« Miguel Ángel Asturias » : différence entre les versions

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'''Miguel Ángel Asturias''' est un [[poète]], [[écrivain]] et [[Diplomatie|diplomate]] guatémaltèque, [[prix Nobel de littérature]]. Né à [[Guatemala (ville)|Guatemala]] le {{Date|19|octobre|1899}}, il est mort à [[Madrid]] le {{Date|9|juin|1974}} et a été inhumé à [[Paris]], au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 10).
'''Miguel Ángel Asturias''', le {{Date de naissance|19 octobre 1899|en littérature}} à [[Guatemala (ville)|Guatemala]] et mort le {{Date de décès|9 juin 1974|en littérature}} à [[Madrid]], est un [[poète]], [[écrivain]] et [[Diplomatie|diplomate]] guatémaltèque. Il est lauréat du [[prix Nobel de littérature]] en 1967, et président du jury du [[festival de Cannes]] en 1970.


== Biographie ==
== Biographie ==
En 1904, alors qu'il n'a que 5 ans, sa famille quitte la capitale pour [[Salamá]], [[Baja Verapaz]], où elle demeure jusqu'en 1908.
[[Fichier:Asturias grave.jpg|thumb|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]]]]
En 1904, alors qu'il n'a que 5 ans, sa famille quitte la capitale pour [[Salamá]], [[Baja Verapaz]], où elle demeure jusqu'en 1908.


En 1917, après un an de [[médecine]], il entame des études de droit à l'[[Universidad de San Carlos de Guatemala]], et obtient le titre d’avocat avec une thèse sur « Le Problème social de l’Indien », un sujet qui lui tiendra toujours à cœur.
En 1917, après un an de [[médecine]], il entame des études de droit à l'[[Universidad de San Carlos de Guatemala]], et obtient le titre d’avocat avec une thèse sur « Le Problème social de l’Indien », un sujet qui lui tiendra toujours à cœur. Alors âgé de 18 ans et à la suite des [[Séismes de 1917 au Guatemala|séismes de 1917]] qui détruit la ville alors que le gouvernement ne parvient pas à rétablir la situation, Asturias à commence à écrire dont l'histoire ''Los mendigos políticos'' qui deviendra pas la suite la nouvelle ''[[Monsieur le Président]]''<ref>{{article|nom=Himelblau|prénom=Jack|titre ="El Señor Presidente": Antecedents, Sources and Reality |journal = Hispanic Review |volume = 40|numéro = 1 |pages = 43–78 |année =1973 |doi = 10.2307/471873 | jstor = 471873|langue=en}}</ref>.


Dans les [[années 1920]], il participe au soulèvement contre le dictateur [[Manuel Estrada Cabrera]]. À la fin de ses études juridiques, s'intéressant aux cultures précolombiennes, il part étudier l'anthropologie à la [[Sorbonne]] (Paris - France), où il suivit les cours de [[Georges Raynaud]].
Dans les [[années 1920]], il participe au soulèvement contre le dictateur [[Manuel Estrada Cabrera]]. À la fin de ses études juridiques, s'intéressant aux cultures précolombiennes, il part étudier l'anthropologie en France, à la [[Sorbonne]], où il suit les cours de [[Georges Raynaud]].

À Paris, il rencontre artistes et écrivains à [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]], et commence à écrire contes et poésies. La parution de ''[[Légendes du Guatemala]]'' (''Leyendas de Guatemala'') en 1930, consacre sa vocation littéraire.


À Paris, il rencontre artistes et écrivains à [[Montparnasse]], et commence à écrire contes et poésies. La parution de ''[[Légendes du Guatemala]]'' (''Leyendas de Guatemala'') en 1930, consacre sa vocation littéraire.
De retour au Guatemala, il se lance dans la politique et est élu député en 1942. Puis, à partir de 1946, il est successivement diplomate au [[Mexique]], en [[Argentine]], au [[Salvador]], puis ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine de 1954 à 1961.
De retour au Guatemala, il se lance dans la politique et est élu député en 1942. Puis, à partir de 1946, il est successivement diplomate au [[Mexique]], en [[Argentine]], au [[Salvador]], puis ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine de 1954 à 1961.


En 1946, il aborde le roman avec ''[[Monsieur le Président]]'' (''[[El señor Presidente]]''), le portrait satirique d'un dictateur sudaméricain, à la manière de ce qu'avait fait l'écrivain espagnol [[Ramón del Valle-Inclán]] avec ''[[Tirano Banderas]]'' et que le feront après lui [[Gabriel García Márquez]] dans ''[[L'Automne du patriarche]]'', [[Augusto Roa Bastos]] dans ''[[Moi, le Suprême]]'' et [[Mario Vargas Llosa|Vargas Llosa]] dans ''[[La Fête au Bouc]]''. En 1949 paraît son chef-d'œuvre ''[[Hommes de maïs]]'' (''[[Hombres de maíz]]''), œuvre typique du [[réalisme magique]] et dénonciation de l'exploitation colonialiste. Ce dernier sujet est approfondi dans sa vaste trilogie romanesque ayant pour toile de fond l'exploitation par une compagnie américaine des travailleurs amérindiens dans les plantations de banane : ''L'Ouragan'' (''Viento fuerte'', 1950) ; ''Le Pape vert'' (''El Papa verde'', 1954) ; ''Les Yeux des enterrés'' (''Los ojos de los enterrados'', 1960).
En 1946, il aborde le roman avec ''[[Monsieur le Président]]'' (''[[El señor Presidente]]''), le portrait satirique d'un dictateur sudaméricain, à la manière de ce qu'avait fait l'écrivain espagnol [[Ramón del Valle-Inclán]] avec ''[[Tirano Banderas]]'' et comme le feront après lui [[Gabriel García Márquez]] dans ''[[L'Automne du patriarche]]'', [[Augusto Roa Bastos]] dans ''[[Moi, le Suprême]]'' et [[Mario Vargas Llosa|Vargas Llosa]] dans ''[[La Fête au Bouc]]''.


[[Fichier:Asturias grave.jpg|thumb|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]
Il reçoit le [[Prix Lénine pour la paix]] en 1966 et le [[Prix Nobel de littérature]] en [[1967]] qui consacre l'ensemble de son œuvre.
En 1949 paraît son chef-d'œuvre ''[[Hommes de maïs]]'' (''[[Hombres de maíz]]''), œuvre typique du [[réalisme magique]] et dénonciation de l'exploitation colonialiste. Ce dernier sujet est approfondi dans sa vaste trilogie romanesque ayant pour toile de fond l'exploitation par une compagnie américaine des travailleurs amérindiens dans les plantations de banane : ''L'Ouragan'' (''Viento fuerte'', 1950) ; ''Le Pape vert'' (''El Papa verde'', 1954) ; ''Les Yeux des enterrés'' (''Los ojos de los enterrados'', 1960).


Il reçoit le [[prix Lénine pour la paix]] en 1966 et le [[prix Nobel de littérature]] en [[1967]] qui consacre l'ensemble de son œuvre.
[[Fichier:Plaque Miguel Ángel Asturias, 73 rue de Courcelles, Paris 8e.jpg|vignette|left|Plaque {{numéro}}73 [[rue de Courcelles]] ([[8e arrondissement de Paris|8{{e}} arrondissement de Paris]]), où il vécut.]]
En 1972 paraît ''Vendredi des douleurs'' (''Viernes de dolores''), un récit semi-autobiographique généralement considéré comme son testament littéraire, notamment par le critique français Gérard-Humbert Goury dans les pages du journal ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]''.
En 1972 paraît ''Vendredi des douleurs'' (''Viernes de dolores''), un récit semi-autobiographique généralement considéré comme son testament littéraire, notamment par le critique français Gérard-Humbert Goury dans les pages du journal ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]''.


Décédé le {{Date|9|juin|1974}} à [[Madrid]], après une longue maladie, il est inhumé sous un totem maya dans la division 10 du [[cimetière du Père-Lachaise]] à [[Paris]]<ref name="Bauer"/>.
Mort le {{Date|9|juin|1974}} à [[Madrid]], après une longue maladie, il est inhumé sous un moulage de la stèle 14 de la cité maya de [[Seibal]]<ref>{{Lien web|titre=Corpus of Maya Hieroglyphic Inscriptions|url=https://www.peabody.harvard.edu/cmhi/detail.php?num=14&site=Seibal&type=Stela|site=peabody.harvard.edu|consulté le=2020-09-13}}.</ref>, dans la division 10 du [[cimetière du Père-Lachaise]] à [[Paris]]<ref name="Bauer"/>.


== Le romancier ==
== Le romancier ==
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== Œuvres ==
== Œuvres ==
=== Poésie ===
=== Poésie ===
* ''Rayito de estrellas'' (1925)
* ''Rayito de estrellas'' (1925)
* ''Emulo Lipolidón'' (1935)
* ''Emulo Lipolidón'' (1935)
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* ''Anoche, 10 de marzo de 1543'' (1943)
* ''Anoche, 10 de marzo de 1543'' (1943)
* ''Poesía: Sien de alondra'' (1949)
* ''Poesía: Sien de alondra'' (1949)
* ''Ejercicios poéticos en forma de soneto sobre temas de Horacio'' (1951) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Grand Diseur'', suivi de ''Exercices poétiques en forme de sonnets sur des thèmes d'Horace'', traduit par Claude Couffon, Julian Garavito et Charles Dobzynski, Les Éditeurs français réunis, {{coll|Petite sirène}}, 1975 {{ISBN|2-201-01372-1}}}}
* ''Ejercicios poéticos en forma de soneto sobre temas de Horacio'' (1951) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Grand Diseur'', suivi de ''Exercices poétiques en forme de sonnets sur des thèmes d'Horace'', traduit par Claude Couffon, Julian Garavito et [[Charles Dobzynski]], Les [[Éditeurs français réunis]], {{coll|Petite sirène}}, 1975 {{ISBN|2-201-01372-1}}}}
* ''Bolivar: Canto al Libertador'' (1955)
* ''Bolivar: Canto al Libertador'' (1955)
* ''Nombre custodio e imagen pasajera'' (1959)
* ''Nombre custodio e imagen pasajera'' (1959)
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=== Contes et nouvelles ===
=== Contes et nouvelles ===
* ''Rayito de estrella'' (1925)
* ''Rayito de estrella'' (1925)
* ''Leyendas de Guatemala'' (1930) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Légendes du Guatemala]]'', traduit par Francis de Miomandre, Marseille, Les Cahiers du Sud, 1932 ; réédition, Paris, Gallimard, {{coll|La Croix du Sud}} {{n°|6}}, 1953 ; réédition, Paris, Gallimard, 1967 ; réédition, Paris, Gallimard, {{coll|[[Folio (Gallimard)|Folio]]}} {{n°|1624}}, 1985 {{ISBN|2-07-037624-9}} ; réédition dans une traduction révisée par Vincent Raynaud, Paris, Gallimard, {{coll|Folio bilingue}} {{n°|121}}, 2004 {{ISBN|2-07-030436-1}}}} {{Commentaire biblio|Transcription de légendes [[mayas]]. Œuvre majeure.}}
* ''Leyendas de Guatemala'' (1930) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Légendes du Guatemala]]'', traduit par [[Francis de Miomandre]], Marseille, Les Cahiers du Sud, 1932 ; réédition, Paris, Gallimard, {{coll|La Croix du Sud}} {{n°|6}}, 1953 ; réédition, Paris, Gallimard, 1967 ; réédition, Paris, Gallimard, {{coll|[[Folio (Gallimard)|Folio]]}} {{n°|1624}}, 1985 {{ISBN|2-07-037624-9}} ; réédition dans une traduction révisée par Vincent Raynaud, Paris, Gallimard, {{coll|Folio bilingue}} {{n°|121}}, 2004 {{ISBN|2-07-030436-1}}}} {{Commentaire biblio|Transcription de légendes [[mayas]]. Œuvre majeure.}}
* ''Week-end en Guatemala'' (1956) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Week-end au Guatemala'', traduit par Georges Pillement, Paris, Albin Michel, 1959, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1981}}
* ''Week-end en Guatemala'' (1956) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Week-end au Guatemala'', traduit par [[Georges Pillement]], Paris, Albin Michel, 1959, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1981}}
* ''Clarivigilia primaveral'' (1965)
* ''Clarivigilia primaveral'' (1965)
* ''El espejo de Lida Sal'' (1967) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Miroir de Lida Sal'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1967 ; réédition, Paris, Albin Michel, {{coll|Bibliothèque Albin Michel}}, 1987 {{ISBN|2-226-02898-6}}}}
* ''El espejo de Lida Sal'' (1967) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Miroir de Lida Sal'', traduit par [[Claude Couffon]], Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1967 ; réédition, Paris, Albin Michel, {{coll|Bibliothèque Albin Michel}}, 1987 {{ISBN|2-226-02898-6}}}}
* ''Tres de cuatro soles'' (1971) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Trois des quatre soleils'', traduit par Claude Couffon, Genève/Paris, Skira, {{coll|Les sentiers de la création}} {{n°|14}}, 1971 ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Champs}} {{n°|179}}, 1987 {{ISBN|2-605-00111-3}}}}
* ''Tres de cuatro soles'' (1971) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Trois des quatre soleils'', traduit par Claude Couffon, Genève/Paris, Skira, {{coll|Les sentiers de la création}} {{n°|14}}, 1971 ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Champs}} {{n°|179}}, 1987 {{ISBN|2-605-00111-3}}}}
* ''Novelas y cuentos de juventud'' (1990) - publication posthume {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Deux hivers et autres textes de jeunesse'', Paris, Ramsay/De Cortanze, 1991 {{ISBN|2-85956-905-7}}}}
* ''Novelas y cuentos de juventud'' (1990) - publication posthume {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Deux hivers et autres textes de jeunesse'', traduit par Marie-Claude Castro et Claude Couffon, Paris, Ramsay/De Cortanze, 1991 {{ISBN|2-85956-905-7}}}}


=== Romans ===
=== Romans ===
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==== Autres romans ====
==== Autres romans ====
* ''[[El señor Presidente]]'' (1946) - [[Prix du Meilleur livre étranger]] {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Monsieur le Président]]'', traduit par Georges Pillement, Francisca Garcias et Yves Malartic, Paris, Bellenand, 1952 ; réédition, Paris, Le Club français du livre, 1953 ; réédition, Paris, LGF, {{coll|Le Livre de poche}} {{n°|2503}}, 1968 ; réédition dans une nouvelle traduction de Georges Pillement et Dorita Nouhaud, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1977 {{ISBN|2-226-00420-3}} ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Garnier-Flammarion}} {{n°|455}}, 1987 {{ISBN|2-08-070455-9}}}}
* ''[[El señor Presidente]]'' (1946) - [[Prix du Meilleur livre étranger]] {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Monsieur le Président]]'', traduit par Georges Pillement, Francisca Garcias et Yves Malartic, Paris, Bellenand, 1952 ; réédition, Paris, Le Club français du livre, 1953 ; réédition, Paris, LGF, {{coll|Le Livre de poche}} {{n°|2503}}, 1968 ; réédition dans une nouvelle traduction de Georges Pillement et Dorita Nouhaud, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1977 {{ISBN|2-226-00420-3}} ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Garnier-Flammarion}} {{n°|455}}, 1987 {{ISBN|2-08-070455-9}}}}
* ''[[Hombres de maíz]]'' (1949) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Hommes de maïs]]'', traduit par Francis de Miomandre, Givors, A. Martel, 1953 ; réédition, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1967 ; réédition, Paris, LGF, {{coll|Le Livre de poche}} {{n°|}}, {{ISBN|}}}}
* ''[[Hombres de maíz]]'' (1949) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''[[Hommes de maïs]]'', traduit par [[Francis de Miomandre]], Givors, A. Martel, 1953 ; réédition, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1967}}
* ''El alhajadito'' (1961) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''La Flaque du mendiant'', traduit par Dominique Eluard et Alaïde Foppa, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1966}}
* ''El alhajadito'' (1961) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''La Flaque du mendiant'', traduit par Dominique Eluard et Alaïde Foppa, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1966}}
* ''Mulata de tal'' (1963) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Une certaine mulâtresse'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, 1965 ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Garnier-Flammarion}} {{n°|676}}, 1994 {{ISBN|2-08-070676-4}}}}
* ''Mulata de tal'' (1963) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Une certaine mulâtresse'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, 1965 ; réédition, Paris, Flammarion, {{coll|Garnier-Flammarion}} {{n°|676}}, 1994 {{ISBN|2-08-070676-4}}}}
* ''Maladrón'' (1969) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Larron qui ne croyait pas au ciel ou l'Épopée des Andes vertes'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1970 ; réédition, Paris, Seuil, {{coll|Points. Roman}} {{n°|505}}, 1992 {{ISBN|2-02-012704-0}}}}
* ''Maladrón'' (1969) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Le Larron qui ne croyait pas au ciel ou l'Épopée des Andes vertes'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1970 ; réédition, Paris, Seuil, {{coll|Points. Roman}} {{n°|505}}, 1992 {{ISBN|2-02-012704-0}}}}
* ''Viernes de dolores'' (1972) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Vendredi des douleurs'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1977 {{ISBN|2-226-00476-9}} ; réédition, Paris, Seuil, {{coll|Points. Roman}} {{n°|457}}, 1991 {{ISBN|2-02-012838-1}}}}
* ''Viernes de dolores'' (1972) {{Commentaire biblio|Publié en français sous le titre ''Vendredi des douleurs'', traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, {{coll|Les grandes traductions}}, 1977 {{ISBN|2-226-00476-9}} ; réédition, Paris, Seuil, {{coll|Points. Roman}} {{n°|457}}, 1991 {{ISBN|2-02-012838-1}}}}
* ''El árbol bajo la cruz'' (posthume - 1993 - écrit dans les derniers mois de 1973)
* ''El árbol bajo la cruz'' (1993), publication posthume, écrite dans les derniers mois de 1973


=== Livres pour la jeunesse ===
=== Livres pour la jeunesse ===
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L'œuvre d'Asturias comprend également des poèmes dont certains en prose, une anthologie de poésie précolombienne (1966), du théâtre et de nombreux articles de journaux.
L'œuvre d'Asturias comprend également des poèmes dont certains en prose, une anthologie de poésie précolombienne (1966), du théâtre et de nombreux articles de journaux.

== Études en français ==
* Beby Auer-Ramanisa, ''Miguel Ángel Asturias et la révolution guatémaltèque, étude socio-politique de trois romans'', Paris, Anthropos, 1981
* Marc Cheymol, ''Miguel Ángel Asturias dans le Paris des années folles'', Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1987.
* ''Co-Textes'', Miguel Ángel Asturias, 7, Montpellier, novembre 1984.
* Claude Couffon, ''Miguel Ángel Asturias'', Paris, Seghers, 1970 (Poètes d’aujourd’hui).
** « Miguel Ángel Asturias ou le double sang d’un poète », introduction à Miguel Ángel Asturias, ''Poèmes indiens'', Paris, Gallimard, 1990 (poésie), {{p.|7-26}}.
** « Notes pour une lecture », introduction à Miguel Ángel Asturias, ''Une certaine Mulâtresse'', Paris, Flammarion, 1994 (GF), {{p.|9-27}}.
* Xavier Domingo, ''Entretiens avec Miguel Ángel Asturias'', Paris, Belfond, 1966.
* ''Europe'', Miguel Ángel Asturias, 553-554, mai-juin 1975.
* Aline Janquart, « Maladrón ou la longue gestation de Gestas », ''América'', 12, 1993, {{p.|203-210}}.
** « Hétérodoxies et déviance religieuse dans Maladrón », ''América'', 14, {{p.|73-86}}.
** « Miguel Ángel Asturias », in Claude Cymerman et Claude Fell (dir.), ''Histoire de la littérature hispano-américaine de 1940 à nos jours'', Paris, Nathan, 1997 (Fac littérature), {{p.|25-29}}.
* Dorita Nouhaud, ''Miguel Ángel Asturias, l’aventure antérieure'', Paris, L’Harmattan, 1991 (Recherches & Documents Amérique latine).
** ''La Brûlure de cinq soleils'', Limoges, Presses Universitaires du Limousin (PULIM), 1991.
** ''Étude sur Maladrón de Miguel Ángel Asturias'', Paris, L’Harmattan, 1993.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{…}}
{{Références|références=
{{Références|références=
<ref name="Bauer">{{ouvrage |prénom1=Paul |nom1=Bauer |titre=Deux siècles d'histoire au Père Lachaise |éditeur=Mémoire et Documents |année=2006 |isbn=978-2914611480 |passage=62}}</ref>
<ref name="Bauer">{{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Bauer|titre=Deux siècles d'histoire au Père Lachaise|éditeur=Mémoire et Documents|année=2006|pages totales=867|passage=62|isbn=978-2-914611-48-0}}.</ref>}}
}}


== Liens externes ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons = Category:Miguel Ángel Asturias}}
* [http://www.youtube.com/watch?v=_AabZxWuAu8 Miguel Ángel Asturias - Interview en français]. Youtube.com
=== Études en français ===
{{Autres projets
{{sources à lier|date=février 2021}}
| commons = Category:Miguel Ángel Asturias
* Beby Auer-Ramanisa, ''Miguel Ángel Asturias et la révolution guatémaltèque, étude socio-politique de trois romans'', Paris, Anthropos, 1981
}}
* Marc Cheymol, ''Miguel Ángel Asturias dans le Paris des années folles'', Grenoble, [[Presses universitaires de Grenoble]], 1987
* {{autorité}}
* ''Co-Textes'', Miguel Ángel Asturias, 7, Montpellier, {{date-|novembre 1984}}
* Claude Couffon,
** ''Miguel Ángel Asturias'', Paris, Seghers, {{coll|Poètes d’aujourd’hui}}, 1970
** « Miguel Ángel Asturias ou le double sang d’un poète », introduction à Miguel Ángel Asturias, ''Poèmes indiens'', Paris, Gallimard, 1990 (poésie), {{p.|7-26}}
** « Notes pour une lecture », introduction à Miguel Ángel Asturias, ''Une certaine Mulâtresse'', Paris, [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 1994 (GF), {{p.|9-27}}
* Xavier Domingo, ''Entretiens avec Miguel Ángel Asturias'', Paris, Belfond, 1966
* ''Europe'', Miguel Ángel Asturias, 553-554, mai-{{date-|juin 1975}}
* Aline Janquart,
** « Maladrón ou la longue gestation de Gestas », ''América'', 12, 1993, {{p.|203-210}}
** « Hétérodoxies et déviance religieuse dans Maladrón », ''América'', 14, {{p.|73-86}}
** « Miguel Ángel Asturias », in Claude Cymerman et Claude Fell (dir.), ''Histoire de la littérature hispano-américaine de 1940 à nos jours'', Paris, Nathan, 1997 (Fac littérature), {{p.|25-29}}
* Dorita Nouhaud,
** ''Miguel Ángel Asturias, l’aventure antérieure'', Paris, L’Harmattan, 1991 (Recherches & Documents [[Amérique latine]])
** ''La Brûlure de cinq soleils'', Limoges, Presses universitaires du Limousin (PULIM), 1991
** ''Étude sur Maladrón de Miguel Ángel Asturias'', Paris, L’Harmattan, 1993

=== Liens externes ===
* {{Autorité}} <!-- Si aucune information, Wikipédia n'affichera rien de cette ligne -->
* {{Dictionnaires}} <!-- Si aucune information, Wikipédia n'affichera rien de cette ligne -->
* {{Bases}} <!-- Si aucune information, Wikipédia n'affichera rien de cette ligne -->
* {{es}} [http://www.literaturaguatemalteca.org/Asturias.html Miguel Angel Asturias]
* {{es}} [http://www.literaturaguatemalteca.org/Asturias.html Miguel Angel Asturias]
* {{Site Fondation Nobel|https://www.nobelprize.org/prizes/literature/1967/asturias/biographical/|Autobiographie}}


{{Palette|Prix Nobel de littérature|Président du jury du festival de Cannes}}
{{Palette|Prix Nobel de littérature|Président du jury du festival de Cannes}}
{{Portail|littérature|prix Nobel|Guatemala}}
{{Portail|littérature|prix Nobel|Guatemala|paix}}


{{DEFAULTSORT:Asturias, Miguel Angel}}
{{CLEDETRI:Asturias, Miguel Angel}}
[[Catégorie:Écrivain de langue espagnole]]
[[Catégorie:Écrivain de langue espagnole]]
[[Catégorie:Écrivain guatémaltèque]]
[[Catégorie:Écrivain guatémaltèque du XXe siècle]]
[[Catégorie:Poète guatémaltèque du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier guatémaltèque]]
[[Catégorie:Romancier du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier du XXe siècle]]
[[Catégorie:Nouvelliste du XXe siècle]]
[[Catégorie:Nouvelliste guatémaltèque du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain diplomate]]
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Miguel Ángel Asturias
Miguel Ángel Asturias en 1967.
Fonctions
Président du jury du festival de Cannes
Membre du congrès guatémaltèque
Ambassadeur du Guatemala au Salvador (d)
Ambassadeur du Guatemala au Mexique (d)
Ambassadeur du Guatemala en France
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Miguel Ángel Asturias (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Miguel Ángel Tejada PeñuelaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom court
Miguel Ángel AsturiasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoints
Clemencia Amado (d)
Blanca Mora y Araujo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Rodrigo Asturias (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Generación del 20 (d)
Geographical and Historical Academy of Guatemala (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Genre artistique
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales

Miguel Ángel Asturias, né le à Guatemala et mort le à Madrid, est un poète, écrivain et diplomate guatémaltèque. Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1967, et président du jury du festival de Cannes en 1970.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1904, alors qu'il n'a que 5 ans, sa famille quitte la capitale pour Salamá, Baja Verapaz, où elle demeure jusqu'en 1908.

En 1917, après un an de médecine, il entame des études de droit à l'Universidad de San Carlos de Guatemala, et obtient le titre d’avocat avec une thèse sur « Le Problème social de l’Indien », un sujet qui lui tiendra toujours à cœur. Alors âgé de 18 ans et à la suite des séismes de 1917 qui détruit la ville alors que le gouvernement ne parvient pas à rétablir la situation, Asturias à commence à écrire dont l'histoire Los mendigos políticos qui deviendra pas la suite la nouvelle Monsieur le Président[2].

Dans les années 1920, il participe au soulèvement contre le dictateur Manuel Estrada Cabrera. À la fin de ses études juridiques, s'intéressant aux cultures précolombiennes, il part étudier l'anthropologie en France, à la Sorbonne, où il suit les cours de Georges Raynaud.

À Paris, il rencontre artistes et écrivains à Montparnasse, et commence à écrire contes et poésies. La parution de Légendes du Guatemala (Leyendas de Guatemala) en 1930, consacre sa vocation littéraire.

De retour au Guatemala, il se lance dans la politique et est élu député en 1942. Puis, à partir de 1946, il est successivement diplomate au Mexique, en Argentine, au Salvador, puis ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine de 1954 à 1961.

En 1946, il aborde le roman avec Monsieur le Président (El señor Presidente), le portrait satirique d'un dictateur sudaméricain, à la manière de ce qu'avait fait l'écrivain espagnol Ramón del Valle-Inclán avec Tirano Banderas et comme le feront après lui Gabriel García Márquez dans L'Automne du patriarche, Augusto Roa Bastos dans Moi, le Suprême et Vargas Llosa dans La Fête au Bouc.

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

En 1949 paraît son chef-d'œuvre Hommes de maïs (Hombres de maíz), œuvre typique du réalisme magique et dénonciation de l'exploitation colonialiste. Ce dernier sujet est approfondi dans sa vaste trilogie romanesque ayant pour toile de fond l'exploitation par une compagnie américaine des travailleurs amérindiens dans les plantations de banane : L'Ouragan (Viento fuerte, 1950) ; Le Pape vert (El Papa verde, 1954) ; Les Yeux des enterrés (Los ojos de los enterrados, 1960).

Il reçoit le prix Lénine pour la paix en 1966 et le prix Nobel de littérature en 1967 qui consacre l'ensemble de son œuvre.

Plaque no 73 rue de Courcelles (8e arrondissement de Paris), où il vécut.

En 1972 paraît Vendredi des douleurs (Viernes de dolores), un récit semi-autobiographique généralement considéré comme son testament littéraire, notamment par le critique français Gérard-Humbert Goury dans les pages du journal Le Matin.

Mort le à Madrid, après une longue maladie, il est inhumé sous un moulage de la stèle 14 de la cité maya de Seibal[3], dans la division 10 du cimetière du Père-Lachaise à Paris[4].

Le romancier[modifier | modifier le code]

Romancier et conteur, il est le promoteur du réalisme magique, influencé à l'origine par le surréalisme, et alimenté par la mythologie indigène, la terre elle-même, le "tellurique", et la lutte des paysans contre l'impérialisme.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Rayito de estrellas (1925)
  • Emulo Lipolidón (1935)
  • Sonetos (1936)
  • Alclasán (1940)
  • Con el rehén en los dientes: Canto a Francia (1942)
  • Anoche, 10 de marzo de 1543 (1943)
  • Poesía: Sien de alondra (1949)
  • Ejercicios poéticos en forma de soneto sobre temas de Horacio (1951)
    Publié en français sous le titre Le Grand Diseur, suivi de Exercices poétiques en forme de sonnets sur des thèmes d'Horace, traduit par Claude Couffon, Julian Garavito et Charles Dobzynski, Les Éditeurs français réunis, coll. « Petite sirène », 1975 (ISBN 2-201-01372-1)
  • Bolivar: Canto al Libertador (1955)
  • Nombre custodio e imagen pasajera (1959)
  • Clarivigilia primaveral (1965)
    Publié en français sous le titre Claireveillée de printemps, traduit par René L. F. Durand, Gallimard, coll. « Poésie du monde entier », no 1, 1965
  • Sonetos de Italia (1965)
  • Poèmes indiens : Messages indiens, Claireveillée de printemps, Le Grand Diseur, anthologie française, Paris, Gallimard, coll. « Poésie » no 242, 1990 (ISBN 2-07-032574-1)

Contes et nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Rayito de estrella (1925)
  • Leyendas de Guatemala (1930)
    Publié en français sous le titre Légendes du Guatemala, traduit par Francis de Miomandre, Marseille, Les Cahiers du Sud, 1932 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « La Croix du Sud » no 6, 1953 ; réédition, Paris, Gallimard, 1967 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 1624, 1985 (ISBN 2-07-037624-9) ; réédition dans une traduction révisée par Vincent Raynaud, Paris, Gallimard, coll. « Folio bilingue » no 121, 2004 (ISBN 2-07-030436-1)
    Transcription de légendes mayas. Œuvre majeure.
  • Week-end en Guatemala (1956)
    Publié en français sous le titre Week-end au Guatemala, traduit par Georges Pillement, Paris, Albin Michel, 1959, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1981
  • Clarivigilia primaveral (1965)
  • El espejo de Lida Sal (1967)
    Publié en français sous le titre Le Miroir de Lida Sal, traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1967 ; réédition, Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Michel », 1987 (ISBN 2-226-02898-6)
  • Tres de cuatro soles (1971)
    Publié en français sous le titre Trois des quatre soleils, traduit par Claude Couffon, Genève/Paris, Skira, coll. « Les sentiers de la création » no 14, 1971 ; réédition, Paris, Flammarion, coll. « Champs » no 179, 1987 (ISBN 2-605-00111-3)
  • Novelas y cuentos de juventud (1990) - publication posthume
    Publié en français sous le titre Deux hivers et autres textes de jeunesse, traduit par Marie-Claude Castro et Claude Couffon, Paris, Ramsay/De Cortanze, 1991 (ISBN 2-85956-905-7)

Romans[modifier | modifier le code]

Trilogie bananière[modifier | modifier le code]

  • Viento fuerte (1950)
    Publié en français sous le titre L'Ouragan, traduit par Georges Pillement, Paris, Gallimard, coll. « La Croix du Sud » no 10, 1955 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1967 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « L'Étrangère », 1993 (ISBN 2-07-072835-8)
  • El Papa verde (1954)
    Publié en français sous le titre Le Pape vert, traduit par Francis de Miomandre, Paris, Albin Michel, 1956 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 4808, 1976 (ISBN 2-253-01397-8) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3064, 1985 (ISBN 2-253-03768-0)
  • Los ojos de los enterrados (1960)
    Publié en français sous le titre Les Yeux des enterrés, traduit par Marie Castelan, Paris, Albin Michel, 1962

Autres romans[modifier | modifier le code]

  • El señor Presidente (1946) - Prix du Meilleur livre étranger
    Publié en français sous le titre Monsieur le Président, traduit par Georges Pillement, Francisca Garcias et Yves Malartic, Paris, Bellenand, 1952 ; réédition, Paris, Le Club français du livre, 1953 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 2503, 1968 ; réédition dans une nouvelle traduction de Georges Pillement et Dorita Nouhaud, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1977 (ISBN 2-226-00420-3) ; réédition, Paris, Flammarion, coll. « Garnier-Flammarion » no 455, 1987 (ISBN 2-08-070455-9)
  • Hombres de maíz (1949)
    Publié en français sous le titre Hommes de maïs, traduit par Francis de Miomandre, Givors, A. Martel, 1953 ; réédition, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1967
  • El alhajadito (1961)
    Publié en français sous le titre La Flaque du mendiant, traduit par Dominique Eluard et Alaïde Foppa, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1966
  • Mulata de tal (1963)
    Publié en français sous le titre Une certaine mulâtresse, traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, 1965 ; réédition, Paris, Flammarion, coll. « Garnier-Flammarion » no 676, 1994 (ISBN 2-08-070676-4)
  • Maladrón (1969)
    Publié en français sous le titre Le Larron qui ne croyait pas au ciel ou l'Épopée des Andes vertes, traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1970 ; réédition, Paris, Seuil, coll. « Points. Roman » no 505, 1992 (ISBN 2-02-012704-0)
  • Viernes de dolores (1972)
    Publié en français sous le titre Vendredi des douleurs, traduit par Claude Couffon, Paris, Albin Michel, coll. « Les grandes traductions », 1977 (ISBN 2-226-00476-9) ; réédition, Paris, Seuil, coll. « Points. Roman » no 457, 1991 (ISBN 2-02-012838-1)
  • El árbol bajo la cruz (1993), publication posthume, écrite dans les derniers mois de 1973

Livres pour la jeunesse[modifier | modifier le code]

  • El hombre que lo tenía todo todo todo (1981)
    Publié en français sous le titre L'Homme qui avait tout tout tout, traduit par Julian Caravito, Paris, Éditions G.P., coll. « Rouge et or », 1973 ; réédition, Paris, Gallimard, coll. « Folio junior » no 63, 1978 (ISBN 2-07-033063-X) ; réédition, Paris, Seuil, 1999 (ISBN 2-02-038032-3)
  • La Maquinita de hablar (1981)
    Publié en français sous le titre La Machine à parler, Paris, Gallimard jeunesse, coll. « Folio benjamin » no 394, 1999 (ISBN 2-07-052237-7)

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Soluna (1955)
    Publié en français sous le titre Soluna, traduit par Jean et André Camp, Paris, Seuil,coll. « Théâtre » no 18, 1969
  • La audiencia de los confines (1957)
  • Teatro: Chantaje, Dique seco, Soluna, La audiencia de los confines (1964)
  • El Rey de la Altaneria (1968)

Autres publications[modifier | modifier le code]

  • Sociología guatemalteca: El problema social del indio (1923) - thèse
  • La arquitectura de la vida nueva (1928)
  • Carta aérea a mis amigos de América (1952)
  • Rumania; su nueva imagen (1964)
    Publié en français sous le titre Roumanie d'aujourd'hui, traduit par Claude Bourguignon, Paris, Albin Michel, 1969
  • Latinoamérica y otros ensayos (1968) - recueil d'essais
  • Comiendo en Hungría (1969)
  • América, fábula de fábulas y otros ensayos (1972) - recueil d'essais

L'œuvre d'Asturias comprend également des poèmes dont certains en prose, une anthologie de poésie précolombienne (1966), du théâtre et de nombreux articles de journaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « https://research.reading.ac.uk/diasporicarchives/collections/ »
  2. (en) Jack Himelblau, « "El Señor Presidente": Antecedents, Sources and Reality », Hispanic Review, vol. 40, no 1,‎ , p. 43–78 (DOI 10.2307/471873, JSTOR 471873)
  3. « Corpus of Maya Hieroglyphic Inscriptions », sur peabody.harvard.edu (consulté le ).
  4. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 62.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Études en français[modifier | modifier le code]

  • Beby Auer-Ramanisa, Miguel Ángel Asturias et la révolution guatémaltèque, étude socio-politique de trois romans, Paris, Anthropos, 1981
  • Marc Cheymol, Miguel Ángel Asturias dans le Paris des années folles, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1987
  • Co-Textes, Miguel Ángel Asturias, 7, Montpellier,
  • Claude Couffon,
    • Miguel Ángel Asturias, Paris, Seghers, coll. « Poètes d’aujourd’hui », 1970
    • « Miguel Ángel Asturias ou le double sang d’un poète », introduction à Miguel Ángel Asturias, Poèmes indiens, Paris, Gallimard, 1990 (poésie), p. 7-26
    • « Notes pour une lecture », introduction à Miguel Ángel Asturias, Une certaine Mulâtresse, Paris, Flammarion, 1994 (GF), p. 9-27
  • Xavier Domingo, Entretiens avec Miguel Ángel Asturias, Paris, Belfond, 1966
  • Europe, Miguel Ángel Asturias, 553-554, mai-
  • Aline Janquart,
    • « Maladrón ou la longue gestation de Gestas », América, 12, 1993, p. 203-210
    • « Hétérodoxies et déviance religieuse dans Maladrón », América, 14, p. 73-86
    • « Miguel Ángel Asturias », in Claude Cymerman et Claude Fell (dir.), Histoire de la littérature hispano-américaine de 1940 à nos jours, Paris, Nathan, 1997 (Fac littérature), p. 25-29
  • Dorita Nouhaud,
    • Miguel Ángel Asturias, l’aventure antérieure, Paris, L’Harmattan, 1991 (Recherches & Documents Amérique latine)
    • La Brûlure de cinq soleils, Limoges, Presses universitaires du Limousin (PULIM), 1991
    • Étude sur Maladrón de Miguel Ángel Asturias, Paris, L’Harmattan, 1993

Liens externes[modifier | modifier le code]