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	Jamil Mahuad
Fonctions
Président de la République de l'Équateur
	10 août 1998 – 21 janvier 2000; (1 an, 5 mois et 11 jours)
Élection	12 juillet 1998
Vice-président	Gustavo Noboa
Prédécesseur	Fabián Alarcón
Successeur	Lucio Gutiérrez
Maire de Quito
	10 août 1992 – 10 août 1998; (6 ans)
Prédécesseur	Rodrigo Paz
Successeur	Roque Sevilla
Biographie
Nom de naissance	Jamil Mahuad Witt
Date de naissance	29 juillet 1949 (74 ans)
Lieu de naissance	Loja (Équateur)
Nationalité	équatorienne
Parti politique	Union démocrate-chrétienne
Religion	Catholicisme
	Présidents de la République de l'Équateur
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Jamil Mahuad Witt, né le 29 juillet 1949 à Loja, est un avocat et homme d'État équatorien d'origine libanaise. Il est président de l'Équateur de 1998 à 2000.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ministre du Travail sous la présidence d'Osvaldo Hurtado entre 1981 et 1984, Jamil Mahuad est candidat de l'Union démocrate-chrétienne pour l'élection présidentielle de 1988, mais il termine à la cinquième place. Élu député en 1990, il accède deux ans plus tard au poste de maire de Quito, ville qu'il dirige durant six ans.

Élection présidentielle de 1998[modifier | modifier le code]

Le 12 juillet 1998, il est élu président de la République avec 51,2 % des voix au second tour face au milliardaire Álvaro Noboa.

Il aurait bénéficié de fraudes électorales sans lesquelles il n'aurait pas été élu^[1].

Mahuad prend ses fonctions le 10 août suivant. Il sera mis en cause pour avoir reçu de l’argent du narcotrafic pendant sa campagne électorale^[2]. Le 27 octobre 1999, Ramon Yu-Lee, le trésorier de la dite campagne et secrétaire de la présidence de la République, est placé en détention préventive pour corruption^[2].

Politique intérieure[modifier | modifier le code]

Il doit rapidement faire face à une crise financière et économique de grande ampleur, provoquée par la libéralisation des échanges financiers du début de la décennie^[3], qui l'amène à annoncer la mise en place de mesures de rigueur dictées par le Fonds monétaire international. En mars 1999, il fait congeler pendant un an les comptes bancaires des Équatoriens ayant des épargnes supérieures à 500 dollars et, en décembre, annonce la dollarisation de l'économie équatorienne. Le taux de change est fixé à 25 000 sucres pour un dollar, permettant à ceux qui possédaient de la monnaie américaine de réaliser de confortables profits (le taux était de 5 200 sucres lors de l'arrivée de Mahuad au pouvoir). Des privatisations sont annoncées et une loi visant à flexibiliser les contrats de travail pour faciliter « l'embauche à l'heure » est adoptée. Durant cette période, le PIB chute de 7 %, le taux d'inflation atteint 60 %, le chômage 18 %^[3] et la pauvreté urbaine 62 %^[4]. Ces mesures austéritaires provoquent l’émigration de plus d’un million d’Équatoriens, soit 7 % de la population (et 14 % de la population économiquement active).

C'est au cours de sa présidence qu'intervient l'« escroquerie du siècle » : aidés en cela par la libéralisation financière, quelques banquiers volent l'argent de près d'un million de clients et le placent à l'étranger. Lorsque, au premier semestre 1999, leurs établissements font faillite, engloutissant les économies des épargnants, l’État injecte un milliard de dollars dans Filanbanco, des frères Isaias (deux des hommes d'affaires les plus puissants du pays, qui s'enfuiront ensuite à Miami) et 1,5 milliard dans les autres — en tout, 27 % du PIB. Une première grève générale, organisée par les syndicats qui estiment que le gouvernement favorise les plus riches au détriment des salariés, laisse trois morts.

Le 21 janvier 2000, après une semaine de manifestations des indigènes équatoriens et une révolte militaire menée par Lucio Gutiérrez, il est destitué pour « abandon de poste » (il a « quitté le territoire national » pendant quelques heures en se réfugiant à l’ambassade du Chili)^[2]. Son vice-président Gustavo Noboa lui succède à la présidence.

Article détaillé : Coup d'État de 2000 en Équateur.

Politique extérieure[modifier | modifier le code]

Le début de sa présidence est marquée par la signature le 26 octobre 1998 de la déclaration de paix d'Itamaraty avec le Pérou qui met fin au conflit frontalier entre les deux pays.

Il soutient les intérêts nord-américains en Amérique du Sud, acceptant notamment d'ouvrir les frontières du pays à leurs forces armées^[5]. Il signe une convention permettant aux États-Unis d'installer, pour dix années renouvelables, une base militaire sur l'installation aérienne de Manta. Le président du Congrès, Juan José Ponce, s'y oppose : « L’Équateur ne peut pas devenir un nouveau Cambodge ou un nouveau Laos, alors qu'en Colombie ont lieu des affrontements similaires à ceux du Vietnam. » Pour contourner le Congrès, les soldats du Southern Command et les mercenaires de la société Dyncorp reçoivent le statut de membres de la mission diplomatique américaine, ce qui leur donne une immunité face aux tribunaux équatoriens. L'accord leur permet également d'utiliser des véhicules sans plaques d'immatriculation et les exempte de taxes et d’impôts. L’Équateur perd sa neutralité et devient un acteur du conflit armé colombien.

Références[modifier | modifier le code]

↑ https://www.sciencespo.fr/opalc/sites/sciencespo.fr.opalc/files/resultats_elections_premier_tour_2006.pdf
↑ ^{a b et c} « Poker menteur en Equateur », Le Monde diplomatique,‎ 31 janvier 2000 (lire en ligne, consulté le 1^er mars 2018)
↑ ^{a et b} http://www.memoriacrisisbancaria.com/www/articulos/Wilma_Salgado_desencadenantes_y_beneficiarios_de_la_crisis.pdf
↑ « La Pauvreté et Lutte contre la Pauvreté en Equateur », sur www.bsi-economics.org
↑ « Hace 6 años Ecuador expulsó a las tropas estadounidenses de Manta », sur www.ecuadorinmediato.com

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- IdRef
- LCCN
- GND
- WorldCat
(es) Biographie de Jamil Mahuad

[1] ttps://www.sciencespo.fr/opalc/sites/sciencespo.fr.opalc/files/resultats_elections_premier_tour_2006.pdf

[:1-2] {a b et c} « Poker menteur en Equateur », Le Monde diplomatique,‎ 31 janvier 2000 (lire en ligne, consulté le 1^er mars 2018)

[:0-3] {a et b} http://www.memoriacrisisbancaria.com/www/articulos/Wilma_Salgado_desencadenantes_y_beneficiarios_de_la_crisis.pdf

[4] « La Pauvreté et Lutte contre la Pauvreté en Equateur », sur www.bsi-economics.org

[5] « Hace 6 años Ecuador expulsó a las tropas estadounidenses de Manta », sur www.ecuadorinmediato.com

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

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-'''Jamil Mahuad Witt''', né le {{Date|29|juillet|1949}} à [[Loja (Équateur)|Loja]], est un [[avocat (métier)|avocat]] et [[homme politique]] [[équateur (pays)|équatorien]], d'origine [[Liban|libanaise]]. Il est président de l'[[Équateur (pays)|Équateur]] de 1998 à 2000.
+'''Jamil Mahuad Witt''', né le {{Date-|29|juillet|1949}} à [[Loja (Équateur)|Loja]], est un [[avocat (métier)|avocat]] et [[homme d'État]] [[équateur (pays)|équatorien]] d'origine [[Liban|libanaise]]. Il est président de l'[[Équateur (pays)|Équateur]] de 1998 à 2000.
+== Carrière politique ==
-==Biographie==
 Ministre du Travail sous la présidence d'[[Osvaldo Hurtado]] entre 1981 et 1984, Jamil Mahuad est candidat de l'[[Union démocrate-chrétienne (Équateur)|Union démocrate-chrétienne]] pour l'élection présidentielle de 1988, mais il termine à la cinquième place. Élu député en 1990, il accède deux ans plus tard au poste de maire de [[Quito]], ville qu'il dirige durant six ans.
+=== Élection présidentielle de 1998 ===
-Le {{Date|12|juillet|1998}}, il est élu président de la République avec 51,2 % des voix au second tour face à [[Álvaro Noboa]]. Il prend ses fonctions le 10 août suivant.
+Le {{Date|12|juillet|1998}}, il est élu président de la République avec 51,2 % des voix au second tour face au milliardaire [[Álvaro Noboa]].
+Il aurait bénéficié de [[Fraude électorale|fraudes électorales]] sans lesquelles il n'aurait pas été élu<ref>https://www.sciencespo.fr/opalc/sites/sciencespo.fr.opalc/files/resultats_elections_premier_tour_2006.pdf</ref>.
-Le début de sa présidence est marqué par la signature le 26 octobre 1998 de la déclaration de paix d'Itamaraty avec le [[Pérou]] qui met fin au [[Conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur|conflit frontalier]] entre les deux pays.
+Mahuad prend ses fonctions le {{date-|10 août}} suivant. Il sera mis en cause pour avoir reçu de l’argent du [[narcotrafic]] pendant sa campagne électorale<ref name=":1">{{Article |langue=fr |titre=Poker menteur en Equateur |périodique=Le Monde diplomatique |date=2000-01-31 |lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2000-01-31-equateur |consulté le=2018-03-01 }}</ref>. Le {{date-|27 octobre 1999}}, Ramon Yu-Lee, le trésorier de la dite campagne et secrétaire de la présidence de la République, est placé en détention préventive pour corruption<ref name=":1" />.
-Au plan intérieur, il doit très vite affronter une grave crise financière et économique qui l'amène à annoncer la mise en place de mesures de rigueur dictées par le [[Fonds monétaire international]]. En mars 1999, il fait congeler pendant un an les comptes bancaires des Équatoriens ayant des épargnes supérieures à 500 dollars et, en décembre, annonce la [[dollarisation]] de l'économie équatorienne. Ces mesures austéritaires provoquent l’émigration de plus d’un million d’Équatoriens, soit 7 % de la population (et 14% de la population économiquement active)<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=|titre=Élections en Équateur|url=http://www.investigaction.net/elections-en-equateur-en-avant-vers-les-conquetes-populaires/|site=|date=|consulté le=2017-02-15}}</ref>.
+=== Politique intérieure ===
-Il soutient les intérêts nord-américains en [[Amérique du Sud]], acceptant notamment d'ouvrir les frontières du pays à leurs forces armées<ref>{{Lien web|langue=|titre=Hace 6 años Ecuador expulsó a las tropas estadounidenses de Manta|url=http://www.ecuadorinmediato.com/index.php?module=Noticias&func=news_user_view&id=2818788582|site=www.ecuadorinmediato.com|date=|consulté le=}}</ref>.
+Il doit rapidement faire face à une crise financière et économique de grande ampleur, provoquée par la libéralisation des échanges financiers du début de la décennie<ref name=":0">http://www.memoriacrisisbancaria.com/www/articulos/Wilma_Salgado_desencadenantes_y_beneficiarios_de_la_crisis.pdf</ref>, qui l'amène à annoncer la mise en place de mesures de rigueur dictées par le [[Fonds monétaire international]]. En {{date-|mars 1999}}, il fait congeler pendant un an les comptes bancaires des Équatoriens ayant des épargnes supérieures à 500 dollars et, en décembre, annonce la [[dollarisation]] de l'économie équatorienne. Le taux de change est fixé à 25 000 sucres pour un dollar, permettant à ceux qui possédaient de la monnaie américaine de réaliser de confortables profits (le taux était de 5 200 sucres lors de l'arrivée de Mahuad au pouvoir). Des privatisations sont annoncées et une loi visant à flexibiliser les contrats de travail pour faciliter « l'embauche à l'heure » est adoptée. Durant cette période, le PIB chute de 7 %, le taux d'inflation atteint 60 %, le chômage 18 %<ref name=":0" /> et la pauvreté urbaine 62 %<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La Pauvreté et Lutte contre la Pauvreté en Equateur|url=http://www.bsi-economics.org/419-lutte-pauvrete-equateur|site=www.bsi-economics.org|date=|consulté le=}}</ref>. Ces mesures austéritaires provoquent l’émigration de plus d’un million d’Équatoriens, soit 7 % de la population (et 14 % de la population économiquement active).
+C'est au cours de sa présidence qu'intervient l'« escroquerie du siècle » : aidés en cela par la libéralisation financière, quelques banquiers volent l'argent de près d'un million de clients et le placent à l'étranger. Lorsque, au premier semestre 1999, leurs établissements font faillite, engloutissant les économies des épargnants, l’État injecte un milliard de dollars dans Filanbanco, des frères Isaias (deux des hommes d'affaires les plus puissants du pays, qui s'enfuiront ensuite à Miami) et 1,5 milliard dans les autres — en tout, 27 % du PIB. Une première grève générale, organisée par les syndicats qui estiment que le gouvernement favorise les plus riches au détriment des salariés, laisse trois morts.
-Le {{Date|21|janvier|2000}}, il est contraint de démissionner après une semaine de manifestations des indigènes équatoriens et une révolte militaire menée par [[Lucio Gutiérrez]]. Son vice-président [[Gustavo Noboa]] lui succède à la présidence.
+Le {{Date|21|janvier|2000}}, après une semaine de manifestations des indigènes équatoriens et une révolte militaire menée par [[Lucio Gutiérrez]], il est destitué pour « abandon de poste » (il a « quitté le territoire national » pendant quelques heures en se réfugiant à l’ambassade du Chili)<ref name=":1" />. Son vice-président [[Gustavo Noboa]] lui succède à la présidence.
+{{Article détaillé|Coup d'État de 2000 en Équateur}}
+=== Politique extérieure ===
+Le début de sa présidence est marquée par la signature le {{date-|26 octobre 1998}} de la déclaration de paix d'Itamaraty avec le [[Pérou]] qui met fin au [[Conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur|conflit frontalier]] entre les deux pays.
+Il soutient les intérêts nord-américains en [[Amérique du Sud]], acceptant notamment d'ouvrir les frontières du pays à leurs forces armées<ref>{{Lien web|langue=|titre=Hace 6 años Ecuador expulsó a las tropas estadounidenses de Manta|url=http://www.ecuadorinmediato.com/index.php?module=Noticias&func=news_user_view&id=2818788582|site=www.ecuadorinmediato.com|date=|consulté le=}}</ref>. Il signe une convention permettant aux [[États-Unis]] d'installer, pour dix années renouvelables, une base militaire sur l'installation aérienne de [[Manta (Équateur)|Manta]].  Le président du Congrès, Juan José Ponce, s'y oppose : « L’Équateur ne peut pas devenir un nouveau [[Guerre civile cambodgienne (1967-1975)|Cambodge]] ou un nouveau [[Guerre du Laos|Laos]], alors qu'en Colombie ont lieu des affrontements similaires à ceux du Vietnam. » Pour contourner le Congrès, les soldats du [[United States Southern Command|Southern Command]] et les mercenaires de la société [[DynCorp International|Dyncorp]] reçoivent le statut de membres de la mission diplomatique américaine, ce qui leur donne une immunité face aux tribunaux équatoriens. L'accord leur permet également d'utiliser des véhicules sans plaques d'immatriculation et les exempte de taxes et d’impôts. L’Équateur perd sa neutralité et devient un acteur du [[conflit armé colombien]].
+== Références ==
+{{Références}}
 == Liens externes ==
 * {{autorité}}
 * {{es}} [http://www.cidob.org/es/documentacion/biografias_lideres_politicos/america_del_sur/ecuador/jamil_mahuad_witt Biographie de Jamil Mahuad]
+{{Palette|Présidents de l'Équateur}}
 {{Portail|Politique|Équateur}}
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 {{DEFAULTSORT:Mahuad, Jamil}}
 [[Catégorie:Personnalité politique équatorienne]]
-[[Catégorie:Président d'Équateur]]
+[[Catégorie:Président de l'Équateur]]
 [[Catégorie:Maire de Quito]]
+[[Catégorie:Personnalité politique renversée par un coup d'État]]
+[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université nationale principale de San Marcos]]
 [[Catégorie:Naissance en juillet 1949]]

v · m Présidents de l'Équateur
XIX^e siècle	Juan José Flores (1830-1834) Vicente Rocafuerte (1834-1839) Juan José Flores (1839-1845) triumvirat (1845) José Joaquín de Olmedo Vicente Ramón Roca Diego Noboa Vicente Ramón Roca (1845-1849) Manuel de Ascásubi (1849-1850) Diego Noboa (1850-1851) José María Urbina (1851-1856) Francisco Robles García (1856-1859) Gabriel García Moreno (1859-1865) Rafael Carvajal (1865) Jerónimo Carrión (1865-1867) Pedro José de Arteta (1867-1868) Juan Javier Espinosa (1868-1869) Gabriel García Moreno (janv.-mai 1869) Manuel de Ascásubi (mai-août 1869) Gabriel García Moreno (1869-1875) Francisco León Franco (août-oct. 1875) José Javier Eguiguren (oct.-déc. 1875) Antonio Borrero Cortázar (1875-1876) Ignacio de Veintemilla (1876-1883) José María Sarastí (juil.-oct. 1883) Rafael Pérez Pareja (es) (oct.-nov. 1883) José María Plácido Caamaño (1883-1888) Pedro José Cevallos (1888) Antonio Flores Jijón (1888-1892) Luis Cordero Crespo (1892-1895) Vicente Lucio Salazar (1895) Eloy Alfaro (1895-1901)
XX^e siècle	Leónidas Plaza (1901-1905) Lizardo García (es) (1905-1906) Eloy Alfaro (1906-1911) Carlos Freile (août-sept. 1911) Emilio Estrada (es) (sept.-déc. 1911) Carlos Freile (1911-1912) Francisco Andrade Marín (es) (1912) Leónidas Plaza (1912-1916) Alfredo Baquerizo (1916-1920) José Luis Tamayo (es) (1920-1924) Gonzalo Córdova (1924-1925) Luis Telmo Paz y Miño (es) (1925-1926) junte militaire (1926) Isidro Ayora (1926-1931) Luis Larrea Alba (es) (1931) Alfredo Baquerizo (1931-1932) Luis Larrea Alba (es) (août-sept. 1932) Alberto Guerrero Marines (sept.-déc. 1932) Juan de Dios Martínez Mera (es) (1932-1933) Abelardo Montalvo (es) (1933-1934) José María Velasco Ibarra (1934-1935) Antonio Pons (es) (1935) Federico Páez (1935-1937) Alberto Enríquez Gallo (es) (1937-1938) Manuel María Borrero (1938) Aurelio Mosquera Narváez (es) (1938-1939) Carlos Alberto Arroyo del Río (1939) Andrés F. Córdova (es) (1939-1940) Julio Enrique Moreno (1940) Carlos Alberto Arroyo del Río (1940-1944) José María Velasco Ibarra (1944-1947) Carlos Mancheno (août-sept. 1947) Mariano Suárez (sept. 1947) Carlos Julio Arosemena (1947-1948) Galo Plaza (1948-1952) José María Velasco Ibarra (1952-1956) Camilo Ponce (1956-1960) José María Velasco Ibarra (1960-1961) Carlos Julio Arosemena Monroy (1961-1963) Ramón Castro Jijón (1963-1966) Clemente Yerovi (1966) Otto Arosemena (1966-1968) José María Velasco Ibarra (1968-1972) Guillermo Rodríguez (1972-1976) triumvirat (1976-1979) Alfredo Poveda Guillermo Durán Arcentales (es) Luis Leoro Franco (es) Jaime Roldós (1979-1981) Osvaldo Hurtado (1981-1984) León Febres-Cordero (1984-1988) Rodrigo Borja Cevallos (1988-1992) Sixto Durán-Ballén (1992-1996) Abdalá Bucaram (1996-1997) Fabián Alarcón (fév. 1997) Rosalía Arteaga (fév. 1997) Fabián Alarcón (1997-1998) Jamil Mahuad (1998-2000)
XXI^e siècle	Lucio Gutiérrez (2000) triumvirat (2000) Carlos Mendoza Antonio Vargas Carlos Solórzano Gustavo Noboa (2000-2003) Lucio Gutiérrez (2003-2005) Alfredo Palacio (2005-2007) Rafael Correa (2007-2017) Lenín Moreno (2017-2021) Guillermo Lasso (2021-2023) Daniel Noboa (depuis 2023)