| gouvernement 2 = [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|X{{e}}]], [[XIe gouvernement constitutionnel portugais|XI{{e}}]] et [[XIIe gouvernement constitutionnel portugais|XII{{e}}]]
| président de la république 2 = [[António Ramalho Eanes]]<br />[[Mário Soares]]
| gouvernement 2 = [[Xegouvernementconstitutionnelportugais|X{{e}}]], [[XIegouvernementconstitutionnelportugais|XI{{e}}]] et [[XIIegouvernementconstitutionnelportugais|XII{{e}}]]
| législature 2 = [[Élections législatives portugaises de 1985|4{{e}}]], [[Élections législatives portugaises de 1987|5{{e}}]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|6{{e}}]]
| législature 2 = [[Élections législatives portugaises de 1985|4{{e}}]], [[Élections législatives portugaises de 1987|5{{e}}]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|6{{e}}]]
| liste = [[Liste des chefs du gouvernement portugais|Premiers ministres du Portugal]]<br>[[Liste des présidents de la République portugaise|Présidents de la République portugaise]]
| liste = [[Liste des chefs du gouvernement portugais|Premiers ministres du Portugal]]<br>[[Liste des présidents de la République portugaise|Présidents de la République portugaise]]
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'''Aníbal António Cavaco Silva''' {{MSAPI|ɐˈniβɐɫ ɐ̃ˈtɔɲu kɐˈvaku ˈsiɫvɐ}}<ref>Prononciation en [[Portugais|portugais du Portugal]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{date de naissance|15|juillet|1939}} à [[Boliqueime]] ([[Algarve]]), est un [[Personnage d'État|homme d'État]] [[Portugal|portugais]]. Membre du [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti social-démocrate]], il est [[Premier ministre de Portugal|Premier ministre]] de 1985 à 1995 et [[Président de la République portugaise|président de la République]] de 2006 à 2016.
'''Aníbal Cavaco Silva''' {{MSAPI|ɐˈniβɐɫ ɐ̃ˈtɔɲu kɐˈvaku ˈsiɫvɐ}}<ref>Prononciation en [[Portugais|portugais du Portugal]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{date de naissance|15|juillet|1939}} à [[Boliqueime]] ([[Algarve]]), est un [[homme d'État]] [[Portugal|portugais]]. Membre du [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti social-démocrate]], il est [[Premier ministre du Portugal|Premier ministre]] de 1985 à 1995 et [[Président de la République portugaise|président de la République]] de 2006 à 2016.
Ministre des Finances de 1980 à 1981, il est élu président du Parti social-démocrate (PPD/PSD) en 1985. Danslafoulée, il met fin à la grande coalition avec le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) et remporte les [[Élections législatives portugaises de 1985|élections législatives anticipées]], accédantainsi à latêtedu gouvernement. Il exercecettefonction pendant dix années, samajoritéétantreconduitelorsdes scrutins parlementaires [[Élections législatives portugaises de 1987|de 1987]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|de 1991]], où son parti obtient même la [[majorité absolue]].
Ministre des Finances et du Plan dans le gouvernement de [[Francisco Sá Carneiro]] entre 1980 et 1981, il est élu président du Parti social-démocrate (PPD/PSD) en 1985. Il met alors fin à la [[IXe gouvernement constitutionnel portugais|grande coalition]] avec le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) et remporte les [[Élections législatives portugaises de 1985|élections législatives anticipées]], ce qui l'amène à devenir le chef d'un [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|gouvernement minoritaire]]. Il est Premier ministre pendant dix années, son parti obtenant la [[majorité absolue]] aux scrutins parlementaires [[Élections législatives portugaises de 1987|de 1987]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|de 1991]].
Candidat à l'[[Élection présidentielle portugaise de 1996|élection présidentielle de 1996]], il recueille 46 % des suffrages, s'inclinant face à l’ancien maire socialiste de Lisbonne [[Jorge Sampaio]]. AníbalCavacoSilvadécide alors de se mettre en retrait de la vie politique.
Candidat à l'[[Élection présidentielle portugaise de 1996|élection présidentielle de 1996]], il recueille 46 % des suffrages et s'incline face à l’ancien maire socialiste de Lisbonne [[Jorge Sampaio]]. Cet échec le convainc de se mettre en retrait de la vie politique pour un certain temps.
Il fait son retour en 2006 en se présentant à l'[[Élection présidentielle portugaise de 2006|élection présidentielle de 2006]], qu'il remporte dès le premier tour avec 50,5 % des voix,devenant le premier chef de l’État issu du [[centre droit]] depuis la [[révolution des Œillets]] de 1974. Il est reconduit pour un second mandat à l’issue de l'[[Élection présidentielle portugaise de 2011|élection présidentielle de 2011]], recueillant 53 % des suffrages au premier tour. Il quitte la présidence du pays en 2016, ne pouvant sereprésenter.
Il fait son retour en se présentant à l'[[Élection présidentielle portugaise de 2006|élection présidentielle de 2006]], qu'il remporte dès le premier tour avec 50,5 % des voix. Il devient ainsi le premier chef de l’État issu du [[centre droit]] depuis la [[révolution des Œillets]] de 1974. Il est reconduit pour un second mandat à l’issue de l'[[Élection présidentielle portugaise de 2011|élection présidentielle de 2011]], recueillant 53 % des suffrages au premier tour. Il quitte la présidence du pays en 2016, ne pouvant légalement briguer un troisième mandat.
{{Sommaire|niveau=2}}
== Situation personnelle ==
== Situation personnelle ==
{{section à sourcer|date=janvier 2021}}
À l'âge de dix ans, ilfut envoyé àla [[ferme (agriculture)|ferme]] par son grand-père, afinde le punir de ses mauvais résultats scolaires. Ilretourna à l'école quelques années plus tard et se distingua comme un élève particulièrement brillant.
À l'âge de dix ans, Aníbal Cavaco Silva est envoyé travailler dans une [[Ferme (agriculture)|ferme]] par son grand-père, qui souhaite ainsi le punir de ses mauvais résultats scolaires. Aníbal Cavaco Silva retourne à l'école quelques années plus tard et se distingue comme un élève particulièrement brillant.
Il partit ensuite pour [[Lisbonne]], etintégra l'Institut supérieur de sciences économiques et financières (ISCEF) de l'[[Universidade Técnica de Lisboa|université technique de Lisbonne]] (UTL), dont il sortit [[Licence (grade universitaire)|licencié]] en [[1964]]. C'est cette même année qu'il épouse Maria Alves da Silva, une [[Professeur (enseignant)|professeure]] de [[philologie]] [[Allemagne|allemande]] avec qui il aura deux enfants.
Il part ensuite vivre dans la capitale, [[Lisbonne]], où il intègre l'Institut supérieur de sciences économiques et financières (ISCEF) de l'[[Universidade Técnica de Lisboa|université technique]] (UTL), dont il sort [[Licence (grade universitaire)|licencié]] en 1964. Cette même année, il épouse Maria Alves da Silva, une [[Professeur (enseignant)|professeure]] de [[philologie]] [[Allemagne|allemande]] avec qui il aura deux enfants.
Devenu professeur assistant à l'ISCEF en [[1966]], il quitte le [[Portugal]] deux ans plus tard pour travailler à l'[[université d'York]], au [[Royaume-Uni]].Il y obtient son [[doctorat]] en [[économie (discipline)|économie]] en [[1973]]. En [[1974]], il retourne dans son pays natal et obtient, de nouveau, un poste de professeur assistant à l'ISCEF, avant de devenir [[Professeur (enseignant)|professeur]] à l'université catholique portugaise (UCP) l'année suivante.
Devenu professeur assistant à l'ISCEF en 1966, il quitte le Portugal deux ans plus tard pour travailler à l'[[université d'York]], au [[Royaume-Uni]] ; il y obtient un [[doctorat]] en [[Économie (discipline)|économie]] en 1973. Il retourne dans son pays natal en 1974, et obtient de nouveau un poste de professeur assistant à l'ISCEF, avant de devenir professeur à l'université catholique portugaise (UCP) l'année suivante.
À partir de [[1979]], il exercela fonction de [[Professeur (enseignant)|professeur]] extraordinaire à la nouvelle université de [[Lisbonne]], puis obtient le poste de directeur du bureau des études de la [[Banque du Portugal]].
À partir de 1979, il est professeur extraordinaire à la nouvelle université de Lisbonne, puis obtient le poste de directeur du bureau des études de la [[Banque du Portugal]] ; il y fait son retour entre 1996 et 2004, comme consultant pour le comité directeur.
Il y fait son retour entre [[1996]] et [[2004]], comme consultant pour le comité directeur. Par la suite, il devient professeur à l'Institut supérieur d'économie et de gestion (ISEG), qui a succédé à l'ISCEF.
Par la suite, il est professeur à l'Institut supérieur d'économie et de gestion (ISEG), qui a succédé à l'ISCEF.
== Parcours politique ==
== Parcours politique ==
==== Ministre des Finances et du Plan ====
=== Ministre des Finances et du Plan ===
Peu après la [[révolution des Œillets]], il rejoint le [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti populaire démocrate]] (PPD) de [[Francisco Sá Carneiro]]. Quand ce dernier accède au poste de [[Premier ministre du Portugal|Premier ministre]] le {{date|3|janvier|1980}}, il nomme Aníbal Cavaco Silva ministre des Finances et du Plan dans le [[VIe gouvernement constitutionnel portugais|{{VIe}} gouvernement constitutionnel]].
Peu après la [[révolution des Œillets]], il rejoint le [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti populaire démocrate]] (PPD) de [[Francisco Sá Carneiro]]. Quand ce dernier accède au poste de [[Premier ministre du Portugal|Premier ministre]] le {{date|3|janvier|1980}}, il nomme Aníbal Cavaco Silva ministre des Finances et du Plan dans le [[VIe gouvernement constitutionnel portugais|{{VIe}} gouvernement constitutionnel]].
À ce poste, il se forge une réputation de [[Libéralisme économique|libéral]], démantelant les régulations qui, selon lui, mettent un frein au développement de la libre [[entreprise]]. Il n'est toutefois pas reconduit dans le [[VIIe gouvernement constitutionnel portugais|gouvernement]] formé par [[Francisco Pinto Balsemão]] en {{date||janvier|1981}}, un mois après la mort de Sá Carneiro.
À ce poste, il se forge une réputation de [[Libéralisme économique|libéral]], démantelant les régulations qui, selon lui, mettent un frein au développement de la libre [[entreprise]]. Il n'est toutefois pas reconduit dans le [[VIIe gouvernement constitutionnel portugais|gouvernement]] formé par [[Francisco Pinto Balsemão]] en {{date||janvier|1981}}, un mois après la mort de Sá Carneiro.
==== Président du PSD====
=== Président du Parti social-démocrate ===
Le {{date|25|avril|1983}}, la gauche portugaise remporte nettement les [[Élections législatives portugaises de 1983|élections législatives]] avec 54 % des voix et 138 sièges à l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]]. Toutefois, le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) de [[Mário Soares]] décide de faire alliance avec le [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti social-démocrate]] (PSD) au sein d'une [[grande coalition]], le {{citation|Bloc central}}, à laquelle Cavaco Silva refuse de prendre part.
Le {{date|25|avril|1983}}, la gauche portugaise remporte nettement les [[Élections législatives portugaises de 1983|élections législatives]] avec 54 % des voix et 138 sièges à l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]]. Toutefois, le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) de [[Mário Soares]] décide de faire alliance avec le [[Parti social-démocrate (Portugal)|Parti social-démocrate]] (PSD) au sein d'une [[grande coalition]], le {{citation|Bloc central}}, à laquelle Cavaco Silva refuse de prendre part.
À la suite de son élection à la tête du PSD le {{date|2|juin|1985}}, il met fin au Bloc central, forçant le [[Liste des présidents du Portugal|président]] [[António Ramalho Eanes]] à convoquer des [[Élections législatives portugaises de 1985|élections législatives anticipées]] le {{date|6|octobre|1985}}.
À la suite de son élection à la tête du PSD le {{date|2|juin|1985}}, il met fin au Bloc central, forçant le [[Liste des présidents du Portugal|président]] [[António Ramalho Eanes]] à convoquer des [[Élections législatives portugaises de 1985|élections législatives anticipées]] le {{date|6|octobre|1985}}.
==== Premier ministre ====
=== Premier ministre pendant dix ans ===
Son parti ayant remporté le scrutin à la majorité relative avec 88 sièges sur 250, Aníbal Cavaco Silva est nommé [[Premier ministre de Portugal|Premier ministre]] le {{date|6|novembre|1985}}<ref>« M. Cavaco Silva chargé de former le gouvernement. L'irrésistible ascension d'un austère professeur », ''Le Monde'', 22 juillet 1987.</ref>. Sa situation parlementaire est alors précaire : il peut compter sur le soutien des 22 députés du [[Parti populaire (Portugal)|Centre démocratique et social]] (CDS), ce qui lui assure 110 voix, contre 95 à la gauche, mais pas sur celui des 45 élus du nouveau [[Parti rénovateur démocratique]] (PRD).
Son parti ayant remporté le scrutin à la majorité relative avec 88 sièges sur 250, Aníbal Cavaco Silva est nommé [[Premier ministre de Portugal|Premier ministre]] le {{date|6|novembre|1985}}<ref>« M. Cavaco Silva chargé de former le gouvernement. L'irrésistible ascension d'un austère professeur », ''Le Monde'', 22 juillet 1987.</ref>. Sa situation parlementaire est alors précaire : il peut compter sur le soutien des 22 députés du [[Parti populaire (Portugal)|Centre démocratique et social]] (CDS), ce qui lui assure 110 voix, contre 95 à la gauche, mais pas sur celui des 45 élus du nouveau [[Parti rénovateur démocratique]] (PRD).
[[Fichier:Reagan and Cavaco Silva in the Oval Office 1988-02-24.png|left|thumb|Aníbal Cavaco Silva s’entretenant avec le président américain, [[Ronald Reagan]] ({{date-|24 février 1988}}, [[Bureau ovale]]).]]
[[Fichier:Reagan and Cavaco Silva in the Oval Office 1988-02-24.png|left|thumb|Le Premier ministre Cavaco Silva s’entretenant avec le président américain, [[Ronald Reagan]], dans le [[Bureau ovale]] de la [[Maison-Blanche]], le {{date-|24 février 1988}}.]]
Durant les deux premières années de son mandat, le PRD s'abstint très fréquemment, permettant à Cavaco Silva de gouverner. Mais en [[1987]], l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]] vote une [[motion de censure]] à l'encontre de son [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|gouvernement]], obligeant le président [[Mário Soares]] à organiser de nouvelles [[Élections législatives portugaises de 1987|élections législatives]] le {{date|19|juillet|1987}}.
Durant les deux premières années de son mandat, le PRD s'abstint très fréquemment, permettant à Cavaco Silva de gouverner. Mais en [[1987]], l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]] vote une [[motion de censure]] à l'encontre de son [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|gouvernement]], obligeant le président [[Mário Soares]] à organiser de nouvelles [[Élections législatives portugaises de 1987|élections législatives]] le {{date|19|juillet|1987}}.
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Toutefois, la crise économique européenne de [[1993]], qui fait remonter le chômage au [[Portugal]], et l'usure du pouvoir finissent par avoir raison de sa forte popularité. Il renonce alors à disputer les [[Élections législatives portugaises de 1995|législatives]] du {{date|1|octobre|1995}}, qui sont finalement remportées par le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) d'[[António Guterres]].
Toutefois, la crise économique européenne de [[1993]], qui fait remonter le chômage au [[Portugal]], et l'usure du pouvoir finissent par avoir raison de sa forte popularité. Il renonce alors à disputer les [[Élections législatives portugaises de 1995|législatives]] du {{date|1|octobre|1995}}, qui sont finalement remportées par le [[Parti socialiste (Portugal)|Parti socialiste]] (PS) d'[[António Guterres]].
==== Échec à l’élection présidentielle de 1996 ====
=== Échec à l’élection présidentielle de 1996 ===
Le {{date|14|janvier|1996}}, Aníbal Cavaco Silva se présente à l'[[Élections présidentielles portugaises#1996|élection présidentielle]] contrele maire de [[Lisbonne]] et candidat du PS [[Jorge Sampaio]], qui ledéfait par 53,9 % des suffrages contre 46,1 %. À la suite de cette défaite, il se retire de la vie politique.
Aníbal Cavaco Silva se présente à l'[[Élections présidentielles portugaises#1996|élection présidentielle de 1996]] face au candidat du Parti socialiste, l’ancien maire de [[Lisbonne]] [[Jorge Sampaio]], qui l’emporte avec 53,9 % des suffrages exprimés contre 46,1 % pour l’ancien chef du gouvernement. À la suite de cette défaite, Aníbal Cavaco Silva se retire de la vie politique.
Dans le cadre de la campagne électorale pour les [[Élections législatives portugaises de 2005|élections législatives anticipées]]du{{date|22|février|2005}}, il refusadesoutenirle dirigeant du PSD et [[Premier ministre du Portugal|Premier ministre]] sortant [[Pedro Santana Lopes]].
Dans le cadre de la campagne électorale pour les [[Élections législatives portugaises de 2005|élections législatives anticipées de 2005]], il refuse d’apporter son soutien au dirigeant du PSD et Premier ministre sortant, [[Pedro Santana Lopes]].
[[Fichier:Dmitry Medvedev with José Sócrates-1.jpg|gauche|thumb|Aníbal Cavaco Silva avec [[José Sócrates]] et [[Dmitri Medvedev]] en {{date-||novembre|2008}}, à [[Lisbonne]].]]
=== Victoire à l’élection présidentielle de 2006 ===
Le {{date-|20|octobre|2005}}, il annonce son intention de se présenter à l'[[Élections présidentielles portugaises#2006|élection présidentielle]] du {{date-|22|janvier|2006}}, qu'il remporte dès le premier tour avec 50,6 % des suffrages<ref>« Anibal Cavaco Silva a remporté la présidentielle portugaise dès le {{1er}} tour », ''Le Monde'', 22 janvier 2006.</ref>.
Le {{date-|20|octobre|2005}}, il annonce son intention de se présenter à l'[[Élections présidentielles portugaises#2006|élection présidentielle]] du {{date-|22|janvier|2006}}, qu'il remporte dès le premier tour avec 50,6 % des suffrages<ref>« Anibal Cavaco Silva a remporté la présidentielle portugaise dès le {{1er}} tour », ''Le Monde'', 22 janvier 2006.</ref>.
[[Fichier:Dmitry Medvedev with José Sócrates-1.jpg|gauche|thumb|Aníbal Cavaco Silva avec [[José Sócrates]] et [[Dmitri Medvedev]] en {{date-||novembre|2008}}, à [[Lisbonne]].]]
Ayant prêté serment le {{date|9|mars|2006}}, Aníbal Cavaco Silva devient le dix-neuvième [[Liste des présidents du Portugal|président de la République]] du [[Portugal]] et le premier issu du [[centre droit]] depuis la [[révolution des Œillets]] du {{date|25|avril|1974}}.
Ayant prêté serment le {{date|9|mars|2006}}, Aníbal Cavaco Silva devient le dix-neuvième [[Liste des présidents du Portugal|président de la République]] du [[Portugal]] et le premier issu du [[centre droit]] depuis la [[révolution des Œillets]] du {{date|25|avril|1974}}.
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Le {{date|26|octobre|2009}}, il annonce, lors de la prise de fonction du [[XVIIIe gouvernement constitutionnel portugais|second cabinet Sócrates]], désormais minoritaire à l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]], vouloir être {{citation|une référence de stabilité}} et réaffirme sa promesse de {{citation|coopération stratégique}} avec l'exécutif<ref>{{pt}}[http://www.publico.clix.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-insiste-na-cooperacao-estrategica-e-promete-ser-referencial-de-estabilidade_1406917 « Cavaco insiste sur la « coopération stratégique » et promet d'être « une référence de stabilité » »] ''Público'', le 26 octobre 2009.</ref>. Un peu plus de quatre mois plus tard, le {{date|13|mars|2010}}, il demande au [[Tribunal constitutionnel du Portugal|Tribunal constitutionnel]] de contrôler la conformité de la loi autorisant le [[mariage homosexuel]] avec la [[Constitution portugaise de 1976|Constitution]]<ref>{{pt}} [http://www.publico.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-envia-diploma-do-casamento-homossexual-para-o-tribunal-constitucional_1426943 « Cavaco envoie le texte sur le mariage homosexuel au Tribunal constitutionnel »], ''Público'', le 10 mars 2010.</ref>. Ce recours, qui ne concernait pas l'interdiction d'adopter, est rejeté par le tribunal le [[8 avril]]<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Sociedade/tc-diz-que-casamento-gay-e-constitucional_1431383 « Le Tribunal constitutionnel dit que le mariage gay est constitutionnel »], ''Público'', le 8 avril 2010.</ref>. Il attend toutefois le [[17 mai]], veille de la date limite, pour promulguer le texte, regrettant qu'il n'ait pas fait l'objet d'un consensus parlementaire<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Sociedade/cavaco-silva-promulga-a-lei-que-permite-casamento-homossexual_1437615 « Cavaco Silva promulgue la loi permettant le mariage homosexuel »], ''Público'', le 17 mai 2010.</ref>.
Le {{date|26|octobre|2009}}, il annonce, lors de la prise de fonction du [[XVIIIe gouvernement constitutionnel portugais|second cabinet Sócrates]], désormais minoritaire à l'[[Assemblée de la République (Portugal)|Assemblée de la République]], vouloir être {{citation|une référence de stabilité}} et réaffirme sa promesse de {{citation|coopération stratégique}} avec l'exécutif<ref>{{pt}}[http://www.publico.clix.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-insiste-na-cooperacao-estrategica-e-promete-ser-referencial-de-estabilidade_1406917 « Cavaco insiste sur la « coopération stratégique » et promet d'être « une référence de stabilité » »] ''Público'', le 26 octobre 2009.</ref>. Un peu plus de quatre mois plus tard, le {{date|13|mars|2010}}, il demande au [[Tribunal constitutionnel du Portugal|Tribunal constitutionnel]] de contrôler la conformité de la loi autorisant le [[mariage homosexuel]] avec la [[Constitution portugaise de 1976|Constitution]]<ref>{{pt}} [http://www.publico.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-envia-diploma-do-casamento-homossexual-para-o-tribunal-constitucional_1426943 « Cavaco envoie le texte sur le mariage homosexuel au Tribunal constitutionnel »], ''Público'', le 10 mars 2010.</ref>. Ce recours, qui ne concernait pas l'interdiction d'adopter, est rejeté par le tribunal le [[8 avril]]<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Sociedade/tc-diz-que-casamento-gay-e-constitucional_1431383 « Le Tribunal constitutionnel dit que le mariage gay est constitutionnel »], ''Público'', le 8 avril 2010.</ref>. Il attend toutefois le [[17 mai]], veille de la date limite, pour promulguer le texte, regrettant qu'il n'ait pas fait l'objet d'un consensus parlementaire<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Sociedade/cavaco-silva-promulga-a-lei-que-permite-casamento-homossexual_1437615 « Cavaco Silva promulgue la loi permettant le mariage homosexuel »], ''Público'', le 17 mai 2010.</ref>.
===== SoutienauxgouvernementsPassosCoelho=====
==== Réélection pour un second mandat en 2011 ====
[[Fichier:Aníbal Cavaco Silva Senate of Poland 01.jpg|vignette|redresse|gauche|Aníbal Cavaco Silva au [[Sénat de Pologne]] (2008).]]
[[Fichier:Aníbal Cavaco Silva Senate of Poland 01.jpg|vignette|redresse|gauche|Aníbal Cavaco Silva au [[Sénat de Pologne]] (2008).]]
[[Fichier:Visita de Estado do Presidente Peña Nieto a Portugal (2014) - Fotografia de Grupo no Palácio da Ajuda (Sala Chinesa).png|vignette|Le couple présidentiel portugais reçu par le président mexicain, [[Enrique Peña Nieto]], et son épouse, en 2014.]]
Lors d'un discours au [[Centre culturel de Belém]], le {{date|26|octobre|2010}}, il se déclare candidat à l'[[Élection présidentielle portugaise de 2011|élection présidentielle de 2011]]. Il en profite alors pour faire le bilan de son mandat, se posant en rassembleur de la classe politique face à la [[Crise économique de 2008-2010|crise économique mondiale]] et défendant désormais l'exercice d'une « magistrature active », en opposition à la « magistrature d'influence » de son premier mandat, tout en rappelant que « le président ne doit ni gouverner, ni légiférer ». Il annonce en outre que ses dépenses de campagne ne dépasseront pas la moitié du minimum légal, fixé à environ quatre millions d'[[euro]]s<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-silva-evocou-trabalho-feito-ao-longo-dos-ultimos-cinco-anos_1462945 « Cavaco Silva a évoqué le travail fait au cours des cinq dernières années »], ''Público'', le 26 octobre 2010.</ref>.
Lors d'un discours au [[Centre culturel de Belém]], le {{date|26|octobre|2010}}, il se déclare candidat à l'[[Élection présidentielle portugaise de 2011|élection présidentielle de 2011]]. Il en profite alors pour faire le bilan de son mandat, se posant en rassembleur de la classe politique face à la [[Crise économique de 2008-2010|crise économique mondiale]] et défendant désormais l'exercice d'une « magistrature active », en opposition à la « magistrature d'influence » de son premier mandat, tout en rappelant que « le président ne doit ni gouverner, ni légiférer ». Il annonce en outre que ses dépenses de campagne ne dépasseront pas la moitié du minimum légal, fixé à environ quatre millions d'[[euro]]s<ref>{{pt}}[http://www.publico.pt/Pol%C3%ADtica/cavaco-silva-evocou-trabalho-feito-ao-longo-dos-ultimos-cinco-anos_1462945 « Cavaco Silva a évoqué le travail fait au cours des cinq dernières années »], ''Público'', le 26 octobre 2010.</ref>.
Le {{date|23|janvier|2011}}, il est réélu au {{1er|tour}} avec 53,14 % des voix<ref>[http://www.cne.pt/dl/resultados_pr_2011.pdf Résultats officiels de l'élection présidentielle de 2011], commission nationale des élections</ref> pour un nouveau mandat de cinq ans, face à cinq autres candidats, dont le socialiste [[Manuel Alegre]] qui obtient 19,8 % et qu'il avait déjà battu en [[2006]]. Il prête serment le [[9 mars]] et entame ainsi son second mandat de cinq ans.
Le {{date|23|janvier|2011}}, il est réélu au {{1er|tour}} avec 53,14 % des voix<ref>[http://www.cne.pt/dl/resultados_pr_2011.pdf Résultats officiels de l'élection présidentielle de 2011], commission nationale des élections</ref> pour un nouveau mandat de cinq ans, face à cinq autres candidats, dont le socialiste [[Manuel Alegre]] qui obtient 19,8 % et qu'il avait déjà battu en [[2006]]. Il prête serment le [[9 mars]] et entame ainsi son second mandat de cinq ans.
[[Fichier:Visita de Estado do Presidente Peña Nieto a Portugal (2014) - Fotografia de Grupo no Palácio da Ajuda (Sala Chinesa).png|vignette|Le couple présidentiel portugais reçu par le président mexicain, [[Enrique Peña Nieto]], et son épouse, en 2014.]]
À peine deux semaines plus tard, le [[23 mars]], il doit affronter une [[Crise socio-économique et politique du Portugal en 2011#Crise politique|crise politique liée aux difficultés budgétaires du Portugal]], qui conduit à la démission du Premier ministre, [[José Sócrates]]<ref>{{pt}}[http://economia.publico.pt/noticia/socrates-quer-e-vai-a-eleicoes_1486500 « Sócrates désire et va aux élections »], ''Público'', le {{date|23|mars|2011}}.</ref>. La veille, il avait affirmé, lors d'un déplacement à [[Porto (Portugal)|Porto]], que la rapidité avec laquelle la crise évoluait avait {{Citation|réduit sa marge de manœuvre}}<ref>{{pt}}[https://www.dn.pt/inicio/portugal/interior.aspx?content_id=1812456 « Cavaco dit qu'il se retrouve avec peu de marges de manœuvre pour agir »], ''[[Diário de Notícias]]'', le {{date|22|mars|2011}}.</ref>. Il annonce, le [[31 mars]] la dissolution du Parlement et la convocation d'[[Élections législatives portugaises de 2011|élections anticipées pour le 5 juin]], après avoir réuni le [[Conseil d'État du Portugal|Conseil d'État]] dans l'après-midi<ref>{{fr}}[http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/portugal-elections-anticipees-le-5-juin-sous-la-forte-pression-des-marches_978447.html « Portugal : élections anticipées le 5 juin, sous la forte pression des marchés »], ''[[L'Express]]'', le {{date|31|mars|2011}}.</ref>.
À peine deux semaines plus tard, le [[23 mars]], il doit affronter une [[Crise socio-économique et politique du Portugal en 2011#Crise politique|crise politique liée aux difficultés budgétaires du Portugal]], qui conduit à la démission du Premier ministre, [[José Sócrates]]<ref>{{pt}}[http://economia.publico.pt/noticia/socrates-quer-e-vai-a-eleicoes_1486500 « Sócrates désire et va aux élections »], ''Público'', le {{date|23|mars|2011}}.</ref>. La veille, il avait affirmé, lors d'un déplacement à [[Porto (Portugal)|Porto]], que la rapidité avec laquelle la crise évoluait avait {{Citation|réduit sa marge de manœuvre}}<ref>{{pt}}[https://www.dn.pt/inicio/portugal/interior.aspx?content_id=1812456 « Cavaco dit qu'il se retrouve avec peu de marges de manœuvre pour agir »], ''[[Diário de Notícias]]'', le {{date|22|mars|2011}}.</ref>. Il annonce, le [[31 mars]] la dissolution du Parlement et la convocation d'[[Élections législatives portugaises de 2011|élections anticipées pour le 5 juin]], après avoir réuni le [[Conseil d'État du Portugal|Conseil d'État]] dans l'après-midi<ref>{{fr}}[http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/portugal-elections-anticipees-le-5-juin-sous-la-forte-pression-des-marches_978447.html « Portugal : élections anticipées le 5 juin, sous la forte pression des marchés »], ''[[L'Express]]'', le {{date|31|mars|2011}}.</ref>.
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Le [[19 août]], Anibal Cavaco Silva émet des réserves quant à une inscription dans la [[Constitution portugaise de 1976|Constitution portugaise]] d'une « règle d'or » visant à contrôler les déficits, comme l'ont proposé le président de la République française, [[Nicolas Sarkozy]], et la chancelière fédérale allemande, [[Angela Merkel]]. {{Citation|Cela reflète un énorme manque de confiance des décideurs politiques par rapport à leur propre capacité à conduire de bonnes politiques budgétaires}} affirme le chef de l'État, alors que la [[Économie du Portugal|situation économique du Portugal]] est jugée préoccupante par des agences de notation et par des institutions mondiales comme le [[Fonds monétaire international|FMI]]. Le président Cavaco Silva prend la situation {{Citation|d'inscrire dans la Constitution une variable endogène telle que le déficit budgétaire, qui ne peut être directement contrôlée par les responsables politiques, théoriquement très étrange}}<ref>{{fr}}[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-president-portugais-emet-des-doutes-sur-l-utilite-de-la-regle-d-or-19-08-2011-1571612.php « Le président portugais émet des doutes sur l'utilité de la « règle d'or » »], ''[[Le Parisien]] - Aujourd'hui en France'', {{date|19|août|2011}}.</ref>.
Le [[19 août]], Anibal Cavaco Silva émet des réserves quant à une inscription dans la [[Constitution portugaise de 1976|Constitution portugaise]] d'une « règle d'or » visant à contrôler les déficits, comme l'ont proposé le président de la République française, [[Nicolas Sarkozy]], et la chancelière fédérale allemande, [[Angela Merkel]]. {{Citation|Cela reflète un énorme manque de confiance des décideurs politiques par rapport à leur propre capacité à conduire de bonnes politiques budgétaires}} affirme le chef de l'État, alors que la [[Économie du Portugal|situation économique du Portugal]] est jugée préoccupante par des agences de notation et par des institutions mondiales comme le [[Fonds monétaire international|FMI]]. Le président Cavaco Silva prend la situation {{Citation|d'inscrire dans la Constitution une variable endogène telle que le déficit budgétaire, qui ne peut être directement contrôlée par les responsables politiques, théoriquement très étrange}}<ref>{{fr}}[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-president-portugais-emet-des-doutes-sur-l-utilite-de-la-regle-d-or-19-08-2011-1571612.php « Le président portugais émet des doutes sur l'utilité de la « règle d'or » »], ''[[Le Parisien]] - Aujourd'hui en France'', {{date|19|août|2011}}.</ref>.
== Après la présidence ==
{{…}}
== Décorations ==
* [[Fichier:Ordre de l'Ouissam Alaouite GC ribbon (Maroc).svg|gauche|sans_cadre|50x50px]]Grand cordon de l'[[ordre du Ouissam alaouite]] (1988)<ref>{{Lien web |titre=SM le roi reçoit le premier ministre portugais et le décore du grand cordon du ouissam alaouite |url=https://maparchives.ma/fr/recherchee?search_api_views_fulltext=ouissam%20alaouite&type=All&search_api_language=All&field_date%5Bdate%5D=&field_date_1%5Bdate%5D=&field_date_1%5Btime%5D=23:59:59&page=18 |site=maparchives.ma |consulté le=2024-03-23}}</ref>.
* [[Liste des présidents de la République portugaise]]
* [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|{{Xe}}]], [[XIe gouvernement constitutionnel portugais|{{XIe}}]] et [[XIIe gouvernement constitutionnel portugais|{{XIIe}} gouvernements constitutionnels portugais]]
* [[Xe gouvernement constitutionnel portugais|{{Xe}}]], [[XIe gouvernement constitutionnel portugais|{{XIe}}]] et [[XIIe gouvernement constitutionnel portugais|{{XIIe}} gouvernements constitutionnels portugais]]
* [[Élections législatives portugaises de 1985]], [[Élections législatives portugaises de 1987|1987]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|1991]]
* [[Élections législatives portugaises de 1985]], [[Élections législatives portugaises de 1987|1987]] et [[Élections législatives portugaises de 1991|1991]]
Candidat à l'élection présidentielle de 1996, il recueille 46 % des suffrages et s'incline face à l’ancien maire socialiste de Lisbonne Jorge Sampaio. Cet échec le convainc de se mettre en retrait de la vie politique pour un certain temps.
Il fait son retour en se présentant à l'élection présidentielle de 2006, qu'il remporte dès le premier tour avec 50,5 % des voix. Il devient ainsi le premier chef de l’État issu du centre droit depuis la révolution des Œillets de 1974. Il est reconduit pour un second mandat à l’issue de l'élection présidentielle de 2011, recueillant 53 % des suffrages au premier tour. Il quitte la présidence du pays en 2016, ne pouvant légalement briguer un troisième mandat.
À l'âge de dix ans, Aníbal Cavaco Silva est envoyé travailler dans une ferme par son grand-père, qui souhaite ainsi le punir de ses mauvais résultats scolaires. Aníbal Cavaco Silva retourne à l'école quelques années plus tard et se distingue comme un élève particulièrement brillant.
Il part ensuite vivre dans la capitale, Lisbonne, où il intègre l'Institut supérieur de sciences économiques et financières (ISCEF) de l'université technique (UTL), dont il sort licencié en 1964. Cette même année, il épouse Maria Alves da Silva, une professeure de philologieallemande avec qui il aura deux enfants.
Devenu professeur assistant à l'ISCEF en 1966, il quitte le Portugal deux ans plus tard pour travailler à l'université d'York, au Royaume-Uni ; il y obtient un doctorat en économie en 1973. Il retourne dans son pays natal en 1974, et obtient de nouveau un poste de professeur assistant à l'ISCEF, avant de devenir professeur à l'université catholique portugaise (UCP) l'année suivante.
À partir de 1979, il est professeur extraordinaire à la nouvelle université de Lisbonne, puis obtient le poste de directeur du bureau des études de la Banque du Portugal ; il y fait son retour entre 1996 et 2004, comme consultant pour le comité directeur.
Par la suite, il est professeur à l'Institut supérieur d'économie et de gestion (ISEG), qui a succédé à l'ISCEF.
À ce poste, il se forge une réputation de libéral, démantelant les régulations qui, selon lui, mettent un frein au développement de la libre entreprise. Il n'est toutefois pas reconduit dans le gouvernement formé par Francisco Pinto Balsemão en , un mois après la mort de Sá Carneiro.
Son parti ayant remporté le scrutin à la majorité relative avec 88 sièges sur 250, Aníbal Cavaco Silva est nommé Premier ministre le [2]. Sa situation parlementaire est alors précaire : il peut compter sur le soutien des 22 députés du Centre démocratique et social (CDS), ce qui lui assure 110 voix, contre 95 à la gauche, mais pas sur celui des 45 élus du nouveau Parti rénovateur démocratique (PRD).
Le jour du scrutin, le PSD s'impose largement avec 50,22 % des suffrages et 148 députés sur 250. C'est la première fois depuis la révolution des Œillets qu'un parti remporte la majorité absolue au Parlement. Le 18 août, Cavaco Silva est reconduit dans ses fonctions, et forme son second gouvernement, qui sera le premier depuis la révolution des Œillets à se maintenir en fonction tout au long de la législature.
Candidat à un troisième mandat aux élections législatives du , il réussit à conserver sa majorité absolue en obtenant 50,6 % des voix et 135 députés sur 230. Son troisième cabinet entre en fonction le 31 octobre.
Son mandat à la tête du gouvernement, le plus long de l'histoire démocratique portugaise avec neuf ans, onze mois et vingt-deux jours, a été marqué par une politique de baisse d'impôts et de dérégulation économique. Au cours de cette période, le Portugal a connu une croissance économique à la fois forte et ininterrompue, et a adhéré à l'Union européenne, ce qui lui a permis d'être bénéficiaire de fonds communautaires.
Toutefois, la crise économique européenne de 1993, qui fait remonter le chômage au Portugal, et l'usure du pouvoir finissent par avoir raison de sa forte popularité. Il renonce alors à disputer les législatives du , qui sont finalement remportées par le Parti socialiste (PS) d'António Guterres.
Aníbal Cavaco Silva se présente à l'élection présidentielle de 1996 face au candidat du Parti socialiste, l’ancien maire de LisbonneJorge Sampaio, qui l’emporte avec 53,9 % des suffrages exprimés contre 46,1 % pour l’ancien chef du gouvernement. À la suite de cette défaite, Aníbal Cavaco Silva se retire de la vie politique.
Son mandat était initialement marqué par sa volonté d'entente mutuelle avec le gouvernementsocialiste de José Sócrates, le chef de l'État ayant fait référence à la nécessité d'une « coopération stratégique » entre eux. Il a par la suite encouragé au dépassement des clivages partisans, au nom de l'intérêt national, et ce alors que le Parti socialiste détenait la majorité absolue au Parlement.
Aníbal Cavaco Silva avec le Premier ministre de l’Inde, Manmohan Singh, en 2007.
Toutefois, certains moments de sa présidence furent clairement marqués à droite. Ainsi, en , le Parlement adopte une résolution pour l'organisation d'un référendum légalisant l'interruption volontaire de grossesse. Cavaco Silva saisit alors le Tribunal constitutionnel sur la constitutionnalité du scrutin et de la question posée. La participation ne s'étant élevée qu'à 42 % des inscrits, le résultat était facultatif. Il décida toutefois de ne pas mettre son veto à la loi votée ensuite par l'Assemblée de la République.
Il a également refusé d'approuver la loi relative aux unions de fait, alertant sur « le risque d'une tendance à égaliser deux réalités différentes »[4], celle réformant le régime juridique du divorce, au motif que « il est important de ne pas faire abstraction de la vie matrimoniale du Portugal contemporain »[5], ainsi que le nouveau statut politico-administratif de la Région autonome des Açores.
Le , il annonce, lors de la prise de fonction du second cabinet Sócrates, désormais minoritaire à l'Assemblée de la République, vouloir être « une référence de stabilité » et réaffirme sa promesse de « coopération stratégique » avec l'exécutif[6]. Un peu plus de quatre mois plus tard, le , il demande au Tribunal constitutionnel de contrôler la conformité de la loi autorisant le mariage homosexuel avec la Constitution[7]. Ce recours, qui ne concernait pas l'interdiction d'adopter, est rejeté par le tribunal le 8 avril[8]. Il attend toutefois le 17 mai, veille de la date limite, pour promulguer le texte, regrettant qu'il n'ait pas fait l'objet d'un consensus parlementaire[9].
Lors d'un discours au Centre culturel de Belém, le , il se déclare candidat à l'élection présidentielle de 2011. Il en profite alors pour faire le bilan de son mandat, se posant en rassembleur de la classe politique face à la crise économique mondiale et défendant désormais l'exercice d'une « magistrature active », en opposition à la « magistrature d'influence » de son premier mandat, tout en rappelant que « le président ne doit ni gouverner, ni légiférer ». Il annonce en outre que ses dépenses de campagne ne dépasseront pas la moitié du minimum légal, fixé à environ quatre millions d'euros[10].
Le , il est réélu au 1er tour avec 53,14 % des voix[11] pour un nouveau mandat de cinq ans, face à cinq autres candidats, dont le socialiste Manuel Alegre qui obtient 19,8 % et qu'il avait déjà battu en 2006. Il prête serment le 9 mars et entame ainsi son second mandat de cinq ans.
Aníbal Cavaco Silva en compagnie de la présidente brésilienne Dilma Rousseff à Lisbonne, en 2013.Le couple présidentiel portugais reçu par le président mexicain, Enrique Peña Nieto, et son épouse, en 2014.
Le 19 août, Anibal Cavaco Silva émet des réserves quant à une inscription dans la Constitution portugaise d'une « règle d'or » visant à contrôler les déficits, comme l'ont proposé le président de la République française, Nicolas Sarkozy, et la chancelière fédérale allemande, Angela Merkel. « Cela reflète un énorme manque de confiance des décideurs politiques par rapport à leur propre capacité à conduire de bonnes politiques budgétaires » affirme le chef de l'État, alors que la situation économique du Portugal est jugée préoccupante par des agences de notation et par des institutions mondiales comme le FMI. Le président Cavaco Silva prend la situation « d'inscrire dans la Constitution une variable endogène telle que le déficit budgétaire, qui ne peut être directement contrôlée par les responsables politiques, théoriquement très étrange »[15].
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