« Amédée Pauwels » : différence entre les versions

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'''Amédée Pauwels''', de sa véritable identité '''Désiré Joseph Pauwels''' et également connu sous le nom d'emprunt de '''Étienne Rabardy''', né le {{date de naissance|29 janvier 1864}} à [[Courcelles (Belgique)|Courcelles]] (Hainaut, Belgique) et mort le {{date de décès-|15 mars 1894}}, est un [[anarchiste individualiste]] belge.
'''Amédée Pauwels''', de sa véritable identité '''Désiré Joseph Pauwels''' et également connu sous le nom d'emprunt de '''Étienne Rabardy''', né le {{date de naissance|29 janvier 1864}} à [[Courcelles (Belgique)|Courcelles]] (Hainaut, Belgique) et mort le {{date de décès-|15 mars 1894}}, est un [[anarchiste individualiste]] belge.


==Biographie==
== Biographie ==
[[Fichier:Pauwels03.jpg|thumb|upright|[[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]], 26 mars 1894.]]
[[Fichier:Pauwels03.jpg|thumb|upright|[[Le Petit Journal (quotidien)|Le Petit Journal]], 26 mars 1894.]]
[[Fichier:Pauwels02.jpg|thumb|upright|Le corps de Pauwels après l'explosion.]]
[[Fichier:Pauwels02.jpg|thumb|upright|Le corps de Pauwels après l'explosion.]]
Dès l'enfance, il souffre de surdité et d'une maladie des yeux. Il quitte [[Courcelles (Belgique)|Courcelles]] à 14 ans pour la France.


Il est [[tanneur]] de profession<ref name=Estel>Athénée libertaire Estel Negre, ''Amédée Pauwels (1864-1894)'', [http://www.estelnegre.org/documents/pauwels/pauwels.html notice biographique].</ref>. En 1884, il rentre en Belgique pour le tirage au sort du [[service militaire]], mais il obtient un mauvais numéro. [[Insoumission|Insoumis]], il retourne en France. Il est alors recherché comme réfractaire<ref name=anarchiste3>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/janvier29.html#pauwels notice biographique].</ref>.
Dès l'enfance, il souffre de surdité et d'une maladie des yeux. Il quitte Courcelles à 14 ans pour la France.


Le {{date-|10 février 1886}}, il épouse Albertine Lordon avec qui il a une fille, Gabrielle. Albertine ne partage pas ses convictions et finit par le quitter en 1891<ref>Romain Ducoulombier, ''Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?'', [[La vie des idées]], 11 mai 2009, [http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090511_anarchistes.pdf page 6].</ref>. Il s'installe à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], dans la banlieue nord de Paris, où le [[mouvement libertaire]] est très actif et où il participe au club ''Les Égaux de Montmartre'', groupe anarchiste fréquenté par [[Ravachol]], [[Charles Ferdinand Chaumentin|Charles Chaumentin]], [[Joseph Marius Beala]] dit « Jas-Béala », et [[Auguste Vaillant]]<ref name="anarchiste3" />.
Il est [[tanneur]] de profession<ref name=Estel>Athénée libertaire Estel Negre, ''Amédée Pauwels (1864-1894)'', [http://www.estelnegre.org/documents/pauwels/pauwels.html notice biographique].</ref>.


Le {{date-|1 mai 1891}}, il est présent dans la manifestation lors des affrontements de ce que l'on appellera l'[[Affaire de Clichy]]<ref name=Cantiere>{{lien web|langue=it |site=Cantiere biografico degli anarchici in Svizzera |titre=Pauwels Désiré Joseph |url=http://www.anarca-bolo.ch/cbach/biografie.php?id=1803&PHPSESSID=906aa48b35d5ba5e90973a99ea8f123e |consulté le=8-9-2017}}.</ref>. Recherché par la police, il se réfugie chez [[Paul Reclus (1858-1941)|Paul Reclus]]<ref name="anarchiste3" />{{,}}<ref>Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, [https://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA75&dq=%22Paul+Reclus%22%22anarchiste%22&hl=fr&sa=X&ei=ubQIU67xGcaK0AXw04HADw&ved=0CF8Q6AEwBzgK#v=onepage&q=%22Paul%20Reclus%22&f=false page 75].</ref>. C'est chez lui qu'il est arrêté quelques semaines plus tard et expulsé de France une première fois<ref name="Estel" />.
En 1884, il rentre en Belgique pour le tirage au sort du [[service militaire]], mais il obtient un mauvais numéro. [[Insoumission|Insoumis]], il retourne en France. Il est alors recherché comme [[réfractaire]]<ref name=anarchiste3>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/janvier29.html#pauwels notice biographique].</ref>.


En 1892, il revient en France. Lié d'amitié à Paul Reclus, qui est alors chef chimiste, il trouve du travail par son intermédiaire, comme ouvrier corroyeur, aux Soudières de la Meurthe à [[Varangéville|Varangeville]], où il rencontre [[Élisée Bastard]]<ref name="Cantiere" />{{,}}<ref name=Vareilles>Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, [https://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA70&lpg=PA70&dq=%22Am%C3%A9d%C3%A9e+Pauwels%22&source=bl&ots=rJEGzXUQ6g&sig=VBchjflqpgi51xTNLOatFhV39oc&hl=fr&sa=X&ei=WYb3UpWII_DT7AaUxYG4Cw&ved=0CEAQ6AEwBw#v=onepage&q=%22Am%C3%A9d%C3%A9e%20Pauwels%22&f=false page 70].</ref>.
Le 10 février 1886, il épouse Albertine Lordon avec qui il a une fille, Gabrielle. Albertine ne partage pas ses convictions et finit par le quitter en 1891<ref>Romain Ducoulombier, ''Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?'', [[La vie des idées]], 11 mai 2009, [http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090511_anarchistes.pdf page 6].</ref>.

Il s'installe à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, où le [[mouvement libertaire]] est très actif et où il participe au club ''Les Égaux de Montmartre'', groupe anarchiste fréquenté par [[Ravachol]], [[Charles Ferdinand Chaumentin|Charles Chaumentin]], [[Joseph Marius Beala]] dit « Jas-Béala », et [[Auguste Vaillant]]<ref name="anarchiste3" />.

Le {{1er}} mai 1891, il est présent dans la manifestation lors des affrontements de ce que l'on appellera l'[[Affaire de Clichy]]<ref name=Cantiere>{{lien web|langue=it |site=Cantiere biografico degli anarchici in Svizzera |titre=Pauwels Désiré Joseph |url=http://www.anarca-bolo.ch/cbach/biografie.php?id=1803&PHPSESSID=906aa48b35d5ba5e90973a99ea8f123e |consulté le=8-9-2017}}.</ref>.

Recherché par la police, il se réfugie chez [[Paul Reclus (1858-1941)|Paul Reclus]]<ref name="anarchiste3" />{{,}}<ref>Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, [http://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA75&dq=%22Paul+Reclus%22%22anarchiste%22&hl=fr&sa=X&ei=ubQIU67xGcaK0AXw04HADw&ved=0CF8Q6AEwBzgK#v=onepage&q=%22Paul%20Reclus%22&f=false page 75].</ref>. C'est chez lui qu'il est arrêté quelques semaines plus tard et expulsé de France une première fois<ref name="Estel" />.

En 1892, il revient en France. Lié d'amitié à [[Paul Reclus (1858-1941)|Paul Reclus]], qui est alors chef chimiste, il trouve du travail par son intermédiaire, comme ouvrier corroyeur, aux Soudières de la Meurthe à Varangeville, où il rencontre [[Élisée Bastard]]<ref name="Cantiere" />{{,}}<ref name=Vareilles>Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, [http://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA70&lpg=PA70&dq=%22Am%C3%A9d%C3%A9e+Pauwels%22&source=bl&ots=rJEGzXUQ6g&sig=VBchjflqpgi51xTNLOatFhV39oc&hl=fr&sa=X&ei=WYb3UpWII_DT7AaUxYG4Cw&ved=0CEAQ6AEwBw#v=onepage&q=%22Am%C3%A9d%C3%A9e%20Pauwels%22&f=false page 70].</ref>.


Il est à nouveau expulsé de France.
Il est à nouveau expulsé de France.


De la mi-novembre à la mi-décembre 1892, il habite Genève, où il partage la chambre de l'anarchiste [[Marcel Virgile Carry]], puis passe quelque temps à Lausanne, d'où il se rend à Barcelone. Il écrit qu'il s'y trouve « dans une purée épouvantable ». Il quitte Barcelone après l'attentat du [[Grand théâtre du Liceu]], en novembre 1893<ref name="Cantiere" />.
De la mi-novembre à la mi-{{date-|décembre 1892}}, il habite [[Genève]], où il partage la chambre de l'anarchiste [[Marcel Virgile Carry]], puis passe quelque temps à [[Lausanne]], d'où il se rend à [[Barcelone]]. Il écrit qu'il s'y trouve « dans une purée épouvantable ». Il quitte Barcelone après l'attentat du [[Grand théâtre du Liceu]], en {{date-|novembre 1893}}<ref name="Cantiere" />.


En France, il vit grâce à des papiers d'identité trouvés dans un portefeuille perdu, en 1893, par l'ouvrier mécanicien ''Étienne Rabardy''<ref>''Mort de {{Mme}} Calabrési'', Le Journal de l'Ain, page 1, 23 février 1894, [http://www.memoireetactualite.org/presse/01JOURNALAIN/PDF/1894/01JOURNALAIN-18940223-P-0001.pdf texte intégral].</ref>. Il a aussi utilisé les pseudonymes de ''Désiré'', ''Meunier'' ou ''Pflug''<ref name="Cantiere" />.
En France, il vit grâce à des papiers d'identité trouvés dans un portefeuille perdu, en 1893, par l'ouvrier mécanicien ''Étienne Rabardy''<ref>''Mort de {{Mme}} Calabrési'', ''Le Journal de l'Ain'', page 1, 23 février 1894, [http://www.memoireetactualite.org/presse/01JOURNALAIN/PDF/1894/01JOURNALAIN-18940223-P-0001.pdf texte intégral].</ref>. Il a aussi utilisé les pseudonymes de ''Désiré'', ''Meunier'' ou ''Pflug''<ref name="Cantiere" />.


=== L'attentat de l'Église de la Madeleine ===
=== L'attentat de l'Église de la Madeleine ===
Le {{date-|15 mars 1894}}, vraisemblablement revenu clandestinement en France, il tente de commettre un attentat dans l'[[Église de la Madeleine]], place de la Madeleine à Paris<ref name=anarchiste2>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/mars15.html#pauw L'explosion prématurée de la bombe de Pauwels].</ref>.


Ses motivations sont floues. On pense qu’il a choisi cette église parce que l’on y célèbre alors les grands mariages bourgeois<ref name=Timmermans>Eric Timmermans, ''La dame aux camélias au boulevard de la Madeleine'', Paris Fierté, 18 septembre 2012, [http://www.parisfierte.com/2012/09/la-dame-aux-camelias-au-boulevard-de-la-madeleine/ texte intégral].</ref>. Il se poserait, en outre, en vengeur de [[Auguste Vaillant]], un anarchiste français qui a commis un attentat contre la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre des députés]], le {{date-|9 décembre 1893}} et est guillotiné le {{date-|4 février 1894}}.
Le 15 mars 1894, vraisemblablement revenu clandestinement en France, il tente de commettre un attentat dans l'[[Église de la Madeleine]], place de la Madeleine à Paris<ref name=anarchiste2>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/mars15.html#pauw L'explosion prématurée de la bombe de Pauwels].</ref>.


Pauwels tente donc de pénétrer dans l’église. Au moment où il ouvre la porte à tambour, il fait un faux mouvement et retourne sa marmite qui explose, faisant voler en éclats les vitres de l’église et éventrant celui qui la portait{{Sfn|Maitron|1992|p=13|id=MaitronR}}{{,}}<ref name="Vareilles" />. Il est retrouvé sous le porche, le ventre ouvert, les bras et les jambes déchiquetés par l'explosion. Il porte sur lui une photographie de son ami [[Ravachol]]<ref name="Vareilles" />. Comme il n'est pas possible d’en savoir plus, la police classe l’affaire, après avoir photographié le cadavre.
Ses motivations sont floues. On pense qu’il a choisi cette église parce que l’on y célèbre alors les grands mariages bourgeois<ref name=Timmermans>Eric Timmermans, ''La dame aux camélias au boulevard de la Madeleine'', Paris Fierté, 18 septembre 2012, [http://www.parisfierte.com/2012/09/la-dame-aux-camelias-au-boulevard-de-la-madeleine/ texte intégral].</ref>.


Quelques jours auparavant, le {{date-|20 février 1894}}, il aurait envoyé à deux commissaires de police spécialisés dans la lutte anti-anarchiste (Bélouino et Dresch), deux lettres, signées ''Étienne Rabardy'', annonçant son suicide<ref name=anarchiste1>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/fevrier20.html#rabardy Explosion de la bombe rue St-Jacques].</ref>. Lors de l'arrivée de la police à l'Hôtel Calabresi, 69 [[Rue Saint-Jacques (Paris)|rue Saint-Jacques]] et à l'Hôtel Renaissance, 47 [[Rue du Faubourg-Saint-Martin]], deux bombes explosent<ref name="Timmermans" />{{,}}{{Sfn|Maitron|1992|p=247|id=MaitronM}}. Cependant, selon l'historien Vivien Bouhey : « [les témoins], formellement, ne reconnurent pas en Joseph Pauwels l'ouvrier qui s'était présenté au numéro 69 de la rue Saint-Jacques et dans l'hôtel de la Renaissance. Il semble donc difficile de dire que les deux explosions furent « l'œuvre de l'anarchiste belge Pauwels dit ''Rabardy'' », comme l'écrit [[Jean Maitron]] »{{Sfn|Bouhey|2008|p=294|id=Bouhey}}.
Il se poserait, en outre, en vengeur de [[Auguste Vaillant]], un anarchiste français qui a commis un attentat contre la Chambre des députés, le 9 décembre 1893 et est guillotiné le 4 février 1894.

Pauwels tente donc de pénétrer dans l’église. Au moment où il ouvre la porte à tambour, il fait un faux mouvement et retourne sa marmite qui explose, faisant voler en éclats les vitres de l’église et éventrant celui qui la portait{{Sfn|Maitron|1992|p=13|id=MaitronR}}{{,}}<ref name="Vareilles" />.

Il est retrouvé sous le porche, le ventre ouvert, les bras et les jambes déchiquetés par l'explosion. Il porte sur lui une photographie de son ami [[Ravachol]]<ref name="Vareilles" />.

Comme il n'est pas possible d’en savoir plus, la police classe l’affaire, après avoir photographié le cadavre.

Quelques jours auparavant, le 20 février 1894, il aurait envoyé à deux commissaires de police spécialisés dans la lutte anti-anarchiste (Bélouino et Dresch), deux lettres, signées ''Étienne Rabardy'', annonçant son suicide<ref name=anarchiste1>[[L'Éphéméride anarchiste]] : [http://www.ephemanar.net/fevrier20.html#rabardy Explosion de la bombe rue St-Jacques].</ref>. Lors de l'arrivée de la police à l'Hôtel Calabresi, 69 rue Saint-Jacques et à l'Hôtel Renaissance, 47 rue Faubourg Saint-Martin deux bombes explosent<ref name="Timmermans" />{{,}}<ref>[[Jean Maitron]], ''Le mouvement anarchiste en France: Des origines à 1914'', Gallimard, 1975, [http://books.google.be/books?id=va7aAAAAMAAJ&q=%22Toutes+les+deux+semblent+avoir+%C3%A9t%C3%A9+l%27%C5%93uvre+de+l%27anarchiste+belge%22&dq=%22Toutes+les+deux+semblent+avoir+%C3%A9t%C3%A9+l%27%C5%93uvre+de+l%27anarchiste+belge%22&hl=fr&sa=X&ei=_8z4UpnFEcng7Qb0xoAI&ved=0CC0Q6AEwAA page 247].</ref>.

Cependant, selon l'historien Vivien Bouhey : « [les témoins], formellement, ne reconnurent pas en Joseph Pauwels l'ouvrier qui s'était présenté au numéro 69 de la rue Saint-Jacques et dans l'hôtel de la Renaissance. Il semble donc difficile de dire que les deux explosions furent « l'œuvre de l'anarchiste belge Pauwels dit "Rabardy"», comme l'écrit [[Jean Maitron]] »<ref>Vivien Bouhey, ''Les anarchistes contre la république, 1880 à 1914 : contribution à l'histoire des réseaux sous la troisième république'', [[Presses universitaires de Rennes]], 2008, [http://books.google.be/books?ei=vWz3Uq2IGomR7AacjoGoBA&hl=fr&id=m7HaAAAAMAAJ&dq=Les+Anarchistes+contre+la+R%C3%A9publique&focus=searchwithinvolume&q=%22Joseph+Pauwels%22 page 294].</ref>.


Sans doute a-t-il, pour perpétrer ces attentats, utilisé des bombes fabriquées par [[Émile Henry (anarchiste)|Émile Henry]] et restées dans son appartement après son arrestation, peu de temps auparavant<ref name="anarchiste1" />.
Sans doute a-t-il, pour perpétrer ces attentats, utilisé des bombes fabriquées par [[Émile Henry (anarchiste)|Émile Henry]] et restées dans son appartement après son arrestation, peu de temps auparavant<ref name="anarchiste1" />.

== Commentaires ==
[[Jean Grave]], qui n'est pas tendre dans ses mémoires, dit de Pauwels que c'était « un bon camarade, sincère et connu de nous tous »<ref name="Cantiere" />.

On sait {{c'est-à-dire}}peu de choses de sa biographie : [[Max Nettlau]] le prénomme Jean, {{qui|d'autres}} Amédée'', le [[Journal de Genève]] Philibert Désiré Joseph<ref name="Cantiere" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
{{Références|colonnes=2}}


== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr |auteur=Jean Maitron |lien auteur=Jean Maitron |titre=Ravachol et les anarchistes |lieu=Paris |éditeur=Gallimard |année=1992 |année première édition=1964 |isbn=2-07-032675-6 |collection=Folio Histoire |bnf=35495770 |oclc=943993858 |pages totales=213 |id=MaitronR |passage=13}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Maitron]]|titre=Ravachol et les anarchistes|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Folio Histoire|année=1992|année première édition=1964|pages totales=213|passage=13|isbn=2-07-032675-6|oclc=943993858|bnf=35495770|id=MaitronR}}.
* {{Ouvrage|langue=fr |auteur=Jean Maitron |titre=Le mouvement anarchiste en France |lieu=Paris |éditeur=Gallimard |année=1992 |passage=247 |id=MaitronM |collection=Tel |numéro dans collection=196-197 |volume=1 |titre volume=Des origines à 1914}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Maitron|préface=Philippe Levillain|titre=Le mouvement anarchiste en France|volume=1|titre volume=Des origines à 1914|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Tel|numéro dans collection=196-197|année=1992|passage=247|isbn=|id=MaitronM}}.
* Christian Benoit, ''250 réponses aux questions d'un flâneur parisien'', Éditions du Gerfaut, 2007, [http://books.google.be/books?id=wB0Wc8uyQ8AC&pg=PA226&lpg=PA226&dq=%22Le+Belge+Pauwels+saute%22%22&source=bl&ots=ujHx3fgzcn&sig=21TaKNVNsG2jRlMXif9LFOsDiRc&hl=fr&sa=X&ei=C3L3UrXRO8bm7AaXpYFI&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Le%20Belge%20Pauwels%20saute%22%22&f=false page 226].
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Benoit|titre=250 réponses aux questions d'un flâneur parisien|sous-titre=en hommage à Léon-Paul Fargue (1878-1947), poète et "piéton de Paris"|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Gerfaut|année=2007|pages totales=260|passage=226|isbn=978-2-914622-82-0|isbn2=2-914622-82-1|oclc=636722778|bnf=41144165|lire en ligne={{Google Livres|id=wB0Wc8uyQ8AC |page=226}}}}.
* Vivien Bouhey, ''Les anarchistes contre la république, 1880 à 1914 : contribution à l'histoire des réseaux sous la troisième république'', [[Presses universitaires de Rennes]], 2008, [http://books.google.be/books?ei=vWz3Uq2IGomR7AacjoGoBA&hl=fr&id=m7HaAAAAMAAJ&dq=Les+Anarchistes+contre+la+R%C3%A9publique&focus=searchwithinvolume&q=%22Joseph+Pauwels%22 page 294].
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Vivien Bouhey|titre=Les anarchistes contre la république, 1880 à 1914|sous-titre=contribution à l'histoire des réseaux sous la troisième république|lieu=Rennes|éditeur=[[Presses universitaires de Rennes]]|collection=Histoire|année=2008|pages totales=xvi-491|isbn=978-2-7535-0727-2|oclc=972872311|bnf=41410612|id=Bouhey|nature ouvrage=version abrégée d'une thèse de doctorat en histoire, Rennes, 2006}}.
* Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, {{isbn|9782747596855}}, [http://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA70&lpg=PA70&dq=%22Am%C3%A9d%C3%A9e+Pauwels%22&source=bl&ots=rJEGzXUQ6g&sig=VBchjflqpgi51xTNLOatFhV39oc&hl=fr&sa=X&ei=WYb3UpWII_DT7AaUxYG4Cw&ved=0CEAQ6AEwBw#v=onepage&q=%22Am%C3%A9d%C3%A9e%20Pauwels%22&f=false page 70].
* Thierry Vareilles, ''Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours'', Éditions L'Harmattan, 2005, {{isbn|9782747596855}}, [https://books.google.be/books?id=J4cK6A_ET1QC&pg=PA70&lpg=PA70&dq=%22Am%C3%A9d%C3%A9e+Pauwels%22&source=bl&ots=rJEGzXUQ6g&sig=VBchjflqpgi51xTNLOatFhV39oc&hl=fr&sa=X&ei=WYb3UpWII_DT7AaUxYG4Cw&ved=0CEAQ6AEwBw#v=onepage&q=%22Am%C3%A9d%C3%A9e%20Pauwels%22&f=false page 70].
* John Merriman, ''The Dynamite Club: How a Bombing in Fin-de-Siecle Paris Ignited the Age of Modern Terror Hardcover'', Houghton Mifflin Harcourt, 2009, [http://books.google.be/books?id=px0ExLkWdLEC&pg=PT194&lpg=PT194&dq=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&source=bl&ots=rbE0Cq_Te9&sig=aQQTNsoPMt2qx8E9tj6tmsiMbEI&hl=fr&sa=X&ei=-cf4UpDRC7Gw7AbNg4DYCQ&ved=0CDYQ6AEwAjgK#v=onepage&q=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&f=false texte intégral].
* John Merriman, ''The Dynamite Club: How a Bombing in Fin-de-Siecle Paris Ignited the Age of Modern Terror Hardcover'', Houghton Mifflin Harcourt, 2009, [https://books.google.be/books?id=px0ExLkWdLEC&pg=PT194&lpg=PT194&dq=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&source=bl&ots=rbE0Cq_Te9&sig=aQQTNsoPMt2qx8E9tj6tmsiMbEI&hl=fr&sa=X&ei=-cf4UpDRC7Gw7AbNg4DYCQ&ved=0CDYQ6AEwAjgK#v=onepage&q=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&f=false texte intégral].
* Isaac Cronin, ''Confronting Fear : A History of Terrorism'', New York, Thunder's Mouth, 2002.
* Isaac Cronin, ''Confronting Fear : A History of Terrorism'', New York, Thunder's Mouth, 2002.
* [[Gérard Chaliand]], Arnaud Blin, ''The History of Terrorism. From Antiquity to al Qaeda'', Paperback, 2007, [http://books.google.be/books?id=YmpfgNqmVXYC&pg=PA128&lpg=PA128&dq=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&source=bl&ots=oMQVlv8Wiv&sig=oljuTWnaF1QT5gTf8gYRGLZ3tQE&hl=fr&sa=X&ei=6sr4UsD7Jq6B7QbduoGgDg&ved=0CEQQ6AEwBzgU#v=onepage&q=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&f=false page 128].
* [[Gérard Chaliand]], Arnaud Blin, ''The History of Terrorism. From Antiquity to al Qaeda'', Paperback, 2007, [https://books.google.be/books?id=YmpfgNqmVXYC&pg=PA128&lpg=PA128&dq=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&source=bl&ots=oMQVlv8Wiv&sig=oljuTWnaF1QT5gTf8gYRGLZ3tQE&hl=fr&sa=X&ei=6sr4UsD7Jq6B7QbduoGgDg&ved=0CEQQ6AEwBzgU#v=onepage&q=%22Pauwels%22%22Rabardy%22&f=false page 128].
* Romain Ducoulombier, ''Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?'', [[La vie des idées]], 11 mai 2009, [http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090511_anarchistes.pdf texte intégral].
* Romain Ducoulombier, ''Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?'', [[La vie des idées]], {{date-|11 mai 2009}}, [http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090511_anarchistes.pdf texte intégral].


===Documents judiciaires ===
=== Documents judiciaires ===
* [[Alphonse Bertillon]], ''Sur l'identité de Pauwels et du faux Rabardy'', Notes remises à [[Louis Lépine]], préfet de police, 22 mars 1894, [http://www.projetbertillon.com/bertillon/PDF/1894_archives_anthropologie_bertillon_sur_l_identite_de_pauwels_et_du_faux_rabardy.pdf texte intégral].
* [[Alphonse Bertillon]], ''Sur l'identité de Pauwels et du faux Rabardy'', Notes remises à [[Louis Lépine]], préfet de police, {{date-|22 mars 1894}}, [http://www.projetbertillon.com/bertillon/PDF/1894_archives_anthropologie_bertillon_sur_l_identite_de_pauwels_et_du_faux_rabardy.pdf texte intégral].


=== Notices bibliographiques ===
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* [[Anarchisme en Belgique]]
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* [[Histoire de l'anarchisme]]
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Joseph Pauwels
Amédée Pauwels
Image illustrative de l’article Amédée Pauwels

Surnom Étienne Rabardy
Naissance
Courcelles (Hainaut, Belgique)
Décès (à 30 ans)
Place de la Madeleine (Paris)
Origine belge
Type de militance illégalisme
Cause défendue anarchisme
individualisme libertaire

Amédée Pauwels, de sa véritable identité Désiré Joseph Pauwels et également connu sous le nom d'emprunt de Étienne Rabardy, né le à Courcelles (Hainaut, Belgique) et mort le , est un anarchiste individualiste belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le Petit Journal, 26 mars 1894.
Le corps de Pauwels après l'explosion.

Dès l'enfance, il souffre de surdité et d'une maladie des yeux. Il quitte Courcelles à 14 ans pour la France.

Il est tanneur de profession[1]. En 1884, il rentre en Belgique pour le tirage au sort du service militaire, mais il obtient un mauvais numéro. Insoumis, il retourne en France. Il est alors recherché comme réfractaire[2].

Le , il épouse Albertine Lordon avec qui il a une fille, Gabrielle. Albertine ne partage pas ses convictions et finit par le quitter en 1891[3]. Il s'installe à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, où le mouvement libertaire est très actif et où il participe au club Les Égaux de Montmartre, groupe anarchiste fréquenté par Ravachol, Charles Chaumentin, Joseph Marius Beala dit « Jas-Béala », et Auguste Vaillant[2].

Le , il est présent dans la manifestation lors des affrontements de ce que l'on appellera l'Affaire de Clichy[4]. Recherché par la police, il se réfugie chez Paul Reclus[2],[5]. C'est chez lui qu'il est arrêté quelques semaines plus tard et expulsé de France une première fois[1].

En 1892, il revient en France. Lié d'amitié à Paul Reclus, qui est alors chef chimiste, il trouve du travail par son intermédiaire, comme ouvrier corroyeur, aux Soudières de la Meurthe à Varangeville, où il rencontre Élisée Bastard[4],[6].

Il est à nouveau expulsé de France.

De la mi-novembre à la mi-, il habite Genève, où il partage la chambre de l'anarchiste Marcel Virgile Carry, puis passe quelque temps à Lausanne, d'où il se rend à Barcelone. Il écrit qu'il s'y trouve « dans une purée épouvantable ». Il quitte Barcelone après l'attentat du Grand théâtre du Liceu, en [4].

En France, il vit grâce à des papiers d'identité trouvés dans un portefeuille perdu, en 1893, par l'ouvrier mécanicien Étienne Rabardy[7]. Il a aussi utilisé les pseudonymes de Désiré, Meunier ou Pflug[4].

L'attentat de l'Église de la Madeleine[modifier | modifier le code]

Le , vraisemblablement revenu clandestinement en France, il tente de commettre un attentat dans l'Église de la Madeleine, place de la Madeleine à Paris[8].

Ses motivations sont floues. On pense qu’il a choisi cette église parce que l’on y célèbre alors les grands mariages bourgeois[9]. Il se poserait, en outre, en vengeur de Auguste Vaillant, un anarchiste français qui a commis un attentat contre la Chambre des députés, le et est guillotiné le .

Pauwels tente donc de pénétrer dans l’église. Au moment où il ouvre la porte à tambour, il fait un faux mouvement et retourne sa marmite qui explose, faisant voler en éclats les vitres de l’église et éventrant celui qui la portait[10],[6]. Il est retrouvé sous le porche, le ventre ouvert, les bras et les jambes déchiquetés par l'explosion. Il porte sur lui une photographie de son ami Ravachol[6]. Comme il n'est pas possible d’en savoir plus, la police classe l’affaire, après avoir photographié le cadavre.

Quelques jours auparavant, le , il aurait envoyé à deux commissaires de police spécialisés dans la lutte anti-anarchiste (Bélouino et Dresch), deux lettres, signées Étienne Rabardy, annonçant son suicide[11]. Lors de l'arrivée de la police à l'Hôtel Calabresi, 69 rue Saint-Jacques et à l'Hôtel Renaissance, 47 Rue du Faubourg-Saint-Martin, deux bombes explosent[9],[12]. Cependant, selon l'historien Vivien Bouhey : « [les témoins], formellement, ne reconnurent pas en Joseph Pauwels l'ouvrier qui s'était présenté au numéro 69 de la rue Saint-Jacques et dans l'hôtel de la Renaissance. Il semble donc difficile de dire que les deux explosions furent « l'œuvre de l'anarchiste belge Pauwels dit Rabardy », comme l'écrit Jean Maitron »[13].

Sans doute a-t-il, pour perpétrer ces attentats, utilisé des bombes fabriquées par Émile Henry et restées dans son appartement après son arrestation, peu de temps auparavant[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Athénée libertaire Estel Negre, Amédée Pauwels (1864-1894), notice biographique.
  2. a b et c L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
  3. Romain Ducoulombier, Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?, La vie des idées, 11 mai 2009, page 6.
  4. a b c et d (it) « Pauwels Désiré Joseph », sur Cantiere biografico degli anarchici in Svizzera (consulté le ).
  5. Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Éditions L'Harmattan, 2005, page 75.
  6. a b et c Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Éditions L'Harmattan, 2005, page 70.
  7. Mort de Mme Calabrési, Le Journal de l'Ain, page 1, 23 février 1894, texte intégral.
  8. L'Éphéméride anarchiste : L'explosion prématurée de la bombe de Pauwels.
  9. a et b Eric Timmermans, La dame aux camélias au boulevard de la Madeleine, Paris Fierté, 18 septembre 2012, texte intégral.
  10. Maitron 1992, p. 13.
  11. a et b L'Éphéméride anarchiste : Explosion de la bombe rue St-Jacques.
  12. Maitron 1992, p. 247.
  13. Bouhey 2008, p. 294.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Maitron, Ravachol et les anarchistes, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », (1re éd. 1964), 213 p. (ISBN 2-07-032675-6, OCLC 943993858, BNF 35495770), p. 13.
  • Jean Maitron (préf. Philippe Levillain), Le mouvement anarchiste en France, vol. 1 : Des origines à 1914, Paris, Gallimard, coll. « Tel » (no 196-197), , p. 247.
  • Christian Benoit, 250 réponses aux questions d'un flâneur parisien : en hommage à Léon-Paul Fargue (1878-1947), poète et "piéton de Paris", Paris, Éditions du Gerfaut, , 260 p. (ISBN 978-2-914622-82-0 et 2-914622-82-1, OCLC 636722778, BNF 41144165, lire en ligne), p. 226.
  • Vivien Bouhey, Les anarchistes contre la république, 1880 à 1914 : contribution à l'histoire des réseaux sous la troisième république (version abrégée d'une thèse de doctorat en histoire, Rennes, 2006), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , xvi-491 (ISBN 978-2-7535-0727-2, OCLC 972872311, BNF 41410612).
  • Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Éditions L'Harmattan, 2005, (ISBN 9782747596855), page 70.
  • John Merriman, The Dynamite Club: How a Bombing in Fin-de-Siecle Paris Ignited the Age of Modern Terror Hardcover, Houghton Mifflin Harcourt, 2009, texte intégral.
  • Isaac Cronin, Confronting Fear : A History of Terrorism, New York, Thunder's Mouth, 2002.
  • Gérard Chaliand, Arnaud Blin, The History of Terrorism. From Antiquity to al Qaeda, Paperback, 2007, page 128.
  • Romain Ducoulombier, Ni Dieu, ni maître, ni organisation ?, La vie des idées, , texte intégral.

Documents judiciaires[modifier | modifier le code]

Notices bibliographiques[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]