-de-la-secheresse-de-la-californie |date=1{{er}} octobre 2015 |site=humanite-biodiversite.fr |consulté le=30 septembre 2015|brisé le = 2024-02-25}}.</ref>.


=== Problèmes urbains ===
=== Problèmes urbains ===
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== Exposition aux risques ==
== Exposition aux risques ==
Selon le rapport du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) paru en 2019, [[New York]] pourrait devoir affronter un risque accru d'inondation avec une élévation moyenne du niveau de la mer de 1,3 millimètre par an. La ville pourrait être exposée à des crues de 2,25 mètres tous les cinq ans à compter de 2030 à 2045. Avant l'[[ère industrielle]], une telle inondation se produisait tous les 500 ans en moyenne<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=La hausse des océans n'épargnera pas les grandes puissances mondiales |url=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-hausse-oceans-nepargnera-pas-grandes-puissances-mondiales-60711/ |périodique=AFP |date=2019-08-29 }}</ref>. Selon, Michael Mann, professeur à la Penn State University : « ''Les États-Unis ne sont pas prêts à faire face à une élévation d'un mètre du niveau de la mer d'ici 2100. Il suffit de regarder ce qui s'est passé à la suite des ouragans Sandy, Katrina ou à Houston. Ou en Caroline du Nord, Il suffit d'un événement de ce type pour déplacer des centaines de milliers de personnes et détruire des infrastructures gigantesques qui coûtent des milliards de dollars. Nous sommes déjà confrontés à ce problème en raison de l'effet exacerbé des changements climatiques sur les phénomènes météorologiques extrêmes.''<ref name=":1" />»
Selon le rapport du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) paru en 2019, [[New York]] pourrait devoir affronter un risque accru d'inondation avec une élévation moyenne du niveau de la mer de 1,3 millimètre par an. La ville pourrait être exposée à des crues de 2,25 mètres tous les cinq ans à compter de 2030 à 2045. Avant l'[[ère industrielle]], une telle inondation se produisait tous les 500 ans en moyenne<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=La hausse des océans n'épargnera pas les grandes puissances mondiales |url=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-hausse-oceans-nepargnera-pas-grandes-puissances-mondiales-60711/ |périodique=AFP |date=29 août 2019}}</ref>. Selon, Michael Mann, professeur à la Penn State University : « ''Les États-Unis ne sont pas prêts à faire face à une élévation d'un mètre du niveau de la mer d'ici 2100. Il suffit de regarder ce qui s'est passé à la suite des ouragans Sandy, Katrina ou à Houston. Ou en Caroline du Nord, Il suffit d'un événement de ce type pour déplacer des centaines de milliers de personnes et détruire des infrastructures gigantesques qui coûtent des milliards de dollars. Nous sommes déjà confrontés à ce problème en raison de l'effet exacerbé des changements climatiques sur les phénomènes météorologiques extrêmes.''<ref name=":1" />»


=== Risques naturels ===
=== Risques naturels ===
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== Développement durable et protection de l'environnement ==
== Développement durable et protection de l'environnement ==
=== Zones protégées ===
=== Zones protégées ===
En 2009, le pays compte 58 [[parc national|parcs nationaux]]<ref name="NPS_Quick_Facts">{{lien web|langue=en|url=http://www.nps.gov/aboutus/quickfacts.htm|éditeur=[[National Park Service]]|titre=Quick Facts|consulté le=27-04-2009}}</ref> dans des milieux naturels très variés. Il existe par ailleurs 380 parcs et monuments nationaux qui accueillent au total 380 millions de visiteurs par an<ref name="Gouyou18">Pierre Gouyou Beauchamps, « Au cœur des parcs américains », dans ''[[Terre sauvage]]'' {{ISSN|0981-4140}}, {{numéro}}223, (décembre 2006-janvier 2007), {{p.|18}}</ref>. Avec 229 aires marines protégées<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_mar_are_und_pro-environment-marine-areas-under-protection|consulté le=27-04-2009|titre=Marine areas under protection (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>, les États-Unis occupent le premier rang mondial dans ce domaine.
En 2009, le pays compte 58 [[parc national|parcs nationaux]]<ref name="NPS_Quick_Facts">{{lien web|langue=en|url=http://www.nps.gov/aboutus/quickfacts.htm|éditeur=[[National Park Service]]|titre=Quick Facts|consulté le=27 avril 2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref> dans des milieux naturels très variés. Il existe par ailleurs 380 parcs et monuments nationaux qui accueillent au total 380 millions de visiteurs par an<ref name="Gouyou18">Pierre Gouyou Beauchamps, « Au cœur des parcs américains », dans ''[[Terre sauvage]]'' {{ISSN|0981-4140}}, {{numéro}}223, (décembre 2006-janvier 2007), {{p.|18}}</ref>. Avec 229 aires marines protégées<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nationmaster.com/graph/env_mar_are_und_pro-environment-marine-areas-under-protection|consulté le=27 avril 2009|titre=Marine areas under protection (most recent) by country|éditeur=Nation master}}</ref>, les États-Unis occupent le premier rang mondial dans ce domaine.


=== Historique ===
=== Historique ===
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Le [[Civilian Conservation Corps]] est un programme du [[New Deal]] (1933) décidé par le [[président des États-Unis]] [[Franklin D. Roosevelt]]. Grâce à des travaux de reboisement, de lutte contre l'[[érosion]] et les [[inondation]]s, ce programme financé par des bons du Trésor<ref>A. Kaspi, ''Franklin Roosevelt'', Fayard, 1988, {{p.|233}}</ref> permit l'embauche de milliers de jeunes chômeurs dans tout le pays. L'[[United States Fish and Wildlife Service]] est fondé en 1940.
Le [[Civilian Conservation Corps]] est un programme du [[New Deal]] (1933) décidé par le [[président des États-Unis]] [[Franklin D. Roosevelt]]. Grâce à des travaux de reboisement, de lutte contre l'[[érosion]] et les [[inondation]]s, ce programme financé par des bons du Trésor<ref>A. Kaspi, ''Franklin Roosevelt'', Fayard, 1988, {{p.|233}}</ref> permit l'embauche de milliers de jeunes chômeurs dans tout le pays. L'[[United States Fish and Wildlife Service]] est fondé en 1940.


Les [[années 1970]] marquent un tournant dans la prise de conscience en faveur de la protection de l'environnement aux États-Unis. [[Rachel Carson]], scientifique américaine, publie en 1962 [[Printemps silencieux]], un livre alarmant sur l'impact des [[pesticides]] sur l'environnement ; le succès et la prise de conscience sont internationaux<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Catherine Perrin |titre=Printemps silencieux |périodique=Terre sauvage |numéro=326 |mois=mars |année=2016 |consulté le=16 avril 2016 }}.</ref>. L’œuvre participe à la naissance du mouvement écologiste. La loi sur la protection de la nature est votée en 1964 et protège plus de 3,6 millions d'hectare<ref group="N">La loi sur la protection de la nature est votée en 1964, au Sénat par 73 voix contre 12 et à la Chambre des représentants par 373 voix contre une.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Stéphane Foucart |titre=Le vert, c’est le nouveau rose |périodique=Le Monde |jour=6 |mois=juin |année=2016 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/06/06/le-vert-c-est-le-nouveau-rose_4938210_3244.html |consulté le=6 juin 2016 }}.</ref>. Dès 1970, l’[[Agence de protection de l'environnement des États-Unis]] est fondée et le [[jour de la Terre]] est institué<ref group="N">Le jour de la Terre a lieu chaque année le 22 avril.</ref>. En 1971, une publicité de la compagnie Keep America Beautiful Inc. expose sur d'immenses affiches le visage d'un Amérindien qui pleure, accompagné du slogan : ''Pollution : it's a crying shame'' (La pollution :
Les [[années 1970]] marquent un tournant dans la prise de conscience en faveur de la protection de l'environnement aux États-Unis. [[Rachel Carson]], scientifique américaine, publie en 1962 [[Printemps silencieux]], un livre alarmant sur l'impact des [[pesticides]] sur l'environnement ; le succès et la prise de conscience sont internationaux<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Catherine Perrin |titre=Printemps silencieux |périodique=Terre sauvage |numéro=326 |mois=mars |année=2016 |consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. L’œuvre participe à la naissance du mouvement écologiste. La loi sur la protection de la nature est votée en 1964 et protège plus de 3,6 millions d'hectare<ref group="N">La loi sur la protection de la nature est votée en 1964, au Sénat par 73 voix contre 12 et à la Chambre des représentants par 373 voix contre une.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Stéphane Foucart |titre=Le vert, c’est le nouveau rose |périodique=Le Monde |jour=6 |mois=juin |année=2016 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2016/06/06/le-vert-c-est-le-nouveau-rose_4938210_3244.html |consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. Dès 1970, l’[[Agence de protection de l'environnement des États-Unis]] est fondée et le [[jour de la Terre]] est institué<ref group="N">Le jour de la Terre a lieu chaque année le 22 avril.</ref>. En 1971, une publicité de la compagnie Keep America Beautiful Inc. expose sur d'immenses affiches le visage d'un Amérindien qui pleure, accompagné du slogan : ''Pollution : it's a crying shame'' (La pollution :
c'est honteux à pleurer)<ref name="Garrait91"/>. En [[1972]], une équipe du [[Massachusetts Institute of Technology]] dirigée par [[Dennis H. Meadows]] remet au [[Club de Rome]] un rapport alarmant intitulé ''The Limits to Growth'' (titre en français : ''[[Halte à la croissance ?]]'' ou « rapport Meadows »). Ce rapport évoque la [[croissance zéro]] comme remède à l'épuisement des ressources naturelles<ref>Gérard Granier, Yvette Veyret, ''Développement durable. Quels enjeux géographiques ?'', dossier {{numéro|8053}}, Paris, La Documentation française, {{3e|trimestre}} 2006, {{ISSN|0419-5361}}, page 2</ref>.
c'est honteux à pleurer)<ref name="Garrait91"/>. En [[1972]], une équipe du [[Massachusetts Institute of Technology]] dirigée par [[Dennis H. Meadows]] remet au [[Club de Rome]] un rapport alarmant intitulé ''The Limits to Growth'' (titre en français : ''[[Halte à la croissance ?]]'' ou « rapport Meadows »). Ce rapport évoque la [[croissance zéro]] comme remède à l'épuisement des ressources naturelles<ref>Gérard Granier, Yvette Veyret, ''Développement durable. Quels enjeux géographiques ?'', dossier {{numéro|8053}}, Paris, La Documentation française, {{3e|trimestre}} 2006, {{ISSN|0419-5361}}, page 2</ref>.


Dès les [[années 1980]], la [[Californie]] a été pionnière dans la protection de l'environnement avec plusieurs [[parc éolien|parcs éoliens]] (Altamont Pass, Tehachapi Pass, [[comté de Solano (Californie)|comté de Solano]]<ref name="awea.org">{{en}} {{lien web|url=http://www.awea.org/projects/projects.aspx?s=California|titre=U.S. Wind Energy Projects – California|éditeur=American Energy Wind Association|consulté le=29-01-2009}}</ref>) et la [[Centrale électrique solaire|centrale solaire]] de [[Daggett (Californie)|Daggett]]. En 1998 est mis en place le [[Leadership in Energy and Environmental Design]], un système nord-américain de standardisation de [[Haute qualité environnementale|bâtiments à haute qualité environnementale]] créé par le ''{{lien|US Green Building Council}}''.
Dès les [[années 1980]], la [[Californie]] a été pionnière dans la protection de l'environnement avec plusieurs [[parc éolien|parcs éoliens]] (Altamont Pass, Tehachapi Pass, [[comté de Solano (Californie)|comté de Solano]]<ref name="awea.org">{{en}} {{lien web|url=http://www.awea.org/projects/projects.aspx?s=California|titre=U.S. Wind Energy Projects – California|éditeur=American Energy Wind Association|consulté le=29 janvier 2009}}</ref>) et la [[Centrale électrique solaire|centrale solaire]] de [[Daggett (Californie)|Daggett]]. En 1998 est mis en place le [[Leadership in Energy and Environmental Design]], un système nord-américain de standardisation de [[Haute qualité environnementale|bâtiments à haute qualité environnementale]] créé par le ''{{lien|US Green Building Council}}''.


À partir de 1989, l’industrie fossile a lancé une virulente campagne de lobbying [[climatosceptique]], recrutant notamment des scientifiques pour contester les effets des gaz à effet de serre, lesquels sont massivement apparus dans les médias<ref>{{Article |auteur1=Coralie Schaub |titre=Nathaniel Rich: «Même si la vitesse à laquelle le climat change est ultrarapide, la planète s’en sortira. Pas nous.» |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=07-06-2019 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/debats/2019/06/07/nathaniel-rich-meme-si-la-vitesse-a-laquelle-le-climat-change-est-ultrarapide-la-planete-s-en-sortir_1732444 |consulté le=08-08-2020}}.</ref>.
À partir de 1989, l’industrie fossile a lancé une virulente campagne de lobbying [[climatosceptique]], recrutant notamment des scientifiques pour contester les effets des gaz à effet de serre, lesquels sont massivement apparus dans les médias<ref>{{Article |auteur1=Coralie Schaub |titre=Nathaniel Rich: «Même si la vitesse à laquelle le climat change est ultrarapide, la planète s’en sortira. Pas nous.» |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=07 juin 2019|lire en ligne=https://www.liberation.fr/debats/2019/06/07/nathaniel-rich-meme-si-la-vitesse-a-laquelle-le-climat-change-est-ultrarapide-la-planete-s-en-sortir_1732444 |consulté le=08 août 2020}}.</ref>.


=== {{s-|XXI|e}} ===
=== {{s-|XXI|e}} ===
Depuis plusieurs années, les projets de restauration des milieux naturels sont en cours : c'est le cas pour les milieux humides des [[Everglades]], du [[Colorado (fleuve)|Colorado]], de la [[Columbia (fleuve)|Columbia]], des baies de [[baie de Chesapeake|Chesapeake]] et de [[baie de San Francisco|San Francisco]]<ref name="Adler11">{{en}} Robert W. Adler, ''Restoring Colorado River ecosystems: a troubled sense of immensity'', Island Press, 2007, {{isbn|1597260576}}, {{p.|11}}</ref>.
Depuis plusieurs années, les projets de restauration des milieux naturels sont en cours : c'est le cas pour les milieux humides des [[Everglades]], du [[Colorado (fleuve)|Colorado]], de la [[Columbia (fleuve)|Columbia]], des baies de [[baie de Chesapeake|Chesapeake]] et de [[baie de San Francisco|San Francisco]]<ref name="Adler11">{{en}} Robert W. Adler, ''Restoring Colorado River ecosystems: a troubled sense of immensity'', Island Press, 2007, {{isbn|1597260576}}, {{p.|11}}</ref>.


Le 17 avril 2009, l'agence américaine de l'environnement (EPA) reconnaît publiquement le caractère dangereux de six gaz à effet de serre<ref name="Chronologie10">« Chronologie », dans ''Bilan Planète 2009, Le Monde hors-série'', M01545, {{p.|10}}</ref>. Selon une étude de sociologues publiée en mai 2009<ref>L'étude s'intitule ''Global Warming's Six Americas 2009'' et a été dirigée par {{lien|Anthony Leiserowitz}}, de l'université Yale ; elle s'appuie sur un questionnaire posé à {{formatnum:2189}} citoyens à la fin de l'année 2008</ref>, 71 % des sondés estiment que le changement climatique est en train de se produire, 55 % pensent que la cause en est humaine, et les trois quarts déclarent qu'il représente une menace sérieuse<ref name="Kempf">{{lien web|titre=Pour les Américains, le réchauffement constitue une menace lointaine|date=26-10-2009|auteur=Hervé Kempf|éditeur=[[Le Monde]]|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/26/pour-les-americains-le-rechauffement-constitue-une-menace-lointaine_1258814_3244.html#ens_id=1234881|consulté le=30-10-2009}}</ref>. Le 26 juin 2009, le [[Congrès américain]] vote le [[Clean energy and Security Act]] qui prévoit une réduction des gaz à effet de serre<ref name="Chronologie11">« Chronologie », dans ''Bilan Planète 2009, Le Monde hors-série'', M01545, {{p.|11}}</ref>.
Le 17 avril 2009, l'agence américaine de l'environnement (EPA) reconnaît publiquement le caractère dangereux de six gaz à effet de serre<ref name="Chronologie10">« Chronologie », dans ''Bilan Planète 2009, Le Monde hors-série'', M01545, {{p.|10}}</ref>. Selon une étude de sociologues publiée en mai 2009<ref>L'étude s'intitule ''Global Warming's Six Americas 2009'' et a été dirigée par [[Anthony Leiserowitz]], de l'université Yale ; elle s'appuie sur un questionnaire posé à {{formatnum:2189}} citoyens à la fin de l'année 2008</ref>, 71 % des sondés estiment que le changement climatique est en train de se produire, 55 % pensent que la cause en est humaine, et les trois quarts déclarent qu'il représente une menace sérieuse<ref name="Kempf">{{lien web|titre=Pour les Américains, le réchauffement constitue une menace lointaine|date=26 octobre 2009|auteur=Hervé Kempf|éditeur=[[Le Monde]]|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/26/pour-les-americains-le-rechauffement-constitue-une-menace-lointaine_1258814_3244.html#ens_id=1234881|consulté le=30 octobre 2009}}</ref>. Le 26 juin 2009, le [[Congrès américain]] vote le [[Clean energy and Security Act]] qui prévoit une réduction des gaz à effet de serre<ref name="Chronologie11">« Chronologie », dans ''Bilan Planète 2009, Le Monde hors-série'', M01545, {{p.|11}}</ref>.


=== Acteurs ===
=== Acteurs ===
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Les États-Unis sont un pays fédéral, ce qui signifie que les pouvoirs locaux ont d'importantes compétences politiques. Ainsi, de nombreux maires américains s'engagent à atteindre voir dépasser les objectifs du [[protocole de Kyoto]], bien que le gouvernement fédéral ne l'ait pas ratifié<ref name="Boniface193">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Boniface|lien auteur1=Pascal Boniface|auteur2=Charlotte Lepri|titre=50 idées reçues sur les États-Unis|éditeur=Hachette Littératures|lieu=Paris|année=2008|pages totales=230|isbn=978-2-01-237638-0}}, {{p.|193}}</ref>. D'autre part, dans une nation où l'iniative individuelle est essentielle, la préservation du cadre de vie est prise en charge par les particuliers et les associations locales{{Référence nécessaire|date=31 octobre 2017}}. Les États-Unis hébergent le plus grand nombre de militants climato-sceptiques<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Les sceptiques du changement climatique perdent du terrain|périodique=Le nouvel Economiste|date=17/07/2014|lire en ligne=https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/les-sceptiques-du-changement-climatique-perdent-du-terrain-23511/|consulté le=2017-10-31}}</ref>.
Les États-Unis sont un pays fédéral, ce qui signifie que les pouvoirs locaux ont d'importantes compétences politiques. Ainsi, de nombreux maires américains s'engagent à atteindre voire dépasser les objectifs du [[protocole de Kyoto]], bien que le gouvernement fédéral ne l'ait pas ratifié<ref name="Boniface193">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Boniface|lien auteur1=Pascal Boniface|auteur2=Charlotte Lepri|titre=50 idées reçues sur les États-Unis|éditeur=Hachette Littératures|lieu=Paris|année=2008|pages totales=230|isbn=978-2-01-237638-0}}, {{p.|193}}</ref>. D'autre part, dans une nation où l'initiative individuelle est essentielle, la préservation du cadre de vie est prise en charge par les particuliers et les associations locales{{Référence nécessaire|date=31 octobre 2017}}. Les États-Unis hébergent le plus grand nombre de militants climato-sceptiques<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Les sceptiques du changement climatique perdent du terrain|périodique=Le nouvel Economiste|date=17 juillet 2014|lire en ligne=https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/les-sceptiques-du-changement-climatique-perdent-du-terrain-23511/|consulté le=31 octobre 2017}}</ref>.


==== Au niveau national ====
==== Au niveau national ====
[[Fichier:Epaheadquarters.jpg|thumb|Le siège de l'EPA à Washington, D.C.]]
[[Fichier:Epaheadquarters.jpg|thumb|Le siège de l'EPA à Washington, D.C.]]
*État fédéral, commissions du Congrès
*État fédéral, commissions du Congrès
*L’[[Agence de protection de l'environnement des États-Unis]] (EPA) est une [[agence indépendante du gouvernement des États-Unis|agence indépendante du gouvernement américain]] chargée d'étudier et de protéger la nature et la santé des citoyens des [[États-Unis]]. Aujourd’hui, elle emploie environ {{nombre|17000|personnes}}<ref name="About_EPA">{{en}} {{lien web|titre=About EPA|consulté le=27-04-2009|éditeur=EPA|url=http://www.epa.gov/epahome/aboutepa.htm}}</ref>, elle compte dix bureaux régionaux<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.epa.gov/epahome/regions.htm|éditeur=EPA|consulté le=27-04-2009|titre=Regional Offices}}</ref> et 17 centres de recherche. En 2008, ses ressources budgétaires sont de 7,471 milliards de dollars<ref name="FY 2008 Budget">{{en}} {{lien web|titre=Fiscal Year 2008 Budget, Performance, and Financial Snapshot (PDF)|url=http://www.epa.gov/ocfo/par/2008par/par08epa_twopage_snapshot.pdf|éditeur=EPA|consulté le=2704-2009}}</ref>.
*L’[[Agence de protection de l'environnement des États-Unis]] (EPA) est une [[agence indépendante du gouvernement des États-Unis|agence indépendante du gouvernement américain]] chargée d'étudier et de protéger la nature et la santé des citoyens des [[États-Unis]]. Aujourd’hui, elle emploie environ {{nombre|17000|personnes}}<ref name="About_EPA">{{en}} {{lien web|titre=About EPA|consulté le=27 avril 2009|éditeur=EPA|url=http://www.epa.gov/epahome/aboutepa.htm|brisé le = 2024-02-25}}</ref>, elle compte dix bureaux régionaux<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.epa.gov/epahome/regions.htm|éditeur=EPA|consulté le=27 avril 2009|titre=Regional Offices|brisé le = 2024-02-25}}</ref> et 17 centres de recherche. En 2008, ses ressources budgétaires sont de 7,471 milliards de dollars<ref name="FY 2008 Budget">{{en}} {{lien web |titre=Fiscal Year 2008 Budget, Performance, and Financial Snapshot (PDF) |url=http://www.epa.gov/ocfo/par/2008par/par08epa_twopage_snapshot.pdf |éditeur=EPA |consulté le=27-04-2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref>.
*Le [[National Park Service]] (NPS) est une [[Administration américaine|agence fédérale]] qui gère les 58 [[Liste des parcs nationaux des États-Unis|parcs nationaux]] et d'autres sites de préservation. Il emploie plus de {{nombre|20000|personnes}} aux États-Unis et fait appel à quelque {{formatnum:154000}} bénévoles<ref name="NPS_Quick_Facts" />. Le NPS administre 391 sites<ref name="NPS_Quick_Facts"/>. Il est responsable d'un ensemble qui englobe environ {{formatnum:342000}} [[km²]], soit 3,6 % de la superficie des États-Unis<ref name="NPS_Quick_Facts"/> ou l'équivalent de la surface d'un pays comme la [[Finlande]]. Le plus grand parc national est le [[Parc national de Wrangell-St. Elias]] en [[Alaska]] qui mesure {{unité|53000|km}}²<ref name="NPS_Quick_Facts"/>. En 2007, l'ensemble des sites du NPS a attiré quelque 272 millions de visiteurs<ref name="NPS_Quick_Facts"/>.
*Le [[National Park Service]] (NPS) est une [[Administration américaine|agence fédérale]] qui gère les 58 [[Liste des parcs nationaux des États-Unis|parcs nationaux]] et d'autres sites de préservation. Il emploie plus de {{nombre|20000|personnes}} aux États-Unis et fait appel à quelque {{formatnum:154000}} bénévoles<ref name="NPS_Quick_Facts" />. Le NPS administre 391 sites<ref name="NPS_Quick_Facts"/>. Il est responsable d'un ensemble qui englobe environ {{formatnum:342000}} [[km²]], soit 3,6 % de la superficie des États-Unis<ref name="NPS_Quick_Facts"/> ou l'équivalent de la surface d'un pays comme la [[Finlande]]. Le plus grand parc national est le [[Parc national de Wrangell-St. Elias]] en [[Alaska]] qui mesure {{unité|53000|km}}²<ref name="NPS_Quick_Facts"/>. En 2007, l'ensemble des sites du NPS a attiré quelque 272 millions de visiteurs<ref name="NPS_Quick_Facts"/>.


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|[[New York]]
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|1970
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|{{smn|1200000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nrdc.org/about/who_we_are.asp|titre=About NRDC: Who We Are|éditeur=Natural Resources Defense Council|consulté le=29-04-2009}}</ref>
|{{smn|1200000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nrdc.org/about/who_we_are.asp|titre=About NRDC: Who We Are|éditeur=Natural Resources Defense Council|consulté le=29 avril 2009}}</ref>
|http://www.nrdc.org/
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|[[Washington, D.C.]]
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|1947
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|{{smn|500000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.defenders.org/about_us/history/index.php|titre=Our History|consulté le=29-04-2009|éditeur=Defenders of Wildlife}}</ref>
|{{smn|500000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.defenders.org/about_us/history/index.php|titre=Our History|consulté le=29 avril 2009|éditeur=Defenders of Wildlife|brisé le = 2024-02-25}}</ref>
|http://www.defenders.org/
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|[[Arlington (Virginie)]]
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|1951
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|{{smn|1000000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.nature.org/aboutus/?src=t5|éditeur= The Nature Conservancy|consulté le=29 avril 2009|titre=About us}}</ref>
|http://www.nature.org/
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|[[San Francisco]]
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|1892
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|{{smn|1300000|7}}<ref>{{e}} {{lien web|url=http://www.sierraclub.org/welcome/|éditeur=Sierra Club|titre=Welcome to the Sierra Club|consulté le=29-04-2009}}</ref>
|{{smn|1300000|7}}<ref>{{e}} {{lien web|url=http://www.sierraclub.org/welcome/|éditeur=Sierra Club|titre=Welcome to the Sierra Club|consulté le=29 avril 2009}}</ref>
|http://www.sierraclub.org/
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|[[Washington, D.C.]]
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|1935
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|{{smn|350000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=https://donate.wilderness.org/05/dontws/|éditeur=The Wilderness Society|titre=New opportunities to protect wilderness and wildlife begin with you|consulté le=29-04-2009}}</ref>
|{{smn|350000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=https://donate.wilderness.org/05/dontws/|éditeur=The Wilderness Society|titre=New opportunities to protect wilderness and wildlife begin with you|consulté le=29 avril 2009}}</ref>
|http://wilderness.org/
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|[[New York]]
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|1987
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|{{smn|35000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.rainforest-alliance.org/about.cfm?id=mission|titre=Our Mission|consulté le=29-04-2009|éditeur=Rainforest Alliance}}</ref>
|{{smn|35000|7}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.rainforest-alliance.org/about.cfm?id=mission|titre=Our Mission|consulté le=29 avril 2009|éditeur=Rainforest Alliance|brisé le = 2024-02-25}}</ref>
|http://www.rainforest-alliance.org/
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|http://www.edf.org/home.cfm
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*universités, laboratoires et chercheurs : le [[Top 100 des pollueurs atmosphériques|''Toxic 100 Air Polluters Index'']], établi depuis 2002 par l'[[Université du Massachusetts à Amherst|université de Massachusetts à Amherst]], mesure la pollution atmosphérique des entreprises industrielles aux États-Unis en se fondant sur les préconisations du ''[[Clean Air Act]]'' et de l'[[Environmental Protection Agency|agence pour la protection de l'environnement]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Toxic 100 Air Polluters Index|url=http://www.peri.umass.edu/index.php?option=com_content&view=article&id=74&Itemid=459/|site=www.peri.umass.edu|consulté le=15 novembre 2016}}</ref>.
*universités, laboratoires et chercheurs : le [[Top 100 des pollueurs atmosphériques|''Toxic 100 Air Polluters Index'']], établi depuis 2002 par l'[[Université du Massachusetts à Amherst|université de Massachusetts à Amherst]], mesure la pollution atmosphérique des entreprises industrielles aux États-Unis en se fondant sur les préconisations du ''[[Clean Air Act]]'' et de l'[[Environmental Protection Agency|agence pour la protection de l'environnement]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Toxic 100 Air Polluters Index|url=http://www.peri.umass.edu/index.php?option=com_content&view=article&id=74&Itemid=459/|site=peri.umass.edu|consulté le=15 novembre 2016}}</ref>.
*entreprises : plusieurs entreprises américaines soignent leur image en se préoccupant de leur empreinte écologique<ref name="Boniface193"/>.
*entreprises : plusieurs entreprises américaines soignent leur image en se préoccupant de leur empreinte écologique<ref name="Boniface193"/>.
*particuliers
*particuliers
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* 1969 : ''[[National Environmental Policy Act]]'' (NEPA : stratégie nationale de préservation de l’environnement).
* 1969 : ''[[National Environmental Policy Act]]'' (NEPA : stratégie nationale de préservation de l’environnement).
* 1972 : ''[[Federal Water Pollution Control Act]]'' (loi sur la pollution des eaux).
* 1972 : ''[[Federal Water Pollution Control Act]]'' (loi sur la pollution des eaux).
* 1972 : [[Coastal protection Act|''Coastal protection'' Act]] (loi « littorale »).
* 1972 : ''[[Coastal protection Act]]'' (loi « littorale »).
* 1972 : [[Federal Pesticide Act|''Federal Pesticide'' Act]] (loi sur les pesticides, amendée en 1988 et 1994).
* 1972 : ''[[Federal Pesticide Act]]'' (loi sur les pesticides, amendée en 1988 et 1994).
* 1974 : ''[[Forest and Rangeland Renewable Ressource Planning Act]]'' (loi relative à la gestion forestière et des autres ressources végétales renouvelables comme les pâturages).
* 1974 : ''[[Forest and Rangeland Renewable Ressource Planning Act]]'' (loi relative à la gestion forestière et des autres ressources végétales renouvelables comme les pâturages).
* 1977 : ''[[Clean Water Act]]'' (loi sur l’eau, révision de la loi de 1972).
* 1977 : ''[[Clean Water Act]]'' (loi sur l’eau, révision de la loi de 1972).
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* 1980 : ''[[Comprehensive Environmental Response, Compensation, and Liability Act]]'' (Loi générale relative aux risques, dégâts et responsabilités en matière d’environnement).
* 1980 : ''[[Comprehensive Environmental Response, Compensation, and Liability Act]]'' (Loi générale relative aux risques, dégâts et responsabilités en matière d’environnement).
* 1990 : ''[[Clean Air Act]]'' (révision de la loi de 1963).
* 1990 : ''[[Clean Air Act]]'' (révision de la loi de 1963).
* 2022 : ''[[Inflation Reduction Act]]'' (subventions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre).


Le Président Obama a multiplié la surface d'aires protégées. À la suite de son élection, Donald Trump nomme des conseillers ultraconservateurs et climatosceptiques et annonce en juin 2017 la sortie de l'accord de Paris sur le climat.
Le Président Obama a multiplié la surface d'aires protégées. À la suite de son élection, Donald Trump nomme des conseillers ultraconservateurs et climatosceptiques et annonce en juin 2017 la sortie de l'accord de Paris sur le climat.


L’[[administration Trump]] prend des mesures en 2018 pour étendre considérablement le [[forage en mer]] dans les eaux américaines. Le ministère de l’Intérieur propose d’ouvrir presque entièrement le littoral du pays au forage<ref>{{Article|langue=fr|titre=Golfe du Mexique : 17 000 litres de pétrole s’échappent chaque jour d’une plate-forme depuis quinze ans|périodique=Le Monde|date=2019-06-26|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/maree-noire-dans-le-golfe-du-mexique-17-000-litres-de-petrole-deverses-chaque-jour-depuis-quinze-ans_5481748_3210.html}}</ref>. Après trois années de présidence, Donald Trump a fait supprimer 64 lois et règlements de protection de l’environnement<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Etats-Unis : en trois ans, Trump a supprimé 64 lois et règlements de protection de l'environnement|url=https://reporterre.net/Etats-Unis-en-trois-ans-Trump-a-supprime-64-lois-et-reglements-de-protection-de-l|site=Reporterre|date=2020-05-10}}</ref>.
L’[[administration Trump]] prend des mesures en 2018 pour étendre considérablement le [[forage en mer]] dans les eaux américaines. Le ministère de l’Intérieur propose d’ouvrir presque entièrement le littoral du pays au forage<ref>{{Article|langue=fr|titre=Golfe du Mexique : 17 000 litres de pétrole s’échappent chaque jour d’une plate-forme depuis quinze ans|périodique=Le Monde|date=26 juin 2019|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/maree-noire-dans-le-golfe-du-mexique-17-000-litres-de-petrole-deverses-chaque-jour-depuis-quinze-ans_5481748_3210.html}}</ref>. Après trois années de présidence, Donald Trump a fait supprimer 64 lois et règlements de protection de l’environnement<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Etats-Unis : en trois ans, Trump a supprimé 64 lois et règlements de protection de l'environnement|url=https://reporterre.net/Etats-Unis-en-trois-ans-Trump-a-supprime-64-lois-et-reglements-de-protection-de-l|site=Reporterre|date=10 mai 2020}}</ref>.


=== Actions individuelles ===
=== Actions individuelles ===
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* Hommes et femmes politiques :
* Hommes et femmes politiques :
** Le sénateur républicain [[John McCain]]
** Le sénateur républicain [[John McCain]]
** L'ex vice-président [[Al Gore]] : il intervient dans un film réalisé par David Guggenheim, ''[[An Inconvenient Truth]]'' (''Une vérité qui dérange''). Présenté au [[Festival du film de Sundance]] et au [[Festival de Cannes]] de 2006, ce film montre les effets dramatiques du [[réchauffement climatique]] sur la planète Terre. Il rencontre un grand succès public aux États-Unis pendant l'été 2006 et est sorti en France le 11 octobre 2006. Le livre de Gore publié en [[1992]], ''[[Earth in the Balance]]'', traitait déjà d'un certain nombre de sujets touchant l'[[environnement]], et se classa dans la liste des [[Best-seller|bestsellers]] du ''New York Times''. Plus tard, quand Gore entra au [[Congrès des États-Unis|congrès]], il initia la première audition du congrès, y emmena des [[Climatologie|climatologues]] et commença à débattre de ce sujet avec les représentants élus<ref>Remnick, David. "The Talk of the Town." ''New Yorker.", 14 avril 2006.<sup>[http://www.newyorker.com/talk/content/articles/060424ta_talk_remnick]</sup></ref>. Il pensait qu'une fois les législateurs au courant de l'incontestable évidence, ils seraient conduits à l'action ; pourtant finalement, le processus fut lent voire laborieux.
** L'ex vice-président [[Al Gore]] : il intervient dans un film réalisé par David Guggenheim, ''[[An Inconvenient Truth]]'' (''Une vérité qui dérange''). Présenté au [[Festival du film de Sundance]] et au [[Festival de Cannes]] de 2006, ce film montre les effets dramatiques du [[réchauffement climatique]] sur la planète Terre. Il rencontre un grand succès public aux États-Unis pendant l'été 2006 et est sorti en France le 11 octobre 2006. Le livre de Gore publié en [[1992]], ''[[Earth in the Balance]]'', traitait déjà d'un certain nombre de sujets touchant l'[[environnement]], et se classa dans la liste des [[Best-seller|bestsellers]] du ''New York Times''. Plus tard, quand Gore entra au [[Congrès des États-Unis|congrès]], il initia la première audition du congrès, y emmena des [[Climatologie|climatologues]] et commença à débattre de ce sujet avec les représentants élus<ref>Remnick, David. "The Talk of the Town." ''New Yorker.", 14 avril 2006.<sup>[http://www.newyorker.com/talk/content/articles/060424ta_talk_remnick]</sup>''</ref>. Il pensait qu'une fois les législateurs au courant de l'incontestable évidence, ils seraient conduits à l'action ; pourtant finalement, le processus fut lent voire laborieux.
** [[Nancy Pelosi]] affirme son soutien au [[Protocole de Kyoto]]<ref>Cécile Calla, « L'Allemagne s'irrite du refus américain d'un texte du G8 sur le réchauffement », dans ''[[Le Monde]]'' du 30/05/2007, {{lire en ligne|lien=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-916228@51-912509,0.html}}</ref>.
** [[Nancy Pelosi]] affirme son soutien au [[Protocole de Kyoto]]<ref>Cécile Calla, « L'Allemagne s'irrite du refus américain d'un texte du G8 sur le réchauffement », dans ''[[Le Monde]]'' du 30/05/2007, {{lire en ligne|lien=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-916228@51-912509,0.html}}</ref>.
** L'ancien président des États-Unis [[Bill Clinton]] a fondé la [[Clinton Climate Initiative]] en 2006 afin de lutter contre le réchauffement climatique
** L'ancien président des États-Unis [[Bill Clinton]] a fondé la [[Clinton Climate Initiative]] en 2006 afin de lutter contre le réchauffement climatique
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** [[Renée Vellvé]], confondatrice de GRAIN
** [[Renée Vellvé]], confondatrice de GRAIN


Des mouvements écologistes, bien que non violents, ont fait l'objet d'une répression de la part du [[FBI]] (surveillance et arrestations de militants)<ref>{{Article |titre=Le FBI a enquêté sur des activistes écologistes pour terrorisme intérieur |périodique=Slate |date=24 septembre 2019 |lire en ligne=http://www.slate.fr/story/182076/fbi-enquete-activistes-ecologistes-terrorisme-interieur-etats-unis }}</ref>.
Des mouvements écologistes, bien que non violents, ont fait l'objet d'une répression de la part du [[FBI]] (surveillance et arrestations de militants)<ref>{{Article |titre=Le FBI a enquêté sur des activistes écologistes pour terrorisme intérieur |périodique=Slate |date=24 septembre 2019|lire en ligne=http://www.slate.fr/story/182076/fbi-enquete-activistes-ecologistes-terrorisme-interieur-etats-unis }}</ref>.


=== Développement durable par secteur d'activité ===
=== Développement durable par secteur d'activité ===
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==== Énergie ====
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{{Loupe|énergie aux États-Unis}}
{{Loupe|énergie aux États-Unis}}
La Californie est le troisième état pour l'énergie éolienne : la production se concentre sur trois sites. Le premier, Altamont Pass, compte aujourd'hui plus de {{formatnum:4800}} éoliennes d'une capacité totale de 5,76 MW<ref name="Armelle_Vincent53">Armelle Vincent, « Californie, la passion de l'écologie », dans ''Géo'' {{numéro|356}}, octobre 2008, {{p.|53}}</ref>. Il s'agit de la plus grande concentration d'éoliennes du monde<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/altcal.html|titre=Wind Plants of California's Altamont Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29-04-2009}}</ref>. Le deuxième, San Gorgonio Pass près de [[Palm Springs (Californie)|Palm Springs]] possède plus de {{formatnum:3500}} éoliennes<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/sgpcal.html|titre=Wind Plants California's San Gorgonio Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29-04-2009}}</ref> d'une capacité supérieure à 615 MW<ref name="awea.org"/>. Le troisième, Tehachapi Pass dans le [[comté de Kern (Californie)|comté de Kern]] (sud de la Californie) produit l'électricité nécessaire à {{nombre|500000|personnes}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/tehcal.html|titre=Wind Plants of California's Tehachapi Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29-04-2009}}</ref>. Le 27 octobre 2009, le président [[Barack Obama]] a inauguré la plus grande centrale solaire des États-Unis à Miami. Équipée de plus de {{formatnum:9000}} panneaux, celle-ci va permettre d'éclairer plus de {{formatnum:3000}} foyers<ref name="VOA_Floride">{{lien web|url=http://www.voanews.com/french/US-Solar-Energy.cfm|titre=La Floride parie sur l’énergie solaire|éditeur=[[Voice of America]]|date=28-10-2009|consulté le=29-10-2009}}</ref>. Une autre [[Centrale électrique solaire|centrale solaire]] solaire se trouve sur la [[Nellis Air Force Base|base aérienne Nellis]] dans l'État du [[Nevada]]<ref name="Voc2705">« États-Unis : le président Obama annonce deux initiatives énergétiques » dans ''[[Voice of America]]'' du 27-05-2009, {{lire en ligne|lien=http://www.voanews.com/french/2009-05-27-voa2.cfm}}</ref>. Fin octobre 2010, le gouvernement américain a donné son autorisation pour construire la plus grande installation solaire du monde en Californie près de [[Blythe (Californie)|Blythe]]<ref>{{fr}} {{lien web|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/26/un-gigantesque-complexe-d-energie-solaire-verra-le-jour-en-californie_1431174_3244.html|date=26-10-2010|titre=Un gigantesque complexe d'énergie solaire verra le jour en Californie|éditeur=Le Monde}}</ref>. Composée de quatre centrales solaires de 250 mégawatts chacune, elle pourra produire jusqu'à {{formatnum:1000}} mégawatts d’électricité. Le projet de la firme Solar Millennium LLC couvrira quelque {{formatnum:2842}} hectares.
La Californie est le troisième état pour l'énergie éolienne : la production se concentre sur trois sites. Le premier, Altamont Pass, compte aujourd'hui plus de {{formatnum:4800}} éoliennes d'une capacité totale de 5,76 MW<ref name="Armelle_Vincent53">Armelle Vincent, « Californie, la passion de l'écologie », dans ''Géo'' {{numéro|356}}, octobre 2008, {{p.|53}}</ref>. Il s'agit de la plus grande concentration d'éoliennes du monde<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/altcal.html|titre=Wind Plants of California's Altamont Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29 avril 2009}}</ref>. Le deuxième, San Gorgonio Pass près de [[Palm Springs (Californie)|Palm Springs]] possède plus de {{formatnum:3500}} éoliennes<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/sgpcal.html|titre=Wind Plants California's San Gorgonio Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29 avril 2009}}</ref> d'une capacité supérieure à 615 MW<ref name="awea.org"/>. Le troisième, Tehachapi Pass dans le [[comté de Kern (Californie)|comté de Kern]] (sud de la Californie) produit l'électricité nécessaire à {{nombre|500000|personnes}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilr.tu-berlin.de/WKA/windfarm/tehcal.html|titre=Wind Plants of California's Tehachapi Pass|éditeur=Institut für Luft- und Raumfahrt Berlin|consulté le=29 avril 2009}}</ref>. Le 27 octobre 2009, le président [[Barack Obama]] a inauguré la plus grande centrale solaire des États-Unis à Miami. Équipée de plus de {{formatnum:9000}} panneaux, celle-ci va permettre d'éclairer plus de {{formatnum:3000}} foyers<ref name="VOA_Floride">{{lien web|url=http://www.voanews.com/french/US-Solar-Energy.cfm|titre=La Floride parie sur l’énergie solaire|éditeur=[[Voice of America]]|date=28 octobre 2009|consulté le=29 octobre 2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref>. Une autre [[Centrale électrique solaire|centrale solaire]] solaire se trouve sur la [[Nellis Air Force Base|base aérienne Nellis]] dans l'État du [[Nevada]]<ref name="Voc2705">« États-Unis : le président Obama annonce deux initiatives énergétiques » dans ''[[Voice of America]]'' du 27-05-2009, {{lire en ligne|lien=http://www.voanews.com/french/2009-05-27-voa2.cfm}}</ref>. Fin octobre 2010, le gouvernement américain a donné son autorisation pour construire la plus grande installation solaire du monde en Californie près de [[Blythe (Californie)|Blythe]]<ref>{{fr}} {{lien web|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/26/un-gigantesque-complexe-d-energie-solaire-verra-le-jour-en-californie_1431174_3244.html|date=26 octobre 2010|titre=Un gigantesque complexe d'énergie solaire verra le jour en Californie|éditeur=Le Monde}}</ref>. Composée de quatre centrales solaires de 250 mégawatts chacune, elle pourra produire jusqu'à {{formatnum:1000}} mégawatts d’électricité. Le projet de la firme Solar Millennium LLC couvrira quelque {{formatnum:2842}} hectares.


Les principales centrales solaires aux États-Unis :
Les principales centrales solaires aux États-Unis :
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Fichier:10 pays emissions C02 2006.svg|Les dix premiers pays émetteurs de CO2 dans le monde
Fichier:10 pays emissions C02 2006.svg|Les dix premiers pays émetteurs de CO2 dans le monde
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=== Tri des déchets et recyclage ===
=== Tri des déchets et recyclage ===
En 2015, les États-Unis ont produit 262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu’en 2010 et 60 % de plus qu’en 1985 selon les données officielles<ref name=":0">{{Article|langue=fr|titre=Aux Etats-Unis, des centaines de villes, croulant sous leurs déchets, ne recyclent plus|périodique=Le Monde|date=2019-03-28|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/03/28/aux-etats-unis-des-centaines-de-villes-croulant-sous-leurs-dechets-ne-recyclent-plus_5442790_4832693.html|consulté le=2019-05-29}}</ref>..
En 2015, les États-Unis ont produit 262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu’en 2010 et 60 % de plus qu’en 1985 selon les données officielles<ref name=":0">{{Article|langue=fr|titre=Aux Etats-Unis, des centaines de villes, croulant sous leurs déchets, ne recyclent plus|périodique=Le Monde|date=28 mars 2019|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/03/28/aux-etats-unis-des-centaines-de-villes-croulant-sous-leurs-dechets-ne-recyclent-plus_5442790_4832693.html|consulté le=29 mai 2019}}</ref>.


Aux États-Unis, l’industrie du [[recyclage]] représente 236 milliards de dollars, 1,1 million de salariés et {{nombre|56000|entreprises}}<ref name="Potus_281109">{{en}} {{lien web|url=http://www.whitehouse.gov/the-press-office/presidential-proclamation-america-recycles-day|titre=Presidential Proclamation - America Recycles Day|éditeur=The White House|consulté le=28-11-2009}}</ref>. Barack Obama instaure une journée du recyclage (''America Recycles Day'') le 15 novembre 2009<ref name="Potus_281109"/>.
Aux États-Unis, l’industrie du [[recyclage]] représente 236 milliards de dollars, 1,1 million de salariés et {{nombre|56000|entreprises}}<ref name="Potus_281109">{{en}} {{lien web|url=http://www.whitehouse.gov/the-press-office/presidential-proclamation-america-recycles-day|titre=Presidential Proclamation - America Recycles Day|éditeur=The White House|consulté le=28 novembre 2009|brisé le = 2024-02-25}}</ref>. Barack Obama instaure une journée du recyclage (''America Recycles Day'') le 15 novembre 2009<ref name="Potus_281109"/>.


Une grande partie des déchets produits par les États-Unis sont envoyés à l'étranger. En 2018, 81 % des exportations américaines de déchets ménagers ont été expédiés en Asie<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La Chine refuse l'importation de déchets plastiques, provoquant une crise sans précédent|url=https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-chine-refuse-limportation-de-dechets-plastiques-provoquant-une-crise-sans|site=National Geographic|consulté le=2019-04-23}}</ref>.
Une grande partie des déchets produits par les États-Unis sont envoyés à l'étranger. En 2018, 81 % des exportations américaines de déchets ménagers ont été expédiés en Asie<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La Chine refuse l'importation de déchets plastiques, provoquant une crise sans précédent|url=https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-chine-refuse-limportation-de-dechets-plastiques-provoquant-une-crise-sans|site=National Geographic|consulté le=23 avril 2019}}</ref>.


Alors que la [[Chine]] décide en 2018 de stopper les importations de déchets plastiques afin de ne plus être la « poubelle du monde », l'industrie du recyclage aux États-Unis s'en trouve bouleversé. Le prix du traitement des déchets augmente considérablement et de nombreuses villes préfèrent incinérer leurs déchets, affectant la qualité de l'air, ou ouvrir des décharges à ciel ouvert, source importante d’émission de [[méthane]]<ref name=":0" />.
Alors que la [[Chine]] décide en 2018 de stopper les importations de déchets plastiques afin de ne plus être la « poubelle du monde », l'industrie du recyclage aux États-Unis s'en trouve bouleversé. Le prix du traitement des déchets augmente considérablement et de nombreuses villes préfèrent incinérer leurs déchets, affectant la qualité de l'air, ou ouvrir des décharges à ciel ouvert, source importante d’émission de [[méthane]]<ref name=":0" />.


== Évaluation environnementale globale ==
== Évaluation environnementale globale ==
Le [[jour du dépassement]] (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays<ref group="N">Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.</ref> est le 15 mars<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Frédéric Mouchon |titre=Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? |périodique=Le Parisien |date=10 mai 2019 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/environnement/jour-du-depassement-quelles-solutions-pour-la-planete-10-05-2019-8069085.php |consulté le=11 mai 2019 }}.</ref>. Les États-Unis sont le 2{{e}} pays dans ce calendrier, donc l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.
Le [[jour du dépassement]] (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays<ref group="N">Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.</ref> est le 15 mars<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Frédéric Mouchon |titre=Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? |périodique=Le Parisien |date=10 mai 2019|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/environnement/jour-du-depassement-quelles-solutions-pour-la-planete-10-05-2019-8069085.php |consulté le=11 mai 2019}}.</ref>. Les États-Unis sont le 2{{e}} pays dans ce calendrier, donc l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.


== Notes ==
== Notes ==
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* {{en}} [http://www.epa.gov Environmental Protection Agency]
* {{en}} [http://www.epa.gov Environmental Protection Agency]


{{Palette Environnement en Amérique}}
{{Portail|États-Unis d'Amérique|Conservation de la nature|environnement}}
{{Portail|États-Unis d'Amérique|Conservation de la nature|environnement}}



Dernière version du 25 février 2024 à 20:55

L'environnement aux États-Unis est l'environnement des États-Unis, à savoir l'ensemble des composants naturels du pays, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient. Il est l'objet de réglementations et de politiques, et ce depuis le XIXe siècle. Le premier Parc naturel national au monde a été créé aux États-Unis. Par ailleurs, ce pays a connu, et connait encore au XXIe siècle, un développement économique majeur basé sur l'exploitation des ressources, notamment le pétrole et le gaz naturel. Il est le deuxième pays émetteur de dioxyde de carbone du monde derrière la Chine.

L'empreinte écologique par personne des États-Unis était en 2012 de 8 hag, ce qui est nettement supérieur à la moyenne mondiale (2,6 hag), en raison d'un mode de vie très consommateur en ressources. Il s'agit de la septième plus forte empreinte au monde[1]. La biocapacité par personne n'est que de 3,8 hag, valeur assez forte due à l'étendue du territoire par rapport à la population, mais qui n'empêche pas que les États-Unis soient en fort déficit écologique. Le déficit écologique des États-Unis s'est stabilisé depuis les années 1970[2].

Les États-Unis possèdent en 2017 les plus importantes réserves de charbon de la planète, estimées à 491 milliards de tonnes, soit 22 à 27 % du total mondial[3], juste devant la Chine.

L'environnement américain est fragilisé par les actions et les aménagements anthropiques. Il présente à la fois des richesses (hydrocarbures, minerais, bois, etc.) et de nombreux risques pour l'Homme : séismes et volcanisme à l'ouest et en Alaska, ouragans au sud-est, inondations dans le bassin du Mississippi, tornades dans les hautes plaines, etc.

Depuis les années 1970, le gouvernement fédéral met en œuvre des politiques de protection de l'air, de l'eau, des ressources naturelles et de la biodiversité.

Diversité de l'environnement américain[modifier | modifier le code]

Milieux[modifier | modifier le code]

Les plus grands pays forestiers du monde

Les États-Unis disposent de milieux naturels et de paysages d'une grande variété. Cette diversité s'explique par divers facteurs comme la taille du pays (9,4 millions de km²), son relief ou son extension en latitude. Les 48 États continentaux sont compris dans la zone climatique tempérée. Le nord de l'Alaska est dans la zone polaire alors qu'Hawaii est au sud du tropique du Cancer. La grande majorité du territoire américain se trouve dans l'écozone néarctique. L'archipel d'Hawaii appartient à l'écozone océanienne et l'extrémité sud de la Floride à l'écozone néotropique.

Les États-Unis sont le cinquième pays par la superficie des récifs coralliens (3 770 km2)[4]. Certains écosystèmes sont uniques au monde, comme les forêts de séquoias géants en Californie et dans l'Oregon. 33 % du territoire américain est couvert par la forêt[5]. Avec 3,03 millions de km² de forêt, le pays est le quatrième du monde[6]. On trouve des forêts tempérées de conifères (littoral atlantique et montagnes de l'ouest), de feuillus et mixtes (intérieur oriental) ; des forêts subtropicales de conifères (sud de la Floride), tropicales (Hawaii) ; des forêts méditerranéennes et des broussailles dans le sud de la Californie) ; des forêts boréales et de la toundra (Alaska) ; de la prairie et de la savane tempérée au centre ; des zones désertiques ou arbustives xérites (Sud-Ouest)[7].

La diversité des milieux naturels américains en images

Lire les articles :

Cartes pour comprendre l'environnement des États-Unis :

Faune et flore[modifier | modifier le code]

Faune[modifier | modifier le code]

Les États-Unis abritent de nombreuses espèces endémiques qui ne se trouvent nulle part ailleurs sur Terre.

On recense 428 espèces de mammifères (4e rang mondial)[8] et 287 espèces de reptiles (2e rang mondial)[9].

Flore[modifier | modifier le code]

La flore indigène des États-Unis comprend environ 17 000 espèces de plantes vasculaires, ainsi que des dizaines de milliers d'autres espèces d'autres plantes et organismes apparentés aux plantes comme les algues, les lichens et autres champignons et mousses. Environ 3 800 espèces de plantes vasculaires non indigènes supplémentaires sont enregistrées comme établies hors de la culture aux États-Unis, ainsi qu'un nombre beaucoup plus faible de plantes non vasculaires non indigènes et de plantes apparentées. Les États-Unis possèdent l'une des flores tempérées les plus diversifiées au monde, comparable uniquement à celle de la Chine.

Extinctions et pertes de population[modifier | modifier le code]

Le puma de l'Est est une espèce éteinte. De nombreuses autres sont menacées d'extinction. 3 milliards d'oiseaux ont disparu en Amérique du Nord en 45 ans, soit une chute spectaculaire de la population globale de 29 % sur 529 espèces d'oiseaux analysées[10].

Espèces nuisibles[modifier | modifier le code]

« Moustique-tigre », espèce invasive vecteur de maladies pour l'Homme

Le moustique tigre fut introduit pour la première fois aux États-Unis en 1985 (Texas)[11]. C'est un vecteur de maladies important pour l'Homme.

L'abeille africanisée, introduite au Brésil en 1956, a atteint le Texas en 1990 et s'est répandue depuis dans plusieurs États américains. Elle peut chasser les colonies d’abeilles italiennes établies[12].

La moule zébrée, découverte en 1988 dans le lac Sainte-Claire, près de Détroit, est originaire de la Mer Caspienne, en Asie. Elle s'est rapidement propagée dans le réseau fluvial du centre des Etats-Unis et est devenue un parasite, obstruant les prises d'eau des municipalités, des centrales électriques et d'autres installations industrielles, et modifiant l'eau qu'elle clarifie et les communautés d'organisme qui s'y trouvent[12].

Dégradation de l'environnement[modifier | modifier le code]

Historique (rôle des Amérindiens)[modifier | modifier le code]

La recherche historique actuelle tend à montrer que les Amérindiens eurent un impact sur leur environnement. Il semble que les Haudenosaunees pratiquaient des brûlis sur la côte est[13]. Ils utilisaient le feu pour traquer les animaux qu'ils chassaient[14]. Ils essartaient les forêts orientales pour favoriser l'essor de la faune[14]. Certains spécialistes pensent que la Grande Prairie où se nourrisaient les bisons est une création des Amérindiens par brûlage de la forêt[15].

Pour chasser, les Amérindiens utilisaient des précipices à bisons, en conduisant une partie d'un troupeau à se précipiter du haut d'une falaise. Cette technique provoquait la mort inutile de centaines d'animaux alors qu'une dizaine seulement étaient nécessaires[16]. L’historien Dan Flores, de l'université du Montana, démontre que les Amérindiens ont joué un rôle décisif dans l’extermination des bisons par la surchasse[17]. L'anthropologue américain Shepard Krech III publie The Ecological Indian : Myth and History en 1999 dans lequel il conteste le stéréotype de l'Amérindien écologiste avant l'heure[18].

Exploitation des ressources et impacts[modifier | modifier le code]

Les États-Unis ont été le premier pays producteur mondial de pétrole pendant plus d'un siècle (jusque 1974), avec un impact sur les paysages et milieux écologiques, sur terre comme sur mer (marées noires dont celle causée par l'Explosion de Deepwater Horizon), et un impact majeur de sa consommation sur l'air (pollution) et le climat (émissions de dioxyde de carbone).

L'exploitation du gaz de schiste a un impact croissant sur l'environnement et les paysages aux États-Unis : environ 500 000 forages et des milliers de puits en 2011 entrainant une artificialisation des sols et une fragmentation écologique, consommation d'eau, émissions et fuites de gaz à effet de serre, contamination d'eaux souterraines[19]...

À la suite de cette exploitation, les États-Unis devraient redevenir premier pays producteur de pétrole en 2014 et restent le premier pays consommateur de pétrole (19,8 % de la consommation mondiale en 2012)[20].

Les entreprises de forage ont utilisé 770 % d’eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016, tandis que les eaux usées toxiques relâchées.ont augmenté de 1 440 %. L'Oklahoma a connu une hausse exponentielle des tremblements de terre depuis le début du boom de la fracturation hydraulique, avec moins de deux séismes par an avant 2009 contre plus de 900 pour la seule année 2015. La moitié des gazoducs et oléoducs en développement dans le monde en 2019 le sont en Amérique du Nord. Pour les États-Unis, ces nouveaux pipelines devraient être à l’origine de 559 millions de tonnes de CO2 par an d’ici à 2040[21].

Pollutions[modifier | modifier le code]

Changement climatique et pollution de l'air[modifier | modifier le code]

Émissions historiques de CO2 dans les six principaux pays et confédérations.
Émissions de CO2 par habitant dans quelques pays de 1990 à 2006.

En 2006, avec plus de 5 700 millions de tonnes par an, les États-Unis sont le deuxième pays émetteur de dioxyde de carbone du monde derrière la Chine[22]. Rapporté au nombre d'habitants, les émissions américaines sont de 19,1 tonnes/hab., soit le huitième taux le plus fort du monde[22].

En 2019, une étude de l’Université Cornell et de l'Environmental Defense Fund indique que les émissions de méthane par les usines d’engrais azotés sont 100 fois supérieures aux chiffres déclarés par les industriels[23].

Déchets[modifier | modifier le code]

Les États-Unis sont le deuxième pays qui émet le plus de déchets par habitants, avec 810 kg par an et par habitants en 2023 (derrière le Danemark)[24].

  • Les États-Unis ont généré 42 millions de tonnes de plastique en 2016, contre 30 millions pour l’ensemble des pays de l'Union européenne, 26 pour l'Inde et 21 millions pour la Chine. Rapporté au nombre d’habitants, un Américain produit ainsi en moyenne environ 130 kilos de déchets plastiques par an, soit huit fois plus qu’un Chinois (15 kilos) et trois fois plus qu’un Français (43 kilos)[25].

Pollution par les pesticides[modifier | modifier le code]

Les pesticides polluent massivement les sols cultivés mais ont aussi été utilisés dans les jardins[réf. souhaitée].

Impact des pesticides sur la faune[modifier | modifier le code]

Le Service américain de la pêche et de la faune sauvage estime que chaque année 72 millions d'oiseaux sont tués par les pesticides aux États-Unis[26].

Le département de l'Agriculture (USDA) et le Service de la pêche et de la faune sauvage (USFWS) estiment que les agriculteurs américains perdent au moins 200 millions de dollars par an à cause d'une diminution de la pollinisation des cultures due au fait que les traitements des champs cultivés à l'aide de pesticides éliminent environ un cinquième des colonies d'abeilles domestiques et en affectent 15 % de plus[27].

On estime qu'un tiers des 300 espèces d'insectes les plus nuisibles aux États-Unis étaient à l'origine des ravageurs secondaires et ne sont devenues un problème important qu'à la suite de l'emploi de pesticides[27].

Entre 1992 et 2014, l’agriculture américaine est devenue près de cinquante fois plus toxique pour les insectes, principalement en raison des nouvelles générations d’insecticides systémiques dits « néonicotinoïdes »[28].

Impact des pesticides sur les milieux aquatiques[modifier | modifier le code]

Les pesticides polluent tous les cours d'eau et plus de 90 % des puits échantillonnés d'après une étude de l'US Geological Survey[29]. Des résidus de pesticides ont également été trouvés dans la pluie et dans les eaux souterraines[30].

Impacts de l'agriculture et l'alimentation[modifier | modifier le code]

Une moisson dans l’immensité des espaces de monoculture céréalière aux États-Unis
Productions[modifier | modifier le code]

C'est une agriculture intensive sur de grands domaines, qui produit beaucoup de maïs (plus de 20 % de la surface agricole utile), soja (à plus de 90 % OGM), blé, coton et luzerne, avec aussi un élevage important. La majorité de la production agricole se trouve dans les Grandes Plaines, ainsi que la vallée de San Joaquin (Californie).

En 2004, les États-Unis étaient le 10e producteur mondial dans le secteur de l'aquaculture, principalement derrière des pays asiatiques.

En 2023, un incendie dans un élevage laitier au Texas tue 18 000 bovins et blesse gravement une employée. L’incendie, le plus meurtrier pour des bovins depuis dix ans aux Etats-Unis, interroge le modèle d’élevage américain, fortement industrialisé. A titre comparatif, le cheptel moyen est de 66 vaches par ferme laitière en France[31].

Chasse et pêche[modifier | modifier le code]

Les États-Unis autorisent en 2019 l'utilisation de pièges très controversés au cyanure de sodium destinés à tuer renards, coyotes et chiens sauvages. Une décision immédiatement condamnée par les défenseurs de l'environnement[32].

Impacts de l'agriculture sur les milieux terrestres[modifier | modifier le code]

L'agriculture intensive a entrainé une chute de 53 % des populations d'oiseaux dans les plaines agricoles en 48 ans[10].

Impacts de l'agriculture sur les milieux aquatiques[modifier | modifier le code]

Les trois quarts des produits issus des cultures les plus gourmandes en eau souterraine sont exportés par trois pays : les États-Unis (coton, blé, maïs et soja, vers la Chine, le Japon et le Mexique), le Pakistan (surtout du riz, à destination de l’Iran, de l’Arabie saoudite ou du Bangladesh), et l’Inde (riz et coton, surtout vers la Chine). L'impact est important sur les ressources en eau souterraine, qui sont exploitées plus vite qu'elles ne se renouvellent[33].

Habitudes alimentaires et gaspillage[modifier | modifier le code]

Les habitants ont en majorité une consommation alimentaire importante et parfois déséquilibrée, pouvant avoir un fort impact environnemental : grandes portions, boissons sucrées, consommation importante de bœuf, de produits laitiers...

Une partie de la population est par ailleurs végétarienne, ou végan, et/ou locavore.

Érosion des sols[modifier | modifier le code]

Menaces sur la biocénose[modifier | modifier le code]

Problèmes régionaux[modifier | modifier le code]

  • Désertification et pénurie d'eau dans le Sud-Ouest
  • La Californie doit faire face à plusieurs défis environnementaux : incendies, sécheresse, pénurie en eau[34]. De 2012 à 2015, plus de 12 millions d'arbres sont morts de la sécheresse de la Californie[35].

Problèmes urbains[modifier | modifier le code]

  • Congestion
  • Pollution atmosphérique
  • Gestion des déchets

Exposition aux risques[modifier | modifier le code]

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en 2019, New York pourrait devoir affronter un risque accru d'inondation avec une élévation moyenne du niveau de la mer de 1,3 millimètre par an. La ville pourrait être exposée à des crues de 2,25 mètres tous les cinq ans à compter de 2030 à 2045. Avant l'ère industrielle, une telle inondation se produisait tous les 500 ans en moyenne[36]. Selon, Michael Mann, professeur à la Penn State University : « Les États-Unis ne sont pas prêts à faire face à une élévation d'un mètre du niveau de la mer d'ici 2100. Il suffit de regarder ce qui s'est passé à la suite des ouragans Sandy, Katrina ou à Houston. Ou en Caroline du Nord, Il suffit d'un événement de ce type pour déplacer des centaines de milliers de personnes et détruire des infrastructures gigantesques qui coûtent des milliards de dollars. Nous sommes déjà confrontés à ce problème en raison de l'effet exacerbé des changements climatiques sur les phénomènes météorologiques extrêmes.[36]»

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Le territoire est exposé à de nombreux risques : séismes et volcanisme à l'ouest et en Alaska, ouragans au sud-est, inondations dans le bassin du Mississippi, tornades dans les hautes plaines, tempêtes de neige au nord, sécheresses, incendies, glissements de terrain...

Ouragans[modifier | modifier le code]

Séismes et tsunamis[modifier | modifier le code]

  • Le Séisme de 1906 à San Francisco et l'incendie qui en résulta, firent environ 3 000 victimes et restent à ce jour parmi les plus grandes catastrophes naturelles ayant touché une grande ville américaine.
Panorama de San Francisco après le séisme.

Risques industriels[modifier | modifier le code]

Risque nucléaire[modifier | modifier le code]

L'installation de centrales nucléaires depuis 1951 expose le territoire au risque nucléaire. La première centrale nucléaire du monde, à avoir produit de l'électricité (puissance de quelques centaines de watts), est l’Experimental Breeder Reactor I (EBR-I), construite au laboratoire national de l'Idaho aux États-Unis. Elle entre en service le [39].

Risque technologique[modifier | modifier le code]

L'industrie est très développée, à la fois sur terre et sur mer (plateformes pétrolières), avec des installations à risques.

Développement durable et protection de l'environnement[modifier | modifier le code]

Zones protégées[modifier | modifier le code]

En 2009, le pays compte 58 parcs nationaux[40] dans des milieux naturels très variés. Il existe par ailleurs 380 parcs et monuments nationaux qui accueillent au total 380 millions de visiteurs par an[41]. Avec 229 aires marines protégées[42], les États-Unis occupent le premier rang mondial dans ce domaine.

Historique[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le parc du Yellowstone
Le président américain Theodore Roosevelt et John Muir dans le parc national de Yosemite (1906)

C'est au XIXe siècle qu'apparaît la préoccupation environnementaliste aux États-Unis. Plusieurs personnalités américaines réfléchissent sur la nécessité de protéger la Nature : les essayistes et poètes Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau, défendent l'idée que la Nature a une raison d'être, au-delà des gains économiques. La Nature est un temple où l'Homme peut communier et communiquer avec Dieu. Cette conception s'inscrit dans le courant littéraire et philosophique du transcendantalisme. Un autre Américain, John Muir (1838-1914) défend l'éthique préservationniste, selon laquelle la beauté de la Nature stimule les sentiments religieux et favorise les expériences spirituelles. Il voit également dans les communautés biologiques, des ensembles d'espèces évoluant ensemble et dépendant les unes des autres. Ces communautés, superorganismes, annoncent l'hypothèse Gaia développée plus tard par Lovelock (1988). En 1892, Muir et ses disciples créent le Sierra Club destiné dans un premier temps à protéger le Yosemite. Il encourage la création d’autres réserves naturelles aux États-Unis si bien qu'il est aujourd'hui reconnu comme le « Père du système des parcs nationaux ». L'Américain Gifford Pinchot (1865-1946), au début du XXe siècle développe une éthique de la conservation des ressources qui repose sur la philosophie utilitaire. Pour lui, la Nature est un assortiment de choses définies par leur utilité ou leur caractère nuisible. Il défend la répartition des ressources entre tous les utilisateurs, actuels et futurs (une première approche du développement durable) en évitant le gaspillage. Cependant, il ne prend pas en compte les coûts des dégradations de l'environnement et de l'érosion des ressources.

En 1872, le Yellowstone devient le premier parc national naturel du monde[43]. En 1887, le gouvernement crée le Forest Bureau au sein du département de l'Agriculture[44]. Plus tard, John Muir convainc le congrès américain de créer le parc national de Yosemite. En 1891, sept millions d'hectares sont déjà préservés et le président peut classer des zones en forest reserve qui deviendront plus tard les national forest. En 1890, la « Frontière » est officiellement fermée et le Yosemite Act reconnaît le besoin de protéger les espaces naturels, en particulier à l'Ouest. Le 14 mars 1903, le président américain Theodore Roosevelt créa la première réserve naturelle ornithologique sur Pelican Island en Floride. Le Service des forêts des États-Unis est créé en 1905 et emploie aujourd'hui près de 30 000 personnes[45]. Dès 1909, plus de 170 000 km² de forêts, 53 réserves naturelles et 18 zones d’intérêt particulier, notamment le Grand Canyon du Colorado, avaient été ainsi placés sous la tutelle des pouvoirs publics.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Theodore Roosevelt est le premier président réellement préoccupé par la préservation des espaces naturels et de la faune. Il crée les bases du système de parcs nationaux, de monuments nationaux et de forêts nationales ainsi que les réserves naturelles en faisant passer les terrains sous contrôle fédéral. De même, en 1902, le National Reclamation Act (ou Newlands Act) donne au gouvernement fédéral l'autorité suprême pour la construction de barrages ou pour les projets d’irrigation. Une nouvelle agence fédérale, le Reclamation Service, est créée et collabore avec les scientifiques. La gestion de l’eau passe sous contrôle fédéral, notamment dans la partie ouest du territoire. Sous ses mandats présidentiels sont créés les parcs de Crater Lake, Wind Cave et Mesa Verde. Mais il faut attendre 1916 pour voir la fondation officielle du National Park Service (NPS).

Le Civilian Conservation Corps est un programme du New Deal (1933) décidé par le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt. Grâce à des travaux de reboisement, de lutte contre l'érosion et les inondations, ce programme financé par des bons du Trésor[46] permit l'embauche de milliers de jeunes chômeurs dans tout le pays. L'United States Fish and Wildlife Service est fondé en 1940.

Les années 1970 marquent un tournant dans la prise de conscience en faveur de la protection de l'environnement aux États-Unis. Rachel Carson, scientifique américaine, publie en 1962 Printemps silencieux, un livre alarmant sur l'impact des pesticides sur l'environnement ; le succès et la prise de conscience sont internationaux[47]. L’œuvre participe à la naissance du mouvement écologiste. La loi sur la protection de la nature est votée en 1964 et protège plus de 3,6 millions d'hectare[N 1],[48]. Dès 1970, l’Agence de protection de l'environnement des États-Unis est fondée et le jour de la Terre est institué[N 2]. En 1971, une publicité de la compagnie Keep America Beautiful Inc. expose sur d'immenses affiches le visage d'un Amérindien qui pleure, accompagné du slogan : Pollution : it's a crying shame (La pollution : c'est honteux à pleurer)[18]. En 1972, une équipe du Massachusetts Institute of Technology dirigée par Dennis H. Meadows remet au Club de Rome un rapport alarmant intitulé The Limits to Growth (titre en français : Halte à la croissance ? ou « rapport Meadows »). Ce rapport évoque la croissance zéro comme remède à l'épuisement des ressources naturelles[49].

Dès les années 1980, la Californie a été pionnière dans la protection de l'environnement avec plusieurs parcs éoliens (Altamont Pass, Tehachapi Pass, comté de Solano[50]) et la centrale solaire de Daggett. En 1998 est mis en place le Leadership in Energy and Environmental Design, un système nord-américain de standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale créé par le US Green Building Council (en).

À partir de 1989, l’industrie fossile a lancé une virulente campagne de lobbying climatosceptique, recrutant notamment des scientifiques pour contester les effets des gaz à effet de serre, lesquels sont massivement apparus dans les médias[51].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Depuis plusieurs années, les projets de restauration des milieux naturels sont en cours : c'est le cas pour les milieux humides des Everglades, du Colorado, de la Columbia, des baies de Chesapeake et de San Francisco[52].

Le 17 avril 2009, l'agence américaine de l'environnement (EPA) reconnaît publiquement le caractère dangereux de six gaz à effet de serre[53]. Selon une étude de sociologues publiée en mai 2009[54], 71 % des sondés estiment que le changement climatique est en train de se produire, 55 % pensent que la cause en est humaine, et les trois quarts déclarent qu'il représente une menace sérieuse[55]. Le 26 juin 2009, le Congrès américain vote le Clean energy and Security Act qui prévoit une réduction des gaz à effet de serre[56].

Acteurs[modifier | modifier le code]

Participation au protocole de Kyoto en janvier 2011 :
  • Pays ayant ratifié le protocole
  • Pays signataires refusant pour l'instant de le ratifier
  • Pays s'étant retiré du protocole
  • Pays encore non signataires

Les États-Unis sont un pays fédéral, ce qui signifie que les pouvoirs locaux ont d'importantes compétences politiques. Ainsi, de nombreux maires américains s'engagent à atteindre voire dépasser les objectifs du protocole de Kyoto, bien que le gouvernement fédéral ne l'ait pas ratifié[57]. D'autre part, dans une nation où l'initiative individuelle est essentielle, la préservation du cadre de vie est prise en charge par les particuliers et les associations locales[réf. nécessaire]. Les États-Unis hébergent le plus grand nombre de militants climato-sceptiques[58].

Au niveau national[modifier | modifier le code]

Le siège de l'EPA à Washington, D.C.

À l'échelon local et des États[modifier | modifier le code]

  • municipalités,
  • associations, ONG : la mobilisation pour la protection de la nature et des ressources naturelles existe depuis les années 1960 aux États-Unis[62].
Nom Siège Date de fondation Nombre de membres Site web
Natural Resources Defense Council New York 1970 +1 200 000,[63] http://www.nrdc.org/
Société nationale Audubon New York, Washington, D.C. 1905 http://www.audubon.org/
Defenders of Wildlife Washington, D.C. 1947 +0500 000,[64] http://www.defenders.org/
Blacksmith Institute New York, Londres 1999 http://www.blacksmithinstitute.org/
The Nature Conservancy Arlington (Virginie) 1951 +1 000 000,[65] http://www.nature.org/
Green For All Oakland 2007 http://www.greenforall.org/
Rainforest Action Network San Francisco 1985 http://ran.org/
Sierra Club San Francisco 1892 +1 300 000,[66] http://www.sierraclub.org/
The Wilderness Society Washington, D.C. 1935 +0350 000,[67] http://wilderness.org/
Rainforest Alliance New York 1987 +0035 000,[68] http://www.rainforest-alliance.org/
Acterra Palo Alto 1970 http://www.acterra.org/
United States Climate Action Network 1989 http://www.usclimatenetwork.org/
Eco-cycle Boulder (Colorado) 1976 http://www.ecocycle.org/
Environmental Defense Fund New York 1967 http://www.edf.org/home.cfm

Politiques[modifier | modifier le code]

Les principales lois fédérales de protection de l'environnement sont :

Le Président Obama a multiplié la surface d'aires protégées. À la suite de son élection, Donald Trump nomme des conseillers ultraconservateurs et climatosceptiques et annonce en juin 2017 la sortie de l'accord de Paris sur le climat.

L’administration Trump prend des mesures en 2018 pour étendre considérablement le forage en mer dans les eaux américaines. Le ministère de l’Intérieur propose d’ouvrir presque entièrement le littoral du pays au forage[70]. Après trois années de présidence, Donald Trump a fait supprimer 64 lois et règlements de protection de l’environnement[71].

Actions individuelles[modifier | modifier le code]

  • Manifestations, pétitions, investissements dans les technologies propres
  • Opinion publique
Al Gore

En 2008, le milliardaire texan T. Boone Pickens, magnat du pétrole, a commandé auprès de General Electric 667 turbines éoliennes pour deux milliards de dollars[72].

Les notions de protection de l'environnement et de lutte contre l'effet de serre sont devenues des objets de discussion aux États-Unis : les médias s'en sont emparées, les publications d'universitaires et de scientifiques sont nombreuses. Des personnalités de la sphère publique militent pour la réduction des GES :

Des mouvements écologistes, bien que non violents, ont fait l'objet d'une répression de la part du FBI (surveillance et arrestations de militants)[77].

Développement durable par secteur d'activité[modifier | modifier le code]

Selon American Solar Energy, il y aurait 8,5 millions d'emplois verts aux États-Unis en 2008[78].

Énergie[modifier | modifier le code]

La Californie est le troisième état pour l'énergie éolienne : la production se concentre sur trois sites. Le premier, Altamont Pass, compte aujourd'hui plus de 4 800 éoliennes d'une capacité totale de 5,76 MW[79]. Il s'agit de la plus grande concentration d'éoliennes du monde[80]. Le deuxième, San Gorgonio Pass près de Palm Springs possède plus de 3 500 éoliennes[81] d'une capacité supérieure à 615 MW[50]. Le troisième, Tehachapi Pass dans le comté de Kern (sud de la Californie) produit l'électricité nécessaire à 500 000 personnes[82]. Le 27 octobre 2009, le président Barack Obama a inauguré la plus grande centrale solaire des États-Unis à Miami. Équipée de plus de 9 000 panneaux, celle-ci va permettre d'éclairer plus de 3 000 foyers[83]. Une autre centrale solaire solaire se trouve sur la base aérienne Nellis dans l'État du Nevada[84]. Fin octobre 2010, le gouvernement américain a donné son autorisation pour construire la plus grande installation solaire du monde en Californie près de Blythe[85]. Composée de quatre centrales solaires de 250 mégawatts chacune, elle pourra produire jusqu'à 1 000 mégawatts d’électricité. Le projet de la firme Solar Millennium LLC couvrira quelque 2 842 hectares.

Les principales centrales solaires aux États-Unis :

Nom de la centrale Localisation État Date de mise
en service
Superficie
en m²
Puissance
en MW
Nombre de
panneaux
Alamosa photovoltaic power plant San Luis Valley Drapeau du Nouveau-Mexique Nouveau-Mexique 2007 +0340 000, 8,22 ?
Kimberlina Solar Thermal Energy Plant Bakersfield Drapeau de la Californie Californie ? ? 5,5 ?
Nellis Solar Power Plant Nellis Air Force Base Drapeau du Nevada Nevada 2007 +0570 000, 14 +070 000,
Nevada Solar One Boulder City Drapeau du Nevada Nevada 1991 ? 64 +180 000,
Solar Energy Generating Systems Kramer Junction Drapeau de la Californie Californie 1984-1991 +6 500 000, 354 +936 384,
DeSoto Next Generation Solar Energy Center Comté de DeSoto Drapeau de la Floride Floride 2009 +0700 000, 25 +090 000,

Tri des déchets et recyclage[modifier | modifier le code]

En 2015, les États-Unis ont produit 262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu’en 2010 et 60 % de plus qu’en 1985 selon les données officielles[86].

Aux États-Unis, l’industrie du recyclage représente 236 milliards de dollars, 1,1 million de salariés et 56 000 entreprises[87]. Barack Obama instaure une journée du recyclage (America Recycles Day) le 15 novembre 2009[87].

Une grande partie des déchets produits par les États-Unis sont envoyés à l'étranger. En 2018, 81 % des exportations américaines de déchets ménagers ont été expédiés en Asie[88].

Alors que la Chine décide en 2018 de stopper les importations de déchets plastiques afin de ne plus être la « poubelle du monde », l'industrie du recyclage aux États-Unis s'en trouve bouleversé. Le prix du traitement des déchets augmente considérablement et de nombreuses villes préfèrent incinérer leurs déchets, affectant la qualité de l'air, ou ouvrir des décharges à ciel ouvert, source importante d’émission de méthane[86].

Évaluation environnementale globale[modifier | modifier le code]

Le jour du dépassement (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays[N 3] est le 15 mars[89]. Les États-Unis sont le 2e pays dans ce calendrier, donc l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La loi sur la protection de la nature est votée en 1964, au Sénat par 73 voix contre 12 et à la Chambre des représentants par 373 voix contre une.
  2. Le jour de la Terre a lieu chaque année le 22 avril.
  3. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Collectif, « L'écologie aux États-Unis », dans Revue française d'études américaines no 70, octobre 1996.
  • (fr) Michel Goussot, Espaces et territoires aux États-Unis, Paris, Belin, 2004, (ISBN 2-7011-3204-5) : Des milieux à protéger, pages 101-113
  • (fr) Yves Boquet, Ville et environnement aux États-Unis, in G. Wackermann, éd. Ville et environnement, Ellipses, Paris, 2005, (ISBN 2-7298-2450-2), p. 247-262
  • (fr) Armelle Vincent, « Californie, la passion de l'écologie », dans Géo no 356, octobre 2008, p. 52-64

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]