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{{Autre4|l'ancienne compagnie aérienne belge|l'astéroïde|(15329) Sabena}}
{{Infobox Compagnie aérienne
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|flotte = 217 appareils
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|societé = ''Groupe Sabena''
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|filiales = [[Sabena Aerospace]], Sabena Catering, Sabena Handling, Sabena Hotels, Sabena Flight Academy, [[Sabena Technics]]
|filiales = Belgian Fuel and Service Company (BFSC) <br> Sabbel Insurance Ltd. <br> Sabena Catering <br> Sabena Handling <br> Sabena Hotels <br> [[Sabena Flight Academy]] <br> [[Sabena Technics]]
|nb_employés = {{nombre|8029}}<ref>{{lien web|url=http://www.sabena.com/fr/social/12|titre=La procédure de déclaration de créance de janvier 2005|site=www.sabena.com}}</ref>
|nb_employés = {{nombre|8029}}<ref>{{lien web|url=http://www.sabena.com/fr/social/12|titre=La procédure de déclaration de créance de janvier 2005|site=www.sabena.com}}</ref>
|chiffre d'affaires = {{Unité|358462|[[euros]]}} en [[2001 en aéronautique|2001]] pour l'ensemble du ''Groupe Sabena''.
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|dirigeants = [[Christoph Müller]]<ref>{{lien web|url=https://trends.levif.be/economie/entreprises/le-dernier-patron-de-la-sabena-recrute-par-emirates/article-normal-547783.html|titre=Le dernier patron de la Sabena recruté par Emirates.|site=Le Vif}}</ref>
|dirigeants = [[Christoph Romanus Müller|Christoph Müller]]<ref>{{lien web|url=https://trends.levif.be/economie/entreprises/le-dernier-patron-de-la-sabena-recrute-par-emirates/article-normal-547783.html|titre=Le dernier patron de la Sabena recruté par Emirates.|site=Le Vif}}</ref>
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La '''Sabena''', [[acronyme]] pour '''Societé anonyme belge d'exploitation de la navigation aérienne''', était la [[compagnie aérienne nationale]] [[Belgique|belge]] ([[liste des codes AITA des compagnies aériennes|Code AITA]] : '''SN''' ; [[code OACI]] : '''SAB'''), fondée en [[1923 en Belgique|1923]] et [[Faillite de la Sabena|déclarée en faillite]] en [[2001 en Belgique|2001]].
La '''Sabena''', [[acronyme]] pour '''Société anonyme belge d'exploitation de la navigation aérienne''', était la [[compagnie aérienne nationale]] [[Belgique|belge]] ([[liste des codes AITA des compagnies aériennes|Code AITA]] : '''SN''' ; [[code OACI]] : '''SAB'''), fondée le {{date|23|mai|1923|en Belgique}} et [[Faillite de la Sabena|déclarée en faillite]] le {{date|7|novembre|2001|en Belgique}}.


À cette date, elle constituait l'une des plus anciennes compagnies aériennes, juste derrière [[KLM Royal Dutch Airlines|KLM]] et [[Avianca]], créées en [[1919 en aéronautique|1919]]. C'est également la plus grosse [[faillite]] de l'histoire du Royaume<ref>{{lien web|url=https://www.dhnet.be/actu/belgique/sabena-trois-ans-deja-51b7c8e3e4b0de6db98df947|titre=La faillite de la Sabena, trois ans déjà.|site=La DH.net}}</ref>, le groupe Sabena employant à l'époque autour de {{nombre|13000}} personnes.
À cette date, elle constituait l'une des plus anciennes compagnies aériennes, juste derrière [[KLM Royal Dutch Airlines|KLM]] et [[Avianca]], créées en [[1919 en aéronautique|1919]]. C'est également la plus grosse [[faillite]] de l'histoire du Royaume<ref>{{lien web|url=https://www.dhnet.be/actu/belgique/sabena-trois-ans-deja-51b7c8e3e4b0de6db98df947|titre=La faillite de la Sabena, trois ans déjà.|site=La DH.net}}</ref>, le groupe Sabena employant à l'époque autour de {{unité|13000 personnes}}.

La société fut divisée en [[filiale]]s dans les [[années 1980]] et certaines d'entre elles existent toujours, comme la [[Sabena Technics]].


== Histoire ==
== Histoire ==
{{...}}
[[Image:Airbus A340-311, Sabena AN0351921.jpg|vignette|La Sabena était l'une des plus anciennes [[Compagnie aérienne|compagnies aériennes]] du monde lors de [[Faillite de la Sabena|sa faillite]] en [[2001 en aéronautique|2001]].]]
=== Les prémices ===
=== Les prémices ===
[[File:Aéroport d'Haren en 1929.png|vignette|La première base de la Sabena fut l'[[aérodrome d'Haren]], où se trouve aujourd'hui le [[siège de l'OTAN]].]]
[[File:Aéroport d'Haren en 1929.png|vignette|La première base de la Sabena fut l'[[aérodrome d'Haren]], où se trouve aujourd'hui le [[siège de l'OTAN]].]]
À la fin de la [[Première Guerre mondiale]], le SNETA (Syndicat national pour l'étude du transport aérien) envisage la création de lignes commerciales en [[Europe]] et en [[Afrique]]. Une initiative qui passe du projet à la réalité dès 1920, depuis l'[[aérodrome de Haren]] (au nord-est de [[Bruxelles]]), avec le lancement d'une flotte aérienne constituée d'appareils militaires reconvertis en transporteurs civils, qui sillonnent l'Europe (liaisons Bruxelles-Londres et Bruxelles-Paris) mais aussi la [[Congo belge|colonie du Congo]] (ouverture d'une section [[Kinshasa|Léopoldville]]-[[Kisangani|Stanleyville]]). Cette année là est également fondée la [[Société anonyme belge de constructions aéronautiques]], toujours en activité aujourd'hui. Fort des succès engendrés lors de cette première étape, le SNETA favorise l'adoption par le gouvernement belge d'un projet de création d'une compagnie nationale chargée de reprendre l'héritage aérien présent et de le développer. Une initiative qui se matérialisera sous le nom de Sabena à laquelle on assigne une nouvelle mission : assurer des liens aériens entre la Belgique et le Congo.
En [[1919 en Belgique|1919]], soit juste après la [[Première Guerre mondiale]], le [[Roi des belges|roi]] {{souverain2|Albert Ier (roi des Belges)}} créée l'[[administration de l'aéronautique]], présidée par le [[colonel]] [[Roland Van Crombrugge]]<ref>{{lien web|url=https://mobilit.belgium.be/fr/nouvelles/nieuwsberichten/2020/100_ans_au_service_de_laviation_civile|titre=100 ans au service de l'aviation civile.|site=Site internet officiel du SPF Mobilité.}}</ref> et charge l'un des pionniers de l'aviation belge, [[Georges Nélis]], alors [[capitaine-commandant]] dans « l'[[Composante Air|aviation militaire belge]] », de fonder le [[SNETA]] (Syndicat (puis Société) national pour l'étude du transport aérien) et d'envisager la création de lignes commerciales en [[Europe]] et en [[Afrique]]<ref>{{lien web|url=https://www.lesoir.be/403069/article/2021-10-27/les-debuts-de-la-sabena|titre=Les débuts de la Sabena.|site=Le Soir.be}}</ref>. Une initiative qui passe du projet à la réalité dès 1920, depuis l'[[aérodrome de Haren]] (au nord-est de [[Bruxelles]], avec le lancement d'une flotte aérienne constituée d'ex appareils militaires reconvertis en transporteurs civils, qui sillonnent l'Europe (liaisons Bruxelles-[[Londres]] et Bruxelles-[[Paris]]) mais aussi la [[Congo belge|colonie du Congo]] (ouverture d'une section [[Kinshasa|Léopoldville]]-[[Kisangani|Stanleyville]]). Cette année là est également fondée la [[Société anonyme belge de constructions aéronautiques]] (SABCA) à Haren, toujours en activité aujourd'hui. Fort des succès engendrés lors de cette première étape, le SNETA favorise l'adoption par le gouvernement belge d'un projet de création d'une [[Compagnie aérienne porte-drapeau|compagnie nationale]] chargée de reprendre l'héritage aérien présent et de le développer. Une initiative qui se matérialisera sous le nom de SABENA (Société anonyme belge d'exploitation de la navigation aérienne) à laquelle on assigne une nouvelle mission : assurer des liens aériens entre la [[métropole]] et sa colonie congolaise.


=== Création et débuts ===
=== Création et débuts ===
[[File:Pub Sabena LLB 14 mai 1948.jpg|vignette|La colonie du [[Congo belge|Congo]] joua un rôle majeur dans le développement de la Sabena et de [[Ligne aérienne Belgique-Congo|son réseau africain]].]]
La compagnie est officiellement créée le {{date|23|mai|1923|en Belgique}}. À cet égard, le {{date|12|février|1925|en Belgique}}, les aviateurs [[Edmond Thieffry]], [[Léopold Roger]] et [[Joseph De Brycker]] réussissent l'exploit de convoyer leur [[biplan]] [[Handley Page W8]]F, surnommé ''Princesse Marie-José'' (en l'honneur de [[Marie-José de Belgique]]), de [[Bruxelles]] à [[Kinshasa|Léopoldville]]<ref>{{lien web|url=https://www.air-journal.fr/2011-04-03-le-3-avril-1925-dans-le-ciel-arrivee-du-princesse-marie-jose-a-leopoldville-527640.html|titre=Le 3 avril 1925 dans le ciel : Arrivée du Princesse Marie-José à Léopoldville|site=air-journal.fr.}}</ref>. Une opération aérienne qui sera l'antichambre du développement futur des liaisons aériennes très importantes entre la Belgique et le [[continent africain]], notamment avec la création de la [[ligne aérienne Belgique-Congo]] en [[1935 en Belgique|1935]], soit dix ans plus tard. En [[1929 en Belgique|1929]], la Sabena se voit équipée notamment d'appareils de type [[Fokker]] pour l'exploitation européenne de son réseau, ainsi que des [[Savoia-Marchetti]] pour ce qui concerne l'Afrique.
{{article détaillé|Ligne aérienne Belgique-Congo}}
La Sabena est officiellement créée le {{date|23|mai|1923|en Belgique}} par trois acteurs : le [[SNETA]] (Syndicat national pour l'étude du transport aérien), l’[[État belge]] et le [[Congo belge]] avec un capital initial de 6 millions de [[francs belges]]. Son premier [[directeur général]] est [[Georges Nélis]]. C'est à cette date qu'à lieu le premier vol de la compagnie, une opération cargo entre [[Bruxelles]] et [[Lympne]], en [[Angleterre]], avec une escale à [[Ostende]], effectuée par un [[De Havilland DH-9]].
Les premières lignes aériennes régulières débutent la même année depuis l'[[aérodrome de Haren]] vers [[Amsterdam]], [[Bâle]] et [[Strasbourg]], puis vers [[Brême]] et [[Copenhague]] l'année suivante. Le premier vol payant de la compagnie eut lieu le {{date|1|avril|1924|en aéronautique}} de [[Rotterdam]] à [[Strasbourg]] avec escale à [[Bruxelles]]<ref>{{lien web|url=http://www.sabena.com/fr/historyhttp://www.sabena.com/fr/history|titre=Historie de la Sabena, les années 1920.|site=Sabena.com}}</ref>.


Le {{date|12|février|1925|en Belgique}}, les aviateurs [[Edmond Thieffry]], [[Léopold Roger]] et [[Joseph De Brycker]] réussissent l'exploit de convoyer leur [[Biplan (avion)|biplan]] [[Handley Page W8]]F, surnommé ''Princesse Marie-José'' (en l'honneur de [[Marie-José de Belgique]]), de [[Bruxelles]] à [[Kinshasa|Léopoldville]]<ref>{{lien web|url=https://www.air-journal.fr/2011-04-03-le-3-avril-1925-dans-le-ciel-arrivee-du-princesse-marie-jose-a-leopoldville-527640.html|titre=Le 3 avril 1925 dans le ciel : Arrivée du Princesse Marie-José à Léopoldville|site=air-journal.fr.}}</ref>. Une opération aérienne qui sera l'antichambre du développement futur des liaisons aériennes très importantes entre la Belgique et le [[continent africain]], notamment avec la création de la [[ligne aérienne Belgique-Congo]] en [[1935 en Belgique|1935]], soit dix ans plus tard. En effet, le Congo est alors une [[colonie]] belge depuis [[1908 en Belgique|1908]], et son immense territoire se prêtait particulièrement au développement d'un réseau intérieur, ce qui était peu réalisable en Belgique vu [[Géographie de la Belgique|sa géographie]] et se taille restreinte.
Elle étend sa flotte avec l'introduction du célèbre [[Douglas DC-3|DC-3]] Dakota. Toutefois, il faudra attendre la fin du conflit pour que ses activités reprennent et ce, dans le schéma d'une évolution très importante du transport aérien commercial. En sus de la généralisation des [[hôtesse de l'air|hôtesses]] à bord, la compagnie se dote de [[Douglas DC-4|DC-4]], [[Douglas DC-6|DC-6]] et [[Douglas DC-7|DC-7]].
En [[1929 en Belgique|1929]], la Sabena se voit équipée notamment d'appareils [[Pays-Bas|néerlandais]] de type [[Fokker]] pour l'exploitation européenne de son réseau, ainsi que des [[Savoia-Marchetti]] pour ce qui concerne l'Afrique.

La Sabena connut son premier crash majeur le {{date|10|décembre|1935|en aéronautique}} lorsqu'un [[Savoia-Marchetti S.73]] opérant un [[Crash du vol Bruxelles-Londres (1935)|vol entre Bruxelles et Londres]] s'écrase près de [[Tatsfield]], en [[Angleterre]], faisant 11 morts. Un [[Accident aérien du 16 novembre 1937 à Ostende|autre accident important]] se produisit le {{date|16|novembre|1937|en aéronautique}} à l'[[aéroport d'Ostende]] lorsqu'un [[Junkers Ju 52]] assurant un vol entre [[Munich]] et [[Londres]] s'écrase, tuant les 12 personnes à bord, dont les 9 passagers étaient des membres de la [[Maison de Hesse|famille grand-ducale de Hesse]].


=== L'après-guerre ===
=== L'après-guerre ===
[[File:Laika ac USSR by Sabena! (6310229415).jpg|vignette|Affiche promotionnelle de vols Sabena vers l'[[URSS]].]]
[[File:Laika ac USSR by Sabena! (6310229415).jpg|vignette|Affiche promotionnelle de vols Sabena vers l'[[URSS]].]]
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], les activités aériennes de la Sabena sont interrompues totalement en [[Belgique]] mais continuent au [[Congo belge|Congo]].
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], la Sabena fonde sa [[Compagnie aérienne charter|compagnie charter]] : la [[Sobelair]] le {{date|30|juillet|1946|en aéronautique}}, (qui restera en activité jusqu'au {{date|19|janvier|2004|en aéronautique}}, soit un peu moins de 3 ans après sa consœur).
A la fin du conflit mondial, la compagnie suit le schéma général de l'évolution très importante du transport aérien commercial. Elle étend sa flotte avec l'introduction du célèbre [[Douglas DC-3|DC-3]] Dakota, qui servait autrefois de transporteur de troupes dans l'[[US Air Force]]. En sus de la généralisation des [[hôtesse de l'air|hôtesses]] à bord, la compagnie se dote de [[Douglas DC-4|DC-4]], [[Douglas DC-6|DC-6]] et [[Douglas DC-7|DC-7]]. Elle déménage progressivement ses opérations de sa base initiale, l'[[aérodrome de Haren]], vers de nouvelles installations plus modernes : l'[[aéroport de Bruxelles-National]] à Melsbroek situé à cheval sur les communes actuelles de [[Steenokkerzeel]] et de [[Zaventem]], à l'est de [[Bruxelles]], initialement construit comme base militaire par les [[Troisième Reich|Allemands]] en [[1940 en Belgique|1940]] et qui continuera de garder une partie militaire en utilisant les pistes civiles : la [[base aérienne de Melsbroek]].


Le {{date|30|juillet|1946|en aéronautique}}, la Sabena créée également à Haren sa [[Compagnie aérienne charter|compagnie charter]] : la [[Sobelair]] (qui restera en activité jusqu'au {{date|19|janvier|2004|en aéronautique}}, soit un peu moins de 3 ans après sa consœur).
Dans les [[années 1950]], la Sabena développe un parc d'[[hélicoptère]]s qui desservent les principales villes du royaume, [[Bruxelles]], [[Anvers]], [[Liège]], [[Ostende]] etc. Le réseau s'étendra ensuite au-delà des frontières vers la [[France]], les [[Pays-Bas]] et l'[[Allemagne]]. Elle est notamment à l'origine de la construction de l'[[héliport de Bruxelles-Allée-Verte]], inauguré le {{date|1|aout|1953|en Belgique}}.

Le {{date|4|juin|1947|en aéronautique}} a lieu l'inauguration de la première ligne [[Océan Atlantique|transatlantique]] entre [[Bruxelles]] et [[New York]], opérée en DC-4. Cette ligne avait fait l'objet de nombreux vols d'essai avant d'être mise en service, dont l'un d'eux resta tristement célèbre : le [[crash du vol Bruxelles-New-York]] à [[Gander (Terre-Neuve-et-Labrador)|Gander]] ([[Canada]]), le {{date|18|septembre|1946|en aéronautique}}, qui fit 27 morts.
L'année [[1948 en aéronautique|1948]] est particulièrement tragique pour la Sabena qui subit trois crashs mortels en l'espace de 6 mois (le [[Crash du vol Bruxelles-Londres (1948)|vol Bruxelles-Londres]] le [[2 mars]], le [[Crash du vol Léopoldville-Bruxelles|vol Léopoldville-Bruxelles]], le [[12 mai]] puis le [[Crash du vol Manono-Élizabethville|vol Manono-Élizabethville]] le [[31 août]]).
Le {{date|14|octobre|1953|en aéronautique}}, la compagnie connait ce qui est alors son plus tragique accident: le [[crash du vol Salzbourg-Bruxelles]] qui fait 44 morts près de [[Kelsterbach]], en [[Allemagne]].

==== Le réseau héliporté ====
Dans les [[années 1950]], la Sabena développe un parc d'[[hélicoptère]]s qui desservent les principales villes du royaume, [[Bruxelles]], [[Anvers]], [[Liège]], [[Ostende]], etc. Le réseau s'étendra ensuite au-delà des frontières vers la [[France]], les [[Pays-Bas]] et l'[[Allemagne]]. Elle est notamment à l'origine de la construction de l'[[héliport de Bruxelles-Allée-Verte]], inauguré le {{date|1|aout|1953|en Belgique}}.

Le {{date|21|aout|1950|en Belgique}}, la Sabena inaugure son circuit postal héliporté en collaboration avec la [[bpost|poste belge]]. Il est effectué par trois hélicoptères [[Bell 47]]D qui desservaient neuf villes du royaume dont [[Libramont]], en [[Ardenne belge]], réputé pour son climat hivernal rigoureux qui obligeait parfois les pilotes à se poser plus loin, à [[Jemelle]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Cercle d'histoire de Libramont.|titre=33ème cahier du Cercle d'histoire de Libramont.|mois=juin|année=2022}}</ref>. Le circuit était assuré quotidiennement, sauf le dimanche. En [[1953 en Belgique|1953]] les hélicoptères Bell sont remplacés par des [[Sikorsky S-55]]. Ce service fut finalement arrêté le {{date|15|septembre|1959|en Belgique}}.

Lors des graves [[inondations de 1953]] dans le Royaume et aux [[Pays-Bas]], les appareils de la compagnie avec des équipages civils belges vont participer aux secours et à la reconstruction des [[digue]]s.


En [[1958 en Belgique|1958]], la Sabena mise gros sur l'[[Exposition universelle de 1958|exposition universelle de Bruxelles]]. Elle assure des liaisons directes vers le [[plateau du Heysel]].
En [[1958 en Belgique|1958]], la Sabena mise gros sur l'[[Exposition universelle de 1958|exposition universelle de Bruxelles]]. Elle assure des liaisons directes vers le [[plateau du Heysel]].
De [[1956 en Belgique|1956]] à [[1964 en Belgique|1964]], la compagnie entretient une ligne d'hélicoptères entre Bruxelles et [[Paris]] et retour. Les héliports étaient situés en pleine ville, à Bruxelles à l'[[Héliport de Bruxelles-Allée-Verte|Allée Verte]], soit à 10 minutes de la [[place de Brouckère]], à Paris sur l'[[esplanade des Invalides]].
De [[1956 en Belgique|1956]] à [[1964 en Belgique|1964]], la compagnie entretient une ligne d'hélicoptères entre Bruxelles et [[Paris]] et retour. Les héliports étaient situés en pleine ville, à Bruxelles à l'[[Héliport de Bruxelles-Allée-Verte|Allée Verte]], soit à 10 minutes de la [[place de Brouckère]], à Paris sur l'[[esplanade des Invalides]].
La compagnie met ses hélicoptères à la disposition de la régie des [[Bpost|postes belges]]. Elle achemine le courrier dans les coins les moins accessibles du royaume, parfois quand les liaisons terrestres sont difficiles (en hiver en [[Ardenne belge]]).


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Lors des graves [[inondations de 1953]] dans le Royaume et aux [[Pays-Bas]], les appareils de la compagnie avec des équipages civils belges vont participer aux secours et à la reconstruction des [[digue]]s.
Helicopters, Utrecht, Bestanddeelnr 905-5533.jpg|Un hélicoptère [[Bell 47]]D de la Sabena au [[palais de Soestdijk]] à [[Utrecht]] en 1953.
De helihaven op de hoek van de Wagenweg en de Spanjaardslaan, werd op 10 april 1954 geopend met een landing van de Sikorsky S55 van de SABENA, vanuit de helihaven bij de Keukenhof. 2e van links commis.JPG|Un [[Sikorsky S-55]] de la Sabena.
Expo 58, rondvlucht in Sabena helikopter.jpg|L'un des hélicoptères de la Sabena lors d'un vol de démonstration pour l'[[Exposition universelle de 1958]].
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=== L'ère des jets ===
==== L'ère des jets ====
{{article détaillé|Ère du jet}}
{{article détaillé|Ère du jet}}
[[File:18.02.69 Concorde lève le nez pour la 1ère fois (1969) - 53Fi1846.jpg|vignette|En 1965, la Sabena passa commande d'options pour deux [[Concorde (avion)|Concorde]], mais annula son projet en 1973.]]
[[File:18.02.69 Concorde lève le nez pour la 1ère fois (1969) - 53Fi1846.jpg|vignette|En 1965, la Sabena passa commande d'options pour deux [[Concorde (avion)|Concorde]], mais annula son projet en 1973.]]
Après la [[Seconde guerre mondiale]], la compagnie se renomme « Sabena Belgian World Airlines » et développe son réseau de destinations en véritable porte drapeau de la Belgique à l'étranger.
Après la [[Seconde guerre mondiale]], la compagnie se renomme « Sabena Belgian World Airlines » et développe son réseau de destinations en véritable porte drapeau de la Belgique à l'étranger.
La compagnie nationale ne cesse d'étendre son réseau sur les quatre continents, avec un accent particulier sur les liaisons africaines ([[Kinshasa|Léopoldville-Kinshasa]], [[Dakar]], [[Entebbe]], [[Douala]], [[Kano (Nigeria)|Kano]], etc.) qui ont constitué sa marque de référence et une part très importante de son marché en plus de la ligne Bruxelles-New-York. Lors des événements liés à l'indépendance du [[Congo belge]] (le {{date|30|juin|1960}}), la Sabena aura notamment le rôle de rapatrier de nombreux belge vers la métropole. L'[[Asie]] restera toujours le maillon faible du réseau. À part [[Tokyo]] et l'[[Inde]] la compagnie n'a pas développé de réseau sur ce continent.
La compagnie nationale ne cesse d'étendre son réseau sur les quatre continents, avec un accent particulier pour les [[Ligne aérienne Belgique-Congo|liaisons africaines]] ([[Kinshasa|Léopoldville]] (Kinshasa), [[Dakar]], [[Entebbe]], [[Douala]], [[Kano (Nigeria)|Kano]], etc.) qui ont constitué sa marque de référence et une part très importante de son marché en plus de la ligne Bruxelles-New-York. Lors des événements liés à l'indépendance du [[Congo belge]] (le {{date|30|juin|1960}}), la Sabena aura notamment le rôle de rapatrier de nombreux belges vers la [[métropole]]. Les nouveaux [[Boeing 707]] s'illustrèrent tout particulièrement lors de cette opération en embarquant souvent bien plus de passagers que légalement autorisé<ref>{{lien web|url=http://lubum2.free.fr/sabena/page6.htm|titre=L'opération de rapatriement des belges du Congo.|site=Blog de ''lubum2''.}}</ref>. La « perte » du Congo fut un tournant dans l'histoire de la compagnie<ref>{{lien web|url=https://plus.lesoir.be/308735/article/2020-06-22/au-congo-tout-ce-qui-volait-sappelait-sabena|titre=« Au Congo, tout ce qui volait s'appelait Sabena. »|site=Le Soir}}</ref> qui, bien qu'elle développât par la suite un réseau [[Distance franchissable|long courrier]] africain particulièrement étendu, dut abandonner ses lignes intérieures congolaises au profit de nouvelles compagnies locales.

L'[[Asie]] restera toujours le maillon faible du réseau. À part [[Tokyo]] et l'[[Inde]] la compagnie n'a pas développé de réseau sur ce continent.
La compagnie entre dans l'[[Ère du jet|ère des moteurs à réaction]] avec la [[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]], le [[Boeing 707]], suivi du [[Boeing 747]] et du [[McDonnell Douglas DC-10|DC-10]]. Le {{date|1|décembre|1965|en aéronautique}}, elle passa commande d'options pour deux [[Concorde (avion)|Concorde]] pour sa ligne vers [[Aéroport international de New York - John-F.-Kennedy|New-York]]<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2003/04/23/le-debut-dun-mythe-BIO5B3LVLFEWBKR5O3GZU7VRKI/|titre=Concorde: début d'un mythe.|site=La Libre Belgique}}</ref>. Mais le projet fut abandonné en [[1973 en aéronautique|1973]].
La compagnie entre dans l'[[Ère du jet|ère des moteurs à réaction]] avec la [[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]], le [[Boeing 707]], suivi du [[Boeing 747]] et du [[McDonnell Douglas DC-10|DC-10]]. Le {{date|1|décembre|1965|en aéronautique}}, elle passa commande d'options pour deux [[Concorde (avion)|Concorde]] pour sa ligne vers [[Aéroport international de New York - John-F.-Kennedy|New-York]]<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2003/04/23/le-debut-dun-mythe-BIO5B3LVLFEWBKR5O3GZU7VRKI/|titre=Concorde: début d'un mythe.|site=La Libre Belgique}}</ref>. Mais le projet fut abandonné en [[1973 en aéronautique|1973]].


Le {{date|15|février|1961|en Belgiuqe}}, la Sabena connait le pire crash de son histoire lorsque le [[vol Sabena 548]] s'écrase peu avant son atterrissage près de [[Berg (Brabant flamand)|Berg]], dans la [[province du Brabant flamand]], faisant 75 tués.
Aux [[Comores (pays)|Comores]], les Comoriens de [[Madagascar]] furent rapatriés par la compagnie belge après des émeutes à [[Mahajanga|Majunga]] en [[1976]].


En [[1976]] de nombreux [[Comores (pays)|Comoriens]] de [[Madagascar]] furent rapatriés par la compagnie belge après les émeutes à [[Mahajanga]].
=== Les dernières années ===
[[File:SABENA, S.A. Airbus A340-311 (OO-SCZ 051) (4549905283).jpg|vignette|Le dernier vol fut opéré le {{date|7|novembre|2001|en aéronautique}} entre [[Aéroport international Félix-Houphouët-Boigny|Abidjan]] ([[Côte d'Ivoire]]), [[Aéroport international de Cotonou|Cotonou]] ([[Bénin]]) et [[aéroport de Bruxelles-National|Bruxelles]], par cet [[Airbus A340-300]] [[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] OO-SCZ.]]
En [[1990 en Belgique|1990]], la compagnie se dote d'un nouveau nom, « Sabena World Airlines », et de nouvelles couleurs sont alors introduites. C'est également la période où est entamé un renouvellement de la flotte, accentuant l'achat d'appareils de l'[[avionneur]] [[Union européenne|européen]] [[Airbus]], dont la [[Belgique]] est partenaire et fournisseur actif, au détriment des [[États-Unis|américains]] [[Boeing]] et [[MacDonnell Douglas]]. Les [[DC-10]] sont alors remplacés par des [[Airbus A330]] et les [[Boeing 747]] par des [[Airbus A340]].


=== Restructuration et dernières années ===
Le dernier vol (SN690) fut opéré le {{date|7|novembre|2001|en aéronautique}} entre [[Aéroport international Félix-Houphouët-Boigny|Abidjan]] ([[Côte d'Ivoire]]), [[Aéroport international de Cotonou|Cotonou]] ([[Bénin]]) et [[aéroport de Bruxelles-National|Bruxelles]], par un [[Airbus A340-300]] [[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] OO-SCZ qui se posa à {{heure|11|05}} avec à son bord {{nombre|266|passagers}} et {{nombre|11}} membres d'équipage<ref>{{lien web|url=https://www.aviation24.be/defunct-airlines/sabena/19-years-ago-sabena-declared-bankrupt/|titre=Il y a 19ans, la Sabena déclarait faillite|langue=en|site=Aviation24.be}}</ref>. Symboliquement l'appareil fut arrosé<ref>{{lien web|url=https://www.lavenir.net/cnt/dmf20161107_00911522/il-y-a-15-ans-le-dernier-atterrissage-d-un-avion-de-la-sabena|titre=Il y a 15 ans ,la Sabena faisait faillite. - JT RTBF du 7 novembre 2011.|site=L'avenir.net}}.</ref> par les [[Pompier en Belgique|pompiers]] de l'aéroport et, une fois immobilisé, une partie du personnel encercla l'avion en se tenant par la main<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/video/images-emouvantes-du-dernier-vol-sabena-5469e877357081ee01e71281|titre=Les images émouvantes du dernier vol de la Sabena.|site=La Libre Belgique}}</ref>.
À la suite des pertes financières récurrentes de la compagnie, l’État belge prit la décision de se désinvestir progressivement de la Sabena et donc de la rendre rentable et autonome, afin de ne plus avoir à éponger ses dettes. Le ministre des communications de l'époque, [[Herman De Croo]] et le nouveau [[directeur général]] fraichement nommé, [[Carlos Van Rafelghem]] lancent alors une série de réformes, visant notamment à diminuer le personnel et les coûts<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=6nM8A43Hd1Y|titre=Reportage sur les réformes de la Sabena dans les années 1980.|site=YouTube.}}</ref>. Le but est de se détacher petit à petit du [[partenariat public-privé]] et de donner à la Sabena un modèle de management moderne et pérenne, capable de s'adapter aux nouvelles problématiques de l'époque, comme le [[premier choc pétrolier]] ou la limitation des aides des États aux sociétés privée imposées par les [[traités de l'Union européenne]].

En [[1990 en Belgique|1990]], la compagnie se dote d'un nouveau nom, « Sabena World Airlines », et de nouvelles couleurs sont alors introduites.
C'est également la période où sont entamées les premières expériences d'alliances avec d'autres compagnies aériennes afin de créer un groupe plus important et solide économiquement. Après plusieurs échecs, notamment avec [[Scandinavian Airlines]] ou [[Air France]], une alliance est finalement conclue avec [[Swissair]] le {{date|4|mai|1995|en aéronautique}}, regroupant les deux compagnies sous la [[holding]] [[suisse]] [[SAirGroup]]. Cette alliance scellera le sort de la Sabena par de nombreuses décisions qui se révèleront néfastes, comme l'achat de 34 [[Airbus]] à la demande de la Swissair dans le but d'harmoniser la flotte des deux compagnies, au détriment de la flotte [[États-Unis|américaine]] historique de la compagnie belge, composée majoritairement de [[Boeing]] et de [[MacDonnell Douglas]]. Les [[DC-10]] sont alors remplacés par des [[Airbus A330]] et les [[Boeing 747]] par des [[Airbus A340]].
Ces décisions ont notamment été pointées du doigt lors du procès de la [[faillite de la Sabena]], lorsque le [[Tribunal de l'Entreprise (Belgique)|tribunal de commerce]] de [[Bruxelles]] déclara la Swissair comme principal responsable de la faillite de la compagnie belge.


=== Faillite ===
=== Faillite ===
[[Image:Airbus A340-311, Sabena AN0351921.jpg|vignette|La Sabena était l'une des plus anciennes [[Compagnie aérienne|compagnies aériennes]] du monde lors de sa [[Faillite de la Sabena|faillite]] en [[2001 en aéronautique|2001]].]]
[[File:SABENA, S.A. Airbus A340-311 (OO-SCZ 051) (4549905283).jpg|vignette|Le dernier vol fut opéré le {{date|7|novembre|2001|en aéronautique}} entre [[Aéroport international Félix-Houphouët-Boigny|Abidjan]] ([[Côte d'Ivoire]]), [[Aéroport international de Cotonou|Cotonou]] ([[Bénin]]) et [[aéroport de Bruxelles-National|Bruxelles]], par cet [[Airbus A340-300]] [[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] OO-SCZ.]]
{{article détaillé|Faillite de la Sabena}}
{{article détaillé|Faillite de la Sabena}}
La Sabena n'a jamais été une entreprise commerciale véritablement rentable. Afin d'assurer sa survie (situation de crise et de concurrence sévère dans le domaine aérien) et de désengager les finances publiques des comptes de l'entreprise, sous la houlette du ministre [[Elio Di Rupo]], en [[1995 en Belgique|1995]] le gouvernement belge cède 49,5 % du [[capital (économie)|capital]] de la société à l'actionnaire [[SAirGroup]]<ref>[http://europa.eu/rapid/press-release_IP-95-805_fr.htm Au mois de mai 1995, l'État belge et Swissair ont conclu un accord octroyant à Swissair 49,5 % de participation dans Sabena]</ref>. En sus de la reprise du contrôle des activités par un groupe privé, cette période est aussi marquée par l'introduction complète d'une flotte d'appareils [[Airbus]] au sein de la compagnie ainsi que l'inscription de celle-ci dans le réseau stratégique nommé « Qualiflyer » ([[TAP Portugal|TAP]], [[AOM French Airlines|AOM]], [[Air Liberté (compagnie aérienne)|Air Liberté]], Sabena, [[Swissair]]).
En [[1995 en Belgique|1995]], sous la houlette du ministre [[Elio Di Rupo]], le gouvernement belge cède 49,5 % du [[capital (économie)|capital]] de la Sabena<ref>[http://europa.eu/rapid/press-release_IP-95-805_fr.htm Au mois de mai 1995, l'État belge et Swissair ont conclu un accord octroyant à Swissair 49,5 % de participation dans Sabena]</ref> à la [[SAirGroup]], [[holding]] [[suisse]] propriétaire de la [[Swissair]] et d'autres compagnies rachetées dans le but de créer un grand groupe de [[compagnies aériennes]] européennes, parmi elles [[TAP Portugal|TAP]], [[AOM French Airlines|AOM]] ou encore [[Air Liberté (compagnie aérienne)|Air Liberté]]. Le réseau d'alliance et de fidélité nommé « [[Qualiflyer]] » est alors créé pour l'ensemble de ces sociétés et leurs passagers.


En dépit des nombreux efforts pour redresser la situation économique de la Sabena, en réalisant des coupes budgétaires et en termes de ressources humaines, l'entreprise sera incapable de résorber ses dettes. La faillite sera annoncée par Ferdinand Chaffart, président du [[conseil d'administration]] de la compagnie lors d'un [[conseil d'entreprise]] aux [[syndicat]]s le {{date|6|novembre|2001|en Belgique}}<ref>{{lien web|url=https://www.rtbf.be/auvio/detail_il-y-a-10-ans-la-sabena-effectuait-son-dernier-vol?id=1374483|titre=Journal télévisé du 7 novembre 2001.|éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]] Auvio}}.</ref>. La faillite sera officiellemetn proclamée le {{date|7|novembre|2001|en Belgique}} par le [[Tribunal de l'Entreprise (Belgique)|tribunal de commerce de Bruxelles]], dans la foulée de la faillite de la compagnie [[suisse]] [[Swissair]], son principal partenaire et actionnaire, un mois auparavant.
En dépit des nombreux efforts pour redresser la situation économique de la Sabena, en réalisant des coupes budgétaires et en termes de ressources humaines, l'entreprise sera incapable de résorber ses dettes. La faillite sera annoncée par [[Ferdinand Chaffart]], président du [[conseil d'administration]] de la compagnie lors d'un [[conseil d'entreprise]] aux [[syndicat]]s le {{date|6|novembre|2001|en Belgique}}<ref>{{lien web|url=https://www.rtbf.be/auvio/detail_il-y-a-10-ans-la-sabena-effectuait-son-dernier-vol?id=1374483|titre=Journal télévisé du 7 novembre 2001.|éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]] Auvio}}.</ref>. La faillite sera officiellement proclamée le {{date|7|novembre|2001|en Belgique}} par le [[Tribunal de l'Entreprise (Belgique)|tribunal de commerce de Bruxelles]], dans la foulée de la faillite de la Swissair, son principal partenaire et actionnaire, un mois auparavant.


Le dernier vol (SN690) fut opéré le {{date|7|novembre|2001|en aéronautique}} entre [[Aéroport international Félix-Houphouët-Boigny|Abidjan]] ([[Côte d'Ivoire]]), [[Aéroport international de Cotonou|Cotonou]] ([[Bénin]]) et [[aéroport de Bruxelles-National|Bruxelles]], par un [[Airbus A340-300]] [[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] OO-SCZ qui se posa à {{heure|11|05}} avec à son bord {{nombre|266|passagers}} et {{nombre|11}} membres d'équipage<ref>{{lien web|url=https://www.aviation24.be/defunct-airlines/sabena/19-years-ago-sabena-declared-bankrupt/|titre=Il y a 19ans, la Sabena déclarait faillite|langue=en|site=Aviation24.be}}</ref>. Symboliquement l'appareil fut arrosé<ref>{{lien web|url=https://www.lavenir.net/cnt/dmf20161107_00911522/il-y-a-15-ans-le-dernier-atterrissage-d-un-avion-de-la-sabena|titre=Il y a 15 ans ,la Sabena faisait faillite. - JT RTBF du 7 novembre 2011.|site=L'avenir.net}}.</ref> par les [[Pompier en Belgique|pompiers]] de l'aéroport et, une fois immobilisé, une partie du personnel encercla l'avion en se tenant par la main<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/video/images-emouvantes-du-dernier-vol-sabena-5469e877357081ee01e71281|titre=Les images émouvantes du dernier vol de la Sabena.|site=La Libre Belgique}}</ref>.
C'est encore à ce jour la plus grosse [[faillite]] de l'histoire de la [[Belgique]], impactant les {{nombre|8029}} employés de la société Sabena SA et les plus de {{nombre|13000}} personnes du groupe Sabena<ref>{{lien web|url=http://www.frerealbert.be/publicpriv/que-sont-devenus-les-hritiers-de-la-sabena-/|titre=Que sont devenus les employés de la Sabena?|site=frerealbert.be}}</ref> .

C'est encore à ce jour la plus grosse [[faillite]] de l'histoire de la [[Belgique]], touchant les {{nombre|8029}} employés de la société Sabena SA et les plus de {{nombre|13000}} personnes du groupe Sabena<ref>{{lien web|url=http://www.frerealbert.be/publicpriv/que-sont-devenus-les-hritiers-de-la-sabena-/|titre=Que sont devenus les employés de la Sabena?|site=frerealbert.be}}</ref>.


=== Successeurs ===
=== Successeurs ===
[[File:8990brusselsAirlinesHQ.jpg|vignette|[[Brussels Airlines]] est la descendante de la Sabena et utilise parfois ses anciens locaux, comme la ''Sabena House''.]]
À la défunte compagnie a succédé en [[2002 en Belgique|2002]] [[SN Brussels Airlines]], qui a repris sa désignation [[Association internationale du transport aérien|IATA]] et son logo en forme de « S » stylisé.
À la défunte compagnie a succédé en [[2002 en Belgique|2002]] [[SN Brussels Airlines]], qui a repris sa désignation [[Association internationale du transport aérien|IATA]] et son logo en forme de « S » stylisé.
En {{date||novembre|2006|en Belgique}}, cinq ans après la faillite de la Sabena, [[SN Brussels Airlines]] et [[Virgin Express|Virgin]] annoncent leur « mariage »<!-- fusion ? --> pour former « [[Brussels Airlines]] ».
En {{date||novembre|2006|en Belgique}}, cinq ans après la faillite de la Sabena, [[SN Brussels Airlines]] et [[Virgin Express|Virgin]] annoncent leur « mariage »<!-- fusion ? --> pour former « [[Brussels Airlines]] ».

== Structure ==
La ''Sabena SA'' était, à sa création en [[1923]], une [[société anonyme]] à participation publique largement majoritaire. C'était initialement une société à durée limitée de trente ans, une prorogation ayant été décidée en [[1949 en Belgique|1949]] et en [[1979 en Belgique|1979]].
Elle était gérée par un [[conseil d’administration]], composé initialement de 16 administrateurs nommés pour 6 ans sur proposition des ministres des Communications, des Finances et des Relations extérieures, à la tête duquel se trouvait un président.
La Sabena était émettrice d'[[Obligation (finance)|obligations]] dont le paiement des [[Intérêt (finance)|intérêts]] et le remboursement étaient garantis par l’État.

Lorsque les résultats de la Sabena était insuffisants, l’État injectait alors de l'argent public afin de combler les manques et de maintenir la société à flots. Ces interventions financières de l’État étaient portées aux annexes des [[comptes annuels]] de la société à la rubrique ''Compte statutaire de l'État''. À titre d'exemple, en [[1981 en Belgique|1981]], cette intervention financière de l’État s’élève à environ 1,3 milliard de [[francs belges]] tandis que le montant des ''comptes statutaires de l'État'' atteint 16,2 milliards de francs<ref>{{lien web|url=https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1993-2-page-1.htm?try_download=1#pa8|titre=La restructuration de la Sabena de 1981 - 1983.|Ouvrage=Centre de Recherche et d'Information Socio-politiques - Courrier hebdomadaire n°1387.}}</ref>.

Avec l'avènement des [[traités de l'Union européenne]], ces aides étatiques devinrent de plus en plus régulées<ref>{{Lien web|url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=LEGISSUM:4399786|titre=LA notion d'aide de l’État.|site=Eur-lex.europa.lu}}</ref>, voire interdites dans certains cas, ce qui contraignit la Sabena a devenir économiquement rentable et qui poussa l’État belge à se détacher de plus en plus de son implication dans les parts de l'entreprise<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/11/11/l-etat-conservant-une-minorite-de-blocage-le-gouvernement-belge-annonce-une-privatisation-partielle-de-sabena_3978750_1819218.html|titre=Le gouvernement belge annonce une privatisation partielle de la Sabena.|site=Quotidien français « Le Monde ».}}</ref>. Plusieurs réformes furent initiées dans les [[années 1980]] à l'instar du ministre des communications de l'époque, [[Herman De Croo]], qui divisèrent la Sabena en différentes [[filiale]]s dont la ''Sabena Airlines'' n'était que la partie traitant des opérations aéronautiques. Certaines de ces filiales ont survécu à [[Faillite de la Sabena|la faillite]] et sont toujours en activité, comme la [[Sabena Technics]]. L'ensemble était regroupé sous l'entité « Groupe Sabena ».

== Aspects économiques ==
=== Capital ===
Le tableau ci-dessous reprend l'évolution<ref>{{lien web|url=https://www.cairn.info/la-sabena--9782804139810-page-331.htm|titre=Evolutino et composition du capital de la Sabena.|site=Cairn Info.]}}</ref> du [[capital]] de la Sabena en millions de [[francs belges]], sans tenir compte de l'[[inflation]] :
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=== Endettement ===
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=== Résultats ===
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En [[2001 en aéronautique|2001]], soit l'année [[Faillite de la Sabena|de la faillite]], le ''Groupe Sabena'' réalisa un [[chiffre d'affaires]] total de {{Unité|358462000|[[euros]]}}, alors que la partie aéronautique, la ''Sabena Airlines'', réalisa {{Unité|151066000|[[euros]]}}<ref>{{lien web|url=http://www.sabena.com/fr/sale/41|site=Sabena.com|titre=Evolution du chiffre d'affaires de la Sabena dans les années 2000.}}</ref>.


== Flotte historique ==
== Flotte historique ==
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* '''1920-1940'''
* '''1920-1940'''
** [[Ansaldo A-300C]]
** [[Ansaldo A-300C]]
** [[de Havilland Aircraft Company|De Havilland DH-9 C]]
** [[Airco DH.9|De Havilland DH-9 C]]
** [[de Havilland Aircraft Company|De Havilland DH-50]]
** [[De Havilland DH-50]]
** [[Fokker F.VII]]
** [[Fokker F.VII]]
** [[Savoia-Marchetti|Savoia-Marchetti SM.73]]
** [[Savoia-Marchetti SM.73]]
** [[Savoia-Marchetti SM.83]]
** [[Savoia-Marchetti|Savoia-Marchetti SM.83]]
** [[Douglas DC-3]]
** [[Douglas DC-3]]
** [[Junkers Ju 52]]
** [[Junkers Ju 52]]
** [[Junkers F 13]]
** [[Junkers F 13]]
** [[Westland Wessex|Westland IV Wessex GW]]
** [[Westland IV Wessex GW]]
** [[Rumpler C.IV]]
** [[Rumpler C.IV]]
** [[Breguet 14 A2|Breguet XIV A2]]
** [[Breguet 14 A2|Breguet XIV A2]]
Ligne 119 : Ligne 230 :
** [[Tiger Moth|De Havilland DG82A Tiger Moth]]
** [[Tiger Moth|De Havilland DG82A Tiger Moth]]
** [[Convair 240]]
** [[Convair 240]]
** [[Convair 340 et 440|Convair 440 Metropolitan]]
** [[Convair 340]]
** [[Convair 440]]
** [[Piper Cub|Piper L-4J-P1 Cub]]
** [[Piper Cub|Piper L-4J-P1 Cub]]
** [[Schleicher Ka.2b Rhönschwalbe]]
** [[Schleicher Ka.2b Rhönschwalbe]]
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Fichier:Handley Page W.8b O-BAHJ of Sabena on the Amsterdam-Rotterdam-Basel route - Ans 05338-02-124-AL-FL.tiff|Un [[Handley Page Type W]] de la Sabena en 1924.
Fichier:Handley Page W.8b O-BAHJ of Sabena on the Amsterdam-Rotterdam-Basel route - Ans 05338-02-124-AL-FL.tiff|Un [[Handley Page Type W]] de la Sabena en 1924.
Fichier:AL79-123 Refueling at Zinder Niger (14284829346).jpg|Un [[Fokker F.VII]] de la Sabena.
Fichier:AL79-123 Refueling at Zinder Niger (14284829346).jpg|Un [[Fokker F.VII]] de la Sabena.
Fichier:Air travel as it was - Heathrow 1960.jpg|[[Douglas DC-6]] de la Sabena en 1960.
Fichier:Douglas DC-6 OO-SDC of Sabena - Heathrow 1960.jpg|[[Douglas DC-6]] de la Sabena en 1960.
Fichier:AvionCaravelle.jpg|[[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]] aux couleurs de la Sabena.
Fichier:AvionCaravelle.jpg|[[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]] aux couleurs de la Sabena.
Fichier:OO-SCO CV-440 Metropolitan Sabena OST 14SEP63 (6794839853).jpg|Un [[Convair 440]] en 1963.
Fichier:OO-SCO CV-440 Metropolitan Sabena OST 14SEP63 (6794839853).jpg|Un [[Convair 440]] en 1963.
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Fichier:OO-SUB A321-211 Sabena MAN 09FEB00 (5898679420).jpg|[[Airbus A321]]
Fichier:OO-SUB A321-211 Sabena MAN 09FEB00 (5898679420).jpg|[[Airbus A321]]
Fichier:OO-DJE EGBB 2001.jpg|Un [[Avro RJ-85]] à [[Birmingham]] en 2001.
Fichier:OO-DJE EGBB 2001.jpg|Un [[Avro RJ-85]] à [[Birmingham]] en 2001.
Fichier:52au - Sabena Airbus A330-301; OO-SFO@ZRH;27.02.1999 (5126926077).jpg|Cet [[Airbus A330-300]] ([[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] ''OO-SFO'') volera jusqu'en 2019 pour [[Brussels Airlines]].
Fichier:52au - Sabena Airbus A330-301; OO-SFO@ZRH;27.02.1999 (5126926077).jpg|Cet [[Airbus A330-300]] ([[Immatriculation des aéronefs|immatriculé]] ''OO-SFO'') volera jusqu'en 2019 pour [[Brussels Airlines]].
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=== Hélicoptères ===
=== Hélicoptères ===
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Helicoptersproefvlucht Rotterdam - Brussel VV door Sabena ter gelegenheid van , Bestanddeelnr 905-7335.jpg|Un [[Bell-47]]D à [[Rotterdam]] en 1953.
Helicoptersproefvlucht Rotterdam - Brussel VV door Sabena ter gelegenheid van , Bestanddeelnr 905-7335.jpg|Un [[Bell-47]]D à [[Rotterdam]] en 1953.
Helicopters, Utrecht, Bestanddeelnr 905-5533.jpg|Un hélicoptère de la Sabena au [[palais de Soestdijk]] à [[Utrecht]] en 1953.
De helihaven op de hoek van de Wagenweg en de Spanjaardslaan, werd op 10 april 1954 geopend met een landing van de Sikorsky S55 van de SABENA, vanuit de helihaven bij de Keukenhof. 2e van links commis.JPG|Un [[Sikorsky S-55]] de la Sabena à [[Haarlem]] ([[Pays-Bas]]) en 1955.
Sabena helikopter.jpg|Deux [[Sikorsky S-58]] à l'[[héliport de Bruxelles]] en 1955.
Sabena helikopter.jpg|Deux [[Sikorsky S-58]] à l'[[héliport de Bruxelles]] en 1955.
1962 Bruxelles National, Sikorsky S58 de la SABENA.jpg|Un [[Sikorsky S58]] au côté d'un [[Boeing 707]] à l'[[aéroport de Bruxelles-National]] en 1962.
Expo 58, rondvlucht in Sabena helikopter.jpg|Un hélicoptère de la Sabena opérant des vols d'observation lors de l'[[Exposition universelle de 1958|Expo 1958]].
Verkiezing Miss Benelux , aankomst van de missen op het strand van Scheveningen, Bestanddeelnr 914-1624.jpg|Arrivée des candidates de [[Miss Benelux]] dans un [[Sikorsky S-58]] de la Sabena à [[Schéveningue]] ([[Pays-Bas]]) en 1962.
1962 Bruxelles National, Sikorsky S58 de la SABENA.jpg|Un [[Sikorsky S58]] aux côté d'un [[Boeing 707]] à l'[[aéroport de Bruxelles-National]] en 1962.
Verkiezing Miss Benelux , aankomst van de missen op het strand van Scheveningen, Bestanddeelnr 914-1624.jpg|Arrivée des candidates de [[Miss Benelux]] dans un [[Sikorsky S-58]] de la Sabena à [[Scheveningen]] ([[Pays-Bas]]) en 1962.
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== Destinations ==
== Destinations ==
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** {{République Tchèque}} : [[Aéroport de Prague-Václav-Havel|Prague]]
** {{République Tchèque}} : [[Aéroport de Prague-Václav-Havel|Prague]]
** {{Roumanie}} : [[Aéroport de Bucarest-Henri-Coandă|Bucarest]]
** {{Roumanie}} : [[Aéroport de Bucarest-Henri-Coandă|Bucarest]]
** {{Royaume-Uni}} : [[Aéroport de Belfast-George Best|Belfast]], [[Aéroport de Bristol|Bristol]], [[Aéroport d'Édimbourg|Édimbourg]], [[Aéroport de Glasgow|Glasgow]], [[Aéroport international de Leeds-Bradford|Leeds]], [[Aéroport de Londres-City|London-City]], [[Aéroport de Londres-Heathrow|Londres-Heathrow]], [[Aéroport de Manchester|Manchester]], [[Aéroport de Newcastle|Newcastle]]
** {{Royaume-Uni}} : [[Aéroport de Belfast-George Best|Belfast]], [[Aéroport de Bristol|Bristol]], [[Aéroport d'Édimbourg|Édimbourg]], [[Aéroport international de Glasgow|Glasgow]], [[Aéroport international de Leeds-Bradford|Leeds]], [[Aéroport de Londres-City|London-City]], [[Aéroport de Londres-Heathrow|Londres-Heathrow]], [[Aéroport de Manchester|Manchester]], [[Aéroport de Newcastle|Newcastle]]
** {{Russie}} : [[Aéroport international de Vnoukovo|Moscou]]
** {{Russie}} : [[Aéroport international de Vnoukovo|Moscou]]
}}
}}
Ligne 303 : Ligne 410 :


== Personnel ==
== Personnel ==
{{...}}
=== Dirigeants ===
=== Dirigeants ===
{{...}}
{{...}}
* [[1978 en Belgique|1978]]-[[1990 en Belgique|1990]] : {{lien|langue=nl|Carlos Van Rafelghem}}
* [[1923 en Belgique|1923]]-[[1928 en Belgique|1928]] : [[Capitaine-commandant]] [[Georges Nélis]]
* [[1928 en Belgique|1928]]- ? : [[Grades de l'armée belge#Composante « air »|Colonel]] [[Jules Smeyers]]
* ?-? : [[Gilbert Périer]]
* ?-? : [[Willem Deswarte]]
* [[1978 en Belgique|1978]]-[[1990 en Belgique|1990]] : [[Carlos Van Rafelghem]]
* [[1991 en Belgique|1991]]-[[1996 en Belgique|1996]] : [[Pierre Godfroid]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2001/07/19/un-pilote-infatigable-4U6JUZUPD5CC3HPDPMDCF5FYVA/|titre=Pierre Godfroid, CEO de la Sabena|périodique=La Libre.be}}</ref>
* [[1991 en Belgique|1991]]-[[1996 en Belgique|1996]] : [[Pierre Godfroid]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2001/07/19/un-pilote-infatigable-4U6JUZUPD5CC3HPDPMDCF5FYVA/|titre=Pierre Godfroid, CEO de la Sabena|périodique=La Libre.be}}</ref>
* [[1996 en Belgique|1996]]-[[2000 en Belgique|2000]] : [[Paul Reutlinger]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2010/06/18/paul-reutlinger-ancien-patron-de-sabena-est-decede-M36LKMDAFBDW7BKGL5DB3UWAPY/|titre= Décès de Paul Reutlinger|périodique=La Libre.be}}</ref>
* [[1996 en Belgique|1996]]-[[2000 en Belgique|2000]] : [[Paul Reutlinger]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2010/06/18/paul-reutlinger-ancien-patron-de-sabena-est-decede-M36LKMDAFBDW7BKGL5DB3UWAPY/|titre= Décès de Paul Reutlinger|périodique=La Libre.be}}</ref>
* [[2000 en Belgique|2000]]-[[2001 en Belgique|2001]] : [[Christophe Müller]]
* [[2000 en Belgique|2000]]-[[2001 en Belgique|2001]] : [[Christoph Romanus Müller|Christoph Müller]]

=== Equipages ===
Le [[personnel navigant commercial]] de la Sabena était initialement composé de [[Pilote de ligne|pilotes]] et de [[Mécanicien d'aéronefs|mécaniciens]] ou d'[[ingénieur]]s de [[Navigation aérienne]]. Certains d'entre eux resteront célèbres, comme par exemple [[Edmond Thieffry]], [[Léopold Roger]] et [[Joseph De Brycker]], les trois aviateurs à l'origine du premier vol entre la [[Belgique]] et sa [[Congo belge|colonie du Congo]] le {{date|12|février|1925|en Belgique}}. Citons également le premier directeur de la Sabena : le [[Capitaine-Commandant]] [[Georges Nélis]], as de l'[[Composante Air|aviation belge]] pendant la [[Première guerre mondiale]].

Les [[hôtesses de l'air]] se généralisent après la [[Seconde guerre mondiale]] et, en [[1956 en aéronautique|1956]] la Sabena fait voter une loi, en accord avec les [[syndicat]]s, interdisant une hôtesse de voler après ses 40 ans, pour des raisons d'image<ref>{{lien web|url=https://www.rtbf.be/info/societe/detail_hier-encore-le-combat-des-femmes-1-4-les-hotesses-de-la-sabena-perimees-a-40-ans?id=10418893|titre=Hier encore, le combat des femmes (1/4):Les hôtesses de la Sabena périmées à 40ans.|site=RTBF.be.}}</ref>. En [[1970 en aéronautique|1970]], cet âge maximal sera revu à 45ans, mais à condition pour elles de passer devant une « commission d'esthétique » qui devait avaliser ou non la prolongation de contrat. En [[1976]], la [[Cour de justice de l'Union européenne|Cour de justice européenne]] impose l'application de l'article 119 du [[Traité instituant la Communauté économique européenne|Traité de Rome]] (signé en [[1957]] par les 6 états fondateurs de la [[Communauté économique européenne]], dont la [[Belgique]] fait partie) ayant trait à l'égalité de rémunération entre hommes et femmes.


== Accidents et incidents ==
== Accidents et incidents ==
Ligne 316 : Ligne 433 :
! scope="col" | Date
! scope="col" | Date
! scope="col" | Type
! scope="col" | Type
! scope="col" | Cause
! scope="col" | Lieu
! scope="col" | Lieu
! scope="col" | Appareil
! scope="col" | Appareil
Ligne 324 : Ligne 442 :
|{{date|10|décembre|1935|en aéronautique}}
|{{date|10|décembre|1935|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Tatsfield]] ({{Angleterre}})
|[[Tatsfield]] ({{Angleterre}})
|[[Savoia-Marchetti S.73]]
|[[Savoia-Marchetti S.73]]
|[[Vol Sabena Bruxelles-Londres du 10 décembre 1935]]
|[[Crash du vol Bruxelles-Londres (1935)]]
|11
|11
|
|
Ligne 332 : Ligne 451 :
|{{date|26|janvier|1937|en aéronautique}}
|{{date|26|janvier|1937|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport d'Oran - Ahmed Ben Bella|Aéroport d'Oran]] ({{Algérie}})
|[[Aéroport d'Oran - Ahmed Ben Bella|Aéroport d'Oran]] ({{Algérie}})
|[[Société anonyme belge de constructions aéronautiques|SABCA]] S 73
|[[Société anonyme belge de constructions aéronautiques|SABCA]] S 73
Ligne 340 : Ligne 460 :
|{{date|16|novembre|1937|en aéronautique}}
|{{date|16|novembre|1937|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport d'Ostende]]
|[[Aéroport d'Ostende]]
|[[Junkers Ju 52]]
|[[Junkers Ju 52]]
Ligne 348 : Ligne 469 :
|{{date|10|octobre|1938|en aéronautique}}
|{{date|10|octobre|1938|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Soest]] ({{Allemagne}})
|[[Soest (Allemagne)|Soest]] ({{Allemagne}})
|[[Savoia-Marchetti S.73]]
|[[Savoia-Marchetti S.73]]
|Vol de Düsseldorf à Berlin
|Vol de Düsseldorf à Berlin
Ligne 356 : Ligne 478 :
|{{date|14|mars|1939|en aéronautique}}
|{{date|14|mars|1939|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Woluwe-Saint-Etienne]]
|[[Woluwe-Saint-Étienne]]
|[[Junkers Ju 52]]
|[[Junkers Ju 52]]
|Vol de Londres à Bruxelles
|Vol de Londres à Bruxelles
Ligne 364 : Ligne 487 :
|{{date|17|septembre|1946|en aéronautique}}
|{{date|17|septembre|1946|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aérodrome d'Haren]]
|[[Aérodrome d'Haren]]
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
|Vol de Bruxelles à [[Aéroport de Croydon|Croydon]]
|[[Crash du vol Bruxelles-Londres (1946)]]
|1
|1
|
|
Ligne 372 : Ligne 496 :
|{{date|17|septembre|1946|en aéronautique}}
|{{date|17|septembre|1946|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Gander (Terre-Neuve-et-Labrador)|Gander]] ({{Canada}})
|[[Gander (Terre-Neuve-et-Labrador)|Gander]] ({{Canada}})
|[[Douglas DC-4]]
|[[Douglas DC-4]]
|[[Vol Sabena Bruxelles-New-York du 17 septembre 1946]]
|[[Crash du vol Bruxelles-New-York]]
|27
|27
|17
|17
Ligne 380 : Ligne 505 :
|{{date|24|décembre|1947|en aéronautique}}
|{{date|24|décembre|1947|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Mitwaba]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Mitwaba]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Lockheed L-18 Lodestar]]
|[[Lockheed L-18 Lodestar]]
Ligne 388 : Ligne 514 :
|{{date|2|mars|1948|en aéronautique}}
|{{date|2|mars|1948|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport de Londres-Heathrow]] ({{Angleterre}})
|[[Aéroport de Londres-Heathrow]] ({{Angleterre}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
|Vol de Bruxelles à Londres
|[[Crash du vol Bruxelles-Londres (1948)]]
|22
|22
|0
|0
|-
|-
|{{date|12|mai|1948|en aéronautique}}
|{{date|13|mai|1948|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|[[Tornade]]
|[[Magazini]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Singa-Betina]], en [[Libenge (territoire)|territoire de Libenge]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Douglas DC-4]]
|[[Douglas DC-4]]
| Vol de [[Kinshasa|Léopoldville]] à [[Libenge]]
|[[Crash du vol Léopoldville-Bruxelles]]
|31
|31
|1
|1
Ligne 404 : Ligne 532 :
|{{date|31|aout|1948|en aéronautique}}
|{{date|31|aout|1948|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Kimbwe]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Kimbwe]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
|[[Crash du vol Manono-Élizabethville]]
| Vol de [[Manono]] à [[Lubumbashi|Elizabethville]]
|13
|13
|
|
Ligne 412 : Ligne 541 :
|{{date|27|aout|1949|en aéronautique}}
|{{date|27|aout|1949|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport de Ndolo|Aéroport de Léopoldville]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Aéroport de Ndolo|Aéroport de Léopoldville]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
Ligne 420 : Ligne 550 :
|{{date|18|décembre|1949|en aéronautique}}
|{{date|18|décembre|1949|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aulnay-sous-Bois]] ({{France}})
|[[Aulnay-sous-Bois]] ({{France}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
Ligne 428 : Ligne 559 :
|{{date|24|juillet|1951|en aéronautique}}
|{{date|24|juillet|1951|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport international de Gao Korogoussou|Aéroport de Gao]] ({{Mali}})
|[[Aéroport international de Gao Korogoussou|Aéroport de Gao]] ({{Mali}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
Ligne 436 : Ligne 568 :
|{{date|4|février|1952|en aéronautique}}
|{{date|4|février|1952|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Kikwit]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Kikwit]] ({{République Démocratique du Congo}})
|[[Douglas C-47 Skytrain]]
|[[Douglas C-47 Skytrain]]
Ligne 444 : Ligne 577 :
|{{date|14|octobre|1953|en aéronautique}}
|{{date|14|octobre|1953|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Kelsterbach]] ({{Allemagne}})
|[[Kelsterbach]] ({{Allemagne}})
|[[Convair CV-240]]
|[[Convair CV-240]]
|Vol de Francfort à Bruxelles
|[[Crash du vol Salzbourg-Bruxelles]]
|44
|44
|0
|0
Ligne 452 : Ligne 586 :
|{{date|19|décembre|1953|en aéronautique}}
|{{date|19|décembre|1953|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport international de Zurich|Aéroport de Zürich]] ({{Suisse}})
|[[Aéroport international de Zurich|Aéroport de Zürich]] ({{Suisse}})
|[[Convair CV-240]]
|[[Convair CV-240]]
Ligne 458 : Ligne 593 :
|0
|0
|-
|-
|{{date|14|octobre|1953|en aéronautique}}
|{{date|3|juin|1954|en aéronautique}}
|Attaque par un [[MiG 15]]
|Attaque par un [[MiG 15]]
|
|[[Maribor]] ({{Yougoslavie}})
|[[Maribor]] ({{Yougoslavie}})
|[[Douglas DC-3]]
|[[Douglas DC-3]]
Ligne 468 : Ligne 604 :
|{{date|13|février|1955|en aéronautique}}
|{{date|13|février|1955|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Mont Terminillo]] ({{Italie}})
|[[Mont Terminillo]] ({{Italie}})
|[[Douglas DC-6]]
|[[Douglas DC-6]]
Ligne 476 : Ligne 613 :
|{{date|18|mai|1958|en aéronautique}}
|{{date|18|mai|1958|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport de Casablanca-Anfa]] ({{Maroc}})
|[[Aéroport de Casablanca-Anfa]] ({{Maroc}})
|[[Douglas DC-7]]
|[[Douglas DC-7]]
|[[Vol Sabena Lisbonne-Léopoldville du 18 mai 1958]]
|[[Crash du vol Bruxelles-Léopoldville]]
|61<ref>{{Lien web|url=https://aviation-safety.net/database/record.php?id=19580518-0&lang=fr|titre=Crash aérien du 18 mai 1958|site=Aviation-safety.nete}}</ref>
|61<ref>{{Lien web|url=https://aviation-safety.net/database/record.php?id=19580518-0&lang=fr|titre=Crash aérien du 18 mai 1958|site=Aviation-safety.nete}}</ref>
|4
|4
Ligne 484 : Ligne 622 :
|{{date|15|février|1961|en aéronautique}}
|{{date|15|février|1961|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Berg (Brabant flamand)|Berg]]
|[[Berg (Brabant flamand)|Berg]]
|[[Boeing 707]]
|[[Boeing 707]]
Ligne 492 : Ligne 631 :
|{{date|13|juillet|1968|en aéronautique}}
|{{date|13|juillet|1968|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport international Murtala-Muhammed|Aéroport de Lagos]] ({{Nigéria}})
|[[Aéroport international Murtala-Muhammed|Aéroport de Lagos]] ({{Nigéria}})
|[[Boeing 707]]
|[[Boeing 707]]
Ligne 500 : Ligne 640 :
|{{date|8|mai|1972|en aéronautique}}
|{{date|8|mai|1972|en aéronautique}}
|Détournement
|Détournement
|
|[[Aéroport international de Tel Aviv-David Ben Gourion|Aéroport de Tel-Aviv]] ({{Israël}})
|[[Aéroport international de Tel Aviv-David Ben Gourion|Aéroport de Tel-Aviv]] ({{Israël}})
|[[Boeing 707]]
|[[Boeing 707]]
Ligne 508 : Ligne 649 :
|{{date|15|février|1978|en aéronautique}}
|{{date|15|février|1978|en aéronautique}}
|Crash
|Crash
|
|[[Aéroport de Tenerife-Nord|Aéroport de Tenerife]] ({{Espagne}})
|[[Aéroport de Tenerife-Nord|Aéroport de Tenerife]] ({{Espagne}})
|[[Boeing 707]]
|[[Boeing 707]]
Ligne 516 : Ligne 658 :
|{{date|13|octobre|2000|en aéronautique}}
|{{date|13|octobre|2000|en aéronautique}}
|Détournement
|Détournement
|
|[[Aéroport de Malaga-Costa del Sol|Aéroport de Malaga]] ({{Espagne}})
|[[Aéroport de Malaga-Costa del Sol|Aéroport de Malaga]] ({{Espagne}})
|[[Airbus A330-200]]
|[[Airbus A330-200]]
Ligne 524 : Ligne 667 :
|{{date|4|décembre|2000|en aéronautique}}
|{{date|4|décembre|2000|en aéronautique}}
|Attaque terroriste
|Attaque terroriste
|
|[[aéroport international Melchior Ndadaye|Aéroport de Bujumbura]] ({{Burundi}})
|[[aéroport international Melchior Ndadaye|Aéroport de Bujumbura]] ({{Burundi}})
|[[Airbus A330|Airbus A330-200]]
|[[Airbus A330|Airbus A330-200]]
Ligne 535 : Ligne 679 :
{{...}}
{{...}}
=== Bandes dessinées ===
=== Bandes dessinées ===
[[Fichier:Logo L'affaire Tournesol.svg|vignette|Dans ''[[L'affaire Tournesol]]'' des ''[[Les Aventures de Tintin|Aventures de Tintin]]'', [[Hergé]] représente un [[Convair 240]] aux couleurs de la Sabena.]]
* Au début des [[années 1970]], [[Maurice Tillieux]] et le dessinateur [[Francis (auteur)|Francis]] ont réalisé pour Sabena quatre planches semi-promotionnelles mettant en scène leurs héros [[Marc Lebut et son voisin]]. Ces planches ont été republiées dans l'album ''[[La Ford T dans le vent]]'', le nom de la compagnie étant maquillé en « Babena » par simple surcharge de la lettre S.
* Au début des [[années 1970]], [[Maurice Tillieux]] et le dessinateur [[Francis (auteur)|Francis]] ont réalisé pour Sabena quatre planches semi-promotionnelles mettant en scène leurs héros [[Marc Lebut et son voisin]]. Ces planches ont été republiées dans l'album ''[[La Ford T dans le vent]]'', le nom de la compagnie étant maquillé en « Babena » par simple surcharge de la lettre S.


* En [[1990 en Belgique|1990]], [[Jean Roba]] a réalisé une bande dessinée présentant la Sabena : ''Sabena World Airlines, Safety Story''. On y voit [[Boule et Bill]] découvrir son histoire et un [[Airbus]] de sa flotte.
* En [[1990 en Belgique|1990]], [[Jean Roba]] a réalisé une bande dessinée présentant la Sabena : ''Sabena World Airlines, Safety Story''. On y voit [[Boule et Bill]] découvrir son histoire et un [[Airbus]] de sa flotte.


* [[Hergé]] dessina un avion de la Sabena dans l'album de [[Tintin]] ''[[L'affaire Tournesol]]''. Quelques [[Savoia Marchetti SM.73]] apparaissent aussi dans ''[[Le Sceptre d'Ottokar]]'' et l'édition originale de ''[[L'île Noire]]''.
* [[Hergé]] dessina un avion de la Sabena dans l'album de [[Tintin]] ''[[L'Affaire Tournesol]]''. Quelques [[Savoia Marchetti SM.73]] apparaissent aussi dans ''[[Le Sceptre d'Ottokar]]'' et l'édition originale de ''[[L'Île Noire]]''.


* Dans ''[[Les aventures de Blake et Mortimer]]'', d'[[Edgar P. Jacobs]], c'est lors de l'escale à [[Athènes]] d'un [[Douglas DC-4|DC4]] de la Sabena, opérant le vol [[Bruxelles]] - [[Le Caire]], que le [[Francis Blake|capitaine Blake]] est prétendument assassiné, dans le premier tome du ''[[Le Mystère de la Grande Pyramide|Mystère de la Grande Pyramide]]''.
* Dans ''[[Blake et Mortimer|Les Aventures de Blake et Mortimer]]'', d'[[Edgar P. Jacobs]], c'est lors de l'escale à [[Athènes]] d'un [[Douglas DC-4|DC4]] de la Sabena, opérant le vol [[Bruxelles]] - [[Le Caire]], que le [[Francis Blake|capitaine Blake]] est prétendument assassiné, dans le premier tome du ''[[Le Mystère de la Grande Pyramide|Mystère de la Grande Pyramide]]''.


=== Documentaires et films ===
=== Documentaires et films ===
* Série télévisée de [[Play4|VT4]] en [[néerlandais]] : ''Piloten''<ref>{{Lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=3IQhLmRoqk4&t=2s|titre= ''Piloten'', saison 1 épisode 1.|site=YouTube|consulté le=21 aout 2021}}</ref>.
* Série télévisée de [[Play4|VT4]] en [[néerlandais]] : ''Piloten''<ref>{{Lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=3IQhLmRoqk4&t=2s|titre= ''Piloten'', saison 1 épisode 1.|site=YouTube|consulté le=21 aout 2021}}</ref>.
* Dans le film ''[[Hôtel Rwanda]]'' ([[2004 au cinéma|2004]]), l'[[Hôtel des Mille Collines]] ([[Kigali]], [[Rwanda]]), lieu historique du [[Génocide des Tutsi au Rwanda|génocide des Tutsi]] et où se déroule l'action, appartenait à la Sabena.
* Dans le film ''[[Hôtel Rwanda]]'' ([[2004 au cinéma|2004]]), l'[[Hôtel des Mille Collines]] ([[Kigali]], [[Rwanda]]), lieu historique du [[Génocide des Tutsi au Rwanda|génocide des Tutsi]] et où se déroule l'action, appartenait à la Sabena.


=== Expositions et commémorations ===
=== Expositions et commémorations ===
[[Image:Bruxelles Musée Royal de l'Armée Flugzeug 22.jpg|vignette|Un [[Boeing 707]] de la Sabena est exposé au [[musée royal de l'armée et de l'histoire militaire]], à [[Bruxelles]].]]
[[Image:Bruxelles Musée Royal de l'Armée Flugzeug 22.jpg|vignette|Une [[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]] de la Sabena est exposée au [[musée royal de l'armée et de l'histoire militaire]], à [[Bruxelles]].]]
* Une rétrospective de cette compagnie est organisée par le [[musée royal de l'armée et de l'histoire militaire]] en [[2011 en Belgique|2011]] : ''Le progrès venait du ciel'', ceci du {{date|30|septembre|2011|en Belgique}} au {{date|26|février|2012|en Belgique}}.
* Une rétrospective de cette compagnie est organisée par le [[musée royal de l'armée et de l'histoire militaire]] en [[2011 en Belgique|2011]] : ''Le progrès venait du ciel'', ceci du {{date|30|septembre|2011|en Belgique}} au {{date|26|février|2012|en Belgique}}.
* L'exposition ''Sabena: voyager glamour'', est organisée au printemps [[2017 en Belgique|2017]] à l'[[Atomium de Bruxelles]]<ref>{{Lien web|url=https://www.bruxelles.be/exposition-sabena-voyager-glamour|titre= Exposition ''Sabena: voyager glamour''.|site=Ville de Bruxelles}}.</ref>.
* L'exposition ''Sabena: voyager glamour'', est organisée au printemps [[2017 en Belgique|2017]] à l'[[Atomium de Bruxelles]]<ref>{{Lien web|url=https://www.bruxelles.be/exposition-sabena-voyager-glamour|titre= Exposition ''Sabena: voyager glamour''.|site=Ville de Bruxelles}}.</ref>.


=== École de pilotage de la Sabena ===
=== École de pilotage de la Sabena ===
Les origines d'une école en [[Belgique]] de formation au métier de [[pilote de ligne]] remontent à 1953, quand le [[Gouvernement fédéral (Belgique)|gouvernement fédéral]], qui possédait les [[aéronef]]s, décide de la création pour le compte de la compagnie nationale Sabena de l'[[École d'aviation civile]] (EAC).
Les origines d'une école en [[Belgique]] de formation au métier de [[pilote de ligne]] remontent à [[1953 en aéronautique|1953]], quand le [[Gouvernement fédéral (Belgique)|gouvernement fédéral]], qui possédait les [[aéronef]]s, décide de la création pour le compte de la compagnie nationale Sabena de l'[[École d'aviation civile]] (EAC).
L'[[Licence_de_pilote_de_ligne#Th.C3.A9orie|enseignement théorique]] et le vol se déroulaient à l'[[aérodrome de Grimbergen]]<ref>[http://www.hangarflying.eu/fr/content/abelag-aviation-c%C3%A9l%C3%A8bre-ses-50-ans-23 Abelag Aviation célèbre ses 50 ans (2/3)].</ref> dans un bâtiment qui n'existe plus aujourd'hui<ref>[http://www.ebema.be/fr/projectboek/20 Foyer de jeunesse à Grimbergen]</ref>.
L'[[Licence_de_pilote_de_ligne#Th.C3.A9orie|enseignement théorique]] et le vol se déroulaient à l'[[aérodrome de Grimbergen]]<ref>[http://www.hangarflying.eu/fr/content/abelag-aviation-c%C3%A9l%C3%A8bre-ses-50-ans-23 Abelag Aviation célèbre ses 50 ans (2/3)].</ref> dans un bâtiment qui n'existe plus aujourd'hui<ref>[https://living-city.ebema.be/fr-BE/inspiration/sous-les-projecteurs/centre-de-rencontre-pour-les-jeunes-grimbergen Foyer de jeunesse à Grimbergen]</ref>.
L'enseignement de base avait lieu sur des [[de Havilland DH.82 Tiger Moth]], remplacés en 1968 par des [[SIAI Marchetti SF.260]], tandis que l'enseignement avancé utilisait des [[Saab 91 Safir]], remplacés en 1958 par des [[Cessna 310|Cessna 310B]] et en 1981 par des [[Embraer EMB-121 Xingu]].
L'enseignement de base avait lieu sur des [[de Havilland DH.82 Tiger Moth]], remplacés en 1968 par des [[SIAI Marchetti SF.260]], tandis que l'enseignement avancé utilisait des [[Saab 91 Safir]], remplacés en 1958 par des [[Cessna 310|Cessna 310B]] et en 1981 par des [[Embraer EMB-121 Xingu]].


En 1991, le gouvernement belge donne l'École d'aviation civile à la Sabena. Elle est dans un premier temps renommée « Belgian Aviation School »<ref>[http://archives.lesoir.be/la-belgian-aviation-school-forme-des-pilotes-de-ligne-e_t-19900827-Z030Y9.html LA BELGIAN AVIATION SCHOOL FORME DES PILOTES DE LIGNE EN VINGT MOIS. APPRENDRE A VOLER AU-DESSUS DU DESERT DE NEVADA ET DU...]</ref> puis « Sabena Air Training Center », et déménage dans un nouveau bâtiment à l'[[aéroport de Bruxelles]]. Il est parallèlement décidé de délivrer l'[[Licence_de_pilote_de_ligne#Pratique|enseignement pratique en vol]] à [[Phoenix (Arizona)|Phoenix]]<ref>[http://www.lalibre.be/economie/actualite/sabena-van-buggenhout-remis-en-selle-51b88f32e4b0de6db9ae32b7 Sabena: Van Buggenhout remis en selle]</ref> aux [[États-Unis]] car la météo en [[Arizona]] permet 365 jours de vols par an dans un environnement de [[trafic aérien]] complexe. Malgré la [[Faillite de la Sabena|faillite de la compagnie aérienne]] en 2001, l'académie continue ses activités. En 2004, l'école est vendue à deux anciens gestionnaires de la Sabena, Jacques Waldeyer et Kris Van Den Bergh<ref>[http://www.lalibre.be/economie/actualite/sfa-rachete-par-son-management-51b88658e4b0de6db9ab0019 SFA racheté par son management]</ref>, et devient la « Sabena Flight Academy »<ref>[http://archives.lesoir.be/la-sabena-a-survecu-en-pieces-detachees_t-20071108-00DN5W.html La Sabena a survécu en pièces détachées]</ref>.
En [[1991 en Belgique|1991]], le gouvernement belge donne l'École d'aviation civile à la Sabena. Elle est dans un premier temps renommée « Belgian Aviation School »<ref>[http://archives.lesoir.be/la-belgian-aviation-school-forme-des-pilotes-de-ligne-e_t-19900827-Z030Y9.html LA BELGIAN AVIATION SCHOOL FORME DES PILOTES DE LIGNE EN VINGT MOIS. APPRENDRE A VOLER AU-DESSUS DU DESERT DE NEVADA ET DU...]</ref> puis « Sabena Air Training Center », et déménage dans un nouveau bâtiment à l'[[aéroport de Bruxelles]]. Il est parallèlement décidé de délivrer l'[[Licence_de_pilote_de_ligne#Pratique|enseignement pratique en vol]] à [[Phoenix (Arizona)|Phoenix]]<ref>[http://www.lalibre.be/economie/actualite/sabena-van-buggenhout-remis-en-selle-51b88f32e4b0de6db9ae32b7 Sabena: Van Buggenhout remis en selle]</ref> aux [[États-Unis]] car la météo en [[Arizona]] permet 365 jours de vols par an dans un environnement de [[trafic aérien]] complexe. Malgré la [[Faillite de la Sabena|faillite de la compagnie aérienne]] en 2001, l'académie continue ses activités. En 2004, l'école est vendue à deux anciens gestionnaires de la Sabena, Jacques Waldeyer et Kris Van Den Bergh<ref>[http://www.lalibre.be/economie/actualite/sfa-rachete-par-son-management-51b88658e4b0de6db9ab0019 SFA racheté par son management]</ref>, et devient la « Sabena Flight Academy »<ref>[http://archives.lesoir.be/la-sabena-a-survecu-en-pieces-detachees_t-20071108-00DN5W.html La Sabena a survécu en pièces détachées]</ref>.


L'école est finalement absorbée en 2008 par le groupe canadien [[CAE (entreprise)|CAE]]<ref>[http://www.hangarflying.eu/fr/content/cae-et-sfa-un-regroupement-passionnant CAE et SFA: un regroupement passionnant]</ref>{{,}}<ref>[http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-687873-cae-acquiert-sabena-flight-academy.php CAE acquiert Sabena Flight Academy]</ref>. L'acquisition de la SFA par CAE a été conduite dans le cadre de la création d'un réseau mondial d'écoles de pilotage, la CAE Global Academy<ref>{{en}}[http://www.diamond-air.at/fr/media-center/press-releases/news/article/diamond-aircraft-selected-for-cae-schools.html Diamond Aircraft selected for CAE schools]</ref>. En 2012, CAE rachète l'école de pilotage anglaise Oxford Aviation Academy<ref>[http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2012/05/16/008-cae-oxford-aviation.shtml CAE achète l'Oxford Aviation Academy]</ref>et l'école belge change une nouvelle fois de nom pour devenir la CAE Oxford Aviation Academy Brussels.
L'école est finalement absorbée en [[2008 en aéronautique|2008]] par le groupe canadien [[CAE (entreprise)|CAE]]<ref>[http://www.hangarflying.eu/fr/content/cae-et-sfa-un-regroupement-passionnant CAE et SFA: un regroupement passionnant]</ref>{{,}}<ref>[http://affaires.lapresse.ca/economie/200901/06/01-687873-cae-acquiert-sabena-flight-academy.php CAE acquiert Sabena Flight Academy]</ref>. L'acquisition de la SFA par CAE a été conduite dans le cadre de la création d'un réseau mondial d'écoles de pilotage, la CAE Global Academy<ref>{{en}}[http://www.diamond-air.at/fr/media-center/press-releases/news/article/diamond-aircraft-selected-for-cae-schools.html Diamond Aircraft selected for CAE schools]</ref>. En 2012, CAE rachète l'école de pilotage anglaise Oxford Aviation Academy<ref>[http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2012/05/16/008-cae-oxford-aviation.shtml CAE achète l'Oxford Aviation Academy]</ref>et l'école belge change une nouvelle fois de nom pour devenir la CAE Oxford Aviation Academy Brussels.


=== Littérature ===
=== Littérature ===
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=== Sociétés associées ===
=== Sociétés associées ===
[[File:171ad - Sobelair Boeing 767-3BGER, OO-SLS@CUR,12.03.2002 - Flickr - Aero Icarus.jpg|vignette|La [[Sobelair]] était la [[compagnie charter]] de la Sabena (ici un [[Boeing 767-300]]).]]
[[File:171ad - Sobelair Boeing 767-3BGER, OO-SLS@CUR,12.03.2002 - Flickr - Aero Icarus.jpg|vignette|La [[Sobelair]] était la [[compagnie charter]] de la Sabena (ici un [[Boeing 767-300]]).]]
=== Compagnies aériennes ===
==== Compagnies aériennes ====
* [[Air Meuse]], filiale régionale fondée le {{date|11|septembre|1990|en aéronautique}}.
* [[Air Meuse]], filiale régionale fondée le {{date|11|septembre|1990|en aéronautique}}.
* [[Delta Air Transport]], filiale fondée en [[1966 en aéronautique|1966]].
* [[Delta Air Transport]], filiale fondée en [[1966 en aéronautique|1966]].
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* [[Swissair]], [[actionnaire]] à 49,5% de la Sabena depuis 1995.
* [[Swissair]], [[actionnaire]] à 49,5% de la Sabena depuis 1995.


=== Autres sociétés ===
==== Autres sociétés ====
[[File:Facade of Hotel des Mille Collines - a.k.a. Hotel Rwanda - Kigali - Rwanda.jpg|vignette|L'[[Hôtel des Mille Collines]] à [[Kigali]], au [[Rwanda]], appartenait à la Sabena.]]
[[File:Facade of Hotel des Mille Collines - a.k.a. Hotel Rwanda - Kigali - Rwanda.jpg|vignette|L'[[hôtel des Mille Collines]] à [[Kigali]], au [[Rwanda]], appartenait à la Sabena.]]
La Sabena disposait de nombreuses filiales et sociétés où elle était actionnaire majoritaire. Parmi elles :
La Sabena disposait de nombreuses filiales et sociétés où elle était actionnaire majoritaire. Parmi elles :
* BFSC (Belgian Fuel and Service Company)
* BFSC (Belgian Fuel and Service Company)
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* Sabena Handling
* Sabena Handling
* Sabena Hotels, société disposant de plusieurs hôtels pour la compagnie dans le monde<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2005/12/23/les-deux-hotels-belges-de-lex-sabena-sont-vendus-LCH6NEWLGJDSRHV4N6XUZR24MU/|titre=Les hotels de la Sabena sont vendus.|site=La Libre Belgique.}}</ref>, notamment:
* Sabena Hotels, société disposant de plusieurs hôtels pour la compagnie dans le monde<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2005/12/23/les-deux-hotels-belges-de-lex-sabena-sont-vendus-LCH6NEWLGJDSRHV4N6XUZR24MU/|titre=Les hotels de la Sabena sont vendus.|site=La Libre Belgique.}}</ref>, notamment:
** [[Bruxelles]] : Hôtel Carrefour de l'Europe, Sodehotel
** [[Bruxelles]] : hôtel Carrefour de l'Europe, Sodehotel
** [[Conakry]] ([[Guinée]]) : [[Hôtel Palm Camayenne]]
** [[Conakry]] ([[Guinée]]) : [[hôtel Palm Camayenne]]
** [[Kigali]] ([[Rwanda]]) : [[Hôtel des Mille Collines]]
** [[Kigali]] ([[Rwanda]]) : [[hôtel des Mille Collines]]
** [[Kinshasa]] ([[République Démocratique du Congo]]) : [[Hôtel Memling]]
** [[Kinshasa]] ([[République démocratique du Congo]]) : [[hôtel Memling]]
* Sabena Flight Academy aujourd'hui filiale du groupe [[CAE (entreprise)|CAE]].
* Sabena Flight Academy aujourd'hui filiale du groupe [[CAE (entreprise)|CAE]].
* [[Sabena Technics]]
* [[Sabena Technics]]
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* Il existe toujours un [[aéroclub]] nommé « Sabena Aeroclub »<ref>{{lien web|url=https://sabena-aeroclub.be/fr/aeroclub/histoire|titre=Histoire du Sabena Aeroclub|site=sabena-aeroclub.be}}.</ref>, basé à l'[[aérodrome de Grimbergen]], dans la [[province du Brabant flamand]].
* Il existe toujours un [[aéroclub]] nommé « Sabena Aeroclub »<ref>{{lien web|url=https://sabena-aeroclub.be/fr/aeroclub/histoire|titre=Histoire du Sabena Aeroclub|site=sabena-aeroclub.be}}.</ref>, basé à l'[[aérodrome de Grimbergen]], dans la [[province du Brabant flamand]].
* ''[[Sabena (chanson)|Sabena]]'' est une chanson du [[rappeur]] belge [[Roméo Elvis]], sortie en [[2017 en musique|2017]] sur son album ''[[Morale 2]]''.
* ''[[Sabena (chanson)|Sabena]]'' est une chanson du [[rappeur]] belge [[Roméo Elvis]], sortie en [[2017 en musique|2017]] sur son album ''[[Morale 2]]''.
* Les ingénieurs de la Sabena sont à l'initiative de la création de l'ouverture de [[Empennage|queue]] pivotante (''swingtail'') sur l'arrière d'un avion-cargo [[Douglas DC-4]] en 1967. Cela permettait le chargement de pièces longues et encombrantes qui ne pouvaient normalement pas entrer par la porte cargo existante<ref>{{lien web|url=https://flying-zone.be/reportages/2011/2_rep_2011_Sabena_coulisses.php|titre=Dans les coulisses de la Sabena.|site=flying-zone.be}}</ref>.
* Dans la culutre populaire belge, ''sabenien'' est un [[néologisme]] utilisé pour désigner le personnel employé par la Sabena<ref>{{lien web|url=https://www.lesoir.be/403576/article/2021-10-29/vingt-ans-apres-sa-faillite-lindestructible-esprit-de-la-sabena|titre=Vingt ans après sa faillite, l'indéstructible esprit de la Sabena.|site=Le Soir.be}}</ref>.
* Lors de [[Faillite de la Sabena|la faillite]], l'acronyme SABENA fut dérivé de manière sarcastique en [[anglais]] par ''Such A Bad Experience Never Again''<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2001/08/08/such-a-bad-experience-never-again-WB2FT2OVKFB7JLBUF4NNCONGA4/|titre=Such A Bad Experience Never Again|site=La Libre Belgique}}</ref>, qui peut se traduire en [[français]] par : « ''plus jamais une si mauvaise expérience'' ».


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références nombreuses|taille=30 |références=
}}


== Annexes ==
== Annexes ==
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* {{Ouvrage|langue=fr+nl|auteur=Collectif |titre=SABENA Le progrès venait du ciel |sous-titre=SABENA De toekomst kwam uit de lucht |éditeur=Borgerhoff & Lamberigts |année=2011 |pages totales=224 |isbn1= 978-9-0893-1252-5|isbn2=978-9-0893-1245-7|présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article3477.html}}.
* {{Ouvrage|langue=fr+nl|auteur=Collectif |titre=SABENA Le progrès venait du ciel |sous-titre=SABENA De toekomst kwam uit de lucht |éditeur=Borgerhoff & Lamberigts |année=2011 |pages totales=224 |isbn1= 978-9-0893-1252-5|isbn2=978-9-0893-1245-7|présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article3477.html}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Olivier Wilmart |titre=De SABENA à Air France |sous-titre=journal d'une passion |éditeur=Racine |année=2003 |pages totales=288 |isbn=2-87386-288-2 |présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article207.html}}
* {{Ouvrage |auteur1=Olivier Wilmart |titre=De SABENA à Air France |sous-titre=journal d'une passion |éditeur=Racine |année=2003 |pages totales=288 |isbn=2-87386-288-2 |présentation en ligne=http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article207.html}}
* Freddy Capron, ''L'aviation belge et nos souverains'', éditions J.M. Collet, 1988.
* Freddy Capron, ''L'Aviation belge et nos souverains'', éditions J.M. Collet, 1988.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Faillite de la Sabena]]
* [[Faillite de la Sabena]]
* [[Ligne aérienne Belgique-Congo]]
* [[Héliport de Bruxelles-Allée-Verte]]
* [[Héliport de Bruxelles-Allée-Verte]]
* [[Aéroport de Bruxelles-National]]
* [[Aéroport de Bruxelles-National]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{liens}}
* * {{en}} [http://www.sbap.be/archivalia/sabena/picturessab.htm Sabena - Fleet] - Archavalia.
* {{en}} [http://www.sbap.be/archivalia/sabena/picturessab.htm Sabena - Fleet] - Archavalia.


{{Palette Compagnie aérienne belge}}
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{{Portail|Aéronautique|Entreprises|Bruxelles}}
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[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]

Dernière version du 5 avril 2024 à 18:41

Sabena
Logo de cette compagnie
IATAOACIIndicatif d'appel
SN SAB Sabena
Repères historiques
Date de création
Date de disparition
Généralités
Basée à Bruxelles-National
Autres bases Kinshasa-Ndjili
Programme de fidélité Qualiflyer
Alliance Qualiflyer group
Taille de la flotte 217 appareils
Siège social Bruxelles (Drapeau de la Belgique Belgique)
Société mère Groupe Sabena
Société sœur Air Meuse
Delta Air Transport
Sobelair
Filiales Belgian Fuel and Service Company (BFSC)
Sabbel Insurance Ltd.
Sabena Catering
Sabena Handling
Sabena Hotels
Sabena Flight Academy
Sabena Technics
Effectif 8 029[1]
Dirigeants Christoph Müller[2]
Site web www.sabena.com
Données financières
Chiffre d'affaires 358 462 euros en 2001 pour l'ensemble du Groupe Sabena.

La Sabena, acronyme pour Société anonyme belge d'exploitation de la navigation aérienne, était la compagnie aérienne nationale belge (Code AITA : SN ; code OACI : SAB), fondée le et déclarée en faillite le .

À cette date, elle constituait l'une des plus anciennes compagnies aériennes, juste derrière KLM et Avianca, créées en 1919. C'est également la plus grosse faillite de l'histoire du Royaume[3], le groupe Sabena employant à l'époque autour de 13 000 personnes.

La société fut divisée en filiales dans les années 1980 et certaines d'entre elles existent toujours, comme la Sabena Technics.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les prémices[modifier | modifier le code]

La première base de la Sabena fut l'aérodrome d'Haren, où se trouve aujourd'hui le siège de l'OTAN.

En 1919, soit juste après la Première Guerre mondiale, le roi Albert Ier créée l'administration de l'aéronautique, présidée par le colonel Roland Van Crombrugge[4] et charge l'un des pionniers de l'aviation belge, Georges Nélis, alors capitaine-commandant dans « l'aviation militaire belge », de fonder le SNETA (Syndicat (puis Société) national pour l'étude du transport aérien) et d'envisager la création de lignes commerciales en Europe et en Afrique[5]. Une initiative qui passe du projet à la réalité dès 1920, depuis l'aérodrome de Haren (au nord-est de Bruxelles, avec le lancement d'une flotte aérienne constituée d'ex appareils militaires reconvertis en transporteurs civils, qui sillonnent l'Europe (liaisons Bruxelles-Londres et Bruxelles-Paris) mais aussi la colonie du Congo (ouverture d'une section Léopoldville-Stanleyville). Cette année là est également fondée la Société anonyme belge de constructions aéronautiques (SABCA) à Haren, toujours en activité aujourd'hui. Fort des succès engendrés lors de cette première étape, le SNETA favorise l'adoption par le gouvernement belge d'un projet de création d'une compagnie nationale chargée de reprendre l'héritage aérien présent et de le développer. Une initiative qui se matérialisera sous le nom de SABENA (Société anonyme belge d'exploitation de la navigation aérienne) à laquelle on assigne une nouvelle mission : assurer des liens aériens entre la métropole et sa colonie congolaise.

Création et débuts[modifier | modifier le code]

La colonie du Congo joua un rôle majeur dans le développement de la Sabena et de son réseau africain.

La Sabena est officiellement créée le par trois acteurs : le SNETA (Syndicat national pour l'étude du transport aérien), l’État belge et le Congo belge avec un capital initial de 6 millions de francs belges. Son premier directeur général est Georges Nélis. C'est à cette date qu'à lieu le premier vol de la compagnie, une opération cargo entre Bruxelles et Lympne, en Angleterre, avec une escale à Ostende, effectuée par un De Havilland DH-9. Les premières lignes aériennes régulières débutent la même année depuis l'aérodrome de Haren vers Amsterdam, Bâle et Strasbourg, puis vers Brême et Copenhague l'année suivante. Le premier vol payant de la compagnie eut lieu le de Rotterdam à Strasbourg avec escale à Bruxelles[6].

Le , les aviateurs Edmond Thieffry, Léopold Roger et Joseph De Brycker réussissent l'exploit de convoyer leur biplan Handley Page W8F, surnommé Princesse Marie-José (en l'honneur de Marie-José de Belgique), de Bruxelles à Léopoldville[7]. Une opération aérienne qui sera l'antichambre du développement futur des liaisons aériennes très importantes entre la Belgique et le continent africain, notamment avec la création de la ligne aérienne Belgique-Congo en 1935, soit dix ans plus tard. En effet, le Congo est alors une colonie belge depuis 1908, et son immense territoire se prêtait particulièrement au développement d'un réseau intérieur, ce qui était peu réalisable en Belgique vu sa géographie et se taille restreinte. En 1929, la Sabena se voit équipée notamment d'appareils néerlandais de type Fokker pour l'exploitation européenne de son réseau, ainsi que des Savoia-Marchetti pour ce qui concerne l'Afrique.

La Sabena connut son premier crash majeur le lorsqu'un Savoia-Marchetti S.73 opérant un vol entre Bruxelles et Londres s'écrase près de Tatsfield, en Angleterre, faisant 11 morts. Un autre accident important se produisit le à l'aéroport d'Ostende lorsqu'un Junkers Ju 52 assurant un vol entre Munich et Londres s'écrase, tuant les 12 personnes à bord, dont les 9 passagers étaient des membres de la famille grand-ducale de Hesse.

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

Affiche promotionnelle de vols Sabena vers l'URSS.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les activités aériennes de la Sabena sont interrompues totalement en Belgique mais continuent au Congo. A la fin du conflit mondial, la compagnie suit le schéma général de l'évolution très importante du transport aérien commercial. Elle étend sa flotte avec l'introduction du célèbre DC-3 Dakota, qui servait autrefois de transporteur de troupes dans l'US Air Force. En sus de la généralisation des hôtesses à bord, la compagnie se dote de DC-4, DC-6 et DC-7. Elle déménage progressivement ses opérations de sa base initiale, l'aérodrome de Haren, vers de nouvelles installations plus modernes : l'aéroport de Bruxelles-National à Melsbroek situé à cheval sur les communes actuelles de Steenokkerzeel et de Zaventem, à l'est de Bruxelles, initialement construit comme base militaire par les Allemands en 1940 et qui continuera de garder une partie militaire en utilisant les pistes civiles : la base aérienne de Melsbroek.

Le , la Sabena créée également à Haren sa compagnie charter : la Sobelair (qui restera en activité jusqu'au , soit un peu moins de 3 ans après sa consœur).

Le a lieu l'inauguration de la première ligne transatlantique entre Bruxelles et New York, opérée en DC-4. Cette ligne avait fait l'objet de nombreux vols d'essai avant d'être mise en service, dont l'un d'eux resta tristement célèbre : le crash du vol Bruxelles-New-York à Gander (Canada), le , qui fit 27 morts. L'année 1948 est particulièrement tragique pour la Sabena qui subit trois crashs mortels en l'espace de 6 mois (le vol Bruxelles-Londres le 2 mars, le vol Léopoldville-Bruxelles, le 12 mai puis le vol Manono-Élizabethville le 31 août). Le , la compagnie connait ce qui est alors son plus tragique accident: le crash du vol Salzbourg-Bruxelles qui fait 44 morts près de Kelsterbach, en Allemagne.

Le réseau héliporté[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, la Sabena développe un parc d'hélicoptères qui desservent les principales villes du royaume, Bruxelles, Anvers, Liège, Ostende, etc. Le réseau s'étendra ensuite au-delà des frontières vers la France, les Pays-Bas et l'Allemagne. Elle est notamment à l'origine de la construction de l'héliport de Bruxelles-Allée-Verte, inauguré le .

Le , la Sabena inaugure son circuit postal héliporté en collaboration avec la poste belge. Il est effectué par trois hélicoptères Bell 47D qui desservaient neuf villes du royaume dont Libramont, en Ardenne belge, réputé pour son climat hivernal rigoureux qui obligeait parfois les pilotes à se poser plus loin, à Jemelle[8]. Le circuit était assuré quotidiennement, sauf le dimanche. En 1953 les hélicoptères Bell sont remplacés par des Sikorsky S-55. Ce service fut finalement arrêté le .

Lors des graves inondations de 1953 dans le Royaume et aux Pays-Bas, les appareils de la compagnie avec des équipages civils belges vont participer aux secours et à la reconstruction des digues.

En 1958, la Sabena mise gros sur l'exposition universelle de Bruxelles. Elle assure des liaisons directes vers le plateau du Heysel. De 1956 à 1964, la compagnie entretient une ligne d'hélicoptères entre Bruxelles et Paris et retour. Les héliports étaient situés en pleine ville, à Bruxelles à l'Allée Verte, soit à 10 minutes de la place de Brouckère, à Paris sur l'esplanade des Invalides.

L'ère des jets[modifier | modifier le code]

En 1965, la Sabena passa commande d'options pour deux Concorde, mais annula son projet en 1973.

Après la Seconde guerre mondiale, la compagnie se renomme « Sabena Belgian World Airlines » et développe son réseau de destinations en véritable porte drapeau de la Belgique à l'étranger. La compagnie nationale ne cesse d'étendre son réseau sur les quatre continents, avec un accent particulier pour les liaisons africaines (Léopoldville (Kinshasa), Dakar, Entebbe, Douala, Kano, etc.) qui ont constitué sa marque de référence et une part très importante de son marché en plus de la ligne Bruxelles-New-York. Lors des événements liés à l'indépendance du Congo belge (le ), la Sabena aura notamment le rôle de rapatrier de nombreux belges vers la métropole. Les nouveaux Boeing 707 s'illustrèrent tout particulièrement lors de cette opération en embarquant souvent bien plus de passagers que légalement autorisé[9]. La « perte » du Congo fut un tournant dans l'histoire de la compagnie[10] qui, bien qu'elle développât par la suite un réseau long courrier africain particulièrement étendu, dut abandonner ses lignes intérieures congolaises au profit de nouvelles compagnies locales.

L'Asie restera toujours le maillon faible du réseau. À part Tokyo et l'Inde la compagnie n'a pas développé de réseau sur ce continent. La compagnie entre dans l'ère des moteurs à réaction avec la Caravelle, le Boeing 707, suivi du Boeing 747 et du DC-10. Le , elle passa commande d'options pour deux Concorde pour sa ligne vers New-York[11]. Mais le projet fut abandonné en 1973.

Le , la Sabena connait le pire crash de son histoire lorsque le vol Sabena 548 s'écrase peu avant son atterrissage près de Berg, dans la province du Brabant flamand, faisant 75 tués.

En 1976 de nombreux Comoriens de Madagascar furent rapatriés par la compagnie belge après les émeutes à Mahajanga.

Restructuration et dernières années[modifier | modifier le code]

À la suite des pertes financières récurrentes de la compagnie, l’État belge prit la décision de se désinvestir progressivement de la Sabena et donc de la rendre rentable et autonome, afin de ne plus avoir à éponger ses dettes. Le ministre des communications de l'époque, Herman De Croo et le nouveau directeur général fraichement nommé, Carlos Van Rafelghem lancent alors une série de réformes, visant notamment à diminuer le personnel et les coûts[12]. Le but est de se détacher petit à petit du partenariat public-privé et de donner à la Sabena un modèle de management moderne et pérenne, capable de s'adapter aux nouvelles problématiques de l'époque, comme le premier choc pétrolier ou la limitation des aides des États aux sociétés privée imposées par les traités de l'Union européenne.

En 1990, la compagnie se dote d'un nouveau nom, « Sabena World Airlines », et de nouvelles couleurs sont alors introduites. C'est également la période où sont entamées les premières expériences d'alliances avec d'autres compagnies aériennes afin de créer un groupe plus important et solide économiquement. Après plusieurs échecs, notamment avec Scandinavian Airlines ou Air France, une alliance est finalement conclue avec Swissair le , regroupant les deux compagnies sous la holding suisse SAirGroup. Cette alliance scellera le sort de la Sabena par de nombreuses décisions qui se révèleront néfastes, comme l'achat de 34 Airbus à la demande de la Swissair dans le but d'harmoniser la flotte des deux compagnies, au détriment de la flotte américaine historique de la compagnie belge, composée majoritairement de Boeing et de MacDonnell Douglas. Les DC-10 sont alors remplacés par des Airbus A330 et les Boeing 747 par des Airbus A340. Ces décisions ont notamment été pointées du doigt lors du procès de la faillite de la Sabena, lorsque le tribunal de commerce de Bruxelles déclara la Swissair comme principal responsable de la faillite de la compagnie belge.

Faillite[modifier | modifier le code]

La Sabena était l'une des plus anciennes compagnies aériennes du monde lors de sa faillite en 2001.
Le dernier vol fut opéré le entre Abidjan (Côte d'Ivoire), Cotonou (Bénin) et Bruxelles, par cet Airbus A340-300 immatriculé OO-SCZ.

En 1995, sous la houlette du ministre Elio Di Rupo, le gouvernement belge cède 49,5 % du capital de la Sabena[13] à la SAirGroup, holding suisse propriétaire de la Swissair et d'autres compagnies rachetées dans le but de créer un grand groupe de compagnies aériennes européennes, parmi elles TAP, AOM ou encore Air Liberté. Le réseau d'alliance et de fidélité nommé « Qualiflyer » est alors créé pour l'ensemble de ces sociétés et leurs passagers.

En dépit des nombreux efforts pour redresser la situation économique de la Sabena, en réalisant des coupes budgétaires et en termes de ressources humaines, l'entreprise sera incapable de résorber ses dettes. La faillite sera annoncée par Ferdinand Chaffart, président du conseil d'administration de la compagnie lors d'un conseil d'entreprise aux syndicats le [14]. La faillite sera officiellement proclamée le par le tribunal de commerce de Bruxelles, dans la foulée de la faillite de la Swissair, son principal partenaire et actionnaire, un mois auparavant.

Le dernier vol (SN690) fut opéré le entre Abidjan (Côte d'Ivoire), Cotonou (Bénin) et Bruxelles, par un Airbus A340-300 immatriculé OO-SCZ qui se posa à 11 h 5 avec à son bord 266 passagers et 11 membres d'équipage[15]. Symboliquement l'appareil fut arrosé[16] par les pompiers de l'aéroport et, une fois immobilisé, une partie du personnel encercla l'avion en se tenant par la main[17].

C'est encore à ce jour la plus grosse faillite de l'histoire de la Belgique, touchant les 8 029 employés de la société Sabena SA et les plus de 13 000 personnes du groupe Sabena[18].

Successeurs[modifier | modifier le code]

Brussels Airlines est la descendante de la Sabena et utilise parfois ses anciens locaux, comme la Sabena House.

À la défunte compagnie a succédé en 2002 SN Brussels Airlines, qui a repris sa désignation IATA et son logo en forme de « S » stylisé. En , cinq ans après la faillite de la Sabena, SN Brussels Airlines et Virgin annoncent leur « mariage » pour former « Brussels Airlines ».

Structure[modifier | modifier le code]

La Sabena SA était, à sa création en 1923, une société anonyme à participation publique largement majoritaire. C'était initialement une société à durée limitée de trente ans, une prorogation ayant été décidée en 1949 et en 1979. Elle était gérée par un conseil d’administration, composé initialement de 16 administrateurs nommés pour 6 ans sur proposition des ministres des Communications, des Finances et des Relations extérieures, à la tête duquel se trouvait un président. La Sabena était émettrice d'obligations dont le paiement des intérêts et le remboursement étaient garantis par l’État.

Lorsque les résultats de la Sabena était insuffisants, l’État injectait alors de l'argent public afin de combler les manques et de maintenir la société à flots. Ces interventions financières de l’État étaient portées aux annexes des comptes annuels de la société à la rubrique Compte statutaire de l'État. À titre d'exemple, en 1981, cette intervention financière de l’État s’élève à environ 1,3 milliard de francs belges tandis que le montant des comptes statutaires de l'État atteint 16,2 milliards de francs[19].

Avec l'avènement des traités de l'Union européenne, ces aides étatiques devinrent de plus en plus régulées[20], voire interdites dans certains cas, ce qui contraignit la Sabena a devenir économiquement rentable et qui poussa l’État belge à se détacher de plus en plus de son implication dans les parts de l'entreprise[21]. Plusieurs réformes furent initiées dans les années 1980 à l'instar du ministre des communications de l'époque, Herman De Croo, qui divisèrent la Sabena en différentes filiales dont la Sabena Airlines n'était que la partie traitant des opérations aéronautiques. Certaines de ces filiales ont survécu à la faillite et sont toujours en activité, comme la Sabena Technics. L'ensemble était regroupé sous l'entité « Groupe Sabena ».

Aspects économiques[modifier | modifier le code]

Capital[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous reprend l'évolution[22] du capital de la Sabena en millions de francs belges, sans tenir compte de l'inflation :

Endettement[modifier | modifier le code]

Résultats[modifier | modifier le code]

En 2001, soit l'année de la faillite, le Groupe Sabena réalisa un chiffre d'affaires total de 358 462 000 euros, alors que la partie aéronautique, la Sabena Airlines, réalisa 151 066 000 euros[23].

Flotte historique[modifier | modifier le code]

Avions[modifier | modifier le code]

Sont repris ci-dessous les avions qui ont fait partie de la flotte de la Sabena. Ils sont classés suivant la décennie durant laquelle ils ont fait leur entrée dans la flotte.


  • 1990-2001
Nombre d'avions avant la faillite de novembre 2001
Type d'avion En service En commande Notes
Piper PA-32 Saratoga 301R HP /
Piper PA-34 Seneca V 220T /
De Havilland Canada Dash 8 / Deux seront repris par SN Brussels Airlines
MD-11 2 /
Airbus A330-200 6 /
Airbus A330-300 5 3 Les cinq avions seront repris par SN Brussels Airlines
Airbus A340-300 18 4
Airbus A319 22 12 Quatorze seront repris par SN Brussels Airlines
Airbus A320 6 /
Airbus A321 4 /
Boeing 737-300 /-500 10 / Trois seront repris par SN Brussels Airlines
Boeing 747-300 3 /
BAe146-200 / Avro RJ100 /-85 /
Total 90 19

Hélicoptères[modifier | modifier le code]

Destinations[modifier | modifier le code]

Voici la liste des dernières destinations de la Sabena avant sa faillite, le  :

Nombre de passagers[modifier | modifier le code]

En 2000, la Sabena avait transporté onze millions de passagers[24].

Personnel[modifier | modifier le code]

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Equipages[modifier | modifier le code]

Le personnel navigant commercial de la Sabena était initialement composé de pilotes et de mécaniciens ou d'ingénieurs de Navigation aérienne. Certains d'entre eux resteront célèbres, comme par exemple Edmond Thieffry, Léopold Roger et Joseph De Brycker, les trois aviateurs à l'origine du premier vol entre la Belgique et sa colonie du Congo le . Citons également le premier directeur de la Sabena : le Capitaine-Commandant Georges Nélis, as de l'aviation belge pendant la Première guerre mondiale.

Les hôtesses de l'air se généralisent après la Seconde guerre mondiale et, en 1956 la Sabena fait voter une loi, en accord avec les syndicats, interdisant une hôtesse de voler après ses 40 ans, pour des raisons d'image[27]. En 1970, cet âge maximal sera revu à 45ans, mais à condition pour elles de passer devant une « commission d'esthétique » qui devait avaliser ou non la prolongation de contrat. En 1976, la Cour de justice européenne impose l'application de l'article 119 du Traité de Rome (signé en 1957 par les 6 états fondateurs de la Communauté économique européenne, dont la Belgique fait partie) ayant trait à l'égalité de rémunération entre hommes et femmes.

Accidents et incidents[modifier | modifier le code]

Date Type Cause Lieu Appareil Vol Morts Blessés
Crash Tatsfield (Drapeau de l'Angleterre Angleterre) Savoia-Marchetti S.73 Crash du vol Bruxelles-Londres (1935) 11
Crash Aéroport d'Oran (Drapeau de l'Algérie Algérie) SABCA S 73 12
Crash Aéroport d'Ostende Junkers Ju 52 vol Sabena du 16 novembre 1937 12 0
Crash Soest (Drapeau de l'Allemagne Allemagne) Savoia-Marchetti S.73 Vol de Düsseldorf à Berlin 20
Crash Woluwe-Saint-Étienne Junkers Ju 52 Vol de Londres à Bruxelles 2
Crash Aérodrome d'Haren Douglas DC-3 Crash du vol Bruxelles-Londres (1946) 1
Crash Gander (Drapeau du Canada Canada) Douglas DC-4 Crash du vol Bruxelles-New-York 27 17
Crash Mitwaba (Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo) Lockheed L-18 Lodestar 5
Crash Aéroport de Londres-Heathrow (Drapeau de l'Angleterre Angleterre) Douglas DC-3 Crash du vol Bruxelles-Londres (1948) 22 0
Crash Tornade Singa-Betina, en territoire de Libenge (Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo) Douglas DC-4 Crash du vol Léopoldville-Bruxelles 31 1
Crash Kimbwe (Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo) Douglas DC-3 Crash du vol Manono-Élizabethville 13
Crash Aéroport de Léopoldville (Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo) Douglas DC-3 Vol de Léopoldville à Elizabethville 5
Crash Aulnay-sous-Bois (Drapeau de la France France) Douglas DC-3 Vol de Paris à Bruxelles 8 0
Crash Aéroport de Gao (Drapeau du Mali Mali) Douglas DC-3 3
Crash Kikwit (Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo) Douglas C-47 Skytrain Vol Sabena 425 16
Crash Kelsterbach (Drapeau de l'Allemagne Allemagne) Convair CV-240 Crash du vol Salzbourg-Bruxelles 44 0
Crash Aéroport de Zürich (Drapeau de la Suisse Suisse) Convair CV-240 Vol de Zurich à Bruxelles 1 0
Attaque par un MiG 15 Maribor (Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie) Douglas DC-3 Vol de l'Aéroport de Blackbushe à Belgrade 1 0
Crash Mont Terminillo (Drapeau de l'Italie Italie) Douglas DC-6 Vol Sabena 503 29 0
Crash Aéroport de Casablanca-Anfa (Drapeau du Maroc Maroc) Douglas DC-7 Crash du vol Bruxelles-Léopoldville 61[28] 4
Crash Berg Boeing 707 Vol Sabena 548 75 0
Crash Aéroport de Lagos (Drapeau du Nigeria Nigeria) Boeing 707 Vol Sabena 712 7 0
Détournement Aéroport de Tel-Aviv (Drapeau d’Israël Israël) Boeing 707 Vol Sabena 571 3 0
Crash Aéroport de Tenerife (Drapeau de l'Espagne Espagne) Boeing 707 Vol de Bruxelles à Tenerife 0
Détournement Aéroport de Malaga (Drapeau de l'Espagne Espagne) Airbus A330-200 Vol Sabena 689 0 0
Attaque terroriste Aéroport de Bujumbura (Drapeau du Burundi Burundi) Airbus A330-200 Vol Sabena 877[29]. 0 2

Autour de la compagnie[modifier | modifier le code]

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

  • En 1990, Jean Roba a réalisé une bande dessinée présentant la Sabena : Sabena World Airlines, Safety Story. On y voit Boule et Bill découvrir son histoire et un Airbus de sa flotte.

Documentaires et films[modifier | modifier le code]

Expositions et commémorations[modifier | modifier le code]

Une Caravelle de la Sabena est exposée au musée royal de l'armée et de l'histoire militaire, à Bruxelles.

École de pilotage de la Sabena[modifier | modifier le code]

Les origines d'une école en Belgique de formation au métier de pilote de ligne remontent à 1953, quand le gouvernement fédéral, qui possédait les aéronefs, décide de la création pour le compte de la compagnie nationale Sabena de l'École d'aviation civile (EAC). L'enseignement théorique et le vol se déroulaient à l'aérodrome de Grimbergen[32] dans un bâtiment qui n'existe plus aujourd'hui[33]. L'enseignement de base avait lieu sur des de Havilland DH.82 Tiger Moth, remplacés en 1968 par des SIAI Marchetti SF.260, tandis que l'enseignement avancé utilisait des Saab 91 Safir, remplacés en 1958 par des Cessna 310B et en 1981 par des Embraer EMB-121 Xingu.

En 1991, le gouvernement belge donne l'École d'aviation civile à la Sabena. Elle est dans un premier temps renommée « Belgian Aviation School »[34] puis « Sabena Air Training Center », et déménage dans un nouveau bâtiment à l'aéroport de Bruxelles. Il est parallèlement décidé de délivrer l'enseignement pratique en vol à Phoenix[35] aux États-Unis car la météo en Arizona permet 365 jours de vols par an dans un environnement de trafic aérien complexe. Malgré la faillite de la compagnie aérienne en 2001, l'académie continue ses activités. En 2004, l'école est vendue à deux anciens gestionnaires de la Sabena, Jacques Waldeyer et Kris Van Den Bergh[36], et devient la « Sabena Flight Academy »[37].

L'école est finalement absorbée en 2008 par le groupe canadien CAE[38],[39]. L'acquisition de la SFA par CAE a été conduite dans le cadre de la création d'un réseau mondial d'écoles de pilotage, la CAE Global Academy[40]. En 2012, CAE rachète l'école de pilotage anglaise Oxford Aviation Academy[41]et l'école belge change une nouvelle fois de nom pour devenir la CAE Oxford Aviation Academy Brussels.

Littérature[modifier | modifier le code]

Sociétés associées[modifier | modifier le code]

La Sobelair était la compagnie charter de la Sabena (ici un Boeing 767-300).

Compagnies aériennes[modifier | modifier le code]

Autres sociétés[modifier | modifier le code]

L'hôtel des Mille Collines à Kigali, au Rwanda, appartenait à la Sabena.

La Sabena disposait de nombreuses filiales et sociétés où elle était actionnaire majoritaire. Parmi elles :

Ces sociétés ont pour la plupart été liquidées par la curatelle après la faillite de la Sabena, ou ont été cédées afin de poursuivre leurs activités via d'autres actionnaires[44].

Autres[modifier | modifier le code]

Un train de la SNCB assurant la liaison entre les gares Bruxelles et celle de son aéroport aux couleurs de la Sabena, en 1990.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La procédure de déclaration de créance de janvier 2005 », sur www.sabena.com
  2. « Le dernier patron de la Sabena recruté par Emirates. », sur Le Vif
  3. « La faillite de la Sabena, trois ans déjà. », sur La DH.net
  4. « 100 ans au service de l'aviation civile. », sur Site internet officiel du SPF Mobilité.
  5. « Les débuts de la Sabena. », sur Le Soir.be
  6. « Historie de la Sabena, les années 1920. », sur Sabena.com
  7. « Le 3 avril 1925 dans le ciel : Arrivée du Princesse Marie-José à Léopoldville », sur air-journal.fr.
  8. Cercle d'histoire de Libramont., 33ème cahier du Cercle d'histoire de Libramont.,
  9. « L'opération de rapatriement des belges du Congo. », sur Blog de lubum2.
  10. « Au Congo, tout ce qui volait s'appelait Sabena. », sur Le Soir
  11. « Concorde: début d'un mythe. », sur La Libre Belgique
  12. « Reportage sur les réformes de la Sabena dans les années 1980. », sur YouTube.
  13. Au mois de mai 1995, l'État belge et Swissair ont conclu un accord octroyant à Swissair 49,5 % de participation dans Sabena
  14. « Journal télévisé du 7 novembre 2001. », RTBF Auvio.
  15. (en) « Il y a 19ans, la Sabena déclarait faillite », sur Aviation24.be
  16. « Il y a 15 ans ,la Sabena faisait faillite. - JT RTBF du 7 novembre 2011. », sur L'avenir.net.
  17. « Les images émouvantes du dernier vol de la Sabena. », sur La Libre Belgique
  18. « Que sont devenus les employés de la Sabena? », sur frerealbert.be
  19. « La restructuration de la Sabena de 1981 - 1983. »
  20. « LA notion d'aide de l’État. », sur Eur-lex.europa.lu
  21. « Le gouvernement belge annonce une privatisation partielle de la Sabena. », sur Quotidien français « Le Monde ».
  22. « Evolutino et composition du capital de la Sabena. », sur Cairn Info.]
  23. « Evolution du chiffre d'affaires de la Sabena dans les années 2000. », sur Sabena.com
  24. « Voici dix ans était déclarée la faillite de la Sabena », RTBF, .
  25. « Pierre Godfroid, CEO de la Sabena », La Libre.be
  26. « Décès de Paul Reutlinger », La Libre.be
  27. « Hier encore, le combat des femmes (1/4):Les hôtesses de la Sabena périmées à 40ans. », sur RTBF.be.
  28. « Crash aérien du 18 mai 1958 », sur Aviation-safety.nete
  29. Gil, « Un avion de la Sabena mitraillé en Afrique », sur dhnet.be, DH Les Sports+, Bruxelles, (consulté le )
  30. « Piloten, saison 1 épisode 1. », sur YouTube (consulté le )
  31. « Exposition Sabena: voyager glamour. », sur Ville de Bruxelles.
  32. Abelag Aviation célèbre ses 50 ans (2/3).
  33. Foyer de jeunesse à Grimbergen
  34. LA BELGIAN AVIATION SCHOOL FORME DES PILOTES DE LIGNE EN VINGT MOIS. APPRENDRE A VOLER AU-DESSUS DU DESERT DE NEVADA ET DU...
  35. Sabena: Van Buggenhout remis en selle
  36. SFA racheté par son management
  37. La Sabena a survécu en pièces détachées
  38. CAE et SFA: un regroupement passionnant
  39. CAE acquiert Sabena Flight Academy
  40. (en)Diamond Aircraft selected for CAE schools
  41. CAE achète l'Oxford Aviation Academy
  42. « Les ex-patrons de la Sabena en correctionnelle pour du black aux Bermudes. », sur Le Vif.
  43. « Les hotels de la Sabena sont vendus. », sur La Libre Belgique.
  44. « Les derneirs actifs de la Sabena en passe de quitter la curatelle. », sur La Libre Belgique.
  45. « Histoire du Sabena Aeroclub », sur sabena-aeroclub.be.
  46. « Dans les coulisses de la Sabena. », sur flying-zone.be
  47. « Vingt ans après sa faillite, l'indéstructible esprit de la Sabena. », sur Le Soir.be
  48. « Such A Bad Experience Never Again », sur La Libre Belgique

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]