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Le '''''Quatuor à cordes {{n°|9}} en [[do majeur]]''''', [[Numérotation de la musique classique|opus]] 59 {{n°|3}}, de [[Ludwig van Beethoven]], fut composé en [[1806 en musique classique|1806]]<ref name="Massin">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Massin|lien auteur1=Jean Massin|prénom2=Brigitte|nom2=Massin|lien auteur2=Brigitte Massin|titre=Ludwig van Beethoven|sous-titre=|lien titre=|éditeur=Fayard|lien éditeur=Fayard (maison d'édition)|année=[[1967]]|volume=|tome=|pages totales=845|passage=651|isbn=978-2-213-00348-1}}</ref> et publié en janvier [[1808 en musique classique|1808]]<ref name="Massin" />. Il est le dernier des trois [[Quatuor à cordes|quatuors]] dédiés au prince [[Andreï Razoumovski]] dont il porte le nom<ref name="Massin" />
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== Présentation de l'œuvre ==
== Présentation de l'œuvre ==
[[Image:Andrei Razumovski.jpg|vignette|upright|Portrait du comte [[Andreï Razoumovski]] par [[Johann Baptist von Lampi|J.B. Lampi]]]]
[[Image:Andrei Razumovski.jpg|vignette|upright|Portrait du comte [[Andreï Razoumovski]] par [[Johann Baptist von Lampi|J.B. Lampi]]]]
Ce quatuor est composé au cours de la très fertile année [[1806 en musique classique|1806]] qui voit également la composition des deux autres quatuors du même opus (''[[Quatuor à cordes nº 7 de Beethoven|{{n°|7}}]]'' et ''[[Quatuor à cordes nº 8 de Beethoven|{{n°|8}}]]'') ; du ''[[Concerto pour piano n° 4 de Beethoven|Quatrième Concerto pour piano]]'' ; de la ''[[Symphonie n° 4 de Beethoven|Quatrième Symphonie]]'' et du ''[[Concerto pour violon de Beethoven|Concerto pour violon]]''. Il est créé par le quatuor de [[Ignaz Schuppanzigh|Schuppanzigh]] l'année suivante<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Barry|nom1=Cooper|lien auteur1=Barry Cooper|titre=Dictionnaire Beethoven|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|collection=|éditeur=J.C.Lattès|lien éditeur=|année=[[1991]]|mois=|jour=|pages totales=613|passage=384|isbn=978-2-7096-1081-0|isbn2=|présentation en ligne=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>.
Ce quatuor est composé au cours de la très fertile année [[1806 en musique classique|1806]] qui voit également la composition des deux autres quatuors du même opus (''[[Quatuor à cordes nº 7 de Beethoven|{{n°|7}}]]'' et ''[[Quatuor à cordes nº 8 de Beethoven|{{n°|8}}]]'') ; du ''[[Concerto pour piano n° 4 de Beethoven|Quatrième Concerto pour piano]]'' ; de la ''[[Symphonie n° 4 de Beethoven|Quatrième Symphonie]]'' et du ''[[Concerto pour violon de Beethoven|Concerto pour violon]]''. Il est créé par le quatuor de [[Ignaz Schuppanzigh|Schuppanzigh]] l'année suivante<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Barry|nom1=Cooper|lien auteur1=Barry Cooper|titre=Dictionnaire Beethoven|éditeur=J.C.Lattès|année=1991|pages totales=613|passage=384|isbn=978-2-7096-1081-0}}</ref>.


L'édition originale fut assurée à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] par le Bureau d'Art et d'Industie entre l'été [[1807 en musique classique|1807]] et janvier [[1808 en musique classique|1808]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Élisabeth|nom1=Brisson|lien auteur1=Élisabeth Brisson|titre=Guide de la musique de Beethoven|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|collection=Les Indispensables de la musique|éditeur=Fayard|lien éditeur=Fayard (maison d'édition)|année=[[2005]]|mois=[[avril]]|jour=[[20 avril|20]]|pages totales=878|passage=407|isbn=9 782213 624341|isbn2=2213624348|présentation en ligne=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>. Le titre est en français: « Trois Quatuors pour deux violons, Alto et Violoncello. Composés par L.v.Beethoven »<ref>L'édition originale est visible sur [http://www.beethoven-haus-bonn.de/sixcms/detail.php?id=15288&template=dokseite_digitales_archiv_en&_dokid=T00011783&_seite=1-1 Beethoven-Hauss Bonn], consulté le 2 décembre 2012</ref>. La dédicace à son excellence Monsieur le comte de « [[Andreï Razoumovski|Rasoumoffsky]] »<ref>Orthographe utilisée sur l'édition originale</ref> est gravée après la page de titre.
L'édition originale fut assurée à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] par le Bureau d'Art et d’Industrie entre l'été [[1807 en musique classique|1807]] et janvier [[1808 en musique classique|1808]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Élisabeth|nom1=Brisson|lien auteur1=Élisabeth Brisson|titre=Guide de la musique de Beethoven|lieu=Paris|éditeur=[[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]|collection=Les Indispensables de la musique|année=2005|mois=avril|jour=20|pages totales=878|passage=407|isbn=978-2-213-62434-1|isbn2=2213624348}}</ref>. Le titre est en français : « Trois Quatuors pour deux violons, Alto et Violoncello. Composés par L.v.Beethoven »<ref>L'édition originale est visible sur [http://www.beethoven-haus-bonn.de/sixcms/detail.php?id=15288&template=dokseite_digitales_archiv_en&_dokid=T00011783&_seite=1-1 Beethoven-Hauss Bonn], consulté le 2 décembre 2012</ref>. La dédicace à son excellence Monsieur le comte de « [[Andreï Razoumovski|Rasoumoffsky]] »<ref>Orthographe utilisée sur l'édition originale</ref> est gravée après la page de titre.


Beethoven fut particulièrement fier de ces trois quatuors de l'opus 59<ref>Dernier opus qui regroupe trois œuvres (après l'opus 1, 2, 9, 10, 12, 30 & 31)</ref>. C'est le seul des trois quatuors ''Razumovsky'' à avoir été accueilli favorablement par la critique : « Il doit plaire à tout esprit cultivé par sa mélodie originale et sa puissance harmonieuse », écrit un critique de l’''[[Allgemeine musikalische Zeitung]]''<ref name="Massin2">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Massin|lien auteur1=Jean Massin|prénom2=Brigitte|nom2=Massin|lien auteur2=Brigitte Massin|titre=Ludwig van Beethoven|sous-titre=|lien titre=|éditeur=Fayard|lien éditeur=Fayard (maison d'édition)|année=[[1967]]|volume=|tome=|pages totales=845|passage=652|isbn=978-2-213-00348-1}}</ref>. Incontestablement, Beethoven délivre là une démonstration de sa maturité dans l'écriture pour le quatuor.
Beethoven fut particulièrement fier de ces trois quatuors de l'opus 59<ref>Dernier opus qui regroupe trois œuvres (après l'opus 1, 2, 9, 10, 12, 30 & 31)</ref>. C'est le seul des trois quatuors ''Razumovsky'' à avoir été accueilli favorablement par la critique : « Il doit plaire à tout esprit cultivé par sa mélodie originale et sa puissance harmonieuse », écrit un critique de l’''[[Allgemeine musikalische Zeitung]]''<ref name="Massin2">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Massin|lien auteur1=Jean Massin|prénom2=Brigitte|nom2=Massin|lien auteur2=Brigitte Massin|titre=Ludwig van Beethoven|éditeur=[[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]|année=1967|pages totales=845|passage=652|isbn=978-2-213-00348-1}}</ref>. Incontestablement, Beethoven délivre là une démonstration de sa maturité dans l'écriture pour le quatuor.


Le quatuor en [[do majeur]] est le plus puissant et le plus enjoué des ''Razumovsky''. Il est aussi le seul à ne pas contenir de thème russe<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Elisabeth|nom1=Brisson|lien auteur1=|titre=Guide de la musique de Beethoven|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|collection=Les Indispensables de la musique|éditeur=Fayard|lien éditeur=Fayard (maison d'édition)|année=[[2005]]|mois=[[avril]]|jour=[[20 avril|20]]|pages totales=878|passage=406|isbn=9 782213 624341|isbn2=2213624348|présentation en ligne=|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}</ref>. Après une mystérieuse introduction qui frôle parfois l'[[Musique atonale|atonalité]], l{{'}}''Allegro vivace'' du premier mouvement se développe dans une joie exubérante. Le second mouvement est le plus tendu et le plus méditatif. Le finale, dans un style [[fugue|fugué]], offre à l'œuvre une conclusion véritablement déchaînée.
Le quatuor en [[do majeur]] est le plus puissant et le plus enjoué des ''Razumovsky''. Il est aussi le seul à ne pas contenir de thème russe<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Elisabeth|nom1=Brisson|titre=Guide de la musique de Beethoven|lieu=Paris|éditeur=[[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]|collection=Les Indispensables de la musique|année=2005|mois=avril|jour=20|pages totales=878|passage=406|isbn=978-2-213-62434-1|isbn2=2213624348}}</ref>. Après une mystérieuse introduction qui frôle parfois l'[[Musique atonale|atonalité]], l{{'}}''Allegro vivace'' du premier mouvement se développe dans une joie exubérante. Le second mouvement est le plus tendu et le plus méditatif. Le finale, dans un style [[fugue|fugué]], offre à l'œuvre une conclusion véritablement déchaînée.


Il comporte quatre [[mouvement (musique)|mouvements]] (les deux derniers étant enchaînés) :
Il comporte quatre [[mouvement (partie d'œuvre musicale)|mouvements]] (les deux derniers étant enchaînés) :


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* [[Quatuor Busch]], [[1942]] ([[Sony]])<ref>Enregistrement salué par un [[Diapason (magazine)|Diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] n°379 du mois de février 1992</ref>
* [[Quatuor Busch]], [[1942]] ([[Sony]])<ref>Enregistrement salué par un [[Diapason (magazine)|Diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] n°379 du mois de février 1992</ref>
* [[Quatuor Fine Arts]], 1965 (Concert Disc)
* [[Quatuor Fine Arts]], 1965 (Concert Disc)
* [[Quatuor Végh]], [[1974]] ([[Naïve Records|Auvidis-Valois]])<ref>{{citation|L'intégrale des [[Sándor Végh|Végh]] constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven}}. {{ouvrage|titre=Le guide 1996 du CD|sous-titre=Tome 1, Répertoire Classique|éditeur=Marabout|isbn=978-2-5010-2361-0|année=1996|passage=69}}</ref>
* [[Quatuor Végh]], [[1974]] ([[Naïve Records|Auvidis-Valois]])<ref>{{citation|L'intégrale des [[Sándor Végh|Végh]] constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven}}. {{Ouvrage|titre=Le guide 1996 du CD|sous-titre=Tome 1, Répertoire Classique|éditeur=Marabout|année=1996|passage=69|isbn=978-2-501-02361-0}}</ref>
* [[Quatuor Alban Berg]], [[1979]] ([[EMI Group|EMI]])<ref>{{citation|Le [[Quatuor Alban Berg]] a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version}}. {{ouvrage|titre=La Discothèque idéale|sous-titre=sous la direction de [[Bertrand Dermoncourt]]|éditeur=Actes Sud|isbn=978-2-3300-0216-9|année=2012|passage=37}}</ref>{{,}}<ref>Enregistrement salué par un [[Diapason (magazine)|Diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] du mois de décembre 2012, {{p.|74}}</ref>
* [[Quatuor Alban Berg]], [[1979]] ([[EMI Group|EMI]])<ref>{{citation|Le [[Quatuor Alban Berg]] a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version}}. {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Discothèque idéale|sous-titre=sous la direction de [[Bertrand Dermoncourt]]|lieu=Arles/Paris|éditeur=[[Actes Sud]]|année=2012|pages totales=280|passage=37|isbn=978-2-330-00216-9}}</ref>{{,}}<ref>Enregistrement salué par un [[Diapason (magazine)|Diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] du mois de décembre 2012, {{p.|74}}</ref>
* [[Quatuor Talich]], [[1980]] ([[Calliope (label)|Calliope]])<ref>{{citation|C'est un Beethoven tout en tendre fraternité, voire en religiosité; les passages passionnés sont joués avec plus de chaleur que de rudesse. Le plus secret, Mozart n'est guère loin}}. {{ouvrage|titre=Guide Akaï du disque|sous-titre=Disques classiques|éditeur=Akaï France|isbn=978-2-2530-2849-9|année=1982|passage=52}}</ref>
* [[Quatuor Talich]], [[1980]] ([[Calliope (label)|Calliope]])<ref>{{citation|C'est un Beethoven tout en tendre fraternité, voire en religiosité; les passages passionnés sont joués avec plus de chaleur que de rudesse. Le plus secret, Mozart n'est guère loin}}. {{Ouvrage|titre=Guide Akaï du disque|sous-titre=Disques classiques|éditeur=Akaï France|année=1982|passage=52|isbn=978-2-253-02849-9}}</ref>
* [[Quatuor Takács]], [[2002]] ([[Decca Records|Decca]])<ref>Enregistrement doublement salué par un [[Gramophone (magazine)|Gramophone Editor's Choice ]] en Juillet 2002 et par un ''[[Gramophone Awards]]'' 2002 de la revue [[Gramophone (magazine)|Gramophone]].</ref>
* [[Quatuor Takács]], [[2002]] ([[Decca Records|Decca]])<ref>Enregistrement doublement salué par un [[Gramophone (magazine)|Gramophone Editor's Choice ]] en juillet 2002 et par un ''[[Gramophone Awards]]'' 2002 de la revue [[Gramophone (magazine)|Gramophone]].</ref>
* [[Quatuor Artemis]], [[2010]] ([[Virgin Classics]])<ref>Enregistrement salué par un ''[[Diapason (magazine)|Diapason d'or]]'' dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] du mois de juin 2010, {{p.|81}}.</ref>
* [[Quatuor Artemis]], [[2010]] ([[Virgin Classics]])<ref>Enregistrement salué par un ''[[Diapason (magazine)|Diapason d'or]]'' dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] du mois de juin 2010, {{p.|81}}.</ref>
* [[Quatuor Belcea]], 2012 ([[Outhere|Zig-Zag Territoires]])
* [[Quatuor Ébène]], 2020 (Erato), enregistrement en concert à Tokyo (16 juillet 2019)


== Références ==
== Références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* [https://archive.org/details/BeethovenQuartetNo.9InCMajorOp.59No.3rasoumovskyIii Interprétation par le Quatuor Pascal], enregistré en [[1953]].
* {{IMSLP2}}
* [https://archive.org/details/BeethovenQuartetNo.9InCMajorOp.59No.3rasoumovskyIii Interprétation par le {{Lien|Quatuor Pascal|trad = Pascal Quartet|lang = en}}, enregistré en [[1953]].]


{{Palette Quatuors de Beethoven}}
{{Palette Quatuors de Beethoven}}
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{{Portail|musique classique|Ludwig van Beethoven}}
{{Portail|musique classique|Ludwig van Beethoven}}


[[Catégorie:Quatuor à cordes de Beethoven|Quatuor à cordes n° 09]]
[[Catégorie:Quatuor à cordes de Ludwig van Beethoven|Quatuor à cordes n° 09]]
[[Catégorie:Œuvre en do majeur]]
[[Catégorie:Œuvre en do majeur]]
[[Catégorie:Œuvre musicale composée en 1806]]

Dernière version du 9 mars 2024 à 13:24

Op. 59 « Razumovsky » : no 3

Quatuor à cordes no 9
en do majeur
Opus 59 no 3
Image illustrative de l’article Quatuor à cordes no 9 de Beethoven
Beethoven en 1804. Portrait de J.W. Mähler.

Genre Quatuor à cordes
Nb. de mouvements 4
Musique Ludwig van Beethoven
Effectif 2 Violons, 1 Alto, 1 Violoncelle
Durée approximative environ 30 minutes
Dates de composition 1806
Dédicataire Comte Andreï Razoumovski
Création 1807
Drapeau de l'Autriche Vienne, Autriche
Interprètes Schuppanzigh et son quatuor

Le Quatuor à cordes no 9 en do majeur, opus 59 no 3, de Ludwig van Beethoven, fut composé en 1806[1] et publié en janvier 1808[1]. Il est le dernier des trois quatuors dédiés au prince Andreï Razoumovski dont il porte le nom[1]

Présentation de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Portrait du comte Andreï Razoumovski par J.B. Lampi

Ce quatuor est composé au cours de la très fertile année 1806 qui voit également la composition des deux autres quatuors du même opus (no 7 et no 8) ; du Quatrième Concerto pour piano ; de la Quatrième Symphonie et du Concerto pour violon. Il est créé par le quatuor de Schuppanzigh l'année suivante[2].

L'édition originale fut assurée à Vienne par le Bureau d'Art et d’Industrie entre l'été 1807 et janvier 1808[3]. Le titre est en français : « Trois Quatuors pour deux violons, Alto et Violoncello. Composés par L.v.Beethoven »[4]. La dédicace à son excellence Monsieur le comte de « Rasoumoffsky »[5] est gravée après la page de titre.

Beethoven fut particulièrement fier de ces trois quatuors de l'opus 59[6]. C'est le seul des trois quatuors Razumovsky à avoir été accueilli favorablement par la critique : « Il doit plaire à tout esprit cultivé par sa mélodie originale et sa puissance harmonieuse », écrit un critique de l’Allgemeine musikalische Zeitung[7]. Incontestablement, Beethoven délivre là une démonstration de sa maturité dans l'écriture pour le quatuor.

Le quatuor en do majeur est le plus puissant et le plus enjoué des Razumovsky. Il est aussi le seul à ne pas contenir de thème russe[8]. Après une mystérieuse introduction qui frôle parfois l'atonalité, l'Allegro vivace du premier mouvement se développe dans une joie exubérante. Le second mouvement est le plus tendu et le plus méditatif. Le finale, dans un style fugué, offre à l'œuvre une conclusion véritablement déchaînée.

Il comporte quatre mouvements (les deux derniers étant enchaînés) :

  1. Andante con moto, à
    Allegro vivace, à 4/4, en ut majeur
  2. Andante con moto quasi allegretto, à
    , en la mineur
  3. Menuetto Grazioso, à
    , en ut majeur
  4. Allegro molto, à 4/4, en ut majeur

Sa durée d’exécution est d'environ 30 minutes[9].

Repères discographiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Massin et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, , 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 651
  2. Barry Cooper, Dictionnaire Beethoven, J.C.Lattès, , 613 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0), p. 384
  3. Élisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 407
  4. L'édition originale est visible sur Beethoven-Hauss Bonn, consulté le 2 décembre 2012
  5. Orthographe utilisée sur l'édition originale
  6. Dernier opus qui regroupe trois œuvres (après l'opus 1, 2, 9, 10, 12, 30 & 31)
  7. Jean Massin et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, , 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 652
  8. Elisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 406
  9. Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
  10. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n°379 du mois de février 1992
  11. « L'intégrale des Végh constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 69
  12. « Le Quatuor Alban Berg a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version ». La Discothèque idéale : sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Arles/Paris, Actes Sud, , 280 p. (ISBN 978-2-330-00216-9), p. 37
  13. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2012, p. 74
  14. « C'est un Beethoven tout en tendre fraternité, voire en religiosité; les passages passionnés sont joués avec plus de chaleur que de rudesse. Le plus secret, Mozart n'est guère loin ». Guide Akaï du disque : Disques classiques, Akaï France, (ISBN 978-2-253-02849-9), p. 52
  15. Enregistrement doublement salué par un Gramophone Editor's Choice en juillet 2002 et par un Gramophone Awards 2002 de la revue Gramophone.
  16. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de juin 2010, p. 81.

Liens externes[modifier | modifier le code]