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'''''{{lang|en|The Daily Telegraph}}''''' est un [[quotidien]] d'information [[Royaume-Uni|britannique]] fondé en [[1855]] sous le nom '''{{lang|en|Daily Telegraph and Courier}}'''. Généralement, il est abrégé '''''The Telegraph'''''. Depuis 1961, il a également une édition dominicale intitulée '''''The Sunday Telegraph''''', qui a sa propre rédaction.


'''''{{lang|en|The Daily Telegraph}}''''' ou '''The Telegraph''' est un [[Journal|quotidien d'information]] [[Royaume-Uni|britannique]] fondé en 1855 sous le nom '''''{{lang|en|Daily Telegraph and Courier}}'''''. Depuis 1961, il a également une édition dominicale intitulée '''''{{lang|en|The Sunday Telegraph}}''''', qui a sa propre rédaction.
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En {{Date-|janvier 2009}}, le ''{{lang|en|Telegraph}}'' était le [[journal]] [[grand format]]<ref>En opposition au [[format tabloïd]].</ref> britannique le plus vendu, avec un tirage quotidien moyen certifié de {{unité|842912|exemplaires}}, contre {{formatnum:617483}} pour ''{{lang|en|[[The Times]]}}'', {{formatnum:358844}} pour ''{{lang|en|[[The Guardian]]}}'' et {{formatnum:215504}} pour ''{{lang|en|[[The Independent]]}}''.
Selon un sondage effectué en 2004, 61 % des lecteurs du ''{{lang|en|Telegraph}}'' appuyaient le [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]], contre seulement 31 % de la population générale<ref>[http://www.ipsos-mori.com/polls/2004/voting-by-readership.shtml Ipsos MORI: Voting Intention by Newspaper Readership<!-- Titre généré automatiquement -->].</ref>. Le journal est en effet un soutien du Parti conservateur<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Agnès Alexandre-Collier|titre=Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques|périodique=Le Monde diplomatique|date=2018-11-01|issn=|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/ALEXANDRE_COLLIER/59245|consulté le=2018-11-19|pages=}}.</ref>.

Le journal est connu pour ses positions très proches du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] et a soutenu ouvertement le ''Brexit'' lors du [[Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne|référendum du 23 juin 2016]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Charles-Henri|nom1=Gallois|titre=Les illusions économiques de l'Union européenne : rejoignons les Britanniques et reprenons en main notre démocratie et notre liberté|éditeur=Fauves éditions|date=2019|isbn=979-10-302-0308-0|pages=256}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Agnès Alexandre-Collier|titre=Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques|périodique=Le Monde diplomatique|date=2018-11-01|issn=|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/ALEXANDRE_COLLIER/59245|consulté le=2018-11-19|pages=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Sascha Lavin |titre=Boris Johnson’s Telegraph Meetings Leave No Paper Trail |url=https://bylinetimes.com/2022/06/22/boris-johnsons-telegraph-meetings-leave-no-paper-trail/ |site=Byline Times |date=22 June 2022}}</ref>. Il a soutenu les conservateurs (Tories) dans toutes les élections depuis la seconde guerre mondiale. Certains critiques le surnomment d'ailleurs ''The Torygraph'' <ref>{{Lien web |titre=Strange days at the Daily Telegraph. |url=https://www.slate.com/articles/news_and_politics/letter_fromlondon/2006/10/paper_tiger.html |site=Slate |date=Oct. 25 2006}}</ref>.

Selon un sondage effectué en 2004, 61 % des lecteurs du ''{{lang|en|Telegraph}}'' soutiennent le [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]], contre seulement 31 % de la population générale<ref>[http://www.ipsos-mori.com/polls/2004/voting-by-readership.shtml Ipsos MORI: Voting Intention by Newspaper Readership<!-- Titre généré automatiquement -->].</ref>.

Filiale du Telegraph Media Group, il est majoritairement détenu par la [[David et Frederick Barclay|famille Barclays]].


== Propriétaires ==
== Propriétaires ==
[[Fichier:Daily Telegraph Allied Troops Marching To Athens 2 December 1916.jpg|vignette|Page couverture du 2 décembre 1916 : {{citation|Troupes alliées marchant vers Athènes}}.]]
[[Fichier:Daily Telegraph Allied Troops Marching To Athens 2 December 1916.jpg|vignette|Page couverture du 2 décembre 1916 : {{citation|Troupes alliées marchant vers Athènes}}.]]
Jusqu'en 1994, le ''{{lang|en|Daily Telegraph}}'' et les autres journaux du groupe, était la propriété de l'homme d'affaires britannique d'origine canadienne [[Conrad Black]]. Le groupe de presse fut racheté par les [[David et Frederick Barclay|frères Barclay]], hommes d'affaires britanniques, déjà propriétaires de plusieurs journaux au [[Royaume-Uni]].
Jusqu'en 1994, le ''{{lang|en|Daily Telegraph}}'' et les autres journaux du groupe, était la propriété de l'homme d'affaires britannique d'origine canadienne [[Conrad Black]]. Le groupe de presse fut racheté par les [[David et Frederick Barclay|frères Barclay]], hommes d'affaires britanniques, déjà propriétaires de plusieurs journaux au [[Royaume-Uni]].

Le quotidien est en cours de rachat par un fonds contrôlé par Mansour Ben Zayed, le dirigeant d’[[Abou Dabi (émirat)|Abou Dhabi]] et vice-président des [[Émirats arabes unis]]. La perspective de ce rachat provoque l’émoi au sein du parti conservateur. Dix-huit députés de ses députés publient une lettre ouverte estimant que la transaction présentait « une menace potentielle très réelle pour la sécurité nationale » et le gouvernement décide d'intervenir en saisissant deux régulateurs, l’Ofcom, chargé des médias, et la CMA, l’autorité de la concurrence<ref>{{Article|titre=Au Royaume-Uni, l’acquisition du « Daily Telegraph » par Abou Dhabi inquiète le parti conservateur|périodique=Le Monde.fr|date=2023-12-01|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/01/au-royaume-uni-l-acquisition-du-daily-telegraph-par-abu-dhabi-inquiete-le-parti-conservateur_6203419_3234.html}}</ref>.


== Passé historique ==
== Passé historique ==
Il reste de la longue histoire du journal une mémorable entrevue de l'empereur Guillaume II (de Prusse), publiée en 1908. Affirmant son amitié pour le Royaume Uni, lui qui a du sang anglais, en tant que petit-fils de l'impératrice Victoria s'emporte, perd le contrôle, et va jusqu'à déclarer qu'il a personnellement contribué, par ses conseils, à l'effort militaire anglais dans la guerre de Boers. Toute l'Allemagne ayant soutenu les Boers, elle découvre, consternée, que son empereur est faible d'esprit.
Il reste de la longue histoire du journal une mémorable entrevue de l'empereur Guillaume II (de Prusse), publiée en 1908. Affirmant son amitié pour le Royaume-Uni, lui qui a du sang anglais, en tant que petit-fils de l'impératrice Victoria s'emporte, perd le contrôle, et va jusqu'à déclarer qu'il a personnellement contribué, par ses conseils, à l'effort militaire anglais dans la guerre de Boers. Toute l'Allemagne ayant soutenu les Boers, elle découvre, consternée, que son empereur est faible d'esprit.


== Positions éditoriales ==
== Positions éditoriales ==


Les liens personnels entre l'équipe éditoriale du journal et la haute hiérarchie du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] ([[Tory]]), combinés à l'influence du quotidien auprès des militants conservateurs, font que le journal est souvent appelé le « Torygraph ». L'actuel Premier ministre britannique, [[Boris Johnson]], publiait régulièrement des articles dans ses pages. Le quotidien défend également des positions [[Atlantisme|pro-américaines]] et [[Euroscepticisme|eurosceptiques]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=The Daily Telegraph - Londres |url=https://www.courrierinternational.com/notule-source/the-daily-telegraph-0 |site=Courrier international |consulté le=}}</ref>.
Les liens personnels entre l'équipe éditoriale du journal et la direction du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] ([[Tory]]), combinés à l'influence du quotidien auprès des militants conservateurs, font que ce journal est souvent surnommé ''« The Torygraph »''.
Avant de se lancer en politique, le premier ministre britannique, [[Boris Johnson]] publiait régulièrement des articles dans ses pages. Le quotidien défend également des positions [[Atlantisme|pro-américaines]] et [[Euroscepticisme|eurosceptiques]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=The Daily Telegraph - Londres |url=https://www.courrierinternational.com/notule-source/the-daily-telegraph-0 |site=Courrier international |consulté le=}}</ref>.


=== Le scandale des notes de frais ===
=== Le scandale des notes de frais ===
Le {{date|8|mai|2009}}, le ''{{lang|en|Telegraph}}'' révèle qu'un grand nombre de membres du [[Parlement du Royaume-Uni|Parlement britannique]] ([[Member of Parliament|MP]]) ont réclamé le remboursement abusif de frais extravagants ou sans rapport avec leur charge politique. Le journal distille alors quotidiennement des révélations sur les montants réclamés par les députés. Le scandale indigne l'opinion publique et provoque la démission du ''[[Président de la Chambre des Communes (Royaume-Uni)|Speaker]]'' de la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]], le travailliste [[Michael Martin (homme politique)|Michael Martin]] (non impliqué dans le scandale). Dans la foulée, de nombreux députés annoncent qu'ils ne se représenteront pas<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2009/05/21/cameron-appelle-a-dissoudre-le-parlement-brown-n-y-a-aucun-interet_1196102_3214.html Article du ''Monde''] (22 mai 2009).</ref>.
Le {{date-|8|mai|2009}}, le ''{{lang|en|Telegraph}}'' révèle qu'un grand nombre de membres du [[Parlement du Royaume-Uni|Parlement britannique]] ([[Membre du Parlement (Royaume-Uni)|MP]]) ont réclamé le remboursement abusif de frais extravagants ou sans rapport avec leur charge politique. Le journal distille alors quotidiennement des révélations sur les montants réclamés par les députés. Le scandale indigne l'opinion publique et provoque la démission du [[Président de la Chambre des communes du Royaume-Uni|président de la Chambre des communes]], le travailliste [[Michael Martin (homme politique)|Michael Martin]] (non impliqué dans le scandale). Dans la foulée, de nombreux députés annoncent qu'ils ne se représenteront pas<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2009/05/21/cameron-appelle-a-dissoudre-le-parlement-brown-n-y-a-aucun-interet_1196102_3214.html|titre=Cameron appelle à dissoudre le Parlement, Brown n'y a aucun intérêt|périodique=[[Le Monde]]|date=21 mai 2009}}.</ref>.


=== Lien avec l'affaire HSBC ===
=== Lien avec l'affaire HSBC ===
Le {{date-|17 février 2015}}, l'éditorialiste en chef du journal, {{Lien|fr=Peter Oborne|lang=en|trad=Peter Oborne|texte={{Lang|en|Peter Oborne}}}}, proteste et claque la porte du journal en accusant la direction de tromperie envers les lecteurs et en leur reprochant de céder à la pression de [[HSBC]]. {{Lang|en|Peter Oborne}} réclame une enquête indépendante, et déclare {{Citation |la distinction entre le département publicité et le contenu éditoriel s'est effondré}} . Selon un ancien responsable du journal {{Citation|HSBC est un publicitaire qu'on ne peut pas se permettre d'offenser}}<ref>Eric Albert, ''HSBC sème le trouble au Daily Telegraph'', Le Monde du 20 février 2015, Suppl. Éco et Entreprise {{p.|8}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue originale=en|titre=Pourquoi j’ai démissionné du Telegraph|auteur=Peter Oborne|traducteur=Martin Coutellier & Thibault Roques|site=acrimed.org|url=http://www.acrimed.org/Pourquoi-j-ai-demissionne-du-Telegraph-par-Peter-Oborne?recherche=cash%20investigation|mois=mars|année=2015|consulté le=14 février 2016}}.</ref>.
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=== ÉAU envisagent d'acheter The Telegraph ===
Fin novembre 2023, les ÉAU font une offre pour acquérir ''The Telegraph'', ce qui fait craindre un « newswashing » du Golfe. Selon Amnesty International, l'accord aurait de graves implications pour la liberté de la presse au Royaume-Uni, tandis que ''The Telegraph'' publie un communiqué soulignant que son indépendance éditoriale doit être garantie. En outre, le Secrétaire d'État pour le numérique et les médias [[Lucy Frazer]] se préoccupe du sujet par une lettre reçue des députés conservateurs<ref>{{Lien web|langue=en|titre=UK minister intends to refer Barclay family’s offer for Telegraph to Ofcom|url=https://www.theguardian.com/media/2023/nov/22/barclay-family-offer-for-telegraph-likely-to-be-referred-to-ofcom|site=The Guardian|consulté le=22 novembre 2023}}</ref>. Cette lettre déclare : « L'influence sur un journal national de qualité faite par un État étranger peut soulever des préoccupations et doit faire l'objet d'une enquête »<ref>{{Lien web|langue=en|titre=UAE-backed bid for Telegraph raises fears of Gulf ‘newswashing’|url=https://www.theguardian.com/media/2023/nov/25/uae-backed-bid-for-telegraph-raises-fears-of-gulf-newswashing|site=The Guardian|consulté le=25 novembre 2023}}</ref>.

À la mi-mars 2024, le gouvernement britannique a décidé d'arrêter la vente de 600 millions de livres sterling du The Telegraph, qui avait été proposé pour acquisition par les Émirats arabes unis<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Telegraph takeover: UK plans law to stop foreign ownership of newspapers|url=https://www.theguardian.com/business/2024/mar/13/telegraph-takeover-uae-uk-planning-new-laws-prevent-foreign-states-owning-assets|site=The Guardian|consulté le=13 mars 2024}}</ref>.


=== Melania Trump ===
=== Melania Trump ===
En {{date-|janvier 2019}}, après que la couverture du magazine a été consacrée à [[Melania Trump]], le journal se voit contraint d'admettre que « l’article contenait un certain nombre de fausses déclarations qui, nous en sommes conscients, n'auraient pas dû être publiées. » Le quotidien précise avoir « accepté de verser à Mme Trump des dommages et intérêts substantiels, ainsi que ses frais de justice »<ref>{{en}} [https://www.telegraph.co.uk/news/2019/01/26/melania-trump-apology/ Melania Trump – An Apology], telegraph.co.uk, 26 janvier 2019.</ref>.
En {{date-|janvier 2019}}, après que la couverture du magazine a été consacrée à [[Melania Trump]], le journal se voit contraint d'admettre que « l’article contenait un certain nombre de fausses déclarations qui, nous en sommes conscients, n'auraient pas dû être publiées. » Le quotidien précise avoir « accepté de verser à Mme Trump des dommages et intérêts substantiels, ainsi que ses frais de justice »<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.telegraph.co.uk/news/2019/01/26/melania-trump-apology/|titre=Melania Trump – An Apology|périodique=The Telegraph|date=26 janvier 2019}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 21 mars 2024 à 10:06

The Daily Telegraph
Image illustrative de l’article The Daily Telegraph

Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Langue Anglais
Périodicité Quotidien
Genre Généraliste
Prix au numéro £1.20 (4  en Europe continentale)
Date de fondation 1855
Ville d’édition Londres

Propriétaire Barclays family
Directeur de la rédaction Chris Evans
ISSN 0307-1235
Site web https://www.telegraph.co.uk/

The Daily Telegraph ou The Telegraph est un quotidien d'information britannique fondé en 1855 sous le nom Daily Telegraph and Courier. Depuis 1961, il a également une édition dominicale intitulée The Sunday Telegraph, qui a sa propre rédaction.

En , le Telegraph était le journal grand format[1] britannique le plus vendu, avec un tirage quotidien moyen certifié de 842 912 exemplaires, contre 617 483 pour The Times, 358 844 pour The Guardian et 215 504 pour The Independent.

Le journal est connu pour ses positions très proches du Parti conservateur et a soutenu ouvertement le Brexit lors du référendum du 23 juin 2016[2],[3],[4]. Il a soutenu les conservateurs (Tories) dans toutes les élections depuis la seconde guerre mondiale. Certains critiques le surnomment d'ailleurs The Torygraph [5].

Selon un sondage effectué en 2004, 61 % des lecteurs du Telegraph soutiennent le Parti conservateur, contre seulement 31 % de la population générale[6].

Filiale du Telegraph Media Group, il est majoritairement détenu par la famille Barclays.

Propriétaires

Page couverture du 2 décembre 1916 : « Troupes alliées marchant vers Athènes ».

Jusqu'en 1994, le Daily Telegraph et les autres journaux du groupe, était la propriété de l'homme d'affaires britannique d'origine canadienne Conrad Black. Le groupe de presse fut racheté par les frères Barclay, hommes d'affaires britanniques, déjà propriétaires de plusieurs journaux au Royaume-Uni.

Le quotidien est en cours de rachat par un fonds contrôlé par Mansour Ben Zayed, le dirigeant d’Abou Dhabi et vice-président des Émirats arabes unis. La perspective de ce rachat provoque l’émoi au sein du parti conservateur. Dix-huit députés de ses députés publient une lettre ouverte estimant que la transaction présentait « une menace potentielle très réelle pour la sécurité nationale » et le gouvernement décide d'intervenir en saisissant deux régulateurs, l’Ofcom, chargé des médias, et la CMA, l’autorité de la concurrence[7].

Passé historique

Il reste de la longue histoire du journal une mémorable entrevue de l'empereur Guillaume II (de Prusse), publiée en 1908. Affirmant son amitié pour le Royaume-Uni, lui qui a du sang anglais, en tant que petit-fils de l'impératrice Victoria s'emporte, perd le contrôle, et va jusqu'à déclarer qu'il a personnellement contribué, par ses conseils, à l'effort militaire anglais dans la guerre de Boers. Toute l'Allemagne ayant soutenu les Boers, elle découvre, consternée, que son empereur est faible d'esprit.

Positions éditoriales

Les liens personnels entre l'équipe éditoriale du journal et la direction du Parti conservateur (Tory), combinés à l'influence du quotidien auprès des militants conservateurs, font que ce journal est souvent surnommé « The Torygraph ».

Avant de se lancer en politique, le premier ministre britannique, Boris Johnson publiait régulièrement des articles dans ses pages. Le quotidien défend également des positions pro-américaines et eurosceptiques[8].

Le scandale des notes de frais

Le , le Telegraph révèle qu'un grand nombre de membres du Parlement britannique (MP) ont réclamé le remboursement abusif de frais extravagants ou sans rapport avec leur charge politique. Le journal distille alors quotidiennement des révélations sur les montants réclamés par les députés. Le scandale indigne l'opinion publique et provoque la démission du président de la Chambre des communes, le travailliste Michael Martin (non impliqué dans le scandale). Dans la foulée, de nombreux députés annoncent qu'ils ne se représenteront pas[9].

Lien avec l'affaire HSBC

Le , l'éditorialiste en chef du journal, Peter Oborne (en), proteste et claque la porte du journal en accusant la direction de tromperie envers les lecteurs et en leur reprochant de céder à la pression de HSBC. Peter Oborne réclame une enquête indépendante, et déclare « la distinction entre le département publicité et le contenu éditoriel s'est effondré » . Selon un ancien responsable du journal « HSBC est un publicitaire qu'on ne peut pas se permettre d'offenser »[10],[11].

ÉAU envisagent d'acheter The Telegraph

Fin novembre 2023, les ÉAU font une offre pour acquérir The Telegraph, ce qui fait craindre un « newswashing » du Golfe. Selon Amnesty International, l'accord aurait de graves implications pour la liberté de la presse au Royaume-Uni, tandis que The Telegraph publie un communiqué soulignant que son indépendance éditoriale doit être garantie. En outre, le Secrétaire d'État pour le numérique et les médias Lucy Frazer se préoccupe du sujet par une lettre reçue des députés conservateurs[12]. Cette lettre déclare : « L'influence sur un journal national de qualité faite par un État étranger peut soulever des préoccupations et doit faire l'objet d'une enquête »[13].

À la mi-mars 2024, le gouvernement britannique a décidé d'arrêter la vente de 600 millions de livres sterling du The Telegraph, qui avait été proposé pour acquisition par les Émirats arabes unis[14].

Melania Trump

En , après que la couverture du magazine a été consacrée à Melania Trump, le journal se voit contraint d'admettre que « l’article contenait un certain nombre de fausses déclarations qui, nous en sommes conscients, n'auraient pas dû être publiées. » Le quotidien précise avoir « accepté de verser à Mme Trump des dommages et intérêts substantiels, ainsi que ses frais de justice »[15].

Notes et références

  1. En opposition au format tabloïd.
  2. Charles-Henri Gallois, Les illusions économiques de l'Union européenne : rejoignons les Britanniques et reprenons en main notre démocratie et notre liberté, Fauves éditions, , 256 p. (ISBN 979-10-302-0308-0)
  3. Agnès Alexandre-Collier, « Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Sascha Lavin, « Boris Johnson’s Telegraph Meetings Leave No Paper Trail », sur Byline Times,
  5. « Strange days at the Daily Telegraph. », sur Slate, oct. 25 2006
  6. Ipsos MORI: Voting Intention by Newspaper Readership.
  7. « Au Royaume-Uni, l’acquisition du « Daily Telegraph » par Abou Dhabi inquiète le parti conservateur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  8. « The Daily Telegraph - Londres », sur Courrier international
  9. « Cameron appelle à dissoudre le Parlement, Brown n'y a aucun intérêt », Le Monde, .
  10. Eric Albert, HSBC sème le trouble au Daily Telegraph, Le Monde du 20 février 2015, Suppl. Éco et Entreprise p. 8.
  11. Peter Oborne (trad. de l'anglais par Martin Coutellier & Thibault Roques), « Pourquoi j’ai démissionné du Telegraph », sur acrimed.org, (consulté le ).
  12. (en) « UK minister intends to refer Barclay family’s offer for Telegraph to Ofcom », sur The Guardian (consulté le )
  13. (en) « UAE-backed bid for Telegraph raises fears of Gulf ‘newswashing’ », sur The Guardian (consulté le )
  14. (en) « Telegraph takeover: UK plans law to stop foreign ownership of newspapers », sur The Guardian (consulté le )
  15. (en) « Melania Trump – An Apology », The Telegraph, .

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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