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« Transfert de la capitale ivoirienne » : différence entre les versions

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Le '''Transfert de la capitale ivoirienne''' volonté d'[[Félix Houphouët-Boigny|Houphouët-Boigny]], a été voté par l'[[Assemblée nationale (Côte d'Ivoire)|Assemblée nationale]] et formalisé par la loi n° 83-242 du [[21 mars]] [[1983]], rendue applicable par le décret n° 97-177 du [[19 mars]] [[1997]] signé par [[Henri Konan Bédié]]<ref> {{fr}} [http://pdcirda.org/?p=1204 Transfert de la capitale à Yamoussoukro : Le décret de Bédié qu’on vous a caché]</ref> et effective par la première construction (hôtel des députés). Le but est de transférer l'administration d'[[Abidjan]] à [[Yamoussoukro]]. Il s'agit d'une des priorité de [[Laurent Gbagbo]] qui a fortement stimulé le projet malgré la [[Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire]]. Le projet est confié à [[Pierre Fakhoury]] (avec son entreprise PFO), à la BNETD, à la société AFECC... Le projet est financé par l'état ivoirien et divers investisseurs ([[République populaire de Chine]],...). Plusieurs villages devraient s'attendre à une cohabitation malgré le désaccord des chefs traditionnels comme le [[village]] de Bezro qui accueillera le ''Musée de la nature'' ou Kpangbasso qui accueillera le futur ''Sénat''<ref> {{fr}} [http://fr.allafrica.com/stories/200709170855.html?page=2 Côte d'Ivoire: Transfert de la capitale, Kpangbassou et Bezro pour la cohabitation]</ref>
Le '''Transfert de la capitale ivoirienne''' volonté d'[[Félix Houphouët-Boigny|Houphouët-Boigny]], a été voté par l'[[Assemblée nationale (Côte d'Ivoire)|Assemblée nationale]] et formalisé par la loi n° 83-242 du {{date|21 mars 1983}}, rendue applicable par le décret n° 97-177 du {{date|19 mars 1997}} signé par [[Henri Konan Bédié]]<ref> {{fr}} [http://pdcirda.org/?p=1204 Transfert de la capitale à Yamoussoukro : Le décret de Bédié qu’on vous a caché]</ref> et effective par la première construction (hôtel des députés). Le but est de transférer l'administration d'[[Abidjan]] à [[Yamoussoukro]]. Il s'agit d'une des priorités de [[Laurent Gbagbo]] qui a fortement stimulé le projet malgré la [[crise politico-militaire en Côte d'Ivoire]]. Le projet est confié à [[Pierre Fakhoury]] (avec son entreprise PFO), au [[Bureau national d'études techniques et de développement|Bureau National d'Études Techniques et de Développement]] (BNETD), à la société AFECC... Le projet est financé par l'état ivoirien et divers investisseurs ([[République populaire de Chine]], etc.). Plusieurs villages devraient s'attendre à une cohabitation malgré le désaccord des chefs traditionnels comme le [[village]] de Bezro qui accueillera le ''Musée de la nature'' ou Kpangbasso qui accueillera le futur ''Sénat''<ref> {{fr}} [http://fr.allafrica.com/stories/200709170855.html?page=2 Côte d'Ivoire: Transfert de la capitale, Kpangbassou et Bezro pour la cohabitation]</ref>


==Le projet d'Houphouët==
==Le projet d'Houphouët==
Dès [[1964]], le président peut montrer des plans ambitieux et faire commencer à construire. En [[1965]], a lieu une journée, appelée plus tard la [[grande leçon de Yamoussoukro]], où l'on fait visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invités, les conviant à transposer au niveau de leurs propres villages, les efforts et réalisations agricoles menées à bien jusqu'ici. Et le [[21 juillet]] [[1977]], Houphouët offre ses plantations à l'État.
Dès [[1964]], le président peut montrer des plans ambitieux et faire commencer à construire. En [[1965]], a lieu une journée, appelée plus tard la [[grande leçon de Yamoussoukro]], où l'on fait visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invités, les conviant à transposer au niveau de leurs propres villages, les efforts et réalisations agricoles menées à bien jusqu'ici. Et le {{date|21 juillet 1977}}, Houphouët offre ses plantations à l'État.


En mars [[1983]], Yamoussoukro (renommé en hommage à la [[Reine Yamousso]] dans les [[années 1930]]), est devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, après, en un siècle, [[Grand-Bassam]] ([[1893]]-[[1900]]), [[Bingerville]] ([[1900]]-[[1933]]) et [[Abidjan]] ([[1933]]-[[1983]]), même si la majeure partie des activités économiques est toujours située à [[Abidjan]].
En mars [[1983]], Yamoussoukro (renommé en hommage à la [[Reine Yamousso]] dans les [[années 1930]]), est devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, après, en un siècle, [[Grand-Bassam]] ([[1893]]-[[1900]]), [[Bingerville]] ([[1900]]-[[1933]]) et [[Abidjan]] ([[1933]]-[[1983]]), même si la majeure partie des activités économiques est toujours située à [[Abidjan]].


==Création d'emploi==
==Création d'emploi==
Ce projet devrait en tout créer 115 000 emplois, le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro va avant tout, créer du travail pour des centaines d’ouvriers des corps du [[bâtiment (construction)|bâtiment]] : maçons, menuisiers, électriciens, peintres. Sans compter les milliers de manœuvres à qui les différents chantiers vont offrir une chance de travail et donc de revenus. Comme d’habitude, des [[maquis (restaurant)|maquis]] de fortune vont surgir comme des [[champignon]]s pour nourrir tous ces travailleurs. Ces tenanciers de maquis vont se ravitailler en produits vivriers sur le marché local. Pour le grand bonheur des producteurs d’ignames, de bananes, d’aubergines, de tomates… les chantiers à venir vont avoir des effets induits et des retombées économiques non négligeables en offrant du travail et de l’argent aux populations de [[Yamoussoukro]].
Ce projet devrait en tout créer 115 000 emplois, le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro va avant tout, créer du travail pour des centaines d’ouvriers des corps du [[bâtiment (construction)|bâtiment]] : maçons, menuisiers, électriciens, peintres, sans compter les milliers de manœuvres à qui les différents chantiers vont offrir une chance de travail et donc de revenus. Comme d’habitude, des [[maquis (restaurant)|maquis]] de fortune vont surgir comme des [[champignon]]s pour nourrir tous ces travailleurs. Ces tenanciers de maquis vont se ravitailler en produits vivriers sur le marché local. Pour le grand bonheur des producteurs d’ignames, de bananes, d’aubergines, de tomates… les chantiers à venir vont avoir des effets induits et des retombées économiques non négligeables en offrant du travail et de l’argent aux populations de [[Yamoussoukro]].


==Raisons==
==Raisons==
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*Le transfert à Yamoussoukro est un moyen de décentralisation du pouvoir.
*Le transfert à Yamoussoukro est un moyen de décentralisation du pouvoir.
*On compte comme raison, le fait d'éloigner le « pouvoir du peuple » pour une meilleure stabilité politique.
*On compte comme raison, le fait d'éloigner le « pouvoir du peuple » pour une meilleure stabilité politique.
*On pense que ce transfert est un moyen d'anticiper la montée des eaux en région côtière de Côte d'Ivoire comme [[Abidjan]] qui concentre plus de 5 millions d'âmes, ce qui représente un fort risque de catastrophe humanitaire. Cette thèse n'est pour l'instant pas confirmée.
*On pense que ce transfert est un moyen d'anticiper la montée des eaux en région côtière de Côte d'Ivoire comme [[Abidjan]] qui concentre plus de 5 millions d'âmes, ce qui représente un fort risque de [[catastrophe humanitaire]]. Cette thèse n'est pour l'instant pas confirmée.
*{{refnec|Les bâtiments administratifs appartiennent à la [[France]] et sont loués très chers par la Côte d'Ivoire. Divers tunnels relient les institutions à des sites français comme la résidence du Président reliée à l'Ambassade de France. De surcroit, les bâtiments (Primature, Présidence...) sont contrôlés à l'aide de services de surveillance inclus dans les pièces par une cellule française souterraine.}}


==Événements==
==Événements==
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Enfin, en 1993, Yamoussoukro accueille les [[Funérailles de Félix Houphouët-Boigny]], Président-fondateur de la République de Côte d'Ivoire, de nombreux dirigeants de pays font le voyage : [[Idriss Déby]], [[Mobutu Sese Seko|Mobutu]], [[Omar Bongo]], [[Jacques Chirac]], [[François Mitterrand]].
Enfin, en 1993, Yamoussoukro accueille les [[Funérailles de Félix Houphouët-Boigny]], Président-fondateur de la République de Côte d'Ivoire, de nombreux dirigeants de pays font le voyage : [[Idriss Déby]], [[Mobutu Sese Seko|Mobutu]], [[Omar Bongo]], [[Jacques Chirac]], [[François Mitterrand]].


En mai 2011, à Yamoussoukro, [[Alassane Ouattara]] est investi président de la République de Côte d'Ivoire.
En {{date-|mai 2011}}, à Yamoussoukro, [[Alassane Ouattara]] est investi président de la République de Côte d'Ivoire.


==Les réalisations==
==Les réalisations==
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* [[École nationale supérieure d'agronomie de Yamoussoukro|École nationale supérieure d'agronomie]], (ENSA) fondée en 1989
* [[École nationale supérieure d'agronomie de Yamoussoukro|École nationale supérieure d'agronomie]], (ENSA) fondée en 1989


===Terminés===
=== Terminés ===

[[Image:Cimaisondepute1.JPG|thumb|250px|Hôtel des députés]]
*'''[[Palais présidentiel de Yamoussoukro|Palais présidentiel]]'''
*[[Palais présidentiel de Yamoussoukro|Palais présidentiel]]
*'''Hôtel des députés''' ou '''Maison des députés'''<ref>{{fr}} [http://www.fmprc.gov.cn/zflt/fra/zxxx/t255426.htm Côte d'Ivoire/Chine : Transfert de la clé de la Maison des députés]</ref>. Gigantesque pyramide, à l'entrée est placé vaste jardins. La pyramide comporte 300 chambres et 10 suites, c'est la plus grande de toute l'[[Afrique]] réalisée avec 18 milliards de F CFA.
*Hôtel des députés ou Maison des députés<ref>{{fr}} [http://www.fmprc.gov.cn/zflt/fra/zxxx/t255426.htm Côte d'Ivoire/Chine : Transfert de la clé de la Maison des députés]</ref>. Gigantesque pyramide, à l'entrée est placé vaste jardins. La pyramide comporte 300 chambres et 10 suites, c'est la plus grande de toute l'[[Afrique]] réalisée avec 22 milliards de F CFA.
*[[barrage de Kossou]]
*[[barrage de Kossou]]
*[[maison du PDCI-RDA]]
*[[maison du PDCI-RDA]]
*l'[[aéroport international de Yamoussoukro]] (il est le seul du continent africain qui pouvait accueillir le [[Concorde (avion)|Concorde]])
*l'[[aéroport international de Yamoussoukro]]
*l'Hôtel de Ville de Yamoussoukro
*l'Hôtel de Ville de Yamoussoukro
*[[Basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro|Basilique Notre-Dame-de-la-Paix]]
*Temple Protestant
*Temple protestant
*Mosquée
*Mosquée
*Lac aux crocodiles
*Lac aux crocodiles
*l'Hôtel Président
*l'[[Hôtel Président de Yamoussoukro|Hôtel ''Président'']]
*[[Musée]] Adja Swam
*[[Musée]] Adja Swam


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{{Portail|Côte d'Ivoire}}
{{Portail|Côte d'Ivoire}}
[[Catégorie:Yamoussoukro]]
[[Catégorie:Yamoussoukro]]
[[Catégorie:Politique de la Côte d'Ivoire]]
[[Catégorie:Politique en Côte d'Ivoire]]

Dernière version du 5 mars 2024 à 23:28

Le Transfert de la capitale ivoirienne volonté d'Houphouët-Boigny, a été voté par l'Assemblée nationale et formalisé par la loi n° 83-242 du , rendue applicable par le décret n° 97-177 du signé par Henri Konan Bédié[1] et effective par la première construction (hôtel des députés). Le but est de transférer l'administration d'Abidjan à Yamoussoukro. Il s'agit d'une des priorités de Laurent Gbagbo qui a fortement stimulé le projet malgré la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire. Le projet est confié à Pierre Fakhoury (avec son entreprise PFO), au Bureau National d'Études Techniques et de Développement (BNETD), à la société AFECC... Le projet est financé par l'état ivoirien et divers investisseurs (République populaire de Chine, etc.). Plusieurs villages devraient s'attendre à une cohabitation malgré le désaccord des chefs traditionnels comme le village de Bezro qui accueillera le Musée de la nature ou Kpangbasso qui accueillera le futur Sénat[2]

Le projet d'Houphouët[modifier | modifier le code]

Dès 1964, le président peut montrer des plans ambitieux et faire commencer à construire. En 1965, a lieu une journée, appelée plus tard la grande leçon de Yamoussoukro, où l'on fait visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invités, les conviant à transposer au niveau de leurs propres villages, les efforts et réalisations agricoles menées à bien jusqu'ici. Et le , Houphouët offre ses plantations à l'État.

En mars 1983, Yamoussoukro (renommé en hommage à la Reine Yamousso dans les années 1930), est devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, après, en un siècle, Grand-Bassam (1893-1900), Bingerville (1900-1933) et Abidjan (1933-1983), même si la majeure partie des activités économiques est toujours située à Abidjan.

Création d'emploi[modifier | modifier le code]

Ce projet devrait en tout créer 115 000 emplois, le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro va avant tout, créer du travail pour des centaines d’ouvriers des corps du bâtiment : maçons, menuisiers, électriciens, peintres, sans compter les milliers de manœuvres à qui les différents chantiers vont offrir une chance de travail et donc de revenus. Comme d’habitude, des maquis de fortune vont surgir comme des champignons pour nourrir tous ces travailleurs. Ces tenanciers de maquis vont se ravitailler en produits vivriers sur le marché local. Pour le grand bonheur des producteurs d’ignames, de bananes, d’aubergines, de tomates… les chantiers à venir vont avoir des effets induits et des retombées économiques non négligeables en offrant du travail et de l’argent aux populations de Yamoussoukro.

Raisons[modifier | modifier le code]

  • Grand-Bassam, Bingerville et Abidjan, capitales successives de la Côte d'Ivoire, l'ont été par la volonté des colons et non par celle des Ivoiriens ; Yamoussoukro anciennement nommée N'Gokro est une ville symbolique du Royaume Baoulé, fief de la reine Yamousso et lieu de naissance de feu Félix Houphouët-Boigny.
  • Le transfert à Yamoussoukro est un moyen de décentralisation du pouvoir.
  • On compte comme raison, le fait d'éloigner le « pouvoir du peuple » pour une meilleure stabilité politique.
  • On pense que ce transfert est un moyen d'anticiper la montée des eaux en région côtière de Côte d'Ivoire comme Abidjan qui concentre plus de 5 millions d'âmes, ce qui représente un fort risque de catastrophe humanitaire. Cette thèse n'est pour l'instant pas confirmée.

Événements[modifier | modifier le code]

En janvier 1978, Valéry Giscard d'Estaing y fait une visite.

Enfin, en 1993, Yamoussoukro accueille les Funérailles de Félix Houphouët-Boigny, Président-fondateur de la République de Côte d'Ivoire, de nombreux dirigeants de pays font le voyage : Idriss Déby, Mobutu, Omar Bongo, Jacques Chirac, François Mitterrand.

En , à Yamoussoukro, Alassane Ouattara est investi président de la République de Côte d'Ivoire.

Les réalisations[modifier | modifier le code]

L'Institut national polytechnique de Yamoussoukro[modifier | modifier le code]

Dans cette ville de grands travaux sont entrepris afin de regrouper les plus grandes écoles d'Afrique de l'Ouest grâce à l'Institut national polytechnique de Yamoussoukro qui se compose : (liste non complète)

Terminés[modifier | modifier le code]

En cours[modifier | modifier le code]

  • l'Assemblée nationale
  • Voiries
  • Logements économiques[4]
  • Assainissement

Bientôt[modifier | modifier le code]

Le nombre de chantiers devrait s'accroitre

  • Musée de la nature qui devrait comprendre 5 jardins (anglais, français, asiatique, arabe et africain)
  • Sénat
  • Rénovation des maisons étudiantes, de l'Hôtel Président, de la Fondation Félix-Houphouët-Boigny, des établissements d'enseignement (université, lycée...) qui sont en délabrement avancé.

Notes[modifier | modifier le code]