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[[Fichier:Raúl Alfonsín -Presidente - escoltado por soldados con sus caras pintadas -presidenciagovar.jpg|thumb|300px|[[Alfonsín]] avec des ''carapintadas'', [[1987]].]]

Les '''Carapintadas''' (en espagnol : « visages peints » parce qu’ils se noircissaient le visage) étaient un groupe de militaires [[Argentine|argentins]] d'extrême droite qui se sont soulevés à plusieurs reprises entre 1987 et 1990 sous la présidence de [[Raúl Alfonsín]] puis de [[Carlos Saúl Menem|Carlos Menem]], dans des tentatives infructueuses de [[putsch]] contre le régime civil et afin de forcer l'Etat à abandonner toute velléité de poursuites judiciaires contre les militaires impliqués dans des violations des [[droits de l'homme]] lors de la « [[guerre sale]] » des années 1970.
{{Infobox Faction armée
| nom = Carapintadas
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| idéologie = [[Nationalisme argentin]]<br />[[Nationalisme chrétien]]<br />[[Militarisme]]<br />[[Anglophobie]]
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Les '''Carapintadas''' (en espagnol : « visages peints » parce qu’ils se noircissaient le visage) étaient un groupe de militaires [[Argentine|argentins]] d'extrême droite qui se sont soulevés à plusieurs reprises entre 1987 et 1990 sous la présidence de [[Raúl Alfonsín]] puis de [[Carlos Menem]], dans des tentatives infructueuses de [[putsch]] contre le régime civil et afin de forcer l'État à abandonner toute velléité de poursuites judiciaires contre les militaires impliqués dans des violations des [[droits de l'homme]] lors de la « [[guerre sale]] » des années 1970.


== Contexte ==
== Contexte ==


La loi d'amnistie dite de « [[loi du Point final|Point final]] » est votée en décembre 1986, dans un contexte de protestations venant de l'armée contre les poursuites envisagées par la justice pour les crimes commis lors de la [[dictature argentine|dictature]] (1976-1983).
La loi d'amnistie dite de « [[loi du Point final|Point final]] » est votée en décembre 1986, dans un contexte de protestations venant de l'armée contre les poursuites envisagées par la justice pour les crimes commis lors de la [[Dictature militaire en Argentine (1976-1983)|dictature]] (1976-1983).
Cette loi fixait à 60 jours le délai, pour les victimes de la « [[guerre sale]] », pour porter plainte contre des membres de l’armée et de la police accusés de violations des [[droits de l'homme]].
Cette loi fixait à 60 jours le délai, pour les victimes de la « [[guerre sale]] », pour porter plainte contre des membres de l’armée et de la police accusés de violations des [[droits de l'homme]].


== Tentative de coup d'Etat de 1987 ==
== Tentative de coup d’État de 1987 ==


En avril 1987, un groupe d’élite des commandos mené par le lieutenant-colonel [[Aldo Rico]] organisa les soulèvements de plusieurs casernes (dont l’école d’infanterie du Campo de Mayo, dans la banlieue de Buenos Aires), réclamant l’abandon des poursuites contre ceux qui n’avaient pu bénéficier d’une amnistie. L'éminence grise de Rico, [[Norberto Ceresole]], est l'un des auteurs [[négationnisme|négationnistes]] les plus connus d'Amérique latine.
En avril 1987, un groupe d’élite des commandos mené par le lieutenant-colonel Aldo Rico organisa les soulèvements de plusieurs casernes (dont l’école d’infanterie du Campo de Mayo, dans la banlieue de Buenos Aires), réclamant l’abandon des poursuites contre ceux qui n’avaient pu bénéficier d’une amnistie. Aldo Rico déclare vouloir porter un coup d’arrêt à la politique « antimilitariste » du « gouvernement gauchiste » de [[Raúl Alfonsín]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Maurice Lemoine|titre=Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation|passage=173|lieu=|éditeur=Don Quichotte|date=2015|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.


Les mutins furent tous capturés, mais seulement deux furent mis aux arrêts car les forces armées loyales au gouvernement refusèrent de réprimer la rébellion.
Les mutins furent tous capturés, mais seulement deux furent mis aux arrêts car les forces armées loyales au gouvernement refusèrent de réprimer la rébellion.


Le 4 juin 1987, Alfonsin fait passer la loi d'amnistie dite d'« Obéissance due », dont bénéficient notamment le capitaine [[Alfredo Astiz]] et le général [[Antonio Domingo Bussi]].
Le 4 juin 1987, Alfonsin fait passer la [[Ley de Obediencia Debida|loi d'amnistie dite d'« Obéissance due »]], dont bénéficient notamment le capitaine [[Alfredo Astiz]] et le général [[Antonio Domingo Bussi]].


== Soulèvements de 1988 ==
== Soulèvements de 1988 ==


Les Carapintadas s’insurgèrent de nouveau en janvier 1988 à Monte Caseros (province de Corrientes), toujours sous le commandement d’Aldo Rico. Ils se rendirent quelques jours plus tard et 300 d’entre eux furent cette fois-ci arrêtés.
Les Carapintadas s’insurgèrent de nouveau en janvier 1988 à Monte Caseros ([[province de Corrientes]]), toujours sous le commandement d’Aldo Rico. Ils se rendirent quelques jours plus tard et 300 d’entre eux furent cette fois-ci arrêtés.


Un autre soulèvement a eu lieu en décembre de la même année, lorsque les membres de l’unité spéciale Albatros (''Agrupación Albatros'', de la [[Forces armées en Argentine|Marine]]), dirigée par le colonel [[Mohamed Alí Seineldín]], prirent le contrôle de plusieurs casernes à Villa Martelli. Ils furent par la suite suivis par environ 1000 hommes provenant des trois forces armées. Les mutins se rendirent quelques jours après, mais seuls Seineldín, [[antisémitisme|antisémite]] et partisan du [[corporatisme]], et le major Hugo Abete furent arrêtés. En outre, plusieurs des revendications des mutins furent satisfaites par le gouvernement.
Un autre soulèvement a eu lieu en décembre de la même année, lorsque les membres de l’unité spéciale Albatros (''Agrupación Albatros'', de la [[Forces armées en Argentine|Marine]]), dirigée par le colonel [[Mohamed Alí Seineldín]], prirent le contrôle de plusieurs casernes à Villa Martelli. Ils furent par la suite suivis par environ {{nombre|1000|hommes}} provenant des trois forces armées. Les mutins se rendirent quelques jours après, mais seuls Seineldín et le major Hugo Abete furent arrêtés. En outre, plusieurs des revendications des mutins furent satisfaites par le gouvernement.


En octobre 1989, le président élu [[Carlos Menem]] décréta une amnistie pour plusieurs prisonniers militaires, dont 39 emprisonnés sous la junte militaire et 164 Carapintadas.
En octobre 1989, le président élu [[Carlos Menem]] décréta une amnistie pour plusieurs prisonniers militaires, dont 39 emprisonnés sous la junte militaire et 164 Carapintadas.
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== Mutinerie de 1990 ==
== Mutinerie de 1990 ==


Malgré cela, le 3 décembre 1990, [[Mohamed Alí Seineldín]] organisa une nouvelle mutinerie. Ses hommes s’emparèrent des quartiers généraux de l’armée proches de la Casa Rosada, exigèrent une purge parmi les généraux ainsi que la promotion de Seineldìn au rang de commandant de l’armée. Le gouvernement décréta alors l'[[état de siège]] pour une durée de 60 jours.
Malgré cela, le 3 décembre 1990, [[Mohamed Alí Seineldín]] organisa une nouvelle mutinerie. Ses hommes s’emparèrent des quartiers généraux de l’armée proches de la [[Casa Rosada]], exigèrent une purge parmi les généraux ainsi que la promotion de Seineldìn au rang de commandant de l’armée. Le gouvernement décréta alors l'[[état de siège]] pour une durée de 60 jours.


Toutefois, le coup d'Etat échoua le lendemain, faisant 13 morts (des sources non officielles parlent de 23 morts), dont 5 civils, et 55 blessés. La reddition des rebelles, le 4 décembre, mit fin à l'état de siège. Seineldín fut condamné à mort tandis que treize autres militaires se voient infliger des peines allant de deux à vingt ans.
Toutefois, le coup d’État échoua le lendemain, faisant 13 morts (des sources non officielles parlent de 23 morts), dont 5 civils, et 55 blessés. La reddition des rebelles, le 4 décembre, mit fin à l'état de siège. Seineldín fut condamné à mort tandis que treize autres militaires se voient infliger des peines allant de deux à vingt ans.


Quelques jours plus tard, Menem décréta une amnistie générale couvrant la plupart des personnes reconnues coupables de méfaits pendant la « [[guerre sale]] ». Tous les membres de la junte faisant l’objet de peines de prison pour crime contre l’humanité furent graciés.
Quelques jours plus tard, Menem décréta une amnistie générale couvrant la plupart des personnes reconnues coupables de méfaits pendant la « [[guerre sale]] ». Tous les membres de la junte faisant l’objet de peines de prison pour crime contre l’humanité furent graciés.


== Epilogue ==
== Épilogue ==


Seineldín a finalement été gracié, en mai 2003, par le président [[Eduardo Duhalde]], ainsi que sept autres Carapintadas, en même temps que [[Enrique Gorriarán Merlo]], ex-membre de l'[[Ejército Revolucionario del Pueblo|ERP]] guévariste et qui avait organisé, en janvier 1989, l'[[attaque contre le régiment de la Tablada]], invoquant le besoin de résister à une tentative de coup d'Etat fomentée par Seineldín.
Seineldín est finalement gracié, en mai 2003, par le président [[Eduardo Duhalde]], ainsi que sept autres Carapintadas, en même temps que {{lien|langue=es|Enrique Gorriarán Merlo}}, ex-membre de l'[[Armée révolutionnaire du peuple (Argentine)|ERP]] guévariste et qui avait organisé, en janvier 1989, l'[[attaque contre le régiment de la Tablada]], invoquant le besoin de résister à une tentative de coup d'État fomentée par Seineldín.


[[Gustavo Breide Obeid]], l'un des partisans de Seineldín et participants à son putsch, condamné à 7 ans de prison, a fondé en 1996 le marginal ''[[Partido Popular por la Reconstrucción]]''. Candidat à l'élection présidentielle de 2003 et de 2007, il obtint à [[Élection présidentielle argentine de 2007|cette dernière]] 45 113 voix, soit 0,25% des suffrages exprimés.
{{lien|lang=es|trad=Gustavo Breide Obeid}}, l'un des partisans de Seineldín et participants à son putsch, condamné à 7 ans de prison, a fondé en 1996 le marginal ''[[Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie|Partido Popular por la Reconstrucción]]''. Candidat à l'élection présidentielle de 2003 et de 2007, il obtint à [[Élections générales argentines de 2007|cette dernière]] {{nombre|45113|voix}}, soit 0,25 % des suffrages exprimés.


Les lois d'amnistie ont été jugées anti-constitutionnelles par la Cour suprême argentine en 2005, ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires contre les militaires ayant commis des crimes sous la dictature.
Les lois d'amnistie sont jugées anti-constitutionnelles par la Cour suprême argentine en 2005, ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires contre les militaires ayant commis des crimes sous la dictature.

=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Liens internes ===
=== Articles connexes ===
* [[Argentine]]
* [[Argentine]]
* [[Guerre sale]]
* [[Guerre sale]]
* [[Histoire de l'Argentine]]
* [[Histoire de l'Argentine]]


=== Liens externes ===
=== Lien externe ===
* [[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]] (UNHCR), [http://www.unhcr.org/home/RSDCOI/3ae6a8084.html L'Argentine, une démocratie respectueuse des lois ou au-dessus des lois]
* [[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]] (UNHCR), [http://www.unhcr.org/home/RSDCOI/3ae6a8084.html L'Argentine, une démocratie respectueuse des lois ou au-dessus des lois]


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Dernière version du 25 mars 2024 à 05:53

Carapintadas
Idéologie Nationalisme argentin
Nationalisme chrétien
Militarisme
Anglophobie
Statut Inactif
Fondation
Date de formation 1987
Pays d'origine Argentine
Fondé par Aldo Rico
Actions
Zone d'opération Drapeau de l'Argentine Argentine
Période d'activité 1987-1999
Organisation
Chefs principaux Aldo Rico
Mohamed Alí Seineldín

Les Carapintadas (en espagnol : « visages peints » parce qu’ils se noircissaient le visage) étaient un groupe de militaires argentins d'extrême droite qui se sont soulevés à plusieurs reprises entre 1987 et 1990 sous la présidence de Raúl Alfonsín puis de Carlos Menem, dans des tentatives infructueuses de putsch contre le régime civil et afin de forcer l'État à abandonner toute velléité de poursuites judiciaires contre les militaires impliqués dans des violations des droits de l'homme lors de la « guerre sale » des années 1970.

Contexte[modifier | modifier le code]

La loi d'amnistie dite de « Point final » est votée en décembre 1986, dans un contexte de protestations venant de l'armée contre les poursuites envisagées par la justice pour les crimes commis lors de la dictature (1976-1983).

Cette loi fixait à 60 jours le délai, pour les victimes de la « guerre sale », pour porter plainte contre des membres de l’armée et de la police accusés de violations des droits de l'homme.

Tentative de coup d’État de 1987[modifier | modifier le code]

En avril 1987, un groupe d’élite des commandos mené par le lieutenant-colonel Aldo Rico organisa les soulèvements de plusieurs casernes (dont l’école d’infanterie du Campo de Mayo, dans la banlieue de Buenos Aires), réclamant l’abandon des poursuites contre ceux qui n’avaient pu bénéficier d’une amnistie. Aldo Rico déclare vouloir porter un coup d’arrêt à la politique « antimilitariste » du « gouvernement gauchiste » de Raúl Alfonsín[1].

Les mutins furent tous capturés, mais seulement deux furent mis aux arrêts car les forces armées loyales au gouvernement refusèrent de réprimer la rébellion.

Le 4 juin 1987, Alfonsin fait passer la loi d'amnistie dite d'« Obéissance due », dont bénéficient notamment le capitaine Alfredo Astiz et le général Antonio Domingo Bussi.

Soulèvements de 1988[modifier | modifier le code]

Les Carapintadas s’insurgèrent de nouveau en janvier 1988 à Monte Caseros (province de Corrientes), toujours sous le commandement d’Aldo Rico. Ils se rendirent quelques jours plus tard et 300 d’entre eux furent cette fois-ci arrêtés.

Un autre soulèvement a eu lieu en décembre de la même année, lorsque les membres de l’unité spéciale Albatros (Agrupación Albatros, de la Marine), dirigée par le colonel Mohamed Alí Seineldín, prirent le contrôle de plusieurs casernes à Villa Martelli. Ils furent par la suite suivis par environ 1 000 hommes provenant des trois forces armées. Les mutins se rendirent quelques jours après, mais seuls Seineldín et le major Hugo Abete furent arrêtés. En outre, plusieurs des revendications des mutins furent satisfaites par le gouvernement.

En octobre 1989, le président élu Carlos Menem décréta une amnistie pour plusieurs prisonniers militaires, dont 39 emprisonnés sous la junte militaire et 164 Carapintadas.

Mutinerie de 1990[modifier | modifier le code]

Malgré cela, le 3 décembre 1990, Mohamed Alí Seineldín organisa une nouvelle mutinerie. Ses hommes s’emparèrent des quartiers généraux de l’armée proches de la Casa Rosada, exigèrent une purge parmi les généraux ainsi que la promotion de Seineldìn au rang de commandant de l’armée. Le gouvernement décréta alors l'état de siège pour une durée de 60 jours.

Toutefois, le coup d’État échoua le lendemain, faisant 13 morts (des sources non officielles parlent de 23 morts), dont 5 civils, et 55 blessés. La reddition des rebelles, le 4 décembre, mit fin à l'état de siège. Seineldín fut condamné à mort tandis que treize autres militaires se voient infliger des peines allant de deux à vingt ans.

Quelques jours plus tard, Menem décréta une amnistie générale couvrant la plupart des personnes reconnues coupables de méfaits pendant la « guerre sale ». Tous les membres de la junte faisant l’objet de peines de prison pour crime contre l’humanité furent graciés.

Épilogue[modifier | modifier le code]

Seineldín est finalement gracié, en mai 2003, par le président Eduardo Duhalde, ainsi que sept autres Carapintadas, en même temps que Enrique Gorriarán Merlo (es), ex-membre de l'ERP guévariste et qui avait organisé, en janvier 1989, l'attaque contre le régiment de la Tablada, invoquant le besoin de résister à une tentative de coup d'État fomentée par Seineldín.

Gustavo Breide Obeid (es), l'un des partisans de Seineldín et participants à son putsch, condamné à 7 ans de prison, a fondé en 1996 le marginal Partido Popular por la Reconstrucción. Candidat à l'élection présidentielle de 2003 et de 2007, il obtint à cette dernière 45 113 voix, soit 0,25 % des suffrages exprimés.

Les lois d'amnistie sont jugées anti-constitutionnelles par la Cour suprême argentine en 2005, ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires contre les militaires ayant commis des crimes sous la dictature.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 173

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]