« Buster Keaton » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Keaton (homonymie)}}
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'''Joseph Frank Keaton''' Junior, dit '''Buster Keaton''', né le {{Date de naissance|4|octobre|1895}} à [[Piqua (Kansas)|Piqua]] ([[Kansas]]) et mort le {{Date de décès|1er|février|1966}} à [[Hollywood]] ([[Californie]]), est un [[acteur]], [[réalisateur]], [[scénariste]] et [[Producteur de cinéma|producteur]] américain.


'''Joseph Frank Keaton''' Junior, dit '''Buster Keaton''', est un [[acteur]], [[réalisateur]], [[scénariste]] et [[Producteur de cinéma|producteur]] américain né le {{Date-|4|octobre|1895}} à [[Piqua (Kansas)|Piqua]] ([[Kansas]]) et mort le {{Date-|1|février|1966}} à [[Hollywood]] ([[Californie]]).
Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le [[cinéma muet]] [[États-Unis|américain]], il fut entre autres surnommé « l'homme qui ne rit jamais »<ref>{{citation|L'homme qui ne rit jamais, Visage de marbre, Tête de buis, Figure de cire, Frigo et même Masque tragique, voilà comment on m'a toujours surnommé. En apothéose, le célèbre écrivain et critique James Agee a décrit mon visage en ces termes : {{citation|Il rivalise presque avec celui d'[[Abraham Lincoln]] en tant qu'archétype américain : hiératique, fier, presque sublime ; inoubliable.}} Je n'ose imaginer ce que notre Grand Pionnier eût pensé d'une semblable comparaison. Quant à moi, elle me comble d'aise.}} - Extrait de ''Slapstick'' de Buster Keaton et {{lien|Charles Samuels}} (traduction de l'autobiographie ''My Wonderful World of Slapstick'').</ref> par contraste avec [[Charlie Chaplin]]. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou »<ref>« ''A staged fall, used in theatrical and film comedy'' » [http://www.allwords.com/word-buster.html allwords.com] ; « ''an unusually sturdy child'' » [http://www.merriam-webster.com/dictionary/buster merriam-webster].</ref>.

Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le [[cinéma muet]] [[États-Unis|américain]], il fut entre autres surnommé « l'homme qui ne rit jamais »<ref>{{citation|L'homme qui ne rit jamais, Visage de marbre, Tête de buis, Figure de cire, Frigo et même Masque tragique, voilà comment on m'a toujours surnommé. En apothéose, le célèbre écrivain et critique James Agee a décrit mon visage en ces termes ; {{citation|Il rivalise presque avec celui d'[[Abraham Lincoln]] en tant qu'archétype américain : hiératique, fier, presque sublime ; inoubliable.}} Je n'ose imaginer ce que notre Grand Pionnier eût pensé d'une semblable comparaison. Quant à moi, elle me comble d'aise.}} - Extrait de ''Slapstick'' de Buster Keaton et {{lien|Charles Samuels}} (traduction de l'autobiographie ''My Wonderful World of Slapstick'').</ref> par contraste avec [[Charlie Chaplin]]. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou »<ref>« ''A staged fall, used in theatrical and film comedy'' » [http://www.allwords.com/word-buster.html allwords.com] ; « ''an unusually sturdy child'' » [http://www.merriam-webster.com/dictionary/buster merriam-webster].</ref>.


Il est classé [[AFI's 100 Years... 100 Stars|vingt et unième acteur de légende]] par l'[[American Film Institute]].
Il est classé [[AFI's 100 Years... 100 Stars|vingt et unième acteur de légende]] par l'[[American Film Institute]].
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[[Image:Threekeatons.jpg|gauche|thumb|''The Three Keatons'' : Buster Keaton, à 6 ans, avec ses parents [[Myra Keaton|Myra]] et [[Joe Keaton]].]]
[[Image:Threekeatons.jpg|gauche|thumb|''The Three Keatons'' : Buster Keaton, à 6 ans, avec ses parents [[Myra Keaton|Myra]] et [[Joe Keaton]].]]
[[Image:Buster Keaton WWI.jpg|thumb|redresse|Buster Keaton pendant son service militaire en 1918.]]
[[Image:Buster Keaton WWI.jpg|thumb|redresse|Buster Keaton pendant son service militaire en 1918.]]
Joseph Frank Keaton<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton {{!}} Biography, Movies, & Facts|url=https://www.britannica.com/biography/Buster-Keaton|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Encyclopedia of the Great Plains {{!}} KEATON, BUSTER (1895-1966)|url=http://plainshumanities.unl.edu/encyclopedia/doc/egp.fil.037|site=plainshumanities.unl.edu|périodique=|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> naît dans une petite ville agricole du [[comté de Woodson]], dans le sud-est du [[Kansas]], de [[Joe Keaton|Joseph Hallie Keaton]] et [[Myra Keaton|Myra Edith Cutler]], acteurs de cabaret<ref>{{Lien web|titre=Buster Keaton|url=http://www.oocities.org/~oldbrit/obpage3.htm|site=www.oocities.org|consulté le=2019-03-15}}.</ref>. Un an plus tard, le surnom « ''Buster'' » lui est attribué. D'après la légende, [[Harry Houdini]] en serait à l'origine, mais il est plus vraisemblable qu'il fut inventé par son père<ref>{{Lien web|titre=Buster KEATON|url=https://encinematheque.fr/muet/M04/index.php|site=encinematheque.fr|consulté le=2019-03-15}}</ref>. Dès octobre [[1900]]<ref>selon le biographe Peter Kravanja, il monte pour la première fois sur scène le 11 mars 1901 à New York, ''op. cit.'', {{p.|20}}.</ref>, il rejoint ses parents sur la scène du ''Bill Dockstader's Wonderland Theatre'' de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]] ([[Delaware]]) et devient un membre salarié de leurs numéros<ref>''Buster Keaton Interviews'', recueil d'entretiens avec l'acteur-réalisateur de 1921 à 1965 sous la direction de [[Kevin W. Sweeney]].</ref>.
Joseph Frank Keaton<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton {{!}} Biography, Movies, & Facts|url=https://www.britannica.com/biography/Buster-Keaton|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Encyclopedia of the Great Plains {{!}} KEATON, BUSTER (1895-1966)|url=http://plainshumanities.unl.edu/encyclopedia/doc/egp.fil.037|site=plainshumanities.unl.edu|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> naît dans une petite ville agricole du [[comté de Woodson]], dans le sud-est du [[Kansas]], de [[Joe Keaton|Joseph Hallie Keaton]] et [[Myra Keaton|Myra Edith Cutler]], acteurs de cabaret<ref>{{Lien web|titre=Buster Keaton|url=http://www.oocities.org/~oldbrit/obpage3.htm|site=www.oocities.org|consulté le=2019-03-15}}.</ref>. Un an plus tard, le surnom « ''Buster'' » lui est attribué. D'après la légende, [[Harry Houdini]] en serait à l'origine, mais il est plus vraisemblable qu'il fut inventé par son père<ref>{{Lien web|titre=Buster KEATON|url=https://encinematheque.fr/muet/M04/index.php|site=encinematheque.fr|consulté le=2019-03-15}}</ref>. Dès octobre [[1900]]<ref>selon le biographe Peter Kravanja, il monte pour la première fois sur scène le 11 mars 1901 à New York, ''op. cit.'', {{p.|20}}.</ref>, il rejoint ses parents sur la scène du ''Bill Dockstader's Wonderland Theatre'' de [[Wilmington (Delaware)|Wilmington]] ([[Delaware]]) et devient un membre salarié de leurs numéros<ref>''Buster Keaton Interviews'', recueil d'entretiens avec l'acteur-réalisateur de 1921 à 1965 sous la direction de [[Kevin W. Sweeney]].</ref>.


=== Carrière hollywoodienne ===
Comptant parmi les références du film comique et [[burlesque]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=TSPDT - Buster Keaton|url=http://www.theyshootpictures.com////keatonbuster.htm|site=TSPDT|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=Buster Keaton obituary:'something of a genius' – archive, 2 February 1966|périodique=The Guardian|date=2018-02-02|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/film/2018/feb/02/buster-keaton-obituary-archive-1966|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Buster Keaton - Cinémathèque française|url=http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=9268|site=cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr|consulté le=2019-03-15}}.</ref>, il fut souvent cité comme son modèle par [[Charlie Chaplin]].
Comptant parmi les références du film comique et [[burlesque]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=TSPDT - Buster Keaton|url=http://www.theyshootpictures.com////keatonbuster.htm|site=TSPDT|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=Buster Keaton obituary:'something of a genius' – archive, 2 February 1966|périodique=The Guardian|date=2018-02-02|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/film/2018/feb/02/buster-keaton-obituary-archive-1966|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Buster Keaton - Cinémathèque française|url=http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=9268|site=cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr|consulté le=2019-03-15}}.</ref>, il fut souvent cité comme son modèle par [[Charlie Chaplin]].


Il apprend le métier de comique dès son plus jeune âge avec son père, et forme, à partir de 1907, un numéro de spectacles burlesques à cinq avec ses parents, son frère Harry Stanley et sa sœur Louise (nés respectivement en 1904 et 1906). Engagé en 1917 à [[Théâtre de Broadway|Broadway]] dans la revue musicale ''The Passing Show'', il ne se présente pas à la première, il a signé un contrat quelque temps auparavant avec la ''[[Comique Film Corporation]]''<ref>Peter Kravanja ''Buster Keaton'' éd. Portaparole 2005 {{p.|26}} {{ISBN|88-89421-15-0}}.</ref>. Il fait ses grands débuts d'acteur de cinéma muet avec [[Roscoe Arbuckle|Roscoe « Fatty » Arbuckle]]. Son expérience sur les planches lui a permis d'acquérir une technique corporelle exceptionnelle, mais la piètre qualité de ses premiers spectacles lui a donné le désir de faire des films dont les mises en scènes sont soignées. Durant les [[années 1920]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton|url=http://www.oocities.org/~oldbrit/obpage3.htm|site=www.oocities.org|périodique=|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref>, Keaton réalise et interprète une dizaine de films qui feront date dans l'histoire du cinéma. Il y crée un personnage introverti mais téméraire, toujours en quête d'amour.
Il apprend le métier de comique dès son plus jeune âge avec son père, et forme, à partir de 1907, un numéro de spectacles burlesques à cinq avec ses parents, son frère Harry Stanley et sa sœur Louise (nés respectivement en 1904 et 1906). Engagé en 1917 à [[Théâtre de Broadway|Broadway]] dans la revue musicale ''The Passing Show'', il ne se présente pas à la première, il a signé un contrat quelque temps auparavant avec la ''[[Comique Film Corporation]]''<ref>Peter Kravanja ''Buster Keaton'' éd. Portaparole 2005 {{p.|26}} {{ISBN|88-89421-15-0}}.</ref>. Il fait ses grands débuts d'acteur de cinéma muet avec [[Roscoe Arbuckle|Roscoe « Fatty » Arbuckle]]. Son expérience sur les planches lui a permis d'acquérir une technique corporelle exceptionnelle, mais la piètre qualité de ses premiers spectacles lui a donné le désir de faire des films dont les mises en scène sont soignées.
=== Carrière hollywoodienne ===
Durant les [[années 1920]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton|url=http://www.oocities.org/~oldbrit/obpage3.htm|site=www.oocities.org|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref>, Keaton interprète et réalise (ou coréalise) une dizaine de films (longs ou courts-métrages) qui feront date dans l'histoire du cinéma. Il y crée un personnage [[introverti]], mais téméraire, toujours en quête d'amour.

Le premier long-métrage que signe Keaton, ''[[Les Trois Âges]]'', est en fait un film à sketches inspiré par le film ''Intolérance'' de [[D. W. Griffith]]. Ce premier essai est couronné d'un franc succès au box office. Keaton enchaine avec ''[[Les Lois de l'hospitalité]]'', film qui, selon Jean Tulard, « suscite l'admiration par l'extraordinaire enchainement, d'une logique imperturbable, des gags ». Ce film contient aussi une des cascades les plus spectaculaires que Keaton ait exécuté alors qu'il se balance accroché à une corde au dessus d'une chute d'eau.

Dans son troisième film, ''[[Sherlock Junior]]'', Buster incarne un projectionniste de cinéma qui pénètre dans le film qu'il présente sur l'écran, idée dont [[Woody Allen]] se souviendra dans ''[[La Rose pourpre du Caire]]''.

Vient ensuite ''[[La Croisière du Navigator]]'', que Keaton coréalise avec [[Donald Crisp]] et qui sera le plus gros succès commercial de sa carrière. Buster et sa partenaire, [[Kathryn McGuire]], y incarnent deux personnes seules à bord d'un paquebot à la dérive. Nouveau succès avec ''[[Fiancées en folie]]'', son film suivant, qui reprend le principe de la course poursuite et contient une scène particulièrement célèbre dans laquelle Buster est pourchassé par une meute de femmes qui rêvent toutes de l'épouser.

C'est en 1926 que Keaton lance ce qui deviendra son film le plus célèbre : ''[[Le Mécano de la « General »]]'' coréalisé par Keaton et [[Clyde Bruckman]]. Buster y incarne un mécanicien de locomotive qui, pendant la guerre de sécession, part à la recherche de sa locomotive après qu'elle ait été volée par des soldats nordistes. À sa sortie, le film ne remporte qu'un succès limité, surtout en regard de son imposant budget.

Keaton ne connait pas non plus un grand succès avec ''[[Cadet d'eau douce]]'', qui, tout comme ''Le Mécano de la « General »'' verra, au fil de années, sa réputation grandir au point d'être considéré comme une œuvre importante. Le film comprend une autre cascade célèbre : pendant une tempête, une façade entière d'immeuble tombe sur Buster.


En 1928, Buster Keaton passe outre ses craintes et les mises en garde de Charlie Chaplin, à qui il demande conseil, et signe un contrat avec la MGM, cédant à l'insistance d'un beau-frère. Sa créativité est alors étouffée par [[Louis B. Mayer]] et ses studios<ref>{{Article|langue=en-US|auteur=[[Janet Maslin]]|titre=Critic's Choice/Film; Keaton Reconsidered|périodique=The New York Times|date=1995-02-10|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1995/02/10/movies/critic-s-choice-film-keaton-reconsidered.html|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton|url=https://www.rottentomatoes.com/celebrity/buster_keaton|site=Rotten Tomatoes|consulté le=2019-03-15}}.</ref>.
En 1928, Buster Keaton passe outre ses craintes et les mises en garde de Charlie Chaplin, à qui il demande conseil, et signe un contrat avec la MGM, cédant à l'insistance d'un beau-frère. Sa créativité est alors étouffée par [[Louis B. Mayer]] et ses studios<ref>{{Article|langue=en-US|auteur=[[Janet Maslin]]|titre=Critic's Choice/Film; Keaton Reconsidered|périodique=The New York Times|date=1995-02-10|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1995/02/10/movies/critic-s-choice-film-keaton-reconsidered.html|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton|url=https://www.rottentomatoes.com/celebrity/buster_keaton|site=Rotten Tomatoes|consulté le=2019-03-15}}.</ref>.


=== Déclin ===
=== Déclin ===
[[Fichier:KeatonPorkpie.jpg|thumb|Buster Keaton vers 1939.]]
[[Fichier:KeatonPorkpie.jpg|thumb|Buster Keaton vers 1939.]]
Buster Keaton souffre terriblement de cette perte de son autonomie artistique, dès 1930, après son dernier chef-d'œuvre, ''[[L'Opérateur]]''. Pour ses films suivants, Keaton se voit imposer un partenaire, comme [[Jimmy Durante]], comique respectable mais envahissant et bavard. Il ne peut plus exprimer sa fantaisie et son génie, il est mis à l'écart des studios et plonge dans la dépression et l'alcool. En quelques années, Hollywood fait de lui un réalisateur dépassé, et le mène à la ruine. Sa vie conjugale avec [[Natalie Talmadge]], fille d'un grand producteur hollywoodien, bat de l'aile ; son épouse demande le divorce et fait changer le nom de ses fils.
Buster Keaton souffre terriblement de cette perte de son autonomie artistique, dès 1930, après son dernier chef-d'œuvre, ''[[L'Opérateur]]''. Pour ses films suivants, Keaton se voit imposer un partenaire, comme [[Jimmy Durante]], comique respectable, mais envahissant et bavard. Il ne peut plus exprimer sa fantaisie et son génie, il est mis à l'écart des studios et plonge dans la dépression et l'alcool. En quelques années, Hollywood fait de lui un réalisateur dépassé, et le mène à la ruine. Sa vie conjugale avec [[Natalie Talmadge]], fille d'un grand producteur hollywoodien, bat de l'aile ; son épouse demande le divorce et fait changer le nom de ses fils.
Durant presque quarante ans, Buster Keaton ne fait plus que des films contrôlés voire corrigés par les producteurs, il n'est plus réalisateur mais simple faire-valoir, sur l'écran et à l'affiche. Des réalisateurs sont chargés de le chaperonner ([[Edward Sedgwick]] notamment). On le retrouve parfois dans de petits rôles : en 1950, il joue au bridge dans ''[[Boulevard du crépuscule]]'' de [[Billy Wilder]] avec un autre rescapé du muet, [[Erich von Stroheim]]. En 1952, Chaplin fait appel à lui pour ''[[Les Feux de la rampe]]'', où les deux stars du muet, en vieux clowns vieillissants, offrent quelques scènes bouleversantes. En 1953, il figure en apprenti boulanger dans une séquence comique du film italien ''[[Pattes de velours (film)|Pattes de velours]]''.
Durant presque quarante ans, Buster Keaton ne fait plus que des films contrôlés voire corrigés par les producteurs, il n'est plus réalisateur, mais simple faire-valoir, sur l'écran et à l'affiche. Des réalisateurs sont chargés de le chaperonner ([[Edward Sedgwick]] notamment). On le retrouve parfois dans de petits rôles : en 1950, il joue au bridge dans ''[[Boulevard du crépuscule]]'' de [[Billy Wilder]] avec un autre rescapé du muet, [[Erich von Stroheim]]. En 1952, Chaplin fait appel à lui pour ''[[Les Feux de la rampe]]'', où les deux stars du muet, en vieux clowns vieillissants, offrent quelques scènes bouleversantes. En 1953, il figure en apprenti boulanger dans une séquence comique du film italien ''[[Pattes de velours (film)|Pattes de velours]]''.


Il fait aussi quelques « caméras cachées » où éclate, au détour de quelques gags, son vrai visage.
Il fait aussi quelques « caméras cachées » où éclate, au détour de quelques gags, son vrai visage.
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=== Regain de popularité ===
=== Regain de popularité ===
En janvier 1954, il passe en vedette à Paris au [[cirque Medrano]] dans un numéro muet<ref name="Buster Keaton">[http://www.museeducirquealainfrere.com/Les_Tresors/Buster_Keaton/Buster_Keaton.html Fiche de paye de Buster Keaton au cirque Medrano en janvier 1954].</ref>.
En janvier 1954, il passe en vedette à Paris au [[cirque Medrano]] dans un numéro muet<ref name="Buster Keaton">[http://www.museeducirquealainfrere.com/Les_Tresors/Buster_Keaton/Buster_Keaton.html Fiche de paye de Buster Keaton au cirque Medrano en janvier 1954].</ref>.


En 1955, {{Lien|langue=en|fr=Raymond Rohauer}} (1924-87), un distributeur et collectionneur américain, commence à rassembler les films de Buster Keaton et contribue à la rediffusion de ses meilleurs films au début des [[années 1960]]. [[James Mason]], qui a racheté la luxueuse Italian Villa, découvre dans la buanderie quelques négatifs de courts et longs-métrages<ref>[https://quintessentialruminations.wordpress.com/2013/08/13/buster-keatons-italian-villa/]''Buster Keaton’s Italian Villa''.</ref>. ''[[Le Mécano de la « General »]]'', ''[[Sherlock Junior]]'', ''[[La Croisière du Navigator]]'' ressortent et connaissent un très grand succès auprès du jeune public. De jeunes réalisateurs comme [[Richard Lester]] s'entêtent à retrouver les négatifs originaux pour pouvoir toucher un nouveau public.
En 1955, {{Lien|langue=en|fr=Raymond Rohauer}} (1924-87), un distributeur et collectionneur américain, commence à rassembler les films de Buster Keaton et contribue à la rediffusion de ses meilleurs films au début des [[années 1960]]. [[James Mason]], qui a racheté la luxueuse Italian Villa, découvre dans la buanderie quelques négatifs de courts et longs-métrages<ref>[https://quintessentialruminations.wordpress.com/2013/08/13/buster-keatons-italian-villa/]''Buster Keaton’s Italian Villa''.</ref>. ''[[Le Mécano de la « General »]]'', ''[[Sherlock Junior]]'', ''[[La Croisière du Navigator]]'' ressortent et connaissent un très grand succès auprès du jeune public. De jeunes réalisateurs comme [[Richard Lester]] s'entêtent à retrouver les négatifs originaux pour pouvoir toucher un nouveau public.
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=== Fin de vie ===
=== Fin de vie ===
[[Fichier:Grave of Buster Keaton.jpg|thumb|La tombe de Buster Keaton.]]
[[Fichier:Grave of Buster Keaton.jpg|thumb|La tombe de Buster Keaton.]]
Le {{date|1 février 1966}}, Buster Keaton meurt à 70 ans d'un cancer du poumon<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Writer|prénom1=Henry Sutherland, Times Staff|titre=From the Archives: Films' Buster Keaton Dies of Cancer at 70|url=https://www.latimes.com/local/obituaries/archives/la-me-buster-keaton-19660202-story.html|site=latimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> à [[Woodland Hills (Los Angeles)|Woodland Hills]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton, 70, Dies on Coast; Poker-Faced Comedian of Films|url=http://movies2.nytimes.com/learning/general/onthisday/bday/1004.html|site=movies2.nytimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> en [[Californie]]. La gravité de son état ne lui a jamais été expliquée et il pensait souffrir d'une simple bronchite. Confiné à l'hôpital les derniers jours de sa vie, il parcourt sa chambre sans trouver le repos. Quelques années plus tôt, il avait installé dans son garage un train électrique assez long et, pour arrêter de fumer, sur les bons conseils d'Eleanor, il posait sa cigarette dans un des petits wagons et ne prenait qu'une bouffée au passage du train, tous les quatre tours. Eleanor meurt en 1998, également d'un cancer du poumon.
Le {{date|1 février 1966}}, Buster Keaton meurt à 70 ans d'un cancer du poumon<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Writer|prénom1=Henry Sutherland, Times Staff|titre=From the Archives: Films' Buster Keaton Dies of Cancer at 70|url=https://www.latimes.com/local/obituaries/archives/la-me-buster-keaton-19660202-story.html|site=latimes.com|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> à [[Woodland Hills (Los Angeles)|Woodland Hills]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Buster Keaton, 70, Dies on Coast; Poker-Faced Comedian of Films|url=http://movies2.nytimes.com/learning/general/onthisday/bday/1004.html|site=movies2.nytimes.com|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref> en [[Californie]]. La gravité de son état ne lui a jamais été expliquée et il pensait souffrir d'une simple bronchite. Confiné à l'hôpital les derniers jours de sa vie, il parcourt sa chambre sans trouver le repos. Quelques années plus tôt, il avait installé dans son garage un train électrique assez long et, pour arrêter de fumer, sur les bons conseils d'Eleanor, il posait sa cigarette dans un des petits wagons et ne prenait qu'une bouffée au passage du train, tous les quatre tours. Eleanor meurt en 1998, également d'un cancer du poumon.


Lors d'une conversation avec [[Peter Bogdanovich]] (qui lui a consacré un documentaire de référence<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=A. O.|nom1=Scott|titre=Review: ‘The Great Buster’ Brings a Deadpan Genius Back to Life|périodique=The New York Times|date=2018-10-03|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2018/10/03/movies/the-great-buster-a-celebration-review-documentary.html|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Turan|prénom1=Kenneth|titre=Review: Get an authoritative look at silent star Buster Keaton in 'The Great Buster: A Celebration'|url=https://www.latimes.com/entertainment/movies/la-et-mn-great-buster-celebration-review-20181018-story.html|site=latimes.com|périodique=|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref>), Buster Keaton avait confié : {{citation|je souhaiterais être mis en terre avec un jeu de cartes et un chapelet afin d'être prêt à toute éventualité…}}.
Lors d'une conversation avec [[Peter Bogdanovich]] (qui lui a consacré un documentaire de référence<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=A. O.|nom1=Scott|titre=Review: ‘The Great Buster’ Brings a Deadpan Genius Back to Life|périodique=The New York Times|date=2018-10-03|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2018/10/03/movies/the-great-buster-a-celebration-review-documentary.html|consulté le=2019-03-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Turan|prénom1=Kenneth|titre=Review: Get an authoritative look at silent star Buster Keaton in 'The Great Buster: A Celebration'|url=https://www.latimes.com/entertainment/movies/la-et-mn-great-buster-celebration-review-20181018-story.html|site=latimes.com|date=|consulté le=2019-03-15}}.</ref>), Buster Keaton avait confié : {{citation|je souhaiterais être mis en terre avec un jeu de cartes et un chapelet afin d'être prêt à toute éventualité…}}.
[[Fichier:Press photo of Buster and Eleanor Keaton, 1965 (front).jpg|thumb|center|Buster et Eleanor Keaton en 1965.]]


== Analyse ==
== Analyse ==
{{Section TI|date=octobre 2022}}
{{Section TI|date=octobre 2022}}
Buster Keaton pratique le gag avec une précision d'orfèvre ; la scène où la façade de la maison lui tombe dessus dans ''[[Cadet d'eau douce]]'' (gag mis au point huit ans plus tôt dans ''One week'' (''[[La Maison démontable]]'')<ref>{{YouTube|8qFXR35oBKw|''One Week''}}.</ref>), ou la précision du tir du boulet de canon dans ''[[Le Mécano de la « General »]]'', sont des sommets de la ''mécanique keatonienne''. Buster Keaton sait se trouver là où l'on ne l'attend pas, amorcer son gag, emmener le public à deviner ce qui va se passer et le surprendre finalement avec un gag complètement différent de celui attendu, comme dans ''[[La Maison démontable]]'' où il se démène pour enlever sa maison démontable de la voie du chemin de fer, car un train point au loin. N'y arrivant pas, il se retire avec sa compagne pour éviter le choc mais le train passe en réalité sur la voie d'à côté. C'est alors que sa maison est réduite en miettes par un autre train arrivant en sens opposé. Keaton a également un sens de l'espace : ses grands travellings sont toujours des modèles du genre, comme dans ''[[Les Fiancées en folie]]''. La totale maîtrise d'un film comme ''[[Sherlock Junior]]'', au montage et aux effets visuels complexes, montre les qualités de metteur en scène de Buster Keaton.
Buster Keaton pratique le gag avec une précision d'orfèvre ; la scène où la façade de la maison lui tombe dessus dans ''[[Cadet d'eau douce]]'' (gag mis au point huit ans plus tôt dans ''One Week'' (''[[La Maison démontable]]'')<ref>{{YouTube|8qFXR35oBKw|''One Week''}}.</ref>), ou la précision du tir du boulet de canon dans ''[[Le Mécano de la « General »]]'', sont des sommets de la ''mécanique keatonienne''. Buster Keaton sait se trouver là où l'on ne l'attend pas, amorcer son gag, emmener le public à deviner ce qui va se passer et le surprendre finalement avec un gag complètement différent de celui attendu, comme dans ''[[La Maison démontable]]'' où il se démène pour enlever sa maison démontable de la voie du chemin de fer, car un train point au loin. N'y arrivant pas, il se retire avec sa compagne pour éviter le choc mais le train passe en réalité sur la voie d'à côté. C'est alors que sa maison est réduite en miettes par un autre train arrivant en sens opposé. Keaton a également un sens de l'espace : ses grands travellings sont toujours des modèles du genre, comme dans ''[[Les Fiancées en folie]]''. La totale maîtrise d'un film comme ''[[Sherlock Junior]]'', au montage et aux effets visuels complexes, montre les qualités de metteur en scène de Buster Keaton.


Durant cette époque, les grands cinéastes du monde du comique, du « burlesque », se servent de personnages à la silhouette immédiatement reconnaissable par le spectateur ; Chaplin avec son costume de ''Tramp'' (le vagabond, rebaptisé « [[Charlot]] » en France), Buster Keaton avec son chapeau canotier et son costume relativement souple, [[Harold Lloyd]] et ses lunettes. Le français [[Max Linder]], « dandy » charmeur et gaffeur, instaure, au tout début des années 1910, cette variété de personnage.
Durant cette époque, les grands cinéastes du monde du comique, du « burlesque », se servent de personnages à la silhouette immédiatement reconnaissable par le spectateur ; Chaplin avec son costume de ''Tramp'' (le vagabond, rebaptisé « [[Charlot]] » en France), Buster Keaton avec son chapeau canotier et son costume relativement souple, [[Harold Lloyd]] et ses lunettes. Le français [[Max Linder]], « dandy » charmeur et gaffeur, instaure, au tout début des années 1910, cette variété de personnages.
[[Image:Keaton Convict 13 1920.jpg|thumb|Affiche de ''Convict 13'' (titre original de ''[[Malec champion de golf]]'').]]
[[Image:Keaton Convict 13 1920.jpg|thumb|Affiche de ''Convict 13'' (titre original de ''[[Malec champion de golf]]'').]]


Considéré comme « l'homme qui ne riait jamais », Keaton se sert de cette façade au visage impassible<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Ebert|prénom1=Roger|titre=The Films of Buster Keaton Movie Review () {{!}} Roger Ebert|url=https://www.rogerebert.com/reviews/great-movie-the-films-of-buster-keaton|site=www.rogerebert.com|consulté le=2019-03-15}}.</ref> pour mettre ses personnages dans des situations dans lesquelles ils n'ont pas de place au départ mais sont toujours prêts à faire face. Dans ''[[La Croisière du Navigator]]'', Keaton doit, après un chassé-croisé avec sa future bien-aimée, apprendre à vivre à deux, et même à trois, car le bateau, trait d'union entre les protagonistes, fait partie intégrante de l'action. Cet apprentissage fait du personnage de Keaton l'homme d'une seule femme. Keaton rajoute davantage à cette vision monogamique dans ''[[Les Fiancées en folie]]'' où il est pris entre une avalanche de pierre et une ruée massive de femmes voulant l'épouser. Pour ce film, Keaton a été taxé de [[misogynie]], alors qu'il voulait simplement souligner la cupidité des êtres. Ce qui, dans le film, s'applique aux femmes peut également s'appliquer aux hommes. Keaton, au bas d'une colline, voit débouler sur lui, d'un côté des pierres et de l'autre des femmes. Il s'en sort par une pirouette purement « keatonienne » et trouve l'amour.
Considéré comme « l'homme qui ne riait jamais », Keaton se sert de cette façade au visage impassible<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Ebert|prénom1=Roger|titre=The Films of Buster Keaton Movie Review () {{!}} Roger Ebert|url=https://www.rogerebert.com/reviews/great-movie-the-films-of-buster-keaton|site=www.rogerebert.com|consulté le=2019-03-15}}.</ref> pour mettre ses personnages dans des situations ils n'ont pas de place au départ mais qu'ils sont toujours prêts à affronter. Dans ''[[La Croisière du Navigator]]'', Keaton doit, après un chassé-croisé avec sa future bien-aimée, apprendre à vivre à deux, et même à trois, car le bateau, trait d'union entre les protagonistes, fait partie intégrante de l'action. Cet apprentissage fait du personnage de Keaton l'homme d'une seule femme. Keaton rajoute davantage à cette vision monogamique dans ''[[Les Fiancées en folie]]'' où il est pris entre une avalanche de pierres et une ruée massive de femmes voulant l'épouser. Pour ce film, Keaton a été taxé de [[misogynie]], alors qu'il voulait simplement souligner la cupidité des êtres. Ce qui, dans le film, s'applique aux femmes peut également s'appliquer aux hommes. Keaton, au bas d'une colline, voit débouler sur lui, d'un côté des pierres et de l'autre des femmes. Il s'en sort par une pirouette purement « keatonienne » et trouve l'amour.


Dans la vie réelle, Buster Keaton est à l'opposé de ses personnages. Il s'est marié plusieurs fois. Cette « expiation » cinématographique est pour lui un exutoire aux complications de la vie de couple. À l'écran, son personnage n'a pas de position sociale bien définie (à part quelques rares exemples, comme ''[[La croisière du Navigator]]'' où son personnage est très riche), ou plus exactement l'argent ne compte pas pour lui : dans ''[[Sherlock Junior]]'', il est projectionniste et s'évade au travers des films qu'il projette mais, dans sa quête d'amour, il fait passer la réussite sociale au deuxième plan. Idem dans ''[[L'Opérateur]]''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Critique : Le Caméraman, de Buster Keaton et Edward Sedgwick|url=https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/le-cameraman/|site=critikat.com - le site de critique de films|date=2005-08-23|consulté le=2019-03-15}}.</ref> où seule compte celle qu'il aime : dans une scène où, dans l'attente du coup de téléphone de son amour, il fait des dizaines d'allers-retours entre le téléphone, situé en bas de son immeuble, et son logement, tout en haut. Et quand, enfin, son aimée téléphone pour lui donner rendez-vous, elle n'a pas le temps de finir ses phrases, que Keaton, au terme d'une course effrénée et de maints périples, se présente chez elle au moment où elle raccroche.
Dans la vie réelle, Buster Keaton est à l'opposé de ses personnages. Il s'est marié plusieurs fois. Cette « expiation » cinématographique est pour lui un exutoire aux complications de la vie de couple. À l'écran, son personnage n'a pas de position sociale bien définie (à part quelques rares exemples, comme ''[[La croisière du Navigator]]'' où son personnage est très riche), ou plus exactement l'argent ne compte pas pour lui : dans ''[[Sherlock Junior]]'', il est projectionniste et s'évade au travers des films qu'il projette mais, dans sa quête d'amour, il fait passer la réussite sociale au deuxième plan. Idem dans ''[[L'Opérateur]]''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Critique : Le Caméraman, de Buster Keaton et Edward Sedgwick|url=https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/le-cameraman/|site=critikat.com - le site de critique de films|date=2005-08-23|consulté le=2019-03-15}}.</ref> où seule compte celle qu'il aime : dans une scène où, dans l'attente du coup de téléphone de son amour, il fait des dizaines d'allers-retours entre le téléphone, situé en bas de son immeuble, et son logement, tout en haut. Et quand, enfin, son aimée téléphone pour lui donner rendez-vous, elle n'a pas le temps de finir ses phrases, que Keaton, au terme d'une course effrénée et de maints périples, se présente chez elle au moment où elle raccroche.
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Pour Buster Keaton seul compte l'amour. Il n'évoque pas, en revanche, la suite de cet instant. Bien sûr, finalement cela est suggéré, mais Keaton ne développe pas la vie en couple ni n'aborde (ou peu) la famille, la sienne, ou celle qu'il va fonder.
Pour Buster Keaton seul compte l'amour. Il n'évoque pas, en revanche, la suite de cet instant. Bien sûr, finalement cela est suggéré, mais Keaton ne développe pas la vie en couple ni n'aborde (ou peu) la famille, la sienne, ou celle qu'il va fonder.


Dans ''[[Cadet d'eau douce]]'' (1928), toutefois, Buster Keaton vient au secours de son père emprisonné. Buster se démène pour faire évader son père de prison au moment où un cyclone vient frapper la ville. Cette tornade peut symboliser la « sanction » divine s'abattant sur le fils d'un mauvais père. Buster, au prix d'éprouvantes prouesses physiques parviendra une nouvelle fois à se sortir de toutes les situations. C'est aussi, dans le même temps, un test « grandeur nature » pour faire son apprentissage de la navigation, et se préparer, une fois en mer, à déjouer ses pièges (sauf que dans le cas présent, ce sont les maisons qui flottent). Chez Keaton, se trouve également un besoin de reconnaissance et d'affirmation. En effet, son personnage (comme lui-même d'ailleurs) est quelqu'un de frêle et pas très grand. Keaton est prêt à tout pour l'obtention de ce statut « d'homme », pour être aimé et reconnu, comme étant un héros de guerre, par Anabelle dans ''[[Le Mécano de la « General »]]''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=The General (analyse)|url=https://www.erudit.org/fr/revues/sequences/1962-n30-sequences1146091/51980ac.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}.</ref>. Keaton, après avoir été refoulé par l'armée, ne peut assumer son étiquette de (futur) lâche, mais prouvera pourtant sa bravoure avec une « associée » non moins négligeable, une locomotive. Ce besoin d'être reconnu fera à nouveau surface dans ''[[Sportif par amour|College]]'', ''[[L'Opérateur]]'' (avec un final sur fond de guerre de gangs), et comme toujours, Keaton faisant fi de tous les dangers afin d'exister aux yeux de celle qu'il aime.
Dans ''[[Cadet d'eau douce]]'' (1928), toutefois, Buster Keaton vient au secours de son père emprisonné. Buster se démène pour faire évader son père de prison au moment où un cyclone vient frapper la ville. Cette tornade peut symboliser la « sanction » divine s'abattant sur le fils d'un mauvais père. Buster, au prix d'éprouvantes prouesses physiques parviendra une nouvelle fois à se sortir de toutes les situations. C'est aussi, dans le même temps, un test « grandeur nature » pour faire son apprentissage de la navigation, et se préparer, une fois en mer, à déjouer ses pièges (sauf que dans le cas présent, ce sont les maisons qui flottent). Chez Keaton, se trouve également un besoin de reconnaissance et d'affirmation. En effet, son personnage (comme lui-même d'ailleurs) est quelqu'un de frêle et pas très grand. Keaton est prêt à tout pour l'obtention de ce statut « d'homme », pour être aimé et reconnu, comme étant un héros de guerre, par Anabelle dans ''[[Le Mécano de la « General »]]''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=The General (analyse)|url=https://www.erudit.org/fr/revues/sequences/1962-n30-sequences1146091/51980ac.pdf|date=}}.</ref>. Keaton, après avoir été refoulé par l'armée, ne peut assumer son étiquette de (futur) lâche, mais prouvera pourtant sa bravoure avec une « associée » non moins négligeable, une locomotive. Ce besoin d'être reconnu fera à nouveau surface dans ''[[Sportif par amour|College]]'', ''[[L'Opérateur]]'' (avec un final sur fond de guerre de gangs), et comme toujours, Keaton faisant fi de tous les dangers afin d'exister aux yeux de celle qu'il aime.


Certains de ses « partenaires-objets » sont souvent, par rapport à lui, gigantesques : la locomotive dans ''[[Le Mécano de la « General »]]'', le paquebot dans ''[[La croisière du Navigator]]'', le troupeau de vaches dans ''[[Go West (film, 1925)|Go West]]'' mais aussi sa compagne qui s'avère être bien plus masculine, physiquement parlant, que lui dans ''[[Les Trois Âges]]''. Finalement, Keaton domine ses encombrants partenaires avec simplement un peu d'intelligence. Selon Keaton, les gros objets ne sont pas plus dangereux que les petits. Le danger n'effraie pas Keaton, il fait parvenir son personnage à une dimension humaine concrète qu'il n'aurait pas eu sans le braver. Keaton nous enseigne qu'il est vain de se battre pour des causes qui ne sont pas les nôtres.
Certains de ses « partenaires-objets » sont souvent, par rapport à lui, gigantesques : la locomotive dans ''[[Le Mécano de la « General »]]'', le paquebot dans ''[[La croisière du Navigator]]'', le troupeau de vaches dans ''[[Go West (film, 1925)|Go West]]'' mais aussi sa compagne qui s'avère être bien plus masculine, physiquement parlant, que lui dans ''[[Les Trois Âges]]''. Finalement, Keaton domine ses encombrants partenaires avec simplement un peu d'intelligence. Selon Keaton, les gros objets ne sont pas plus dangereux que les petits. Le danger n'effraie pas Keaton, il fait parvenir son personnage à une dimension humaine concrète qu'il n'aurait pas eu sans le braver. Keaton nous enseigne qu'il est vain de se battre pour des causes qui ne sont pas les nôtres.
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Chez Buster Keaton, certains gags<ref>{{Article|prénom1=Sylvain|nom1=Du Pasquier|titre=Les gags de Buster Keaton|périodique=Communications|volume=15|numéro=1|date=1970|doi=10.3406/comm.1970.1218|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1970_num_15_1_1218|consulté le=2019-03-15|pages=132–144}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=A la rencontre de... Buster Keaton (1895-1966)|url=https://alarencontreduseptiemeart.com/buster-keaton/|site=A la rencontre du Septième Art|date=2015-10-27|consulté le=2019-03-15}}.</ref> étaient instantanés et faisaient prendre à son récit une tournure différente. Pour emmener le public sur son propre terrain, Keaton se servait de certains gags éclairs sans tomber dans une transition cinématographique assez longue. Plusieurs exemples illustrent ce propos et le gag de la transformation de Keaton en une vieille femme dans ''[[Sherlock Junior]]'' restera l'un des sommets du cinéma keatonien. Le film tout entier est une balade entre le réel et la magie, sa façon d'entrer et de sortir de l'écran quand il est dans son cinéma (dans le film), le gag où son associé est contre une palissade et où il lui passe à travers pour échapper au méchant voulant le saisir, son ami repartant intact comme si rien ne s'était passé. Tout le film est bâti sur cette sensation d'étrangeté et de magie.
Chez Buster Keaton, certains gags<ref>{{Article|prénom1=Sylvain|nom1=Du Pasquier|titre=Les gags de Buster Keaton|périodique=Communications|volume=15|numéro=1|date=1970|doi=10.3406/comm.1970.1218|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1970_num_15_1_1218|consulté le=2019-03-15|pages=132–144}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=A la rencontre de... Buster Keaton (1895-1966)|url=https://alarencontreduseptiemeart.com/buster-keaton/|site=A la rencontre du Septième Art|date=2015-10-27|consulté le=2019-03-15}}.</ref> étaient instantanés et faisaient prendre à son récit une tournure différente. Pour emmener le public sur son propre terrain, Keaton se servait de certains gags éclairs sans tomber dans une transition cinématographique assez longue. Plusieurs exemples illustrent ce propos et le gag de la transformation de Keaton en une vieille femme dans ''[[Sherlock Junior]]'' restera l'un des sommets du cinéma keatonien. Le film tout entier est une balade entre le réel et la magie, sa façon d'entrer et de sortir de l'écran quand il est dans son cinéma (dans le film), le gag où son associé est contre une palissade et où il lui passe à travers pour échapper au méchant voulant le saisir, son ami repartant intact comme si rien ne s'était passé. Tout le film est bâti sur cette sensation d'étrangeté et de magie.


Bon nombre d'exemples sont présents dans les films de Buster Keaton à propos de ces gags très rapides, lorsqu'il est dans la diligence dans ''[[Les lois de l'hospitalité]]'' et, pourvu d'un chapeau un peu trop grand pour lui, au passage d'une bosse, la diligence saute et ce n'est pas le chapeau qui s'enfonce sur la tête de Buster, c'est Buster qui vient s'engouffrer dans son chapeau. Cet autre gag rapide, une nouvelle fois, en dit long sur le talent de Keaton, il a eu l'idée de surbaisser le toit de la diligence avant le tournage de cette scène pour que justement le chapeau n'aille pas à Buster mais que ce soit Buster qui aille au chapeau.
Bon nombre d'exemples sont présents dans les films de Buster Keaton à propos de ces gags très rapides, lorsqu'il est dans la diligence dans ''[[Les lois de l'hospitalité]]'' et qu'il porte un chapeau un peu trop grand pour lui, au passage d'une bosse, la diligence saute et ce n'est pas le chapeau qui s'enfonce sur la tête de Buster, c'est Buster qui vient s'engouffrer dans son chapeau. Cet autre gag rapide, une nouvelle fois, en dit long sur le talent de Keaton, il a eu l'idée de surbaisser le toit de la diligence avant le tournage de cette scène pour que justement le chapeau n'aille pas à Buster mais que ce soit Buster qui aille au chapeau.

=== Détournement ===
[[Image:The General 05.jpg|left|thumb|''[[Le Mécano de la « General »]]''.]]
Buster Keaton a une façon très personnelle de détourner les objets de leur fonction initiale. Les objets détournés font « grains de sable » dans la mécanique keatonienne, le propulsant dans un contexte différent de la logique réelle où il se retrouve dans une situation qu'il n'a pas choisie et où il doit faire face. Dans ''[[Le Mécano de la « General »]]'' par exemple, Buster Keaton joue une partie de [[Mikado (jeu)|Mikado]] géant avec des traverses de chemin de fer.

Chez Buster Keaton la matière aussi, revêt une importance primordiale. Elle est palpable visuellement. Dans ''[[Les Trois Âges]]'', Buster joue au baseball ; avec un coup sa partenaire expédie une balle en pierre sur lui (elle est à une dizaine de mètres, et la réalisation de ce gag a demandé des heures de préparation et un grand nombre de prises), lorsque Keaton tombe sous le choc de cette balle, il veut faire ressentir la matière dont la balle est constituée. Dans ''[[Sherlock Junior]]'', lorsque le héros suit comme son ombre le « méchant », celui-ci jette sa cigarette en l'air, et une nouvelle fois, Keaton récupère avec précision la cigarette en plein vol et se met à la fumer. Il devient alors l'ombre physique du méchant et ce transfert se concrétise en récupérant et détournant l'objet qui différencie le héros du méchant ; la cigarette. Dans ''[[Les Fiancées en folie]]'', Buster Keaton adresse par écrit une demande en mariage à une parfaite inconnue, dont la réponse tombe comme une pluie de refus, puisqu'elle décline la proposition en déchirant sa lettre. Au-delà de ce geste (celui de déchirer la lettre), le refus se multiplie en autant de morceaux déchirés : cette fois encore la matière (ces dizaines de petits bouts de papier déchirés) vient renforcer l'émotion.

À cause de ces objets ou de certaines situations, Buster Keaton est l'élément parachuté dans un conflit qui n'est pas le sien, il ne compte pas interférer avec ce conflit, sauf si cela fait aboutir sa propre cause. Ceci n'est en rien de la lâcheté ou de la peur, Keaton veut simplement souligner l'inutilité de ce conflit, pour ne pas aggraver la situation (dans ''[[L'Opérateur]]'', ''[[Le Mécano de la « General »]]'' ou dans une moindre mesure, ''[[Sherlock Junior]]''). Par cela même, Buster Keaton ne livre aucun message politique, idéologique ou religieux.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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=== Courts-métrages ===
=== Courts-métrages ===
*[[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Fatty Boucher]]'' (''The Butcher Boy'') : Buster
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* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Fatty Boucher]]'' (''The Butcher Boy'')
*[[1917 au cinéma|1917]] : ''[[Fatty chez lui]]'' (''The Rough House'') (également co-réalisateur)
* 1917 : ''[[Fatty chez lui]]'' (''The Rough House'') (également co-réalisateur)
* 1917 : ''[[La Noce de Fatty]]'' (''His Wedding Night'')
* 1917 : ''[[La Noce de Fatty]]'' (''His Wedding Night'')
* 1917 : ''[[Fatty docteur]]'' (''Oh, Doctor!'')
* 1917 : ''[[Fatty docteur]]'' (''Oh, Doctor!'')
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* [[1922 au cinéma|1922]] : ''[[Malec chez les Indiens]]'' (''The Paleface'') (également co-réalisateur)
* [[1922 au cinéma|1922]] : ''[[Malec chez les Indiens]]'' (''The Paleface'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Frigo déménageur]]'' (''Cops'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Frigo déménageur]]'' (''Cops'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Le Neuvième mari d'Eléonore]]'' (''My Wife's Relations'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Le Neuvième Mari d'Eléonore]]'' (''My Wife's Relations'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Malec forgeron]]'' (''The Blacksmith'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Malec forgeron]]'' (''The Blacksmith'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Frigo l'esquimau]]'' (''The Frozen North'') (également co-réalisateur)
* 1922 : ''[[Frigo l'esquimau]]'' (''The Frozen North'') (également co-réalisateur)
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* [[1923 au cinéma|1923]] : ''[[Malec aéronaute]]'' (''The Balloonatic'') (également co-réalisateur)
* [[1923 au cinéma|1923]] : ''[[Malec aéronaute]]'' (''The Balloonatic'') (également co-réalisateur)
* 1923 : ''[[Frigo et la Baleine]]'' (''The Love Nest'') (également co-réalisateur)
* 1923 : ''[[Frigo et la Baleine]]'' (''The Love Nest'') (également co-réalisateur)
*[[1927 au cinéma|1927]] : ''[[Carter DeHaven in Character Studies]]'' : Lui-même
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Shérif malgré lui]]'' (''The Gold Ghost'') (également co-réalisateur)
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Shérif malgré lui]]'' (''The Gold Ghost'') (également co-réalisateur)
* 1934 : ''[[L'Horloger amoureux]]'' (''Allez oop'') (également co-réalisateur)
* 1934 : ''[[L'Horloger amoureux]]'' (''Allez oop'') (également co-réalisateur)
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* 1941 : ''[[She's Oil Mine]]''
* 1941 : ''[[She's Oil Mine]]''
* [[1947 au cinéma|1947]] : ''[[Un duel à mort]]'' de [[Pierre Blondy]]
* [[1947 au cinéma|1947]] : ''[[Un duel à mort]]'' de [[Pierre Blondy]]
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Paradise for Buster]]''
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''{{lien|lang=en|Paradise for Buster}}'', film industriel pour John Deere and Company, Inc.
* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Film (1965)|Film]]''
* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Film (film)|Film]]'', film expérimental réalisé par [[Alan Schneider]]
* 1965 : ''[[The Railrodder]]''
* 1965 : ''[[The Railrodder]]''
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[The Scribe]]''
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[The Scribe]]''
}}


=== Longs-métrages ===
=== Longs-métrages ===
*[[1920 au cinéma|1920]] : ''[[Ce crétin de Malec]]'' (''The Saphead''), de [[Herbert Blaché]] : Bertie Van Alstyne
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* [[1920 au cinéma|1920]] : ''[[Ce crétin de Malec]]'' (''The Saphead''), de [[Herbert Blaché]]
*[[1923 au cinéma|1923]] : ''[[Les Trois Âges]]'' (''The Three Ages'') (également co-réalisateur) : Le garçon
* [[1923 au cinéma|1923]] : ''[[Les Trois Âges]]'' (''The Three Ages'') (également co-réalisateur)
*[[1923 au cinéma|1923]] : ''[[Les Lois de l'hospitalité]]'' (''Our Hospitality'') (également co-réalisateur) : Willie McKay
* 1923 : ''[[Les Lois de l'hospitalité]]'' (''Our Hospitality'') (également co-réalisateur)
*[[1924 au cinéma|1924]] : ''[[Sherlock Junior]]'' (''Sherlock, Jr.'') (également co-réalisateur) : Le projectioniste
* [[1924 au cinéma|1924]] : ''[[Sherlock Junior]]'' (''Sherlock, Jr.'') (également co-réalisateur)
*[[1924 au cinéma|1924]] : ''[[La Croisière du Navigator]]'' (''The Navigator'') (également co-réalisateur) : Rollo Treadway
* 1924 : ''[[La Croisière du Navigator]]'' (''The Navigator'') (également co-réalisateur)
*[[1925 au cinéma|1925]] : ''[[Les Fiancées en folie]]'' (''Seven Chances'') (également co-réalisateur) : James Shannon
* [[1925 au cinéma|1925]] : ''[[Les Fiancées en folie]]'' (''Seven Chances'') (également co-réalisateur)
*[[1925 au cinéma|1925]] : ''[[Go West (film, 1925)|Ma vache et moi]]'' (''Go West'') (également co-réalisateur) : Friendless
* 1925 : ''[[Go West (film, 1925)|Ma vache et moi]]'' (''Go West'') (également co-réalisateur)
*[[1926 au cinéma|1926]] : ''[[Le Dernier Round (film, 1926)|Le Dernier Round]]'' (''Battling Butler'') (également co-réalisateur) : Alfred Butler
* [[1926 au cinéma|1926]] : ''[[Le Dernier Round (film, 1926)|Le Dernier Round]]'' (''Battling Butler'') (également co-réalisateur)
*[[1926 au cinéma|1926]] : ''[[Le Mécano de la « General »]]'' (''The General'') (également co-réalisateur) : Johnnie Gray
* 1926 : ''[[Le Mécano de la « General »]]'' (''The General'') (également co-réalisateur)
*[[1927 au cinéma|1927]] : ''[[Sportif par amour]]'' (''College'') (également co-réalisateur) : Le garçon
* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[College (film, 1927)|Sportif par amour]]'' (''College'') (également co-réalisateur)
*[[1928 au cinéma|1928]] : ''[[Cadet d'eau douce]]'' (''Steamboat Bill Jr.'') (également co-réalisateur) : William Canfield Jr.
*[[1928 au cinéma|1928]] : ''[[L'Opérateur]]'' (''The Cameraman'') (également co-réalisateur) : Buster
* 1927 : ''[[Carter DeHaven in Character Studies]]'' : lui-même
* [[1928 au cinéma|1928]] : ''[[Cadet d'eau douce]]'' (''Steamboat Bill Jr.'') (également co-réalisateur)
*[[1929 au cinéma|1929]] : ''[[Le Figurant]]'' (''Spite Marriage'') (également co-réalisateur) : Elmer Edgemont
* 1928 : ''[[L'Opérateur]]'' (''The Cameraman'') (également co-réalisateur)
*[[1929 au cinéma|1929]] : ''[[Hollywood chante et danse]]'' (''The Hollywood Revue of 1929'') : Buster Keaton
* [[1929 au cinéma|1929]] : ''[[Le Figurant]]'' (''Spite Marriage'') (également co-réalisateur)
*[[1930 au cinéma|1930]] : ''[[Le Metteur en scène]]'' (''Free and Easy'') : Elmer Butts
*[[1930 au cinéma|1930]] : ''[[Estrellados]]'' : Canuto Cuadratin
* 1929 : ''[[Hollywood chante et danse]]'' (''The Hollywood Revue of 1929'')
* [[1930 au cinéma|1930]] : ''[[Le Metteur en scène]]'' (''Free and Easy'')
*[[1930 au cinéma|1930]] : ''[[Buster s'en va-t-en guerre]]'' (''Doughboys'') : Elmer J. Stuyvesant Jr.
*[[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Wir schalten um auf Hollywood]]'' de [[Frank Reicher]]
* 1930 : ''[[Estrellados]]''
* 1930 : ''[[Buster s'en va-t-en guerre]]'' (''Doughboys'')
*[[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Buster se marie]]'' (''Parlor, Bedroom and Bath'') : Reginald Irving
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Wir schalten um auf Hollywood]]'' de [[Frank Reicher]]
*[[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Buster se marie (Claude Autant-Lara)|Buster se marie]]'' de [[Edward Brophy]] et [[Claude Autant-Lara]] : Regie
* 1931 : ''[[Buster se marie]]'' (''Parlor, Bedroom and Bath'')
*[[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Buster millionnaire]]'' (''Sidewalks of New York'') : Barton
*[[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Le Plombier amoureux]]'' (''The Passionate Plumber'') : Elmer E. Tuttle
* 1931 : ''[[Buster se marie (Claude Autant-Lara)|Buster se marie]]'' de [[Edward Brophy]] et [[Claude Autant-Lara]]
*[[1932 au cinéma|1932]] : ''[[Le Professeur (film, 1932)|Le Professeur]]'' (''Speak Easily'') : Prof. Post
* 1931 : ''[[Buster millionnaire]]'' (''Sidewalks of New York'')
* 1931 : ''[[Le Plombier amoureux]]'' (''The Passionate Plumber'')
*[[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Le Roi de la bière]]'' (''What! No Beer?'') : Elmer J. Butts
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[Le Professeur (film, 1932)|Le Professeur]]'' (''Speak Easily'')
*[[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Le Roi des Champs-Élysées]]'' (tourné en France) : Buster Garner/Jim le balafré
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Le Roi de la bière]]'' (''What! No Beer?'')
*[[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Un baiser SVP (The Invader)]]'' (tourné en Grande-Bretagne) : Leander Proudfoot
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Le Roi des Champs-Élysées]]'' (tourné en France)
*[[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Hollywood Cavalcade]]'' d'[[Irving Cummings]] : Buster Keaton
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Un baiser SVP (The Invader)]]'' (tourné en Grande-Bretagne)
*[[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Boire et Déboires]]'' (''The Villain Still Pursued Her'') : William Dalton
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Hollywood Cavalcade]]'' d'[[Irving Cummings]]
*[[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Li'l Abner (film, 1940)|Li'l Abner]]'' : Le putois solitaire
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[The Villain Still Pursued Her]]''
*[[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Et la vie recommence]]'' (''Forever and a Day'') : Wilkins
*[[1944 au cinéma|1944]] : ''[[San Diego I Love You]]'' : le conducteur de car
* 1940 : ''[[Li'l Abner (film, 1940)|Li'l Abner]]''
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Et la vie recommence]] (Forever and a Day)
*[[1945 au cinéma|1945]] : ''[[L'esprit fait du swing]]'' (''That's the Spirit'') de [[Charles Lamont]] : L.M.
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[San Diego I Love You]]''
*[[1945 au cinéma|1945]] : ''[[That Night with You]]'' : Sam
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[L'esprit fait du swing]]'' (''That's the Spirit'')
*[[1946 au cinéma|1946]] : ''[[God's Country (film, 1946)|God's Country]]'' : Mr. Boone
*[[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Pan dans la lune]]'' (''El Moderno Barba Azul'')
* 1945 : ''[[That Night with You]]''
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[God's Country (film, 1946)|God's Country]]''
*[[1949 au cinéma|1949]] : ''[[Le Faiseur (film, 1949)|Le Faiseur]]'' (''The Loveable Cheat'') de [[Richard Oswald]], d'après ''[[Le Faiseur]]'' de [[Honoré de Balzac|Balzac]] : Goulard
*[[1949 au cinéma|1949]] : ''[[You're My Everything]]'' de [[Walter Lang]] : Butler
* 1946 : ''[[Ève éternelle]]'' (''Easy to Wed'')
* 1946 : ''[[Pan dans la lune]]'' (''El Moderno Barba Azul'')
*[[1949 au cinéma|1949]] : ''[[El Colmillo de Buda]]'' de [[Juan Bustillo Una]] : Moe
* [[1949 au cinéma|1949]] : ''[[Le Faiseur (film, 1949)|Le Faiseur]]'' (''The Loveable Cheat'') de [[Richard Oswald]], d'après ''[[Le Faiseur]]'' de [[Honoré de Balzac|Balzac]].
*[[1949 au cinéma|1949]] : ''[[Amour poste restante]] (In the Good Old Summertime)'' de [[Robert Z. Leonard]] : Hickey
*[[1950 au cinéma|1950]] : ''[[Boulevard du crépuscule]]'' (''Sunset Boulevard'') : Buster Keaton
* 1949 : ''[[You're My Everything]] ''
*[[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Les Feux de la rampe]]'' (''Limelight'') : Le partenaire de Calvero
* 1949 : ''[[Amour poste restante]] (In the Good Old Summertime)'' de [[Robert Z. Leonard]]
* [[1950 au cinéma|1950]] : ''[[Boulevard du crépuscule]]'' (''Sunset Boulevard'')
*[[1953 au cinéma|1953]] : ''[[Pattes de velours (film)|Pattes de velours]]'' (''L'incantevole nemica'')
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* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Les Feux de la rampe]]'' (''Limelight'')
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*[[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Un monde fou, fou, fou, fou]]'' (''It's a Mad Mad Mad Mad World'') : Jimmy the Croock
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* [[1964 au cinéma|1964]] : ''[[Pajama Party]]''
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* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Beach Blanket Bingo]]''
*[[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Deux bidasses et le général]]'' (''Due marines e un generale'') : General Von Kassler
* 1965 : ''[[How to Stuff a Wild Bikini]]''
*[[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Buster Keaton Rides Again]]'' (documentaire)
*[[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Le Forum en folie (film, 1966)|Le Forum en folie]]'' (''A Funny Thing Happened on the Way to the Forum'') : Erronius
* 1965 : ''[[Sergeant Dead Head]]''
* 1965 : ''[[Deux bidasses et le général]]'' (''Due marines e un generale'')
* 1965 : ''[[Buster Keaton Rides Again]]'' (documentaire)
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Le Forum en folie (film, 1966)|Le Forum en folie]]'' (''A Funny Thing Happened on the Way to the Forum'')
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=== Comme réalisateur uniquement ===
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Version du 9 avril 2024 à 11:34

Buster Keaton
Description de cette image, également commentée ci-après
Buster Keaton dans les années 1920.
Nom de naissance Joseph Frank Keaton
Naissance
Piqua (Kansas, États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 70 ans)
Hollywood (Californie, États-Unis)
Profession réalisateur
acteur
scénariste
producteur
Films notables Sherlock, Jr.
La Croisière du Navigator
Le Mécano de la « General »
Cadet d'eau douce
L'Opérateur

Joseph Frank Keaton Junior, dit Buster Keaton, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain né le à Piqua (Kansas) et mort le à Hollywood (Californie).

Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le cinéma muet américain, il fut entre autres surnommé « l'homme qui ne rit jamais »[1] par contraste avec Charlie Chaplin. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou »[2].

Il est classé vingt et unième acteur de légende par l'American Film Institute.

Biographie

Premiers pas

The Three Keatons : Buster Keaton, à 6 ans, avec ses parents Myra et Joe Keaton.
Buster Keaton pendant son service militaire en 1918.

Joseph Frank Keaton[3],[4] naît dans une petite ville agricole du comté de Woodson, dans le sud-est du Kansas, de Joseph Hallie Keaton et Myra Edith Cutler, acteurs de cabaret[5]. Un an plus tard, le surnom « Buster » lui est attribué. D'après la légende, Harry Houdini en serait à l'origine, mais il est plus vraisemblable qu'il fut inventé par son père[6]. Dès octobre 1900[7], il rejoint ses parents sur la scène du Bill Dockstader's Wonderland Theatre de Wilmington (Delaware) et devient un membre salarié de leurs numéros[8].

Comptant parmi les références du film comique et burlesque[9],[10],[11], il fut souvent cité comme son modèle par Charlie Chaplin.

Il apprend le métier de comique dès son plus jeune âge avec son père, et forme, à partir de 1907, un numéro de spectacles burlesques à cinq avec ses parents, son frère Harry Stanley et sa sœur Louise (nés respectivement en 1904 et 1906). Engagé en 1917 à Broadway dans la revue musicale The Passing Show, il ne se présente pas à la première, il a signé un contrat quelque temps auparavant avec la Comique Film Corporation[12]. Il fait ses grands débuts d'acteur de cinéma muet avec Roscoe « Fatty » Arbuckle. Son expérience sur les planches lui a permis d'acquérir une technique corporelle exceptionnelle, mais la piètre qualité de ses premiers spectacles lui a donné le désir de faire des films dont les mises en scène sont soignées.

Carrière hollywoodienne

Durant les années 1920[13], Keaton interprète et réalise (ou coréalise) une dizaine de films (longs ou courts-métrages) qui feront date dans l'histoire du cinéma. Il y crée un personnage introverti, mais téméraire, toujours en quête d'amour.

Le premier long-métrage que signe Keaton, Les Trois Âges, est en fait un film à sketches inspiré par le film Intolérance de D. W. Griffith. Ce premier essai est couronné d'un franc succès au box office. Keaton enchaine avec Les Lois de l'hospitalité, film qui, selon Jean Tulard, « suscite l'admiration par l'extraordinaire enchainement, d'une logique imperturbable, des gags ». Ce film contient aussi une des cascades les plus spectaculaires que Keaton ait exécuté alors qu'il se balance accroché à une corde au dessus d'une chute d'eau.

Dans son troisième film, Sherlock Junior, Buster incarne un projectionniste de cinéma qui pénètre dans le film qu'il présente sur l'écran, idée dont Woody Allen se souviendra dans La Rose pourpre du Caire.

Vient ensuite La Croisière du Navigator, que Keaton coréalise avec Donald Crisp et qui sera le plus gros succès commercial de sa carrière. Buster et sa partenaire, Kathryn McGuire, y incarnent deux personnes seules à bord d'un paquebot à la dérive. Nouveau succès avec Fiancées en folie, son film suivant, qui reprend le principe de la course poursuite et contient une scène particulièrement célèbre dans laquelle Buster est pourchassé par une meute de femmes qui rêvent toutes de l'épouser.

C'est en 1926 que Keaton lance ce qui deviendra son film le plus célèbre : Le Mécano de la « General » coréalisé par Keaton et Clyde Bruckman. Buster y incarne un mécanicien de locomotive qui, pendant la guerre de sécession, part à la recherche de sa locomotive après qu'elle ait été volée par des soldats nordistes. À sa sortie, le film ne remporte qu'un succès limité, surtout en regard de son imposant budget.

Keaton ne connait pas non plus un grand succès avec Cadet d'eau douce, qui, tout comme Le Mécano de la « General » verra, au fil de années, sa réputation grandir au point d'être considéré comme une œuvre importante. Le film comprend une autre cascade célèbre : pendant une tempête, une façade entière d'immeuble tombe sur Buster.

En 1928, Buster Keaton passe outre ses craintes et les mises en garde de Charlie Chaplin, à qui il demande conseil, et signe un contrat avec la MGM, cédant à l'insistance d'un beau-frère. Sa créativité est alors étouffée par Louis B. Mayer et ses studios[14],[15].

Déclin

Buster Keaton vers 1939.

Buster Keaton souffre terriblement de cette perte de son autonomie artistique, dès 1930, après son dernier chef-d'œuvre, L'Opérateur. Pour ses films suivants, Keaton se voit imposer un partenaire, comme Jimmy Durante, comique respectable, mais envahissant et bavard. Il ne peut plus exprimer sa fantaisie et son génie, il est mis à l'écart des studios et plonge dans la dépression et l'alcool. En quelques années, Hollywood fait de lui un réalisateur dépassé, et le mène à la ruine. Sa vie conjugale avec Natalie Talmadge, fille d'un grand producteur hollywoodien, bat de l'aile ; son épouse demande le divorce et fait changer le nom de ses fils.

Durant presque quarante ans, Buster Keaton ne fait plus que des films contrôlés voire corrigés par les producteurs, il n'est plus réalisateur, mais simple faire-valoir, sur l'écran et à l'affiche. Des réalisateurs sont chargés de le chaperonner (Edward Sedgwick notamment). On le retrouve parfois dans de petits rôles : en 1950, il joue au bridge dans Boulevard du crépuscule de Billy Wilder avec un autre rescapé du muet, Erich von Stroheim. En 1952, Chaplin fait appel à lui pour Les Feux de la rampe, où les deux stars du muet, en vieux clowns vieillissants, offrent quelques scènes bouleversantes. En 1953, il figure en apprenti boulanger dans une séquence comique du film italien Pattes de velours.

Il fait aussi quelques « caméras cachées » où éclate, au détour de quelques gags, son vrai visage.

En 1940, il épouse en troisièmes noces Eleanor Norris (1918-1998)[16] qui restera auprès de lui jusqu'à la fin.

Regain de popularité

En janvier 1954, il passe en vedette à Paris au cirque Medrano dans un numéro muet[17].

En 1955, Raymond Rohauer (en) (1924-87), un distributeur et collectionneur américain, commence à rassembler les films de Buster Keaton et contribue à la rediffusion de ses meilleurs films au début des années 1960. James Mason, qui a racheté la luxueuse Italian Villa, découvre dans la buanderie quelques négatifs de courts et longs-métrages[18]. Le Mécano de la « General », Sherlock Junior, La Croisière du Navigator ressortent et connaissent un très grand succès auprès du jeune public. De jeunes réalisateurs comme Richard Lester s'entêtent à retrouver les négatifs originaux pour pouvoir toucher un nouveau public. Ainsi redécouvert, Buster Keaton reçoit un Oscar en 1960 pour l'ensemble de sa carrière. Un an plus tard, dans un épisode de La Quatrième Dimension, il joue le rôle d'un balayeur grincheux qui se plaint de son époque, 1890, et imagine que la vie en 1961 sera bien plus agréable.

Fin de vie

La tombe de Buster Keaton.

Le , Buster Keaton meurt à 70 ans d'un cancer du poumon[19] à Woodland Hills[20] en Californie. La gravité de son état ne lui a jamais été expliquée et il pensait souffrir d'une simple bronchite. Confiné à l'hôpital les derniers jours de sa vie, il parcourt sa chambre sans trouver le repos. Quelques années plus tôt, il avait installé dans son garage un train électrique assez long et, pour arrêter de fumer, sur les bons conseils d'Eleanor, il posait sa cigarette dans un des petits wagons et ne prenait qu'une bouffée au passage du train, tous les quatre tours. Eleanor meurt en 1998, également d'un cancer du poumon.

Lors d'une conversation avec Peter Bogdanovich (qui lui a consacré un documentaire de référence[21],[22]), Buster Keaton avait confié : « je souhaiterais être mis en terre avec un jeu de cartes et un chapelet afin d'être prêt à toute éventualité… ».

Buster et Eleanor Keaton en 1965.

Analyse

Buster Keaton pratique le gag avec une précision d'orfèvre ; la scène où la façade de la maison lui tombe dessus dans Cadet d'eau douce (gag mis au point huit ans plus tôt dans One Week (La Maison démontable)[23]), ou la précision du tir du boulet de canon dans Le Mécano de la « General », sont des sommets de la mécanique keatonienne. Buster Keaton sait se trouver là où l'on ne l'attend pas, amorcer son gag, emmener le public à deviner ce qui va se passer et le surprendre finalement avec un gag complètement différent de celui attendu, comme dans La Maison démontable où il se démène pour enlever sa maison démontable de la voie du chemin de fer, car un train point au loin. N'y arrivant pas, il se retire avec sa compagne pour éviter le choc mais le train passe en réalité sur la voie d'à côté. C'est alors que sa maison est réduite en miettes par un autre train arrivant en sens opposé. Keaton a également un sens de l'espace : ses grands travellings sont toujours des modèles du genre, comme dans Les Fiancées en folie. La totale maîtrise d'un film comme Sherlock Junior, au montage et aux effets visuels complexes, montre les qualités de metteur en scène de Buster Keaton.

Durant cette époque, les grands cinéastes du monde du comique, du « burlesque », se servent de personnages à la silhouette immédiatement reconnaissable par le spectateur ; Chaplin avec son costume de Tramp (le vagabond, rebaptisé « Charlot » en France), Buster Keaton avec son chapeau canotier et son costume relativement souple, Harold Lloyd et ses lunettes. Le français Max Linder, « dandy » charmeur et gaffeur, instaure, au tout début des années 1910, cette variété de personnages.

Affiche de Convict 13 (titre original de Malec champion de golf).

Considéré comme « l'homme qui ne riait jamais », Keaton se sert de cette façade au visage impassible[24] pour mettre ses personnages dans des situations où ils n'ont pas de place au départ mais qu'ils sont toujours prêts à affronter. Dans La Croisière du Navigator, Keaton doit, après un chassé-croisé avec sa future bien-aimée, apprendre à vivre à deux, et même à trois, car le bateau, trait d'union entre les protagonistes, fait partie intégrante de l'action. Cet apprentissage fait du personnage de Keaton l'homme d'une seule femme. Keaton rajoute davantage à cette vision monogamique dans Les Fiancées en folie où il est pris entre une avalanche de pierres et une ruée massive de femmes voulant l'épouser. Pour ce film, Keaton a été taxé de misogynie, alors qu'il voulait simplement souligner la cupidité des êtres. Ce qui, dans le film, s'applique aux femmes peut également s'appliquer aux hommes. Keaton, au bas d'une colline, voit débouler sur lui, d'un côté des pierres et de l'autre des femmes. Il s'en sort par une pirouette purement « keatonienne » et trouve l'amour.

Dans la vie réelle, Buster Keaton est à l'opposé de ses personnages. Il s'est marié plusieurs fois. Cette « expiation » cinématographique est pour lui un exutoire aux complications de la vie de couple. À l'écran, son personnage n'a pas de position sociale bien définie (à part quelques rares exemples, comme La croisière du Navigator où son personnage est très riche), ou plus exactement l'argent ne compte pas pour lui : dans Sherlock Junior, il est projectionniste et s'évade au travers des films qu'il projette mais, dans sa quête d'amour, il fait passer la réussite sociale au deuxième plan. Idem dans L'Opérateur[25] où seule compte celle qu'il aime : dans une scène où, dans l'attente du coup de téléphone de son amour, il fait des dizaines d'allers-retours entre le téléphone, situé en bas de son immeuble, et son logement, tout en haut. Et quand, enfin, son aimée téléphone pour lui donner rendez-vous, elle n'a pas le temps de finir ses phrases, que Keaton, au terme d'une course effrénée et de maints périples, se présente chez elle au moment où elle raccroche.

Pour Buster Keaton seul compte l'amour. Il n'évoque pas, en revanche, la suite de cet instant. Bien sûr, finalement cela est suggéré, mais Keaton ne développe pas la vie en couple ni n'aborde (ou peu) la famille, la sienne, ou celle qu'il va fonder.

Dans Cadet d'eau douce (1928), toutefois, Buster Keaton vient au secours de son père emprisonné. Buster se démène pour faire évader son père de prison au moment où un cyclone vient frapper la ville. Cette tornade peut symboliser la « sanction » divine s'abattant sur le fils d'un mauvais père. Buster, au prix d'éprouvantes prouesses physiques parviendra une nouvelle fois à se sortir de toutes les situations. C'est aussi, dans le même temps, un test « grandeur nature » pour faire son apprentissage de la navigation, et se préparer, une fois en mer, à déjouer ses pièges (sauf que dans le cas présent, ce sont les maisons qui flottent). Chez Keaton, se trouve également un besoin de reconnaissance et d'affirmation. En effet, son personnage (comme lui-même d'ailleurs) est quelqu'un de frêle et pas très grand. Keaton est prêt à tout pour l'obtention de ce statut « d'homme », pour être aimé et reconnu, comme étant un héros de guerre, par Anabelle dans Le Mécano de la « General »[26]. Keaton, après avoir été refoulé par l'armée, ne peut assumer son étiquette de (futur) lâche, mais prouvera pourtant sa bravoure avec une « associée » non moins négligeable, une locomotive. Ce besoin d'être reconnu fera à nouveau surface dans College, L'Opérateur (avec un final sur fond de guerre de gangs), et comme toujours, Keaton faisant fi de tous les dangers afin d'exister aux yeux de celle qu'il aime.

Certains de ses « partenaires-objets » sont souvent, par rapport à lui, gigantesques : la locomotive dans Le Mécano de la « General », le paquebot dans La croisière du Navigator, le troupeau de vaches dans Go West mais aussi sa compagne qui s'avère être bien plus masculine, physiquement parlant, que lui dans Les Trois Âges. Finalement, Keaton domine ses encombrants partenaires avec simplement un peu d'intelligence. Selon Keaton, les gros objets ne sont pas plus dangereux que les petits. Le danger n'effraie pas Keaton, il fait parvenir son personnage à une dimension humaine concrète qu'il n'aurait pas eu sans le braver. Keaton nous enseigne qu'il est vain de se battre pour des causes qui ne sont pas les nôtres.

Gags éclairs

Chez Buster Keaton, certains gags[27],[28] étaient instantanés et faisaient prendre à son récit une tournure différente. Pour emmener le public sur son propre terrain, Keaton se servait de certains gags éclairs sans tomber dans une transition cinématographique assez longue. Plusieurs exemples illustrent ce propos et le gag de la transformation de Keaton en une vieille femme dans Sherlock Junior restera l'un des sommets du cinéma keatonien. Le film tout entier est une balade entre le réel et la magie, sa façon d'entrer et de sortir de l'écran quand il est dans son cinéma (dans le film), le gag où son associé est contre une palissade et où il lui passe à travers pour échapper au méchant voulant le saisir, son ami repartant intact comme si rien ne s'était passé. Tout le film est bâti sur cette sensation d'étrangeté et de magie.

Bon nombre d'exemples sont présents dans les films de Buster Keaton à propos de ces gags très rapides, lorsqu'il est dans la diligence dans Les lois de l'hospitalité et qu'il porte un chapeau un peu trop grand pour lui, au passage d'une bosse, la diligence saute et ce n'est pas le chapeau qui s'enfonce sur la tête de Buster, c'est Buster qui vient s'engouffrer dans son chapeau. Cet autre gag rapide, une nouvelle fois, en dit long sur le talent de Keaton, il a eu l'idée de surbaisser le toit de la diligence avant le tournage de cette scène pour que justement le chapeau n'aille pas à Buster mais que ce soit Buster qui aille au chapeau.

Filmographie

Lors des premières sorties françaises, Buster est renommé Frigo ou Malec. Du fait de la multiplicité de titres différents attribués à ses films, le titre retenu, français ou anglais, est le plus utilisé et reconnu, notamment dans le cadre de récentes restaurations.

Courts-métrages

Longs-métrages

Comme réalisateur uniquement

Comme scénariste uniquement

Télévision

Films sur Buster Keaton

Notes et références

  1. « L'homme qui ne rit jamais, Visage de marbre, Tête de buis, Figure de cire, Frigo et même Masque tragique, voilà comment on m'a toujours surnommé. En apothéose, le célèbre écrivain et critique James Agee a décrit mon visage en ces termes ; « Il rivalise presque avec celui d'Abraham Lincoln en tant qu'archétype américain : hiératique, fier, presque sublime ; inoubliable. » Je n'ose imaginer ce que notre Grand Pionnier eût pensé d'une semblable comparaison. Quant à moi, elle me comble d'aise. » - Extrait de Slapstick de Buster Keaton et Charles Samuels (en) (traduction de l'autobiographie My Wonderful World of Slapstick).
  2. « A staged fall, used in theatrical and film comedy » allwords.com ; « an unusually sturdy child » merriam-webster.
  3. (en) « Buster Keaton | Biography, Movies, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  4. (en) « Encyclopedia of the Great Plains | KEATON, BUSTER (1895-1966) », sur plainshumanities.unl.edu (consulté le ).
  5. « Buster Keaton », sur www.oocities.org (consulté le ).
  6. « Buster KEATON », sur encinematheque.fr (consulté le )
  7. selon le biographe Peter Kravanja, il monte pour la première fois sur scène le 11 mars 1901 à New York, op. cit., p. 20.
  8. Buster Keaton Interviews, recueil d'entretiens avec l'acteur-réalisateur de 1921 à 1965 sous la direction de Kevin W. Sweeney.
  9. (en) « TSPDT - Buster Keaton », sur TSPDT (consulté le ).
  10. (en-GB) « Buster Keaton obituary:'something of a genius' – archive, 2 February 1966 », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  11. « Buster Keaton - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le ).
  12. Peter Kravanja Buster Keaton éd. Portaparole 2005 p. 26 (ISBN 88-89421-15-0).
  13. (en) « Buster Keaton », sur www.oocities.org (consulté le ).
  14. (en-US) Janet Maslin, « Critic's Choice/Film; Keaton Reconsidered », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Buster Keaton », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  16. (en) Anthony Lane, « THE FALL GUY », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le ).
  17. Fiche de paye de Buster Keaton au cirque Medrano en janvier 1954.
  18. [1]Buster Keaton’s Italian Villa.
  19. (en) Henry Sutherland, Times Staff Writer, « From the Archives: Films' Buster Keaton Dies of Cancer at 70 », sur latimes.com (consulté le ).
  20. (en) « Buster Keaton, 70, Dies on Coast; Poker-Faced Comedian of Films », sur movies2.nytimes.com (consulté le ).
  21. (en-US) A. O. Scott, « Review: ‘The Great Buster’ Brings a Deadpan Genius Back to Life », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  22. (en) Kenneth Turan, « Review: Get an authoritative look at silent star Buster Keaton in 'The Great Buster: A Celebration' », sur latimes.com (consulté le ).
  23. [vidéo] One Week sur YouTube.
  24. (en) Roger Ebert, « The Films of Buster Keaton Movie Review () | Roger Ebert », sur www.rogerebert.com (consulté le ).
  25. « Critique : Le Caméraman, de Buster Keaton et Edward Sedgwick », sur critikat.com - le site de critique de films, (consulté le ).
  26. « The General (analyse) ».
  27. Sylvain Du Pasquier, « Les gags de Buster Keaton », Communications, vol. 15, no 1,‎ , p. 132–144 (DOI 10.3406/comm.1970.1218, lire en ligne, consulté le ).
  28. « A la rencontre de... Buster Keaton (1895-1966) », sur A la rencontre du Septième Art, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

Publications en français :

Publications en anglais :

  • Buster Keaton Interviews, recueil d'entretiens avec l'acteur-réalisateur de 1921 à 1965 sous la direction de Kevin W. Sweeney, collection Conversations with Filmmakers, éditions University Press of Mississippi.

Liens externes