« Melchior Ndadaye » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
TNR Raf (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
(:Julien:) (discuter | contributions)
m Annulation de la modification de FA.Ralca (d) grammaire
 
(11 versions intermédiaires par 8 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{À sourcer|date=janvier 2022}}
{{Infobox Politicien
{{Infobox Politicien
| charte = Chef d'État
| charte = Chef d'État
| nom = Melchior Ndadaye
| nom = Melchior Ndadaye
| image = Melchior Ndadaye.png
| image = Melchior Ndadaye.png
| légende = Melchior Ndadaye en 1993.
| légende = Melchior Ndadaye en 1993.
| fonction1 = [[Président de la République du Burundi]]
| fonction1 = [[Président de la république du Burundi]]
| à partir du fonction1 = {{Date|10|juillet|1993-}}
| à partir du fonction1 = {{Date|10|juillet|1993-}}
| jusqu'au fonction1 = {{Date|21|octobre|1993}}<br /><small>({{durée|10|7|1993|21|10|1993}})</small>
| jusqu'au fonction1 = {{Date|21|octobre|1993}}<br /><small>({{durée|10|7|1993|21|10|1993}})</small>
| élection1 = {{date|1 juin 1993}}
| élection1 = {{date|1 juin 1993}}
| réélection1 =
| réélection1 =
| président 1 =
| président 1 =
| premier ministre 1 = [[Sylvie Kinigi]]
| premier ministre 1 = [[Sylvie Kinigi]]
| gouvernement 1 =
| gouvernement 1 =
| législature 1 =
| législature 1 =
| coalition 1 =
| coalition 1 =
| groupe parlementaire 1 =
| groupe parlementaire 1 =
| prédécesseur 1 = [[Pierre Buyoya]]
| prédécesseur 1 = [[Pierre Buyoya]]
| successeur 1 = [[François Ngeze]] <small>(intérim)</small><br>[[Cyprien Ntaryamira]]
| successeur 1 = [[François Ngeze]] <small>(intérim)</small><br>[[Cyprien Ntaryamira]]
| fonction2 =
| fonction2 =
| à partir du fonction2 =
| à partir du fonction2 =
| jusqu'au fonction2 =
| jusqu'au fonction2 =
| président 2 =
| président 2 =
| prédécesseur 2 =
| prédécesseur 2 =
| successeur 2 =
| successeur 2 =
| nom de naissance =
| nom de naissance =
| date de naissance = {{Date de naissance|28|mars|1953}}
| date de naissance = {{Date de naissance|28|mars|1953}}
| lieu de naissance = [[Murama]], commune de [[Nyabihanga]] ([[Ruanda-Urundi]])
| lieu de naissance = [[Murama]], commune de [[Nyabihanga]] ([[Ruanda-Urundi]])
| date de décès = 21 octobre 1993
| date de décès = 21 octobre 1993
| lieu de décès = [[Bujumbura]] ([[Burundi]])
| lieu de décès = [[Bujumbura]] ([[Burundi]])
| nature du décès = [[Assassinat]]
| nature du décès = [[Assassinat]]
| sépulture = [[Bujumbura]]
| sépulture = [[Bujumbura]]
| nationalité = [[Burundi|burundaise]]
| nationalité = [[Burundi|burundaise]]
| parti = [[Front pour la démocratie du Burundi]]<br>Parti des Travailleurs du Burundi
| parti = [[Front pour la démocratie du Burundi]]<br>Parti des Travailleurs du Burundi
| père =
| père =
| mère =
| mère =
| fratrie =
| fratrie =
| conjoint = Laurence Ndadaye
| conjoint = Laurence Ndadaye
| enfants =
| enfants =
| entourage =
| entourage =
| université = [[Conservatoire national des arts et métiers]]<br>[[Université nationale du Rwanda]]
| université = [[Conservatoire national des arts et métiers]]<br>[[Université nationale du Rwanda]]
| profession =
| profession =
| religion =
| religion =
| distinction = [[Prix Kadhafi des droits de l'homme]]
| distinction = [[Prix Kadhafi des droits de l'homme]]
| résidence =
| résidence =
| signature =
| signature =
| emblème = Blason du Burundi.svg
| emblème = Blason du Burundi.svg
| liste = [[Président de la République du Burundi|Présidents de la République du Burundi]]
| liste = [[Président de la République du Burundi|Présidents de la république du Burundi]]
|depuis le fonction1=}}
| depuis le fonction1 =
}}


'''Melchior Ndadaye''', né le {{Date de naissance|28|mars|1953}} à [[Murama]], dans la commune de [[Nyabihanga]], de la province de [[Muramvya]] au [[Burundi]], et mort assassiné au cours d'un [[coup d'État]] le {{Date|21|octobre|1993}} à [[Bujumbura]], est un [[homme d'État]] [[Burundi|burundais]] appartenant au groupe ethnique des [[Hutu|Hutus]]. Premier président démocratiquement élu au Burundi, investi le {{Date|10|juillet|1993}}, il fut assassiné après {{nombre|102|jours}} de pouvoir.
'''Melchior Ndadaye''', né le {{Date de naissance|28|mars|1953}} à [[Murama]], dans la commune de [[Nyabihanga]], de la province de [[Muramvya]] au [[Burundi]], et mort assassiné au cours d'un [[coup d'État]] le {{Date|21|octobre|1993}} à [[Bujumbura]], est un [[homme d'État]] [[Burundi|burundais]] appartenant au groupe ethnique des [[Hutu|Hutus]]. Premier président démocratiquement élu au Burundi, investi le {{Date|10|juillet|1993}}, il est assassiné après {{nombre|102|jours}} de pouvoir<ref>{{Lien web |auteur=Mehdi Ba |titre=Burundi : Melchior Ndadaye, l’espoir assassiné |url=https://www.jeuneafrique.com/1246049/politique/burundi-melchior-ndadaye-lespoir-assassine-5-6/ |site=JeuneAfrique.com |date=15 octobre 2021 |consulté le=2021-12-20}}</ref>.


== Jeunesse ==
== Jeunesse ==
Ligne 64 : Ligne 66 :
En [[août 1979]], il participe à la fondation du ''Parti des Travailleurs du Burundi'' (''UBU''), qu'il quittera en [[1983]], à la suite de divergences de vue sur les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique au Burundi.
En [[août 1979]], il participe à la fondation du ''Parti des Travailleurs du Burundi'' (''UBU''), qu'il quittera en [[1983]], à la suite de divergences de vue sur les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique au Burundi.


En [[1986]], Melchior Ndadaye fut l'un des principaux membres fondateurs, du [[Front pour la démocratie du Burundi]] (''[[Front pour la démocratie du Burundi|FRODEBU]]'') (''Sahwanya-Frodebu''), parti à l'origine clandestin, officialisé en [[1991]], qu'il présida jusqu'à sa victoire électorale aux élections présidentielle et législatives des [[1er juin|1{{er}}]] et {{Date|29|juin|1993}}.
En [[1986]], Melchior Ndadaye est l'un des principaux membres fondateurs, du [[Front pour la démocratie du Burundi]] (''[[Front pour la démocratie du Burundi|FRODEBU]]'') (''Sahwanya-Frodebu''), parti à l'origine clandestin, officialisé en [[1991]], qu'il présida jusqu'à sa victoire électorale aux élections présidentielle et législatives des [[1er juin|1{{er}}]] et {{Date|29|juin|1993}}.


Premier Secrétaire de l'Union des Travailleurs du Burundi (''UTB'') dans la province de [[Gitega]], il est emprisonné, pour des motifs politiques, du [[28 octobre]] au {{Date|28|décembre|1988}}, à la suite de son intervention au cours d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, le {{Date|23|octobre|1988}}, au sujet des troubles de [[Ntega]] et [[Marangara]].
Premier Secrétaire de l'Union des Travailleurs du Burundi (''UTB'') dans la province de [[Gitega]], il est emprisonné, pour des motifs politiques, du [[28 octobre]] au {{Date|28|décembre|1988}}, à la suite de son intervention au cours d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, le {{Date|23|octobre|1988}}, au sujet des troubles de [[Ntega]] et [[Marangara]].
Ligne 73 : Ligne 75 :


== Présidence de la République ==
== Présidence de la République ==
[[Fichier:Melchior Ndadaye speaking at a FRODEBU rally.jpg|gauche|vignette|Melchior Ndadaye s'exprimant lors d'un rassemblement du FRODEBU après son élection réussie à la présidence du Burundi.]]
[[Fichier:Melchior Ndadaye speaking at a FRODEBU rally.jpg|gauche|vignette|Melchior Ndadaye s'exprimant lors d'un rassemblement du FRODEBU après son élection à la présidence du Burundi.]]
Premier président élu du [[Burundi]], Melchior Ndadaye était de l'ethnie [[Hutus|Hutu]], alors que le pays était dominé de longue date par la minorité [[Tutsis|Tutsi]]. Dépossédés de leurs pouvoirs, les Tutsis avaient gardé le contrôle de l'armée.
Premier président élu du [[Burundi]], Melchior Ndadaye était de l'ethnie [[Hutus|Hutu]], alors que le pays était dominé de longue date par la minorité [[Tutsis|Tutsi]]. Dépossédés de leurs pouvoirs, les Tutsis avaient gardé le contrôle de l'armée.
Cependant, Ndadaye a nommé une Tutsi, [[Sylvie Kinigi]], comme Premier ministre de son gouvernement qui a pris très à cœur sa mission de mettre en place l'unité entre les deux groupes ethniques qu'elle considérait comme prioritaire. C'était la première femme à accéder aux fonctions de Premier ministre au [[Burundi]].
Cependant, Ndadaye a nommé une Tutsi, [[Sylvie Kinigi]], comme Premier ministre de son gouvernement qui a pris très à cœur sa mission de mettre en place l'unité entre les deux groupes ethniques qu'elle considérait comme prioritaire. C'était la première femme à accéder aux fonctions de Premier ministre au [[Burundi]].

Sur le plan international, Ndadaye a assisté à la signature des accords d'Arusha, un accord de paix destiné à mettre fin à la guerre civile rwandaise, le 4 août. Ses relations avec le président rwandais [[Juvénal Habyarimana]] étaient ténues. En septembre, il s'est rendu au siège des Nations unies et s'est adressé à l'Assemblée générale. Le 18 octobre, il a participé à un sommet des pays francophones à [[Maurice (pays)|Maurice]].


== Assassinat et début de la guerre civile ==
== Assassinat et début de la guerre civile ==
{{Article détaillé|Guerre civile burundaise}}
{{Article détaillé|Guerre civile burundaise}}
[[Fichier:Burial of Melchior Ndadye.jpg|vignette|Inhumation de Melchior Ndadaye]]
Melchior Ndadaye est assassiné au cours d'un [[coup d'État]] sanglant dans la nuit du [[20 octobre|20]] au {{Date|21|octobre|1993}}. À l'aube de cette journée, des soldats attaquent le palais présidentiel, d'où Ndadaye arrive à s'enfuir. Le palais quasiment détruit, la traque du président s'achève dans le camp militaire où il est arrivé à se réfugier<ref>{{article|périodique=Le Monde|titre=Les fantômes des présidents africains assassinés|auteur=Jean-Philippe Rémy|jour=12|mois=décembre|année=2018|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/12/12/les-fantomes-des-presidents-africains-assassines_5396077_3212.html}}</ref>.
Melchior Ndadaye est assassiné au cours d'un [[coup d'État]] sanglant dans la nuit du [[20 octobre|20]] au {{Date|21|octobre|1993}}. À l'aube de cette journée, des soldats attaquent le palais présidentiel, d'où Ndadaye arrive à s'enfuir. Le palais quasiment détruit, la traque du président s'achève dans le camp militaire où il est arrivé à se réfugier<ref>{{article|périodique=Le Monde|titre=Les fantômes des présidents africains assassinés|auteur=Jean-Philippe Rémy|jour=12|mois=décembre|année=2018|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/12/12/les-fantomes-des-presidents-africains-assassines_5396077_3212.html}}</ref>.


Ligne 109 : Ligne 114 :
[[Catégorie:Décès à 40 ans]]
[[Catégorie:Décès à 40 ans]]
[[Catégorie:Personnalité politique burundaise assassinée]]
[[Catégorie:Personnalité politique burundaise assassinée]]
[[Catégorie:Président de la République du Burundi]]
[[Catégorie:Président de la république du Burundi]]
[[Catégorie:Naissance au Burundi]]
[[Catégorie:Naissance au Burundi]]
[[Catégorie:Chef d'État assassiné]]
[[Catégorie:Chef d'État assassiné]]

Dernière version du 31 mars 2024 à 10:02

Melchior Ndadaye
Illustration.
Melchior Ndadaye en 1993.
Fonctions
Président de la république du Burundi

(3 mois et 11 jours)
Élection
Premier ministre Sylvie Kinigi
Prédécesseur Pierre Buyoya
Successeur François Ngeze (intérim)
Cyprien Ntaryamira
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Murama, commune de Nyabihanga (Ruanda-Urundi)
Date de décès (à 40 ans)
Lieu de décès Bujumbura (Burundi)
Nature du décès Assassinat
Sépulture Bujumbura
Nationalité burundaise
Parti politique Front pour la démocratie du Burundi
Parti des Travailleurs du Burundi
Conjoint Laurence Ndadaye
Diplômé de Conservatoire national des arts et métiers
Université nationale du Rwanda

Melchior Ndadaye
Présidents de la république du Burundi

Melchior Ndadaye, né le à Murama, dans la commune de Nyabihanga, de la province de Muramvya au Burundi, et mort assassiné au cours d'un coup d'État le à Bujumbura, est un homme d'État burundais appartenant au groupe ethnique des Hutus. Premier président démocratiquement élu au Burundi, investi le , il est assassiné après 102 jours de pouvoir[1].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils de Pie Ndadaye et Thérèse Bandushubwenge, Melchior Ndadaye était l'aîné de dix enfants, dont sept étaient encore en vie au jour de son assassinat (trois frères et quatre sœurs). Il était marié à Laurence Nininahazwe, avec laquelle il a eu trois enfants : Guéva, Tika et Libertas.

De 1966 à 1972, il a fréquenté l'École normale de Gitega, qu'il a dû quitter en 1972 à la suite des événements dramatiques qui secouaient son pays natal, pour se réfugier au Rwanda, où il a parachevé ses études secondaires à Butare, jusqu'en 1975, avant de fréquenter la Faculté des Sciences de l'Éducation de l'Université Nationale du Rwanda, toujours à Butare.

De 1987 à 1992, alors qu'il était en pleine activité professionnelle, Melchior Ndadaye a suivi une formation bancaire à l'Institut des Techniques de Banque du Conservatoire national des arts et métiers, en France.

Itinéraire politique[modifier | modifier le code]

Melchior Ndadaye a participé à la création, le , du Mouvement des Étudiants Progressistes Barundi au Rwanda (BAMPERE), dont il a été président jusqu'en 1979.

En août 1979, il participe à la fondation du Parti des Travailleurs du Burundi (UBU), qu'il quittera en 1983, à la suite de divergences de vue sur les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique au Burundi.

En 1986, Melchior Ndadaye est l'un des principaux membres fondateurs, du Front pour la démocratie du Burundi (FRODEBU) (Sahwanya-Frodebu), parti à l'origine clandestin, officialisé en 1991, qu'il présida jusqu'à sa victoire électorale aux élections présidentielle et législatives des 1er et .

Premier Secrétaire de l'Union des Travailleurs du Burundi (UTB) dans la province de Gitega, il est emprisonné, pour des motifs politiques, du 28 octobre au , à la suite de son intervention au cours d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, le , au sujet des troubles de Ntega et Marangara.

Désigné le , lors d'un Congrès extraordinaire comme candidat de son parti à l'élection présidentielle, Melchior Ndadaye sera soutenu par trois autres partis : le PP, le RPB et le PL.

Le , Melchior Ndadaye (FRODEBU) remporte, dès le premier tour, la première élection présidentielle au suffrage universel de l'histoire du Burundi, en ayant obtenu 64,79 % des suffrages, contre 32,47 % au candidat de l'UPRONA l'Union pour le progrès national, Pierre Buyoya et seulement 1,44 % au candidat du PRP, Pierre-Claver Sendegeya, arrivé en troisième position.

Présidence de la République[modifier | modifier le code]

Melchior Ndadaye s'exprimant lors d'un rassemblement du FRODEBU après son élection à la présidence du Burundi.

Premier président élu du Burundi, Melchior Ndadaye était de l'ethnie Hutu, alors que le pays était dominé de longue date par la minorité Tutsi. Dépossédés de leurs pouvoirs, les Tutsis avaient gardé le contrôle de l'armée. Cependant, Ndadaye a nommé une Tutsi, Sylvie Kinigi, comme Premier ministre de son gouvernement qui a pris très à cœur sa mission de mettre en place l'unité entre les deux groupes ethniques qu'elle considérait comme prioritaire. C'était la première femme à accéder aux fonctions de Premier ministre au Burundi.

Sur le plan international, Ndadaye a assisté à la signature des accords d'Arusha, un accord de paix destiné à mettre fin à la guerre civile rwandaise, le 4 août. Ses relations avec le président rwandais Juvénal Habyarimana étaient ténues. En septembre, il s'est rendu au siège des Nations unies et s'est adressé à l'Assemblée générale. Le 18 octobre, il a participé à un sommet des pays francophones à Maurice.

Assassinat et début de la guerre civile[modifier | modifier le code]

Inhumation de Melchior Ndadaye

Melchior Ndadaye est assassiné au cours d'un coup d'État sanglant dans la nuit du 20 au . À l'aube de cette journée, des soldats attaquent le palais présidentiel, d'où Ndadaye arrive à s'enfuir. Le palais quasiment détruit, la traque du président s'achève dans le camp militaire où il est arrivé à se réfugier[2].

Au cours de ce coup d'État, Pontien Karibwami, président de l'Assemblée nationale, Gilles Bimazubute, vice-président de l'Assemblée nationale, et Juvénal Ndayikeza, ministre de l'Administration du Territoire et du Développement communal, trouvent également la mort. Ce coup de force va déchaîner des violences inter-ethniques dans tout le pays, déclenchant une guerre civile, qui fera, selon les estimations, entre 50 000 (chiffre avancé par la Commission internationale d'enquête des ONG) et 100 000 (chiffre avancé par les délégués du Haut commissariat aux Réfugiés), voire 200 000 morts (chiffre avancé par certains rescapés burundais).

Quelques jours après sa mort, le vice-président radical du Rwanda voisin, Froduald Karamira lance un appel pour prendre les armes et éliminer les Tutsis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mehdi Ba, « Burundi : Melchior Ndadaye, l’espoir assassiné », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  2. Jean-Philippe Rémy, « Les fantômes des présidents africains assassinés », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]