« Place Rouge » : différence entre les versions

	La place Rouge, à Moscou * Patrimoine mondial de l'UNESCO
	; Vue depuis la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux.
Coordonnées	55° 45′ 15″ nord, 37° 37′ 13″ est
Pays	Russie
Subdivision	Moscou
Type	Culturel
Critères	(i) (ii) (iv) (vi)
Numéro; d’identification	545
Région	Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription	1990 (14e session)
	* Descriptif officiel UNESCO; ** Classification UNESCO
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La place Rouge (en russe : Красная площадь, Krasnaïa plochtchad) est une place de Moscou, dont elle marque le centre. Elle est bordée à l'ouest par le Kremlin, à l'est par Kitaï-gorod ; la cathédrale Basile-le-Bienheureux est située au sud de la place.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le nom de la place ne vient ni de la couleur des briques rouges environnantes ni du lien entre cette couleur et le communisme. Une traduction plus exacte de son nom russe serait la « Belle Place » : en russe ancien krasny (красный/-ая) signifie à la fois rouge et beau et doit ici être compris dans ce dernier sens, aujourd'hui archaïque (beau devient krassivy (красивый/-ая) en russe moderne)^[1]. L'adjectif fut d'abord appliqué à la basilique de Basile-le-Bienheureux, la place elle-même étant alors appelée Pojar (en russe de l'incendie) jusqu'au XVII^e siècle, en référence au fait que sa création résulte de l'incendie qui ravage Moscou en 1493, Ivan III décidant alors pour prévenir tout nouvel incendie de faire détruire les nombreuses constructions de bois situées sur ce qui allait devenir la place Rouge. Plusieurs anciennes villes russes, comme Souzdal, Ielets, et Pereslavl-Zalesski, ont aussi leur « place Rouge ».

Description[modifier | modifier le code]

C'est une vaste esplanade rectangulaire bordée au sud par le Kremlin, au nord par le magasin Goum. À ses extrémités est et ouest (petits côtés du rectangle) se trouvent respectivement la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux (vers la Moskova) et le musée d'Histoire avec les portes de la Résurrection (détruites sous Staline et reconstruites en 1996).

Au milieu, contre la muraille du Kremlin se trouve le mausolée de Lénine, embaumé après sa mort.

Au centre de la place se trouve la lobnoïe mesto (place des Crânes), mentionnée pour la première fois en 1549, quand Ivan IV le Terrible, alors âgé de 20 ans, y avait harangué le peuple, appelant les boyards à cesser leurs luttes fratricides. Lobnoïe mesto est une traduction russe du mot hébreu Golgotha. Contrairement à la légende, la lobnoïe mesto (place des Crânes), considérée comme sacrée, ne servait pas aux exécutions. Les boyards félons, les streltsy rebelles et Stepan Razine furent exécutés non loin de cet endroit. La lobnoïe mesto servait au contraire à la proclamation des décrets. Le tableau de Vassili Sourikov Le Matin de l'exécution des streltsy est une évocation picturale historique de cet évènement réalisée en 1881.

On peut se promener sur la place Rouge. Elle sert aussi de cadre aux grands défilés militaires, patriotiques ou idéologiques qui étaient particulièrement prisés pendant l'époque soviétique.

Elle comporte également un monument en l'honneur de Kouzma Minine et Dmitri Pojarski (œuvre d'Ivan Martos) qui, en 1612, libérèrent Moscou des armées polonaises durant l'interrègne russe^[2].

Plan de la place.
La place Rouge (le Kremlin et le musée d'Histoire).
La place Rouge (le Goum et la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux).
La place Rouge : monument au citoyen Minine et au prince Pojarsky.
La place des Crânes, en russe Lobnoïe mesto (Лобное Место).
La place Rouge (le Kremlin et la cathédrale de Basile-le-Bienheureux).
L'entrée de la Place Rouge
Entrée du grand magasin Goum sur la Place Rouge
Vue nocturne du grand magasin GOUM à Moscou

Dimensions[modifier | modifier le code]

La place mesure 330 m de long sur 70 m de large, soit 23 100 m²^[3].

Historique[modifier | modifier le code]

L'emplacement de la place Rouge était auparavant occupé par les faubourgs de la forteresse du Kremlin. À la suite du grand incendie de 1493, les habitations ne sont pas rebâties et la place Rouge devient un lieu de commerce. Le lieu devient le théâtre de grandes manifestations telles que le couronnement des tsars. Des ouvriers belges vinrent y placer des pavés en porphyre de Quenast, renommés pour leur exceptionnelle dureté^[4].

Elle fut agrandie en 1936 par la destruction de la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan et de la porte de la Résurrection, ordonnée par Staline. Ces monuments ont été depuis reconstruits sur leur emplacement d'origine. Selon la légende, il était également prévu de détruire la basilique de Basile-le-Bienheureux, mais lorsque Lazare Kaganovitch, le membre du Politburo chargé de la rénovation de la place, présenta à Staline une maquette des lieux sans la basilique, celui-ci lui répondit « Lazare, remets-la ! »^[5]. En réalité, on ignore les raisons de sa conservation<^[5].

Le 28 mai 1987, le pilote allemand Mathias Rust, parti d’Helsinki, parvient à déjouer la défense aérienne soviétique et à atterrir sur la place Rouge avec son Cessna 172. En pleine guerre froide, cet exploit connaît d'importantes conséquences politiques.

Les autorités de la ville de Moscou ont décidé de fermer la place au public pour le réveillon du nouvel an 2016. Cette décision sans précédent est liée aux risques d'attentats et notamment au crash du vol 9268 Metrojet^[6].

Événements publics[modifier | modifier le code]

Défilé de la victoire

Patinoire[modifier | modifier le code]

Depuis le 3 décembre 2006, chaque hiver sur la place Rouge, une patinoire temporaire est construite. Sa superficie est de 2 800 m² et peut accueillir simultanément jusqu’à 500 patineurs. Le trafic est estimé à 5 000 patineurs par jour.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Lorrain 2010, p. 12.
↑ Lorrain 2010, p. 17.
↑ « Que voir sur la Place Rouge de Moscou : Monuments, horaires et billets », sur Russiable, 18 février 2019 (consulté le 30 juillet 2020).
↑ Éric Meuwissen, « Les « Blancs gilets » de Waterloo ont pavé la place Rouge », lesoir.be, Groupe Rossel,‎ 21 novembre 1996, p. 20 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Lorrain 2010, p. 15.
↑ « Russie : la place Rouge de Moscou fermée pour le nouvel an », Le Point, 28 décembre 2015.

Sources[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Red Square » (voir la liste des auteurs).
Certains éléments sont une traduction du portail du Président de Russie (en russe) qui est déclaré comme étant du domaine public.

Annexes[modifier | modifier le code]

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La place Rouge, sur Wikimedia Commons

Bibliographie[modifier | modifier le code]

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Pierre Lorrain, Moscou et la naissance d'une nation, Paris, Éditions Bartillat, mars 2010, 344 p. (ISBN 978-2-84100-450-8).

[Lorrain201012-1] Lorrain 2010, p. 12.

[Lorrain201017-2] Lorrain 2010, p. 17.

[3] « Que voir sur la Place Rouge de Moscou : Monuments, horaires et billets », sur Russiable, 18 février 2019 (consulté le 30 juillet 2020).

[4] Éric Meuwissen, « Les « Blancs gilets » de Waterloo ont pavé la place Rouge », lesoir.be, Groupe Rossel,‎ 21 novembre 1996, p. 20 (lire en ligne)

[Lorrain201015-5] {a et b} Lorrain 2010, p. 15.

[6] « Russie : la place Rouge de Moscou fermée pour le nouvel an », Le Point, 28 décembre 2015.

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[4]

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@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
 {{Infobox Patrimoine mondial
- | Nom             = Le [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] et la place Rouge, à Moscou.
+ | nom              = La place Rouge, à Moscou
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 La '''place Rouge''' (en {{lang-ru|Красная площадь}}, {{lang|ru-Latn|''Krasnaïa plochtchad''}}) est une [[Place (voie)|place]] de [[Moscou]], dont elle marque le centre. Elle est bordée à l'ouest par le [[Kremlin de Moscou|Kremlin]], à l'est par [[Kitaï-gorod]] ; la [[Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou|cathédrale Basile-le-Bienheureux]] est située au sud de la place.
 == Origine du nom ==
-Le nom de la place ne vient ni de la couleur des briques rouges environnantes ni du lien entre cette couleur et le [[communisme]]. Une traduction plus exacte de son nom [[russe]] serait la « Belle Place » : en russe ancien ''krasny'' ({{lang|ru|красный/-ая}}) signifie à la fois ''rouge'' et ''beau'' et doit ici être compris dans ce dernier sens, aujourd'hui archaïque (''beau'' devient ''krassivy'' ({{lang|ru|красивый/-ая}}) en russe moderne)<ref>{{harvsp|Pierre Lorrain|2010|p=12|id=PL2010}}.</ref>. L'adjectif fut d'abord appliqué à la basilique de Basile-le-Bienheureux, la place elle-même étant alors appelée ''Pojar'' (en russe ''de l'incendie'') jusqu'au {{s-|XVII|e}}, en référence au fait que sa création résulte de l'incendie qui ravage Moscou en [[1493]], [[Ivan III de Russie|Ivan III]] décidant alors pour prévenir tout nouvel incendie de faire détruire les nombreuses constructions de bois situées sur ce qui allait devenir la place Rouge. Plusieurs anciennes villes russes, comme [[Souzdal]], [[Ielets]], et [[Pereslavl-Zalesski]], ont aussi leur « place Rouge ».
+Le nom de la place ne vient ni de la couleur des briques rouges environnantes ni du lien entre cette couleur et le [[communisme]]. Une traduction plus exacte de son nom [[russe]] serait la « Belle Place » : en russe ancien ''krasny'' ({{lang|ru|красный/-ая}}) signifie à la fois ''rouge'' et ''beau'' et doit ici être compris dans ce dernier sens, aujourd'hui archaïque (''beau'' devient ''krassivy'' ({{lang|ru|красивый/-ая}}) en russe moderne){{sfn|Lorrain|2010|p=12|loc=}}. L'adjectif fut d'abord appliqué à la basilique de Basile-le-Bienheureux, la place elle-même étant alors appelée ''Pojar'' (en russe ''de l'incendie'') jusqu'au {{s-|XVII|e}}, en référence au fait que sa création résulte de l'incendie qui ravage Moscou en 1493, {{monarque|Ivan|III|de Russie|pays=non}} décidant alors pour prévenir tout nouvel incendie de faire détruire les nombreuses constructions de bois situées sur ce qui allait devenir la place Rouge. Plusieurs anciennes villes russes, comme [[Souzdal]], [[Ielets]], et [[Pereslavl-Zalesski]], ont aussi leur « place Rouge ».
 == Description ==
-C'est une vaste esplanade rectangulaire bordée au sud par le [[Kremlin de Moscou|Kremlin]], au nord par le magasin [[Goum]]. À ses extrémités est et ouest (petits côtés du rectangle) se trouvent respectivement la [[cathédrale de l'Intercession de la Vierge|cathédrale  Saint-Basile-le-Bienheureux]] (vers la [[Moskova]]) et le [[Musée historique d'État|musée d'Histoire]] avec les [[portes de la Résurrection]] (détruites sous [[Staline]] et reconstruites en [[1996]]).
+C'est une vaste esplanade rectangulaire bordée au sud par le [[Kremlin de Moscou|Kremlin]], au nord par le magasin ''[[Goum]]''. À ses extrémités est et ouest (petits côtés du rectangle) se trouvent respectivement la [[Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou|cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux]] (vers la [[Moskova]]) et le [[Musée historique d'État|musée d'Histoire]] avec les [[portes de la Résurrection]] (détruites sous [[Staline]] et reconstruites en [[1996]]).
 Au milieu, contre la muraille du Kremlin se trouve le [[mausolée de Lénine]], embaumé après sa mort.
-Au centre de la place se trouve la [[Lobnoïe mesto]] (place des Crânes), mentionnée pour la première fois en [[1549]], quand [[Ivan le Terrible|Ivan IV ''le Terrible'']], alors âgé de 20 ans, y avait harangué le peuple, appelant les [[boyard]]s à cesser leurs luttes fratricides. Lobnoïe mesto est une traduction russe du mot [[hébreu]] ''Golgotha''. Contrairement à la légende, la Lobnoïe mesto (place des Crânes), considérée comme sacrée, ne servait pas aux exécutions. Les boyards félons, les ''[[streltsy]]'' rebelles et [[Stepan Razine]] furent exécutés non loin de cet endroit. La [[Lobnoïe mesto]] servait au contraire à la proclamation des décrets. Le tableau de [[Vassili Sourikov]] ''[[Le Matin de l'exécution des streltsy]]'' est une évocation picturale historique de cet évènement
+Au centre de la place se trouve la [[lobnoïe mesto]] (place des Crânes), mentionnée pour la première fois en [[1549]], quand [[Ivan le Terrible|{{monarque-|Ivan|IV}} ''le Terrible'']], alors âgé de {{nombre|20|ans}}, y avait harangué le peuple, appelant les [[boyard]]s à cesser leurs luttes fratricides. Lobnoïe mesto est une traduction russe du mot [[hébreu]] ''Golgotha''. Contrairement à la légende, la lobnoïe mesto (place des Crânes), considérée comme sacrée, ne servait pas aux exécutions. Les boyards félons, les ''[[streltsy]]'' rebelles et [[Stepan Razine]] furent exécutés non loin de cet endroit. La [[lobnoïe mesto]] servait au contraire à la proclamation des décrets. Le tableau de [[Vassili Sourikov]] ''[[Le Matin de l'exécution des streltsy]]'' est une évocation picturale historique de cet évènement réalisée en 1881.
 On peut se promener sur la place Rouge. Elle sert aussi de cadre aux grands [[Défilé militaire|défilés militaires]], patriotiques ou idéologiques qui étaient particulièrement prisés pendant l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|époque soviétique]].
-Elle comporte également un monument en l'honneur de [[Kouzma Minine]] et [[Dmitri Pojarski]] (œuvre d'[[Ivan Martos]]) qui, en [[1612]], libérèrent Moscou des armées polonaises durant l'[[Interrègne (Russie)|interrègne russe]]<ref>{{harvsp|Pierre Lorrain|2010|p=17|id=PL2010}}.</ref>.
+Elle comporte également un monument en l'honneur de [[Kouzma Minine]] et [[Dmitri Pojarski]] (œuvre d'[[Ivan Martos]]) qui, en [[1612]], libérèrent Moscou des armées polonaises durant l'[[Interrègne (Russie)|interrègne russe]]{{sfn|Lorrain|2010|p=17|loc=}}.
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 Fichier:Red Square map 2.png|Plan de la place.
-Fichier:Place Rouge 1.png|La place Rouge (le Kremlin et le musée d'Histoire).
+Fichier:Red Square, winter, Moscow, Russia.jpg|La place Rouge (le Kremlin et le musée d'Histoire).
-Fichier:Place Rouge 2.png|La place Rouge (le Goum et la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux).
+Fichier:Place Rouge 2.png|La place Rouge (le ''[[Goum]]'' et la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux).
-Fichier:Moscou placeRouge Minine-Pojarski.JPG|La place Rouge : monument au citoyen [[Kouzma Minine|Minine]] et au [[Dmitri Pojarski|prince Pojarski]].
+Fichier:Moscou placeRouge Minine-Pojarski.JPG|alt=La place Rouge : monument au citoyen Minine et au prince Pojarsky.|La place Rouge : monument au citoyen [[Kouzma Minine|Minine]] et au [[Dmitri Pojarski|prince Pojarsky]].
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+Fichier:Moscou Place-Rouge ЛобноеМесто.jpg|La place des Crânes, en russe [[Lobnoïe mesto]] ({{lang|ru|Лобное Место}}).
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+Fichier:Moscow July 2011-16.jpg|La place Rouge (le [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] et la [[Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou|cathédrale de Basile-le-Bienheureux]]).
+Fichier:Entrance to Red Square (Night), Moskva RUS.jpg|L'entrée de la Place Rouge
+Fichier:Entrance at GUM (Night), Moskva RUS.jpg|Entrée du [[grand magasin]] [[Goum]] sur la Place Rouge
+Fichier:GUM Department Store (Night), Moskva RUS.jpg|Vue nocturne du [[grand magasin]] [[Goum|GOUM]] à [[Moscou]]
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-{{message galerie}}
 == Dimensions ==
 La place mesure {{unité|330|m}} de long sur {{unité|70|m}} de large, soit {{unité|23100|m|2}}<ref>{{lien web |titre=Que voir sur la Place Rouge de Moscou : Monuments, horaires et billets |url=https://russiable.fr/place-rouge-moscou-monuments-musees-cathedrales/ |site=Russiable |date=18-02-2019 |consulté le=30-07-2020}}.</ref>.
-== Histoire ==
+== Historique ==
-L'emplacement de la place Rouge était auparavant occupé par les faubourgs de la forteresse du Kremlin. À la suite du grand incendie de [[1493]], les habitations ne sont pas rebâties et la place Rouge devient un lieu de commerce. Le lieu devient le théâtre de grandes manifestations telles que le couronnement des [[tsar]]s.
+L'emplacement de la place Rouge était auparavant occupé par les faubourgs de la forteresse du Kremlin. À la suite du grand incendie de [[1493]], les habitations ne sont pas rebâties et la place Rouge devient un lieu de commerce. Le lieu devient le théâtre de grandes manifestations telles que le couronnement des [[tsar]]s. Des ouvriers [[Belgique|belges]] vinrent y placer des pavés en [[Porphyre (roche)|porphyre]] de [[Quenast]], renommés pour leur exceptionnelle dureté<ref>{{article|prénom1=Éric|nom1=Meuwissen|titre=Les « Blancs gilets » de Waterloo ont pavé la place Rouge|périodique=lesoir.be|lien périodique=Le Soir|éditeur=[[Groupe Rossel]]|jour=21|mois=novembre|année=1996|pages=20|url texte=http://archives.lesoir.be/les-blancs-gilets-de-waterloo-ont-pave-la-place-rouge_t-19961121-Z0CYYC.html|consulté le=16 décembre 2012}}</ref>.
-Elle fut agrandie en [[1936]] par la destruction de la [[Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Moscou|cathédrale Notre-Dame-de-Kazan]] et de la [[Portes Ivères|porte de la Résurrection]], ordonnée par Staline. Ces monuments ont été depuis reconstruits sur leur emplacement d'origine. Selon la légende, il était également prévu de détruire la basilique de Basile-le-Bienheureux, mais lorsque [[Lazare Kaganovitch]], le membre du [[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]] chargé de la rénovation de la place, présenta à Staline une maquette des lieux sans la basilique, celui-ci lui répondit {{citation|Lazare, remets-la !}}<ref>{{harvsp|Pierre Lorrain|2010|p=15|id=PL2010}}.</ref>. En réalité, on ignore les raisons de sa conservation<ref>Pierre Lorrain, ''Ibidem.''</ref>.
+Elle fut agrandie en [[1936]] par la destruction de la [[Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Moscou|cathédrale Notre-Dame-de-Kazan]] et de la [[Portes Ivères|porte de la Résurrection]], ordonnée par Staline. Ces monuments ont été depuis reconstruits sur leur emplacement d'origine. Selon la légende, il était également prévu de détruire la basilique de Basile-le-Bienheureux, mais lorsque [[Lazare Kaganovitch]], le membre du [[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]] chargé de la rénovation de la place, présenta à Staline une maquette des lieux sans la basilique, celui-ci lui répondit {{citation|Lazare, remets-la !}}{{sfn|Lorrain|2010|p=15|loc=}}. En réalité, on ignore les raisons de sa conservation<{{sfn|Lorrain|2010|p=15|loc=}}.
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+Le {{date|28|mai|1987}}, le pilote allemand [[Mathias Rust (aviateur)|Mathias Rust]], parti d’[[Helsinki]], parvient à déjouer la défense aérienne soviétique et à atterrir sur la place Rouge avec son [[Cessna 172]]. En pleine [[guerre froide]], cet exploit connaît d'importantes conséquences politiques.
 Les autorités de la ville de Moscou ont décidé de fermer la place au public pour le réveillon du [[Jour de l'an|nouvel an]] [[2016]]. Cette décision sans précédent est liée aux risques d'attentats et notamment au crash du [[vol 9268 Metrojet]]<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/russie-la-place-rouge-de-moscou-fermee-pour-le-nouvel-an-28-12-2015-2005633_24.php « Russie : la place Rouge de Moscou fermée pour le nouvel an »], ''Le Point'', 28 décembre 2015.</ref>.
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 === Patinoire ===
-Depuis le {{date|3 décembre 2006}}, chaque hiver sur la place Rouge, une patinoire temporaire est construite. Sa superficie est de 2 800 m² et peut accueillir simultanément jusqu’à 500 patineurs. Le trafic est estimé à 5 000 patineurs par jour.
+Depuis le {{date|3 décembre 2006}}, chaque hiver sur la place Rouge, une patinoire temporaire est construite. Sa superficie est de {{unité|2800|m|2}} et peut accueillir simultanément jusqu’à 500 patineurs. Le trafic est estimé à {{nombre|5000}} patineurs par jour.
 == Notes et références ==
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 === Sources ===
-* {{Traduction/Référence|en|Red Square|70803814}}
+{{Traduction/Référence|en|Red Square|70803814}}
 * Certains éléments sont une traduction du [http://www.kremlin.ru/articles/kremlin_map_04.shtml portail du Président de Russie] (en russe) qui est déclaré comme étant du domaine public.
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 === Bibliographie ===
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-* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Lorrain|lien auteur1=Pierre Lorrain (journaliste)|responsabilité1=|directeur1=|prénom2=|nom2=|lien auteur2=|responsabilité2=|directeur2=|et al.=|traducteur=|illustrateur=|préface=|photographe=|titre=Moscou et la naissance d'une nation|sous-titre=|lien titre=|titre original=|numéro d'édition=|collection=|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=|éditeur=Éditions Bartillat|lieu=Paris|année=2010|mois=mars|jour=|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=|titre volume=|pages totales=344|format=|isbn=978-2-84100-450-8|isbn2=|isbn3=|issn=|issn2=|issn3=|oclc=|bnf=|lccn=|dnb=|partie=|numéro chapitre=|titre chapitre=|passage=|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=|id=PL2010|libellé=|référence=|référence simplifié=|COins=}}. {{plume}}
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 {{Palette|Kremlin de Moscou|Patrimoine mondial en Russie}}
-{{Portail|patrimoine mondial|Moscou}}
+{{Portail|Culture russe|patrimoine mondial|Moscou}}
 [[Catégorie:Place à Moscou|Rouge]]
 [[Catégorie:Patrimoine mondial en Russie]]
+[[Catégorie:Odonyme se référant au rouge]]
+[[Catégorie:Rouge dans l'art et la culture]]

v · m Kremlin de Moscou et place Rouge
Bâtiments administratifs	Palais du Sénat Bâtiment 14 du Kremlin Arsenal du Kremlin Palais des Menus Plaisirs Palais d'État du Kremlin Grand palais du Kremlin Palais des Térems Palais des Armures Palais à Facettes Palais Doré de la Tsarine Musée historique d'État
Églises	Cathédrale de la Dormition Cathédrale de l'Annonciation Cathédrale de l'Archange-Saint-Michel Clocher d'Ivan le Grand Église de la Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge Église des Douze Apôtres Cathédrale Verkhospasskaïa Églises des Terems Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan Église de l'Élévation de la Croix
Places et jardins	Place Rouge Place Ivanovskaïa Place des Cathédrales Jardin Taïnitski Jardin public du Grand Kremlin Jardin Alexandre Place du Manège
Monuments	Mausolée de Lénine Nécropole du mur du Kremlin Monument à Minine et Pojarski Tombe du Soldat inconnu Lobnoïe mesto Tsar Pouchka Tsar Kolokol
Autres	Portes Ivères Goum

v · m Patrimoine mondial en Russie
Culturel	Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes (1990) Pogost de Kiji (1990) Le Kremlin et la place Rouge, Moscou (1990) Ensemble historique, culturel et naturel des îles Solovetsky (1992) Monuments de Vladimir et de Souzdal (1992) Monuments historiques de Novgorod et de ses environs (1992) Ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Posad (1993) Église de l'Ascension à Kolomenskoïe;(1994) Ensemble du monastère de Ferapontov (2000) Ensemble historique et architectural du Kremlin de Kazan (2000) Isthme de Courlande (avec la Lituanie) (2000) Citadelle, vieille ville et forteresse de Derbent (2003) Ensemble du couvent Novodievitchi (2004) Arc géodésique de Struve (avec neuf autres pays) (2005) Centre historique de la ville de Iaroslavl (2005) L’ensemble historique et archéologique de Bolgar (2014) Cathédrale et monastère de l'Assomption de l'île-village de Sviajsk (2017) Églises de l'école d'architecture de Pskov (2019) Pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche (2021) Observatoires astronomiques de l’université fédérale de Kazan (2023)
Naturel	Forêts vierges de Komi (1995) Lac Baïkal (1996) Volcans du Kamchatka (1996) Montagnes dorées de l'Altaï (1998) Caucase de l'Ouest (1999) Vallée de la rivière Bikine (2001, 2018) Bassin d'Ubs Nuur (avec la Mongolie) (2003) Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel (2004) Poutorana (2010) Parc naturel des colonnes de la Lena (2012) Paysages de la Dauria (avec la Mongolie) (2017)
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