« Vittorio De Sica » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|De Sica}}
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| légende = Vittorio De Sica en 1962.
| légende = Vittorio De Sica en 1962.
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| nom de naissance = Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano De Sica
| date de naissance = 7 7 1901
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| date de décès = 13 11 1974
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| récompense = [[Oscar du meilleur film en langue étrangère|Oscar d'honneur attribué à un film étranger]], [[1948]] pour [[Sciuscià (film)|Sciuscià]]<br />
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[[Ours d'or du meilleur film|Ours d'or]], [[1971]] et [[Oscar du meilleur film en langue étrangère]] [[1972]], pour ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]''
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| légende tombe = Tombe de Vittorio De Sica au [[cimetière communal monumental de Campo Verano]] à Rome.
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'''Vittorio De Sica''' {{MSAPI|vitˈtɔːrjo de ˈsiːka}}<ref>[[Prononciation de l'italien|Prononciation]] en [[italien|italien standard]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[réalisateur]], [[metteur en scène]] et [[acteur]] [[italie]]n, né le {{Date de naissance|7|juillet|1901}} à [[Sora (Italie)|Sora]], dans la région du [[Latium]], et mort le {{Date de décès|13|novembre|1974}} à [[Neuilly-sur-Seine]] ([[France]]).
'''Vittorio De Sica''' {{MSAPI|vitˈtɔːrjo de ˈsiːka}}<ref>[[Prononciation de l'italien|Prononciation]] en [[italien|italien standard]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[réalisateur]], [[metteur en scène]] et [[acteur]] [[France|franco]]-[[Italie|italien]], né le {{Date de naissance|7|juillet|1901}} à [[Sora (Italie)|Sora]] ([[Latium]], Italie), et mort le {{Date de décès|13|novembre|1974}} à [[Neuilly-sur-Seine]] (France).


Il a obtenu quatre [[Oscar du meilleur film étranger]] à [[Hollywood]] (pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]'', ''[[Le Voleur de bicyclette]]'', ''[[Hier, aujourd'hui et demain]]'' et ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]''), le [[Palme d'or|Grand prix]] du [[Festival de Cannes 1951]] pour ''[[Miracle à Milan]]'' (''Miracolo a Milano'') et l'[[Ours d'or]] du [[Berlinale 1971|Festival de Berlin 1971]] pour ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]''.
Compté parmi les cinéastes les plus influents de l'histoire du cinéma, il est considéré comme l'un des pères du [[Néoréalisme (cinéma)|néoréalisme]] et l'un des plus grands réalisateurs et interprètes de la [[comédie à l'italienne]]. Il a obtenu quatre [[Oscar du meilleur film international|Oscars du meilleur film étranger]] à [[Hollywood]] (pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]'', ''[[Le Voleur de bicyclette]]'', ''[[Hier, aujourd'hui et demain]]'' et ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]''), le [[Palme d'or|Grand prix]] du [[Festival de Cannes 1951]] pour ''[[Miracle à Milan]]'' et l'[[Ours d'or]] de la [[Berlinale 1971]] pour ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]''.


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:Il-processo-clemencau-1917-vittorio-de-sica.png|vignette|gauche|Vittorio De Sica, à l'âge de {{Nobr|16 ans}}, incarne le jeune Pierre Clémenceau dans le film muet ''[[L'Affaire Clémenceau]]'' (1917) adapté du roman éponyme d'[[Alexandre Dumas (fils)|Alexandre Dumas fils]].]]
Peu après sa naissance, son père, Umberto De Sica, employé de banque et assureur, avec lequel il eut toujours des rapports très étroits et auquel il dédiera son film ''[[Umberto D.]]'', et sa mère napolitaine viennent s'installer à [[Naples]], où ils vivent jusqu'en [[1914]].
Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano De Sica<ref name=":0">{{lien web|langue=en|url=https://www.geni.com/people/Vittorio-De-Sica/6000000011539388773|titre=Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano de Sica|site=geni.com}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Les Gens du cinéma |titre=Fiche de Vittorio De Sica |url=http://www.lesgensducinema.com/affiche_acteur.php?mots=vittorio+de+sica&nom_acteur=De%20SICA%20Vittorio&ident=10078&debut=0&record=7&from=ok |site=lesgensducinema.com |consulté le=2023-12-14 |extrait=<br>[Nom] Réel : Vittorio Dominico Stanislo [en fait « Stanislao », le prénom italien] Gaetano Sorano De Sica<br>Activité : cinéaste et acteur franco-italien,<br>époux de Maria Mercader,<br>divorcé de Giuditta Rissone,<br>père de Christian et Manuel De Sica, de Vicky Lagos,<br>grand-père d'Andrea De Sica,<br>fils d'Umberto De Sica et Teresa Manfredi<br>Lauréat du Ruban d'argent du meilleur réalisateur<br>en 1946 et 1949,<br>— du prix d'interprétation à Cannes en 1951,<br>— du prix FIPRESCI à Cannes en 1951,<br>— de l'Ours d'or à Berlin en 1971,<br>— de quatre Oscars : en 1947, 1949, 1956 et 1971,<br>— de 3 David di Donatello :<br>*** du meilleur acteur en 1956,<br>*** du meilleur réalisateur en 1963 et 1965<br>Naissance : 7 juillet 1901<br>Lieu : Sora (FR-Italie)<br>Référence : voir bibliographie et remerciements<br>Décès : 13 novembre 1974<br>Lieu : Neuilly-sur-Seine (92-France)<br>Cause : de complications à la suite de l'opération d'une tumeur cancéreuse au poumon<br>Référence : Acte de décès {{numéro|667/1974}},<br>décédé à {{Heure|4|45}} à la clinique Hartmann}}</ref> naît à [[Sora (Italie)|Sora]], dans la [[Province de Terre de Labour|province de Terra di Lavoro]] (fusionnée en 1927 avec la [[province de Frosinone]] récemment constituée), via Cittadella dans le district du même nom, le {{date-|7 juillet 1901}}, fils d'Umberto De Sica<ref name=":1" />, employé de la [[Banque d'Italie|Banca d'Italia]] originaire de [[Giffoni Valle Piana]] (dans la [[province de Salerne]]), et de Teresa Manfredi<ref name=":1" />, femme au foyer [[Naples|napolitaine]]<ref>{{lien web|langue=it|url=https://corrieredelmezzogiorno.corriere.it/napoli/notizie/arte_e_cultura/2013/20-febbraio-2013/foto-lettere-inedite-de-sica-ciociaro-cosmopolita-che-voleva-essere-napoletano-2114112646498.shtml|titre=Foto e lettere inedite di De Sica, il ciociaro cosmopolita che voleva essere napoletano|site=corrieredelmezzogiorno.corriere.it}}</ref>. Dans l'église de San Giovanni Battista, en face de la maison de la famille Sorano, il est baptisé avec les prénoms de Vittorio, Domenico, Stanislao, Gaetano, Sorano<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. Outre ses propres travaux, son père collabore assidûment {{incise|sous le pseudonyme de Caside}} à un mensuel local, ''La voce del Liri'', publié de 1909 à 1915<ref>{{lien archive|langue=it|url=http://www.soraweb.it/pietromargiotta/Toponomastica/19b.htm|horodatage archive=20101024043655|titre=Luoghi sacri II|site=soraweb.it}}</ref>. Vittorio entretient une relation très forte avec son père (il lui dédiera d'ailleurs son film ''[[Umberto D.]]''). Comme le dit Vittorio, sa famille vivait dans une « pauvreté tragique et aristocratique ».


En 1914, il déménage avec sa famille à [[Naples]], puis, après l'éclatement de la [[Première Guerre mondiale]], à [[Florence]] ; plus tard, la famille déménage définitivement à [[Rome]]. À l'âge de {{Nobr|15 ans}}, il commence à jouer en tant qu'acteur amateur dans de petits spectacles organisés pour les soldats hospitalisés. Pendant ses études de comptabilité, grâce à l'intervention d'un ami de la famille, {{Lien|langue=it|trad=Edoardo Bencivenga}}, il obtient un petit rôle dans un film muet réalisé par {{Lien|langue=it|trad=Alfredo De Antoni}} : ''[[L'Affaire Clémenceau]]'' (1917), d'après le roman éponyme d'[[Alexandre Dumas (fils)|Alexandre Dumas fils]]. Il s'agit cependant d'un épisode isolé, car tout au long des années 1920, le jeune De Sica se consacre exclusivement au théâtre.
Au début de la [[Première Guerre mondiale]], la famille s'installe à [[Florence]], où le jeune Vittorio, âgé d'à peine quinze ans, commence à s'initier à la scène dans des petits spectacles offerts aux soldats hospitalisés. C'est ensuite le départ définitif pour [[Rome]].


=== Comédien et metteur en scène au théâtre ===
Durant ses études (de comptabilité), il obtient, grâce à un ami de la famille, un petit rôle dans un film muet sous la direction d'[[Alfredo De Antoni]], ''[[L'Affaire Clémenceau|L'Affaire Clemenceau]] (Il processo Clemenceau)'' en [[1917]]. Il continue cependant ses études et, après l'obtention de son diplôme, ce n'est qu'en [[1923]] qu'il embrasse sa carrière de théâtre. D'abord, pendant deux ans, au sein de la compagnie de la célèbre actrice {{lien|langue=it|trad=Tatiana Pavlova|fr=Tatiana Pavlova}}, puis en [[1925]] dans celle d'[[Italia Almirante]], célébrité du cinéma muet, et en [[1927]] dans la compagnie de [[Luigi Almirante]], [[Sergio Tofano]], et [[Giuditta Rissone]]<ref>{{Lien web
Après avoir obtenu son diplôme de comptable, De Sica fait ses débuts au théâtre en 1923, en jouant un générique dans ''Sogno d'Amore''<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.effettonotteblog.it/vittorio-de-sica-il-ricordo-a-40-anni-dalla-scomparsa/|titre=Vittorio De Sica, il ricordo a 40 anni dalla scomparsa|site=effettonotteblog.it}}</ref> d'Aleksander Kosorotov avec la compagnie dramatique de {{Lien|langue=it|trad=Tat'jana Pavlovna Pavlova|fr=Tatiana Pavlova}}, élève de [[Constantin Stanislavski]], avec laquelle il reste deux ans, effectuant également des tournées en Amérique du Sud<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.genteditalia.org/2021/06/22/vittorio-de-sica-in-mostra-ieri-oggi-domani/|titre=Vittorio De Sica in mostra, ieri, oggi, domani|site=genteditalia.org}}</ref>. Au printemps 1925, il est second acteur brillant dans la troupe d'[[Italia Almirante Manzini]], célèbre diva du [[cinéma muet]]. En 1927, il est le deuxième jeune acteur de la troupe de [[Luigi Almirante]], [[Sergio Tofano]] et [[Giuditta Rissone]]. Il fait ses débuts en tant qu'« amoroso » dans ''Gli occhi azzurri dell'imperatore'' de [[Ferenc Molnár]]<ref name=Fini>{{ouvrage|langue=it|auteur=Massimo Fini|titre=Il giornalismo fatto in pezzi|éditeur=Marsilio|année=2021|passage=584-603}}</ref>.
| langue = it
| auteur =
| titre = Quarant’anni fa l’addio a Vittorio De Sica. Esordì con gli Almirante…
| jour = 13
| mois = novembre
| année = 2014
| url = http://www.secoloditalia.it/2014/11/quarantanni-fa-laddio-vittorio-de-sica-esordi-gli-almirante/
| site = Secolo d'Italia
| consulté le = 20 mars 2017
}}.</ref> qui deviendra par la suite son épouse.


En 1929, la troupe est dissoute. De Sica, qui est sentimentalement attaché à [[Giuditta Rissone]], rejoint avec elle la troupe Artisti associati, fondée la même année par [[Guido Salvini]]. De Sica y rencontre [[Umberto Melnati]], un acteur [[Livourne|livournais]] avec lequel il forme un couple à succès. Melnati est un « acteur brillant », tandis que De Sica est un « acteur débutant ». Il débute dans ce rôle dans ''L'isola meravigliosa'', nouvelle pièce d'[[Ugo Betti]], jouée le {{date-|3 octobre 1930}} au vieux [[Teatro Manzoni (Milan)|Teatro Manzoni]] de [[Milan]], temple de l'art dramatique<ref>{{lien web|langue=it|format=pdf|url=http://copioni.corrierespettacolo.it/wp-content/uploads/2016/12/BETTI%20Ugo__L%27isola%20meravigliosa__null__U(18)-D(5)__Dramma__3a.pdf|titre=L’isola meravigliosa|site=copioni.corrierespettacolo.it}}</ref>, puis dans ''L'amore fare questo e altro'', d'[[Achille Campanile]] (la première représentation a eu lieu le {{date-|17 octobre 1930}} au Teatro Manzoni). Les comédies ne rencontrent pas l'approbation du public milanais. Mais un soir, [[Mario Mattoli]], pas encore metteur en scène mais [[Agent artistique|impresario]] de la compagnia Za-Bum, remarque la grande qualité du jeu des acteurs et les engage en bloc pour sa nouvelle production ''Za-Bum n. 8''. Le spectacle mêle le comique des acteurs de variétés et le dramatique des acteurs de prose. Le succès est immédiat. Dans les [[Revue (théâtre)|revues]] produites par Mattoli et Luciano Ramo, comme ''Lucciole della città'' (Falconi et Biancoli, {{date-|18 avril 1931}}), naissent les répliques et les gags qui rendent Melnati et De Sica célèbres dans tout le pays, en particulier la chanson ''Lodovico sei dolce come un fico'' ({{Litt.}} « Lodovico tu es doux comme une figue ») et de nombreux sketches radiophoniques, comme ''Düra minga, dura no''<ref>La réplique sera reprise dans les années 1950 dans un [[spot publicitaire]] d'[[Ernesto Calindri]] et [[Franco Volpi (acteur)|Franco Volpi]]</ref>. Le duo comique De Sica-Melnati travaille pour des disques et des [[Émission de radio|émissions radiophoniques]]. Avec sa première paye, De Sica s'achète une [[Fiat 525]]<ref name=Fini />.
En [[1930]], il fait la connaissance de [[Mario Camerini]] qui lui offre en [[1932]] le rôle d'un jeune homme brillant et désinvolte dans le film ''[[Les Hommes, quels mufles !]] (Gli uomini, che mascalzoni...)'', rôle qui le fait connaître du grand public italien.
[[Fichier:De_Sica_V_fine_anni_venti.jpg|vignette|Vittorio De Sica (fin des années 1920).]]
Bien qu'il se soit imposé comme un acteur célèbre au début des années 1930, De Sica a continué à monter sur les planches avec la même passion, profitant même de la notoriété acquise au cinéma pour s'engager dans d'autres productions théâtrales après la fin de ''Za-Bum''. L'hiver, il joue au théâtre, tandis que l'été, il se consacre au cinéma. Son activité théâtrale se poursuit avec la troupe Tofano-Rissone-De Sica, de 1933 à 1935, et avec Rissone-De Sica-Melnati jusqu'en 1939. Avec [[Giuditta Rissone]] et [[Sergio Tofano]], De Sica monte principalement des pièces comiques. La période Tofano-Rissone-De Sica marque également le début d'une longue association avec deux auteurs italiens, qui écrivent certains des textes les plus connus de De Sica et font partie des scénaristes des films dans lesquels il joue : [[Aldo De Benedetti]] et [[Gherardo Gherardi]]. On se souvient pour le premier de ''Lohengrin'' (première représentation au [[Teatro Argentina]] de Rome le {{date-|28 décembre 1933}}), pour le second de ''Questi ragazzi!'' (première représentation au [[Teatro Quirino]] le {{date-|28 mai 1934}}).


Au cours des trois années 1936-1939, c'est au tour de la troupe De Sica-Rissone-Melnati, dirigée par De Sica lui-même, de se faire connaître sur les planches : le répertoire est toujours consacré au divertissement. Aldo De Benedetti écrit ''Due dozzine di rose scarlatte'' ({{Litt.}} « Deux douzaines de roses écarlates ») spécialement pour les trois acteurs. Sa première représentation a lieu au [[Teatro Argentina]] le {{date-|11 mars 1936}}<ref>{{lien archive|langue=it|url=http://www.teatroprati.it/pagine/dettaglio_spettacolo.asp?id=93|horodatage archive=20160916040355|titre=Due dozzine di rose scarlatte|site=teatroprati.it}}</ref>. Elle est considérée comme la comédie la plus célèbre des années 1930, appréciée tant en Italie qu'à l'étranger<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.movio.beniculturali.it/icar/acs_censurateatraleefascismo/it/9/il-teatro-del-primo-novecento|titre=Il teatro del primo Novecento|site=movio.beniculturali.it}}</ref>. Après avoir rompu l'heureuse association avec Umberto Melnati, De Sica et [[Giuditta Rissone]], mari et femme depuis le {{date-|7 juillet 1937}}, s'associent en 1940 à [[Sergio Tofano]] pour former une nouvelle troupe. De Sica est le troisième nom de la société et il laisse la responsabilité de la gestion à Tofano. Jusqu'en 1942, la troupe met en scène plusieurs drames importants : ''[[L'École de la médisance]]'', pièce de 1777 de l'Irlandais [[Richard Brinsley Sheridan]] ({{Lien|langue=it|trad=Teatro Nuovo (Milano)|fr=Teatro Nuovo (Milan)|texte=Teatro Nuovo}} de [[Milan]], {{date-|11 février 1941}}) ; ''Ma non è una cosa seria'' de [[Luigi Pirandello|Pirandello]] ({{date-|mars 1941}}) ; ''Il paese delle vacanze'' d'[[Ugo Betti]] ({{date-|20 février 1942}}) ; ''[[Liolà]]'' (Teatro Nuovo, {{date-|8 juin 1942}}).
Il n'abandonne pas pour autant le théâtre auquel il reste fidèle jusqu'en [[1949]], créant même, en [[1933]], sa propre troupe avec son épouse [[Giuditta Rissone]] et [[Sergio Tofano]] pour des représentations versant plutôt dans le genre comique. Toujours sur les planches, [[Alessandro Blasetti]] et [[Luchino Visconti]] le font jouer dans des pièces d'auteurs célèbres tels que [[Langdon Martin]], [[Luigi Pirandello]], [[John Boynton Priestley]], [[Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|Beaumarchais]], [[William Saroyan]] ou [[Fernand Crommelynck]].


Si Vittorio De Sica s'est surtout fait connaître en tant que réalisateur de cinéma, il est également, avec [[Paolo Stoppa]] et [[Vivi Gioi]], [[metteur en scène]] de tragédies remarquables à partir de 1944, à l'instar de ''Catene'' de Langdon Martin. Au cours de la saison 1945-1946, il participe à deux pièces mises en scène par [[Alessandro Blasetti]] : ''Time and the Conways'', de [[John Boynton Priestley]], et ''Ma non è una cosa seria'', de [[Luigi Pirandello]]. Au cours de la saison 1946-1947, il travaille avec [[Luchino Visconti]], aux côtés de [[Vivi Gioi]] et de [[Nino Besozzi]], dans la pièce ''[[Le Mariage de Figaro]]'' de [[Beaumarchais]] et dans la [[Revue (théâtre)|revue]] ''Ah... ci risiamo!'' écrite par [[Oreste Biancoli]]. Au cours de la saison 1948-1949, il participe à deux nouvelles pièces mises en scène par {{Lien|langue=it|trad=Mario Chiari}} : ''[[Le Bar aux illusions]]'', de [[William Saroyan]], et ''[[Le Cocu magnifique (pièce de théâtre)|Le Cocu magnifique]]'', de [[Fernand Crommelynck]]. Ce fut sa dernière apparition sur scène : par la suite, de plus en plus absorbé par des engagements au cinéma et à la télévision, il ne revint jamais. On estime que De Sica, entre 1923 et 1949, a participé à plus de 120 représentations entre comédies, revues et tragédies en prose.
Au cinéma, de Sica est d'une grande fidélité aux réalisateurs de ses débuts. Il tourne très souvent devant les caméras d'[[Amleto Palermi]], [[Mario Camerini]], [[Carlo Ludovico Bragaglia]], [[Mario Mattoli]].


=== Acteur au cinéma ===
Au début des [[années 1940]] il donne ses propres premiers « tours de manivelle » en produisant des films tels que ''[[Madeleine, zéro de conduite]] (Maddalena, zero in condotta)'' ou ''[[Roses écarlates]] (Rose scarlatte)'' en collaboration avec [[Giuseppe Amato]]. Le film ''[[Mademoiselle Vendredi]] (Teresa Venerdì)'' fait connaître [[Anna Magnani]] du grand public.
[[Fichier:Gli uomini, che mascalzoni… (film 1932) Vittorio De Sica.png|vignette|gauche|Vittorio De Sica dans ''[[Les Hommes, quels mufles !]]'' (1932).]]
[[Fichier:Altri tempi-Il processo di Frine3.jpg|vignette|gauche|Avec [[Gina Lollobrigida]] dans ''[[Heureuse Époque]]'' (1952).]]
Au cinéma, après deux apparitions dans des films muets réalisés par [[Mario Almirante]] en 1927-1928, Vittorio De Sica devient à partir de 1932 l'une des [[Vedette (personnalité)|vedettes]] les plus recherchées<ref>{{lien web|url=https://www.cinematheque.fr/cycle/vittorio-de-sica-553.html|titre=Vittorio De Sica, cinéaste ou comédien ?|site=cinematheque.fr}}</ref> (au même titre qu'[[Amedeo Nazzari]], [[Gino Cervi]] ou [[Fosco Giachetti]]), avec à son actif de nombreuses comédies conventionnelles et sentimentales de [[téléphones blancs]] signées [[Mario Camerini]], avec Lya Franca et [[Assia Noris]]. L'une de plus connues de ces comédies est ''[[Les Hommes, quels mufles !]]'' (1932), dans laquelle De Sica interprète la chanson ''Parlami d'amore Mariù'' d'Ennio Neri et Cesare Bixio (1898-1978) qui lui collera à la peau pour le reste de sa carrière. Cette chanson deviendra plus tard, sous la plume d'André de Badet, ''[[Le Chaland qui passe]]'', énorme succès français de la chanteuse [[Lys Gauty]]. La version originale en italien sera reprise en [[1934]] par [[Tino Rossi]]. D'autres de ces [[téléphones blancs]] incluent ''[[Je donnerai un million]]'' (1935), où il rencontre [[Cesare Zavattini]] ; ''[[Monsieur Max (film, 1937)|Monsieur Max]]'' (1937) ; ''[[Les Grands Magasins]]'' (1939) ou ''[[Manon Lescaut (film, 1940)|Manon Lescaut]]'' (1940).


Même après avoir entamé sa prestigieuse activité de réalisateur, il continue à jouer : il apparaît dans une centaine de films, parfois dans de brefs seconds rôles, remportant un [[Ruban d'argent du meilleur acteur|Ruban d'argent]] en 1948 et obtenant de nombreuses récompenses dans les années suivantes dans divers festivals. Au début des années 1950, il obtient un succès public considérable en tant qu'interprète dans deux films réalisés par [[Alessandro Blasetti]] et [[Luigi Comencini]], dans lesquels il joue aux côtés de [[Gina Lollobrigida]] : ''[[Heureuse Époque]]'' (1952), dans le sketch ''Il processo di Frine'' ; ''[[Pain, Amour et Fantaisie]]'' (1953), dans lequel il interprète l'exubérant maréchal Carotenuto, un film qui connaît un énorme succès, ainsi que les trois suites ''[[Pain, Amour et Jalousie]]'' (1954), toujours aux côtés de Gina Lollobrigida, ''[[Pain, amour, ainsi soit-il]]'' en 1955, cette fois avec [[Sophia Loren]], et ''[[Pain, Amour et Andalousie]]'' en 1958 avec [[Carmen Sevilla]]. Toujours en 1958, il est à nouveau aux côtés de Lollobrigida dans ''[[Anna de Brooklyn]]''. Sa prestation aux côtés de [[Totò]] dans ''[[Les Deux Brigadiers]]'' (1961) est remarquée pour sa drôlerie<ref>Franco Maria Pranzo, ''Corriere Lombardo'', Milan, {{date|19 janvier 1962}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=it|url=http://www.antoniodecurtis.com/maresc.htm|titre=I due marescialli|site=antoniodecurtis.com}}</ref>. En France, il participe au film ''[[Madame de... (film)|Madame de...]]'' (1953) de [[Max Ophüls]], dans le rôle du baron Fabrizio Donati, aux côtés de [[Danielle Darrieux]] et de [[Charles Boyer]].
En [[1944 au cinéma|1944]], de Sica fait une entrée remarquée dans le monde du [[néoréalisme (cinéma)|néoréalisme]] avec ''[[Les enfants nous regardent]] (I bambini ci guardano)'' grâce, essentiellement, à sa collaboration avec le [[scénariste]] [[Cesare Zavattini]], entraînant avec lui [[Marcello Mastroianni]]. Et réalise, sous les auspices du Centre Catholique Cinématographique, [[La Porte du ciel|la porte du ciel]] qui raconte le voyage en train de malades pour le sanctuaire de la [[Sainte Maison de Lorette]] d'où ils espèrent recevoir un miracle.
[[Fichier:Scenapaneamoreloren4.jpg|vignette|Avec [[Sophia Loren]] dans ''[[Pain, amour, ainsi soit-il]]'' (1955).]]
Il a entretenu une relation fructueuse avec [[Alberto Sordi]], qu'il a tenté de lancer en 1951 en produisant et en réalisant anonymement ''[[Mamma mia che impressione!]]'' et avec lequel il a joué dans plusieurs films, dont ''[[Madame, le Comte, la Bonne et moi]]'' (1957), ''[[Le Moraliste]]'' (1959) et ''[[L'Agent]]'' (1960). L'apogée de cette association se trouve probablement dans un film réalisé par Sordi lui-même : ''[[Un Italien en Amérique]]'' (1967), où il joue le rôle incisif et mélancolique d'un bon à rien désargenté émigré aux États-Unis d'Amérique, qui profite de sa participation à une émission de télévision pour rencontrer son fils qu'il n'a pas vu depuis longtemps et à qui il fait croire qu'il est riche.


Ses interprétations dramatiques sont également très intenses : celle de ''[[L'Adieu aux armes (film, 1957)|L'Adieu aux armes]]'' de [[Charles Vidor]] (1957) d'après le [[L'Adieu aux armes|roman éponyme]] d'[[Ernest Hemingway]] et, surtout, celle du ''[[Le Général Della Rovere|Général Della Rovere]]'' de [[Roberto Rossellini]] (1959). Au cours de sa carrière artistique, il se retrouve à jouer des seconds rôles dans des films également très éloignés de son image, comme dans le cas de ''[[Du sang pour Dracula]]'' de [[Paul Morrissey]] (1974).
Suivent quatre films acclamés du même genre : ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]'' en [[1946 au cinéma|1946]], ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)'' en [[1948 au cinéma|1948]], ''[[Miracle à Milan]] (Miracolo a Milano)'' en [[1951 au cinéma|1951]] et ''[[Umberto D.]]'' en [[1952 au cinéma|1952]]. De Sica renoue avec le succès public durant cette période.


=== Réalisateur au cinéma ===
Parmi ses autres œuvres acclamées peuvent être citées ''[[L'Or de Naples]] (L'Oro di Napoli)'' en [[1954 au cinéma|1954]], ''[[La ciociara]]'' en [[1960 au cinéma|1960]], ''[[Hier, aujourd'hui et demain]] (Ieri, oggi, domani)'' en [[1963 au cinéma|1963]] et ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]] (Il giardino dei Finzi-Contini)'' en [[1971 au cinéma|1971]].
[[Fichier:Vittorio De Sica 1953.jpg|vignette|gauche|En plein tournage de ''[[L'Or de Naples]]'' (1954).]]
Vittorio De Sica fait ses débuts derrière la caméra en 1939 sous l'égide d'un puissant producteur de l'époque, [[Giuseppe Amato]], qui le fait débuter dans la comédie ''[[Roses écarlates]]''. Jusqu'en 1942, sa production en tant que réalisateur ne s'éloigne guère des [[téléphones blancs]] de [[Mario Camerini]] : ''[[Madeleine, zéro de conduite]]'', avec [[Carla Del Poggio]] et [[Irasema Dilián]] (1940) ; ''[[Mademoiselle Vendredi]]'', avec [[Adriana Benetti]] et [[Anna Magnani]] (1941). À partir de 1943, avec ''[[Les enfants nous regardent]]'' (d'après le roman ''Pricò'' de Giulio Cesare Viola), Zavattini et lui commencent à explorer des thèmes [[Néoréalisme (cinéma)|néoréalistes]].


Après un film à caractère religieux réalisé au [[Vatican]] pendant l'occupation de la capitale, ''[[La Porte du ciel]]'' (1944)<ref>Alberto Melloni, ''De Sica, il finto film e gli ebrei salvati'', [[Corriere della Sera]], 18 novembre 2008, p.49</ref>, le réalisateur signe, l'un après l'autre, quatre grands chefs-d'œuvre du cinéma mondial, qui sont des jalons du néoréalisme cinématographique italien : ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]'' (1946) ; ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (1948), d'après le roman de [[Luigi Bartolini]] ; ''[[Miracle à Milan]]'' (1951), d'après le roman ''Totò il buono'' de son ami [[Cesare Zavattini|Zavattini]] et ''[[Umberto D.]]'' (1952) mettant en scène un modeste fonctionnaire à la retraite. Les deux premiers remportent l'[[Oscar du meilleur film international|Oscar du meilleur film en langue étrangère]] et le [[Ruban d'argent de la meilleure réalisation]]. Malgré cela, lors de la présentation de ''Sciuscià'' dans un cinéma milanais, le réalisateur est accusé par un spectateur présent dans la salle de donner une mauvaise image de l'Italie<ref>{{ouvrage|langue=it|auteur=Franco Pecori|passage=53|titre=Vittorio De Sica|lieu=[[Florence]]|éditeur=La nuova Italia|année=1980}}</ref>.
[[Sophia Loren]] en tant qu'actrice, est le principal succès de Vittorio de Sica : grâce à ses participations dans ses films, elle va jusqu'à obtenir le [[prix d'interprétation féminine]] au [[Festival de Cannes]], l'[[Oscar de la meilleure actrice]], un [[David di Donatello]], un [[Ruban d'argent]], et un [[NYFCC Award]] pour ''[[La ciociara]]''. Elle est également récompensée pour ''[[Hier, aujourd'hui et demain]] (Ieri, oggi, domani)'', ''[[Mariage à l'italienne]] (Matrimonio all'italiana)'', ''[[Les Fleurs du soleil]] (I girasoli)'' et ''[[Le Voyage (film, 1974)|Le Voyage]] (Il viaggio)''.


À l'instar d'autres réalisateurs, il refuse net la proposition de réaliser ''[[Le Petit Monde de don Camillo]]'' (1952) car l'inventeur du personnage, [[Giovannino Guareschi]], avait la réputation (depuis contestée) d'avoir apporté son soutien aux [[lois raciales fascistes]] avant d'être déporté en Allemagne<ref>Franco Cuomo, ''I Dieci : Chi erano gli scienziati italiani che firmarono il manifesto della razza'', Milan, Baldini Castoldi Dalai, 2005, {{p.|202–207}} {{ISBN| 978-88-8490-825-4}}.</ref>. De Sica va même jusqu'à faire une tribune dans le quotidien communiste ''[[l'Unità]]'' pour bien signifier qu'il refuse dédaigneusement l'offre<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.ilgiornale.it/news/e-de-sica-disse-all-unit-non-giro-don-camillo.html|titre=E De Sica disse all'Unità «Non giro Don Camillo»|site=ilgiornale.it}}</ref>. Le projet sera finalement confié au Français [[Julien Duvivier]], plus éloigné des polémiques politiques italiennes, et le film sera un [[Box-office Italie 1952|grand succès populaire]].
De Sica joue comme acteur en [[1953 au cinéma|1953]] dans ''[[Pain, Amour et Fantaisie|Pain, amour et fantaisie]] (Pane, amore e fantasia)'' de [[Luigi Comencini]], aux côtés de [[Gina Lollobrigida]], et en [[1959 au cinéma|1959]] dans ''[[Le Général Della Rovere]] (Il Generale Della Rovere)'' de [[Roberto Rossellini]]. Il apparaît également dans ''[[Madame de...]]'' de [[Max Ophüls]], dans le rôle du baron Fabrizio Donati, aux côtés de [[Danièle Darrieux]] et de [[Charles Boyer]].
[[Fichier:Ventura-DeSica-1961-Italie.jpg|vignette|De Sica et [[Lino Ventura]] en 1961, pour le tournage du ''[[Le Jugement dernier (film, 1961)|Jugement dernier]]''.]]
Après cette quadrilogie, De Sica signe d'autres œuvres importantes : ''[[L'Or de Naples]]'' (1954), adapté d'un recueil de nouvelles de {{Lien|langue=it|trad=Giuseppe Marotta (scrittore)|fr=Giuseppe Marotta (écrivain)|texte=Giuseppe Marotta}} ; ''[[Le Toit]]'' (1956), qui est considéré comme son message d'adieu au néoréalisme ; ''[[La ciociara]]'' (1960), adapté du [[La ciociara (roman)|roman du même nom]] d'[[Alberto Moravia]], un film qui bénéficie d'une interprétation vibrante de [[Sophia Loren]] et de [[Jean-Paul Belmondo]] et qui a remporté de nombreuses récompenses : Ruban d'argent, [[David di Donatello]], [[Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes]] et [[Oscar de la meilleure actrice]] pour Loren. Il travaille de nouveau avec Loren par la suite : dans le sketch ''La riffa'' du film ''[[Boccace 70]]'' (1962) ; avec [[Marcello Mastroianni]] dans ''[[Hier, aujourd'hui et demain]]'' (1963), avec trois portraits de femmes (la roturière, la snob et la mondaine), ''[[Mariage à l'italienne]]'' (1964), une transposition de ''Filumena Marturano'' d'[[Eduardo De Filippo]], et ''[[Les Fleurs du soleil]]'' (1970), l'une des premières grandes coproductions soviéto-italiennes tournée en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]<ref>{{article|auteur=Andreï Kozovoï|titre=Défier Hollywood : la diplomatie culturelle et le cinéma à l'ère Brejnev|périodique=Relations internationales|date=2011/3|numéro=147|pages=59-71|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-relations-internationales-2011-3-page-59.htm}}</ref>.


En 1972, il remporte un quatrième Oscar avec l'adaptation cinématographique du [[Le Jardin des Finzi-Contini|roman]] de [[Giorgio Bassani]] ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]'', l'histoire tragique de la persécution d'une famille juive à [[Ferrare]] pendant la [[Histoire de l'Italie fasciste|période fasciste]] ; cette œuvre a également remporté l'[[Ours d'or]] à la [[Berlinale 1971]]. Le dernier film qu'il a réalisé est une adaptation d'une nouvelle de [[Luigi Pirandello]] : ''[[Le Voyage (film, 1974)|Le Voyage]]'' (1974).
Sur le plan sentimental et familial, après son mariage en [[1937]] avec [[Giuditta Rissone]], rencontrée sur les planches dix ans plus tôt et dont il a une fille, Emi, il se lie à partir de [[1942]] à une actrice espagnole, [[Maria Mercader]], rencontrée sur le tournage d'un de ses propres films, ''[[Un garibaldien au couvent]] (Un garibaldino al convento)''. Divorcé d'avec [[Giuditta Rissone]] au [[Mexique]], il se marie dans ce même pays avec [[Maria Mercader]] : la loi italienne ne reconnaît pas ces divorce et mariage. Pour pallier ces contretemps, il se fait naturaliser [[France|français]] et se marie à nouveau avec [[Maria Mercader]] à [[Paris]] en [[1968]].


=== Les chansons napolitaines ===
Ils ont deux fils, [[Manuel De Sica|Manuel]] en [[1949]], qui devient [[compositeur]] de musiques de films, et [[Christian De Sica|Christian]] en [[1951]], qui suit les traces de son père en devenant [[acteur]], [[réalisateur]] et [[scénariste]].<br /> Maria Mercader est la sœur de [[Ramon Mercader]], l'assassin de [[Léon Trotsky|Trotsky]]. Fils de Manuel, [[Andrea De Sica|Andrea]], né en 1981, est son petit-fils et est également réalisateur et scénariste.
[[Fichier:Vittorio de Sica op Schiphol (Londen-Rome) koopt souvenirs, Bestanddeelnr 913-6781.jpg|vignette|gauche|Vittorio De Sica en 1962.]]
En 1911, en raison d'une [[épidémie de choléra]], les autorités interdisent la consommation de [[Figue|figues]] : pour s'en procurer, et aussi parce qu'elles sont bon marché, la mère de Vittorio De Sica demande régulièrement à son fils d'une dizaine d'années de l'aider à faire ses achats auprès de [[Vendeur de rue|marchands ambulants]]. De Sica fait alors office de guetteur en vue de donner l'alerte lorsque la police arrive. Un jour, alors que deux [[Arme des Carabiniers|carabiniers]] s'approchent, le jeune Vittorio se met à chanter ''[[Torna a Surriento]]''. Les soldats aiment sa prestation improvisée et lui demandent de continuer ; De Sica se retrouve ainsi à devoir interpréter tout le répertoire napolitain qu'il connaît. Dans les années qui suivent, devenu acteur, il enregistre de nombreuses versions de classiques napolitains<ref name=DeSanti>{{ouvrage|langue=it|auteur=Gualtiero De Santi|titre=Vittorio De Sica|éditeur=Editrice Il Castoro|année=2008|ISBN=978-88-8033-259-6}}</ref>.


[[Ernesto Murolo]] le vilipende en s'exclamant lors d'une de ses représentations {{citation étrangère|langue=nap|Tene sulo nu filo 'e voce}} ({{Litt.}} « Il a un tout petit filet de voix »). En outre, faisant allusion à sa maigreur, il ajouta : {{citation étrangère|langue=nap|Pare nu miezo tisico}} ({{Litt.}} « Il tient à peine debout »). En revanche, Enzo Lucio Murolo, l'inventeur de la [[sceneggiata]], l'appréciait{{Pas clair|2=Qu'appréciait-il exactement ? Sa personne ? Son chant ?|date=décembre 2023}}. L'auteur de [[Revue (théâtre)|revues théâtrales]] {{Lien|langue=it|trad=Dino Falconi}} a déclaré à son sujet : « Personne mieux que moi ne peut vous assurer que Vittorio De Sica a chanté comme seul un Napolitain peut le faire »<ref>{{citation étrangère|langue=it|Nessuno meglio di me può assicurare che Vittorio De Sica cantava come soltanto un napoletano sa cantare}}</ref>. Devenu adulte, il enregistre ''Signorinella'' de Bovio. Il a fait un duo avec [[Mina (chanteuse italienne)|Mina]] dans ''Amarsi quando piove'' à la télévision au [[Studio Uno]]. Pour la collection ''Recital'', il consacre des albums à [[Salvatore Di Giacomo]], [[Ernesto Murolo]] et {{Lien|langue=it|trad=Michele Galdieri}}, dans lesquels il chante des chansons et récite des poèmes.
Vittorio De Sica meurt d'un [[cancer du poumon]] à [[Neuilly-sur-Seine]], en [[France]], le {{Date|13|novembre|1974}}, à l'âge de 73 ans. Il est inhumé au [[cimetière communal monumental de Campo Verano]] de [[Rome]].

En 1968, il participe en tant qu'auteur au [[festival de Naples]]. Son ''Dimme che tuorne a mme!'', mis en musique par son fils [[Manuel De Sica|Manuel]], au festival de Naples de 1968, est interprété par [[Nunzio Gallo]] et {{Lien|langue=it|trad=Luciano Tomei}}, mais n'entre pas en finale. À plusieurs reprises, il envisagea d'acquérir une maison dans le quartier napolitain de [[Pausilippe]] : De Sica affirmait que personne ne peut aimer Naples plus qu'un Napolitain. Il enregistre son dernier album en 1971 : ''De Sica anni Trenta'', réalisé avec des arrangements de son fils Manuel. Son interprétation la plus connue reste cependant celle de ''Munasterio 'e santa Chiara''.

=== À la télévision ===
Également très actif sur le petit écran, bien qu'il ne l'aime pas beaucoup, Vittorio De Sica a participé à plusieurs émissions de divertissement telles que ''[[Il Musichiere]]'' (1960), ''[[Studio Uno]]'' (1965), ''Colonna Sonora'' (1966), ''Sabato Sera'' avec [[Corrado Mantoni|Corrado]] (1967), ''Delia Scala Story'' (1968), ''Stasera Gina Lollobrigida'' (1969), ''Canzonissima'' avec Corrado et [[Raffaella Carrà]] (1970-71), puis en 1972/1973 avec [[Pippo Baudo]] et [[Loretta Goggi]], et ''Adesso musica'' (1972), ainsi que dans le rôle du juge appelé à juger la marionnette Pinocchio dans le téléfilm ''[[Les Aventures de Pinocchio (mini-série, 1972)|Les Aventures de Pinocchio]]'' de [[Luigi Comencini]] (1972). En 1971, il réalise deux documentaires et de nombreuses personnalités du monde de la cultture lui consacrent plusieurs documentaires honorifiques.

=== Vie privée ===
[[Fichier:Se io fossi onesto (film 1942) Vittorio De Sica e María Mercader (2).png|vignette|De Sica et sa future seconde épouse, [[Maria Mercader]], interprètes du film ''{{Lien|langue=it|trad=Se io fossi onesto|fr=Si j’étais honnête}}'' (1942).]]
[[Fichier:De SIca Mercader 1958.png|vignette|Vittorio De Sica et sa compagne [[Maria Mercader]], dans un restaurant de [[Mantoue]] en 1958, l'année précédant leur mariage au [[Mexique]]. Le troisième convive est le journaliste Luciano Spagna du [[Gazzetta di Mantova|journal local]].]]
Vittorio De Sica est connu pour sa grande passion du [[Jeu d'argent|jeu]], qui lui fait perdre parfois des sommes considérables et qui explique probablement sa participation à certains films qui ne sont pas à sa hauteur<ref>À l'occasion de la présentation de la restauration du ''[[Le Voleur de bicyclette|Voleur de bicyclette]]'', qui a eu lieu en 2008 grâce au mécénat du {{Lien|langue=it|trad=Casinò di Venezia|fr=Casino de Venise}}, son fils [[Christian De Sica|Christian]] a déclaré : « C'est précisément le Casino qui finance la restauration d'un des films de papa [...] C'était un joueur invétéré, il a laissé beaucoup d'argent dans les maisons de jeu du monde entier. D'une certaine manière, avec cette restauration, il a été en partie dédommagé. Je suis certain que, de là-haut, mon père, considéré par l'écrivain [[Mario Puzo]] comme l'un des trois plus grands joueurs du casino de [[Las Vegas]] avec un Chinois et un Indien, sera heureux de savoir qu'une maison de jeu paie pour sauver l'un de ses films » (''[[La Stampa]]'', 24/8/2008).</ref> ; dans l'immédiat [[après-guerre]], il est un habitué de la [[Roulette (jeu de hasard)|roulette]] du Casino municipal du [[château de Rivoli]]<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.lastampa.it/torino/2017/01/10/news/un-casino-royale-al-castello-di-rivoli-negli-anni-40-ospito-sale-da-gioco-e-celebrita-1.34666531/|titre=Un “Casinò Royale” al Castello di Rivoli: negli Anni ’40 ospitò sale da gioco e celebrità|auteur=Federico Callegaro|site=lastampa.it}}</ref> ; sa passion du jeu est une passion qu'il n'a jamais cachée et dont il s'est même inspiré, avec une dose d'autodérision, pour plusieurs personnages de ses films, comme dans ''[[Madame, le Comte, la Bonne et moi]]'', ''[[Un Italien en Amérique]]'' et ''[[L'Or de Naples]]''.

Le {{date-|10 avril 1937}}, dans l'église de {{Lien|langue=it|trad=Borgo San Pietro (Asti)|fr=Borgo San Pietro}} à [[Asti]], De Sica épouse l'actrice turinoise [[Giuditta Rissone]], rencontrée dix ans plus tôt, avec laquelle il a une fille Emilia, dite Emi (1938-2021)<ref>{{lien web|langue=it|url=https://www.ansa.it/sito/notizie/topnews/2021/03/23/e-morta-emi-de-sica-prima-figlia-di-vittorio_ae91d96d-1c6b-4036-b11c-1e74b3a69b1c.html|titre=E' morta Emi De Sica, prima figlia di Vittorio|site=ansa.it}}</ref>. En 1942, sur le tournage du film ''[[Un garibaldien au couvent]]'', il rencontre l'actrice espagnole [[Maria Mercader]], originaire de [[Catalogne]], avec laquelle il formera plus tard un couple. Après son divorce d'avec Giuditta Rissone, obtenu au [[Mexique]] en 1954, il épouse Maria Mercader en 1959, également au Mexique. Cependant, en Italie, l'union est jugée « nulle et non avenue » car elle n'est pas reconnue par la loi italienne ; De Sica obtient donc la [[nationalité française]] en 1968 et se marie civilement avec l'actrice catalane à Paris. Avec elle, il a eu deux fils : [[Manuel De Sica|Manuel]] (1949-2014)<ref>{{lien archive|langue=it|url=http://www.ansa.it/sito/notizie/cultura/musica/2014/12/05/musica-e-morto-il-compositore-manuel-de-sica_69a4744f-4821-4f83-a672-87095ce2ac3d.html|horodatage archive=20141205103325|titre=Musica, è morto il compositore Manuel De Sica|site=ansa.it}}</ref>, musicien, et [[Christian De Sica|Christian]] (né en 1951), qui a suivi les traces de son père en tant qu'acteur et réalisateur. Deux de ses petits-fils sont également réalisateurs : [[Andrea De Sica|Andrea]] (né en 1981), fils de Manuel, et {{Lien|langue=it|trad=Brando De Sica|texte=Brando|fr=Brando De Sica}} (né en 1983), fils de Christian.
[[Fichier:TombeDeSica.jpg|vignette|gauche|La tombe de Vittorio De Sica au [[Cimetière communal monumental de Campo Verano|cimetière de Verano]].]]
Bien que divorcé, Vittorio De Sica ne voulait pas renoncer à sa première famille. Il a donc entamé une sorte de double ménage, avec double déjeuner les jours de fête et les conflits qui en découlent : on raconte que la veille de Noël et du Nouvel An, il avançait l'horloge de deux heures dans la maison de Maria Mercader, afin de pouvoir successivement trinquer à minuit avec les deux familles. La première épouse accepta de maintenir une sorte de mariage apparent, afin de ne pas priver sa fille d'une figure paternelle. Ces aspects de sa vie ont en partie inspiré le film ''[[Beaucoup trop pour un seul homme]]'', réalisé par [[Pietro Germi]] en 1967 avec [[Ugo Tognazzi]].

De Sica adorait la ville de [[Naples]] ainsi que l'[[île d'Ischia]], à [[Baie de Naples|proximité]], et ne manquait jamais une occasion d'y passer ses vacances ; en fait, il affirmait que la seule raison pour laquelle il ne s'était pas installé à demeure dans l'île était qu'on n'y trouvait pas de casino<ref name=DeSanti />.

De Sica était un [[supporter]] passionné du [[Società Sportiva Calcio Napoli|SSC Napoli]]<ref name=DeSanti /> et un admirateur personnel du footballeur [[Giuseppe Meazza]]<ref>F. Jaselli Meazza - M. Pedrazzini, ''Il mio nome è Giuseppe Meazza'', Milan, ExCogita Editore, 2010, p. 108, où une édition de ''[[La Domenica Sportiva|Domenica Sportiva]]'' du {{date|13 novembre 1932}}, contenant une interview de Vittorio De Sica, intitulée ''Alla scoperta di Meazza. "Sono un tifoso?" si chiede Vittorio De Sica''.</ref>.

=== Mort ===
Vittorio De Sica meurt le {{date-|13 novembre 1974}} à l'âge de {{Nobr|73 ans}}, à la suite d'une [[Opération chirurgicale|intervention chirurgicale]] pour soigner une [[Tumeur du poumon|tumeur au poumon]], à la clinique Hartmann{{Note|groupe=alpha|Vittorio de Sica est mort à la clinique Hartmann<ref name=":1" /> et non à l'[[Hôpital américain de Paris|hôpital américain de Neuilly]]. La clinique Hartmann fait partie en 2023 du groupe hospitalier privé Ambroise-Paré - Hartmann<ref>{{Lien web |auteur=Groupe hospitalier privé Ambroise-Paré - Hartmann |titre=Cliniques Ambroise-Paré, Pierre-Cherest, Hartmann à Neuilly-sur-Seine près de Paris |url=https://www.ambroisepare.fr/ |site=ambroisepare.fr |consulté le=2023-12-14}}</ref>.}} de [[Neuilly-sur-Seine]]<ref name=":1" />, dans la proche banlieue parisienne<ref>{{lien web |langue=it |titre=È morto De Sica |description=l'article indique que De Sica a été soigné en 1967 à l'[[hôpital américain de Paris|hôpital américain de Neuilly]], l'article n'indique pas qu'il y est mort en 1974 mais qu'il est mort « d'une cancer du poumon » dans une « clinique parisienne » sans autre précision |url=http://www.archiviolastampa.it/component/option,com_lastampa/task,search/mod,libera/action,viewer/Itemid,3/page,1/articleid,1115_01_1974_0256_0001_16282025/ |site=[[La Stampa]] |date=14/11/1974 |consulté le=14 12 2023}}</ref> ; la même année, [[Ettore Scola]] lui dédie son chef-d'œuvre ''[[Nous nous sommes tant aimés]]''. Les funérailles sont célébrées trois jours plus tard dans la [[basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs]] à [[Rome]] ; il repose au [[Cimetière communal monumental de Campo Verano|cimetière de Verano]] à Rome. Comme l'a rappelé son fils [[Christian De Sica|Christian]] lors d'une interview à l'émission ''Le invasioni barbariche'', Vittorio De Sica était [[Communisme|communiste]]<ref>{{lien archive|langue=it|url=http://www.europaquotidiano.it/2004/11/17/perche-de-sicavotava-comunista/|horodatage archive=20170911161725|titre=Perché De Sica votava comunista|site=europaquotidiano.it}}</ref> et ce fait, combiné aux affaires matrimoniales mentionnées ci-dessus, a contribué à ce que ses funérailles gardent une certaine sobriété<ref>{{YouTube|id=IYDzlmFgg2g|titre=LE INVASIONI BARBARICHE del 18/03/2011 - Intervista a Christian De Sica}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=it|url=https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/2007/07/13/carlo-lizzani-cinema-pci.html|titre=CARLO LIZZANI CINEMA E PCI|site=repubblica.it}}</ref>. Trente-cinq ans plus tard, Annarosa Morri et Mario Canale lui ont consacré le documentaire ''Vittorio D.'', présenté à la [[Mostra de Venise 2009]] et diffusé par la suite sur [[LA7]].

== Postérité et hommages ==
Des [[prix Vittorio De Sica]] sont attribués annuellement à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma (Incontri Internazionali del Cinema) sous les auspices du Ministère des spectacles de la région de [[Campanie]] (Ministero dello Spettacolo e della Regione Campania).

Dans le film ''[[Tout peut arriver (film, 1969)|Tout peut arriver]]'' de Philippe Labro en 1969, [[Fabrice Luchini]] fait une référence à Vittorio de Sica, homme réputé pour sa grande élégance, en déclarant cirer le dessous de ses mocassins « comme Vittorio de Sica ». De même, dans le film ''[[American Splendor (film)|American Splendor]]'' (2003), De Sica est cité comme référence par le personnage de [[Harvey Pekar]].

À [[Naples]], une rue du quartier [[Stella (Naples)|Stella]], derrière la [[Piazza Cavour (Naples)|place Cavour]], lui a été dédiée.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
{{article détaillé|Filmographie de Vittorio De Sica}}
=== Réalisateur ===
==== Longs métrages ====
{{colonnes|nombre=2|
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Roses écarlates]]'' (''Rose scarlatte'') coréalisé avec [[Giuseppe Amato]]
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Madeleine, zéro de conduite]]'' (''{{lang|it|Maddalena, zero in condotta}}'')
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[Mademoiselle Vendredi]]'' (''{{lang|it|Teresa Venerdì}}'')
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Un garibaldien au couvent]]'' (''Un garibaldino al convento'')
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Les enfants nous regardent]]'' (''I bambini ci guardano'')
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[La Porte du ciel]]'' (''La porta del cielo'')
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]''
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Les Belles Années (film, 1948)|Les Belles Années]]'' (''Cuore'') coréalisé avec [[Duilio Coletti]]
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Miracle à Milan]]'' (''Miracolo a Milano'')
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Umberto D.]]''
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[Station Terminus]]'' (''Stazione Termini'')
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[L'Or de Naples]]'' (''L'oro di Napoli'')
* [[1956 au cinéma|1956]] : ''[[Le Toit]]'' (''Il tetto'')
* [[1958 au cinéma|1958]] : ''[[Anna de Brooklyn]]'' (''Anna di Brooklyn'') coréalisé avec [[Carlo Lastricati]]
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[La ciociara]]''
* [[1961 au cinéma|1961]] : ''[[Le Jugement dernier (film, 1961)|Le Jugement dernier]]'' (''{{lang|it|Il giudizio universale}}'')
* [[1962 au cinéma|1962]] : ''[[Les Séquestrés d'Altona (film)|Les Séquestrés d'Altona]]'' (''{{lang|it|I sequestrati di Altona'}}')
* [[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Hier, aujourd'hui et demain]]'' (''{{lang|it|Ieri, oggi, domani}}'')
* [[1963 au cinéma|1963]] : ''[[Il boom]]''
* [[1964 au cinéma|1964]] : ''[[Mariage à l'italienne]]'' (''{{lang|it|Matrimonio all'italiana'}}')
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Un monde nouveau]]'' (''{{lang|it|Un mondo nuovo}}'')
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Le renard s'évade à trois heures]]'' (''{{lang|it|Caccia alla volpe}}'')
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Sept fois femme]]'' (''{{lang|it|Sette volte donna'}}')
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Le Temps des amants]]'' (''{{lang|it|Amanti}}'')
* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Le Jardin des Finzi-Contini (film)|Le Jardin des Finzi-Contini]]'' (''{{lang|it|Il giardino dei Finzi Contini}}'')
* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Les Fleurs du soleil]]'' (''I girasoli'')
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Les Chevaliers de Malte]]'' (''{{lang|it|I cavalieri di Malta}}''), documentaire télévisé
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''Dal referendum alla Costituzione, ovvero il 2 giugno - Nascita della Repubblica'', documentaire télévisé
* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[Lo chiameremo Andrea]]''
* [[1973 au cinéma|1973]] : ''[[Una breve vacanza]]''
* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Le Voyage (film, 1974)|Le Voyage]]'' (''{{lang|it|Il viaggio}}'')
}}


== Émissions de télévision ==
==== Courts métrages ====
* 1958 : ''Meet De Sica di Charles De Reisner'', pour la télévision américaine
{{colonnes|nombre=2|
* 1959 : ''The Four Just Men'', série d'émissions télévisées britanniques
* [[1962 au cinéma|1962]] : ''[[Boccace 70]]'' ''(Boccaccio '70)'' - segment ''[[La Loterie]]'' (''La Riffa'')
* 1961 : ''Vittorio De Sica racconta... di Fernanda Turvani'', série de 22 fables racontées par lui
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Les Sorcières (film, 1967)|Les Sorcières]]'' (''Le streghe'') - segment ''[[Les Sorcières (film, 1967)#5e sketch : Une soirée comme les autres|Une soirée comme les autres]]'' (''Una sera come le altre'')
* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Drôles de couples]] (Le coppie)'' - segment ''Le Lion (Il Leone)''
}}


== Prose radiophonique de l'[[Ente Italiano per le Audizioni Radiofoniche|EIAR]] ==
=== Acteur ===
* ''Lumie di Sicilia'', comédie de [[Luigi Pirandello]], mise en scène par [[Aldo Silvani]], diffusée le {{date-|6 juin 1938}}
{{colonnes|taille=|nombre=2|
* [[1917 au cinéma|1917]] : ''[[L'Affaire Clémenceau|L'Affaire Clemenceau]]'' (''Il processo Clemenceau'') d'[[Alfredo De Antoni]] d'après la nouvelle d'[[Alexandre Dumas fils]]
* [[1926 au cinéma|1926]] : ''La bellezza del mondo'' de [[Mario Almirante]]
* [[1928 au cinéma|1928]] : ''[[La compagnia dei matti]]'' de [[Mario Almirante]]
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''{{langue|it|[[La vecchia signora]]}}'' d'[[Amleto Palermi]] : le beau parleur
* 1932 : ''[[Deux cœurs heureux]]'' (''Due cuori felici'') de [[Baldassarre Negroni]] : Mister Brown
* 1932 : ''[[Les Hommes, quels mufles !]]'' (''Gli uomini, che mascalzoni...'') de [[Mario Camerini]] : Bruno
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''Un cattivo soggetto'' de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : Willy
* 1933 : ''La canzone del sole (Das Lied der Sonne'') de [[Max Neufeld]] : Paladino, l'avocat
* 1933 : ''[[La Secrétaire pour tous]]'' (''La segretaria per tutti'') d'[[Amleto Palermi]]
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Lisetta (film, 1934)|Lisetta]]'' de [[Carl Boese]]
* 1934 : ''[[Paprika (film, 1934)|Paprika]]'' d'[[Emerich Walter Emo]]
* 1934 : ''Il signore desidera?'' de [[Gennaro Righelli]] : Martino
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Tempo massimo]]'' de [[Mario Mattoli]] : Giacomo
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Amo te sola]]'' de [[Mario Mattoli]] : professeur Giovanni Agano
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Je donnerai un million]]'' (''Darò un milione'') de [[Mario Camerini]] : Gold
* 1936 : ''[[Lohengrin (film, 1936)|Lohengrin]]'' de [[Nunzio Malasomma]] : d'Alfredo
* 1936 : ''[[Mais ce n'est pas une chose sérieuse]]'' (''Ma non è una cosa seria'') de [[Mario Camerini]] : Memmo Speranza
* 1936 : ''Non ti conosco più'' de [[Nunzio Malasomma]]
* 1936 : ''L'uomo che sorride'' de [[Mario Mattoli]] : Pio Fardella
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''Questi ragazzi'' de [[Mario Mattoli]]
* 1937 : ''[[Monsieur Max (film, 1937)|Monsieur Max]]'' (''Il signor Max'') de [[Mario Camerini]] : Gianni/Max Varaldo
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[On a volé un homme]]'' (''Hanno rapito un uomo'') de [[Gennaro Righelli]]
* 1938 : ''[[L'orologio a cucù]]'' de [[Camillo Mastrocinque]] : capitaine Ducci
* 1938 : ''Le Due madri'' d'[[Amleto Palermi]] : Salvatore
* 1938 : ''La mazurka di papà'' d'[[Oreste Biancoli]]
* 1938 : ''Napoli d'altri tempi'' d'[[Amleto Palermi]] : Mario Esposito
* 1938 : ''Partire'' d'[[Amleto Palermi]] : Paolo Veronda
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''Finisce sempre così'' d'[[Enrique Susini]]
* 1939 : ''[[Grandi magazzini (film, 1939)|Grandi magazzini]]'' de [[Mario Camerini]] : Bruno Zacchi
* 1939 : ''[[Dans la vie bleue]]'' (''Castelli in aria'') d'[[Augusto Genina]] : Riccardo Pietramola
* 1939 : ''Ai vostri ordini, signora!'' de [[Mario Mattoli]] : Pietro Haguet
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Madeleine, zéro de conduite]]'' (''Maddalena, zero in condotta'') de '''VdS''' : Alfredo Hartman
* 1940 : ''La peccatrice'' d'[[Amleto Palermi]] : Pietro Bandelli
* 1940 : ''[[Roses écarlates]]'' (''Rose scarlatte'') coréalisation de [[Giuseppe Amato]] et '''VdS''' : Alberto Verani
* 1940 : ''Pazza di gioia'' de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : comte Corrado Valli
* 1940 : ''[[Manon Lescaut (film, 1940)|Manon Lescaut]]'' de [[Carmine Gallone]] : René des Grieux
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[Mademoiselle Vendredi]]'' (''Teresa Venerdì'') de '''VdS''' : docteur Pietro Vignali
* 1941 : ''L'Avventuriera del piano di sopra'' de [[Raffaello Matarazzo]] : Fabrizio Marchini
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Ma femme et son détective]]'' (''La guardia del corpo'') de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : Riccardo, l'enquêteur privé
* 1942 : ''[[Un garibaldien au couvent]]'' (''Un garibaldino al convento'') de '''VdS''' : Nino Bixio
* 1942 : ''Se io fossi onesto'', de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : Pietro Kovach
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[L'Ippocampo]]'' de [[Gian Paolo Rosmino]] : Pio Sandi
* 1943 : ''[[Nos rêves]]'' (''I nostri sogni'') de [[Vittorio Cottafavi]] : Leo
* 1943 : ''Non sono superstizioso... ma !'' de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : baron Roberto
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''Lo sbaglio di essere vivo'' de [[Carlo Ludovico Bragaglia]] : Adriano Lari
* 1945 : ''[[Vivre encore]]'' (''Vivere encora'') de [[Nino Giannini]]
* 1945 : ''Nessuno torna indietro'' d'[[Alessandro Blasetti]] : Maurizio
* 1946 : ''[[Au diable la richesse]]'' (''Abbasso la ricchezza!'') de [[Gennaro Righelli]] : comte Ghirani
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Rome ville libre]]'' (''Roma città libera'') de [[Marcello Pagliero]] : un {{langue|en|gentleman}} distingué
* 1946 : ''[[Le monde est comme ça]]'' (''Il mondo vuole così'') de [[Giorgio Bianchi]] : Paolo Morelli
* 1946 : ''Lo sconosciuto di San Marino (L'Inconnu de Saint-Marin''), de [[Michal Waszynski]] : Leo l'athée
* [[1947 au cinéma|1947]] : ''[[Perdu dans les ténèbres]]'' (''Sperduti nel buio'') de [[Camillo Mastrocinque]]
* 1948 : ''[[Les Belles Années (film, 1948)|Les Belles Années]]'' (''Cuore'') de [[Duilio Coletti]] et '''VdS''' : professeur Perboni
* 1948 : ''[[Noël au camp 119]]'' (''Natale al campo 119'') de [[Pietro Francisci]]
* [[1950 au cinéma|1950]] : ''[[Demain il sera trop tard]]'' (''Domani è troppo tardi'') de [[Léonide Moguy]] : professeur Landi
* 1951 : ''Cameriera bella presenza offresi...'' de [[Giorgio Pàstina]] : Leonardo Leonardi
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Bonjour éléphant !]]'' (''Buongiorno, elefante!'') de [[Gianni Franciolini]] : Carlo Caretti
* 1952 : ''[[Heureuse époque]]'' (''Altri tempi'') d'[[Alessandro Blasetti]], épisode ''Le Procès de Frine'' (''Il processo di Frine'') : un avocat
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[Pain, Amour et Fantaisie]]'' (''Pane, amore e fantasia'') de [[Luigi Comencini]] : Antonio Carotenuto, maréchal des carabiniers
* 1953 : ''[[Madame de...]]'' (''Gioielli di Madame de…'') de [[Max Ophüls]] : baron Fabrizio Donati
* 1953 : ''[[Les Amants de Villa Borghese]]'' (''Villa Borghese'') de [[Gianni Franciolini]], épisode ''Incidente a Villa Borghese'' : l'avocat Arturo Cavazzuti
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[Dommage que tu sois une canaille]]'' (''Peccato che sia una canaglia'') d'[[Alessandro Blasetti]] : Monsieur Stroppiani
* 1954 : ''[[L'Or de Naples]]'' (''L'oro di Napoli'') de '''VdS''' : comte Prospero B.
* 1954 : ''[[Pain, Amour et Jalousie]]'' (''Pane, amore e gelosia'') de [[Luigi Comencini]] : Antonio Carotenuto, maréchal des carabiniers
* 1954 : ''[[Les Gaietés de l'escadron (1954)|Les Gaietés de l'escadron]]'' (''L'allegro squadrone'') de [[Paolo Moffa]] : le général
* 1954 : ''[[Secrets d'alcôve]]'' (''Il letto''), épisode ''[[Le Divorce (film, 1954)|Le Divorce]]'' (''Il Divorzio'') de [[Gianni Franciolini]] : Roberto
* 1954 : ''[[Quelques pas dans la vie]]'' (''Tempi nostri'') d'[[Alessandro Blasetti]] et [[Paul Paviot]], épisode ''Don Corradino'' : comte Ferdinando
* 1954 : ''[[Un siècle d'amour]]'' (''Cento anni d'amore'') de [[Lionello De Felice]], épisode ''Pendolin'' : duc Giovanni Del Bagno
* 1954 : ''Gran varietà'' de [[Domenico Paolella]], épisode ''Il fine dicitore'' : Luciano
* 1954 : ''[[Il matrimonio]]'' d'[[Antonio Petrucci]] : Grisna Smirnov, le capitaine
* 1954 : ''[[Vierge moderne]]'' (''Vergine moderna'') de [[Marcello Pagliero]] : Antonio Valli
* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[Pain, amour, ainsi soit-il]]'' (''Pane, amore e...'') de [[Dino Risi]] : Marasciallo Carotenuto
* 1955 : ''[[Histoires romaines]]'' (''Racconti romani'') de [[Gianni Franciolini]] : avocat Mazzoni Baralla
* 1955 : ''[[Par-dessus les moulins]]'' (''La bella mugnaia'') de [[Mario Camerini]] : Don Teofilo
* 1955 : ''[[Le Signe de Vénus]]'' (''Il segno di Venere'') de [[Dino Risi]] : Alessio Spano
* 1955 : ''[[Les Cinq dernières minutes (film)|Les Cinq dernières minutes]]'' (''Gli Ultimi cinque minuti'') de [[Giuseppe Amato]] : Carlo Reani
* 1956 : ''[[Le Bigame]]'' (''Il bigamo'') de [[Luciano Emmer]] : honorable Principe
* 1956 : ''[[Nos plus belles années (film, 1956)|Nos plus belles années]]'' (''I giorni più belli'') de [[Mario Mattoli]] : banquier
* 1956 : ''[[Les Week-ends de Néron]]'' (''Mio figlio Nerone'') de [[Steno (réalisateur)|Steno]] : Sénèque
* 1956 : ''[[Amours de vacances (film, 1956)|Amours de vacances]]'' (''Tempo di villeggiatura'') d'[[Antonio Racioppi]] : Aristide Rossi
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[Une histoire de Monte Carlo]]'' (''The Monte Carlo Story'') de [[Samuel Taylor]] : comte Dino della Fiaba
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[Dites 33]]'' (''Totò, Vittorio e la dottoressa'') de [[Camillo Mastrocinque]] : marquis de Vitti
* 1957 : ''[[Vacances à Ischia]]'' (''Vacanze a Ischia'') de [[Mario Camerini]] : l'ingénieur Occhipinti
* 1957 : ''[[L'Adieu aux armes (film, 1957)|L'Adieu aux armes]]'' (''A Farewell to Arms'') de [[Charles Vidor]] : major Alessandro Rinaldi
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[Ces sacrés étudiants]]'' (''Noi siamo le colonne'') de [[Luigi Filippo D'Amico]] : Alfredo Celimontani
* 1957 : ''Il conte Max'' de [[Giorgio Bianchi]]
* 1957 : ''[[Casino de Paris]]'' d'[[André Hunebelle]] : Alexandre Gordy
* 1957 : ''[[L'Aventurière de Gibraltar]]'' (''La donna che venne dal mare'') de [[Francesco de Robertis]]
* 1957 : ''[[Responsabilité limitée]]'' (''I colpevoli'') de [[Turi Vasile]] : Giorgio
* 1957 : ''[[Pères et Fils (film, 1957)|Pères et Fils]]'' (''Padri e figli'') de [[Mario Monicelli]] : Vincenzo Corallo
* 1957 : ''[[Le Médecin et le Sorcier]]'' (''Il medico e lo stregone'') de [[Mario Monicelli]] : Antonio Locoratolo
* 1957 : ''[[Souvenir d'Italie]]'' d'[[Antonio Pietrangeli]] : le comte
* [[1958 au cinéma|1958]] : ''Domenica è sempre domenica'' de [[Camillo Mastrocinque]] : signor Gastaldi
* 1958 : ''[[Le Faux Célibataire]]'' (''Gli zitelloni'') de [[Giorgio Bianchi]] : le professeur
* 1958 : ''Pezzo, capopezzo e capitano'' de [[Wolfgang Staudte]] : commandant Ernesto de Rossi
* 1958 : ''[[Anna de Brooklyn]]'' (''Anna di Brooklyn'') de Vittorio De Sica et [[Carlo Lastricati]] : Don Luigi
* 1958 : ''Amore e chiacchiere'' d'[[Alessandro Blasetti]] : l'avocat Bonelli
* 1958 : ''Ballerina e buon Dio'' d'[[Antonio Leonviola]] : [[Dieu]]
* 1958 : ''[[Les Fiancés de Rome]]'' (''La ragazza di Piazza San Pietro'') de [[Piero Costa]] : Armando Conforti
* 1958 : ''Portrait of Gina'' documentaire d'[[Orson Welles]] : son propre rôle de réalisateur
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[Ferdinando I° re di Napoli]]'' de [[Gianni Franciolini]] : Seccano
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[Le Général Della Rovere]]'' (''Il generale Della Rovere'') de [[Roberto Rossellini]] : Victorio Emanuele Bardone / Grimaldi
* 1959 : ''[[Les Quatre Justiciers]]'' (''The Four Just Men'') série télévisée américaine en coréalisation : Ricco Poccari
* 1959 : ''[[Polycarpe, maître calligraphe]]'' (''Policarpo, ufficiale di scrittura'') de [[Mario Soldati]] : un prestidigitateur
* 1959 : ''[[Pain, Amour et Andalousie]]'' (''Pane, amore e Andalusia'') de [[Javier Setó]]
* 1959 : ''[[Les Noces vénitiennes]]'' (''La prima notte'') d'[[Alberto Cavalcanti]] : Alfredo
* 1959 : ''Il mondo dei miracoli'' de [[Luigi Capuano]] : directeur Pietro Giordani
* 1959 : ''[[Il moralista]]'' de [[Giorgio Bianchi]] : le président
* 1959 : ''Nel blu dipinto di blu'' de [[Piero Tellini]] : Spartaco
* 1959 : ''[[L'Ennemi de ma femme]]'' (''Il nemico di mia moglie'') de [[Gianni Puccini]] et [[Gabriele Palmieri]] : Ottavio Terenzi
* 1959 : ''Uomini e nobiluomini'' de [[Giorgio Bianchi]] : le marquis Nicola
* 1959 : ''[[Brèves Amours]]'' (''Vacanze d'inverno'') de [[Camillo Mastrocinque]] et [[Giuliano Carnimeo]] : Maurice
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[L'Inassouvie]]'' (''Un amore a Roma'') de [[Dino Risi]] : un directeur
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Les Trois etc. du colonel]]'' de [[Claude Boissol]] : colonel Belalcazar
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[L'Ange pourpre]]'' (''The Angel Wore Red'') de [[Nunnally Johnson]] : général Clave
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[C'est arrivé à Naples]]'' (''It Started in Naples'') de [[Melville Shavelson]] : Mario Vitale
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Austerlitz (film, 1960)|Austerlitz]]'' (''The Battle of Austerlitz'') d'[[Abel Gance]], Pape Pie VII
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Gastone]]'' de [[Mario Bonnard]] : prince
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Les Dessous de la millionnaire]]'' (''The Millionairess'') d'[[Anthony Asquith]] : Joe
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Les Pilules d'Hercule]]'' (''Le pillole di Ercole'') de [[Luciano Salce]] : Piero Cuocolo
* [[1960 au cinéma|1960]] : ''[[Il vigile|Le Vigile]]'' (''Il vigile'') de [[Luigi Zampa]] : le maire
* [[1961 au cinéma|1961]] : ''[[Les Mille et une nuits (film, 1961)|Les Mille et une nuits]]'' (''Le meraviglie di Aladino'') de [[Mario Bava]] et [[Henry Levin]] : le génie
* 1961 : ''[[Le Jugement dernier (film, 1961)|Le Jugement dernier]]'' (''Il giudizio universale'') de '''VdS'''
* 1961 : ''[[Vive Henri IV, vive l'amour|Vive Henri IV... vive l'amour !]]'' de [[Claude Autant-Lara]] : l'ambassadeur d'Espagne
* 1961 : ''[[Gli attendenti]]'' de [[Giorgio Bianchi]] : colonel Filippo Bitossi
* 1961 : ''[[I due marescialli]]'' de [[Sergio Corbucci]] : maréchal Vittorio Cottone
* 1961 : ''Gli Incensurati'' de [[Francesco Giaculli]]
* 1961 : ''L'onorata società'' de [[Riccardo Pazzaglia]]
* 1962 : ''[[Eva (film, 1962)|Eva]]'' de [[Joseph Losey]] et [[Guidarino Guidi]]
* 1962 : ''Lykke og krone'' documentaire de [[Colbjörn Helander]] et [[Stein Sælen]]
* 1962 : ''[[La Fayette (film, 1962)|La Fayette]]'' de [[Jean Dréville]] : Bancroft
* 1964 : ''Fontana di Trevi'' de [[Carlo Campogalliani]]
* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Les Aventures amoureuses de Moll Flanders]]'' (''The Amorous Adventures of Moll Flanders'') de [[Terence Young (réalisateur)|Terence Young]] : le comte
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Moi, moi, moi et les autres]]'' (''Io, io, io... e gli altri'') d'[[Alessandro Blasetti]] : commendator Trepossi
* 1966 : ''[[La Chasse au renard (film, 1966)|La Chasse au renard]]'' (''Caccia alla volpe'') de '''VdS'''
* 1967 : ''Gli altri, gli altri e noi'' de [[Maurizio Arena]]
* 1967 : ''Un italiano in America'' d'[[Alberto Sordi]] : père de Giuseppe
* 1968 : ''[[Les Souliers de Saint-Pierre]]'' (''The Shoes of the Fisherman'') de [[Michael Anderson]] : cardinal Rinaldi
* 1968 : ''Sophia: A Self-Portrait'' documentaire de [[Robert Abel]] et [[Mel Stuart]]
* 1968 : ''[[Caroline chérie (1968)|Caroline chérie]]'' de [[Denys de La Patellière]] : comte de Bièvre
* 1968 : ''[[La Bande à César]]'' (''The Biggest Bundle of Them All'') de [[Ken Annakin]] : Cesare Celli
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[12 + 1]]'' (''Una su 13'') de [[Nicolas Gessner]] et [[Luciano Lucignani]] : di Seta
* 1969 :''[[Mardi, c’est donc la Belgique]]'' (''If It's Tuesday, This Must Be Belgium'') de [[Mel Stuart]] : un cordonnier
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[L'Italie est une république en liberté provisoire]]'' (''Siamo tutti in libertà provvisoria'') de [[Manlio Scarpelli]]
* 1971 : ''[[Trastevere (film)|Trastevere]]'' de [[Fausto Tozzi]] : Enrico Formichi
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Comment entrer dans la mafia]]'' (''Cose di Cosa Nostra'') de [[Steno (réalisateur)|Steno]] : Don Michele
* 1971 : ''Io non vedo, tu non parli, lui non sente'' de [[Mario Camerini]]
* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[Les Proxénètes]]'' (''Ettore lo fusto'') d'[[Enzo G. Castellari]] : [[Jupiter (mythologie)|Cardinal Jove]]
* 1972 : ''[[Les Aventures de Pinocchio (mini-série, 1972)|Les Aventures de Pinocchio]]'' (''Le avventure di Pinocchio'') de [[Luigi Comencini]] : Giudice
* 1972 : ''[[L'Odeur des fauves]]'' (''L'odore delle belve'') de [[Richard Balducci]] : Milord
* 1972 : ''{{Lien|fr=Snow Job|lang=en|trad=Snow Job (film)|texte=Snow Job}}'' (''Grande slalom per una rapina'') de [[George Englund]] : Enrico Dolphi
* 1973 : ''[[L'Affaire Matteotti]]'' (''Il delitto Matteotti'') de [[Florestano Vancini]] : Mauro Del Giudice (A)
* 1973 : ''The Small Miracle (Piccoli miracoli'') téléfilm de [[Jeannot Szwarc]] : père Damico
* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Nous nous sommes tant aimés]]'' (''C'eravamo tanto amati'') d'[[Ettore Scola]]
* 1974 : ''Storia de fratelli e de cortelli'' de [[Mario Amendola]] : maréchal Cenciarelli
* 1974 : ''[[Du sang pour Dracula]]'' (''Dracula cerca sangue di vergine e... morì di sete!!!'') de [[Paul Morrissey]] et [[Antonio Margheriti]] : marquis Di Fiore
* 1974 : ''L'Eroe'' téléfilm de [[Manuel De Sica]]
* 1974 : ''Viaggia, ragazza, viaggia, hai la musica nelle vene'' de [[Pasquale Squitieri]]
* 1974 : ''Vittorio De Sica, il regista, l'attore, l'uomo'' de [[Peter Dragadze]] : lui-même
* [[1975 au cinéma|1975]] : ''Ettore lo fusto'' d'[[Enzo G. Castellari]]
}}


== Prose radiophonique de la [[Rai (audiovisuel)|Rai]] ==
=== Scénariste ===
* ''Favola di Natale'', comédie en trois actes d'[[Ugo Betti]], avec Vittorio De Sica, [[Rina Morelli]], [[Carlo Romano]], mise en scène d'[[Anton Giulio Majano]], diffusée le {{date-|19 janvier 1948}}<ref>[https://archive.org/details/Radiocorriere-1948-03 année 25, n° 3, Rai, 1948.]</ref>.
{{colonnes|nombre=2|

* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[Mademoiselle Vendredi]]'' (''Teresa Venerdì)''
== Théâtre ==
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''L'avventuriera del piano di sopra'' de [[Raffaello Matarazzo]]
{{...}}
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Ma femme et son détective]] (La guardia del corpo)'', de [[Carlo Ludovico Bragaglia]]
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Un garibaldien au couvent]]'' (''Un garibaldino al convento'')
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''Se io fossi onesto'', de [[Carlo Ludovico Bragaglia]]
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[L'ippocampo]]'' de [[Gian Paolo Rosmino]]
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Nos rêves]] (I nostri sogni)'' de [[Vittorio Cottafavi]]
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''Non sono superstizioso... ma !'' de [[Carlo Ludovico Bragaglia]]
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Les enfants nous regardent]] (I bambini ci guardano)''
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Au diable la richesse]] (Abbasso la ricchezza!)'' de [[Gennaro Righelli]]
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''Il Marito povero'' de [[Gaetano Amata]]
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Les Belles Années (film, 1948)|Les Belles Années]] (Cuore)'', coréalisé avec [[Duilio Coletti]]
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Noël au camp 119]] (Natale al campo 119)'' de [[Pietro Francisci]]
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Miracle à Milan]]'' (''Miracolo a Milano'')
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Umberto D.]]''
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[L'Or de Naples]]'' (''L'Oro di Napoli'')
}}


== Publication ==
== Publication ==
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
{{colonnes|nombre=2|
{{colonnes|nombre=2|taille=30|
* [[1946 au cinéma|1946]] : [[Oscar du meilleur film en langue étrangère#Années 1940|Oscar du meilleur film étranger]] pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]''
* [[1946 au cinéma|1946]] : [[Oscar du meilleur film en langue étrangère#Années 1940|Oscar du meilleur film étranger]] pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]''
* 1946 : [[Ruban d'argent du meilleur réalisateur|Ruban d'argent]] de la meilleure réalisation pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]''
* 1946 : [[Ruban d'argent du meilleur réalisateur|Ruban d'argent]] de la meilleure réalisation pour ''[[Sciuscià (film)|Sciuscià]]''
* [[1948 au cinéma|1948]] : [[Ruban d'argent du meilleur acteur]] principal pour ''[[Les Belles Années (film, 1948)|Les Belles Années]] (Cuore)''
* [[1948 au cinéma|1948]] : [[Ruban d'argent du meilleur acteur]] principal pour ''[[Les Belles Années (film, 1948)|Les Belles Années]]'' (''Cuore'')
* [[1949 au cinéma|1949]] : [[Oscar du meilleur film en langue étrangère|Oscar du meilleur film étranger]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
* [[1949 au cinéma|1949]] : [[Oscar du meilleur film en langue étrangère|Oscar du meilleur film étranger]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
* 1949 : [[Ruban d'argent|Rubans d'argent]] :
* 1949 : [[Ruban d'argent|Rubans d'argent]] :
** [[Ruban d'argent du meilleur réalisateur|de la meilleure réalisation]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
** [[Ruban d'argent du meilleur réalisateur|de la meilleure réalisation]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
** du meilleur scénario (partagé avec son équipe) pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
** du meilleur scénario (partagé avec son équipe) pour ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
* 1949 : [[NBR Award]] du meilleur réalisateur pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
* 1949 : [[NBR Award]] du meilleur réalisateur pour ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
* 1949 : [[Prix spécial du jury du Festival de Locarno|prix spécial du jury]] au [[Festival international du film de Locarno]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
* 1949 : [[Prix spécial du jury du Festival de Locarno|prix spécial du jury]] au [[Festival international du film de Locarno]] pour ''[[Le Voleur de bicyclette]]'' (''Ladri di biciclette'')
* [[1951 au cinéma|1951]] : [[Palme d'Or|Grand prix]] au [[Festival de Cannes]] pour ''[[Miracle à Milan]] (Miracolo a Milano)''
* [[1951 au cinéma|1951]] : [[Palme d'Or|Grand prix]] au [[Festival de Cannes]] pour ''[[Miracle à Milan]]'' (''Miracolo a Milano'')
* 1951 : [[Bodil]] du meilleur film européen pour ''[[Le Voleur de bicyclette]] (Ladri di biciclette)''
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* [[1955 au cinéma|1955]] : [[Bodil]] du meilleur film européen pour ''[[Umberto D.]]''
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* [[1956 au cinéma|1956]] : [[Grand prix de la Semaine de la critique|Prix de la critique]] au [[Festival de Cannes]] pour la réalisation du film ''[[Le Toit]] (Il tetto)''
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* [[1973 au cinéma|1973]] : [[David di Donatello]] européen pour la réalisation d{{'}}'''[[Una breve vacanza]]''
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== Hommages et références ==
*Des [[prix Vittorio De Sica]] sont attribués annuellement à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma (Incontri Internazionali del Cinema) sous les auspices du Ministère des spectacles de la région de [[Campanie]] (Ministero dello Spettacolo e della Regione Campania).
*Dans le film ''[[American Splendor (film)|American Splendor]]'', De Sica est cité comme référence par le personnage de [[Harvey Pekar]].
*Dans le film ''[[Tout peut arriver (film, 1969)|Tout peut arriver]]'' de Philippe Labro en 1969, [[Fabrice Luchini]] fait une référence à Vittorio de Sica, homme réputé pour sa grande élégance, en déclarant cirer le dessous de ses mocassins « comme Vittorio de Sica ».
*[[Ettore Scola]] rend un hommage vibrant au cinéaste dans son film ''[[Nous nous sommes tant aimés]]'' (1974).

== Anecdotes ==
{{Anecdotes|date=mai 2013}}
* En [[1932 au cinéma|1932]], dans le film de [[Mario Camerini]], ''[[Les Hommes, quels mufles !]] (Gli uomini, che mascalzoni...)'', Vittorio De Sica a « créé » la chanson ''Parlami d'amore, Mariu'' d'Ennio Neri et Cesare Bixio (1898-1978), chanson qui deviendra plus tard, sous la plume d'André de Badet, ''[[Le Chaland qui passe]]'', énorme succès français de la chanteuse [[Lys Gauty]]. La version originale en italien sera reprise en [[1934]] par [[Tino Rossi]].


== Voix françaises ==
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Références ===
{{Traduction/Référence|it|Vittorio De Sica|133864227|type=note}}
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== Liens externes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Remo d'Acierno, "De Sica, Gill e O Zampugnaro nnammurato", Edizioni La Collina (AV) 2007.
* Gualtiero De Santi, ''Vittorio De Sica'', Il Castoro Cinema n. 213, Editrice Il Castoro, 2008, {{ISBN|978-88-8033-259-6}}.
* Emi De Sica, ''Lettere dal set'', edizioni SugarCo.
* Manuel De Sica, ''La porta del cielo - Memorie 1901-1952'', edizioni Avagliano, 2005.
* Giancarlo Governi, ''Parlami d'amore Mariù. La vita e l'opera di Vittorio De Sica'', edizioni Nuova Eri, 1991.
* Luigi Gulia, Michele Ferri, Luciano Lilla (a cura di), ''Vittorio De Sica. Immagini della vita'', Scritti di Maria De Sica, Luigi Gulia, Emi De Sica, [[Orio Caldiron]], Angelo Arpa e una cronologia di Michele Ferri, Sora, Centro di Studi Sorani "V. Patriarca", 1984.
* Luigi Gulia, ''Cesare Baronio e Vittorio De Sica: due sorani nella "chiesa dei poveri" ad thermas Antoninianas'', in ''La Ciociaria tra scrittori e cineasti'', a cura di Franco Zangrilli, Pesaro, Metauro Edizioni S.r.l., 2004, pp.&nbsp;193–205.
* {{ouvrage|auteur1=Enrico Lancia|auteur2=Roberto Poppi|chapitre=DE SICA Vittorio|titre=Dizionario del cinema italiano. Gli attori|volume=1|lieu=Rome|éditeur=Gremese Editore|année=2003|lire en ligne=https://books.google.it/books?id=WDKOut-MkCwC&pg=PA196 196|isbn=88-8440-213-1}}
* Antonio Mantova, "Vittorio De Sica, un sorano nella leggenda", Edizioni Sora 1999.
* Anna Masecchia, ''Vittorio De Sica. Storia di un attore.'', Edizioni Kaplan 2012.
* Maria Mercader, ''La mia vita con Vittorio De Sica'', edizioni Mondadori, 1978.

=== Liens externes ===
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Version du 14 avril 2024 à 14:05

Vittorio De Sica
Description de cette image, également commentée ci-après
Vittorio De Sica en 1962.
Nom de naissance Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano De Sica
Naissance
Sora
Latium, Italie
Nationalité Drapeau de l'Italie Italien
Drapeau de la France Français
Décès (à 73 ans)
Neuilly-sur-Seine
Hauts-de-Seine, France
Profession Réalisateur, metteur en scène, acteur
Films notables Sciuscià,
Le Voleur de bicyclette,
Miracle à Milan,
Umberto D.,
La ciociara,
Mariage à l'italienne

Vittorio De Sica [vitˈtɔːrjo de ˈsiːka][1] est un réalisateur, metteur en scène et acteur franco-italien, né le à Sora (Latium, Italie), et mort le à Neuilly-sur-Seine (France).

Compté parmi les cinéastes les plus influents de l'histoire du cinéma, il est considéré comme l'un des pères du néoréalisme et l'un des plus grands réalisateurs et interprètes de la comédie à l'italienne. Il a obtenu quatre Oscars du meilleur film étranger à Hollywood (pour Sciuscià, Le Voleur de bicyclette, Hier, aujourd'hui et demain et Le Jardin des Finzi-Contini), le Grand prix du Festival de Cannes 1951 pour Miracle à Milan et l'Ours d'or de la Berlinale 1971 pour Le Jardin des Finzi-Contini.

Biographie

Vittorio De Sica, à l'âge de 16 ans, incarne le jeune Pierre Clémenceau dans le film muet L'Affaire Clémenceau (1917) adapté du roman éponyme d'Alexandre Dumas fils.

Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano De Sica[2],[3] naît à Sora, dans la province de Terra di Lavoro (fusionnée en 1927 avec la province de Frosinone récemment constituée), via Cittadella dans le district du même nom, le , fils d'Umberto De Sica[3], employé de la Banca d'Italia originaire de Giffoni Valle Piana (dans la province de Salerne), et de Teresa Manfredi[3], femme au foyer napolitaine[4]. Dans l'église de San Giovanni Battista, en face de la maison de la famille Sorano, il est baptisé avec les prénoms de Vittorio, Domenico, Stanislao, Gaetano, Sorano[2],[3]. Outre ses propres travaux, son père collabore assidûment — sous le pseudonyme de Caside — à un mensuel local, La voce del Liri, publié de 1909 à 1915[5]. Vittorio entretient une relation très forte avec son père (il lui dédiera d'ailleurs son film Umberto D.). Comme le dit Vittorio, sa famille vivait dans une « pauvreté tragique et aristocratique ».

En 1914, il déménage avec sa famille à Naples, puis, après l'éclatement de la Première Guerre mondiale, à Florence ; plus tard, la famille déménage définitivement à Rome. À l'âge de 15 ans, il commence à jouer en tant qu'acteur amateur dans de petits spectacles organisés pour les soldats hospitalisés. Pendant ses études de comptabilité, grâce à l'intervention d'un ami de la famille, Edoardo Bencivenga (it), il obtient un petit rôle dans un film muet réalisé par Alfredo De Antoni (it) : L'Affaire Clémenceau (1917), d'après le roman éponyme d'Alexandre Dumas fils. Il s'agit cependant d'un épisode isolé, car tout au long des années 1920, le jeune De Sica se consacre exclusivement au théâtre.

Comédien et metteur en scène au théâtre

Après avoir obtenu son diplôme de comptable, De Sica fait ses débuts au théâtre en 1923, en jouant un générique dans Sogno d'Amore[6] d'Aleksander Kosorotov avec la compagnie dramatique de Tatiana Pavlova (it), élève de Constantin Stanislavski, avec laquelle il reste deux ans, effectuant également des tournées en Amérique du Sud[7]. Au printemps 1925, il est second acteur brillant dans la troupe d'Italia Almirante Manzini, célèbre diva du cinéma muet. En 1927, il est le deuxième jeune acteur de la troupe de Luigi Almirante, Sergio Tofano et Giuditta Rissone. Il fait ses débuts en tant qu'« amoroso » dans Gli occhi azzurri dell'imperatore de Ferenc Molnár[8].

En 1929, la troupe est dissoute. De Sica, qui est sentimentalement attaché à Giuditta Rissone, rejoint avec elle la troupe Artisti associati, fondée la même année par Guido Salvini. De Sica y rencontre Umberto Melnati, un acteur livournais avec lequel il forme un couple à succès. Melnati est un « acteur brillant », tandis que De Sica est un « acteur débutant ». Il débute dans ce rôle dans L'isola meravigliosa, nouvelle pièce d'Ugo Betti, jouée le au vieux Teatro Manzoni de Milan, temple de l'art dramatique[9], puis dans L'amore fare questo e altro, d'Achille Campanile (la première représentation a eu lieu le au Teatro Manzoni). Les comédies ne rencontrent pas l'approbation du public milanais. Mais un soir, Mario Mattoli, pas encore metteur en scène mais impresario de la compagnia Za-Bum, remarque la grande qualité du jeu des acteurs et les engage en bloc pour sa nouvelle production Za-Bum n. 8. Le spectacle mêle le comique des acteurs de variétés et le dramatique des acteurs de prose. Le succès est immédiat. Dans les revues produites par Mattoli et Luciano Ramo, comme Lucciole della città (Falconi et Biancoli, ), naissent les répliques et les gags qui rendent Melnati et De Sica célèbres dans tout le pays, en particulier la chanson Lodovico sei dolce come un fico (litt. « Lodovico tu es doux comme une figue ») et de nombreux sketches radiophoniques, comme Düra minga, dura no[10]. Le duo comique De Sica-Melnati travaille pour des disques et des émissions radiophoniques. Avec sa première paye, De Sica s'achète une Fiat 525[8].

Vittorio De Sica (fin des années 1920).

Bien qu'il se soit imposé comme un acteur célèbre au début des années 1930, De Sica a continué à monter sur les planches avec la même passion, profitant même de la notoriété acquise au cinéma pour s'engager dans d'autres productions théâtrales après la fin de Za-Bum. L'hiver, il joue au théâtre, tandis que l'été, il se consacre au cinéma. Son activité théâtrale se poursuit avec la troupe Tofano-Rissone-De Sica, de 1933 à 1935, et avec Rissone-De Sica-Melnati jusqu'en 1939. Avec Giuditta Rissone et Sergio Tofano, De Sica monte principalement des pièces comiques. La période Tofano-Rissone-De Sica marque également le début d'une longue association avec deux auteurs italiens, qui écrivent certains des textes les plus connus de De Sica et font partie des scénaristes des films dans lesquels il joue : Aldo De Benedetti et Gherardo Gherardi. On se souvient pour le premier de Lohengrin (première représentation au Teatro Argentina de Rome le ), pour le second de Questi ragazzi! (première représentation au Teatro Quirino le ).

Au cours des trois années 1936-1939, c'est au tour de la troupe De Sica-Rissone-Melnati, dirigée par De Sica lui-même, de se faire connaître sur les planches : le répertoire est toujours consacré au divertissement. Aldo De Benedetti écrit Due dozzine di rose scarlatte (litt. « Deux douzaines de roses écarlates ») spécialement pour les trois acteurs. Sa première représentation a lieu au Teatro Argentina le [11]. Elle est considérée comme la comédie la plus célèbre des années 1930, appréciée tant en Italie qu'à l'étranger[12]. Après avoir rompu l'heureuse association avec Umberto Melnati, De Sica et Giuditta Rissone, mari et femme depuis le , s'associent en 1940 à Sergio Tofano pour former une nouvelle troupe. De Sica est le troisième nom de la société et il laisse la responsabilité de la gestion à Tofano. Jusqu'en 1942, la troupe met en scène plusieurs drames importants : L'École de la médisance, pièce de 1777 de l'Irlandais Richard Brinsley Sheridan (Teatro Nuovo (it) de Milan, ) ; Ma non è una cosa seria de Pirandello () ; Il paese delle vacanze d'Ugo Betti () ; Liolà (Teatro Nuovo, ).

Si Vittorio De Sica s'est surtout fait connaître en tant que réalisateur de cinéma, il est également, avec Paolo Stoppa et Vivi Gioi, metteur en scène de tragédies remarquables à partir de 1944, à l'instar de Catene de Langdon Martin. Au cours de la saison 1945-1946, il participe à deux pièces mises en scène par Alessandro Blasetti : Time and the Conways, de John Boynton Priestley, et Ma non è una cosa seria, de Luigi Pirandello. Au cours de la saison 1946-1947, il travaille avec Luchino Visconti, aux côtés de Vivi Gioi et de Nino Besozzi, dans la pièce Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et dans la revue Ah... ci risiamo! écrite par Oreste Biancoli. Au cours de la saison 1948-1949, il participe à deux nouvelles pièces mises en scène par Mario Chiari (it) : Le Bar aux illusions, de William Saroyan, et Le Cocu magnifique, de Fernand Crommelynck. Ce fut sa dernière apparition sur scène : par la suite, de plus en plus absorbé par des engagements au cinéma et à la télévision, il ne revint jamais. On estime que De Sica, entre 1923 et 1949, a participé à plus de 120 représentations entre comédies, revues et tragédies en prose.

Acteur au cinéma

Vittorio De Sica dans Les Hommes, quels mufles ! (1932).
Avec Gina Lollobrigida dans Heureuse Époque (1952).

Au cinéma, après deux apparitions dans des films muets réalisés par Mario Almirante en 1927-1928, Vittorio De Sica devient à partir de 1932 l'une des vedettes les plus recherchées[13] (au même titre qu'Amedeo Nazzari, Gino Cervi ou Fosco Giachetti), avec à son actif de nombreuses comédies conventionnelles et sentimentales de téléphones blancs signées Mario Camerini, avec Lya Franca et Assia Noris. L'une de plus connues de ces comédies est Les Hommes, quels mufles ! (1932), dans laquelle De Sica interprète la chanson Parlami d'amore Mariù d'Ennio Neri et Cesare Bixio (1898-1978) qui lui collera à la peau pour le reste de sa carrière. Cette chanson deviendra plus tard, sous la plume d'André de Badet, Le Chaland qui passe, énorme succès français de la chanteuse Lys Gauty. La version originale en italien sera reprise en 1934 par Tino Rossi. D'autres de ces téléphones blancs incluent Je donnerai un million (1935), où il rencontre Cesare Zavattini ; Monsieur Max (1937) ; Les Grands Magasins (1939) ou Manon Lescaut (1940).

Même après avoir entamé sa prestigieuse activité de réalisateur, il continue à jouer : il apparaît dans une centaine de films, parfois dans de brefs seconds rôles, remportant un Ruban d'argent en 1948 et obtenant de nombreuses récompenses dans les années suivantes dans divers festivals. Au début des années 1950, il obtient un succès public considérable en tant qu'interprète dans deux films réalisés par Alessandro Blasetti et Luigi Comencini, dans lesquels il joue aux côtés de Gina Lollobrigida : Heureuse Époque (1952), dans le sketch Il processo di Frine ; Pain, Amour et Fantaisie (1953), dans lequel il interprète l'exubérant maréchal Carotenuto, un film qui connaît un énorme succès, ainsi que les trois suites Pain, Amour et Jalousie (1954), toujours aux côtés de Gina Lollobrigida, Pain, amour, ainsi soit-il en 1955, cette fois avec Sophia Loren, et Pain, Amour et Andalousie en 1958 avec Carmen Sevilla. Toujours en 1958, il est à nouveau aux côtés de Lollobrigida dans Anna de Brooklyn. Sa prestation aux côtés de Totò dans Les Deux Brigadiers (1961) est remarquée pour sa drôlerie[14],[15]. En France, il participe au film Madame de... (1953) de Max Ophüls, dans le rôle du baron Fabrizio Donati, aux côtés de Danielle Darrieux et de Charles Boyer.

Avec Sophia Loren dans Pain, amour, ainsi soit-il (1955).

Il a entretenu une relation fructueuse avec Alberto Sordi, qu'il a tenté de lancer en 1951 en produisant et en réalisant anonymement Mamma mia che impressione! et avec lequel il a joué dans plusieurs films, dont Madame, le Comte, la Bonne et moi (1957), Le Moraliste (1959) et L'Agent (1960). L'apogée de cette association se trouve probablement dans un film réalisé par Sordi lui-même : Un Italien en Amérique (1967), où il joue le rôle incisif et mélancolique d'un bon à rien désargenté émigré aux États-Unis d'Amérique, qui profite de sa participation à une émission de télévision pour rencontrer son fils qu'il n'a pas vu depuis longtemps et à qui il fait croire qu'il est riche.

Ses interprétations dramatiques sont également très intenses : celle de L'Adieu aux armes de Charles Vidor (1957) d'après le roman éponyme d'Ernest Hemingway et, surtout, celle du Général Della Rovere de Roberto Rossellini (1959). Au cours de sa carrière artistique, il se retrouve à jouer des seconds rôles dans des films également très éloignés de son image, comme dans le cas de Du sang pour Dracula de Paul Morrissey (1974).

Réalisateur au cinéma

En plein tournage de L'Or de Naples (1954).

Vittorio De Sica fait ses débuts derrière la caméra en 1939 sous l'égide d'un puissant producteur de l'époque, Giuseppe Amato, qui le fait débuter dans la comédie Roses écarlates. Jusqu'en 1942, sa production en tant que réalisateur ne s'éloigne guère des téléphones blancs de Mario Camerini : Madeleine, zéro de conduite, avec Carla Del Poggio et Irasema Dilián (1940) ; Mademoiselle Vendredi, avec Adriana Benetti et Anna Magnani (1941). À partir de 1943, avec Les enfants nous regardent (d'après le roman Pricò de Giulio Cesare Viola), Zavattini et lui commencent à explorer des thèmes néoréalistes.

Après un film à caractère religieux réalisé au Vatican pendant l'occupation de la capitale, La Porte du ciel (1944)[16], le réalisateur signe, l'un après l'autre, quatre grands chefs-d'œuvre du cinéma mondial, qui sont des jalons du néoréalisme cinématographique italien : Sciuscià (1946) ; Le Voleur de bicyclette (1948), d'après le roman de Luigi Bartolini ; Miracle à Milan (1951), d'après le roman Totò il buono de son ami Zavattini et Umberto D. (1952) mettant en scène un modeste fonctionnaire à la retraite. Les deux premiers remportent l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et le Ruban d'argent de la meilleure réalisation. Malgré cela, lors de la présentation de Sciuscià dans un cinéma milanais, le réalisateur est accusé par un spectateur présent dans la salle de donner une mauvaise image de l'Italie[17].

À l'instar d'autres réalisateurs, il refuse net la proposition de réaliser Le Petit Monde de don Camillo (1952) car l'inventeur du personnage, Giovannino Guareschi, avait la réputation (depuis contestée) d'avoir apporté son soutien aux lois raciales fascistes avant d'être déporté en Allemagne[18]. De Sica va même jusqu'à faire une tribune dans le quotidien communiste l'Unità pour bien signifier qu'il refuse dédaigneusement l'offre[19]. Le projet sera finalement confié au Français Julien Duvivier, plus éloigné des polémiques politiques italiennes, et le film sera un grand succès populaire.

De Sica et Lino Ventura en 1961, pour le tournage du Jugement dernier.

Après cette quadrilogie, De Sica signe d'autres œuvres importantes : L'Or de Naples (1954), adapté d'un recueil de nouvelles de Giuseppe Marotta (it) ; Le Toit (1956), qui est considéré comme son message d'adieu au néoréalisme ; La ciociara (1960), adapté du roman du même nom d'Alberto Moravia, un film qui bénéficie d'une interprétation vibrante de Sophia Loren et de Jean-Paul Belmondo et qui a remporté de nombreuses récompenses : Ruban d'argent, David di Donatello, Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes et Oscar de la meilleure actrice pour Loren. Il travaille de nouveau avec Loren par la suite : dans le sketch La riffa du film Boccace 70 (1962) ; avec Marcello Mastroianni dans Hier, aujourd'hui et demain (1963), avec trois portraits de femmes (la roturière, la snob et la mondaine), Mariage à l'italienne (1964), une transposition de Filumena Marturano d'Eduardo De Filippo, et Les Fleurs du soleil (1970), l'une des premières grandes coproductions soviéto-italiennes tournée en URSS[20].

En 1972, il remporte un quatrième Oscar avec l'adaptation cinématographique du roman de Giorgio Bassani Le Jardin des Finzi-Contini, l'histoire tragique de la persécution d'une famille juive à Ferrare pendant la période fasciste ; cette œuvre a également remporté l'Ours d'or à la Berlinale 1971. Le dernier film qu'il a réalisé est une adaptation d'une nouvelle de Luigi Pirandello : Le Voyage (1974).

Les chansons napolitaines

Vittorio De Sica en 1962.

En 1911, en raison d'une épidémie de choléra, les autorités interdisent la consommation de figues : pour s'en procurer, et aussi parce qu'elles sont bon marché, la mère de Vittorio De Sica demande régulièrement à son fils d'une dizaine d'années de l'aider à faire ses achats auprès de marchands ambulants. De Sica fait alors office de guetteur en vue de donner l'alerte lorsque la police arrive. Un jour, alors que deux carabiniers s'approchent, le jeune Vittorio se met à chanter Torna a Surriento. Les soldats aiment sa prestation improvisée et lui demandent de continuer ; De Sica se retrouve ainsi à devoir interpréter tout le répertoire napolitain qu'il connaît. Dans les années qui suivent, devenu acteur, il enregistre de nombreuses versions de classiques napolitains[21].

Ernesto Murolo le vilipende en s'exclamant lors d'une de ses représentations « Tene sulo nu filo 'e voce » (litt. « Il a un tout petit filet de voix »). En outre, faisant allusion à sa maigreur, il ajouta : « Pare nu miezo tisico » (litt. « Il tient à peine debout »). En revanche, Enzo Lucio Murolo, l'inventeur de la sceneggiata, l'appréciait[pas clair]. L'auteur de revues théâtrales Dino Falconi (it) a déclaré à son sujet : « Personne mieux que moi ne peut vous assurer que Vittorio De Sica a chanté comme seul un Napolitain peut le faire »[22]. Devenu adulte, il enregistre Signorinella de Bovio. Il a fait un duo avec Mina dans Amarsi quando piove à la télévision au Studio Uno. Pour la collection Recital, il consacre des albums à Salvatore Di Giacomo, Ernesto Murolo et Michele Galdieri (it), dans lesquels il chante des chansons et récite des poèmes.

En 1968, il participe en tant qu'auteur au festival de Naples. Son Dimme che tuorne a mme!, mis en musique par son fils Manuel, au festival de Naples de 1968, est interprété par Nunzio Gallo et Luciano Tomei (it), mais n'entre pas en finale. À plusieurs reprises, il envisagea d'acquérir une maison dans le quartier napolitain de Pausilippe : De Sica affirmait que personne ne peut aimer Naples plus qu'un Napolitain. Il enregistre son dernier album en 1971 : De Sica anni Trenta, réalisé avec des arrangements de son fils Manuel. Son interprétation la plus connue reste cependant celle de Munasterio 'e santa Chiara.

À la télévision

Également très actif sur le petit écran, bien qu'il ne l'aime pas beaucoup, Vittorio De Sica a participé à plusieurs émissions de divertissement telles que Il Musichiere (1960), Studio Uno (1965), Colonna Sonora (1966), Sabato Sera avec Corrado (1967), Delia Scala Story (1968), Stasera Gina Lollobrigida (1969), Canzonissima avec Corrado et Raffaella Carrà (1970-71), puis en 1972/1973 avec Pippo Baudo et Loretta Goggi, et Adesso musica (1972), ainsi que dans le rôle du juge appelé à juger la marionnette Pinocchio dans le téléfilm Les Aventures de Pinocchio de Luigi Comencini (1972). En 1971, il réalise deux documentaires et de nombreuses personnalités du monde de la cultture lui consacrent plusieurs documentaires honorifiques.

Vie privée

De Sica et sa future seconde épouse, Maria Mercader, interprètes du film Si j’étais honnête (it) (1942).
Vittorio De Sica et sa compagne Maria Mercader, dans un restaurant de Mantoue en 1958, l'année précédant leur mariage au Mexique. Le troisième convive est le journaliste Luciano Spagna du journal local.

Vittorio De Sica est connu pour sa grande passion du jeu, qui lui fait perdre parfois des sommes considérables et qui explique probablement sa participation à certains films qui ne sont pas à sa hauteur[23] ; dans l'immédiat après-guerre, il est un habitué de la roulette du Casino municipal du château de Rivoli[24] ; sa passion du jeu est une passion qu'il n'a jamais cachée et dont il s'est même inspiré, avec une dose d'autodérision, pour plusieurs personnages de ses films, comme dans Madame, le Comte, la Bonne et moi, Un Italien en Amérique et L'Or de Naples.

Le , dans l'église de Borgo San Pietro (it) à Asti, De Sica épouse l'actrice turinoise Giuditta Rissone, rencontrée dix ans plus tôt, avec laquelle il a une fille Emilia, dite Emi (1938-2021)[25]. En 1942, sur le tournage du film Un garibaldien au couvent, il rencontre l'actrice espagnole Maria Mercader, originaire de Catalogne, avec laquelle il formera plus tard un couple. Après son divorce d'avec Giuditta Rissone, obtenu au Mexique en 1954, il épouse Maria Mercader en 1959, également au Mexique. Cependant, en Italie, l'union est jugée « nulle et non avenue » car elle n'est pas reconnue par la loi italienne ; De Sica obtient donc la nationalité française en 1968 et se marie civilement avec l'actrice catalane à Paris. Avec elle, il a eu deux fils : Manuel (1949-2014)[26], musicien, et Christian (né en 1951), qui a suivi les traces de son père en tant qu'acteur et réalisateur. Deux de ses petits-fils sont également réalisateurs : Andrea (né en 1981), fils de Manuel, et Brando (it) (né en 1983), fils de Christian.

La tombe de Vittorio De Sica au cimetière de Verano.

Bien que divorcé, Vittorio De Sica ne voulait pas renoncer à sa première famille. Il a donc entamé une sorte de double ménage, avec double déjeuner les jours de fête et les conflits qui en découlent : on raconte que la veille de Noël et du Nouvel An, il avançait l'horloge de deux heures dans la maison de Maria Mercader, afin de pouvoir successivement trinquer à minuit avec les deux familles. La première épouse accepta de maintenir une sorte de mariage apparent, afin de ne pas priver sa fille d'une figure paternelle. Ces aspects de sa vie ont en partie inspiré le film Beaucoup trop pour un seul homme, réalisé par Pietro Germi en 1967 avec Ugo Tognazzi.

De Sica adorait la ville de Naples ainsi que l'île d'Ischia, à proximité, et ne manquait jamais une occasion d'y passer ses vacances ; en fait, il affirmait que la seule raison pour laquelle il ne s'était pas installé à demeure dans l'île était qu'on n'y trouvait pas de casino[21].

De Sica était un supporter passionné du SSC Napoli[21] et un admirateur personnel du footballeur Giuseppe Meazza[27].

Mort

Vittorio De Sica meurt le à l'âge de 73 ans, à la suite d'une intervention chirurgicale pour soigner une tumeur au poumon, à la clinique Hartmann[a] de Neuilly-sur-Seine[3], dans la proche banlieue parisienne[29] ; la même année, Ettore Scola lui dédie son chef-d'œuvre Nous nous sommes tant aimés. Les funérailles sont célébrées trois jours plus tard dans la basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs à Rome ; il repose au cimetière de Verano à Rome. Comme l'a rappelé son fils Christian lors d'une interview à l'émission Le invasioni barbariche, Vittorio De Sica était communiste[30] et ce fait, combiné aux affaires matrimoniales mentionnées ci-dessus, a contribué à ce que ses funérailles gardent une certaine sobriété[31],[32]. Trente-cinq ans plus tard, Annarosa Morri et Mario Canale lui ont consacré le documentaire Vittorio D., présenté à la Mostra de Venise 2009 et diffusé par la suite sur LA7.

Postérité et hommages

Des prix Vittorio De Sica sont attribués annuellement à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma (Incontri Internazionali del Cinema) sous les auspices du Ministère des spectacles de la région de Campanie (Ministero dello Spettacolo e della Regione Campania).

Dans le film Tout peut arriver de Philippe Labro en 1969, Fabrice Luchini fait une référence à Vittorio de Sica, homme réputé pour sa grande élégance, en déclarant cirer le dessous de ses mocassins « comme Vittorio de Sica ». De même, dans le film American Splendor (2003), De Sica est cité comme référence par le personnage de Harvey Pekar.

À Naples, une rue du quartier Stella, derrière la place Cavour, lui a été dédiée.

Filmographie

Émissions de télévision

  • 1958 : Meet De Sica di Charles De Reisner, pour la télévision américaine
  • 1959 : The Four Just Men, série d'émissions télévisées britanniques
  • 1961 : Vittorio De Sica racconta... di Fernanda Turvani, série de 22 fables racontées par lui

Prose radiophonique de l'EIAR

Prose radiophonique de la Rai

Théâtre

Publication

  • Ma chère Emi, il est cinq heures du matin. Lettres de tournage, trad. de Delphine Gachet, Paris, Éditions Robert Laffont, 2015, 336 p. (ISBN 978-2-221-15743-5)

Distinctions

Voix françaises

  • Roger Tréville (*1902 - 2005) dans :
    • Pain, Amour et Fantaisie
    • Madame de...
    • Dommage que tu sois une canaille
    • Quelques pas dans la vie
    • Les Week-ends de Néron
    • L'Adieu aux armes
    • Le Général Della Rovere
    • Les Mille et Une Nuits
  • André Valmy (*1919 - 2015) dans :
    • Pain, Amour et Jalousie
    • Pain, amour, ainsi soit-il
    • Le Renard s'évade à trois heures
    • 12 + 1
  • Jean Michaud (*1921 - 2001) dans :
    • La Bande à César
    • Les Souliers de saint Pierre

et aussi :

Notes et références

Notes

  1. Vittorio de Sica est mort à la clinique Hartmann[3] et non à l'hôpital américain de Neuilly. La clinique Hartmann fait partie en 2023 du groupe hospitalier privé Ambroise-Paré - Hartmann[28].

Références

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Vittorio De Sica » (voir la liste des auteurs).
  1. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  2. a et b (en) « Vittorio Domenico Stanislao Gaetano Sorano de Sica », sur geni.com
  3. a b c d e et f Les Gens du cinéma, « Fiche de Vittorio De Sica », sur lesgensducinema.com (consulté le ) : « 
    [Nom] Réel : Vittorio Dominico Stanislo [en fait « Stanislao », le prénom italien] Gaetano Sorano De Sica
    Activité : cinéaste et acteur franco-italien,
    époux de Maria Mercader,
    divorcé de Giuditta Rissone,
    père de Christian et Manuel De Sica, de Vicky Lagos,
    grand-père d'Andrea De Sica,
    fils d'Umberto De Sica et Teresa Manfredi
    Lauréat du Ruban d'argent du meilleur réalisateur
    en 1946 et 1949,
    — du prix d'interprétation à Cannes en 1951,
    — du prix FIPRESCI à Cannes en 1951,
    — de l'Ours d'or à Berlin en 1971,
    — de quatre Oscars : en 1947, 1949, 1956 et 1971,
    — de 3 David di Donatello :
    *** du meilleur acteur en 1956,
    *** du meilleur réalisateur en 1963 et 1965
    Naissance : 7 juillet 1901
    Lieu : Sora (FR-Italie)
    Référence : voir bibliographie et remerciements
    Décès : 13 novembre 1974
    Lieu : Neuilly-sur-Seine (92-France)
    Cause : de complications à la suite de l'opération d'une tumeur cancéreuse au poumon
    Référence : Acte de décès no 667/1974,
    décédé à h 45 à la clinique Hartmann »
  4. (it) « Foto e lettere inedite di De Sica, il ciociaro cosmopolita che voleva essere napoletano », sur corrieredelmezzogiorno.corriere.it
  5. (it) « Luoghi sacri II », sur soraweb.it (version du sur Internet Archive)
  6. (it) « Vittorio De Sica, il ricordo a 40 anni dalla scomparsa », sur effettonotteblog.it
  7. (it) « Vittorio De Sica in mostra, ieri, oggi, domani », sur genteditalia.org
  8. a et b (it) Massimo Fini, Il giornalismo fatto in pezzi, Marsilio, , p. 584-603
  9. (it) « L’isola meravigliosa » [PDF], sur copioni.corrierespettacolo.it
  10. La réplique sera reprise dans les années 1950 dans un spot publicitaire d'Ernesto Calindri et Franco Volpi
  11. (it) « Due dozzine di rose scarlatte », sur teatroprati.it (version du sur Internet Archive)
  12. (it) « Il teatro del primo Novecento », sur movio.beniculturali.it
  13. « Vittorio De Sica, cinéaste ou comédien ? », sur cinematheque.fr
  14. Franco Maria Pranzo, Corriere Lombardo, Milan,
  15. (it) « I due marescialli », sur antoniodecurtis.com
  16. Alberto Melloni, De Sica, il finto film e gli ebrei salvati, Corriere della Sera, 18 novembre 2008, p.49
  17. (it) Franco Pecori, Vittorio De Sica, Florence, La nuova Italia, , p. 53
  18. Franco Cuomo, I Dieci : Chi erano gli scienziati italiani che firmarono il manifesto della razza, Milan, Baldini Castoldi Dalai, 2005, p. 202–207 (ISBN 978-88-8490-825-4).
  19. (it) « E De Sica disse all'Unità «Non giro Don Camillo» », sur ilgiornale.it
  20. Andreï Kozovoï, « Défier Hollywood : la diplomatie culturelle et le cinéma à l'ère Brejnev », Relations internationales, no 147,‎ , p. 59-71 (lire en ligne)
  21. a b et c (it) Gualtiero De Santi, Vittorio De Sica, Editrice Il Castoro, (ISBN 978-88-8033-259-6)
  22. « Nessuno meglio di me può assicurare che Vittorio De Sica cantava come soltanto un napoletano sa cantare »
  23. À l'occasion de la présentation de la restauration du Voleur de bicyclette, qui a eu lieu en 2008 grâce au mécénat du Casino de Venise (it), son fils Christian a déclaré : « C'est précisément le Casino qui finance la restauration d'un des films de papa [...] C'était un joueur invétéré, il a laissé beaucoup d'argent dans les maisons de jeu du monde entier. D'une certaine manière, avec cette restauration, il a été en partie dédommagé. Je suis certain que, de là-haut, mon père, considéré par l'écrivain Mario Puzo comme l'un des trois plus grands joueurs du casino de Las Vegas avec un Chinois et un Indien, sera heureux de savoir qu'une maison de jeu paie pour sauver l'un de ses films » (La Stampa, 24/8/2008).
  24. (it) Federico Callegaro, « Un “Casinò Royale” al Castello di Rivoli: negli Anni ’40 ospitò sale da gioco e celebrità », sur lastampa.it
  25. (it) « E' morta Emi De Sica, prima figlia di Vittorio », sur ansa.it
  26. (it) « Musica, è morto il compositore Manuel De Sica », sur ansa.it (version du sur Internet Archive)
  27. F. Jaselli Meazza - M. Pedrazzini, Il mio nome è Giuseppe Meazza, Milan, ExCogita Editore, 2010, p. 108, où une édition de Domenica Sportiva du , contenant une interview de Vittorio De Sica, intitulée Alla scoperta di Meazza. "Sono un tifoso?" si chiede Vittorio De Sica.
  28. Groupe hospitalier privé Ambroise-Paré - Hartmann, « Cliniques Ambroise-Paré, Pierre-Cherest, Hartmann à Neuilly-sur-Seine près de Paris », sur ambroisepare.fr (consulté le )
  29. (it) « È morto De Sica », l'article indique que De Sica a été soigné en 1967 à l'hôpital américain de Neuilly, l'article n'indique pas qu'il y est mort en 1974 mais qu'il est mort « d'une cancer du poumon » dans une « clinique parisienne » sans autre précision, sur La Stampa, (consulté le )
  30. (it) « Perché De Sica votava comunista », sur europaquotidiano.it (version du sur Internet Archive)
  31. [vidéo] LE INVASIONI BARBARICHE del 18/03/2011 - Intervista a Christian De Sica sur YouTube
  32. (it) « CARLO LIZZANI CINEMA E PCI », sur repubblica.it
  33. année 25, n° 3, Rai, 1948.

Annexes

Bibliographie

  • Remo d'Acierno, "De Sica, Gill e O Zampugnaro nnammurato", Edizioni La Collina (AV) 2007.
  • Gualtiero De Santi, Vittorio De Sica, Il Castoro Cinema n. 213, Editrice Il Castoro, 2008, (ISBN 978-88-8033-259-6).
  • Emi De Sica, Lettere dal set, edizioni SugarCo.
  • Manuel De Sica, La porta del cielo - Memorie 1901-1952, edizioni Avagliano, 2005.
  • Giancarlo Governi, Parlami d'amore Mariù. La vita e l'opera di Vittorio De Sica, edizioni Nuova Eri, 1991.
  • Luigi Gulia, Michele Ferri, Luciano Lilla (a cura di), Vittorio De Sica. Immagini della vita, Scritti di Maria De Sica, Luigi Gulia, Emi De Sica, Orio Caldiron, Angelo Arpa e una cronologia di Michele Ferri, Sora, Centro di Studi Sorani "V. Patriarca", 1984.
  • Luigi Gulia, Cesare Baronio e Vittorio De Sica: due sorani nella "chiesa dei poveri" ad thermas Antoninianas, in La Ciociaria tra scrittori e cineasti, a cura di Franco Zangrilli, Pesaro, Metauro Edizioni S.r.l., 2004, pp. 193–205.
  • Enrico Lancia et Roberto Poppi, Dizionario del cinema italiano. Gli attori, vol. 1, Rome, Gremese Editore, (ISBN 88-8440-213-1, lire en ligne), « DE SICA Vittorio »
  • Antonio Mantova, "Vittorio De Sica, un sorano nella leggenda", Edizioni Sora 1999.
  • Anna Masecchia, Vittorio De Sica. Storia di un attore., Edizioni Kaplan 2012.
  • Maria Mercader, La mia vita con Vittorio De Sica, edizioni Mondadori, 1978.

Liens externes

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