« Lou Reed » : différence entre les versions

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| charte = vocal
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| nom = Lou Reed
| nom = Lou Reed
| image = Lou Reed (5900962918).jpg
| image = Lou Reed at the Hop Farm Music Festival.jpg
| légende = Lou Reed au Hop Farm Music Festival ([[Royaume-Uni]]) 2011.
| légende = Lou Reed au Hop Farm Music Festival ([[Royaume-Uni]]) 2011.
| nom de naissance = Lewis Alan Reed
| nom de naissance = Lewis Alan Reed
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'''Lou Reed''' {{MSAPI|luː ˈɹiːd}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la méthode de l'[[alphabet phonétique international]] (API).</ref>, né le {{Date|2|mars|1942}} à [[Brooklyn]] ([[New York]]) et mort le {{Date|27|octobre|2013}} à [[East Hampton (New York)|East Hampton]] ([[Long Island|Long Island, New York]]), est un [[auteur-compositeur-interprète]] [[États-Unis|américain]] qui a commencé sa carrière avec le groupe [[The Velvet Underground]]. Il en a été l'un des guitaristes, l'un des chanteurs et le principal auteur des chansons ; il a composé nombre de titres devenus populaires après la séparation du groupe en [[1970]]. Le Velvet Underground a eu une influence majeure sur plusieurs générations de compositeurs, malgré son manque de succès commercial dans les [[années 1960]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Lou Reed {{!}} Rock & Roll Hall of Fame |url=https://www.rockhall.com/inductees/lou-reed |site=www.rockhall.com |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
'''Lou Reed''' {{MSAPI|luː ˈɹiːd}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la méthode de l'[[alphabet phonétique international]] (API).</ref>, né le {{Date|2|mars|1942}} à [[Brooklyn]] ([[New York]]) et mort le {{Date|27|octobre|2013}} à [[East Hampton (New York)|East Hampton]] ([[Long Island|Long Island, New York]]), est un [[auteur-compositeur-interprète]] [[États-Unis|américain]] qui a commencé sa carrière avec le groupe [[The Velvet Underground]].
Il en a été l'un des guitaristes, l'un des chanteurs et le principal auteur des chansons ; il a composé nombre de titres devenus populaires après la séparation du groupe en [[1970]]. Le Velvet Underground a eu une influence majeure sur plusieurs générations de compositeurs, malgré son manque de succès commercial dans les [[années 1960]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Lou Reed {{!}} Rock & Roll Hall of Fame |url=https://www.rockhall.com/inductees/lou-reed |site=rockhall.com |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


On attribue à [[Brian Eno]]<ref>{{lien web |titre=Lou Reed ... |url=http://rocknfool.net/2013/10/27/lou-reed/ |site=Rocknfool |date=27-10-2013 |consulté le=19-09-2020}}.</ref> la remarque selon laquelle les quelques milliers de fans qui ont acheté le premier disque du Velvet Underground ont chacun créé un groupe. Lou Reed et le Velvet Underground, devenus icônes du [[rock]], restent en cela légendaires malgré la confidentialité de leurs débuts. La noirceur des textes et la musique de Lou Reed, au sommet dans l'album ''[[Berlin (album)|Berlin]]'', ont longtemps oblitéré tout succès commercial. La voix en [[parlé-chanté]] est une autre « marque de fabrique » de Lou Reed.
On attribue à [[Brian Eno]]<ref>{{lien web |titre=Lou Reed ... |url=http://rocknfool.net/2013/10/27/lou-reed/ |site=Rocknfool |date=27-10-2013 |consulté le=19-09-2020}}.</ref> la remarque selon laquelle les quelques milliers de fans qui ont acheté le premier disque du Velvet Underground ont chacun créé un groupe. Lou Reed et le Velvet Underground, devenus icônes du [[rock]], restent en cela légendaires malgré la confidentialité de leurs débuts. La noirceur des textes et la musique de Lou Reed, au sommet dans l'album ''[[Berlin (album)|Berlin]]'', ont longtemps oblitéré tout succès commercial. La voix en [[parlé-chanté]] est une autre « marque de fabrique » de Lou Reed.
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'''Lewis Alan Reed''' naît dans le quartier de [[Brooklyn]] à [[New York]]<ref name="Rollingstone.com 2013-10-27">{{Lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/lou-reed-velvet-underground-leader-and-rock-pioneer-dead-at-71-20131027|titre=Lou Reed, Velvet Underground Leader and Rock Pioneer, Dead at 71|auteur=Jon Dolan|date=27 octobre 2013|éditeur=''[[Rolling Stone]]''}}.</ref> dans une famille [[Juifs|juive]]<ref name=":3">{{Article |langue=fr |titre=Lou Reed, légende du rock américain, est mort |périodique=Le Monde.fr |date=2013-10-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2013/10/27/le-musicien-americain-lou-reed-est-mort_3503795_3246.html |consulté le=2021-09-22 }}</ref>. Lou Reed est le fils de Sidney George Reed, un comptable effacé de [[Manhattan]] qui a fait changer son nom, '''Rabinowitz''', en '''Reed''', et de Toby Futterman Reed, une mère à la forte personnalité de Brooklyn. Tous deux juifs new-yorkais, ils vivent à Freeport, [[Long Island]], dans la banlieue conformiste de New York<ref name=":3" />. Lou a une sœur cadette plus jeune de 5 ans, Margaret (Merrill) Reed Weiner. Lou Reed étudie le piano dès l’âge de cinq ans. Mais il se passionne pour le [[rock 'n' roll]], le [[doo-wop]], la [[littérature]] notamment la [[poésie]] (celle de [[Delmore Schwartz]], son maître)<ref name=":4">{{Article |langue=fr-FR |titre=Lou Reed, astre noir |périodique=La Croix |date=2013-10-28 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Culture/Musique/Lou-Reed-astre-noir-2013-10-28-1052511 |consulté le=2021-09-22 }}</ref>, le [[Danse jazz|modern jazz]] et le [[free jazz]] en particulier ([[Don Cherry (musicien)|Don Cherry]] et [[Ornette Coleman]], notamment) et préfère la guitare, qu'il apprend en copiant les disques de sa collection. En 1958, il coécrit et enregistre, en tant que guitariste, un 45 tours ''So Blue'' dans le style doo-wop au sein d'un groupe initialement appelé ''The Shades'', rebaptisé ''The Jades'' par la suite<ref>The Velvet Underground. Les Inrockuptibles Hors Série.</ref>.
'''Lewis Alan Reed''' naît dans le quartier de [[Brooklyn]] à [[New York]]<ref name="Rollingstone.com 2013-10-27">{{Lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/lou-reed-velvet-underground-leader-and-rock-pioneer-dead-at-71-20131027|titre=Lou Reed, Velvet Underground Leader and Rock Pioneer, Dead at 71|auteur=Jon Dolan|date=27 octobre 2013|éditeur=''[[Rolling Stone]]''}}.</ref> dans une famille [[Juifs|juive]]<ref name=":3">{{Article |langue=fr |titre=Lou Reed, légende du rock américain, est mort |périodique=Le Monde.fr |date=2013-10-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2013/10/27/le-musicien-americain-lou-reed-est-mort_3503795_3246.html |consulté le=2021-09-22 }}</ref>. Lou Reed est le fils de Sidney George Reed, un comptable effacé de [[Manhattan]] qui a fait changer son nom, '''Rabinowitz''', en '''Reed''', et de Toby Futterman Reed, une mère à la forte personnalité de Brooklyn. Tous deux juifs new-yorkais, ils vivent à Freeport, [[Long Island]], dans la banlieue conformiste de New York<ref name=":3" />. Lou a une sœur cadette plus jeune de 5 ans, Margaret (Merrill) Reed Weiner. Lou Reed étudie le piano dès l’âge de cinq ans. Mais il se passionne pour le [[rock 'n' roll]], le [[doo-wop]], la [[littérature]] notamment la [[poésie]] (celle de [[Delmore Schwartz]], son maître)<ref name=":4">{{Article |langue=fr-FR |titre=Lou Reed, astre noir |périodique=La Croix |date=2013-10-28 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Culture/Musique/Lou-Reed-astre-noir-2013-10-28-1052511 |consulté le=2021-09-22 }}</ref>, le [[Danse jazz|modern jazz]] et le [[free jazz]] en particulier ([[Don Cherry (musicien)|Don Cherry]] et [[Ornette Coleman]], notamment) et préfère la guitare, qu'il apprend en copiant les disques de sa collection. En 1958, il coécrit et enregistre, en tant que guitariste, un 45 tours ''So Blue'' dans le style doo-wop au sein d'un groupe initialement appelé ''The Shades'', rebaptisé ''The Jades'' par la suite<ref>The Velvet Underground. Les Inrockuptibles Hors Série.</ref>.


À 17 ans, il subit un [[Électroconvulsivothérapie|traitement par électrochocs]] (proposé à ses parents par un psychiatre)<ref>Lou Reed a longtemps fait croire que c'était pour le « guérir » de ses tendances homosexuelles, ce qu'a réfuté sa sœur Merrill Reed [http://www.liberation.fr/culture/2015/04/15/portraits-de-lou-reed-jeune-en-monstre_1241856]</ref>. Cette expérience dévastatrice sera évoquée dans la chanson ''[[Sally Can't Dance|Kill Your Sons]]'' en 1975<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Pierre |nom=Langlois-Berthelot |titre=Lou Reed - Kill Your Sons |url=http://www.rocktranslation.fr/2020/06/lou-reed-kill-your-sons.html |site=ROCKTRANSLATION.FR |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Il commence à consommer des médicaments le rendant très dépendant, et exprime son traumatisme par des textes d'une grande radicalité : violence, provocation, insolite, réalisme cru, modernité. Il fera souvent usage, tout au long de sa carrière, de ces termes crus, durs et choquants.
À 17 ans, il subit un [[Électroconvulsivothérapie|traitement par électrochocs]] (proposé à ses parents par un psychiatre)<ref>Lou Reed a longtemps fait croire que c'était pour le « guérir » de ses tendances homosexuelles, ce qu'a réfuté sa sœur Merrill Reed [http://www.liberation.fr/culture/2015/04/15/portraits-de-lou-reed-jeune-en-monstre_1241856]</ref>. Cette expérience dévastatrice sera évoquée dans la chanson ''[[Sally Can't Dance|Kill Your Sons]]'' en 1974<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Pierre |nom=Langlois-Berthelot |titre=Lou Reed - Kill Your Sons |url=http://www.rocktranslation.fr/2020/06/lou-reed-kill-your-sons.html |site=ROCKTRANSLATION.FR |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Il commence à consommer des médicaments le rendant très dépendant, et exprime son traumatisme par des textes d'une grande radicalité : violence, provocation, insolite, réalisme cru, modernité. Il fera souvent usage, tout au long de sa carrière, de ces termes crus, durs et choquants.


À l'[[université de Syracuse]], il suit les cours d’[[écriture créative]] de [[Delmore Schwartz]], poète et enseignant de [[Classicisme|littérature classique]], qui l’encourage à écrire et l'influence beaucoup<ref name="Buckley p.860">[[#Buckley|Peter Buckley, {{p.|860}}]]</ref>{{,}}<ref name="Lesinrocks.com-Dordor 2013-10-27">{{Lien web|url=http://www.lesinrocks.com/2013/10/27/musique/lou-reed-francis-dordor-11440010/|titre=Lou Reed|auteur=Francis Dordor|date=27 octobre 2013|éditeur=''[[Les Inrockuptibles]]''}}.</ref>. Il y rencontre Shelley Albin, avec laquelle il aura une liaison de deux ans. Elle devient pour Lou Reed, qui l'idéalise, une grande source d'inspiration, même après leur séparation.
À l'[[université de Syracuse]], il suit les cours d’[[écriture créative]] de [[Delmore Schwartz]], poète et enseignant de [[Classicisme|littérature classique]], qui l’encourage à écrire et l'influence beaucoup<ref name="Buckley p.860">[[#Buckley|Peter Buckley, {{p.|860}}]]</ref>{{,}}<ref name="Lesinrocks.com-Dordor 2013-10-27">{{Lien web|url=http://www.lesinrocks.com/2013/10/27/musique/lou-reed-francis-dordor-11440010/|titre=Lou Reed|auteur=Francis Dordor|date=27 octobre 2013|éditeur=''[[Les Inrockuptibles]]''}}.</ref>. Il y rencontre Shelley Albin, avec laquelle il aura une liaison de deux ans. Elle devient pour Lou Reed, qui l'idéalise, une grande source d'inspiration, même après leur séparation.
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Warhol finance de nouveaux enregistrements. Le producteur de [[Bob Dylan]], [[Tom Wilson]] assure la réalisation artistique et publie l'album sous le label de jazz [[Verve Records]] dont il est directeur artistique.
Warhol finance de nouveaux enregistrements. Le producteur de [[Bob Dylan]], [[Tom Wilson]] assure la réalisation artistique et publie l'album sous le label de jazz [[Verve Records]] dont il est directeur artistique.


''[[The Velvet Underground and Nico]]'' paraît en mars [[1967 en musique|1967]], [[Andy Warhol]] est l'auteur de la couverture du disque, une banane autocollante qui, soulevée, révèle un fruit à la chair rose avec la mention « ''Produced by Andy Warhol'' »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La banane du Velvet Underground, par Andy Warhol |url=https://www.franceinter.fr/emissions/bav-art-dages/bav-art-dages-14-aout-2016 |site=www.franceinter.fr |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Nico y interprète trois chansons : ''[[All Tomorrow's Parties (chanson)|All Tomorrow's Parties]]'', ''[[Femme Fatale (chanson)|Femme fatale]]'' et ''[[I'll Be Your Mirror]]''. Lou Reed utilise sur ''[[Venus in Furs (chanson)|Venus in Furs]]'' et ''All Tomorrow's Parties'' son [[Guitare Ostrich|accordage Ostrich]]. L'album contient des compositions marquantes, comme ''[[European Son]]'', ''[[Sunday Morning (chanson du Velvet Underground)|Sunday Morning]]'', ou encore ''[[I'm Waiting for the Man]]'' et ''[[Heroin (chanson)|Heroin]]'' qui évoquent les drogues et les [[Toxicomanie|junkies]], à une époque où Lou Reed boit beaucoup (« en permanence », de son propre aveu) et se shoote au [[Diazépam|Valium]] et à la [[Méthamphétamine|méthédrine]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter K. Hogan|titre=The rough guide to The Velvet Underground|éditeur=Rough Guides|année=2007|passage=92|isbn=}}</ref>. L'album choque, n'a aucun succès à l'époque, mais il est maintenant considéré comme l'un des albums de rock les plus influents jamais enregistrés<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Par Brice |nom=MICLET |titre=Flop à sa sortie, culte aujourd’hui : The Velvet Underground & Nico, l’histoire d’un album avant-gardiste - Edition du soir Ouest-France - 16/07/2021 |url=https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-07-16/flop-a-sa-sortie-culte-aujourdhui-the-velvet-underground-et-nico-lhistoire-dun-album-avant-gardiste-eada20ba-3447-43e5-b23f-fb6fbd7870ce |site=Ouest-France.fr |date=2021-07-16 |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
''[[The Velvet Underground and Nico]]'' paraît en mars [[1967 en musique|1967]], [[Andy Warhol]] est l'auteur de la couverture du disque, une banane autocollante qui, soulevée, révèle un fruit à la chair rose avec la mention « ''Produced by Andy Warhol'' »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La banane du Velvet Underground, par Andy Warhol |url=https://www.franceinter.fr/emissions/bav-art-dages/bav-art-dages-14-aout-2016 |site=franceinter.fr |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Nico y interprète trois chansons : ''[[All Tomorrow's Parties (chanson)|All Tomorrow's Parties]]'', ''[[Femme Fatale (chanson)|Femme fatale]]'' et ''[[I'll Be Your Mirror]]''. Lou Reed utilise sur ''[[Venus in Furs (chanson)|Venus in Furs]]'' et ''All Tomorrow's Parties'' son [[Guitare Ostrich|accordage Ostrich]]. L'album contient des compositions marquantes, comme ''[[European Son]]'', ''[[Sunday Morning (chanson du Velvet Underground)|Sunday Morning]]'', ou encore ''[[I'm Waiting for the Man]]'' et ''[[Heroin (chanson)|Heroin]]'' qui évoquent les drogues et les [[Toxicomanie|junkies]], à une époque où Lou Reed boit beaucoup (« en permanence », de son propre aveu) et se shoote au [[Diazépam|Valium]] et à la [[Méthamphétamine|méthédrine]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter K. Hogan|titre=The rough guide to The Velvet Underground|éditeur=Rough Guides|année=2007|passage=92|isbn=}}</ref>. L'album choque, n'a aucun succès à l'époque, mais il est maintenant considéré comme l'un des albums de rock les plus influents jamais enregistrés<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Par Brice |nom=MICLET |titre=Flop à sa sortie, culte aujourd’hui : The Velvet Underground & Nico, l’histoire d’un album avant-gardiste - Edition du soir Ouest-France - 16/07/2021 |url=https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-07-16/flop-a-sa-sortie-culte-aujourdhui-the-velvet-underground-et-nico-lhistoire-dun-album-avant-gardiste-eada20ba-3447-43e5-b23f-fb6fbd7870ce |site=Ouest-France.fr |date=2021-07-16 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


Un deuxième album paraît en {{date-|décembre 1967}}, ''[[White Light/White Heat (album)|White Light/White Heat]]'', également ignoré à sa sortie, sauf d’une poignée de fans. Le groupe atteint un des sommets de sa créativité débridée dans ''[[Sister Ray]]'', réalisé en une seule prise de dix-sept minutes. John Cale et Lou Reed ne s'entendent plus, et Cale quitte le groupe, remplacé par [[Doug Yule]]. Ce dernier participera aux deux albums suivants du groupe : ''[[The Velvet Underground (album)|The Velvet Underground]]'' ([[1969]]) et ''[[Loaded (album)|Loaded]]'' ([[1970]]).
Un deuxième album paraît en {{date|janvier 1968}}, ''[[White Light/White Heat (album)|White Light/White Heat]]'', également ignoré à sa sortie, sauf d’une poignée de fans. Le groupe atteint un des sommets de sa créativité débridée dans ''[[Sister Ray]]'', réalisé en une seule prise de dix-sept minutes. John Cale et Lou Reed ne s'entendent plus, et Cale quitte le groupe, remplacé par [[Doug Yule]]. Ce dernier participera aux deux albums suivants du groupe : ''[[The Velvet Underground (album)|The Velvet Underground]]'' ([[1969]]) et ''[[Loaded (album)|Loaded]]'' ([[1970]]).


Avant même la sortie de ''Loaded'', Lou Reed quitte le Velvet et la musique pour se retirer chez ses parents jusqu’à la fin [[1971]].
Avant même la sortie de ''Loaded'', Lou Reed quitte le Velvet et la musique pour se retirer chez ses parents jusqu’à la fin [[1971]].
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Le producteur Richard Robinson et sa femme Lisa (''[[Lou Reed (album)|Lisa Says]]'') persuadent Lou Reed de reprendre la musique et d’enregistrer, en Grande-Bretagne, un album, auquel participent deux musiciens du groupe [[Yes]], [[Steve Howe]] et [[Rick Wakeman]]. L'album, ''[[Lou Reed (album)|Lou Reed]]'', paraît en [[1972]] chez [[RCA Records|RCA]]. Malgré la qualité des reprises de ''[[Lou Reed (album)|I Can't Stand It]]'' et d'''Ocean'' composées à l’époque du Velvet Underground, et des nouvelles compositions ''Going Down'' et ''Berlin'', l’album déçoit et ne rencontre pas le succès escompté.
Le producteur Richard Robinson et sa femme Lisa (''[[Lou Reed (album)|Lisa Says]]'') persuadent Lou Reed de reprendre la musique et d’enregistrer, en Grande-Bretagne, un album, auquel participent deux musiciens du groupe [[Yes]], [[Steve Howe]] et [[Rick Wakeman]]. L'album, ''[[Lou Reed (album)|Lou Reed]]'', paraît en [[1972]] chez [[RCA Records|RCA]]. Malgré la qualité des reprises de ''[[Lou Reed (album)|I Can't Stand It]]'' et d'''Ocean'' composées à l’époque du Velvet Underground, et des nouvelles compositions ''Going Down'' et ''Berlin'', l’album déçoit et ne rencontre pas le succès escompté.


Mais la même année, grâce au soutien et à la production de [[David Bowie]] et [[Mick Ronson]], l’album ''[[Transformer (album)|Transformer]]'', propulse Lou Reed au firmament des stars du rock<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Frantz |nom=Durupt |titre=Quand David Bowie sauva la carrière de Lou Reed |url=https://www.liberation.fr/musique/2016/01/11/quand-david-bowie-sauva-la-carriere-de-lou-reed_1425609/ |site=Libération |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Et le morceau ''[[Walk on the Wild Side (chanson de Lou Reed)|Walk on the Wild Side]]'' où Reed décrit l’itinéraire de personnages new-yorkais, travestis, prostitués, connus à l'époque de la Factory, qui plongent dans la déchéance, devient rapidement un tube aux États-Unis et en Europe. En produisant cet album, [[David Bowie]] rend hommage à Lou Reed, son idole depuis les années Velvet. Suit une tournée qui passe à Paris au [[Bataclan]] où Reed retrouve Nico et John Cale pour un concert intimiste<ref>{{Article |langue=fr |titre=1972 : découverte de Nico, Lou Reed et John Cale au Bataclan |périodique=Le Monde.fr |date=2016-03-30 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/musiques/article/2016/03/30/1972-decouverte-de-nico-lou-reed-et-john-cale-au-bataclan_4892128_1654986.html |consulté le=2021-09-22 }}</ref>. Avec Reed à la guitare acoustique, Cale au piano et à l'alto, le trio revisite quelques titres du Velvet et quelques nouvelles chansons.
Mais la même année, grâce au soutien et à la production de [[David Bowie]] et [[Mick Ronson]], l’album ''[[Transformer (album)|Transformer]]'', propulse Lou Reed au firmament des stars du rock<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Frantz |nom=Durupt |titre=Quand David Bowie sauva la carrière de Lou Reed |url=https://www.liberation.fr/musique/2016/01/11/quand-david-bowie-sauva-la-carriere-de-lou-reed_1425609/ |site=Libération |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Et le morceau ''[[Walk on the Wild Side (chanson de Lou Reed)|Walk on the Wild Side]]'' où Reed décrit l’itinéraire de personnages new-yorkais, travestis, prostitués, connus à l'époque de la Factory, qui plongent dans la déchéance, devient rapidement un tube aux États-Unis et en Europe. En produisant cet album, [[David Bowie]] rend hommage à Lou Reed, son idole depuis les années Velvet. Suit une tournée qui passe à Paris au [[Bataclan]] où Reed retrouve Nico et John Cale pour un concert intimiste<ref>{{Article |langue=fr |titre=1972 : découverte de Nico, Lou Reed et John Cale au Bataclan |périodique=Le Monde.fr |date=2016-03-30 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/musiques/article/2016/03/30/1972-decouverte-de-nico-lou-reed-et-john-cale-au-bataclan_4892128_1654986.html |consulté le=2021-09-22 }}</ref>. Avec Reed à la guitare acoustique, Cale au piano et à l'alto, le trio revisite quelques titres du Velvet et quelques nouvelles chansons.


Fort du succès de ''Transformer'', Lou Reed, avec le tout jeune producteur canadien [[Bob Ezrin]], enregistre ''[[Berlin (album)|Berlin]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bob Ezrin se remémore Lou Reed |url=https://www.lesoleil.com/archives/bob-ezrin-se-rememore-lou-reed-007b8d39bbca1e429db7d670e68efe5b |site=Le Soleil |date=2013-10-30 |consulté le=2021-09-22}}</ref>, un album-concept ambitieux sur la déchéance d'un couple de junkies à Berlin qui fait écho dans sa vie personnelle au naufrage de son premier mariage et sa replongée dans les drogues dures et l'alcool<ref>Bettye Kronstad speaks for the first time about her marriage to Lou Reed: 'Fame is a fiend. It turns people into monsters' [https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/features/bettye-kronstad-speaks-for-the-first-time-about-her-marriage-to-lou-reed-fame-is-a-fiend-it-turns-people-into-monsters-10166659.html]</ref>. L'album sort en [[1973]], mais déroute ses nouveaux fans. Reed repart en tournée européenne et américaine avec les musiciens de ''Transformer'' et de ''Berlin'', mais, consommant toujours plus de drogues diverses, faisant mine sur scène de se shooter, certains de ses concerts tournent à l'émeute. De ces concerts ''live'' viennent les albums ''[[Rock 'n' Roll Animal]]'', paru en [[1974]] et encore considéré par certains comme un de ses meilleurs, qui le réconcilie avec son public, et ''[[Lou Reed Live]]'' en [[1975]]. Reed, dans ces tournées, où il laisse la guitare à [[Dick Wagner]] et à [[Steve Hunter]], danse sur scène mais apparaît très amaigri. Il innove un style vestimentaire « [[glam rock|glam]] », ongles laqués de noir, cheveux coupés et teints en blond<ref>{{lien web |langue=en |titre=Lou Reed - Paris Olympia 1974 HD |url=https://www.youtube.com/watch?v=li3Lq6tMe1k |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=17-11-2023}}.</ref>, il ira même par provocation jusqu'à y raser une forme de croix de fer<ref>et non de croix gammée comme on a pu le prétendre</ref>{{,}}<ref name=":4" />.
Fort du succès de ''Transformer'', Lou Reed, avec le tout jeune producteur canadien [[Bob Ezrin]], enregistre ''[[Berlin (album)|Berlin]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bob Ezrin se remémore Lou Reed |url=https://www.lesoleil.com/archives/bob-ezrin-se-rememore-lou-reed-007b8d39bbca1e429db7d670e68efe5b |site=Le Soleil |date=2013-10-30 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>, un album-concept ambitieux sur la déchéance d'un couple de junkies à Berlin qui fait écho dans sa vie personnelle au naufrage de son premier mariage et sa replongée dans les drogues dures et l'alcool<ref>Bettye Kronstad speaks for the first time about her marriage to Lou Reed: 'Fame is a fiend. It turns people into monsters' [https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/features/bettye-kronstad-speaks-for-the-first-time-about-her-marriage-to-lou-reed-fame-is-a-fiend-it-turns-people-into-monsters-10166659.html]</ref>. L'album sort en [[1973]], mais déroute ses nouveaux fans. Reed repart en tournée européenne et américaine avec les musiciens de ''Transformer'' et de ''Berlin'', mais, consommant toujours plus de drogues diverses, faisant mine sur scène de se shooter, certains de ses concerts tournent à l'émeute. De ces concerts ''live'' viennent les albums ''[[Rock 'n' Roll Animal]]'', paru en [[1974]] et encore considéré par certains comme un de ses meilleurs, qui le réconcilie avec son public, et ''[[Lou Reed Live]]'' en [[1975]]. Reed, dans ces tournées, où il laisse la guitare à [[Dick Wagner]] et à [[Steve Hunter]], danse sur scène mais apparaît très amaigri. Il innove un style vestimentaire « [[glam rock|glam]] », ongles laqués de noir, cheveux coupés et teints en blond<ref>{{lien web |langue=en |titre=Lou Reed - Paris Olympia 1974 HD |url=https://www.youtube.com/watch?v=li3Lq6tMe1k |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=17-11-2023}}.</ref>, il ira même par provocation jusqu'à y raser une forme de croix de fer<ref>et non de croix gammée comme on a pu le prétendre</ref>{{,}}<ref name=":4" />.


[[Fichier:Lou Reed 1977.JPG|thumb|upright|Lou Reed en 1977.]]
[[Fichier:Lou Reed 1977.JPG|thumb|upright|Lou Reed en 1977.]]


Reed casse le succès de ses derniers albums, en 1975, avec le double album ''[[Metal Machine Music]]'', un projet expérimental précurseur de la [[musique industrielle]], et de la ''[[Musique bruitiste|noise]]'', qui déconcerte, exaspère<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Paul Morley on music: Lou Reed's Metal Machine Music |url=http://www.theguardian.com/music/2010/apr/11/morley-lou-reed-metal-machine |site=the Guardian |date=2010-04-10 |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
Reed casse le succès de ses derniers albums, en 1975, avec le double album ''[[Metal Machine Music]]'', un projet expérimental précurseur de la [[musique industrielle]], et de la ''[[Musique bruitiste|noise]]'', qui déconcerte, exaspère<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Paul Morley on music: Lou Reed's Metal Machine Music |url=http://www.theguardian.com/music/2010/apr/11/morley-lou-reed-metal-machine |site=the Guardian |date=2010-04-10 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


Reed retrouve heureusement, entouré par de nouveaux musiciens, la faveur de son public avec le très élégant ''[[Coney Island Baby]]'', enregistré en {{date-|janvier 1976}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=“Coney Island Baby”, triomphe de Lou Reed en poids léger |url=https://www.telerama.fr/musique/coney-island-baby-triomphe-de-lou-reed-en-poids-leger-6662782.php |site=Télérama |consulté le=2021-09-22}}</ref>. D'autres albums importants vont suivre. ''[[Rock and Roll Heart]]'' en [[1977]], ''[[Street Hassle]]'' en [[1978]], le live ''[[Live: Take No Prisoners|Take No Prisoners]]'' en 1978, puis ''[[The Blue Mask]]'' en [[1982]]. En 1985, Lou participe à l'album ''[[Sun City (album)|Sun City]]'' contre l'[[Apartheid]] à l'initiative de [[Steven Van Zandt]].
Reed retrouve heureusement, entouré par de nouveaux musiciens, la faveur de son public avec le très élégant ''[[Coney Island Baby]]'', enregistré en {{date-|janvier 1976}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=“Coney Island Baby”, triomphe de Lou Reed en poids léger |url=https://www.telerama.fr/musique/coney-island-baby-triomphe-de-lou-reed-en-poids-leger-6662782.php |site=Télérama |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. D'autres albums importants vont suivre. ''[[Rock and Roll Heart]]'' en [[1977]], ''[[Street Hassle]]'' en [[1978]], le live ''[[Live: Take No Prisoners|Take No Prisoners]]'' en 1978, puis ''[[The Blue Mask]]'' en [[1982]]. En 1985, Lou participe à l'album ''[[Sun City (album)|Sun City]]'' contre l'[[Apartheid]] à l'initiative de [[Steven Van Zandt]].


En [[1989]], Lou Reed refait surface avec un album très réussi : ''[[New York (album)|New York]]''. Dans cet album au son brut et dépouillé, dédié à sa ville, Lou Reed soutenu par le guitariste [[Mike Rathke]] adopte le [[parlé-chanté]] sur des textes engagés traitant par exemple du SIDA, ''The Halloween Parade'', et de l’exclusion sociale, ''Dirty Boulevard''. Il y décrit les bas-fonds new-yorkais sur une musique incisive<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="New-York", un des albums cultes de Lou Reed enfin réédité |url=https://www.franceinter.fr/emissions/dans-la-playlist-de-france-inter/dans-la-playlist-de-france-inter-30-septembre-2020 |site=www.franceinter.fr |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
En [[1989]], Lou Reed refait surface avec un album très réussi : ''[[New York (album)|New York]]''. Dans cet album au son brut et dépouillé, dédié à sa ville, Lou Reed soutenu par le guitariste [[Mike Rathke]] adopte le [[parlé-chanté]] sur des textes engagés traitant par exemple du SIDA, ''The Halloween Parade'', et de l’exclusion sociale, ''Dirty Boulevard''. Il y décrit les bas-fonds new-yorkais sur une musique incisive<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="New-York", un des albums cultes de Lou Reed enfin réédité |url=https://www.franceinter.fr/emissions/dans-la-playlist-de-france-inter/dans-la-playlist-de-france-inter-30-septembre-2020 |site=franceinter.fr |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


En [[1990]], la mort d'[[Andy Warhol]] est pour lui l'occasion de renouer avec [[John Cale]], son ancien complice du [[The Velvet Underground|Velvet Underground]] ; ils composent et chantent ensemble ''[[Songs for Drella]]'', en hommage à celui qui fut leur mentor. Le groupe légendaire se reforme, avec Sterling Morrisson et Moe Tucker, le temps d’un concert inopiné lors d’une rétrospective Warhol à la Fondation Cartier de [[Jouy-en-Josas]] le {{Date|15|juin|1990}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La Fondation Cartier met en ligne un concert inédit en hommage à Lou Reed |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/la-fondation-cartier-met-en-ligne-un-concert-inedit-en-hommage-a-lou-reed_3319217.html |site=Franceinfo |date=2013-10-30 |consulté le=2021-09-22}}</ref>, et d'une série de concerts en [[1993]].
En [[1990]], la mort d'[[Andy Warhol]] est pour lui l'occasion de renouer avec [[John Cale]], son ancien complice du [[The Velvet Underground|Velvet Underground]] ; ils composent et chantent ensemble ''[[Songs for Drella]]'', en hommage à celui qui fut leur mentor. Le groupe légendaire se reforme, avec Sterling Morrisson et Moe Tucker, le temps d’un concert inopiné lors d’une rétrospective Warhol à la Fondation Cartier de [[Jouy-en-Josas]] le {{Date|15|juin|1990}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La Fondation Cartier met en ligne un concert inédit en hommage à Lou Reed |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/la-fondation-cartier-met-en-ligne-un-concert-inedit-en-hommage-a-lou-reed_3319217.html |site=Franceinfo |date=2013-10-30 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>, et d'une série de concerts en [[1993]].


Lou Reed réalise ensuite deux albums qui sont de grandes réussites artistiques : ''[[Magic and Loss]]'' (1992), qui traite de la perte des proches, et ''[[Set the Twilight Reeling]]'' (1996), dans lequel il rappelle son attachement à New York. Dans ''Live in London'' de 1998, il chante des versions très intéressantes de ses premiers titres, tel ''I'll Be Your Mirror'', chanté par Nico dans le premier album du Velvet, des morceaux comme ''Sex With Your Parents'' traitant de l'hypocrisie de certains politiques américains. Lou Reed est accompagné dans ce concert par le guitariste [[Mike Rathke]]. Enfin, l'album ''[[Ecstasy (album de Lou Reed)|Ecstacy]]'', à la langueur hypnotique, voit le jour en 2000<ref>{{Lien web |titre=Ecstasy - Lou Reed - SensCritique |url=https://www.senscritique.com/album/Ecstasy/1366838 |site=www.senscritique.com |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
Lou Reed réalise ensuite deux albums qui sont de grandes réussites artistiques : ''[[Magic and Loss]]'' (1992), qui traite de la perte des proches, et ''[[Set the Twilight Reeling]]'' (1996), dans lequel il rappelle son attachement à New York. Dans ''Live in London'' de 1998, il chante des versions très intéressantes de ses premiers titres, tel ''I'll Be Your Mirror'', chanté par Nico dans le premier album du Velvet, des morceaux comme ''Sex With Your Parents'' traitant de l'hypocrisie de certains politiques américains. Lou Reed est accompagné dans ce concert par le guitariste [[Mike Rathke]]. Enfin, l'album ''[[Ecstasy (album de Lou Reed)|Ecstacy]]'', à la langueur hypnotique, voit le jour en 2000<ref>{{Lien web |titre=Ecstasy - Lou Reed - SensCritique |url=https://www.senscritique.com/album/Ecstasy/1366838 |site=senscritique.com |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


En 2003 paraît ''The Raven'', référence décadente et post-punk à [[Edgar Allan Poe]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Bruno |nom=Juffin |titre=The Raven - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/musique/the-raven-2-14088-31-01-2003/ |site=https://www.lesinrocks.com/ |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Il y reprend deux titres anciens (''The Bed'' et ''[[Perfect Day (chanson de Lou Reed)|Perfect Day]]''), avec [[David Bowie]] chantant ''[[Hop-Frog|Hop Frog]]'' et récitant le poème ''[[Le Corbeau (poème)|The Raven]]'' (''Le corbeau''), d'[[Edgar Allan Poe]]. Cet album original reste très éloigné du grand public, qu'il a du mal à convaincre.
En 2003 paraît ''The Raven'', référence décadente et post-punk à [[Edgar Allan Poe]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Bruno |nom=Juffin |titre=The Raven - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/musique/the-raven-2-14088-31-01-2003/ |site=lesinrocks.com |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Il y reprend deux titres anciens (''The Bed'' et ''[[Perfect Day (chanson de Lou Reed)|Perfect Day]]''), avec [[David Bowie]] chantant ''[[Hop-Frog|Hop Frog]]'' et récitant le poème ''[[Le Corbeau (poème)|The Raven]]'' (''Le corbeau''), d'[[Edgar Allan Poe]]. Cet album original reste très éloigné du grand public, qu'il a du mal à convaincre.


Le {{Date|20|octobre|2008}}, à l'occasion de la publication de l'intégrale des paroles de ses chansons, ''Traverser le feu'', Lou Reed donne une simple lecture sans musique, au [[Centquatre-Paris|104]] à Paris, de plusieurs de ses textes, et participe en public à une entrevue, filmée par la chaîne ''[[Arte]]'' et enregistrée par ''[[France Culture]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed : "Je ne suis pas une rock'n roll star, je suis un écrivain qui produit ses propres trucs" |url=https://www.franceculture.fr/emissions/l-atelier-de-la-creation-14-15/lou-reed-je-ne-suis-pas-une-rock-n-roll-star-je-suis-un |site=France Culture |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
Le {{Date|20|octobre|2008}}, à l'occasion de la publication de l'intégrale des paroles de ses chansons, ''Traverser le feu'', Lou Reed donne une simple lecture sans musique, au [[Centquatre-Paris|104]] à Paris, de plusieurs de ses textes, et participe en public à une entrevue, filmée par la chaîne ''[[Arte]]'' et enregistrée par ''[[France Culture]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed : "Je ne suis pas une rock'n roll star, je suis un écrivain qui produit ses propres trucs" |url=https://www.franceculture.fr/emissions/l-atelier-de-la-creation-14-15/lou-reed-je-ne-suis-pas-une-rock-n-roll-star-je-suis-un |site=France Culture |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


En 2010, il collabore avec le groupe de [[Damon Albarn]], [[Gorillaz]], sur le morceau ''Some Kind of Nature'', paru sur l'album ''[[Plastic Beach]]'' et chante cette chanson au [[Glastonbury Festival|festival de Glastonbury]], durant l'été 2010, avec le groupe<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Gorillaz joined by Lou Reed, Snoop Dogg and more at Glastonbury festival |url=https://www.nme.com/news/music/gorillaz-48-1288424 |site=NME |date=2010-06-25 |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
En 2010, il collabore avec le groupe de [[Damon Albarn]], [[Gorillaz]], sur le morceau ''Some Kind of Nature'', paru sur l'album ''[[Plastic Beach]]'' et chante cette chanson au [[Glastonbury Festival|festival de Glastonbury]], durant l'été 2010, avec le groupe<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Gorillaz joined by Lou Reed, Snoop Dogg and more at Glastonbury festival |url=https://www.nme.com/news/music/gorillaz-48-1288424 |site=NME |date=2010-06-25 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


En {{date-|juillet 2011}}, il participe au [[festival des Vieilles Charrues]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=Les Vieilles Charrues fêtent leurs 20 ans avec Scorpions et Lou Reed |url=https://www.lepoint.fr/culture/les-vieilles-charrues-fetent-leurs-20-ans-avec-scorpions-et-lou-reed-12-04-2011-1318455_3.php |site=Le Point |date=2011-04-12 |consulté le=2021-09-22}}</ref>, aux [[Nuits de Fourvière]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Laurent |nom=Benoit |titre=Lou Reed aux Nuits de Fourvière : papy fait de la résistance {{!}} |url=https://www.lyoncapitale.fr/culture/lou-reed-aux-nuits-de-fourviere-papy-fait-de-la-resistance/ |site=www.lyoncapitale.fr |date=2011-07-28 |consulté le=2021-09-22}}</ref> et dédie la chanson ''[[Femme Fatale (chanson)|Femme Fatale]]'' à [[Amy Winehouse]], morte quelques jours auparavant<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Lou Reed Pays Tribute to Amy Winehouse – TwentyFourBit |url=https://www.twentyfourbit.com/2011/08/lou-reed-pays-tribute-to-amy-winehouse/ |consulté le=2021-09-25}}</ref>. La même année, il enregistre l'album ''[[Lulu (album)|Lulu]]'' avec le groupe [[Metallica]], édité au mois d'octobre, qui sera la dernière réalisation de sa carrière<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Francis |nom=Dordor |titre=Lou Reed et Metallica : les noces barbares - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/musique/lou-reed-et-metallica-les-noces-barbares-62249-22-11-2011/ |site=https://www.lesinrocks.com/ |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Il se produit sur scène, très diminué par son cancer du foie, jusqu'en {{date-|avril 2013}}, après quarante-huit années d'activité.
En {{date-|juillet 2011}}, il participe au [[festival des Vieilles Charrues]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre=Les Vieilles Charrues fêtent leurs 20 ans avec Scorpions et Lou Reed |url=https://www.lepoint.fr/culture/les-vieilles-charrues-fetent-leurs-20-ans-avec-scorpions-et-lou-reed-12-04-2011-1318455_3.php |site=Le Point |date=2011-04-12 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>, aux [[Nuits de Fourvière]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Laurent |nom=Benoit |titre=Lou Reed aux Nuits de Fourvière : papy fait de la résistance {{!}} |url=https://www.lyoncapitale.fr/culture/lou-reed-aux-nuits-de-fourviere-papy-fait-de-la-resistance/ |site=lyoncapitale.fr |date=2011-07-28 |consulté le=2021-09-22}}.</ref> et dédie la chanson ''[[Femme Fatale (chanson)|Femme Fatale]]'' à [[Amy Winehouse]], morte quelques jours auparavant<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Lou Reed Pays Tribute to Amy Winehouse – TwentyFourBit |url=https://www.twentyfourbit.com/2011/08/lou-reed-pays-tribute-to-amy-winehouse/ |consulté le=2021-09-25}}.</ref>. La même année, il enregistre l'album ''[[Lulu (album)|Lulu]]'' avec le groupe [[Metallica]], édité au mois d'octobre, qui sera la dernière réalisation de sa carrière<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Francis |nom=Dordor |titre=Lou Reed et Metallica : les noces barbares - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/musique/lou-reed-et-metallica-les-noces-barbares-62249-22-11-2011/ |site=lesinrocks.com |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Il se produit sur scène, très diminué par son cancer du foie, jusqu'en {{date-|avril 2013}}, après quarante-huit années d'activité.


=== Autres activités ===
=== Autres activités ===


==== Cinéma ====
==== Cinéma ====
Le mythique album [[Berlin (album)|Berlin]] sorti en [[1973 en musique|1973]] est joué en concert par Lou Reed à [[Brooklyn]] en 2006. Ce concert, filmé par le cinéaste et peintre [[Julian Schnabel]], donne lieu à un documentaire [[Lou Reed's Berlin]].
L'album ''[[Berlin (album)|Berlin]]'' sorti en [[1973 en musique|1973]] est joué en concert par Lou Reed à [[Brooklyn]] en 2006. Ce concert, filmé par le cinéaste et peintre [[Julian Schnabel]], donne lieu à un documentaire : ''[[Lou Reed's Berlin]]''.


D'autres performances scéniques sont captées au cinéma comme dans:
D'autres performances scéniques sont captées au cinéma comme dans:


* ''[[Prozac Nation]]'' (2001)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de Prozac Nation |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-28796/casting/ |consulté le=2021-09-25}}</ref>
* ''[[Prozac Nation]]'' (2001)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de Prozac Nation |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-28796/casting/ |consulté le=2021-09-25}}.</ref>
* ''[[Si loin, si proche !|Si loin, si proche]]!'' (1993)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Si loin, si proche |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=99673.html |consulté le=2021-09-25}}</ref> et ''[[The Soul of a Man]]'' de [[Wim Wenders]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de The Soul of a Man |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-52600/casting/ |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
* ''[[Si loin, si proche !|Si loin, si proche]]!'' (1993)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Si loin, si proche |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=99673.html |consulté le=2021-09-25}}.</ref> et ''[[The Soul of a Man]]'' de [[Wim Wenders]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de The Soul of a Man |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-52600/casting/ |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.
Lou Reed apparaît dans quelques films comme dans ''[[Brooklyn Boogie]]'' de [[Paul Auster]] et [[Wayne Wang]] (1995)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de Brooklyn Boogie |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-12874/casting/ |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
Lou Reed apparaît dans quelques films comme dans ''[[Brooklyn Boogie]]'' de [[Paul Auster]] et [[Wayne Wang]] (1995)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Casting de Brooklyn Boogie |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-12874/casting/ |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.


Il prête sa voix dans la série Arthur et les minimoys 2<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lou Reed joue les méchants dans Minimoys 2 |url=https://www.cineserie.com/news/cinema/lou-reed-joue-les-mechants-dans-minimoys-2-1610653/ |site=CinéSéries |date=2008-12-08 |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
Il prête sa voix dans ''Arthur et les minimoys 2''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lou Reed joue les méchants dans Minimoys 2 |url=https://www.cineserie.com/news/cinema/lou-reed-joue-les-mechants-dans-minimoys-2-1610653/ |site=CinéSéries |date=2008-12-08 |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.


Il réalise un documentaire, en 2010, sur sa cousine centenaire intitulé [[Red Shirley]]<ref>{{Lien web |titre=film-documentaire.fr - Portail du film documentaire |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/28390_1 |site=www.film-documentaire.fr |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
Il réalise un documentaire, en 2010, sur sa cousine centenaire intitulé ''[[Red Shirley]]''<ref>{{Lien web |titre=film-documentaire.fr - Portail du film documentaire |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/28390_1 |site=film-documentaire.fr |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.


Les chansons de Lou Reed accompagnent de très nombreuses scènes cinématographiques<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=BO Lou Reed, une liste de films par TaoChess |url=https://vodkaster.telerama.fr/listes-de-films/bo-lou-reed/1212618 |site=Vodkaster |consulté le=2021-09-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Blow up - Lou Reed et le cinéma |url=https://www.arte.tv/fr/videos/083883-032-A/blow-up-lou-reed-et-le-cinema/ |site=ARTE |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
Les chansons de Lou Reed accompagnent de très nombreuses scènes cinématographiques<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=BO Lou Reed, une liste de films par TaoChess |url=https://vodkaster.telerama.fr/listes-de-films/bo-lou-reed/1212618 |site=Vodkaster |consulté le=2021-09-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Blow up - Lou Reed et le cinéma |url=https://www.arte.tv/fr/videos/083883-032-A/blow-up-lou-reed-et-le-cinema/ |site=ARTE |consulté le=2021-09-25|brisé le = 2023-11-23}}.</ref>.


* [[Perfect Day (chanson de Lou Reed)|Perfect Day]] figure sur la bande originale des films ''[[Trainspotting (film)|Trainspotting]]'' et ''[[Le Premier Jour du reste de ta vie]]''
* ''[[Perfect Day (chanson de Lou Reed)|Perfect Day]]'' figure sur la bande originale des films ''[[Trainspotting (film)|Trainspotting]],'' ''[[Le Premier Jour du reste de ta vie]]'' et ''[[Perfect Days]]''
* [[Satellite of Love]] de l'album ''[[Transformer (album)|Transformer]]'' sur la bande originale de ''[[Velvet Goldmine]]''<ref name="France24.com 2013-10-28">{{Vid}} {{Lien web |titre=Les chansons de Lou Reed au cinéma |url=http://www.france24.com/fr/20131028-lou-reed-velvet-underground-cinema-trainspotting-bowie-lynch |éditeur=''[[France 24]]'' |date=28 octobre 2013}}</ref>.
* ''[[Satellite of Love]]'' de l'album ''[[Transformer (album)|Transformer]]'' sur la bande originale de ''[[Velvet Goldmine]]''<ref name="France24.com 2013-10-28">{{Vid}} {{Lien web |titre=Les chansons de Lou Reed au cinéma |url=http://www.france24.com/fr/20131028-lou-reed-velvet-underground-cinema-trainspotting-bowie-lynch |éditeur=''[[France 24]]'' |date=28 octobre 2013}}.</ref>.
* [[Stephanie Says]] ''du Velvet Underground'' se trouve en VO dans ''[[La Famille Tenenbaum|La famille Tenenbaum]] (2001)''<ref>{{Lien web |auteur=Benoit Basirico |titre=La Famille Tenenbaum (2001) - la BO • Musique de Mark Mothersbaugh • The Royal Tenenbaums - Soundtrack • :: Cinezik.fr |url=https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=famille-tenenbaum |site=www.cinezik.org |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
* ''[[Stephanie Says]]'' du Velvet Underground se trouve en VO dans ''[[La Famille Tenenbaum|La famille Tenenbaum]]'' (2001)<ref>{{Lien web |auteur=Benoit Basirico |titre=La Famille Tenenbaum (2001) - la BO • Musique de Mark Mothersbaugh • The Royal Tenenbaums - Soundtrack • :: Cinezik.fr |url=https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=famille-tenenbaum |site=cinezik.org |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.
* La chanson ''I Found a Reason'' est reprise par [[Cat Power]] ''dans'' le film [[V pour Vendetta|V pour vendetta.]]
* La chanson ''I Found a Reason'' est reprise par [[Cat Power]] dans le film ''[[V pour Vendetta]]''.
*[[Venus in Furs (chanson)|Venus in furs]] (''La Vénus à la fourrure''), inspirée du roman de [[Leopold von Sacher-Masoch]], est citée dans [[Last Days]] (2005) de [[Gus Van Sant]], dans [[The Lords of Salem]] (2012) de [[Rob Zombie]] ou encore dans [[Saint Laurent (film)|Saint-Laurent]] de [[Bertrand Bonello]].
*''[[Venus in Furs (chanson)|Venus in furs]]'', inspirée du roman de [[Leopold von Sacher-Masoch]], est citée dans ''[[Last Days]]'' (2005) de [[Gus Van Sant]], dans ''[[The Lords of Salem]]'' (2012) de [[Rob Zombie]] ou encore dans ''[[Saint Laurent (film)|Saint-Laurent]]'' de [[Bertrand Bonello]].
*[[Heroin (chanson)|Heroïn]] se trouve sur la bande originale du film [[The Doors (film)|The Doors]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Doors (The) : bande originale du film d'Oliver Stone |url=https://mediatheque.pessac.fr/EXPLOITATION/EHI/doc/ALOES/0877577/doors-the-bande-originale-du-film-d-oliver-stone |site=mediatheque.pessac.fr |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
* ''[[Heroin (chanson)]]'' se trouve sur la bande originale du film ''[[The Doors (film)|The Doors]]''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Doors (The) : bande originale du film d'Oliver Stone |url=https://mediatheque.pessac.fr/EXPLOITATION/EHI/doc/ALOES/0877577/doors-the-bande-originale-du-film-d-oliver-stone |site=mediatheque.pessac.fr |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.
*La chanson [[This Magic Moment|This magic moment]], écrite par [[Doc Pomus]] et [[Mort Shuman]] et reprise par Lou Reed, accompagne le coup de foudre entre [[Balthazar Getty]] et [[Patricia Arquette]] dans [[Lost Highway (film)|Lost Highway]] de [[David Lynch]]<ref>{{Lien web |auteur=Benoit Basirico |titre=Lost Highway (1997) - la BO • Musique de Angelo Badalamenti & Divers • - Soundtrack • :: Cinezik.fr |url=https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=lost_highway |site=www.cinezik.org |consulté le=2021-09-25}}</ref> .
* La chanson ''[[This Magic Moment]]'', écrite par [[Doc Pomus]] et [[Mort Shuman]] et reprise par Lou Reed, accompagne le coup de foudre entre [[Balthazar Getty]] et [[Patricia Arquette]] dans ''[[Lost Highway (film)|Lost Highway]]'' de [[David Lynch]]<ref>{{Lien web |auteur=Benoit Basirico |titre=Lost Highway (1997) - la BO • Musique de Angelo Badalamenti & Divers • - Soundtrack • :: Cinezik.fr |url=https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=lost_highway |site=cinezik.org |consulté le=2021-09-25}}.</ref> .
*[[Street Hassle]] clôt le film [[Les Berkman se séparent]] de Noah Baumbach (2005) <ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=B.O de Les Berkman se séparent |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-49124/soundtrack/ |consulté le=2021-09-25}}</ref>, accompagne Emma Stone en voiture dans Bienvenue à Zombieland (2009) de Ruben Fleischer et Frank Cassenti.
* ''[[Street Hassle]]'' clôt le film ''[[Les Berkman se séparent]]'' de Noah Baumbach (2005) <ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=B.O de Les Berkman se séparent |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm-49124/soundtrack/ |consulté le=2021-09-25}}.</ref> et dans ''Bienvenue à Zombieland'' (2009) de Ruben Fleischer et Frank Cassenti.
*[[Pale Blue Eyes]] rythme une scène entre [[Jesse Eisenberg]] et [[Kristen Stewart]] au milieu du film [[Adventureland : Un job d'été à éviter|Adventureland : un job d'été à éviter]] (2009) de [[Greg Mottola]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Pale Blue Eyes (Lou Reed - The Velvet Underground) |url=https://www.youtube.com/watch?v=Lcr_uFYiFBc |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
* ''[[Pale Blue Eyes]]'' rythme une scène entre [[Jesse Eisenberg]] et [[Kristen Stewart]] au milieu du film ''[[Adventureland : Un job d'été à éviter]]'' (2009) de [[Greg Mottola]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Pale Blue Eyes (Lou Reed - The Velvet Underground) |url=https://www.youtube.com/watch?v=Lcr_uFYiFBc |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.


==== Photographie ====
==== Photographie ====
Depuis sa jeunesse, Lou Reed pratique la [[photographie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed, le photographe |url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/rimes-rhymes_1192182.html |site=LExpress.fr |date=2012-11-28 |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Son premier livre de photos, ''Emotion in Action'', paraît en 2003. En 2012, il publie ''Rimes Rhymes'', un livre présentant 300 de ses clichés accompagnés d'un texte de l’écrivain suisse [[Bernard Comment]]<ref name="Liberation.fr 2012-11-23">{{Lien web|url=http://next.liberation.fr/arts/2012/11/23/lou-reed-figures-du-present_862606|titre=Lou Reed, figures du présent|auteur=Brigitte Ollier|date=23 novembre 2012|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''}}.</ref>{{,}}<ref name="Lesinrocks.com 2012-11-24">{{Lien web|url=http://www.lesinrocks.com/2012/11/24/musique/j4ai-parle-photo-avec-lou-reed-11324690/|titre=J’ai parlé photo avec Lou Reed|auteur=Johanna Seban|date=24 novembre 2012|éditeur=''[[Les Inrockuptibles]]''}}.</ref>.
Depuis sa jeunesse, Lou Reed pratique la [[photographie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed, le photographe |url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/rimes-rhymes_1192182.html |site=LExpress.fr |date=2012-11-28 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Son premier livre de photos, ''Emotion in Action'', paraît en 2003. En 2012, il publie ''Rimes Rhymes'', un livre présentant 300 de ses clichés accompagnés d'un texte de l’écrivain suisse [[Bernard Comment]]<ref name="Liberation.fr 2012-11-23">{{Lien web|url=http://next.liberation.fr/arts/2012/11/23/lou-reed-figures-du-present_862606|titre=Lou Reed, figures du présent|auteur=Brigitte Ollier|date=23 novembre 2012|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''}}.</ref>{{,}}<ref name="Lesinrocks.com 2012-11-24">{{Lien web|url=http://www.lesinrocks.com/2012/11/24/musique/j4ai-parle-photo-avec-lou-reed-11324690/|titre=J’ai parlé photo avec Lou Reed|auteur=Johanna Seban|date=24 novembre 2012|éditeur=''[[Les Inrockuptibles]]''}}.</ref>.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Lou Reed rencontre Bettye Kronstad en 1968 et l'épouse en 1973 pour divorcer en 1978<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bettye Kronstad has spoken about her marriage to Lou Reed for the first time |url=https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/features/bettye-kronstad-speaks-first-time-about-her-marriage-lou-reed-fame-fiend-it-turns-people-monsters-10166659.html |site=The Independent |date=2015-04-13 |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Il vit quelques années avec Rachel, une femme transgenre, puis se marie, en 1980, à Sylvia Morales, une [[stripteaseuse]] qui devient son manager jusqu'à leur divorce en 1994<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Faustine |nom=Kopiejwski |titre=Lou Reed: 7 femmes qui ont marqué sa vie - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/cheek/lou-reed-7-femmes-qui-ont-marque-sa-vie-318525-28-10-2013/ |site=https://www.lesinrocks.com/ |consulté le=2021-09-22}}</ref>. Le {{Date|25|avril|2008}}, le ''New York Post'' révèle le mariage secret de Lou Reed avec l'artiste expérimentale [[Laurie Anderson]], sa compagne depuis 1995. Le mariage a lieu le 12 avril dans le [[Colorado]]. Installés à New-York<ref name=":2" />, ils restent unis jusqu'à sa mort en 2013. Lou Reed n'a pas eu d'enfants<ref name=":1" />.
Lou Reed rencontre Bettye Kronstad en 1968 et l'épouse en 1973 pour divorcer en 1978<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bettye Kronstad has spoken about her marriage to Lou Reed for the first time |url=https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/features/bettye-kronstad-speaks-first-time-about-her-marriage-lou-reed-fame-fiend-it-turns-people-monsters-10166659.html |site=The Independent |date=2015-04-13 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Il vit quelques années avec Rachel, une femme transgenre, puis se marie, en 1980, à Sylvia Morales, une [[stripteaseuse]] qui devient son manager jusqu'à leur divorce en 1994<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Faustine |nom=Kopiejwski |titre=Lou Reed: 7 femmes qui ont marqué sa vie - Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/cheek/lou-reed-7-femmes-qui-ont-marque-sa-vie-318525-28-10-2013/ |site=lesinrocks.com |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. Le {{Date|25|avril|2008}}, le ''New York Post'' révèle le mariage secret de Lou Reed avec l'artiste expérimentale [[Laurie Anderson]], sa compagne depuis 1995. Le mariage a lieu le 12 avril dans le [[Colorado]]. Installés à New-York<ref name=":2" />, ils restent unis jusqu'à sa mort en 2013. Lou Reed n'a pas eu d'enfants<ref name=":1" />.


Le {{date-|1 décembre 2011}}, il apparaît à minuit au Lincoln Center de New York avec les manifestants pour soutenir le mouvement [[Occupy Wall Street]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les musiciens Philip Glass et Lou Reed rejoignent « Occupy Wall Street » |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-yeti-voyageur-a-domicile/20111208.RUE4027/les-musiciens-philip-glass-et-lou-reed-rejoignent-occupy-wall-street.html |site=L'Obs |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
Le {{date-|1 décembre 2011}}, il apparaît à minuit au Lincoln Center de New York avec les manifestants pour soutenir le mouvement [[Occupy Wall Street]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les musiciens Philip Glass et Lou Reed rejoignent « Occupy Wall Street » |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-yeti-voyageur-a-domicile/20111208.RUE4027/les-musiciens-philip-glass-et-lou-reed-rejoignent-occupy-wall-street.html |site=L'Obs |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


=== Mort ===
=== Mort ===
En [[avril 2013]], Lou Reed, atteint d'une [[cirrhose]] due à une longue période d'abus d'[[boisson alcoolisée|alcool]], subit une opération d'urgence qui le contraint à annuler plusieurs dates de sa tournée. Le {{date|27|octobre|2013}}, à la suite de complications dues à cette greffe du foie, il meurt à [[Southampton (New York)|Southampton]], [[Long Island|Long Island (New York)]] à l'âge de 71 ans<ref name="Rollingstone.com 2013-10-27" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=La mort de Lou Reed|périodique=LExpress.fr|date=2013-10-27|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/musique/la-mort-de-lou-reed_1294675.html|consulté le=2018-10-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le légendaire Lou Reed s'éteint à l'âge de 71 ans |url=https://www.acadienouvelle.com/arts-et-spectacles/2013/10/27/legendaire-lou-reed-seteint-lage-71-ans/ |site=Acadie Nouvelle |date=2013-10-27 |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
En [[avril 2013]], Lou Reed, atteint d'une [[cirrhose]] due à une longue période d'abus d'[[boisson alcoolisée|alcool]], subit une opération d'urgence qui le contraint à annuler plusieurs dates de sa tournée. Le {{date|27|octobre|2013}}, à la suite de complications dues à cette greffe du foie, il meurt à [[Southampton (New York)|Southampton]], [[Long Island|Long Island (New York)]] à l'âge de 71 ans<ref name="Rollingstone.com 2013-10-27" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=La mort de Lou Reed|périodique=LExpress.fr|date=2013-10-27|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/musique/la-mort-de-lou-reed_1294675.html|consulté le=2018-10-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le légendaire Lou Reed s'éteint à l'âge de 71 ans |url=https://www.acadienouvelle.com/arts-et-spectacles/2013/10/27/legendaire-lou-reed-seteint-lage-71-ans/ |site=Acadie Nouvelle |date=2013-10-27 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


Le {{date-|18 avril 2015}}, Lou Reed est introduit au [[Rock and Roll Hall of Fame]]<ref name=":0" />.
Le {{date-|18 avril 2015}}, Lou Reed est introduit au [[Rock and Roll Hall of Fame]]<ref name=":0" />.


Les hommages sont nombreux. Le [[Gianfranco Ravasi|cardinal Gianfranco Ravasi]], ministre de la culture du [[Vatican]], rend un hommage inattendu au fondateur du Velvet Underground<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le "ministre" de la Culture du Vatican rend hommage à Lou Reed |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/le-ministre-de-la-culture-du-vatican-rend-hommage-a-lou-reed_1294964.html |site=LExpress.fr |date=2013-10-28 |consulté le=2021-09-22}}</ref>. [[Aurélie Filippetti|Aurélie Filippeti]], ministre française de la Culture déclare : {{Citation|À l'avant-garde du rock, Lou Reed nous laisse un patrimoine musical exceptionnel qui a définitivement marqué l'histoire de la musique}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed : son dernier bras d'honneur |url=https://information.tv5monde.com/info/lou-reed-son-dernier-bras-d-honneur-4645 |site=TV5MONDE |date=2014-12-24 |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
Les hommages sont nombreux. Le [[Gianfranco Ravasi|cardinal Gianfranco Ravasi]], ministre de la culture du [[Vatican]], rend un hommage inattendu au fondateur du Velvet Underground<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le "ministre" de la Culture du Vatican rend hommage à Lou Reed |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/le-ministre-de-la-culture-du-vatican-rend-hommage-a-lou-reed_1294964.html |site=LExpress.fr |date=2013-10-28 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>. [[Aurélie Filippetti|Aurélie Filippeti]], ministre française de la Culture déclare : {{Citation|À l'avant-garde du rock, Lou Reed nous laisse un patrimoine musical exceptionnel qui a définitivement marqué l'histoire de la musique}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed : son dernier bras d'honneur |url=https://information.tv5monde.com/info/lou-reed-son-dernier-bras-d-honneur-4645 |site=TV5MONDE |date=2014-12-24 |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


De [[David Bowie]] qui déclare {{Citation|C’était un maître}} au groupe [[The Who]] en passant par le cofondateur du Velvet Underground, [[John Cale]], [[Iggy Pop]], [[Bono]], [[Johnny Hallyday]] ou des acteurs comme [[Samuel L. Jackson]] ou [[Susan Sarandon]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Lou Reed : les hommages se multiplient - Elle |url=https://www.elle.fr/Loisirs/Musique/News/Mort-de-Lou-Reed-les-hommages-se-multiplient-2616589 |site=elle.fr |date=2013-10-28 |consulté le=2021-09-25}}</ref>, de très nombreux artistes français et étrangers lui rendent hommage<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Lou Reed: «J'ai perdu mon copain de cour d'école», pour le cofondateur du Velvet Underground |url=https://www.20minutes.fr/culture/1242343-20131027-20131027-hommage-celebrites-a-lou-reed-twitter |site=www.20minutes.fr |consulté le=2021-09-25}}</ref>.
De [[David Bowie]] qui déclare {{Citation|C’était un maître}} au groupe [[The Who]] en passant par le cofondateur du Velvet Underground, [[John Cale]], [[Iggy Pop]], [[Bono]], [[Johnny Hallyday]] ou des acteurs comme [[Samuel L. Jackson]] ou [[Susan Sarandon]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Lou Reed : les hommages se multiplient - Elle |url=https://www.elle.fr/Loisirs/Musique/News/Mort-de-Lou-Reed-les-hommages-se-multiplient-2616589 |site=elle.fr |date=2013-10-28 |consulté le=2021-09-25}}.</ref>, de très nombreux artistes français et étrangers lui rendent hommage<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Lou Reed: «J'ai perdu mon copain de cour d'école», pour le cofondateur du Velvet Underground |url=https://www.20minutes.fr/culture/1242343-20131027-20131027-hommage-celebrites-a-lou-reed-twitter |site=20minutes.fr |consulté le=2021-09-25}}.</ref>.


== Distinctions et hommages ==
== Distinctions et hommages ==
En [[1992]], Lou Reed est fait chevalier [[ordre des Arts et des Lettres|des Arts et des Lettres]] par [[Jack Lang]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Paris : Lou Reed décore par Jack LANG {{!}} INA |url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/pac9203071518/paris-lou-reed-decore-par-jack-lang |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
En [[1992]], Lou Reed est fait chevalier [[ordre des Arts et des Lettres|des Arts et des Lettres]] par [[Jack Lang]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Paris : Lou Reed décore par Jack LANG {{!}} INA |url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/pac9203071518/paris-lou-reed-decore-par-jack-lang |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


L'astéroïde [[(270553) Loureed]] a été nommé en son honneur<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed, chanteur comique |url=https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200412.OBS27417/lou-reed-chanteur-comique.html |site=L'Obs |consulté le=2021-09-22}}</ref>.
L'astéroïde [[(270553) Loureed]] a été nommé en son honneur<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Lou Reed, chanteur comique |url=https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200412.OBS27417/lou-reed-chanteur-comique.html |site=L'Obs |consulté le=2021-09-22}}.</ref>.


Par ailleurs, David Bowie - fan de Lou Reed dès ses débuts<ref>https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/david-bowie-fut-le-premier-fan-du-velvet-underground-et-de-lou-reed_3362067.html</ref>, qui a aussi repris ses musiques du Velvet - le décrit comme étant {{refnec|« sans aucun doute le plus grand poète du rock moderne.}} {{pas clair|Non par rapport à ce qu'il faisait, mais plutôt par rapport à la direction qu'il prenait. »}}
Par ailleurs, David Bowie - fan de Lou Reed dès ses débuts<ref>https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/david-bowie-fut-le-premier-fan-du-velvet-underground-et-de-lou-reed_3362067.html</ref>, qui a aussi repris ses musiques du Velvet - le décrit comme étant {{refnec|« sans aucun doute le plus grand poète du rock moderne.}} {{pas clair|Non par rapport à ce qu'il faisait, mais plutôt par rapport à la direction qu'il prenait. »}}
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[[Catégorie:Naissance à Brooklyn]]
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[[Catégorie:Décès en octobre 2013]]
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[[Catégorie:Décès à Southampton (New York)]]
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[[Catégorie:Décès à 71 ans]]
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[[Catégorie:Mort d'une cirrhose]]
[[Catégorie:Mort d'une cirrhose]]

Version du 20 mars 2024 à 12:21

Lou Reed
Description de cette image, également commentée ci-après
Lou Reed au Hop Farm Music Festival (Royaume-Uni) 2011.
Informations générales
Nom de naissance Lewis Alan Reed
Naissance
Brooklyn (New York, État de New York)
Décès (à 71 ans)
East Hampton,
Long Island
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, photographe
Genre musical Glam rock, garage rock, jazz rock
Années actives 1965 - 2013
Labels MGM, RCA
Site officiel https://loureed.com/

Lou Reed [luː ˈɹiːd][1], né le à Brooklyn (New York) et mort le à East Hampton (Long Island, New York), est un auteur-compositeur-interprète américain qui a commencé sa carrière avec le groupe The Velvet Underground.

Il en a été l'un des guitaristes, l'un des chanteurs et le principal auteur des chansons ; il a composé nombre de titres devenus populaires après la séparation du groupe en 1970. Le Velvet Underground a eu une influence majeure sur plusieurs générations de compositeurs, malgré son manque de succès commercial dans les années 1960[2].

On attribue à Brian Eno[3] la remarque selon laquelle les quelques milliers de fans qui ont acheté le premier disque du Velvet Underground ont chacun créé un groupe. Lou Reed et le Velvet Underground, devenus icônes du rock, restent en cela légendaires malgré la confidentialité de leurs débuts. La noirceur des textes et la musique de Lou Reed, au sommet dans l'album Berlin, ont longtemps oblitéré tout succès commercial. La voix en parlé-chanté est une autre « marque de fabrique » de Lou Reed.

Lou Reed, « prince de la nuit et des angoisses », comme l'appela Andy Warhol, obtient en solo un réel succès commercial avec le titre Walk on the Wild Side.

Biographie

Jeunesse

Lou Reed en 1959.

Lewis Alan Reed naît dans le quartier de Brooklyn à New York[4] dans une famille juive[5]. Lou Reed est le fils de Sidney George Reed, un comptable effacé de Manhattan qui a fait changer son nom, Rabinowitz, en Reed, et de Toby Futterman Reed, une mère à la forte personnalité de Brooklyn. Tous deux juifs new-yorkais, ils vivent à Freeport, Long Island, dans la banlieue conformiste de New York[5]. Lou a une sœur cadette plus jeune de 5 ans, Margaret (Merrill) Reed Weiner. Lou Reed étudie le piano dès l’âge de cinq ans. Mais il se passionne pour le rock 'n' roll, le doo-wop, la littérature notamment la poésie (celle de Delmore Schwartz, son maître)[6], le modern jazz et le free jazz en particulier (Don Cherry et Ornette Coleman, notamment) et préfère la guitare, qu'il apprend en copiant les disques de sa collection. En 1958, il coécrit et enregistre, en tant que guitariste, un 45 tours So Blue dans le style doo-wop au sein d'un groupe initialement appelé The Shades, rebaptisé The Jades par la suite[7].

À 17 ans, il subit un traitement par électrochocs (proposé à ses parents par un psychiatre)[8]. Cette expérience dévastatrice sera évoquée dans la chanson Kill Your Sons en 1974[9]. Il commence à consommer des médicaments le rendant très dépendant, et exprime son traumatisme par des textes d'une grande radicalité : violence, provocation, insolite, réalisme cru, modernité. Il fera souvent usage, tout au long de sa carrière, de ces termes crus, durs et choquants.

À l'université de Syracuse, il suit les cours d’écriture créative de Delmore Schwartz, poète et enseignant de littérature classique, qui l’encourage à écrire et l'influence beaucoup[10],[11]. Il y rencontre Shelley Albin, avec laquelle il aura une liaison de deux ans. Elle devient pour Lou Reed, qui l'idéalise, une grande source d'inspiration, même après leur séparation.

Pickwick

Après l'université, Lou Reed travaille, en 1964, pour les disques Pickwick en tant qu'auteur-compositeur, et parfois interprète. Il y produit des disques de rock imitant les différents styles à la mode pour des compilations à bas prix[12]. Il grave The Ostrich, une «nouvelle danse» absurde sur deux accords, où il suggère de mettre sa tête au sol et de marcher dessus avec ses propres pieds[13]. La chanson sera à l'origine du terme «guitare Ostrich» qui désigne un accordage de guitare avec les cordes à vide sur la même note[14],[15]. Pour les besoins de la promotion, cherchant des musiciens compétents pour jouer sur scène, il engage John Cale, un bassiste et altiste gallois de formation classique. Cale enregistre à la basse You're Driving Me Insane et Cycle Annie, chantés par Lou Reed sous le nom des Beachnuts et des Roughnecks pour la compilation Soundsville[12].

The Velvet Underground

Photo du groupe de rock américain The Velvet Underground faisant la promotion de leur deuxième album White Light/White Heat, 1968. De gauche à droite : Lou Reed, Sterling Morrison, John Cale et Maureen Tucker.

John Cale, Britannique venu avec une bourse étudier aux États-Unis, évolue dans le milieu de l'avant-garde new-yorkaise et joue alors de l'alto au Theater of Eternal Music de La Monte Young. Il ne prend Lou Reed au sérieux que lorsque celui-ci lui fait découvrir les paroles de ses titres personnels, comme celles d'Heroin. Le guitariste Sterling Morrison, un ami d'université de Lou, les rejoint. Devenus les Warlocks, ils jouent dans les rues avec la chanteuse Daryl, puis forment, en 1965, le Velvet Underground avec Angus MacLise aux tablas. Ils jouent souvent derrière l'écran où sont projetés des films d'avant-garde à la Cinémathèque de Jonas Mekas, et contribuent à la bande-son de plusieurs films amateurs. En décembre, Maureen Tucker remplace MacLise pour un premier concert payé et organisé par Al Aronowicz.

Le Velvet Underground est repéré au Café Bizarre où ils se produisent souvent, par Brigid Polk, une cinéaste marginale qui fréquente la Factory d'Andy Warhol, un dessinateur publicitaire devenu peintre. Warhol, homosexuel timide et introverti, connaît alors une grande notoriété avec ses toiles et cherche à se diversifier. Il se rend au Café Bizarre et, avec son associé cinéaste et homme d'affaires Paul Morrissey, décide de devenir le manager du Velvet Underground, qui, fin décembre, vient répéter à la Factory. Le local est fréquenté par les artistes et les marginaux de l'époque. Warhol leur impose la chanteuse Nico, un mannequin allemand qui, après quelques films comme La dolce vita de Fellini ou Strip-Tease, et quelques disques[16] a rejoint la Factory.

Warhol finance la production et l'enregistrement de quelques titres du Velvet dans un petit studio de New York. Il organise ensuite des spectacles multimédias où il reprend le principe de jouer devant un écran de cinéma, en y projetant ses propres films ; l'actrice Edie Sedgwick et le poète Gerard Malanga, un fouet de cuir à la main, dansent sur la scène. Le technicien « lumières » invente littéralement le principe du light-show pour les besoins de l'Exploding Plastic Inevitable, qui après une série de spectacles controversés au Dom de Saint Mark's Place à Manhattan, part jouer au Trip de Los Angeles, qui sera fermé définitivement par le shérif pour « pornographie » en raison des thèmes sulfureux évoqués par le Velvet Underground : homosexualité, drogue, transidentité, mort. Les Doors, venus les voir jouer, sont impressionnés par leur prestation.

Warhol finance de nouveaux enregistrements. Le producteur de Bob Dylan, Tom Wilson assure la réalisation artistique et publie l'album sous le label de jazz Verve Records dont il est directeur artistique.

The Velvet Underground and Nico paraît en mars 1967, Andy Warhol est l'auteur de la couverture du disque, une banane autocollante qui, soulevée, révèle un fruit à la chair rose avec la mention « Produced by Andy Warhol »[17]. Nico y interprète trois chansons : All Tomorrow's Parties, Femme fatale et I'll Be Your Mirror. Lou Reed utilise sur Venus in Furs et All Tomorrow's Parties son accordage Ostrich. L'album contient des compositions marquantes, comme European Son, Sunday Morning, ou encore I'm Waiting for the Man et Heroin qui évoquent les drogues et les junkies, à une époque où Lou Reed boit beaucoup (« en permanence », de son propre aveu) et se shoote au Valium et à la méthédrine[18]. L'album choque, n'a aucun succès à l'époque, mais il est maintenant considéré comme l'un des albums de rock les plus influents jamais enregistrés[19].

Un deuxième album paraît en , White Light/White Heat, également ignoré à sa sortie, sauf d’une poignée de fans. Le groupe atteint un des sommets de sa créativité débridée dans Sister Ray, réalisé en une seule prise de dix-sept minutes. John Cale et Lou Reed ne s'entendent plus, et Cale quitte le groupe, remplacé par Doug Yule. Ce dernier participera aux deux albums suivants du groupe : The Velvet Underground (1969) et Loaded (1970).

Avant même la sortie de Loaded, Lou Reed quitte le Velvet et la musique pour se retirer chez ses parents jusqu’à la fin 1971.

Carrière solo

Lou Reed, 2007.

Le producteur Richard Robinson et sa femme Lisa (Lisa Says) persuadent Lou Reed de reprendre la musique et d’enregistrer, en Grande-Bretagne, un album, auquel participent deux musiciens du groupe Yes, Steve Howe et Rick Wakeman. L'album, Lou Reed, paraît en 1972 chez RCA. Malgré la qualité des reprises de I Can't Stand It et d'Ocean composées à l’époque du Velvet Underground, et des nouvelles compositions Going Down et Berlin, l’album déçoit et ne rencontre pas le succès escompté.

Mais la même année, grâce au soutien et à la production de David Bowie et Mick Ronson, l’album Transformer, propulse Lou Reed au firmament des stars du rock[20]. Et le morceau Walk on the Wild Side où Reed décrit l’itinéraire de personnages new-yorkais, travestis, prostitués, connus à l'époque de la Factory, qui plongent dans la déchéance, devient rapidement un tube aux États-Unis et en Europe. En produisant cet album, David Bowie rend hommage à Lou Reed, son idole depuis les années Velvet. Suit une tournée qui passe à Paris au Bataclan où Reed retrouve Nico et John Cale pour un concert intimiste[21]. Avec Reed à la guitare acoustique, Cale au piano et à l'alto, le trio revisite quelques titres du Velvet et quelques nouvelles chansons.

Fort du succès de Transformer, Lou Reed, avec le tout jeune producteur canadien Bob Ezrin, enregistre Berlin[22], un album-concept ambitieux sur la déchéance d'un couple de junkies à Berlin qui fait écho dans sa vie personnelle au naufrage de son premier mariage et sa replongée dans les drogues dures et l'alcool[23]. L'album sort en 1973, mais déroute ses nouveaux fans. Reed repart en tournée européenne et américaine avec les musiciens de Transformer et de Berlin, mais, consommant toujours plus de drogues diverses, faisant mine sur scène de se shooter, certains de ses concerts tournent à l'émeute. De ces concerts live viennent les albums Rock 'n' Roll Animal, paru en 1974 et encore considéré par certains comme un de ses meilleurs, qui le réconcilie avec son public, et Lou Reed Live en 1975. Reed, dans ces tournées, où il laisse la guitare à Dick Wagner et à Steve Hunter, danse sur scène mais apparaît très amaigri. Il innove un style vestimentaire « glam », ongles laqués de noir, cheveux coupés et teints en blond[24], il ira même par provocation jusqu'à y raser une forme de croix de fer[25],[6].

Lou Reed en 1977.

Reed casse le succès de ses derniers albums, en 1975, avec le double album Metal Machine Music, un projet expérimental précurseur de la musique industrielle, et de la noise, qui déconcerte, exaspère[26].

Reed retrouve heureusement, entouré par de nouveaux musiciens, la faveur de son public avec le très élégant Coney Island Baby, enregistré en [27]. D'autres albums importants vont suivre. Rock and Roll Heart en 1977, Street Hassle en 1978, le live Take No Prisoners en 1978, puis The Blue Mask en 1982. En 1985, Lou participe à l'album Sun City contre l'Apartheid à l'initiative de Steven Van Zandt.

En 1989, Lou Reed refait surface avec un album très réussi : New York. Dans cet album au son brut et dépouillé, dédié à sa ville, Lou Reed soutenu par le guitariste Mike Rathke adopte le parlé-chanté sur des textes engagés traitant par exemple du SIDA, The Halloween Parade, et de l’exclusion sociale, Dirty Boulevard. Il y décrit les bas-fonds new-yorkais sur une musique incisive[28].

En 1990, la mort d'Andy Warhol est pour lui l'occasion de renouer avec John Cale, son ancien complice du Velvet Underground ; ils composent et chantent ensemble Songs for Drella, en hommage à celui qui fut leur mentor. Le groupe légendaire se reforme, avec Sterling Morrisson et Moe Tucker, le temps d’un concert inopiné lors d’une rétrospective Warhol à la Fondation Cartier de Jouy-en-Josas le [29], et d'une série de concerts en 1993.

Lou Reed réalise ensuite deux albums qui sont de grandes réussites artistiques : Magic and Loss (1992), qui traite de la perte des proches, et Set the Twilight Reeling (1996), dans lequel il rappelle son attachement à New York. Dans Live in London de 1998, il chante des versions très intéressantes de ses premiers titres, tel I'll Be Your Mirror, chanté par Nico dans le premier album du Velvet, des morceaux comme Sex With Your Parents traitant de l'hypocrisie de certains politiques américains. Lou Reed est accompagné dans ce concert par le guitariste Mike Rathke. Enfin, l'album Ecstacy, à la langueur hypnotique, voit le jour en 2000[30].

En 2003 paraît The Raven, référence décadente et post-punk à Edgar Allan Poe[31]. Il y reprend deux titres anciens (The Bed et Perfect Day), avec David Bowie chantant Hop Frog et récitant le poème The Raven (Le corbeau), d'Edgar Allan Poe. Cet album original reste très éloigné du grand public, qu'il a du mal à convaincre.

Le , à l'occasion de la publication de l'intégrale des paroles de ses chansons, Traverser le feu, Lou Reed donne une simple lecture sans musique, au 104 à Paris, de plusieurs de ses textes, et participe en public à une entrevue, filmée par la chaîne Arte et enregistrée par France Culture[32].

En 2010, il collabore avec le groupe de Damon Albarn, Gorillaz, sur le morceau Some Kind of Nature, paru sur l'album Plastic Beach et chante cette chanson au festival de Glastonbury, durant l'été 2010, avec le groupe[33].

En , il participe au festival des Vieilles Charrues[34], aux Nuits de Fourvière[35] et dédie la chanson Femme Fatale à Amy Winehouse, morte quelques jours auparavant[36]. La même année, il enregistre l'album Lulu avec le groupe Metallica, édité au mois d'octobre, qui sera la dernière réalisation de sa carrière[37]. Il se produit sur scène, très diminué par son cancer du foie, jusqu'en , après quarante-huit années d'activité.

Autres activités

Cinéma

L'album Berlin sorti en 1973 est joué en concert par Lou Reed à Brooklyn en 2006. Ce concert, filmé par le cinéaste et peintre Julian Schnabel, donne lieu à un documentaire : Lou Reed's Berlin.

D'autres performances scéniques sont captées au cinéma comme dans:

Lou Reed apparaît dans quelques films comme dans Brooklyn Boogie de Paul Auster et Wayne Wang (1995)[41].

Il prête sa voix dans Arthur et les minimoys 2[42].

Il réalise un documentaire, en 2010, sur sa cousine centenaire intitulé Red Shirley[43].

Les chansons de Lou Reed accompagnent de très nombreuses scènes cinématographiques[44],[45].

Photographie

Depuis sa jeunesse, Lou Reed pratique la photographie[52]. Son premier livre de photos, Emotion in Action, paraît en 2003. En 2012, il publie Rimes Rhymes, un livre présentant 300 de ses clichés accompagnés d'un texte de l’écrivain suisse Bernard Comment[53],[54].

Vie privée

Lou Reed rencontre Bettye Kronstad en 1968 et l'épouse en 1973 pour divorcer en 1978[55]. Il vit quelques années avec Rachel, une femme transgenre, puis se marie, en 1980, à Sylvia Morales, une stripteaseuse qui devient son manager jusqu'à leur divorce en 1994[56]. Le , le New York Post révèle le mariage secret de Lou Reed avec l'artiste expérimentale Laurie Anderson, sa compagne depuis 1995. Le mariage a lieu le 12 avril dans le Colorado. Installés à New-York[57], ils restent unis jusqu'à sa mort en 2013. Lou Reed n'a pas eu d'enfants[56].

Le , il apparaît à minuit au Lincoln Center de New York avec les manifestants pour soutenir le mouvement Occupy Wall Street[58].

Mort

En avril 2013, Lou Reed, atteint d'une cirrhose due à une longue période d'abus d'alcool, subit une opération d'urgence qui le contraint à annuler plusieurs dates de sa tournée. Le , à la suite de complications dues à cette greffe du foie, il meurt à Southampton, Long Island (New York) à l'âge de 71 ans[4],[59],[60].

Le , Lou Reed est introduit au Rock and Roll Hall of Fame[2].

Les hommages sont nombreux. Le cardinal Gianfranco Ravasi, ministre de la culture du Vatican, rend un hommage inattendu au fondateur du Velvet Underground[61]. Aurélie Filippeti, ministre française de la Culture déclare : « À l'avant-garde du rock, Lou Reed nous laisse un patrimoine musical exceptionnel qui a définitivement marqué l'histoire de la musique »[57].

De David Bowie qui déclare « C’était un maître » au groupe The Who en passant par le cofondateur du Velvet Underground, John Cale, Iggy Pop, Bono, Johnny Hallyday ou des acteurs comme Samuel L. Jackson ou Susan Sarandon[62], de très nombreux artistes français et étrangers lui rendent hommage[63].

Distinctions et hommages

En 1992, Lou Reed est fait chevalier des Arts et des Lettres par Jack Lang[64].

L'astéroïde (270553) Loureed a été nommé en son honneur[65].

Par ailleurs, David Bowie - fan de Lou Reed dès ses débuts[66], qui a aussi repris ses musiques du Velvet - le décrit comme étant « sans aucun doute le plus grand poète du rock moderne.[réf. nécessaire] Non par rapport à ce qu'il faisait, mais plutôt par rapport à la direction qu'il prenait. »[pas clair]

Discographie

Avec le Velvet Underground

En solo

Albums studio

Albums live

Compilations

  • Walk on the Wild Side : The Best of Lou Reed (1977)
  • Rock and Roll Diary : 1967-1980 (1980)
  • City Lights (1985)
  • Retro (1989)
  • Walk on the Wild Side & Other Hits (1992)
  • Between Thought and Expression : The Lou Reed Anthology (1992)
  • Different Times : Lou Reed in the '70s (1996)
  • A Retrospective (1998)
  • The Definitive Collection (1999)
  • Perfect Day (1999)
  • Very Best of Lou Reed (2000)
  • Legendary Lou Reed (2002)
  • NYC Man (The Ultimate Collection 1967-2003) (2003)
  • Wild Child (2004)
  • This is Lou Reed : The Greatest Hits (2010)
  • Words & Music, May 1965 (2022) (Démos enregistrés le 11 mai 1965)

Collaborations

Filmographie

Publications

  • (en) Between Thought and Expression, Hyperion Books, 1991. Traduction française par Annie Hamel : Parole de la nuit sauvage, 10/18, 1996, édition bilingue.
  • Traverser le feu, intégrale des chansons, coll. Fiction & Cie, Seuil, 2008, édition bilingue. Réédition en deux tomes bilingues : Chansons, l'intégrale, Tome 1 (1967-1980) et Tome 2 (1982-2000), Points, 2014.
  • Le Corbeau, [The Raven], traduction Claro, ill. de Lorenzo Mattotti, Seuil, 2009, édition bilingue.
  • Lou Reed (illustr.), Bernard Comment (textes), Rimes - Rhymes, Arles, France, Éditions Photosynthèses, 2012, 350 p. (ISBN 978-2-36398-004-5)

Références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).
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  3. « Lou Reed ... », sur Rocknfool, (consulté le ).
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  14. David N. Howard, p. 182
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Annexes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. [réf. incomplète]

  • Lou Reed, une vie de Mick WALL et Michka ASSAYAS,Robert Laffont, 2014, 288 pages.
  • Lou Reed et le Velvet Underground de Philippe Margotin,CHRONIQUE; Illustrated édition, 2016, 147 pages.

Liens externes