« Agincourt » : différence entre les versions

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{{confusion|texte=Ne pas confondre avec [[Agencourt]], ni [[Azincourt]], commune du [[Pas-de-Calais]], (orthographiée {{Lien|trad=Agincourt|fr=Agincourt (homonymie)|texte=Agincourt}} en anglais) et lieu de la [[Bataille d'Azincourt|bataille]] de 1415}}
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{{Ébauche|commune de Meurthe-et-Moselle}}

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{{Infobox Commune de France
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}}


'''Agincourt''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[Département français|département]] de [[Meurthe-et-Moselle]] en [[région française|région]] [[Grand Est]]. Elle appartient à la communauté de commune de Seille et Mauchère - Grand Couronné<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les 19 communes|url=http://www.cc-gc.fr/ma-collectivite/territoire/les-communes|site=http://www.cc-gc.fr|date=|consulté le=28 décembre 2016}}</ref>.
'''Agincourt''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[Département français|département]] de [[Meurthe-et-Moselle]], en [[région française|région]] [[Grand Est]].
Elle appartient à la communauté de communes de Seille Grand Couronné<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les 19 communes|url=http://www.cc-gc.fr/ma-collectivite/territoire/les-communes|site=cc-gc.fr|date=|consulté le=28 décembre 2016}}.</ref>.
{{Sommaire|niveau=2}}


== Géographie ==
== Géographie ==
[[Image:Agincourt - Fontaine.jpg|vignette|center|Fontaine, à l'entrée sud d'Agincourt]]
[[Image:Agincourt - Fontaine.jpg|vignette|center|Fontaine, à l'entrée sud d'Agincourt.]]
Les communes limitrophes sont [[Seichamps]], [[Essey-lès-Nancy]], [[Dommartemont]], [[Amance (Meurthe-et-Moselle)|Amance]], [[Laître-sous-Amance]], [[Dommartin-sous-Amance]], [[Eulmont]].
Les communes limitrophes sont [[Seichamps]], [[Essey-lès-Nancy]], [[Dommartemont]], [[Amance (Meurthe-et-Moselle)|Amance]], [[Laître-sous-Amance]], [[Dommartin-sous-Amance]], [[Eulmont]].


Agincourt se situe au nord-est de [[Nancy]]. Elle est traversée par le ruisseau des Rouaux qui prend sa source sur le flanc est du [[plateau de Malzéville]] et se jette dans l'[[Amezule]] au nord de la commune.
Agincourt se situe au nord-est de [[Nancy]]. Elle est traversée par le ruisseau des Rouaux qui prend sa source sur le flanc est du [[plateau de Malzéville]] et se jette dans l'[[Amezule]] au nord de la commune.
{{Section communes limitrophes d'article de commune de France
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=== Climat ===
{{Article général|Climat du Grand Est|Climat de Meurthe-et-Moselle|position=section}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T2|climat des marges montargnardes]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=28 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T3|climat semi-continental]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R6| Lorraine, plateau de Langres, Morvan]], caractérisée par un hiver rude ({{tmp|1.5| °C}}), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|9.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|17| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|814 mm}}, avec {{Unité|12|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|9.8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de [[Tomblaine]] à {{Unité|6|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Agincourt,Meurthe-et-Moselle/Tomblaine,Meurthe-et-Moselle |titre=Orthodromie entre Agincourt et Tomblaine |site=fr.distance.to |consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|11.0| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|746.3|mm}}. {{StationMétéo|54526001}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_54526001.pdf |titre= Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_54526001.pdf|titre= Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>.

<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=28 janvier 2024}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Agincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 29 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1902|titre=Commune rurale - définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 29 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 29 mars 2021}}.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Nancy]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|353|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020.|date=21 octobre 2020|site=insee.fr |consulté le= 29 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 29 mars 2021}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
[[terres arables]] (58,5 %), prairies (34,1 %), zones urbanisées (6,5 %), forêts (0,9 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 19 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=6.2381&y=48.7336&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=16 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:54006-Agincourt-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]


== Toponymie ==
== Toponymie ==
Engincurt (875) ; Engincurtis (932) ; Augecourt (1130) ; Agencort (1193-1198); Engiencourt (1389) ; Engiecourt (1420) ; Angiencourt (1424) ; Angincourt (1600).
Engincurt (875) ; Engincurtis (932) ; Augecourt (1130) ; Agencort (1193-1198) ; Engiencourt (1389) ; Engiecourt (1420) ; Angiencourt (1424) ; Angincourt (1600).


== Histoire ==
== Histoire ==
{{…}}
{{…}}
L’origine d’Agincourt est très ancienne. Comme tous les villages au nom terminé par “court”, il est né pendant la [[Francs|période franque]], entre le {{s mini-|VI|e}} et le {{s-|X|e}}. Le toponyme “Agincourt” est formé d’un nom d’homme germanique “Ingin” et du latin “Cortem” (corps de ferme).

Au début, ce n'était qu’une métairie près d’une voie romaine reliant [[Metz]] à [[Saint-Nicolas-de-Port]]. Ce vieux “Chemin saulnier” était encore utilisé au {{s-|XIII|e}}. Il franchissait l’[[Amezule]] au Piroué. Le suffixe de ce nom désigne “le gué”. Il est encore possible de voir ce passage dans le lit du ruisseau en période de basses eaux. Mais dès 1350, un pont est construit (à l’extrémité de la rue Jules-Méline).

La terre d’Agincourt dépendait du [[duché de Lorraine]] et il fallait payer “la taille”. Des textes anciens aux environs de l’an mil, attribuent les biens du villages à l’[[Abbatiale Sainte-Glossinde|abbaye Sainte-Glossinde de Metz]].

Un lignage seigneurial s’y installa entre 1250 et 1450, dans une maison forte dont il ne reste rien (peut-être à la place de la tour n° 3 de la rue Jules-Rougieux). Jacques d’Agincourt (1266) et ses descendants : Thiébaut, Thièri, Thévenin, Arnoult, Broquart, Renaud, Régnier (1456) ont légué leur blason “d’argent” à un lion de sinople.

En 1633, George Collignon, sieur de Silly, qui avait été anobli par [[Charles III de Lorraine|Charles III]], s’installe à Agincourt. C’est son petit-fils, Claude-Charles de Malvoisin, qui hérite en 1699 de la seigneurie. Au début du {{s-|XVIII|e}}, celui-ci construit “le château” (1 rue Jules-Rougieux). La date 1723 est gravée sur une poutre de l’une des dépendances.

Aux [[Mérovingiens|temps mérovingiens]], l’église de Dommartin-sous-Amance, érigée dans un site central, rassemblait les fidèles de tous les villages des environs. Cependant Agincourt (Engincurte) possède sa propre église vers l’an mil. La paroisse dépendait du [[diocèse de Toul]].

Les villages lorrains ont connu une certaine croissance jusqu’au début du {{s-|XIV|e}}. Ils connaîtront ensuite des heures tragiques : épidémies de peste, famines, guerres…

“Angiencourt” souffre pendant la [[guerre de Cent Ans]] où sévissent des bandes de mercenaires (1351-1358-1371…).

Pendant la guerre de succession de Lorraine (1431-1442), le [[René d'Anjou|duc René]] appelle à son secours son beau-frère le roi de France [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]]. Les capitaines français rançonnent et pillent les villages. Les “écorcheurs” ravagent tout sur leur passage. La [[Chambre des comptes]] déclare en 1441 qu'“Angiencourt” est à ruine et n’y a point de maison. En 1463, après 20 ans, rien n’est reconstruit et la petite église n’existe plus.

Une nouvelle église fut bâtie (fin {{s mini-|XV|e}} - début {{s mini-|XVI|e}}) et celle-là a laissé des vestiges. Certaines pierres réemployées dans la construction actuelle portent la marque des ouvriers qui les ont taillées. La base du clocher est gothique. Le gros pilier au pied de la tour porte des graffitis très anciens ; 1608.1626. En 1603, le roi de France Henri IV, de passage à Agincourt, a vu la petite église gothique.

Pendant la [[guerre de Trente Ans]] (1618-1648) des actes de brigandages commis par les Français et leurs alliés ruinent à nouveau les villages. Les plaintes affluent auprès du [[Assises de Lorraine|Conseil Souverain de Nancy]] : 4 mars 1636.

En 1640, “les troupeaux d’Agincourt n’ont produit ni laine, ni agneaux”. Les abbesses de Metz et le duc de Lorraine sont compréhensifs et n’exigent pas les redevances habituelles.

L'église est en partie ruinée et les réparations se succèdent. Chaque nouvelle reconstruction agrandira peu à peu l’église.

La paix ne se rétablit qu’à la fin du {{s mini-|XVII|e}} et, avec le retour du bon [[Léopold Ier de Lorraine|duc Léopold]], la vie reprend dans les villes et les campagnes.

Les trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, étaient français depuis 1552 et leurs directives ont permis un bel essor de l’enseignement dans les villages. Dès 1669, l’évêque de Toul oblige chaque paroisse à avoir un “maître d’escholle” pour chanter au lutrin, servir à l’église et instruire les enfants. Les “régents” de l’école d’Agincourt sont connus depuis 1686 et il y avait rarement des illettrés dans le village.

L'église actuelle est construite en 1761 grâce au curé Charles Brachard. Elle est beaucoup plus grande mais, en raison de la place disponible, elle est tournée vers le nord. Les précédentes comme la plupart des sanctuaires chrétiens, étaient tournées vers l’est, là où le soleil se lève, symbole du Christ ressuscité.

En 1766, à la mort de [[Stanislas Leszczynski|Stanislas]], la Lorraine devient française, ce qui ne changera rien à la vie quotidienne des habitants du village.


== Politique et administration ==
== Politique et administration ==
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
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{{ÉluDonnées}}

<!-- Pour compléter le tableau, copier puis compléter cette ligne :
{{Élu actuel|Début=2001|Fin= |Identité= Denis Lapointe<ref name=Telegramme>{{Lien web |url=https://elections.letelegramme.fr/resultats-municipales-2020-bretagne/meurthe-et-moselle-54/agincourt |titre= Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant |site =le site du Télégramme de Brest |consulté le= 10 août 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503 |titre= Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 |site =le portail des données publiques de l'État |consulté le= 10 août 2020}}.</ref>|Parti=|Qualité=Ancien ouvrier }}
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== Services ==
== Services ==
La commune participe au Syndicat Inter-Scolaire (SIS) de [[Seille et Mauchère - Grand Couronné]] avec les communes d'Amance, Laître-sous-Amance et Dommartin-sous-Amance. Dans ce cadre elle accueille la maternelle et le CP. En 2018 un nouvel établissement permettant d'accueillir l'ensemble du groupement scolaire doit voir le jour dans la commune
La commune participe au Syndicat inter-scolaire (SIS) de [[Seille Grand Couronné]] avec les communes d'Amance, Laître-sous-Amance et Dommartin-sous-Amance. Depuis 2018 un nouvel établissement permettant d'accueillir l'ensemble du groupement scolaire a vu le jour dans la commune. L'établissement dispose actuellement de 5 classes.

L'accueil des enfants est complété par un accueil périscolaire de 7 h 30 à 18 h 30 et d'une cantine ainsi que d'un centre aéré le mercredi.


La commune compte {{unité|9|assistantes maternelles}}<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=assistantes maternelles|url=http://meurthe-et-moselle.fr/assistant-maternel|site=http://www.meurthe-et-moselle.fr|périodique=|date=|consulté le=5 mars 2020}}</ref> et des crèches sont situées à proximité (Eulmont).
La commune compte {{unité|9|assistantes maternelles}}<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=assistantes maternelles|url=http://meurthe-et-moselle.fr/assistant-maternel|site=meurthe-et-moselle.fr|périodique=|date=|consulté le=5 mars 2020}}.</ref> et des crèches sont situées à proximité (Eulmont).


== Démographie ==
== Démographie ==
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{{Population de France/graphique}}<!-- Modèle affichant l'histogramme d'évolution démographique -->
{{Population de France/graphique}}<!-- Modèle affichant l'histogramme d'évolution démographique -->


== Économie ==
== Culture locale et patrimoine ==
== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
=== Lieux et monuments ===
*'''Ancienne maison seigneuriale''' début {{s|XVIII}} .
*'''Ancienne maison seigneuriale''', début {{s|XVIII}}.
*'''Église de l'Assomption''' {{s|XVIII}} : tour romane du {{s-|XII}} remaniée, où se déroulent toujours les cérémonies religieuses (messes, mariages, baptêmes, enterrements, communions...). L'église date pour sa partie essentielle de 1761. De l'ancien édifice gothique n'ont été conservés que la base du clocher et les fonds baptismaux du {{s|XVI}}. Il y a trois cloches faites en 1847 par les frères Baraban, fondeurs à Nancy et originaires de [[Bouxières-aux-Chênes]] : {{unité|177|kg}}, {{unité|190|kg}} et {{unité|219|kg}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Eblé|titre=Monographie communale d'Agincourt|passage=|lieu=|éditeur=|date=1888|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://galeries.limedia.fr/ark:/31124/dxf1g36806v2bgnx/}}</ref>.
*'''Église de l'Assomption''', {{s|XVIII}} : tour romane du {{s-|XII}} remaniée, où se déroulent toujours les cérémonies religieuses (messes, mariages, baptêmes, enterrements, communions...). L'église date pour sa partie essentielle de 1761. De l'ancien édifice gothique n'ont été conservés que la base du clocher et les fonts baptismaux du {{s|XVI}}. Il y a trois cloches réalisées en 1847 par les frères Baraban, fondeurs à Nancy et originaires de [[Bouxières-aux-Chênes]] : {{unité|177|kg}}, {{unité|190|kg}} et {{unité|219|kg}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Eblé|titre=Monographie communale d'Agincourt|passage=|lieu=|éditeur=|date=1888|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://galeries.limedia.fr/ark:/31124/dxf1g36806v2bgnx/}}.</ref>.
*'''Boiseries de l'église'''<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Ministère de la Culture|titre=Base de données POP|url=https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22agincourt%22|site=https://www.pop.culture.gouv.fr/|périodique=|date=|consulté le=04/03/2020}}</ref>{{,}}<ref>Pierre Demenois. ''Les boiseries de l'église d'Agincourt, 2010, 36 pages''</ref> L'église comporte un ensemble de boiseries remarquables qui ont été classées monuments historiques en 1992. Il s'agit de lambris de revêtement en panneaux et de stalles datant du début du {{s|XVIII}}. Ces boiseries ont été installées dans l'église en 1792 et proviendraient de l'ancien couvent des Carmes de Nancy. Elles ont été restaurées en 1996. Elles garnissent le chœur sur une hauteur de {{unité|2,75|m}} et une longueur d'environ {{unité|7|m}} de chaque côté. Elles sont composées de parties plates et d'une soixantaine de panneaux carrés de {{unité|22|cm}} de côté, en chêne sculpté avec une profusion de motifs : fleurs et plantes (acanthe, rose, lys, œillet, tulipe, anémone, pensée, hélianthe, narcisse…), instruments de musique, éléments patriotiques lorrains, animaux (colombe, serpent de la genèse, lapin, oiseaux, coq, renard, pélican mystique), attributs liturgiques (croix, étole, tiare, mitre, encensoir, crosse, chandelier, ciboire, ostensoir). D’autres éléments sont aussi classés monuments historiques : console, gradins d'autel, retables. La restauration de l'intérieur de l'église, notamment des boiseries, est menée par l'association Hélianthe depuis de nombreuses années.
*'''Boiseries de l'église'''<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Ministère de la Culture|titre=Base de données POP|url=https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22agincourt%22|site=pop.culture.gouv.fr|périodique=|date=|consulté le=04/03/2020}}.</ref>{{,}}<ref>Pierre Demenois. ''Les boiseries de l'église d'Agincourt, 2010, 36 pages''</ref> : l'église comporte un ensemble de boiseries remarquables qui ont été inscrites aux monuments historiques en 1992. Il s'agit de lambris de revêtement en panneaux et de stalles datant du début du {{s|XVIII}}. Ces boiseries ont été installées dans l'église en 1792 et proviendraient de l'ancien couvent des Carmes de Nancy. Elles ont été restaurées en 1996. Elles garnissent le chœur sur une hauteur de {{unité|2,75|m}} et une longueur d'environ {{unité|7|m}} de chaque côté. Elles sont composées de parties plates et d'une soixantaine de panneaux carrés de {{unité|22|cm}} de côté, en chêne sculpté avec une profusion de motifs : fleurs et plantes (acanthe, rose, lys, œillet, tulipe, anémone, pensée, hélianthe, narcisse…), instruments de musique, éléments patriotiques lorrains, animaux (colombe, serpent de la genèse, lapin, oiseaux, coq, renard, pélican mystique), attributs liturgiques (croix, étole, tiare, mitre, encensoir, crosse, chandelier, ciboire, ostensoir). D’autres éléments sont aussi inscrits aux monuments historiques : console, gradins d'autel, retables. La restauration de l'intérieur de l'église, notamment des boiseries, est menée par l'association Hélianthe depuis 1994.
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=== Personnalités liées à la commune ===
=== Personnalités liées à la commune ===



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[[Catégorie:Commune en Meurthe-et-Moselle]]
[[Catégorie:Aire urbaine de Nancy]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Nancy]]

Dernière version du 29 février 2024 à 15:48

Agincourt
Agincourt
Église de l'Assomption.
Blason de Agincourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes de Seille et Grand Couronné
Maire
Mandat
Denis Lapointe
2020-2026
Code postal 54770
Code commune 54006
Démographie
Gentilé Agincourtois
Population
municipale
449 hab. (2021 en augmentation de 2,51 % par rapport à 2015)
Densité 108 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 01″ nord, 6° 14′ 17″ est
Altitude Min. 204 m
Max. 322 m
Superficie 4,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand Couronné
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Agincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Agincourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Agincourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Agincourt
Liens
Site web www.agincourt.fr

Agincourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Elle appartient à la communauté de communes de Seille Grand Couronné[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Fontaine, à l'entrée sud d'Agincourt.

Les communes limitrophes sont Seichamps, Essey-lès-Nancy, Dommartemont, Amance, Laître-sous-Amance, Dommartin-sous-Amance, Eulmont.

Agincourt se situe au nord-est de Nancy. Elle est traversée par le ruisseau des Rouaux qui prend sa source sur le flanc est du plateau de Malzéville et se jette dans l'Amezule au nord de la commune.

Communes limitrophes de Agincourt
Dommartin-sous-Amance
Eulmont Agincourt
Dommartemont Essey-lès-Nancy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 814 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Agincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,5 %), prairies (34,1 %), zones urbanisées (6,5 %), forêts (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Engincurt (875) ; Engincurtis (932) ; Augecourt (1130) ; Agencort (1193-1198) ; Engiencourt (1389) ; Engiecourt (1420) ; Angiencourt (1424) ; Angincourt (1600).

Histoire[modifier | modifier le code]

L’origine d’Agincourt est très ancienne. Comme tous les villages au nom terminé par “court”, il est né pendant la période franque, entre le VIe et le Xe siècle. Le toponyme “Agincourt” est formé d’un nom d’homme germanique “Ingin” et du latin “Cortem” (corps de ferme).

Au début, ce n'était qu’une métairie près d’une voie romaine reliant Metz à Saint-Nicolas-de-Port. Ce vieux “Chemin saulnier” était encore utilisé au XIIIe siècle. Il franchissait l’Amezule au Piroué. Le suffixe de ce nom désigne “le gué”. Il est encore possible de voir ce passage dans le lit du ruisseau en période de basses eaux. Mais dès 1350, un pont est construit (à l’extrémité de la rue Jules-Méline).

La terre d’Agincourt dépendait du duché de Lorraine et il fallait payer “la taille”. Des textes anciens aux environs de l’an mil, attribuent les biens du villages à l’abbaye Sainte-Glossinde de Metz.

Un lignage seigneurial s’y installa entre 1250 et 1450, dans une maison forte dont il ne reste rien (peut-être à la place de la tour n° 3 de la rue Jules-Rougieux). Jacques d’Agincourt (1266) et ses descendants : Thiébaut, Thièri, Thévenin, Arnoult, Broquart, Renaud, Régnier (1456) ont légué leur blason “d’argent” à un lion de sinople.

En 1633, George Collignon, sieur de Silly, qui avait été anobli par Charles III, s’installe à Agincourt. C’est son petit-fils, Claude-Charles de Malvoisin, qui hérite en 1699 de la seigneurie. Au début du XVIIIe siècle, celui-ci construit “le château” (1 rue Jules-Rougieux). La date 1723 est gravée sur une poutre de l’une des dépendances.

Aux temps mérovingiens, l’église de Dommartin-sous-Amance, érigée dans un site central, rassemblait les fidèles de tous les villages des environs. Cependant Agincourt (Engincurte) possède sa propre église vers l’an mil. La paroisse dépendait du diocèse de Toul.

Les villages lorrains ont connu une certaine croissance jusqu’au début du XIVe siècle. Ils connaîtront ensuite des heures tragiques : épidémies de peste, famines, guerres…

“Angiencourt” souffre pendant la guerre de Cent Ans où sévissent des bandes de mercenaires (1351-1358-1371…).

Pendant la guerre de succession de Lorraine (1431-1442), le duc René appelle à son secours son beau-frère le roi de France Charles VII. Les capitaines français rançonnent et pillent les villages. Les “écorcheurs” ravagent tout sur leur passage. La Chambre des comptes déclare en 1441 qu'“Angiencourt” est à ruine et n’y a point de maison. En 1463, après 20 ans, rien n’est reconstruit et la petite église n’existe plus.

Une nouvelle église fut bâtie (fin XVe - début XVIe) et celle-là a laissé des vestiges. Certaines pierres réemployées dans la construction actuelle portent la marque des ouvriers qui les ont taillées. La base du clocher est gothique. Le gros pilier au pied de la tour porte des graffitis très anciens ; 1608.1626. En 1603, le roi de France Henri IV, de passage à Agincourt, a vu la petite église gothique.

Pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648) des actes de brigandages commis par les Français et leurs alliés ruinent à nouveau les villages. Les plaintes affluent auprès du Conseil Souverain de Nancy : 4 mars 1636.

En 1640, “les troupeaux d’Agincourt n’ont produit ni laine, ni agneaux”. Les abbesses de Metz et le duc de Lorraine sont compréhensifs et n’exigent pas les redevances habituelles.

L'église est en partie ruinée et les réparations se succèdent. Chaque nouvelle reconstruction agrandira peu à peu l’église.

La paix ne se rétablit qu’à la fin du XVIIe et, avec le retour du bon duc Léopold, la vie reprend dans les villes et les campagnes.

Les trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, étaient français depuis 1552 et leurs directives ont permis un bel essor de l’enseignement dans les villages. Dès 1669, l’évêque de Toul oblige chaque paroisse à avoir un “maître d’escholle” pour chanter au lutrin, servir à l’église et instruire les enfants. Les “régents” de l’école d’Agincourt sont connus depuis 1686 et il y avait rarement des illettrés dans le village.

L'église actuelle est construite en 1761 grâce au curé Charles Brachard. Elle est beaucoup plus grande mais, en raison de la place disponible, elle est tournée vers le nord. Les précédentes comme la plupart des sanctuaires chrétiens, étaient tournées vers l’est, là où le soleil se lève, symbole du Christ ressuscité.

En 1766, à la mort de Stanislas, la Lorraine devient française, ce qui ne changera rien à la vie quotidienne des habitants du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 En cours Denis Lapointe[15],[16]   Ancien ouvrier

Services[modifier | modifier le code]

La commune participe au Syndicat inter-scolaire (SIS) de Seille Grand Couronné avec les communes d'Amance, Laître-sous-Amance et Dommartin-sous-Amance. Depuis 2018 un nouvel établissement permettant d'accueillir l'ensemble du groupement scolaire a vu le jour dans la commune. L'établissement dispose actuellement de 5 classes.

L'accueil des enfants est complété par un accueil périscolaire de 7 h 30 à 18 h 30 et d'une cantine ainsi que d'un centre aéré le mercredi.

La commune compte 9 assistantes maternelles[17] et des crèches sont situées à proximité (Eulmont).

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 449 habitants[Note 4], en augmentation de 2,51 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
240247250255257239226234220
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
233229240247262267262262250
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
268254255229231275213248252
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
276310358412399409412440438
2021 - - - - - - - -
449--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Ancienne maison seigneuriale, début XVIIIe siècle.
  • Église de l'Assomption, XVIIIe siècle : tour romane du XIIe siècle remaniée, où se déroulent toujours les cérémonies religieuses (messes, mariages, baptêmes, enterrements, communions...). L'église date pour sa partie essentielle de 1761. De l'ancien édifice gothique n'ont été conservés que la base du clocher et les fonts baptismaux du XVIe siècle. Il y a trois cloches réalisées en 1847 par les frères Baraban, fondeurs à Nancy et originaires de Bouxières-aux-Chênes : 177 kg, 190 kg et 219 kg[22].
  • Boiseries de l'église[23],[24] : l'église comporte un ensemble de boiseries remarquables qui ont été inscrites aux monuments historiques en 1992. Il s'agit de lambris de revêtement en panneaux et de stalles datant du début du XVIIIe siècle. Ces boiseries ont été installées dans l'église en 1792 et proviendraient de l'ancien couvent des Carmes de Nancy. Elles ont été restaurées en 1996. Elles garnissent le chœur sur une hauteur de 2,75 m et une longueur d'environ 7 m de chaque côté. Elles sont composées de parties plates et d'une soixantaine de panneaux carrés de 22 cm de côté, en chêne sculpté avec une profusion de motifs : fleurs et plantes (acanthe, rose, lys, œillet, tulipe, anémone, pensée, hélianthe, narcisse…), instruments de musique, éléments patriotiques lorrains, animaux (colombe, serpent de la genèse, lapin, oiseaux, coq, renard, pélican mystique), attributs liturgiques (croix, étole, tiare, mitre, encensoir, crosse, chandelier, ciboire, ostensoir). D’autres éléments sont aussi inscrits aux monuments historiques : console, gradins d'autel, retables. La restauration de l'intérieur de l'église, notamment des boiseries, est menée par l'association Hélianthe depuis 1994.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Agincourt Blason
D'argent au lion de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Agincourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les 19 communes », sur cc-gc.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Agincourt et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. « assistantes maternelles », sur meurthe-et-moselle.fr (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Eblé, Monographie communale d'Agincourt, (lire en ligne).
  23. Ministère de la Culture, « Base de données POP », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  24. Pierre Demenois. Les boiseries de l'église d'Agincourt, 2010, 36 pages