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	Attentats de 1995 en France
	; Plaque en l'hommage des victimes de l’attentat du RER B à Saint-Michel, apposée et fleurie le 25 juillet 2015.
Localisation	Paris; Cailloux-sur-Fontaines (Rhône); Villeurbanne (Rhône)
Cible	Civils
Coordonnées	48° 51′ 13″ nord, 2° 20′ 42″ est
Date	du 11 juillet au 17 octobre 1995
Type	Attentats à la bombe; Tuerie de masse
Armes	Engin explosif improvisé
Morts	10
Blessés	190
Auteurs	Rachid Ramda (financier), Ali Touchent (initiateur du réseau), Boualem Bensaïd (coordinateur et artificier), Khaled Kelkal (poseur de bombes), Smaïn Aït Ali Belkacem (poseur de bombes)
Organisations	Groupe islamique armé
Mouvance	Terrorisme islamiste
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Les attentats de 1995 en France sont une série d’attaques terroristes islamistes qui se sont déroulées entre juillet et octobre 1995 en France, faisant 8 morts et près de 200 blessés. Ceux-ci furent officiellement attribués au Groupe islamique armé (GIA), basé en Algérie, pays qui fut frappé par la guerre civile.

Contexte[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Guerre civile algérienne, Attentat d'Aïn Allah, Prise d'otages du vol 8969 Air France, Assassinat des moines de Tibhirine et Attentat du RER B à Port-Royal.

Ces attentats s’inscrivent dans le cadre de la guerre civile algérienne qui oppose le gouvernement algérien à des groupes islamistes entre 1992 et 2002. La France a une position complexe par rapport à ce conflit : Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995 tient d’abord un discours très anti-islamiste^{[réf. nécessaire]} avant de prôner l’ouverture d’un dialogue avec ceux qui accepteraient de mettre les « kalachnikovs au vestiaire ». Charles Pasqua, qui est ministre de l’Intérieur, soutient le régime militaire^[1]. L'élection présidentielle française de 1995 permet l’arrivée au pouvoir de Jacques Chirac, et d’Alain Juppé son Premier ministre.

Les attentats de 1995 font partie d'une série d'attaques du GIA, qui débute avec l'assassinat de cinq Français à Alger en août 1994 puis la prise d’otage à bord d'un avion d'Air France en décembre 1994 ; et qui se poursuivra, en mars 1996, avec l'enlèvement et l’assassinat de sept moines du monastère de Tibhirine. Puis le 3 décembre 1996 a lieu un attentat dans la gare de Port-Royal à Paris. Celui-ci, bien que comparable à celui du 25 juillet 1995 (attentat du RER B à Saint-Michel), n'y semble pas lié^[2].

Chronologie[modifier | modifier le code]

1994-1995 : structuration de quatre réseaux[modifier | modifier le code]

Le réseau dit des poseurs de bombes du GIA se constitue en 1994. Ali Touchent dit Tarek, arrivé en France en 1988 et qui a déjà échappé aux policiers en 1993 et mars 1995 a pour mission de mettre en place un réseau conçu pour exporter le terrorisme en France. Il est en liaison avec Rachid Ramda qui finance le réseau. Ali Touchent rencontre Safé Bourada en février 1994 puis Khaled Kelkal en juillet. Les deux hommes constituent leur réseau, respectivement à Chasse-sur-Rhône et à Vaulx-en-Velin. Plus tard en juin 1995, Boualem Bensaïd dit Medhi rejoint la France avec un faux passeport tandis que Safé Bourada convoie Smaïn Aït Ali Belkacem de l’Italie jusqu’à Lille. Ce dernier constitue un réseau avec deux autres personnes. Le quatrième réseau est situé à Paris, il loue deux appartements, boulevard Ornano et rue Félicien-David qui serviront de cache. Ali Touchent disparaît et laisse la main à Boualem Bensaïd qui forme le groupe de Kelkal à la fabrication d’engins explosifs^[3].

Selon plusieurs médias, Ali Touchent serait un agent secret algérien, et aurait reçu ses ordres des généraux algériens. Ceux-ci auraient depuis plusieurs années pris le contrôle du GIA, d’abord pour éliminer les vrais islamistes, puis pour discréditer le mouvement auprès de la population en assassinant des civils. En 1995, la France avait pris ses distances avec le régime algérien. Les attentats auraient été un avertissement aux dirigeants français. Depuis, ceux-ci n’ont plus mis en cause le régime^[4]^,^[5]^,^[6].

11 juillet 1995 : assassinat de l'imam Sahraoui[modifier | modifier le code]

Le 11 juillet 1995, vers 18h20, l’imam Abdelbaki Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (FIS, organisation concurrente du GIA), et son secrétaire sont abattus dans la mosquée de la rue Myrha dans le 18^e arrondissement de Paris par deux hommes armés d’un fusil à pompe et d’un pistolet. Après l’assassinat, les deux tueurs courent quelques centaines de mètres et braquent un véhicule^[7]. L’enquête n’a jamais permis d’identifier les auteurs^[8].

Le 15 juillet, une Seat Ibiza force un barrage de police et tire sur des policiers à Bron.

Les auteurs de l’assassinat et de la fusillade ne seront pas identifiés, même si le lien a été fait avec le réseau de Khaled Kelkal^[9].

25 juillet : attentat du RER B à Saint-Michel[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Attentat du RER B à Saint-Michel.

Le 25 juillet à 17h30, une bouteille de gaz bourrée d’écrous explose dans le RER parisien à la gare de Saint-Michel - Notre-Dame^[10]. Le bilan final est de 8 morts et 117 blessés.

Les enquêtes seront menées par la direction nationale anti-terroriste^[11].

17 août : attentat de la place Charles-de-Gaulle[modifier | modifier le code]

Le 17 août, une nouvelle bombe cachée dans une poubelle fait 11 blessés à Paris près de la place Charles-de-Gaulle. Il s’agit encore d’une bonbonne de gaz avec des clous^[10].

26 août : attentat raté sur une ligne TGV[modifier | modifier le code]

Le 26 août, une bombe est découverte sur la LGV Sud-Est près de Lyon à Cailloux-sur-Fontaines. Elle était supposée exploser au passage d’un TGV^[10].

À partir de ce moment, l’enquête policière qui piétinait bascule, les empreintes de Khaled Kelkal et de Boualem Bensaïd, dont l’existence n’est pas encore connue, sont retrouvées sur la bombe. Khaled Kelkal est rapidement identifié, et sa photo est affichée dans toute la France^[3].

3 septembre : attentat raté dans un marché parisien[modifier | modifier le code]

Le 3 septembre à 11h, une cocotte-minute remplie de clous et d’écrous est dissimulée sous l’étal d'un marchand de légumes explose sur le marché du boulevard Richard-Lenoir dans le 11^e arrondissement de Paris. Seul le couvercle de l’autocuiseur a volé en éclats, ce qui correspond probablement à l’explosion du détonateur, mais la charge principale est restée intacte. Quatre personnes sont blessées, alors que le bilan aurait pu être plus lourd si l’engin avait fonctionné^[12].

4 septembre : tentative d'attentat dans une sanisette parisienne[modifier | modifier le code]

Le 4 septembre, une bouteille de gaz est trouvée puis désamorcée dans des toilettes publiques place Charles-Vallin à Paris, près d’une école. Elle aurait dû exploser la veille^[10].

7 septembre : attentat contre une école juive de Villeurbanne[modifier | modifier le code]

Le 7 septembre, à 16h35, une voiture piégée explose, à quinze mètres de l’une des entrées de l’école juive Nah’alat Moché, à Villeurbanne, ville mitoyenne avec Lyon. Dix minutes plus tard, la plupart des sept cents enfants présents, âgés de deux à quinze ans, devaient emprunter cette sortie^[13]. Tous les enfants étaient en classe au moment de l’explosion. Il y eut en revanche 14 blessés dont un grave parmi les passants et les parents stationnant devant l’école^[14].

Deux jours plus tard, un important coup de filet a lieu dans le milieu des activistes islamistes lyonnais, donnant lieu à 31 interpellations^[15] et l’enquête démontre par la suite que le terroriste Khaled Kelkal est directement lié à l’attaque. Le lendemain de l’attaque, le plan Vigipirate est activé^[16].

Le 15 septembre, le ministre de l’Intérieur Jean-Louis Debré confie au cours d’un déjeuner avec des journalistes que la sécurité militaire algérienne a orienté les policiers français sur des fausses pistes. Ces propos, immédiatement démentis, auraient été un message vers Alger sur les doutes des autorités françaises quant aux commanditaires de ces attentats^[17].

27-29 septembre : fusillade dans les monts du Lyonnais, mort de Khaled Kelkal[modifier | modifier le code]

Le 27 septembre, un ramasseur de champignons signale à des gendarmes la présence de personnes suspectes campant dans les bois du col de Malval dans les monts du Lyonnais. Les gendarmes ne trouvent qu’un homme à qui ils demandent de présenter ses papiers. Ce dernier répond en leur tirant dessus avec un fusil à pompe. S’ensuit un échange de tirs au cours duquel l’homme, Karim Koussa, un ami de Kelkal, est touché à six reprises mais ne succombe pas. Les gendarmes distinguent une ombre s'échappant du campement, c'est Khaled Kelkal. Une R9 suspecte est aussi repérée. Deux amis de Kelkal, Abdelkader Bouhadjar et Abdelkader Mameri, originaires comme lui de Vaulx-en-Velin, sont interpellés. Ils sont chargés de le ravitailler^[18].

Une chasse à l'homme est alors organisée pour retrouver Kelkal. Le 29 septembre, il est localisé au lieu-dit « Maison Blanche » à Vaugneray. Il tente de résister et il est abattu par les gendarmes de l'EPIGN^[18].

La mort de Kelkal a été filmée et montrée à la télévision. De ces images s'ensuit une polémique sur les raisons exactes de sa mort. Sur le film, on constate que les gendarmes sont à proximité du corps, et on entend l'un d'eux s'écrier « Finis-le, finis-le » (20H de France 2 le 30 septembre 1995)^[19]. Cependant, sur les images, il semble que Kelkal, blessé aux jambes, ait visé les gendarmes avec son arme^[20]. Contrairement aux policiers, les gendarmes sont autorisés à faire usage de leur arme même s'ils ne sont pas en état de légitime défense, mais seulement dans certaines circonstances^[21].

Le fusil à pompe utilisé par Koussa est le même que celui qui a été utilisé les 11 et 15 juillet^[22].

6 octobre : attentat avenue d'Italie à Paris[modifier | modifier le code]

Le 6 octobre, jour de l’enterrement de Khaled Kelkal, une bombe (bouteille de gaz avec des clous et boulons) cachée dans une poubelle explose près de la station de métro Maison-Blanche. Relativement inoffensive car repérée avant d’exploser, elle fait néanmoins 12 blessés légers^[10]. On retrouve sur la bombe les empreintes de Boualem Bensaïd^[23]. Le choix de la cible (Maison-Blanche) est supposé être une référence au lieu-dit où est abattu Kelkal.

Le lendemain, un communiqué d’un chef du GIA Djamel Zitouni, daté du 23 septembre, parvient à l’agence de presse Reuters au Caire. Il revendique officiellement le « jihad », « les frappes militaires au cœur même de la France » pour la punir de son soutien au régime d’Alger. Il est accompagné d’une lettre qui aurait été envoyée le 23 août à l’ambassade de France à Alger, sommant Jacques Chirac de se convertir à l’Islam^[24].

17 octobre : attentat du RER C[modifier | modifier le code]

Le 17 octobre, une rame du RER C est perforée par l’explosion d’une bombe entre les gares du musée d'Orsay et de Saint-Michel - Notre-Dame vers 7 h (non loin du lieu de l’attentat du 25 juillet). Une trentaine de personnes sont blessées^[10]. Par la suite, les enquêteurs retrouveront sur Smaïn Aït Ali Belkacem une Carte Orange utilisée ce jour-là en sortie de la gare de Javel entre 6 h 52 et 7 h^[23].

1-2 novembre : arrestation de Boualem Bensaïd[modifier | modifier le code]

En remontant la piste du « groupe Kelkal », les enquêteurs s’intéressent à Nasserdine Slimani et constatent qu’il téléphone régulièrement au numéro d’une cabine située avenue de Versailles, dans le 16^e arrondissement de Paris. Toutes les cabines sont alors mises sous surveillance. À Lille, un autre réseau est surveillé par les Renseignements généraux. Le 31 octobre, les policiers assistent à la rencontre entre Slimani et Boualem Bensaïd. Le lendemain, c’est ce dernier qui appelle le groupe des « Lillois » afin de préparer un nouvel attentat sur le marché de Wazemmes. Il est arrêté le jour même, et le groupe lillois dès le lendemain^[25].

Rachid Ramda est arrêté à Londres le 4 novembre^[26], ainsi que Safé Bourada à Paris le 9 novembre^[3]. La comptabilité de la campagne d’attentats est retrouvée chez Rachid Ramda qui a financé 123 959 francs à Boualem Bensaïd et Ali Touchent en voyages, logements, bonbonnes de gaz, poudre noire, désherbant, piles, réveils, ampoules et mitraille^[27].

Le 21 décembre, les enquêteurs localisent Ali Touchent à Lyon mais celui-ci a disparu^[28]. Selon la police algérienne, il est abattu en Algérie le 23 mai 1997^[29].

Récapitulatifs des engins explosifs posés entre juillet et octobre 1995
Date	Lieu	Victimes	Suites judiciaires
11 juillet	Double assassinat de la rue Myrha (Paris)^[30]^,^[31]	2 morts
25 juillet	Paris, gare Saint Michel	8 morts, 117 blessés	Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002^[32]
17 août	Paris, place de l’Étoile	11 blessés	Non lieu du 4 juin 2004^[33]
26 août	Cailloux-sur-Fontaines	Aucune (bombe désamorcée)	Condamnation de Boualem Bensaïd le 17 novembre 2000^[34]
3 septembre	Paris, marché Richard-Lenoir	4 blessés	Non lieu du 17 septembre 2001^[35]
4 septembre	Paris, place Charles-Vallin	Aucune (bombe désamorcée)	Non lieu du 13 septembre 2001^[36]
7 septembre	Villeurbanne	14 blessés	non connues
6 octobre	Paris, avenue d’Italie	18 blessés	Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002^[37]
17 octobre	Paris, gare Musée d’Orsay	26 blessés	Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002^[38]

1997 - 2009 : procès[modifier | modifier le code]

Le procès du réseau de Chasse-sur-Rhône se tient en 1997, Safé Bourada est condamné à 10 ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »^[39]. Celui des 24 membres du réseau Kelkal se tient en 1999^[40]^,^[22].

En 2000 se tient le procès devant la Cour d'assises spéciale de Paris de Boualem Bensaïd pour la tentative d’attentats du 26 août et les tentatives de meurtres de policiers (quatre blessés) à Bron le 15 juillet ; et de Karim Koussa sur la même fusillade de Bron et une autre envers les gendarmes au col de Malval le 27 septembre. Boualem Bensaïd est condamné à trente ans de réclusion criminelle (mais est acquitté sur la fusillade) et Karim Koussa à vingt ans. Boualem Bensaïd fait appel de ce jugement qui est confirmé en seconde instance^[41]^,^[42]^,^[34].

Le procès de Boualem Bensaïd et de Smaïn Aït Ali Belkacem devant la cour d’assises spéciale de Paris se tient du 1^er au 30 octobre 2002. Il concerne les attentats du 25 juillet, du 6 et du 17 octobre. Boualem Bensaïd (en tant qu’auteur) et Smaïn Aït Ali Belkacem (en tant que complice) sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans. Un procès en appel en 2003 confirme ce jugement, et un pourvoi en cassation est rejeté en 2004^[32].

Rachid Ramda ne sera pas extradé avant décembre 2005 et est donc le grand absent du procès de 2002. Il est condamné en mars 2006 à dix ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »^[26]. À son procès devant la cour d’assises spéciale de Paris, il est condamné en 2007 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de 22 ans de sûreté pour complicité dans les attentats du 25 juillet, du 6 et du 17 octobre. La peine est confirmée au procès en appel en 2009^[43].

Safé Bourada, libéré en 2003, aurait remonté un réseau avant d’être à nouveau arrêté en 2005^[39].

2010 : tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem[modifier | modifier le code]

En 2010, une quinzaine de personnes dont Amedy Coulibaly et Djamel Beghal projettent de faire évader Smaïn Aït Ali Belkacem. Ils sont arrêtés avant d’avoir pu réaliser leur action. Djamel Beghal et Smaïn Aït Ali Belkacem sont jugés en 2013 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Le 20 décembre 2013, le tribunal condamne notamment Smaïn Aït Ali Belkacem à douze ans de prison supplémentaire^[44]^,^[45]^,^[46].

Répercussions[modifier | modifier le code]

Les relations entre l’Algérie et la France furent très affectées par ces événements ; le président Chirac refuse de recevoir les ministres algériens. Il évoque ouvertement une possible manipulation du GIA par les services secrets algériens^[47].

La législation sur le terrorisme, développée en France à partir de 1986, est renforcée avec une loi dont le projet est déposé en octobre 1995 et qui sera promulguée le 22 juillet 1996. Cette loi va dans certaines conditions autoriser les perquisitions de la police, y compris de nuit. Le fait de participer « à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation » d’un acte terroriste « caractérisée par un ou plusieurs faits matériels » devient assimilé à un acte de terrorisme, ce qui permettra le déploiement d’une doctrine de « neutralisation judiciaire préventive »^[48]^,^[49]. En raison de ces attentats, Paris suspendit l’application des accords de Schengen qui venaient d’entrer en vigueur^[50], et ne leva les contrôles aux frontières qu’en mars 1996. Le plan Vigipirate, activé en septembre 1995, est toujours en vigueur en 2023^[16].

Pour prévenir le risque d'attentats utilisant un mode opératoire proche, les métros et RER parisiens ont été progressivement dotés de grilles empêchant de déposer des bagages sous les sièges, et les poubelles publiques de la ville ont été remplacées par des modèles permettant d'en voir le contenu (structure grillagée plutôt que pleine, sacs transparents et non opaques).

En 1997, Lionel Jospin est nommé Premier ministre. Il avait auparavant pris position contre les massacres de civils en Algérie, mais se montre particulièrement prudent une fois aux responsabilités. Cette crise s’amenuise avec l’accession au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika^[51].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Dominique Lagarde, « France-Algérie: 50 ans d'une relation compliquée », L’Express, 19 décembre 2012
↑ J. C., « Attentat de Port-Royal : le puzzle terroriste reconstitué », sur lefigaro.fr, 15 octobre 2007
↑ ^{a b et c} Hassane Zerrouky, « Attentats de 1995 : comment le GIA a tissé sa toile », L’Humanité,‎ 1^er juin 1999 (lire en ligne)
↑ Jean-Baptiste Rivoire, 90 min, Attentats de Paris : Enquête sur les commanditaires
↑ (en) Naima Bouteldja, « Who really bombed Paris? », sur guardian.co.uk, 8 septembre 2005
↑ David Serveney, « Attentats de 1995: la piste des généraux algériens », sur Rue89, nouvelobs.com, 22 octobre 2007
↑ Lounis Aggoun et Jean Baptiste Rivoire, Françalgérie : crimes et mensonges d’états : Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie », La Découverte, 2004 (lire en ligne)
↑ « Attentats de 1995 : Chronologie », sur NouvelObs.com, 23 juin 2008
↑ Patricia Tourancheau, « Les indices négligés de l'assassinat de l'imam. Un an après la mort de Sahraoui, le recoupement avec les dossiers des attentats commence juste. », Libération,‎ 25 juillet 1996 (lire en ligne)
↑ ^{a b c d e et f} Journal de 20 heures d’Antenne 2 aux dates des 25 juillet 1995, 17 août 1995, 27 août 1995, 4 septembre 1995, 7 septembre 1995, 30 septembre 1995, 6 octobre 1995, 17 octobre 1995, sur le site de l’INA
↑ Patricia Tourancheau, « Roger Marion, fier de son enquête », Libération,‎ 16 novembre 2000 (lire en ligne)
↑ Franck Johannes, « Quatre femmes ont été blessées sur le marché Richard-Lenoir à Paris - Attentats terroristes: quatrième acte et deuxième coup de chance », Libération,‎ 4 septembre 1995 (lire en ligne)
↑ Bernard Fromentin, « La sixième action terroriste en un mois et demi a fait quatorze blessés. Une voiture piégée explose près d'une école juive à Villeurbanne », Libération,‎ 8 septembre 1995 (lire en ligne)
↑ Article de l'Humanité du 7 octobre 1995.
↑ Article de l'Humanité du 22 septembre 1995
↑ ^{a et b} Matthieu Suc, « Vigipirate : la permanence d’un état d’exception », Le Monde,‎ 7 septembre 2015 (lire en ligne)
↑ José Garçon, « L'ombre d'Alger derrière les attentats de 1995 », Libération,‎ 1^er novembre 2002 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Bernard Fromentin, Franck Johannes et Patricia Tourancheau, « Kelkal a été tué au cours d'une fusillade. Traqué dans les monts du Lyonnais, il a été abattu vendredi à 19h45 », Libération,‎ 30 septembre 1995 (lire en ligne)
↑ « F2 Le Journal 20H : émission du 30 septembre 1995 » [vidéo], sur ina.fr (consulté le 8 septembre 2020).
↑ Faites entrer l'accusé : Saison 7 ep 03) Khaled Kelkal «Ennemi public n°1»
↑ Article 174 du décret du 20 mai 1903 portant règlement sur l’organisation et le service de la gendarmerie, devenu article L2338-3 du code de la défense -
↑ ^{a et b} Patricia Tourancheau, « Le réseau islamiste des attentats de 1995 devant la justice. Durant un mois, 24 personnes jugées pour «association de malfaiteurs». », Libération,‎ 1^er juin 1999 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Sophie Bouniot, « Des dénégations absurdes face aux preuves irréfutables », sur humanite.fr, 24 octobre 2002.
↑ Christophe Ayad et Franck Johannes, « Au lendemain de l'explosion d'une bombe à Paris, un message attribué au Groupe islamique armé dénonce le soutien français au régime d'Alger Un texte signé du GIA revendique la vague d'attentats et prône le «jihad» en France », Libération,‎ 9 octobre 1995 (lire en ligne)
↑ Hervé Gattegno et Erich Inciyan, « Boualem Bensaïd semble directement impliqué dans des actions terroristes à Paris », Le Monde,‎ 4 novembre 1995 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Patricia Tourancheau, « Une sanglante série d’attentats », Libération,‎ 1^er octobre 2007 (lire en ligne)
↑ Patricia Tourancheau, « Attentats du RER : deux accusés et des absents », Libération,‎ 2 octobre 2002 (lire en ligne)
↑ Franck Johannes, « En 1995, la police avait manqué le chef du réseau. Les enquêteurs avaient réussi à arrêter presque tous les terroristes. Rappel des faits. », Libération,‎ 4 décembre 1996 (lire en ligne)
↑ « Chronologie des attentats », sur lexpress.fr
↑ Jacques Baud, « Groupe Islamique Armé (GIA) », sur globalterrorwatch.ch, 7 juin 2012 (consulté le 1^er janvier 2017)
↑ Christophe Dubois et Frédéric Vézard, « Assassinat de l'imam : le pistolet a parlé », sur leparisien.fr, 18 janvier 2003 (consulté le 1^er janvier 2017)
↑ ^{a et b} « RER Saint Michel 25 juillet 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ « Place de l'Etoile, avenue de Friedland 17 août 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ ^{a et b} « 30 ans pour Boualem Bensaïd », Libération,‎ 20 octobre 2001 (lire en ligne)
↑ « Marché Richard Lenoir 3 septembre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ « Place Charles Vallin 4 septembre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ « Métro Maison-Blanche, Avenue d'Italie 6 octobre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ « RER, Station Musée d'Orsay 17 octobre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)
↑ ^{a et b} Patricia Tourancheau, « Safé Bourada, l'un des chefs des attentats de 1995 », Libération,‎ 27 septembre 2005 (lire en ligne)
↑ Valérie Gas, « Attentats de 1995 : le procès tant attendu », sur rfi.fr, 30 septembre 2002
↑ Patricia Tourancheau, « Trente ans requis contre Bensaïd et Koussa », Libération,‎ 17 novembre 2000 (lire en ligne)
↑ Sophie Bouniot, « Terrorisme Boualem Bensaïd a-t-il voulu faire sauter le TGV Paris-Lyon ? », L'Humanité,‎ 16 octobre 2001 (lire en ligne)
↑ « Rachid Ramda condamné à perpétuité en appel », sur liberation.fr, 13 octobre 2009
↑ Jim Jarrassé, « Le projet d'évasion d'un terroriste aurait été déjoué », Le Figaro,‎ 15 mai 2010 (lire en ligne)
↑ Angélique Négroni, « Attentats de 1995 : l'un des auteurs jugé pour tentative d'évasion », Le Figaro,‎ 12 novembre 2013 (lire en ligne)
↑ Pascale Robert-Diard et Simon Piel, « Les attentats de 1995, vingt ans après », Le Monde,‎ 24 juillet 2015 (lire en ligne)
↑ Une politique de l’oubli. La mémoire de la guerre en France et en Algérie, Le sociographe, numéro 46, juin 2014, pp. 85-95
↑ Laurent Bonelli, « Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : "Parer les coups plutôt que panser les plaies" », sur lemonde.fr, 11 septembre 2008
↑ Loi n^o 96-647 du 22 juillet 1996 tendant à renforcer la répression du terrorisme et des atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public et comportant des dispositions relatives à la police judiciaire
↑ Jean Quatremer, « Jacques Chirac verrouille les frontières françaises. L'entrée en vigueur de Schengen serait repoussée. », Libération,‎ 20 septembre 1995 (lire en ligne)
↑ Guy Pervillé, « Vingt ans après 1995: les attentats de Paris, Lyon et Lille reconsidérés », sur lefigaro.fr, 24 juillet 2015

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Documentaires télévisés[modifier | modifier le code]

« Khaled Kelkal, Ennemi public n^o 1 » en décembre 2006, avril 2008 et août 2010 dans Faites entrer l'accusé présenté par Christophe Hondelatte sur France 2.
« Il y a 20 ans, les attentats de 1995 » le 22 mai 2005 dans Secrets d'actualité sur M6.

Articles plus généraux[modifier | modifier le code]

[1] Dominique Lagarde, « France-Algérie: 50 ans d'une relation compliquée », L’Express, 19 décembre 2012

[2] J. C., « Attentat de Port-Royal : le puzzle terroriste reconstitué », sur lefigaro.fr, 15 octobre 2007

[LHuma99-3] {a b et c} Hassane Zerrouky, « Attentats de 1995 : comment le GIA a tissé sa toile », L’Humanité,‎ 1^er juin 1999 (lire en ligne)

[4] Jean-Baptiste Rivoire, 90 min, Attentats de Paris : Enquête sur les commanditaires

[5] (en) Naima Bouteldja, « Who really bombed Paris? », sur guardian.co.uk, 8 septembre 2005

[6] David Serveney, « Attentats de 1995: la piste des généraux algériens », sur Rue89, nouvelobs.com, 22 octobre 2007

[7] Lounis Aggoun et Jean Baptiste Rivoire, Françalgérie : crimes et mensonges d’états : Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie », La Découverte, 2004 (lire en ligne)

[8] « Attentats de 1995 : Chronologie », sur NouvelObs.com, 23 juin 2008

[9] Patricia Tourancheau, « Les indices négligés de l'assassinat de l'imam. Un an après la mort de Sahraoui, le recoupement avec les dossiers des attentats commence juste. », Libération,‎ 25 juillet 1996 (lire en ligne)

[INA-10] {a b c d e et f} Journal de 20 heures d’Antenne 2 aux dates des 25 juillet 1995, 17 août 1995, 27 août 1995, 4 septembre 1995, 7 septembre 1995, 30 septembre 1995, 6 octobre 1995, 17 octobre 1995, sur le site de l’INA

[11] Patricia Tourancheau, « Roger Marion, fier de son enquête », Libération,‎ 16 novembre 2000 (lire en ligne)

[12] Franck Johannes, « Quatre femmes ont été blessées sur le marché Richard-Lenoir à Paris - Attentats terroristes: quatrième acte et deuxième coup de chance », Libération,‎ 4 septembre 1995 (lire en ligne)

[13] Bernard Fromentin, « La sixième action terroriste en un mois et demi a fait quatorze blessés. Une voiture piégée explose près d'une école juive à Villeurbanne », Libération,‎ 8 septembre 1995 (lire en ligne)

[14] Article de l'Humanité du 7 octobre 1995.

[15] Article de l'Humanité du 22 septembre 1995

[Vigipirate-16] {a et b} Matthieu Suc, « Vigipirate : la permanence d’un état d’exception », Le Monde,‎ 7 septembre 2015 (lire en ligne)

[Libe01112002-17] José Garçon, « L'ombre d'Alger derrière les attentats de 1995 », Libération,‎ 1^er novembre 2002 (lire en ligne)

[LibérationKelkal-18] {a et b} Bernard Fromentin, Franck Johannes et Patricia Tourancheau, « Kelkal a été tué au cours d'une fusillade. Traqué dans les monts du Lyonnais, il a été abattu vendredi à 19h45 », Libération,‎ 30 septembre 1995 (lire en ligne)

[19] « F2 Le Journal 20H : émission du 30 septembre 1995 » [vidéo], sur ina.fr (consulté le 8 septembre 2020).

[20] Faites entrer l'accusé : Saison 7 ep 03) Khaled Kelkal «Ennemi public n°1»

[21] Article 174 du décret du 20 mai 1903 portant règlement sur l’organisation et le service de la gendarmerie, devenu article L2338-3 du code de la défense -

[proces1999-22] {a et b} Patricia Tourancheau, « Le réseau islamiste des attentats de 1995 devant la justice. Durant un mois, 24 personnes jugées pour «association de malfaiteurs». », Libération,‎ 1^er juin 1999 (lire en ligne)

[Huma24-10-02-23] {a et b} Sophie Bouniot, « Des dénégations absurdes face aux preuves irréfutables », sur humanite.fr, 24 octobre 2002.

[24] Christophe Ayad et Franck Johannes, « Au lendemain de l'explosion d'une bombe à Paris, un message attribué au Groupe islamique armé dénonce le soutien français au régime d'Alger Un texte signé du GIA revendique la vague d'attentats et prône le «jihad» en France », Libération,‎ 9 octobre 1995 (lire en ligne)

[25] Hervé Gattegno et Erich Inciyan, « Boualem Bensaïd semble directement impliqué dans des actions terroristes à Paris », Le Monde,‎ 4 novembre 1995 (lire en ligne)

[Libé2007-26] {a et b} Patricia Tourancheau, « Une sanglante série d’attentats », Libération,‎ 1^er octobre 2007 (lire en ligne)

[27] Patricia Tourancheau, « Attentats du RER : deux accusés et des absents », Libération,‎ 2 octobre 2002 (lire en ligne)

[28] Franck Johannes, « En 1995, la police avait manqué le chef du réseau. Les enquêteurs avaient réussi à arrêter presque tous les terroristes. Rappel des faits. », Libération,‎ 4 décembre 1996 (lire en ligne)

[express-chrono-29] « Chronologie des attentats », sur lexpress.fr

[30] Jacques Baud, « Groupe Islamique Armé (GIA) », sur globalterrorwatch.ch, 7 juin 2012 (consulté le 1^er janvier 2017)

[31] Christophe Dubois et Frédéric Vézard, « Assassinat de l'imam : le pistolet a parlé », sur leparisien.fr, 18 janvier 2003 (consulté le 1^er janvier 2017)

[SOS-StMichel-32] {a et b} « RER Saint Michel 25 juillet 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[33] « Place de l'Etoile, avenue de Friedland 17 août 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[Libe20-10-2001-34] {a et b} « 30 ans pour Boualem Bensaïd », Libération,‎ 20 octobre 2001 (lire en ligne)

[35] « Marché Richard Lenoir 3 septembre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[36] « Place Charles Vallin 4 septembre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[37] « Métro Maison-Blanche, Avenue d'Italie 6 octobre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[38] « RER, Station Musée d'Orsay 17 octobre 1995 », sur sos-attentats.org (consulté le 27 juillet 2015)

[Libe28092005-39] {a et b} Patricia Tourancheau, « Safé Bourada, l'un des chefs des attentats de 1995 », Libération,‎ 27 septembre 2005 (lire en ligne)

[40] Valérie Gas, « Attentats de 1995 : le procès tant attendu », sur rfi.fr, 30 septembre 2002

[41] Patricia Tourancheau, « Trente ans requis contre Bensaïd et Koussa », Libération,‎ 17 novembre 2000 (lire en ligne)

[42] Sophie Bouniot, « Terrorisme Boualem Bensaïd a-t-il voulu faire sauter le TGV Paris-Lyon ? », L'Humanité,‎ 16 octobre 2001 (lire en ligne)

[Libe2009-43] « Rachid Ramda condamné à perpétuité en appel », sur liberation.fr, 13 octobre 2009

[44] Jim Jarrassé, « Le projet d'évasion d'un terroriste aurait été déjoué », Le Figaro,‎ 15 mai 2010 (lire en ligne)

[45] Angélique Négroni, « Attentats de 1995 : l'un des auteurs jugé pour tentative d'évasion », Le Figaro,‎ 12 novembre 2013 (lire en ligne)

[46] Pascale Robert-Diard et Simon Piel, « Les attentats de 1995, vingt ans après », Le Monde,‎ 24 juillet 2015 (lire en ligne)

[oubli-47] Une politique de l’oubli. La mémoire de la guerre en France et en Algérie, Le sociographe, numéro 46, juin 2014, pp. 85-95

[48] Laurent Bonelli, « Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : "Parer les coups plutôt que panser les plaies" », sur lemonde.fr, 11 septembre 2008

[49] Loi n^o 96-647 du 22 juillet 1996 tendant à renforcer la répression du terrorisme et des atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public et comportant des dispositions relatives à la police judiciaire

[50] Jean Quatremer, « Jacques Chirac verrouille les frontières françaises. L'entrée en vigueur de Schengen serait repoussée. », Libération,‎ 20 septembre 1995 (lire en ligne)

[51] Guy Pervillé, « Vingt ans après 1995: les attentats de Paris, Lyon et Lille reconsidérés », sur lefigaro.fr, 24 juillet 2015

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+ | morts            = 10
- | blessés          = 200
+ | blessés          = 190
  | auteurs          = [[Rachid Ramda]] (financier), [[Ali Touchent]] (initiateur du réseau), [[Boualem Bensaïd]] (coordinateur et artificier), [[Khaled Kelkal]] (poseur de bombes), [[Smaïn Aït Ali Belkacem]] (poseur de bombes)
  | auteurs présumés =
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 }}
-Les '''attentats de 1995 en France''' sont une série d’[[Terrorisme islamiste|attaques terroristes islamistes]] qui se sont déroulées entre juillet et octobre [[1995]] en [[France]], faisant huit morts et près de 200 blessés. Ceux-ci furent officiellement attribués au [[Groupe islamique armé]] (GIA), basé en [[Algérie]], pays qui fut frappé par la [[Guerre civile algérienne|guerre civile]].
+Les '''attentats de 1995 en France''' sont une série d’[[Terrorisme islamiste|attaques terroristes islamistes]] qui se sont déroulées entre juillet et octobre [[1995]] en [[France]], faisant 8 morts et près de  200 blessés. Ceux-ci furent officiellement attribués au [[Groupe islamique armé]] (GIA), basé en [[Algérie]], pays qui fut frappé par la [[Guerre civile algérienne|guerre civile]].
 == Contexte ==
 {{Article détaillé|Guerre civile algérienne|Attentat d'Aïn Allah|Prise d'otages du vol 8969 Air France|Assassinat des moines de Tibhirine|Attentat du RER B à Port-Royal}}
-Ces attentats s’inscrivent dans le cadre de la guerre civile algérienne qui oppose le gouvernement algérien à des groupes islamistes entre 1991 et 2002. La France a une position complexe par rapport à ce conflit : [[Alain Juppé]], [[Liste des ministres français des Affaires étrangères|ministre des Affaires étrangères]] de 1993 à 1995 {{refnec|tient d’abord un discours très anti-islamiste}} avant de prôner l’ouverture d’un dialogue avec ceux qui accepteraient de mettre les « kalachnikovs au vestiaire ». [[Charles Pasqua]], qui est [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l’Intérieur]], soutient le régime militaire<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/france-algerie-50-ans-d-une-relation-compliquee_1200250.html|titre=France-Algérie: 50 ans d'une relation compliquée|date=19 décembre 2012|auteur=Dominique Lagarde|périodique=L’Express}}</ref>. L'[[élection présidentielle française de 1995]] permet l’arrivée au pouvoir de [[Jacques Chirac]], et d’Alain Juppé son [[Premier ministre français|Premier ministre]].
+Ces attentats s’inscrivent dans le cadre de la guerre civile algérienne qui oppose le gouvernement algérien à des groupes islamistes entre 1992 et 2002. La France a une position complexe par rapport à ce conflit : [[Alain Juppé]], [[Liste des ministres français des Affaires étrangères|ministre des Affaires étrangères]] de 1993 à 1995 {{refnec|tient d’abord un discours très anti-islamiste}} avant de prôner l’ouverture d’un dialogue avec ceux qui accepteraient de mettre les « kalachnikovs au vestiaire ». [[Charles Pasqua]], qui est [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l’Intérieur]], soutient le régime militaire<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/france-algerie-50-ans-d-une-relation-compliquee_1200250.html|titre=France-Algérie: 50 ans d'une relation compliquée|date=19 décembre 2012|auteur=Dominique Lagarde|périodique=L’Express}}</ref>. L'[[élection présidentielle française de 1995]] permet l’arrivée au pouvoir de [[Jacques Chirac]], et d’Alain Juppé son [[Premier ministre français|Premier ministre]].
 Les attentats de 1995 font partie d'une série d'attaques du GIA, qui débute avec l'[[Attentat d'Aïn Allah|assassinat de cinq Français à Alger en août 1994]] puis la [[Prise d'otages du vol 8969 Air France|prise d’otage à bord d'un avion d'Air France en décembre 1994]] ; et qui se poursuivra, en [[mars 1996]], avec l'[[Assassinat des moines de Tibhirine|enlèvement et l’assassinat de sept moines du]] [[Abbaye Notre-Dame de l'Atlas|monastère de Tibhirine]]. Puis le {{date-|3|décembre|1996}} a lieu [[Attentat du RER B à Port-Royal|un attentat dans la]] [[gare de Port-Royal]] à Paris. Celui-ci, bien que comparable à celui du {{Date-|25 juillet 1995}} ([[attentat du RER B à Saint-Michel]]), n'y semble pas lié<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/actualite/2007/01/13/01001-20070113ARTFIG90676-attentat_de_port_royal_le_puzzle_terroriste_reconstitue.php|titre=Attentat de Port-Royal : le puzzle terroriste reconstitué|date=15 octobre 2007|site=lefigaro.fr|auteur=J. C.}}</ref>.
 == Chronologie ==
-=== 1994 - 1995 : structuration de quatre réseaux ===
+=== 1994-1995 : structuration de quatre réseaux ===
 Le réseau dit des poseurs de bombes du GIA se constitue en 1994. [[Ali Touchent]] dit Tarek, arrivé en France en 1988 et qui a déjà échappé aux policiers en 1993 et mars 1995 a pour mission de mettre en place un réseau conçu pour exporter le terrorisme en France. Il est en liaison avec [[Rachid Ramda]] qui finance le réseau. Ali Touchent rencontre Safé Bourada en février 1994 puis [[Khaled Kelkal]] en juillet. Les deux hommes constituent leur réseau, respectivement à [[Chasse-sur-Rhône]] et à [[Vaulx-en-Velin]]. Plus tard en juin 1995, [[Boualem Bensaïd]] dit Medhi rejoint la France avec un faux passeport tandis que Safé Bourada convoie Smaïn Aït Ali Belkacem de l’Italie jusqu’à Lille. Ce dernier constitue un réseau avec deux autres personnes. Le quatrième réseau est situé à Paris, il loue deux appartements, [[boulevard Ornano (Paris)|boulevard Ornano]] et [[rue Félicien-David]] qui serviront de cache. Ali Touchent disparaît et laisse la main à Boualem Bensaïd qui forme le groupe de Kelkal à la fabrication d’engins explosifs<ref name="LHuma99">{{Article|auteur=Hassane Zerrouky|titre=Attentats de 1995 : comment le GIA a tissé sa toile|date=1{{er}} juin 1999|périodique=L’Humanité|url=https://www.humanite.fr/node/208422}}</ref>.
-Selon plusieurs médias, Ali Touchent serait un [[Département du Renseignement et de la Sécurité|agent secret algérien]], et aurait reçu ses ordres des généraux algériens. Ceux-ci auraient depuis plusieurs années pris le contrôle du GIA, d’abord pour éliminer les vrais islamistes, puis pour discréditer le mouvement auprès de la population en assassinant des civils. En 1995, la France avait pris ses distances avec le régime algérien. Les attentats auraient été un avertissement aux dirigeants français. Depuis, ceux-ci n’ont plus mis en cause le régime<ref>[[Jean-Baptiste Rivoire]], 90 min, ''Attentats de Paris : Enquête sur les commanditaires''</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien web|auteur=Naima Bouteldja|site=[[The Guardian|guardian.co.uk]]|date=8 septembre 2005|titre=Who really bombed Paris?|url=http://www.guardian.co.uk/world/2005/sep/08/france.comment}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=David Serveney|site=[[Rue89|rue89.com]]|date=22 octobre 2007|titre=Attentats de 1995: la piste des généraux algériens|url=http://www.rue89.com/2007/10/22/attentats-de-1995-la-piste-des-generaux-algeriens}}</ref>.
+Selon plusieurs médias, Ali Touchent serait un [[Département du Renseignement et de la Sécurité|agent secret algérien]], et aurait reçu ses ordres des généraux algériens. Ceux-ci auraient depuis plusieurs années pris le contrôle du GIA, d’abord pour éliminer les vrais islamistes, puis pour discréditer le mouvement auprès de la population en assassinant des civils. En 1995, la France avait pris ses distances avec le régime algérien. Les attentats auraient été un avertissement aux dirigeants français. Depuis, ceux-ci n’ont plus mis en cause le régime<ref>[[Jean-Baptiste Rivoire]], 90 min, ''Attentats de Paris : Enquête sur les commanditaires''</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien web|auteur=Naima Bouteldja|site=[[The Guardian|guardian.co.uk]]|date=8 septembre 2005|titre=Who really bombed Paris?|url=http://www.guardian.co.uk/world/2005/sep/08/france.comment}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=David Serveney|site=[[Rue89]], nouvelobs.com|date=22 octobre 2007|titre=Attentats de 1995: la piste des généraux algériens|url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20071022.RUE2070/attentats-de-1995-la-piste-des-generaux-algeriens.html}}</ref>.
 === 11 juillet 1995 : assassinat de l'imam Sahraoui ===
-Le {{Date-|11|juillet|1995}}, vers 18h20, l’imam [[Abdelbaki Sahraoui]], cofondateur du [[Front islamique du salut]] (FIS, organisation concurrente du GIA), et son secrétaire sont abattus dans la mosquée de la [[rue Myrha]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement de Paris]] par deux hommes armés d’un [[fusil à pompe]] et d’un [[Pistolet (arme)|pistolet]]. Après l’assassinat, les deux tueurs courent quelques centaines de mètres et braquent un véhicule<ref>{{Ouvrage|titre=Françalgérie : crimes et mensonges d’états|sous-titre= Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie »|auteur1=Lounis Aggoun|auteur2=Jean Baptiste Rivoire|éditeur=La Découverte|année=2004|url=http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/attentats_paris/extrait_francalgerie.htm}}</ref>. L’enquête n’a jamais permis d’identifier les auteurs<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20071001.OBS7328/attentats_de_1995__chronologie.html|titre=Attentats de 1995 : Chronologie|site= [[Le Nouvel Observateur|NouvelObs.com]]|date=23 juin 2008}}</ref>.
+Le {{Date-|11|juillet|1995}}, vers 18h20, l’imam [[Abdelbaki Sahraoui]], cofondateur du [[Front islamique du salut]] (FIS, organisation concurrente du GIA), et son secrétaire sont abattus dans la mosquée de la [[rue Myrha]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement de Paris]] par deux hommes armés d’un [[fusil à pompe]] et d’un [[Pistolet (arme)|pistolet]]. Après l’assassinat, les deux tueurs courent quelques centaines de mètres et braquent un véhicule<ref>{{Ouvrage|auteur1=Lounis Aggoun|auteur2=Jean Baptiste Rivoire|titre=Françalgérie : crimes et mensonges d’états|sous-titre=Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie »|éditeur=[[La Découverte]]|année=2004|isbn=|lire en ligne=http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/attentats_paris/extrait_francalgerie.htm}}</ref>. L’enquête n’a jamais permis d’identifier les auteurs<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20071001.OBS7328/attentats_de_1995__chronologie.html|titre=Attentats de 1995 : Chronologie|site= [[Le Nouvel Observateur|NouvelObs.com]]|date=23 juin 2008}}</ref>.
 Le {{Date-|15|juillet}}, une [[Seat Ibiza]] force un barrage de police et tire sur des policiers à [[Bron]].
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 [[Fichier:Gare de Saint-Michel, plaque attentat 1995.JPG|vignette|Plaque commémorative à la station du RER B St Michel Notre Dame à Paris]]
 {{Article détaillé|Attentat du RER B à Saint-Michel}}
-Le {{Date-|25|juillet}} à 17h30, une bouteille de gaz bourrée d’écrous explose dans le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER parisien]] à la [[gare de Saint-Michel - Notre-Dame]]<ref name="INA">[[Journal de 20 heures]] d’[[Antenne 2]] aux dates des [http://www.ina.fr/video/CAB06051847/ja2-20h-emission-du-25-juillet-1995.fr.html 25 juillet 1995],
+Le {{Date-|25|juillet}} à 17h30, une bouteille de gaz bourrée d’écrous explose dans le [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER parisien]] à la [[gare de Saint-Michel - Notre-Dame]]<ref name="INA">[[Journal de 20 heures]] d’[[Antenne 2]] aux dates des [http://www.ina.fr/video/CAB06051847/ja2-20h-emission-du-25-juillet-1995.fr.html 25 juillet 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052221/ja2-20h-emission-du-17-aout-1995.fr.html 17 août 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052357/ja2-20h-emission-du-27-aout-1995.fr.html 27 août 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052502/ja2-20h-emission-du-4-septembre-1995.fr.html 4 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052601/ja2-20h-emission-du-7-septembre-1995.fr.html 7 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052975/ja2-20h-emission-du-30-septembre-1995.fr.html 30 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06053025/ja2-20h-emission-du-6-octobre-1995.fr.html 6 octobre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06053082/ja2-20h-emission-du-17-octobre-1995.fr.html 17 octobre 1995], sur le site de l’[[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. Le bilan final est de 8 morts et 117 blessés.
-[http://www.ina.fr/video/CAB06052221/ja2-20h-emission-du-17-aout-1995.fr.html 17 août 1995],
-[http://www.ina.fr/video/CAB06052357/ja2-20h-emission-du-27-aout-1995.fr.html 27 août 1995],
-[http://www.ina.fr/video/CAB06052502/ja2-20h-emission-du-4-septembre-1995.fr.html 4 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052601/ja2-20h-emission-du-7-septembre-1995.fr.html 7 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06052975/ja2-20h-emission-du-30-septembre-1995.fr.html 30 septembre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06053025/ja2-20h-emission-du-6-octobre-1995.fr.html 6 octobre 1995], [http://www.ina.fr/video/CAB06053082/ja2-20h-emission-du-17-octobre-1995.fr.html 17 octobre 1995], sur le site de l’[[Institut national de l'audiovisuel|INA]]</ref>. Le bilan final est de 8 morts et 117 blessés.
-Les enquêtes seront menées par la [[Sous-direction anti-terroriste|direction nationale anti-terroriste]]<ref>{{Article|url=http://www.liberation.fr/societe/2000/11/16/roger-marion-fier-de-son-enquete_344335|titre=Roger Marion, fier de son enquête.|auteur=Patricia Tourancheau|date=16 novembre 2000|périodique=Libération}}</ref>.
+Les enquêtes seront menées par la [[Sous-direction anti-terroriste|direction nationale anti-terroriste]]<ref>{{Article|url=http://www.liberation.fr/societe/2000/11/16/roger-marion-fier-de-son-enquete_344335|titre=Roger Marion, fier de son enquête|auteur=Patricia Tourancheau|date=16 novembre 2000|périodique=Libération}}</ref>.
 === 17 août : attentat de la place Charles-de-Gaulle ===
-Le {{Date-|17|août}}, une nouvelle bombe cachée dans une poubelle fait 16 blessés à Paris près de la [[place Charles-de-Gaulle]]. Il s’agit encore d’une bonbonne de gaz avec des clous<ref name="INA"/>.
+Le {{Date-|17|août}}, une nouvelle bombe cachée dans une poubelle fait 11 blessés à Paris près de la [[place Charles-de-Gaulle]]. Il s’agit encore d’une bonbonne de gaz avec des clous<ref name="INA"/>.
 === 26 août : attentat raté sur une ligne TGV ===
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 === 27-29 septembre : fusillade dans les monts du Lyonnais, mort de Khaled Kelkal ===
 Le {{Date-|27|septembre}}, un ramasseur de champignons signale à des gendarmes la présence de personnes suspectes campant dans les bois du col de Malval dans les [[monts du Lyonnais]]. Les gendarmes ne trouvent qu’un homme à qui ils demandent de présenter ses papiers. Ce dernier répond en leur tirant dessus avec un [[fusil à pompe]]. S’ensuit un échange de tirs au cours duquel l’homme, Karim Koussa, un ami de Kelkal, est touché à six reprises mais ne succombe pas. Les gendarmes distinguent une ombre s'échappant du campement, c'est Khaled Kelkal. Une [[Renault 9 et 11|R9]] suspecte est aussi repérée. Deux amis de Kelkal, Abdelkader Bouhadjar et Abdelkader Mameri, originaires comme lui de Vaulx-en-Velin, sont interpellés. Ils sont chargés de le ravitailler<ref name="LibérationKelkal">{{Article|url=http://www.liberation.fr/france/0101151930-kelkal-a-ete-tue-au-cours-d-une-fusilladetraque-dans-les-monts-du-lyonnais-il-a-ete-abattu-vendredi-a-19h45|titre=Kelkal a été tué au cours d'une fusillade. Traqué dans les monts du Lyonnais, il a été abattu vendredi à 19h45|auteur1=Bernard Fromentin|auteur2=Franck Johannes|auteur3=[[Patricia Tourancheau]]|date=30 septembre 1995|périodique=Libération}}</ref>.
 Une chasse à l'homme est alors organisée pour retrouver Kelkal. Le {{Date-|29|septembre}}, il est localisé au lieu-dit « Maison Blanche » à [[Vaugneray]]. Il tente de résister et il est abattu par les gendarmes de l'[[Escadron parachutiste d'intervention de la Gendarmerie nationale|EPIGN]]<ref name="LibérationKelkal"/>.
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 Le {{Date-|21|décembre}}, les enquêteurs localisent Ali Touchent à Lyon mais celui-ci a disparu<ref>{{Article|url=http://www.liberation.fr/evenement/1996/12/04/en-1995-la-police-avait-manque-le-chef-du-reseau-les-enqueteurs-avaient-reussi-a-arreter-presque-tou_191979|titre=En 1995, la police avait manqué le chef du réseau. Les enquêteurs avaient réussi à arrêter presque tous les terroristes. Rappel des faits.|auteur=Franck Johannes|date=4 décembre 1996|périodique=Libération}}</ref>. Selon la police algérienne, il est abattu en Algérie le {{Date-|23|mai|1997}}<ref name="express-chrono">{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/chronologie_496289.html|titre=Chronologie des attentats|site=[[L'Express|lexpress.fr]]}}</ref>.
 {| class="wikitable"
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 |{{Date-|11|juillet}}
 |Double assassinat de la rue Myrha (Paris)<ref>{{Lien web|url=http://www.globalterrorwatch.ch/index.php/groupe-islamique-arme-gia/|titre=Groupe Islamique Armé (GIA)|site=globalterrorwatch.ch|date=7 juin 2012|auteur=Jacques Baud|consulté le={{1er}} janvier 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/assassinat-de-l-imam-le-pistolet-a-parle-18-01-2003-2003742093.php|titre=Assassinat de l'imam : le pistolet a parlé|site=leparisien.fr|date=18 janvier 2003|auteur=Christophe Dubois et Frédéric Vézard|consulté le={{1er}} janvier 2017}}</ref>
 |2 morts
 |
 |-
 |{{Date-|25|juillet}}
 |Paris, gare Saint Michel
 |8 morts, 117 blessés
-|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref name="SOS-StMichel">{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={AC96630B-8F18-4A52-A85F-3941C42B9639}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=RER Saint Michel 25 juillet 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref name="SOS-StMichel">{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={AC96630B-8F18-4A52-A85F-3941C42B9639}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=RER Saint Michel 25 juillet 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |-
 |{{Date-|17|août}}
 |Paris, place de l’Étoile
 |11 blessés
-|Non lieu du 4 juin 2004<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={4A554003-1E31-4ED0-A1CA-A4B30C3E320A}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Place de l'Etoile, avenue de Friedland 17 août 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Non lieu du 4 juin 2004<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={4A554003-1E31-4ED0-A1CA-A4B30C3E320A}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Place de l'Etoile, avenue de Friedland 17 août 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |-
 |{{Date-|26|août}}
 |Cailloux-sur-Fontaines
 |Aucune (bombe désamorcée)
 |Condamnation de Boualem Bensaïd le 17 novembre 2000<ref name="Libe20-10-2001"/>
 |-
 |{{Date-|3|septembre}}
 |Paris, marché Richard-Lenoir
 |4 blessés
-|Non lieu du 17 septembre 2001<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={ECAA5CC3-1264-4409-B4B6-28765915E4B1}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Marché Richard Lenoir 3 septembre 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Non lieu du 17 septembre 2001<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={ECAA5CC3-1264-4409-B4B6-28765915E4B1}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Marché Richard Lenoir 3 septembre 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |-
 |{{Date-|4|septembre}}
 |Paris, place Charles-Vallin
 |Aucune (bombe désamorcée)
-|Non lieu du 13 septembre 2001<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={9666B523-9048-42D4-99E2-C1E97234E05C}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Place Charles Vallin 4 septembre 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Non lieu du 13 septembre 2001<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={9666B523-9048-42D4-99E2-C1E97234E05C}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Place Charles Vallin 4 septembre 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |-
 |{{Date-|7|septembre}}
 |Villeurbanne
 |14 blessés
 |''non connues''
 |-
 |{{Date-|6|octobre}}
 |Paris, [[avenue d’Italie]]
 |18 blessés
-|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={73B1B7C4-5184-440F-A117-C0A1F544F2CC}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Métro Maison-Blanche, Avenue d'Italie 6 octobre 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={73B1B7C4-5184-440F-A117-C0A1F544F2CC}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=Métro Maison-Blanche, Avenue d'Italie 6 octobre 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |-
 |{{Date-|17|octobre}}
 |Paris, gare Musée d’Orsay
 |26 blessés
-|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={22A477DA-B35A-4C0E-A371-79CD3B5CA3BD}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=RER, Station Musée d'Orsay 17 octobre 1995|site=www.sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
+|Condamnation de Smaïn Aït Ali Belkacem et de Boualem Bensaïd le 30 octobre 2002<ref>{{Lien web|url=http://www.sos-attentats.org/fiche-liste-attentats.asp?id={22A477DA-B35A-4C0E-A371-79CD3B5CA3BD}&c=Attentats&lan_id=fr|titre=RER, Station Musée d'Orsay 17 octobre 1995|site=sos-attentats.org|consulté le=27 juillet 2015}}</ref>
 |}
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 Le procès du réseau de Chasse-sur-Rhône se tient en 1997, Safé Bourada est condamné à 10 ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »<ref name="Libe28092005">{{Article|url=http://www.liberation.fr/evenement/2005/09/27/safe-bourada-l-un-des-chefs-des-attentats-de-1995_533709|titre=Safé Bourada, l'un des chefs des attentats de 1995|auteur=Patricia Tourancheau|périodique=Libération|date=27 septembre 2005}}</ref>. Celui des 24 membres du réseau Kelkal se tient en 1999<ref>{{lien web|url=http://www.rfi.fr/actufr/articles/033/article_17194.asp|titre=Attentats de 1995 : le procès tant attendu|site=[[Radio France internationale|rfi.fr]]|date=30 septembre 2002|auteur=Valérie Gas}}</ref>{{,}}<ref name="proces1999"/>.
-En 2000 se tient le procès devant la [[Cour d'assises spéciale]] de Paris de Boualem Bensaïd pour la tentative d’attentats du 26 août et les tentatives de meurtres de policiers (quatre blessés) à Bron le 15 juillet ; et de Karim Koussa sur  la même fusillade de Bron et une autre envers les gendarmes au col de Malval le 27 septembre. Boualem Bensaïd est condamné à trente ans de réclusion criminelle (mais est acquitté sur la fusillade) et Karim Koussa à vingt ans. Boualem Bensaïd fait appel de ce jugement qui est confirmé en seconde instance<ref>{{Article|titre=Trente ans requis contre Bensaïd et Koussa|auteur=Patricia Tourancheau|date=17 novembre 2000|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/societe/2000/11/17/trente-ans-requis-contre-bensaid-et-koussa_344479}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=Terrorisme Boualem Bensaïd a-t-il voulu faire sauter le TGV Paris-Lyon ?|auteur=Sophie Bouniot|date=16 octobre 2001|périodique=L'Humanité|url=https://www.humanite.fr/node/253932}}</ref>{{,}}<ref name="Libe20-10-2001">{{Article|titre=30 ans pour Boualem Bensaïd|date=20 octobre 2001|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/societe/2001/10/20/30-ans-pour-boualem-bensaid_381269}}</ref>.
+En 2000 se tient le procès devant la [[Cour d'assises spéciale]] de Paris de Boualem Bensaïd pour la tentative d’attentats du 26 août et les tentatives de meurtres de policiers (quatre blessés) à Bron le 15 juillet ; et de Karim Koussa sur la même fusillade de Bron et une autre envers les gendarmes au col de Malval le 27 septembre. Boualem Bensaïd est condamné à trente ans de réclusion criminelle (mais est acquitté sur la fusillade) et Karim Koussa à vingt ans. Boualem Bensaïd fait appel de ce jugement qui est confirmé en seconde instance<ref>{{Article|titre=Trente ans requis contre Bensaïd et Koussa|auteur=Patricia Tourancheau|date=17 novembre 2000|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/societe/2000/11/17/trente-ans-requis-contre-bensaid-et-koussa_344479}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=Terrorisme Boualem Bensaïd a-t-il voulu faire sauter le TGV Paris-Lyon ?|auteur=Sophie Bouniot|date=16 octobre 2001|périodique=L'Humanité|url=https://www.humanite.fr/node/253932}}</ref>{{,}}<ref name="Libe20-10-2001">{{Article|titre=30 ans pour Boualem Bensaïd|date=20 octobre 2001|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/societe/2001/10/20/30-ans-pour-boualem-bensaid_381269}}</ref>.
-Le procès de Boualem Bensaïd et de Smaïn Aït Ali Belkacem devant la cour d’assises spéciale de Paris se tient du {{1er}} au {{Date-|30|octobre|2002}}. Il concerne les attentats du {{Date-|25|juillet}}, du 6 et du {{Date-|17|octobre}}. Boualem Bensaïd (en tant qu’auteur) et Smaïn Aït Ali Belkacem (en tant que complice) sont condamnés à la [[réclusion criminelle à perpétuité]], avec une [[période de sûreté]] de 22 ans. Un procès en appel en 2003 confirme ce jugement, et un [[Pourvoi en cassation en droit français|pourvoi en cassation]] est rejeté en 2004<ref name="SOS-StMichel"/>.
+Le procès de Boualem Bensaïd et de Smaïn Aït Ali Belkacem devant la cour d’assises spéciale de Paris se tient du {{1er}} au {{Date-|30|octobre|2002}}. Il concerne les attentats du {{Date-|25|juillet}}, du 6 et du {{Date-|17|octobre}}. Boualem Bensaïd (en tant qu’auteur) et Smaïn Aït Ali Belkacem (en tant que complice) sont condamnés à la [[Réclusion criminelle en France#Réclusion criminelle à perpétuité|réclusion criminelle à perpétuité]], avec une [[période de sûreté]] de 22 ans. Un procès en appel en 2003 confirme ce jugement, et un [[Pourvoi en cassation en droit français|pourvoi en cassation]] est rejeté en 2004<ref name="SOS-StMichel"/>.
 Rachid Ramda ne sera pas extradé avant décembre 2005 et est donc le grand absent du procès de 2002. Il est condamné en mars 2006 à dix ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »<ref name="Libé2007">{{Article|url=http://www.liberation.fr/evenement/0101111964-une-sanglante-serie-d-attentats|titre=Une sanglante série d’attentats|périodique=Libération|date=1{{er}} octobre 2007|auteur=Patricia Tourancheau}}</ref>. À son procès devant la cour d’assises spéciale de Paris, il est condamné en 2007 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de 22 ans de sûreté pour complicité dans les attentats du 25 juillet, du 6 et du 17 octobre. La peine est confirmée au procès en appel en 2009<ref name=Libe2009>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/0101596858-rachid-ramda-condamne-a-perpetuite-en-appel|titre=Rachid Ramda condamné à perpétuité en appel|date=13 octobre 2009|site=[[Libération (journal)|liberation.fr]]}}</ref>.
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 === 2010 : tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem ===
 En 2010, une quinzaine de personnes dont [[Amedy Coulibaly]] et [[Djamel Beghal]] projettent de faire évader Smaïn Aït Ali Belkacem. Ils sont arrêtés avant d’avoir pu réaliser leur action. Djamel Beghal et Smaïn Aït Ali Belkacem sont jugés en 2013 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Le {{Date-|20|décembre|2013}}, le tribunal condamne notamment Smaïn Aït Ali Belkacem à douze ans de prison supplémentaire<ref>{{Article|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/05/18/01016-20100518ARTFIG00475-le-projet-d-evasion-d-un-terroriste-aurait-ete-dejoue.php|titre=Le projet d'évasion d'un terroriste aurait été déjoué|auteur=Jim Jarrassé|date=15 mai 2010|périodique=Le Figaro}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/11/12/01016-20131112ARTFIG00229-attentats-de-1995-l-un-des-auteurs-juge-pour-tentative-d-evasion.php|titre=Attentats de 1995 : l'un des auteurs jugé pour tentative d'évasion|auteur=Angélique Négroni|date=12 novembre 2013|périodique=Le Figaro}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur=Pascale Robert-Diard et Simon Piel|titre=Les attentats de 1995, vingt ans après|url=https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/07/24/bensaid-et-belkacem-combattants-a-perpetuite_4696516_1653578.html|périodique=Le Monde|date=24 juillet 2015}}</ref>.
 == Répercussions ==
-Les [[Relations entre l'Algérie et la France|relations entre l’Algérie et la France]] furent très affectées par ces événements, le président Chirac refuse de recevoir les ministres algériens. Il évoque ouvertement une possible manipulation du GIA par les services secrets algériens<ref name="oubli">[http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=325 Une politique de l’oubli. La mémoire de la guerre en France et en Algérie], ''Le sociographe'', numéro 46, juin 2014, pp. 85-95</ref>.
+Les [[Relations entre l'Algérie et la France|relations entre l’Algérie et la France]] furent très affectées par ces événements ; le président Chirac refuse de recevoir les ministres algériens. Il évoque ouvertement une possible manipulation du GIA par les services secrets algériens<ref name="oubli">[http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=325 Une politique de l’oubli. La mémoire de la guerre en France et en Algérie], ''Le sociographe'', numéro 46, juin 2014, pp. 85-95</ref>.
-La [[Terrorisme en France#législation|législation sur le terrorisme]], développée en France à partir de 1986, est renforcée avec une loi dont le projet est déposé en octobre 1995 et qui sera promulguée le 22 juillet 1996. Cette loi va dans certaines conditions autoriser les perquisitions de la police, y compris de nuit. Le fait de participer « à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation » d’un acte terroriste  « caractérisée par un ou plusieurs faits matériels » devient assimilé à un acte de terrorisme, ce qui permettra le déploiement d’une doctrine de « neutralisation judiciaire préventive »<ref>{{Lien web|auteur=[[Laurent Bonelli]]|titre=Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : "Parer les coups plutôt que panser les plaies"|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/11/les-caracteristiques-de-l-antiterrorisme-francais-parer-les-coups-plutot-que-panser-les-plaies_1093469_3224.html|site=www.lemonde.fr|date=11 septembre 2008}}</ref>{{,}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=JUSX9500140L|texte=Loi {{numéro|96-647}} du 22 juillet 1996 tendant à renforcer la répression du terrorisme et des atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public et comportant des dispositions relatives à la police judiciaire}}</ref>. En raison de ces attentats, Paris suspendit l’application des [[accords de Schengen]] qui venaient d’entrer en vigueur<ref>{{Article|auteur=Jean Quatremer|date=20 septembre 1995|titre=Jacques Chirac verrouille les frontières françaises. L'entrée en vigueur de Schengen serait repoussée.|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/planete/1995/09/20/jacques-chirac-verrouille-les-frontieres-francaisesl-entree-en-vigueur-de-schengen-serait-repoussee_143677}}</ref>, et ne leva les contrôles aux [[Frontières de la France|frontières]] qu’en mars 1996. Le [[plan Vigipirate]], activé en septembre 1995, est toujours en vigueur en 2019<ref name="Vigipirate"/>.
+La [[Terrorisme en France#Législation|législation sur le terrorisme]], développée en France à partir de 1986, est renforcée avec une loi dont le projet est déposé en octobre 1995 et qui sera promulguée le 22 juillet 1996. Cette loi va dans certaines conditions autoriser les perquisitions de la police, y compris de nuit. Le fait de participer « à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation » d’un acte terroriste « caractérisée par un ou plusieurs faits matériels » devient assimilé à un acte de terrorisme, ce qui permettra le déploiement d’une doctrine de « neutralisation judiciaire préventive »<ref>{{Lien web|auteur=[[Laurent Bonelli]]|titre=Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : "Parer les coups plutôt que panser les plaies"|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/11/les-caracteristiques-de-l-antiterrorisme-francais-parer-les-coups-plutot-que-panser-les-plaies_1093469_3224.html|site=lemonde.fr|date=11 septembre 2008}}</ref>{{,}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=JUSX9500140L|texte=Loi {{numéro|96-647}} du 22 juillet 1996 tendant à renforcer la répression du terrorisme et des atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public et comportant des dispositions relatives à la police judiciaire}}</ref>. En raison de ces attentats, Paris suspendit l’application des [[accords de Schengen]] qui venaient d’entrer en vigueur<ref>{{Article|auteur=Jean Quatremer|date=20 septembre 1995|titre=Jacques Chirac verrouille les frontières françaises. L'entrée en vigueur de Schengen serait repoussée.|périodique=Libération|url=http://www.liberation.fr/planete/1995/09/20/jacques-chirac-verrouille-les-frontieres-francaisesl-entree-en-vigueur-de-schengen-serait-repoussee_143677}}</ref>, et ne leva les contrôles aux [[Frontières de la France|frontières]] qu’en mars 1996. Le [[plan Vigipirate]], activé en septembre 1995, est toujours en vigueur en 2023<ref name="Vigipirate"/>.
+Pour prévenir le risque d'attentats utilisant un mode opératoire proche, les métros et RER parisiens ont été progressivement dotés de grilles empêchant de déposer des bagages sous les sièges, et les poubelles publiques de la ville ont été remplacées par des modèles permettant d'en voir le contenu (structure grillagée plutôt que pleine, sacs transparents et non opaques).
-En 1997, [[Lionel Jospin]] est nommé Premier ministre. Il avait auparavant pris position contre les massacres de civils en Algérie, mais se montre particulièrement prudent une fois aux responsabilités. Cette crise s’amenuise avec l’accession au pouvoir d’[[Abdelaziz Bouteflika]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/histoire/2015/07/24/26001-20150724ARTFIG00066-vingt-ans-apres-1995-les-attentats-de-paris-lyon-et-lille-reconsideres.php|titre=Vingt ans après 1995: les attentats de Paris, Lyon et Lille reconsidérés|auteur=Guy Pervillé|date=24 juillet 2015|site=www.lefigaro.fr}}</ref>.
+En 1997, [[Lionel Jospin]] est nommé Premier ministre. Il avait auparavant pris position contre les massacres de civils en Algérie, mais se montre particulièrement prudent une fois aux responsabilités. Cette crise s’amenuise avec l’accession au pouvoir d’[[Abdelaziz Bouteflika]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/histoire/2015/07/24/26001-20150724ARTFIG00066-vingt-ans-apres-1995-les-attentats-de-paris-lyon-et-lille-reconsideres.php|titre=Vingt ans après 1995: les attentats de Paris, Lyon et Lille reconsidérés|auteur=Guy Pervillé|date=24 juillet 2015|site=lefigaro.fr}}</ref>.
 == Notes et références ==
-{{Références|colonnes=2}}
+{{Références}}
-== Documentaires télévisés ==
+== Voir aussi ==
+=== Documentaires télévisés ===
 * « Khaled Kelkal, Ennemi public {{n°|1}} » en décembre 2006, avril 2008 et août 2010 dans ''[[Faites entrer l'accusé]]'' présenté par [[Christophe Hondelatte]] sur [[France 2]].
-* « Il y a 20 ans, les attentats de 1995 » le 22 mai 2015 dans ''[[Secrets d'actualité]]'' sur [[M6]].
+* « Il y a 20 ans, les attentats de 1995 » le 22 mai 2005 dans ''[[Secrets d'actualité]]'' sur [[M6]].
-== Voir aussi ==
 === Articles plus généraux ===
+* [[Londonistan]]
 * [[Terrorisme]]
 * [[Terrorisme islamiste]]
 * [[Terrorisme en France]]
+{{Palette|Vague d'attentats islamistes en France|Attentats djihadistes en Europe}}
-{{Palette
- |Vague d'attentats islamistes en France
- |Attentats djihadistes en Europe
-}}
 {{Portail|Terrorisme|France|années 1990}}
 [[Catégorie:Attentats de 1995 en France|*]]
-<!--- Si besoin ajouter les catégories dans Catégorie:Vague d'attentats commis en France en 1995  -->
+[[Catégorie:Explosion en 1995]]
+<!--- Si besoin ajouter les catégories dans Catégorie:Vague d'attentats commis en France en 1995 -->
 [[nl:Islamitisch terrorisme in Frankrijk#1995]]