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'''Wayne Shorter''', né le {{Date de naissance|25|août|1933}} à [[Newark (New Jersey)|Newark]], [[New Jersey]] ([[États-Unis]]), est un [[saxophoniste]] ([[Saxophone ténor|ténor]] et [[Saxophone soprano|soprano]]) et [[compositeur]] de [[jazz]] [[États-Unis|américain]]. |
'''Wayne Shorter''', né le {{Date de naissance|25|août|1933}} à [[Newark (New Jersey)|Newark]], [[New Jersey]] ([[États-Unis]]) et mort le {{Date de décès|2 mars 2023}} à [[Los Angeles]], est un [[saxophoniste]] ([[Saxophone ténor|ténor]] et [[Saxophone soprano|soprano]]) et [[compositeur]] de [[jazz]] [[États-Unis|américain]]. |
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Actif |
Actif dès les années 1950, Shorter fait aujourd’hui figure de légende dans le domaine du jazz et du [[jazz fusion]], non seulement en tant que [[musicien]] mais aussi en tant que [[compositeur]]. En parallèle à sa carrière solo il a été un membre essentiel des [[Jazz Messengers]], du second quintet de [[Miles Davis]] et le cofondateur de [[Weather Report]] <ref name="a">[http://culturevisuelle.org/allthatjazz/archives/1775 Article sur Culture Visuelle par Christian Delage]</ref>{{,}}<ref name="c">[http://www.melmartin.com/html_pages/Interviews/shorter.html Interview par Mel Martin en 1992]</ref>{{,}}<ref name="d">[http://www.vervemusicgroup.com/wayneshorter Biographie sur le site de Verve Music Group]</ref>{{,}}<ref name="g">[http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=2860 Portrait par Gérald Arnaud]</ref>. |
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De par sa spécificité, il se distingue des influences longtemps écrasantes de [[John Coltrane]] et de [[Miles Davis]]. |
De par sa spécificité, il se distingue des influences longtemps écrasantes de [[John Coltrane]] et de [[Miles Davis]]. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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=== Enfance et débuts === |
=== Enfance et débuts === |
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Wayne Shorter est né le {{date-|25 août 1933}} à Newark dans le New Jersey. Encouragé par sa mère à la créativité, le jeu, les histoires et le fantastique prennent vite de l’importance dans la vie du jeune garçon et de son frère, [[Alan Shorter]], un an plus âgé. Les deux frères partagent aussi une fascination pour le cinéma et notamment ses bandes |
Wayne Shorter est né le {{date-|25 août 1933}} à [[Newark (New Jersey)|Newark]] dans le [[New Jersey]]. Encouragé par sa mère à la créativité, le jeu, les histoires et le fantastique prennent vite de l’importance dans la vie du jeune garçon et de son frère, [[Alan Shorter]], un an plus âgé. Les deux frères partagent aussi une fascination pour le [[cinéma]], et notamment ses [[Bande-son|bandes-son]] qui persuadent le jeune Wayne du potentiel émotionnel de la musique. Cette passion naissante pour le cinéma et sa musique mais aussi pour les effets sonores suivra Shorter tout au long de sa carrière, illustrant parfois ses propos par une scène ou la réplique d’un film<ref name="g" />{{,}}<ref name="h">[http://www.jazz.com/features-and-interviews/2008/3/21/in-conversation-with-wayne-shorter Interview par Bob Blumenthal en 2002]</ref>{{,}}<ref name="o">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Michelle Mercer |préface=Wayne Shorter |postface=Herbie Hancock |titre=Footprints |sous-titre=The Life and Work of Wayne Shorter |éditeur=Tarcher Penguin |année=2007 |pages totales=318 |isbn=978-1-58542-468-9}}.</ref>. Outre le cinéma, le jeune Wayne est exposé à la musique de différentes manières. Le dimanche à l’[[Baptisme|église baptiste]], il entend la chorale qui l’impressionne mais réprouve quelque peu le caractère forcé de la musique. Par les émissions radio qu’écoutent ses parents, il découvre les [[big band]]s de [[Count Basie]] à [[Duke Ellington]] en passant par [[Jimmie Lunceford]]<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Mais |
Mais Wayne est d'abord bien plus intéressé par les [[arts visuels]] que la musique. Il se met à peindre et dessiner et réalise même un [[comic book]] entier inspiré de ses lectures de [[science-fiction]]. Dans cette dynamique, il se rend au collège artistique de Newark où il obtient un diplôme en beaux-arts<ref name="c" />{{,}}<ref name="h" />{{,}}<ref name="m">[http://www.encyclopedia.com/topic/Wayne_Shorter.aspx Biographie sur Encyclopedia.com]</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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La découverte du [[bebop]] à la radio et en concert change la trajectoire du jeune homme. Il découvre la musique de [[Charlie Parker]], [[Thelonious Monk|Monk]], [[Dizzy Gillespie]], [[Max Roach]] et manque des cours pour assister à leurs concerts. Cette scène musicale l’impressionne tellement qu’il se met à la clarinette et son frère Allan au saxophone alto. Les deux frères passent alors leur temps à jouer et à cultiver une image d’excentriques, se faisant appeler Mr Weird et Doc Strange et dirigeant une formation qui joue principalement de la musique de danse. Wayne commence à composer, écrivant des |
La découverte du [[bebop]] à la radio et en concert change la trajectoire du jeune homme. Il découvre la musique de [[Charlie Parker]], [[Thelonious Monk|Monk]], [[Dizzy Gillespie]], [[Max Roach]] et manque des cours pour assister à leurs concerts. Cette scène musicale l’impressionne tellement qu’il se met à la [[clarinette]] et son frère Allan au [[saxophone alto]]. Les deux frères passent alors leur temps à jouer et à cultiver une image d’excentriques, se faisant appeler {{lang|en|Mr. Weird}} et {{lang|en|Doc. Strange}} et dirigeant une formation qui joue principalement de la musique de danse. Wayne commence à composer, écrivant des [[mambo]]s alors à la mode. Bientôt, il passe au [[saxophone ténor]] et se fait rapidement une réputation à Newark, recevant le surnom de {{citation|{{lang|en|Newark Flash}}}}. Lors de [[jam session]]s, le jeune saxophoniste impressionne déjà, comme en 1951 où il joue aux côtés de [[Sonny Stitt]]<ref name="d" />{{,}}<ref name="f">[http://www.allaboutjazz.com/wayne-shorter-portrait-of-a-visionary-wayne-shorter-by-rj-deluke.php#.UsVxZRajSoM Wayne Shorter: Portrait Of A Visionary]</ref>{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="h" />{{,}}<ref name="i">[http://www.wayneshorter.com/ Biographie sur le site officiel de Wayne Shorter].</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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À l’université son attention se tourne également vers la musique et il y suit les cours d’harmonie et d’orchestration et obtient en 1956 un diplôme en éducation musicale. La même année il participe à sa première séance d’enregistrement où son jeu est alors comparé à [[Lester Young]] et [[Stan Getz]]<ref name="a" />{{,}}<ref name="h" />{{,}}<ref name="o" />. |
À l’université, son attention se tourne également vers la musique et il y suit les cours d’harmonie et d’orchestration et obtient, en 1956, un diplôme en éducation musicale. La même année, il participe à sa première séance d’enregistrement où son jeu est alors comparé à [[Lester Young]] et [[Stan Getz]]<ref name="a" />{{,}}<ref name="h" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Alors même qu’il commence à se faire une réputation et à rencontrer des musiciens de la scène |
Alors même qu’il commence à se faire une réputation et à rencontrer des musiciens de la scène new-yorkaise, il doit faire un service militaire de {{unité|deux ans}}. À l’armée, il prend goût à l’alcool et rencontre un futur collaborateur en la personne de [[Cedar Walton]]. Lors de différentes permissions, il rencontre [[Lester Young]] au [[Canada]], quelques semaines avant le décès de celui-ci, ou joue avec [[Sonny Rollins]] et Max Roach, ne disparaissant donc pas totalement de la scène musicale<ref name="c" />{{,}}<ref name="d" />{{,}}<ref name="f" />{{,}}<ref name="o" />. |
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À sa sortie de l’armée en 1958, Wayne joue brièvement dans le groupe du pianiste [[Horace Silver]] qui lui apprend le fonctionnement de l’édition musicale et des droits d’auteurs. Il s’exerce également sur son instrument pendant de longues heures aux côtés des nombreuses nouvelles rencontres qu’il fait à New York, parmi eux [[Freddie Hubbard]] et [[John Coltrane]] avec qui il discute également de métaphysique. Il rencontre également un |
À sa sortie de l’armée en 1958, Wayne joue brièvement dans le groupe du pianiste [[Horace Silver]], qui lui apprend le fonctionnement de l’édition musicale et des droits d’auteurs. Il s’exerce également sur son instrument pendant de longues heures aux côtés des nombreuses nouvelles rencontres qu’il fait à New York, parmi eux [[Freddie Hubbard]] et [[John Coltrane]] avec qui il discute également de [[métaphysique]]. Il rencontre également un Autrichien qui vient d’arriver aux États-Unis et parle encore mal l’anglais : [[Joe Zawinul]] et Wayne Shorter se lient alors d’amitié, partageant le même goût de la boisson et une vision de la musique similaire. Grâce à Zawinul, Shorter est un temps engagé dans le big band de [[Maynard Ferguson]]<ref name="b">[http://www.bluenote.com/artists/wayne-shorter Biographie sur le site de Blue Note]</ref>{{,}}<ref name="c" />{{,}}<ref name="d" />{{,}}<ref name="j">Hard Bop Academy. Alan Goldsher. Éditions Hal Leonard.</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Jazz Messenger (1959-1964) === |
=== Jazz Messenger (1959-1964) === |
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En 1959, Wayne Shorter rejoint le groupe du batteur [[Art Blakey]], les Jazz Messengers. Le groupe incarne le [[ |
En 1959, Wayne Shorter rejoint le groupe du batteur [[Art Blakey]], les [[Jazz Messengers]]. Le groupe incarne le [[hard bop]], le nouveau style qui dominera le jazz au début des années 1960<ref name="b" />{{,}}<ref name="d" />. Shorter raconte qu'il apprend énormément au contact d’Art Blakey, qui lui conseille, notamment, de mieux structurer ses solos en les faisant atteindre des points culminant dont le public se souviendrait. D'un caractère timide, Shorter est souvent dans l'ombre de [[Lee Morgan]] et [[Bobby Timmons]], plus affirmés. Au fil des ans, et sous l’insistance des membres du groupe, Wayne s’affirme plus, tant personnellement que musicalement<ref name="j" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Au saxophone ténor, Shorter est alors beaucoup comparé à [[John Coltrane]] pour la véhémence de son jeu et l’intensité dans la ponctuation, mais certains lui trouvent également, déjà, un style plus personnel<ref name="e">[http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0819/ Jazzmen de notre temps par Vincent Bessières]</ref>{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En tant que compositeur, il se révèle de plus en plus. Encouragé par Blakey et les autres membres du groupe, ses compositions sont régulièrement sur les albums et certaines deviennent des passages obligés de concert. Parmi elles, ''{{lang|en|Children of the Night}}'', ''{{lang|es|El Toro}}'', ''{{lang|en|Tell It Like It Is}}'', ''{{lang|en|Free for All}}'' ou encore ''{{lang|en|Sakeena’s Vision}}'' et {{lang|en|''Sincerely Diana''}} ,en hommage à la femme et à la fille de Blakey<ref name="d" />{{,}}<ref name="j" />. |
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De son propre aveu, Shorter apprend énormément au contact d’Art Blakey qui lui conseille notamment de mieux structurer ses solos en les faisant atteindre des points culminant dont le public se souviendrait. Au début timide, la personnalité de Shorter est mise dans l’ombre par celles, dominantes, de [[Lee Morgan]] et [[Bobby Timmons]]. Au fil des ans et sous l’insistance des membres du groupe Wayne s’affirme plus, tant personnellement que musicalement<ref name="j" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Au saxophone ténor, Shorter est alors beaucoup comparé à John Coltrane pour la véhémence de son jeu et l’intensité dans la ponctuation mais certains lui trouvent également déjà un style plus personnel<ref name="e">[http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0819/ Jazzmen de notre temps par Vincent Bessières]</ref>{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Les tournées mondiales des Messengers permettent à Shorter de jouer un soir avec son idole [[Bud Powell]] sur les [[Quartier des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] ou de faire l’expérience de l’accueil unique des Japonais pour les stars américaines du jazz : fans passionnés qui portent des tee-shirt à son effigie, hôtels de luxe, limousines et un public qui chante les thèmes pendant les concerts. En {{date-|juillet 1961}}, Shorter épouse Irene Nakagami, une Japonaise née aux États-Unis<ref name="f" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En tant que compositeur il se révèle de plus en plus. Encouragé par Blakey et les autres membres du groupe, ses compositions sont régulièrement sur les albums et certaines deviennent des passages obligés de concert. Parmi elles « Children of The Night », « El Toro », « Tell It Like It Is », « Free For All » ou encore « Sakeena’s Vision » et « Sincerely Diana » en hommage à la femme et à la fille de Blakey<ref name="d" />{{,}}<ref name="j" />. |
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Pendant ses années avec les Jazz Messengers, Shorter développe également sa carrière solo et enregistre l’album ''{{lang|en|Introducing Wayne Shorter}}'' pour le label [[Vee-Jay Records|Vee-Jay]] où n’apparaissent quasiment que ses propres compositions. Il participe également à des sessions d’autres musiciens comme sur l’album ''{{lang|en|Free Form}}'' du trompettiste [[Donald Byrd]] où il rencontre un jeune pianiste nommé [[Herbie Hancock]] : c’est le début d’une longue amitié entre les deux musiciens. En 1964, après trois albums pour Vee-Jay, Shorter signe avec le label [[Blue Note Records|Blue Note]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="c" />{{,}}<ref name="l">Possibilities. Herbie Hancock et Lisa Dickey. Éditions Viking.</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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Les tournées mondiales des Messenger permettent à Shorter de jouer un soir avec son idole [[Bud Powell]] sur les Champs-Élysées ou de faire l’expérience de l’accueil unique des japonais pour les stars américaines du jazz. Fans passionnés qui portent des t-shirt à son effigie, hôtels de luxe, limousines et un public qui chante les thèmes pendant les concerts. En {{date-|juillet 1961}}, Shorter épouse d’ailleurs Irene Nakagami, une japonaise née aux États-Unis<ref name="f" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Pendant ses années avec les Jazz Messengers, Shorter développe également sa carrière solo et enregistre l’album Introducing Wayne Shorter pour le label [[Vee-Jay Records|Vee-Jay]] où n’apparaissent quasiment que ses propres compositions. Il participe également à des sessions d’autres musiciens comme sur l’album Free Form du trompettiste [[Donald Byrd]] où il rencontre un jeune pianiste nommé [[Herbie Hancock]], c’est le début d’une longue amitié entre les deux musiciens. En 1964 après 3 albums pour Vee-Jay, Shorter signe avec le label [[Blue Note Records|Blue Note]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="c" />{{,}}<ref name="l">Possibilities. Herbie Hancock et Lisa Dickey. Éditions Viking.</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Second Quintet de Miles (1964-1969) === |
=== Second Quintet de Miles (1964-1969) === |
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En 1959, alors que Coltrane s’apprête à quitter le quintet de [[Miles Davis]], celui-ci désigne Shorter comme un potentiel successeur. Davis développe un intérêt pour Shorter en observant sa croissance au sein des Messengers et commence à courtiser le saxophoniste pour qu’il rejoigne son groupe. En effet, celui-ci peine à trouver un saxophoniste fixe, [[Hank Mobley]], [[George Coleman]] et [[Sam Rivers (saxophoniste)|Sam Rivers]] se succèdent pendant de courtes périodes. Après plusieurs appels du trompettiste et poussé par un désir de changement, Shorter rejoint finalement le groupe de Davis en 1964. |
En 1959, alors que Coltrane s’apprête à quitter le quintet de [[Miles Davis]], celui-ci désigne Shorter comme un potentiel successeur. Davis développe un intérêt pour Shorter en observant sa croissance au sein des Messengers et commence à courtiser le saxophoniste pour qu’il rejoigne son groupe. En effet, celui-ci peine à trouver un saxophoniste fixe, [[Hank Mobley]], [[George Coleman]] et [[Sam Rivers (saxophoniste)|Sam Rivers]] se succèdent pendant de courtes périodes. Après plusieurs appels du trompettiste et poussé par un désir de changement, Shorter rejoint finalement le groupe de Davis en 1964. Muni d’un ticket de première classe envoyé par le trompettiste, Shorter rallie la formation au [[Hollywood Bowl]] pour un premier concert<ref name="g" />{{,}}<ref name="j" />{{,}}<ref name="c" />. |
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{{Citation bloc|Et tout de suite, la musique a pris. […] Avoir Wayne me comblait, parce que je savais qu'avec lui on allait faire de la grande musique. C'est ce qui est arrivé, très vite.|Miles Davis<ref>Miles Davis avec Quincy Troupe, ''Miles: L'autobiographie'', 1989.</ref>.}} |
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Le quintet est alors composé de [[Herbie Hancock]], [[Ron Carter]], [[Tony Williams]] et Miles Davis et arrive vite à une cohésion unique. Il devient rapidement clair à Shorter que Davis l’a autant engagé en tant que saxophoniste que en tant que compositeur. Dès le premier album de la formation, [[ESP (album de Miles Davis)|ESP]], des compositions de Shorter sont utilisées. Le quintet expérimente de plus en plus au fil des ans et développe un nouveau son dans le jazz ainsi qu’une nouvelle approche de l’improvisation. Un accent plus fort est mis sur l’utilisation de l’espace dans la musique ainsi que l’interaction entre les membres. En conséquence, Wayne développe alors un style plus personnel au saxophone. Il devient elliptique et développe un sens dramatique des dynamiques<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="k">Miles The Autobiography. Miles Davis et Quincy Troupe. Éditions Picador.</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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Le quintet est alors composé de [[Herbie Hancock]], [[Ron Carter]], [[Tony Williams]] et Miles Davis et arrive vite à une cohésion unique. Il devient rapidement clair à Shorter que Davis l’a autant engagé en tant que saxophoniste qu'en tant que compositeur. Dès le premier album de la formation, ''[[E.S.P. (album de Miles Davis)|E.S.P.]]'', des compositions de Shorter sont utilisées. Le quintet expérimente de plus en plus au fil des ans et développe un nouveau son dans le jazz ainsi qu’une nouvelle approche de l’improvisation. Un accent plus fort est mis sur l’utilisation de l’espace dans la musique ainsi que l’interaction entre les membres. En conséquence, Wayne développe alors un style plus personnel au saxophone. Il devient elliptique et développe un sens dramatique des dynamiques<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="k">Miles The Autobiography. Miles Davis et Quincy Troupe. Éditions Picador.</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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Selon l’aveu même de Davis, Shorter devient l’homme à idées, celui qui amène de nouveaux concepts. Il devient également le compositeur principal du groupe, amenant des compositions terminées avec les parties de chaque musicien écrites. Les plus célèbres morceaux de Shorter sont écrits pendant les années avec le quintet : « Footprints », « Orbits », « Nefertiti », « Sanctuary » deviennent les pièces maîtresses de la formation<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="k" />{{,}}<ref name="l" />. |
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Selon l’aveu même de Davis, Shorter devient l'homme à idées, celui qui amène de nouveaux concepts. Il devient également le compositeur principal du groupe, amenant des compositions terminées avec les parties de chaque musicien écrites. Les plus célèbres morceaux de Shorter sont écrits pendant les années avec le quintet : ''{{lang|en|[[Footprints]]}}'', ''{{lang|en|[[Orbits]]}}'', ''Nefertiti'', ''{{lang|en|Sanctuary}}'' deviennent les pièces maîtresses de la formation<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="k" />{{,}}<ref name="l" />. |
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Dans le quintet Shorter se démarque par une attitude plus solitaire en tournée, préférant rester regarder des films dans sa chambre d’hôtel au lieu de participer aux virées fêtardes de ses collègues. En 1966 il se sépare de sa femme Irene Iruko et perd son père dans un accident de la route ce qui accentue son alcoolisme. Il boit avant et après les concerts et cela irrite notamment le batteur Tony Williams qui s’arrête de jouer pendant les solos de Wayne en protestation<ref name="k" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Dans le quintet, Shorter se démarque par une attitude plus solitaire en tournée, préférant rester regarder des films dans sa chambre d’hôtel au lieu de participer aux virées fêtardes de ses collègues. En 1966, il se sépare de sa femme Irene Iruko et perd son père dans un accident de la route, ce qui accentue son alcoolisme. Il boit avant et après les concerts et cela irrite, notamment, le batteur Tony Williams qui s’arrête de jouer pendant les solos de Wayne en protestation<ref name="k" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="o" />. |
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À la fin des années 1960, Davis veut changer son groupe et réactualiser sa musique et passant à un jazz électrique. En conséquence, les membres du quintet sont remplacés petit à petit mais Wayne reste plus longtemps, participant aux classiques [[In a Silent Way]] et [[Bitches Brew]] qui ouvrent l’ère jazz-fusion. À cette époque il adopte aussi le saxophone soprano, peut-être pour être mieux entendu au milieu des instruments amplifiés. Le soprano viendra avec le temps définir la personnalité musicale de Shorter au moins autant que le ténor<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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À la fin des années 1960, Davis veut changer son groupe et réactualiser sa musique et passant à un jazz électrique. En conséquence, les membres du quintet sont remplacés petit à petit mais Wayne reste plus longtemps, participant aux classiques ''{{lang|en|[[In a Silent Way]]}}'' et ''{{lang|en|[[Bitches Brew]]}}'' qui ouvrent l'ère [[jazz fusion]]. À cette époque, il adopte aussi le saxophone soprano, peut-être pour être mieux entendu au milieu des instruments amplifiés. Le soprano viendra avec le temps définir la personnalité musicale de Shorter au moins autant que le ténor<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En 1967, Wayne épouse Ana Maria Patricio, une portugaise avec qui il a une fille nommé Iska. Lors d’une vaccination quelques mois plus tard, l’enfant est victime de crises, probablement dues au vaccin, qui laissent le cerveau sans oxygène, causant des dommages irréversibles qui laissent la victime handicapée mentalement<ref name="o" />. |
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En 1967, Wayne épouse Ana Maria Patricio, une Portugaise avec qui il a une fille nommé Iska. Lors d’une vaccination, quelques mois plus tard, l’enfant est victime de crises, probablement dues au vaccin, qui laissent le cerveau sans oxygène, causant des dommages irréversibles qui laissent la victime handicapée mentalement<ref name="o" />. |
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Tout comme à l’époque des Messengers, Shorter continue de faire évoluer sa carrière solo pendant ses années avec Miles Davis. Il sort chez Blue Note une série d’albums très appréciés qui naviguent entre hardbop, modal Coltranien, free jazz et fusion. Wayne est également un sideman très demandé pour les enregistrements et il participe à de nombreux albums pour des musiciens comme [[Grachan Moncur III]], [[Lee Morgan]], [[Lou Donaldson]], [[McCoy Tyner]] ou Freddie Hubbard<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Tout comme à l’époque des Messengers, Shorter continue de faire évoluer sa carrière solo pendant ses années avec Miles Davis. Il sort chez Blue Note une série d’albums très appréciés qui naviguent entre [[hard bop]], [[jazz modal|modal]] [[John Coltrane|Coltranien]], [[free jazz]] et [[jazz fusion|fusion]]. Wayne est également un sideman très demandé pour les enregistrements et il participe à de nombreux albums pour des musiciens comme [[Grachan Moncur III]], [[Lee Morgan]], [[Lou Donaldson]], [[McCoy Tyner]] ou Freddie Hubbard<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Weather Report (1970-1985) === |
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En 1970, Shorter décide avec son ami [[Joe Zawinul]] et le bassiste [[Miroslav Vitous]] de créer un groupe qui aurait une énergie proche du rock avec l’utilisation d’instruments électriques et de synthétiseurs pour Zawinul, tout en restant dans le jazz par une approche d’improvisation. Le groupe sera nommé [[Weather Report]] et durera 15 années, rencontrant un grand succès international tant critique que public. Le son du groupe changera constamment au fil des ans, d’abord très expérimentale et libre, la musique sera de plus en plus arrangée et aura plus d’insistance sur le groove. La musique de Weather Report s’enrichira également des musiques folkloriques du monde entier, c’est le début de la world music. C’est Zawinul qui prend petit à petit les rênes du groupe reléguant Shorter au second plan aux yeux de certains critiques et fans qui estiment que le saxophoniste est sous exploité<ref name="d" />{{,}}<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="m" />{{,}}<ref name="o" />. À partir de 1976, le bassiste [[Jaco Pastorius]] se distingue au sein de Weather Report et y gagne sa stature internationale. |
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=== {{lang|en|Weather Report}} (1970-1985) === |
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Shorter est pourtant satisfait de sa situation et de la musique du groupe, surtout pendant ses premières années où selon lui le groupe obtient un succès international sans compromettre sa vision artistique. Au sein de Weather Report le rôle de Shorter est différent, le soprano étant maintenant devenu le premier choix. Shorter ponctue la musique et lui ajoute de la texture, se soustrayant à la notion de soliste il n’oublie pourtant pas cette facette en concert notamment lors de l’habituelle duo claviers-saxophone avec Zawinul. Composant de moins en moins et quelque peu désillusionné par la situation du groupe, Shorter quitte finalement la formation en 1985<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En 1970, Shorter décide avec son ami [[Joe Zawinul]] et le bassiste [[Miroslav Vitouš]] de créer un groupe qui aurait une énergie proche du [[rock]] avec l’utilisation d’instruments électriques et de [[synthétiseur]]s pour Zawinul, tout en restant dans le jazz par une approche d’improvisation. Le groupe est nommé {{lang|en|[[Weather Report]]}} et dure {{unité|15 années}}, rencontrant un grand succès international tant critique que public. Le son du groupe change constamment au fil des ans ; d’abord très expérimentale et libre, la musique sera de plus en plus arrangée et aura plus d’insistance sur le groove. La musique de {{lang|en|Weather Report}} s’enrichit également des musiques folkloriques du monde entier, c’est le début de la [[Musiques du monde|world music]]. Zawinul prend petit à petit les rênes du groupe, reléguant Shorter au second plan aux yeux de certains critiques et fans qui estiment que le saxophoniste est sous-exploité<ref name="d" />{{,}}<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="m" />{{,}}<ref name="o" />. À partir de 1976, le bassiste [[Jaco Pastorius]] se distingue au sein de Weather Report et y gagne sa stature internationale. |
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Shorter est pourtant satisfait de sa situation et de la musique du groupe, surtout pendant ses premières années où selon lui le groupe obtient un succès international sans compromettre sa vision artistique. Au sein de Weather Report le rôle de Shorter est différent, le soprano étant maintenant devenu le premier choix. Shorter ponctue la musique et lui ajoute de la texture ; se soustrayant à la notion de soliste, il n’oublie pourtant pas cette facette en concert, notamment lors de l’habituel duo claviers-saxophone avec Zawinul. Composant de moins en moins et quelque peu désillusionné par la situation du groupe, Shorter quitte finalement la formation en 1985<ref name="b" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Pendant ses années avec Weather Report, Shorter multiplie les projets en parallèle. Il n’enregistre cependant qu’un seul nouvel album sous son nom. Native Dancer rencontre un bon succès pour son style unique de fusion fortement teinté de musique brésilienne avec notamment la présence du chanteur [[Milton Nascimento]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="n">[http://www.jazz.com/dozens/the-dozens-12-esssential-wayne-shorter-tracks 12 Essential Wayne Shorter Tracks]</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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Pendant ses années avec Weather Report, Shorter multiplie les projets en parallèle. Il n’enregistre cependant qu’un seul nouvel album sous son nom. {{lang|en|''Native Dancer''}} rencontre un bon succès pour son style unique de fusion fortement teinté de [[musique brésilienne]] avec, notamment, la présence du chanteur [[Milton Nascimento]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="n">[http://www.jazz.com/dozens/the-dozens-12-esssential-wayne-shorter-tracks 12 Essential Wayne Shorter Tracks].</ref>{{,}}<ref name="o" />. |
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Sous l’impulsion de Herbie Hancock, le second quintet de Miles se reforme sans le trompettiste qui est remplacé par Freddie Hubbard. Le groupe est appelé V.S.O.P pour Very Special Onetime Performance mais également car c’est le nom d’un cognac apprécié par Shorter et Hancock. Au départ le groupe ne devait jouer qu’un seul concert au festival de Newport mais au vu du succès de celui-ci une tournée européenne est organisée. L’aventure continuera encore quelques années au vu du plaisir que prennent les anciens musiciens de Miles à jouer ensemble<ref name="b" />{{,}}<ref name="l" />. |
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Sous l’impulsion de [[Herbie Hancock]], le second quintet de Miles se reforme sans le trompettiste, remplacé par [[Freddie Hubbard]]. Le groupe est appelé [[V.S.O.P. (quintette)|V.S.O.P.]] pour {{lang|en|Very Special Onetime Performance}}, mais également car c’est le nom d’un [[Cognac (eau-de-vie)|cognac]] apprécié par Shorter et Hancock. Au départ, le groupe ne devait jouer qu’un seul concert au [[Newport Jazz Festival|festival de Newport]], mais à la suite du succès de celui-ci, une tournée européenne est organisée. L’aventure continue encore quelques années au vu du plaisir que prennent les anciens musiciens de Miles à jouer ensemble<ref name="b" />{{,}}<ref name="l" />. |
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Toujours avec son ami Hancock, Shorter participe également à plusieurs projets de [[Joni Mitchell]] avec également un collègue de Weather Report en la personne de [[Jaco Pastorius]]. Il part également en tournée avec le guitariste [[Carlos Santana]] et fait des apparitions remarquées sur des albums d’artistes très divers comme [[Steely Dan]] ou [[Airto Moreira]]<ref name="g" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="n" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Toujours avec son ami Hancock, Shorter participe également à plusieurs projets de [[Joni Mitchell]] avec également [[Jaco Pastorius]], un collègue de {{lang|en|Weather Report}}. Il part également en tournée avec le guitariste [[Carlos Santana]] et fait des apparitions remarquées sur des albums d’artistes très divers comme [[Steely Dan]] ou [[Airto Moreira]]<ref name="g" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="n" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Sous l’impulsion de Hancock, le saxophoniste et sa femme étudient également activement le [[bouddhisme]], plus particulièrement la voie du [[bouddhisme de Nichiren]]. Selon lui, cette pratique devait l’aider à surmonter le décès de sa fille Iska en 1983 à la suite d'une ultime crise<ref name="g" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Collaborations et formations éphémères (1985-2000) === |
=== Collaborations et formations éphémères (1985-2000) === |
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Après son départ de Weather Report, Shorter entame une période difficile de sa carrière. Il enregistre plusieurs albums comme ''Phantom Navigator'', ''Joy Ryder'' ou ''High Life'' qui rencontrent moins de succès et sont parfois critiqués pour leur orchestrations trop denses et complexes ou tout simplement le manque d’inspiration des compositions. Il peine également à assembler un groupe stable, les musiciens vont et viennent et la qualité de la musique en fait parfois les frais<ref name="b" />{{,}}<ref name="m" />{{,}}<ref name="o" />. |
Après son départ de Weather Report, Shorter entame une période difficile de sa carrière. Il enregistre plusieurs albums comme ''{{lang|en|Phantom Navigator}}'', ''{{lang|en|Joy Ryder}}'' ou ''{{lang|en|High Life}}'', qui rencontrent moins de succès et sont parfois critiqués pour leur orchestrations trop denses et complexes, ou tout simplement le manque d’inspiration des compositions. Il peine également à assembler un groupe stable, les musiciens vont et viennent et la qualité de la musique en fait parfois les frais<ref name="b" />{{,}}<ref name="m" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Il continue les collaborations mais se fait généralement plus discret en tête d’affiche, n’enregistrant rien sous son nom durant sept ans. Son fidèle ami [[Herbie Hancock]] le sollicite pour plusieurs albums, il participe une nouvelle fois à une tournée de [[Santana (groupe)|Santana]] et continue son travail de musicien de session pour les [[Rolling Stones]], [[Don Henley]] ou [[Salif Keïta (musicien)|Salif Keita]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En 1991, il est parmi les musiciens qui participent au concert de [[Miles Davis]] à Paris réunissant de nombreux anciens collaborateurs du trompettiste qui décède quelques semaines plus tard. S’ensuivent des tournées hommages à Davis avec [[Wallace Roney]] et V.S.O.P<ref name="b" />{{,}}<ref name="f" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Il sort ensuite l’album ''{{lang|en|High Life}}'' où il collabore avec [[Marcus Miller]] et [[Rachel Z]] pour une musique très dense et orchestrale qui remporte un [[Grammy Awards|Grammy]], mais engendre une tournée difficile{{c'est-à-dire}}<ref name="b" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Durant l’été 1996, Shorter est en tournée en Europe et se trouve à Rome où sa femme Ana Maria et sa nièce doivent le rejoindre. Malheureusement, l’avion du [[vol TWA 800]], à bord duquel elles sont, s’écrase dans l’océan atlantique peu après son décollage de New York, ne laissant aucun survivant. Herbie Hancock soutient alors son ami durant cette épreuve. Les deux amis enregistrent un album en duo, intitulé ''[[1 + 1 (album)|1+1]]'', enregistré dans le salon de Hancock en une semaine, à raison de sessions de {{unité|6 heures}} par jour<ref name="d" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="l" />. |
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=== Le Wayne Shorter Quartet (2000-2023) === |
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Au tournant du millénaire, des changements interviennent. Shorter se marie avec Carolina de Santos, une amie de longue date, et déménage à [[Miami]] en [[Floride]]. Il assemble alors un quartet de jeunes musiciens composé de [[Brian Blade]] à la batterie, [[John Patitucci]] à la basse et [[Danilo Pérez]] au piano<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. L’entente musicale du quartet est immédiate et celui-ci commence une série de tournées internationales marquées par plusieurs albums studio et live. ''{{lien|langue=en|Footprints Live!}}'' sort en 2002 et {{ref nec|documente l’interaction et l’osmose exceptionnelle des quatre musiciens en concert}}. |
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En 2003, paraît ''[[Alegría (album)|{{lang|es|Alegría}}]]'', un album studio avec le quartet mais aussi un orchestre de cordes et de nombreux autres musiciens. Shorter écrit les arrangements et des relectures de [[Heitor Villa-Lobos|Villa-Lobos]] et [[Leroy Anderson]] en plus de ses propres compositions. |
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En 2005 sort ''{{lien|langue=en|Beyond the Sound Barrier}}'', un album studio uniquement avec le quartet<ref name="b" />{{,}}<ref name="d" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="h" />. La même année, Stéphane Carini consacre à Wayne Shorter le seul ouvrage d'analyse de l'œuvre de celui que ''{{lang|en|[[DownBeat]]}}'' et le ''[[The New York Times|{{lang|en|New York Times}}]]'' considèrent comme {{citation|le plus grand compositeur de jazz vivant}} (''Les Singularités flottantes de Wayne Shorter'', Editions Rouge Profond, coll. Birdland). |
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En 2013, à {{unité|80 ans}} et après {{unité|43 ans}} d’absence sur le label, le saxophoniste signe un nouveau contrat avec [[Blue Note Records|{{lang|en|Blue Note}}]] et sort l’album ''[[Without a Net (album de Wayne Shorter)|Without a Net]]'', qui présente des performances en concert de l’année 2011<ref name="a" />{{,}}<ref name="b" />{{,}}<ref name="f" />. |
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''{{lien|langue=en|trad=Emanon (Wayne Shorter album)|fr=Emanon (album de Wayne Shorter)|texte=Emanon}}'', triple album paru en 2018 chez {{lang|en|Blue Note}}, regroupe des performances du quartet en concert et en studio. L'album est accompagné d'un [[roman graphique]] de {{unité|74 pages}}, écrit par Shorter et Monica Sly et illustré par {{lien|langue=en|Randy DuBurke}}, qui travaille chez [[DC Comics]]<ref>{{Lien web |langue= en|auteur= Hank Shteamer|titre= Review: Wayne Shorter Unveils a Sprawling Multimedia Opus on ‘Emanon’|url= https://www.rollingstone.com/music/music-album-reviews/wayne-shorter-album-review-emanon-722856/|date= 14 09 2018|éditeur=[[Rolling Stone]] |consulté le=14 novembre 2022}}.</ref>. |
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=== Autres projets === |
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Il continue les collaborations mais se fait généralement plus discret en tête d’affiche, n’enregistrant rien sous son nom durant sept ans. Son fidèle ami Herbie Hancock le sollicite pour plusieurs albums, il participe une nouvelle fois à une tournée de Santana et continue son travail de musicien de session pour les [[Rolling Stones]], [[Don Henley]] ou [[Salif Keïta (musicien)|Salif Keita]]<ref name="b" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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En 2013, sur l'invitation de l'[[Orchestre philharmonique de Los Angeles]], Wayne Shorter écrit ''Gaia'', une suite pour orchestre et quartet de jazz de plus de {{nobr|20 minutes}} composé pour la voix d'[[Esperanza Spalding]], qui a écrit le livret<ref name="Hodges21">{{Lien web |langue=en |auteur= Francesca Hodges|titre=Beloved jazz bassist Esperanza Spalding shows splendor at the Davies Symphony Hall |url= https://www.dailycal.org/2021/10/07/beloved-jazz-bassist-esperanza-spalding-shows-splendor-at-the-davies-symphony-hall|date=07 10 2021 |site= [[The Daily Californian|dailycal.org]]|consulté le=6 septembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Gaia (LA Phil commission) |url=https://www.laphil.com/musicdb/pieces/6408/gaia-la-phil-commission |date= 2014|site=[[Orchestre philharmonique de Los Angeles|laphil.com]] |consulté le=6 septembre 2023}}.</ref>. |
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Il collabore une nouvelle fois avec [[Esperanza Spalding]] sur ''[[Iphigenia (opéra)|Iphigenia]]'', un opéra basé sur ''[[Iphigénie en Tauride (Euripide)|Iphigénie en Tauride]]'' d'[[Euripide]], dont il écrit la musique, réalisant ainsi un vieux rêve. Spalding en écrit le livret et interprète le personnage principal. Entouré de ses collaborateurs, Shorter, qui est alors gravement malade, impulse une démarche collaborative et d'expérimentation collective<ref name="Blumenfeld21">{{Lien web |langue=en |auteur= Larry Blumenfeld|titre= How Jazz Titans Wayne Shorter and Esperanza Spalding Reinvented a Greek Tragedy|url=https://www.thedailybeast.com/how-jazz-titans-wayne-shorter-and-esperanza-spalding-reinvented-a-greek-tragedy |date= 16 11 2021|site=[[The Daily Beast]] |consulté le=10 octobre 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="Russonello21">{{Article |langue= en|auteur1=Giovanni Russonello |titre=How Esperanza Spalding and Wayne Shorter Realized His Dream: an Opera |périodique= [[The New York Times]]|date= 02 11 2021|pages= section AR, page 21 |lire en ligne= https://www.nytimes.com/2021/11/02/arts/music/wayne-shorter-esperanza-spalding-iphigenia.html|consulté le=17 octobre 2023 }}.</ref>. La première a lieu le {{date|12 novembre 2021}} à [[Boston]]<ref name="West21">{{Lien archive |langue= en|auteur= Michael J. West|url=https://jazztimes.com/reviews/live/wayne-shorter-and-esperanza-spaldings-iphigenia-in-washington/ |titre= Wayne Shorter and Esperanza Spalding’s …(Iphigenia) in Washington|site=[[JazzTimes]]|date= 14 12 2021|horodatage archive=20220204135319}}.</ref>. |
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En 1991, il est parmi les musiciens qui participent au concert de Miles Davis à Paris réunissant de nombreux anciens collaborateurs du trompettiste qui décède quelques semaines plus tard. S’ensuivent des tournées hommages à Davis avec [[Wallace Roney]] et V.S.O.P<ref name="b" />{{,}}<ref name="f" />{{,}}<ref name="l" />{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Mort === |
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Il sort ensuite l’album ''High Life'' où il collabore avec [[Marcus Miller]] et [[Rachel Z]] pour une musique très dense et orchestrale qui remporte un grammy mais engendre une tournée difficile<ref name="b" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="o" />. |
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Wayne Shorter meurt le {{Date de décès|2 mars 2023}} à [[Los Angeles]]<ref>{{Lien web |titre=Le jazzman Wayne Shorter est mort à l’âge de 89 ans |url=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/03/02/le-jazzman-wayne-shorter-est-mort-a-l-age-de-89-ans_6163920_3382.html |site=[[Le Monde]] |date=2 mars 2023 |consulté le=2 mars 2023 }}.</ref>, à l'âge de {{nobr|89 ans}}. |
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Durant l’été 1996, Shorter est en tournée en Europe et se trouve à Rome où sa femme Ana Maria ainsi que sa nièce doivent le rejoindre. Malheureusement, l’avion du [[vol 800 TWA]] s’écrase dans l’océan atlantique peu après son décollage de New York, ne laissant aucun survivant. |
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== Style == |
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Herbie Hancock soutient alors son ami durant l’épreuve qu’il traverse ce qui les amène à enregistrer un album en duo. L’album, intitulé [[1 + 1 (album)|1+1]], sera enregistré dans le salon de Hancock dans l’espace d’une semaine à raison de 6 heures par jour<ref name="d" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="i" />{{,}}<ref name="l" />. |
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Toute la musique de Wayne Shorter, qu'elle soit écrite ou improvisée, est guidée par les quelques mots que Shorter utilise pour définir le jazz lui-même : {{"|je te mets au défi}}<ref name="Blumenfeld21"/>{{,}}<ref group="N">Larry Blumenfeld souligne que ce crédo apparaît dans les années 1980, à une époque où une vague conservatrice cherche à se rapprocher des formes plus anciennes de jazz (voir [[Néo-bop]]).</ref>. |
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Son jeu est empreint de lyrisme{{sfn|Simon|1994}}. |
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=== Le Wayne Shorter Quartet (2000-aujourd’hui) === |
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Au tournant du millénaire, des changements interviennent. Shorter se remarie avec Carolina de Santos, une amie de longue date, et déménage à Miami en Floride. Il assemble alors un quartet de jeunes musiciens composé de [[Brian Blade]] à la batterie, [[John Patitucci]] à la basse et [[Danilo Perez]] au piano<ref name="e" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="o" />. |
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=== Le compositeur === |
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L’entente musicale du quartet est immédiate et celui-ci commence une série de tournées internationales marqué par plusieurs albums studio et live. ''Footprints Live!'' sort en 2002 et documente l’interaction et l’osmose exceptionnelle des quatre musiciens en concert. |
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Tout au long de sa carrière, Shorter est le compositeur principal des groupes où il est engagé, des [[Jazz Messengers]] d'[[Art Blakey]] au quintet de [[Miles Davis]]<ref name="Russonello21">{{Article |langue= en|auteur1=Giovanni Russonello |titre=How Esperanza Spalding and Wayne Shorter Realized His Dream: an Opera |périodique= [[The New York Times]]|date= 02 11 2021|pages= section AR, page 21 |lire en ligne= https://www.nytimes.com/2021/11/02/arts/music/wayne-shorter-esperanza-spalding-iphigenia.html|consulté le=17 octobre 2023 }}.</ref>. Ses compositions ouvrent les possibilités harmoniques du jazz<ref name="Russonello21"/>, et servent de tremplin à l'improvisation<ref name="Blumenfeld21">{{Lien web |langue=en |auteur= Larry Blumenfeld|titre= How Jazz Titans Wayne Shorter and Esperanza Spalding Reinvented a Greek Tragedy|url=https://www.thedailybeast.com/how-jazz-titans-wayne-shorter-and-esperanza-spalding-reinvented-a-greek-tragedy |date= 16 11 2021|site=[[The Daily Beast]] |consulté le=10 octobre 2023}}.</ref>. |
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=== Évolution de son style === |
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En 2003, ce sera ''[[Alegría (album)|Alegria]]'', un album studio avec le quartet mais aussi orchestre de cordes et de nombreux autres musiciens où Shorter écrit les arrangements et des relectures de [[Heitor Villa-Lobos|Villa-Lobos]] et [[Leroy Anderson]] en plus de ses propres compositions. |
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À ses débuts, Shorter fait partie des nombreux saxophonistes sous l'influence de [[John Coltrane]]{{sfn|Simon|1994}}. Il s'en démarque petit à petit, notamment au sein du quintet de [[Miles Davis]], où sa voix devient singulière{{sfn|Simon|1994}}. |
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Il change d'approche et de style dans les années 1970 et 1980 quand il cofonde le groupe de [[jazz fusion]] [[Weather Report]], jouant avec les frontières de la [[musique électronique]] et [[musique latine|latine]]<ref name="Russonello21"/>. À cette époque, il a déjà délaissé la structure habituelle en jazz thème-solo-thème, pour des structures plus organiques et collectives, notables par la grande précision de la mise en place rythmique{{sfn|Simon|1994}}. |
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En 2005 sort ''Beyond the Sound Barrier'', un album studio uniquement avec le quartet<ref name="b" />{{,}}<ref name="d" />{{,}}<ref name="g" />{{,}}<ref name="h" />. La même année, Stéphane Carini consacre à Wayne Shorter le seul ouvrage d'analyse de l'œuvre de celui que Down Beat et le ''New York Times'' considèrent comme « le plus grand compositeur de jazz vivant » (''Les Singularités Flottantes de Wayne Shorter'', Editions Rouge Profond, coll. Birdland). |
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Il développe pendant les vingt dernières de sa carrière un travail collaboratif avec son quartet, composé de [[Danilo Pérez]] au piano, [[John Patitucci]] à la basse et [[Brian Blade]] à la batterie. À partir des compositions de Shorter, les musiciens se livrent à des improvisations collectives, partageant dans la joie la direction du groupe, chacun entrainant les autres sans les dominer, selon les mots de Shorter<ref name="Blumenfeld21"/>. Dans ce cadre, Shorter joue rarement de solo conventionnel. Selon le critique Blumenfeld, {{"|la musique se concentre sur le mouvement, la dynamique et l'état d'esprit, sans se soucier du style ou de principes, exprimant avant tout un fort flux narratif}}<ref name="Blumenfeld21"/>. |
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En 2013, à 80 ans et après 43 ans d’absence le saxophoniste signe un nouveau contrat avec Blue Note et sort l’album ''Without a Net'' qui présente des performances en concert de l’année 2011<ref name="a" />{{,}}<ref name="b" />{{,}}<ref name="f" />. |
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== [[Standard de jazz|Standards]] == |
== [[Standard de jazz|Standards]] == |
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*''Beauty and the Beast'' |
*''Beauty and the Beast'' |
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*''Black Nile'' |
*''Black Nile'' |
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*''The Big Push'' |
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*''Children Of The Night'' |
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*''Dance Cadaverous'' |
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*''Delores'' |
*''Delores'' |
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*''De Pois Do Amor O Vazio'' |
*''De Pois Do Amor O Vazio'' |
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| Ligne 122 : | Ligne 147 : | ||
*''Fee-Fi-Fo-Fum'' |
*''Fee-Fi-Fo-Fum'' |
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*''502 Blues'' |
*''502 Blues'' |
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*''Footprints'' |
*''[[Footprints]]'' |
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*''House of Jade'' |
*''House of Jade'' |
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*''Iris'' |
*''Iris'' |
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| Ligne 132 : | Ligne 157 : | ||
*''Nefertiti'' |
*''Nefertiti'' |
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*''Night Dreamer'' |
*''Night Dreamer'' |
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*''Orbits'' |
*''[[Orbits]]'' |
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*''Pinocchio'' |
*''Pinocchio'' |
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*''Prince of Darkness'' |
*''Prince of Darkness'' |
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* [[1960 en musique|1960]] : ''{{lien|langue=en|trad=Second Genesis (album)|fr=Second Genesis (album de Wayne Shorter)|texte=Second Genesis}}'' (Vee-Jay) |
* [[1960 en musique|1960]] : ''{{lien|langue=en|trad=Second Genesis (album)|fr=Second Genesis (album de Wayne Shorter)|texte=Second Genesis}}'' (Vee-Jay) |
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* [[1962 en musique|1962]] : ''{{lien|langue=en|Wayning Moments}}'' (Vee-Jay) |
* [[1962 en musique|1962]] : ''{{lien|langue=en|Wayning Moments}}'' (Vee-Jay) |
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* [[1964 en musique|1964]] : ''{{lien|langue=en|Night Dreamer}}'' (Blue Note) |
* [[1964 en musique|1964]] : ''{{lien|langue=en|Night Dreamer}}'' (Blue Note) {{Commentaire biblio|En quintet avec [[Lee Morgan]] (trompette), [[McCoy Tyner]] (piano), [[Reggie Workman]] (basse) et [[Elvin Jones]] (batterie).}} |
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* 1964 : ''[[Juju (album de Wayne Shorter)|Juju]]'' (Blue Note) {{Commentaire biblio|En quartet avec McCoy Tyner (piano), Reggie Workman (basse) et Elvin Jones (batterie).}} |
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* [[1965 en musique|1965]] : ''[[Speak No Evil]]'' (Blue Note) {{Commentaire biblio|En quintet avec [[Freddie Hubbard]] (trompette), [[Herbie Hancock]] (piano), [[Ron Carter]] (basse) et Elvin Jones (batterie).}} |
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* 1964 : ''[[Juju (album de Wayne Shorter)|Juju]]'' (Blue Note) |
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*: en quartet avec McCoy Tyner (piano), Reggie Workman (basse) et Elvin Jones (batterie) |
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* [[1965 en musique|1965]] : ''[[Speak No Evil]]'' (Blue Note) |
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*: en quintet avec Freddie Hubbard (trompette), [[Herbie Hancock]] (piano), [[Ron Carter]] (basse) et Elvin Jones (batterie) |
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* 1965 : ''[[The Soothsayer]]'' (Blue Note) |
* 1965 : ''[[The Soothsayer]]'' (Blue Note) |
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* 1965 : ''The Collector'' (Blue Note) |
* 1965 : ''The Collector'' (Blue Note) |
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* 1965 : ''{{lien|langue=en|trad=Et Cetera (album)|fr=Et Cetera (album de Wayne Shorter)|texte=Et Cetera}}'' (Blue Note) |
* 1965 : ''{{lien|langue=en|trad=Et Cetera (album)|fr=Et Cetera (album de Wayne Shorter)|texte=Et Cetera}}'' (Blue Note) |
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* 1965 : ''{{lien|langue=en|trad=The All Seeing Eye|fr=The All Seeing Eye (album de Wayne Shorter)|texte=The All Seeing Eye}}'' (Blue Note) |
* 1965 : ''{{lien|langue=en|trad=The All Seeing Eye|fr=The All Seeing Eye (album de Wayne Shorter)|texte=The All Seeing Eye}}'' (Blue Note) |
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* [[1966 en musique|1966]] : ''[[Adam's Apple]]'' (Blue Note) |
* [[1966 en musique|1966]] : ''[[Adam's Apple]]'' (Blue Note) {{Commentaire biblio|En quartet avec Herbie Hancock (piano), Reggie Workman (basse) et [[Joe Chambers]] (batterie).}} |
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*: en quartet avec Herbie Hancock (piano), Reggie Workman (basse) et Joe Chambers (batterie) |
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* [[1967 en musique|1967]] : ''{{lien|langue=en|trad=Schizophrenia (Wayne Shorter album)|fr=Schizophrenia (album de Wayne Shorter)|texte=Schizophrenia}}'' (Blue Note) |
* [[1967 en musique|1967]] : ''{{lien|langue=en|trad=Schizophrenia (Wayne Shorter album)|fr=Schizophrenia (album de Wayne Shorter)|texte=Schizophrenia}}'' (Blue Note) |
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* [[1969 en musique|1969]] : ''{{Lien |langue= en |trad= Super Nova (Wayne Shorter album) |fr= Super Nova (album de Wayne Shorter)|texte = Super Nova}}'' (Blue Note) |
* [[1969 en musique|1969]] : ''{{Lien |langue= en |trad= Super Nova (Wayne Shorter album) |fr= Super Nova (album de Wayne Shorter)|texte = Super Nova}}'' (Blue Note) |
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* [[1988 en musique|1988]] : ''{{lien|langue=en|Joy Ryder}}'' (Image Entertainment) |
* [[1988 en musique|1988]] : ''{{lien|langue=en|Joy Ryder}}'' (Image Entertainment) |
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* [[1994 en musique|1994]] : ''{{lien|langue=en|trad=High Life (Wayne Shorter album)|fr=High Life (album de Wayne Shorter)|texte=High Life}}'' (Verve Records) |
* [[1994 en musique|1994]] : ''{{lien|langue=en|trad=High Life (Wayne Shorter album)|fr=High Life (album de Wayne Shorter)|texte=High Life}}'' (Verve Records) |
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* [[2002 en musique|2002]] : ''{{lien|langue=en|Footprints Live!}}'' (Verve Records) |
* [[2002 en musique|2002]] : ''{{lien|langue=en|Footprints Live!}}'' (Verve Records) {{Commentaire biblio|En quartet avec [[Danilo Pérez]] (piano), [[John Patitucci]] (basse) et [[Brian Blade]] (batterie).}} |
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*: en quartet avec [[Danilo Pérez]] (piano), [[John Patitucci]] (basse) et [[Brian Blade]] (batterie) |
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* [[2003 en musique|2003]] : ''[[Alegría (album)|Alegría]]'' (Verve Records) |
* [[2003 en musique|2003]] : ''[[Alegría (album)|Alegría]]'' (Verve Records) |
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* 1977 : ''[[Don Juan's Reckless Daughter]]'' (Asylum Records) |
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* 1978 : ''[[Mingus (album)|Mingus]]'' (Asylum Records) |
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* 1982 : ''[[Wild Things Run Fast]]'' (Geffen Records) |
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* 1985 : ''[[Dog Eat Dog (album)|Dog Eat Dog]]'' (Geffen Records) |
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* 1988 : ''[[Chalk Mark in a Rain Storm]]'' (Geffen Records, enregistré en 1981) |
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* 1990 : ''[[Night Ride Home]]'' (Geffen Records) |
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* 1994 : ''[[Turbulent Indigo]]'' (Reprise Records) |
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* 1998 : ''[[Taming the Tiger]]'' (Reprise Records) |
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* 2000 : ''[[Both Sides Now (album de Joni Mitchell)|Both Sides Now]]'' (Reprise Records) |
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* 2002 : ''[[Travelogue]]'' (Nonesuch Records) |
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* 1966 : ''The Soul Man'' |
* 1966 : [[Bobby Timmons]], ''The Soul Man'' |
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* 1976 : ''[[Jaco Pastorius (album)|Jaco Pastorius]]'' ( |
* 1976 : [[Jaco Pastorius]], ''[[Jaco Pastorius (album)|Jaco Pastorius]]'' (saxophone soprano sur ''Opus Pocus'') |
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* 1982 : Jaco Pastorius, ''World of Mouth'' |
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* 1986 : [[Michel Petrucciani]], [[Jim Hall (musicien)|Jim Hall]], ''Power of Three'' ( |
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* 1980 : ''[[The Swing of Delight]]'' ([[Carlos Santana]]) |
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* 1989 : [[Don Henley]], ''The End of the Innocence'' |
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* 1982 : ''Wild Things Run Fast'' (Joni Mitchell) |
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* 1996 : [[John Scofield]], ''Quiet'' |
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* 1982 : ''World of Mouth'' (Jaco Pastorius) |
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* 1997 : [[The Rolling Stones]], ''[[Bridges to Babylon]]'', saxophone soprano sur une chanson |
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* 1985 : ''Dog Eat Dog'' (Joni Mitchell) |
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* 2000 : [[Santana (groupe)|Santana]], ''[[Supernatural (album)|Supernatural]] Live'' (DVD) |
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* 1986 : ''Power of Three'' ([[Michel Petrucciani]], [[Jim Hall (musicien)|Jim Hall]]) |
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* 2014 : [[Santana (groupe)|Santana]], ''[[Corazón (album)|Corazón]]'' [[Santana (groupe)|Santana]] saxophone ténor sur une chanson |
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* 1988 : ''Chalk Mark in a Rain Storm'' (Joni Mitchell, enregistré en 1981) |
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* 2021 : [[Esperanza Spalding]], ''Songwrights Apothecary Lab'' |
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* 1989 : ''The End of the Innocence'' ([[Don Henley]]) |
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* 1990 : ''Night Ride Home'' (Joni Mitchell) |
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* 1996 : ''Quiet'' ([[John Scofield]]) |
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* 1994 : ''Turbulent indigo'' (Joni Mitchell) |
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* 1997 : ''[[Bridges to Babylon]]'' ([[The Rolling Stones]]) |
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* 1998 : ''Taming the Tiger'' (Joni Mitchell) |
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* 2000 : ''Both Sides Now'' (Joni Mitchell) |
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* 2000 : ''[[Supernatural (album)|Supernatural]] Live'' (DVD Carlos Santana) |
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* 2002 : ''Travelogue'' (Joni Mitchell) |
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* 2005 : [[Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental]] pour ''Beyond The Sound Barrier'' |
* 2005 : [[Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental]] pour ''Beyond The Sound Barrier'' |
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* 2006 : ''Jazz Award'' catégorie ''Small Ensemble Group of the Year'' pour le Wayne Shorter Quartet, decerné par la [[Jazz Journalists Association]] |
* 2006 : ''Jazz Award'' catégorie ''Small Ensemble Group of the Year'' pour le Wayne Shorter Quartet, decerné par la [[Jazz Journalists Association]] |
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* 2014 : [[Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé]] pour ''Orbits''<ref>{{Lien web |langue= en |url= http://www.grammy.com/nominees?genre=16 |titre= 56th Annual GRAMMY Awards Winners & Nominees |date= |site= grammy.com |consulté le= 27 janvier 2014}}.</ref> <small>(album ''Without a Net'')</small> |
* 2014 : [[Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé]] pour ''[[Orbits]]''<ref>{{Lien web |langue= en |url= http://www.grammy.com/nominees?genre=16 |titre= 56th Annual GRAMMY Awards Winners & Nominees |date= |site= grammy.com |consulté le= 27 janvier 2014}}.</ref> <small>(album ''[[Without a Net (album de Wayne Shorter)|Without a Net]]'')</small> |
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* 2017 : [[Prix Polar Music]]<ref>{{Lien web |langue= en |url= https://variety.com/2017/music/news/sting-wayne-shorter-sweden-polar-music-prize-1202468954/ |titre= Sting and Wayne Shorter Awarded Polar Music Prize; Annie Lennox, Esperanza Spalding Perform in Their Honor |date=2017 |site= [[Variety]] |consulté le= 10 juillet 2017}}.</ref> |
* 2017 : [[Prix Polar Music]]<ref>{{Lien web |langue= en |url= https://variety.com/2017/music/news/sting-wayne-shorter-sweden-polar-music-prize-1202468954/ |titre= Sting and Wayne Shorter Awarded Polar Music Prize; Annie Lennox, Esperanza Spalding Perform in Their Honor |date=2017 |site= [[Variety]] |consulté le= 10 juillet 2017}}.</ref> |
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== Bibliographie == |
== Bibliographie == |
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* {{Chapitre |langue= fr|auteur1=François-René Simon|titre chapitre=Wayne Shorter|auteur ouvrage= Philippe Carles, André Clergeat, [[Jean-Louis Comolli]] (dir.) |titre ouvrage= Dictionnaire du jazz |éditeur=[[Robert Laffont]] |collection= Bouquins|lieu= Paris|année= 1994 |pages totales= 1 390|passage= 1085-1086|isbn= 2-221-07822-5 }}. |
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* {{Ouvrage |langue= fr|auteur1= Stéphane Carini|titre= Les Singularités flottantes de Wayne Shorter |lieu= |éditeur= Rouge Profond|collection= Birdland|année= 2004|mois=septembre|pages totales= 128 |isbn= 978-2-915083-15-6|présentation en ligne=https://www.rougeprofond.com/produit/les-singularites-flottantes-de-wayne-shorter/}}. |
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* ''Jazz, bouddhisme et joie de vivre'', avec [[Daisaku Ikeda]] et [[Herbie Hancock]], Acep, [[2019]]. |
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* {{Ouvrage |langue= fr|langue originale=en|auteur1=[[Herbie Hancock]] |auteur2=[[Daisaku Ikeda]]|auteur3=Wayne Shorter |titre= Jazz, bouddhisme et joie de vivre |titre original=Reaching Beyond: Improvisations on Jazz, Buddhism, and a Joyful Life|lieu= |éditeur= Éditions ACEP|année= 2019|pages totales= |isbn= }}. |
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== Notes et références == |
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* [http://www.cosmopolis.ch/f/musique/jazz/wayne_shorter.htm Biographie et discographie sur cosmopolis.ch] |
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* [http://www.montrealjazzfest.com/artistes/artiste.aspx?id=28 Fiche] sur le site du Festival international de jazz de Montréal |
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* [http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0819/ Biographie et extraits de concerts sur cite-musique.fr] |
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Dernière version du 6 avril 2024 à 16:54
| Naissance |
Newark (New Jersey) |
|---|---|
| Décès |
(à 89 ans) Los Angeles |
| Activité principale | Saxophoniste, compositeur |
| Genre musical | Jazz, hard bop, jazz modal, post-bop, avant-garde jazz, jazz fusion, third stream |
| Instruments | Saxophone ténor, saxophone soprano |
| Années actives | 1958-2023 |
| Labels |
Blue Note Columbia Verve |
| Site officiel | http://www.wayneshorter.com/ (archivé sur l'Internet Archive) |
Wayne Shorter, né le à Newark, New Jersey (États-Unis) et mort le à Los Angeles, est un saxophoniste (ténor et soprano) et compositeur de jazz américain.
Actif dès les années 1950, Shorter fait aujourd’hui figure de légende dans le domaine du jazz et du jazz fusion, non seulement en tant que musicien mais aussi en tant que compositeur. En parallèle à sa carrière solo il a été un membre essentiel des Jazz Messengers, du second quintet de Miles Davis et le cofondateur de Weather Report [1],[2],[3],[4].
De par sa spécificité, il se distingue des influences longtemps écrasantes de John Coltrane et de Miles Davis.
Biographie[modifier | modifier le code]
Enfance et débuts[modifier | modifier le code]
Wayne Shorter est né le à Newark dans le New Jersey. Encouragé par sa mère à la créativité, le jeu, les histoires et le fantastique prennent vite de l’importance dans la vie du jeune garçon et de son frère, Alan Shorter, un an plus âgé. Les deux frères partagent aussi une fascination pour le cinéma, et notamment ses bandes-son qui persuadent le jeune Wayne du potentiel émotionnel de la musique. Cette passion naissante pour le cinéma et sa musique mais aussi pour les effets sonores suivra Shorter tout au long de sa carrière, illustrant parfois ses propos par une scène ou la réplique d’un film[4],[5],[6]. Outre le cinéma, le jeune Wayne est exposé à la musique de différentes manières. Le dimanche à l’église baptiste, il entend la chorale qui l’impressionne mais réprouve quelque peu le caractère forcé de la musique. Par les émissions radio qu’écoutent ses parents, il découvre les big bands de Count Basie à Duke Ellington en passant par Jimmie Lunceford[4],[6].
Mais Wayne est d'abord bien plus intéressé par les arts visuels que la musique. Il se met à peindre et dessiner et réalise même un comic book entier inspiré de ses lectures de science-fiction. Dans cette dynamique, il se rend au collège artistique de Newark où il obtient un diplôme en beaux-arts[2],[5],[7],[6].
La découverte du bebop à la radio et en concert change la trajectoire du jeune homme. Il découvre la musique de Charlie Parker, Monk, Dizzy Gillespie, Max Roach et manque des cours pour assister à leurs concerts. Cette scène musicale l’impressionne tellement qu’il se met à la clarinette et son frère Allan au saxophone alto. Les deux frères passent alors leur temps à jouer et à cultiver une image d’excentriques, se faisant appeler Mr. Weird et Doc. Strange et dirigeant une formation qui joue principalement de la musique de danse. Wayne commence à composer, écrivant des mambos alors à la mode. Bientôt, il passe au saxophone ténor et se fait rapidement une réputation à Newark, recevant le surnom de « Newark Flash ». Lors de jam sessions, le jeune saxophoniste impressionne déjà, comme en 1951 où il joue aux côtés de Sonny Stitt[3],[8],[4],[5],[9],[6].
À l’université, son attention se tourne également vers la musique et il y suit les cours d’harmonie et d’orchestration et obtient, en 1956, un diplôme en éducation musicale. La même année, il participe à sa première séance d’enregistrement où son jeu est alors comparé à Lester Young et Stan Getz[1],[5],[6].
Alors même qu’il commence à se faire une réputation et à rencontrer des musiciens de la scène new-yorkaise, il doit faire un service militaire de deux ans. À l’armée, il prend goût à l’alcool et rencontre un futur collaborateur en la personne de Cedar Walton. Lors de différentes permissions, il rencontre Lester Young au Canada, quelques semaines avant le décès de celui-ci, ou joue avec Sonny Rollins et Max Roach, ne disparaissant donc pas totalement de la scène musicale[2],[3],[8],[6].
À sa sortie de l’armée en 1958, Wayne joue brièvement dans le groupe du pianiste Horace Silver, qui lui apprend le fonctionnement de l’édition musicale et des droits d’auteurs. Il s’exerce également sur son instrument pendant de longues heures aux côtés des nombreuses nouvelles rencontres qu’il fait à New York, parmi eux Freddie Hubbard et John Coltrane avec qui il discute également de métaphysique. Il rencontre également un Autrichien qui vient d’arriver aux États-Unis et parle encore mal l’anglais : Joe Zawinul et Wayne Shorter se lient alors d’amitié, partageant le même goût de la boisson et une vision de la musique similaire. Grâce à Zawinul, Shorter est un temps engagé dans le big band de Maynard Ferguson[10],[2],[3],[11],[6].
Jazz Messenger (1959-1964)[modifier | modifier le code]
En 1959, Wayne Shorter rejoint le groupe du batteur Art Blakey, les Jazz Messengers. Le groupe incarne le hard bop, le nouveau style qui dominera le jazz au début des années 1960[10],[3]. Shorter raconte qu'il apprend énormément au contact d’Art Blakey, qui lui conseille, notamment, de mieux structurer ses solos en les faisant atteindre des points culminant dont le public se souviendrait. D'un caractère timide, Shorter est souvent dans l'ombre de Lee Morgan et Bobby Timmons, plus affirmés. Au fil des ans, et sous l’insistance des membres du groupe, Wayne s’affirme plus, tant personnellement que musicalement[11],[6]. Au saxophone ténor, Shorter est alors beaucoup comparé à John Coltrane pour la véhémence de son jeu et l’intensité dans la ponctuation, mais certains lui trouvent également, déjà, un style plus personnel[12],[4],[6].
En tant que compositeur, il se révèle de plus en plus. Encouragé par Blakey et les autres membres du groupe, ses compositions sont régulièrement sur les albums et certaines deviennent des passages obligés de concert. Parmi elles, Children of the Night, El Toro, Tell It Like It Is, Free for All ou encore Sakeena’s Vision et Sincerely Diana ,en hommage à la femme et à la fille de Blakey[3],[11].
Les tournées mondiales des Messengers permettent à Shorter de jouer un soir avec son idole Bud Powell sur les Champs-Élysées ou de faire l’expérience de l’accueil unique des Japonais pour les stars américaines du jazz : fans passionnés qui portent des tee-shirt à son effigie, hôtels de luxe, limousines et un public qui chante les thèmes pendant les concerts. En , Shorter épouse Irene Nakagami, une Japonaise née aux États-Unis[8],[6].
Pendant ses années avec les Jazz Messengers, Shorter développe également sa carrière solo et enregistre l’album Introducing Wayne Shorter pour le label Vee-Jay où n’apparaissent quasiment que ses propres compositions. Il participe également à des sessions d’autres musiciens comme sur l’album Free Form du trompettiste Donald Byrd où il rencontre un jeune pianiste nommé Herbie Hancock : c’est le début d’une longue amitié entre les deux musiciens. En 1964, après trois albums pour Vee-Jay, Shorter signe avec le label Blue Note[10],[2],[13],[6].
Second Quintet de Miles (1964-1969)[modifier | modifier le code]
En 1959, alors que Coltrane s’apprête à quitter le quintet de Miles Davis, celui-ci désigne Shorter comme un potentiel successeur. Davis développe un intérêt pour Shorter en observant sa croissance au sein des Messengers et commence à courtiser le saxophoniste pour qu’il rejoigne son groupe. En effet, celui-ci peine à trouver un saxophoniste fixe, Hank Mobley, George Coleman et Sam Rivers se succèdent pendant de courtes périodes. Après plusieurs appels du trompettiste et poussé par un désir de changement, Shorter rejoint finalement le groupe de Davis en 1964. Muni d’un ticket de première classe envoyé par le trompettiste, Shorter rallie la formation au Hollywood Bowl pour un premier concert[4],[11],[2].
« Et tout de suite, la musique a pris. […] Avoir Wayne me comblait, parce que je savais qu'avec lui on allait faire de la grande musique. C'est ce qui est arrivé, très vite. »
— Miles Davis[14].
Le quintet est alors composé de Herbie Hancock, Ron Carter, Tony Williams et Miles Davis et arrive vite à une cohésion unique. Il devient rapidement clair à Shorter que Davis l’a autant engagé en tant que saxophoniste qu'en tant que compositeur. Dès le premier album de la formation, E.S.P., des compositions de Shorter sont utilisées. Le quintet expérimente de plus en plus au fil des ans et développe un nouveau son dans le jazz ainsi qu’une nouvelle approche de l’improvisation. Un accent plus fort est mis sur l’utilisation de l’espace dans la musique ainsi que l’interaction entre les membres. En conséquence, Wayne développe alors un style plus personnel au saxophone. Il devient elliptique et développe un sens dramatique des dynamiques[12],[4],[15],[6].
Selon l’aveu même de Davis, Shorter devient l'homme à idées, celui qui amène de nouveaux concepts. Il devient également le compositeur principal du groupe, amenant des compositions terminées avec les parties de chaque musicien écrites. Les plus célèbres morceaux de Shorter sont écrits pendant les années avec le quintet : Footprints, Orbits, Nefertiti, Sanctuary deviennent les pièces maîtresses de la formation[10],[4],[15],[13].
Dans le quintet, Shorter se démarque par une attitude plus solitaire en tournée, préférant rester regarder des films dans sa chambre d’hôtel au lieu de participer aux virées fêtardes de ses collègues. En 1966, il se sépare de sa femme Irene Iruko et perd son père dans un accident de la route, ce qui accentue son alcoolisme. Il boit avant et après les concerts et cela irrite, notamment, le batteur Tony Williams qui s’arrête de jouer pendant les solos de Wayne en protestation[15],[13],[6].
À la fin des années 1960, Davis veut changer son groupe et réactualiser sa musique et passant à un jazz électrique. En conséquence, les membres du quintet sont remplacés petit à petit mais Wayne reste plus longtemps, participant aux classiques In a Silent Way et Bitches Brew qui ouvrent l'ère jazz fusion. À cette époque, il adopte aussi le saxophone soprano, peut-être pour être mieux entendu au milieu des instruments amplifiés. Le soprano viendra avec le temps définir la personnalité musicale de Shorter au moins autant que le ténor[10],[4],[6].
En 1967, Wayne épouse Ana Maria Patricio, une Portugaise avec qui il a une fille nommé Iska. Lors d’une vaccination, quelques mois plus tard, l’enfant est victime de crises, probablement dues au vaccin, qui laissent le cerveau sans oxygène, causant des dommages irréversibles qui laissent la victime handicapée mentalement[6].
Tout comme à l’époque des Messengers, Shorter continue de faire évoluer sa carrière solo pendant ses années avec Miles Davis. Il sort chez Blue Note une série d’albums très appréciés qui naviguent entre hard bop, modal Coltranien, free jazz et fusion. Wayne est également un sideman très demandé pour les enregistrements et il participe à de nombreux albums pour des musiciens comme Grachan Moncur III, Lee Morgan, Lou Donaldson, McCoy Tyner ou Freddie Hubbard[10],[4],[9],[6].
Weather Report (1970-1985)[modifier | modifier le code]
En 1970, Shorter décide avec son ami Joe Zawinul et le bassiste Miroslav Vitouš de créer un groupe qui aurait une énergie proche du rock avec l’utilisation d’instruments électriques et de synthétiseurs pour Zawinul, tout en restant dans le jazz par une approche d’improvisation. Le groupe est nommé Weather Report et dure 15 années, rencontrant un grand succès international tant critique que public. Le son du groupe change constamment au fil des ans ; d’abord très expérimentale et libre, la musique sera de plus en plus arrangée et aura plus d’insistance sur le groove. La musique de Weather Report s’enrichit également des musiques folkloriques du monde entier, c’est le début de la world music. Zawinul prend petit à petit les rênes du groupe, reléguant Shorter au second plan aux yeux de certains critiques et fans qui estiment que le saxophoniste est sous-exploité[3],[12],[4],[7],[6]. À partir de 1976, le bassiste Jaco Pastorius se distingue au sein de Weather Report et y gagne sa stature internationale.
Shorter est pourtant satisfait de sa situation et de la musique du groupe, surtout pendant ses premières années où selon lui le groupe obtient un succès international sans compromettre sa vision artistique. Au sein de Weather Report le rôle de Shorter est différent, le soprano étant maintenant devenu le premier choix. Shorter ponctue la musique et lui ajoute de la texture ; se soustrayant à la notion de soliste, il n’oublie pourtant pas cette facette en concert, notamment lors de l’habituel duo claviers-saxophone avec Zawinul. Composant de moins en moins et quelque peu désillusionné par la situation du groupe, Shorter quitte finalement la formation en 1985[10],[4],[6].
Pendant ses années avec Weather Report, Shorter multiplie les projets en parallèle. Il n’enregistre cependant qu’un seul nouvel album sous son nom. Native Dancer rencontre un bon succès pour son style unique de fusion fortement teinté de musique brésilienne avec, notamment, la présence du chanteur Milton Nascimento[10],[16],[6].
Sous l’impulsion de Herbie Hancock, le second quintet de Miles se reforme sans le trompettiste, remplacé par Freddie Hubbard. Le groupe est appelé V.S.O.P. pour Very Special Onetime Performance, mais également car c’est le nom d’un cognac apprécié par Shorter et Hancock. Au départ, le groupe ne devait jouer qu’un seul concert au festival de Newport, mais à la suite du succès de celui-ci, une tournée européenne est organisée. L’aventure continue encore quelques années au vu du plaisir que prennent les anciens musiciens de Miles à jouer ensemble[10],[13].
Toujours avec son ami Hancock, Shorter participe également à plusieurs projets de Joni Mitchell avec également Jaco Pastorius, un collègue de Weather Report. Il part également en tournée avec le guitariste Carlos Santana et fait des apparitions remarquées sur des albums d’artistes très divers comme Steely Dan ou Airto Moreira[4],[13],[16],[6].
Sous l’impulsion de Hancock, le saxophoniste et sa femme étudient également activement le bouddhisme, plus particulièrement la voie du bouddhisme de Nichiren. Selon lui, cette pratique devait l’aider à surmonter le décès de sa fille Iska en 1983 à la suite d'une ultime crise[4],[13],[6].
Collaborations et formations éphémères (1985-2000)[modifier | modifier le code]
Après son départ de Weather Report, Shorter entame une période difficile de sa carrière. Il enregistre plusieurs albums comme Phantom Navigator, Joy Ryder ou High Life, qui rencontrent moins de succès et sont parfois critiqués pour leur orchestrations trop denses et complexes, ou tout simplement le manque d’inspiration des compositions. Il peine également à assembler un groupe stable, les musiciens vont et viennent et la qualité de la musique en fait parfois les frais[10],[7],[6].
Il continue les collaborations mais se fait généralement plus discret en tête d’affiche, n’enregistrant rien sous son nom durant sept ans. Son fidèle ami Herbie Hancock le sollicite pour plusieurs albums, il participe une nouvelle fois à une tournée de Santana et continue son travail de musicien de session pour les Rolling Stones, Don Henley ou Salif Keita[10],[9],[6].
En 1991, il est parmi les musiciens qui participent au concert de Miles Davis à Paris réunissant de nombreux anciens collaborateurs du trompettiste qui décède quelques semaines plus tard. S’ensuivent des tournées hommages à Davis avec Wallace Roney et V.S.O.P[10],[8],[13],[6].
Il sort ensuite l’album High Life où il collabore avec Marcus Miller et Rachel Z pour une musique très dense et orchestrale qui remporte un Grammy, mais engendre une tournée difficile[C'est-à-dire ?][10],[9],[6].
Durant l’été 1996, Shorter est en tournée en Europe et se trouve à Rome où sa femme Ana Maria et sa nièce doivent le rejoindre. Malheureusement, l’avion du vol TWA 800, à bord duquel elles sont, s’écrase dans l’océan atlantique peu après son décollage de New York, ne laissant aucun survivant. Herbie Hancock soutient alors son ami durant cette épreuve. Les deux amis enregistrent un album en duo, intitulé 1+1, enregistré dans le salon de Hancock en une semaine, à raison de sessions de 6 heures par jour[3],[4],[9],[13].
Le Wayne Shorter Quartet (2000-2023)[modifier | modifier le code]
Au tournant du millénaire, des changements interviennent. Shorter se marie avec Carolina de Santos, une amie de longue date, et déménage à Miami en Floride. Il assemble alors un quartet de jeunes musiciens composé de Brian Blade à la batterie, John Patitucci à la basse et Danilo Pérez au piano[12],[4],[6]. L’entente musicale du quartet est immédiate et celui-ci commence une série de tournées internationales marquées par plusieurs albums studio et live. Footprints Live! (en) sort en 2002 et documente l’interaction et l’osmose exceptionnelle des quatre musiciens en concert[réf. nécessaire].
En 2003, paraît Alegría, un album studio avec le quartet mais aussi un orchestre de cordes et de nombreux autres musiciens. Shorter écrit les arrangements et des relectures de Villa-Lobos et Leroy Anderson en plus de ses propres compositions.
En 2005 sort Beyond the Sound Barrier (en), un album studio uniquement avec le quartet[10],[3],[4],[5]. La même année, Stéphane Carini consacre à Wayne Shorter le seul ouvrage d'analyse de l'œuvre de celui que DownBeat et le New York Times considèrent comme « le plus grand compositeur de jazz vivant » (Les Singularités flottantes de Wayne Shorter, Editions Rouge Profond, coll. Birdland).
En 2013, à 80 ans et après 43 ans d’absence sur le label, le saxophoniste signe un nouveau contrat avec Blue Note et sort l’album Without a Net, qui présente des performances en concert de l’année 2011[1],[10],[8].
Emanon (en), triple album paru en 2018 chez Blue Note, regroupe des performances du quartet en concert et en studio. L'album est accompagné d'un roman graphique de 74 pages, écrit par Shorter et Monica Sly et illustré par Randy DuBurke (en), qui travaille chez DC Comics[17].
Autres projets[modifier | modifier le code]
En 2013, sur l'invitation de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles, Wayne Shorter écrit Gaia, une suite pour orchestre et quartet de jazz de plus de 20 minutes composé pour la voix d'Esperanza Spalding, qui a écrit le livret[18],[19].
Il collabore une nouvelle fois avec Esperanza Spalding sur Iphigenia, un opéra basé sur Iphigénie en Tauride d'Euripide, dont il écrit la musique, réalisant ainsi un vieux rêve. Spalding en écrit le livret et interprète le personnage principal. Entouré de ses collaborateurs, Shorter, qui est alors gravement malade, impulse une démarche collaborative et d'expérimentation collective[20],[21]. La première a lieu le à Boston[22].
Mort[modifier | modifier le code]
Wayne Shorter meurt le à Los Angeles[23], à l'âge de 89 ans.
Style[modifier | modifier le code]
Toute la musique de Wayne Shorter, qu'elle soit écrite ou improvisée, est guidée par les quelques mots que Shorter utilise pour définir le jazz lui-même : « je te mets au défi »[20],[N 1].
Son jeu est empreint de lyrisme[24].
Le compositeur[modifier | modifier le code]
Tout au long de sa carrière, Shorter est le compositeur principal des groupes où il est engagé, des Jazz Messengers d'Art Blakey au quintet de Miles Davis[21]. Ses compositions ouvrent les possibilités harmoniques du jazz[21], et servent de tremplin à l'improvisation[20].
Évolution de son style[modifier | modifier le code]
À ses débuts, Shorter fait partie des nombreux saxophonistes sous l'influence de John Coltrane[24]. Il s'en démarque petit à petit, notamment au sein du quintet de Miles Davis, où sa voix devient singulière[24].
Il change d'approche et de style dans les années 1970 et 1980 quand il cofonde le groupe de jazz fusion Weather Report, jouant avec les frontières de la musique électronique et latine[21]. À cette époque, il a déjà délaissé la structure habituelle en jazz thème-solo-thème, pour des structures plus organiques et collectives, notables par la grande précision de la mise en place rythmique[24].
Il développe pendant les vingt dernières de sa carrière un travail collaboratif avec son quartet, composé de Danilo Pérez au piano, John Patitucci à la basse et Brian Blade à la batterie. À partir des compositions de Shorter, les musiciens se livrent à des improvisations collectives, partageant dans la joie la direction du groupe, chacun entrainant les autres sans les dominer, selon les mots de Shorter[20]. Dans ce cadre, Shorter joue rarement de solo conventionnel. Selon le critique Blumenfeld, « la musique se concentre sur le mouvement, la dynamique et l'état d'esprit, sans se soucier du style ou de principes, exprimant avant tout un fort flux narratif »[20].
Standards[modifier | modifier le code]
On doit à Wayne Shorter une trentaine de standards :
- Ana Maria
- Armageddon
- Beauty and the Beast
- Black Nile
- The Big Push
- Children Of The Night
- Dance Cadaverous
- Delores
- De Pois Do Amor O Vazio
- Deluge
- El Gaucho
- E.S.P.
- Fall
- Fee-Fi-Fo-Fum
- 502 Blues
- Footprints
- House of Jade
- Iris
- Ju-Ju
- Mahjong
- Miyako
- Mr Jin
- Mysterious Traveler
- Nefertiti
- Night Dreamer
- Orbits
- Pinocchio
- Prince of Darkness
- Speak no Evil
- Virgo
- Wild Flower
- Witch Hunt
- Yes or No
Discographie[modifier | modifier le code]
Comme leader[modifier | modifier le code]
- 1959 : Introducing Wayne Shorter (en) (Vee-Jay)
- 1960 : Second Genesis (en) (Vee-Jay)
- 1962 : Wayning Moments (en) (Vee-Jay)
- 1964 : Night Dreamer (en) (Blue Note) En quintet avec Lee Morgan (trompette), McCoy Tyner (piano), Reggie Workman (basse) et Elvin Jones (batterie).
- 1964 : Juju (Blue Note) En quartet avec McCoy Tyner (piano), Reggie Workman (basse) et Elvin Jones (batterie).
- 1965 : Speak No Evil (Blue Note) En quintet avec Freddie Hubbard (trompette), Herbie Hancock (piano), Ron Carter (basse) et Elvin Jones (batterie).
- 1965 : The Soothsayer (Blue Note)
- 1965 : The Collector (Blue Note)
- 1965 : Et Cetera (en) (Blue Note)
- 1965 : The All Seeing Eye (en) (Blue Note)
- 1966 : Adam's Apple (Blue Note) En quartet avec Herbie Hancock (piano), Reggie Workman (basse) et Joe Chambers (batterie).
- 1967 : Schizophrenia (en) (Blue Note)
- 1969 : Super Nova (en) (Blue Note)
- 1970 : Moto Grosso Feio (en) (Blue Note)
- 1970 : Odyssey of Iska (en) (Blue Note)
- 1974 : Native Dancer (en) (Columbia)
- 1985 : Atlantis (en) (Columbia)
- 1986 : Phantom Navigator (en) (Columbia)
- 1988 : Joy Ryder (en) (Image Entertainment)
- 1994 : High Life (en) (Verve Records)
- 2002 : Footprints Live! (en) (Verve Records)
- 2003 : Alegría (Verve Records)
- 2005 : Beyond the Sound Barrier (en) (Verve Records)
- 2013 : Without a Net (Blue Note)
- 2018 : Emanon (en) (Blue Note)
- 2022 : Live at the Detroit Jazz Festival (en), Wayne Shorter, Terri Lyne Carrington, Leo Genovese, Esperanza Spalding (Candid)
Avec Art Blakey & the Jazz Messengers[modifier | modifier le code]
- 1959 : Africaine
- 1960 : Like Someone in Love
- 1960 : Meet You at the Jazz Corner of the World
- 1960 : Roots & Herbs
- 1960 : The Big Beat
- 1960 : A Night in Tunisia
- 1961 : A Day With Art Blakey
- 1961 : Impulse!!! Art Blakey!!! Jazz Messengers!!!
- 1961 : Buhaina's Delight
- 1961 : Mosaic
- 1961 : The Freedom Rider
- 1961 : The Witch Doctor
- 1961 : Tokyo 1961
- 1962 : Caravan
- 1962 : Three Blind Mice, Volume 1
- 1962 : Three Blind Mice, Volume 2
- 1963 : Ugetsu
- 1964 : Free for All
- 1964 : Indestructible
Avec d'autres artistes Blue Note[modifier | modifier le code]
- 1961 : Free Form (en) (Donald Byrd)
- 1962 : Here to Stay (Freddie Hubbard)
- 1962 : Ready for Freddie (Freddie Hubbard)
- 1963 : The Body and the Soul (Freddie Hubbard)
- 1964 : Search for the New Land (Lee Morgan)
- 1964 : Some Other Stuff (Grachan Moncur III)
- 1965 : The Gigolo (Lee Morgan)
- 1965 : Spring (Tony Williams)
- 1966 : Delightfulee (Lee Morgan)
- 1967 : Standards (Lee Morgan)
- 1967 : Sweet Slumber (Lou Donaldson)
- 1967 : The Procrastinator (Lee Morgan)
- 1968 : Expansions (McCoy Tyner)
- 1970 : Extensions (McCoy Tyner)
Avec Miles Davis[modifier | modifier le code]
- 1964 : Miles in Berlin
- 1965 : E.S.P.
- 1965 : The Complete Live at the Plugged Nickel
- 1966 : Miles Smiles
- 1967 : Sorcerer
- 1967 : Nefertiti
- 1967-1968 : Water Babies (sorti en 1976)
- 1968 : Miles in the Sky
- 1968 : Filles de Kilimanjaro
- 1969 : In a Silent Way
- 1969 : 1969 Miles, Festiva de Juan Pins
- 1969 : Bitches Brew
- 1970 : Live at the Fillmore East, March 7, 1970: It's About That Time (en)
Avec Weather Report[modifier | modifier le code]
- 1971 : Weather Report
- 1972 : I Sing the Body Electric
- 1972 : Live in Tokyo
- 1973 : Sweetnighter
- 1974 : Mysterious Traveller
- 1975 : Tale Spinnin'
- 1976 : Black Market
- 1977 : Heavy Weather
- 1978 : Mr. Gone
- 1979 : 8:30
- 1980 : Night Passage
- 1982 : Weather Report
- 1983 : Procession
- 1984 : Domino Theory
- 1985 : Sportin' Life
- 1986 : This Is This!
- 2002 : Live & Unreleased
Avec Herbie Hancock[modifier | modifier le code]
- 1975 : Man-Child
- 1977 : VSOP: The Quintet
- 1979 : V.S.O.P. Live Under the Sky
- 1994 : A Tribute to Miles
- 1997 : 1 + 1 (Verve)
- 1998 : Gershwin's World
- 2001 : Future 2 Future
Avec Joni Mitchell[modifier | modifier le code]
- 1977 : Don Juan's Reckless Daughter (Asylum Records)
- 1978 : Mingus (Asylum Records)
- 1982 : Wild Things Run Fast (Geffen Records)
- 1985 : Dog Eat Dog (Geffen Records)
- 1988 : Chalk Mark in a Rain Storm (Geffen Records, enregistré en 1981)
- 1990 : Night Ride Home (Geffen Records)
- 1994 : Turbulent Indigo (Reprise Records)
- 1998 : Taming the Tiger (Reprise Records)
- 2000 : Both Sides Now (Reprise Records)
- 2002 : Travelogue (Nonesuch Records)
Avec d'autres artistes[modifier | modifier le code]
- 1966 : Bobby Timmons, The Soul Man
- 1976 : Jaco Pastorius, Jaco Pastorius (saxophone soprano sur Opus Pocus)
- 1977 : Steely Dan, Aja
- 1980 : Carlos Santana, The Swing of Delight
- 1982 : Jaco Pastorius, World of Mouth
- 1986 : Michel Petrucciani, Jim Hall, Power of Three (
- 1989 : Don Henley, The End of the Innocence
- 1996 : John Scofield, Quiet
- 1997 : The Rolling Stones, Bridges to Babylon, saxophone soprano sur une chanson
- 2000 : Santana, Supernatural Live (DVD)
- 2014 : Santana, Corazón Santana saxophone ténor sur une chanson
- 2021 : Esperanza Spalding, Songwrights Apothecary Lab
Prix et distinctions[modifier | modifier le code]
- 1980 : Grammy Award de la meilleure interprétation de jazz fusion pour 8:30, avec Weather Report
- 1987 : Grammy Award for Best Instrumental Composition pour Call Sheet Blues avec Dexter Gordon
- 1994 : Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental pour A Tribute to Miles
- 1996 : Prix Miles-Davis par le Festival international de jazz de Montréal
- 1997 : Grammy Award du meilleur album de jazz contemporain pour Aung San Suu Kyi (album 1 + 1)
- 1998 : NEA Jazz Masters Fellowship
- 1999 : docteur honoraire en musique Berklee College of Music
- 1999 : Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé pour In Walked Wayne
- 2003 : Grammy Award for Best Instrumental Composition pour Sacajawea (album Alegría)
- 2003 : Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental pour Alegría
- 2005 : Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental pour Beyond The Sound Barrier
- 2006 : Jazz Award catégorie Small Ensemble Group of the Year pour le Wayne Shorter Quartet, decerné par la Jazz Journalists Association
- 2014 : Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé pour Orbits[25] (album Without a Net)
- 2017 : Prix Polar Music[26]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- François-René Simon, « Wayne Shorter », dans Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli (dir.), Dictionnaire du jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1 390 (ISBN 2-221-07822-5), p. 1085-1086.
- Stéphane Carini, Les Singularités flottantes de Wayne Shorter, Rouge Profond, coll. « Birdland », , 128 p. (ISBN 978-2-915083-15-6, présentation en ligne).
- Herbie Hancock, Daisaku Ikeda et Wayne Shorter (trad. de l'anglais), Jazz, bouddhisme et joie de vivre [« Reaching Beyond: Improvisations on Jazz, Buddhism, and a Joyful Life »], Éditions ACEP, .
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Larry Blumenfeld souligne que ce crédo apparaît dans les années 1980, à une époque où une vague conservatrice cherche à se rapprocher des formes plus anciennes de jazz (voir Néo-bop).
Références[modifier | modifier le code]
- Article sur Culture Visuelle par Christian Delage
- Interview par Mel Martin en 1992
- Biographie sur le site de Verve Music Group
- Portrait par Gérald Arnaud
- Interview par Bob Blumenthal en 2002
- (en) Michelle Mercer (préf. Wayne Shorter, postface Herbie Hancock), Footprints : The Life and Work of Wayne Shorter, Tarcher Penguin, , 318 p. (ISBN 978-1-58542-468-9).
- Biographie sur Encyclopedia.com
- Wayne Shorter: Portrait Of A Visionary
- Biographie sur le site officiel de Wayne Shorter.
- Biographie sur le site de Blue Note
- Hard Bop Academy. Alan Goldsher. Éditions Hal Leonard.
- Jazzmen de notre temps par Vincent Bessières
- Possibilities. Herbie Hancock et Lisa Dickey. Éditions Viking.
- Miles Davis avec Quincy Troupe, Miles: L'autobiographie, 1989.
- Miles The Autobiography. Miles Davis et Quincy Troupe. Éditions Picador.
- 12 Essential Wayne Shorter Tracks.
- (en) Hank Shteamer, « Review: Wayne Shorter Unveils a Sprawling Multimedia Opus on ‘Emanon’ », Rolling Stone, (consulté le ).
- (en) Francesca Hodges, « Beloved jazz bassist Esperanza Spalding shows splendor at the Davies Symphony Hall », sur dailycal.org, (consulté le ).
- (en) « Gaia (LA Phil commission) », sur laphil.com, (consulté le ).
- (en) Larry Blumenfeld, « How Jazz Titans Wayne Shorter and Esperanza Spalding Reinvented a Greek Tragedy », sur The Daily Beast, (consulté le ).
- (en) Giovanni Russonello, « How Esperanza Spalding and Wayne Shorter Realized His Dream: an Opera », The New York Times, , section AR, page 21 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Michael J. West, « Wayne Shorter and Esperanza Spalding’s …(Iphigenia) in Washington », sur JazzTimes, (version du sur Internet Archive).
- « Le jazzman Wayne Shorter est mort à l’âge de 89 ans », sur Le Monde, (consulté le ).
- Simon 1994.
- (en) « 56th Annual GRAMMY Awards Winners & Nominees », sur grammy.com (consulté le ).
- (en) « Sting and Wayne Shorter Awarded Polar Music Prize; Annie Lennox, Esperanza Spalding Perform in Their Honor », sur Variety, (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance en août 1933
- Naissance à Newark (New Jersey)
- Étudiant de la Steinhardt School of Culture, Education and Human Development
- Musicien afro-américain
- Artiste de Vee-Jay Records
- Saxophoniste ténor américain de jazz
- Saxophoniste soprano américain de jazz
- Compositeur américain de jazz
- Artiste de Blue Note Records
- Lauréat du prix Schock
- Lauréat du prix Polar Music
- Décès à 89 ans
- Décès à Los Angeles
- Décès en mars 2023