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{{Infobox Écrivain
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| nom = William Faulkner
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| légende = William Faulkner en 1954, photographié par [[Carl Van Vechten]]
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'''William Faulkner''' est un [[romancier]] et [[nouvelle|nouvelliste]] [[États-Unis|américain]], né '''William Cuthbert Falkner''' le {{date de naissance|25 septembre 1897}} à [[New Albany (Mississippi)|New Albany]], dans l'État du [[Mississippi (État)|Mississippi]], et mort le {{date de décès|6|juillet|1962|25|9|1897}} à [[Byhalia (Mississippi)|Byhalia]] dans le même État. Publié à partir des [[années 1920]], il reçoit le [[prix Nobel de littérature]] en [[1949]], alors qu'il est encore relativement peu connu.
'''William Faulkner''', né '''William Cuthbert Falkner''' le {{date de naissance|25 septembre 1897}} à [[New Albany (Mississippi)|New Albany]], dans l'État du [[Mississippi (État)|Mississippi]], et mort le {{date de décès|6|juillet|1962|25|9|1897}} à [[Byhalia (Mississippi)|Byhalia]] dans le même État, est un [[romancier]] et [[nouvelle|nouvelliste]] [[États-Unis|américain]]. Publié à partir des [[années 1920]], il reçoit le [[prix Nobel de littérature]] en [[1949]], alors qu'il est encore relativement peu connu.


Il est essentiellement connu pour ses [[roman (littérature)|romans]] et ses [[Nouvelle|nouvelles]], mais il a aussi publié des poèmes, des ouvrages de [[littérature d'enfance et de jeunesse]] et a travaillé occasionnellement comme [[scénariste]] pour le cinéma.
Il est essentiellement connu pour ses [[roman (littérature)|romans]] et ses [[nouvelle]]s, mais il a aussi publié des poèmes, des ouvrages de [[littérature d'enfance et de jeunesse]] et a travaillé occasionnellement comme [[scénariste]] pour le cinéma.


Faulkner, qui a situé la plupart de ses récits dans son état natal du [[Mississippi (État)|Mississippi]], est l'un des écrivains du [[Sud des États-Unis|Sud]] les plus marquants, aux côtés de [[Mark Twain]], [[Robert Penn Warren]], [[Flannery O'Connor]], [[Truman Capote]], [[Tennessee Williams]] et [[Carson McCullers]]. Au-delà de cette appartenance à la culture sudiste, il est considéré comme un des plus grands écrivains américains de tous les temps<ref>[https://www.nytimes.com/aponline/arts/AP-Nobel-Literature.html ''New York Times''], 12 octobre 2006</ref> et un écrivain majeur du {{s-|XX|e}}, qui a exercé une grande influence sur les générations suivantes grâce à son apport novateur.
Faulkner, qui a situé la plupart de ses récits dans son État natal du [[Mississippi (État)|Mississippi]], est l'un des écrivains du [[Sud des États-Unis|Sud]] les plus marquants, aux côtés de [[Mark Twain]], [[Robert Penn Warren]], [[Flannery O'Connor]], [[Truman Capote]], [[Tennessee Williams]] et [[Carson McCullers]]. Au-delà de cette appartenance à la culture sudiste, il est considéré comme un des plus grands écrivains américains de tous les temps et un écrivain majeur du {{s-|XX|e}}, qui a exercé une grande influence sur les générations suivantes grâce à son apport novateur<ref>[https://www.nytimes.com/aponline/arts/AP-Nobel-Literature.html ''New York Times''], 12 octobre 2006</ref>.


Ses romans les plus connus sont ''[[Le Bruit et la Fureur]]'' ([[1929 en littérature|1929]]), ''[[Tandis que j'agonise]]'' ([[1930 en littérature|1930]]), ''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), ''[[Lumière d'août]]'' ([[1932 en littérature|1932]]) et ''[[Absalon, Absalon !]]'' ([[1936 en littérature|1936]]), souvent considéré comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature universelle.
Ses romans les plus connus sont ''[[Le Bruit et la Fureur]]'' ([[1929 en littérature|1929]]), ''[[Tandis que j'agonise]]'' ([[1930 en littérature|1930]]), ''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), ''[[Lumière d'août]]'' ([[1932 en littérature|1932]]) et ''[[Absalon, Absalon !]]'' ([[1936 en littérature|1936]]), souvent considéré comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature universelle.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille et vie privée ===
Fils de Murry Cuthbert Falkner et Maud Butler, il est issu d'une famille d'hommes d'affaire et de loi, d'anciens riches déchus et désargentés<ref>c'est William qui ajoutera un « u » à son patronyme)</ref> à [[New Albany (Mississippi)|New Albany]] dans le comté de Union ([[Mississippi (État)|Mississippi]]). Il est profondément influencé par la vie des États du sud américain, et notamment par l'État du Mississippi, qui marque son sens du [[tragique]] (en raison du clivage social entre race noire et race blanche de l'époque). Il prend le nom de Faulkner pour, dit-il, {{cita|se singulariser}}, principalement vis-à-vis de son père qu'il n'aimait guère ; ce fut aussi pour lui une façon de s'affirmer comme écrivain<ref>''Une vie, une œuvre'', émission sur [[France Culture]] (Diffusion du 16.01.2011 - 16:00) avec [[Olivier Sebban]], [[Roman (littérature)|romancier]], invité</ref>. Il s'engage dans l'[[aviation]] [[Canada|canadienne]] durant la [[Première Guerre mondiale]], mais l'[[armistice de 1918]] est signé avant qu'il n'ait pu faire son premier vol, ce qui ne l'empêche pas à son retour d'affecter un boitillement dû à une blessure qu'il aurait reçue au combat. Expliquant entre autres qu'il avait une plaque de fer à la suite de ses batailles ; il continuera longtemps à mentir à ses proches sur ses exploits. Affabulateur , alcoolique, Faulkner est vendeur en librairie, puis postier, mais passe l'essentiel de son temps à écrire et lire. Parmi ses auteurs favoris, on trouve [[Herman Melville]] et [[Honoré de Balzac]]<ref name="jb">Joseph Blotner, '' Faulkner, a biography'', University Press of Mississippi, 2005, {{p.|215-221}}{{ISBN|1578067324}}</ref>. Les biographes font d'ailleurs un rapprochement entre la ''Yoknapatawpha saga'' de l'auteur américain et [[la Comédie humaine]] dont on a retrouvé une traduction complète dans la bibliothèque de sa maison [[antebellum]] {{lien|fr=Rowan Oak|lang=en|trad=Rowan Oak}}<ref>{{Lien web
Fils de Murry Cuthbert Falkner et Maud Butler, il est issu d'une famille d'hommes d'affaires et d'hommes de loi, d'anciens riches déchus et désargentés<ref>c'est William qui ajoutera un « u » à son patronyme)</ref>. Son arrière-grand-père, [[William Clark Falkner]]<ref>{{lien|William Clark Falkner}}</ref> (1825-1889), soldat, avocat, homme politique et homme d'affaires, était déjà écrivain.

Il naît à [[New Albany (Mississippi)|New Albany]] dans le comté de Union, dans le [[Mississippi (État)|Mississippi]]. Il est profondément influencé par la vie des États du sud américain, et notamment par celle de son État natal, qui marque son sens du [[tragique]] (en raison de la [[Ségrégation raciale aux États-Unis|ségrégation raciale entre les blancs et les noirs]] de l'époque). Il prend le nom de Faulkner pour, dit-il, {{citation|se singulariser}}, principalement vis-à-vis de son père qu'il n'aimait guère ; ce fut aussi pour lui une façon de s'affirmer comme écrivain<ref>''Une vie, une œuvre'', émission sur [[France Culture]] (Diffusion du 16.01.2011 - 16:00) avec [[Olivier Sebban]], [[Roman (littérature)|romancier]], invité</ref>.

Il s'engage dans l'[[aviation]] [[Canada|canadienne]] durant la [[Première Guerre mondiale]], mais l'[[armistice de 1918]] est signé avant qu'il n'ait pu faire son premier vol, ce qui ne l'empêche pas à son retour d'affecter un boitillement dû à une blessure qu'il aurait reçue au combat. Expliquant entre autres qu'il avait une plaque de fer à la suite de ses batailles ; il continuera longtemps à mentir à ses proches sur ses exploits. Affabulateur, alcoolique, Faulkner est vendeur en librairie, puis postier, mais passe l'essentiel de son temps à écrire et lire. Parmi ses auteurs favoris, on trouve [[Herman Melville]] et [[Honoré de Balzac]]<ref name="jb">Joseph Blotner, '' Faulkner, a biography'', University Press of Mississippi, 2005, {{p.|215-221}}{{ISBN|1578067324}}</ref>. Les biographes font d'ailleurs un rapprochement entre la ''Yoknapatawpha saga'' de l'auteur américain et [[la Comédie humaine]] dont on a retrouvé une traduction complète dans la bibliothèque de sa maison [[antebellum]] {{lien|fr=Rowan Oak|lang=en|trad=Rowan Oak}}<ref>{{Lien web
| url = https://oiseaurose.com/2015/08/12/william-faulkner-oxford/
| url = https://oiseaurose.com/2015/08/12/william-faulkner-oxford/
| titre = Visite de la maison du célèbre écrivain William Faulkner à Oxford
| titre = Visite de la maison du célèbre écrivain William Faulkner à Oxford
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| site = worldhistoryproject.org
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| consulté le = 4 juillet 2018
| consulté le = 4 juillet 2018
}}.</ref>, avec Estelle Oldham Franklin (1897-1972), qu'il connaît depuis 1907. Le couple donne naissance à une fille, Jill, mais le mariage avec Estelle est un désastre : les époux sont alcooliques. Estelle fait une cure de désintoxication par la suite. Dans les années 1940 et 1950, William Faulkner multiplie les liaisons avec de jeunes femmes.
}}.</ref>, avec Estelle Oldham Franklin (1897-1972), qu'il connaît depuis 1907. Le couple donne naissance à une fille, Jill, mais le mariage avec Estelle est un désastre : les époux sont alcooliques. Estelle fait une cure de désintoxication par la suite. Dans les années 1940 et 1950, William Faulkner multiplie les liaisons avec de jeunes femmes.


[[Fichier:Plaque William Faulkner, 26 rue Servandoni, Paris 6.jpg|thumb|Plaque 26 [[rue Servandoni]] (Paris), où il résida en 1925.]]
[[Fichier:Plaque William Faulkner, 26 rue Servandoni, Paris 6.jpg|thumb|[[Plaque commémorative]] 26, [[rue Servandoni]] à Paris, où il résida en 1925.]]
Si dans sa jeunesse il n'écrit que des poèmes<ref>le premier d'entre eux ''Après-midi d'un faune'' est publié en 1919</ref>, c'est par ses nouvelles et romans qu'il devient célèbre. En 1925, il publie son premier roman : ''[[Monnaie de singe (roman)|Monnaie de singe]]''. Faulkner visite ensuite l'[[Europe]], s'arrête en [[Italie]] du Nord, et à [[Paris]], où il entreprend l'écriture de ''[[Moustiques (roman)|Moustiques]]'', son deuxième roman. Il commence une tournée des champs de bataille français (Rouen, Amiens, Compiègne, Dieppe) et se rend à Londres, qu'il n'apprécie pas. Il rentre à Oxford, où il rédige ''Étendards dans la poussière'' (1927)<ref>intitulé également ''Sartoris'' suivant les éditions</ref> dont il est très fier. C'est dans ce roman que ses personnages évoluent pour la première fois dans le comté de Yoknapatawpha, cadre de la plupart de ses romans futurs. Alors qu'il n'arrive toujours pas à vivre de sa plume, il continue d'alterner petits travaux et écriture, publiant quatre de ses romans majeurs (''[[le Bruit et la Fureur]]'', ''[[Tandis que j'agonise]]'', ''[[Sanctuaire]]'', ''[[Lumière d'août]]'') en seulement quatre ans (1929-1932). ''Sanctuaire'' (« l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » selon la formule célèbre de Malraux) fait scandale, mais apporte à l'auteur argent et notoriété. Son premier recueil ''Treize Histoires'' ([[1931 en littérature|1931]]) réunit ses nouvelles les plus connues, parmi lesquelles ''Une rose pour Emily''. C'est également l'époque où il rencontre l'écrivain de romans noirs [[Dashiell Hammett]], grand buveur comme lui : les deux hommes deviennent amis.
Si dans sa jeunesse il n'écrit que des poèmes<ref>le premier d'entre eux ''Après-midi d'un faune'' est publié en 1919</ref>, c'est par ses nouvelles et romans qu'il devient célèbre. En 1925, il publie son premier roman : ''[[Monnaie de singe (roman)|Monnaie de singe]]''. Faulkner visite ensuite l'[[Europe]], s'arrête en [[Italie]] du Nord, et à [[Paris]], où il entreprend l'écriture de ''[[Moustiques (roman)|Moustiques]]'', son deuxième roman. Il commence une tournée des champs de bataille français (Rouen, Amiens, Compiègne, Dieppe) et se rend à Londres, qu'il n'apprécie pas. Il rentre à Oxford, où il rédige ''Étendards dans la poussière'' (1927)<ref>intitulé également ''Sartoris'' suivant les éditions</ref> dont il est très fier. C'est dans ce roman que ses personnages évoluent pour la première fois dans le comté de Yoknapatawpha, cadre de la plupart de ses romans futurs. Alors qu'il n'arrive toujours pas à vivre de sa plume, il continue d'alterner petits travaux et écriture, publiant quatre de ses romans majeurs (''[[le Bruit et la Fureur]]'', ''[[Tandis que j'agonise]]'', ''[[Sanctuaire]]'', ''[[Lumière d'août]]'') en seulement quatre ans (1929-1932). ''Sanctuaire'' (« l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » selon la formule célèbre de Malraux) fait scandale, mais apporte à l'auteur argent et notoriété. Son premier recueil ''Treize Histoires'' ([[1931 en littérature|1931]]) réunit ses nouvelles les plus connues, parmi lesquelles ''Une rose pour Emily''. C'est également l'époque où il rencontre l'écrivain de romans noirs [[Dashiell Hammett]], grand buveur comme lui : les deux hommes deviennent amis.


Vers 1932-1937, Faulkner commence une longue série d'allers-retours entre Oxford et [[Hollywood]] où il devient [[scénariste]]. Le cinéma ne l'intéresse pas particulièrement, mais lui procure des ressources qui le font persévérer ; il se lie par ailleurs d'amitié avec [[Howard Hawks]] : les deux hommes ont en commun un goût prononcé pour l'alcool, l'aviation et la chasse. Lors de son premier séjour à Hollywood, Faulkner travaille successivement pour la [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]], puis pour la [[20th Century Fox]]. À cette époque, il a une liaison avec la secrétaire d'[[Howard Hawks]], Meta Carpenter qui sera le grand amour (plus tard trahi) de sa vie. Son travail de scénariste ne l'empêche pas de publier romans et nouvelles et non des moindres puisque l'année 1936 voit notamment la publication d'''[[Absalon, Absalon !]]'' et l'année 1940 celle du roman ''[[Le Hameau]]'' premier tome de ce qui deviendra, avec ''[[La Ville (Faulkner)|La Ville]]'' (1954) et ''[[Le Domaine]]'' (1959) : la [[trilogie des Snopes]].
Vers 1932-1937, Faulkner commence une longue série d'allers-retours entre Oxford et [[Hollywood]] où il devient [[scénariste]]. Le cinéma ne l'intéresse pas particulièrement, mais lui procure des ressources qui le font persévérer ; il se lie par ailleurs d'amitié avec [[Howard Hawks]] : les deux hommes ont en commun un goût prononcé pour l'alcool, l'aviation et la chasse. Lors de son premier séjour à Hollywood, Faulkner travaille successivement pour la [[Metro-Goldwyn-Mayer|MGM]], puis pour la [[20th Century Studios|20th Century Fox]]. À cette époque, il a une liaison avec la secrétaire d'[[Howard Hawks]], Meta Carpenter qui sera le grand amour (plus tard trahi) de sa vie. Son travail de scénariste ne l'empêche pas de publier romans et nouvelles et non des moindres puisque l'année 1936 voit notamment la publication d'''[[Absalon, Absalon !]]'' et l'année 1940 celle du roman ''[[Le Hameau (roman)|Le Hameau]]'' premier tome de ce qui deviendra, avec ''[[La Ville (Faulkner)|La Ville]]'' (1954) et ''[[Le Domaine]]'' (1959) : la [[trilogie des Snopes]].


Lorsque les États-Unis rentrent dans la Seconde Guerre mondiale, Faulkner s'engage dans la défense passive. Toujours pour l'argent, il retourne alors à Hollywood écrivant entre autres pour [[Howard Hawks]] le scénario du film ''[[Le Grand Sommeil]]'', tiré du livre de [[Raymond Chandler]], ainsi que celui du film ''[[Le Port de l'angoisse]]'', tiré du livre d'[[Ernest Hemingway]] ''[[En avoir ou pas]]''. Le Port de l'angoisse, en anglais ''To Have and Have Not'', est la première rencontre à l'écran du couple [[Humphrey Bogart]]-[[Lauren Bacall]], et contient des répliques restées célèbres : « You know how to whistle don't ya? Just put your lips together and blow » (Lauren Bacall) et « Have you ever been bitten by a dead bee? » (Walter Brennan).
Lorsque les États-Unis entrent dans la [[Seconde Guerre mondiale]], Faulkner s'engage dans la défense passive. Toujours pour l'argent, il retourne alors à Hollywood écrivant entre autres pour [[Howard Hawks]] le scénario du film ''[[Le Grand Sommeil]]'', tiré du livre de [[Raymond Chandler]], ainsi que celui du film ''[[Le Port de l'angoisse]]'', tiré du livre d'[[Ernest Hemingway]] ''[[En avoir ou pas]]''. Le Port de l'angoisse, en anglais ''To Have and Have Not'', est la première rencontre à l'écran du couple [[Humphrey Bogart]]-[[Lauren Bacall]], et contient des répliques restées célèbres : « You know how to whistle don't ya? Just put your lips together and blow » (Lauren Bacall) et « Have you ever been bitten by a dead bee? » (Walter Brennan).


Il collabore au film de [[Jean Renoir]] ''[[L'Homme du sud]]'' et écrit un scénario fleuve pour un film retraçant la carrière du Général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]], qui ne se fera jamais.
Il collabore au film de [[Jean Renoir]] ''[[L'Homme du Sud]]'' et écrit un [[Roman-fleuve|scénario fleuve]] pour un film retraçant la carrière du Général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]], qui ne se fera jamais.


En [[1946]], de retour à [[Oxford]], il rencontre une de ses jeunes admiratrices, Joan Williams qu'il prend sous son aile. En 1948 paraît ''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'', roman dans lequel un fermier noir est accusé à tort d'avoir tué un Blanc. Il reçoit, en 1950, le [[prix Nobel de littérature]] de l'année [[1949]] (cinq ans avant [[Ernest Hemingway|Hemingway]]), en même temps que Bertrand Russel. Il boit peu de temps avant de partir chercher la récompense à [[Stockholm]] il donne un discours, déclarant « [refuser] d'accepter la fin de l'Homme […]. L'Homme ne fera pas que subir, il prévaudra »<ref>[http://infraaction.blogspot.com/2011/08/discours-du-banquet-1949-wfaulkner_10.html Une traduction en français de ce discours]</ref>. Faulkner donne la somme reçue afin « d'établir un fonds de soutien aux nouveaux romanciers », qui devint le ''PEN/Faulkner Award for Fiction''. Passant par Paris à son retour, il donne une interview au journal [[Le Monde]] où il a cette formule quand il est interrogé sur le « problème noir dans le sud de l'Amérique » : « Dans trois cents ans, ils seront à notre niveau, et la guerre des races sera terminée, pas avant<ref>{{article|prénom1= Christine |nom1= de Rivoyre|lien auteur1=Christine de Rivoyre |titre=« Dans trois cents ans, la guerre des races sera terminée » |périodique=Le Monde, Dossiers et documents|numéro=407 |mois= avril|année=2011|pages= 15}}</ref>. »
En [[1946]], de retour à [[Oxford]], il rencontre une de ses jeunes admiratrices, Joan Williams qu'il prend sous son aile. En 1948 paraît ''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'', roman dans lequel un fermier noir est accusé à tort d'avoir tué un Blanc. Il reçoit, en 1950, le [[prix Nobel de littérature]] de l'année [[1949]] (cinq ans avant [[Ernest Hemingway|Hemingway]]). A la réception de son prix, à [[Stockholm]], il fait un discours, déclarant « [refuser] d'accepter la fin de l'Homme […]. L'Homme ne fera pas que subir, il prévaudra »<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://infraaction.blogspot.com/2011/08/discours-du-banquet-1949-wfaulkner_10.html Une traduction en français de ce discours]</ref>. Faulkner donne la somme reçue afin « d'établir un fonds de soutien aux nouveaux romanciers », qui devint le ''PEN/Faulkner Award for Fiction''. Passant par Paris à son retour, il donne une interview au journal [[Le Monde]] où il a cette formule quand il est interrogé sur le « problème noir dans le sud de l'Amérique » : « Dans trois cents ans, ils seront à notre niveau, et la guerre des races sera terminée, pas avant<ref>{{article|prénom1= Christine |nom1= de Rivoyre|lien auteur1=Christine de Rivoyre |titre=« Dans trois cents ans, la guerre des races sera terminée » |périodique=Le Monde, Dossiers et documents|numéro=407 |mois= avril|année=2011|pages= 15}}</ref>. »


Par la suite, Faulkner voyage, acceptant une mission du Secrétariat d'État au [[Japon]] et en [[Italie]].
Par la suite, Faulkner voyage, acceptant une mission du Secrétariat d'État au [[Japon]] et en [[Italie]].

Il est le parrain de l'écrivaine, photographe et actrice française [[Carole Achache]]<ref>{{Lien web |auteur=Maya Jaggi |date=12 août 2000 |titre=Scourge of the new Spain |url=https://www.theguardian.com/books/2000/aug/12/internationalwriting.books |site=[[The Guardian]] |langue=en}}</ref>, fille de son amie [[Monique Lange]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=James Kirkup |titre=Obituary: Monique Lange |url=https://www.independent.co.uk/news/people/obituary-monique-lange-1312919.html |site=[[The Independent]] |date=4 décembre 1996}}.</ref>.


En [[1953]], il retrouve [[Howard Hawks]] pour travailler au scénario de ce qui deviendra ''[[La Terre des pharaons]]''.
En [[1953]], il retrouve [[Howard Hawks]] pour travailler au scénario de ce qui deviendra ''[[La Terre des pharaons]]''.


Il devient « écrivain-résident » à l'[[Université de Virginie]], de [[1957]] à [[1958]]. Il y passe l'essentiel de son temps, se consacrant à ses passions pour l'équitation (qui lui vaut de nombreuses chutes) et l'écriture, ne sortant que peu. Il refuse même une invitation à dîner à la Maison blanche « parce qu'un dîner ne vaut pas {{unité|200|kilomètres}} ».
Il devient « écrivain-résident » à l'[[Université de Virginie]], de [[1957]] à [[1958]]. Il y passe l'essentiel de son temps, se consacrant à ses passions pour l'équitation (qui lui vaut de nombreuses chutes) et l'écriture, ne sortant que peu. Il refuse même une invitation à dîner à la Maison blanche « parce qu'un dîner ne vaut pas {{unité|200|kilomètres}} ».


Son alcoolisme est source de nombreuses hospitalisations.
Son alcoolisme est source de nombreuses hospitalisations.


Faulkner meurt dans la nuit {{nobr|du 5}} au {{date-|6 juillet 1962}}, après une dernière chute de cheval survenue quelques jours plus tôt.
Faulkner meurt dans la nuit {{nobr|du 5}} au {{date-|6 juillet 1962}}, après une dernière chute de cheval survenue quelques jours plus tôt.


Il choisit pour épigraphe : « il fit des livres et il mourut » s'effaçant ainsi devant son œuvre<ref>{{Ouvrage|langue=francais|auteur1=Andre Blekastein|titre=William Faulkner, une vie des romans|passage=|lieu=|éditeur=Aden|date=2008|pages totales=|isbn=978-284840-099-0|lire en ligne=}}</ref>.
Il choisit pour épigraphe : « il fit des livres et il mourut » s'effaçant ainsi devant son œuvre<ref>{{Ouvrage|langue=francais|auteur1=Andre Blekastein|titre=William Faulkner, une vie des romans|lieu=Croissy-Beaubourg|éditeur=Aden|année=2008|pages totales=732|isbn=978-2-84840-099-0}}</ref>.


Il a reçu le [[prix Pulitzer de la fiction]] pour ''[[Parabole (roman)|Parabole]]'' (''A Fable''), puis le ''[[National Book Award]]'' à titre posthume pour l'ensemble de son œuvre.
Il a reçu le [[prix Pulitzer de la fiction]] pour ''[[Parabole (roman)|Parabole]]'' (''A Fable''), puis le ''[[National Book Award]]'' à titre posthume pour l'ensemble de son œuvre.
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William Faulkner écrivit des [[Roman (littérature)|romans]] relevant du drame psychologique, dans un grand souci des émotions, et faits d'une [[prose]] tortueuse et subtile et d'une [[prosodie]] très travaillée. Comme la plupart des auteurs prolifiques, il souffrit de la jalousie et du mépris des autres, et fut considéré comme le rival stylistique d'[[Ernest Hemingway]] (ses longues phrases s'opposant au style incisif et minimaliste de Hemingway). Il est aussi vu de nos jours comme un représentant majeur du [[modernisme]] littéraire [[États-Unis|américain]] des [[années 1930]], suivant la tradition expérimentale d'auteurs européens tels que [[James Joyce]], [[Virginia Woolf]], et [[Marcel Proust]], connus pour leur usage de la narration multiple, du point de vue multiple, de la focalisation interne, et des [[Ellipse (rhétorique)|ellipses]] narratives. Faulkner élabora quant à lui ce qu'il convient d'appeler le « [[courant de conscience]] », style donnant une apparence erratique et spontanée, et pourtant très travaillé{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.
William Faulkner écrivit des [[Roman (littérature)|romans]] relevant du drame psychologique, dans un grand souci des émotions, et faits d'une [[prose]] tortueuse et subtile et d'une [[prosodie]] très travaillée. Comme la plupart des auteurs prolifiques, il souffrit de la jalousie et du mépris des autres, et fut considéré comme le rival stylistique d'[[Ernest Hemingway]] (ses longues phrases s'opposant au style incisif et minimaliste de Hemingway). Il est aussi vu de nos jours comme un représentant majeur du [[modernisme]] littéraire [[États-Unis|américain]] des [[années 1930]], suivant la tradition expérimentale d'auteurs européens tels que [[James Joyce]], [[Virginia Woolf]], et [[Marcel Proust]], connus pour leur usage de la narration multiple, du point de vue multiple, de la focalisation interne, et des [[Ellipse (rhétorique)|ellipses]] narratives. Faulkner élabora quant à lui ce qu'il convient d'appeler le « [[courant de conscience]] », style donnant une apparence erratique et spontanée, et pourtant très travaillé{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.


Les romans les plus connus de Faulkner sont probablement ''[[Le Bruit et la Fureur]]'' ([[1929 en littérature|1929]]), ''[[Tandis que j'agonise]]'' ([[1930 en littérature|1930]]), ''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), ''[[Lumière d'août]]'' ([[1932 en littérature|1932]]), et ''[[Absalon, Absalon !]]'' ([[1936 en littérature|1936]]), qui dépeint la réussite d'un planteur et sa déchéance provoquée par les préjugés raciaux et le manque d'amour<ref>Jean Pouillon, ''Temps et roman'', Paris, Gallimard, 1993, {{p.|277-300}} </ref>.
Les romans les plus connus de Faulkner sont probablement ''[[Le Bruit et la Fureur]]'' ([[1929 en littérature|1929]]), ''[[Tandis que j'agonise]]'' ([[1930 en littérature|1930]]), ''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'' ([[1931 en littérature|1931]]), ''[[Lumière d'août]]'' ([[1932 en littérature|1932]]), et ''[[Absalon, Absalon !]]'' ([[1936 en littérature|1936]]), qui dépeint la réussite d'un planteur et sa déchéance provoquée par les préjugés raciaux et le manque d'amour<ref>Jean Pouillon, ''Temps et roman'', Paris, Gallimard, 1993, {{p.|277-300}}</ref>.


Plus encore on peut lire son œuvre comme une longue interrogation sur les raisons du naufrage sudiste ; la population du Sud se survivait après l'événement que constitue la défaite lors de la [[guerre de Sécession]] ; Faulkner lui-même insistait sur le poids de celle-ci et disait être né en 1898, mais mort en 1865. Cette insistance à tourner autour de cette matrice de ses romans se retrouve dans ''Absalon ! Absalon !'' qui refuse un Sud victime du Nord et de ses Carpet Baggers, mais insiste - et c'est la fonction de tous les anormaux de ses romans, à commencer par celui du ''Bruit et de la fureur'' - sur la pourriture intérieure et antérieure du Sud avant même l'événement de la défaite. Il peut se lire alors comme un anti-[[Margaret Mitchell]] ; ''[[Autant en emporte le vent]]'' est d'ailleurs publié la même année qu'''Absalon, Absalon !'' et en est le complet contrepoids (à succès qui plus est) car ce roman flattait l'héroïsme du Sud là où Faulkner l'enterrait. Il y a donc chez Faulkner une haine de soi autant qu'une proclamation d'amour pour le Sud qui conclut le roman ; celle-ci reste étrange car son auteur (Mitchell) meurt - sans raison apparente -<!-- ?? Margaret Mitchell est morte en 1949, dix ans après avoir écrit "autant en emporte le vent" cf. sa page wikipedia --> l'année suivante. La longue narration, quasi psychanalytique, qui ouvre le texte n'est là que pour dire l'immense colère et la frustration de ce Sud qui se sent bafoué - comme l'héroïne - à la fois abusée et reniée et qui rumine sa colère dans sa pudeur outragée alors qu'elle porte autant les causes de la défaite en elle que les événements extérieurs. Le héros Sutpen n'apparaît alors que comme un ferment antérieur, un signe du pourrissement du Sud, car son irruption est celle de toutes les corruptions, celle du sang et de l'argent ; la reconnaissance qui fait suite à celle-ci, bien qu'elle fût tardive et le fait d'hommes à l'esprit trop ouvert, montre que le Sud, même s'il se voulait encore aristocratique, acceptait déjà ce qu'il reniera plus tard (la place de l'argent : ce que décrira plus tard la trilogie des Snopes, ''Le Hameau, La Ville, Le Domaine'') et dont il prétendra que c'est une valeur venue du Nord à laquelle il serait resté étranger sans cela. La quête éperdue du fils caché et noir (plus précisément octavon dans le langage épris de précision de l'époque - mais cela fait quand même de lui un Noir pour les Blancs – n'est que le signe que Sutpen, qui cherche une respectabilité faite de préjugés, érigés d'abord contre lui, tente lui-même d'effacer sa propre vie pour obtenir cette reconnaissance et tente de construire un mythe sudiste de pureté. La participation de ses deux fils (qui s'entretueront à la fin du conflit) à la guerre sonne comme une adhésion à un système de valeurs (aristocratiques et racistes) que le fils caché - en réalité l'aîné - veut pousser son père à renier - en reconnaissant sa faute antérieure (il a eu un enfant avec une métis et l'a reconnu un temps) en lui demandant en mariage sa fille et donc sa propre sœur ; c'est pour cela - taire l'inceste possible ou la mixité du sang - que le fils cadet (celui qui pense être le seul et légitime enfant) tue son frère. Difficile après cela de proclamer que Faulkner aime ou n'aime pas le Sud, il est du Sud et, à ce titre, porte sa défaite comme il porte le fardeau d'avoir été mobilisé en 1918 sans avoir pu combattre{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.
Plus encore on peut lire son œuvre comme une longue interrogation sur les raisons du naufrage sudiste ; la population du Sud se survivait après l'événement que constitue la défaite lors de la [[guerre de Sécession]] ; Faulkner lui-même insistait sur le poids de celle-ci et disait être né en 1898, mais mort en 1865. Cette insistance à tourner autour de cette matrice de ses romans se retrouve dans ''Absalon ! Absalon !'' qui refuse un Sud victime du Nord et de ses Carpet Baggers, mais insiste - et c'est la fonction de tous les anormaux de ses romans, à commencer par celui du ''Bruit et de la fureur'' - sur la pourriture intérieure et antérieure du Sud avant même l'événement de la défaite. Il peut se lire alors comme un anti-[[Margaret Mitchell]] ; ''[[Autant en emporte le vent]]'' est d'ailleurs publié la même année qu'''Absalon, Absalon !'' et en est le complet contrepoids (à succès qui plus est) car ce roman flattait l'héroïsme du Sud là où Faulkner l'enterrait. Il y a donc chez Faulkner une haine de soi autant qu'une proclamation d'amour pour le Sud qui conclut le roman ; celle-ci reste étrange car son auteur (Mitchell) meurt - sans raison apparente -<!-- ?? Margaret Mitchell est morte en 1949, dix ans après avoir écrit "autant en emporte le vent" cf. sa page wikipedia --> l'année suivante. La longue narration, quasi psychanalytique, qui ouvre le texte n'est là que pour dire l'immense colère et la frustration de ce Sud qui se sent bafoué - comme l'héroïne - à la fois abusée et reniée et qui rumine sa colère dans sa pudeur outragée alors qu'elle porte autant les causes de la défaite en elle que les événements extérieurs. Le héros Sutpen n'apparaît alors que comme un ferment antérieur, un signe du pourrissement du Sud, car son irruption est celle de toutes les corruptions, celle du sang et de l'argent ; la reconnaissance qui fait suite à celle-ci, bien qu'elle fût tardive et le fait d'hommes à l'esprit trop ouvert, montre que le Sud, même s'il se voulait encore aristocratique, acceptait déjà ce qu'il reniera plus tard (la place de l'argent : ce que décrira plus tard la trilogie des Snopes, ''Le Hameau, La Ville, Le Domaine'') et dont il prétendra que c'est une valeur venue du Nord à laquelle il serait resté étranger sans cela. La quête éperdue du fils caché et noir (plus précisément octavon dans le langage épris de précision de l'époque - mais cela fait quand même de lui un Noir pour les Blancs – n'est que le signe que Sutpen, qui cherche une respectabilité faite de préjugés, érigés d'abord contre lui, tente lui-même d'effacer sa propre vie pour obtenir cette reconnaissance et tente de construire un mythe sudiste de pureté. La participation de ses deux fils (qui s'entretueront à la fin du conflit) à la guerre sonne comme une adhésion à un système de valeurs (aristocratiques et racistes) que le fils caché - en réalité l'aîné - veut pousser son père à renier - en reconnaissant sa faute antérieure (il a eu un enfant avec une métisse et l'a reconnu un temps) en lui demandant en mariage sa fille et donc sa propre sœur ; c'est pour cela - taire l'inceste possible ou la mixité du sang - que le fils cadet (celui qui pense être le seul et légitime enfant) tue son frère. Difficile après cela de proclamer que Faulkner aime ou n'aime pas le Sud, il est du Sud et, à ce titre, porte sa défaite comme il porte le fardeau d'avoir été mobilisé en 1918 sans avoir pu combattre{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.


Sa littérature peut tenir en cette idée qu'il développe à propos de son personnage quasi éponyme - le colonel Sartoris qui "s'était fixé un idéal assez grand pour ne jamais le perdre de vue, on pourrait ajouter même en lui tournant le dos. Ce personnage meurt d'une façon loufoque, abattu pour être allé récupérer une boîte d'anchois qu'il ne voulait pas laisser aux mains des Nordistes. Il y a de la grandeur et de la dérision dans l'œuvre de Faulkner, comme une sorte de grand écart entre une vie - et une mort - rêvées et une destinée qu'il n'arrivait pas à accomplir ; pas plus et pas moins que le Sud. La haine rancie - puisqu'elle est celle d'une morte, et le loufoque - son cercueil manque de descendre un rapide et son jeune fils la prend pour un poisson - se retrouvent d'ailleurs dans ''[[Tandis que j'agonise]]'' ; ils sont comme le cœur de l'œuvre, laquelle semble toujours plus complexe au fur et à mesure qu'on l'analyse ; la comparaison avec la psychanalyse n'est donc pas fortuite : des événements mineurs acquièrent une résonance quasi mythologique et semblent autant de traumatismes fondateurs ; ceux du Sud se confondant d'ailleurs avec les traumatismes intimes dans un chassé-croisé permanent et vertigineux. Une telle œuvre explique à elle seule pourquoi Faulkner passe pour être le père de la littérature contemporaine ; c'est pourquoi tant de grands et de petits maitres se réclament de lui et disent ne pouvoir écrire qu'à l'ombre de ses romans{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.
Sa littérature peut tenir en cette idée qu'il développe à propos de son personnage le colonel Sartoris, qui s'était fixé un idéal assez grand pour ne jamais le perdre de vue, on pourrait ajouter même en lui tournant le dos. Ce personnage meurt d'une façon loufoque, abattu pour être allé récupérer une boîte d'anchois qu'il ne voulait pas laisser aux mains des Nordistes. Il y a de la grandeur et de la dérision dans l'œuvre de Faulkner, comme une sorte de grand écart entre une vie - et une mort - rêvées et une destinée qu'il n'arrivait pas à accomplir ; pas plus et pas moins que le Sud. La haine rancie - puisqu'elle est celle d'une morte, et le loufoque - son cercueil manque de descendre un rapide et son jeune fils la prend pour un poisson - se retrouvent d'ailleurs dans ''[[Tandis que j'agonise]]'' ; ils sont comme le cœur de l'œuvre, laquelle semble toujours plus complexe au fur et à mesure qu'on l'analyse ; la comparaison avec la psychanalyse n'est donc pas fortuite : des événements mineurs acquièrent une résonance quasi mythologique et semblent autant de traumatismes fondateurs ; ceux du Sud se confondant d'ailleurs avec les traumatismes intimes dans un chassé-croisé permanent et vertigineux. Une telle œuvre explique à elle seule pourquoi Faulkner passe pour être le père de la littérature contemporaine ; c'est pourquoi tant de grands et de petits maitres se réclament de lui et disent ne pouvoir écrire qu'à l'ombre de ses romans{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.


Mais le plus abordable et le plus représentatif de son style est ''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'' ; une histoire digne d'un western de [[John Ford]]. Une enquête policière, menée par des gamins avant tout, une dame âgée, et des adultes dont le fameux oncle Gavin Stevens que l'on retrouvera dans d'autres romans. Une histoire grave et truculente dans laquelle il s'agit de sauver la vie d'un Noir, ce qui n'est alors pas très bien vu dans le Sud. On sent Faulkner à son aise dans ce type d'histoire, sombre et pleine d'[[humour]].
Mais le plus abordable et le plus représentatif de son style est ''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'' ; une histoire digne d'un western de [[John Ford]]. Une enquête policière, menée par des gamins avant tout, une dame âgée, et des adultes dont le fameux oncle Gavin Stevens que l'on retrouvera dans d'autres romans. Une histoire grave et truculente dans laquelle il s'agit de sauver la vie d'un Noir, ce qui n'est alors pas très bien vu dans le Sud. On sent Faulkner à son aise dans ce type d'histoire, sombre et pleine d'[[humour]].


Faulkner est aussi un prolifique auteur de [[nouvelle]]s. Quelques-unes, notamment ''L'Arbre aux souhaits'', sont des textes de [[littérature d'enfance et de jeunesse]]. Mais le gros de la production se consacre au genre policier. Auteur apprécié pour ses histoires policières, il publie en 1949 cinq nouvelles noires sous le titre ''Le Gambit du cavalier'' dont le héros commun, Gavin Stevens, est le [[procureur]] d'une petite ville du [[Mississippi (État)|Mississippi]] dans le comté de [[Yoknapatawpha]]. Plusieurs de ses autres [[nouvelle]]s et [[Roman (littérature)|romans]] se déroulent dans ce comté, avatar littéraire du comté de [[Comté de Lafayette (Mississippi)|Lafayette]] où se situe Oxford. [[Yoknapatawpha]] prend ensuite une telle place dans l'œuvre de Faulkner que ce lieu imaginaire est devenu une des créations monumentales de l'histoire de la littérature{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.
Faulkner est aussi un prolifique auteur de [[nouvelle]]s. Quelques-unes, notamment ''L'Arbre aux souhaits'', sont des textes de [[littérature d'enfance et de jeunesse]]. Mais le gros de la production se consacre au genre policier. Auteur apprécié pour ses histoires policières, il publie en 1949 cinq nouvelles noires sous le titre ''Le Gambit du cavalier'' dont le héros commun, Gavin Stevens, est le [[procureur]] d'une petite ville du [[Mississippi (État)|Mississippi]] dans le comté de [[Yoknapatawpha]]. Plusieurs de ses autres [[nouvelle]]s et [[Roman (littérature)|romans]] se déroulent dans ce comté, avatar littéraire du comté de [[Comté de Lafayette (Mississippi)|Lafayette]] où se situe Oxford. [[Yoknapatawpha]] prend ensuite une telle place dans l'œuvre de Faulkner que ce lieu imaginaire est devenu une des créations monumentales de l'histoire de la littérature{{Référence nécessaire|date=18 octobre 2016}}.


William Faulkner est entré dans la [[Bibliothèque de la Pléiade]] (Paris, Gallimard) en 1977 : cinq tomes ont été consacrés à son œuvre romanesque, dans des traductions révisées et avec un important apparat critique, l'ensemble ayant été placé sous la direction successive de [[Michel Gresset]], André Bleikasten, François Pitavy et Jacques Pothier, et un ''Album Faulkner'' de la Pléiade a été édité en 1995 sous la direction de Michel Mohrt ; un sixième tome réunit l'ensemble de ses nouvelles, dans une édition de François Pitavy. L'ensemble de son œuvre romanesque est ainsi éditée, à l'exception de ses deux premiers romans, ''Monnaie de singe'' et ''Moustiques''. La collection « Quarto », du même éditeur, a publié la trilogie des Snopes en 2007.
William Faulkner est entré dans la [[Bibliothèque de la Pléiade]] (Paris, Gallimard) en 1977 : cinq tomes ont été consacrés à son œuvre romanesque, dans des traductions révisées et avec un important apparat critique, l'ensemble ayant été placé sous la direction successive de [[Michel Gresset]], André Bleikasten, François Pitavy et Jacques Pothier, et un ''Album Faulkner'' de la Pléiade a été édité en 1995 sous la direction de Michel Mohrt ; un sixième tome réunit l'ensemble de ses nouvelles, dans une édition de François Pitavy. L'ensemble de son œuvre romanesque est ainsi éditée, à l'exception de ses deux premiers romans, ''Monnaie de singe'' et ''Moustiques''. La collection « Quarto », du même éditeur, a publié la trilogie des Snopes en 2007.


== Œuvre ==
== Œuvre ==
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:La liste des romans ne donne que la première publication en français.
:La liste des romans ne donne que la première publication en français.
=== Romans ===
=== Romans ===
* ''Soldiers Pay'' ([[1926 en littérature|1926]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Monnaie de singe (roman)|Monnaie de singe]]'', traduit par Maxime Gaucher, Grenoble, B. Arthaud, 1948}}
* ''Soldiers' Pay'' ([[1926 en littérature|1926]]) {{Commentaire biblio|''[[Monnaie de singe (roman)|Monnaie de singe]]'', traduit par Maxime Gaucher, Grenoble, B. Arthaud, 1948}}
* ''Mosquitoes'' ([[1927 en littérature|1927]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Moustiques (roman)|Moustiques]]'', Paris, Éditions de Minuit, « Collection étrangère », 1948}}
* ''Mosquitoes'' ([[1927 en littérature|1927]]) {{Commentaire biblio|''[[Moustiques (roman)|Moustiques]]'', [[Les Éditions de Minuit]], « Collection étrangère », 1948}}
* ''Sartoris'' ([[1929 en littérature|1929]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Sartoris]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Henri Delgove, Paris, Gallimard, « [[Du monde entier (collection)|Du monde entier]] » {{n°|27}}, 1937}}
* ''Sartoris'' ([[1929 en littérature|1929]]) {{Commentaire biblio|''[[Sartoris]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Henri Delgove, [[éditions Gallimard]], « [[Du monde entier (collection)|Du monde entier]] » {{n°|27}}, 1937}}
* ''The Sound and the Fury'' ([[1929 en littérature|1929]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Le Bruit et la Fureur]]'', traduit par [[Maurice-Edgar Coindreau]], Paris, Gallimard, 1938}}
* ''The Sound and the Fury'' ([[1929 en littérature|1929]]) {{Commentaire biblio|''[[Le Bruit et la Fureur]]'', traduit par [[Maurice-Edgar Coindreau]], Gallimard, 1938}}
* ''As I Lay Dying'' ([[1930 en littérature|1930]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Tandis que j'agonise]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, 1934}}
* ''As I Lay Dying'' ([[1930 en littérature|1930]]) {{Commentaire biblio|''[[Tandis que j'agonise]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, 1934}}
* ''Sanctuary'' ([[1931 en littérature|1931]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Henri Delgove, Paris, Gallimard, 1933}}
* ''Sanctuary'' ([[1931 en littérature|1931]]) {{Commentaire biblio|''[[Sanctuaire (roman)|Sanctuaire]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Henri Delgove, Gallimard, 1933}}
* ''Light in August'' ([[1932 en littérature|1932]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Lumière d'août]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, 1935}}
* ''Light in August'' ([[1932 en littérature|1932]]) {{Commentaire biblio|''[[Lumière d'août]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, 1935}}
* ''Pylon'' ([[1935 en littérature|1935]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Pylône (roman)|Pylône]]'', traduit par René-Noël Raimbault et G. Louis-Rousselet, Paris, Gallimard, 1946}}
* ''Pylon'' ([[1935 en littérature|1935]]) {{Commentaire biblio|''[[Pylône (roman)|Pylône]]'', traduit par René-Noël Raimbault et G. Louis-Rousselet, Gallimard, 1946}}
* ''Absalom, Absalom!'' ([[1936 en littérature|1936]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Absalon, Absalon !]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1953}}
* ''Absalom, Absalom!'' ([[1936 en littérature|1936]]) {{Commentaire biblio|''[[Absalon, Absalon !]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Gallimard, « Du monde entier », 1953}}
* ''The Hamlet'' ([[1940 en littérature|1940]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Le Hameau]]'', traduit par René Hilleret, Paris, Gallimard, 1959}}
* ''The Hamlet'' ([[1940 en littérature|1940]]) {{Commentaire biblio|''[[Le Hameau (roman)|Le Hameau]]'', traduit par René Hilleret, Gallimard, 1959}}
* ''Intruder in the Dust'' ([[1948 en littérature|1948]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1952}}
* ''Intruder in the Dust'' ([[1948 en littérature|1948]]) {{Commentaire biblio|''[[L'Intrus (roman de Faulkner)|L'Intrus]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1952}}
* ''Requiem for a Nun'' ([[1951 en littérature|1951]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Requiem pour une nonne]]''<ref>Albert Camus a signé en 1956 l'adaptation théâtrale, en deux parties et sept tableaux, de ce roman.</ref>, traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1957}}
* ''Requiem for a Nun'' ([[1951 en littérature|1951]]) {{Commentaire biblio|''[[Requiem pour une nonne]]''<ref>[[Albert Camus]] a signé en 1956 l'adaptation théâtrale, en deux parties et sept tableaux, de ce roman.</ref>, traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, « Du monde entier », 1957}}
* ''A Fable'' ([[1954 en littérature|1954]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Parabole (roman)|Parabole]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1958}}
* ''A Fable'' ([[1954 en littérature|1954]]) {{Commentaire biblio|''[[Parabole (roman)|Parabole]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1958<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chronique de Max Pol Fouchet sur le livre "Parabole" de William Faulkner |url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i10105499/chronique-de-max-pol-fouchet-sur-le-livre-parabole-de-william-faulkner |site=[[Institut national de l'audiovisuel]] |date=11.6.1958 |consulté le=2022-11-13 |nature document=[[Lectures pour tous (émission de télévision)]], 8 min. 41}}</ref>}}
* ''The Town'' ([[1957 en littérature|1957]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[La Ville (Faulkner)|La Ville]]'', traduit par J. et L. Bréant, Gallimard, « Du monde entier », 1962}}
* ''The Town'' ([[1957 en littérature|1957]]) {{Commentaire biblio|''[[La Ville (Faulkner)|La Ville]]'', traduit par J. et L. Bréant, Gallimard, « Du monde entier », 1962}}
* ''The Mansion'' ([[1959 en littérature|1959]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Le Domaine]]'', traduit par René Hilleret, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1962}}
* ''The Mansion'' ([[1959 en littérature|1959]]) {{Commentaire biblio|''[[Le Domaine]]'', traduit par René Hilleret, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1962}}
* ''The Reivers'' ([[1962 en littérature|1962]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Les Larrons]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau et Raymond Girard, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1964}}
* ''The Reivers'' ([[1962 en littérature|1962]]) {{Commentaire biblio|''[[Les Larrons]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau et Raymond Girard, Gallimard, « Du monde entier », 1964}}
* ''Flags in the Dust'' ([[1973 en littérature|1973]]), version longue du roman ''Sartoris''
* ''Flags in the Dust'' ([[1973 en littérature|1973]]), version longue du roman ''Sartoris''


==== Nouvelles regroupées au sein de romans ====
==== Nouvelles regroupées au sein de romans ====
* ''The Unvanquished'' ([[1938 en littérature|1938]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[L'Invaincu (roman)|L'Invaincu]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Paris, Gallimard, 1949}}
* ''The Unvanquished'' ([[1938 en littérature|1938]]) {{Commentaire biblio|''[[L'Invaincu (roman)|L'Invaincu]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Gallimard, 1949}}
* ''The Wild Palms'' ([[1939 en littérature|1939]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Les Palmiers sauvages|Les Palmiers sauvages – Si je t'oublie, Jérusalem]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1952}}
* ''The Wild Palms'' ([[1939 en littérature|1939]]) {{Commentaire biblio|''[[Les Palmiers sauvages|Les Palmiers sauvages – Si je t'oublie, Jérusalem]]'', traduit par Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, « Du monde entier », 1952}}
* ''Go Down, Moses'' ([[1942 en littérature|1942]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Descends, Moïse]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1955}}
* ''Go Down, Moses'' ([[1942 en littérature|1942]]) {{Commentaire biblio|''[[Descends, Moïse]]'', traduit par René-Noël Raimbault, Gallimard, « Du monde entier », 1955}}
* ''Knight's Gambit'' ([[1949 en littérature|1949]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Le Gambit du cavalier]]'', traduit par André Du Bouchet, Gallimard, « Du monde entier », 1951}}
* ''Knight's Gambit'' ([[1949 en littérature|1949]]) {{Commentaire biblio|''[[Le Gambit du cavalier]]'', traduit par André Du Bouchet, Gallimard, « Du monde entier », 1951}}

=== Recueils de nouvelles ===
=== Recueils de nouvelles ===
* ''These Thirteen'' ([[1931 en littérature|1931]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Treize histoires]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, avec la collaboration de Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1939}}
* ''These Thirteen'' ([[1931 en littérature|1931]]) {{Commentaire biblio|''[[Treize histoires]]'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, avec la collaboration de Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, « Du monde entier », 1939}}
* ''Doctor Martino and Other Stories'' ([[1934 en littérature|1934]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Docteur Martino et autres histoires'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1948}}
* ''Doctor Martino and Other Stories'' ([[1934 en littérature|1934]]) {{Commentaire biblio|''Le Docteur Martino et autres histoires'', traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Gallimard, « Du monde entier », 1948}}
* ''[[Collected Stories of William Faulkner]]'' ([[1950 en littérature|1950]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Nouvelles recueillies'' dans William Faulkner, ''Nouvelles'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], 2017. Traductions de René-Noël Raimbault, Charles P. Vorce, Céline Zins, Maurice-Edgar Coindreau révisées par François Pitavy.}}
* ''[[Collected Stories of William Faulkner]]'' ([[1950 en littérature|1950]]) {{Commentaire biblio|''Nouvelles recueillies'' dans William Faulkner, ''Nouvelles'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], 2017. Traductions de René-Noël Raimbault, Charles P. Vorce, Céline Zins, Maurice-Edgar Coindreau révisées par François Pitavy.}}
* ''New Orleans Sketches'' ([[1958 en littérature|1958]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Croquis de La Nouvelle-Orléans]]'', traduit par [[Michel Gresset]], Gallimard, « Du monde entier », 1988}}
* ''New Orleans Sketches'' ([[1958 en littérature|1958]]) {{Commentaire biblio|''[[Croquis de La Nouvelle-Orléans]]'', traduit par [[Michel Gresset]], Gallimard, « Du monde entier », 1988}}
* ''Uncollected Stories of William Faulkner'' ([[1979 en littérature|1979]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Idylle au désert et autres nouvelles'', traduit par Maurice Edgar Coindreau, Didier Coupaye, Michel Gresset, François Pitavy, Paris, Gallimard, « Du monde entier », 1985}}
* ''Uncollected Stories of William Faulkner'' ([[1979 en littérature|1979]]) {{Commentaire biblio|''Idylle au désert et autres nouvelles'', traduit par Maurice Edgar Coindreau, Didier Coupaye, Michel Gresset, François Pitavy, Gallimard, « Du monde entier », 1985}}


=== Nouvelles ===
=== Nouvelles ===
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* ''Cheest'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Cheest'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Out of Nazareth'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Out of Nazareth'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Kingdom of God'' ([[1925 en littérature|1925]]) [Titre français : ''Le Royaume des cieux'' ]
* ''The Kingdom of God'' ([[1925 en littérature|1925]]) [''Le Royaume des cieux'']
* ''The Rosary'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Rosary'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Cobbler'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Cobbler'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Chance'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Chance'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Sunset'' ([[1925 en littérature|1925]]) [Titre français : ''Coucher de soleil'' ]
* ''Sunset'' ([[1925 en littérature|1925]]) [''Coucher de soleil'']
* ''The Kid Learns'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Kid Learns'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Liar'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''The Liar'' ([[1925 en littérature|1925]])
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* ''Yo Ho and Two Bottles of Rum'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Yo Ho and Two Bottles of Rum'' ([[1925 en littérature|1925]])
* ''Music - Sweeter than the Angels Sing'' ([[1928 en littérature|1928]])
* ''Music - Sweeter than the Angels Sing'' ([[1928 en littérature|1928]])
* ''A Rose for Emily'' ([[1930 en littérature|1930]]) [Titre français : ''[[Une rose pour Emily]]'' ]
* ''A Rose for Emily'' ([[1930 en littérature|1930]]) [''[[Une rose pour Emily]]'']
* ''Honor'' ([[1930 en littérature|1930]]) [Titre français : ''Honneur'' ]
* ''Honor'' ([[1930 en littérature|1930]]) [''Honneur'']
* ''Thrift'' ([[1930 en littérature|1930]])
* ''Thrift'' ([[1930 en littérature|1930]])
* ''Red Leaves'' ([[1930 en littérature|1930]]) [Titre français : ''Feuilles rouges'' ]
* ''Red Leaves'' ([[1930 en littérature|1930]]) [''[[Feuilles rouges]]'']
* ''Ad Astra'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Ad astra'' ]
* ''Ad Astra'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Ad astra (nouvelle)|Ad astra]]'']
* ''Dry September'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''[[Septembre ardent]]'' ]
* ''Dry September'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Septembre ardent]]'']
* ''That Evening Sun'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''[[Soleil couchant]]'' ]
* ''That Evening Sun'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Soleil couchant]]'']
* ''Hair'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Chevelure'' ]
* ''Hair'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Chevelure'']
* ''Spotted Horses'' ([[1931 en littérature|1931]])
* ''Spotted Horses'' ([[1931 en littérature|1931]])
* ''The Hound'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Le Chien'' ]
* ''The Hound'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Le Chien'']
* ''Fox Hunt'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Chasse au renard'' ]
* ''Fox Hunt'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Chasse au renard'']
* ''Carcassonne'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Carcassonne'' ]
* ''Carcassonne'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Carcassonne'']
* ''Divorce in Naples'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''[[Divorce à Naples]]'' ]
* ''Divorce in Naples'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Divorce à Naples]]'']
* ''Victory'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Victoire'' ]
* ''Victory'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Victoire'']
* ''All the Dead Pilots'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Tous les pilotes morts'' ]
* ''All the Dead Pilots'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Tous les pilotes morts]]'']
* ''Crevasse'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Crevasse'' ]
* ''Crevasse'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Crevasse'']
* ''Mistral'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Mistral'' ]
* ''Mistral'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Mistral'']
* ''A Justice'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Un juste'' ]
* ''A Justice'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Un juste'']
* ''Dr. Martino'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''[[Le Docteur Martino]]'' ]
* ''Dr. Martino'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''[[Le Docteur Martino]]'']
* ''Idyll in the Desert'' ([[1931 en littérature|1931]]) [Titre français : ''Idylle au désert'' ]
* ''Idyll in the Desert'' ([[1931 en littérature|1931]]) [''Idylle au désert'']
* ''Miss Zilphia Gant'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''Miss Zilphia Gant'' ]
* ''Miss Zilphia Gant'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''Miss Zilphia Gant'']
* ''Death Drag'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''La Course à la mort'' ]
* ''Death Drag'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''La Course à la mort'']
* ''Centaur in Brass'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''Centaure de bronze'' ]
* ''Centaur in Brass'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''Centaure de bronze'']
* ''Once Aboard the Lugger (I)'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''Once Aboard the Lugger (I)'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''Lizards in Jamshyd's Courtyard'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''Lizards in Jamshyd's Courtyard'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''Turn About'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''Chacun son tour'' ]
* ''Turn About'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''Chacun son tour'']
* ''Smoke'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''Fumée'' ]
* ''Smoke'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''Fumée'']
* ''Mountain Victory'' ([[1932 en littérature|1932]]) [Titre français : ''[[Victoire dans la montagne]]'' ]
* ''Mountain Victory'' ([[1932 en littérature|1932]]) [''[[Victoire dans la montagne]]'']
* ''There Was a Queen'' ([[1933 en littérature|1933]]) [Titre français : ''Il était une reine'' ]
* ''There Was a Queen'' ([[1933 en littérature|1933]]) [''Il était une reine'']
* ''Artist at Home'' ([[1933 en littérature|1933]]) [Titre français : ''Maison d'artiste'' ]
* ''Artist at Home'' ([[1933 en littérature|1933]]) [''Maison d'artiste'']
* ''Beyond'' ([[1933 en littérature|1933]]) [Titre français : ''Au-delà'' ]
* ''Beyond'' ([[1933 en littérature|1933]]) [''Au-delà'']
* ''Elly'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''Elly'' ]
* ''Elly'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''Elly'']
* ''Pennsylvania Station'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''La Gare de Pennsylvanie'' ]
* ''Pennsylvania Station'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''La Gare de Pennsylvanie'']
* ''Wash'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''Wash'' ]
* ''Wash'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''Wash'']
* ''A Bear Hunt'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''Chasse à l'ours'' ]
* ''A Bear Hunt'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''Chasse à l'ours'']
* ''The Leg'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''La Jambe'' ]
* ''The Leg'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''La Jambe'']
* ''Black Music'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''Musique noire'' ]
* ''Black Music'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''Musique noire'']
* ''Mule in the Yard'' ([[1934 en littérature|1934]]) [Titre français : ''Mulet dans la cour'' ]
* ''Mule in the Yard'' ([[1934 en littérature|1934]]) [''Mulet dans la cour'']
* ''Ambuscade'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''Ambuscade'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''Retreat'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''Retreat'' ([[1934 en littérature|1934]])
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* ''Raid'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''Raid'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''Skirmish at Sartoris'' ([[1935 en littérature|1935]])
* ''Skirmish at Sartoris'' ([[1935 en littérature|1935]])
* ''Golden Land'' ([[1935 en littérature|1935]]) [Titre français : ''Pays de cocagne'' ]
* ''Golden Land'' ([[1935 en littérature|1935]]) [''Pays de cocagne'']
* ''That Will Be Fine'' ([[1935 en littérature|1935]]) [Titre français : ''C'est ça qui serait chic !'' ]
* ''That Will Be Fine'' ([[1935 en littérature|1935]]) [''C'est ça qui serait chic !'']
* ''Uncle Willy'' ([[1935 en littérature|1935]]) [Titre français : ''Oncle Willy'' ]
* ''Uncle Willy'' ([[1935 en littérature|1935]]) [''Oncle Willy'']
* ''Lion'' ([[1935 en littérature|1935]])
* ''Lion'' ([[1935 en littérature|1935]])
* ''The Brooch'' ([[1936 en littérature|1936]]) [Titre français : ''La Broche'' ]
* ''The Brooch'' ([[1936 en littérature|1936]]) [''La Broche'']
* ''Two Dollar Wife'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Two Dollar Wife'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Fool About a Horse'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Fool About a Horse'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''The Unvanquished'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''The Unvanquished'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Vendee'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Vendee'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''Monk'' ([[1937 en littérature|1937]]) [Titre français : ''Monk'' ]
* ''Monk'' ([[1937 en littérature|1937]]) [''Monk'' ]
* ''Barn Burning'' ([[1939 en littérature|1939]]) [Titre français : ''[[L'Incendiaire (nouvelle)|L'Incendiaire]]'' ]
* ''Barn Burning'' ([[1939 en littérature|1939]]) [''[[L'Incendiaire (nouvelle)|L'Incendiaire]]'']
* ''Hand Upon the Waters'' ([[1939 en littérature|1939]]) [Titre français : ''Une main sur les eaux'' ]
* ''Hand Upon the Waters'' ([[1939 en littérature|1939]]) [''Une main sur les eaux'']
* ''A Point of Law'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''A Point of Law'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''The Old People'' ([[1940 en littérature|1940]]) [Titre français : ''Gens de jadis'' ]
* ''The Old People'' ([[1940 en littérature|1940]]) [''Gens de jadis'']
* ''Pantaloon in Black'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Pantaloon in Black'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Gold Is Not Always'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Gold Is Not Always'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Tomorrow'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Tomorrow'' ([[1940 en littérature|1940]])
* ''Go Down, Moses'' ([[1941 en littérature|1941]]) [Titre français : ''Descends, Moïse'' ]
* ''Go Down, Moses'' ([[1941 en littérature|1941]]) [''Descends, Moïse'']
* ''The Tall Men'' ([[1941 en littérature|1941]]) [Titre français : ''Les Montagnards'' ]
* ''The Tall Men'' ([[1941 en littérature|1941]]) [''Les Montagnards'']
* ''Two Soldiers'' ([[1942 en littérature|1942]]) [Titre français : ''Deux soldats'' ]
* ''Two Soldiers'' ([[1942 en littérature|1942]]) [''Deux soldats'']
* ''Delta Autumn'' ([[1942 en littérature|1942]]) [Titre français : ''Automne dans le delta'' ]
* ''Delta Autumn'' ([[1942 en littérature|1942]]) [''Automne dans le delta'']
* ''The Bear'' ([[1942 en littérature|1942]]) [Titre français : ''L'Ours'' ]
* ''The Bear'' ([[1942 en littérature|1942]]) [''L'Ours'']
* ''Afternoon of a Cow'' ([[1943 en littérature|1943]]) [Titre français : ''L'Après-midi d'une vache'' ]
* ''Afternoon of a Cow'' ([[1943 en littérature|1943]]) [''L'Après-midi d'une vache'']
* ''Shingles for the Lord'' ([[1943 en littérature|1943]]) [Titre français : ''Bardeaux pour le Bon Dieu'' ]
* ''Shingles for the Lord'' ([[1943 en littérature|1943]]) [''Bardeaux pour le Bon Dieu'']
* ''My Grandmother Millard and General Bedford Forrest and the Battle of Harrykin Creek'' ([[1943 en littérature|1943]]) [Titre français : ''Ma grand-mère Millard...'' ]
* ''My Grandmother Millard and General Bedford Forrest and the Battle of Harrykin Creek'' ([[1943 en littérature|1943]]) [''Ma grand-mère Millard...'']
* ''Shall Not Perish'' ([[1943 en littérature|1943]]) [Titre français : ''Morts au champ d'honneur'' ]
* ''Shall Not Perish'' ([[1943 en littérature|1943]]) [''Morts au champ d'honneur'']
* ''Appendix, Compson, 1699-1945'' ([[1946 en littérature|1946]])
* ''Appendix, Compson, 1699-1945'' ([[1946 en littérature|1946]])
* ''An Error in Chemistry'' ([[1946 en littérature|1946]]) [Titre français : ''Une erreur de chimie'' ]
* ''An Error in Chemistry'' ([[1946 en littérature|1946]]) [''Une erreur de chimie'']
* ''A Courtship'' ([[1948 en littérature|1948]]) [Titre français : ''Prétendants'' ]
* ''A Courtship'' ([[1948 en littérature|1948]]) [''Prétendants'' ]
* ''Knight's Gambit'' ([[1949 en littérature|1949]]) [Titre français : ''Le Gambit du cavalier'' ]
* ''Knight's Gambit'' ([[1949 en littérature|1949]]) [''Le Gambit du cavalier'' ]
* ''A Name for the City'' ([[1950 en littérature|1950]])
* ''A Name for the City'' ([[1950 en littérature|1950]])
* ''Notes on a Horsethief'' ([[1951 en littérature|1951]])
* ''Notes on a Horsethief'' ([[1951 en littérature|1951]])
* ''Mississippi'' ([[1954 en littérature|1954]])
* ''Mississippi'' ([[1954 en littérature|1954]])
* ''Sepulture South: Gaslight'' ([[1954 en littérature|1954]])
* ''Sepulture South: Gaslight'' ([[1954 en littérature|1954]])
* ''Race at Morning'' ([[1955 en littérature|1955]]) [Titre français : ''Chasse matinale'' ]
* ''Race at Morning'' ([[1955 en littérature|1955]]) [''Chasse matinale'']
* ''Big Woods'' ([[1955 en littérature|1955]]) [Titre français : ''Les Grands Bois'' ]
* ''Big Woods'' ([[1955 en littérature|1955]]) [''Les Grands Bois'']
* ''By the People'' ([[1955 en littérature|1955]])
* ''By the People'' ([[1955 en littérature|1955]])
* ''Hell Creek Crossing'' ([[1962 en littérature|1962]])
* ''Hell Creek Crossing'' ([[1962 en littérature|1962]])
* ''Mr. Acarius'' ([[1965 en littérature|1965]]) [Titre français : ''Mr. Acarius'' ]
* ''Mr. Acarius'' ([[1965 en littérature|1965]]) [''Mr. Acarius'']
* ''Al Jackson'' ([[1971 en littérature|1971]])
* ''Al Jackson'' ([[1971 en littérature|1971]])
* ''And Now What's To Do'' ([[1973 en littérature|1973]])
* ''And Now What's To Do'' ([[1973 en littérature|1973]])
* ''Nympholepsy'' ([[1973 en littérature|1973]])
* ''Nympholepsy'' ([[1973 en littérature|1973]])
* ''The Priest'' ([[1976 en littérature|1976]]) [Titre français : ''Le Prêtre'' ]<ref name="New Orleans 1925">Version longue d'une vignette publiée en 1925 dans la nouvelle ''New Orleans''.</ref>
* ''The Priest'' ([[1976 en littérature|1976]]) [''Le Prêtre'']<ref name="New Orleans 1925">Version longue d'une vignette publiée en 1925 dans la nouvelle ''New Orleans''.</ref>
* ''Frankie and Johnny'' ([[1978 en littérature|1978]])<ref name="New Orleans 1925" /> [Titre français : ''Frankie et Johnny'' ]
* ''Frankie and Johnny'' ([[1978 en littérature|1978]])<ref name="New Orleans 1925" /> [''Frankie et Johnny'']
* ''Don Giovanni'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Don Giovanni'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Peter'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Peter'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''A Portrait of Elmer'' ([[1979 en littérature|1979]]) [Titre français : ''Portrait d'Elmer'' ]
* ''A Portrait of Elmer'' ([[1979 en littérature|1979]]) [''Portrait d'Elmer'']
* ''Adolescence'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Adolescence'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Snow'' ([[1979 en littérature|1979]]) [Titre français : ''Neige'' ]
* ''Snow'' ([[1979 en littérature|1979]]) [''Neige'']
* ''Moonlight'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Moonlight'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''With Caution and Dispatch'' ([[1979 en littérature|1979]]) [Titre français : ''L'Esprit d'économie'' ]
* ''With Caution and Dispatch'' ([[1979 en littérature|1979]]) [''L'Esprit d'économie'']
* ''Hog Pawn'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Hog Pawn'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''A Dangerous Man'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''A Dangerous Man'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''A Return'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''A Return'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''The Big Shot'' ([[1979 en littérature|1979]]) [Titre français : ''Le Caïd'' ]
* ''The Big Shot'' ([[1979 en littérature|1979]]) [''Le Caïd'']
* ''Once Aboard the Lugger (II)'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Once Aboard the Lugger (II)'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Dull Tale'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Dull Tale'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Evangeline'' ([[1979 en littérature|1979]]) [Titre français : ''Évangeline'' ]
* ''Evangeline'' ([[1979 en littérature|1979]]) [''Évangeline'']
* ''Love'' ([[1988 en littérature|1988]])
* ''Love'' ([[1988 en littérature|1988]])
* ''Christmas Tree'' ([[1995 en littérature|1995]]) [Titre français : ''L'Arbre de Noël'' ]
* ''Christmas Tree'' ([[1995 en littérature|1995]]) [''L'Arbre de Noël'']
* ''Rose of Lebanon'' ([[1995 en littérature|1995]])
* ''Rose of Lebanon'' ([[1995 en littérature|1995]])
* ''Lucas Beauchamp'' ([[1999 en littérature|1999]])
* ''Lucas Beauchamp'' ([[1999 en littérature|1999]])
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=== Poésies ===
=== Poésies ===
* ''Vision in Spring'' ([[1921 en littérature|1921]])
* ''Vision in Spring'' ([[1921 en littérature|1921]])
* ''The Marble Faun'' ([[1924 en littérature|1924]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Faune de marbre'', suivi de ''Le Rameau vert'', traduit par [[Alain Suied]], Gallimard, « Poésie » {{n°|259}}, 1992}}
* ''The Marble Faun'' ([[1924 en littérature|1924]]) {{Commentaire biblio|''Le Faune de marbre'', suivi de ''Le Rameau vert'', traduit par [[Alain Suied]], Gallimard, « Poésie » {{n°|259}}, 1992}}
* ''This Earth, a Poem'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''This Earth, a Poem'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''A Green Bough'' ([[1965 en littérature|1965]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Rameau vert'', précédé de ''Le Faune de marbre'', traduit par René-Noël Raimbault et Alain Suied, Gallimard, « Poésie » {{n°|259}}, 1992}}
* ''A Green Bough'' ([[1965 en littérature|1965]]) {{Commentaire biblio|''Le Rameau vert'', précédé de ''Le Faune de marbre'', traduit par René-Noël Raimbault et Alain Suied, Gallimard, « Poésie » {{n°|259}}, 1992}}
* ''Mississippi Poems'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Mississippi Poems'' ([[1979 en littérature|1979]])
* ''Helen, a Courtship and Mississippi Poems'' ([[1981 en littérature|1981]]) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Hélène : Ma cour'', suivi de ''Poèmes du Mississippi'', traduit par Michèle Plâa et [[Philippe Blanchon]], édition bilingue français-anglais, [[Éditions de la Nerthe]], 2014 }}
* ''Helen, a Courtship and Mississippi Poems'' ([[1981 en littérature|1981]]) {{Commentaire biblio|''Hélène : Ma cour'', suivi de ''Poèmes du Mississippi'', traduit par Michèle Plâa et [[Philippe Blanchon]], édition bilingue français-anglais, [[Éditions de la Nerthe]], 2014 }}


=== Contes ===
=== Contes ===
* ''Mayday'', Notre Dame University Press, [[Notre Dame (Indiana)|Notre Dame]] et [[Londres]], 1977. {{Commentaire biblio|Publié en français à la suite du recueil ''[[Croquis de La Nouvelle-Orléans]]'', traduit par [[Michel Gresset]], Gallimard, « Du monde entier », 1988}}
* ''Mayday'', Notre Dame University Press, [[Notre Dame (Indiana)|Notre Dame]] et [[Londres]], 1977. {{Commentaire biblio|à la suite du recueil ''[[Croquis de La Nouvelle-Orléans]]'', traduit par [[Michel Gresset]], Gallimard, « Du monde entier », 1988}}
* ''The Wishing Tree'', illustré par Don Bolognese, [[Random House]], avril 1967. {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''L'Arbre aux Souhaits'', traduit par [[Maurice-Edgar Coindreau]], Gallimard, « Du monde entier », 1969. Réédité dans la collection « Folio Junior » en 1977.}}
* ''The Wishing Tree'', illustré par Don Bolognese, [[Random House]], {{date-|avril 1967}}. {{Commentaire biblio|''L'Arbre aux Souhaits'', traduit par [[Maurice-Edgar Coindreau]], Gallimard, « Du monde entier », 1969. Réédité dans la collection « Folio Junior » en 1977.}}


=== Essais, discours et lettres ===
=== Essais, discours et lettres ===
* ''Faulkner à l'Université'', Paris, Gallimard, 1964.
* ''Faulkner à l'Université'', Gallimard, 1964.
* ''Essais, discours et lettres ouvertes'', Paris, Gallimard, 1969.
* ''Essais, discours et lettres ouvertes'', Gallimard, 1969.
* ''Lettres choisies'', Paris, Gallimard, 1981.
* ''Lettres choisies'', Gallimard, 1981.


=== Scénarios (publiés en français) ===
=== Scénarios (publiés en français) ===
* ''De Gaulle : scénario'', Paris, Gallimard, 1989.
* ''De Gaulle : scénario'', Gallimard, 1989.
* ''Stallion Road'', suivi de ''L'Avocat de province et autres histoires pour l'écran'', Paris, Gallimard, 1994.
* ''Stallion Road'', suivi de ''L'Avocat de province et autres histoires pour l'écran'', Gallimard, 1994.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Les Chemins de la gloire (film, 1936)|Les Chemins de la gloire]]'' (''The Road to Glory'') d'[[Howard Hawks]]
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Les Chemins de la gloire (film, 1936)|Les Chemins de la gloire]]'' (''The Road to Glory'') d'[[Howard Hawks]]
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Le Dernier Négrier]]'' (''Slave Ship'') de [[Tay Garnett]]
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Le Dernier Négrier]]'' (''Slave Ship'') de [[Tay Garnett]]
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Quatre hommes et une prière]]'' (''Four Men and a Prayer'') de [[John Ford]] (non crédité)
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Quatre Hommes et une prière]]'' (''{{lang|en|Four Men and a Prayer}}'') de [[John Ford]] (non crédité)
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Patrouille en mer]]'' (''Submarine Patrol'') de [[John Ford]]
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Patrouille en mer]]'' (''Submarine Patrol'') de [[John Ford]]
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]'' de [[George Stevens]] (non crédité)
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]'' de [[George Stevens]] (non crédité)
Ligne 289 : Ligne 298 :
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Le Port de l'angoisse]]'' (''To Have and Have Not'') d'[[Howard Hawks]] (scénario)
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Le Port de l'angoisse]]'' (''To Have and Have Not'') d'[[Howard Hawks]] (scénario)
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''God Is My Co-Pilot'' de [[Robert Florey]] (non crédité)
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''God Is My Co-Pilot'' de [[Robert Florey]] (non crédité)
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[L'Homme du sud]]'' (''The Southerner'') de [[Jean Renoir]] (non crédité)
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* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Le Grand Sommeil (film, 1946)|Le Grand sommeil]]'' (''The Big Sleep'') d'[[Howard Hawks]] (scénario)
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* André Bleikasten, ''William Faulkner'', Paris, A. Colin, 1970.
* André Bleikasten, ''William Faulkner'', Paris, A. Colin, 1970.
* André Bleikasten, ''William Faulkner. Une vie en romans (biographie)'', Croissy-Beaubourg, Éditions Aden, 2007.
* André Bleikasten, ''William Faulkner. Une vie en romans (biographie)'', Croissy-Beaubourg, Éditions Aden, 2007.
* Michel Butor, « Les relations de parenté dans ''L'Ours'' de William Faulkner », dans ''Essais sur les modernes'', Paris, Gallimard, 1964.
* Michel Butor, « Les relations de parenté dans ''L'Ours'' de William Faulkner », dans ''Essais sur les modernes'', Paris, Gallimard, 1964.
* Meta Carpenter Wilde et Orin Borstein, ''Un amour de Faulkner'', Paris, Gallimard, 1979.
* Meta Carpenter Wilde et Orin Borstein, ''Un amour de Faulkner'', Paris, Gallimard, 1979.
* Gwendoline Chabrier, ''William Faulkner. La saga de la famille sudiste'', Paris, Librairie Séguier, 1988.
* Gwendoline Chabrier, ''William Faulkner. La saga de la famille sudiste'', Paris, Librairie Séguier, 1988.
* [[Michèle Desbordes]], ''Un été de glycine'', Paris, Verdier, 2005.
* [[Michèle Desbordes]], ''Un été de glycine'', Paris, Verdier, 2005.
* ''Europe, revue littéraire mensuelle'', {{n°|753-754}} : ''William Faulkner'', Paris, 1992.
* ''Europe, revue littéraire mensuelle'', {{n°|753-754}} : ''William Faulkner'', Paris, 1992.
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* Jean Rouberol, ''L'Esprit du Sud dans l'œuvre de Faulkner'', Paris, Didier Érudition, 1982.
* Jean Rouberol, ''L'Esprit du Sud dans l'œuvre de Faulkner'', Paris, Didier Érudition, 1982.
* [[Marc Saporta]], ''Les Erres du faucon, une psychobiographie de William Faulkner'', Paris, Seghers, 1988.
* [[Marc Saporta]], ''Les Erres du faucon, une psychobiographie de William Faulkner'', Paris, Seghers, 1988.
* [[Jean-Paul Sartre]], « À propos de ''Le Bruit et la Fureur''. La temporalité chez Faulkner », dans ''Situations I'', Paris, Gallimard, 1948.
* [[Jean-Paul Sartre]], « À propos de ''Le Bruit et la Fureur''. La temporalité chez Faulkner », dans ''Situations I'', Paris, Gallimard, 1948.
* Frédérique Spill, ''L'Idiotie dans l'œuvre de Faulkner'', Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2009.
* Frédérique Spill, ''L'Idiotie dans l'œuvre de Faulkner'', Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2009.


=== Articles connexes ===
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* [[Famille Compson]]
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* [[Willa Cather]], dont il admire la production


=== Liens externes ===
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Version du 13 avril 2024 à 17:04

William Faulkner
Description de cette image, également commentée ci-après
William Faulkner en 1954, photographié par Carl Van Vechten
Nom de naissance William Cuthbert Falkner
Naissance
New Albany, Mississippi, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 64 ans)
Byhalia, Mississippi, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Littérature moderniste
Courant de conscience
Genres
Adjectifs dérivés « Faulknérien »

Œuvres principales

Signature de William Faulkner

William Faulkner, né William Cuthbert Falkner le à New Albany, dans l'État du Mississippi, et mort le (à 64 ans) à Byhalia dans le même État, est un romancier et nouvelliste américain. Publié à partir des années 1920, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1949, alors qu'il est encore relativement peu connu.

Il est essentiellement connu pour ses romans et ses nouvelles, mais il a aussi publié des poèmes, des ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse et a travaillé occasionnellement comme scénariste pour le cinéma.

Faulkner, qui a situé la plupart de ses récits dans son État natal du Mississippi, est l'un des écrivains du Sud les plus marquants, aux côtés de Mark Twain, Robert Penn Warren, Flannery O'Connor, Truman Capote, Tennessee Williams et Carson McCullers. Au-delà de cette appartenance à la culture sudiste, il est considéré comme un des plus grands écrivains américains de tous les temps et un écrivain majeur du XXe siècle, qui a exercé une grande influence sur les générations suivantes grâce à son apport novateur[1].

Ses romans les plus connus sont Le Bruit et la Fureur (1929), Tandis que j'agonise (1930), Sanctuaire (1931), Lumière d'août (1932) et Absalon, Absalon ! (1936), souvent considéré comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature universelle.

Biographie

Famille et vie privée

Fils de Murry Cuthbert Falkner et Maud Butler, il est issu d'une famille d'hommes d'affaires et d'hommes de loi, d'anciens riches déchus et désargentés[2]. Son arrière-grand-père, William Clark Falkner[3] (1825-1889), soldat, avocat, homme politique et homme d'affaires, était déjà écrivain.

Il naît à New Albany dans le comté de Union, dans le Mississippi. Il est profondément influencé par la vie des États du sud américain, et notamment par celle de son État natal, qui marque son sens du tragique (en raison de la ségrégation raciale entre les blancs et les noirs de l'époque). Il prend le nom de Faulkner pour, dit-il, « se singulariser », principalement vis-à-vis de son père qu'il n'aimait guère ; ce fut aussi pour lui une façon de s'affirmer comme écrivain[4].

Il s'engage dans l'aviation canadienne durant la Première Guerre mondiale, mais l'armistice de 1918 est signé avant qu'il n'ait pu faire son premier vol, ce qui ne l'empêche pas à son retour d'affecter un boitillement dû à une blessure qu'il aurait reçue au combat. Expliquant entre autres qu'il avait une plaque de fer à la suite de ses batailles ; il continuera longtemps à mentir à ses proches sur ses exploits. Affabulateur, alcoolique, Faulkner est vendeur en librairie, puis postier, mais passe l'essentiel de son temps à écrire et lire. Parmi ses auteurs favoris, on trouve Herman Melville et Honoré de Balzac[5]. Les biographes font d'ailleurs un rapprochement entre la Yoknapatawpha saga de l'auteur américain et la Comédie humaine dont on a retrouvé une traduction complète dans la bibliothèque de sa maison antebellum Rowan Oak (en)[6], qu'il achète en 1930 à Oxford (Mississippi)[5] et où il s'installe après son mariage (le )[7], avec Estelle Oldham Franklin (1897-1972), qu'il connaît depuis 1907. Le couple donne naissance à une fille, Jill, mais le mariage avec Estelle est un désastre : les époux sont alcooliques. Estelle fait une cure de désintoxication par la suite. Dans les années 1940 et 1950, William Faulkner multiplie les liaisons avec de jeunes femmes.

Plaque commémorative 26, rue Servandoni à Paris, où il résida en 1925.

Si dans sa jeunesse il n'écrit que des poèmes[8], c'est par ses nouvelles et romans qu'il devient célèbre. En 1925, il publie son premier roman : Monnaie de singe. Faulkner visite ensuite l'Europe, s'arrête en Italie du Nord, et à Paris, où il entreprend l'écriture de Moustiques, son deuxième roman. Il commence une tournée des champs de bataille français (Rouen, Amiens, Compiègne, Dieppe) et se rend à Londres, qu'il n'apprécie pas. Il rentre à Oxford, où il rédige Étendards dans la poussière (1927)[9] dont il est très fier. C'est dans ce roman que ses personnages évoluent pour la première fois dans le comté de Yoknapatawpha, cadre de la plupart de ses romans futurs. Alors qu'il n'arrive toujours pas à vivre de sa plume, il continue d'alterner petits travaux et écriture, publiant quatre de ses romans majeurs (le Bruit et la Fureur, Tandis que j'agonise, Sanctuaire, Lumière d'août) en seulement quatre ans (1929-1932). Sanctuaire (« l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » selon la formule célèbre de Malraux) fait scandale, mais apporte à l'auteur argent et notoriété. Son premier recueil Treize Histoires (1931) réunit ses nouvelles les plus connues, parmi lesquelles Une rose pour Emily. C'est également l'époque où il rencontre l'écrivain de romans noirs Dashiell Hammett, grand buveur comme lui : les deux hommes deviennent amis.

Vers 1932-1937, Faulkner commence une longue série d'allers-retours entre Oxford et Hollywood où il devient scénariste. Le cinéma ne l'intéresse pas particulièrement, mais lui procure des ressources qui le font persévérer ; il se lie par ailleurs d'amitié avec Howard Hawks : les deux hommes ont en commun un goût prononcé pour l'alcool, l'aviation et la chasse. Lors de son premier séjour à Hollywood, Faulkner travaille successivement pour la MGM, puis pour la 20th Century Fox. À cette époque, il a une liaison avec la secrétaire d'Howard Hawks, Meta Carpenter qui sera le grand amour (plus tard trahi) de sa vie. Son travail de scénariste ne l'empêche pas de publier romans et nouvelles et non des moindres puisque l'année 1936 voit notamment la publication d'Absalon, Absalon ! et l'année 1940 celle du roman Le Hameau premier tome de ce qui deviendra, avec La Ville (1954) et Le Domaine (1959) : la trilogie des Snopes.

Lorsque les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale, Faulkner s'engage dans la défense passive. Toujours pour l'argent, il retourne alors à Hollywood écrivant entre autres pour Howard Hawks le scénario du film Le Grand Sommeil, tiré du livre de Raymond Chandler, ainsi que celui du film Le Port de l'angoisse, tiré du livre d'Ernest Hemingway En avoir ou pas. Le Port de l'angoisse, en anglais To Have and Have Not, est la première rencontre à l'écran du couple Humphrey Bogart-Lauren Bacall, et contient des répliques restées célèbres : « You know how to whistle don't ya? Just put your lips together and blow » (Lauren Bacall) et « Have you ever been bitten by a dead bee? » (Walter Brennan).

Il collabore au film de Jean Renoir L'Homme du Sud et écrit un scénario fleuve pour un film retraçant la carrière du Général de Gaulle, qui ne se fera jamais.

En 1946, de retour à Oxford, il rencontre une de ses jeunes admiratrices, Joan Williams qu'il prend sous son aile. En 1948 paraît L'Intrus, roman dans lequel un fermier noir est accusé à tort d'avoir tué un Blanc. Il reçoit, en 1950, le prix Nobel de littérature de l'année 1949 (cinq ans avant Hemingway). A la réception de son prix, à Stockholm, il fait un discours, déclarant « [refuser] d'accepter la fin de l'Homme […]. L'Homme ne fera pas que subir, il prévaudra »[10]. Faulkner donne la somme reçue afin « d'établir un fonds de soutien aux nouveaux romanciers », qui devint le PEN/Faulkner Award for Fiction. Passant par Paris à son retour, il donne une interview au journal Le Monde où il a cette formule quand il est interrogé sur le « problème noir dans le sud de l'Amérique » : « Dans trois cents ans, ils seront à notre niveau, et la guerre des races sera terminée, pas avant[11]. »

Par la suite, Faulkner voyage, acceptant une mission du Secrétariat d'État au Japon et en Italie.

Il est le parrain de l'écrivaine, photographe et actrice française Carole Achache[12], fille de son amie Monique Lange[13].

En 1953, il retrouve Howard Hawks pour travailler au scénario de ce qui deviendra La Terre des pharaons.

Il devient « écrivain-résident » à l'Université de Virginie, de 1957 à 1958. Il y passe l'essentiel de son temps, se consacrant à ses passions pour l'équitation (qui lui vaut de nombreuses chutes) et l'écriture, ne sortant que peu. Il refuse même une invitation à dîner à la Maison blanche « parce qu'un dîner ne vaut pas 200 kilomètres ».

Son alcoolisme est source de nombreuses hospitalisations.

Faulkner meurt dans la nuit du 5 au , après une dernière chute de cheval survenue quelques jours plus tôt.

Il choisit pour épigraphe : « il fit des livres et il mourut » s'effaçant ainsi devant son œuvre[14].

Il a reçu le prix Pulitzer de la fiction pour Parabole (A Fable), puis le National Book Award à titre posthume pour l'ensemble de son œuvre.

L'œuvre

William Faulkner écrivit des romans relevant du drame psychologique, dans un grand souci des émotions, et faits d'une prose tortueuse et subtile et d'une prosodie très travaillée. Comme la plupart des auteurs prolifiques, il souffrit de la jalousie et du mépris des autres, et fut considéré comme le rival stylistique d'Ernest Hemingway (ses longues phrases s'opposant au style incisif et minimaliste de Hemingway). Il est aussi vu de nos jours comme un représentant majeur du modernisme littéraire américain des années 1930, suivant la tradition expérimentale d'auteurs européens tels que James Joyce, Virginia Woolf, et Marcel Proust, connus pour leur usage de la narration multiple, du point de vue multiple, de la focalisation interne, et des ellipses narratives. Faulkner élabora quant à lui ce qu'il convient d'appeler le « courant de conscience », style donnant une apparence erratique et spontanée, et pourtant très travaillé[réf. nécessaire].

Les romans les plus connus de Faulkner sont probablement Le Bruit et la Fureur (1929), Tandis que j'agonise (1930), Sanctuaire (1931), Lumière d'août (1932), et Absalon, Absalon ! (1936), qui dépeint la réussite d'un planteur et sa déchéance provoquée par les préjugés raciaux et le manque d'amour[15].

Plus encore on peut lire son œuvre comme une longue interrogation sur les raisons du naufrage sudiste ; la population du Sud se survivait après l'événement que constitue la défaite lors de la guerre de Sécession ; Faulkner lui-même insistait sur le poids de celle-ci et disait être né en 1898, mais mort en 1865. Cette insistance à tourner autour de cette matrice de ses romans se retrouve dans Absalon ! Absalon ! qui refuse un Sud victime du Nord et de ses Carpet Baggers, mais insiste - et c'est la fonction de tous les anormaux de ses romans, à commencer par celui du Bruit et de la fureur - sur la pourriture intérieure et antérieure du Sud avant même l'événement de la défaite. Il peut se lire alors comme un anti-Margaret Mitchell ; Autant en emporte le vent est d'ailleurs publié la même année qu'Absalon, Absalon ! et en est le complet contrepoids (à succès qui plus est) car ce roman flattait l'héroïsme du Sud là où Faulkner l'enterrait. Il y a donc chez Faulkner une haine de soi autant qu'une proclamation d'amour pour le Sud qui conclut le roman ; celle-ci reste étrange car son auteur (Mitchell) meurt - sans raison apparente - l'année suivante. La longue narration, quasi psychanalytique, qui ouvre le texte n'est là que pour dire l'immense colère et la frustration de ce Sud qui se sent bafoué - comme l'héroïne - à la fois abusée et reniée et qui rumine sa colère dans sa pudeur outragée alors qu'elle porte autant les causes de la défaite en elle que les événements extérieurs. Le héros Sutpen n'apparaît alors que comme un ferment antérieur, un signe du pourrissement du Sud, car son irruption est celle de toutes les corruptions, celle du sang et de l'argent ; la reconnaissance qui fait suite à celle-ci, bien qu'elle fût tardive et le fait d'hommes à l'esprit trop ouvert, montre que le Sud, même s'il se voulait encore aristocratique, acceptait déjà ce qu'il reniera plus tard (la place de l'argent : ce que décrira plus tard la trilogie des Snopes, Le Hameau, La Ville, Le Domaine) et dont il prétendra que c'est une valeur venue du Nord à laquelle il serait resté étranger sans cela. La quête éperdue du fils caché et noir (plus précisément octavon dans le langage épris de précision de l'époque - mais cela fait quand même de lui un Noir pour les Blancs – n'est que le signe que Sutpen, qui cherche une respectabilité faite de préjugés, érigés d'abord contre lui, tente lui-même d'effacer sa propre vie pour obtenir cette reconnaissance et tente de construire un mythe sudiste de pureté. La participation de ses deux fils (qui s'entretueront à la fin du conflit) à la guerre sonne comme une adhésion à un système de valeurs (aristocratiques et racistes) que le fils caché - en réalité l'aîné - veut pousser son père à renier - en reconnaissant sa faute antérieure (il a eu un enfant avec une métisse et l'a reconnu un temps) en lui demandant en mariage sa fille et donc sa propre sœur ; c'est pour cela - taire l'inceste possible ou la mixité du sang - que le fils cadet (celui qui pense être le seul et légitime enfant) tue son frère. Difficile après cela de proclamer que Faulkner aime ou n'aime pas le Sud, il est du Sud et, à ce titre, porte sa défaite comme il porte le fardeau d'avoir été mobilisé en 1918 sans avoir pu combattre[réf. nécessaire].

Sa littérature peut tenir en cette idée qu'il développe à propos de son personnage le colonel Sartoris, qui s'était fixé un idéal assez grand pour ne jamais le perdre de vue, on pourrait ajouter même en lui tournant le dos. Ce personnage meurt d'une façon loufoque, abattu pour être allé récupérer une boîte d'anchois qu'il ne voulait pas laisser aux mains des Nordistes. Il y a de la grandeur et de la dérision dans l'œuvre de Faulkner, comme une sorte de grand écart entre une vie - et une mort - rêvées et une destinée qu'il n'arrivait pas à accomplir ; pas plus et pas moins que le Sud. La haine rancie - puisqu'elle est celle d'une morte, et le loufoque - son cercueil manque de descendre un rapide et son jeune fils la prend pour un poisson - se retrouvent d'ailleurs dans Tandis que j'agonise ; ils sont comme le cœur de l'œuvre, laquelle semble toujours plus complexe au fur et à mesure qu'on l'analyse ; la comparaison avec la psychanalyse n'est donc pas fortuite : des événements mineurs acquièrent une résonance quasi mythologique et semblent autant de traumatismes fondateurs ; ceux du Sud se confondant d'ailleurs avec les traumatismes intimes dans un chassé-croisé permanent et vertigineux. Une telle œuvre explique à elle seule pourquoi Faulkner passe pour être le père de la littérature contemporaine ; c'est pourquoi tant de grands et de petits maitres se réclament de lui et disent ne pouvoir écrire qu'à l'ombre de ses romans[réf. nécessaire].

Mais le plus abordable et le plus représentatif de son style est L'Intrus ; une histoire digne d'un western de John Ford. Une enquête policière, menée par des gamins avant tout, une dame âgée, et des adultes dont le fameux oncle Gavin Stevens que l'on retrouvera dans d'autres romans. Une histoire grave et truculente dans laquelle il s'agit de sauver la vie d'un Noir, ce qui n'est alors pas très bien vu dans le Sud. On sent Faulkner à son aise dans ce type d'histoire, sombre et pleine d'humour.

Faulkner est aussi un prolifique auteur de nouvelles. Quelques-unes, notamment L'Arbre aux souhaits, sont des textes de littérature d'enfance et de jeunesse. Mais le gros de la production se consacre au genre policier. Auteur apprécié pour ses histoires policières, il publie en 1949 cinq nouvelles noires sous le titre Le Gambit du cavalier dont le héros commun, Gavin Stevens, est le procureur d'une petite ville du Mississippi dans le comté de Yoknapatawpha. Plusieurs de ses autres nouvelles et romans se déroulent dans ce comté, avatar littéraire du comté de Lafayette où se situe Oxford. Yoknapatawpha prend ensuite une telle place dans l'œuvre de Faulkner que ce lieu imaginaire est devenu une des créations monumentales de l'histoire de la littérature[réf. nécessaire].

William Faulkner est entré dans la Bibliothèque de la Pléiade (Paris, Gallimard) en 1977 : cinq tomes ont été consacrés à son œuvre romanesque, dans des traductions révisées et avec un important apparat critique, l'ensemble ayant été placé sous la direction successive de Michel Gresset, André Bleikasten, François Pitavy et Jacques Pothier, et un Album Faulkner de la Pléiade a été édité en 1995 sous la direction de Michel Mohrt ; un sixième tome réunit l'ensemble de ses nouvelles, dans une édition de François Pitavy. L'ensemble de son œuvre romanesque est ainsi éditée, à l'exception de ses deux premiers romans, Monnaie de singe et Moustiques. La collection « Quarto », du même éditeur, a publié la trilogie des Snopes en 2007.

Œuvre

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Œuvre de William Faulkner.
La liste des romans ne donne que la première publication en français.

Romans

Nouvelles regroupées au sein de romans

Recueils de nouvelles

  • These Thirteen (1931)
    Treize histoires, traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, avec la collaboration de Maurice-Edgar Coindreau, Gallimard, « Du monde entier », 1939
  • Doctor Martino and Other Stories (1934)
    Le Docteur Martino et autres histoires, traduit par René-Noël Raimbault et Charles P. Vorce, Gallimard, « Du monde entier », 1948
  • Collected Stories of William Faulkner (1950)
    Nouvelles recueillies dans William Faulkner, Nouvelles, Bibliothèque de la Pléiade, 2017. Traductions de René-Noël Raimbault, Charles P. Vorce, Céline Zins, Maurice-Edgar Coindreau révisées par François Pitavy.
  • New Orleans Sketches (1958)
    Croquis de La Nouvelle-Orléans, traduit par Michel Gresset, Gallimard, « Du monde entier », 1988
  • Uncollected Stories of William Faulkner (1979)
    Idylle au désert et autres nouvelles, traduit par Maurice Edgar Coindreau, Didier Coupaye, Michel Gresset, François Pitavy, Gallimard, « Du monde entier », 1985

Nouvelles

  • Landing in Luck (1919)
  • The Hill (1922)
  • New Orleans (1925)
  • Mirrors of Chartres Street (1925)
  • Damon and Pythias Unlimited (1925)
  • Jealousy (1925)
  • Cheest (1925)
  • Out of Nazareth (1925)
  • The Kingdom of God (1925) [Le Royaume des cieux]
  • The Rosary (1925)
  • The Cobbler (1925)
  • Chance (1925)
  • Sunset (1925) [Coucher de soleil]
  • The Kid Learns (1925)
  • The Liar (1925)
  • Home (1925)
  • Episode (1925)
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  • Beyond (1933) [Au-delà]
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  • Mule in the Yard (1934) [Mulet dans la cour]
  • Ambuscade (1934)
  • Retreat (1934)
  • Lo! (1934)
  • Raid (1934)
  • Skirmish at Sartoris (1935)
  • Golden Land (1935) [Pays de cocagne]
  • That Will Be Fine (1935) [C'est ça qui serait chic !]
  • Uncle Willy (1935) [Oncle Willy]
  • Lion (1935)
  • The Brooch (1936) [La Broche]
  • Two Dollar Wife (1936)
  • Fool About a Horse (1936)
  • The Unvanquished (1936)
  • Vendee (1936)
  • Monk (1937) [Monk ]
  • Barn Burning (1939) [L'Incendiaire]
  • Hand Upon the Waters (1939) [Une main sur les eaux]
  • A Point of Law (1940)
  • The Old People (1940) [Gens de jadis]
  • Pantaloon in Black (1940)
  • Gold Is Not Always (1940)
  • Tomorrow (1940)
  • Go Down, Moses (1941) [Descends, Moïse]
  • The Tall Men (1941) [Les Montagnards]
  • Two Soldiers (1942) [Deux soldats]
  • Delta Autumn (1942) [Automne dans le delta]
  • The Bear (1942) [L'Ours]
  • Afternoon of a Cow (1943) [L'Après-midi d'une vache]
  • Shingles for the Lord (1943) [Bardeaux pour le Bon Dieu]
  • My Grandmother Millard and General Bedford Forrest and the Battle of Harrykin Creek (1943) [Ma grand-mère Millard...]
  • Shall Not Perish (1943) [Morts au champ d'honneur]
  • Appendix, Compson, 1699-1945 (1946)
  • An Error in Chemistry (1946) [Une erreur de chimie]
  • A Courtship (1948) [Prétendants ]
  • Knight's Gambit (1949) [Le Gambit du cavalier ]
  • A Name for the City (1950)
  • Notes on a Horsethief (1951)
  • Mississippi (1954)
  • Sepulture South: Gaslight (1954)
  • Race at Morning (1955) [Chasse matinale]
  • Big Woods (1955) [Les Grands Bois]
  • By the People (1955)
  • Hell Creek Crossing (1962)
  • Mr. Acarius (1965) [Mr. Acarius]
  • Al Jackson (1971)
  • And Now What's To Do (1973)
  • Nympholepsy (1973)
  • The Priest (1976) [Le Prêtre][18]
  • Frankie and Johnny (1978)[18] [Frankie et Johnny]
  • Don Giovanni (1979)
  • Peter (1979)
  • A Portrait of Elmer (1979) [Portrait d'Elmer]
  • Adolescence (1979)
  • Snow (1979) [Neige]
  • Moonlight (1979)
  • With Caution and Dispatch (1979) [L'Esprit d'économie]
  • Hog Pawn (1979)
  • A Dangerous Man (1979)
  • A Return (1979)
  • The Big Shot (1979) [Le Caïd]
  • Once Aboard the Lugger (II) (1979)
  • Dull Tale (1979)
  • Evangeline (1979) [Évangeline]
  • Love (1988)
  • Christmas Tree (1995) [L'Arbre de Noël]
  • Rose of Lebanon (1995)
  • Lucas Beauchamp (1999)

Poésies

  • Vision in Spring (1921)
  • The Marble Faun (1924)
    Le Faune de marbre, suivi de Le Rameau vert, traduit par Alain Suied, Gallimard, « Poésie » no 259, 1992
  • This Earth, a Poem (1932)
  • A Green Bough (1965)
    Le Rameau vert, précédé de Le Faune de marbre, traduit par René-Noël Raimbault et Alain Suied, Gallimard, « Poésie » no 259, 1992
  • Mississippi Poems (1979)
  • Helen, a Courtship and Mississippi Poems (1981)
    Hélène : Ma cour, suivi de Poèmes du Mississippi, traduit par Michèle Plâa et Philippe Blanchon, édition bilingue français-anglais, Éditions de la Nerthe, 2014

Contes

Essais, discours et lettres

  • Faulkner à l'Université, Gallimard, 1964.
  • Essais, discours et lettres ouvertes, Gallimard, 1969.
  • Lettres choisies, Gallimard, 1981.

Scénarios (publiés en français)

  • De Gaulle : scénario, Gallimard, 1989.
  • Stallion Road, suivi de L'Avocat de province et autres histoires pour l'écran, Gallimard, 1994.

Filmographie

Adaptations de ses œuvres

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Film tiré d'une œuvre de William Faulkner.

Notes et références

  1. New York Times, 12 octobre 2006
  2. c'est William qui ajoutera un « u » à son patronyme)
  3. William Clark Falkner (en)
  4. Une vie, une œuvre, émission sur France Culture (Diffusion du 16.01.2011 - 16:00) avec Olivier Sebban, romancier, invité
  5. a et b Joseph Blotner, Faulkner, a biography, University Press of Mississippi, 2005, p. 215-221 (ISBN 1578067324)
  6. Camille - L'Oiseau Rose, « Visite de la maison du célèbre écrivain William Faulkner à Oxford », sur oiseaurose.com, (consulté le ).
  7. (en) World History Project, « Jun 20 1929 : William Faulkner marries Estelle Oldham », sur worldhistoryproject.org (consulté le ).
  8. le premier d'entre eux Après-midi d'un faune est publié en 1919
  9. intitulé également Sartoris suivant les éditions
  10. Une traduction en français de ce discours
  11. Christine de Rivoyre, « « Dans trois cents ans, la guerre des races sera terminée » », Le Monde, Dossiers et documents, no 407,‎ , p. 15
  12. (en) Maya Jaggi, « Scourge of the new Spain », sur The Guardian,
  13. (en) James Kirkup, « Obituary: Monique Lange », sur The Independent, .
  14. Andre Blekastein, William Faulkner, une vie des romans, Croissy-Beaubourg, Aden, , 732 p. (ISBN 978-2-84840-099-0)
  15. Jean Pouillon, Temps et roman, Paris, Gallimard, 1993, p. 277-300
  16. Albert Camus a signé en 1956 l'adaptation théâtrale, en deux parties et sept tableaux, de ce roman.
  17. « Chronique de Max Pol Fouchet sur le livre "Parabole" de William Faulkner » (Lectures pour tous (émission de télévision), 8 min. 41), sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
  18. a et b Version longue d'une vignette publiée en 1925 dans la nouvelle New Orleans.

Voir aussi

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Bibliographie

  • L'Arc, no 84-85 : William Faulkner, Le Revest-Saint-Martin, Éditions Le Jas, 1983.
  • Pierre Bergounioux, Jusqu’à Faulkner, Paris, Gallimard, 2002.
  • André Bleikasten, William Faulkner, Paris, A. Colin, 1970.
  • André Bleikasten, William Faulkner. Une vie en romans (biographie), Croissy-Beaubourg, Éditions Aden, 2007.
  • Michel Butor, « Les relations de parenté dans L'Ours de William Faulkner », dans Essais sur les modernes, Paris, Gallimard, 1964.
  • Meta Carpenter Wilde et Orin Borstein, Un amour de Faulkner, Paris, Gallimard, 1979.
  • Gwendoline Chabrier, William Faulkner. La saga de la famille sudiste, Paris, Librairie Séguier, 1988.
  • Michèle Desbordes, Un été de glycine, Paris, Verdier, 2005.
  • Europe, revue littéraire mensuelle, no 753-754 : William Faulkner, Paris, 1992.
  • Édouard Glissant, Faulkner, Mississippi, Paris, Stock, 1996.
  • Aurélie Guillain, Faullner. Le roman de la détresse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003.
  • Jean Jamin, Faulkner. Le nom, le sol et le sang, Paris, CNRS Éditions, 2011.
  • Frederick R. Karl, William Faulkner, Paris, Gallimard, 1994.
  • Marie Liénard-Yeterian, Faulkner et le cinéma, Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2010.
  • Claude-Edmonde Magny, L'Âge du roman américain, Paris, Le Seuil, 1948.
  • Monique Nathan, Faulkner, Paris, Éditions du Seuil, 1963.
  • Jean Pouillon, Temps et roman, Paris, Gallimard, 1993.
  • Jacques Pothier, William Faulkner, Paris, Belin, 2003.
  • Claude Romano, Le Chant de la vie. Phénoménologie de Faulkner, Paris, Gallimard, 2005.
  • Jean Rouberol, L'Esprit du Sud dans l'œuvre de Faulkner, Paris, Didier Érudition, 1982.
  • Marc Saporta, Les Erres du faucon, une psychobiographie de William Faulkner, Paris, Seghers, 1988.
  • Jean-Paul Sartre, « À propos de Le Bruit et la Fureur. La temporalité chez Faulkner », dans Situations I, Paris, Gallimard, 1948.
  • Frédérique Spill, L'Idiotie dans l'œuvre de Faulkner, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2009.

Articles connexes

Liens externes