« Armistice de Panmunjeom » : différence entre les versions

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[[Fichier:Korean Armistice Agreement.JPG|vignette|200px|Le document original de l'armistice, en coréen.]]
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L{{'}}'''armistice de Panmunjeom''' (en anglais « {{lang|en|Korean Armistice Agreement}} »<ref>Traduction : « Accord d'armistice coréen ».</ref>, en [[coréen]] : 한국 전쟁 휴전 협정) est signé le {{date|27|juillet|1953}} entre la [[Corée du Nord]] et la [[République populaire de Chine|Chine]] d'une part, et l'[[Organisation des Nations unies]] d'autre part, dans le village de [[Panmunjeom]], situé du côté nord-coréen de la [[Zone coréenne démilitarisée|zone démilitarisée]] (DMZ), aujourd'hui disparu. Celui-ci met fin officiellement à la [[guerre de Corée]], bien que la [[Corée du Sud]] ne l'ait jamais signé et que les deux parties soient ainsi toujours techniquement en guerre, aucun [[traité de paix]] n'ayant été par ailleurs ratifié.
L{{'}}'''armistice de Panmunjeom''' (en anglais ''« {{lang|en|Korean Armistice Agreement}} »''<ref>Traduction : « Accord d'armistice coréen ».</ref>, en [[coréen]] : 한국 전쟁 휴전 협정) est signé le {{date|27|juillet|1953}} entre la [[Corée du Nord]] et la [[Chine]] d'une part, et l'[[Organisation des Nations unies]] d'autre part, dans le village de [[Panmunjeom]], situé du côté nord-coréen de la [[Zone coréenne démilitarisée|zone démilitarisée]] (DMZ), aujourd'hui disparu. Celui-ci met fin officiellement à la [[guerre de Corée]], bien que la [[Corée du Sud]] ne l'ait jamais signé et que les deux parties soient ainsi toujours techniquement en guerre, aucun [[traité de paix]] n'ayant été par ailleurs ratifié.


L'accord prévoit la création d'une [[zone démilitarisée]] (la DMZ) de quatre kilomètres de large de part et d'autre de l'ancienne ligne de front qui coupe le [[38e parallèle nord|{{38e|parallèle}} nord]] (ligne de démarcation avant-guerre), fixant ainsi de manière plus stricte [[frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud|la frontière]] qui scinde la [[Corée]] en deux pays distincts. Bien que la plupart des troupes et toutes les armes lourdes soient censées avoir été retirées de la DMZ, celle-ci est restée en réalité lourdement militarisée par les deux parties depuis la fin des combats en 1953.
L'accord prévoit la création d'une [[zone démilitarisée]] (la DMZ) de quatre kilomètres de large de part et d'autre de l'ancienne ligne de front qui coupe le [[38e parallèle nord|{{38e|parallèle}} nord]] (ligne de démarcation avant-guerre), fixant ainsi de manière plus stricte [[frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud|la frontière]] qui scinde la [[Corée]] en deux pays distincts. Bien que la plupart des troupes et toutes les armes lourdes soient censées avoir été retirées de la DMZ, celle-ci est restée en réalité lourdement militarisée par les deux parties depuis la fin des combats en 1953.


Une ''[[Joint Security Area]]'' (« zone commune de sécurité ») placée sous le contrôle de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] et servant aux négociations inter-coréennes, créée par cet accord débute à {{unité|350|mètres}} à l'est du village au-delà de la rivière [[Sachon (rivière)|Sachon]] qui marque la frontière avec la Corée du Sud sur environ {{unité|1.5|km}} dans ce secteur.
Une ''[[Joint Security Area]]'' (« zone commune de sécurité ») placée sous le contrôle de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] et servant aux négociations inter-coréennes, créée par cet accord débute à {{nobr|350 mètres}} à l'est du village au-delà de la rivière [[Sachon (rivière)|Sachon]] qui marque la frontière avec la Corée du Sud sur environ {{unité|1.5|km}} dans ce secteur.


== Contexte historique ==
== Contexte historique ==
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{{Article détaillé|Guerre de Corée|Bataille pour le Crochet|Bataille du fleuve Samichon}}
{{Article détaillé|Guerre de Corée|Bataille pour le Crochet|Bataille du fleuve Samichon}}


À la mi-décembre 1950, les États-Unis discutent des conditions d'un accord visant à mettre fin à la guerre de Corée<ref name=":0">{{ouvrage|langue=en|auteur=Stueck William Whitney|titre=The Korean War: An International History|année=1995|lieu=[[Princeton (New Jersey)]]|éditeur=[[Princeton University Press]]|edition=1ère|isbn=978-0691037677|pages=[https://archive.org/details/koreanwarinterna0000stue/page/211 211–212, 214–216, 225, 229, 237]|url=https://archive.org/details/koreanwarinterna0000stue/page/211}}</ref>. L'accord souhaité mettrait fin aux combats, fournirait des garanties contre leur reprise et protégerait la sécurité des forces du [[Commandement des Nations unies en Corée|Commandement des Nations unies en Corée (UNC)]]<ref name=":0"></ref>. Les États-Unis demandèrent une commission militaire d'armistice à composition mixte qui superviserait tous les accords.<ref name=":0"></ref> Les deux parties devraient accepter de "cesser l'introduction en Corée de tout renfort en unité ou personnel aérien, terrestre ou naval... et de s'abstenir d'augmenter le niveau d'équipement et de matériel de guerre existant en Corée"<ref name=":0"></ref>. Les États-Unis souhaitaient créer une zone démilitarisée d'environ {{unité|32|km}} de large<ref name=":0"></ref>. L'accord proposé aborderait également la question des [[prisonniers de guerre]] qui, selon les États-Unis, devraient être échangés sur la base d'un pour un<ref name=":0"></ref>.
À la mi-décembre 1950, les États-Unis discutent des conditions d'un accord visant à mettre fin à la guerre de Corée<ref name=":0">{{ouvrage|langue=en|auteur=Stueck William Whitney|titre=The Korean War: An International History|année=1995|lieu=[[Princeton (New Jersey)]]|éditeur=[[Princeton University Press]]|numéro d'édition=1ère|isbn=978-0691037677|pages=[https://archive.org/details/koreanwarinterna0000stue/page/211 211–212, 214–216, 225, 229, 237]|url=https://archive.org/details/koreanwarinterna0000stue/page/211}}</ref>. L'accord souhaite mettre fin aux combats, fournirait des garanties contre leur reprise et protégerait la sécurité des forces du [[Commandement des Nations unies en Corée|Commandement des Nations unies en Corée (UNC)]]<ref name=":0" />. Les États-Unis demandèrent une commission militaire d'armistice à composition mixte qui superviserait tous les accords<ref name=":0" />. Les deux parties devraient accepter de "cesser l'introduction en Corée de tout renfort en unité ou personnel aérien, terrestre ou naval... et de s'abstenir d'augmenter le niveau d'équipement et de matériel de guerre existant en Corée"<ref name=":0" />. Les États-Unis souhaitaient créer une zone démilitarisée d'environ {{unité|32|km}} de large<ref name=":0" />. L'accord proposé aborderait également la question des [[prisonniers de guerre]] qui, selon les États-Unis, devraient être échangés sur la base d'un pour un<ref name=":0" />.


Le front se stabilise en 1951, après la contre-attaque des forces [[Organisation des Nations unies|onusiennes]] contre la [[Corée du Nord]]. Dès lors, la [[République populaire de Chine|Chine]], voyant là un tournant du conflit, déploie l'« [[armée des volontaires du peuple chinois]] » (中国|人民|志愿|军, 中國|人民|志願|軍)<ref>Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.</ref> afin d'aider la Corée du Nord. Celle-ci ne connaît qu'un succès limité et le conflit se transforme en une [[guerre de positions]].
Le front se stabilise en 1951, après la contre-attaque des forces [[Organisation des Nations unies|onusiennes]] contre la [[Corée du Nord]]. Dès lors, la [[République populaire de Chine|Chine]], voyant là un tournant du conflit, déploie l'« [[armée des volontaires du peuple chinois]] » (中国|人民|志愿|军, 中國|人民|志願|軍)<ref>Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.</ref> afin d'aider la Corée du Nord. Celle-ci ne connaît qu'un succès limité et le conflit se transforme en une [[guerre de positions]].
<br>Alors que l'on parle d'un possible accord d'armistice, fin mai et début juin 1951, le président de la Corée du Sud [[Syngman Rhee]] s'oppose aux pourparlers de paix. Il pense que la République de Corée doit continuer à développer son armée afin de marcher jusqu'à la [[Yalu|rivière Yalu]] et d'unifier complètement la nation<ref name=":0"></ref>. L'UNC n'approuva pas la position de Rhee<ref name=":0"></ref>. Même sans le soutien de l'UNC, Rhee et le gouvernement sud-coréen tentent de mobiliser l'opinion publique pour qu'elle s'oppose à tout arrêt des combats en deçà de la rivière Yalu<ref name=":0"></ref>. D'autres responsables de la République de Corée ont soutenu les ambitions de Rhee et l'[[Assemblée nationale (Corée du Sud)|Assemblée nationale de Corée du Sud]]) a adopté à l'unanimité une résolution soutenant la poursuite de la lutte pour un "pays indépendant et unifié"<ref name=":0"></ref>. À la fin du mois de juin, l'Assemblée décide toutefois de soutenir les pourparlers d'armistice<ref name=":0"></ref>, bien que le président Rhee continue à s'y opposer<ref>{{article|langue=en|titre=Allies Ready to Sign Armistice Without Syngman Rhee|auteur institutionnel=Associated Press|périodique={{Lien|trad=The Spokesman-Review#History|Spokane Daily Chronicle|texte=Spokane Daily Chronicle|lang=en}}|éditeur={{Lien|trad=Cowles Company|texte=Cowles Company|lang=en}}|lieu=[[Spokane (Washington)]]|date=1er Juillet 1953|consulté le=26 janvier 2014|lire en ligne=https://news.google.com/newspapers?nid=1338&dat=19530701&id=wvlXAAAAIBAJ&pg=6939,6666609}}</ref>.
<br>Alors que l'on parle d'un possible accord d'armistice, fin mai et début juin 1951, le président de la Corée du Sud [[Syngman Rhee]] s'oppose aux pourparlers de paix. Il pense que la république de Corée doit continuer à développer son armée afin de marcher jusqu'à la [[Yalu|rivière Yalu]] et d'unifier complètement la nation<ref name=":0" />. L'UNC n'approuva pas la position de Rhee<ref name=":0" />. Même sans le soutien de l'UNC, Rhee et le gouvernement sud-coréen tentent de mobiliser l'opinion publique pour qu'elle s'oppose à tout arrêt des combats en deçà de la rivière Yalu<ref name=":0" />. D'autres responsables de la république de Corée ont soutenu les ambitions de Rhee et l'[[Assemblée nationale (Corée du Sud)|Assemblée nationale de Corée du Sud]]) a adopté à l'unanimité une résolution soutenant la poursuite de la lutte pour un "pays indépendant et unifié"<ref name=":0" />. À la fin du mois de juin, l'Assemblée décide toutefois de soutenir les pourparlers d'armistice<ref name=":0" />, bien que le président Rhee continue à s'y opposer<ref>{{article|langue=en|titre=Allies Ready to Sign Armistice Without Syngman Rhee|auteur institutionnel=Associated Press|périodique={{Lien|trad=The Spokesman-Review#History|Spokane Daily Chronicle|texte=Spokane Daily Chronicle|langue=en}}|éditeur={{Lien|trad=Cowles Company|texte=Cowles Company|langue=en}}|lieu=[[Spokane (Washington)]]|date=1 juillet 1953|consulté le=26 janvier 2014|lire en ligne=https://news.google.com/newspapers?nid=1338&dat=19530701&id=wvlXAAAAIBAJ&pg=6939,6666609}}</ref>.


Le {{date|23|juin|1951}}, [[Iakov Malik|Jacob Malik]], délégué permanent de l’URSS aux Nations-Unies, insère dans un discours un passage où il suggère une négociation sur la base d'un retour à la situation antérieure : un tel scénario avait débouché deux ans plus tôt sur la levée du [[blocus de Berlin]]<ref>A. Fontaine, ''La Guerre froide : 1917-1991 '', 2006 {{ISBN|2-02-086120-8}}, {{p.|153}}.</ref>.
Le {{date|23|juin|1951}}, [[Iakov Malik|Jacob Malik]], délégué permanent de l’URSS aux Nations-Unies, insère dans un discours un passage où il suggère une négociation sur la base d'un retour à la situation antérieure : un tel scénario avait débouché deux ans plus tôt sur la levée du [[blocus de Berlin]]<ref>A. Fontaine, ''La Guerre froide : 1917-1991 '', 2006 {{ISBN|2-02-086120-8}}, {{p.|153}}.</ref>.
<br>Comme Syngman Rhee, le dirigeant nord-coréen [[Kim Il-sung]] souhaite également une unification complète. La Corée du Nord a été lente à soutenir les pourparlers d'armistice et ce n'est que le 27 juin 1951 (sept jours après le début des pourparlers) qu'elle a changé son slogan de "pousser l'ennemi dans la mer" à "pousser l'ennemi jusqu'au {{38e}} parallèle"."<ref name=":0"></ref> La Corée du Nord a subi des pressions de la part de ses alliés, la République populaire de Chine et l'Union soviétique, pour soutenir les pourparlers d'armistice. Leur soutien était vital à la Corée du Nord pour lui permettre de continuer à se battre.
<br>Comme Syngman Rhee, le dirigeant nord-coréen [[Kim Il-sung]] souhaite également une unification complète. La Corée du Nord a été lente à soutenir les pourparlers d'armistice et ce n'est que le {{date-|27 juin 1951}} (sept jours après le début des pourparlers) qu'elle a changé son slogan de « pousser l'ennemi dans la mer » à « pousser l'ennemi jusqu'au {{38e|parallèle}}<ref name=":0" />. » La Corée du Nord a subi des pressions de la part de ses alliés, la république populaire de Chine et l'Union soviétique, pour soutenir les pourparlers d'armistice. Leur soutien était vital à la Corée du Nord pour lui permettre de continuer à se battre.


Dès le {{date-|10 juillet 1951}}, les délégués des deux camps se rencontrent à [[Kaesong]], à proximité de l’ancienne ligne de démarcation, mais les négociations entreprises sont infructueuses. Après le décès de [[Joseph Staline|Staline]] survenu le {{date|5|mars|1953}}, les négociations aboutissent enfin à [[Panmunjeom]].
Dès le {{date-|10 juillet 1951}}, les délégués des deux camps se rencontrent à [[Kaesong]], à proximité de l’ancienne ligne de démarcation, mais les négociations entreprises sont infructueuses. Après le décès de [[Joseph Staline|Staline]] survenu le {{date|5|mars|1953}}, les négociations aboutissent enfin à [[Panmunjeom]].
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== Représentants des parties ==
== Représentants des parties ==


* {{Nations unies}} : lieutenant-général William K. Harrison, Jr. de l’''[[Armée de terre des États-Unis|United States Army]]''
* {{Nations unies}} : lieutenant-général William K. Harrison, Jr. de l’[[Armée de terre des États-Unis]]
* {{PRK}} : général Nam Il de l'[[Armée populaire de Corée]]
* {{PRK}} : général Nam Il de l'[[Armée populaire de Corée]]
* {{PRC}} : maréchal [[Peng Dehuai]] de l'[[Armée populaire de libération]]
* {{PRC}} : maréchal [[Peng Dehuai]] de l'[[Armée populaire de libération]]
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[[File:Panmunjom, site of armistice negotiations.jpg|thumb|Le lieu des négociations en 1951]]
[[File:Panmunjom, site of armistice negotiations.jpg|thumb|Le lieu des négociations en 1951]]
Les pourparlers concernant un armistice commencèrent le 10 juillet 1951,<ref name=":1">{{ouvrage|langue=en|auteur1=Mount Graeme S.|auteur2=André Laferriere|titre=The Diplomacy of War: The Case of Korea|url=https://archive.org/details/diplomacyofwarca0000moun|accès url=inscription|éditeur=Black Rose Books|lieu=[[Québec]]|année=2004|isbn=978-1551642390|lire en ligne=https://archive.org/details/diplomacyofwarca0000moun/page/122 122–123}}</ref> à [[Kaesŏng|Kaesong]], une ville nord-coréenne de la province du [[Hwanghae du Nord]] près de la frontière sud-coréenne.<ref name=":2">{{ouvrage|langue=en|auteur=Stokesbury James L.|titre=A Short History of the Korean War|éditeur={{Lien|trad=William Morrow and Company|fr=William Morrow and Company|texte=William Morrow and Company|lang=en}}|lieu =[[New York City]]|numéro édition=1|année=1988|isbn=978-0688063771|pages=144–153, 187–199, 240, 242–245}}</ref>
Les pourparlers concernant un armistice commencèrent le 10 juillet 1951<ref name=":1">{{ouvrage|langue=en|auteur1=Mount Graeme S.|auteur2=André Laferriere|titre=The Diplomacy of War: The Case of Korea|url=https://archive.org/details/diplomacyofwarca0000moun|accès url=inscription|éditeur=Black Rose Books|lieu=[[Québec]]|année=2004|isbn=978-1551642390|lire en ligne=https://archive.org/details/diplomacyofwarca0000moun/page/122 122–123}}</ref>, à [[Kaesŏng|Kaesong]], une ville nord-coréenne de la province du [[Hwanghae du Nord]] près de la frontière sud-coréenne<ref name=":2">{{ouvrage|langue=en|auteur=Stokesbury James L.|titre=A Short History of the Korean War|éditeur={{Lien|trad=William Morrow and Company|fr=William Morrow and Company|texte=William Morrow and Company|langue=en}}|lieu =[[New York]]|numéro édition=1|année=1988|isbn=978-0688063771|pages=144–153, 187–199, 240, 242–245}}</ref>.
Les deux principaux négociateurs étaient : le chef d'état-major de l'armée nord Coréenne, le général Nam Il, le vice-premier ministre nord-coréen, et le vice-amiral américain [[Charles Turner Joy]].<ref name=":1"></ref>Après une période de deux semaines, le 26 juin 1951, un ordre du jour en cinq parties fut convenu <ref name=":0"></ref> et orienta les discussions jusqu'à la signature de l'armistice le 27 juillet 1953. Les points à débattre étaient les suivants :
Les deux principaux négociateurs étaient : le chef d'état-major de l'armée nord-coréenne, le général Nam Il, le vice-premier ministre nord-coréen, et le vice-amiral américain [[Charles Turner Joy]]<ref name=":1" />.Après une période de deux semaines, le 26 juin 1951, un ordre du jour en cinq parties fut convenu<ref name=":0" /> et orienta les discussions jusqu'à la signature de l'armistice le {{date-|27 juillet 1953}}. Les points à débattre étaient les suivants :


# Adoption d'un ordre du jour.
# Adoption d'un ordre du jour.
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# Dispositions concrètes pour la réalisation d'un cessez-le-feu et d'un armistice en Corée, y compris la composition, l'autorité et les fonctions d'une organisation de supervision pour l'application des termes d'une trêve et d'un armistice.
# Dispositions concrètes pour la réalisation d'un cessez-le-feu et d'un armistice en Corée, y compris la composition, l'autorité et les fonctions d'une organisation de supervision pour l'application des termes d'une trêve et d'un armistice.
# Dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
# Dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
# Recommandations aux gouvernements des deux Corée.<ref name=":0"></ref>
# Recommandations aux gouvernements des deux Corée<ref name=":0" />.


[[File:Korean Armistice Agreement, 1953.pdf|alt=Korean Armistice Agreement of June 8, 1953, and the Temporary Agreement Supplementary to the Armistice Agreement of July 27, 1953|thumb|Le texte de la convention d'armistice (en anglais); Archives des États-Unis [disponible par le biais du catalogue de la [[National Archives and Records Administration]] (NAID: 6852876)]]
[[File:Korean Armistice Agreement, 1953.pdf|alt=Korean Armistice Agreement of June 8, 1953, and the Temporary Agreement Supplementary to the Armistice Agreement of July 27, 1953|thumb|Le texte de la convention d'armistice (en anglais); Archives des États-Unis [disponible par le biais du catalogue de la [[National Archives and Records Administration]] (NAID: 6852876)]]


Une fois l'ordre du jour fixé, les discussions se déroulèrent lentement. Le plus long intervalle entre les réunions a commencé le 23 août 1951,<ref name=":0"></ref> lorsque la Corée du Nord et ses alliés ont affirmé que le site de la conférence à Kaesong avait été bombardé. La Corée du Nord a alors demandé au Commandement des Nations unies en Corée (UNC) de mener une enquête immédiate, qui a conclu qu'il existait des preuves qu'un avion de l'UNC avait attaqué le site de la conférence. Toutefois, ces preuves semblaient avoir été fabriquées. Les communistes ont ensuite refusé d'autoriser une enquête en journée.<ref name=":0"></ref> Les pourparlers d'armistice ne reprirent que le 25 octobre 1951.<ref name=":1"></ref> Les États-Unis ne permirent pas que d'autres discussions aient lieu à Kaesong.<ref name=":3">{{ouvrage|langue=en|auteur=Catchpole Brian|titre=The Korean War|lieu =[[New York City]]|éditeur=[[Basic Books]]|numéro édition=1|année=2000|isbn=978-0786707805|pages=[https://archive.org/details/koreanwar00catc/page/216 216, 320, 322]|url=https://archive.org/details/koreanwar00catc/page/216}}</ref> [[Panmunjom]], un village voisin dans la [[Gyeonggi|Province du Gyeonggi]], proche de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, fut choisi comme nouveau lieu de négociations. Cette décision était subordonnée à la condition que la responsabilité de la protection du village soit partagée par les deux parties.<ref name=":0"></ref>{{,}}<ref name=":2"></ref>
Une fois l'ordre du jour fixé, les discussions se déroulèrent lentement. Le plus long intervalle entre les réunions a commencé le 23 août 1951<ref name=":0" />, lorsque la Corée du Nord et ses alliés ont affirmé que le site de la conférence à Kaesong avait été bombardé. La Corée du Nord a alors demandé au Commandement des Nations unies en Corée (UNC) de mener une enquête immédiate, qui a conclu qu'il existait des preuves qu'un avion de l'UNC avait attaqué le site de la conférence. Toutefois, ces preuves semblaient avoir été fabriquées. Les communistes ont ensuite refusé d'autoriser une enquête en journée<ref name=":0" />. Les pourparlers d'armistice ne reprirent que le {{date-|25 octobre 1951}}<ref name=":1" />. Les États-Unis ne permirent pas que d'autres discussions aient lieu à Kaesong<ref name=":3">{{ouvrage|langue=en|auteur=Catchpole Brian|titre=The Korean War|lieu =[[New York]]|éditeur=[[Basic Books]]|numéro édition=1|année=2000|isbn=978-0786707805|pages=[https://archive.org/details/koreanwar00catc/page/216 216, 320, 322]|url=https://archive.org/details/koreanwar00catc/page/216}}</ref>. [[Panmunjom]], un village voisin dans la [[Gyeonggi|province du Gyeonggi]], proche de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, fut choisi comme nouveau lieu de négociations. Cette décision était subordonnée à la condition que la responsabilité de la protection du village soit partagée par les deux parties<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":2" />.


[[File:Colonel James Murray, Jr., USMC, and Colonel Chang Chun San, of the North Korean Communist Army, initial maps showing... - NARA - 520806.tif|thumb|left|Discussions entre des colonels des armées américaine et nord-coréennes. Le 11 octobre 1951.]]
[[File:Colonel James Murray, Jr., USMC, and Colonel Chang Chun San, of the North Korean Communist Army, initial maps showing... - NARA - 520806.tif|thumb|left|Discussions entre des colonels des armées américaine et nord-coréennes. Le {{date-|11 octobre 1951}}.]]


Un point de négociation majeur et problématique était le rapatriement des prisonniers de guerre.<ref name=":2"></ref> Les communistes détenaient 10 000 prisonniers de guerre et l'UNC 150 000.<ref name=":0"></ref> L'[[ Armée des volontaires du peuple chinois]], [[Armée populaire de Corée]], et l'UNC ne parvinrent pas à se mettre d'accord sur un système de rapatriement car de nombreux soldats des armées chinoise et nord Coréenne refusèrent d'être rapatriés dans le nord,<ref name="Boose2000">{{lien web|langue=en|auteur=Boose Jr. Donald W.|titre=Fighting While Talking: The Korean War Truce Talks|site=OAH Magazine of History|éditeur=[[Organization of American Historians]]|date=Spring 2000|lieu =[[Bloomington (Indiana)]]|url=http://www.oah.org/pubs/magazine/korea/boose.html|archive-url=https://web.archive.org/web/20070712210732/http://www.oah.org/pubs/magazine/korea/boose.html|archive-date=12 July 2007|consulté le= 7 November 2009|citation=... l'UNC fit savoir que seuls 70 000 des plus de 170 000 prisonniers nord-coréens et chinois souhaitaient être rapatriés.}}</ref>ce qui était inacceptable pour les Chinois et les Nord-Coréens.<ref name=":2"></ref> Dans la convention finale d'armistice, signée le 27 juillet 1953, une commission de rapatriement composée de nations neutres, présidée par le général indien {{Lien|trad=Kodandera Subayya Thimayya|fr=Kodandera Subayya Thimayya|texte=K. S. Thimayya|lang=en}},fut mis en place pour traiter cette question.<ref name=":2"></ref>
Un point de négociation majeur et problématique était le rapatriement des prisonniers de guerre<ref name=":2" />. Les communistes détenaient {{formatnum:10000}} prisonniers de guerre et l'UNC 150 000<ref name=":0" />. L'[[Armée des volontaires du peuple chinois]], [[Armée populaire de Corée]], et l'UNC ne parvinrent pas à se mettre d'accord sur un système de rapatriement car de nombreux soldats des armées chinoise et nord-coréenne refusèrent d'être rapatriés dans le nord<ref name="Boose2000">{{lien web|langue=en|auteur=Boose Jr. Donald W.|titre=Fighting While Talking: The Korean War Truce Talks|site=OAH Magazine of History|éditeur=[[Organization of American Historians]]|date=Spring 2000|lieu =[[Bloomington (Indiana)]]|url=http://www.oah.org/pubs/magazine/korea/boose.html|archive-url=https://web.archive.org/web/20070712210732/http://www.oah.org/pubs/magazine/korea/boose.html|archive-date=12 juillet 2007|consulté le= 7 novembre 2009|citation=... l'UNC fit savoir que seuls 70 000 des plus de {{unité|170000 prisonniers}} nord-coréens et chinois souhaitaient être rapatriés.}}</ref>,ce qui était inacceptable pour les Chinois et les Nord-Coréens<ref name=":2" />. Dans la convention finale d'armistice, signée le 27 juillet 1953, une commission de rapatriement composée de nations neutres, présidée par le général indien {{Lien|trad=Kodandera Subayya Thimayya|fr=Kodandera Subayya Thimayya|texte=K. S. Thimayya|lang=en}},fut mis en place pour traiter cette question<ref name=":2" />.


En 1952, les États-Unis élisent un nouveau président, [[Dwight D. Eisenhower]], et le 29 novembre 1952, le président élu se rend en Corée pour étudier ce qui pourrait mettre fin à la guerre de Corée. Avec l'acceptation par les Nations unies de l'armistice de la guerre de Corée proposé par l'Inde,<ref>{{cite web|auteur=Harrison|first=William T.|titre=Military Armistice in Korea: A Case Studyfor Strategic Leaders|url=http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?AD=ADA404504|work={{Lien|trad=Defense Technical Information Center|fr=Centre d'information technique de la défense|texte=Defense Technical Information Center|lang=en}}|éditeur=[[Département de la Défense des États-Unis]]|lieu =[[Fort Belvoir]]|consulté le= 11 Avril 2013|archive-url=https://web.archive.org/web/20130801180412/http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?AD=ADA404504}}</ref> L'armée chinoise, L'armée nord coréenne , et l'UNC cessèrent les combats au niveau de la ligne de front : la ligne Kansas, une ligne de positions de l'ONU au nord du [[38e parallèle nord|<abbr>38<sup>e</sup></abbr> parallèle]] qui avait été établi dans le cadre de l'{{Lien|trad=Operation Rugged|fr=Opération Rugged|texte=Opération Rugged|lang=en}}.<ref>{{cite document|url=https://history.army.mil/html/books/021/21-2/CMH_Pub_21-2.pdf|titre=KOREA 1951–1953|éditeur=Center of Military History, Department of the Army|date=1997|orig-année=1989|page=25}} (Library of Congress Catalog Card Number: 56–60005)</ref> Après avoir convenu de l'armistice, les belligérants établirent une [[Zone coréenne démilitarisée|zone démilitarisée]]. Les discussions se sont poursuivies lentement en raison des difficultés liées à la délimitation de la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. [[Chine]] et [[Corée du Nord]] s'attendait à ce que la ligne reste au 38ème parallèle. En quelques semaines, cependant, les deux nations ont accepté la ligne du Kansas.<ref name=":1"></ref>
En 1952, les États-Unis élisent un nouveau président, [[Dwight D. Eisenhower]], et le 29 novembre 1952, le président élu se rend en Corée pour étudier ce qui pourrait mettre fin à la guerre de Corée. Avec l'acceptation par les Nations unies de l'armistice de la guerre de Corée proposé par l'Inde<ref>{{lien web|auteur=Harrison|prénom=William T.|titre=Military Armistice in Korea: A Case Studyfor Strategic Leaders|url=http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?AD=ADA404504|site={{Lien|trad=Defense Technical Information Center|fr=Centre d'information technique de la défense|texte=Defense Technical Information Center|langue=en}}|éditeur=[[département de la Défense des États-Unis]]|lieu =[[Fort Belvoir]]|consulté le= 11 Avril 2013|archive-url=https://web.archive.org/web/20130801180412/http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?AD=ADA404504}}</ref>, L'armée chinoise, L'armée nord coréenne , et l'UNC cessèrent les combats au niveau de la ligne de front : la ligne Kansas, une ligne de positions de l'ONU au nord du [[38e parallèle nord|{{38e}} parallèle]] qui avait été établi dans le cadre de l'{{Lien|trad=Operation Rugged|fr=Opération Rugged|texte=Opération Rugged|lang=en}}<ref>{{cite document|url=https://history.army.mil/html/books/021/21-2/CMH_Pub_21-2.pdf|titre=KOREA 1951–1953|éditeur=Center of Military History, Department of the Army|date=1997|année première édition=1989|page=25}} (Library of Congress Catalog Card Number: 56–60005)</ref>. Après avoir convenu de l'armistice, les belligérants établirent une [[Zone coréenne démilitarisée|zone démilitarisée]]. Les discussions se sont poursuivies lentement en raison des difficultés liées à la délimitation de la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. [[Chine]] et [[Corée du Nord]] s'attendait à ce que la ligne reste au {{38e|parallèle}}. En quelques semaines, cependant, les deux nations ont accepté la ligne du Kansas<ref name=":1" />.
En mars 1953, la mort de [[Joseph Stalin|Joseph Staline]] a contribué à stimuler les négociations. Alors que [[Mao Zedong]] n'était pas disposé à faire de compromis à ce stade, les nouveaux dirigeants soviétiques publièrent une déclaration deux semaines après la mort de Staline, appelant à une fin rapide des hostilités.<ref>{{cite journal|titre=North Korea's Alliances and the Unfinished Korean War|auteur=Agov Avram|journal=The Journal of Korean Studies|lieu =[[Vancouver]]|année=2013|volume=18|number=2|pages=225–262|doi=10.1353/jks.2013.0020|s2cid=145216046|doi-access=free}}</ref>
En mars 1953, la mort de [[Joseph Staline]] a contribué à stimuler les négociations. Alors que [[Mao Zedong]] n'était pas disposé à faire de compromis à ce stade, les nouveaux dirigeants soviétiques publièrent une déclaration deux semaines après la mort de Staline, appelant à une fin rapide des hostilités<ref>{{article|titre=North Korea's Alliances and the Unfinished Korean War|auteur=Agov Avram|journal=The Journal of Korean Studies|lieu =[[Vancouver]]|année=2013|volume=18|numéro=2|pages=225–262|doi=10.1353/jks.2013.0020|s2cid=145216046|accès doi=libre}}</ref>.


Le 19 juillet 1953, les délégués réuni en {{Lien|trad=United Nations Command Military Armistice Commission|texte=Commission d’armistice militaire du Commandement des Nations Unies|lang=en}} sont parvenu à un accord couvrant toutes les questions à l'ordre du jour.<ref>{{cite web|url=http://www.authentichistory.com/1946-1960/2-korea/1-timeline/|titre=The Korean War Timeline|work=The Authentic History Center|éditeur={{Lien|trad=Salem Media Group|fr=Salem Media Group|texte=Salem Media Group|lang=en}}|lieu =United States|consulté le= 13 December 2012|url-status=dead|archive-url=https://web.archive.org/web/20121104135209/http://www.authentichistory.com/1946-1960/2-korea/1-timeline/|archive-date=4 November 2012}}</ref> Le 27 juillet 1953 à 10h00, l'armistice fut signé par Nam Il, représentant l'armée chinoise et l'armée nord-coréenne, et {{Lien|trad=William Kelly Harrison Jr.|fr=William Kelly Harrison Jr.|texte=William Kelly Harrison Jr.|lang=en}}, représentant l'UNC.<ref>{{lien web|url=http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|titre=Korean War Armistice Agreement|work={{Lien|trad=FindLaw|fr=FindLaw|texte=FindLaw|lang=en}}|éditeur=[[Thomson Reuters]]|lieu =[[Canada]] et États Unis|archive-url=https://web.archive.org/web/20140305164517/http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|date=27 July 1953|consulté le= 5 March 2014|archive-date=5 March 2014}}</ref> Douze heures après la signature du document, tous les règlements approuvés dans l'armistice ont pris effet.<ref name=":3"></ref> L'accord prévoyait un suivi par une commission internationale. La {{Lien|trad=Neutral Nations Supervisory Commission (NNSC)|texte=Commission de Supervision des Nations neutres en Corée (CSNN)|lang=en}} a été mis en place pour empêcher l'introduction de renforts en Corée, qu'il s'agisse de personnel militaire supplémentaire ou de nouvelles armes. Des équipes d'inspection de République Tchèque, Pologne, Suède et Suisse, membres de la CSNN ont depuis opéré dans toute la Corée.<ref name=":0"></ref>
Le 19 juillet 1953, les délégués réuni en [[Commission d'armistice militaire du Commandement des Nations Unies|Commission d'armistice militaire]] sont parvenu à un accord couvrant toutes les questions à l'ordre du jour<ref>{{lien web|url=http://www.authentichistory.com/1946-1960/2-korea/1-timeline/|titre=The Korean War Timeline|site=The Authentic History Center|éditeur={{Lien|trad=Salem Media Group|fr=Salem Media Group|texte=Salem Media Group|langue=en}}|lieu =United States|consulté le= 13 décembre 2012|archive-url=https://web.archive.org/web/20121104135209/http://www.authentichistory.com/1946-1960/2-korea/1-timeline/|archive-date=4 November 2012}}</ref>. Le 27 juillet 1953 à 10h00, l'armistice fut signé par Nam Il, représentant l'armée chinoise et l'armée nord-coréenne, et [[William Kelly Harrison Jr.]], représentant l'UNC<ref>{{lien web|url=http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|titre=Korean War Armistice Agreement|site={{Lien|trad=FindLaw|fr=FindLaw|texte=FindLaw|langue=en}}|éditeur=[[Thomson Reuters]]|lieu =[[Canada]] et États-Unis|archive-url=https://web.archive.org/web/20140305164517/http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|date=27 July 1953|consulté le= 5 mars 2014|archive-date=5 March 2014}}</ref>. Douze heures après la signature du document, tous les règlements approuvés dans l'armistice ont pris effet<ref name=":3" />. L'accord prévoyait un suivi par une commission internationale. La [[Commission de supervision des nations neutres en Corée]] (NNSC) a été mis en place pour empêcher l'introduction de renforts en Corée, qu'il s'agisse de personnel militaire supplémentaire ou de nouvelles armes. Des équipes d'inspection de République tchèque, Pologne, Suède et Suisse, membres de la CSNN ont depuis opéré dans toute la Corée<ref name=":0" />.

Concernant les prisonniers de guerre, l'accord final stipulait : {{citation|Dans les soixante (60) jours suivant l'entrée en vigueur du présent accord, chaque partie doit, sans y opposer d'obstacle, rapatrier directement et remettre en groupes tous les prisonniers de guerre sous sa garde qui insistent pour être rapatriés vers le camp auquel ils appartenaient au moment de leur capture<ref name=findlaw-19530727>{{lien web|url=http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|titre=Korean War Armistice Agreement|site=[[FindLaw]]|éditeur=[[Thomson Reuters]]|lieu=[[Canada]] and United States|archive-url=https://web.archive.org/web/20140305164517/http://news.findlaw.com/cnn/docs/korea/kwarmagr072753.html|date=27 July 1953|consulté le=5 mars 2014|archive-date=5 March 2014}}</ref>.}}

{{refnec|En fin de compte, plus de 22 000 soldats de l'APK ou de l'APV ont refusé le rapatriement. Dans le camp opposé, 327 soldats sud-coréens, 21 soldats américains et 1 soldat britannique ont également refusé le rapatriement et sont restés en Corée du Nord ou en Chine.}}


== Suites de l'armistice coréen ==
== Suites de l'armistice coréen ==


{{Article connexe|Relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud|Conflit maritime inter-coréen}}
{{Article connexe|Relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud|Conflit de la zone coréenne démilitarisée|Conflit maritime inter-coréen}}


L'armistice ne fait toutefois pas cesser les incidents de frontière et les raids de commandos du Nord sur le Sud, et la tension reste vive entre les deux pays. Le {{date|27|mai|2009}}, dans le cadre de la [[Armes nucléaires en Corée du Nord|crise nucléaire nord coréenne]], la Corée du Nord estime ne plus être liée par l'[[armistice]] qui a fait cesser les combats de la guerre de Corée<ref>[https://www.lemonde.fr/international/article/2009/05/27/la-strategie-ambigue-de-pyongyang-vis-a-vis-de-la-coree-du-sud_1198815_3210.html La stratégie ambiguë de Pyongyang vis-à-vis de la Corée du Sud], [[Le Monde]], 27 mai 2009.</ref>.
L'armistice ne fait toutefois pas cesser les incidents de frontière et les raids de commandos du Nord sur le Sud, et la tension reste vive entre les deux pays. Le {{date|27|mai|2009}}, dans le cadre de la [[Armes nucléaires en Corée du Nord|crise nucléaire nord-coréenne]], la Corée du Nord estime ne plus être liée par l'[[armistice]] qui a fait cesser les combats de la guerre de Corée<ref>[https://www.lemonde.fr/international/article/2009/05/27/la-strategie-ambigue-de-pyongyang-vis-a-vis-de-la-coree-du-sud_1198815_3210.html La stratégie ambiguë de Pyongyang vis-à-vis de la Corée du Sud], ''[[Le Monde]]'', 27 mai 2009.</ref>.


== Actualité ==
== Actualité ==
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La Corée du Nord a annoncé le {{date|30|mars|2013}} qu'elle était en état de guerre avec le Sud et qu'elle négocierait toutes les questions inter-coréennes sur cette base. « À partir de maintenant, les relations inter-coréennes sont en état de guerre et toutes les questions entre les deux Corées seront traitées selon un protocole adapté à la guerre », a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué commun attribué à tous les corps du gouvernement et les institutions. « La situation prévalant de longue date selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix est terminée », indique le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle nord-coréenne [[Korean Central News Agency]] (KCNA)<ref>{{fr}} [http://www.romandie.com/news/n/_La_Coree_du_Nord_annonce_qu_elle_est_en_etat_de_guerre_avec_le_Sud22300320130136.asp La Corée du Nord annonce qu'elle est en état de guerre avec le Sud], Romandie, 30 mars 2013.</ref>.
La Corée du Nord a annoncé le {{date|30|mars|2013}} qu'elle était en état de guerre avec le Sud et qu'elle négocierait toutes les questions inter-coréennes sur cette base. « À partir de maintenant, les relations inter-coréennes sont en état de guerre et toutes les questions entre les deux Corées seront traitées selon un protocole adapté à la guerre », a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué commun attribué à tous les corps du gouvernement et les institutions. « La situation prévalant de longue date selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix est terminée », indique le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle nord-coréenne [[Korean Central News Agency]] (KCNA)<ref>{{fr}} [http://www.romandie.com/news/n/_La_Coree_du_Nord_annonce_qu_elle_est_en_etat_de_guerre_avec_le_Sud22300320130136.asp La Corée du Nord annonce qu'elle est en état de guerre avec le Sud], Romandie, 30 mars 2013.</ref>.


== Galerie ==
==Notes et références==
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== Notes et références ==


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Le bâtiment où fut signé l'armistice de 1953 (actuel musée de la paix de Corée du Nord).
Le document original de l'armistice, en coréen.

L'armistice de Panmunjeom (en anglais « Korean Armistice Agreement »[1], en coréen : 한국 전쟁 휴전 협정) est signé le entre la Corée du Nord et la Chine d'une part, et l'Organisation des Nations unies d'autre part, dans le village de Panmunjeom, situé du côté nord-coréen de la zone démilitarisée (DMZ), aujourd'hui disparu. Celui-ci met fin officiellement à la guerre de Corée, bien que la Corée du Sud ne l'ait jamais signé et que les deux parties soient ainsi toujours techniquement en guerre, aucun traité de paix n'ayant été par ailleurs ratifié.

L'accord prévoit la création d'une zone démilitarisée (la DMZ) de quatre kilomètres de large de part et d'autre de l'ancienne ligne de front qui coupe le 38e parallèle nord (ligne de démarcation avant-guerre), fixant ainsi de manière plus stricte la frontière qui scinde la Corée en deux pays distincts. Bien que la plupart des troupes et toutes les armes lourdes soient censées avoir été retirées de la DMZ, celle-ci est restée en réalité lourdement militarisée par les deux parties depuis la fin des combats en 1953.

Une Joint Security Area (« zone commune de sécurité ») placée sous le contrôle de l'ONU et servant aux négociations inter-coréennes, créée par cet accord débute à 350 mètres à l'est du village au-delà de la rivière Sachon qui marque la frontière avec la Corée du Sud sur environ 1,5 km dans ce secteur.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

À la mi-décembre 1950, les États-Unis discutent des conditions d'un accord visant à mettre fin à la guerre de Corée[2]. L'accord souhaite mettre fin aux combats, fournirait des garanties contre leur reprise et protégerait la sécurité des forces du Commandement des Nations unies en Corée (UNC)[2]. Les États-Unis demandèrent une commission militaire d'armistice à composition mixte qui superviserait tous les accords[2]. Les deux parties devraient accepter de "cesser l'introduction en Corée de tout renfort en unité ou personnel aérien, terrestre ou naval... et de s'abstenir d'augmenter le niveau d'équipement et de matériel de guerre existant en Corée"[2]. Les États-Unis souhaitaient créer une zone démilitarisée d'environ 32 km de large[2]. L'accord proposé aborderait également la question des prisonniers de guerre qui, selon les États-Unis, devraient être échangés sur la base d'un pour un[2].

Le front se stabilise en 1951, après la contre-attaque des forces onusiennes contre la Corée du Nord. Dès lors, la Chine, voyant là un tournant du conflit, déploie l'« armée des volontaires du peuple chinois » (中国|人民|志愿|军, 中國|人民|志願|軍)[3] afin d'aider la Corée du Nord. Celle-ci ne connaît qu'un succès limité et le conflit se transforme en une guerre de positions.
Alors que l'on parle d'un possible accord d'armistice, fin mai et début juin 1951, le président de la Corée du Sud Syngman Rhee s'oppose aux pourparlers de paix. Il pense que la république de Corée doit continuer à développer son armée afin de marcher jusqu'à la rivière Yalu et d'unifier complètement la nation[2]. L'UNC n'approuva pas la position de Rhee[2]. Même sans le soutien de l'UNC, Rhee et le gouvernement sud-coréen tentent de mobiliser l'opinion publique pour qu'elle s'oppose à tout arrêt des combats en deçà de la rivière Yalu[2]. D'autres responsables de la république de Corée ont soutenu les ambitions de Rhee et l'Assemblée nationale de Corée du Sud) a adopté à l'unanimité une résolution soutenant la poursuite de la lutte pour un "pays indépendant et unifié"[2]. À la fin du mois de juin, l'Assemblée décide toutefois de soutenir les pourparlers d'armistice[2], bien que le président Rhee continue à s'y opposer[4].

Le , Jacob Malik, délégué permanent de l’URSS aux Nations-Unies, insère dans un discours un passage où il suggère une négociation sur la base d'un retour à la situation antérieure : un tel scénario avait débouché deux ans plus tôt sur la levée du blocus de Berlin[5].
Comme Syngman Rhee, le dirigeant nord-coréen Kim Il-sung souhaite également une unification complète. La Corée du Nord a été lente à soutenir les pourparlers d'armistice et ce n'est que le (sept jours après le début des pourparlers) qu'elle a changé son slogan de « pousser l'ennemi dans la mer » à « pousser l'ennemi jusqu'au 38e parallèle[2]. » La Corée du Nord a subi des pressions de la part de ses alliés, la république populaire de Chine et l'Union soviétique, pour soutenir les pourparlers d'armistice. Leur soutien était vital à la Corée du Nord pour lui permettre de continuer à se battre.

Dès le , les délégués des deux camps se rencontrent à Kaesong, à proximité de l’ancienne ligne de démarcation, mais les négociations entreprises sont infructueuses. Après le décès de Staline survenu le , les négociations aboutissent enfin à Panmunjeom.

La signature a lieu dans un bâtiment[6] situé sur le côté nord de la route menant de Kaesong à Séoul, en face du modeste village de Panmunjeom qui n'existe plus aujourd'hui et qui se tenait sur le côté sud de l'axe routier.

Représentants des parties[modifier | modifier le code]

Négociations[modifier | modifier le code]

Le lieu des négociations en 1951

Les pourparlers concernant un armistice commencèrent le 10 juillet 1951[7], à Kaesong, une ville nord-coréenne de la province du Hwanghae du Nord près de la frontière sud-coréenne[8]. Les deux principaux négociateurs étaient : le chef d'état-major de l'armée nord-coréenne, le général Nam Il, le vice-premier ministre nord-coréen, et le vice-amiral américain Charles Turner Joy[7].Après une période de deux semaines, le 26 juin 1951, un ordre du jour en cinq parties fut convenu[2] et orienta les discussions jusqu'à la signature de l'armistice le . Les points à débattre étaient les suivants :

  1. Adoption d'un ordre du jour.
  2. Fixer une ligne de démarcation militaire entre les deux parties afin d'établir une zone démilitarisée comme condition de base pour la cessation des hostilités en Corée.
  3. Dispositions concrètes pour la réalisation d'un cessez-le-feu et d'un armistice en Corée, y compris la composition, l'autorité et les fonctions d'une organisation de supervision pour l'application des termes d'une trêve et d'un armistice.
  4. Dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
  5. Recommandations aux gouvernements des deux Corée[2].
Korean Armistice Agreement of June 8, 1953, and the Temporary Agreement Supplementary to the Armistice Agreement of July 27, 1953
Le texte de la convention d'armistice (en anglais); Archives des États-Unis [disponible par le biais du catalogue de la National Archives and Records Administration (NAID: 6852876)

Une fois l'ordre du jour fixé, les discussions se déroulèrent lentement. Le plus long intervalle entre les réunions a commencé le 23 août 1951[2], lorsque la Corée du Nord et ses alliés ont affirmé que le site de la conférence à Kaesong avait été bombardé. La Corée du Nord a alors demandé au Commandement des Nations unies en Corée (UNC) de mener une enquête immédiate, qui a conclu qu'il existait des preuves qu'un avion de l'UNC avait attaqué le site de la conférence. Toutefois, ces preuves semblaient avoir été fabriquées. Les communistes ont ensuite refusé d'autoriser une enquête en journée[2]. Les pourparlers d'armistice ne reprirent que le [7]. Les États-Unis ne permirent pas que d'autres discussions aient lieu à Kaesong[9]. Panmunjom, un village voisin dans la province du Gyeonggi, proche de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, fut choisi comme nouveau lieu de négociations. Cette décision était subordonnée à la condition que la responsabilité de la protection du village soit partagée par les deux parties[2],[8].

Discussions entre des colonels des armées américaine et nord-coréennes. Le .

Un point de négociation majeur et problématique était le rapatriement des prisonniers de guerre[8]. Les communistes détenaient 10 000 prisonniers de guerre et l'UNC 150 000[2]. L'Armée des volontaires du peuple chinois, Armée populaire de Corée, et l'UNC ne parvinrent pas à se mettre d'accord sur un système de rapatriement car de nombreux soldats des armées chinoise et nord-coréenne refusèrent d'être rapatriés dans le nord[10],ce qui était inacceptable pour les Chinois et les Nord-Coréens[8]. Dans la convention finale d'armistice, signée le 27 juillet 1953, une commission de rapatriement composée de nations neutres, présidée par le général indien K. S. Thimayya (en),fut mis en place pour traiter cette question[8].

En 1952, les États-Unis élisent un nouveau président, Dwight D. Eisenhower, et le 29 novembre 1952, le président élu se rend en Corée pour étudier ce qui pourrait mettre fin à la guerre de Corée. Avec l'acceptation par les Nations unies de l'armistice de la guerre de Corée proposé par l'Inde[11], L'armée chinoise, L'armée nord coréenne , et l'UNC cessèrent les combats au niveau de la ligne de front : la ligne Kansas, une ligne de positions de l'ONU au nord du 38e parallèle qui avait été établi dans le cadre de l'Opération Rugged (en)[12]. Après avoir convenu de l'armistice, les belligérants établirent une zone démilitarisée. Les discussions se sont poursuivies lentement en raison des difficultés liées à la délimitation de la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Chine et Corée du Nord s'attendait à ce que la ligne reste au 38e parallèle. En quelques semaines, cependant, les deux nations ont accepté la ligne du Kansas[7]. En mars 1953, la mort de Joseph Staline a contribué à stimuler les négociations. Alors que Mao Zedong n'était pas disposé à faire de compromis à ce stade, les nouveaux dirigeants soviétiques publièrent une déclaration deux semaines après la mort de Staline, appelant à une fin rapide des hostilités[13].

Le 19 juillet 1953, les délégués réuni en Commission d'armistice militaire sont parvenu à un accord couvrant toutes les questions à l'ordre du jour[14]. Le 27 juillet 1953 à 10h00, l'armistice fut signé par Nam Il, représentant l'armée chinoise et l'armée nord-coréenne, et William Kelly Harrison Jr., représentant l'UNC[15]. Douze heures après la signature du document, tous les règlements approuvés dans l'armistice ont pris effet[9]. L'accord prévoyait un suivi par une commission internationale. La Commission de supervision des nations neutres en Corée (NNSC) a été mis en place pour empêcher l'introduction de renforts en Corée, qu'il s'agisse de personnel militaire supplémentaire ou de nouvelles armes. Des équipes d'inspection de République tchèque, Pologne, Suède et Suisse, membres de la CSNN ont depuis opéré dans toute la Corée[2].

Concernant les prisonniers de guerre, l'accord final stipulait : « Dans les soixante (60) jours suivant l'entrée en vigueur du présent accord, chaque partie doit, sans y opposer d'obstacle, rapatrier directement et remettre en groupes tous les prisonniers de guerre sous sa garde qui insistent pour être rapatriés vers le camp auquel ils appartenaient au moment de leur capture[16]. »

En fin de compte, plus de 22 000 soldats de l'APK ou de l'APV ont refusé le rapatriement. Dans le camp opposé, 327 soldats sud-coréens, 21 soldats américains et 1 soldat britannique ont également refusé le rapatriement et sont restés en Corée du Nord ou en Chine.[réf. nécessaire]

Suites de l'armistice coréen[modifier | modifier le code]

L'armistice ne fait toutefois pas cesser les incidents de frontière et les raids de commandos du Nord sur le Sud, et la tension reste vive entre les deux pays. Le , dans le cadre de la crise nucléaire nord-coréenne, la Corée du Nord estime ne plus être liée par l'armistice qui a fait cesser les combats de la guerre de Corée[17].

Actualité[modifier | modifier le code]

La Corée du Nord a annoncé le qu'elle était en état de guerre avec le Sud et qu'elle négocierait toutes les questions inter-coréennes sur cette base. « À partir de maintenant, les relations inter-coréennes sont en état de guerre et toutes les questions entre les deux Corées seront traitées selon un protocole adapté à la guerre », a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué commun attribué à tous les corps du gouvernement et les institutions. « La situation prévalant de longue date selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix est terminée », indique le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA)[18].

Galerie[modifier | modifier le code]

Texte de l'armistice en chinois.
Texte de l'armistice en coréen.
Texte de l'armistice en anglais.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Traduction : « Accord d'armistice coréen ».
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s (en) Stueck William Whitney, The Korean War: An International History, Princeton (New Jersey), Princeton University Press, , 1ère éd., 211–212, 214–216, 225, 229, 237 (ISBN 978-0691037677, lire en ligne)
  3. Ces soldats sont présentés comme des « volontaires du peuple chinois » et non comme des unités régulières de l'armée.
  4. (en) Associated Press, « Allies Ready to Sign Armistice Without Syngman Rhee », Spokane Daily Chronicle (en), Spokane (Washington), Cowles Company (en),‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. A. Fontaine, La Guerre froide : 1917-1991 , 2006 (ISBN 2-02-086120-8), p. 153.
  6. Géolocalisation du bâtiment : 37° 57′ 40″ N, 126° 39′ 52″ E.
  7. a b c et d (en) Mount Graeme S. et André Laferriere, The Diplomacy of War: The Case of Korea, Québec, Black Rose Books, (ISBN 978-1551642390, lire en ligne Inscription nécessaire)
  8. a b c d et e (en) Stokesbury James L., A Short History of the Korean War, New York, William Morrow and Company (en), , 1re éd., 144–153, 187–199, 240, 242–245 (ISBN 978-0688063771)
  9. a et b (en) Catchpole Brian, The Korean War, New York, Basic Books, , 1re éd., 216, 320, 322 (ISBN 978-0786707805, lire en ligne)
  10. (en) Boose Jr. Donald W., « Fighting While Talking: The Korean War Truce Talks » [archive du ], sur OAH Magazine of History, Bloomington (Indiana), Organization of American Historians, (consulté le ) : « ... l'UNC fit savoir que seuls 70 000 des plus de 170 000 prisonniers nord-coréens et chinois souhaitaient être rapatriés. »
  11. Harrison, « Military Armistice in Korea: A Case Studyfor Strategic Leaders » [archive], sur Defense Technical Information Center (en), Fort Belvoir, département de la Défense des États-Unis (consulté le )
  12. KOREA 1951–1953, Center of Military History, Department of the Army, (1re éd. 1989) (lire en ligne), p. 25 (Library of Congress Catalog Card Number: 56–60005)
  13. Agov Avram, « North Korea's Alliances and the Unfinished Korean War », The Journal of Korean Studies, Vancouver, vol. 18, no 2,‎ , p. 225–262 (DOI 10.1353/jks.2013.0020 Accès libre, S2CID 145216046)
  14. « The Korean War Timeline » [archive du ], sur The Authentic History Center, United States, Salem Media Group (en) (consulté le )
  15. « Korean War Armistice Agreement » [archive du ], sur FindLaw (en), Canada et États-Unis, Thomson Reuters, (consulté le )
  16. « Korean War Armistice Agreement » [archive du ], sur FindLaw, Canada and United States, Thomson Reuters, (consulté le )
  17. La stratégie ambiguë de Pyongyang vis-à-vis de la Corée du Sud, Le Monde, 27 mai 2009.
  18. (fr) La Corée du Nord annonce qu'elle est en état de guerre avec le Sud, Romandie, 30 mars 2013.