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== Biographie ==
== Biographie ==
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Hippolyte Boulenger, de parents [[France|français]], passe une jeunesse difficile en partie dans sa famille à [[Paris]], où il reçoit ses premiers cours de dessin.
Hippolyte Boulenger naît le {{Date|3|décembre|1837}} à Tournai{{sfn|Knipping|1934|p=10}}, de parents [[France|français]]. Il passe une jeunesse difficile en partie dans sa famille à [[Paris]], où il reçoit ses premiers cours de dessin.


Il revient en 1853 à [[Bruxelles]] et travaille alors dans l'atelier de décoration d'[[Hubert Colleye]]. Il suit en même temps les cours du soir à l'[[Académie royale des beaux-arts de Bruxelles|Académie de Bruxelles]] dans la classe du peintre paysagiste [[Joseph Quinaux]].
Il revient en 1853 à [[Bruxelles]] et travaille alors dans l'atelier de décoration de [[Paul-Joseph Colleye]]. Il suit en même temps les cours du soir à l'[[Académie royale des beaux-arts de Bruxelles|Académie de Bruxelles]] dans la classe du peintre paysagiste [[Joseph Quinaux]].


En 1864, grâce à [[Camille Van Camp]], il se procure un logement à l'auberge ''In den Vos'' à [[Tervuren]], commune où il se marie.
En 1864, grâce à [[Camille Van Camp]], il se procure un logement à l'auberge ''In den Vos'' à [[Tervuren]], commune où il se marie.


Il obtient la Médaille d'or au Salon de [[Bruxelles]] de 1869.
Il passe ses étés en bord de [[Meuse (fleuve)|Meuse]], aux environs d'[[Anseremme]] où il brosse panoramas et paysages.


Il passe ses étés en bord de [[Meuse (fleuve)|Meuse]], aux environs d'[[Anseremme]] où, avec un groupe d'amis et artistes connu sous le nom de « [[colonie d'Anseremme]] », il brosse panoramas et paysages.
Boulenger évolue d'un réalisme narratif vers un réalisme émotionnel. À la fin de sa carrière, ses teintes sombres et rapides annoncent l'expressionnisme et en font un précurseur du vingtième siècle.


Boulenger évolue d'un réalisme narratif vers un réalisme émotionnel. À la fin de sa carrière, ses teintes sombres et sa touche rapide annoncent l'expressionnisme et en font un précurseur du {{s-|XX}}.
== L'École de Tervuren ==
Dans la seconde moitié du {{s|XIX|e}} se forme autour d'Hippolyte Boulenger un groupe de peintres qui allaient à l'encontre de la [[Art académique|peinture académique]]. Ils se réunissent régulièrement à l'auberge ''In den Vos'' sur la place du Marché de Tervuren et se dénomment [[École de Tervueren|École de Tervuren]].


== Œuvre ==
[[Joseph Coosemans]] (1818-1904) est [[secrétaire communal]] de [[Tervuren]] avant de s'engager dans la peinture. Il apprend beaucoup des peintres qui œuvraient au village, dont [[Théodore Fourmois]] (1814-1871). La venue d'Hippolyte Boulenger (1837-1874), qui rejoint [[Alphonse Asselbergs]] (1839-1916), [[Jules Raeymaekers]] (1833-1904), [[Jules Montigny]] (1840-1899), [[Édouard Huberti]] (1818-1880) et [[Louise Héger]] (1839-1933) augmente le renom artistique de la commune.
=== L'École de Tervueren ===
Dans la seconde moitié du {{s-|XIX|e}} se forme autour de lui un groupe de peintres qui allaient à l'encontre de la [[Art académique|peinture académique]]. Ils se réunissent régulièrement à l'auberge ''In den Vos'' sur la place du Marché de [[Tervuren]] et se dénomment [[École de Tervueren]].


La venue d'Hippolyte Boulenger (1837-1874), qui rejoint [[Alphonse Asselbergs]] (1839-1916), [[Jules Raeymaekers]] (1833-1904), [[Jules Montigny]] (1840-1899), [[Édouard Huberti]] (1818-1880) et [[Louise Héger]] (1839-1933) augmente le renom artistique de la commune.
Il participe au Salon de Bruxelles de 1866 avec [[Jules Raeymaekers]] sous l'appellation de groupe « École de Tervueren ».


Il participe au Salon de Bruxelles de 1866 avec [[Jules Raeymaekers]] et à cette occasion, fit imprimer à la suite de son nom, dans le catalogue, la mention « École de Tervueren »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Robert Hooze{{!}}|titre=Musée des Beaux Arts de Gand|passage=83-84|éditeur=Musea Nostra|date=1995|pages totales=127}}</ref>.
Bien qu'il fut ironisé sur ce groupe d'artistes, la modernité picturale des œuvres fut bientôt reconnue dans les différents Salons.


Bien qu'il fût ironisé sur ce groupe d'artistes, la modernité picturale des œuvres fut bientôt reconnue dans les différents Salons.
== Œuvres ==

Quelques-unes de ses œuvres sont conservées aux musées d'[[Anvers]], [[Bruxelles]], [[Ixelles]], [[Mons]], [[Musée Charlier]] à [[Saint-Josse-ten-Noode]], [[Saint-Nicolas (Flandre-Orientale)|Saint-Nicolas]], [[Tervuren]], [[Tournai]] et [[Verviers]].
Quelques-unes de des œuvres de Boulenger sont conservées aux musées d'[[Anvers]], [[Bruxelles]], [[Ixelles]], [[Mons]], [[Musée Charlier]] à [[Saint-Josse-ten-Noode]], [[Saint-Nicolas (Flandre-Orientale)|Saint-Nicolas]], [[Tervuren]], [[Tournai]] et [[Verviers]].


* [[Liège]], [[Musée des beaux-arts de Liège|musée des beaux-arts]] :
* [[Liège]], [[Musée des beaux-arts de Liège|musée des beaux-arts]] :
** ''Horizon (Lisière de forêt)'', huile sur toile
** ''Horizon (Lisière de forêt)'', huile sur toile ;
** ''Les Lavandières'', huile sur toile
** ''Les Lavandières'', 1868, huile sur toile<ref>{{Ouvrage|auteur1=|titre=Chefs-d’oeuvre des Musées de Liège|passage=13|éditeur=Fondation de l’Hermitage|date=1988|pages totales=168}}</ref>
* [[Musée des Beaux-Arts de Gand]] :
** ''Après l'orage du soir'', vers 1870, huile sur toile, {{Dunité|74|110|cm}}<ref>{{Lien web |titre=Après l'orage |url=https://www.mskgent.be/fr/oeuvre-%C3%A0-la-loupe/apres-lorage-du-soir |site=Musée de Gand |consulté le=14 Janvier 2022}}</ref>
* À [[Paris]], il collabore à la décoration de la brasserie [[Chez Julien]].


== Salons ==
==Postérité ==
* Au salon de 1902 organisé par la [[Société libre des beaux-arts|Société des beaux-arts]] de Bruxelles, il présente plusieurs tableaux dont :
** ''Les Étangs du Moulin gris à [[La Hulpe]]''<ref>Gustave Vanzype en parle dans ''l'Art belge du XIXe siècle à l'Exposition jubilaire du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles en 1922, G. [[Van Oest]] Bruxelles 1923, photo page 41</ref>
** ''Le Marché Saint-Géry de Bruxelles''<ref>Prêté par [[famille Lequime|Léon Lequime]], </ref>


Au salon de 1902 organisé par la [[Société libre des beaux-arts (Bruxelles)|Société des beaux-arts]] de Bruxelles, sont présentés plusieurs tableaux dont :
== Prix et honneurs ==
* ''Les Étangs du Moulin gris à [[La Hulpe]]''<ref>[[Gustave Vanzype]] en parle également dans ''l'Art belge du XIXe siècle à l'Exposition jubilaire du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles en 1922, G. [[Van Oest]] Bruxelles 1923, photo page 41 alors collection de Mademoiselle Van Camp</ref> ;
* Médaille d'or au Salon de [[Bruxelles]] de 1869
* ''Le Marché Saint-Géry de Bruxelles''<ref>Prêté par [[famille Lequime|Léon Lequime]].</ref>.
* Plusieurs communes ont dénommé une de leurs artères de son nom dont :
** la [[Ville de Belgique|ville]] de [[Tournai]] : [[rue Hippolyte Boulenger]]
** la commune [[Bruxelles|bruxelloise]] d'[[Uccle]] : [[avenue Hippolyte Boulenger]]


Plusieurs communes ont dénommé une de leurs artères de son nom dont :
== Bibliographie ==
* la [[Ville de Belgique|ville]] de [[Tournai]] : [[rue Hippolyte Boulenger]] ;
* P. & V. Berko, ''Dictionnaire des peintres belges nés entre 1750 & 1875'', Knokke, 1981, {{p.|63-64}}.
* la commune [[Bruxelles|bruxelloise]] d'[[Uccle]] : avenue Hippolyte Boulenger.
* ''Le Salon de 1902, neuvième exposition de la [[Société libre des beaux-arts|Société des beaux-arts]]'', Charles Bulens, imprimeur-éditeur, Bruxelles, 1902.
* la commune de [[Tervuren]]: Hippolyte Boulengerlaan


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Liens externes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* P. et V. Berko, ''Dictionnaire des peintres belges nés entre 1750 et 1875'', Knokke, 1981, {{p.|63-64}}.
* ''Le Salon de 1902, neuvième exposition de la [[Société libre des beaux-arts (Bruxelles)|Société des beaux-arts]]'', Bruxelles, Charles Bulens imprimeur-éditeur, 1902.
* {{Chapitre|langue=nl|auteur= Knipping |titre chapitre= Boulenger, Hippolyte |titre ouvrage=[[De Katholieke Encyclopaedie]] |volume=6 |année=1934|page=10|url=https://archive.org/details/KE06BouCar/page/n4/mode/1up}}

=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Étudiant de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles]]

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Hippolyte Boulenger
Guillaume Vogels, Portrait d'Hippolyte Boulenger (1873),
Tervueren, Museum Het Schaakbord.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Formation
Lieux de travail
Influencé par

Hippolyte Boulenger est un peintre belge, né le à Tournai et mort le à Bruxelles.

Peintre réaliste de paysages pleinairistes, ayant subi l'influence de l'École de Barbizon, Hippolyte Boulenger est le maître à penser de l'École de Tervueren.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après l'orage du soir (1870-1871), musée des beaux-arts de Gand.

Hippolyte Boulenger naît le à Tournai[1], de parents français. Il passe une jeunesse difficile en partie dans sa famille à Paris, où il reçoit ses premiers cours de dessin.

Il revient en 1853 à Bruxelles et travaille alors dans l'atelier de décoration de Paul-Joseph Colleye. Il suit en même temps les cours du soir à l'Académie de Bruxelles dans la classe du peintre paysagiste Joseph Quinaux.

En 1864, grâce à Camille Van Camp, il se procure un logement à l'auberge In den Vos à Tervuren, commune où il se marie.

Il obtient la Médaille d'or au Salon de Bruxelles de 1869.

Il passe ses étés en bord de Meuse, aux environs d'Anseremme où, avec un groupe d'amis et artistes connu sous le nom de « colonie d'Anseremme », il brosse panoramas et paysages.

Boulenger évolue d'un réalisme narratif vers un réalisme émotionnel. À la fin de sa carrière, ses teintes sombres et sa touche rapide annoncent l'expressionnisme et en font un précurseur du XXe siècle.

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'École de Tervueren[modifier | modifier le code]

Dans la seconde moitié du XIXe siècle se forme autour de lui un groupe de peintres qui allaient à l'encontre de la peinture académique. Ils se réunissent régulièrement à l'auberge In den Vos sur la place du Marché de Tervuren et se dénomment École de Tervueren.

La venue d'Hippolyte Boulenger (1837-1874), qui rejoint Alphonse Asselbergs (1839-1916), Jules Raeymaekers (1833-1904), Jules Montigny (1840-1899), Édouard Huberti (1818-1880) et Louise Héger (1839-1933) augmente le renom artistique de la commune.

Il participe au Salon de Bruxelles de 1866 avec Jules Raeymaekers et à cette occasion, fit imprimer à la suite de son nom, dans le catalogue, la mention « École de Tervueren »[2].

Bien qu'il fût ironisé sur ce groupe d'artistes, la modernité picturale des œuvres fut bientôt reconnue dans les différents Salons.

Quelques-unes de des œuvres de Boulenger sont conservées aux musées d'Anvers, Bruxelles, Ixelles, Mons, Musée Charlier à Saint-Josse-ten-Noode, Saint-Nicolas, Tervuren, Tournai et Verviers.

Postérité[modifier | modifier le code]

Au salon de 1902 organisé par la Société des beaux-arts de Bruxelles, sont présentés plusieurs tableaux dont :

  • Les Étangs du Moulin gris à La Hulpe[5] ;
  • Le Marché Saint-Géry de Bruxelles[6].

Plusieurs communes ont dénommé une de leurs artères de son nom dont :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Knipping 1934, p. 10.
  2. Robert Hooze|, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, , 127 p., p. 83-84
  3. Chefs-d’oeuvre des Musées de Liège, Fondation de l’Hermitage, , 168 p., p. 13
  4. « Après l'orage », sur Musée de Gand (consulté le )
  5. Gustave Vanzype en parle également dans l'Art belge du XIXe siècle à l'Exposition jubilaire du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles en 1922, G. Van Oest Bruxelles 1923, photo page 41 alors collection de Mademoiselle Van Camp
  6. Prêté par Léon Lequime.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • P. et V. Berko, Dictionnaire des peintres belges nés entre 1750 et 1875, Knokke, 1981, p. 63-64.
  • Le Salon de 1902, neuvième exposition de la Société des beaux-arts, Bruxelles, Charles Bulens imprimeur-éditeur, 1902.
  • (nl) Knipping, « Boulenger, Hippolyte », dans De Katholieke Encyclopaedie, vol. 6, (lire en ligne), p. 10

Liens externes[modifier | modifier le code]

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