« Arthur Adamov » : différence entre les versions

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'''Arthur Adamov''', de son vrai nom Adamian, est un écrivain, traducteur et auteur dramatique [[France|français]] d'origine [[Russie|russo]]-[[arménie]]nne, né le {{date|23 août 1908}} à [[Kislovodsk]], dans le [[Caucase]] et mort le {{date|15 mars 1970}} à [[Paris]] des suites d'une surdose de [[barbiturique]]s.
'''Arthur Adamov''' est un écrivain, traducteur et auteur dramatique [[France|français]] d'origine [[Russie|russo]]-[[arménienne]], né '''Artour Adamyan''' le {{date|23 août 1908}} à [[Kislovodsk]] dans le [[Vice-royauté du Caucase|Caucase]] et mort le {{date|15 mars 1970}} à [[5e arrondissement de Paris|Paris {{5e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDgtMTciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjcwMjkzO3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-213%2C-181&uielem_islocked=1&uielem_zoom=166&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris {{5e}}, n° 180, vue 24/31.]</ref> des suites d'une surdose de [[barbiturique]]s.


== Biographie ==
== Biographie ==
Il naît dans une riche famille d'origine [[Arménie|arménienne]]. Le petit Arthur n'a que 4 ans quand ses parents quittent la Russie en 1914 pour l'[[Allemagne]], puis [[Genève]] et [[Mayence]]. La famille subit un important revers de fortune en 1917 pendant la [[Révolution d'Octobre]]. Joueur obsessionnel, le père se suicidera en 1933 après avoir perdu le reste de ses biens au jeu.
Il naît dans une riche famille d'origine arménienne. Le petit Arthur n'a que 4 ans quand ses parents quittent la Russie en 1914 pour l'[[Allemagne]], puis [[Genève]] et [[Mayence]]. La famille subit un important revers de fortune en 1917 pendant la [[révolution d'Octobre]]. Joueur obsessionnel, le père se suicidera en 1933 après avoir perdu le reste de ses biens au jeu.


Comme de nombreux Russes fortunés de l'époque, le jeune Arthur est élevé en français. Il fait ses études en [[Suisse]] et en [[Allemagne]]. Dès 1924, il s'installe à Paris où il fréquente les milieux [[surréalisme|surréalistes]] et participe à la publication de la revue ''[[Discontinuité (revue)|Discontinuité]]''. Il écrit à cette époque sa toute première pièce ''Mort chaude''.
Comme de nombreux Russes fortunés de l'époque, le jeune Arthur est élevé en français. Il fait ses études en [[Suisse]] et en [[Allemagne]]. Dès 1924, il s'installe à Paris où il fréquente les milieux [[surréalisme|surréalistes]] et participe à la publication de la revue ''[[Discontinuité (revue)|Discontinuité]]''. Il écrit à cette époque sa toute première pièce, ''Mort chaude''.


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il se réfugie à [[Marseille]], mais est arrêté, puis détenu pendant six mois au [[camp de concentration d'Argelès-sur-Mer]] pour propos hostiles à l'égard du [[régime de Vichy]].
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il se réfugie à [[Marseille]], mais est arrêté, puis détenu pendant six mois au [[camp de concentration d'Argelès-sur-Mer]] pour propos hostiles à l'égard du [[régime de Vichy]].


La [[guerre d'Algérie]] pendant la seconde moitié des [[années 1950]] radicalise l'écrivain qui, dans {{Citation|les années 60, adhère au [[communisme]], puis - après [[Mai 1968|1968]] - à divers courants d'extrême-gauche.}}<ref>''Le Nouveau Dictionnaire des auteurs'', {{p.|15}}.</ref>. En 1960, il signe le ''[[Manifeste des 121]]'', déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie. En 1964, pendant un cycle de conférences données aux [[États-Unis]] sur la littérature française et le théâtre moderne, il prend part à des manifestations contre la [[guerre du Viêt Nam]]. Au cours de cette période, en parallèle à l'écriture de ses pièces de théâtre, il signe plusieurs traductions de grands classiques romanesques et théâtraux russes, allemands et suédois. Mais de graves ennuis financiers, causés par des problèmes fiscaux, le font sombrer peu à peu dans l'[[Alcoolodépendance|alcoolisme]].
La [[guerre d'Algérie]] pendant la seconde moitié des [[années 1950]] radicalise l'écrivain qui, dans {{Citation|les années 60, adhère au [[communisme]], puis - après [[Mai 1968|1968]] - à divers courants d'extrême-gauche.}}<ref>''Le Nouveau Dictionnaire des auteurs'', {{p.|15}}.</ref>. En 1960, il signe le ''[[Manifeste des 121]]'', déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie. En 1964, pendant un cycle de conférences données aux [[États-Unis]] sur la littérature française et le théâtre moderne, il prend part à des manifestations contre la [[guerre du Viêt Nam]]. Au cours de cette période, en parallèle à l'écriture de ses pièces de théâtre, il signe plusieurs traductions de grands classiques romanesques et théâtraux russes, allemands et suédois. Mais de graves ennuis financiers, causés par des problèmes fiscaux, le font sombrer peu à peu dans l'[[Alcoolodépendance|alcoolisme]].


Le théâtre d'Adamov, d'abord influencé par le [[surréalisme]], se rattache au courant du [[théâtre de l'absurde]]. Subissant ensuite l'influence de [[Bertolt Brecht|Brecht]], il écrit des œuvres ouvertement « politisées » à partir du milieu des [[années 1950]] avec ses pièces ''Le Ping-Pong'', qui dénonce les vaines illusions que fait miroiter l'argent symbolisé par une machine à sous dans un café, et ''[[Paolo Paoli]]'', qui fait le procès de la petite-bourgeoisie. Dans ses dernières œuvres, Adamov mêle l'intime et le politique.
Le théâtre d'Adamov, d'abord influencé par le [[surréalisme]], se rattache au courant du [[théâtre de l'absurde]]. Subissant ensuite l'influence de [[Bertolt Brecht|Brecht]], il écrit des œuvres ouvertement « politisées » à partir du milieu des [[années 1950]] avec ses pièces ''[[Le Ping-Pong]]'', qui dénonce les vaines illusions que fait miroiter l'argent symbolisé par une machine à sous dans un café, et ''[[Paolo Paoli]]'', qui fait le procès de la petite-bourgeoisie. Dans ses dernières œuvres Adamov mêle l'intime et le politique.


Il est inhumé au [[cimetière parisien d'Ivry]] ({{44e}} division)<ref>http://equipement.paris.fr/cimetiere-parisien-d-ivry-4504</ref>.
Il est inhumé au [[cimetière parisien d'Ivry]] ({{44e}} division)<ref>{{lien web |titre=Cimetière parisien d'Ivry - Paris.fr<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://web.archive.org/web/20180609181123/http://equipement.paris.fr:80/cimetiere-parisien-d-ivry-4504 |site=paris.fr via [[Internet Archive]] |consulté le=16-10-2023}}.</ref>.


Sa femme, Jacqueline Autrusseau, était une [[journaliste]] et [[psychanalyste]] [[France|française]], née le {{date|5 février 1922}} et morte le {{date|14 janvier 2004}} à [[Villejuif]] dans le [[Val-de-Marne]]. Elle fut secrétaire de rédaction de la revue de « l'Institut français de psychanalyse ».
Sa femme, Jacqueline Autrusseau, était une [[journaliste]] et [[psychanalyste]] [[France|française]] (née le {{date|5 février 1922}} à [[Saint-Jean-de-Daye]] et morte le {{date|14 janvier 2004}} à [[Villejuif]]). Elle fut secrétaire de rédaction de la revue de l'Institut français de psychanalyse.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
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* ''L'Aveu'' (1946)
* ''L'Aveu'' (1946)
* ''L'Homme et l'Enfant'' (1968)
* ''L'Homme et l'Enfant'' (1968)
* ''Je... ils..'' (1969)
* ''Je... ils...'' (1969)


=== Théâtre ===
=== Théâtre ===
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* ''Le Désordre'' (1951), pièce radiophonique
* ''Le Désordre'' (1951), pièce radiophonique
* ''Comme nous avons été'' (1951)
* ''Comme nous avons été'' (1951)
* ''Le Sens de la marche'' (1951)
* ''[[Le Sens de la marche]]'' (1951)
* ''Tous contre tous'' (1952)
* ''Tous contre tous'' (1952)
* ''Le Professeur Taranne'' (1953)
* ''Le Professeur Taranne'' (1953)
* ''Les Retrouvailles'' (1953)
* ''Les Retrouvailles'' (1953)
* ''Le Ping-pong'' (1955)
* ''[[Le Ping-Pong]]'' (1955)
* ''[[Paolo Paoli]]'' (1957)
* ''[[Paolo Paoli]]'' (1957)
* ''En fiacre'' (1959), pièce radiophonique
* ''En fiacre'' (1959), pièce radiophonique
* ''Les Âmes mortes'' (1960), adaptation scénique du roman de [[Nicolas Gogol]]
* ''Les Âmes mortes'' (1960), adaptation scénique du roman de [[Nicolas Gogol]]
* ''Le Printemps 71'' (1961)
* ''[[Le Printemps 71]]'' (1961)
* ''La Politique des restes'' (1962)
* ''La Politique des restes'' (1962)
* ''Le Temps vivant'' (1963), pièce radiophonique
* ''Le Temps vivant'' (1963), pièce radiophonique
* ''Finita la comedia'' (1964), pièce radiophonique
* ''Finita la commedia'' (1964), pièce radiophonique
* ''La Sainte Europe'' (1965)
* ''La Sainte Europe'' (1965)
* ''M. le Modéré'' (1967)
* ''M. le Modéré'' (1967)
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=== Autres publications ===
=== Autres publications ===
* ''L'Heure nouvelle'', (1946)
* ''L'Heure nouvelle'' (1946)
* ''La Commune de Paris, {{date-|18 mars}} - {{date-|28 mai 1871}}'' (1959), anthologie de textes
* ''La Commune de Paris, {{date-|18 mars}} - {{date-|28 mai 1871}}'' (1959), anthologie de textes
* ''Ici et maintenant'' (1964)
* ''Ici et maintenant'' (1964)
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=== Traductions (liste partielle) ===
=== Traductions (liste partielle) ===
* ''Le Moi et l'Inconscient'', [[Carl Gustav Jung]], éditions Gallimard, 1938
* ''Le Moi et l'Inconscient'', de [[Carl Gustav Jung]], éd. Gallimard, 1938
* ''Le Livre de la pauvreté et de la mort'', [[Rainer Maria Rilke]], édition Actes Sud, traduit en 1940 dans la collection Fontaine
* ''Le Livre de la pauvreté et de la mort'', de [[Rainer Maria Rilke]], éd. Charlot, préface et traduction, coll. Fontaine, mai 1941
* ''Le Pélican'', [[August Strindberg]], Théâtre populaire {{n°|17}}, {{date-|mars 1956}}
* ''Le Pélican'', d'[[August Strindberg]], ''Théâtre populaire,'' {{n°|17}}, {{date-|mars 1956}}
* ''[[Les Âmes mortes]]'', [[Nicolas Gogol]], La Guilde du Livre, 1956
* ''[[Les Âmes mortes]]'', de [[Nicolas Gogol]], éd. La Guilde du Livre, 1956
* ''Crime et Châtiment'', [[Fiodor Dostoïevski]], éditions Le Club du Livre Français, 1957
* ''Crime et Châtiment'', de [[Fiodor Dostoïevski]], éd. Le Club du Livre Français, 1957
* ''Père'', August Strindberg, L'Arche, 1958
* ''Père'', d'August Strindberg, L'Arche éditeur, 1958
* ''L'Esprit des bois'', [[Anton Tchekhov]], éditions Gallimard, 1958
* ''L'Esprit des bois'', d'[[Anton Tchekhov]], éd. Gallimard, 1958
* ''La Mère'', [[Maxime Gorki]], Club français du livre, 1958
* ''La Mère'', de [[Maxime Gorki]], éd. Le Club français du livre, 1958
* ''Oblomov'', [[Ivan Gontcharov]], Club français du livre, 1959
* ''Oblomov'', [[Ivan Gontcharov]], éd. Le Club français du livre, 1959
* ''La Mort de Danton'', [[Georg Büchner]], L'Arche, 1953
* ''La Mort de Danton'', de [[Georg Büchner]], L'Arche éditeur, 1953
* ''Le Revizor'', [[Nicolas Gogol]], L'Arche, 1967
* ''Le Revizor'', de [[Nicolas Gogol]], L'Arche éditeur, 1967
* ''La Grande Muraille'', [[Max Frisch]], Gallimard, 1969
* ''La Grande Muraille'', de [[Max Frisch]], éd. Gallimard, 1969
* ''L'Oncle Vania'' et ''Les Trois Sœurs'' , [[Anton Tchekhov]], éditions [[Club français du livre|Le Club français du livre]] et [[Librairie générale française]], 1973
* ''L'Oncle Vania'' et ''Les Trois Sœurs'', d'[[Anton Tchekhov]], éd. [[Club français du livre|Le Club français du livre]] et [[Librairie générale française]], 1973


== Premières productions des pièces ==
== Premières productions des pièces ==
* [[1948 au théâtre|1948]] : ''La Mort de Danton'' (adaptation), juillet, [[festival d’Avignon]]
* [[1948 au théâtre|1948]] : ''La Mort de Danton'' (adaptation), juillet, [[festival d’Avignon]]
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''La Parodie'', juin, [[théâtre du Nouveau-Lancry]]
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''[[La Parodie]]'', juin, [[théâtre du Nouveau-Lancry]], Paris
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''L’Invasion'', novembre, [[Studio des Champs-Élysées]]
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''L’Invasion'', novembre, [[Studio des Champs-Élysées]], Paris
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''La Grande et la Petite Manœuvre'', novembre, [[théâtre des Noctambules]]
* [[1950 au théâtre|1950]] : ''La Grande et la Petite Manœuvre'', novembre, [[théâtre des Noctambules]], Paris
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''Tous contre tous'', avril, [[théâtre de l'Œuvre]]
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''Tous contre tous'', avril, [[théâtre de l'Œuvre]], Paris
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''Sens de la Marche'', mars, [[théâtre de la Comédie]] Lyon
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''[[Le Sens de la marche]]'', mars, [[théâtre de la Comédie de Lyon|théâtre de la Comédie]], Lyon
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''Les Retrouvailles'', théâtre de la Tempête
* [[1953 au théâtre|1953]] : ''Les Retrouvailles'', théâtre de la Tempête
* [[1954 au théâtre|1954]] : ''Comme nous avons été'', mai, [[Studio des Champs-Élysées]]
* [[1954 au théâtre|1954]] : ''Comme nous avons été'', mai, [[Studio des Champs-Élysées]], Paris
* [[1955 au théâtre|1955]] : ''Le Ping-Pong'', février, [[théâtre des Noctambules]]
* [[1955 au théâtre|1955]] : ''[[Le Ping-Pong]]'', février, [[théâtre des Noctambules]], Paris
* [[1954 au théâtre|1954]] : ''Le Professeur Taranne'', mai, [[Studio des Champs-Élysées]]
* [[1954 au théâtre|1954]] : ''Le Professeur Taranne'', mai, [[Studio des Champs-Élysées]], Paris
* [[1957 au théâtre|1957]] : ''Paolo Paoli'', mai, théâtre de la Comédie de Lyon
* [[1957 au théâtre|1957]] : ''[[Paolo Paoli]]'', mai, théâtre de la Comédie de Lyon
* [[1960 au théâtre|1960]] : ''Les Ames mortes'', avril, [[théâtre de France]]
* [[1960 au théâtre|1960]] : ''Les Âmes mortes'', avril, [[théâtre de France]]
* [[1963 au théâtre|1963]] : ''Le Printemps 1971'', mai, [[Théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)|théâtre Gérard-Philipe]]
* [[1963 au théâtre|1963]] : ''[[Le Printemps 71]]'', mai, [[Théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)|théâtre Gérard-Philipe]], Saint-Denis
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''La Politique des restes'', octobre, [[Théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)|théâtre Gérard-Philipe]]
* [[1967 au théâtre|1967]] : ''La Politique des restes'', octobre, [[Théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)|théâtre Gérard-Philipe]], Saint-Denis
* [[1968 au théâtre|1968]] : ''Monsieur le Modéré'', décembre, [[théâtre des Mathurins]]
* [[1968 au théâtre|1968]] : ''M. le Modéré'', décembre, [[théâtre des Mathurins]], Paris
* [[1969 au théâtre|1969]] : ''Off Limits'', [[théâtre de la Commune]] (Aubervilliers)
* [[1969 au théâtre|1969]] : ''Off Limits'', [[théâtre de la Commune]], Aubervilliers


== Études ==
== Études ==
* Propos d'Arthur Adamov recueillis par André Laude, « Artur Adamov : Je n'ai rien contre l'esthétique, la beauté formelle, seulement, je veux qu'elle serve », ''[[Téléciné]] {{numéro|142}}'', Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), {{date||mai-juin|1968}}, {{page|28-29}}, {{ISSN|0049-3287}}
* Propos d'Arthur Adamov recueillis par André Laude, « Arthur Adamov : “Je n'ai rien contre l'esthétique, la beauté formelle, seulement, je veux qu'elle serve” », ''[[Téléciné]], {{numéro|142}}'', Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), {{date||mai-juin|1968}}, {{page|28-29}} {{ISSN|0049-3287}}.
* Arthur Adamov, ''L'Expérience du gouffre'', Entretiens, Roger Vailland, éditions Subervie, 1970
* « L'Expérience du gouffre », par Arthur Adamov, in Max Chaleil (dir.), ''Entretiens – Roger Vailland'', Rodez, éd. Subervie, 1970.
* ''La Nouvelle Critique'', numéro spécial Arthur Adamov, août-{{date-|septembre 1973}}.
* ''La Nouvelle Critique'', numéro spécial ''Arthur Adamov'', août-{{date-|septembre 1973}}.
* Robert Abirached, Ernstpeter Ruhe, Richard Schwaderer, Lectures d'Adamov. Actes du colloque international Würzburg 1981, Tübingen, Narr, Paris, éditions J.-M. Place, 1983.
* ''Lectures d'Adamov. Actes du colloque international Würzburg 1981'', édités par Robert Abirached, Ernstpeter Ruhe et Richard Schwaderer, Tübingen, Gunter Narr Verlag / Paris, éd. J.-M. Place, 1983.
*Chahine Samia Assad, ''Regards sur le théâtre d’Arthur Adamov'', Paris, Nizet, 1982.
* Samia Assad Chahine, ''Regards sur le théâtre d’Arthur Adamov'', Paris, éd. A.G. Nizet, 1981.
* Jacqueline Adamov, « Censure et représentation dans le théâtre d’Arthur Adamov », ''in'' P. Vernois (Textes recueillis et présentés par), ''L’Onirisme et l’insolite dans le théâtre français contemporain. Actes du colloque de Strasbourg'', Paris, Éditions Klincksieck, 1974.
* Jacqueline Adamov, « Censure et représentation dans le théâtre d’Arthur Adamov », in P. Vernois (textes recueillis et présentés par), ''L’onirisme et l’insolite dans le théâtre français contemporain. Actes du colloque de Strasbourg'', Paris, éd. Klincksieck, 1974.
* Jacquie Adamov, "L sans personne", in ''Théâtre/Public'' n° 173, 2004.
* Jacquie Adamov, « L sans personne », in ''Théâtre/Public,'' n° 173, 2004.
*Roland Barthes, sur le "Ping-Pong, in ''Mythologies''
*Roland Barthes, sur ''Le Ping-Pong'', in ''Mythologies.''
* Bernadette Bost, « Les répétitions-variations ou l’impossible même dans ''Si l’été revenait'' d’Arthur Adamov », ''in'' B. Bost, J.-F. Louette, B. Vibert (contributions réunies par), ''Impossibles théâtres. {{sp-|XIX|e|–|XX|e}}s'', éditions Comp’Act (« L’Acte même »), 2005.
Bernadette Bost, « Les répétitions-variations ou l’impossible même dans “Si l’été revenait” d’Arthur Adamov », in B. Bost, J.-F. Louette et B. Vibert (contributions réunies par), ''Impossibles théâtres. {{sp-|XIX|e|–|XX|e}}s'', Chambéry, éd. Comp’Act (« L’Acte même »), 2005.
* René Gaudy, ''Arthur Adamov'', Paris, Stock, coll. « Théâtre ouvert », 1971
* René Gaudy, ''Arthur Adamov'', Paris, éd. Stock, coll. « Théâtre ouvert », 1971.
* René Gaudy, « Révélation sur la mort de A.A. », revue ''Frictions'', 2014.
* René Gaudy, « Révélation sur la mort de A.A. », revue ''Frictions'', 2014.
* Marie-Claude Hubert, ''Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années cinquante : Ionesco, Beckett, Adamov'', Paris, Corti, 1987.
* Marie-Claude Hubert, ''Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années cinquante : Ionesco, Beckett, Adamov'', Paris, éd. Librairie José Corti, 1987.
* Marie-Claude Hubert, « La Grande et la Petite Manœuvre ou la “révolution trahie” », Jeanyves Gérin (dir.), ''Fiction et engagement politique : la représentation du parti et du militant dans le roman et le théâtre du {{s-|XX|e}}'', Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2008.
* Marie-Claude Hubert, « La Grande et la Petite Manœuvre ou la “révolution trahie” », in Jeanyves Gérin (dir.), ''Fiction et engagement politique : la représentation du parti et du militant dans le roman et le théâtre du {{s-|XX|e}}'', Paris, éd. Presses Sorbonne nouvelle, 2008.
* Emmanuel Jacquart, ''Le Théâtre de Dérision - Beckett, Ionesco, Adamov'', Paris, Gallimard (« Tel »), 1998.
* Emmanuel Jacquart, ''Le Théâtre de dérision : Beckett, Ionesco, Adamov'', Paris, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998.
* Alexandra Marié, « Adamov rêvé par Planchon. A.A. Théâtres d'Arthur Adamov ou la réhabilitation des fantômes », in Brigitte Ferrato-Combe et Agathe Salha (textes réunis par), ''Recherches & Travaux : Fictions biographiques et arts visuels {{sp-|XIX|e|–|XXI|e}}s'', {{numéro|68}}, 2006, Ellug / Revues (Éditions littéraires et linguistiques de l'université de Grenoble).
* Alexandra Marié, « Adamov rêvé par Planchon. A.A. Théâtres d'Arthur Adamov ou la réhabilitation des fantômes », in Brigitte Ferrato-Combe et Agathe Salha (textes réunis par), ''Recherches & Travaux : Fictions biographiques et arts visuels {{sp-|XIX|e|–|XXI|e}}s'', {{numéro|68}}, 2006, Ellug / Revues (Éditions littéraires et linguistiques de l'université de Grenoble).
* Pierre Mélèse, ''Arthur Adamov'', Paris, Seghers, coll. « Théâtre de tous les temps », 1973.
* Pierre Mélèse, ''Arthur Adamov'', Paris, éd. Seghers, coll. « Théâtre de tous les temps », 1973.
* Olivier Neveux, « La Mélancolie d’État : ''Si l’été revenait''. Persistance politique du théâtre d’Arthur Adamov », in Journées de l'action culturelle. ''Œuvre ultime'', Strasbourg, Université Marc Bloch, 2005.
* Olivier Neveux, « La Mélancolie d’État : ''Si l’été revenait''. Persistance politique du théâtre d’Arthur Adamov », in Journées de l'action culturelle. ''Œuvre ultime'', Strasbourg, Université Marc-Bloch, 2005.
* Maurice Regnaut, ''Sur (Adamov, Artaud, Brecht, Genet, Gorki, Racine, Weiss),'' éditions P. J. Oswald, Paris, 1975.
* Maurice Regnaut, ''Sur (Adamov, Artaud, Brecht, Genet, Gorki, Racine, Weiss),'' Paris, éd. P. J. Oswald, 1975.
* Jean-Pierre Sarrazac, « Adamov devant Strindberg : la dramaturgie de l’aveu », ''Théâtres du moi, théâtres du monde'', Rouen, éditions Médianes, coll. « Villégiatures - Essais », 1995.
* Jean-Pierre Sarrazac, « Adamov devant Strindberg : la dramaturgie de l’aveu », ''Théâtres du moi, théâtres du monde'', Rouen, éd. Médianes, coll. « Villégiatures / Essais », 1995.
* Revue "Europe", {{date-|janvier 2018}}
* Revue ''Europe'', {{date-|janvier 2018}}.
* Nathalie L'empereur, "Arthur Adamov, ici et maintenant, Exil, théâtre et politique", 2020, préface de Pascal Ory, Ėditions de la Sorbonne.
* Nathalie Lempereur, ''Arthur Adamov, ici et maintenant Exil, théâtre et politique'', préface de Pascal Ory, Paris, Ėditions de la Sorbonne, coll. « Histoire contemporaine », 2020.
* [[Gilles Ortlieb]], ''Un dénuement, Arthur Adamov'', Paris, Fario, 2019.
* [[Gilles Ortlieb]], ''Un dénuement, Arthur Adamov'', Paris, éd. Fario, 2019.
[[Fichier:Plaque Rue Arthur Adamov - Champigny-sur-Marne (FR94) - 2021-05-05 - 1.jpg|vignette|214x214px|Plaque de la rue Arthur-Adamov.]]


== Hommages ==
== Hommages ==
* Artaud a peint un portrait d'Adamov (exposition "La mélancolie", Grand Palais)
* Artaud a peint un portrait d'Adamov (exposition « Mélancolie », Grand Palais, Paris, 13 octobre 2005 - 16 janvier 2006).
* [[Alexandre Garbell]] a peint un portrait d'Arthur Adamov<ref>Tableau reproduit dans la revue ''L'Heure nouvelle'', n°1, 1945.</ref>.
* [[Alexandre Garbell]] a peint un portrait d'Arthur Adamov<ref>Tableau reproduit dans la revue ''L'Heure nouvelle'', n° 1, 1945.</ref>.
* "Une vie une oeuvre: Arthur Adamov au centre de l'arène", France Culture, {{date-|13 janvier 2018}}
* ''Une vie, une œuvre : Arthur Adamov au centre de l'arène'', France Culture, {{date-|13 janvier 2018}}.
* Une rue lui est dédiée dans la ville de [[Champigny-sur-Marne]] (Val-de-Marne).


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Sources ==
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=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |titre= Le Nouveau Dictionnaire des auteurs |volume=I|éditeur= [[Éditions Robert Laffont]], « Bouquins » |auteur= [[Paul de Roux]] (dir.)|année= 1994 |lieu= Paris|passage=15 (notice ''Arthur Adamov'')}}.
* {{Ouvrage |titre= Le Nouveau Dictionnaire des auteurs |volume=I|éditeur= [[Éditions Robert Laffont|éd. Robert Laffont]], coll. « Bouquins » |auteur= [[Paul de Roux]] (dir.)|année= 1994 |lieu= Paris|passage=15 (notice ''Arthur Adamov'')}}.


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* [http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/sommaire_des_auteurs.html Arthur Adamov] par Geneviève Latour, sur le site ''Régie théâtrale.com''
* [http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/sommaire_des_auteurs.html Arthur Adamov] par Geneviève Latour, sur le site ''Régie théâtrale.com''


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Dernière version du 5 mars 2024 à 07:21

Arthur Adamov
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Артур Адамян ou Արթյուր ԱդամովVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jacqueline Autrusseau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Archives conservées par
Prononciation

Arthur Adamov est un écrivain, traducteur et auteur dramatique français d'origine russo-arménienne, né Artour Adamyan le à Kislovodsk dans le Caucase et mort le à Paris 5e[1] des suites d'une surdose de barbituriques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît dans une riche famille d'origine arménienne. Le petit Arthur n'a que 4 ans quand ses parents quittent la Russie en 1914 pour l'Allemagne, puis Genève et Mayence. La famille subit un important revers de fortune en 1917 pendant la révolution d'Octobre. Joueur obsessionnel, le père se suicidera en 1933 après avoir perdu le reste de ses biens au jeu.

Comme de nombreux Russes fortunés de l'époque, le jeune Arthur est élevé en français. Il fait ses études en Suisse et en Allemagne. Dès 1924, il s'installe à Paris où il fréquente les milieux surréalistes et participe à la publication de la revue Discontinuité. Il écrit à cette époque sa toute première pièce, Mort chaude.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie à Marseille, mais est arrêté, puis détenu pendant six mois au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer pour propos hostiles à l'égard du régime de Vichy.

La guerre d'Algérie pendant la seconde moitié des années 1950 radicalise l'écrivain qui, dans « les années 60, adhère au communisme, puis - après 1968 - à divers courants d'extrême-gauche. »[2]. En 1960, il signe le Manifeste des 121, déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie. En 1964, pendant un cycle de conférences données aux États-Unis sur la littérature française et le théâtre moderne, il prend part à des manifestations contre la guerre du Viêt Nam. Au cours de cette période, en parallèle à l'écriture de ses pièces de théâtre, il signe plusieurs traductions de grands classiques romanesques et théâtraux russes, allemands et suédois. Mais de graves ennuis financiers, causés par des problèmes fiscaux, le font sombrer peu à peu dans l'alcoolisme.

Le théâtre d'Adamov, d'abord influencé par le surréalisme, se rattache au courant du théâtre de l'absurde. Subissant ensuite l'influence de Brecht, il écrit des œuvres ouvertement « politisées » à partir du milieu des années 1950 avec ses pièces Le Ping-Pong, qui dénonce les vaines illusions que fait miroiter l'argent symbolisé par une machine à sous dans un café, et Paolo Paoli, qui fait le procès de la petite-bourgeoisie. Dans ses dernières œuvres Adamov mêle l'intime et le politique.

Il est inhumé au cimetière parisien d'Ivry (44e division)[3].

Sa femme, Jacqueline Autrusseau, était une journaliste et psychanalyste française (née le à Saint-Jean-de-Daye et morte le à Villejuif). Elle fut secrétaire de rédaction de la revue de l'Institut français de psychanalyse.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Textes autobiographiques[modifier | modifier le code]

  • L'Aveu (1946)
  • L'Homme et l'Enfant (1968)
  • Je... ils... (1969)

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Mort chaude (vers 1926)
  • La Parodie (1947)
  • L'Invasion (1949)
  • La Grande et la Petite Manœuvre (1950)
  • Le Désordre (1951), pièce radiophonique
  • Comme nous avons été (1951)
  • Le Sens de la marche (1951)
  • Tous contre tous (1952)
  • Le Professeur Taranne (1953)
  • Les Retrouvailles (1953)
  • Le Ping-Pong (1955)
  • Paolo Paoli (1957)
  • En fiacre (1959), pièce radiophonique
  • Les Âmes mortes (1960), adaptation scénique du roman de Nicolas Gogol
  • Le Printemps 71 (1961)
  • La Politique des restes (1962)
  • Le Temps vivant (1963), pièce radiophonique
  • Finita la commedia (1964), pièce radiophonique
  • La Sainte Europe (1965)
  • M. le Modéré (1967)
  • Off Limits (1968)
  • Si l'été revenait (1970)

Autres publications[modifier | modifier le code]

  • L'Heure nouvelle (1946)
  • La Commune de Paris, - (1959), anthologie de textes
  • Ici et maintenant (1964)
  • Artaud vivant (1980), publication posthume
  • Strindberg (1982), publication posthume
  • L'Autre (1985), recueil de notes posthume

Traductions (liste partielle)[modifier | modifier le code]

Premières productions des pièces[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

  • Propos d'Arthur Adamov recueillis par André Laude, « Arthur Adamov : “Je n'ai rien contre l'esthétique, la beauté formelle, seulement, je veux qu'elle serve” », Téléciné, no 142, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 28-29 (ISSN 0049-3287).
  • « L'Expérience du gouffre », par Arthur Adamov, in Max Chaleil (dir.), Entretiens – Roger Vailland, Rodez, éd. Subervie, 1970.
  • La Nouvelle Critique, numéro spécial Arthur Adamov, août-.
  • Lectures d'Adamov. Actes du colloque international Würzburg 1981, édités par Robert Abirached, Ernstpeter Ruhe et Richard Schwaderer, Tübingen, Gunter Narr Verlag / Paris, éd. J.-M. Place, 1983.
  • Samia Assad Chahine, Regards sur le théâtre d’Arthur Adamov, Paris, éd. A.G. Nizet, 1981.
  • Jacqueline Adamov, « Censure et représentation dans le théâtre d’Arthur Adamov », in P. Vernois (textes recueillis et présentés par), L’onirisme et l’insolite dans le théâtre français contemporain. Actes du colloque de Strasbourg, Paris, éd. Klincksieck, 1974.
  • Jacquie Adamov, « L sans personne », in Théâtre/Public, n° 173, 2004.
  • Roland Barthes, sur Le Ping-Pong, in Mythologies.

Bernadette Bost, « Les répétitions-variations ou l’impossible même dans “Si l’été revenait” d’Arthur Adamov », in B. Bost, J.-F. Louette et B. Vibert (contributions réunies par), Impossibles théâtres. XIXeXXe siècles, Chambéry, éd. Comp’Act (« L’Acte même »), 2005.

  • René Gaudy, Arthur Adamov, Paris, éd. Stock, coll. « Théâtre ouvert », 1971.
  • René Gaudy, « Révélation sur la mort de A.A. », revue Frictions, 2014.
  • Marie-Claude Hubert, Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années cinquante : Ionesco, Beckett, Adamov, Paris, éd. Librairie José Corti, 1987.
  • Marie-Claude Hubert, « La Grande et la Petite Manœuvre ou la “révolution trahie” », in Jeanyves Gérin (dir.), Fiction et engagement politique : la représentation du parti et du militant dans le roman et le théâtre du XXe siècle, Paris, éd. Presses Sorbonne nouvelle, 2008.
  • Emmanuel Jacquart, Le Théâtre de dérision : Beckett, Ionesco, Adamov, Paris, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998.
  • Alexandra Marié, « Adamov rêvé par Planchon. A.A. Théâtres d'Arthur Adamov ou la réhabilitation des fantômes », in Brigitte Ferrato-Combe et Agathe Salha (textes réunis par), Recherches & Travaux : Fictions biographiques et arts visuels XIXeXXIe siècles, no 68, 2006, Ellug / Revues (Éditions littéraires et linguistiques de l'université de Grenoble).
  • Pierre Mélèse, Arthur Adamov, Paris, éd. Seghers, coll. « Théâtre de tous les temps », 1973.
  • Olivier Neveux, « La Mélancolie d’État : Si l’été revenait. Persistance politique du théâtre d’Arthur Adamov », in Journées de l'action culturelle. Œuvre ultime, Strasbourg, Université Marc-Bloch, 2005.
  • Maurice Regnaut, Sur (Adamov, Artaud, Brecht, Genet, Gorki, Racine, Weiss), Paris, éd. P. J. Oswald, 1975.
  • Jean-Pierre Sarrazac, « Adamov devant Strindberg : la dramaturgie de l’aveu », Théâtres du moi, théâtres du monde, Rouen, éd. Médianes, coll. « Villégiatures / Essais », 1995.
  • Revue Europe, .
  • Nathalie Lempereur, Arthur Adamov, ici et maintenant – Exil, théâtre et politique, préface de Pascal Ory, Paris, Ėditions de la Sorbonne, coll. « Histoire contemporaine », 2020.
  • Gilles Ortlieb, Un dénuement, Arthur Adamov, Paris, éd. Fario, 2019.
Plaque de la rue Arthur-Adamov.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Artaud a peint un portrait d'Adamov (exposition « Mélancolie », Grand Palais, Paris, 13 octobre 2005 - 16 janvier 2006).
  • Alexandre Garbell a peint un portrait d'Arthur Adamov[4].
  • Une vie, une œuvre : Arthur Adamov au centre de l'arène, France Culture, .
  • Une rue lui est dédiée dans la ville de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 5e, n° 180, vue 24/31.
  2. Le Nouveau Dictionnaire des auteurs, p. 15.
  3. « Cimetière parisien d'Ivry - Paris.fr », sur paris.fr via Internet Archive (consulté le ).
  4. Tableau reproduit dans la revue L'Heure nouvelle, n° 1, 1945.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul de Roux (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des auteurs, vol. I, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », , p. 15 (notice Arthur Adamov).

Liens externes[modifier | modifier le code]