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| type_formation3 = [[Accords du Latran]]
| type_formation3 = [[Accords du Latran]]
| date_formation3 = 11 février 1929
| date_formation3 = 11 février 1929
| gentilé = Vaticanais
| gentilé = Vaticanais, Vaticanaise<br />Vatican, Vaticane
| population_rang = 224
| population_rang = 224
| population_totale = 453
| population_totale = 511
| population_année = 2019
| population_année = 2021
| densité = 1880
| densité = 1880
| PIB_année = 2013
| PIB_année = 2013
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Le '''Vatican''', en forme longue l{{'}}'''État de la Cité du Vatican''' ({{en langue|it|Stato della Città del Vaticano}}, {{MSAPI|/ˈstaːto della tʃitˈta del vatiˈkaːno/}} ; {{en langue|la|Status Civitatis Vaticanæ}}), est un [[Micro-États européens|micro-État européen]]. Il s'agit du support territorial du [[Saint-Siège]] [[Enclave et exclave|enclavé]] dans la ville et capitale [[Italie|italienne]] de [[Rome]]. Il comptait officiellement {{unité|825|habitants}} en 2019 sur une superficie totale de {{unité|0.439|km|2}}, ce qui en fait [[Liste des pays et territoires par superficie|le plus petit État au monde]], ainsi que [[Liste des pays par population|le moins peuplé]].
Le '''Vatican''', en forme longue l{{'}}'''État de la Cité du Vatican''' ({{en langue|it|Stato della Città del Vaticano}}, {{MSAPI|/ˈstaːto della tʃitˈta del vatiˈkaːno/}} ; {{en langue|la|Status Civitatis Vaticanæ}}), est un [[Micro-États européens|micro-État européen]]. Il s'agit du support territorial du [[Saint-Siège]] [[Enclave et exclave|enclavé]] dans la ville de [[Rome]], capitale de l'[[Italie]]. Il comptait officiellement {{unité|511|habitants}} en 2021 sur une superficie totale de {{unité|0.439|km|2}}, ce qui en fait [[Liste des pays et territoires par superficie|le plus petit État au monde]], ainsi que [[Liste des pays par population|le moins peuplé]].


Le Vatican se compose de deux entités juridiques distinctes : le [[Saint-Siège]], entité [[Temporel et spirituel|spirituelle]], et l'État de la Cité du Vatican, entité [[Temporel et spirituel|temporelle]]. Le lien entre ces deux entités est le [[pape]], chef du spirituel et du temporel, disposant du pouvoir absolu ([[Pouvoir exécutif|exécutif]], [[Pouvoir législatif|législatif]] et [[Pouvoir judiciaire|judiciaire]])<ref>Pierre-Alexis Blevin, ''Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale, (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican)'', Éd. L'harmattan, 2016, {{p.|105}}.</ref>.
Le Vatican se compose de deux entités juridiques distinctes : le [[Saint-Siège]], entité [[Temporel et spirituel|spirituelle]], et l'État de la Cité du Vatican, entité [[Temporel et spirituel|temporelle]]. Le lien entre ces deux entités est le [[pape]], chef du spirituel et du temporel, disposant du pouvoir absolu ([[Pouvoir exécutif|exécutif]], [[Pouvoir législatif|législatif]] et [[Pouvoir judiciaire|judiciaire]])<ref>Pierre-Alexis Blevin, ''Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale, (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican)'', Éd. L'harmattan, 2016, {{p.|105}}.</ref>.
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La [[Vatican (colline)|colline du Vatican]] est déjà mentionnée sous la [[République romaine]]. De nos jours, le Vatican est la représentation [[temporel et spirituel|temporelle]] du [[Saint-Siège]] et de l'ensemble des institutions de l'[[Église catholique|Église catholique romaine]] : l'État de la Cité du Vatican est, lui, créé le {{Date|11|février|1929}} aux termes des [[accords du Latran]], signés par l'Italie représentée par [[Benito Mussolini|Mussolini]] et par le Saint-Siège représenté par le [[cardinal (religion)|cardinal]] [[Pietro Gasparri|Gasparri]].
La [[Vatican (colline)|colline du Vatican]] est déjà mentionnée sous la [[République romaine]]. De nos jours, le Vatican est la représentation [[temporel et spirituel|temporelle]] du [[Saint-Siège]] et de l'ensemble des institutions de l'[[Église catholique|Église catholique romaine]] : l'État de la Cité du Vatican est, lui, créé le {{Date|11|février|1929}} aux termes des [[accords du Latran]], signés par l'Italie représentée par [[Benito Mussolini|Mussolini]] et par le Saint-Siège représenté par le [[cardinal (religion)|cardinal]] [[Pietro Gasparri|Gasparri]].


Le Vatican, important [[site archéologique]] du [[Rome antique|monde romain]], situé sur la [[Vatican (colline)|colline du même nom]], est le siège de la [[Pape|papauté]] et du [[Église catholique|monde catholique]]. Selon l'[[Histoire de l'Église catholique|historiographie catholique]], il remonte à [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] lui-même, comme premier [[Diocèse de Rome|évêque de Rome]] et constitue le centre officiel de tout le [[christianisme]] depuis l'empereur [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin]] ({{s-|IV|e}}), mais ce point de vue n'est pas forcément partagé par tous les historiens ni par toutes les [[Histoire du christianisme|confessions chrétiennes]]<ref>Michel Grandjean, ''Histoire du christianisme'', Faculté autonome de théologie protestante, Université de Genève, cours {{n°|4}}, janvier 2001 et {{abrd|Cf|Confer}} {{Ouvrage |prénom1=Lorenzo |nom1=Valla |lien auteur1=Laurent Valla |traducteur=Jean-Baptiste Giard |titre=Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère. |titre original={{lang|la|De falso credita et ementita Constantini donatione libri duo}} |lieu=Lyon |éditeur=[[Les Belles Lettres|éd. des Belles Lettres]] |collection=La roue à livres |année=1993 |année première édition=1547 |pages totales=XXI + 151 |format livre=13,5 × 21 cm broché |isbn=978-2-251-33920-7 |présentation en ligne=http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100124800}}.</ref>.
Le Vatican, important [[site archéologique]] du [[Rome antique|monde romain]], situé sur la [[Vatican (colline)|colline du même nom]], est le siège de la [[Pape|papauté]] et du [[Église catholique|monde catholique]]. Selon l'[[Histoire de l'Église catholique|historiographie catholique]], il remonte à [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] lui-même, comme premier [[Diocèse de Rome|évêque de Rome]], et constitue le centre officiel de tout le [[christianisme]] depuis l'empereur [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin]] ({{s-|IV}}), mais ce point de vue n'est pas forcément partagé par tous les historiens ni par toutes les [[Histoire du christianisme|confessions chrétiennes]]<ref>Michel Grandjean, ''Histoire du christianisme'', Faculté autonome de théologie protestante, Université de Genève, cours {{n°|4}}, janvier 2001.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Lorenzo|nom1=Valla|lien auteur1=Laurent Valla|traducteur=Jean-Baptiste Giard|titre=Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère|titre original={{lang|la|De falso credita et ementita Constantini donatione libri duo}}|lieu=Lyon|éditeur=[[Les Belles Lettres|éd. des Belles Lettres]]|collection=La roue à livres|année=1993|année première édition=1547|format livre=13,5 × 21 cm broché|pages totales=XXI + 151|isbn=978-2-251-33920-7|présentation en ligne=http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100124800}}.</ref>.


L'État de la Cité du Vatican est une [[Absolutisme|monarchie absolue]], de [[Monarchie_de_droit_divin#Au_Vatican|droit divin]] et [[monarchie élective|élective]]<ref>{{Lien web|titre=Les organes de l’État|url=http://www.vaticanstate.va/content/vaticanstate/fr/stato-e-governo/organi-dello-stato.html|site=Site officiel de l'État de la Cité du Vatican|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>, dirigée par le [[Pontife#Dans la religion catholique|Pontife romain]] et [[Diocèse de Rome|évêque de Rome]], c'est-à-dire actuellement le [[pape]] [[François (pape)|François]], élu le {{date|13|mars|2013}}, à la suite de la [[Renonciation du pape|renonciation]] de [[Benoît XVI]], le {{date|28|février|}} de la même année. Le pape y exerce souverainement le triple pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.
L'État de la Cité du Vatican est une [[Absolutisme|monarchie absolue]], de [[Monarchie_de_droit_divin#Au_Vatican|droit divin]] et [[monarchie élective|élective]]<ref>{{Lien web|titre=Les organes de l’État|url=http://www.vaticanstate.va/content/vaticanstate/fr/stato-e-governo/organi-dello-stato.html|site=Site officiel de l'État de la Cité du Vatican|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>, dirigée par le [[Pontife#Dans la religion catholique|Pontife romain]] et [[Diocèse de Rome|évêque de Rome]], c'est-à-dire actuellement le [[pape]] [[François (pape)|François]], élu le {{date|13|mars|2013}}, à la suite de la [[Renonciation du pape|renonciation]] de {{Noble|Benoît XVI}}, le {{date|28|février|2013-}} de la même année. Le pape y exerce souverainement le triple pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.


== Étymologie ==
== Étymologie ==
Selon les étymologistes de l'Antiquité comme [[Festus Grammaticus]] (cité par [[Paul Diacre]]), ce nom de ''Vaticanus'' tirerait son origine du mot ''Vaticinium'', ou plus exactement ''Vātēs'' ou ''Vātis'' signifiant « devin » ou « voyant », parce que beaucoup de [[divination|devins]] auraient résidé de ce côté du [[Tibre]], car on sait notamment que sous [[Tibère]], l’art de la divination était interdit à Rome même (c’était un délit passible de la confiscation des biens et de la relégation)<ref>''Dictionnaire des noms de lieux'' par [[Louis Deroy]] et [[Marianne Mulon]] ([[Dictionnaires Le Robert|Le Robert]], 1994) {{ISBN|978-2-85036-195-1}}.</ref>.
Selon les étymologistes de l'Antiquité comme [[Festus Grammaticus]] (cité par [[Paul Diacre]]), ce nom de ''Vaticanus'' tirerait son origine du mot ''Vaticinium'', ou plus exactement ''Vātēs'' ou ''Vātis'' signifiant « devin » ou « voyant », parce que beaucoup de [[divination|devins]] auraient résidé de ce côté du [[Tibre]], car on sait notamment que sous [[Tibère]], l'art de la divination était interdit à Rome même (c'était un délit passible de la confiscation des biens et de la relégation)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Deroy|auteur2=Marianne Mulon|titre=Dictionnaire des noms de lieux|éditeur=[[Le Robert]]|année=1999|pages totales=560|isbn=285036195X}}.</ref>.


Cette [[étymologie]] étant incertaine, d'autres parlent d'une ville [[étrusque]] nommée ''Vaticum'', qui aurait jadis existé à cet endroit, ou du dieu [[Vaticanus]] qui présidait aux premières paroles des enfants<ref>[http://littre.fracademic.com/72277/vatican « Vatican »], ''Dictionnaire de la Langue Française'' d'[[Émile Littré]].</ref> et dont le temple était construit sur l'ancien site de ''Vaticanum'', la [[Vatican (colline)|colline du Vatican]]<ref>{{en}} [http://www.etymonline.com/index.php?search=vatican&searchmode=none Une Histoire secrète de la Basilique de Saint Pierre et de la Cité du Vatican].</ref>. En effet, cette colline était ''la maison des Vates'' longtemps avant l'époque [[Christianisme|préchrétienne]] de [[Rome]]<ref>{{en}} [http://www.ireport.com/docs/DOC-2472 A Secret History of St. Peter’s Basilica and Vatican City].</ref>.
Cette [[étymologie]] étant incertaine, d'autres parlent d'une ville [[étrusque]] nommée ''Vaticum'', qui aurait jadis existé à cet endroit, ou du dieu [[Vaticanus]] qui présidait aux premières paroles des enfants<ref>{{Lien web |auteur=[[Émile Littré]] |titre=Vatican |url=https://www.littre.org/definition/vatican |site=Le Littré}}.</ref> et dont le temple était construit sur l'ancien site de ''Vaticanum'', la [[Vatican (colline)|colline du Vatican]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Étymologie de Vatican |url=https://www.etymonline.com/word/Vatican |site=etymonline.com |consulté le=2023-12-29}}.</ref>. En effet, cette colline était ''la maison des Vates'' longtemps avant l'époque [[Christianisme|préchrétienne]] de [[Rome]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Baptiste|nom1=Noé|titre=Géopolitique du Vatican|éditeur=Presses universitaires de France|date=2015|passage=21|isbn=978-2-13-073081-1|doi=10.3917/puf.noejb.2015.01|lire en ligne=http://www.cairn.info/geopolitique-du-vatican--9782130730811.htm|consulté le=2023-12-29|numéro chapitre=1|titre chapitre=Les lieux du Vatican}}.</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
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La Cité du Vatican se situe sur ce que l'on appelait dans l'Antiquité l{{'}}''{{lang|la|texte=ager Vaticanus}}'' qui se compose d'une petite plaine (la [[plaine vaticane]]) aux bords du [[Tibre]], se relevant à quelque distance en une [[Vatican (colline)|colline]] d'une faible élévation, les ''Montes Vaticani'' (colline Vaticane).
La Cité du Vatican se situe sur ce que l'on appelait dans l'Antiquité l{{'}}''{{lang|la|texte=ager Vaticanus}}'' qui se compose d'une petite plaine (la [[plaine vaticane]]) aux bords du [[Tibre]], se relevant à quelque distance en une [[Vatican (colline)|colline]] d'une faible élévation, les ''Montes Vaticani'' (colline Vaticane).


Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux » y furent propriété d'[[Agrippine l'Aînée|Agrippine]]. Le fils de cette dernière, l’empereur [[Caligula]] (37-41 ap. J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le [[Cirque de Caligula et de Néron|''Circus Vaticanus'']], dont l'actuel [[obélisque du Vatican]] constitue un des seuls vestiges. C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le [[Persécution de Néron|martyre de nombreux chrétiens de Rome]] au temps de [[Néron]] (54-68). On dit que [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] fut enterré au nord de ce cirque, dans une [[nécropole]] qui longeait une route secondaire, la ''via Cornelia''. Sur le lieu de sa sépulture, l’empereur [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin]] fit édifier entre [[326]] et [[333]] une [[Antique basilique vaticane|basilique grandiose]] à l'emplacement du site de l'ancien [[cirque romain]] qui fut alors démoli. L'édifice a été remplacé par la [[Basilique Saint-Pierre|basilique actuelle]] au cours des {{s2-|XVI|e|XVII|e}}.
Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux », y furent propriété d'[[Agrippine l'Aînée|Agrippine]]. Le fils de cette dernière, l'empereur [[Caligula]] (37-41 {{Ap JC}}), y fit réaliser un cirque privé, le [[Cirque de Caligula et de Néron|''Circus Vaticanus'']], dont l'actuel [[obélisque du Vatican]] constitue un des seuls vestiges. C'est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu'eut lieu le [[Persécution de Néron|martyre de nombreux chrétiens de Rome]] au temps de [[Néron]] (54-68). On dit que [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] fut enterré au nord de ce cirque, dans une [[nécropole]] qui longeait une route secondaire, la ''via Cornelia''. Sur le lieu de sa sépulture, l'empereur [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin]] fit édifier entre [[326]] et [[333]] une [[Antique basilique vaticane|basilique grandiose]] à l'emplacement du site de l'ancien [[cirque romain]] qui fut alors démoli. L'édifice a été remplacé par la [[Basilique Saint-Pierre|basilique actuelle]] au cours des {{s2-|XVI|XVII}}.


[[Fichier:Plan of Circus Neronis and St. Peters.gif|vignette|300px|Situation de la [[Basilique Saint-Pierre|basilique actuelle]] par rapport à la [[Antique basilique vaticane|basilique constantinienne]] et au ''[[Cirque de Caligula et de Néron|Circus Vaticanus]]''.]]
[[Fichier:Plan of Circus Neronis and St. Peters.gif|vignette|300px|Situation de la [[Basilique Saint-Pierre|basilique actuelle]] par rapport à la [[Antique basilique vaticane|basilique constantinienne]] et au ''[[Cirque de Caligula et de Néron|Circus Vaticanus]]''.]]


Au {{s-|V|e}}, le pape [[Symmaque (pape)|Symmaque]] y fit construire une résidence dans laquelle certains personnages illustres vinrent séjourner, tel [[Charlemagne]] lors de son couronnement, en l'an [[800]]. Au {{s-|XII|e}}, [[Célestin II]], puis [[Innocent III]] la firent rénover. La construction du [[palais du Vatican]] débuta sous le pontificat de [[Nicolas V]] durant la première moitié du {{s-|XV|e}}.
Au {{s-|V}}, le pape [[Symmaque (pape)|Symmaque]] y fit construire une résidence dans laquelle certains personnages illustres vinrent séjourner, tel [[Charlemagne]] lors de son couronnement, en l'an [[800]]. Au {{s-|XII}}, {{Noble|Célestin II}} puis {{Noble|Innocent III}} la firent rénover. La construction du [[palais du Vatican]] débuta sous le pontificat de {{Noble|Nicolas V}} durant la première moitié du {{s-|XV}}.


Le {{date|20 septembre 1870}}, après l'évacuation des troupes [[françaises]], [[Rome]] est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au [[Royaume d'Italie (1861-1946)|royaume d'Italie]]. Le pape [[Pie IX]] qui résidait au [[palais du Quirinal]] (devenu depuis, la résidence officielle des [[Liste des rois d'Italie|rois d'Italie]], puis du [[président de la République italienne]]), se réfugie alors au palais du Vatican. Son refus de reconnaître l'annexion donne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l'[[Risorgimento|Unité italienne]] : c'est le début de la « [[question romaine]] ». Cette controverse dure jusqu'aux [[accords du Latran]] en [[1929]], par lesquels l'[[Italie|État italien]] s'engage à respecter les frontières de l'État du Vatican qu'il reconnaît alors [[De facto|de fait]], la reconnaissance [[De jure|de droit]] allant au [[Saint-Siège]] ; en échange, le Pape reconnaît le rattachement à l'Italie des États pontificaux, ville de Rome comprise<ref>Pierre-Alexis Blevin, ''Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican)'', Éd. L'harmattan, 2016.</ref>.
Le {{date|20 septembre 1870}}, après l'évacuation des troupes [[françaises]], [[Rome]] est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au [[Royaume d'Italie (1861-1946)|royaume d'Italie]]. Le pape {{Noble|Pie IX}}, qui résidait au [[palais du Quirinal]] (devenu depuis la résidence officielle des [[Liste des rois d'Italie|rois d'Italie]], puis du [[président de la République italienne]]), se réfugie alors au palais du Vatican. Son refus de reconnaître l'annexion donne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l'[[Risorgimento|Unité italienne]] : c'est le début de la « [[question romaine]] ». Cette controverse dure jusqu'aux [[accords du Latran]] en [[1929]], par lesquels l'[[Italie|État italien]] s'engage à respecter les frontières de l'État du Vatican qu'il reconnaît alors [[De facto|de fait]], la reconnaissance [[De jure|de droit]] allant au [[Saint-Siège]] ; en échange, le Pape reconnaît le rattachement à l'Italie des États pontificaux, ville de Rome comprise<ref>Pierre-Alexis Blevin, ''Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican)'', Éd. L'harmattan, 2016.</ref>.


{{Article connexe|Vatican durant la Seconde Guerre mondiale|Bombardement du Vatican}}
{{Article connexe|Vatican durant la Seconde Guerre mondiale|Bombardement du Vatican}}
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=== Organisation des pouvoirs ===
=== Organisation des pouvoirs ===
Le [[pape]] dispose du [[Absolutisme|pouvoir absolu]] ([[Pouvoir exécutif|exécutif]], [[Pouvoir législatif|législatif]] et [[Pouvoir judiciaire|judiciaire]]). Le pouvoir exécutif est délégué à un [[gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican|gouverneur]] nommé qui est également chargé de la représentation diplomatique<ref>L'article 2 de la [[Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican]] dispose : La représentation de l’État dans les rapports avec les États étrangers et avec les autres sujets du droit international, pour les relations diplomatiques et pour la conclusion des traités, est réservée au Souverain Pontife, qui l’exerce à travers le Secrétariat d’État.</ref>. Une [[Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican|commission]] composée de cinq à sept [[Cardinal (religion)|cardinaux]] exerce par délégation le pouvoir législatif. Les institutions du Vatican sont réglées par une constitution, dont la première mouture a été rédigée par [[Pie XI]] au moment des [[accords du Latran]]. Actuellement, le Vatican est régi par la [[loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican|loi fondamentale]] du {{date|26|novembre|2000}}, entrée en vigueur le {{date|22|février|2001}}<ref>{{pdf}} [http://www.vaticanstate.va/NR/rdonlyres/8414F417-F163-48A8-A4CF-C56B8D30D451/2530/Loifondamentaledel%c3%89tatdelaCit%c3%a9duVatican.pdf Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican].</ref>. Ses lois sont consignées dans les ''[[Acta Apostolicae Sedis|Acta Apostolicæ Sedis]]''.
Le [[pape]] dispose du [[Absolutisme|pouvoir absolu]] ([[Pouvoir exécutif|exécutif]], [[Pouvoir législatif|législatif]] et [[Pouvoir judiciaire|judiciaire]]). Le pouvoir exécutif est délégué à un [[gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican|gouverneur]] nommé qui est également chargé de la représentation diplomatique<ref>L'article 2 de la [[Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican]] dispose : La représentation de l’État dans les rapports avec les États étrangers et avec les autres sujets du droit international, pour les relations diplomatiques et pour la conclusion des traités, est réservée au Souverain Pontife, qui l’exerce à travers le Secrétariat d’État.</ref>. Une [[Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican|commission]] composée de cinq à sept [[Cardinal (religion)|cardinaux]] exerce par délégation le pouvoir législatif. Les institutions du Vatican sont réglées par une constitution, dont la première mouture a été rédigée par {{Noble|Pie XI}} au moment des [[accords du Latran]]. Actuellement, le Vatican est régi par la [[loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican|loi fondamentale]] du {{date|26|novembre|2000}}, entrée en vigueur le {{date|22|février|2001}}<ref>{{Lien web |titre=Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican |url=https://wipolex-res.wipo.int/edocs/lexdocs/laws/fr/va/va004fr.html |site=wipolex-res.wipo.int |consulté le=2024-03-25}}.</ref>. Ses lois sont consignées dans les ''[[Acta Apostolicae Sedis|Acta Apostolicæ Sedis]]''.


Le Vatican est une [[monarchie]] [[Absolutisme|absolue]] et [[Monarchie élective|élective]] : le pape est élu à la majorité qualifiée (deux tiers des voix) lors du conclave, et règne à vie en principe. Mais il peut aussi [[renonciation du pape|renoncer]], cette possibilité ayant été exploitée par [[Benoît XVI]] en [[2013]]. Il peut également se définir comme une [[théocratie]] dans la mesure où son existence, son fonctionnement et son action sont dominés par un impératif religieux.
Le Vatican est une [[monarchie]] [[Absolutisme|absolue]] et [[Monarchie élective|élective]] : le pape est élu à la majorité qualifiée (deux tiers des voix) lors du conclave et règne à vie en principe. Mais il peut aussi [[renonciation du pape|renoncer]], cette possibilité ayant été exploitée par {{Noble|Benoît XVI}} en [[2013]]. Il peut également se définir comme une [[théocratie]] dans la mesure où son existence, son fonctionnement et son action sont dominés par un impératif religieux.


=== Citoyenneté ===
=== Citoyenneté ===
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=== Défense ===
=== Défense ===
La [[Garde suisse pontificale|plus vieille armée encore en exercice]] est celle du Vatican<ref>{{Lien web |url=http://www.swissinfo.ch/fre/archive/Luniforme_mythique_dune_armee_particuliere.html?cid=4958438 |titre=L'uniforme mythique d'une armée particulière |site=swissinfo.ch |auteur=Anna Passera |année=2006 |consulté le= 12 mars 2013}}.</ref>. Elle comptait encore en [[1977]], 89 officiers et hommes de troupe, recrutés depuis [[1506]], exclusivement dans les cantons suisses. Les troupes pontificales ne sont plus montées au feu des combats depuis leur [[Prise de Rome|défaite par les troupes italiennes]], survenue en [[1870]]<ref>''« Depuis quand ? », le dictionnaire des inventions'', Pierre Germa, page 29.</ref>.
La [[Garde suisse pontificale|plus vieille armée encore en exercice]] est celle du Vatican<ref>{{Lien web |auteur=Anna Passera |titre=L'uniforme mythique d'une armée particulière |url=http://www.swissinfo.ch/fre/archive/Luniforme_mythique_dune_armee_particuliere.html?cid=4958438 |site=swissinfo.ch |année=2006 |consulté le=12 mars 2013 |brisé le=oui}}.</ref>. En [[1977]], elle comptait encore 89 officiers et hommes de troupe, recrutés depuis [[1506]], exclusivement dans les cantons suisses. Les troupes pontificales ne sont plus montées au feu des combats depuis leur [[Prise de Rome|défaite par les troupes italiennes]], survenue en [[1870]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Germa|titre=Depuis quand ? les origines des choses de la vie quotidienne|éditeur=France loisirs|date=1983|passage=29|isbn=978-2-7242-1655-4|consulté le=2024-03-25}}.</ref>.


=== Politique étrangère et diplomatie ===
=== Politique étrangère et diplomatie ===
{{Article détaillé|Politique étrangère du Saint-Siège}}
{{Article détaillé|Politique étrangère du Saint-Siège}}


La diplomatie du Saint-Siège est l'activité de négociation internationale de l'Église catholique. Avant la [[Réforme protestante|Réforme]] et le siècle des [[Lumières (philosophie)|Lumières]], la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d’arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint-Siège trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du {{S-|XI}} quand le pape commença à envoyer des [[Légat apostolique|légats]] vers les différents royaumes de la [[chrétienté]]. Il s’agissait de permettre au clergé résident d’avoir une plus grande marge de manœuvre à l’égard des autorités civiles locales.
La diplomatie du Saint-Siège est l'activité de négociation internationale de l'Église catholique. Avant la [[Réforme protestante|Réforme]] et le siècle des [[Lumières (philosophie)|Lumières]], la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d'arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint-Siège trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du {{S-|XI}} quand le pape commença à envoyer des [[Légat apostolique|légats]] vers les différents royaumes de la [[chrétienté]]. Il s'agissait de permettre au clergé résident d'avoir une plus grande marge de manœuvre à l'égard des autorités civiles locales.


À partir du {{XVIe siècle}}, les premières nonciatures apparaissent, avec à leur tête un archevêque venant de Rome. Fragilisée par la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l’autorité du Saint-Siège est contestée, mais celui-ci reste toujours présent sur la scène internationale. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée à plusieurs reprises par des traités de référence, comme le [[congrès de Vienne]] en 1815, ou la [[Conférence de Vienne (1961)|conférence de Vienne]] de 1961, qui codifie le droit diplomatique<ref name=rynkowsky/>.
À partir du {{XVIe siècle}}, les premières nonciatures apparaissent, avec à leur tête un archevêque venant de Rome. Fragilisée par la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l'autorité du Saint-Siège est contestée, mais celui-ci reste toujours présent sur la scène internationale. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée à plusieurs reprises par des traités de référence, comme le [[congrès de Vienne]] en 1815, ou la [[Conférence de Vienne (1961)|conférence de Vienne]] de 1961, qui codifie le droit diplomatique<ref name=rynkowsky/>.


==== Représentation internationale ====
==== Représentation internationale ====
C'est le [[Saint-Siège]], organe de gouvernement de l'[[catholicisme|Église catholique romaine]], et non l'État de la Cité du Vatican, qui fait l'objet d'une représentation internationale. Il dispose d'un siège d'État non membre observateur à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref name=rynkowsky>{{Chapitre |langue=fr |auteur1=Michal Rynkowsky |titre chapitre=Saint-Siège |auteurs ouvrage=Francis Messner |titre ouvrage= Droit des Religions|lieu=Paris |éditeur=CNRS éditions |année= 2010|isbn=978-2-271-07112-5 |lire en ligne= |passage=633-635 }}.</ref>.
C'est le [[Saint-Siège]], organe de gouvernement de l'[[catholicisme|Église catholique romaine]], et non l'État de la Cité du Vatican, qui fait l'objet d'une représentation internationale. Il dispose d'un siège d'État non membre observateur à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref name=rynkowsky>{{Chapitre |langue=fr |auteur1=Michal Rynkowsky |titre chapitre=Saint-Siège |auteurs ouvrage=Francis Messner |titre ouvrage= Droit des Religions|lieu=Paris |éditeur=CNRS éditions |année= 2010|isbn=978-2-271-07112-5 |lire en ligne= |passage=633-635 }}.</ref>.


Le Vatican a exprimé le désir de rejoindre l'espace [[Convention de Schengen|Schengen]] en 2006<ref>{{en}} [http://euobserver.com/news/20680 « Vatican seeks to join Schengen borderless zone », euoserver.com, 13 janvier 2006].</ref>.
Le Vatican a exprimé le désir de rejoindre l'espace [[Convention de Schengen|Schengen]] en 2006<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Teresa Küchler |titre=Vatican seeks to join Schengen borderless zone |url=https://euobserver.com/news/20680 |site=EUobserver |date=2006-01-13 |consulté le=2024-03-25}}.</ref>.


== Géographie ==
== Géographie ==
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[[Fichier:Model Vatican 2.jpg|vignette|400px|Maquette du Vatican aux musées du Vatican.]]
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Du fait de sa très faible superficie, le Vatican est le plus petit pays du monde. Toutefois, l’« État du Vatican » n’est pas un État souverain au sens strict, puisqu’il n’est pas lui-même sujet de droit international<ref name=rynkowsky/> et se fait représenter par le [[Saint-Siège]], dont les compétences s’étendent au-delà du seul État du Vatican aux ambassades, sous l’autorité du [[pape]] qui est à la fois le souverain du Saint-Siège et le dirigeant du Vatican. De plus, il n'a pas de nationaux en propre et sa puissance souveraine sur son territoire est, dans certaines circonstances et sur certaines parcelles définies par l'accord du Latran, partagée avec l’État italien (notamment la [[place Saint-Pierre]]). De ce fait, selon la [[convention de Montevideo]], le statut juridique international du Vatican n'est, d'après certains juristes, pas celui d'un État<ref>Matthew N. Bathon, « The atypical international status of the Holy See », ''Vanderbilt Journal of Transnational Law'', vol. 34, num. 3, mai 2001.</ref>{{,}}<ref>Marcel Brazzola, ''La cité du Vatican est-elle un État ?'', Paris : recueil Sirey, 1932, 284 p., préface du R. P. Delos.</ref>, mais plutôt celui d'un sujet international analogue à une [[organisation internationale]] telle que l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref>Joe Verhoeven, ''Droit international public'', Larcier, Précis de la Faculté de droit de l'Université catholique de Louvain, 2000, {{p.|267-270}}. L'auteur écrit notamment qu'« il faut douter de [la construction] qui prête au Vatican des qualités étatiques ».</ref>.
Du fait de sa très faible superficie, le Vatican est le plus petit pays du monde. Toutefois, l'« État du Vatican » n'est pas un État souverain au sens strict, puisqu'il n'est pas lui-même sujet de droit international<ref name=rynkowsky/> et se fait représenter par le [[Saint-Siège]], dont les compétences s'étendent au-delà du seul État du Vatican aux ambassades, sous l'autorité du [[pape]] qui est à la fois le souverain du Saint-Siège et le dirigeant du Vatican. De plus, il n'a pas de nationaux en propre et sa puissance souveraine sur son territoire est, dans certaines circonstances et sur certaines parcelles définies par l'accord du Latran, partagée avec l'État italien (notamment la [[place Saint-Pierre]]). De ce fait, selon la [[convention de Montevideo]], le statut juridique international du Vatican n'est, d'après certains juristes, pas celui d'un État<ref>Matthew N. Bathon, « The atypical international status of the Holy See », ''Vanderbilt Journal of Transnational Law'', vol. 34, num. 3, mai 2001.</ref>{{,}}<ref>Marcel Brazzola, ''La cité du Vatican est-elle un État ?'', Paris : recueil Sirey, 1932, 284 p., préface du R. P. Delos.</ref>, mais plutôt celui d'un sujet international analogue à une [[organisation internationale]] telle que l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref>Joe Verhoeven, ''Droit international public'', Larcier, Précis de la Faculté de droit de l'Université catholique de Louvain, 2000, {{p.|267-270}}. L'auteur écrit notamment qu'« il faut douter de [la construction] qui prête au Vatican des qualités étatiques ».</ref>.


À ce titre, les ambassades ([[nonciature apostolique|nonciatures]]) et propriétés du Saint-Siège hors-les-murs ne relèvent pas de l’État du Vatican, mais de la seule autorité du Saint-Siège, manifestée à travers ses institutions (regroupées dans la [[Curie romaine]] siégeant au Vatican) et son souverain.
À ce titre, les ambassades ([[nonciature apostolique|nonciatures]]) et propriétés du Saint-Siège hors-les-murs ne relèvent pas de l'État du Vatican, mais de la seule autorité du Saint-Siège, manifestée à travers ses institutions (regroupées dans la [[Curie romaine]] siégeant au Vatican) et son souverain.


La superficie du Vatican représente un cinquième de celle de la [[Monaco|principauté de Monaco]] : le Vatican peut être qualifié de [[micro-État]]. Il est enserré dans des murailles imposées par l'article 5 des [[accords du Latran]], entièrement enclavé dans la ville de Rome, dans le territoire [[italie]]n. Cette enclave comprend notamment la [[place Saint-Pierre]], la [[basilique Saint-Pierre]], le [[Palais du Vatican|Palais apostolique]], les [[musées du Vatican]] et des [[Jardins du Vatican|jardins]].
La superficie du Vatican représente un cinquième de celle de la [[Monaco|principauté de Monaco]] : le Vatican peut être qualifié de [[micro-État]]. Il est enserré dans des murailles imposées par l'article 5 des [[accords du Latran]], entièrement enclavé dans la ville de Rome, dans le territoire [[italie]]n. Cette enclave comprend notamment la [[place Saint-Pierre]], la [[basilique Saint-Pierre]], le [[Palais du Vatican|Palais apostolique]], les [[musées du Vatican]] et des [[Jardins du Vatican|jardins]].
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Outre les revenus touristiques tels les revenus des musées du Vatican ({{nombre|91.3|millions}} d'euros de recettes en 2011<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Le Vatican n’accepte plus les cartes de crédit |url=https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Le-Vatican-n-accepte-plus-les-cartes-de-credit-2013-01-03-894741 |site=La Croix |date=2013-01-03 |consulté le=2022-02-16}}</ref>), l'organisation de voyages et pèlerinages, l'émission de [[timbre postal|timbres postaux]] et de [[monnaie]]s recherchés par les collectionneurs et la vente de publications, les revenus viennent de placements mobiliers ({{nombre|32|millions}} d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers ({{nombre|12.9|millions}} d'euros).
Outre les revenus touristiques tels les revenus des musées du Vatican ({{nombre|91.3|millions}} d'euros de recettes en 2011<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Le Vatican n’accepte plus les cartes de crédit |url=https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Le-Vatican-n-accepte-plus-les-cartes-de-credit-2013-01-03-894741 |site=La Croix |date=2013-01-03 |consulté le=2022-02-16}}</ref>), l'organisation de voyages et pèlerinages, l'émission de [[timbre postal|timbres postaux]] et de [[monnaie]]s recherchés par les collectionneurs et la vente de publications, les revenus viennent de placements mobiliers ({{nombre|32|millions}} d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers ({{nombre|12.9|millions}} d'euros).


Un autre poste financier non négligeable est le [[denier de Saint-Pierre]] qui a avoisiné les {{nombre|50|millions}} d'euros en 2002, même si une partie de cette somme seulement est affectée au budget du Vatican{{refnec}}. Son origine remonte au {{VIIIe siècle}}, quand les [[Anglo-Saxons]] commencèrent à envoyer une contribution annuelle au pape{{refnec}}. Cet usage s'étendit ensuite aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape [[Pie IX]] le {{date|5|août|1871}} dans l'[[encyclique]] ''Sæpe venerabilis''.
Un autre poste financier non négligeable est le [[denier de Saint-Pierre]] qui a avoisiné les {{nombre|50|millions}} d'euros en 2002, même si une partie de cette somme seulement est affectée au budget du Vatican{{refnec}}. Son origine remonte au {{VIIIe siècle}}, quand les [[Anglo-Saxons]] commencèrent à envoyer une contribution annuelle au pape{{refnec}}. Cet usage s'étendit ensuite aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape {{Noble|Pie IX}} le {{date|5|août|1871}} dans l'[[encyclique]] ''Sæpe venerabilis''.


Depuis le [[1er janvier|{{1er}} janvier]] [[2013]], la ''[[Deutsche Bank]]'', qui gère les paiements monétiques au sein de la Cité vaticane, s'est vue dans l'obligation de désactiver l'utilisation de tous ses terminaux électroniques sur ordre de la [[Banque d'Italie]], car le Saint-Siège n'a pas encore atteint les standards requis au niveau international contre le blanchiment d'argent<ref>{{Lien web|auteur=Richard Heuzé|titre=Vatican : le paiement par carte bancaire est impossible|jour=3|mois=janvier|année=2013|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/03/20002-20130103ARTFIG00527-vatican-le-paiement-par-carte-bancaire-est-impossible.php|site=LeFigaro.fr|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Les membres du comité Moneyval (un comité d'experts dépendant du [[Conseil de l'Europe]] qui repère notamment les blanchiments des capitaux et les sources occultes de financement du [[terrorisme]]) estiment en effet que le Vatican remplit à peine 9 des 16 recommandations clés et lui attribuent 7 mentions négatives<ref>{{Lien web|titre=Saint-Siège|url=http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/moneyval/countries/holysee_FR.asp|site=Conseil de l'Europe|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Le Vatican a lancé depuis [[2010]] une série de réformes à la suite d'importants scandales financiers ayant impliqué sa banque, l'[[Institut pour les œuvres de religion]] (IOR) et qui gère en [[2011]] plus de {{nombre|6.3|milliards}} d'euros répartis en {{nombre|20 772|comptes}}, dont {{nombre|37|des membres}} de la famille du pape, {{nombre|236|de cardinaux}}, {{nombre|1604|d'évêques}} et {{nombre|128|de monastères}}, couvents ou abbayes<ref>{{Lien web|auteur=Sylvain Besson|titre=Ce Suisse qui nettoie les finances du Vatican|jour=22|mois=décembre|année=2012|url=http://www.letemps.ch/Page/Uuid/01901d8c-4b5e-11e2-961d-d208b943f641|site=LeTemps.ch|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. L’IOR s’est trouvé au cours des années au cœur de nombreux scandales notamment sous le mandat de [[Paul Marcinkus]], ex-directeur de la banque du Vatican. L’établissement était le principal actionnaire du ''[[Banco Ambrosiano]]'', banque accusée dans les [[années 1980]] de blanchiment d’argent de la drogue pour la mafia. En mai [[2012]], l’IOR refait parler d’elle avec le limogeage de son président [[Ettore Gotti Tedeschi]]<ref>{{Lien web|auteur=Jérémy Lemière|titre=Les mystères de la banque du Vatican|jour=31|mois=juillet|année=2012|url=http://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/mysteres-banque-du-vatican/|site=cafedelabourse.com|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Les [[États-Unis]] ont ajouté en 2012 le Vatican à une liste de {{nombre|68|États}} dont la situation est jugée préoccupante, selon le rapport annuel du département d'État américain sur la lutte contre le trafic de drogue dans le monde<ref>{{Lien web|titre=Blanchiment : le Vatican sous surveillance américaine|jour=8|mois=mars|année=2012|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/03/08/20002-20120308ARTFIG00807-blanchiment-le-vatican-sous-surveillance-americaine.php|site=LeFigaro.fr}}.</ref>.
Depuis le [[1er janvier|{{1er}} janvier]] [[2013]], la ''[[Deutsche Bank]]'', qui gère les paiements monétiques au sein de la Cité vaticane, s'est vue dans l'obligation de désactiver l'utilisation de tous ses terminaux électroniques sur ordre de la [[Banque d'Italie]], car le Saint-Siège n'a pas encore atteint les standards requis au niveau international contre le blanchiment d'argent<ref>{{Lien web|auteur=Richard Heuzé|titre=Vatican : le paiement par carte bancaire est impossible|jour=3|mois=janvier|année=2013|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/03/20002-20130103ARTFIG00527-vatican-le-paiement-par-carte-bancaire-est-impossible.php|site=LeFigaro.fr|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Les membres du comité [[Moneyval]] (un comité d'experts dépendant du [[Conseil de l'Europe]] qui repère notamment les blanchiments des capitaux et les sources occultes de financement du [[terrorisme]]) estiment en effet que le Vatican remplit à peine 9 des 16 recommandations clés et lui attribuent 7 mentions négatives<ref>{{Lien web|titre=Saint-Siège|url=http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/moneyval/countries/holysee_FR.asp|site=Conseil de l'Europe|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Le Vatican a lancé depuis [[2010]] une série de réformes à la suite d'importants scandales financiers ayant impliqué sa banque, l'[[Institut pour les œuvres de religion]] (IOR) et qui gère en [[2011]] plus de {{nombre|6.3|milliards}} d'euros répartis en {{nombre|20 772|comptes}}, dont {{nombre|37|des membres}} de la famille du pape, {{nombre|236|de cardinaux}}, {{nombre|1604|d'évêques}} et {{nombre|128|de monastères}}, couvents ou abbayes<ref>{{Lien web|auteur=Sylvain Besson|titre=Ce Suisse qui nettoie les finances du Vatican|jour=22|mois=décembre|année=2012|url=http://www.letemps.ch/Page/Uuid/01901d8c-4b5e-11e2-961d-d208b943f641|site=LeTemps.ch|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. L'IOR s'est trouvé au cours des années au cœur de nombreux scandales notamment sous le mandat de [[Paul Marcinkus]], ex-directeur de la banque du Vatican. L'établissement était le principal actionnaire du ''[[Banco Ambrosiano]]'', banque accusée dans les [[années 1980]] de blanchiment d'argent de la drogue pour la mafia. En mai [[2012]], l'IOR refait parler d'elle avec le limogeage de son président [[Ettore Gotti Tedeschi]]<ref>{{Lien web|auteur=Jérémy Lemière|titre=Les mystères de la banque du Vatican|jour=31|mois=juillet|année=2012|url=http://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/mysteres-banque-du-vatican/|site=cafedelabourse.com|consulté le=13 mars 2013}}.</ref>. Les [[États-Unis]] ont ajouté en 2012 le Vatican à une liste de {{nombre|68|États}} dont la situation est jugée préoccupante, selon le rapport annuel du département d'État américain sur la lutte contre le trafic de drogue dans le monde<ref>{{Lien web|titre=Blanchiment : le Vatican sous surveillance américaine|jour=8|mois=mars|année=2012|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/03/08/20002-20120308ARTFIG00807-blanchiment-le-vatican-sous-surveillance-americaine.php|site=LeFigaro.fr}}.</ref>.


Le pape François tend à sortir l'économie du Vatican des réseaux mafieux, et a d’ailleurs fait plusieurs déclarations à ce sujet<ref>{{Article |langue=fr|titre=Comment le Vatican compte lutter contre la mafia |périodique=La Croix |date=2021-05-31 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Comment-Vatican-compte-lutter-contre-mafia-2021-05-31-1201158486 |consulté le=2021-06-23 }}</ref>.
Le pape [[François (pape)|François]] tend à sortir l'économie du Vatican des réseaux mafieux, et a d'ailleurs fait plusieurs déclarations à ce sujet<ref>{{Article |langue=fr|titre=Comment le Vatican compte lutter contre la mafia |périodique=La Croix |date=2021-05-31 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Comment-Vatican-compte-lutter-contre-mafia-2021-05-31-1201158486 |consulté le=2021-06-23 }}</ref>.


== Démographie ==
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* l'[[italien]] pour l'[[État]] de la Cité du Vatican ;
* l'[[italien]] pour l'[[État]] de la Cité du Vatican ;
* le [[latin]], langue officielle de l'[[Église catholique|Église catholique romaine]] et langue juridique du Vatican ;
* le [[latin]], langue officielle de l'[[Église catholique|Église catholique romaine]] et langue juridique du Vatican ;
* l'[[allemand]]<ref name="diplo" /> pour l'armée du Vatican, les [[garde suisse pontificale|gardes suisses]].
* l'[[allemand]]<ref name="diplo" /> pour l'armée du Vatican, les [[garde suisse pontificale|gardes suisses]] ;
* le [[français]], langue diplomatique.
* le [[français]], langue diplomatique.


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=== Sport ===
=== Sport ===
La Cité du Vatican dispose d'une [[Équipe du Vatican de football|équipe de football masculine]] et d’une [[Équipe du Vatican féminine de football|autre féminine]].
La Cité du Vatican dispose d'une [[Équipe du Vatican de football|équipe de football masculine]] et d'une [[Équipe du Vatican féminine de football|autre féminine]].


== Culture ==
== Culture ==
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En tant que siège du [[catholicisme]], le Vatican a une influence culturelle très importante. Il a aussi une activité culturelle propre, comme sa radio, [[Radio Vatican]], qui émet en plusieurs langues.
En tant que siège du [[catholicisme]], le Vatican a une influence culturelle très importante. Il a aussi une activité culturelle propre, comme sa radio, [[Radio Vatican]], qui émet en plusieurs langues.


Les onze musées du Vatican possèdent de riches collections d'art sacré et profane ainsi que des antiquités étrusques et égyptiennes et des œuvres de peintres, dont [[Michel-Ange]]. Ils ont été fondés par [[Clément XIV]] au {{s-|XVIII|e}}.
Les onze musées du Vatican possèdent de riches collections d'art sacré et profane ainsi que des antiquités étrusques et égyptiennes et des œuvres de peintres, dont [[Michel-Ange]]. Ils ont été fondés par {{Noble|Clément XIV}} au {{s-|XVIII}}.


== Galerie ==
== Galerie ==
<gallery mode="packed">
<gallery mode="packed">
Fichier:Vatican 2.jpg|[[Garde suisse pontificale|Garde suisse]].
Fichier:Vatican 2.jpg|[[Garde suisse pontificale|Garde suisse]].
Fichier:Guardia Svizzera, Vaticano.jpg|Garde suisse en uniforme noir
Fichier:Guardia Svizzera, Vaticano.jpg|Garde suisse avec le manteau hivernal
Fichier:Michelangelo's Pietà Saint Peter's Basilica Vatican City.jpg|La ''[[Pietà (Michel-Ange)|Pietà]]'' de [[Michel-Ange]].
Fichier:Michelangelo's Pietà Saint Peter's Basilica Vatican City.jpg|La ''[[Pietà (Michel-Ange)|Pietà]]'' de [[Michel-Ange]].
Fichier:Saint Peter's Basilica facade, Rome, Italy.jpg|[[Basilique Saint-Pierre]].
Fichier:Saint Peter's Basilica facade, Rome, Italy.jpg|[[Basilique Saint-Pierre]].
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets
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* [[Forêt climatique du Vatican]]
* [[Forêt climatique du Vatican]]
* [[François (pape)|François]], actuel dirigeant de l’État du Vatican
* [[François (pape)|François]], actuel dirigeant de l’État du Vatican
* [[Histoire de la papauté]]
* [[Nécropole du Vatican]]
* [[Nécropole du Vatican]]
* [[Pape]]
* [[Pape]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Site officiel|mul|http://www.vaticanstate.va|titre=Site officiel de l'État de la Cité du Vatican}}
* {{Site officiel|2=http://www.vaticanstate.va|titre=Site officiel de l'État de la Cité du Vatican|langue=mul}}
* {{lien web|langue=fr|auteur1=[[Jean-Marie Guénois]]|auteur2=Anne-Laure Frémont|auteur3=[[Eugénie Bastié]]|titre=''Les moments forts du pontificat de François''|url=http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/13/01016-20160313ARTFIG00001-les-moments-forts-du-pontificat-de-francois.php|date=13 mars 2016|consulté le=25 mai 2019}}
* {{lien web|langue=fr|auteur1=[[Jean-Marie Guénois]]|auteur2=Anne-Laure Frémont|auteur3=[[Eugénie Bastié]]|titre=''Les moments forts du pontificat de François''|url=http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/13/01016-20160313ARTFIG00001-les-moments-forts-du-pontificat-de-francois.php|date=13 mars 2016|consulté le=25 mai 2019}}



Dernière version du 7 avril 2024 à 10:33

État de la Cité du Vatican

(it) Stato della Città del Vaticano

(la) Status Civitatis Vaticanæ

Drapeau
Drapeau du Vatican
Blason
Armoiries du Vatican
Hymne en latin : Inno e Marcia Pontificale (« Hymne et Marche pontificale »)
Description de l'image Location_of_the_Vatican_City_in_Europe.svg.
Description de l'image Vatican City map FR.png.
Administration
Forme de l'État Monarchie absolue, de droit divin et élective
Pape François
Président du gouvernorat Fernando Vérgez Alzaga
Parlement Commission pontificale
Langues officielles latin[1]
italien[1]
français[1]
allemand (langue officielle de la Garde suisse pontificale)[1]
Capitale Cité du Vatican[1]

41° 54′ 08″ N, 12° 27′ 12″ E

Géographie
Superficie totale 0,44 km2
(classé 224e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Histoire
Entité précédente
États pontificaux 754 – 1870
Prise de Rome 20 septembre 1870
Accords du Latran 11 février 1929
Démographie
Gentilé Vaticanais, Vaticanaise
Vatican, Vaticane
Population totale (2021) 511 hab.
(classé 224e)
Densité 1 880 hab./km2
Économie
PIB nominal (2013) 315 millions de $[2]
Monnaie Euro[3] (EUR)
Divers
Code ISO 3166-1 VAT, VA
Domaine Internet .va
Indicatif téléphonique +379

Le Vatican, en forme longue l'État de la Cité du Vatican (en italien : Stato della Città del Vaticano, /ˈstaːto della tʃitˈta del vatiˈkaːno/ ; en latin : Status Civitatis Vaticanæ), est un micro-État européen. Il s'agit du support territorial du Saint-Siège enclavé dans la ville de Rome, capitale de l'Italie. Il comptait officiellement 511 habitants en 2021 sur une superficie totale de 0,439 km2, ce qui en fait le plus petit État au monde, ainsi que le moins peuplé.

Le Vatican se compose de deux entités juridiques distinctes : le Saint-Siège, entité spirituelle, et l'État de la Cité du Vatican, entité temporelle. Le lien entre ces deux entités est le pape, chef du spirituel et du temporel, disposant du pouvoir absolu (exécutif, législatif et judiciaire)[4].

La colline du Vatican est déjà mentionnée sous la République romaine. De nos jours, le Vatican est la représentation temporelle du Saint-Siège et de l'ensemble des institutions de l'Église catholique romaine : l'État de la Cité du Vatican est, lui, créé le aux termes des accords du Latran, signés par l'Italie représentée par Mussolini et par le Saint-Siège représenté par le cardinal Gasparri.

Le Vatican, important site archéologique du monde romain, situé sur la colline du même nom, est le siège de la papauté et du monde catholique. Selon l'historiographie catholique, il remonte à saint Pierre lui-même, comme premier évêque de Rome, et constitue le centre officiel de tout le christianisme depuis l'empereur Constantin (IVe siècle), mais ce point de vue n'est pas forcément partagé par tous les historiens ni par toutes les confessions chrétiennes[5],[6].

L'État de la Cité du Vatican est une monarchie absolue, de droit divin et élective[7], dirigée par le Pontife romain et évêque de Rome, c'est-à-dire actuellement le pape François, élu le , à la suite de la renonciation de Benoît XVI, le de la même année. Le pape y exerce souverainement le triple pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Selon les étymologistes de l'Antiquité comme Festus Grammaticus (cité par Paul Diacre), ce nom de Vaticanus tirerait son origine du mot Vaticinium, ou plus exactement Vātēs ou Vātis signifiant « devin » ou « voyant », parce que beaucoup de devins auraient résidé de ce côté du Tibre, car on sait notamment que sous Tibère, l'art de la divination était interdit à Rome même (c'était un délit passible de la confiscation des biens et de la relégation)[8].

Cette étymologie étant incertaine, d'autres parlent d'une ville étrusque nommée Vaticum, qui aurait jadis existé à cet endroit, ou du dieu Vaticanus qui présidait aux premières paroles des enfants[9] et dont le temple était construit sur l'ancien site de Vaticanum, la colline du Vatican[10]. En effet, cette colline était la maison des Vates longtemps avant l'époque préchrétienne de Rome[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

La Cité du Vatican actuelle est généralement considérée comme le reliquat des anciens États pontificaux, bien que l'existence de fait de ceux-ci s'arrête en 1870 tandis que celle de droit du Vatican commence en 1929. L'origine ancienne de ce territoire des États pontificaux est une accumulation de donations foncières reçues par les papes successifs, depuis l'époque constantinienne jusqu'à celle du Royaume lombard (avec par exemple la donation de Sutri). Le pape s'est ainsi trouvé placé à la tête d'un important domaine foncier connu sous le nom de patrimoine de saint Pierre, initialement sous suzeraineté romaine d'Orient, mais que l'historiographie catholique a longtemps appelé « donation de Constantin », en même temps qu'elle justifiait ainsi le pouvoir temporel du pape.

En fait, la « donation de Constantin » est une légende selon laquelle l'empereur Constantin Ier aurait donné au pape Sylvestre la primauté sur les Églises d'Orient et l'imperium (pouvoir impérial) sur l'Occident : le caractère apocryphe de ce document a été établi en 1442 par l'humaniste Laurent Valla. La justification historique de ce pouvoir temporel réside en fait dans la donation de Pépin de 754 confirmée par Charlemagne en 774, donation cette fois bien réelle.

La Cité du Vatican se situe sur ce que l'on appelait dans l'Antiquité l'ager Vaticanus qui se compose d'une petite plaine (la plaine vaticane) aux bords du Tibre, se relevant à quelque distance en une colline d'une faible élévation, les Montes Vaticani (colline Vaticane).

Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux », y furent propriété d'Agrippine. Le fils de cette dernière, l'empereur Caligula (37-41 apr. J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l'actuel obélisque du Vatican constitue un des seuls vestiges. C'est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu'eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome au temps de Néron (54-68). On dit que saint Pierre fut enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole qui longeait une route secondaire, la via Cornelia. Sur le lieu de sa sépulture, l'empereur Constantin fit édifier entre 326 et 333 une basilique grandiose à l'emplacement du site de l'ancien cirque romain qui fut alors démoli. L'édifice a été remplacé par la basilique actuelle au cours des XVIe et XVIIe siècles.

Situation de la basilique actuelle par rapport à la basilique constantinienne et au Circus Vaticanus.

Au Ve siècle, le pape Symmaque y fit construire une résidence dans laquelle certains personnages illustres vinrent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement, en l'an 800. Au XIIe siècle, Célestin II puis Innocent III la firent rénover. La construction du palais du Vatican débuta sous le pontificat de Nicolas V durant la première moitié du XVe siècle.

Le , après l'évacuation des troupes françaises, Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au royaume d'Italie. Le pape Pie IX, qui résidait au palais du Quirinal (devenu depuis la résidence officielle des rois d'Italie, puis du président de la République italienne), se réfugie alors au palais du Vatican. Son refus de reconnaître l'annexion donne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l'Unité italienne : c'est le début de la « question romaine ». Cette controverse dure jusqu'aux accords du Latran en 1929, par lesquels l'État italien s'engage à respecter les frontières de l'État du Vatican qu'il reconnaît alors de fait, la reconnaissance de droit allant au Saint-Siège ; en échange, le Pape reconnaît le rattachement à l'Italie des États pontificaux, ville de Rome comprise[12].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Entrée du Vatican,
photo des Frères D'Alessandri.

Organisation des pouvoirs[modifier | modifier le code]

Le pape dispose du pouvoir absolu (exécutif, législatif et judiciaire). Le pouvoir exécutif est délégué à un gouverneur nommé qui est également chargé de la représentation diplomatique[13]. Une commission composée de cinq à sept cardinaux exerce par délégation le pouvoir législatif. Les institutions du Vatican sont réglées par une constitution, dont la première mouture a été rédigée par Pie XI au moment des accords du Latran. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du , entrée en vigueur le [14]. Ses lois sont consignées dans les Acta Apostolicæ Sedis.

Le Vatican est une monarchie absolue et élective : le pape est élu à la majorité qualifiée (deux tiers des voix) lors du conclave et règne à vie en principe. Mais il peut aussi renoncer, cette possibilité ayant été exploitée par Benoît XVI en 2013. Il peut également se définir comme une théocratie dans la mesure où son existence, son fonctionnement et son action sont dominés par un impératif religieux.

Citoyenneté[modifier | modifier le code]

La citoyenneté vaticane n'est pas l'expression d'une appartenance nationale. Elle est liée à l'exercice de fonctions au sein du Vatican ou du Saint-Siège. Par conséquent, cette citoyenneté vient toujours s'ajouter à une nationalité d'origine. Dès que ces fonctions cessent, la citoyenneté cesse. Ainsi, un prélat de la Curie prenant des fonctions pastorales perd sa citoyenneté vaticane. Celle-ci est attribuée également au conjoint et à la famille (ascendants, descendants et collatéraux directs) des fonctionnaires du Vatican, à l'âge de 25 ans pour les garçons et au moment de leur mariage pour les filles[réf. nécessaire].

Défense[modifier | modifier le code]

La plus vieille armée encore en exercice est celle du Vatican[15]. En 1977, elle comptait encore 89 officiers et hommes de troupe, recrutés depuis 1506, exclusivement dans les cantons suisses. Les troupes pontificales ne sont plus montées au feu des combats depuis leur défaite par les troupes italiennes, survenue en 1870[16].

Politique étrangère et diplomatie[modifier | modifier le code]

La diplomatie du Saint-Siège est l'activité de négociation internationale de l'Église catholique. Avant la Réforme et le siècle des Lumières, la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d'arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint-Siège trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du XIe siècle quand le pape commença à envoyer des légats vers les différents royaumes de la chrétienté. Il s'agissait de permettre au clergé résident d'avoir une plus grande marge de manœuvre à l'égard des autorités civiles locales.

À partir du XVIe siècle, les premières nonciatures apparaissent, avec à leur tête un archevêque venant de Rome. Fragilisée par la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l'autorité du Saint-Siège est contestée, mais celui-ci reste toujours présent sur la scène internationale. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée à plusieurs reprises par des traités de référence, comme le congrès de Vienne en 1815, ou la conférence de Vienne de 1961, qui codifie le droit diplomatique[17].

Représentation internationale[modifier | modifier le code]

C'est le Saint-Siège, organe de gouvernement de l'Église catholique romaine, et non l'État de la Cité du Vatican, qui fait l'objet d'une représentation internationale. Il dispose d'un siège d'État non membre observateur à l'ONU[17].

Le Vatican a exprimé le désir de rejoindre l'espace Schengen en 2006[18].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte du Vatican.
L'intérieur de la basilique Saint-Pierre au Vatican en 1731.
Maquette du Vatican aux musées du Vatican.

Du fait de sa très faible superficie, le Vatican est le plus petit pays du monde. Toutefois, l'« État du Vatican » n'est pas un État souverain au sens strict, puisqu'il n'est pas lui-même sujet de droit international[17] et se fait représenter par le Saint-Siège, dont les compétences s'étendent au-delà du seul État du Vatican aux ambassades, sous l'autorité du pape qui est à la fois le souverain du Saint-Siège et le dirigeant du Vatican. De plus, il n'a pas de nationaux en propre et sa puissance souveraine sur son territoire est, dans certaines circonstances et sur certaines parcelles définies par l'accord du Latran, partagée avec l'État italien (notamment la place Saint-Pierre). De ce fait, selon la convention de Montevideo, le statut juridique international du Vatican n'est, d'après certains juristes, pas celui d'un État[19],[20], mais plutôt celui d'un sujet international analogue à une organisation internationale telle que l'ONU[21].

À ce titre, les ambassades (nonciatures) et propriétés du Saint-Siège hors-les-murs ne relèvent pas de l'État du Vatican, mais de la seule autorité du Saint-Siège, manifestée à travers ses institutions (regroupées dans la Curie romaine siégeant au Vatican) et son souverain.

La superficie du Vatican représente un cinquième de celle de la principauté de Monaco : le Vatican peut être qualifié de micro-État. Il est enserré dans des murailles imposées par l'article 5 des accords du Latran, entièrement enclavé dans la ville de Rome, dans le territoire italien. Cette enclave comprend notamment la place Saint-Pierre, la basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les musées du Vatican et des jardins.

Le Saint-Siège a également la pleine propriété sur plusieurs bâtiments situés hors de la Cité vaticane, qui bénéficient d'un statut d'immunité diplomatique[22], à l'instar d'une ambassade. Il s'agit notamment de :

En outre, l'Université grégorienne, la station d'émission de Radio Vatican située dans la banlieue de Rome et divers autres bâtiments sont exempts d'impôts et préservés de toute expropriation. Ces bâtiments et propriétés ne font pas partie stricto sensu de l'État de la Cité du Vatican mais leur superficie cumulée représente environ le double de celle du Vatican (voir Propriétés du Saint-Siège en Italie).

Économie[modifier | modifier le code]

Palais du Gouvernorat du Vatican, siège de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican.

En 2002, le déficit consolidé du Vatican s'élevait à 13,5 millions d'euros pour 216 millions d'euros de recettes. Les dépenses sont principalement les salaires des 2 600 employés (dont environ 750 ecclésiastiques). En 2010, l'économie vaticane a réalisé un excédent budgétaire de 10 millions d'euros, malgré la baisse des dons des fidèles[23].

Outre les revenus touristiques tels les revenus des musées du Vatican (91,3 millions d'euros de recettes en 2011[24]), l'organisation de voyages et pèlerinages, l'émission de timbres postaux et de monnaies recherchés par les collectionneurs et la vente de publications, les revenus viennent de placements mobiliers (32 millions d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers (12,9 millions d'euros).

Un autre poste financier non négligeable est le denier de Saint-Pierre qui a avoisiné les 50 millions d'euros en 2002, même si une partie de cette somme seulement est affectée au budget du Vatican[réf. nécessaire]. Son origine remonte au VIIIe siècle, quand les Anglo-Saxons commencèrent à envoyer une contribution annuelle au pape[réf. nécessaire]. Cet usage s'étendit ensuite aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape Pie IX le dans l'encyclique Sæpe venerabilis.

Depuis le 1er janvier 2013, la Deutsche Bank, qui gère les paiements monétiques au sein de la Cité vaticane, s'est vue dans l'obligation de désactiver l'utilisation de tous ses terminaux électroniques sur ordre de la Banque d'Italie, car le Saint-Siège n'a pas encore atteint les standards requis au niveau international contre le blanchiment d'argent[25]. Les membres du comité Moneyval (un comité d'experts dépendant du Conseil de l'Europe qui repère notamment les blanchiments des capitaux et les sources occultes de financement du terrorisme) estiment en effet que le Vatican remplit à peine 9 des 16 recommandations clés et lui attribuent 7 mentions négatives[26]. Le Vatican a lancé depuis 2010 une série de réformes à la suite d'importants scandales financiers ayant impliqué sa banque, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) et qui gère en 2011 plus de 6,3 milliards d'euros répartis en 20 772 comptes, dont 37 des membres de la famille du pape, 236 de cardinaux, 1 604 d'évêques et 128 de monastères, couvents ou abbayes[27]. L'IOR s'est trouvé au cours des années au cœur de nombreux scandales notamment sous le mandat de Paul Marcinkus, ex-directeur de la banque du Vatican. L'établissement était le principal actionnaire du Banco Ambrosiano, banque accusée dans les années 1980 de blanchiment d'argent de la drogue pour la mafia. En mai 2012, l'IOR refait parler d'elle avec le limogeage de son président Ettore Gotti Tedeschi[28]. Les États-Unis ont ajouté en 2012 le Vatican à une liste de 68 États dont la situation est jugée préoccupante, selon le rapport annuel du département d'État américain sur la lutte contre le trafic de drogue dans le monde[29].

Le pape François tend à sortir l'économie du Vatican des réseaux mafieux, et a d'ailleurs fait plusieurs déclarations à ce sujet[30].

Démographie[modifier | modifier le code]

Vue sur la place Saint-Pierre depuis la coupole de la basilique Saint-Pierre.

La quasi-totalité des habitants vivent à l'intérieur des murs de la cité. Ce sont principalement des membres du clergé, cardinaux, évêques, ou prêtres, ainsi que des religieuses. La garde suisse pontificale, chargée de la protection du pape, réside également au Vatican. Près de 3 000 travailleurs étrangers composent la majorité de la main-d'œuvre du pays, tout en résidant en dehors du Vatican. Sauf exception, les personnes possédant un passeport de la cité du Vatican conservent leur nationalité d'origine. Faute de maternité, il n'y a aucune naissance au Vatican.

Le Vatican comptait officiellement 453 habitants en février 2019[31]. Les sources non officielles estiment souvent sa population à environ 800 ou 900 habitants (802 habitants selon Worldometer en )[32] ce qui en fait dans tous les cas le pays le moins peuplé du monde. En revanche, il en est l'un des plus densément peuplés avec plus de 1 000 habitants par kilomètre carré (le troisième derrière Monaco et Singapour). En effet, cette population est concentrée sur une superficie de 0,44 km2 seulement.

Population et société[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Les langues officielles de la Cité du Vatican sont[1] :

Sont également utilisés :

Sport[modifier | modifier le code]

La Cité du Vatican dispose d'une équipe de football masculine et d'une autre féminine.

Culture[modifier | modifier le code]

En tant que siège du catholicisme, le Vatican a une influence culturelle très importante. Il a aussi une activité culturelle propre, comme sa radio, Radio Vatican, qui émet en plusieurs langues.

Les onze musées du Vatican possèdent de riches collections d'art sacré et profane ainsi que des antiquités étrusques et égyptiennes et des œuvres de peintres, dont Michel-Ange. Ils ont été fondés par Clément XIV au XVIIIe siècle.

Galerie[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

  • Assassin's Creed II : le héros Ezio pénètre dans l'enceinte du Vatican pour tuer l'imposteur Rodrigo Borgia et récupérer la pomme d'Éden, relique de l'ancienne civilisation et arme puissante.

Codes[modifier | modifier le code]

Le Vatican a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Présentation du Vatican », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Vatican • Fiche pays • PopulationData.net », sur PopulationData.net (consulté le ).
  3. Avant 1999, la monnaie était la lire vaticane.
  4. Pierre-Alexis Blevin, Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale, (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican), Éd. L'harmattan, 2016, p. 105.
  5. Michel Grandjean, Histoire du christianisme, Faculté autonome de théologie protestante, Université de Genève, cours no 4, janvier 2001.
  6. Lorenzo Valla (trad. Jean-Baptiste Giard), Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère [« De falso credita et ementita Constantini donatione libri duo »], Lyon, éd. des Belles Lettres, coll. « La roue à livres », (1re éd. 1547), XXI + 151, 13,5 × 21 cm broché (ISBN 978-2-251-33920-7, présentation en ligne).
  7. « Les organes de l’État », sur Site officiel de l'État de la Cité du Vatican (consulté le ).
  8. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, , 560 p. (ISBN 285036195X).
  9. Émile Littré, « Vatican », sur Le Littré.
  10. (en) « Étymologie de Vatican », sur etymonline.com (consulté le ).
  11. Jean-Baptiste Noé, Géopolitique du Vatican, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-073081-1, DOI 10.3917/puf.noejb.2015.01, lire en ligne), chap. 1 (« Les lieux du Vatican »), p. 21.
  12. Pierre-Alexis Blevin, Les micro-États européens, étude historique, juridique et fiscale (Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican), Éd. L'harmattan, 2016.
  13. L'article 2 de la Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican dispose : La représentation de l’État dans les rapports avec les États étrangers et avec les autres sujets du droit international, pour les relations diplomatiques et pour la conclusion des traités, est réservée au Souverain Pontife, qui l’exerce à travers le Secrétariat d’État.
  14. « Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican », sur wipolex-res.wipo.int (consulté le ).
  15. Anna Passera, « L'uniforme mythique d'une armée particulière »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur swissinfo.ch, (consulté le ).
  16. Pierre Germa, Depuis quand ? les origines des choses de la vie quotidienne, France loisirs, (ISBN 978-2-7242-1655-4), p. 29.
  17. a b et c Michal Rynkowsky, « Saint-Siège », dans Francis Messner, Droit des Religions, Paris, CNRS éditions, (ISBN 978-2-271-07112-5), p. 633-635.
  18. (en) Teresa Küchler, « Vatican seeks to join Schengen borderless zone », sur EUobserver, (consulté le ).
  19. Matthew N. Bathon, « The atypical international status of the Holy See », Vanderbilt Journal of Transnational Law, vol. 34, num. 3, mai 2001.
  20. Marcel Brazzola, La cité du Vatican est-elle un État ?, Paris : recueil Sirey, 1932, 284 p., préface du R. P. Delos.
  21. Joe Verhoeven, Droit international public, Larcier, Précis de la Faculté de droit de l'Université catholique de Louvain, 2000, p. 267-270. L'auteur écrit notamment qu'« il faut douter de [la construction] qui prête au Vatican des qualités étatiques ».
  22. Paul Poupard, Connaissance du Vatican : histoire, organisation, activité, éd. Beauchesne, 1967, p. 31, article en ligne.
  23. « Le Saint-Siège renoue avec les bénéfices », sur LePoint.fr, (consulté le ) .
  24. « Le Vatican n’accepte plus les cartes de crédit », sur La Croix, (consulté le )
  25. Richard Heuzé, « Vatican : le paiement par carte bancaire est impossible », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  26. « Saint-Siège », sur Conseil de l'Europe (consulté le ).
  27. Sylvain Besson, « Ce Suisse qui nettoie les finances du Vatican », sur LeTemps.ch, (consulté le ).
  28. Jérémy Lemière, « Les mystères de la banque du Vatican », sur cafedelabourse.com, (consulté le ).
  29. « Blanchiment : le Vatican sous surveillance américaine », sur LeFigaro.fr, .
  30. « Comment le Vatican compte lutter contre la mafia », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  31. (it) « Popolazione » [« Population »], sur vaticanstate.va (consulté le ).
  32. (en) « Holy See Population (2019) », sur Worldometer (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Vatican.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

  • Le Vatican - comment fonctionne le règne du plus petit État du monde, produit par le Centre de télévision du Vatican, distribué par HDH Communications, 2006

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Banques de données, dictionnaires et encyclopédies[modifier | modifier le code]