« Vibrisse » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
m →Baleines à fanons : + simple |
||
| (46 versions intermédiaires par 31 utilisateurs non affichées) | |||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Image:Felix (213560791).jpeg|thumb|Les chats possèdent des vibrisses sur les côtés du museau (« moustaches »), au-dessus des yeux, sur les joues, sous le menton et à l'envers des pattes. Les trois premiers groupes sont ici bien visibles en raison du contraste entre les vibrisses claires et le poil noir de ce chat.]] |
|||
{{ébauche|biologie}} |
|||
[[Image: |
[[Image:Pseudalopex culpaeus.jpg|thumb|Le [[renard de Magellan]] a des vibrisses sur le museau, les bajoues et au-dessus des yeux.]] |
||
[[Image: |
[[Image:Seehund.jpg|thumb|Vibrisses près du nez et au-dessus des yeux d'un [[phoque commun]].]] |
||
| ⚫ | |||
[[Image:Seehund.jpg|thumb|250px|Vibrisses près du nez et au-dessus des yeux d'un [[phoque commun]].]] |
|||
| ⚫ | |||
Les '''vibrisses''' sont des [[Organe sensoriel|organes sensoriels]] propres à certains [[Animal|animaux]], dont les [[mammifère]]s. Il s'agit de longs prolongements [[kératine|kératinés]] ([[poil]]s chez les mammifères et [[plume]]s chez les oiseaux) qui transmettent leurs [[vibration]]s à un organe sensoriel situé à leur base. Elles permettent à leur porteur de transmettre le sens du toucher (à l'instar de la peau) et de détecter le mouvement dans son environnement proche. |
|||
== Mammifères == |
|||
Chez le [[chat]] et les autres [[Felidae|félins]], ainsi que chez les [[Rodentia|rongeurs]], ce sont ce qu'on appelle couramment les « moustaches<ref name="inrp">{{Lien web|url=http://www.inrp.fr/Acces/biotic/neuro/plasticite/html/vibrisses.htm|titre=Les vibrisses des rongeurs|auteur=M-C. Garnier et M. Ternaux|site=Institut National de Recherche Pédagogique|consulté le=10 mars 2009}}</ref> ». Comme chez les autres mammifères terrestres, leurs vibrisses sont en réalité réparties en quatre groupes principaux : |
|||
* de part et d'autre du museau ; |
|||
* au-dessus des yeux ; |
|||
* sur les joues ; |
|||
* sous le menton. |
|||
D'autres groupes peuvent être répartis sur le corps en fonction des espèces : au bas des pattes pour les félins, autour de l'[[évent]] pour certains [[Mammifère marin|mammifères marins]], etc. |
|||
=== Rat === |
|||
Chez le rat, les vibrisses, appelées communément « moustaches » servent à percevoir l'environnement, car leur vision est mauvaise<ref name="inrp" />. Trente-cinq vibrisses sont disposées en rangées (A, B, C, D, E) et en arcs (1, 2, 3, etc.) de chaque côté du [[museau]]. Elles sont activées par des déplacements (environ {{unité|25|µm}} suffisent). Lors de l'exploration nocturne, des contractions du muscle papillaire font bouger les vibrisses à l'unisson et en cadence ({{unité|5–8|Hz}})<ref>{{Lien web|url=http://www.crulrg.ulaval.ca/pages_perso_chercheurs/deschenes_M/2_vibrisses.htm|titre=Les vibrisses|auteur=Martin Deschenes|site=Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard|consulté le=10 mars 2009}}</ref>. Le rat comporte également des vibrisses au-dessus des yeux, sur la lèvre inférieure et sur le menton et à l'articulation du poignet<ref>{{article|langue=en| titre=The tactile hair of the white rat| nom1=Vincent|auteur1=S.B. Vincent|périodique=The Journal of Comparative Neurology| volume=23| numéro=1| pages=1–34| année=1913| doi=10.1002/cne.900230101}}</ref>. |
|||
=== Chat === |
|||
Chez le chat, comme pour une grande partie des félins, les vibrisses permettent à l'animal de juger des variations de l'air dans l'environnement proche. Ainsi, la nuit, les différences de variations de l'air permettent au chat de détecter tout objet en mouvement passant à sa proximité. Avec l'[[Organe voméronasal|organe de Jacobson]] pour l'odorat et le goût, et les [[Coussinet plantaire|coussinets]] pour le toucher, les vibrisses tactiles constituent le troisième organe sensoriel d'importance pour les félins, le quatrième étant les yeux pour la vue. Elles sont au nombre de 16. |
|||
=== Cheval === |
|||
Chez le [[cheval]], ce sont les longs [[poil]]s se trouvant tout autour de la bouche. Elles sont utiles au cheval lorsqu'il ne peut pas voir ce qu'il sent étant donné qu'il est trop près et ne peut en aucun cas toucher. |
|||
=== Humain === |
|||
''[[Homo sapiens]]'' possède des muscles vibrissaux vestigiaux dans la lèvre supérieure<ref>{{article|langue=en| titre=Vestiges of vibrissal capsular muscles exist in the human upper lip | doi=10.1002/ca.20497 | pmid=17458869 | volume=20 | numéro=6 |date=August 2007 | journal=Clin Anat | pages=628–31 | nom1=Tamatsu | prénom1=Yuichi | nom2=Tsukahara | prénom2= Kazue | nom3=Hotta | prénom3=Mitsuyuki | nom4=Shimada | prénom4=Kazuyuki| s2cid=21055062 }}</ref>. |
|||
Par analogie, on appelle également vibrisses les poils épais à l'intérieur des narines des êtres humains<ref name="fd">{{lien web|url=http://medical-dictionary.thefreedictionary.com/Vibrissae|titre=Vibrissae|série=The Free Dictionary's Medical dictionary|éditeur=Farlex, Inc.|date=14 avril 2009|consulté le=29 avril 2009}}</ref>. |
|||
=== Mammifères marins === |
|||
De nombreuses espèces de [[Mammifère marin|mammifères marins]] dont les [[Phocidae|phoques]] et certaines [[mysticeti|baleines à fanons]] possèdent des vibrisses à l'âge adulte. En revanche, les [[dauphin]]s n'en possèdent pas (à l'exception du [[Boto|Dauphin rose de l'Amazone]]). |
|||
==== Baleines à fanons ==== |
|||
Chez certains [[Cetacea|cétacés]] [[Mysticeti|mysticètes]], les vibrisses sont situées sur le [[Menton (anatomie)|menton]] ou sur les côtés des [[mâchoire]]s<ref>{{Lien web|url=http://www.chez-raoul.ch/biologie_de_la_vie/mammif%C3%A8res/Entr%C3%A9es/2007/2/7_C%C3%A9tac%C3%A9s.html|titre=Cétacés|site=chez-raoul.ch|consulté le=10 mars 2009}}</ref>. |
|||
==== Pinnipèdes ==== |
|||
Les vibrisses du [[phoque du Groenland]], qu'il possède au nombre de 48, se modifient au cours de sa croissance. Se présentant comme courtes et bouclées au début de sa vie, ses moustaches se raidissent au stade adulte<ref>[http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/phoque/178176 Le phoque dans l'encyclopédie Larousse en ligne.]</ref>. |
|||
== Oiseaux == |
|||
Les vibrisses des oiseaux sont en fait des [[plume sétiforme|plumes sétiformes]]. Chez les [[rapace]]s nocturnes, naturellement [[Presbytie|presbytes]], ces plumes situées autour du bec serviraient à examiner les proies. |
|||
== Notes et références == |
== Notes et références == |
||
{{Références}} |
{{Références}} |
||
== Liens externes == |
|||
{{Liens}} |
|||
{{Portail|anatomie|zoologie|félins|ornithologie|cétacés}} |
{{Portail|anatomie|zoologie|félins|ornithologie|cétacés}} |
||
Dernière version du 19 mars 2024 à 19:00
.jpeg)
Les vibrisses sont des organes sensoriels propres à certains animaux, dont les mammifères. Il s'agit de longs prolongements kératinés (poils chez les mammifères et plumes chez les oiseaux) qui transmettent leurs vibrations à un organe sensoriel situé à leur base. Elles permettent à leur porteur de transmettre le sens du toucher (à l'instar de la peau) et de détecter le mouvement dans son environnement proche.
Mammifères[modifier | modifier le code]
Chez le chat et les autres félins, ainsi que chez les rongeurs, ce sont ce qu'on appelle couramment les « moustaches[1] ». Comme chez les autres mammifères terrestres, leurs vibrisses sont en réalité réparties en quatre groupes principaux :
- de part et d'autre du museau ;
- au-dessus des yeux ;
- sur les joues ;
- sous le menton.
D'autres groupes peuvent être répartis sur le corps en fonction des espèces : au bas des pattes pour les félins, autour de l'évent pour certains mammifères marins, etc.
Rat[modifier | modifier le code]
Chez le rat, les vibrisses, appelées communément « moustaches » servent à percevoir l'environnement, car leur vision est mauvaise[1]. Trente-cinq vibrisses sont disposées en rangées (A, B, C, D, E) et en arcs (1, 2, 3, etc.) de chaque côté du museau. Elles sont activées par des déplacements (environ 25 µm suffisent). Lors de l'exploration nocturne, des contractions du muscle papillaire font bouger les vibrisses à l'unisson et en cadence (5–8 Hz)[2]. Le rat comporte également des vibrisses au-dessus des yeux, sur la lèvre inférieure et sur le menton et à l'articulation du poignet[3].
Chat[modifier | modifier le code]
Chez le chat, comme pour une grande partie des félins, les vibrisses permettent à l'animal de juger des variations de l'air dans l'environnement proche. Ainsi, la nuit, les différences de variations de l'air permettent au chat de détecter tout objet en mouvement passant à sa proximité. Avec l'organe de Jacobson pour l'odorat et le goût, et les coussinets pour le toucher, les vibrisses tactiles constituent le troisième organe sensoriel d'importance pour les félins, le quatrième étant les yeux pour la vue. Elles sont au nombre de 16.
Cheval[modifier | modifier le code]
Chez le cheval, ce sont les longs poils se trouvant tout autour de la bouche. Elles sont utiles au cheval lorsqu'il ne peut pas voir ce qu'il sent étant donné qu'il est trop près et ne peut en aucun cas toucher.
Humain[modifier | modifier le code]
Homo sapiens possède des muscles vibrissaux vestigiaux dans la lèvre supérieure[4]. Par analogie, on appelle également vibrisses les poils épais à l'intérieur des narines des êtres humains[5].
Mammifères marins[modifier | modifier le code]
De nombreuses espèces de mammifères marins dont les phoques et certaines baleines à fanons possèdent des vibrisses à l'âge adulte. En revanche, les dauphins n'en possèdent pas (à l'exception du Dauphin rose de l'Amazone).
Baleines à fanons[modifier | modifier le code]
Chez certains cétacés mysticètes, les vibrisses sont situées sur le menton ou sur les côtés des mâchoires[6].
Pinnipèdes[modifier | modifier le code]
Les vibrisses du phoque du Groenland, qu'il possède au nombre de 48, se modifient au cours de sa croissance. Se présentant comme courtes et bouclées au début de sa vie, ses moustaches se raidissent au stade adulte[7].
Oiseaux[modifier | modifier le code]
Les vibrisses des oiseaux sont en fait des plumes sétiformes. Chez les rapaces nocturnes, naturellement presbytes, ces plumes situées autour du bec serviraient à examiner les proies.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- M-C. Garnier et M. Ternaux, « Les vibrisses des rongeurs », sur Institut National de Recherche Pédagogique (consulté le )
- Martin Deschenes, « Les vibrisses », sur Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard (consulté le )
- (en) S.B. Vincent, « The tactile hair of the white rat », The Journal of Comparative Neurology, vol. 23, no 1, , p. 1–34 (DOI 10.1002/cne.900230101)
- (en) Yuichi Tamatsu, Kazue Tsukahara, Mitsuyuki Hotta et Kazuyuki Shimada, « Vestiges of vibrissal capsular muscles exist in the human upper lip », Clin Anat, vol. 20, no 6, , p. 628–31 (PMID 17458869, DOI 10.1002/ca.20497, S2CID 21055062)
- « Vibrissae », The Free Dictionary's Medical dictionary, Farlex, Inc., (consulté le )
- « Cétacés », sur chez-raoul.ch (consulté le )
- Le phoque dans l'encyclopédie Larousse en ligne.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
