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« Élections au Parlement d'Andalousie de 2012 » : différence entre les versions

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{{Infobox Élection
{{Infobox Élection
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}}
Les '''élections au Parlement d'Andalousie de {{date|2012}}''' ({{en langue|es|Elecciones al Parlamento de Andalucía de 2012}}) se tiennent le dimanche {{date|25 mars 2012}}, afin d'élire les {{unité|109|députés}} de la [[IXe législature du Parlement d'Andalousie|{{IXe|législature}}]] du [[Parlement d'Andalousie]] pour un mandat de quatre ans.


Pour la première fois depuis 1996, elles n'ont pas lieu en même temps que les [[Élections générales espagnoles|élections générales]].
| image1 = Javierarenaspp (cropped).jpg
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Le [[Parti populaire andalou|Parti populaire]] de [[Javier Arenas]] remporte les élections régionales pour la première fois en Andalousie, mais échoue à mobiliser une partie de son électorat des [[Élections générales espagnoles de 2011 en Andalousie|élections générales]], ce qui le prive de la [[majorité absolue]] que les sondages annonçaient. Au pouvoir depuis 30 ans, le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] du [[Président de la Junte d'Andalousie|président de la Junte]] [[José Antonio Griñán]] peut envisager de conserver la présidence s'il s'entend avec la [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|Gauche unie]], qui double son score de 2008 après avoir fait campagne contre l'[[Politique de rigueur|austérité]].
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Trois semaines après la tenue du scrutin, le Parti socialiste et la Gauche unie signent un accord de coalition. José Antonio Griñán est investi pour un second mandat au début du mois de {{date|mai 2012}} et constitue alors un [[Gouvernement Griñán II|gouvernement de coalition]].
| image3 = Diego Valderas 14.05.20-Vicepresidente y Portavoz (cropped).jpg
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== Contexte ==
| carte titre = Parti en tête par circonscription
=== Majorité absolue du PSOE ===
| carte = AndalusiaElectionMapP2012.png
Pour la huitième fois consécutive, le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] (PSOE-A) remporte la victoire à l'occasion des [[Élections au Parlement d'Andalousie de 2008|élections régionales du 9 mars 2008]]. Il s'impose pour la cinquième fois avec la [[majorité absolue]] des sièges, offrant au [[Président de la Junte d'Andalousie|président de la Junte]] [[Manuel Chaves]] son sixième succès électoral avec 56 sièges de député. Le [[Parti populaire andalou|Parti populaire]] (PP) de [[Javier Arenas]] fait élire 47 parlementaires, un de plus que son record historique [[Élections au Parlement d'Andalousie de 2000|de 2000]], en captant la majorité du vote du ''[[Partido Andalucista]]'' (PA), qui disparaît du [[Parlement d'Andalousie|Parlement]]. La [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|Gauche unie]] (IULV-CA) conserve ses six élus<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Lourdes Lucio |titre=Chaves logra otra mayoría absoluta |périodique=[[El País]] |date=10 mars 2008 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2008/03/10/andalucia/1205104923_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Mar Correa |titre=Chaves logra mantener la mayoría absoluta pese a la histórica subida del PP |périodique=[[ABC (journal)|ABC]] |date=10 mars 2008 |lire en ligne=https://www.abc.es/archivo/periodicos/abc-sevilla-20080310-48.html |consulté le=20 février 2024 |format=PDF }}.</ref>.
| taille carte = 200
| légende carte1 =


Le {{date|17 avril 2008-}} suivant, Manuel Chaves est investi pour un sixième mandat par le Parlement. Il remporte 56 voix favorables sur 109, seul le Parti socialiste lui accordant sa confiance<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=Manuel Chaves crea una vicepresidencia económica |périodique=[[El País]] |date=18 avril 2008 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2008/04/18/espana/1208469608_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. Il présente [[Gouvernement Chaves VI|son nouveau gouvernement]] de 15 [[Conseiller (communauté autonome d'Espagne)|conseillers]] dès le lendemain<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Lourdes Lucio |titre=Chaves suma siete nombres nuevos a un Gobierno de perfil político |périodique=[[El País]] |date=19 avril 2008 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2008/04/19/andalucia/1208557324_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. L'exécutif est assermenté le {{date|21 avril 2008-}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Lourdes Lucio |titre=El Gobierno toma posesión con la prioridad de paliar el frenazo |périodique=[[El País]] |date=22 avril 2008 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2008/04/22/andalucia/1208816528_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>.
| diagramme titre = [[IXe législature du Parlement d'Andalousie|{{IXe}} législature]] du Parlement
| diagramme = AndalusiaParliamentDiagram2012.svg
| taille diagramme = 175
| légende1 =
{{Légende/Début}}
{{Légende|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|-PP}}|[[Parti populaire d'Andalousie|Parti populaire]] : 50 sièges}}
{{Légende|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|-PSOE}}|[[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] : 47 sièges}}
{{Légende|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|-IULV-CA}}|[[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]] : 12 sièges}}
{{Légende/Fin}}


| poste = [[Président de la Junte d'Andalousie]]
=== Changement de président de la Junte ===
Le {{date|6 avril 2009}}, la presse espagnole dévoile que le [[Président du gouvernement d'Espagne|président du gouvernement espagnol]] [[José Luis Rodríguez Zapatero]] a l'intention de nommer [[Manuel Chaves]], au pouvoir depuis 19 ans, comme [[Vice-président du gouvernement (Espagne)|vice-président]] et [[Ministère de la Politique territoriale (Espagne)|ministre de la Politique territoriale]] dans le cadre d'un important [[remaniement ministériel]]<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1=Luis R. Aizpeolea |auteur2=Anabel Díez |titre=Zapatero prepara un cambio de Gobierno |périodique=[[El País]] |date=6 avril 2009 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2009/04/06/espana/1238968801_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. Bien que Zapatero ait choisi depuis longtemps [[Mar Moreno]] comme successeure de Manuel Chaves<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Charo Solís |titre=Mar Moreno, la favorita de los presidentes |périodique=[[Diario de Sevilla]] |date=23 mars 2010 |lire en ligne=https://www.diariodesevilla.es/andalucia/Mar-Moreno-favorita-presidentes_0_353064754.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>, ce dernier impose [[José Antonio Griñán]] comme futur [[Président de la Junte d'Andalousie|président de la Junte]]<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1=Luis Barbero |auteur2=Lourdes Lucio |titre=Chaves acepta una vicepresidencia con Zapatero y apuesta por Griñán |périodique=[[El País]] |date=6 avril 2009 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2009/04/06/andalucia/1238970123_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>.
| prédécesseur = [[José Antonio Griñán]]
| parti prédécesseur = [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|PSOE-A]]
| sexe prédécesseur = homme
| successeur = [[José Antonio Griñán]]
| parti successeur = [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|PSOE-A]]
| sexe successeur = homme
| site web =
}}


Désigné formellement candidat à la présidence par le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] à la suite d'une réunion entre les secrétaires généraux provinciaux et Manuel Chaves le {{date|8 avril 2009-}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1=Lourdes Lucio |auteur2=Ángeles Lucas |titre=El PSOE aprueba por unanimidad proponer a Griñán como presidente |périodique=[[El País]] |date=9 avril 2009 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2009/04/09/andalucia/1239229325_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>, José Antonio Griñán est investi président de la Junte par le Parlement le {{date|22 avril 2009-}} par 56 voix pour et 53 voix contre, le [[Parti populaire andalou|Parti populaire]] et la [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|Gauche unie]] lui refusant leur confiance<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=Griñán, cuarto presidente de la Junta de Andalucía |périodique=[[Diario de Sevilla]] |date=22 avril 2009 |lire en ligne=https://www.diariodesevilla.es/andalucia/Grinan-cuarto-presidente-Junta-Andalucia_0_252575501.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. Il annonce le lendemain la composition de [[Gouvernement Griñán I|son gouvernement]], dont la principale surprise réside dans la nomination de la maire de [[Cordoue]] [[Rosa Aguilar]], provenant de la Gauche unie<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=Nueve mujeres y seis hombres integran el nuevo Gobierno andaluz |périodique=Diario Córdoba |date=23 avril 2009 |lire en ligne=https://www.diariocordoba.com/andalucia/2009/04/23/nueve-mujeres-seis-hombres-integran-38129285.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. Le nouvel exécutif prête serment le {{date|24 avril 2008-}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=El nuevo gabinete de Griñán con Rosa Aguilar y Mar Moreno como incorporaciones "estrella" toma posesión hoy |périodique=[[Europa Press]] |date=24 avril 2009 |lire en ligne=https://www.europapress.es/andalucia/sevilla-00357/noticia-nuevo-gabinete-grinan-rosa-aguilar-mar-moreno-incorporaciones-estrella-toma-posesion-hoy-20090424060720.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>.
Les '''élections au Parlement d'Andalousie de 2012''' ({{en langue|es|elecciones al Parlemento de Andalucía de 2012}}) se sont tenues le {{date-|25 mars 2012}}, afin d'élire les {{unité|109|députés}} de la [[IXe législature du Parlement d'Andalousie|{{IXe}} législature]] du [[Parlement d'Andalousie|Parlement]] de la [[Communautés autonomes d'Espagne|communauté autonome]] d'[[Andalousie]] pour un mandat de {{unité|quatre|ans}}.


=== Élections municipales de 2011 ===
Pour la première fois, le Parti populaire arrive en tête lors des élections régionales. La majorité de gauche étant toutefois reconduite, le président socialiste sortant obtient un nouveau mandat après avoir formé un gouvernement de coalition avec IULV-CA.
Les [[Élections municipales espagnoles de 2011|élections municipales du 22 mai 2011]] constituent un tournant dans l'histoire électorale andalouse. Pour la première fois, le [[Parti populaire andalou|Parti populaire]] l'emporte en voix au niveau de l'ensemble de la communauté autonome<ref name="elpais1">{{Article |langue=espagnol |auteur=Lourdes Lucio |titre=Andalucía da plantón al PSOE |périodique=[[El País]] |date=23 mai 2011 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2011/05/23/andalucia/1306102923_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. Avec 7 points d'avance sur le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]], le PP s'adjuge la majorité absolue dans les huit capitales de province, ainsi que dans cinq [[Députation provinciale (Espagne)|députations provinciales]] sur huit<ref name="elmundo1">{{Article |langue=espagnol |auteur=Javier Rubio |titre=El PP gana por primera vez en Andalucía |périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]] |date=22 mai 2011 |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2011/05/22/andalucia/1306092899.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>. La grande nouveauté de ce scrutin réside dans le succès du PP dans les villes moyennes de l'Andalousie intérieure, où il devance pour la première fois le PSOE-A, alors qu'il avait bâti sa force depuis 15 ans sur les grandes villes littorales<ref name="elpais2">{{Article |langue=espagnol |auteur=Diego Narváez |titre=El PP rompe sus límites y triunfa en las ciudades medias del interior |périodique=[[El País]] |date=24 mai 2011 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/2011/05/24/andalucia/1306189324_850215.html |consulté le=20 février 2024 }}.</ref>.


S'il obtient plus de maires, de conseillers municipaux et de majorités absolues que le PP<ref name="elmundo1"/>, le PSOE-A n'a la certitude de conserver que trois des 29 villes les plus peuplées, toutes situées dans la [[province de Séville]] où son avance sur le PP se limite à seulement deux points de pourcentage : [[Dos Hermanas]], [[Alcalá de Guadaíra]] et [[Utrera]]<ref name="elpais1"/>{{,}}<ref name="elpais2"/>. En sus des capitales provinciales, le PP obtient la majorité absolue dans les grandes villes de [[Jerez de la Frontera]], [[Marbella]] et [[Algésiras]]<ref name="elmundo1"/>. Il conquiert des fiefs historiques d'autres formations, comme [[Antequera]] pour le PSOE-A ou [[Écija]] pour le ''[[Partido Andalucista]]''<ref name="elpais2"/>.
== Contexte ==
{{...}}


=== Distinction des élections générales ===
=== Enjeux ===
Le {{date|29 juillet 2011}}, le [[Président du gouvernement d'Espagne|président du gouvernement espagnol]] [[José Luis Rodríguez Zapatero]] annonce que les [[Élections générales espagnoles de 2011|élections générales]] prévues en {{date|mars 2012}} auront lieu le {{date|20 novembre 2011}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Paula de las Heras |titre=Zapatero claudica: elecciones el 20-N |périodique=La Voz de Cádiz |date=29 juillet 2011 |lire en ligne=https://www.lavozdigital.es/cadiz/20110729/nacional/zapatero-adelantara-elecciones-noviembre-201107291203.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Si José Antonio Griñán avait déclaré quatre jours auparavant que « les élections sont très bien en mars »<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Manuel María Becerro |titre=Griñán, ante Rubalcaba: 'Las elecciones están bien en marzo' |périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]] |date=25 juillet 2011 |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2011/07/25/andalucia/1311615134.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>, la secrétaire à l'Organisation du PSOE d'Andalousie [[Susana Díaz]] avait au préalable indiqué « ne pas envisager d'autre scénario » qu'une concomitance des élections générales et régionales<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=El PSOE-A prevé la coincidencia de las elecciones autonómicas y generales |périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]] |date=25 juillet 2011 |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2011/07/25/andalucia/1311596223.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>.
Le Parlement d'Andalousie est la législature décentralisée et monocamérale de la [[Andalousie|communauté autonome d'Andalousie]], dotée d'un pouvoir législatif en matière régionale tel que défini par la Constitution espagnole et le [[Statut d'autonomie de l'Andalousie]], ainsi que de la capacité de voter la confiance en un président de la Junte ou de la retirer.


Peu après l'annonce de la décision de Zapatero, la [[Conseiller (communauté autonome d'Espagne)|conseillère]] à la Présidence de la Junte, [[Mar Moreno]], indique que l'intention du président de la Junte est « d'aller au terme de la législature », soit de maintenir les élections autonomiques en {{date|mars 2012}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1=Ignacio Díaz Pérez |auteur2=Manuel María Becerro |titre=Griñán mantiene las elecciones andaluzas el 4 de marzo pese al órdago de Rubalcaba |périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]] |date=29 juillet 2011 |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2011/07/29/andalucia/1311939173.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Le {{date|11 janvier 2012}}, José Antonio Griñán annonce que les élections au Parlement d'Andalousie se tiendront le {{date|25 mars 2012-}} suivant<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=Griñán anuncia la fecha de las elecciones andaluzas, que serán el 25 de marzo |périodique=[[Radiotelevisión Española|RTVE]] |date=11 janvier 2012 |lire en ligne=https://www.rtve.es/noticias/20120111/elecciones-andaluces-seran-25-marzo/488861.shtml |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Il signe 19 jours plus tard le décret de dissolution du Parlement<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=Griñán firma el decreto de convocatoria de las elecciones andaluzas y disolución del Parlamento |périodique=[[Radiotelevisión Española|RTVE]] |date=30 janvier 2012 |lire en ligne=https://www.rtve.es/noticias/20120130/grinan-firma-decreto-convocatoria-elecciones-andaluzas-disolucion-del-parlamento/493765.shtml |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>.
== Dissolution du Parlement ==
Le mandat du Parlement d'Andalousie expire quatre ans après la date de son élection précédente, à moins qu'il n'ait été dissous plus tôt. Le jour des élections doit avoir lieu dans les trente à soixante jours suivant la convocation.

Le décret de convocation des élections est pris par le président de la Junte d'Andalousie et fixe la date de celles-ci. Elles ne peuvent, en aucun cas, être comprises entre le {{date-|1 juillet}} et le {{date-|31 août}}. La séance constitutive du Parlement a lieu dans les {{unité|25|jours}} suivant la date des élections.

Le président de la Junte a néanmoins la possibilité de dissoudre le Parlement d'Andalousie et de convoquer des élections à tout moment, à condition qu'aucune motion de censure ne soit en cours et que cette dissolution n'intervienne pas avant un délai d'an après la précédente. Si un processus d'investiture échoue à élire un président régional dans un délai de deux mois à compter du premier tour de scrutin, le Parlement est automatiquement dissous et une nouvelle élection déclenchée. Le délai entre la publication du décret de dissolution et la tenue des élections est, dans tous les cas, de {{unité|54|jours}}.


== Mode de scrutin ==
== Mode de scrutin ==
Le Parlement est constitué de {{unité|109|députés}} ({{en langue|es|diputados}}) élus pour une législature de quatre ans au [[suffrage universel|suffrage universel direct]] et suivant le [[Scrutin proportionnel plurinominal#Méthode de Jefferson ou méthode d'Hondt|scrutin proportionnel d'Hondt]] à listes fermées par l'ensemble des personnes résidant dans la communauté autonome où résidant momentanément à l'extérieur de celle-ci, si elles en font la demande.
Le [[Parlement d'Andalousie]] (''{{Langue|es|Parlamento de Andalucía}}'') est une [[Parlement|assemblée parlementaire]] [[Monocamérisme|monocamérale]] constituée de {{unité|109|députés}} (''{{Langue|es|diputados}}''), élue pour une législature de quatre ans au [[Suffrage universel|suffrage universel direct]] selon les règles du [[Scrutin proportionnel plurinominal#Méthode de Jefferson ou méthode d'Hondt|scrutin proportionnel d'Hondt]] par l'ensemble des personnes résidant dans la communauté autonome où résidant momentanément à l'extérieur de celle-ci, si elles en font la demande.

=== Convocation du scrutin ===
Conformément à l'article 101 du [[Statut d'autonomie de l'Andalousie|statut d'autonomie]], le Parlement est élu pour un mandat de quatre ans<ref name="Statut">{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |lien titre=Statut d'autonomie de l'Andalousie |titre=Ley Orgánica 2/2007, de 19 de marzo, de reforma del Estatuto de Autonomía para Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=101 |version en vigueur=20 mars 2007 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-2007-5825&p=20221228&tn=1#a101 |consulté le=11 février 2024 }}.</ref>. L'article 14 de la loi électorale andalouse du {{date-|2 janvier 1986}}, combiné aux dispositions l'article 42 de la loi électorale nationale, précise que les élections sont convoquées au moyen d'un décret du [[président de la Junte d'Andalousie]], signé {{unité|25|jours}} avant la fin du mandat et publié au Journal officiel, le scrutin devant se tenir le {{54e|jour}} suivant la publication du décret mais pas entre le {{date-|1 juillet}} et le {{date-|31 août}}<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |titre=Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=14 |version en vigueur=1 juin 1994 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1986-2788&b=23&tn=1&p=19940525#a14 |consulté le=11 février 2024 }}</ref>{{,}}<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |titre=Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=42 |version en vigueur=31 mars 1994 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1985-11672&b=58&tn=1&p=19940331#acuarentaydos |consulté le=11 février 2024 }}</ref>. Cette interdiction a été instaurée en {{date|1994}}, suivant des débats préalables aux élections de {{date|1990}}, afin d'éviter une chute de la participation causée par la combinaison des vacances et des fortes chaleurs habituelles en Andalousie à cette période<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=Adelanto electoral en Andalucía: julio y agosto, meses vetados por ley para votar en autonómicas |périodique=Newtral |date=25 avril 2022 |lire en ligne=https://www.newtral.es/elecciones-andalucia-juanma-moreno/20220425/ |consulté le=11 février 2024 }}</ref>.


=== Nombre de députés par circonscription ===
Conformément à l'article 104.1 du [[Statut d'autonomie de l'Andalousie|statut d'autonomie]], la circonscription électorale correspond à la province. Aucune province ne peut disposer de plus du double de députés qu'une autre province. L'article 17 de la loi électorale andalouse dispose que chaque province élit un minimum de huit députés. Les {{unité|45|sièges}} restants sont distribués entre les provinces en fonction de leur population, selon la procédure suivante :
Puisque l'article 101 du statut d'autonomie prévoit que {{citation|le Parlement d'Andalousie sera constitué d'au moins 109 députés}}<ref name="Statut"/>, l'article 17 de la loi électorale indique que le nombre de parlementaires est fixé à 109 et attribue à chaque circonscription {{unité|8|sièges}} d'office, les {{unité|45|mandats}} restant étant distribués en fonction de la population provinciale<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |titre=Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=17|version en vigueur=15 janvier 1986 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1986-2788&p=19860114&tn=1#a17 |consulté le=11 février 2024 }}.</ref>. L'article 104 du statut énonce effectivement que {{citation|la province constitue la circonscription électorale}} et précise qu'aucune circonscription ne peut avoir plus du double de représentants qu'une autre<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |lien titre=Statut d'autonomie de l'Andalousie |titre=Ley Orgánica 2/2007, de 19 de marzo, de reforma del Estatuto de Autonomía para Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=104 |version en vigueur=20 mars 2007 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-2007-5825&p=20221228&tn=1#a104 |consulté le=11 février 2024 }}.</ref>.
* on divise le nombre total d'électeurs de la communauté autonome par 45 pour obtenir un quota de partage ;
* on divise le nombre d'électeurs de chaque province par le quota de partage et on attribue à chacune des provinces autant de députés que la partie entière du quotient ;
* les députés restants sont distribués aux provinces dont la partie décimale du quotient est la plus élevée.


Le décret de convocation des élections, publié le {{date|31 janvier 2012}}, dispose que les sièges sont répartis ainsi<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |titre=Decreto del Presidente 1/2012, de 30 de enero, de disolución del Parlamento de Andalucía y de convocatoria de elecciones. |référence={{Abréviation discrète|BOJA|Bulletin officiel de la Junte d'Andalousie}} |article=3 |version en vigueur=31 janvier 2012 |lire en ligne=https://www.juntadeandalucia.es/boja/2012/20/d1.pdf |consulté le=11 février 2024 |format=PDF }}.</ref> :
{| class="wikitable centre"
{| class="wikitable centre"
! scope=col|Circonscriptions
! scope=col|Circonscriptions
Ligne 109 : Ligne 105 :
| [[Circonscription autonomique de Séville|Séville]]
| [[Circonscription autonomique de Séville|Séville]]
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| rowspan=6 |[[Fichier:Diputados por circunscripción (elecciones al Parlamento de Andalucía, 2012, 2015, 2018).svg|députés par circonscription]]
| rowspan=6|[[Fichier:Diputados por circunscripción (elecciones al Parlamento de Andalucía, 2012, 2015, 2018).svg]]
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| [[Circonscription autonomique de Malaga|Málaga]]
| [[Circonscription autonomique de Malaga|Malaga]]
| align=center |17
| align=center |17
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Ligne 127 : Ligne 123 :
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|}


=== Conditions de candidature ===
=== Présentation des candidatures ===
Peuvent présenter des candidatures<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |titre=Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=Disposición Final Primera |version en vigueur=15 janvier 1986 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1986-2788&p=19860114&tn=1#primera-3 |consulté le=11 février 2024 }}</ref>{{,}}<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |titre=Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=44 |version en vigueur=17 septembre 2010 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1985-11672&b=63&tn=1&p=20100917#acuarentaycuatro |consulté le=11 février 2024 }}</ref>{{,}}<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |titre=Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=169 |version en vigueur=30 janvier 2011 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1985-11672&b=224&tn=1&p=20110129#acientosesentaynueve |consulté le=11 février 2024 }}</ref> :
La loi électorale prévoit que les partis, fédérations, coalitions et groupements électoraux sont autorisés à présenter des listes de candidats. Les regroupements d'électeurs sont tenus d'obtenir la signature d'au moins 1 % des électeurs. Il est interdit aux électeurs de signer pour plus d'une liste de candidats. L'ordre de présentation sur la liste doit successivement et obligatoirement alterner entre des individus de sexe différent.
* les partis ou fédérations politiques enregistrées auprès du registre des associations politiques du ministère de l'Intérieur ;
** ceux n'ayant pas obtenu de représentation lors du scrutin précédent doivent recueillir les parrainages d'au moins 0,1 % des inscrits ;
* les coalitions électorales de ces mêmes partis ou fédérations dûment constituées et inscrites auprès de la commission électorale au plus tard {{unité|10|jours}} après la convocation du scrutin ;
* et les électeurs de la circonscription, en nombre d'au moins 1 % des inscrits.


=== Répartition des sièges ===
=== Répartition des sièges ===
Seules les listes ayant recueilli au moins 3 % des suffrages valides {{incise|vote blanc inclus<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |titre=Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=96 |version en vigueur=30 janvier 2011 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1985-11672&b=129&tn=1&p=20110129#anoventayseis |consulté le=11 février 2024 }}</ref>}} peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans une circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes<ref>{{loi |langue=espagnol |pays=Espagne |subdivision pays=Andalousie |titre=Ley 1/1986, de 2 de enero, Electoral de Andalucía. |référence=[[Bulletin officiel de l'État (Espagne)|BOE]] |article=18 |version en vigueur=15 janvier 1986 |lire en ligne=https://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1986-2788&p=19860114&tn=1#a18 |consulté le=11 février 2024 }}</ref> :
Toute candidature qui n'a pas obtenu un minimum de 3 % des voix dans une circonscription n'est pas admise à participer à la répartition des sièges. La répartition se déroule de la manière suivante :
* on ordonne les candidatures sur une colonne en allant de la plus votée vers la moins votée ;
* les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
* on divise le nombre de voix obtenues par chaque candidature par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de sièges à pourvoir dans le but de former un tableau ;
* les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
* on attribue les sièges à pourvoir en tenant compte des plus grands quotients selon un ordre décroissant ;
* les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus.
* lorsque deux candidatures obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative.


Lorsque deux listes obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative.
Comme dans toute l'Espagne, le [[vote blanc]] est reconnu et comptabilisé comme un vote valide. Il est par conséquent pris en compte pour déterminer si un parti a franchi ou non le [[seuil électoral]]. En revanche, conformément à l'article 96.5 de la LOREG, seuls les suffrages exprimés sont pris en compte pour la répartition des sièges à pourvoir. Les sièges propres à chaque formation politique sont attribués aux candidats en suivant l'ordre de présentation sur la liste. En cas de décès, incapacité ou démission d'un député, le siège vacant revient au candidat ou, le cas échéant, au suppléant placé immédiatement derrière le dernier candidat élu de la liste.


== Campagne ==
== Campagne ==
=== Principaux partis ===
=== Principales forces politiques ===
{| class="wikitable alternance centre"
{| class="wikitable" align=center
! colspan=2 scope=col|Parti
! scope=col|Chef de file
! scope=col|[[Élections au Parlement d'Andalousie de 2008|Résultat en 2008]]
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!colspan=3|Force politique
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}} |
!Chef de file
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie]]<br><small>''{{langue|es|Partido socialista obrero español de Andalucía}}''</small>
!Idéologie
| [[José Antonio Griñán]]<br><small>[[Président de la Junte d'Andalousie|Président de la Junte]]</small>
!Résultats [[Élections au Parlement d'Andalousie de 2008|en 2008]]
| 48,4 % des voix <br>{{unité|56|députés}}
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| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}} |
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Parti populaire d'Andalousie]]<br><small>''{{langue|es|Partido Popular Andaluz}}''</small>
|[[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie]]<br><small>{{es}} ''{{Langue|es|Partido Socialista Obrero Español de Andalucía}}''</small>
|PSOE-A
| [[Javier Arenas]]
|[[José Antonio Griñán]]<br><small>([[Président de la Junte d'Andalousie|Président de la Junte]])</small>
| 38,45 % des voix <br>{{unité|47|députés}}
|'''[[Centre gauche]]'''<br>[[Social-démocratie]], [[progressisme]], [[Nationalisme andalou|nationalisme]]
|align=center|48,4 % des voix<br>{{unité|56|députés}}
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| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|IULV-CA}} |
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
|[[Parti populaire andalou|Parti populaire]]<br><small>{{es}} ''{{Langue|es|Partido Popular}}''</small>
| [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]]
|PP
| [[Diego Valderas]]
|[[Javier Arenas]]
| 7,1 % des voix <br>{{unité|6|députés}}
|'''[[Centre droit]] à [[Droite (politique)|droite]]'''<br>[[Conservatisme]], [[démocratie chrétienne]], [[libéralisme]]
|align=center|38,5 % des voix<br>{{unité|47|députés}}
|-
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|IULV-CA}}|
|[[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie]]<br><small>{{es}} ''{{Langue|es|Izquierda Unida Los Verdes-Convocatoria por Andalucía}}''</small>
|IULV-CA
|{{Lien|langue=es|trad=Diego Valderas|fr=Diego Valderas}}
|'''[[Gauche (politique)|Gauche]]'''<br>[[Communisme]], [[écologisme]], [[Nationalisme andalou|nationalisme]]
|align=center|7,1 % des voix<br>{{unité|6|députés}}
|-
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PA}}|
|[[Partido Andalucista]]<br><small>{{fr}} ''{{Langue|fr|Parti andalouciste}}''</small>
|PA
|{{Lien|langue=es|trad=Pilar González Modino|fr=Pilar González Modino|texte=Pilar González}}
|'''[[Centre gauche]]'''<br>[[Social-démocratie]], [[Fédéralisme en Espagne|fédéralisme]], [[Nationalisme andalou|nationalisme]]
|align=center|2,8 % des voix<br>{{unité|0|député}}{{Note|groupe=alpha|nom=PA|texte=Résultats de la ''Coalición Andalucista'', formée de 8 partis, en 2008.}}
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|}
|}


== Résultats ==
== Résultats ==
=== Voix et sièges ===
=== Total régional ===
==== Total régional ====
{| class="wikitable centre" style=text-align:right
{| class="wikitable centre" style=text-align:right
|+Résultats des élections au Parlement d'Andalousie de 2012<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=Commission électorale d'Andalousie |titre=Resolución de 12 de abril de 2012, de la Junta Electoral de Andalucía, por la que se hacen públicos los resultados generales y por circunscripciones, así como la relación de diputados proclamados electos en las elecciones al Parlamento de Andalucía celebradas el día 25 de marzo de 2012. |périodique=Bulletin officiel de la Junte d'Andalousie |date=17 avril 2012 |lire en ligne=https://www.juntadeandalucia.es/boja/2012/74/d1.pdf |consulté le=11 février 2024 |format=PDF }}</ref>
|+Résultats des élections au Parlement d'Andalousie de 2012<ref>[http://www.juntaelectoralcentral.es/cs/jec/documentos/ANDALUCIA_2012_Resultados.pdf Résultats Andalousie 2012 - juntaelectoralcentral.es]</ref>
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|'''50'''
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| align=left colspan=2 |Abstentions
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|-
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==== Par circonscription ====
=== Par circonscription ===
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{|class="wikitable centre" style=text-align:right
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|-
|-
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|align=left|[[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]]
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|7,08
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|13,33
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|9,97
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|-
|-
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|-
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|align=left|Autres
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|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|blanc}}|
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|-{{ligne blanche}}
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|-
|-
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Ligne 590 : Ligne 624 :
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|-
|-
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|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
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|align=left|[[Parti populaire andalou|PP]]
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|41,08
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|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|'''{{blanc|43,70}}'''
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|8
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|35,29
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|7
|align=center|{{augmentation||8px}} 1
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|-
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}} |
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| align=left |[[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|PSOE-A]]
|align=left width=100|[[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|PSOE-A]]
| align=right |{{formatnum:101730}}
|align=right|{{unité|101730}}
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}} |'''{{coloré|#FFFFFF|43,39}}'''
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|'''{{blanc|43,39}}'''
|5
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|align=right|{{unité|165324}}
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}} |'''{{coloré|#FFFFFF|44,51}}'''
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|'''{{blanc|44,51}}'''
|5
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|align=right|{{unité|221443}}
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|35,27
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|align=center|{{différence|7|7}}
| align=right |{{formatnum:414272}}
|align=right|{{unité|414272}}
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}} |'''{{coloré|#FFFFFF|43,13}}'''
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|'''{{blanc|43,13}}'''
|9
|9
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|-
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|IULV-CA}} |
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|IULV-CA}}|
| align=left |[[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]]
|align=left|[[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]]
| align=right |{{formatnum:25536}}
|align=right|{{unité|25536}}
|10,89
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|1
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=== Analyse ===
== Analyse ==
[[Fichier:AndalusiaProvinceMapParliament2012.png|vignette|Parti arrivé en tête par circonscription et intensité de son score.]]
{{...}}
Si le [[Parti populaire andalou|Parti populaire]] (PP) de [[Javier Arenas]] remporte pour la première fois les élections régionales en Andalousie, ce résultat se révèle insuffisant pour gouverner<ref name="elpais3">{{Article |langue=espagnol |auteur=Fernando J. Pérez |titre=El PP no logra la mayoría absoluta y Griñán podría gobernar con IU |périodique=[[El País]] |date=25 mars 2012 |lire en ligne=https://elpais.com/ccaa/2012/03/25/andalucia/1332665659_212282.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Alors que les [[Sondage d'opinion|sondages]] lui accordaient entre 7 et 12 points de pourcentage d'avance sur le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] (PSOE-A) du [[Président de la Junte d'Andalousie|président de la Junte]] [[José Antonio Griñán]], il ne le devance finalement que d'un point<ref name="abc">{{Article |langue=espagnol |auteur=Manuel Contreras |titre=El PP no moviliza a su electorado y dilapida sus opciones de gobernar |périodique=[[ABC (journal)|ABC]] |date=26 mars 2012 |pages=21 |lire en ligne=https://www.abc.es/archivo/periodicos/abc-sevilla-20120326-21.html |consulté le=22 février 2024 |format=PDF }}.</ref>. L'écart entre les deux formations passe ainsi de {{unité|400000|voix}} aux [[Élections générales espagnoles de 2011 en Andalousie|élections générales du 20 novembre 2011]] à seulement {{unité|40000}} au soir des élections autonomiques<ref name="elmundo">{{Article |langue=espagnol |auteur=Javier Rubio |titre=El PP gana pero se queda muy lejos de la mayoría absoluta |périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]] |date=25 mars 2012 |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2012/03/25/andalucia/1332698053.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>.


Le taux de participation recule à 60 %, mais la forte abstention semble cette fois-ci favoriser la gauche, alors qu'elle lui était traditionnellement défavorable<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=José Manuel Romero |titre=La izquierda vence en Andalucía |périodique=[[El País]] |date=25 mars 2012 |lire en ligne=https://elpais.com/politica/2012/03/25/actualidad/1332711507_316592.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>, le PP échouant à mobiliser ses électeurs. Là où le PSOE-A obtient globalement le même nombre de voix qu'aux élections générales, le PP perd près de {{unité|450000|suffrages}}. Progressant de {{unité|110000|voix}} par rapport aux dernières régionales, la [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|Gauche unie]] (IULV-CA) double sa représentation, faisant élire au moins un député dans chaque circonscription<ref name="elmundo"/>.
=== Conséquences ===

José Antonio Griñán est reconduit à la tête de la Junte d'Andalousie après avoir obtenu le soutien d'IULV-CA, avec qui il forme un gouvernement de coalition.
Progressant de trois sièges seulement, le PP échoue avec 50 parlementaires à conquérir la majorité absolue, ce qui le maintient ''de facto'' dans l'opposition<ref name="elpais3"/>. Du fait de sa bonne position dans les sondages, le Parti populaire avait choisi de mener une campagne discrète, Javier Arenas fuyant l'opposition directe avec le Parti socialiste et refusant la tenue d'un débat télévisé avec José Antonio Griñán<ref name="abc"/>. Paradoxalement, le succès historique que constitue sa première victoire andalouse se transforme en échec faute de pouvoir gouverner<ref name="elpais3"/>.

Conscient de la difficulté à mener une campagne sur son bilan<ref name="abc"/> alors qu'il gouverne la communauté autonome depuis 30 ans, que le taux de chômage atteint 30 % et qu'il est mis en cause dans une affaire de fraude aux subventions publiques<ref name="elpais3"/>, le PSOE-A a réussi à mobiliser l'électorat en dénonçant la [[Politique de rigueur|politique d'austérité]] du [[Président du gouvernement d'Espagne|président du gouvernement espagnol]] [[Mariano Rajoy]] et en agitant la crainte que Javier Arenas applique les mêmes mesures<ref name="abc"/>. Cette mobilisation a cependant exclusivement profité à la Gauche unie, qui a mené campagne quasi-exclusivement contre la politique économique et budgétaire du gouvernement espagnol<ref name="abc"/>.

== Suites ==
Le [[Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie|Parti socialiste]] et la [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|Gauche unie]] ouvrent le {{date|2 avril 2012}} des négociations en vue de permettre la formation d'un gouvernement de [[Gauche (politique)|gauche]]. Si le PSOE-A insiste sur la formation d'une [[Gouvernement de coalition|coalition]], IULV-CA ne s'engage pas dans cette voix et dit vouloir se concentrer sur le programme politique<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=PSOE e IU inician la negociación con el compromiso de que no habrá recortes sociales |périodique=[[Cadena SER]] |date=2 avril 2012 |lire en ligne=https://cadenaser.com/emisora/2012/04/02/radio_sevilla/1333332813_850215.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Étant parvenus à s'entendre pour former un gouvernement conjoint, les deux partis présentent et signent le {{date|18 avril 2012-}} leur accord de coalition<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=El PSOE e IU llegan al primer acuerdo para formar un gobierno de coalición en Andalucía |périodique=[[Radiotelevisión Española|RTVE]] |date=18 avril 2012 |lire en ligne=https://www.rtve.es/noticias/20120418/socialista-manuel-gracia-sera-nuevo-presidente-del-parlamento-andaluz/517055.shtml |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Le contrat est ratifié par les militants d'IULV-CA à plus de 75 % lors d'un référendum le {{date|24 avril 2012-}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=Más de un 70 por ciento de la militancia de IU-CA respalda en el referéndum la entrada en el Gobierno andaluz |périodique=[[Europa Press]] |date=24 avril 2012 |lire en ligne=https://www.europapress.es/nacional/noticia-25m-mas-70-ciento-militancia-iu-ca-respalda-referendum-entrada-gobierno-andaluz-20120424231756.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>, puis à l'unanimité par le comité directeur du PSOE-A trois jours plus tard<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=Griñán anuncia un Gobierno PSOE-IU cohesionado y "con los mismos objetivos" |périodique=Deia |date=27 avril 2012 |lire en ligne=https://www.deia.eus/actualidad/2012/04/27/grinan-anuncia-gobierno-psoe-iu-5447576.html |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>.

Le {{date|3 mai 2012-}}, [[José Antonio Griñán]] est investi [[Président de la Junte d'Andalousie|président de la Junte]] pour un deuxième mandat par le [[Parlement d'Andalousie|Parlement]] avec 58 voix pour, 51 voix contre et 1 vote nul : le PSOE-A et IULV-CA lui accordent leur confiance, à l'exception du député [[Juan Manuel Sánchez Gordillo]], dont le vote n'est pas considéré comme un suffrage exprimé<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=Griñán es investido presidente de Andalucía con los votos del PSOE e IU |périodique=[[Radiotelevisión Española|RTVE]] |date=3 mai 2012 |lire en ligne=http://www.rtve.es/noticias/20120503/grinan-gobierno-coalicion-alegato-contra-economia-del-miedo/521340.shtml |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Il est assermenté deux jours plus tard et annonce la composition de [[Gouvernement Griñán II|son second gouvernement]] qui comptera 11 [[Conseiller (communauté autonome d'Espagne)|conseillers]], dont trois proposés par la Gauche unie<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur=[[EFE (agence de presse)|EFE]] |titre=Griñán toma posesión de su cargo y crea un Gobierno con 11 consejerías |périodique=[[Radiotelevisión Española|RTVE]] |date=5 mai 2012 |lire en ligne=https://www.rtve.es/noticias/20120505/grinan-toma-posesion-su-cargo-anunciara-nuevo-gobierno-psoe-iu/521998.shtml |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>. Le nouvel exécutif est assermenté et entre en fonction le {{date|11 mai 2012-}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur= |titre=El nuevo gabinete de Griñán toma hoy posesión |périodique=[[Europa Press]] |date=11 mai 2012 |lire en ligne=https://www.europapress.es/nacional/noticia-nuevo-gabinete-grinan-toma-hoy-posesion-20120507075737.html#google_vignette |consulté le=22 février 2024 }}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références}}
{{références|groupe=alpha}}

=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Parlement d'Andalousie]]
* [[Président du Parlement d'Andalousie]]
* [[Junte d'Andalousie]]
* [[Junte d'Andalousie]]

=== Liens externes ===
* {{es}} {{URL|http://www.parlamentodeandalucia.es/webdinamica/portal-web-parlamento/inicio.do|Site officiel du Parlement d'Andalousie}}.


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Version du 8 mars 2024 à 09:32

Élections au Parlement d'Andalousie de 2012
109 députés du Parlement
(Majorité absolue : 55 députés)
Type d’élection Élections législatives de communauté autonome
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 392 620
Votants 3 885 137
60,77 % en diminution 11,9
Votes exprimés 3 862 747
Votes nuls 22 390
PP – Javier Arenas
Voix 1 570 833
40,67 %
en augmentation 2,2
Députés élus 50 en augmentation 3
PSOE-A – José Antonio Griñán
Voix 1 527 923
39,56 %
en diminution 8,8
Députés élus 47 en diminution 9
IULV-CA – Diego Valderas (es)
Voix 438 372
11,35 %
en augmentation 4,3
Députés élus 12 en augmentation 6
Vainqueur et sièges par circonscription.
Carte
Président de la Junte
Sortant Élu
José Antonio Griñán
PSOE-A
José Antonio Griñán
PSOE-A

Les élections au Parlement d'Andalousie de (en espagnol : Elecciones al Parlamento de Andalucía de 2012) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 109 députés de la IXe législature du Parlement d'Andalousie pour un mandat de quatre ans.

Pour la première fois depuis 1996, elles n'ont pas lieu en même temps que les élections générales.

Le Parti populaire de Javier Arenas remporte les élections régionales pour la première fois en Andalousie, mais échoue à mobiliser une partie de son électorat des élections générales, ce qui le prive de la majorité absolue que les sondages annonçaient. Au pouvoir depuis 30 ans, le Parti socialiste du président de la Junte José Antonio Griñán peut envisager de conserver la présidence s'il s'entend avec la Gauche unie, qui double son score de 2008 après avoir fait campagne contre l'austérité.

Trois semaines après la tenue du scrutin, le Parti socialiste et la Gauche unie signent un accord de coalition. José Antonio Griñán est investi pour un second mandat au début du mois de et constitue alors un gouvernement de coalition.

Contexte

Majorité absolue du PSOE

Pour la huitième fois consécutive, le Parti socialiste (PSOE-A) remporte la victoire à l'occasion des élections régionales du 9 mars 2008. Il s'impose pour la cinquième fois avec la majorité absolue des sièges, offrant au président de la Junte Manuel Chaves son sixième succès électoral avec 56 sièges de député. Le Parti populaire (PP) de Javier Arenas fait élire 47 parlementaires, un de plus que son record historique de 2000, en captant la majorité du vote du Partido Andalucista (PA), qui disparaît du Parlement. La Gauche unie (IULV-CA) conserve ses six élus[1],[2].

Le suivant, Manuel Chaves est investi pour un sixième mandat par le Parlement. Il remporte 56 voix favorables sur 109, seul le Parti socialiste lui accordant sa confiance[3]. Il présente son nouveau gouvernement de 15 conseillers dès le lendemain[4]. L'exécutif est assermenté le [5].

Changement de président de la Junte

Le , la presse espagnole dévoile que le président du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero a l'intention de nommer Manuel Chaves, au pouvoir depuis 19 ans, comme vice-président et ministre de la Politique territoriale dans le cadre d'un important remaniement ministériel[6]. Bien que Zapatero ait choisi depuis longtemps Mar Moreno comme successeure de Manuel Chaves[7], ce dernier impose José Antonio Griñán comme futur président de la Junte[8].

Désigné formellement candidat à la présidence par le Parti socialiste à la suite d'une réunion entre les secrétaires généraux provinciaux et Manuel Chaves le [9], José Antonio Griñán est investi président de la Junte par le Parlement le par 56 voix pour et 53 voix contre, le Parti populaire et la Gauche unie lui refusant leur confiance[10]. Il annonce le lendemain la composition de son gouvernement, dont la principale surprise réside dans la nomination de la maire de Cordoue Rosa Aguilar, provenant de la Gauche unie[11]. Le nouvel exécutif prête serment le [12].

Élections municipales de 2011

Les élections municipales du 22 mai 2011 constituent un tournant dans l'histoire électorale andalouse. Pour la première fois, le Parti populaire l'emporte en voix au niveau de l'ensemble de la communauté autonome[13]. Avec 7 points d'avance sur le Parti socialiste, le PP s'adjuge la majorité absolue dans les huit capitales de province, ainsi que dans cinq députations provinciales sur huit[14]. La grande nouveauté de ce scrutin réside dans le succès du PP dans les villes moyennes de l'Andalousie intérieure, où il devance pour la première fois le PSOE-A, alors qu'il avait bâti sa force depuis 15 ans sur les grandes villes littorales[15].

S'il obtient plus de maires, de conseillers municipaux et de majorités absolues que le PP[14], le PSOE-A n'a la certitude de conserver que trois des 29 villes les plus peuplées, toutes situées dans la province de Séville où son avance sur le PP se limite à seulement deux points de pourcentage : Dos Hermanas, Alcalá de Guadaíra et Utrera[13],[15]. En sus des capitales provinciales, le PP obtient la majorité absolue dans les grandes villes de Jerez de la Frontera, Marbella et Algésiras[14]. Il conquiert des fiefs historiques d'autres formations, comme Antequera pour le PSOE-A ou Écija pour le Partido Andalucista[15].

Distinction des élections générales

Le , le président du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero annonce que les élections générales prévues en auront lieu le [16]. Si José Antonio Griñán avait déclaré quatre jours auparavant que « les élections sont très bien en mars »[17], la secrétaire à l'Organisation du PSOE d'Andalousie Susana Díaz avait au préalable indiqué « ne pas envisager d'autre scénario » qu'une concomitance des élections générales et régionales[18].

Peu après l'annonce de la décision de Zapatero, la conseillère à la Présidence de la Junte, Mar Moreno, indique que l'intention du président de la Junte est « d'aller au terme de la législature », soit de maintenir les élections autonomiques en [19]. Le , José Antonio Griñán annonce que les élections au Parlement d'Andalousie se tiendront le suivant[20]. Il signe 19 jours plus tard le décret de dissolution du Parlement[21].

Mode de scrutin

Le Parlement d'Andalousie (Parlamento de Andalucía) est une assemblée parlementaire monocamérale constituée de 109 députés (diputados), élue pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct selon les règles du scrutin proportionnel d'Hondt par l'ensemble des personnes résidant dans la communauté autonome où résidant momentanément à l'extérieur de celle-ci, si elles en font la demande.

Convocation du scrutin

Conformément à l'article 101 du statut d'autonomie, le Parlement est élu pour un mandat de quatre ans[22]. L'article 14 de la loi électorale andalouse du , combiné aux dispositions l'article 42 de la loi électorale nationale, précise que les élections sont convoquées au moyen d'un décret du président de la Junte d'Andalousie, signé 25 jours avant la fin du mandat et publié au Journal officiel, le scrutin devant se tenir le 54e jour suivant la publication du décret mais pas entre le et le [23],[24]. Cette interdiction a été instaurée en , suivant des débats préalables aux élections de , afin d'éviter une chute de la participation causée par la combinaison des vacances et des fortes chaleurs habituelles en Andalousie à cette période[25].

Nombre de députés par circonscription

Puisque l'article 101 du statut d'autonomie prévoit que « le Parlement d'Andalousie sera constitué d'au moins 109 députés »[22], l'article 17 de la loi électorale indique que le nombre de parlementaires est fixé à 109 et attribue à chaque circonscription 8 sièges d'office, les 45 mandats restant étant distribués en fonction de la population provinciale[26]. L'article 104 du statut énonce effectivement que « la province constitue la circonscription électorale » et précise qu'aucune circonscription ne peut avoir plus du double de représentants qu'une autre[27].

Le décret de convocation des élections, publié le , dispose que les sièges sont répartis ainsi[28] :

Circonscriptions Députés Carte
Séville 18
Malaga 17
Cadix 15
Grenade 13
Almería et Cordoue 12
Huelva et Jaén 11

Présentation des candidatures

Peuvent présenter des candidatures[29],[30],[31] :

  • les partis ou fédérations politiques enregistrées auprès du registre des associations politiques du ministère de l'Intérieur ;
    • ceux n'ayant pas obtenu de représentation lors du scrutin précédent doivent recueillir les parrainages d'au moins 0,1 % des inscrits ;
  • les coalitions électorales de ces mêmes partis ou fédérations dûment constituées et inscrites auprès de la commission électorale au plus tard 10 jours après la convocation du scrutin ;
  • et les électeurs de la circonscription, en nombre d'au moins 1 % des inscrits.

Répartition des sièges

Seules les listes ayant recueilli au moins 3 % des suffrages valides — vote blanc inclus[32] — peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans une circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes[33] :

  • les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
  • les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
  • les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus.

Lorsque deux listes obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative.

Campagne

Principales forces politiques

Force politique Chef de file Idéologie Résultats en 2008
Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie
(es) Partido Socialista Obrero Español de Andalucía
PSOE-A José Antonio Griñán
(Président de la Junte)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme, nationalisme
48,4 % des voix
56 députés
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP Javier Arenas Centre droit à droite
Conservatisme, démocratie chrétienne, libéralisme
38,5 % des voix
47 députés
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie
(es) Izquierda Unida Los Verdes-Convocatoria por Andalucía
IULV-CA Diego Valderas (es) Gauche
Communisme, écologisme, nationalisme
7,1 % des voix
6 députés
Partido Andalucista
(fr) Parti andalouciste
PA Pilar González (es) Centre gauche
Social-démocratie, fédéralisme, nationalisme
2,8 % des voix
0 député[a]

Résultats

Total régional

Résultats des élections au Parlement d'Andalousie de 2012[34]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti populaire (PP) 1 570 833 40,67 en augmentation 2,22 50 en augmentation 3
Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) 1 527 923 39,56 en diminution 8,85 47 en diminution 9
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie (IULV-CA) 438 372 11,35 en augmentation 4,29 12 en augmentation 6
Union, progrès et démocratie (UPyD) 129 407 3,35 en augmentation 2,73 0 en stagnation
Partido Andalucista (PA) 96 770 2,51 en diminution 0,25[a] 0 en stagnation
EQuo 20 383 0,53 Nv 0 en stagnation
Parti animaliste contre la maltraitance animale (PACMA) 8 781 0,23 Nv 0 en stagnation
Escaños en Blanco (EB) 5 660 0,15 Nv 0 en stagnation
HARTOS.org y Voto en Blanco (Hartos) 4 966 0,13 Nv 0 en stagnation
Autres partis[b] 24 571 0,64 - 0 -
Vote blanc 35 081 0,91 en diminution 0,15
Suffrages exprimés 3 862 747 99,42
Votes nuls 22 390 0,58
Total 3 885 137 100 - 109 en stagnation
Abstention 2 507 483 39,23
Inscrits / Participation 6 392 620 60,77

Par circonscription

Circonscription Almería Cadix Cordoue Grenade
Sièges 12 en stagnation 15 en stagnation 12 en stagnation 13 en stagnation
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
Inscrits 471 305 100,00 982 982 100,00 639 864 100,00 736 874 100,00
Abstentions 202 784 43,03 459 795 46,78 214 328 33,50 276 795 37,56
Votants 268 521 56,97 523 187 53,22 425 536 66,50 460 079 62,44
Nuls 1 238 0,46 2 440 0,47 2 551 0,60 2 716 0,59
Exprimés 267 283 99,54 520 747 99,53 422 985 99,40 457 363 99,41
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PP 136 935 51,23 7 en stagnation 210 726 40,47 7 en augmentation 1 167 899 39,69 5 en stagnation 198 768 43,46 6 en stagnation
PSOE-A 94 529 35,37 4 en diminution 1 185 265 35,58 6 en diminution 2 164 670 38,93 5 en diminution 1 180 690 39,51 6 en stagnation
IULV-CA 18 922 7,08 1 en augmentation 1 66 034 12,68 2 en augmentation 1 56 404 13,33 2 en augmentation 1 45 591 9,97 1 en stagnation
UPyD 7 830 2,93 0 en stagnation 17 226 3,31 0 en stagnation 11 253 2,66 0 en stagnation 15 718 3,44 0 en stagnation
PA 2 553 0,96 0 en stagnation 25 514 4,90 0 en stagnation 12 135 2,87 0 en stagnation 5 208 1,14 0 en stagnation
Autres 4 283 1,60 10 766 2,07 6 444 1,52 7 697 1,68
Blanc 2 231 0,83 5 216 1,00 4 180 0,99 3 691 0,81
Circonscription Huelva Jaén Malaga Séville
Sièges 11 en stagnation 11 en diminution 1 17 en augmentation 1 18 en stagnation
Inscrits 393 151 100,00 537 314 100,00 1 120 443 100,00 1 510 687 100,00
Abstentions 157 052 39,95 163 579 30,44 489 271 43,67 543 879 36,00
Votants 236 099 60,05 373 735 69,56 631 172 56,33 966 808 64,00
Nuls 1 657 0,70 2 296 0,61 3 274 0,52 6 218 0,64
Exprimés 234 442 99,30 371 439 99,39 627 898 99,48 960 590 99,36
Partis Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/− Voix % Sièges +/−
PP 90 576 38,63 5 en augmentation 1 152 591 41,08 5 en stagnation 274 374 43,70 8 en stagnation 338 964 35,29 7 en augmentation 1
PSOE-A 101 730 43,39 5 en diminution 1 165 324 44,51 5 en diminution 2 221 443 35,27 7 en stagnation 414 272 43,13 9 en diminution 2
IULV-CA 25 536 10,89 1 en stagnation 32 562 8,77 1 en augmentation 1 76 458 12,18 2 en augmentation 1 116 865 12,17 2 en augmentation 1
UPyD 5 939 2,53 0 en stagnation 8 508 2,29 0 en stagnation 27 016 4,30 0 en stagnation 35 917 3,74 0 en stagnation
PA 5 395 2,30 0 en stagnation 5 833 1,57 0 en stagnation 12 494 1,99 0 en stagnation 27 638 2,88 0 en stagnation
Autres 3 209 1,37 3 879 1,04 10 380 1,65 17 703 1,84
Blanc 2 057 0,88 2 742 0,74 5 733 0,91 9 231 0,96

Analyse

Parti arrivé en tête par circonscription et intensité de son score.

Si le Parti populaire (PP) de Javier Arenas remporte pour la première fois les élections régionales en Andalousie, ce résultat se révèle insuffisant pour gouverner[35]. Alors que les sondages lui accordaient entre 7 et 12 points de pourcentage d'avance sur le Parti socialiste (PSOE-A) du président de la Junte José Antonio Griñán, il ne le devance finalement que d'un point[36]. L'écart entre les deux formations passe ainsi de 400 000 voix aux élections générales du 20 novembre 2011 à seulement 40 000 au soir des élections autonomiques[37].

Le taux de participation recule à 60 %, mais la forte abstention semble cette fois-ci favoriser la gauche, alors qu'elle lui était traditionnellement défavorable[38], le PP échouant à mobiliser ses électeurs. Là où le PSOE-A obtient globalement le même nombre de voix qu'aux élections générales, le PP perd près de 450 000 suffrages. Progressant de 110 000 voix par rapport aux dernières régionales, la Gauche unie (IULV-CA) double sa représentation, faisant élire au moins un député dans chaque circonscription[37].

Progressant de trois sièges seulement, le PP échoue avec 50 parlementaires à conquérir la majorité absolue, ce qui le maintient de facto dans l'opposition[35]. Du fait de sa bonne position dans les sondages, le Parti populaire avait choisi de mener une campagne discrète, Javier Arenas fuyant l'opposition directe avec le Parti socialiste et refusant la tenue d'un débat télévisé avec José Antonio Griñán[36]. Paradoxalement, le succès historique que constitue sa première victoire andalouse se transforme en échec faute de pouvoir gouverner[35].

Conscient de la difficulté à mener une campagne sur son bilan[36] alors qu'il gouverne la communauté autonome depuis 30 ans, que le taux de chômage atteint 30 % et qu'il est mis en cause dans une affaire de fraude aux subventions publiques[35], le PSOE-A a réussi à mobiliser l'électorat en dénonçant la politique d'austérité du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et en agitant la crainte que Javier Arenas applique les mêmes mesures[36]. Cette mobilisation a cependant exclusivement profité à la Gauche unie, qui a mené campagne quasi-exclusivement contre la politique économique et budgétaire du gouvernement espagnol[36].

Suites

Le Parti socialiste et la Gauche unie ouvrent le des négociations en vue de permettre la formation d'un gouvernement de gauche. Si le PSOE-A insiste sur la formation d'une coalition, IULV-CA ne s'engage pas dans cette voix et dit vouloir se concentrer sur le programme politique[39]. Étant parvenus à s'entendre pour former un gouvernement conjoint, les deux partis présentent et signent le leur accord de coalition[40]. Le contrat est ratifié par les militants d'IULV-CA à plus de 75 % lors d'un référendum le [41], puis à l'unanimité par le comité directeur du PSOE-A trois jours plus tard[42].

Le , José Antonio Griñán est investi président de la Junte pour un deuxième mandat par le Parlement avec 58 voix pour, 51 voix contre et 1 vote nul : le PSOE-A et IULV-CA lui accordent leur confiance, à l'exception du député Juan Manuel Sánchez Gordillo, dont le vote n'est pas considéré comme un suffrage exprimé[43]. Il est assermenté deux jours plus tard et annonce la composition de son second gouvernement qui comptera 11 conseillers, dont trois proposés par la Gauche unie[44]. Le nouvel exécutif est assermenté et entre en fonction le [45].

Notes et références

Notes

  1. a et b Résultats de la Coalición Andalucista, formée de 8 partis, en 2008.
  2. 24 partis, moins de 0,10 % chacun.

Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes