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Ross continua à éditer le magazine jusqu'à sa mort en [[1951]]<ref name=LM1951 />. Au cours de ses premières années d'existence, parfois incertaines, le magazine s'enorgueillit de sa sophistication cosmopolite. Avec sa couverture illustrée par [[Rea Irvin]] représentant Eustace Tilley, un supposé [[dandy]] du début du siècle dernier<ref name=LM1979 />{{,}}<ref>{{en}} Eustace Tilley, devenu la mascotte du magazine, est inspiré d'une gravure représentant le comte [[Alfred d'Orsay]] datée de 1834 — [http://hoc.uspoc.us/2010/eustace-tilley/ ''Hocus Pocus''], 29 mars 2010.</ref>, ''{{Lang|en|The New Yorker}}'' publia dans sa première édition cette célèbre déclaration {{citation étrangère|lang=en|It has announced that it is not edited for the old lady in [[Dubuque (Iowa)|Dubuque]].}} — {{citation|Il fait savoir qu'il n'est pas publié pour la vieille dame de [[Dubuque (Iowa)|Dubuque]] dans l’[[Iowa]]}}. Sous cet apparent [[snobisme]], se cache en fait un stimulant sens de l'[[autodérision]] et de l'[[ironie]], décalage dont jamais le magazine ne se départira.
Ross continua à éditer le magazine jusqu'à sa mort en [[1951]]<ref name=LM1951 />. Au cours de ses premières années d'existence, parfois incertaines, le magazine s'enorgueillit de sa sophistication cosmopolite. Avec sa couverture illustrée par [[Rea Irvin]] représentant Eustace Tilley, un supposé [[dandy]] du début du siècle dernier<ref name=LM1979 />{{,}}<ref>{{en}} Eustace Tilley, devenu la mascotte du magazine, est inspiré d'une gravure représentant le comte [[Alfred d'Orsay]] datée de 1834 — [http://hoc.uspoc.us/2010/eustace-tilley/ ''Hocus Pocus''], 29 mars 2010.</ref>, ''{{Lang|en|The New Yorker}}'' publia dans sa première édition cette célèbre déclaration {{citation étrangère|lang=en|It has announced that it is not edited for the old lady in [[Dubuque (Iowa)|Dubuque]].}} — {{citation|Il fait savoir qu'il n'est pas publié pour la vieille dame de [[Dubuque (Iowa)|Dubuque]] dans l’[[Iowa]]}}. Sous cet apparent [[snobisme]], se cache en fait un stimulant sens de l'[[autodérision]] et de l'[[ironie]], décalage dont jamais le magazine ne se départira.


Bien que le magazine n'ait jamais perdu son sens de l'humour, ''{{Lang|en|The New Yorker}}'' s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme « sérieux » et de la fiction<ref name=LM1979 />. Peu de temps après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], l'[[essai]] ''Hiroshima'' de [[John Hersey]] remplit un numéro entier<ref name=LM1951 />. Au cours des décennies suivantes, le journal publia les [[nouvelle]]s de nombreux auteurs parmi les plus respectés des {{sp-|XX| et |XXI|s}}, dont [[Ann Beattie]], [[J. D. Salinger]], [[Haruki Murakami]], [[Alice Munro]], [[Vladimir Nabokov]], [[Philip Roth]] et [[John Updike]]. La publication de ''La Loterie'' de [[Shirley Jackson]] le {{date-|26 juin 1948}} engendra plus de courrier après sa publication que toutes les autres nouvelles dans l'histoire de ''{{Lang|en|The New Yorker}}''<ref>{{en}} Shirley Jackson, [https://www.newyorker.com/magazine/1948/06/26/the-lottery « The Lottery »], in: ''The New Yorker'', 26 juin 1948.</ref>. Pendant ses premières décennies, le magazine publia parfois deux voire trois [[nouvelle]]s chaque semaine, puis le rythme a été ramené ces dernières années à une histoire par numéro. Quoique certains thèmes et styles littéraires soient plus récurrents que d'autres dans les fictions publiées par ''{{Lang|en|The New Yorker}}'', les récits du magazine se distinguent moins par leur uniformité que par leur diversité, des récits intimistes de [[John Updike]] aux côtés surréalistes de [[Donald Barthelme]], allant de tranches de vie de [[New York|New-Yorkais]] névrosés à des récits situés dans des lieux et époques variés et traduits de nombreuses langues.
Bien que le magazine n'ait jamais perdu son sens de l'humour, ''{{Lang|en|The New Yorker}}'' s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme « sérieux » et de la fiction<ref name=LM1979 />. Peu de temps après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], l'[[essai]] ''Hiroshima'' de [[John Hersey]] remplit un numéro entier<ref name=LM1951 />. Au cours des décennies suivantes, le journal publia les [[nouvelle]]s de nombreux auteurs parmi les plus respectés des {{sp-|XX| et |XXI|s}}, dont [[Ann Beattie]], [[J. D. Salinger]], [[Haruki Murakami]], [[Alice Munro]], [[Vladimir Nabokov]], [[Philip Roth]] et [[John Updike]]. La publication de ''[[La Loterie (nouvelle)|La Loterie]]'' de [[Shirley Jackson]] le {{date-|26 juin 1948}} engendra plus de courrier après sa publication que toutes les autres nouvelles dans l'histoire de ''{{Lang|en|The New Yorker}}''<ref>{{en}} Shirley Jackson, [https://www.newyorker.com/magazine/1948/06/26/the-lottery « The Lottery »], in: ''The New Yorker'', 26 juin 1948.</ref>. Pendant ses premières décennies, le magazine publia parfois deux voire trois [[nouvelle]]s chaque semaine, puis le rythme a été ramené ces dernières années à une histoire par numéro. Quoique certains thèmes et styles littéraires soient plus récurrents que d'autres dans les fictions publiées par ''{{Lang|en|The New Yorker}}'', les récits du magazine se distinguent moins par leur uniformité que par leur diversité, des récits intimistes de [[John Updike]] aux côtés surréalistes de [[Donald Barthelme]], allant de tranches de vie de [[New York|New-Yorkais]] névrosés à des récits situés dans des lieux et époques variés et traduits de nombreuses langues.


Les articles de fond constituent la plus grosse partie du magazine : ils sont connus pour couvrir un ensemble éclectique de thèmes. On trouve parmi les sujets récents l'excentrique [[évangélisme|évangéliste]] [[Creflo Dollar]], les différentes manières dont les humains perçoivent le passage du [[temps]] et le [[syndrome de Münchhausen]].
Les articles de fond constituent la plus grosse partie du magazine : ils sont connus pour couvrir un ensemble éclectique de thèmes. On trouve parmi les sujets récents l'excentrique [[évangélisme|évangéliste]] [[Creflo Dollar]], les différentes manières dont les humains perçoivent le passage du [[temps]] et le [[syndrome de Münchhausen]].
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== Couvertures ==
== Couvertures ==
Cette couverture du magazine est traditionnellement un dessin<ref name=LM1979 />, un choix correspond à cette volonté d'être à la fois drôle, subtil, et sérieux sur l'information délivrée au lecteur<ref name=LM1979 />. Au cours du temps, cette Une a su être souvent historique, critique, mais aussi provocatrice ou polémique<ref>{{article | langue=fr | titre=Six unes emblématiques du New Yorker, racontées par Françoise Mouly | périodique=[[Rue89]] | auteur1=Etienne Baldit | jour=17 | mois=novembre | année=2016 | url texte= https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20121026.RUE3411/six-unes-emblematiques-du-new-yorker-racontees-par-francoise-mouly.html#modal-msg}}</ref>.
Cette couverture du magazine est traditionnellement un dessin<ref name=LM1979 />, un choix correspond à cette volonté d'être à la fois drôle, subtil, et sérieux sur l'information délivrée au lecteur<ref name=LM1979 />. Au cours du temps, cette Une a su être souvent historique, critique, mais aussi provocatrice ou polémique<ref>{{article | langue=fr | titre=Six unes emblématiques du New Yorker, racontées par Françoise Mouly | périodique=[[Rue89]] | auteur1=Etienne Baldit | jour=17 | mois=novembre | année=2016 | url texte= https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20121026.RUE3411/six-unes-emblematiques-du-new-yorker-racontees-par-francoise-mouly.html#modal-msg}}</ref>.
La couverture du magazine du {{date-|21 juillet 2008}} déclenche ainsi une controverse aux États-Unis en pleine [[Élection présidentielle américaine de 2008|campagne présidentielle]]. Une caricature en pleine page représente le candidat démocrate [[Barack Hussein Obama]] et sa femme [[Michelle Obama|Michelle]] habillés, lui en terroriste musulman et elle en militante du Black Panther Party, se tenant dans le [[Bureau ovale]] avec un portrait d'Oussama Ben Laden au mur et le drapeau américain brûlant dans la cheminée. Le magazine s'est défendu en expliquant que c'était une critique satirique de la caricature que la droite conservatrice avait essayé de donner d'Obama<ref>{{article | langue=fr | titre=Une caricature du New Yorker sur le couple Obama choque | périodique=[[L'Obs]] | jour=15 | mois=juillet | année=2008 | url texte= https://www.nouvelobs.com/monde/la-presidentielle-americaine-2008/20080715.OBS2851/une-caricature-du-new-yorker-sur-le-couple-obama-choque.html}}</ref>{{,}}<ref>{{article | langue=fr | titre=Une caricature d'Obama publiée en "une" du "New Yorker" crée la polémique | périodique=[[Le Monde]] | jour= 14 | mois=juillet | année=2008 | url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/07/14/une-caricature-d-obama-publiee-en-une-du-new-yorker-cree-la-polemique_1073321_3222.html}}</ref>.
La couverture du magazine du {{date-|21 juillet 2008}} déclenche ainsi une controverse aux États-Unis en pleine [[Élection présidentielle américaine de 2008|campagne présidentielle]]. Une caricature en pleine page représente le candidat démocrate [[Barack Hussein Obama]] et sa femme [[Michelle Obama|Michelle]] habillés, lui en terroriste musulman et elle en militante du Black Panther Party, se tenant dans le [[Bureau ovale]] avec un portrait d'Oussama Ben Laden au mur et le drapeau américain brûlant dans la cheminée. Face aux critiques sur ce dessin, le magazine a tenté d'expliquer que c'était une satire de la caricature que la droite conservatrice avait essayé de donner d'Obama<ref>{{article | langue=fr | titre=Une caricature du New Yorker sur le couple Obama choque | périodique=[[L'Obs]] | jour=15 | mois=juillet | année=2008 | url texte= https://www.nouvelobs.com/monde/la-presidentielle-americaine-2008/20080715.OBS2851/une-caricature-du-new-yorker-sur-le-couple-obama-choque.html}}</ref>{{,}}<ref>{{article | langue=fr | titre=Une caricature d'Obama publiée en "une" du "New Yorker" crée la polémique | périodique=[[Le Monde]] | jour= 14 | mois=juillet | année=2008 | url texte=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/07/14/une-caricature-d-obama-publiee-en-une-du-new-yorker-cree-la-polemique_1073321_3222.html}}</ref>.


== Liste des directeurs éditoriaux ==
== Liste des directeurs éditoriaux ==
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Harold Ross.gif|[[Harold Ross]]
Harold Ross.gif|[[Harold Ross]].
Tina Brown at FT Spring Party crop.jpg|[[Tina Brown]]
Tina Brown at FT Spring Party crop.jpg|[[Tina Brown]].
David Remnick in 2008.jpg|David Remnick
David Remnick in 2008.jpg|David Remnick.
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=== Écrivains ===
=== Écrivains ===
[[Truman Capote]]<ref name=Cairn>{{article | langue=fr | auteur1=Claire Sécail | titre= In Cold Blood de Truman Capote. Histoire médiatique d'une fiction multiple et de ses résurgences (1959-2007) | périodique=[[Le Temps des médias]], | année=2010 | numéro= 14 | pages= 124-141 | doi= 10.3917/tdm.014.0124 | url texte= https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2010-1-page-124.htm}}</ref>, [[Janet Flanner]]<ref name=LM1951 />, [[Stephen King]]<ref name=LAtimes2015>{{article | langue=en | titre=Stephen King in the New Yorker; how does he stack up? | périodique=[[Los Angeles Times]] | jour=3 | mois=mars | année=2015 | auteur1=Carolyn Kellogg | url texte= https://www.latimes.com/books/jacketcopy/la-et-jc-stephen-king-new-yorker-20150303-story.html}}</ref>, [[Haruki Murakami]]<ref name=Archimag2014>{{article | langue=fr | titre=Plongez dans les archives du New Yorker ! | périodique=[[Archimag]] | jour=23 | mois=juillet | année=2014 | auteur1= Bruno Texier | url texte=https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2014/07/23/plongez-dans-archives-new-yorker}}</ref>, [[Vladimir Nabokov]]<ref name=Archimag2014 />, [[Dorothy Parker]], [[Philip Roth]]<ref name=Archimag2014 />, [[J. D. Salinger]]<ref name=Archimag2014 />, [[James Thurber]]<ref name=LM1951 />, [[John Updike]], [[E. B. White]]<ref name=LM1951 />, etc.
[[Truman Capote]]<ref name=Cairn>{{article | langue=fr | auteur1=Claire Sécail | titre= In Cold Blood de Truman Capote. Histoire médiatique d'une fiction multiple et de ses résurgences (1959-2007) | périodique=[[Le Temps des médias]], | année=2010 | numéro= 14 | pages= 124-141 | doi= 10.3917/tdm.014.0124 | url texte= https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2010-1-page-124.htm}}</ref>, [[Janet Flanner]]<ref name=LM1951 />, [[Stephen King]]<ref name=LAtimes2015>{{article | langue=en | titre=Stephen King in the New Yorker; how does he stack up? | périodique=[[Los Angeles Times]] | jour=3 | mois=mars | année=2015 | auteur1=Carolyn Kellogg | url texte= https://www.latimes.com/books/jacketcopy/la-et-jc-stephen-king-new-yorker-20150303-story.html}}</ref>, [[Haruki Murakami]]<ref name=Archimag2014>{{article | langue=fr | titre=Plongez dans les archives du New Yorker ! | périodique=[[Archimag]] | jour=23 | mois=juillet | année=2014 | auteur1= Bruno Texier | url texte=https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2014/07/23/plongez-dans-archives-new-yorker}}</ref>, [[Vladimir Nabokov]]<ref name=Archimag2014 />, [[Dorothy Parker]], [[Philip Roth]]<ref name=Archimag2014 />, [[J. D. Salinger]]<ref name=Archimag2014 />, [[James Thurber]]<ref name=LM1951 />, [[John Updike]]<ref>{{article | langue=fr | titre=" La petite musique ", de John Updike | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Pierre Dommergues | jour= 29 | mois=mars | année=1967 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1967/03/29/la-petite-musique-de-john-updike_2616767_1819218.html}}</ref>, [[E. B. White]]<ref name=LM1951 />, etc.


=== Dessinateurs ===
=== Dessinateurs ===
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=== Journalistes ===
[[Lillian Ross]]


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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== Références ==
== Références ==
{{Références}}
{{Références}}

== Articles connexes ==
* [[Jiayang Fan]], journaliste travaillant pour ''The New Yorker''


== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Catégorie principale|The New Yorker}}
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[[Catégorie:Revue littéraire aux États-Unis]]
[[Catégorie:Revue littéraire aux États-Unis]]
[[Catégorie:Presse culturelle aux États-Unis]]
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[[Catégorie:Condé Nast Publications]]
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[[Catégorie:Titre de presse créé en 1925]]
[[Catégorie:Titre de presse créé en 1925]]

Dernière version du 23 mars 2024 à 22:43

The New Yorker
Image illustrative de l’article The New Yorker

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue anglais
Périodicité hebdomadaire
Genre généraliste
Diffusion 1 054 167 ex.
Date de fondation 1925
Éditeur Condé Nast[1]
Ville d’édition New York

Propriétaire Advance Publications[1]
Rédacteur en chef David Remnick (en)
ISSN 0028-792X
Site web www.newyorker.com

The New Yorker est un magazine américain qui publie des reportages, de la critique, des essais, des bandes dessinées, de la poésie et des fictions. Auparavant hebdomadaire, il est désormais publié quarante fois par an avec six éditions supplémentaires (en général plus épaisses), couvrant deux semaines.

Même si ses critiques et son agenda se concentrent sur la vie culturelle de la ville de New York, The New Yorker a un large public en dehors de la ville grâce à la qualité d’écriture de ses journalistes. Le caractère cosmopolite et urbain du magazine se résume dans la rubrique Talk of the TownCe qui se dit en ville — qui propose de brefs et vifs commentaires sur la vie et la culture new-yorkaises, la culture populaire et l’excentrique Americana, même si cette rubrique s'est tournée au cours des dernières années de plus en plus vers le commentaire politique. Ses bandes dessinées, célèbres caricatures et ses nouvelles ont permis à ces genres une meilleure considération littéraire aux États-Unis.

Au sein de la profession, les équipes de The New Yorker chargées de la correction et de la vérification des faits sont réputées pour leur rigueur. Enfin, The New Yorker est célèbre pour ses écuries d'auteurs, journalistes, collaborateurs et critiques, tous parmi les meilleurs dans leurs catégories[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

The New Yorker démarra le comme édition du . La une était un dessin d'un dandy examinant un papillon à travers son monocle[4]. Il fut fondé par Harold Ross[5] et sa femme Jane Grant, journaliste au New York Times (première femme reporter de ce journal américain)[6]. Ross souhaitait créer un journal humoristique sophistiqué et subtil — se démarquant de la banalité et de la lourdeur des autres publications humoristiques[5],[4], telles que Judge pour lequel il avait travaillé, ou Life. Ross s'associa au promoteur Raoul H. Fleischman pour fonder l'entreprise F-R Publishing et installer les premiers bureaux du journal au 25 West Forty-fifth Street à Manhattan.

Ross continua à éditer le magazine jusqu'à sa mort en 1951[5]. Au cours de ses premières années d'existence, parfois incertaines, le magazine s'enorgueillit de sa sophistication cosmopolite. Avec sa couverture illustrée par Rea Irvin représentant Eustace Tilley, un supposé dandy du début du siècle dernier[4],[7], The New Yorker publia dans sa première édition cette célèbre déclaration « It has announced that it is not edited for the old lady in Dubuque. »« Il fait savoir qu'il n'est pas publié pour la vieille dame de Dubuque dans l’Iowa ». Sous cet apparent snobisme, se cache en fait un stimulant sens de l'autodérision et de l'ironie, décalage dont jamais le magazine ne se départira.

Bien que le magazine n'ait jamais perdu son sens de l'humour, The New Yorker s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme « sérieux » et de la fiction[4]. Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'essai Hiroshima de John Hersey remplit un numéro entier[5]. Au cours des décennies suivantes, le journal publia les nouvelles de nombreux auteurs parmi les plus respectés des XXe et XXIe siècles, dont Ann Beattie, J. D. Salinger, Haruki Murakami, Alice Munro, Vladimir Nabokov, Philip Roth et John Updike. La publication de La Loterie de Shirley Jackson le engendra plus de courrier après sa publication que toutes les autres nouvelles dans l'histoire de The New Yorker[8]. Pendant ses premières décennies, le magazine publia parfois deux voire trois nouvelles chaque semaine, puis le rythme a été ramené ces dernières années à une histoire par numéro. Quoique certains thèmes et styles littéraires soient plus récurrents que d'autres dans les fictions publiées par The New Yorker, les récits du magazine se distinguent moins par leur uniformité que par leur diversité, des récits intimistes de John Updike aux côtés surréalistes de Donald Barthelme, allant de tranches de vie de New-Yorkais névrosés à des récits situés dans des lieux et époques variés et traduits de nombreuses langues.

Les articles de fond constituent la plus grosse partie du magazine : ils sont connus pour couvrir un ensemble éclectique de thèmes. On trouve parmi les sujets récents l'excentrique évangéliste Creflo Dollar, les différentes manières dont les humains perçoivent le passage du temps et le syndrome de Münchhausen.

Une française, Françoise Mouly, est directrice artistique depuis 1993 et choisit les couvertures du magazine[9],[10].

Couvertures[modifier | modifier le code]

Cette couverture du magazine est traditionnellement un dessin[4], un choix correspond à cette volonté d'être à la fois drôle, subtil, et sérieux sur l'information délivrée au lecteur[4]. Au cours du temps, cette Une a su être souvent historique, critique, mais aussi provocatrice ou polémique[11]. La couverture du magazine du déclenche ainsi une controverse aux États-Unis en pleine campagne présidentielle. Une caricature en pleine page représente le candidat démocrate Barack Hussein Obama et sa femme Michelle habillés, lui en terroriste musulman et elle en militante du Black Panther Party, se tenant dans le Bureau ovale avec un portrait d'Oussama Ben Laden au mur et le drapeau américain brûlant dans la cheminée. Face aux critiques sur ce dessin, le magazine a tenté d'expliquer que c'était une satire de la caricature que la droite conservatrice avait essayé de donner d'Obama[12],[13].

Liste des directeurs éditoriaux[modifier | modifier le code]

Collaborateurs historiques[modifier | modifier le code]

Écrivains[modifier | modifier le code]

Truman Capote[18], Janet Flanner[5], Stephen King[19], Haruki Murakami[20], Vladimir Nabokov[20], Dorothy Parker, Philip Roth[20], J. D. Salinger[20], James Thurber[5], John Updike[21], E. B. White[5], etc.

Dessinateurs[modifier | modifier le code]

Charles Addams[5], Rea Irvin[22], Saul Steinberg[5], Gahan Wilson, Jean-Jacques Sempé[23], Helen Hokinson, Peter Arno, Whitney Darrow Jr., Henry Martin[24], Pascal Campion[25], Frank Walts, etc.

Journalistes[modifier | modifier le code]

Lillian Ross

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ross and the New Yorker, Dale Kramer (1951)
  • The Years with Ross, James Thurber (1959)
  • Ross, the New Yorker and Me, Jane Grant (1968)
  • Here at the New Yorker, Brendan Gill (1975)
  • About the New Yorker and Me, E.J. Kahn (1979)
  • Journal d’un oiseau de nuit (Bright Lights, Big City), Jay McInerney (1984)
  • Onward and Upward: A Biography of Katharine S. White, Linda H. Davis (1987)
  • At Seventy: More about the New Yorker and Me, E.J. Kahn (1988)
  • Katharine and E.B. White : An Affectionate Memoir, Isabel Russell (1988)
  • The Last Day of New York, Gigi Mahon (1989)
  • Genius in Disguise: Harold Ross of the New Yorker, Thomas Kunkel (1997)
  • Remembering Mr. Shawn's New Yorker: The Invisible Art of Editing, Ved Mehta (1998)
  • Here But Not Here: My Life with William Shawn and the New Yorker, Lillian Ross (1998)
  • The World Through a Monocle: The New Yorker at Midcentury, Mary F. Corey (1999)
  • Gone: The Last Days of the New Yorker, Renata Adler (2000)
  • Letters from the Editor: The New Yorker's Harold Ross sous la direction de Thomas Kunkel (2000; lettres couvrant les années 1917 à 1951)
  • Defining New Yorker Humor, Judith Yaross Lee (2000)
  • NoBrow: The Culture of Marketing - the Marketing of Culture, John Seabrook (2000)
  • New Yorker Profiles 1925-1992: A Bibliography rassemblé par Gail Shivel (2000)
  • About Town: The New Yorker and the World It Made, Ben Yagoda (2000)
  • A Life of Privilege, Mostly, Gardner Botsford (2003)
  • Christmas at The New Yorker: Stories, Poems, Humor, and Art ((2003)
  • Maeve Brennan: Homesick at the New Yorker, Angela Bourke (2004)
  • The New Yorker. L'encyclopédie des dessins d'humour, sous la direction de Jean-Loup Chiflet, coffret de deux volumes reliés sous étui, Les Arènes (2019)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Keren Lentschner, « Le réseau social Reddit réussit ses premiers pas en Bourse », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  2. McInerney, Jay (1955-....)., Bright lights, big city : roman (ISBN 2757867652, OCLC 993576556, lire en ligne)
  3. John McPhee, « Checkpoints », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e f et g Josyane Savigneau, « Le " New Yorker " : un journal pour le plaisir », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. a b c d e f g h i et j Christine de Rivoyre, « Harild Ross, fondateur du " New Yorker " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Jane Grant dead; aided Magazine », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Eustace Tilley, devenu la mascotte du magazine, est inspiré d'une gravure représentant le comte Alfred d'Orsay datée de 1834 — Hocus Pocus, 29 mars 2010.
  8. (en) Shirley Jackson, « The Lottery », in: The New Yorker, 26 juin 1948.
  9. Hélène Delye, « Françoise Mouly, tête d’affiche au " New Yorker " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. Elisabeth Franck-Dumas, « Françoise Mouly, l'œil qui couve le "New Yorker" », Libération,‎ (lire en ligne)
  11. Etienne Baldit, « Six unes emblématiques du New Yorker, racontées par Françoise Mouly », Rue89,‎ (lire en ligne)
  12. « Une caricature du New Yorker sur le couple Obama choque », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  13. « Une caricature d'Obama publiée en "une" du "New Yorker" crée la polémique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  14. a et b « Un nouveau rédacteur en chef au " New Yorker " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. (en) Barry Siegel, « Breach of Tradition : New Yorker Shake-up Is Talk of Town », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne)
  16. a et b « Tina Brown remplace Robert Gottlieb à la tête du New Yorker », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. a et b « Nouveau boss pour le New Yorker », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne)
  18. Claire Sécail, « In Cold Blood de Truman Capote. Histoire médiatique d'une fiction multiple et de ses résurgences (1959-2007) », Le Temps des médias,, no 14,‎ , p. 124-141 (DOI 10.3917/tdm.014.0124, lire en ligne)
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  23. Benoît Georges, « Sempé, recordman pour le " New Yorker " », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  24. (en) Richard Sandomir, « Henry Martin, Wry New Yorker Cartoonist, Is Dead at 94 », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  25. (en-US) Condé Nast, « Pascal Campion », sur The New Yorker (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Jiayang Fan, journaliste travaillant pour The New Yorker

Liens externes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : The New Yorker.