« Ludo Martens » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Celette (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Gogotus (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
 
(36 versions intermédiaires par 17 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{travail inédit|date=octobre 2020}}

{{sources secondaires|date=octobre 2020}}
{{Voir homonymes|Martens}}
{{Ébauche|personnalité politique belge}}
{{Ébauche|personnalité politique belge}}
{{Voir homonymes|Martens}}
'''Ludo Martens''', né le {{date de naissance|12|mars|1946}} à [[Torhout]] et mort le {{date de décès|5|juin|2011}}<ref>[http://www.rtl.be/info/belgique/politique/800808/l-ancien-president-du-parti-du-travail-de-belgique-ptb-ludo-martens-est-decede « L'ancien président du Parti du Travail de Belgique (PTB), Ludo Martens, est décédé »], rtl.be</ref>, est un homme politique communiste [[Belgique|belge]]. Il est président du [[Parti du travail de Belgique]] jusqu'en 2008, date où il est remplacé par Peter Mertens dans le cadre d'une reconfiguration politique du PTB-PVDA<ref>[[Pascal Delwit]], Giulia Sandri, « La gauche de la gauche », ''in'' [[Pascal Delwit]], Jean-Benoit Pilet, Emilie van Haute (Eds), ''Les partis politiques en Belgique'', Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2011, {{p.|285}}</ref>.
{{Infobox Biographie2}}
'''Ludo Martens''', né le {{date de naissance|12|mars|1946}} à [[Thourout]] et mort le {{date de décès|5|juin|2011}}<ref>[http://www.rtl.be/info/belgique/politique/800808/l-ancien-president-du-parti-du-travail-de-belgique-ptb-ludo-martens-est-decede « L'ancien président du Parti du Travail de Belgique (PTB), Ludo Martens, est décédé »], rtl.be</ref>, est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[Communisme|communiste]] [[Belgique|belge]]. Il est président du [[Parti du travail de Belgique]] jusqu'en 2008, date où il est remplacé par [[Peter Mertens]] dans le cadre d'une reconfiguration politique du PTB-PVDA<ref>[[Pascal Delwit]], Giulia Sandri, « La gauche de la gauche », ''in'' [[Pascal Delwit]], Jean-Benoit Pilet, Emilie van Haute (Eds), ''Les partis politiques en Belgique'', Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2011, {{p.|285}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Ludo Martens est l'aîné d'une famille de six enfants (deux garçons et quatre filles). Son père était ébéniste et possédait avec ses frères une usine de meubles qui fit faillite. Le père Martens gagna alors sa vie comme vendeur de meubles<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Christian |nom=Laporte |titre=Ludo Martens, de Louvain au PTB |url=https://www.lalibre.be/belgique/2011/06/08/ludo-martens-de-louvain-au-ptb-DWGIXZFTDBETFJ2A7CVUGAVPJ4/ |site=La Libre.be |date=2024-03-22 |consulté le=2024-03-22}}</ref>.
Venu des milieux [[Nationalisme flamand|nationalistes flamands]], il participe au mouvement pour la flamandisation de l'[[université catholique de Louvain (1834-1968)|université de Louvain]] en 1967<ref>[http://politique.eu.org/spip.php?article2011 Ludo Martens, le dernier communiste], par Paul Goossens, ''Politique, revue de débats'', Bruxelles, {{numéro|71}}, septembre-octobre 2011</ref>. À partir de 1968-69, il joue un rôle actif dans le développement du mouvement [[maoïsme|maoïste]] en Belgique, avec la création de l'organisation AMADA en 1970. AMADA s'aligne inconditionnellement sur la ligne politique du [[Parti communiste chinois]] et en assume tous les virages. Ludo Martens entreprend des attaques virulentes contre l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]].

Venu des milieux [[Nationalisme flamand|nationalistes flamands]], il participe au mouvement pour la flamandisation de l'[[université catholique de Louvain (1834-1968)|université de Louvain]] en 1967<ref>[http://www.revuepolitique.be/ludo-martens-le-dernier-communiste/ Ludo Martens, le dernier communiste], par [[Paul Goossens]], ''Politique, revue de débats'', Bruxelles, {{numéro|71}}, septembre-octobre 2011</ref>. À partir de 1968-69, il joue un rôle actif dans le développement du mouvement [[maoïsme|maoïste]] en Belgique, avec la création de l'organisation [[Tout le Pouvoir aux Ouvriers|AMADA]] en 1970. AMADA s'aligne inconditionnellement sur la ligne politique du [[Parti communiste chinois]] et en assume tous les virages. Ludo Martens entreprend des attaques virulentes contre l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]].


Très actif au [[République démocratique du Congo|Congo]], où il soutient le mouvement [[marxisme|marxiste]], il est un proche de [[Laurent-Désiré Kabila]] et écrit de nombreux livres sur la situation de l'[[Afrique]], sur l'ancienne dictature mobutiste en particulier, mais aussi sur le renouveau nationaliste apporté par [[Patrice Lumumba|Lumumba]], [[Pierre Mulele|Mulele]], [[Thomas Sankara|Sankara]] puis Kabila. Il a également écrit nombres d'essais et d'articles sur la situation du Burkina Faso.
Très actif au [[République démocratique du Congo|Congo]], où il soutient le mouvement [[marxisme|marxiste]], il est un proche de [[Laurent-Désiré Kabila]] et écrit de nombreux livres sur la situation de l'[[Afrique]], sur l'ancienne dictature mobutiste en particulier, mais aussi sur le renouveau nationaliste apporté par [[Patrice Lumumba|Lumumba]], [[Pierre Mulele|Mulele]], [[Thomas Sankara|Sankara]] puis Kabila. Il a également écrit nombres d'essais et d'articles sur la situation du Burkina Faso.


Il est aussi l'auteur d'un ouvrage visant à {{citation|remettre en contexte}} l'[[histoire de l'URSS sous Staline]] et à réhabiliter le [[stalinisme]]<ref>''Un autre regard sur Staline''.</ref>. Il remet par exemple en cause l'[[Holodomor]], arguant qu'elle est une invention de la [[propagande nazie]] récupérée par les Américains<ref>Chapitre 5 – La collectivisation et « l'holocauste ukrainien »</ref>.
Il est aussi l'auteur d'un ouvrage visant à {{citation|remettre en contexte}} l'[[histoire de l'URSS sous Staline]] et à réhabiliter le [[stalinisme]]<ref>''Un autre regard sur Staline''.</ref>. Il remet par exemple en cause le caractère intentionné de l'[[Holodomor]] et affirme que le nombre réel de victimes est compris entre un et deux millions (les estimations actuelles allant de 2,5 à 5 millions), arguant que le caractère génocidaire de cette famine et son ampleur prétendue sont des inventions de la [[propagande nazie]] récupérée par les Américains<ref>Chapitre 5 – La collectivisation et « l'holocauste ukrainien »</ref>.


En octobre 1993 à la suite de la publication le mois précédent d'un article de l'historien [[Nicolas Werth]] dans ''L'Histoire'' révisant drastiquement à la baisse le chiffrage des victimes de la répression stalinienne (''Goulag, les vrais chiffres''), Ludo Martens en écrit un dans ''Solidaire'' intitulé « Les millions de morts du stalinisme : de l'intox » : non pas selon lui des millions ou des dizaines de millions de victimes mais des centaines de milliers voire seulement des dizaines de milliers pendant les années de grandes répressions. Ainsi pendant les deux années de la Grande Terreur, 1937-1938, 116 000 personnes moururent au goulag « pour des raisons diverses » (précision communiquée Nicolas Werth) et non 2 millions. Environ 2 500 000 et non 12 millions se trouvaient au goulag dans les toutes dernières années du stalinisme ; et la plupart étaient, affirme Ludo Martens, sur la base de l'article de Nicolas Werth, des prisonniers de droit commun ou des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale<ref> Ludo Martens, Les vrais statistiques du "Goulag" sont enfin connues : "les millions de morts du stalinisme : de L'intox !" ''Solidaire'', octobre 1993 ''Progrès Humain'',n 22 décembre 2014</ref>. Ainsi, Ludo Martens écrit :
La plupart de ses livres sont disponibles aux éditions EPO.

« Sous Staline, le plus grand nombre de détenus du Goulag a été enregistré en 1951. Il y avait alors 1 948 158 droits communs… juste autant que sous Khrouchtchev ! Le nombre réel des détenus politiques étaient alors de 579 878. La plupart de ces « politiques » étaient des individus qui avaient collaboré avec les nazis : ceux condamnés pour trahison étaient 334 538 »<ref>Ludo Martens, art.cit.</ref>.

Selon lui, l'URSS compte pour l'année 1951 245 000 prisonniers d'opinion (c'est-à-dire détenus pour l'expression d'une opinion différente).

La plupart des livres de Ludo Martens sont disponibles aux éditions EPO.

== Référence ==
<references />


==Voir aussi==
==Voir aussi==
Ligne 18 : Ligne 31 :
*[[Néo-Stalinisme]]
*[[Néo-Stalinisme]]


== Référence ==
== Liens externes ==
<references />

== Lien externe ==
* ''[http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Ludo_Martens_Un_autre_regard_sur_Staline.pdf Un autre regard sur Staline]'', 1995.
* ''[http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Ludo_Martens_Un_autre_regard_sur_Staline.pdf Un autre regard sur Staline]'', 1995.
* {{Autorité}}
* {{bases}}


{{Portail|politique belge|Région flamande|République démocratique du Congo|communisme}}
{{Portail|politique belge|Région flamande|République démocratique du Congo|communisme}}


{{DEFAULTSORT:Martens, Ludo}}
{{DEFAULTSORT:Martens, Ludo}}

[[Catégorie:Naissance en 1946]]
[[Catégorie:Naissance à Torhout]]
[[Catégorie:Personnalité politique flamande]]
[[Catégorie:Personnalité politique flamande]]
[[Catégorie:Personnalité du Parti du travail de Belgique]]
[[Catégorie:Personnalité du Parti du travail de Belgique]]
[[Catégorie:Décès en 2011]]
[[Catégorie:Président du Parti du travail de Belgique]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1946]]
[[Catégorie:Naissance à Thourout]]
[[Catégorie:Décès en juin 2011]]
[[Catégorie:Lieu de décès inconnu]]
[[Catégorie:Lieu de décès inconnu]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]

Dernière version du 22 mars 2024 à 14:06

Ludo Martens
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique

Ludo Martens, né le à Thourout et mort le [1], est un homme politique communiste belge. Il est président du Parti du travail de Belgique jusqu'en 2008, date où il est remplacé par Peter Mertens dans le cadre d'une reconfiguration politique du PTB-PVDA[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ludo Martens est l'aîné d'une famille de six enfants (deux garçons et quatre filles). Son père était ébéniste et possédait avec ses frères une usine de meubles qui fit faillite. Le père Martens gagna alors sa vie comme vendeur de meubles[3].

Venu des milieux nationalistes flamands, il participe au mouvement pour la flamandisation de l'université de Louvain en 1967[4]. À partir de 1968-69, il joue un rôle actif dans le développement du mouvement maoïste en Belgique, avec la création de l'organisation AMADA en 1970. AMADA s'aligne inconditionnellement sur la ligne politique du Parti communiste chinois et en assume tous les virages. Ludo Martens entreprend des attaques virulentes contre l'Union soviétique.

Très actif au Congo, où il soutient le mouvement marxiste, il est un proche de Laurent-Désiré Kabila et écrit de nombreux livres sur la situation de l'Afrique, sur l'ancienne dictature mobutiste en particulier, mais aussi sur le renouveau nationaliste apporté par Lumumba, Mulele, Sankara puis Kabila. Il a également écrit nombres d'essais et d'articles sur la situation du Burkina Faso.

Il est aussi l'auteur d'un ouvrage visant à « remettre en contexte » l'histoire de l'URSS sous Staline et à réhabiliter le stalinisme[5]. Il remet par exemple en cause le caractère intentionné de l'Holodomor et affirme que le nombre réel de victimes est compris entre un et deux millions (les estimations actuelles allant de 2,5 à 5 millions), arguant que le caractère génocidaire de cette famine et son ampleur prétendue sont des inventions de la propagande nazie récupérée par les Américains[6].

En octobre 1993 à la suite de la publication le mois précédent d'un article de l'historien Nicolas Werth dans L'Histoire révisant drastiquement à la baisse le chiffrage des victimes de la répression stalinienne (Goulag, les vrais chiffres), Ludo Martens en écrit un dans Solidaire intitulé « Les millions de morts du stalinisme : de l'intox » : non pas selon lui des millions ou des dizaines de millions de victimes mais des centaines de milliers voire seulement des dizaines de milliers pendant les années de grandes répressions. Ainsi pendant les deux années de la Grande Terreur, 1937-1938, 116 000 personnes moururent au goulag « pour des raisons diverses » (précision communiquée Nicolas Werth) et non 2 millions. Environ 2 500 000 et non 12 millions se trouvaient au goulag dans les toutes dernières années du stalinisme ; et la plupart étaient, affirme Ludo Martens, sur la base de l'article de Nicolas Werth, des prisonniers de droit commun ou des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale[7]. Ainsi, Ludo Martens écrit :

« Sous Staline, le plus grand nombre de détenus du Goulag a été enregistré en 1951. Il y avait alors 1 948 158 droits communs… juste autant que sous Khrouchtchev ! Le nombre réel des détenus politiques étaient alors de 579 878. La plupart de ces « politiques » étaient des individus qui avaient collaboré avec les nazis : ceux condamnés pour trahison étaient 334 538 »[8].

Selon lui, l'URSS compte pour l'année 1951 245 000 prisonniers d'opinion (c'est-à-dire détenus pour l'expression d'une opinion différente).

La plupart des livres de Ludo Martens sont disponibles aux éditions EPO.

Référence[modifier | modifier le code]

  1. « L'ancien président du Parti du Travail de Belgique (PTB), Ludo Martens, est décédé », rtl.be
  2. Pascal Delwit, Giulia Sandri, « La gauche de la gauche », in Pascal Delwit, Jean-Benoit Pilet, Emilie van Haute (Eds), Les partis politiques en Belgique, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2011, p. 285
  3. Christian Laporte, « Ludo Martens, de Louvain au PTB », sur La Libre.be, (consulté le )
  4. Ludo Martens, le dernier communiste, par Paul Goossens, Politique, revue de débats, Bruxelles, no 71, septembre-octobre 2011
  5. Un autre regard sur Staline.
  6. Chapitre 5 – La collectivisation et « l'holocauste ukrainien »
  7. Ludo Martens, Les vrais statistiques du "Goulag" sont enfin connues : "les millions de morts du stalinisme : de L'intox !" Solidaire, octobre 1993 Progrès Humain,n 22 décembre 2014
  8. Ludo Martens, art.cit.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]