« Paint It, Black » : différence entre les versions

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| titre = Paint It, Black
| titre = Paint It, Black
| langue du titre = en
| langue du titre = en
| image = The Rolling Stones Paint It Black 45t face A.jpg
| artiste = [[The Rolling Stones]]
| artiste = [[The Rolling Stones]]
| album = [[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]] ([[États-Unis|US]])
| album = [[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]] ([[États-Unis|US]])
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| producteur = [[Andrew Loog Oldham]]
| producteur = [[Andrew Loog Oldham]]
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| single précédent = [[19th Nervous Breakdown]]
| date single préc = 1966
| date single préc = 1966
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| numéro piste suiv = 2
| numéro piste suiv = 2
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[[Fichier:Sitar3.jpg|vignette|L'instrument utilisé par Brian Jones sur ce morceau est le [[sitar]].]]
'''''{{Lang|en|Paint It, Black}}''''' (connue également sous son titre originel '''''{{Lang|en|Paint It Black}}''''', sans virgule) est une [[chanson]] du groupe de [[Rock 'n' roll|rock]] [[Royaume-Uni|britannique]] [[The Rolling Stones]], créditée [[Mick Jagger|Jagger]]/[[Keith Richards|Richards]] bien que tous les membres du groupe aient contribué à sa composition, notamment [[Bill Wyman]] et [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]]. La chanson sort en [[Single (musique)|single]] successivement des deux côtés de l'[[océan Atlantique|Atlantique]] à une semaine d'intervalle en mai [[1966 en musique|1966]], et atteint dans les deux cas la première place. En juin 1966, le titre est intégré à l'édition américaine de l'album ''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]''.
'''''{{Lang|en|Paint It, Black}}''''' (connue également sous son titre originel '''''{{Lang|en|Paint It Black}}''''', sans virgule) est une [[chanson]] du groupe de [[Rock 'n' roll|rock]] [[Royaume-Uni|britannique]] [[The Rolling Stones]], créditée [[Mick Jagger|Jagger]]/[[Keith Richards|Richards]] bien que tous les membres du groupe aient contribué à sa composition, notamment [[Bill Wyman]] et [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]]. La chanson sort en [[Single (musique)|single]] successivement des deux côtés de l'[[océan Atlantique|Atlantique]] à une semaine d'intervalle en mai [[1966 en musique|1966]], et atteint dans les deux cas la première place. Le titre est intégré, en {{date-|juin 1966}}, à l'édition américaine de l'album ''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]'' et, en novembre, à l'édition anglaise de la première compilation ''[[Big Hits (High Tide and Green Grass)]].''


''Paint It, Black'' est une des chansons les plus connues des Rolling Stones, apparaissant fréquemment sur des compilations et étant désormais presque systématiquement interprétée lors des apparitions du groupe.
''Paint It, Black'' est une des chansons les plus connues des Rolling Stones, apparaissant fréquemment sur des compilations et étant désormais presque systématiquement interprétée lors des apparitions du groupe.
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== Historique ==
== Historique ==
=== Genèse ===
=== Genèse ===
[[Fichier:Sitar3.jpg|vignette|L'instrument utilisé par Brian Jones sur ce morceau est le [[sitar]].]]
La chanson était originellement nommée ''Paint It Black'' mais c'est le [[Agent artistique|manager]] du groupe, [[Andrew Loog Oldham]], qui décide pour une raison obscure d'ajouter une [[virgule]] au titre<ref name="godgammeldags.nu">D'après le site [http://www.godgammeldags.nu/rolling/stones/aftermath/ godgammeldags.nu], menu "After-songs" puis "Paint It, Black".</ref>. [[Keith Richards]] déclare à ce propos à l'époque : {{Citation étrangère|lang=en|Ne me demandez pas à quoi sert la virgule du titre — il faut poser la question à Decca}}<ref>Cité dans le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref>. Oldham, de même que le groupe, était d'ailleurs à l'époque très porté sur les titres à virgules, en témoignent le titre ''Ride On, Baby'', de même que la [[face B]] de ''Paint It, Black'' dans le single britannique, qui devait à l'origine s'appeler ''Long, Long While'' (mais qui fut finalement écrite ''Long Long While'', sans la virgule<ref name="godgammeldags.nu"/>).
La chanson était originellement nommée ''Paint It Black'' mais c'est le [[Agent artistique|manager]] du groupe, [[Andrew Loog Oldham]], qui décide pour une raison obscure d'ajouter une [[virgule]] au titre<ref name="godgammeldags.nu">D'après le site [http://www.godgammeldags.nu/rolling/stones/aftermath/ godgammeldags.nu], menu "After-songs" puis "Paint It, Black".</ref>. [[Keith Richards]] déclare à ce propos à l'époque : {{Citation étrangère|lang=en|Ne me demandez pas à quoi sert la virgule du titre — il faut poser la question à Decca}}<ref>Cité dans le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref>. Oldham, de même que le groupe, était d'ailleurs à l'époque très porté sur les titres à virgules, en témoignent l'inédit ''[[Ride On, Baby]]'', de même que la [[face B]] de ''Paint It, Black'' dans le single britannique, qui devait à l'origine s'appeler ''Long, Long While'' (mais qui fut finalement écrite ''Long Long While'', sans la virgule<ref name="godgammeldags.nu"/>).


La présence de la virgule change du tout au tout le sens du titre. Sans la virgule, le titre se traduit par {{Citation|Peins ça en noir}}, alors qu'avec, il signifie {{Citation|Peins ça, noir}}. C'est une nouvelle source de controverse pour le groupe puisque ses membres sont traités de [[Racisme|racistes]] par quelques [[Activisme politique|activistes]] [[noir (humain)|noirs]] américains, qui interprètent le titre en {{Citation|Peins cela, [[nègre]]}}<ref name="Bourlet">{{Ouvrage |langue= |auteur1=Franz Bourlet |titre=Histoire de la musique pop-rock |sous-titre=tome 2 : 1962-1970 |éditeur=Bebooks |collection= |lieu= |année=2014 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j8ROBAAAQBAJ&dq }}.</ref> (''Paint it, nigger''). En conséquence, lors de la sortie d'''Aftermath'' aux États-Unis, la virgule est retirée de la pochette.
La présence de la virgule change du tout au tout le sens du titre. Sans la virgule, le titre se traduit par {{Citation|Peins ça en noir}}, alors qu'avec cette dernière, il signifie {{Citation|Peins ça, noir}}. C'est une nouvelle source de controverse pour le groupe puisque ses membres sont traités de [[Racisme|racistes]] par quelques [[Activisme politique|militants]] [[noir (humain)|noirs]] américains, qui interprètent le titre en {{Citation|Peins cela, [[nègre]]}}<ref name="Bourlet">{{Ouvrage |auteur1=Franz Bourlet |titre=Histoire de la musique pop-rock |sous-titre=tome 2 : 1962-1970 |éditeur=Bebooks |année=2014 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j8ROBAAAQBAJ&dq }}.</ref> (''Paint it, nigger''). En conséquence, lors de la sortie d'''Aftermath'' aux États-Unis, la virgule est retirée de la pochette.


=== Enregistrement ===
=== Enregistrement ===
Composée par [[Mick Jagger]] et [[Keith Richards]] en 1965-1966, ''Paint It, Black'' est enregistrée, avec des ajouts mélodiques des autres membres du groupe, lors des sessions de mars 1966 aux [[studio d'enregistrement|studios]] de [[RCA Records]], à [[Hollywood]]. L'idée de base de Jagger et Richards au moment de l'écriture du titre était d'en faire une chanson de ''[[musique soul|soul]]'' classique, lente<ref name="songfacts"/>.
Composée par [[Mick Jagger]] et [[Keith Richards]] en 1965-1966, ''Paint It, Black'' est enregistrée, avec des ajouts mélodiques des autres membres du groupe, lors des sessions de {{date-|mars 1966}} aux [[studio d'enregistrement|studios]] de [[RCA Records]], à [[Hollywood]]. L'idée de base de Jagger et Richards au moment de l'écriture du titre était d'en faire une chanson de ''[[musique soul|soul]]'' classique, lente<ref name="songfacts"/>.


Lors de l'enregistrement, c'est véritablement Bill Wyman qui dirige les évolutions mélodiques et instrumentales. Il joue de l'[[orgue Hammond]] en voulant parodier le [[Management|co-manager]] du groupe de l'époque, Eric Easton, qui avait été organiste dans un cinéma<ref name="intégrale">D'après ''L'Intégrale Rolling Stones'', de Daniel Ichbiah, City éditions, 2006.</ref>. Charlie Watts accompagne l'orgue en jouant une partie de [[Batterie (musique)|batterie]] inspirée des sonorités du [[Moyen-Orient]]<ref name="songfacts"/> (même si on peut parfois réentendre la même partition que celle utilisée pour ''[[(I Can't Get No) Satisfaction]]'') ; c'est d'ailleurs la partie de batterie de Watts qui devient la base de la chanson finale. Ces ambiances sonores moyen-orientales contrastent fortement avec l'ambiance sombre et morbide des paroles de la chanson. Après plusieurs heures de travail, Wyman suggère une accélération du tempo de la chanson<ref name="godgammeldags.nu"/>, celle-ci quitte alors sa dimension ''soul''. Ce dernier joue des pédales basses de l'orgue (avec ses poings), d'une [[guitare basse]] et ajoute un ''[[overdub]]'' de basse, qui contribuent également à l'importance de la section rythmique du groupe sur cette chanson.
Lors de l'enregistrement, c'est véritablement Bill Wyman qui dirige les évolutions mélodiques et instrumentales. Il joue de l'[[orgue Hammond]] en voulant parodier le [[Management|co-manager]] du groupe de l'époque, Eric Easton, qui avait été organiste dans un cinéma<ref name="intégrale">D'après ''L'Intégrale Rolling Stones'', de Daniel Ichbiah, City éditions, 2006.</ref>. Charlie Watts accompagne l'orgue en jouant une partie de [[Batterie (musique)|batterie]] inspirée des sonorités du [[Moyen-Orient]]<ref name="songfacts"/> (même si on peut parfois réentendre la même partition que celle utilisée pour ''[[(I Can't Get No) Satisfaction]]'') ; c'est d'ailleurs la partie de batterie de Watts qui devient la base de la chanson finale. Ces ambiances sonores moyen-orientales contrastent fortement avec l'ambiance sombre et morbide des paroles de la chanson. Après plusieurs heures de travail, Wyman suggère une accélération du tempo de la chanson<ref name="godgammeldags.nu"/>, celle-ci quitte alors sa dimension ''soul''. Ce dernier joue des pédales basses de l'orgue (avec ses poings), d'une [[guitare basse]] et ajoute un ''[[overdub]]'' de basse, qui contribuent également à l'importance de la section rythmique du groupe sur cette chanson.
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Une autre version de l'histoire, propre à Richards et démentie par Wyman, voudrait que Richards imagina la mélodie de ''Paint It, Black'' lors des sessions d'enregistrement et que le titre n'était pas pré-écrit<ref name="intégrale"/>.
Une autre version de l'histoire, propre à Richards et démentie par Wyman, voudrait que Richards imagina la mélodie de ''Paint It, Black'' lors des sessions d'enregistrement et que le titre n'était pas pré-écrit<ref name="intégrale"/>.


[[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]], qui s'intéressait aux instruments de musique exotiques ou rares, ajoute à la chanson une de ses caractéristiques principales : le ''[[riff (musique)|riff]]'' de [[sitar]], instrument qu'il découvrit lors d'un voyage du groupe aux [[Fidji]] du 3 au 5 mars 1966 (c'est-à-dire juste avant l'enregistrement d'''Aftermath'') où les Stones furent intrigués par sa fragilité et son processus de fabrication<ref name="songfacts"/>. Il déclara au [[Beat Instrumental Magazine]] de juin 1966 : {{citation|Sur ''Paint It, Black'', j'ai utilisé une position de frette de tierce mineure. Le son que l'on obtient d'un sitar est une progression de [[blues]] classique, qui consiste en l'abaissement de la tierce et de la septième, résultat de la superposition de la vieille gamme pentatonique [cinq notes] d'Orient et de la gamme diatonique d'Occident, bien plus familière}}<ref>cité dans le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref>. Ce n'est que lors de l'enregistrement que le groupe pense à incorporer un sitar à cette chanson, puisqu'il permet d'obtenir un son « traînant », impossible à avoir avec une guitare classique<ref name="intégrale"/>. En fait, le ''riff'' d'introduction de « Paint It, Black » est exécuté seul par Keith Richards à la [[guitare électrique]] (avec un [[capodastre]] à la deuxième [[Frette (musique)|frette]])<ref name="godgammeldags.nu"/>, et c'est la répétition de ce riff, simultanément par Richards à la guitare et par Jones au sitar qui crée l'atmosphère générale de la chanson.<br />
[[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]], qui s'intéressait aux instruments de musique non-européennes ou rares, ajoute à la chanson une de ses caractéristiques principales : le ''[[riff (musique)|riff]]'' de [[sitar]], instrument qu'il découvrit lors d'un voyage du groupe aux [[Fidji]] du 3 au {{date-|5 mars 1966}} (c'est-à-dire juste avant l'enregistrement d'''Aftermath'') où les Stones furent intrigués par sa fragilité et son processus de fabrication<ref name="songfacts"/>. Il déclara au [[Beat Instrumental Magazine]] de {{date-|juin 1966}} : {{citation|Sur ''Paint It, Black'', j'ai utilisé une position de frette de tierce mineure. Le son que l'on obtient d'un sitar est une progression de [[blues]] classique, qui consiste en l'abaissement de la tierce et de la septième, résultat de la superposition de la vieille gamme pentatonique [cinq notes] d'Orient et de la gamme diatonique d'Occident, bien plus familière}}<ref>cité dans le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref>. Ce n'est que lors de l'enregistrement que le groupe pense à incorporer un sitar à cette chanson, puisqu'il permet d'obtenir un son « traînant », impossible à avoir avec une guitare classique<ref name="intégrale"/>. En fait, le ''riff'' d'introduction de « Paint It, Black » est exécuté seul par Keith Richards à la [[guitare électrique]] (avec un [[capodastre]] à la deuxième [[Frette (musique)|frette]])<ref name="godgammeldags.nu"/>, et c'est la répétition de ce riff, simultanément par Richards à la guitare et par Jones au sitar qui crée l'atmosphère générale de la chanson.

Cette utilisation du sitar dans ''Paint It, Black'' vient renforcer la fausse opposition entre les Rolling Stones et les [[The Beatles|Beatles]], la presse ayant accusé le groupe, et notamment Brian Jones, d'avoir « copié » l'usage que [[George Harrison]] avait fait de cet instrument sur ''[[Norwegian Wood (This Bird Has Flown)]]'' (de l'album ''[[Rubber Soul]]'', sorti six mois avant ''Aftermath'')<ref name="RwtS"/>.
Cette utilisation du sitar dans ''Paint It, Black'' vient renforcer la fausse opposition entre les Rolling Stones et les [[The Beatles|Beatles]], la presse ayant accusé le groupe, et notamment Brian Jones, d'avoir « copié » l'usage que [[George Harrison]] avait fait de cet instrument sur ''[[Norwegian Wood (This Bird Has Flown)]]'' (de l'album ''[[Rubber Soul]]'', sorti six mois avant ''Aftermath'')<ref name="RwtS" />.


Malgré les participations importantes de Bill Wyman, de Brian Jones et de Charlie Watts, cette chanson ne fut jamais créditée « [[Nanker Phelge]] », pseudonyme utilisé pour créditer un travail du groupe entier, même si l'usage de ce pseudonyme avait déjà été minimisée à l'époque, au profit d'un Jagger/Richards omniprésent<ref>Voir l'article sur la chanson ''[[Jumpin' Jack Flash]]'', dont le ''riff'' principal a été inventé par Bill Wyman mais qui fut créditée Jagger/Richards.</ref>.
Malgré les participations importantes de Bill Wyman, de Brian Jones et de Charlie Watts, cette chanson ne fut jamais créditée « [[Nanker Phelge]] », pseudonyme utilisé pour créditer un travail du groupe entier, même si l'usage de ce pseudonyme avait déjà été minimisée à l'époque, au profit d'un Jagger/Richards omniprésent<ref>Voir l'article sur la chanson ''[[Jumpin' Jack Flash]]'', dont le ''riff'' principal a été inventé par Bill Wyman mais qui fut créditée Jagger/Richards.</ref>.

Vers la fin de la chanson, on retrouve le même thème que dans le [[Boléro (Ravel)|Boléro]] de [[Maurice Ravel]]. Peut-être les membres du groupe s'en sont-ils inspirés, mais cela reste encore à démontrer.


L'enregistrement ayant été réalisé en stéréo, l'instrumentation diffère entre les plages droite et gauche. Ci-dessous un tableau reprenant les musiciens ayant participé à l'enregistrement original<ref name="godgammeldags.nu"/>.
L'enregistrement ayant été réalisé en stéréo, l'instrumentation diffère entre les plages droite et gauche. Ci-dessous un tableau reprenant les musiciens ayant participé à l'enregistrement original<ref name="godgammeldags.nu"/>.
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|[[Chant]]
|[[Chant]]
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|[[Chœur (musique)|Chœurs]]
|[[Chœur (musique)|Chœurs]]
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|[[Guitare électrique]]
|[[Guitare électrique]]
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|[[Piano]]
|[[Piano]]
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|[[Batterie (musique)|Batterie]]
|[[Batterie (musique)|Batterie]]
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|[[Instrument de percussion|Percussions]]
|[[Instrument de percussion|Percussions]]
|colspan="2"|<center>Mick Jagger et Charlie Watts <small>(et/ou Brian Jones<ref>D'après [http://keno.org/stones_lyrics/paint_it_black.htm ce site internet].</ref>)</small></center>
|colspan="2" align="center" |Mick Jagger et Charlie Watts <small>(et/ou Brian Jones<ref>D'après [http://keno.org/stones_lyrics/paint_it_black.htm ce site internet].</ref>)</small>
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|}


=== Parution et réception ===
=== Parution et réception ===
La première commercialisation du titre ''Paint It, Black'' se fait aux États-Unis, en simple (le onzième simple US des Stones), avec en face B le titre ''Stupid Girl'', le {{date|7|mai|1966|en musique}}. Le simple a un beau succès, détrônant le 11 juin ''When a Man Loves a Woman'' de [[Percy Sledge]] de la première place du [[Billboard Hot 100]]. Deux semaines plus tard, il se fait ravir la meilleure place du classement par les [[The Beatles|Beatles]] et leur ''[[Paperback Writer]]''<ref>Voir [[:en:Hot 100 number-one hits of 1966 (USA)|le classement hebdomadaire du Billboard Hot 100 pour 1966]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>. Il reste en tout 11 semaines dans les classements américains<ref name="discographie">D'après [[:en:The Rolling Stones discography|cette discographie des Rolling Stones]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>.
La première commercialisation du titre ''Paint It, Black'' se fait aux États-Unis, en simple (le onzième simple US des Stones), avec en face B le titre ''Stupid Girl'', le {{date|7|mai|1966|en musique}}. Le simple a un beau succès, détrônant le {{date-|11 juin}} ''When a Man Loves a Woman'' de [[Percy Sledge]] de la première place du [[Billboard Hot 100]]. Deux semaines plus tard, il se fait ravir la meilleure place du classement par les [[The Beatles|Beatles]] et leur ''[[Paperback Writer]]''<ref>Voir [[:en:Hot 100 number-one hits of 1966 (USA)|le classement hebdomadaire du Billboard Hot 100 pour 1966]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>. Il reste en tout 11 semaines dans les classements américains<ref name="discographie">D'après [[:en:The Rolling Stones discography|cette discographie des Rolling Stones]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>.


Une semaine après son homologue américain, à savoir le {{date|13|mai|1966|en musique}}, paraît le simple britannique de ''Paint It, Black'' (le dixième simple britannique du groupe), avec la ballade « soul » ''Long Long While'' en face B, qui reçoit aussi un bon accueil du public. Les disquaires enregistrent en effet la semaine de sa sortie {{formatnum:200000}} réservations du simple<ref name="RwtS">D'après le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref> et celui-ci se classe pour une semaine à la première place des classements anglais le 27 mai, précédé par ''Pretty Flamingo'' de [[Manfred Mann]] et suivi par [[Frank Sinatra]] et le célèbre ''Strangers in the Night''<ref>Voir [[:en:UK No.1 Hits of 1966|le classement hebdomadaire des meilleures ventes britanniques pour 1966]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>. En tout, le simple demeure 10 semaines dans le hit-parade britannique<ref name="discographie"/>.
Une semaine après son homologue américain, à savoir le {{date|13|mai|1966|en musique}}, paraît le simple britannique de ''Paint It, Black'' (le dixième simple britannique du groupe), avec la ballade « soul » ''Long Long While'' en face B, qui reçoit aussi un bon accueil du public. Les disquaires enregistrent en effet la semaine de sa sortie {{formatnum:200000}} réservations du simple<ref name="RwtS">D'après le livre de [[Bill Wyman]] et Richard Havers, ''Rolling with the Stones'', EpA, 2003, page 234.</ref> et celui-ci se classe pour une semaine à la première place des classements anglais le {{date-|27 mai}}, précédé par ''Pretty Flamingo'' de [[Manfred Mann]] et suivi par [[Frank Sinatra]] et le célèbre ''Strangers in the Night''<ref>Voir [[:en:UK No.1 Hits of 1966|le classement hebdomadaire des meilleures ventes britanniques pour 1966]] sur la Wikipedia anglophone.</ref>. En tout, le simple demeure 10 semaines dans le hit-parade britannique<ref name="discographie"/>.


Le {{date|20|juin|1966|en musique}}, ''Paint It, Black'' est placée en ouverture de la version américaine de l'[[album (musique)|album]] ''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]'', à la place de ''[[Mother's Little Helper]]'', mais pas dans la version britannique : le fait d'incorporer des morceaux sortis en simple dans un album n'est pas très en vogue au Royaume-Uni à l'époque.
Le {{date|20|juin|1966|en musique}}, ''Paint It, Black'' est placée en ouverture de la version américaine de l'[[album (musique)|album]] ''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]'', à la place de ''[[Mother's Little Helper]]'', mais pas dans la version britannique : le fait d'incorporer des morceaux sortis en simple dans un album n'est pas très en vogue au Royaume-Uni à l'époque.
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=== En concert ===
=== En concert ===
Interprétée lors des concerts du groupe dès la [[wikt:tournée|tournée]] américaine de promotion d'''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]'', en juin-juillet 1966, ''Paint It, Black'' resta interprétée régulièrement jusqu'en mars-avril [[1967]] (même si elle ne figure pas sur l'album ''[[Got Live If You Want It!]]'', retraçant la tournée britannique de septembre-octobre 1966), dernière tournée européenne avant une « pause » des Rolling Stones au niveau des concerts (notamment à cause des abus de [[drogue]] et des assignations en justice de Jagger, Richards puis Jones) qui dura jusqu'à la mort de [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]] et le concert de [[Hyde Park]] (été [[1969]]). À partir de ce moment, ''Paint It, Black'' fut écartée des concerts au profit de nouveaux [[Tube (musique)|tubes]] tels que ''Jumpin' Jack Flash'' ou ''Sympathy for the Devil''.
Interprétée lors des concerts du groupe dès la [[wikt:tournée|tournée]] américaine de promotion d'''[[Aftermath (The Rolling Stones)|Aftermath]]'', en juin-{{date-|juillet 1966}}, ''Paint It, Black'' resta interprétée régulièrement jusqu'en mars-avril [[1967]] (même si elle ne figure pas sur l'album ''[[Got Live If You Want It!]]'', retraçant la tournée britannique de septembre-{{date-|octobre 1966}}), dernière tournée européenne avant une « pause » des Rolling Stones au niveau des concerts (notamment à cause des abus de [[drogue]] et des assignations en justice de Jagger, Richards puis Jones) qui dura jusqu'à la mort de [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]] et le concert de [[Hyde Park]] (été [[1969]]). À partir de ce moment, ''Paint It, Black'' fut écartée des concerts au profit de nouveaux [[Tube (musique)|tubes]] tels que ''Jumpin' Jack Flash'' ou ''Sympathy for the Devil''.


C'est lors de la tournée d'[[août 1989|août]] à {{date||décembre|1989}} en [[Amérique du Nord]] (l'époque étant pour les Stones à la fois un retour aux sources et un retour au succès), lors de la tournée ''Steel Wheels/Urban Jungle'', que cette chanson revint dans les concerts du groupe dans une version remise au goût du jour, réarrangée et avec plus de guitares ; elle est depuis presque constamment jouée lors des tournées mondiales du groupe. Elle fut en effet jouée régulièrement lors des tournées ''Bridges to Babylon'' ([[1997]]-[[1998]]), ''No Security'' ([[1999]]), ''Licks'' ([[2003]]) et ''A Bigger Bang'' ([[2006]]-[[2007]])<ref>{{en}}D'après le site [http://www.timeisonourside.com/stonesongsTotal.html www.timeisonourside.com].</ref>, comme en témoigne sa présence sur les albums ''live'' ''[[Flashpoint (album)|Flashpoint]]'' ([[1991 en musique|1991]]) et ''[[Live Licks]]'' ([[2004 en musique|2004]]).<br />
C'est lors de la tournée d'[[août 1989|août]] à {{date||décembre|1989}} en [[Amérique du Nord]] (l'époque étant pour les Stones à la fois un retour aux sources et un retour au succès), lors de la tournée ''Steel Wheels/Urban Jungle'', que cette chanson revint dans les concerts du groupe dans une version remise au goût du jour, réarrangée et avec plus de guitares ; elle est depuis presque constamment jouée lors des tournées mondiales du groupe. Elle fut en effet jouée régulièrement lors des tournées ''Bridges to Babylon'' ([[1997]]-[[1998]]), ''No Security'' ([[1999]]), ''Licks'' ([[2003]]) et ''A Bigger Bang'' ([[2006]]-[[2007]])<ref>{{en}}D'après le site [http://www.timeisonourside.com/stonesongsTotal.html www.timeisonourside.com].</ref>, comme en témoigne sa présence sur les albums ''live'' ''[[Flashpoint (album)|Flashpoint]]'' ([[1991 en musique|1991]]) et ''[[Live Licks]]'' ([[2004 en musique|2004]]).

L'interprétation de ''Paint It, Black'' est un des moments fort des concerts des Stones, Keith Richards prenant généralement plaisir à effectuer des mouvements de guitare d'inspiration espagnole avant d'entamer le célèbre riff.
L'interprétation de ''Paint It, Black'' est un des moments forts des concerts des Stones, Keith Richards prenant généralement plaisir à effectuer des mouvements de guitare d'inspiration espagnole avant d'entamer le célèbre riff.


=== Autres publications ===
=== Autres publications ===
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=== Étude des paroles ===
=== Étude des paroles ===
La chanson raconte les impressions d'une personne [[dépression (psychiatrie)|dépressive]] qui veut que tout ce qu'elle voit devienne noir, en accord avec son humeur. Les paroles se rapportent apparemment soit à un homme pleurant sa petite amie qui l'a quitté ou qui est décédée<ref name="en">{{en}} Cet article est en partie issu d'une traduction de l'article en [[anglais]] « [[:en:Paint It, Black|Paint It, Black]] ».</ref>, soit à une personne elle-même en train de mourir<ref name="songfacts">{{en}}D'après le site internet [http://www.songfacts.com/detail.php?id=474 Songfacts.com].</ref>.
La chanson raconte les impressions d'une personne [[dépression (psychiatrie)|dépressive]] qui veut que tout ce qu'elle voit devienne noir, en accord avec son humeur. Les paroles se rapportent apparemment soit à un homme pleurant sa petite amie qui l'a quitté ou qui est décédée<ref name="en">{{en}} Cet article est en partie issu d'une traduction de l'article en [[anglais]] « [[:en:Paint It, Black|Paint It, Black]] ».</ref>, soit à une personne elle-même en train de mourir<ref name="songfacts">{{en}}D'après le site internet [http://www.songfacts.com/detail.php?id=474 Songfacts.com].</ref>.

=== Structure musicale ===
{{Section vide ou incomplète|à faire=Structure musicale}}


== Reprises notables ==
== Reprises notables ==
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En [[1967 en musique|1967]], le groupe de [[rhythm and blues]] britannique [[The Animals]] intégra dans son album ''[[Winds of Change (album d'Eric Burdon & The Animals)|Winds of Change]]'' une [[reprise]] ''live'' de ''Paint It, Black'', avant qu'une fois les Animals séparés le nouveau groupe du chanteur [[Eric Burdon]], [[War (groupe américain)|War]], n'en publie une version studio sur ''[[The Black-Man's Burdon]]'' ([[1970 en musique|1970]]).
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[[Marie Laforêt]] a repris la partition pour y apposer ses propres paroles dans la chanson ''Marie douceur, Marie colère''.
[[Marie Laforêt]] a repris la partition pour y apposer ses propres paroles dans la chanson ''Marie douceur, Marie colère''. Cette version connaitra également des reprises, dont celle de [[Tyler Bates]] (chantée par Manon Hollander) présente dans le film ''[[John Wick : Chapitre 4]]'' en 2023.


Les [[The Flamin' Groovies|Flamin' Groovies]] firent également une reprise de cette chanson, qui figure sur l'album ''[[Now (album des Flamin' Groovies)|Now]]'' ([[1978 en musique|1978]]).
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Une [[reprise]] de ''Paint It, Black'' par le groupe [[U2]] figure en face B de leur simple de ''Who's Gonna Ride Your Wild Horses'' ({{date||novembre|1992}}).
Une [[reprise]] de ''Paint It, Black'' par le groupe [[U2]] figure en face B de leur simple de ''Who's Gonna Ride Your Wild Horses'' ({{date||novembre|1992}}).


Parmi les nombreux autres groupes ayant repris ''Paint It, Black'', on trouve des formations de [[heavy metal]] ou de [[hard rock]], telles [[The Agony Scene]], [[The Black Dahlia Murder]], [[Rage (groupe)|Rage]], [[Deep Purple]], [[Anvil]], [[Glenn Tipton]] ([[Judas Priest]]), [[W.A.S.P.]], [[Led Zeppelin]], [[Trust (groupe)|Trust]], [[Grip Inc.|Grip INC.]], [[Rush (groupe)|Rush]] ou [[Inkubus Sukkubus]], de New Wave (Jad Wio), de [[Punk rock|punk]] ([[Face to Face (punk)|Face to Face]], [[Skrewdriver]], [[The Unseen]]), de [[pop rock]] ([[Jonny Lang]], [[Vanessa Carlton]], [[Duran Duran]], [[Echo and the Bunnymen]], [[Half Japanese]], [[R.E.M.]]) ou encore de styles très variés, comme [[The Lucky Devils]] ([[psychobilly]]), [[3 Steps Ahead]] ([[techno hardcore]]), [[Karel Gott]] (en une version en [[allemand]] dont le titre est ''Schwarz und Rot'', littéralement ''noir et rouge''), [[Hikaru Utada]] ([[J-pop]]), [[The Residents]], [[Ottmar Liebert]], [[Marc Almond]], [[The Tea Party]] ou encore l'[[Orchestre symphonique de Londres]].
Parmi les nombreux autres groupes ayant repris ''Paint It, Black'', on trouve des formations de [[heavy metal]] ou de [[hard rock]], telles [[The Agony Scene]], [[The Black Dahlia Murder]], [[Rage (groupe)|Rage]], [[Deep Purple]], [[Anvil]], [[Glenn Tipton]] ([[Judas Priest]]), [[W.A.S.P.]], [[Led Zeppelin]], [[Trust (groupe)|Trust]], [[Grip Inc.|Grip INC.]], [[Rush (groupe)|Rush]] ou [[Inkubus Sukkubus]], de New Wave (Jad Wio, Dazibao dans une version chantée en arabe), de [[Punk rock|punk]] ([[The Avengers (groupe)|The Avengers]]<ref>[https://www.discogs.com/fr/master/237567-Avengers-Paint-It-Black-Thin-White-Line Avengers – Paint It Black / Thin White Line] sur [[Discogs]]</ref>, [[Face to Face (punk)|Face to Face]], [[Skrewdriver]], [[The Unseen]]), de [[pop rock]] ([[Jonny Lang]], [[Vanessa Carlton]], [[Duran Duran]], [[Echo and the Bunnymen]], [[Half Japanese]], [[R.E.M.]], [[Sum 41]]) ou encore de styles très variés, comme [[The Lucky Devils]] ([[psychobilly]]), [[3 Steps Ahead]] ([[techno hardcore]]), [[Karel Gott]] (en une version en [[allemand]] dont le titre est ''Rot und Schwarz'', littéralement ''rouge et noir''), [[Hikaru Utada]] ([[J-pop]]), [[The Residents]], [[Ottmar Liebert]], [[Marc Almond]], [[The Tea Party]] ou encore l'[[Orchestre symphonique de Londres]].


Le groupe de reggae [[Chalice]] a repris ''Paint It, Black'' en 2002 sur l'album ''Paint It Black - A Reggae Tribute To The Rolling Stones''.
Le groupe roumanophone [[Zdob și Zdub]] a repris la chanson dans son album ''Ethnomecanica'' sorti en 2006, en l'agrémentant d'instruments traditionnels moldaves.

Le groupe roumanophone [[Zdob și Zdub]] a repris la chanson dans son album Ethnomecanica sorti en 2006, en l'agrémentant d'instruments traditionnels moldaves.

Angèle Dubeau et la Pièta ont repris Paint It Black et ont changé le titre pour ''Sympathy for the Devil Painted in Black''.
Camelia Jordana a interprété Paint It Black lors de son passage à la Nouvelle Star.


''Paint It, Black'' a donné son nom à un album du label [[Virgin Records]] sorti le {{date|3|octobre|2006|en musique}}, ''[[Paint It Black (album)|Paint It Black]]'', qui contient des reprises de chansons connues des Rolling Stones par divers artistes.
''Paint It, Black'' a donné son nom à un album du label [[Virgin Records]] sorti le {{date|3|octobre|2006|en musique}}, ''[[Paint It Black (album)|Paint It Black]]'', qui contient des reprises de chansons connues des Rolling Stones par divers artistes.


Une version instrumental a été créé par [[Ramin Djawadi]] pour la série ''[[Westworld (série télévisée)|Westworld]]'' de [[Jonathan Nolan]] en 2016.
Une version instrumentale a été créée par [[Ramin Djawadi]] pour la série ''[[Westworld (série télévisée)|Westworld]]'' de [[Jonathan Nolan]] en 2016.


Le groupe [[Duran Duran]] inclut une reprise de la chanson sur son album ''[[Danse Macabre (album)|Danse Macabre]]'' (2023).
== Fiche de production ==
=== Musiciens ===
* [[Mick Jagger]] - [[Instrument de percussion|Percussions]], [[Chant]]
* [[Keith Richards]] - [[Guitare électrique]], [[Guitare acoustique]], [[Chœur (musique)|Chœurs]]
* [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]] - [[sitar]]
* [[Bill Wyman]] - [[Guitare basse]], Pédales basses d'[[orgue Hammond]]
* [[Charlie Watts]] - [[Batterie (musique)|Batterie]], [[Instrument de percussion|Percussions]]
* [[Jack Nitzsche]] - [[piano]]

=== Equipe technique ===
* [[Andrew Loog Oldham]] - producteur
* Dave Hassinger - ingénieur du son


== Dans la culture populaire ==
== Dans la culture populaire ==
{{Section à sourcer|date=août 2021}}
Cette chanson reste associée à la [[guerre du Viêt Nam]]<ref name="en"/>, notamment à cause de sa présence au générique de fin de ''[[Full Metal Jacket]]'' et en ouverture de la série ''[[L'Enfer du devoir (série télévisée)|L'Enfer du devoir]]''. Elle fut également utilisée en [[2004 à la télévision|2004]] à la fin d'un épisode de ''[[Mes plus belles années]]'', lorsqu'un des personnages principaux disparaît au [[Viêt Nam]]. Les autres apparitions cinématographiques de la chanson incluent ''[[Pour l'amour du jeu]]'' (''For Love of the Game'', [[1999 au cinéma|1999]]) et le générique de fin de ''[[L'Associé du diable]]'' ([[1998 au cinéma|1998]]). Le titre, repris par [[Gob]], figura également dans le film ''[[Hypnose (film)|Stir of Echoes]]'' (1999). Une version française de la chanson, interprétée par [[Marie Laforêt]] sous le titre ''Marie Douceur, Marie Colère'' (très critiquée par les fans français), apparaît enfin dans le film ''[[Talladega Nights]]'' ([[2006 au cinéma|2006]]). On trouve aussi la chanson en [[2016]] dans le {{1er}} épisode de la série ''[[Westworld]]''
Cette chanson reste associée à la [[guerre du Viêt Nam]]<ref name="en"/>, notamment à cause de sa présence au générique de fin de ''[[Full Metal Jacket]]'' et en ouverture de la série ''[[L'Enfer du devoir (série télévisée)|L'Enfer du devoir]]''. Elle est également utilisée en [[2004 à la télévision|2004]] à la fin d'un épisode de ''[[Mes plus belles années]]'', lorsqu'un des personnages principaux disparaît au [[Viêt Nam]]. Les autres apparitions cinématographiques de la chanson incluent ''[[Pour l'amour du jeu]]'' (''For Love of the Game'', [[1999 au cinéma|1999]]) et le générique de fin de ''[[L'Associé du diable]]'' ([[1998 au cinéma|1998]]). Le titre, repris par [[Gob]], figure également dans le film ''[[Hypnose (film)|Stir of Echoes]]'' (1999). Une version française de la chanson, interprétée par [[Marie Laforêt]] sous le titre ''Marie Douceur, Marie Colère'' {{Référence nécessaire|(très critiquée par les fans français)|date=2 juin 2022}}, apparaît dans le film ''[[Talladega Nights]]'' ([[2006 au cinéma|2006]]). On trouve aussi la chanson en [[2016]] dans le premier épisode de la série ''[[Westworld (série télévisée)|Westworld]]''. En [[2017 au cinéma|2017]], la musique est utilisée pour le trailer de ''[[La Momie (film, 2017)|La Momie]]''. En 2021, on peut entendre ''Paint It, Black au début de l'épisode 3 de la 5e saison de [[9-1-1 (série télévisée)|9-1-1]]'' <ref>{{Lien web |titre=Music from 9-1-1 S5E03 |url=https://www.tunefind.com/show/9-1-1/season-5/112040 |site=Tunefind |consulté le=2022-06-14}}</ref>.


En [[2012]], la chanson est utilisée par la multinationale française [[Christian Dior (entreprise)|Christian Dior]] pour la promotion du parfum ''[[Dior Homme]] Sport''<ref>"[http://www.musique-pub.com/musique-de-pub-dior-homme-sport-avec-jude-law-2012/ Musique pub Dior Homme Sport avec Jude Law (2012)]", ''musique-pub.com'', 14 juin 2012.</ref>.
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''Paint It, Black'' figure également dans plusieurs [[Bande son|bandes sons]] de [[Jeu vidéo|jeux vidéo]]. ''[[Conflict: Vietnam]]'' utilise la chanson durant sa séquence d'ouverture, alors que ''[[Twisted Metal: Black]]'' utilise le début du titre dans son écran d'ouverture, puis la totalité de la chanson en générique de fin. Une version du jeu de [[karaoké]] ''[[SingStar]]'' contient aussi ''Paint It, Black''. La chanson apparaît également dans le jeu vidéo [[Guitar Hero III]]. La chanson a été mise dans la bande annonce de jeu vidéo [[Call of Duty: Black Ops III]]. En 2016, Paint it, Black a été utilisé dans [[Mafia III]] lors du meurtre des amis de Lincoln Clay. En [[2017 au cinéma|2017]], la musique est utilisée pour le trailer de [[La Momie (film, 2017)|La Momie]].
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En 2022, le titre apparaît dans la bande originale du film ''[[Black Adam (film)|Black Adam]]'' avec The Rock.
== Bibliographie ==
* ''Les Rolling Stones, La Totale'' de Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}

== Voir aussi ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon, ''Les Rolling Stones, La Totale'', 2016

=== Liens externes ===
* {{en}} [http://www.rollingstones.com/discog/index.php?v=so&a=1&id=49 Paroles de ''Paint It, Black'' sur le site officiel des Rolling Stones]
* {{en}} [http://www.rollingstones.com/discog/index.php?v=so&a=1&id=49 Paroles de ''Paint It, Black'' sur le site officiel des Rolling Stones]
* {{en}} [http://www.secondhandsongs.com/song/1002 Liste des principales reprises de ''Paint It, Black'']
* {{en}} [http://www.secondhandsongs.com/song/1002 Liste des principales reprises de ''Paint It, Black'']
* {{Bases}}
* {{Autorité}}


{{Succession/Début | nom = ''Paint It, Black''}}
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{{Palette|Singles des Rolling Stones|Marie Laforêt}}
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Version du 11 avril 2024 à 00:07

Paint It, Black
Description de l'image The Rolling Stones Paint It Black 45t face A.jpg.
Single de The Rolling Stones
extrait de l'album Aftermath (US)
Face A Paint It, Black
Face B Long Long While (UK)
Stupid Girl (US)
Sortie
Enregistré 6 au
Studios RCA à Hollywood
Durée 3:47
Genre Rock psychédélique, raga rock[1]
Format 45 tours
Auteur-compositeur Mick Jagger, Keith Richards
Producteur Andrew Loog Oldham
Label Decca (UK) / London (US)
Classement No 1 (États-Unis)
No 1 (Royaume-Uni)

Singles de The Rolling Stones

Pistes de Aftermath (US)

Paint It, Black (connue également sous son titre originel Paint It Black, sans virgule) est une chanson du groupe de rock britannique The Rolling Stones, créditée Jagger/Richards bien que tous les membres du groupe aient contribué à sa composition, notamment Bill Wyman et Brian Jones. La chanson sort en single successivement des deux côtés de l'Atlantique à une semaine d'intervalle en mai 1966, et atteint dans les deux cas la première place. Le titre est intégré, en , à l'édition américaine de l'album Aftermath et, en novembre, à l'édition anglaise de la première compilation Big Hits (High Tide and Green Grass).

Paint It, Black est une des chansons les plus connues des Rolling Stones, apparaissant fréquemment sur des compilations et étant désormais presque systématiquement interprétée lors des apparitions du groupe.

Historique

Genèse

L'instrument utilisé par Brian Jones sur ce morceau est le sitar.

La chanson était originellement nommée Paint It Black mais c'est le manager du groupe, Andrew Loog Oldham, qui décide pour une raison obscure d'ajouter une virgule au titre[2]. Keith Richards déclare à ce propos à l'époque : « Ne me demandez pas à quoi sert la virgule du titre — il faut poser la question à Decca »[3]. Oldham, de même que le groupe, était d'ailleurs à l'époque très porté sur les titres à virgules, en témoignent l'inédit Ride On, Baby, de même que la face B de Paint It, Black dans le single britannique, qui devait à l'origine s'appeler Long, Long While (mais qui fut finalement écrite Long Long While, sans la virgule[2]).

La présence de la virgule change du tout au tout le sens du titre. Sans la virgule, le titre se traduit par « Peins ça en noir », alors qu'avec cette dernière, il signifie « Peins ça, noir ». C'est une nouvelle source de controverse pour le groupe puisque ses membres sont traités de racistes par quelques militants noirs américains, qui interprètent le titre en « Peins cela, nègre »[4] (Paint it, nigger). En conséquence, lors de la sortie d'Aftermath aux États-Unis, la virgule est retirée de la pochette.

Enregistrement

Composée par Mick Jagger et Keith Richards en 1965-1966, Paint It, Black est enregistrée, avec des ajouts mélodiques des autres membres du groupe, lors des sessions de aux studios de RCA Records, à Hollywood. L'idée de base de Jagger et Richards au moment de l'écriture du titre était d'en faire une chanson de soul classique, lente[5].

Lors de l'enregistrement, c'est véritablement Bill Wyman qui dirige les évolutions mélodiques et instrumentales. Il joue de l'orgue Hammond en voulant parodier le co-manager du groupe de l'époque, Eric Easton, qui avait été organiste dans un cinéma[6]. Charlie Watts accompagne l'orgue en jouant une partie de batterie inspirée des sonorités du Moyen-Orient[5] (même si on peut parfois réentendre la même partition que celle utilisée pour (I Can't Get No) Satisfaction) ; c'est d'ailleurs la partie de batterie de Watts qui devient la base de la chanson finale. Ces ambiances sonores moyen-orientales contrastent fortement avec l'ambiance sombre et morbide des paroles de la chanson. Après plusieurs heures de travail, Wyman suggère une accélération du tempo de la chanson[2], celle-ci quitte alors sa dimension soul. Ce dernier joue des pédales basses de l'orgue (avec ses poings), d'une guitare basse et ajoute un overdub de basse, qui contribuent également à l'importance de la section rythmique du groupe sur cette chanson.

Une autre version de l'histoire, propre à Richards et démentie par Wyman, voudrait que Richards imagina la mélodie de Paint It, Black lors des sessions d'enregistrement et que le titre n'était pas pré-écrit[6].

Brian Jones, qui s'intéressait aux instruments de musique non-européennes ou rares, ajoute à la chanson une de ses caractéristiques principales : le riff de sitar, instrument qu'il découvrit lors d'un voyage du groupe aux Fidji du 3 au (c'est-à-dire juste avant l'enregistrement d'Aftermath) où les Stones furent intrigués par sa fragilité et son processus de fabrication[5]. Il déclara au Beat Instrumental Magazine de  : « Sur Paint It, Black, j'ai utilisé une position de frette de tierce mineure. Le son que l'on obtient d'un sitar est une progression de blues classique, qui consiste en l'abaissement de la tierce et de la septième, résultat de la superposition de la vieille gamme pentatonique [cinq notes] d'Orient et de la gamme diatonique d'Occident, bien plus familière »[7]. Ce n'est que lors de l'enregistrement que le groupe pense à incorporer un sitar à cette chanson, puisqu'il permet d'obtenir un son « traînant », impossible à avoir avec une guitare classique[6]. En fait, le riff d'introduction de « Paint It, Black » est exécuté seul par Keith Richards à la guitare électrique (avec un capodastre à la deuxième frette)[2], et c'est la répétition de ce riff, simultanément par Richards à la guitare et par Jones au sitar qui crée l'atmosphère générale de la chanson.

Cette utilisation du sitar dans Paint It, Black vient renforcer la fausse opposition entre les Rolling Stones et les Beatles, la presse ayant accusé le groupe, et notamment Brian Jones, d'avoir « copié » l'usage que George Harrison avait fait de cet instrument sur Norwegian Wood (This Bird Has Flown) (de l'album Rubber Soul, sorti six mois avant Aftermath)[8].

Malgré les participations importantes de Bill Wyman, de Brian Jones et de Charlie Watts, cette chanson ne fut jamais créditée « Nanker Phelge », pseudonyme utilisé pour créditer un travail du groupe entier, même si l'usage de ce pseudonyme avait déjà été minimisée à l'époque, au profit d'un Jagger/Richards omniprésent[9].

L'enregistrement ayant été réalisé en stéréo, l'instrumentation diffère entre les plages droite et gauche. Ci-dessous un tableau reprenant les musiciens ayant participé à l'enregistrement original[2].

Instrument Gauche Droite
Chant Mick Jagger
Chœurs Mick Jagger et Keith Richards
Guitare électrique Keith Richards
Guitare acoustique Keith Richards et Brian Jones
Sitar Brian Jones
Guitare basse Bill Wyman
Overdub de basse Bill Wyman
Pédales basses d'orgue Hammond Bill Wyman
Piano Jack Nitzsche
Batterie Charlie Watts
Percussions Mick Jagger et Charlie Watts (et/ou Brian Jones[10])

Parution et réception

La première commercialisation du titre Paint It, Black se fait aux États-Unis, en simple (le onzième simple US des Stones), avec en face B le titre Stupid Girl, le . Le simple a un beau succès, détrônant le When a Man Loves a Woman de Percy Sledge de la première place du Billboard Hot 100. Deux semaines plus tard, il se fait ravir la meilleure place du classement par les Beatles et leur Paperback Writer[11]. Il reste en tout 11 semaines dans les classements américains[12].

Une semaine après son homologue américain, à savoir le , paraît le simple britannique de Paint It, Black (le dixième simple britannique du groupe), avec la ballade « soul » Long Long While en face B, qui reçoit aussi un bon accueil du public. Les disquaires enregistrent en effet la semaine de sa sortie 200 000 réservations du simple[8] et celui-ci se classe pour une semaine à la première place des classements anglais le , précédé par Pretty Flamingo de Manfred Mann et suivi par Frank Sinatra et le célèbre Strangers in the Night[13]. En tout, le simple demeure 10 semaines dans le hit-parade britannique[12].

Le , Paint It, Black est placée en ouverture de la version américaine de l'album Aftermath, à la place de Mother's Little Helper, mais pas dans la version britannique : le fait d'incorporer des morceaux sortis en simple dans un album n'est pas très en vogue au Royaume-Uni à l'époque.

On peut trouver deux versions de cette chanson selon les supports : une version longue, en stéréo et une version courte en mono. Cette dernière est une version dégradée de l'enregistrement original, réalisé en stéréo. La différence réside dans la longueur du coda (fin de la chanson)[2].

La critique encense le titre, à l'instar du Melody Maker du qui qualifie Paint It, Black de « flamboyante foire raga-rock » ou encore du NME qui déclare que le titre « manque d'arracher le disque à la platine »[14].

En 2004, Paint It, Black est classée à la 174e position de la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps du magazine Rolling Stone[15].

La chanson a été classée 29e meilleure chanson britannique de tous les temps par Xfm en 2010[16].

En concert

Interprétée lors des concerts du groupe dès la tournée américaine de promotion d'Aftermath, en juin-, Paint It, Black resta interprétée régulièrement jusqu'en mars-avril 1967 (même si elle ne figure pas sur l'album Got Live If You Want It!, retraçant la tournée britannique de septembre-), dernière tournée européenne avant une « pause » des Rolling Stones au niveau des concerts (notamment à cause des abus de drogue et des assignations en justice de Jagger, Richards puis Jones) qui dura jusqu'à la mort de Brian Jones et le concert de Hyde Park (été 1969). À partir de ce moment, Paint It, Black fut écartée des concerts au profit de nouveaux tubes tels que Jumpin' Jack Flash ou Sympathy for the Devil.

C'est lors de la tournée d'août à en Amérique du Nord (l'époque étant pour les Stones à la fois un retour aux sources et un retour au succès), lors de la tournée Steel Wheels/Urban Jungle, que cette chanson revint dans les concerts du groupe dans une version remise au goût du jour, réarrangée et avec plus de guitares ; elle est depuis presque constamment jouée lors des tournées mondiales du groupe. Elle fut en effet jouée régulièrement lors des tournées Bridges to Babylon (1997-1998), No Security (1999), Licks (2003) et A Bigger Bang (2006-2007)[17], comme en témoigne sa présence sur les albums live Flashpoint (1991) et Live Licks (2004).

L'interprétation de Paint It, Black est un des moments forts des concerts des Stones, Keith Richards prenant généralement plaisir à effectuer des mouvements de guitare d'inspiration espagnole avant d'entamer le célèbre riff.

Autres publications

Analyse

Étude des paroles

La chanson raconte les impressions d'une personne dépressive qui veut que tout ce qu'elle voit devienne noir, en accord avec son humeur. Les paroles se rapportent apparemment soit à un homme pleurant sa petite amie qui l'a quitté ou qui est décédée[18], soit à une personne elle-même en train de mourir[5].

Reprises notables

Grâce à son succès, Paint It, Black a été reprise par de nombreux groupes depuis sa création.

Dès 1966, Chris Farlowe sortit un simple de Paint It, Black, avec I Just Need Your Loving en face B, le disque étant produit par Mick Jagger lui-même, sous la direction du producteur des Stones, Andrew Loog Oldham et sous le label de ce dernier, Immediate Records.

En 1967, le groupe de rhythm and blues britannique The Animals intégra dans son album Winds of Change une reprise live de Paint It, Black, avant qu'une fois les Animals séparés le nouveau groupe du chanteur Eric Burdon, War, n'en publie une version studio sur The Black-Man's Burdon (1970).

Marie Laforêt a repris la partition pour y apposer ses propres paroles dans la chanson Marie douceur, Marie colère. Cette version connaitra également des reprises, dont celle de Tyler Bates (chantée par Manon Hollander) présente dans le film John Wick : Chapitre 4 en 2023.

Les Flamin' Groovies firent également une reprise de cette chanson, qui figure sur l'album Now (1978).

Une reprise de Paint It, Black par le groupe U2 figure en face B de leur simple de Who's Gonna Ride Your Wild Horses ().

Parmi les nombreux autres groupes ayant repris Paint It, Black, on trouve des formations de heavy metal ou de hard rock, telles The Agony Scene, The Black Dahlia Murder, Rage, Deep Purple, Anvil, Glenn Tipton (Judas Priest), W.A.S.P., Led Zeppelin, Trust, Grip INC., Rush ou Inkubus Sukkubus, de New Wave (Jad Wio, Dazibao dans une version chantée en arabe), de punk (The Avengers[19], Face to Face, Skrewdriver, The Unseen), de pop rock (Jonny Lang, Vanessa Carlton, Duran Duran, Echo and the Bunnymen, Half Japanese, R.E.M., Sum 41) ou encore de styles très variés, comme The Lucky Devils (psychobilly), 3 Steps Ahead (techno hardcore), Karel Gott (en une version en allemand dont le titre est Rot und Schwarz, littéralement rouge et noir), Hikaru Utada (J-pop), The Residents, Ottmar Liebert, Marc Almond, The Tea Party ou encore l'Orchestre symphonique de Londres.

Le groupe roumanophone Zdob și Zdub a repris la chanson dans son album Ethnomecanica sorti en 2006, en l'agrémentant d'instruments traditionnels moldaves.

Paint It, Black a donné son nom à un album du label Virgin Records sorti le , Paint It Black, qui contient des reprises de chansons connues des Rolling Stones par divers artistes.

Une version instrumentale a été créée par Ramin Djawadi pour la série Westworld de Jonathan Nolan en 2016.

Le groupe Duran Duran inclut une reprise de la chanson sur son album Danse Macabre (2023).

Dans la culture populaire

Cette chanson reste associée à la guerre du Viêt Nam[18], notamment à cause de sa présence au générique de fin de Full Metal Jacket et en ouverture de la série L'Enfer du devoir. Elle est également utilisée en 2004 à la fin d'un épisode de Mes plus belles années, lorsqu'un des personnages principaux disparaît au Viêt Nam. Les autres apparitions cinématographiques de la chanson incluent Pour l'amour du jeu (For Love of the Game, 1999) et le générique de fin de L'Associé du diable (1998). Le titre, repris par Gob, figure également dans le film Stir of Echoes (1999). Une version française de la chanson, interprétée par Marie Laforêt sous le titre Marie Douceur, Marie Colère (très critiquée par les fans français)[réf. nécessaire], apparaît dans le film Talladega Nights (2006). On trouve aussi la chanson en 2016 dans le premier épisode de la série Westworld. En 2017, la musique est utilisée pour le trailer de La Momie. En 2021, on peut entendre Paint It, Black au début de l'épisode 3 de la 5e saison de 9-1-1 [20].

En 2012, la chanson est utilisée par la multinationale française Christian Dior pour la promotion du parfum Dior Homme Sport[21].

Paint It, Black figure également dans plusieurs bandes sons de jeux vidéo. Conflict: Vietnam utilise la chanson durant sa séquence d'ouverture, alors que Twisted Metal: Black utilise le début du titre dans son écran d'ouverture, puis la totalité de la chanson en générique de fin. Une version du jeu de karaoké SingStar contient aussi Paint It, Black. La chanson apparaît également dans le jeu vidéo Guitar Hero III. La chanson a été mise dans la bande annonce de jeu vidéo Call of Duty: Black Ops III. En 2016, Paint it, Black a été utilisé dans Mafia III lors du meurtre des amis de Lincoln Clay.

En 2022, le titre apparaît dans la bande originale du film Black Adam avec The Rock.

Notes et références

  1. "Paint It, Black" a glorious Indian raga-rock riot that will send the Stones back to #1", Nicholas Schaffner, The British invasion: from the first wave to the new wave, (McGraw-Hill, 1982) (ISBN 0-07-055089-1).
  2. a b c d e et f D'après le site godgammeldags.nu, menu "After-songs" puis "Paint It, Black".
  3. Cité dans le livre de Bill Wyman et Richard Havers, Rolling with the Stones, EpA, 2003, page 234.
  4. Franz Bourlet, Histoire de la musique pop-rock : tome 2 : 1962-1970, Bebooks, (lire en ligne).
  5. a b c et d (en)D'après le site internet Songfacts.com.
  6. a b et c D'après L'Intégrale Rolling Stones, de Daniel Ichbiah, City éditions, 2006.
  7. cité dans le livre de Bill Wyman et Richard Havers, Rolling with the Stones, EpA, 2003, page 234.
  8. a et b D'après le livre de Bill Wyman et Richard Havers, Rolling with the Stones, EpA, 2003, page 234.
  9. Voir l'article sur la chanson Jumpin' Jack Flash, dont le riff principal a été inventé par Bill Wyman mais qui fut créditée Jagger/Richards.
  10. D'après ce site internet.
  11. Voir le classement hebdomadaire du Billboard Hot 100 pour 1966 sur la Wikipedia anglophone.
  12. a et b D'après cette discographie des Rolling Stones sur la Wikipedia anglophone.
  13. Voir le classement hebdomadaire des meilleures ventes britanniques pour 1966 sur la Wikipedia anglophone.
  14. Cités dans le livre de Bill Wyman et Richard Havers, Rolling with the Stones, EpA, 2003, page 234.
  15. Voir la liste complète des 500 meilleures chansons sur le site internet de Rolling Stone.
  16. http://bestbritishsongs.xfm.co.uk/50-1?page=2.
  17. (en)D'après le site www.timeisonourside.com.
  18. a et b (en) Cet article est en partie issu d'une traduction de l'article en anglais « Paint It, Black ».
  19. Avengers – Paint It Black / Thin White Line sur Discogs
  20. « Music from 9-1-1 S5E03 », sur Tunefind (consulté le )
  21. "Musique pub Dior Homme Sport avec Jude Law (2012)", musique-pub.com, 14 juin 2012.

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon, Les Rolling Stones, La Totale, 2016

Liens externes