« Chuck Jackson » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m v1.41 - Lien magique ISBN obsolète - Catégorie:Pages utilisant des liens magiques ISBN
Algipan (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(19 versions intermédiaires par 14 utilisateurs non affichées)
Ligne 7 : Ligne 7 :
| nom alias =
| nom alias =
| nom de naissance = Charles Jackson
| nom de naissance = Charles Jackson
| date de naissance = {{date de naissance|22|juillet|1937|age=oui}}
| date de naissance = {{date de naissance|22|juillet|1937}}
| lieu de naissance = {{drapeau|Caroline du Sud}} [[Latta (ville)|Latta]], [[Caroline du Sud]]<br />{{drapeau|USA}} [[États-Unis]]
| lieu de naissance = {{drapeau|Caroline du Sud}} [[Latta (ville)|Latta]], [[Caroline du Sud]]<br />{{drapeau|USA}} [[États-Unis]]
| date de décès =
| date de décès = {{date de décès|16 février 2023}}
| lieu de décès =
| lieu de décès =
| profession = [[Interprète (musique)|Interprète]]
| profession = [[Interprète (musique)|Interprète]]
Ligne 18 : Ligne 18 :
| site web = [http://www.chuckjackson.org www.chuckjackson.org]
| site web = [http://www.chuckjackson.org www.chuckjackson.org]
}}
}}
'''Chuck Jackson''' est un chanteur de [[rhythm and blues]] américain né le {{date|22|7|1937}} en [[Caroline du Sud]]. Il fut l'un des premiers artistes produits par [[Burt Bacharach]] et [[Hal David]] avec succès. Il a interprété plusieurs chansons avec un succès modéré à partir de 1961, dont ''I Don't Want to Cry'', ''Any Day Now'', ''I Keep Forgettin'' voire ''All Over The World'', qui certaines d'entre elles furent classées au [[Billboard Hot 100]].
'''Chuck Jackson''' est un chanteur de [[rhythm and blues]] américain né le {{date de naissance|22|7|1937}} en [[Caroline du Sud]] et mort le {{date de décès|16 février 2023}}. Il est l'un des premiers artistes produits avec succès par [[Burt Bacharach]] et [[Hal David]]. Il interprète plusieurs chansons au succès modéré à partir de 1961, dont ''I Don't Want to Cry'', ''Any Day Now'', ''[[I Keep Forgettin']]'' voire ''All Over The World'', certaines se classant au [[Billboard Hot 100]].


Il fut également l'un des premiers fondateurs du genre [[rhythm and blues]] et reçut un Pioneer Award à la Rhythm and Blues Foundation en 1992. Il reçut aussi un Joe Pope Pioneer Award du Carolina Beach Music Hall Of Fame en 2009.
Il est l'un des premiers fondateurs du genre [[rhythm and blues]].
Il reçoit un Pioneer Award à la [[Rhythm and Blues Foundation]] en 1992 ainsi qu'un Joe Pope Pioneer Award au Carolina Beach Music Hall Of Fame en 2009.


== Biographie ==
== Biographie ==
Jackson naquit le {{date|22|juillet|1937}} à Latta, [[Caroline du Sud]], d'une mère nommée Lucille et d'un père qu'il a jamais connu. Jackson avait un frère et trois sœurs. Sa mère le mit sous la garde de ses grand-parents alors il n'avait que dix-huit mois<ref name="pittsburghmusichistory">{{lien web|url=http://sites.google.com/site/pittsburghmusichistory/pittsburgh-music-story/r-b--funk/chuck-jackson|titre=Pittsburgh Music History - Chuck Jackson Biography|éditeur=|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Voulant échapper au travail fatigant dans les [[Coton|champs de coton]], sa mère déménagea au nord de [[Pittsburgh]] en [[Pennsylvanie]], pour trouver du travail, sans Jackson<ref name="pittsburghmusichistory"/>. Les grands-parents de Jackson le firent travailler très jeune dans la cueillette du coton dans les champs en [[Caroline du Sud]]. Sa lutte contre la fatigue dans les champs pendant les périodes chaudes était la musique. Le jeune garçon commença à chanter du gospel dans une chorale à l'église à l'âge de six ans. Il était si doué qu'à l'âge de huit ans, il possédait sa propre [[émission de radio]] de quinze minutes le dimanche matin dans lequel il jouait du piano et pratiquait le chant<ref name="pittsburghmusichistory"/>. À douze ans, Jackson participa à un concours à l'échelle de l'État avec la chorale de son église. Mais la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême américaine]] décida d'appliquer la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles en [[Caroline du Sud]] à l'encontre des étudiants afro-américains. Chuck Jackson connut à treize ans la fermeture de son école. Il fut renvoyé travailler dans les champs de coton mais décida très vite par son plein gré de suivre sa mère vers le nord à Pittsburgh en 1950 pour obtenir une éducation<ref name="pittsburghmusichistory"/>.
Jackson naît le {{date|22|juillet|1937}} à Latta, [[Caroline du Sud]], d'une mère nommée Lucille et d'un père qu'il a jamais connu. Jackson a un frère et trois sœurs. Sa mère le met sous la garde de ses grands-parents alors il n'a que dix-huit mois<ref name="pittsburghmusichistory">{{lien web|url=http://sites.google.com/site/pittsburghmusichistory/pittsburgh-music-story/r-b--funk/chuck-jackson|titre=Pittsburgh Music History - Chuck Jackson Biography|éditeur=|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Voulant échapper au travail fatigant dans les [[Coton|champs de coton]], sa mère déménage au nord de [[Pittsburgh]] en [[Pennsylvanie]], pour trouver du travail, sans Jackson<ref name="pittsburghmusichistory"/>. Les grands-parents de Jackson le font travailler très jeune dans la cueillette du coton dans les champs en [[Caroline du Sud]]. Sa lutte contre la fatigue dans les champs pendant les périodes chaudes est la musique. Le jeune garçon commence à chanter du gospel dans une chorale à l'église à l'âge de six ans. Il est si doué qu'à l'âge de huit ans, il possède sa propre [[émission de radio]] de quinze minutes le dimanche matin dans lequel il joue du piano et pratique le chant<ref name="pittsburghmusichistory"/>. À douze ans, Jackson participe à un concours à l'échelle de l'État avec la chorale de son église. Mais la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême américaine]] décide d'appliquer la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles en [[Caroline du Sud]] à l'encontre des étudiants afro-américains. Chuck Jackson connaît à treize ans la fermeture de son école. Il est renvoyé travailler dans les champs de coton mais décide très vite de son plein gré de suivre sa mère vers le nord à Pittsburgh en 1950 pour obtenir une éducation<ref name="pittsburghmusichistory"/>.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
En 1955, Chuck Jackson intégra le groupe de [[doo-wop]] The 5 Mellows en tant que chanteur ténor. Après son départ du groupe, ce dernier fut renommé The 4 Dots. En 1955 et 1956, Jackson commença à chanter et enregistrer avec les Ray Raspberry Gospel Singers basé à [[Cleveland]] aux côtés de [[Doris Willingham]].
En 1955, Chuck Jackson intègre le groupe de [[doo-wop]] The 5 Mellows en tant que chanteur ténor. Après son départ du groupe, ce dernier est renommé The 4 Dots. En 1955 et 1956, Jackson commence à chanter et enregistrer avec les Ray Raspberry Gospel Singers basé à [[Cleveland]] aux côtés de [[Doris Willingham]].

Encore jeune homme, Chuck Jackson retourne en Caroline du Sud en 1956 pour utiliser sa bourse. Il est inscrit à South Carolina State College (SCSC) à [[Orangeburg (Caroline du Sud)|Orangeburg]], école spécialisée en musique<ref name="orangeburg">{{lien web|url=http://nvdatabase.swarthmore.edu/content/orangeburg-county-south-carolina-citizens-and-students-boycott-us-civil-rights-1955-1956|titre=Orangeburg County, South Carolina, citizens and students boycott for U.S. Civil Rights, 1955-1956|éditeur=Global Nonviolent Action Database|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Chuck étudie avec le chef du département de la musique et les mentors Ellen Simmons et Clyde Toomer. Mais une fois de plus, la ségrégation très présente au Sud le force à repartir au Nord à Pittsburgh. Au SCSC, Jackson a été en fait victime de l'une des premières grandes batailles lors du [[Mouvement des droits civiques aux États-Unis|mouvement des droits civiques]].

Entre 1957 et 1959, il est membre d'un autre groupe de doo-wop [[The Del-Vikings]], dont il est le chanteur principal sur une des chansons du groupe ''Willette'' en 1957.


=== De Wand à Motown ===
Encore jeune homme, Chuck Jackson retourna en Caroline du Sud en 1956 pour utiliser sa bourse. Il fut inscrit à South Carolina State College (SCSC) à [[Orangeburg (Caroline du Sud)|Orangeburg]], école spécialisée en musique<ref name="orangeburg">{{lien web|url=http://nvdatabase.swarthmore.edu/content/orangeburg-county-south-carolina-citizens-and-students-boycott-us-civil-rights-1955-1956|titre=Orangeburg County, South Carolina, citizens and students boycott for U.S. Civil Rights, 1955-1956|éditeur=Global Nonviolent Action Database|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Chuck étudia avec le chef du département de la musique et les mentors Ellen Simmons et Clyde Toomer. Mais une fois de plus, la ségrégation très imposante au Sud le força à repartir au Nord à Pittsburgh. Au SCSC, Jackson avait été en fait capturé pendant l'une des premières grandes batailles lors du [[Mouvement des droits civiques aux États-Unis|mouvement des droits civiques]].
Après son départ du groupe, Jackson est découvert par le chanteur de blues [[Jackie Wilson]] et accepte son offre de joindre la Jackie Wilson Revue au [[Apollo Theater]] à [[New York]] en 1960<ref name="sundazed"/>{{,}}<ref name="hunter theatre">{{lien web|url=http://www.catskillmtn.org/guide-magazine/articles/2004-06-chuck-jackson-at-the-hunter-theatre.html|titre= Chuck Jackson at the Hunter Theatre|auteur=John M. Imperiale|site=www.catskillmtn.org (guide magazine)|date=juin 2004|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Wilson accorde à Jackson une performance solo lors de ses prestations. Jackson part en tournée avec la Jackie Wilson Revue en apparaissant dans d'autres salles de spectacles comme The Regal à [[Chicago]], The Uptown à [[Philadelphie]], et The Howard à [[Washington (district de Columbia)|Washington (D.C.)]]. Il est notamment découvert par le producteur [[Luther Dixon]] pendant sa performance solo au concert de Wilson<ref name="sundazed"/>. D'autres labels tels que [[Brunswick Records|Brunswick]] (sous lequel Wilson enregistre régulièrement), [[RCA Records|RCA]] et [[Columbia Records|Columbia]] manifestent leur intérêt de recruter Jackson mais ce dernier décide de signer un contrat d'enregistrement avec la filiale [[Wand Records]] du label [[Scepter Records]]. Dans un entretien téléphonique en 2004, il commente que : {{citation|il y avait une atmosphère de vraie famille chez Scepter. Tout le monde se connaissait}}<ref name="soul">{{lien web|url=http://www.soultracks.com/chuck_jackson.htm|titre=One of traditional R&B music's legendary proponents, Chuck Jackson racked up an impressive twenty-three charted singles between 1961 and 1980.|site=www.soultracks.com|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Son premier single sous ce label sort en 1961, ''I Don't Want to Cry'', qu'il coécrit, est son premier succès. La chanson est classée à la fois au {{n°|5}} du classement Top R&B et {{n°|23}} de celui du Top Pop<ref name="soul"/>. À cette occasion, sort également un premier album homonyme<ref name="sundazed">{{lien web|url= http://www.sundazed.com/shop/product_info.php?products_id=2542|titre= Chuck Jackson : "I Don't Want To Cry!" 180 Gram LP|site=www.sundazed.com|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref> à la même année, dans lequel il interprète même une reprise d'une chanson à succès de [[Jackie Wilson]], ''[[Lonely Teardrops]]'', sortie en 1958. En 1962, son interprétation du titre ''Any Day Now'', à l'origine de [[Burt Bacharach]] et [[Bob Hilliard]], devient un autre succès. Sa popularité dans les [[années 1960]] ne fait que croître et le pousse à collaborer avec d'autres artistes reconnus de son époque comme [[Maxine Brown]], voire [[Tammi Terrell]] (une future vedette de la [[Motown]]) bien plus tard.


Mais l'association de Jackson avec Wand touche à sa fin et Jackson signe en 1967 un contrat avec une maison de disque très réputée, la [[Motown]] : {{citation|J'ai longtemps été proche de [[Berry Gordy]] et sa famille avant même qu'il ne fonde Motown...}}<ref name="soul"/>. Jackson explique son départ de Wand lors d'un entretien en février 2004 : {{citation|La directrice Florence Greenberg<ref>{{lien web|url=http://6aeafc8e-a-62cb3a1a-s-sites.googlegroups.com/site/pittsburghmusichistory/pittsburgh-music-story/r-b--funk/chuck-jackson/Luther%20Dixon%20Florence%20Greenberg%20Jackson.jpg?attachauth=ANoY7cqt-VhO9cTHPxl9c9DiMdhw8_AaQ3v6N-5MjxuwJiz2mowkfxJ15tqCa0NPSt6-9O91cpkM-5ppJI5tEjdWwuUqludh_4RSjd6d896k8by0BaP1LOjF7MC629gsW0r-sXA8IBxm9f9p63pv42y8M1vii9VZ1Uh9GExSEx_BEd-QHQBsc0CSl1JIbcM6zj1GFfkzIs5UBXl-2mgPsxxKLu-MXW6xnHRt9ZYfqVZi-CBjlyEQ7yyPU3XAhoY82GAm94Ml6bMwb4Bs8stWOTj0OEBuZddZSN7wVc4U5UofTFOPc5fFJJKLfgZM3RGEJzuQJy_bdtmqCr0WSZ6HxfW00mqEfsCAeg%3D%3D&attredirects=0|titre=Image de Luther Dixon, Florence Greenberg, Chuck Jackson et Marvin Schlacter (Wand Records)|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref> et moi nous sommes disputés au téléphone après qu'elle a refusé de payer mes musiciens devant jouer avec moi à une convention d'un disc-jockey. Elle m'a dit que si cela ne convenait pas, je pouvais partir, mais que cela me coûterait [...]. Alors j'ai appelé [[Smokey Robinson]] et je lui ai dit que si la [[Motown]] me voulait, j'étais prêt mais j'avais besoin d'aide pour obtenir de l'argent afin d'acheter mon contrat avec Wand. Trois jours plus tard, je suis entré dans le bureau de Florence avec un chèque. Elle l'a pris, mais elle était en larmes. Elle ne voulait pas vraiment que je m'en aille...}}<ref name="soul"/>.
Entre 1957 et 1959, il fut membre d'un autre groupe de [[doo-wop]] [[The Del-Vikings]], dont il fut le chanteur principal sur une des chansons du groupe ''Willette'' en 1957.


Cependant, trois ans passés avec Motown ne font pas ramener Jackson en tête des charts, même si plusieurs chansons sorties sous ce label figurent néanmoins les classements du Top R&B. Il enregistre un album intitulé ''Chuck Jackson Arrives!'' (ou simplement ''Arrives!'') qui est classé {{48e}} au Top R&B Album Charts ; il enregistre encore deux autres albums sous ce label (le dernier étant distribué par l'étiquette V.I.P de Motown) et le quitte en 1970 pour signer un autre contrat chez [[ABC Records]] des années plus tard.
;De Wand à Motown
Après son départ du groupe, Jackson fut découvert par le chanteur de blues [[Jackie Wilson]] et accepta son offre de joindre la Jackie Wilson Revue au [[Apollo Theater]] à [[New York]] en 1960<ref name="sundazed"/>{{,}}<ref name="hunter theatre">{{lien web|url=http://www.catskillmtn.org/guide-magazine/articles/2004-06-chuck-jackson-at-the-hunter-theatre.html|titre= Chuck Jackson at the Hunter Theatre|auteur=John M. Imperiale|site=www.catskillmtn.org (guide magazine)|date=juin 2004|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Wilson accorda à Jackson une performance solo lors de ses prestations. Jackson partit en tournée avec la Jackie Wilson Revue en apparaissant dans d'autres salles de spectacles comme The Regal à [[Chicago]], The Uptown à [[Philadelphie]], et The Howard à [[Washington (district de Columbia)|Washington (D.C.)]]. Il fut notamment découvert par le producteur [[Luther Dixon]] pendant sa performance solo au concert de Wilson<ref name="sundazed"/>. D'autres labels tels que [[Brunswick Records|Brunswick]] (sous lequel Wilson qui était un artiste régulier), [[RCA Records|RCA]] et [[Columbia Records|Columbia]] ont manifesté leur intérêt de recruter Jackson mais ce dernier décida de signer un contrat d'enregistrement avec la filiale [[Wand Records]] du label [[Scepter Records]]. Dans un entretien téléphonique en 2004, il a commenté que : {{citation|il y avait une atmosphère de vraie famille chez Scepter. Tout le monde se connaissait}}<ref name="soul">{{lien web|url=http://www.soultracks.com/chuck_jackson.htm|titre=One of traditional R&B music's legendary proponents, Chuck Jackson racked up an impressive twenty-three charted singles between 1961 and 1980.|site=www.soultracks.com|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>. Son premier single sous ce label sortit en 1961, ''I Don't Want to Cry'', qu'il a coécrit, fut son premier succès. La chanson fut classée à la fois au {{n°|5}} du classement Top R&B et {{n°|23}} de celui du Top Pop<ref name="soul"/>. À cette occasion, sortit également un premier album homonyme<ref name="sundazed">{{lien web|url= http://www.sundazed.com/shop/product_info.php?products_id=2542|titre= Chuck Jackson : "I Don't Want To Cry!" 180 Gram LP|site=www.sundazed.com|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref> à la même année, dans lequel il interpréta même une reprise d'une chanson à succès de [[Jackie Wilson]], ''[[Lonely Teardrops]]'', sortie en 1958. En 1962, son interprétation du titre ''Any Day Now'', à l'origine de [[Burt Bacharach]] et [[Bob Hilliard]], devint un autre succès. Sa popularité dans les [[années 1960]] ne fit que croître et le poussa à collaborer avec d'autres artistes reconnus de son époque comme [[Maxine Brown]], voire [[Tammi Terrell]] (une future vedette de la [[Motown]]) bien plus tard.


Durant l'été 1969, il se produit au [[Harlem Cultural Festival]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|nom1=Bernstein|prénom1=Jonathan|titre=This 1969 Music Fest Has Been Called 'Black Woodstock.' Why Doesn't Anyone Remember?|url=https://www.rollingstone.com/music/music-features/black-woodstock-harlem-cultural-festival-history-859626/|site=Rolling Stone|date=2019-08-09|consulté le=2020-05-03}}</ref>.
Mais l'association de Jackson avec Wand touchait à sa fin et Jackson signa en 1967 un contrat avec une maison de disque très réputée, la [[Motown]] : {{citation|J'ai longtemps été proche de [[Berry Gordy]] et sa famille avant même qu'il ne fonde Motown...}}<ref name="soul"/>. Jackson expliqua son départ de Wand lors d'un entretien en février 2004 : {{citation|La directrice Florence Greenberg<ref>{{lien web|url=http://6aeafc8e-a-62cb3a1a-s-sites.googlegroups.com/site/pittsburghmusichistory/pittsburgh-music-story/r-b--funk/chuck-jackson/Luther%20Dixon%20Florence%20Greenberg%20Jackson.jpg?attachauth=ANoY7cqt-VhO9cTHPxl9c9DiMdhw8_AaQ3v6N-5MjxuwJiz2mowkfxJ15tqCa0NPSt6-9O91cpkM-5ppJI5tEjdWwuUqludh_4RSjd6d896k8by0BaP1LOjF7MC629gsW0r-sXA8IBxm9f9p63pv42y8M1vii9VZ1Uh9GExSEx_BEd-QHQBsc0CSl1JIbcM6zj1GFfkzIs5UBXl-2mgPsxxKLu-MXW6xnHRt9ZYfqVZi-CBjlyEQ7yyPU3XAhoY82GAm94Ml6bMwb4Bs8stWOTj0OEBuZddZSN7wVc4U5UofTFOPc5fFJJKLfgZM3RGEJzuQJy_bdtmqCr0WSZ6HxfW00mqEfsCAeg%3D%3D&attredirects=0|titre=Image de Luther Dixon, Florence Greenberg, Chuck Jackson et Marvin Schlacter (Wand Records)|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref> et moi nous sommes disputés au téléphone après qu'elle a refusé de payer mes musiciens devant jouer avec moi à une convention d'un disc-jockey. Elle m'a dit que si cela ne convenait pas, je pouvais partir, mais que cela me coûterait [...]. Alors j'ai appelé [[Smokey Robinson]] et je lui ai dit que si la [[Motown]] me voulait, j'étais prêt mais j'avais besoin d'aide pour obtenir de l'argent afin d'acheter mon contrat avec Wand. Trois jours plus tard, je suis entré dans le bureau de Florence avec un chèque. Elle l'a pris, mais elle était en larmes. Elle ne voulait pas vraiment que je m'en aille...}}<ref name="soul"/>.


=== Contrats avec d'autres labels et nomination aux [[Grammy Awards]] ===
Cependant, trois ans passés avec Motown ne firent pas ramener Jackson en tête des charts, même si plusieurs chansons sorties sous ce label figurèrent néanmoins les classements du Top R&B. Il enregistra un album intitulé ''Chuck Jackson Arrives!'' (ou simplement ''Arrives!'') fut classé {{48e}} au Top R&B Album Charts ; il enregistra encore deux autres albums sous ce label (le dernier étant distribué par l'étiquette V.I.P de Motown) et le quitta en 1970 pour signer un autre contrat chez [[ABC Records]] des années plus tard.


Jackson enregistre un album sous [[ABC Records]] ''Through All Times'' qui sort en 1973, dont le single ''I Only Get This Feeling'' qui atteint la {{35e}} du classement Top R&B la même année et ''I Can't Break Away'' qui celui-ci est classé {{62e}} au Top R&B en 1974. Après que la maison de disque ABC ait fait faillite, Jackson signe avec un autre label [[All Platinum]]. Jackson classe une autre chanson cette fois-ci {{n°|9}} dans les classements, intitulée ''Love Lights'' dont le genre est le [[disco]] qui est très à la mode à cette époque, sorti sur le label [[All Platinum]] en 1975, et Jackson publie un nouveau hit l'année suivante ''I'm Needing You, Wanting You''<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=0uVDIDgxm6s&feature=youtu.be|titre=Modern Soul _ Chuck Jackson - I'm Needing You,Wanting You|site=YouTube|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>, classé {{n°|30}} au Top R&B. Jackson ne sort qu'un seul album sous le même label intitulé ''Needing You, Wanting You''. En enregistrant sur le label Baby Bollox Jackson atteint les classements Top R&B avec une reprise de la chanson de [[Bob Marley]] ''[[I Wanna Give You Some Love]]'' en 1980. Il sort à la même année deux derniers albums sous un label major comme [[EMI Records]]. Jackson ne sort plus vraiment de disques durant les [[années 1980]] jusqu'en 1989 où il enregistre une chanson ''All Over The World'' sous [[Nightmare Records]] qui devient l'un des titres les plus reconnus en son nom.
;Contrats avec d'autres labels et nomination aux [[Grammy Awards]]


Il enregistre en 1992 un autre album intitulé ''I'll Take Care of You'' en duo avec la chanteuse de [[gospel]] [[Cissy Houston]]. Il reçoit à la même année un prix en tant qu'un des pionniers du [[rhythm and blues]]. Jackson collabore avec une autre artiste et amie de longue date [[Dionne Warwick]] en 1998 sur la chanson ''If I Let Me Go'' et sont tous les deux nommés aux [[Grammy Awards]] en tant que meilleur duo<ref name="pittsburghmusichistory"/> ; la chanson reçoit notamment des critiques élogieuses et est classée {{n°|19}} sur les classements du Gavin Adult Contemporary. Jackson sort un autre titre ''What Goes Around, Comes Around'' et ce dernier atteint le {{n°|13}} au Gavin Charts.
Jackson enregistra un album sous [[ABC Records]] ''Through All Times'' qui sortit en 1973, dont le single ''I Only Get This Feeling'' qui atteignit la {{35e}} du classement Top R&B la même année et ''I Can't Break Away'' qui celui-ci fut classé {{62e}} au Top R&B en 1974. Après que la maison de disque ABC fit faillite, Jackson signa avec un autre label [[All Platinum]]. Jackson classe une autre chanson cette fois-ci {{n°|9}} dans les classements, intitulée ''Love Lights'' dont le genre est le [[disco]] qui fut très à la mode à cette époque, sorti sur le label [[All Platinum]] en 1975, et Jackson publia un nouveau hit l'année suivante ''I'm Needing You, Wanting You''<ref>{{lien web|url=http://youtube.com/watch?v=0uVDIDgxm6s&feature=youtu.be|titre=Modern Soul _ Chuck Jackson - I'm Needing You,Wanting You|site=YouTube|consulté le=15 novembre 2014|langue=anglais}}</ref>, classé {{n°|30}} au Top R&B. Jackson ne sortit qu'un seul album sous le même label intitulé ''Needing You, Wanting You''. En enregistrant sur le label Baby Bollox Jackson atteignit les classements Top R&B avec une reprise de la chanson de [[Bob Marley]] ''[[I Wanna Give You Some Love]]'' en 1980. Il sortit à la même année deux derniers albums sous un label major comme [[EMI Records]]. Jackson ne sortit plus vraiment de disques durant les [[années 1980]] jusqu'en 1989 où il enregistra une chanson ''All Over The World'' sous [[Nightmare Records]] qui devint l'un des titres les plus reconnus en son nom.


Plus récemment, dans les [[années 2000]], pour se souvenir de la lutte pour les droits civiques dans son état natal, Chuck Jackson travaille avec les leaders civiques et donne de son temps à l'amélioration de la vie du centre-ville en effectuant en concert et organisant divers événements. Une compilation sort en 2005, intitulée ''Chuck Jackson - The Motown Anthology'', regroupant les meilleures chansons pendant ses "années Motown". Aujourd'hui, l'artiste organise également des spectacles et d'autres événements spéciaux au [[Apollo Theater]] de [[New York]] où il a commencé sa carrière solo il y a plus de cinquante ans<ref name="pittsburghmusichistory"/>.
Il enregistra en 1992 un autre album intitulé ''I'll Take Care of You'' en duo avec la chanteuse de [[gospel]] [[Cissy Houston]]. Il reçut à la même année un prix en tant qu'un des pionniers du [[rhythm and blues]]. Jackson collabora avec une autre artiste et amie de longue date [[Dionne Warwick]] en 1998 sur la chanson ''If I Let Me Go'' et furent tous les deux nominés aux [[Grammy Awards]] en tant que meilleur duo<ref name="pittsburghmusichistory"/> ; la chanson reçut notamment des critiques élogieuses et fut classée {{n°|19}} sur les classements du Gavin Adult Contemporary. Jackson sortit un autre titre ''What Goes Around, Comes Around'' et ce dernier atteignit le {{n°|13}} au Gavin Charts.


Il meurt le 16 février 2023<ref>{{Lien web |langue=en-GB |prénom=Best Classic Bands |nom=Staff |titre=Chuck Jackson, ’60s Soul Great, Dies at 85 |url=https://bestclassicbands.com/chuck-jackson-obituary-singer-2-20-23/ |site=Best Classic Bands |date=2023-02-20 |consulté le=2023-02-21}}</ref>.
Plus récemment, dans les [[années 2000]], pour se souvenir de la lutte pour les droits civiques dans son état natal, Chuck Jackson travailla avec les leaders civiques et donna de son temps à l'amélioration de la vie du centre-ville en effectuant en concert et organisant divers événements. Une compilation sortit en 2005, intitulée ''Chuck Jackson - The Motown Anthology'', regroupant les meilleures chansons pendant ses "années Motown". Aujourd'hui, l'artiste organise également des spectacles et d'autres événements spéciaux au [[Apollo Theater]] de [[New York]] où il a commencé sa carrière solo il y a plus de cinquante ans<ref name="pittsburghmusichistory"/>.


== Récompenses ==
== Récompenses ==
Ligne 262 : Ligne 268 :
| 2
| 2
|-
|-
| style="text-align:left;"| ''I Keep Forgettin'''
| style="text-align:left;"| ''[[I Keep Forgettin']]''
| 55
| 55
| -
| -
Ligne 398 : Ligne 404 :


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{liens}}
* {{en}} [http://www.chuckjackson.org Site officiel]
* {{en}} [http://www.discogs.com/artist/202255-Chuck-Jackson Discographie] sur le site [[Discogs]]
* {{en}} [http://www.allmusic.com/artist/chuck-jackson-mn0000103033 Chuck Jackson] sur le site [[AllMusic]]
* {{en}} [http://www.billboard.com/artist/299298/chuck-jackson/ Chuck Jackson] sur le site du [[Billboard]]


{{Palette
{{Palette
| Motown
| Motown
}}
}}
{{Portail|Caroline du Sud|soul et funk|blues}}
{{Portail|Caroline du Sud|soul et funk|blues|Afro-Américains}}


{{DEFAULTSORT:Jackson, Chuck}}
{{DEFAULTSORT:Jackson, Chuck}}
[[Catégorie:Naissance dans le comté de Dillon]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1937]]
[[Catégorie:Chanteur américain du XXe siècle]]
[[Catégorie:Chanteur américain du XXe siècle]]
[[Catégorie:Musicien afro-américain]]
[[Catégorie:Chanteur de rhythm and blues]]
[[Catégorie:Chanteur de rhythm and blues]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1960]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1960]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1970]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1970]]
[[Catégorie:Personnalité américaine du XXe siècle]]
[[Catégorie:Chanteur de soul]]
[[Catégorie:Chanteur de soul]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1937]]
[[Catégorie:Artiste de Motown]]
[[Catégorie:Naissance en Caroline du Sud]]
[[Catégorie:Artiste de Scepter Records]]
[[Catégorie:Artiste Motown]]
[[Catégorie:Décès à 85 ans]]
[[Catégorie:Décès en février 2023]]

Dernière version du 12 avril 2024 à 18:00

Chuck Jackson
Description de cette image, également commentée ci-après
Chuck Jackson en 1965
Informations générales
Nom de naissance Charles Jackson
Naissance
Drapeau de la Caroline du Sud Latta, Caroline du Sud
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 85 ans)
Activité principale Interprète
Genre musical soul, funk, rhythm and blues
Années actives Depuis 1957
Labels Wand (1960-1967)
Motown (1967-1970)
ABC Records (1972-1974)
All Platinum (1974-1976)
EMI America (1980-198?)
Site officiel www.chuckjackson.org

Chuck Jackson est un chanteur de rhythm and blues américain né le en Caroline du Sud et mort le . Il est l'un des premiers artistes produits avec succès par Burt Bacharach et Hal David. Il interprète plusieurs chansons au succès modéré à partir de 1961, dont I Don't Want to Cry, Any Day Now, I Keep Forgettin' voire All Over The World, certaines se classant au Billboard Hot 100.

Il est l'un des premiers fondateurs du genre rhythm and blues.

Il reçoit un Pioneer Award à la Rhythm and Blues Foundation en 1992 ainsi qu'un Joe Pope Pioneer Award au Carolina Beach Music Hall Of Fame en 2009.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jackson naît le à Latta, Caroline du Sud, d'une mère nommée Lucille et d'un père qu'il a jamais connu. Jackson a un frère et trois sœurs. Sa mère le met sous la garde de ses grands-parents alors il n'a que dix-huit mois[1]. Voulant échapper au travail fatigant dans les champs de coton, sa mère déménage au nord de Pittsburgh en Pennsylvanie, pour trouver du travail, sans Jackson[1]. Les grands-parents de Jackson le font travailler très jeune dans la cueillette du coton dans les champs en Caroline du Sud. Sa lutte contre la fatigue dans les champs pendant les périodes chaudes est la musique. Le jeune garçon commence à chanter du gospel dans une chorale à l'église à l'âge de six ans. Il est si doué qu'à l'âge de huit ans, il possède sa propre émission de radio de quinze minutes le dimanche matin dans lequel il joue du piano et pratique le chant[1]. À douze ans, Jackson participe à un concours à l'échelle de l'État avec la chorale de son église. Mais la Cour suprême américaine décide d'appliquer la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles en Caroline du Sud à l'encontre des étudiants afro-américains. Chuck Jackson connaît à treize ans la fermeture de son école. Il est renvoyé travailler dans les champs de coton mais décide très vite de son plein gré de suivre sa mère vers le nord à Pittsburgh en 1950 pour obtenir une éducation[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1955, Chuck Jackson intègre le groupe de doo-wop The 5 Mellows en tant que chanteur ténor. Après son départ du groupe, ce dernier est renommé The 4 Dots. En 1955 et 1956, Jackson commence à chanter et enregistrer avec les Ray Raspberry Gospel Singers basé à Cleveland aux côtés de Doris Willingham.

Encore jeune homme, Chuck Jackson retourne en Caroline du Sud en 1956 pour utiliser sa bourse. Il est inscrit à South Carolina State College (SCSC) à Orangeburg, école spécialisée en musique[2]. Chuck étudie avec le chef du département de la musique et les mentors Ellen Simmons et Clyde Toomer. Mais une fois de plus, la ségrégation très présente au Sud le force à repartir au Nord à Pittsburgh. Au SCSC, Jackson a été en fait victime de l'une des premières grandes batailles lors du mouvement des droits civiques.

Entre 1957 et 1959, il est membre d'un autre groupe de doo-wop The Del-Vikings, dont il est le chanteur principal sur une des chansons du groupe Willette en 1957.

De Wand à Motown[modifier | modifier le code]

Après son départ du groupe, Jackson est découvert par le chanteur de blues Jackie Wilson et accepte son offre de joindre la Jackie Wilson Revue au Apollo Theater à New York en 1960[3],[4]. Wilson accorde à Jackson une performance solo lors de ses prestations. Jackson part en tournée avec la Jackie Wilson Revue en apparaissant dans d'autres salles de spectacles comme The Regal à Chicago, The Uptown à Philadelphie, et The Howard à Washington (D.C.). Il est notamment découvert par le producteur Luther Dixon pendant sa performance solo au concert de Wilson[3]. D'autres labels tels que Brunswick (sous lequel Wilson enregistre régulièrement), RCA et Columbia manifestent leur intérêt de recruter Jackson mais ce dernier décide de signer un contrat d'enregistrement avec la filiale Wand Records du label Scepter Records. Dans un entretien téléphonique en 2004, il commente que : « il y avait une atmosphère de vraie famille chez Scepter. Tout le monde se connaissait »[5]. Son premier single sous ce label sort en 1961, I Don't Want to Cry, qu'il coécrit, est son premier succès. La chanson est classée à la fois au no 5 du classement Top R&B et no 23 de celui du Top Pop[5]. À cette occasion, sort également un premier album homonyme[3] à la même année, dans lequel il interprète même une reprise d'une chanson à succès de Jackie Wilson, Lonely Teardrops, sortie en 1958. En 1962, son interprétation du titre Any Day Now, à l'origine de Burt Bacharach et Bob Hilliard, devient un autre succès. Sa popularité dans les années 1960 ne fait que croître et le pousse à collaborer avec d'autres artistes reconnus de son époque comme Maxine Brown, voire Tammi Terrell (une future vedette de la Motown) bien plus tard.

Mais l'association de Jackson avec Wand touche à sa fin et Jackson signe en 1967 un contrat avec une maison de disque très réputée, la Motown : « J'ai longtemps été proche de Berry Gordy et sa famille avant même qu'il ne fonde Motown... »[5]. Jackson explique son départ de Wand lors d'un entretien en février 2004 : « La directrice Florence Greenberg[6] et moi nous sommes disputés au téléphone après qu'elle a refusé de payer mes musiciens devant jouer avec moi à une convention d'un disc-jockey. Elle m'a dit que si cela ne convenait pas, je pouvais partir, mais que cela me coûterait [...]. Alors j'ai appelé Smokey Robinson et je lui ai dit que si la Motown me voulait, j'étais prêt mais j'avais besoin d'aide pour obtenir de l'argent afin d'acheter mon contrat avec Wand. Trois jours plus tard, je suis entré dans le bureau de Florence avec un chèque. Elle l'a pris, mais elle était en larmes. Elle ne voulait pas vraiment que je m'en aille... »[5].

Cependant, trois ans passés avec Motown ne font pas ramener Jackson en tête des charts, même si plusieurs chansons sorties sous ce label figurent néanmoins les classements du Top R&B. Il enregistre un album intitulé Chuck Jackson Arrives! (ou simplement Arrives!) qui est classé 48e au Top R&B Album Charts ; il enregistre encore deux autres albums sous ce label (le dernier étant distribué par l'étiquette V.I.P de Motown) et le quitte en 1970 pour signer un autre contrat chez ABC Records des années plus tard.

Durant l'été 1969, il se produit au Harlem Cultural Festival[7].

Contrats avec d'autres labels et nomination aux Grammy Awards[modifier | modifier le code]

Jackson enregistre un album sous ABC Records Through All Times qui sort en 1973, dont le single I Only Get This Feeling qui atteint la 35e du classement Top R&B la même année et I Can't Break Away qui celui-ci est classé 62e au Top R&B en 1974. Après que la maison de disque ABC ait fait faillite, Jackson signe avec un autre label All Platinum. Jackson classe une autre chanson cette fois-ci no 9 dans les classements, intitulée Love Lights dont le genre est le disco qui est très à la mode à cette époque, sorti sur le label All Platinum en 1975, et Jackson publie un nouveau hit l'année suivante I'm Needing You, Wanting You[8], classé no 30 au Top R&B. Jackson ne sort qu'un seul album sous le même label intitulé Needing You, Wanting You. En enregistrant sur le label Baby Bollox Jackson atteint les classements Top R&B avec une reprise de la chanson de Bob Marley I Wanna Give You Some Love en 1980. Il sort à la même année deux derniers albums sous un label major comme EMI Records. Jackson ne sort plus vraiment de disques durant les années 1980 jusqu'en 1989 où il enregistre une chanson All Over The World sous Nightmare Records qui devient l'un des titres les plus reconnus en son nom.

Il enregistre en 1992 un autre album intitulé I'll Take Care of You en duo avec la chanteuse de gospel Cissy Houston. Il reçoit à la même année un prix en tant qu'un des pionniers du rhythm and blues. Jackson collabore avec une autre artiste et amie de longue date Dionne Warwick en 1998 sur la chanson If I Let Me Go et sont tous les deux nommés aux Grammy Awards en tant que meilleur duo[1] ; la chanson reçoit notamment des critiques élogieuses et est classée no 19 sur les classements du Gavin Adult Contemporary. Jackson sort un autre titre What Goes Around, Comes Around et ce dernier atteint le no 13 au Gavin Charts.

Plus récemment, dans les années 2000, pour se souvenir de la lutte pour les droits civiques dans son état natal, Chuck Jackson travaille avec les leaders civiques et donne de son temps à l'amélioration de la vie du centre-ville en effectuant en concert et organisant divers événements. Une compilation sort en 2005, intitulée Chuck Jackson - The Motown Anthology, regroupant les meilleures chansons pendant ses "années Motown". Aujourd'hui, l'artiste organise également des spectacles et d'autres événements spéciaux au Apollo Theater de New York où il a commencé sa carrière solo il y a plus de cinquante ans[1].

Il meurt le 16 février 2023[9].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1992 : Rhythm and Blues Foundation, "Pioneer Award"
  • 2009 : Carolina Beach Music Hall Of Fame "Joe Pope Pioneer Award"

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

Année Titre Label Catalogue
Albums studio
1961 I Don't Want to Cry! Wand Wand WDM-650
1962 Any Day Now Wand WDM-654
1963 Encore! Wand WDM-655
1964 Chuck Jackson on Tour Wand WDM-658
1965 Mr. Everything Wand WDM-667
1966 A Tribute to Rhythm and Blues Wand WDM-673
1966 A Tribute to Rhythm and Blues, Volume 2 Wand WDM-676
1966 Tribute to the King Wand WDM-680
1968 Chuck Jackson Arrives! Motown Motown MS-667
1969 Goin' Back to Chuck Jackson Motown MS-687
1970 Teardrops Keep Falling on My Heart V.I.P VS-403
1973 Through All Times ABC Records ABCX-798
1975 Needing You, Wanting You All Platinum All Platinum AP-3014
1980 After You EMI America ?
1980 I Wanna Give You Some Love EMI SW-17031
1994 Chuck Jackson Platinum Pop ?
1998 I'll Never Get Over You ?
Compilations
1977 The Great Chuck Jackson Bulldog ?
1967 Greatest Hits Wand Records Wand WDM-683
1984 Mr. Emotion Kent Records KENT 033
1987 A Powerful Soul KENT 073
1990 Good Things CD KEND-935
1991 Any Day Now Instant Records CD INS 5048
1992 I Don't Want To Cry Charly Records CD CD-1025
1992 Any Day Now ?
1997 The Very Best of Chuck Jackson Varèse Vintage Varèse VSD-5777
1998 Smooth, Smooth Jackson Sequel Records ?
2005 Chuck Jackson - The Motown Anthology Motown ?
Album en duo
Année Titre En duo avec Label Catalogue
1963 Chuck Jackson & Young Jessie Young Jessie Crown Records Crown CST-354
1965 Saying Something Maxine Brown Wand Wand WDM-669
1967 Hold On, We're Coming Maxine Brown Wand WDM-678
1967 The Early Show Tammi Terrell Wand WDM-682
1992 I'll Take Care of You Cissy Houston Shanachie Shanachie 9002

Singles[modifier | modifier le code]

Année Single Classements
US US R&B
1961 I Don't Want to Cry 36 5
(It Never Happens) In Real Life 46 22
Mr. Pride 91 -
I Wake Up Crying 59 13
1962 Any Day Now 23 2
I Keep Forgettin' 55 -
Who's Gonna Pick Up the Pieces 119 -
Getting Ready For the Heartbreak 88 -
1963 Tell Him I'm Not Home (fear. Doris Troy) 42 12
Tears of Joy 85 -
I Will Never Turn My Back On You 110 29
Any Other Way 81 -
1964 Hand It Over 92 -
Beg Me 45 -
Somebody New 93 -
Since I Don't Have You 47 -
1965 I Need You 75 -
Something You Got (feat. Maxine Brown) 55 10
If I Didn't Love You 46 18
Can't Let You Out of My Sight (feat. Maxine Brown) 91 -
I Need You So (feat. Maxine Brown) 98 22
Good Things Come To Those Who Wait 105 -
1966 I'm Satisfied 112 -
1967 Hold On I'm Coming (feat. Maxine Brown) 91 20
Daddy's Home (feat. Maxine Brown) 91 46
Shame On Me 76 40
1968 (You Can't Let the Boy Overpower) The Man in You 94 -
1969 Are You Lonely For Me Baby 107 27
Honey Come Back - 43
1973 I Only Get This Feeling 117 35
I Can't Break Away - 62
1974 Love Lights - 9
1975 I'm Needing You, Wanting You - 30
1980 I Wanna Give You Some Love - 90

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bill Dahl : Motown: The Golden Years, Music of the Great Lakes. Krause Publications, 2001 (ISBN 0-873-49286-2)
  • Julia Edenhofer : Das Große Oldie Lexikon. Bastei-Lübbe, 1991 (ISBN 3-404-60288-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) « Pittsburgh Music History - Chuck Jackson Biography » (consulté le )
  2. (en) « Orangeburg County, South Carolina, citizens and students boycott for U.S. Civil Rights, 1955-1956 », Global Nonviolent Action Database (consulté le )
  3. a b et c (en) « Chuck Jackson : "I Don't Want To Cry!" 180 Gram LP », sur www.sundazed.com (consulté le )
  4. (en) John M. Imperiale, « Chuck Jackson at the Hunter Theatre », sur www.catskillmtn.org (guide magazine), (consulté le )
  5. a b c et d (en) « One of traditional R&B music's legendary proponents, Chuck Jackson racked up an impressive twenty-three charted singles between 1961 and 1980. », sur www.soultracks.com (consulté le )
  6. (en) « Image de Luther Dixon, Florence Greenberg, Chuck Jackson et Marvin Schlacter (Wand Records) » (consulté le )
  7. (en-US) Jonathan Bernstein, « This 1969 Music Fest Has Been Called 'Black Woodstock.' Why Doesn't Anyone Remember? », sur Rolling Stone, (consulté le )
  8. (en) « Modern Soul _ Chuck Jackson - I'm Needing You,Wanting You », sur YouTube (consulté le )
  9. (en-GB) Best Classic Bands Staff, « Chuck Jackson, ’60s Soul Great, Dies at 85 », sur Best Classic Bands, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]