« Mahalia Jackson » : différence entre les versions

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| légende = Mahalia Jackson photographiée par [[Carl Van Vechten]] en [[1962]]
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'''Mahalia Jackson''', née le {{date|26|octobre|1911}} à [[La Nouvelle-Orléans]] ([[Louisiane]]), et morte le {{date|27|janvier|1972}} à [[Evergreen Park]] dans la banlieue de Chicago, est une [[chanteuse]] [[États-Unis|américaine]] de [[gospel]].
'''Mahalia Jackson''', née le {{date|26|octobre|1911}} à [[La Nouvelle-Orléans]] ([[Louisiane]]), et morte le {{date|27|janvier|1972}} à [[Evergreen Park]] dans la banlieue de Chicago, est une [[chanteuse]] [[États-Unis|américaine]] de [[gospel]].

Considérée comme une des plus grandes chanteuses de ce genre musical, elle est surnommée « la reine du gospel ».

Militante des [[Mouvement américain des droits civiques|droits civiques]] auprès de [[Martin Luther King]], elle lui inspire notamment son discours ''[[I have a dream|{{nobr|I have}} a dream]]'' en 1963. Son influence sur [[Aretha Franklin]], « la reine de la [[soul]] », est également très importante.


== Carrière ==
== Carrière ==
=== Chicago, la ville des débuts ===
=== Chicago, la ville des débuts ===
Très jeune, Mahalia Jackson<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Mahalia Jackson {{!}} Biography, Songs, & Facts|url=https://www.britannica.com/biography/Mahalia-Jackson|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-06-18}}</ref> se produit dans la [[chorale]] de l’[[église baptiste]] de la [[La Nouvelle-Orléans|Nouvelle-Orleans]]<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=A childhood in New Orleans|url=http://www.mahaliajackson.us/biography/|site=http://www.mahaliajackson.us|date=|consulté le=27 janvier 2017}}</ref> où prêche son père<ref>{{Lien web|titre=Mahalia Jackson {{!}} Encyclopedia.com|url=https://www.encyclopedia.com/people/literature-and-arts/music-popular-and-jazz-biographies/mahalia-jackson|site=www.encyclopedia.com|consulté le=2019-06-18}}</ref> et écoute, en cachette, les [[Disque phonographique|disques]] de [[Bessie Smith]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=MAHALIA JACKSON|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/mahalia-jackson/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2019-06-18}}</ref> qu’elle admire. Installée en [[1927]] à [[Chicago]], où elle ouvre une boutique pour les pauvres et les [[Sans domicile fixe|SDF]] elle devient l’une des premières voix de la Greater Salem Baptist Church<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.biography.com/musician/mahalia-jackson|site=Biography|consulté le=2019-06-18}}</ref> (sans avoir jamais pris de leçon de [[chant]]) avant de rejoindre [[Robert Johnson]] qui vient de fonder le premier groupe mixte de [[gospel]] professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en [[1937 en musique|1937]] et rejoint bientôt [[Thomas A. Dorsey]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Biographie de Mahalia Jackson|url=https://www.universalmusic.fr/artiste/2963-mahalia-jackson/bio|site=Universal Music France|consulté le=2019-06-18}}</ref> (d’abord chanteur de [[blues]] puis véritable pionnier du gospel moderne au début des [[années 1930]]), qui l’accompagne au [[piano|piano et à la guitare]] pendant dix ans.
Très jeune, Mahalia Jackson<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.britannica.com/biography/Mahalia-Jackson|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-06-18}}.</ref> se produit dans la [[chorale]] de l’[[église baptiste]] de la [[La Nouvelle-Orléans|Nouvelle-Orleans]]<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=A childhood in New Orleans|url=http://www.mahaliajackson.us/biography/|site=mahaliajackson.us|date=|consulté le=27 janvier 2017}}.</ref> où prêche son père<ref>{{Lien web|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.encyclopedia.com/people/literature-and-arts/music-popular-and-jazz-biographies/mahalia-jackson|site=encyclopedia.com|consulté le=2019-06-18}}.</ref> et écoute, en cachette, les [[Disque phonographique|disques]] de [[Bessie Smith]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mahalia Jackson|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/mahalia-jackson/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2019-06-18}}.</ref> qu’elle admire. Installée en [[1927]] à [[Chicago]], où elle ouvre une boutique pour les pauvres et les [[Sans domicile fixe|SDF]] elle devient l’une des premières voix de la Greater Salem Baptist Church<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.biography.com/musician/mahalia-jackson|site=Biography|consulté le=2019-06-18}}.</ref> (sans avoir jamais pris de leçon de [[chant]]) avant de rejoindre Robert Johnson, qui vient de fonder le premier groupe mixte de [[gospel]] professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en [[1937 en musique|1937]] et rejoint bientôt [[Thomas A. Dorsey]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Biographie de Mahalia Jackson|url=https://www.universalmusic.fr/artiste/2963-mahalia-jackson/bio|site=Universal Music France|consulté le=2019-06-18}}.</ref> (d’abord chanteur de [[blues]] puis véritable pionnier du gospel moderne au début des [[années 1930]]), qui l’accompagne au [[piano|piano et à la guitare]] pendant dix ans.


=== Mahalia Jackson rencontre le succès ===
=== Mahalia Jackson rencontre le succès ===
[[Fichier:Portrait of Mahalia Jackson LCCN2004663081.jpg|gauche|vignette]]
[[Fichier:Optreden van Mahalia Jackson in Concertgebouw, Bestanddeelnr 912-3936.jpg|gauche|vignette|Mahalia Jackson en concert à [[Amsterdam]] en 1961.]]
En [[1946 en musique|1946]] et [[1947 en musique|1947]], celle que l’on surnomme couramment la « reine du gospel » enregistre une série de titres pour le [[Label discographique|label]] [[Apollo Records|Apollo]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson {{!}} Biography & History|url=https://www.allmusic.com/artist/mahalia-jackson-mn0000814657/biography|site=AllMusic|consulté le=2019-06-18}}</ref> (dont ''I’m Going to Tell God'' et ''Move On Up a Little Higher'', disque vendu à plus d’un million d’exemplaires, ainsi que le fameux hymne baptiste ''Amazing Grace'') qui la révèle au public américain<ref> George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, ''Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5'', Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 1223</ref>. Elle chante par ailleurs ''Precious Lord, Take My Hand'' dans l’un des immenses stades de [[football]] de [[Washington (district de Columbia)|Washington]] devant un public enthousiaste.
En [[1946 en musique|1946]] et [[1947 en musique|1947]], celle que l’on surnomme couramment « la reine du gospel » enregistre une série de titres pour le [[Label discographique|label]] [[Apollo Records|Apollo]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson {{!}} Biography & History|url=https://www.allmusic.com/artist/mahalia-jackson-mn0000814657/biography|site=AllMusic|consulté le=2019-06-18}}.</ref> (dont ''I’m Going to Tell God'' et ''Move On Up a Little Higher'', disque vendu à plus d’un million d’exemplaires, ainsi que le fameux hymne baptiste ''Amazing Grace'') qui la révèle au public américain<ref>{{en}} [[George Thomas Kurian]] et [[Mark A. Lamport]], ''[[Encyclopedia of Christianity in the United States]]'', {{vol.|5}}, Rowman & Littlefield, 2016, {{p.|1223}}.</ref>. Elle chante par ailleurs ''Precious Lord, Take My Hand'' dans l’un des immenses stades de [[football]] de [[Washington (district de Columbia)|Washington]] devant un public enthousiaste.


Entre [[1949 en musique|1949]] et [[1952 en musique|1952]] elle interprète des grands succès comme ''Silent Night'', ''Walking to Jerusalem'' et le plus populaire d’entre eux, ''In the Upper Room'', œuvre envoûtante qu’elle chante d’abord arythmiquement, installant peu à peu le [[tempo]]. Mahalia Jackson se produit par la suite au [[Carnegie Hall]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson, Gospel Singer, And a Civil Rights Symbol, Dies|url=http://movies2.nytimes.com/learning/general/onthisday/bday/1026.html|site=movies2.nytimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}</ref>, célèbre salle de concert de [[New York]], effectue sa première tournée [[Europe|européenne]] où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en [[France]] et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique [[CBS Records|CBS]].
Entre [[1949 en musique|1949]] et [[1952 en musique|1952]] elle interprète des grands succès comme ''Silent Night'', ''Walking to Jerusalem'' et le plus populaire d’entre eux, ''In the Upper Room'', œuvre envoûtante qu’elle chante d’abord arythmiquement, installant peu à peu le [[tempo]]. Mahalia Jackson se produit par la suite au [[Carnegie Hall]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson, Gospel Singer, And a Civil Rights Symbol, Dies|url=http://movies2.nytimes.com/learning/general/onthisday/bday/1026.html|site=movies2.nytimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}.</ref>, célèbre salle de concert de [[New York]], effectue sa première tournée [[Europe|européenne]] où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en [[France]] et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique [[CBS Records|CBS]].


Mahalia Jackson apparaît à la fin du [[Cinéma|film]] ''[[Mirage de la vie]]'' de [[Douglas Sirk]], en [[1959 au cinéma|1959]], où elle chante au service funèbre d'une des héroïnes. Elle anime une [[émission de télévision]] avant d’enregistrer une version de ''Black, Brown and Beige'' (dans laquelle elle interprète un sublime ''Come Sunday'') avec l’[[orchestre]] de [[Duke Ellington]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Gospel Singer, Mahalia Jackson Was Born|url=http://www.americaslibrary.gov/jb/progress/jb_progress_gospel_2.html|site=www.americaslibrary.gov|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}</ref><sup>,</sup> <ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Liner Notes: Irving Townsend on “Black, Brown and Beige,” by Duke Ellington and His Orchestra, Featuring Mahalia Jackson|url=https://jerryjazzmusician.com/2013/11/liner-notes-irving-townsend-black-brown-beige-duke-ellington-orchestra-featuring-mahalia-jackson/|site=jerryjazzmusician.com|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
Mahalia Jackson apparaît à la fin du [[Cinéma|film]] ''[[Mirage de la vie]]'' de [[Douglas Sirk]], en [[1959 au cinéma|1959]], où elle chante au service funèbre d'une des héroïnes. Elle anime une [[émission de télévision]] avant d’enregistrer une version de ''Black, Brown and Beige'' (dans laquelle elle interprète un sublime ''Come Sunday'') avec l’[[orchestre]] de [[Duke Ellington]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Gospel Singer, Mahalia Jackson Was Born|url=http://www.americaslibrary.gov/jb/progress/jb_progress_gospel_2.html|site=americaslibrary.gov|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Liner Notes: Irving Townsend on “Black, Brown and Beige,” by Duke Ellington and His Orchestra, Featuring Mahalia Jackson|url=https://jerryjazzmusician.com/2013/11/liner-notes-irving-townsend-black-brown-beige-duke-ellington-orchestra-featuring-mahalia-jackson/|site=jerryjazzmusician.com|périodique=|date=|consulté le=}}.</ref>.


Le {{date-|28 août 1963}}, elle est présente dans la foule de manifestants rassemblés devant le ''[[Lincoln Memorial]]'' de [[Washington (district de Columbia)|Washington]] pour écouter le discours de [[Martin Luther King]] (« ''[[I have a dream]]'' »). C'est elle qui lui aurait donné l'idée d'improviser la fin de son discours en lui criant : « Parle-leur de ton rêve, Martin ! »<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Flashback: Mahalia Jackson, ‘Queen of Gospel’|url=https://wynd-radio.com/press/flashback-mahalia-jackson/|site=WYND Radio|consulté le=2019-06-18}}</ref>.
Le {{date-|28 août 1963}}, elle est présente dans la foule de manifestants rassemblés devant le ''[[Lincoln Memorial]]'' de [[Washington (district de Columbia)|Washington]] pour écouter le discours de [[Martin Luther King]] (« ''[[I have a dream]]'' ») qu'elle avait rencontré en 1956. Elle s'implique dès lors dans la défense des droits civiques et offre sa voix pour des levées de fonds<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Robert Marovich|titre=A City Called Heaven: Chicago and the Birth of Gospel Music|lieu=Chicago|éditeur=University of Illinois Press|année=2005|isbn=978-0-252-03910-2}}</ref>. C'est également elle qui lui aurait donné l'idée d'improviser la fin de son discours en lui criant : « Parle-leur de ton rêve, Martin ! »<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Flashback: Mahalia Jackson, ‘Queen of Gospel’|url=https://wynd-radio.com/press/flashback-mahalia-jackson/|site=WYND Radio|consulté le=2019-06-18}}.</ref>.


Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le [[Jazz à Juan|festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mahalia Jackson à Juan-les-Pins en 1968|url=https://www.francemusique.fr/emissions/les-legendes-du-jazz/mahalia-jackson-juan-les-pins-en-1968-32942|site=France Musique|consulté le=2019-06-18}}</ref> en [[1968 en musique|1968]] où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables. Elle chante par ailleurs à la [[Maison-Blanche]] lors de l’intronisation du [[Président des États-Unis|président]] [[John F. Kennedy]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Mahalia Jackson: Celebrating a Gospel Legend's Birthday|url=https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=6387523|site=NPR.org|consulté le=2019-06-18}}</ref>. Amie fidèle du pasteur [[Martin Luther King]], elle se trouve à ses côtés pour la défense des [[droits civiques]] des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.
Elle chante par ailleurs à la [[Maison-Blanche]] lors de l’intronisation du [[Président des États-Unis|président]] [[John F. Kennedy]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Alex Chadwick|auteur2=Madeleine Brand|auteur3=Mahalia Jackson|titre=Mahalia Jackson: Celebrating a Gospel Legend's Birthday|url=https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=6387523|site=NPR.org|consulté le=2019-06-18|date=26 octobre 2006}}.</ref>. Amie fidèle du pasteur [[Martin Luther King]], elle se trouve à ses côtés pour la défense des [[droits civiques]] des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.


Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le [[Jazz à Juan|festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mahalia Jackson à Juan-les-Pins en 1968|url=https://www.francemusique.fr/emissions/les-legendes-du-jazz/mahalia-jackson-juan-les-pins-en-1968-32942|site=France Musique|consulté le=2019-06-18}}.</ref> en [[1968 en musique|1968]] où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables.
Celle dont la voix demeure l’une des plus belles du xx<sup>e</sup> siècle meurt en {{Date||janvier|1972|en musique}} au ''Little Company of Mary Hospital'' de [[Chicago]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|nom1=Writers|prénom1=Francis Ward, Times Staff|titre=From the Archives: Mahalia Jackson, Renowed Gospel Singer, Dies at 60|url=https://www.latimes.com/local/obituaries/archives/la-me-mahalia-jackson-19720128-story.html|site=latimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}</ref>. Au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consœurs du gospel, dont [[Aretha Franklin]].


Mahalia Jackson repose au ''Providence Memorial Park'' de [[Metairie (Louisiane)|Metairie]] en [[Louisiane|Louisianne]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.findagrave.com/memorial/535/mahalia-jackson|site=Find a grave|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
Celle dont la voix demeure l’une des plus belles du xx<sup>e</sup> siècle meurt en {{Date||janvier|1972|en musique}} au ''Little Company of Mary Hospital'' de [[Chicago]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|auteur=Francis Ward|titre=From the Archives: Mahalia Jackson, Renowed Gospel Singer, Dies at 60|url=https://www.latimes.com/local/obituaries/archives/la-me-mahalia-jackson-19720128-story.html|site=latimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}.</ref>. Au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consœurs du gospel, dont [[Aretha Franklin]].


Mahalia Jackson repose au ''Providence Memorial Park'' de [[Metairie (Louisiane)|Metairie]] en [[Louisiane|Louisianne]].
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En 1988, Il lui est décernée à titre posthume une étoile sur le [[Walk of Fame (Hollywood)|Walk of Fame de Hollywood]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson {{!}} Hollywood Walk of Fame|url=http://www.walkoffame.com/mahalia-jackson|site=www.walkoffame.com|périodique=|date=|consulté le=2019-06-18}}</ref><sup>,</sup> <ref>{{Lien web|langue=en|titre=Mahalia Jackson|url=http://projects.latimes.com/hollywood/star-walk/mahalia-jackson/|site=latimes.com|consulté le=2019-06-18}}</ref>.


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En 1988, Il lui est décernée à titre posthume une étoile sur le [[Walk of Fame (Hollywood)|Walk of Fame de Hollywood]]<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=http://www.walkoffame.com/mahalia-jackson|site=Hollywood Walk of Fame|consulté le=2019-06-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Mahalia Jackson|url=http://projects.latimes.com/hollywood/star-walk/mahalia-jackson/|site=latimes.com|consulté le=2019-06-18}}.</ref>.
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Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes [[Compilation (musique)|compilations]] ; le Volume 1, [[1937 en musique|1937]]–1946 de l’intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 2002 décerné chaque année par l’[[Académie du jazz|Académie française du jazz]].


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Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes [[Compilation (musique)|compilations]]. Le volume 1, [[1937 en musique|1937]]–1946 de l’intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 2002 décerné chaque année par l’[[Académie du jazz|Académie française du jazz]].
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== Chansons célèbres ==

* ''[[In the Upper Room]]''
== Hommages ==
En 1985, dans son titre ''[[La Boîte de jazz|La Boîte de Jazz]]'', composé comme un hommage aux grands jazzmen américains, le chanteur français [[Michel Jonasz]] mentionne le nom de Mahalia Jackson<ref>{{Lien web |titre=La Boîte de jazz ~ Chanson |url=https://musicbrainz.org/work/eb1411a5-cdf0-3e69-afe3-c77a057d2354 |site=musicbrainz.org |date=2011-09-03 |consulté le=30/01/2023}}.</ref>.

Un [[téléfilm]] est paru en 2021, ''Mahalia'' de Kenny Leon, avec [[Danielle Brooks]] dans le rôle de Mahalia Jackson.

Elle est la première chanteuse gospel à se produire à Carnegie Hall en 1950 et au [[Newport Jazz Festival]] en 1958.

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== Chansons ==
* ''[[Trouble of the World]]''
* ''[[Trouble of the World]]''
* ''[[Douce nuit, sainte nuit|Silent Night]]''
* ''[[Douce nuit, sainte nuit|Silent Night]]''
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== Voir aussi ==
== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Autres projets|commons=Mahalia Jackson}}
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*{{Lien web|langue=|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.francemusique.fr/personne/mahalia-jackson|site=France Musique|périodique=|date=|consulté le=}}
* {{Lien web|langue=|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.francemusique.fr/personne/mahalia-jackson|site=France Musique}}
{{Liens}}
*{{Lien web|langue=|titre=Mahalia Jackson|url=https://paroles2chansons.lemonde.fr/paroles-mahalia-jackson|site=paroles2chansons.lemonde.fr|périodique=|date=|consulté le=}}
*{{en}} [http://www.galegroup.com/free_resources/bhm/bio/jackson_m.htm Une biographie détaillée]
*{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.nytimes.com/search?query=Mahalia%20Jackson|site=The New York Times|périodique=|date=|consulté le=}}
*{{Lien web|langue=en-us|titre=Mahalia Jackson|url=https://www.youtube.com/results?search_query=mahalia+jackson|site=YouTube|périodique=|date=|consulté le=}}


{{Portail|jazz|Afro-Américains|Christianisme évangélique}}
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[[Catégorie:Chanteuse américaine du XXe siècle]]
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[[Catégorie:Chanteuse de blues]]
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[[Catégorie:Chanteuse de jazz américaine]]
[[Catégorie:Chanteuse américaine de jazz]]
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[[Catégorie:Chanteuse américaine de gospel évangélique]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1920]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1920]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1930]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1930]]
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[[Catégorie:Chanteuse des années 1960]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1960]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1970]]
[[Catégorie:Chanteuse des années 1970]]
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[[Catégorie:Artiste de Columbia Records]]
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[[Catégorie:Artiste de Philips Records]]
[[Catégorie:Artiste de Decca Records]]
[[Catégorie:Artiste d'Apollo Records]]
[[Catégorie:Hollywood Walk of Fame]]
[[Catégorie:Membre du Rock and Roll Hall of Fame]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1911]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1911]]
[[Catégorie:Naissance à La Nouvelle-Orléans]]
[[Catégorie:Naissance à La Nouvelle-Orléans]]
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[[Catégorie:Décès dans le comté de Cook (Illinois)]]
[[Catégorie:Décès dans le comté de Cook (Illinois)]]
[[Catégorie:Décès à 60 ans]]
[[Catégorie:Décès à 60 ans]]
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[[Catégorie:Chanteuse de gospel]]
[[Catégorie:Musicienne afro-américaine]]
[[Catégorie:Mort du diabète]]
[[Catégorie:Mort du diabète]]
[[Catégorie:Hollywood Walk of Fame]]
[[Catégorie:Chanteuse afro-américaine]]
[[Catégorie:Artiste de Columbia Records]]
[[Catégorie:Chanteuse afro-américaine du XXe siècle]]
[[Catégorie:Artiste de Decca Records]]
[[Catégorie:Personnalité artistique baptiste américaine]]
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[[Catégorie:Artiste d'Apollo Records]]
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[[Catégorie:Chanteuse chrétienne évangélique]]

Version du 4 mars 2024 à 21:45

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Jackson.

Mahalia Jackson
Description de cette image, également commentée ci-après
Mahalia Jackson en concert à Zürich en Suisse, en 1961.
Informations générales
Surnom Halie Jackson
Naissance
La Nouvelle-Orléans, Louisiane, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 60 ans)
Evergreen Park, Illinois, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Chanteuse
Genre musical Gospel
Années actives 1927–1971
Labels Decca Coral, Apollo, CBS, Columbia, Philips ( 1955-1962)

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Mahalia Jackson, née le à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), et morte le à Evergreen Park dans la banlieue de Chicago, est une chanteuse américaine de gospel.

Considérée comme une des plus grandes chanteuses de ce genre musical, elle est surnommée « la reine du gospel ».

Militante des droits civiques auprès de Martin Luther King, elle lui inspire notamment son discours I have a dream en 1963. Son influence sur Aretha Franklin, « la reine de la soul », est également très importante.

Carrière

Chicago, la ville des débuts

Très jeune, Mahalia Jackson[1] se produit dans la chorale de l’église baptiste de la Nouvelle-Orleans[2] où prêche son père[3] et écoute, en cachette, les disques de Bessie Smith[4] qu’elle admire. Installée en 1927 à Chicago, où elle ouvre une boutique pour les pauvres et les SDF elle devient l’une des premières voix de la Greater Salem Baptist Church[5] (sans avoir jamais pris de leçon de chant) avant de rejoindre Robert Johnson, qui vient de fonder le premier groupe mixte de gospel professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en 1937 et rejoint bientôt Thomas A. Dorsey[6] (d’abord chanteur de blues puis véritable pionnier du gospel moderne au début des années 1930), qui l’accompagne au piano et à la guitare pendant dix ans.

Mahalia Jackson rencontre le succès

Mahalia Jackson en concert à Amsterdam en 1961.

En 1946 et 1947, celle que l’on surnomme couramment « la reine du gospel » enregistre une série de titres pour le label Apollo[7] (dont I’m Going to Tell God et Move On Up a Little Higher, disque vendu à plus d’un million d’exemplaires, ainsi que le fameux hymne baptiste Amazing Grace) qui la révèle au public américain[8]. Elle chante par ailleurs Precious Lord, Take My Hand dans l’un des immenses stades de football de Washington devant un public enthousiaste.

Entre 1949 et 1952 elle interprète des grands succès comme Silent Night, Walking to Jerusalem et le plus populaire d’entre eux, In the Upper Room, œuvre envoûtante qu’elle chante d’abord arythmiquement, installant peu à peu le tempo. Mahalia Jackson se produit par la suite au Carnegie Hall[9], célèbre salle de concert de New York, effectue sa première tournée européenne où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en France et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique CBS.

Mahalia Jackson apparaît à la fin du film Mirage de la vie de Douglas Sirk, en 1959, où elle chante au service funèbre d'une des héroïnes. Elle anime une émission de télévision avant d’enregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprète un sublime Come Sunday) avec l’orchestre de Duke Ellington[10],[11].

Le , elle est présente dans la foule de manifestants rassemblés devant le Lincoln Memorial de Washington pour écouter le discours de Martin Luther King (« I have a dream ») qu'elle avait rencontré en 1956. Elle s'implique dès lors dans la défense des droits civiques et offre sa voix pour des levées de fonds[12]. C'est également elle qui lui aurait donné l'idée d'improviser la fin de son discours en lui criant : « Parle-leur de ton rêve, Martin ! »[13].

Elle chante par ailleurs à la Maison-Blanche lors de l’intronisation du président John F. Kennedy[14]. Amie fidèle du pasteur Martin Luther King, elle se trouve à ses côtés pour la défense des droits civiques des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.

Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins[15] en 1968 où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables.

Celle dont la voix demeure l’une des plus belles du xxe siècle meurt en au Little Company of Mary Hospital de Chicago[16]. Au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consœurs du gospel, dont Aretha Franklin.

Mahalia Jackson repose au Providence Memorial Park de Metairie en Louisianne.

En 1988, Il lui est décernée à titre posthume une étoile sur le Walk of Fame de Hollywood[17],[18].

Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes compilations. Le volume 1, 1937–1946 de l’intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 2002 décerné chaque année par l’Académie française du jazz.

Hommages

En 1985, dans son titre La Boîte de Jazz, composé comme un hommage aux grands jazzmen américains, le chanteur français Michel Jonasz mentionne le nom de Mahalia Jackson[19].

Un téléfilm est paru en 2021, Mahalia de Kenny Leon, avec Danielle Brooks dans le rôle de Mahalia Jackson.

Elle est la première chanteuse gospel à se produire à Carnegie Hall en 1950 et au Newport Jazz Festival en 1958.

Chansons

Références

  1. ↑ (en) « Mahalia Jackson », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  2. ↑ (en) « A childhood in New Orleans », sur mahaliajackson.us (consulté le ).
  3. ↑ « Mahalia Jackson », sur encyclopedia.com (consulté le ).
  4. ↑ « Mahalia Jackson », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  5. ↑ (en-US) « Mahalia Jackson », sur Biography (consulté le ).
  6. ↑ « Biographie de Mahalia Jackson », sur Universal Music France (consulté le ).
  7. ↑ (en-US) « Mahalia Jackson | Biography & History », sur AllMusic (consulté le ).
  8. ↑ (en) George Thomas Kurian et Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, vol. 5, Rowman & Littlefield, 2016, p. 1223.
  9. ↑ (en-US) « Mahalia Jackson, Gospel Singer, And a Civil Rights Symbol, Dies », sur movies2.nytimes.com (consulté le ).
  10. ↑ (en-US) « Gospel Singer, Mahalia Jackson Was Born », sur americaslibrary.gov (consulté le ).
  11. ↑ (en-US) « Liner Notes: Irving Townsend on “Black, Brown and Beige,” by Duke Ellington and His Orchestra, Featuring Mahalia Jackson », sur jerryjazzmusician.com.
  12. ↑ (en) Robert Marovich, A City Called Heaven: Chicago and the Birth of Gospel Music, Chicago, University of Illinois Press, (ISBN 978-0-252-03910-2)
  13. ↑ (en-US) « Flashback: Mahalia Jackson, ‘Queen of Gospel’ », sur WYND Radio (consulté le ).
  14. ↑ (en) Alex Chadwick, Madeleine Brand et Mahalia Jackson, « Mahalia Jackson: Celebrating a Gospel Legend's Birthday », sur NPR.org, (consulté le ).
  15. ↑ « Mahalia Jackson à Juan-les-Pins en 1968 », sur France Musique (consulté le ).
  16. ↑ (en-US) Francis Ward, « From the Archives: Mahalia Jackson, Renowed Gospel Singer, Dies at 60 », sur latimes.com (consulté le ).
  17. ↑ (en-US) « Mahalia Jackson », sur Hollywood Walk of Fame (consulté le ).
  18. ↑ (en) « Mahalia Jackson », sur latimes.com (consulté le ).
  19. ↑ « La Boîte de jazz ~ Chanson », sur musicbrainz.org, (consulté le ).

Liens externes

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