« Funk psychédélique » : différence entre les versions

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{{Infobox Musique (style)
{{ébauche musique}}
| nom = Funk psychédélique
{{Musique funk}}
| origines stylistiques =
| origines culturelles = Fin des années 1960
| instruments =
| popularité =
| sous genres =
| genres dérivés = [[Funk rock]], [[G-funk]]
| genres associés = [[Jazz fusion]]
| scènes régionales =
| voir aussi = [[Soul progressive]], [[musique psychédélique]]
}}


Le '''funk psychédélique''' (également appelée '''P-funk'''<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Lauren Cochrane|url=https://www.theguardian.com/music/musicblog/2008/jun/23/georgeclintonthebestdresse|titre=George Clinton: the best dressed man in music|site=The Guardian|date=23 juin 2008}}.</ref> ou '''funkadelia''', et parfois confondu avec la [[soul psychédélique]]<ref name="Scott"/>) est un [[genre musical]] mêlant le [[funk]] à des éléments de [[rock psychédélique]]<ref name="Scott"/>. Il émerge à la fin des [[années 1960]] et au début des [[années 1970]] avec des groupes [[États-Unis|américains]] tels que [[Sly and the Family Stone]], [[Jimi Hendrix]] et le collectif [[Parliament-Funkadelic]]<ref name="Scott"/>{{,}}<ref name="edmonson"/>. Il a influencé des styles ultérieurs, notamment le [[jazz fusion]] des années 1970 et un sous-genre du [[rap West Coast]] des [[années 1990]], appelé [[G-funk]].
'''P-Funk''' est le nom abrégé de deux groupes : [[Parliament]] et [[Funkadelic]].
À l'origine, "P-Funk" était simplement une abréviation pour désigner les deux groupes de [[George Clinton (musicien)|George Clinton]] Parliament, et Funkadelic dont les membres étaient communs. Il est souvent fait référence à ces groupes sous le nom "Parliament-Funkadelic."


== Histoire ==
'''P-funk''' est aussi une abréviation pour "pure [[funk]]," un style de musique initié par les groupes de Clinton; ou encore pour "Plainfield Funk", en référence à [[Plainfield]], [[New Jersey]], ville qui a vu naître Parliament.
[[Fichier:George Clinton in Centreville.jpg|vignette|[[George Clinton (musicien)|George Clinton]] jouant avec [[Parliament-Funkadelic]] en 2007.]]


== Histoire de P-Funk ==
=== Origines ===
Inspiré par [[Jimi Hendrix]] et la [[psychédélisme|culture psychédélique]], le groupe de [[funk]] [[Sly and the Family Stone]] emprunte des techniques musicales au [[rock psychédélique]], notamment la [[wah-wah|pédale wah-wah]], l'[[distorsion (musique)|effet fuzz]], l'[[Chambre d'écho|écho]] et la distorsion vocale<ref name="Scott">{{ouvrage|langue=en|nom1=Scott|prénom1=Derek B.|titre=Dayton Street Funk: The Layering of Musical Identities|url=https://books.google.com/books?id=eL37scDf0PMC&q=psychedelic+funk+genre|website=The Ashgate Research Companion to Popular Musicology|consulté le=25 novembre 2016|page=275|isbn=9780754664765|année=2009|éditeur=Ashgate Publishing}}.</ref>, sur des albums tels que ''{{lang|en|Dance to the Music}}'' (1968) et ''{{lang|en|Stand}}'' (1969)<ref>{{ouvrage|nom=Hanson|prénom=Michael Stephen|url=https://books.google.com/books?id=3ChPAQAAMAAJ|titre=People Get Ready: Race, Place and Political Identity in Post-civil Rights Black Popular Music, 1965-1975|date=2004|éditeur=UC Berkeley|page=124}}.</ref>. Ce son psychédélique se reflète également dans la production de la fin des [[années 1960]] de l'emblématique label de Détroit [[Motown]]<ref name="edmonson"/>. Le producteur [[Norman Whitfield]] s'inspirera de ce son pour des morceaux populaires de la Motown tels que ''{{lang|en|Cloud Nine}}'' des [[The Temptations|Temptations]] et ''{{lang|en|I Heard It Through the Grapevine}}'' de [[Marvin Gaye]], tous deux sortis en {{date-|octobre 1968}}<ref name="edmonson"/>. Le single ''{{lang|en|Crosstown Traffic}}'' d'Hendrix, sorti en {{date-|novembre 1968}}, est décrit comme un exemple de funk psychédélique<ref>{{ouvrage|langue=en|nom1=Dave|prénom1=Moskowitz|titre=The Words and Music of Jimi Hendrix|date=2010|éditeur=ABC-CLIO|page=43}}.</ref>.
=== Génèse ===
A la fin des [[années 1950]], George Clinton et quelques autres musiciens formèrent un groupe de [[doo-wop]] ([[The Parliaments]]) dans l'arrière-boutique de son salon de coiffure mais eurent peu de succès "(i wanna) testify". Au cours des [[années 1960]], ils ajoutèrent un groupe pour les accompagner, qui devint connu sous le nom de Funkadelic. George Clinton, le leader du groupe, continua de gérer son salon de coiffure jusqu'en [[1967]], la sortie de leur premier single à succès. ''The Parliaments'' étaient alors renommés ''Parliament'' et quelques nouveaux membres vinrent les rejoindre, notamment Bill Nelson, [[Tawl Ross]] et [[Eddie Hazel]]).


=== Développement ===
==== Membres de The Parliaments ====
En 1970, [[Jimi Hendrix]] sort l'album en trio ''{{lang|en|Band of Gypsys}}'', décrit comme le {{citation|point zéro}} (''{{lang|en|ground zero}}'') du funk psychédélique<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Drozdowski |prénom1=Ted |titre=Remembering Jimi Hendrix: His Top 10 Live Recordings|url=http://es.gibson.com/News-Lifestyle/Features/en-us/jimi-hendrix-0915-2011.aspx|site=Gibson|consulté le=9 mai 2020}}.</ref>. Le collectif [[Parliament-Funkadelic]] développe cette sensibilité, employant des [[guitare]]s et des [[synthétiseur]]s orientés vers l'[[acid rock]] dans des ''{{lang|en|[[jam session|jams]]}}'' libres de funk<ref name="Scott"/>{{,}}<ref name="edmonson">{{ouvrage|langue=en|nom1=Edmondson|prénom1=Jacqueline|titre=Music in American Life: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories that Shaped our Culture [4 volumes]: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories That Shaped Our Culture|date=2013|éditeur=ABC-CLIO|page=474}}.</ref>. L'album ''Maggot Brain'' de Funkadelic, sorti en 1971, est qualifié de monument du genre par ''{{lang|en|[[Pitchfork]]}}''<ref name="Segal">{{article|langue=en|nom=Segal|prénom=Dave|url=https://pitchfork.com/reviews/albums/funkadelic-maggot-brain/|titre=Funkadelic: Maggot Brain |périodique=[[Pitchfork]]|consulté le=20 juin 2020|date=20 juin 2020}}.</ref>. Sous la houlette de [[George Clinton (musicien)|George Clinton]], le P-Funk délaisse la forme de la chanson au profit du groove et de la texture, en mettant l'accent sur les éléments abjects du [[psychédélisme]] ainsi que sur les thèmes liés à l'[[espace (cosmologie)|espace]]<ref name=echard>{{ouvrage|langue=en|nom1=Echard|prénom1=William|titre=Psychedelic Popular Music: A History through Musical Topic Theory|date=2017|éditeur=Indiana University Press|pages=123–125|url=https://books.google.com/books?id=XJoqDwAAQBAJ&q=psychedelic+funk+funkadelia|consulté le=26 janvier 2018|isbn=9780253026590}}</ref>. Les [[The Isley Brothers|Isley Brothers]] et [[Bobby Womack]] seront influencés par Funkadelic et s'inspireront de ce son<ref name="edmonson"/>. Womack a également contribué à l'album phare de Sly and the Family ''{{lang|en|Stone There's a Riot Goin' On}}'' en 1971, décrit comme un {{citation|chef-d'œuvre de funk sombrement psychédélique}} par [[AllMusic]]<ref name="All">{{lien web|langue=en|nom1=Huey|prénom1=Steve|titre=Bobby Womack – Biography|url=http://www.allmusic.com/artist/bobby-womack-mn0000064509/biography|site=[[AllMusic]]}}</ref>.


Au début des années 1970, les principaux éléments du funk psychédélique sont adoptés comme signifiants de la {{citation|noirceur urbaine}} et incorporés dans des films de [[blaxploitation]]<ref name=echard/>. L'album instrumental ''{{lang|en|Sho Is Funky Down Here}}'' de [[James Brown]], réalisé par le chef d'orchestre [[David Matthews (compositeur)|David Matthews]] en 1971, explore le funk psychédélique ''{{lang|en|fuzzy}}''<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Staff|titre=James Brown - Sho Is Funky Down Here|url=https://waxmuseumrecords.com/products/jamesbrown-shoisfunkydownlp|site=Wax Museum|consulté le=3 février 2022}}.</ref>. Le musicien de jazz [[Miles Davis]], nouvellement influencé par Sly Stone et Brown<ref name="milestones">{{ouvrage|langue=en|nom1=Chambers|prénom1=Jack|titre=Milestones: The Music and Times of Miles Davis|date=1998|éditeur=Da Capo Press|pages=235–238}}.</ref>, explore le genre sur son album ''On the Corner'' de 1972<ref name="juxtapoz">{{lien web|langue=en|titre=Miles Davis|url=https://books.google.com/books?id=yHVUAAAAMAAJ&q=%22psychedelic+funk%22|consulté le=16 mars 2017|site=[[Juxtapoz]]|numéro=48–53|éditeur=High Speed Productions|date=2004}}</ref>. Le groupe ''{{lang|en|War}}'' enregistre dans un style funk-rock psychédélique et des paroles protestant contre le racisme et la brutalité policière<ref>{{ouvrage|langue=en|nom1=Goldsmith|prénom1=Melissa Ursula Dawn|titre=Listen to Classic Rock! Exploring a Musical Genre|date=2019|éditeur=ABC-CLIO|page=59}}.</ref>. L'album Inspiration Information de [[Shuggie Otis]], paru en 1974, explore le funk psychédélique et, bien qu'il ait reçu peu d'attention lors de sa sortie, il est acclamé plus tard lorsqu'il a été réédité par le label Luaka Bop<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Mirkin|prénom1=Steven|titre=Reviews: Shuggie Otis|url=https://variety.com/2001/music/reviews/shuggie-otis-2-1200469199/|site=Variety|date=8 juillet 2001|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.
*[[George Clinton (musicien)]]
*[[Ray Davis]]
*[[Fuzzy Haskins]]
*[[Calvin Simon]]
*[[Grady Thomas]]


À la fin des années 1970, le groupe de [[new wave]] [[Talking Heads]] explore le funk psychédélique, influencé par George Clinton et P-Funk, dans une trilogie d'albums acclamés<ref name="Rip it up">{{ouvrage|langue=en|nom1=Reynolds|prénom1=Simon|titre=Rip It Up and Start Again: Postpunk 1978-1984|url=https://archive.org/details/ripitupstartagai00reyno|accès url=inscription|date=2005|éditeur=Penguin|page=[https://archive.org/details/ripitupstartagai00reyno/page/163 163]|isbn=9780143036722}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|nom1=Bowman|prénom1=David |titre=This Must Be the Place: The Adventures of Talking Heads in the 20th Century|date=2009|éditeur=Harper Collins}}.</ref>. Prince s'inspire de ce style<ref name="edmonson"/>, enregistrant dans une {{citation|veine richement mélodique de funk psychédélique}} sur son album ''{{lang|en|Around the World in a Day}}'', sorti en 1985<ref name="in">{{lien web|langue=en|nom1=Hasted|prénom1=Nick|url=https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/features/prince-dead-obituary-in-appreciation-of-a-virtuoso-enduring-genius-a6995736.html|titre=Prince: In appreciation of a virtuoso, enduring genius|site=[[The Independent]]|date=22 avril 2016|consulté le=8 décembre 2016}}.</ref>. L'auteur Michaelangelo Matos décrit le morceau ''{{lang|en|The Ballad of Dorothy Parker}}'' (1987) de Prince comme du funk psychédélique, {{citation|pas dans le sens de Funkadelic ou du Band of Gypsys d'Hendrix, mais dans le sens où ses rythmes et ses textures atteignent un sens de lave en fusion sans renoncer au groove<ref>{{ouvrage|langue=en|nom1=Matos|prénom1=Michaelangelo|titre=Prince's Sign 'O' the Times|date=2004|éditeur=33 1/3|page=105}}.</ref>.}}
=== Vers Funkadelic ===


=== Artistes internationaux ===
A la fin des années 1960 (en 1969), le groupe perdit ses droits sur le nom "the Parliaments" et opta alors pour "Funkadelic". Leur musique devint moins strictement [[Rhythm and blues|R&B music]], influencée par le mouvement [[psychédélique]], notamment [[Cream]] (cité comme étant le groupe favori de George Clinton à l'époque) [[Jimi Hendrix]], les [[MC5]], [[Sly Stone]] et [[the Beatles]], ainsi que [[The Meters]] et [[Lee Dorsey]] et leur musique [[New Orleans]] déjà teintée de funk. Leur son s'améliorait, devennait plus riche et complexe, psychédélique et très [[rock]]. Les innovations de Clinton, l'originalité de leur musique leur apportèrent très vite une certaine admiration de la part d'un public (encore restreint) mais aucun véritable succès commercial.
Le groupe ouest-allemand Can joue du funk psychédélique dans le cadre de la scène [[krautrock]] des années 1970<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Maconie|prénom1=Stuart |titre=Krautrock: Germany's coolest export that no one can quite define |url=https://www.newstatesman.com/culture/2014/08/krautrock-germany-s-coolest-export-no-one-can-quite-define|site=[[New Statesman]]|date=22 août 2014|consulté le=19 janvier 2022}}.</ref>. Des groupes ouest-africains tels que Blo et [[Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou]] ont joué des formes de funk psychédélique au milieu des années 1970, tous deux s'inspirant de l'[[afrobeat]] du musicien [[Nigeria|nigérian]] [[Fela Kuti]]<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Staff|titre=Africa 100: The Indestructible Beat|url=https://pitchfork.com/features/article/6007-africa-100-the-indestructible-beat/?page=4|site=[[Pitchfork]]|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Thomas|prénom1=Andy|titre=Reviews: Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou |url=https://thequietus.com/articles/06603-orchestre-poly-rythmo-de-cotonou-the-first-album-review|site=[[The Quietus]]|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>. La scène rock anatolienne de [[Turquie]] joue du funk psychédélique avec des artistes tels que [[Barış Manço]]<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Byrne|prénom1=David|titre=David Byrne hooked on Turkish Psychedelica|url=https://www.abconcerts.be/en/news/david-byrne-hooked-on-turkish-psychedelica/a1e5J000000x6ULQAY|site=Ancient Belgique|consulté le=19 janvier 2022}}</ref>. Le groupe britannique [[Happy Mondays]] joue une forme de funk psychédélique {{citation|rigide}} sur son album ''{{lang|en|Bummed}}'' sorti en 1988<ref name="Allmusicreview">{{lien web|langue=en|titre=Bummed – Happy Mondays|éditeur=[[AllMusic]]|consulté le=9 février 2014|nom=Erlewine|prénom=Stephen Thomas|url=https://web.archive.org/web/20140212091920/https://www.allmusic.com/album/bummed-mw0000203094}}.</ref>.


Des exemples de funk psychédélique provenant de scènes musicales du monde ont été rassemblés sur des compilations publiées sur le label World Psychedelic Funk Classics<ref>{{lien web|langue=en|site=[[AllMusic]]|url=http://www.allmusic.com/album/psych-funk-sa-re-ga!-seminar-aesthetic-expressions-of-psychedelic-funk-music-in-india-1970-1983-mw0002082661|titre=Various Artists, Psych-Funk Sa-Re-Ga! Seminar: Aesthetic Expressions of Psychedelic Funk Music in India 1970-1983}}.</ref>, notamment la compilation ''Psych-Funk 101 : 1968-1975''<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Brown |prénom1=Marissa |titre=Various Artists - Psych-Funk 101: 1968-1975 |url=https://www.allmusic.com/album/psych-funk-101-1968-1975-mw0000829858|site=AllMusic |consulté le=18 janvier 2022}}</ref> en 2009. Une collection d'enregistrements de funk psychédélique des années 1970 en provenance du [[Ghana]] et du [[Togo]] est publiée en 2010 sous le titre ''{{lang|en|Afro-Beat Airways : West African Shock Waves}}'' par le label Analog Africa<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Kazbek|prénom1=Katya|titre=Music: Afro-Beat Airways, West African Shock Waves: Ghana & Togo 1972-1978, 2010|url=https://supamodu.com/2019/africa/afro-beat-airways-west-african-shock-waves-ghana-togo/|site=SupaModu|date=2 juillet 2019|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>. La musique de la scène funk psychédélique nigériane des années 1970 est documentée plus tard sur la compilation ''{{lang|en|Wake Up You! The Rise and Fall of Nigerian Rock 1972-1977}}'', sortie en 2016<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Killakam|titre=The Best 1970s Nigerian Psychedelic Funk Gets Compiled In 'Wake Up You! The Rise & Fall Of Nigerian Rock'|url=https://www.okayafrica.com/nigerian-psychedelic-funk-wake-up-you-rise-fall-nigerian-rock/|site=OkayAfrica|date=28 janvier 2016|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.
=== L'arrivée des frères Collins ===


== Influence et derniers développements ==
Bill Nelson et Eddie Hazel quittèrent le groupe en [[1972]] à cause de différends financiers, et Tawl Ross à cause d'un [[bad trip]] au [[LSD]]. William et Phelps Collins, deux frères qui devinrent par la suite plus connus respectivement sous les noms de [[Bootsy Collins|Bootsy]] et [[Catfish Collins|Catfish]], rejoignirent le groupe. Bootsy le quitta après un album mais revint par la suite, tandis que Catfish jouait surtout pour soutenir les effort de son frère pour une carrière solo. Bootsy apporta un nouveau sens de la discipline, notamment parce qu'il avait joué avec [[James Brown]] et était forcé à se concentrer sur ses progrès musicaux. Les deux frères eurent une certaine influence sur les progrès du son P-Funk.
Au début des [[années 1970]], des artistes de [[jazz]] tels que [[Miles Davis]] et [[Herbie Hancock]], influencés par [[Sly Stone]], mêlent des éléments de funk psychédélique avec de l'urban jazz pour devenir les pionniers du [[jazz fusion]]<ref>{{article|langue=en|nom1=Lien|prénom1=James|titre=In the Bins|périodique=CMJ New Music Monthly|auteur institutionnel=CMJ Network|numéro=49|date=septembre 1997}}.</ref>{{,}}<ref name="drum">{{ouvrage|langue=en|nom1=Dean|prénom1=Matt|titre=The Drum: A History|date=29 décembre 2011|éditeur=Scarecrow Press|page=292}}</ref>. Dans les [[années 1990]], le style populaire de funk psychédélique connu sous le nom de [[G-funk]] a émergé de la scène [[rap West Coast]], représentée par [[Dr. Dre]], [[Snoop Dogg]] et [[Warren G]]<ref name="xxl">{{lien web|langue=en|nom1=Hunter|prénom1=Christopher|titre=WARREN G IS RELEASING A DOCUMENTARY ON THE HISTORY OF G-FUNK|site=XXL Mag|date=16 mars 2017 |url=https://www.xxlmag.com/warren-g-documentary-g-funk/}}.</ref>. De nombreux enregistrements de G-funk ont samplé des morceaux de groupes de funk psychédélique antérieurs, en particulier [[Parliament-Funkadelic]]<ref name="xxl"/>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Fisher|prénom1=Gus|titre=We Want The Funk: From P-Funk To G-Funk & Beyond, A Brief History|url=https://www.hotnewhiphop.com/we-want-the-funk-from-p-funk-to-g-funk-and-beyond-a-brief-history-news.55637.html|site=Hot New Hip Hop|date=25 juillet 2018|consulté le=25 janvier 2022}}.</ref>.


Le duo de hip-hop [[OutKast]] des années 1990 est également influencé par des musiciens psychédéliques noirs tels que Sly Stone et Clinton<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/artists/outkast|titre=Outkast|périodique=Rolling Stone}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Kot|prénom1=Greg|titre=Review: Oldies and newbies at Lollapalooza 2014|url=https://www.mcall.com/entertainment/chi-lollapalooza-2014-review-20140803-story.html |website=The Morning Call |consulté le=22 janvier 2022}}.</ref>. Leur album ''{{lang|en|Stankonia}}'' de 2000 est décrit comme {{citation|une sorte de funk techno-psychédélique trippant}} composé de {{citation|percussions programmées, de synthétiseurs d'un autre monde et d'effets sonores surréalistes<ref name="Huey">{{lien web|langue=en|url=http://www.allmusic.com/album/stankonia-mw0000252371|titre=Stankonia – OutKast|éditeur=[[AllMusic]]|consulté le=31 mars 2010|nom=Huey|prénom=Steve}}.</ref>.}} Le groupe d'[[indie pop]] expérimental de [[Montréal]] a développé un son funk psychédélique<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Perpetua |prénom1=Matthew|titre=Review: Of Montreal - thecontrollersphere EP|url=https://pitchfork.com/reviews/albums/15360-thecontrollersphere-ep/|site=Pitchfork|consulté le=22 janvier 2022}}.</ref>, en particulier sur leur album ''Skeletal Lamping'' sorti en 2008<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Fink|prénom1=Matt|titre=of Montreal's Kevin Barnes Discusses New Country Music Influenced Album, "Lousy with Sylvianbriar": Twisting Tradition|url=https://www.undertheradarmag.com/interviews/of_montreal_kevin_barnes|site=Under the Radar|consulté le=22 janvier 2022}}.</ref>. L'album ''{{lang|en|Awaken, My Love!}}'' de [[Donald Glover|Childish Gambino]] de 2016 emprunte le son funk psychédélique de Clinton et Bootsy Collins, Vice le décrivant négativement comme un {{citation|pur cosplay de Funkadelic<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Daramola|prénom1=Israel|titre=Can Funk Give Childish Gambino What He Needs?|url=https://www.vice.com/en_us/article/av38dp/can-funk-give-childish-gambino-what-he-needs|site=Vice|date=5 décembre 2016|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.}}
=== La renaissance de Parliament ===


== Notes et références ==
Parliament fut reformé en [[1974]]. En [[1975]], [[Maceo Parker]] et [[Fred Wesley]] rejoignirent Funkadelic, rapidement suivis par le retour de Bootsy Collins et Eddie Hazel. L'arrivée de Parker et Wesley ajouta une touche [[jazz]]y à leur musique. En [[1975]], "Tear the Roof Off the Sucker" devint leur premier single à atteindre le Top Ten, en atteignant la cinquième place. ''[[Mothership Connection]]'' fut leur premier disque d'or. Clinton quitta [[Westbound Records]] pour [[Warner Music Group|Warner]] en [[1977]]. La plupart des membres originels quitterent le groupe, fâchés que Clinton devienne propriétaire du nom Parliament et qu'ils soient devenus ses employés. [[Bootsy Collins]] forma [[Bootsy's Rubber Band]], avec [[Catfish Collins]], [[Mudbone Cooper]], les [[Horny Horns]] et épisodiquement [[Bernie Worrell]] et [[Joel Johnson]]. Pendant ce temps, [[Michael Hampton]] remplaça Eddie Hazel (qui rejoignit [[The Temptations]]) en tant que guitariste; [[Jerome Brailey]] rejoignit le groupe, devenant l'un des batteurs les plus respectés du P-Funk. [[Glen Goins]], chanteur talentueux, qui prêta sa voix à beaucoup de morceaux d'anthologie, notamment "[[Mothership Connection]]" et "Bop Gun" les rejoignit également.
{{Traduction/Référence|en|Psychedelic funk|}}
{{Références}}


{{Palette|Musique électronique}}
En [[1977]], Parliament sortit son premier titre classé numéro 1 :"Flashlight". Cette même année vit l'apparition des prodigieuses tournées pour lesquelles le groupe devint célèbre, avec d'énormes vaisseaux spatiaux atterrissant sur scène. Funkadelic continua de sortir des albums, ajoutant deux hits classés numéro 1 à son palmarès ("One Nation Under a Groove" en [[1978]] et "(Not Just) Knee Deep" en [[1979]]), tandis que Parliament en ajoutait un au sien avec "Aqua Boogie" en [[1978]]. Les albums de cette période étaient des [[concept album]]s, avec des thèmes étanges et porteurs de messages politique et sociologiques élaborés, souvent liés d'un album à l'autre. Les arrivées les plus remarquables dans le groupe pendant cette période furent [[Junie Morrison]] et [[Skeet Curtis]]. Junie en particulier joua de plusieurs instruments, composa, produisit et arrangea de nombreux titres parmi les plus célèbres sur deux albums cruciaux [[One Nation Under a Groove]] et [[Motor Booty Affair]].
{{Portail|funk|musique électronique}}


[[Catégorie:Genre de funk]]
La grande famille P-Funk s'agrandit à la fin des années 1970, et certains albums sortirent sous le nom de [[Brides of Funkenstein|The Brides of Funkenstein]], [[Parlet]], [[Bernie Worrell]], [[Eddie Hazel]] et les [[Horny Horns]]. À la même époque, les tournées devinrent de plus en plus élaborées et chères, entraînant de graves problèmes financiers. [[Dennis Chambers]], [[Blackbyrd McKnight]] et les [[P-Funk Horns]] rejoignirent le groupe.
[[Catégorie:Musique psychédélique]]

[[Catégorie:P-Funk]]
=== 80s et 90s ===

Au début des années 1980, la popularité du groupe déclina et de nombreux membres le quittèrent. Le dernier album de Parliament sortit en [[1980]], et celui de Funkadelic en [[1981]]. George Clinton se débâtit dans des problèmes financiers et des problèmes de drogue, mais réussit à lancer sa carrière solo en [[1983]], inaugurée par un single classé numéro 1, "Atomic Dog". P-Funk redevint méconnu du grand public, mais son influence sur le [[hip-hop]], alors un style musical encore à ses débuts augmenta. P-Funk devint le groupe le plus souvent samplé dans le hip-hop, à la place de James Brown, et les samples de P-Funk sont une caractéristique récurrente du [[G-Funk]] (style musical de [[Dr. Dre]], [[Snoop Doggy Dogg]] et [[Warren G]]). Entre 1992 et 1994 George Clinton produisit même trois disques de samples de sa musique, destinés aux producteurs du Hip Hop qui piochaient dans ses disques passés comme ils pouvaient. Le groupe P.Funk All-Stars fut formé en [[1983]], et fit une tournée au milieu de années 1980. [[Bootsy Collins]] et Bernie Worrell sortirent chacun avec succès un album solo à la fin des années 1980, réussissant ainsi à continuer leurs carrières solo respectives. Les trois premiers solos de Bootsy sont produits par [[George Clinton]].

Au début des années 1990, la plupart des anciens albums de Parliament et Funkadelic furent réédités, une nouvelle émergeance du funk se produisit et les P.Funk All-Stars firent une nouvelle tournée. En [[1994]], le groupe fit une tournée avec [[Lollapalooza]].

== Membres importants dans la création du ''P-Funk Sound'' ==

*[[George Clinton (musicien)]]
*[[Bootsy Collins]]
*[[Catfish Collins]]
*[[Eddie Hazel]]
*[[Garry Shider]]
*[[Bernie Worrell]]

== Albums ==

{| align="center" border="2"
|+Discographie de P-Funk All-Stars
! Année !! Artistes !! Titre !! Label
|-
| [[1983]] || P-Funk All-Stars || ''[[Urban Dancefloor Guerillas]]'' || CBS, SBA, SCO, SCP, Columbia, Uncle Jam
|-
| [[1990]] || Parliament-Funkadelic & P-Funk All-Stars || ''[[Dope Dog]]'' || One Nation
|-
| [[1999]] || P-Funk All-Stars || ''[[Live at the Beverly Theatre in Hollywood]]'' || Ace, Westbound
|-
| [[1995]] || P-Funk All-Stars || ''[[Urban Dancefloor Guerillas|Hydraulic Funk]]'' || Ace, Westbound
|-
| [[1995]] || Parliament-Funkadelic & P-Funk All-Stars || ''[[Dope Dogs]]'' || Hot Hands Records
|}

{{portail musique}}

[[Catégorie:Funk|P Funk]]

[[de:P-Funk]]
[[en:Parliament-Funkadelic]]
[[fi:Parliament-Funkadelic]]
[[ja:P-Funk]]
[[nl:P-Funk]]

Dernière version du 25 mars 2024 à 04:02

Funk psychédélique
Origines culturelles Fin des années 1960
Voir aussi Soul progressive, musique psychédélique

Genres dérivés

Funk rock, G-funk

Genres associés

Jazz fusion

Le funk psychédélique (également appelée P-funk[1] ou funkadelia, et parfois confondu avec la soul psychédélique[2]) est un genre musical mêlant le funk à des éléments de rock psychédélique[2]. Il émerge à la fin des années 1960 et au début des années 1970 avec des groupes américains tels que Sly and the Family Stone, Jimi Hendrix et le collectif Parliament-Funkadelic[2],[3]. Il a influencé des styles ultérieurs, notamment le jazz fusion des années 1970 et un sous-genre du rap West Coast des années 1990, appelé G-funk.

Histoire[modifier | modifier le code]

George Clinton jouant avec Parliament-Funkadelic en 2007.

Origines[modifier | modifier le code]

Inspiré par Jimi Hendrix et la culture psychédélique, le groupe de funk Sly and the Family Stone emprunte des techniques musicales au rock psychédélique, notamment la pédale wah-wah, l'effet fuzz, l'écho et la distorsion vocale[2], sur des albums tels que Dance to the Music (1968) et Stand (1969)[4]. Ce son psychédélique se reflète également dans la production de la fin des années 1960 de l'emblématique label de Détroit Motown[3]. Le producteur Norman Whitfield s'inspirera de ce son pour des morceaux populaires de la Motown tels que Cloud Nine des Temptations et I Heard It Through the Grapevine de Marvin Gaye, tous deux sortis en [3]. Le single Crosstown Traffic d'Hendrix, sorti en , est décrit comme un exemple de funk psychédélique[5].

Développement[modifier | modifier le code]

En 1970, Jimi Hendrix sort l'album en trio Band of Gypsys, décrit comme le « point zéro » (ground zero) du funk psychédélique[6]. Le collectif Parliament-Funkadelic développe cette sensibilité, employant des guitares et des synthétiseurs orientés vers l'acid rock dans des jams libres de funk[2],[3]. L'album Maggot Brain de Funkadelic, sorti en 1971, est qualifié de monument du genre par Pitchfork[7]. Sous la houlette de George Clinton, le P-Funk délaisse la forme de la chanson au profit du groove et de la texture, en mettant l'accent sur les éléments abjects du psychédélisme ainsi que sur les thèmes liés à l'espace[8]. Les Isley Brothers et Bobby Womack seront influencés par Funkadelic et s'inspireront de ce son[3]. Womack a également contribué à l'album phare de Sly and the Family Stone There's a Riot Goin' On en 1971, décrit comme un « chef-d'œuvre de funk sombrement psychédélique » par AllMusic[9].

Au début des années 1970, les principaux éléments du funk psychédélique sont adoptés comme signifiants de la « noirceur urbaine » et incorporés dans des films de blaxploitation[8]. L'album instrumental Sho Is Funky Down Here de James Brown, réalisé par le chef d'orchestre David Matthews en 1971, explore le funk psychédélique fuzzy[10]. Le musicien de jazz Miles Davis, nouvellement influencé par Sly Stone et Brown[11], explore le genre sur son album On the Corner de 1972[12]. Le groupe War enregistre dans un style funk-rock psychédélique et des paroles protestant contre le racisme et la brutalité policière[13]. L'album Inspiration Information de Shuggie Otis, paru en 1974, explore le funk psychédélique et, bien qu'il ait reçu peu d'attention lors de sa sortie, il est acclamé plus tard lorsqu'il a été réédité par le label Luaka Bop[14].

À la fin des années 1970, le groupe de new wave Talking Heads explore le funk psychédélique, influencé par George Clinton et P-Funk, dans une trilogie d'albums acclamés[15],[16]. Prince s'inspire de ce style[3], enregistrant dans une « veine richement mélodique de funk psychédélique » sur son album Around the World in a Day, sorti en 1985[17]. L'auteur Michaelangelo Matos décrit le morceau The Ballad of Dorothy Parker (1987) de Prince comme du funk psychédélique, « pas dans le sens de Funkadelic ou du Band of Gypsys d'Hendrix, mais dans le sens où ses rythmes et ses textures atteignent un sens de lave en fusion sans renoncer au groove[18]. »

Artistes internationaux[modifier | modifier le code]

Le groupe ouest-allemand Can joue du funk psychédélique dans le cadre de la scène krautrock des années 1970[19]. Des groupes ouest-africains tels que Blo et Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou ont joué des formes de funk psychédélique au milieu des années 1970, tous deux s'inspirant de l'afrobeat du musicien nigérian Fela Kuti[20],[21]. La scène rock anatolienne de Turquie joue du funk psychédélique avec des artistes tels que Barış Manço[22]. Le groupe britannique Happy Mondays joue une forme de funk psychédélique « rigide » sur son album Bummed sorti en 1988[23].

Des exemples de funk psychédélique provenant de scènes musicales du monde ont été rassemblés sur des compilations publiées sur le label World Psychedelic Funk Classics[24], notamment la compilation Psych-Funk 101 : 1968-1975[25] en 2009. Une collection d'enregistrements de funk psychédélique des années 1970 en provenance du Ghana et du Togo est publiée en 2010 sous le titre Afro-Beat Airways : West African Shock Waves par le label Analog Africa[26]. La musique de la scène funk psychédélique nigériane des années 1970 est documentée plus tard sur la compilation Wake Up You! The Rise and Fall of Nigerian Rock 1972-1977, sortie en 2016[27].

Influence et derniers développements[modifier | modifier le code]

Au début des années 1970, des artistes de jazz tels que Miles Davis et Herbie Hancock, influencés par Sly Stone, mêlent des éléments de funk psychédélique avec de l'urban jazz pour devenir les pionniers du jazz fusion[28],[29]. Dans les années 1990, le style populaire de funk psychédélique connu sous le nom de G-funk a émergé de la scène rap West Coast, représentée par Dr. Dre, Snoop Dogg et Warren G[30]. De nombreux enregistrements de G-funk ont samplé des morceaux de groupes de funk psychédélique antérieurs, en particulier Parliament-Funkadelic[30],[31].

Le duo de hip-hop OutKast des années 1990 est également influencé par des musiciens psychédéliques noirs tels que Sly Stone et Clinton[32],[33]. Leur album Stankonia de 2000 est décrit comme « une sorte de funk techno-psychédélique trippant » composé de « percussions programmées, de synthétiseurs d'un autre monde et d'effets sonores surréalistes[34]. » Le groupe d'indie pop expérimental de Montréal a développé un son funk psychédélique[35], en particulier sur leur album Skeletal Lamping sorti en 2008[36]. L'album Awaken, My Love! de Childish Gambino de 2016 emprunte le son funk psychédélique de Clinton et Bootsy Collins, Vice le décrivant négativement comme un « pur cosplay de Funkadelic[37]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Lauren Cochrane, « George Clinton: the best dressed man in music », sur The Guardian, .
  2. a b c d et e (en) Derek B. Scott, Dayton Street Funk: The Layering of Musical Identities, Ashgate Publishing, (ISBN 9780754664765, lire en ligne), p. 275.
  3. a b c d e et f (en) Jacqueline Edmondson, Music in American Life: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories that Shaped our Culture [4 volumes]: An Encyclopedia of the Songs, Styles, Stars, and Stories That Shaped Our Culture, ABC-CLIO, , p. 474.
  4. Michael Stephen Hanson, People Get Ready: Race, Place and Political Identity in Post-civil Rights Black Popular Music, 1965-1975, UC Berkeley, (lire en ligne), p. 124.
  5. (en) Moskowitz Dave, The Words and Music of Jimi Hendrix, ABC-CLIO, , p. 43.
  6. (en) Ted Drozdowski, « Remembering Jimi Hendrix: His Top 10 Live Recordings », sur Gibson (consulté le ).
  7. (en) Dave Segal, « Funkadelic: Maggot Brain », Pitchfork,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b (en) William Echard, Psychedelic Popular Music: A History through Musical Topic Theory, Indiana University Press, , 123–125 p. (ISBN 9780253026590, lire en ligne)
  9. (en) Steve Huey, « Bobby Womack – Biography », sur AllMusic
  10. (en) Staff, « James Brown - Sho Is Funky Down Here », sur Wax Museum (consulté le ).
  11. (en) Jack Chambers, Milestones: The Music and Times of Miles Davis, Da Capo Press, , 235–238 p..
  12. (en) « Miles Davis », sur Juxtapoz, High Speed Productions, (consulté le )
  13. (en) Melissa Ursula Dawn Goldsmith, Listen to Classic Rock! Exploring a Musical Genre, ABC-CLIO, , p. 59.
  14. (en) Steven Mirkin, « Reviews: Shuggie Otis », sur Variety, (consulté le ).
  15. (en) Simon Reynolds, Rip It Up and Start Again: Postpunk 1978-1984, Penguin, (ISBN 9780143036722, lire en ligne Inscription nécessaire), 163.
  16. (en) David Bowman, This Must Be the Place: The Adventures of Talking Heads in the 20th Century, Harper Collins, .
  17. (en) Nick Hasted, « Prince: In appreciation of a virtuoso, enduring genius », sur The Independent, (consulté le ).
  18. (en) Michaelangelo Matos, Prince's Sign 'O' the Times, 33 1/3, , p. 105.
  19. (en) Stuart Maconie, « Krautrock: Germany's coolest export that no one can quite define », sur New Statesman, (consulté le ).
  20. (en) Staff, « Africa 100: The Indestructible Beat », sur Pitchfork (consulté le ).
  21. (en) Andy Thomas, « Reviews: Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou », sur The Quietus (consulté le ).
  22. (en) David Byrne, « David Byrne hooked on Turkish Psychedelica », sur Ancient Belgique (consulté le )
  23. (en) Stephen Thomas Erlewine, « Bummed – Happy Mondays », AllMusic (consulté le ).
  24. (en) « Various Artists, Psych-Funk Sa-Re-Ga! Seminar: Aesthetic Expressions of Psychedelic Funk Music in India 1970-1983 », sur AllMusic.
  25. (en) Marissa Brown, « Various Artists - Psych-Funk 101: 1968-1975 », sur AllMusic (consulté le )
  26. (en) Katya Kazbek, « Music: Afro-Beat Airways, West African Shock Waves: Ghana & Togo 1972-1978, 2010 », sur SupaModu, (consulté le ).
  27. (en) Killakam, « The Best 1970s Nigerian Psychedelic Funk Gets Compiled In 'Wake Up You! The Rise & Fall Of Nigerian Rock' », sur OkayAfrica, (consulté le ).
  28. (en) James Lien, CMJ Network, « In the Bins », CMJ New Music Monthly, no 49,‎ .
  29. (en) Matt Dean, The Drum: A History, Scarecrow Press, , p. 292
  30. a et b (en) Christopher Hunter, « WARREN G IS RELEASING A DOCUMENTARY ON THE HISTORY OF G-FUNK », sur XXL Mag, .
  31. (en) Gus Fisher, « We Want The Funk: From P-Funk To G-Funk & Beyond, A Brief History », sur Hot New Hip Hop, (consulté le ).
  32. (en) « Outkast », Rolling Stone.
  33. (en) Greg Kot, « Review: Oldies and newbies at Lollapalooza 2014 », sur The Morning Call (consulté le ).
  34. (en) Steve Huey, « Stankonia – OutKast », AllMusic (consulté le ).
  35. (en) Matthew Perpetua, « Review: Of Montreal - thecontrollersphere EP », sur Pitchfork (consulté le ).
  36. (en) Matt Fink, « of Montreal's Kevin Barnes Discusses New Country Music Influenced Album, "Lousy with Sylvianbriar": Twisting Tradition », sur Under the Radar (consulté le ).
  37. (en) Israel Daramola, « Can Funk Give Childish Gambino What He Needs? », sur Vice, (consulté le ).