« Heineken » : différence entre les versions

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| forme juridique = Public
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| filiales = Heineken France, [[France Boissons]] (entre autres)
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| effectif = 80 425 personnes (2018)
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| chiffre d'affaires = {{augmentation}} 34,6 milliards d'euros <small>(2022)</small><ref name="resultats_2022">{{Lien web |langue=fr |titre=Heineken : bénéfice net annuel en baisse de 19%, objectifs maintenus |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/heineken-benefice-net-annuel-en-baisse-de-19-objectifs-maintenus-20230215 |site=LEFIGARO |date=2023-02-15 |consulté le=2023-02-16}}</ref>
| chiffre d'affaires = 22 471 M€ (2018)
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| résultat net = 1 903 M€ (2018)
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| capitalisation boursière = 49,65 milliards d'euros <small>({{date-|octobre 2022}})</small><ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Zone |nom=Bourse |titre=HEINEKEN N.V. : Cours Action Bourse {{!}} HEIA {{!}} NL0000009165 {{!}} Zone bourse |url=https://www.zonebourse.com/cours/action/HEINEKEN-N-V-6283/ |site=www.zonebourse.com |consulté le=2022-11-15}}</ref>
| capitalisation boursière = 55 469 M€ (avril 2019)
| site web = [http://www.heinekeninternational.com/ heinekeninternational.com]
| site web = [http://www.heinekeninternational.com/ heinekeninternational.com]
| légende = Logo du groupe Heineken depuis 2011.
| légende = Logo du groupe Heineken depuis 2011.
}}
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{{terme défini|Heineken International}} {{MSAPI|/ˈɦɛi.nə.kən/}} est un groupe [[brasserie|brassicole]] d’origine [[Pays-Bas|néerlandaise]] fondé en [[1873]] par [[Gerard Adriaan Heineken]]. C’est, en [[2015]], le deuxième brasseur au niveau mondial, avec une [[part de marché]] en volume de 9,1 %, derrière le belge [[Anheuser-Busch InBev]] (près de 30 % de parts de marché après le rachat de [[SABMiller]] en 2015) et devant le Danois [[Carlsberg]] (6,1 %)<ref>[https://www.challenges.fr/entreprise/l-avenir-se-complique-pour-heineken-et-carlsberg_59988 Pourquoi le méga-deal dans la bière fragilise Heineken et Carlsberg] , ''Challenges''.</ref>.
{{terme défini|Heineken International}} {{MSAPI|/ˈɦɛi.nə.kən/}} est un groupe [[brasserie|brassicole]] d’origine [[Pays-Bas|néerlandaise]] fondé en 1864 par [[Gerard Adriaan Heineken]]. C’est, en 2015, le deuxième brasseur au niveau mondial, représentant une [[part de marché]] en volume de 9,1 %, derrière le belge [[Anheuser-Busch InBev]] (près de 30 % de parts de marché après le rachat de [[SABMiller]] en 2015) et devant le danois [[Carlsberg]] (6,1 %)<ref>[https://www.challenges.fr/entreprise/l-avenir-se-complique-pour-heineken-et-carlsberg_59988 Pourquoi le méga-deal dans la bière fragilise Heineken et Carlsberg] , ''Challenges''.</ref>.


Le groupe est international grâce à sa marque ''Heineken'' commercialisée dans plus de 190 pays. Heineken International produit ou commercialise environ 250 marques de bières et cidres, dont ''Heineken'', ''[[Amstel (bière)|Amstel]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', ''[[Sol (bière)|Sol]]'' ou ''[[Tiger Beer|Tiger]]''.
Le groupe produit ou commercialise environ {{nobr|250 marques}} de bières et cidres, dont ''Heineken'' dans plus de {{nobr|190 pays}}, ''[[Amstel (bière)|Amstel]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', ''[[Sol (bière)|Sol]]'' ou ''[[Tiger Beer|Tiger]]''.


Heineken France se dispute la place de premier brasseur français avec [[Kronenbourg SAS|Brasseries Kronenbourg]] du groupe [[Carlsberg]]. En [[2014]], Heineken a annoncé détenir 17,3 % des parts de marchés (en volume) en France, ce qui le place en tête des ventes en 2013<ref>[https://www.challenges.fr/entreprise/20140213.CHA0485/heineken-detrone-kronenbourg-sur-le-marche-francais-de-la-biere.html Heineken détrône Kronenbourg sur le marché français de la bière], ''Challenges'', 13 février 2014.</ref>.
En [[France]], ses marques phares sont ''Heineken'', ''[[Pelforth]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'' et ''[[Fischer (bière)|Fischer]]''. Heineken France se dispute la place de premier brasseur français avec [[Kronenbourg SAS|Brasseries Kronenbourg]] du groupe [[Carlsberg]]. En 2014, Heineken annonce détenir 17,3 % des parts de marchés (en volume) en France, ce qui le place en tête des ventes en 2013<ref>[https://www.challenges.fr/entreprise/20140213.CHA0485/heineken-detrone-kronenbourg-sur-le-marche-francais-de-la-biere.html Heineken détrône Kronenbourg sur le marché français de la bière], ''Challenges'', 13 février 2014.</ref>.


En [[France]], ses marques phares sont ''Heineken'', ''[[Pelforth]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'' et ''[[Fischer (bière)|Fischer]]''.
En [[Belgique]], ses marques phares sont [[Maes (bière)|Maes]], [[Grimbergen (bière)|Grimbergen]], [[Affligem (bière)|Affligem]], [[Mort subite (bière)|Mort Subite]], [[Desperados (bière)|Desperados]] et Stassen.

En [[Belgique]], ses marques phares sont [[Maes (bière)|Maes]], [[Grimbergen (bière)|Grimbergen]], [[Affligem (bière)|Affligem]], [[Mort subite (bière)|Mort Subite]], [[Desperados (bière)|Desperados]] ou encore Stassen.


== Histoire du groupe ==
== Histoire du groupe ==
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[[File:Heineken Brew Room.jpg|thumb|La salle de brassage de l'ancienne brasserie Heineken d'Amsterdam.]]
[[File:Heineken Brew Room.jpg|thumb|La salle de brassage de l'ancienne brasserie Heineken d'Amsterdam.]]
[[File:Heineken experience amsterdam.jpg|vignette|Bouteilles de bière ''Heineken''. Sur l'étiquette figurent les prix qu'elle a gagné et l'étoile rouge<ref>La légende de l'entreprise raconte que les brasseurs au Moyen Âge accrochaient ce symbole (les cinq branches symbolisant la terre, le feu, le vent, l'eau, et selon les brasseurs la cinquième la « protection magique ») sur leurs cuves pour protéger le moût et garantir sa qualité. Source : {{en}} {{Lien web|url=http://www.cnet.com.au/behind-the-brew-heineken-beer-tech_p18-339318893.htm#image17|titre=Behind the brew : Heineken beer tech|auteur=Daniel Terdiman|date=23 juillet 2011|site=CNET.com}}.</ref>.]]
[[File:Heineken experience amsterdam.jpg|vignette|Bouteilles de bière ''Heineken''. Sur l'étiquette figurent les prix qu'elle a gagné et l'étoile rouge<ref>La légende de l'entreprise raconte que les brasseurs au Moyen Âge accrochaient ce symbole (les cinq branches symbolisant la terre, le feu, le vent, l'eau, et selon les brasseurs la cinquième la « protection magique ») sur leurs cuves pour protéger le moût et garantir sa qualité. Source : {{en}} {{Lien web|url=http://www.cnet.com.au/behind-the-brew-heineken-beer-tech_p18-339318893.htm#image17|titre=Behind the brew : Heineken beer tech|auteur=Daniel Terdiman|date=23 juillet 2011|site=CNET.com}}.</ref>.]]
=== Les origines : 1864-1914 ===
En [[1863]], un jeune Néerlandais de 22 ans, [[Gerard Adriaan Heineken]], souhaite investir la fortune dont il a hérité pour devenir brasseur et élaborer la meilleure [[Pale lager|lager]] au monde. Le {{Date|16|décembre|1863}}<ref name="Unger">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Richard W. Unger|titre=A History of Brewing in Holland, 900-1900|sous-titre=Economy, Technology, and the State|éditeur=Brill Academic Pub|année=2001|passage=360|isbn=}}.</ref>, après plusieurs mois de négociations, il rachète pour un montant de {{formatnum:48000}} florins la brasserie d'[[Amsterdam]] « ''{{Lang|nl|De Hooiberg}}'' » (« la meule de foin »), fondée en [[1592]] par Weijintgen Elberts, veuve d'un brasseur. Cette brasserie est aussi connue sous le nom « ''The Haystack'' », elle est alors la plus grande de la ville, mais est en déclin<ref>[http://biereetbrasserie.wordpress.com/2013/05/17/heineken-materiau-construction/ Des briques de construction en verre par Heineken] De la bière et des brasseries.</ref>. Le {{Date|15|février|1864}}, Gerard Adriaan fonde la société ''Heineken & Co'' qui change de nom en [[1873]] pour devenir la ''{{Lang|nl|texte=Heineken's Bierbrouwerij Maatschappij NV}}'' (littéralement « Compagnie de brasserie Heineken », le sigle NV désignant en hollandais une ''{{Lang|nl|texte=Naamloze vennootschap}}'', [[société par actions]]) dont il est le principal actionnaire<ref name="Unger"/>.


=== Origines : 1864-1914 ===
En [[1869]], Gerard Heineken décide de changer de technique de fabrication par « fermentation haute » ([[moût]] fermenté à une température d'environ {{unité|15|°C}}), et adopte la méthode bavaroise par « fermentation basse » (moût fermenté à une température à 8 ou {{unité|10|°C}})<ref name="larousse2004">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean |nom1=Watin-Augouard |préface=[[Maurice Lévy (publicitaire)|Maurice Lévy]] |titre=Marques de toujours |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Larousse|Éditions Larousse/VUEF]] |année=2004 |mois=10 |pages totales=237 |isbn=2-7441-7580-3 |consulté le=21 février 2013 |titre chapitre=Heineken}}</ref> qui permet d’obtenir une bière plus claire et de conservation plus longue<ref name="pro">[http://www.prodimarques.com/sagas_marques/heineken/heineken.php Saga Heineken] Prodimarques.</ref>.
En 1863, un jeune Néerlandais de 22 ans, [[Gerard Adriaan Heineken]], souhaite investir la fortune dont il a hérité pour devenir brasseur et élaborer la meilleure [[Pale lager|lager]] au monde. Le {{Date-|16|décembre|1863}}<ref name="Unger">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Richard W. Unger|titre=A History of Brewing in Holland, 900-1900|sous-titre=Economy, Technology, and the State|éditeur=Brill Academic Pub|année=2001|passage=360|isbn=}}.</ref>, après plusieurs mois de négociations, il rachète pour un montant de {{formatnum:48000}} florins la brasserie d'[[Amsterdam]] « ''{{Lang|nl|De Hooiberg}}'' » (« la meule de foin »), fondée en 1592 par Weijintgen Elberts, veuve d'un brasseur. Cette brasserie est aussi connue sous le nom « ''The Haystack'' », elle est alors la plus grande de la ville, mais est en déclin<ref>[http://biereetbrasserie.wordpress.com/2013/05/17/heineken-materiau-construction/ Des briques de construction en verre par Heineken] De la bière et des brasseries.</ref>. Le {{Date-|15|février|1864}}, Gerard Adriaan fonde la société ''Heineken & Co'' qui change de nom en 1873 pour devenir la ''{{Lang|nl|texte=Heineken's Bierbrouwerij Maatschappij NV}}'' (littéralement « Compagnie de brasserie Heineken », le sigle NV désignant en hollandais une ''{{Lang|nl|texte=Naamloze vennootschap}}'', [[société par actions]]) dont il est le principal actionnaire<ref name="Unger"/>.

En 1869, Gerard Heineken décide de changer de technique de fabrication par « fermentation haute » ([[moût]] fermenté à une température d'environ {{unité|15|°C}}), et adopte la méthode bavaroise par « fermentation basse » (moût fermenté à une température à 8 ou {{unité|10|°C}})<ref name="larousse2004">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean |nom1=Watin-Augouard |préface=[[Maurice Lévy (publicitaire)|Maurice Lévy]] |titre=Marques de toujours |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Larousse|Éditions Larousse/VUEF]] |année=2004 |mois=10 |pages totales=237 |isbn=2-7441-7580-3 |consulté le=21 février 2013 |titre chapitre=Heineken}}</ref> qui permet d’obtenir une bière plus claire et de conservation plus longue<ref name="pro">[http://www.prodimarques.com/sagas_marques/heineken/heineken.php Saga Heineken] Prodimarques.</ref>.


Face à l'accroissement des ventes, la société Heineken ouvre une seconde brasserie de {{unité|3000|m|2}} à [[Rotterdam]] en [[1874]] (brasserie qui sera fermée en [[1968]]). C'est la même année que Gerard Heineken décide de donner son patronyme à la marque : la « ''Haystack'' » devient la « ''Heineken'' »<ref name="pro"/>.
Face à l'accroissement des ventes, la société Heineken ouvre une seconde brasserie de {{unité|3000|m|2}} à [[Rotterdam]] en 1874 (brasserie qui sera fermée en 1968). C'est la même année que Gerard Heineken décide de donner son patronyme à la marque : la « ''Haystack'' » devient la « ''Heineken'' »<ref name="pro"/>.


Pionnière par sa capacité de fabrication à grande échelle de la bière de fermentation basse, à la manière bavaroise et en utilisant un système de réfrigération élaboré en [[1881]] par le professeur [[Carl von Linde]]<ref name="larousse2004" />, elle produit en [[1873]] {{formatnum:17000}} hectolitres de « ''Heineken'' »<ref>[http://www.erih.net/index.php?id=217&no_cache=1&user_biographie_pi1%5BshowUid%5D=6137&L=0 Alfred Henry Heineken (1923 - 2002)] European Route of Industrial Heritage.</ref>.
Pionnière par sa capacité de fabrication à grande échelle de la bière de fermentation basse, à la manière bavaroise et en utilisant un système de réfrigération élaboré en 1881 par le professeur [[Carl von Linde]]<ref name="larousse2004" />, elle produit en 1873 {{formatnum:17000}} hectolitres de Heineken<ref>[http://www.erih.net/index.php?id=217&no_cache=1&user_biographie_pi1%5BshowUid%5D=6137&L=0 Alfred Henry Heineken (1923 - 2002)], European Route of Industrial Heritage.</ref>.


En [[1875]], la bière Heineken remporte la médaille d'Or à [[Paris]]. En 1883, elle obtient le diplôme d’honneur d’Amsterdam. En [[1886]], « {{Lang|nl|De Hooiberg}} » est remplacée par une nouvelle brasserie au sud d'Amsterdam, dans le quartier [[De Pijp]] (depuis [[1988]], cette brasserie ne produit plus de bière, elle abrite désormais le musée Heineken Experience)<ref>[https://www.linternaute.com/voyage/pays-bas/amsterdam/musee/heineken-experience/ Musée Heineken Experience d'Amsterdam].</ref>. C'est en [[1888]] que le français H. Elion, élève de [[Louis Pasteur|Pasteur]], parvient à réaliser pour Heineken une culture de levure, dite « [[Levure alimentaire|levure A]] ». C'est la consécration immédiate : Heineken remporte le Grand Prix de Paris pour la meilleure qualité de bière lors de l’[[Exposition universelle de 1889]] ; ces trois récompenses apparaissent toujours de nos jours sur l'étiquette. La maîtrise du froid et de la pasteurisation permet de maintenir une qualité constante à la bière, et ainsi de la transporter plus facilement. La marque est alors la plus exportée vers la France<ref>{{en}} [http://www.theheinekencompany.com/about-us/our-history Heineken history].The Heineken Company.</ref>.
En 1875, la bière Heineken remporte la médaille d'Or à [[Paris]]. En 1883, elle obtient le diplôme d’honneur d’Amsterdam. En 1886, « {{Lang|nl|De Hooiberg}} » est remplacée par une nouvelle brasserie au sud d'Amsterdam, dans le quartier [[De Pijp]] (depuis 1988, cette brasserie ne produit plus de bière, elle abrite désormais le musée Heineken Experience)<ref>[https://www.linternaute.com/voyage/pays-bas/amsterdam/musee/heineken-experience/ Musée Heineken Experience d'Amsterdam].</ref>. C'est en 1888 que le français H. Elion, élève de [[Louis Pasteur|Pasteur]], parvient à réaliser pour Heineken une culture de levure, dite « [[Levure alimentaire|levure A]] ». C'est la consécration immédiate : Heineken remporte le Grand Prix de Paris pour la meilleure qualité de bière lors de l’[[Exposition universelle de 1889]] ; ces trois récompenses apparaissent toujours de nos jours sur l'étiquette. La maîtrise du froid et de la pasteurisation permet de maintenir une qualité constante à la bière, et ainsi de la transporter plus facilement. La marque est alors la plus exportée vers la France<ref>{{en}} [http://www.theheinekencompany.com/about-us/our-history Heineken history].The Heineken Company.</ref>.


=== Une croissance internationale : 1914-1940 ===
=== Croissance internationale : 1914-1940 ===
Quand Gerard Adriaan Heineken meurt le {{date|18 mars 1893}}, son épouse, Marie Tindal lui succède jusqu'en [[1914]]. La société vend alors {{formatnum:300000}} hectolitres de bière par an soit 30 % de plus qu’au début du siècle. Son fils, Henry Pierre Heineken, reprend la société en 1914 avec l’intention d’étendre les activités de l’entreprise : il acquiert la brasserie Léopold de [[Bruxelles]] en [[1927]]<ref name="pro" />.
Quand Gerard Adriaan Heineken meurt le {{date-|18 mars 1893}}, son épouse, Marie Tindal lui succède jusqu'en 1914. La société vend alors {{formatnum:300000}} hectolitres de bière par an soit 30 % de plus qu’au début du siècle. Son fils, Henry Pierre Heineken, reprend la société en 1914 avec l’intention d’étendre les activités de l’entreprise : il acquiert la brasserie Léopold de [[Bruxelles]] en [[1927]]<ref name="pro" />.


L’entreprise commence à s'internationaliser en [[1931]] avec une coentreprise et crée la ''Malayan Breweries Ltd'' à [[Singapour]], avec [[Fraser & Neave]], coentreprise qui deviendra en [[1990]] l'[[Asia Pacific Breweries]]<ref>[https://www.reuters.com/article/2013/02/08/us-heineken-apb-idUSBRE91706Y20130208 Heineken spells out gains from APB full purchase] Reuters</ref>, deux ans après l'inauguration de la première ligne d'embouteillage à Rotterdam. Heineken est alors l’un des premiers brasseurs à livrer aux pubs et débits de boissons la bière en bouteille. Dans les années 1930, Heineken ouvre également des brasseries au [[Congo belge]], puis à [[Java (île)|Java]] ou encore en [[Égypte]]<ref name="pro" />.
L’entreprise commence à s'internationaliser en 1931 avec une [[coentreprise]] et crée la ''Malayan Breweries Ltd'' à [[Singapour]], avec [[Fraser & Neave]], coentreprise qui deviendra en 1990 l'[[Asia Pacific Breweries]]<ref>[https://www.reuters.com/article/2013/02/08/us-heineken-apb-idUSBRE91706Y20130208 Heineken spells out gains from APB full purchase] Reuters</ref>, deux ans après l'inauguration de la première ligne d'embouteillage à Rotterdam. Heineken est alors l’un des premiers brasseurs à livrer aux pubs et débits de boissons la bière en bouteille. Dans les années 1930, Heineken ouvre également des brasseries au [[Congo belge]], puis à [[Java (île)|Java]] ou encore en [[Égypte]]<ref name="pro" />.


La marque ''Heineken'' s’exporte à l’étranger dès [[1929]], ses brasseries hollandaises se dotent de lignes d’embouteillage, et agrandissent leurs unités de production, afin d’assurer la qualité et la pérennité des exportations.
La marque ''Heineken'' s’exporte à l’étranger dès 1929, ses brasseries hollandaises se dotent de lignes d’embouteillage, et agrandissent leurs unités de production, afin d’assurer la qualité et la pérennité des exportations.


En [[1932]], Heineken ouvre une brasserie pilote à [[Rotterdam]], permettant au laboratoire de la société de tester les résultats de ses propres activités de recherche<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=The history of Heineken|url=http://www.dwcomm.com/static/products/files/36~History_of_Heineken.pdf|site=dwcomm.com|date=}}.</ref>.
En 1932, Heineken ouvre une brasserie pilote à [[Rotterdam]], permettant au laboratoire de la société de tester les résultats de ses propres activités de recherche<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=The history of Heineken|url=http://www.dwcomm.com/static/products/files/36~History_of_Heineken.pdf|site=dwcomm.com|date=}}.</ref>.


En [[1933]], grâce à l’importateur Leo van Munching, la ''Heineken'' sera la première bière étrangère à débarquer aux [[États-Unis]] à la fin de la prohibition, le {{Date|11|avril|1933}}. Le ''[[New York Times]]'' affiche dans ses colonnes : {{Citation|la première cargaison d'importation légale de bière depuis treize ans est arrivée. Il s'agit de la bière Heineken}}<ref name="larousse2004" />. Leo van Munching était steward pour une ligne de croisière Pays-Bas-Amérique lorsqu’il a persuadé la famille Heineken de lui permettre de représenter leur bière aux États-Unis après l'abrogation de la Prohibition<ref>[https://www.nytimes.com/1990/04/04/obituaries/leo-van-munching-88-heineken-beer-trader.html Leo van Munching, 88, Heineken Beer Trader] ''The New York Times''.</ref>.
En 1933, grâce à l’importateur Leo van Munching, la ''Heineken'' sera la première bière étrangère à débarquer aux [[États-Unis]] à la fin de la prohibition, le {{Date-|11|avril|1933}}. Le ''[[New York Times]]'' affiche dans ses colonnes : {{Citation|la première cargaison d'importation légale de bière depuis treize ans est arrivée. Il s'agit de la bière Heineken}}<ref name="larousse2004" />. Leo van Munching était steward pour une ligne de croisière Pays-Bas-Amérique lorsqu’il a persuadé la famille Heineken de lui permettre de représenter leur bière aux États-Unis après l'abrogation de la Prohibition<ref>[https://www.nytimes.com/1990/04/04/obituaries/leo-van-munching-88-heineken-beer-trader.html Leo van Munching, 88, Heineken Beer Trader] ''The New York Times''.</ref>.


=== L’image de Heineken : 1940 – 1968 ===
=== L’image de Heineken : 1940 – 1968 ===
[[Fichier:Heineken logo.svg|thumb|250px|Logo de la bière ''Heineken'' et du groupe jusqu'en [[2011]].]]
[[Fichier:Heineken logo.svg|thumb|Logo de la bière ''Heineken'' et du groupe jusqu'en 2011.]]
Le milieu du {{s-|XX|e}} est marqué par l’essor du marketing et de la publicité. Pendant les années 1940, Alfred Heineken est envoyé à [[New York]] par son père, Henry-Pierre, afin d’y être formé au marketing auprès de Van Munching et en suivant des cours du soir sur la publicité et le commerce.
Le milieu du {{s-|XX|e}} est marqué par l’essor du marketing et de la publicité. Pendant les années 1940, Alfred Heineken est envoyé à [[New York]] par son père, Henry-Pierre, afin d’y être formé au marketing auprès de Van Munching et en suivant des cours du soir sur la publicité et le commerce.


Son retour aux Pays-Bas en [[1948]] a marqué le début d'une nouvelle ère dans la stratégie marketing de l'entreprise<ref name="fun">[http://www.fundinguniverse.com/company-histories/heineken-n-v-history/ Heineken N.V. History] The Funding universe</ref>. La marque Heineken acquiert à cette époque son identité actuelle, notamment les trois « e » du logo sont relevés vers le haut afin d’apparaître comme des e souriants<ref name="esp">L’espérance, 150 ans de brasserie en Alsace, {{p.|68}}, Gérard Cardonne, éditions du brassin.</ref>.
Son retour aux Pays-Bas en 1948 a marqué le début d'une nouvelle ère dans la stratégie marketing de l'entreprise<ref name="fun">[http://www.fundinguniverse.com/company-histories/heineken-n-v-history/ Heineken N.V. History] The Funding universe</ref>. La marque Heineken acquiert à cette époque son identité actuelle, notamment les trois « e » du logo sont relevés vers le haut afin d’apparaître comme des e souriants<ref name="esp">L’espérance, 150 ans de brasserie en Alsace, {{p.|68}}, Gérard Cardonne, éditions du brassin.</ref>.


Les premières grandes campagnes de publicité voient le jour dans les années 1950, et la première publicité à la télévision est diffusée en [[1968]] aux Pays-Bas<ref name="pro" />.
Les premières grandes campagnes de publicité voient le jour dans les années 1950, et la première publicité à la télévision est diffusée en [[1968]] aux Pays-Bas<ref name="pro" />.
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=== Heineken s’étend en Europe : 1968 – 1980 ===
=== Heineken s’étend en Europe : 1968 – 1980 ===
Heineken et [[Amstel (bière)|Amstel]], son concurrent historique depuis le {{s-|XIX|e}} fusionnent en [[1968]]. Amstel devient l’un des leviers de l’essor d’Heineken en Europe. En outre, Amstel est connu pour avoir inventé le « fliptopper », la capsule qui s’ouvre sans décapsuleur. Heineken développe cette [[Capsule (bouteille)|capsule dévissable]] dans les années 1970<ref name="larousse2004"/>.
Heineken et [[Amstel (bière)|Amstel]], son concurrent historique depuis le {{s-|XIX}} fusionnent en 1968. Amstel devient l’un des leviers de l’essor d’Heineken en Europe. En outre, Amstel est connu pour avoir inventé le « fliptopper », la capsule qui s’ouvre sans décapsuleur. Heineken développe cette [[Capsule (bouteille)|capsule dévissable]] dans les années 1970<ref name="larousse2004"/>.


Au début des années 1970, Heineken est encore peu présent en Europe, avec 2,8 % de part de marché en [[1971]], grâce à de petits partenariats au [[Royaume-Uni]] et en [[Italie]] et décide de se développer sur le Vieux Continent. C’est en [[France]] que les efforts seront concentrés en premier, avec l’acquisition de la [[Brasserie de l’Espérance]] de [[Schiltigheim]], fondée en [[1764]] à [[Strasbourg]] et produisant la bière ''[[Ancre (bière)|Ancre]]''<ref name="esp" />.
Au début des années 1970, Heineken est encore peu présent en Europe, avec 2,8 % de part de marché en 1971, grâce à de petits partenariats au [[Royaume-Uni]] et en [[Italie]] et décide de se développer sur le Vieux Continent. C’est en [[France]] que les efforts seront concentrés en premier, avec l’acquisition de la [[Brasserie de l’Espérance]] de [[Schiltigheim]], fondée en 1764 à [[Strasbourg]] et produisant la bière ''[[Ancre (bière)|Ancre]]''<ref name="esp" />.


Puis Heineken s’installe en Italie avec l’acquisition d’Italian Dreher, et dans plusieurs autres pays par la suite<ref>[http://www.birreriapedavena.info/?storia=en Bière de Pedavena]</ref>.
Puis Heineken s’installe en Italie avec l’acquisition d’Italian Dreher, et dans plusieurs autres pays par la suite<ref>[http://www.birreriapedavena.info/?storia=en Bière de Pedavena]</ref>.


En [[1975]], Heineken ouvre une brasserie géante d’une capacité d’1,5 million d’hectolitres par an aux Pays-Bas, pour faire face à l’accroissement prévu de ses activités<ref name="fun" />.
En 1975, Heineken ouvre une brasserie géante d’une capacité d’1,5 million d’hectolitres par an aux Pays-Bas, pour faire face à l’accroissement prévu de ses activités<ref name="fun" />.


=== Heineken à la conquête du monde : 1980 – 2000 ===
=== Heineken se mondialise : 1980 – 2000 ===
Dans les années 1980, Heineken continue sa stratégie d’acquisitions : l’[[Irlande (pays)|irlandais]] [[Murphy%27s|Murphy’s]] est racheté en [[1983]], l’[[Espagne|espagnol]] El Aguila en [[1984]], et Royal Brand Brewery en [[1989]]<ref name="fun" />. Pendant ce temps, la marque Heineken communique dans le monde entier via des campagnes de publicité comme « ''When you make a great beer, you don’t have to make a great fuss'' » (Quand vous faites une grande bière, pas besoin de faire grand bruit).
Dans les années 1980, Heineken continue sa stratégie d’acquisitions : l’[[Irlande (pays)|irlandais]] [[Murphy%27s|Murphy’s]] est racheté en 1983, l’[[Espagne|espagnol]] El Aguila en [[1984]], et Royal Brand Brewery en 1989<ref name="fun" />. Pendant ce temps, la marque Heineken communique dans le monde entier via des campagnes de publicité comme « ''When you make a great beer, you don’t have to make a great fuss'' » (Quand vous faites une grande bière, pas besoin de faire grand bruit).


Quand Alfred Heineken quitte la direction de l’entreprise en [[1989]], le groupe commence à s’implanter en [[Chine]], et la marque ''Heineken'' est déjà présente dans 145 pays<ref name="fun" />.
Quand Alfred Heineken quitte la direction de l’entreprise en 1989, le groupe commence à s’implanter en [[Chine]], et la marque ''Heineken'' est déjà présente dans 145 pays<ref name="fun" />.


L’[[Europe de l’est]] et la [[Russie]] découvrent la ''Heineken'' dès la chute du [[mur de Berlin]]. Dans les années 1990, de nombreuses brasseries sont rachetées dans le monde entier et spécifiquement en Asie : le groupe est soucieux de développer son implantation avec des marques locales (''[[Birra Moretti]]'' en Italie, ''[[Fischer (bière)|Fischer]]'' en France, ''[[Cruzcampo]]'' en Espagne) comme avec ses marques internationales (''Heineken'', ''Amstel''). En 1993, l'entreprise suisse [[Calanda Bräu]] est rachetée.
L’[[Europe de l’est]] et la [[Russie]] découvrent la ''Heineken'' dès la chute du [[mur de Berlin]]. Dans les années 1990, de nombreuses brasseries sont rachetées dans le monde entier et spécifiquement en Asie : le groupe est soucieux de développer son implantation avec des marques locales (''[[Birra Moretti]]'' en Italie, ''[[Fischer (bière)|Fischer]]'' en France, ''[[Cruzcampo]]'' en Espagne) comme avec ses marques internationales (''Heineken'', ''Amstel''). En 1993, l'entreprise suisse [[Calanda Bräu]] est rachetée.


Après avoir multiplié les formats (petite bouteille de 25 cl, boîte de 33 cl en [[1983]] et la 50 cl en [[1997]]), Heineken lance sa première bouteille sérigraphiée en [[1998]]<ref name="larousse2004"/>.
Après avoir multiplié les formats (petite bouteille de 25 cl, boîte de 33 cl en 1983 et la 50 cl en 1997), Heineken lance sa première bouteille sérigraphiée en 1998<ref name="larousse2004"/>.


En [[1999]], les autorités économiques des Pays-Bas reconnaissent Heineken comme « la marque du siècle »<ref name="ann">[http://www.annualreport.heineken.com/overview/the-quick-read/history.html Rapport annuel] Heineken.com.</ref>.
En [[1999]], les autorités économiques des Pays-Bas reconnaissent Heineken comme « la marque du siècle »<ref name="ann">[http://www.annualreport.heineken.com/overview/the-quick-read/history.html Rapport annuel] Heineken.com.</ref>.
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Dans les années 2000, Heineken renforce ses positions sur les marchés émergents de Russie, du [[Mexique]] et de Chine, puis plus tard d’[[Inde]] et d’[[Asie du Sud-Est]] par des fusions et des acquisitions.
Dans les années 2000, Heineken renforce ses positions sur les marchés émergents de Russie, du [[Mexique]] et de Chine, puis plus tard d’[[Inde]] et d’[[Asie du Sud-Est]] par des fusions et des acquisitions.


En [[2002]], Heineken lance une bouteille 100 % aluminium imaginée par [[Ora-ïto]] et réservée aux discothèques et aux bars<ref>[http://www.infosbar.com/Heineken-aluminium-la-bouteille-de-la-nuit-enfin-au-grand-jour-_a721.html Heineken aluminium, la bouteille de la nuit enfin au grand jour !].</ref>.
En 2002, Heineken lance une bouteille 100 % aluminium imaginée par [[Ora-ïto]] et réservée aux discothèques et aux bars<ref>[http://www.infosbar.com/Heineken-aluminium-la-bouteille-de-la-nuit-enfin-au-grand-jour-_a721.html Heineken aluminium, la bouteille de la nuit enfin au grand jour !].</ref>.


Heineken s’étend aussi en Europe avec les acquisitions des brasseurs BBAG ([[Autriche]]), Krušovice ([[République tchèque]]) et Rodic ([[Serbie]]). La décennie est aussi marquée par l’acquisition du groupe [[Scottish & Newcastle]] par Heineken et [[Carlsberg]] en janvier [[2008]], pour 10,3 milliards d'[[euro]]s. Le brasseur néerlandais reprendra les activités [[Royaume-Uni|britanniques]] ([[Foster's Group|Foster's]]), [[irlande (pays)|irlandaises]], [[Portugal|portugaises]], [[Finlande|finlandaises]], [[Belgique|belges]] (à l'exception de [[Grimbergen (bière)|Grimbergen]]), [[États-Unis|américaines]] et [[Inde|indiennes]]<ref>« Heineken prend sa revanche en Belgique », ''Trends Tendances'' {{n°}}5, 31 janvier 2008 ; [http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20080125153426622172194810700_brf047.xml « Bière: Scottish & Newcastle racheté par Carlsberg et Heineken », ''Romandie News'', 25 janvier 2008].</ref>.
Heineken s’étend aussi en Europe avec les acquisitions des brasseurs BBAG ([[Autriche]]), Krušovice ([[République tchèque]]) et Rodic ([[Serbie]]). La décennie est aussi marquée par l’acquisition du groupe [[Scottish & Newcastle]] par Heineken et [[Carlsberg]] en janvier 2008, pour 10,3 milliards d'[[euro]]s. Le brasseur néerlandais reprendra les activités [[Royaume-Uni|britanniques]] ([[Foster's Group|Foster's]]), [[irlande (pays)|irlandaises]], [[Portugal|portugaises]], [[Finlande|finlandaises]], [[Belgique|belges]] (à l'exception de [[Grimbergen (bière)|Grimbergen]]), [[États-Unis|américaines]] et [[Inde|indiennes]]<ref>« Heineken prend sa revanche en Belgique », ''Trends Tendances'' {{n°}}5, 31 janvier 2008 ; [http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20080125153426622172194810700_brf047.xml « Bière: Scottish & Newcastle racheté par Carlsberg et Heineken », ''Romandie News'', 25 janvier 2008].</ref>.


En [[2010]] puis en [[2012]], le groupe fait deux acquisitions majeures : en {{date-|janvier 2010}}, Heineken acquiert les activités de brasseur du mexicain [[FEMSA]]<ref>{{article |langue=en
En 2010 puis en 2012, le groupe fait deux acquisitions majeures : en {{date-|janvier 2010}}, Heineken acquiert les activités de brasseur du mexicain [[FEMSA]]<ref>{{article |langue=en
|url= http://www.jamaica-gleaner.com/gleaner/20100112/business/business4.html |titre= Heineken to buy Mexico's Femsa|nom1= Personnel de rédaction|périodique= Jamaica Gleaner News|jour= 12 |mois= janvier |année= 2010|consulté le= 13 janvier 2010}}.</ref>. Puis, en {{date-|août 2012}}, Heineken rachète les parts de [[Fraser & Neave]] (F&N) dans [[Asia Pacific Breweries]], notamment connu pour sa bière ''[[Tiger Beer|Tiger]]''<ref>[https://www.reuters.com/article/2012/11/15/idUS87552+15-Nov-2012+HUG20121115 HEINEKEN completes acquisition of F&N's direct and indirect interests in APB] Reuters.</ref>.
|url= http://www.jamaica-gleaner.com/gleaner/20100112/business/business4.html
|titre= Heineken to buy Mexico's Femsa|nom1= Personnel de rédaction|périodique= Jamaica Gleaner News|jour= 12 |mois= janvier |année= 2010|consulté le= 13 janvier 2010}}.</ref>. Puis, en {{date-|août 2012}}, Heineken rachète les parts de [[Fraser & Neave]] (F&N) dans [[Asia Pacific Breweries]], notamment connu pour sa bière ''[[Tiger Beer|Tiger]]''<ref>[https://www.reuters.com/article/2012/11/15/idUS87552+15-Nov-2012+HUG20121115 HEINEKEN completes acquisition of F&N's direct and indirect interests in APB] Reuters.</ref>.


La ''Heineken'' est commercialisée dans 170 pays. Le groupe réalisait un chiffre d’affaires de 17,123 milliards d’euros et un EBIT de 2,697 milliards d’euros en [[2011]]<ref name="ann" />.
La ''Heineken'' est commercialisée dans 170 pays. Le groupe réalisait un chiffre d’affaires de 17,123 milliards d’euros et un EBIT de 2,697 milliards d’euros en 2011<ref name="ann" />.


En septembre [[2014]], Heineken vend sa filiale d'embouteillage mexicaine Empaque à [[Crown Holdings]] pour 1,23 milliard de dollars<ref>[https://www.reuters.com/article/2014/09/01/uk-heineken-nl-crown-holdings-divestitur-idUSKBN0GW1IZ20140901 Heineken to sell Mexican can, bottle maker to Crown], Reuters, {{1er}} septembre 2014.</ref>.
En septembre 2014, Heineken vend sa filiale d'embouteillage mexicaine Empaque à [[Crown Holdings]] pour 1,23 milliard de dollars<ref>[https://www.reuters.com/article/2014/09/01/uk-heineken-nl-crown-holdings-divestitur-idUSKBN0GW1IZ20140901 Heineken to sell Mexican can, bottle maker to Crown], Reuters, {{1er}} septembre 2014.</ref>.


En avril [[2015]], Heineken acquiert une participation majoritaire dans la principale brasserie [[Slovénie|slovène]], Pivovarna Lasko, la valorisant à 224 millions d'euros<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/04/13/us-lasko-m-a-heineken-nl-idUSKBN0N41FX20150413 Slovenian brewer Lasko sold to Dutch Heineken: DUTB], Reuters, Avril 2013</ref>. En {{date-|septembre 2015}}, Heineken acquiert 50 % de la micro-brasserie américaine Lagunitas Brewing pour un montant inconnu<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/09/08/us-heineken-nl-lagunitas-idUSKCN0R824G20150908 Heineken buys 50 percent stake in U.S. craft beer maker Lagunitas], Reuters, 8 septembre 2015.</ref>.
En avril 2015, Heineken acquiert une participation majoritaire dans la principale brasserie [[Slovénie|slovène]], Pivovarna Lasko, la valorisant à 224 millions d'euros<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/04/13/us-lasko-m-a-heineken-nl-idUSKBN0N41FX20150413 Slovenian brewer Lasko sold to Dutch Heineken: DUTB], Reuters, Avril 2013</ref>. En {{date-|septembre 2015}}, Heineken acquiert 50 % de la micro-brasserie américaine Lagunitas Brewing pour un montant inconnu<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/09/08/us-heineken-nl-lagunitas-idUSKCN0R824G20150908 Heineken buys 50 percent stake in U.S. craft beer maker Lagunitas], Reuters, 8 septembre 2015.</ref>.


En {{date-|octobre 2015}}, [[Diageo]] vend pour 780 millions de dollars à Heineken ses participations de 57,87 % dans Desnoes & Geddes et de 49,99 % dans GAPL, présents respectivement en [[Jamaïque]] (avec la bière [[Red Stripe]]) et en [[Malaisie]]. Cette transaction permet à Heineken d'avoir une participation à hauteur de 73,3 % dans Desnoes & Geddes et de 100 % dans GAPL<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/10/07/us-diageo-disposal-idUSKCN0S10HP20151007 Diageo sells stakes in two brewers to Heineken for $780.5 million], Aastha Agnihotri, Reuters, 7 octobre 2015.</ref>.
En {{date-|octobre 2015}}, [[Diageo]] vend pour 780 millions de dollars à Heineken ses participations de 57,87 % dans Desnoes & Geddes et de 49,99 % dans GAPL, présents respectivement en [[Jamaïque]] (avec la bière [[Red Stripe]]) et en [[Malaisie]]. Cette transaction permet à Heineken d'avoir une participation à hauteur de 73,3 % dans Desnoes & Geddes et de 100 % dans GAPL<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/10/07/us-diageo-disposal-idUSKCN0S10HP20151007 Diageo sells stakes in two brewers to Heineken for $780.5 million], Aastha Agnihotri, Reuters, 7 octobre 2015.</ref>.
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En {{date-|août 2018}}, Heineken acquiert, via un partenariat, 40 % CBL qui détient 51 % de [[China Resources]] Beer, pour 3,1 milliards de dollars. Avant cette opération, Heineken n'est quasiment pas présent en Chine avec uniquement qu'une part de marché de 0,5 %. Au travers de ce partenariat, il offre la licence Heineken en Chine à China Resources Beer, ainsi que 3 brasseries. En contrepartie, China Resources prend une participation dans Heineken de 538 millions de dollars<ref>{{Lien web|auteur1=Donny Kwok|auteur2=Brenda Goh|titre=Heineken toasts $3.1 billion China Resources Beer premium tie-up|url=https://www.reuters.com/article/us-heineken-nl-m-a-china-res-beer/heineken-seals-3-1-billion-tie-up-with-china-resources-beer-shares-surge-idUSKBN1KO00A|site=Reuters|date=3 août 2018}}.</ref>.
En {{date-|août 2018}}, Heineken acquiert, via un partenariat, 40 % CBL qui détient 51 % de [[China Resources]] Beer, pour 3,1 milliards de dollars. Avant cette opération, Heineken n'est quasiment pas présent en Chine avec uniquement qu'une part de marché de 0,5 %. Au travers de ce partenariat, il offre la licence Heineken en Chine à China Resources Beer, ainsi que 3 brasseries. En contrepartie, China Resources prend une participation dans Heineken de 538 millions de dollars<ref>{{Lien web|auteur1=Donny Kwok|auteur2=Brenda Goh|titre=Heineken toasts $3.1 billion China Resources Beer premium tie-up|url=https://www.reuters.com/article/us-heineken-nl-m-a-china-res-beer/heineken-seals-3-1-billion-tie-up-with-china-resources-beer-shares-surge-idUSKBN1KO00A|site=Reuters|date=3 août 2018}}.</ref>.


En février 2021, Heineken annonce la suppression de 8 000 postes soit près de 10 % de ses effectifs, à la suite de la baisse de consommation liée à la crise du Covid-19<ref>{{Lien web |titre=Fragilisé par la pandémie, Heineken va supprimer {{nombre|8000|emplois}} |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/10/fragilise-par-la-pandemie-heineken-boit-la-tasse-en-2020-et-va-supprimer-8-000-emplois_6069484_3234.html |site=Le Monde |date=10 février 2021}}.</ref>. Le chiffre d'affaires a baissé de 19,7 milliards soit - 18 % à cause de la crise sanitaire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Heineken va supprimer 8.000 postes, plombé par la fermeture des bars et des restaurants |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/industrie-lourde/plombe-par-le-covid-heineken-va-supprimer-8000-postes-1289083 |site=Les Echos |date=2021-02-10 |consulté le=2021-03-02}}.</ref>.
En février 2021, Heineken annonce la suppression de 8 000 postes soit près de 10 % de ses effectifs, à la suite de la baisse de consommation liée à la crise du Covid-19<ref>{{Lien web |titre=Fragilisé par la pandémie, Heineken va supprimer {{nombre|8000|emplois}} |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/10/fragilise-par-la-pandemie-heineken-boit-la-tasse-en-2020-et-va-supprimer-8-000-emplois_6069484_3234.html |site=Le Monde |date=10 février 2021}}.</ref>. Le [[chiffre d'affaires]] a baissé de 19,7 milliards soit - 18 % à cause de la crise sanitaire<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Heineken va supprimer 8.000 postes, plombé par la fermeture des bars et des restaurants |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/industrie-lourde/plombe-par-le-covid-heineken-va-supprimer-8000-postes-1289083 |site=Les Echos |date=2021-02-10 |consulté le=2021-03-02}}.</ref>.


En novembre 2021, Heineken annonce acquérir Distell, un producteur sud-africain de cidre, de vin et de spiritueux, pour 2,6 milliards de dollars. Dans le même temps, Heineken annonce l'acquisition pour 400 millions d'euros d'une participation de 25 % dans Namibian Breweries, alors qu'il détenait déjà une participation de 49 %<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Philip Blenkinsop |auteur2=Promit Mukherjee |titre=Heineken to buy S.Africa's Distell and Namibian Breweries |url=https://www.reuters.com/business/heineken-buy-safricas-distell-26-bln-deal-2021-11-15/ |site=Reuters |date=15 novembre 2021}}.</ref>
En novembre 2021, Heineken annonce acquérir Distell, un producteur sud-africain de cidre, de vin et de spiritueux, pour 2,6 milliards de dollars. Dans le même temps, Heineken annonce l'acquisition pour 400 millions d'euros d'une participation de 25 % dans Namibian Breweries, alors qu'il détenait déjà une participation de 49 %<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Philip Blenkinsop |auteur2=Promit Mukherjee |titre=Heineken to buy S.Africa's Distell and Namibian Breweries |url=https://www.reuters.com/business/heineken-buy-safricas-distell-26-bln-deal-2021-11-15/ |site=Reuters |date=15 novembre 2021}}.</ref>

Le 28 mars 2022, Heineken annonce la cessation de ses activités en Russie à la suite de l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022|invasion de l'Ukraine]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Guerre en Ukraine : Carlsberg et Heineken prêts à céder leur activité en Russie|périodique=Le Monde.fr|date=2022-03-28|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/28/guerre-en-ukraine-carlsberg-et-heineken-prets-a-ceder-leur-activite-en-russie_6119537_3234.html|consulté le=2022-03-31}}.</ref>.


== Les marques du groupe Heineken ==
== Les marques du groupe Heineken ==
=== La bière Heineken ===
=== La bière Heineken ===
La ''Heineken'' est une [[bière blonde]] de type [[Pale lager]]<ref>[http://www.heineken.com/fr/our-beer-princ/Our-Beer-main Les bières principales d'Heineken], ''Heineken, Original lager''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.bjcp.org/docs/2015_Guidelines_Beer.pdf BCJP 2015], ''Guide des styles BCJP 2015''.</ref> à 5 %. La première ''Heineken'' a été brassée en [[1873]]. Elle a remporté les titres suivants : Médaille d'or à Paris en [[1875]], Diplôme d'honneur à l'Exposition coloniale internationale d'Amsterdam en [[1883]], Grand prix [[Exposition internationale|Exposition universelle]] de Paris in [[1889]] et Hors concours membre du jury à Paris en [[1900]].
La ''Heineken'' est une [[bière blonde]] de type [[Pale lager]]<ref>[http://www.heineken.com/fr/our-beer-princ/Our-Beer-main Les bières principales d'Heineken], ''Heineken, Original lager''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.bjcp.org/docs/2015_Guidelines_Beer.pdf BCJP 2015], ''Guide des styles BCJP 2015''.</ref> à 5 %. La première ''Heineken'' a été brassée en 1873. Elle a remporté les titres suivants : Médaille d'or à Paris en 1875, Diplôme d'honneur à l'Exposition coloniale internationale d'Amsterdam en 1883, Grand prix [[Exposition internationale|Exposition universelle]] de Paris in [[1889 et Hors concours membre du jury à Paris en 1900]].


En [[2015]] est lancée la ''Heineken Extra Cold''. Cette innovation pour la consommation à domicile permet de déguster une bière à une température de 0 °C grâce à une bouteille spéciale destinée au [[congélateur]].
En [[2015]] est lancée la ''Heineken Extra Cold''. Cette innovation pour la consommation à domicile permet de déguster une bière à une température de 0 °C grâce à une bouteille spéciale destinée au [[congélateur]].
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=== En France ===
=== En France ===
Les principales marques commercialisées par le groupe Heineken en France sont ''Heineken'', ''[[Pelforth]]'', ''[[Affligem (bière)|Affligem]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', ainsi que ''[[Fischer (bière)|Fischer]]'', ''[[Adelscott]]'', ''[[Ancre (bière)|Ancre]]'', ''[[33 Export]]'', ''Buckler'', ''[[Amstel (bière)|Amstel]]'', ''[[Edelweiss (bière)|Edelweiss]]'', ''Panach’'' , ''[[Murphy's]]'', ''Foster’s'', ''[[George Killian's]]'', ''[[Cruzcampo]]'', ''Volga'' et Gallia.
Les principales marques commercialisées par le groupe Heineken en France sont ''Heineken'', ''[[Pelforth]]'', ''[[Affligem (bière)|Affligem]]'', ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', ainsi que ''[[Fischer (bière)|Fischer]]'', ''[[Adelscott]]'', ''[[Ancre (bière)|Ancre]]'', ''[[33 Export]]'', ''Buckler'', ''[[Amstel (bière)|Amstel]]'', ''[[Edelweiss (bière)|Edelweiss]]'', ''Panach’'', ''[[Murphy's]]'', ''Foster’s'', ''[[George Killian's]]'', ''[[Cruzcampo]]'', ''Volga'' et ''Gallia''.


=== En Suisse ===
=== En Suisse ===
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{{Voir aussi|Brasseries Heineken en France}}
{{Voir aussi|Brasseries Heineken en France}}
[[Fichier:Brasserie de Schiltigheim.jpg|alt=|vignette|200x200px|Brasserie de Schiltigheim]]
[[Fichier:Brasserie de Schiltigheim.jpg|alt=|vignette|200x200px|Brasserie de Schiltigheim]]
La France est le premier marché extérieur de la marque Heineken et un des plus rentables puisqu'elle y est vendue depuis [[1876]]<ref>[http://www.lhotellerie-restauration.fr/lhotellerie/articles/2649_20_Janvier_2000/Devenir-leader-en-France.html. Devenir leader en France] lhotellerie-restauration.fr.</ref>. Mais l’entreprise est véritablement implantée sur le territoire depuis les années 1970, se positionnant sur le [[Segment premium|marché premium]] avec la marque Heineken en [[1977]]. Aujourd’hui, Heineken France est à la fois brasseur et distributeur avec sa filiale [[France Boissons]] qui en fait le premier distributeur de boissons en France<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2010/04/27/04015-20100427ARTFIG00692-heineken-reste-devant-son-rival-kronenbourg-en-france-.php.
La France est le premier marché extérieur de la marque Heineken et un des plus rentables puisqu'elle y est vendue depuis [[1876]]<ref>[http://www.lhotellerie-restauration.fr/lhotellerie/articles/2649_20_Janvier_2000/Devenir-leader-en-France.html. Devenir leader en France] lhotellerie-restauration.fr.</ref>. Mais l’entreprise est véritablement implantée sur le territoire depuis les années 1970, se positionnant sur le [[Segment premium|marché premium]] avec la marque Heineken en [[1977]]. Aujourd’hui, Heineken France est à la fois brasseur et distributeur avec sa filiale [[France Boissons]] qui en fait le premier distributeur de boissons en France<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2010/04/27/04015-20100427ARTFIG00692-heineken-reste-devant-son-rival-kronenbourg-en-france-.php |titre=Heineken reste devant son rival Kronenbourg en France|auteur=Keren Lentschner|date=28 avril 2010|site=Le Figaro}}.</ref>.
|titre=Heineken reste devant son rival Kronenbourg en France|auteur=Keren Lentschner|date=28 avril 2010|site=Le Figaro}}.</ref>.


En [[2012]], le groupe compte plus de {{formatnum:4000}} collaborateurs sur l’ensemble du territoire et a réalisé 1,77 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 5,7 millions d’hectolitres de bière vendus, ce qui en fait le premier groupe brassicole français devant les [[Kronenbourg SAS|Brasseries Kronenbourg]] du groupe [[Carlsberg]]<ref>[http://www.lavoixeco.com/business/entreprises/heineken-france. Heineken France, Une ambition forte, devenir le brasseur le plus « vert » en France] La Voix Éco.</ref>.
En 2012, le groupe compte plus de {{unité|4000 employés}} sur l’ensemble du territoire et a réalisé 1,77 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 5,7 millions d’hectolitres de bière vendus, ce qui en fait le premier groupe brassicole français devant les [[Kronenbourg SAS|Brasseries Kronenbourg]] du groupe [[Carlsberg]]<ref>[http://www.lavoixeco.com/business/entreprises/heineken-france. Heineken France, Une ambition forte, devenir le brasseur le plus « vert » en France] La Voix Éco.</ref>.


Le groupe est implanté en France avec son siège de [[Rueil-Malmaison]] (Hauts-de-Seine) ses trois brasseries situées à [[Brasserie du Pélican|Mons-en-Barœul]] (Nord), [[Brasserie de l'Espérance|Schiltigheim]] (Bas-Rhin) et [[Brasserie de la Valentine|Marseille]] (Bouches-du-Rhône) et via les 73 sites de distribution de France Boissons présents dans tout l’Hexagone.
Le groupe est implanté en France avec son siège de [[Rueil-Malmaison]] (Hauts-de-Seine) ses trois brasseries situées à [[Brasserie du Pélican|Mons-en-Barœul]] (Nord), [[Brasserie de l'Espérance|Schiltigheim]] (Bas-Rhin) et [[Brasserie de la Valentine|Marseille]] (Bouches-du-Rhône) et via les 73 sites de distribution de France Boissons présents dans tout l’Hexagone.

Le 15 novembre 2022, Heineken annonce la fermeture de la brasserie de l’Espérance à Schiltigheim dans les trois ans<ref>[https://www.20minutes.fr/economie/4009867-20221114-strasbourg-heineken-annonce-fermeture-brasserie-schiltigheim-220-emplois-menaces Strasbourg : Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois menacés], 20 Minutes, le 15 novembre 2022.</ref>. Heineken a ainsi acquis trois grandes brasseries schilickoises ([[Adelshoffen]], [[Brasserie de l’Espérance|L’Espérance]] et [[Brasserie Fischer|Fischer]]) pour les fermer.


=== Activité, rentabilité de la holding France ===
=== Activité, rentabilité de la holding France ===
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=== Histoire ===
=== Histoire ===
==== Les années 1970 : l’arrivée en France ====
==== Années 1970 : arrivée en France ====
En [[1972]], Heineken International acquiert l’[[Alsacienne de brasserie]] (Albra) qui compte alors trois sites de production : la [[Brasserie de l'Espérance]] de [[Schiltigheim]], la [[Brasserie Mutzig]] et la [[Brasserie de Colmar]]. La Brasserie de Colmar ferme en [[1975]].
En 1972, Heineken International acquiert l’[[Alsacienne de brasserie]] (Albra) qui compte alors trois sites de production : la [[Brasserie de l'Espérance]] de [[Schiltigheim]], la [[Brasserie Mutzig]] et la [[Brasserie de Colmar]]. La Brasserie de Colmar ferme en 1975.


La Brasserie de l'Espérance commence la production française de la ''Heineken'' en [[1980]]. Cette même année, l’Albra devient Heineken France SA et construit son premier siège social à [[Schiltigheim]], route de [[Bischwiller]]<ref>[http://www.strasbourg.cci.fr/web/pointeco/pe_dossiers/pe_dos_t1/brasseurs_alsace1735.php Les brasseurs en Alsace] Strasbourg.cci.fr.</ref>.
La Brasserie de l'Espérance commence la production française de la ''Heineken'' en 1980. Cette même année, l’Albra devient Heineken France SA et construit son premier siège social à [[Schiltigheim]], route de [[Bischwiller]]<ref>[http://www.strasbourg.cci.fr/web/pointeco/pe_dossiers/pe_dos_t1/brasseurs_alsace1735.php Les brasseurs en Alsace] Strasbourg.cci.fr.</ref>.


==== Les années 1980 : Heineken devient brasseur distributeur ====
==== Années 1980 : Heineken devient brasseur distributeur ====
En [[1986]], la [[Brasserie du Pélican|Brasserie Pelforth]] est rachetée par la Française des Brasseries (Frabra) dont le siège social se trouve à [[Lille]]. La Frabra est ensuite englobée dans Heineken en [[1988]]<ref>[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA59000115 Inventaire général du patrimoine culturel] culture.gouv.fr.</ref>.
En 1986, la [[Brasserie du Pélican|Brasserie Pelforth]] est rachetée par la Française des Brasseries (Frabra) dont le siège social se trouve à [[Lille]]. La Frabra est ensuite englobée dans Heineken en [[1988]]<ref>[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA59000115 Inventaire général du patrimoine culturel] culture.gouv.fr.</ref>.


En 1987, Heineken rachète [[France Boissons]] et devient à la fois brasseur et distributeur<ref>www.acratie.eu/FTPBIERE/B-FRANCE.doc Acratie.eu.</ref>.
En 1987, Heineken rachète [[France Boissons]] et devient à la fois brasseur et distributeur<ref>www.acratie.eu/FTPBIERE/B-FRANCE.doc Acratie.eu.</ref>.


La [[Brasserie Mutzig]] est fermée en [[1989]].
La [[Brasserie Mutzig]] est fermée en 1989.


==== Les années 1990 – 2017 ====
==== Années 1990 – 2017 ====
[[File:Edificio Monteolmo (Madrid) 02.jpg|thumb|280px|Bureaux d'Heineken à [[Madrid]] ([[Espagne]]).]]
[[File:Edificio Monteolmo (Madrid) 02.jpg|thumb|280px|Bureaux d'Heineken à [[Madrid]] ([[Espagne]]).]]


En [[1996]], le Groupe rachète la [[Brasserie de Saint-Omer]] ainsi que la [[Brasserie Fischer]] de [[Schiltigheim]], reconnue pour le succès de la bière aromatisée ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', (qui sera par la suite vendue dans le monde entier par Heineken International) et la Brasserie [[Adelshoffen]], brasseur de la bière au malt à whisky ''[[Adelscott]]'', également implantée à Schiltigheim. [[France Boissons]] développe sa puissance de distribution en ralliant plusieurs distributeurs indépendants<ref>[http://www.ina.fr/video/CAB96007288 Rachat de la brasserie Fischer par Heineken] Ina.fr.</ref>.
En 1996, le Groupe rachète la [[Brasserie de Saint-Omer]] ainsi que la [[Brasserie Fischer]] de [[Schiltigheim]], reconnue pour le succès de la bière aromatisée ''[[Desperados (bière)|Desperados]]'', (qui sera par la suite vendue dans le monde entier par Heineken International) et la Brasserie [[Adelshoffen]], brasseur de la bière au malt à whisky ''[[Adelscott]]'', également implantée à Schiltigheim. [[France Boissons]] développe sa puissance de distribution en ralliant plusieurs distributeurs indépendants<ref>[http://www.ina.fr/video/CAB96007288 Rachat de la brasserie Fischer par Heineken] Ina.fr.</ref>.


La Brasserie Adelshoffen est fermée en août [[2000]], sa production est alors transférée à la Brasserie Fischer.
La Brasserie Adelshoffen est fermée en août 2000, sa production est alors transférée à la Brasserie Fischer.


En [[2005]], Heineken France avec [[Groupe SEB|le Groupe SEB]] créent [[BeerTender|BeerTender©]] et le fût pression, qui permettent de disposer d’un demi pression à la maison<ref>[http://www.groupeseb.com/fr/content/reseaux-et-partenariats Réseaux et Partenariats] Groupeseb.com.</ref>.
En 2005, Heineken France avec [[Groupe SEB|le Groupe SEB]] créent [[BeerTender]] et le fût pression, qui permettent de disposer d’un demi pression à la maison<ref>[http://www.groupeseb.com/fr/content/reseaux-et-partenariats Réseaux et Partenariats] Groupeseb.com.</ref>.


En [[2006]], naissance de Heineken Entreprise qui rassemble les deux brasseries alsaciennes du groupe. En Alsace, l’activité est désormais réunie sous l’appellation « Pôle Alsace », regroupant la Brasserie de l’Espérance, la Brasserie Fischer, la direction générale, technique et l’innovation Heineken Entreprise<ref>[http://www.ambassadeurs-alsace.com/ambassadeurs/partenaires.html?sobi2Task=sobi2Details&catid=3&sobi2Id=186 Heineken Entreprise] Le club des brasseurs.</ref>.
En 2006 naît Heineken Entreprise, qui rassemble les deux brasseries alsaciennes du groupe. En Alsace, l’activité est désormais réunie sous l’appellation « Pôle Alsace », regroupant la Brasserie de l’Espérance, la Brasserie Fischer, la direction générale, technique et l’innovation Heineken Entreprise<ref>[http://www.ambassadeurs-alsace.com/ambassadeurs/partenaires.html?sobi2Task=sobi2Details&catid=3&sobi2Id=186 Heineken Entreprise] Le club des brasseurs.</ref>.


En [[2008]], le Groupe devient, pour la première fois de son histoire, leader en valeur du marché de la bière en France<ref>[http://www.rayon-boissons.com/Bieres-Cidres/Heineken-France-nouveau-leader-en-volumes-23831 Heineken France nouveau leader en volumes] Rayon-boissons.com.</ref>. La même année, Heineken revend la Brasserie de Saint-Omer.
En 2008, le Groupe devient, pour la première fois de son histoire, leader en valeur du marché de la bière en France<ref>[http://www.rayon-boissons.com/Bieres-Cidres/Heineken-France-nouveau-leader-en-volumes-23831 Heineken France nouveau leader en volumes] Rayon-boissons.com.</ref>. La même année, Heineken revend la Brasserie de Saint-Omer.


Fin [[2009]], la Brasserie Fischer ferme ses portes et son activité est transférée à la Brasserie de l’Espérance qui devient le site unique de production Heineken de Schiltigheim.
Fin 2009, la Brasserie Fischer ferme ses portes et son activité est transférée à la Brasserie de l’Espérance qui devient le site unique de production Heineken de Schiltigheim.


En [[2011]], nouveau siège social pour le groupe, certifié [[BREEAM|Breeam Good]] et situé en bords de Seine, à [[Rueil-Malmaison]] (Hauts-de-Seine).
En 2011, nouveau siège social pour le groupe, certifié [[BREEAM|Breeam Good]] et situé en bords de Seine, à [[Rueil-Malmaison]] (Hauts-de-Seine).


En [[2012]], Heineken devient leader en volume et en valeur sur le marché français<ref>[http://www.lsa-conso.fr/heineken-revendique-le-leadership-des-ventes-de-bieres-en-volume-en-france,140802 Heineken revendique le leadership des ventes de bières en volume en France] Lsa-conso.fr.</ref>.
En 2012, Heineken devient leader en volume et en valeur sur le marché français<ref>[http://www.lsa-conso.fr/heineken-revendique-le-leadership-des-ventes-de-bieres-en-volume-en-france,140802 Heineken revendique le leadership des ventes de bières en volume en France] Lsa-conso.fr.</ref>.


En [[2014]], Heineken annonce être la marque leader de la vente en GMS<ref>[http://www.lefigaro.fr/societes/2014/02/13/20005-20140213ARTFIG00348-biere-heineken-detrone-kronenbourg-en-france.php Heineken Heineken détrône Kronenbourg, sur Le Figaro].</ref>.
En 2014, Heineken annonce être la marque leader de la vente en GMS<ref>[http://www.lefigaro.fr/societes/2014/02/13/20005-20140213ARTFIG00348-biere-heineken-detrone-kronenbourg-en-france.php Heineken Heineken détrône Kronenbourg, sur Le Figaro].</ref>.


En [[2017]], Heineken annonce un investissement de 9,3 millions d'euros lui permettant de créer une nouvelle ligne de production pour produire 40 000 bouteilles de plus par heure, pour sa brasserie de Schiltigheim<ref>[https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/heineken-investit-plus-de-9-millions-d-euros-dans-sa-brasserie-de-schiltigheim-1485962045 Heineken investit plus de 9 millions d'euros dans sa brasserie de Schiltigheim], ''France Bleu Alsace'', 1er février 2017.</ref>{{,}}<ref>[http://www.usinenouvelle.com/article/heineken-investit-9-3-millions-d-euros-dans-sa-brasserie-alsacienne.N495929 Heineken investit 9,3 millions d'euros dans sa brasserie alsacienne], ''L'Usine Nouvelle'', 1er février 2017.</ref>.
En 2017, Heineken annonce un investissement de 9,3 millions d'euros lui permettant de créer une nouvelle ligne de production pour produire 40 000 bouteilles de plus par heure, pour sa brasserie de Schiltigheim<ref>[https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/heineken-investit-plus-de-9-millions-d-euros-dans-sa-brasserie-de-schiltigheim-1485962045 Heineken investit plus de 9 millions d'euros dans sa brasserie de Schiltigheim], ''France Bleu Alsace'', 1er février 2017.</ref>{{,}}<ref>[http://www.usinenouvelle.com/article/heineken-investit-9-3-millions-d-euros-dans-sa-brasserie-alsacienne.N495929 Heineken investit 9,3 millions d'euros dans sa brasserie alsacienne], ''L'Usine Nouvelle'', 1er février 2017.</ref>.

Le 28 mars 2022, Heineken annonce la cessation de ses activités en Russie à la suite de l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022|invasion de l'Ukraine]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Guerre en Ukraine : Carlsberg et Heineken prêts à céder leur activité en Russie|périodique=Le Monde.fr|date=2022-03-28|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/28/guerre-en-ukraine-carlsberg-et-heineken-prets-a-ceder-leur-activite-en-russie_6119537_3234.html|consulté le=2022-03-31}}.</ref>.


== Actionnaires ==
== Actionnaires ==
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La multinationale pratique l’optimisation fiscale grâce à une agence basée en [[Belgique]]. Cette société nommée Ibecor, prestataire logistique, facturerait jusqu'à dix fois plus cher certains services. Cette surfacturation permettrait de rapatrier des bénéfices en Belgique afin qu’ils ne soient pas taxés en Afrique<ref name=":0" />.
La multinationale pratique l’optimisation fiscale grâce à une agence basée en [[Belgique]]. Cette société nommée Ibecor, prestataire logistique, facturerait jusqu'à dix fois plus cher certains services. Cette surfacturation permettrait de rapatrier des bénéfices en Belgique afin qu’ils ne soient pas taxés en Afrique<ref name=":0" />.


En réponse au livre d’Olivier van Beemen, Heineken affirme que la grande majorité des allégations sont fausses, notamment celles, particulièrement mises en avant par l'auteur, concernant son implication dans le Génocide des Tutsis au Rwanda et le recours aux prostituées au Nigéria pour promouvoir la marque locale <ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Heineken répond à ses détracteurs et détaille sa stratégie en Afrique|url=https://www.jeuneafrique.com/mag/644645/economie/mis-en-cause-dans-un-livre-polemique-heineken-repond-a-ses-detracteurs-et-detaille-sa-strategie-en-afrique/|site=JeuneAfrique.com|date=2018-10-16|consulté le=2019-01-08}}.</ref>
En réponse au livre d’Olivier van Beemen, Heineken affirme que la grande majorité des allégations sont fausses, notamment celles, particulièrement mises en avant par l'auteur, concernant son implication dans le Génocide des Tutsis au Rwanda et le recours aux prostituées au Nigéria pour promouvoir la marque locale<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Heineken répond à ses détracteurs et détaille sa stratégie en Afrique|url=https://www.jeuneafrique.com/mag/644645/economie/mis-en-cause-dans-un-livre-polemique-heineken-repond-a-ses-detracteurs-et-detaille-sa-strategie-en-afrique/|site=JeuneAfrique.com|date=2018-10-16|consulté le=2019-01-08}}.</ref>.

Une enquête de [[Jeune Afrique]] montre qu'en {{Date-|3=2018}}, Heineken fait appel à l'agence de réputation numérique 35° Nord avant la sortie du livre d'Olivier van Beemen. Deux employés de l'agence s'invitent alors à la première de son livre, et réussissent à s'emparer d'une épreuve quelques jours avant sa publication. Une fois livre publié, Heineken fait alors appel à l'agence, qui œuvre en lien avec [[Avisa Partners]], pour riposter par une campagne de communication pour écorner le sérieux du livre<ref>{{Lien web |prénom=Benjamin |nom=Roger |prénom2=Vincent |nom2=Duhem |prénom3=Mathieu |nom3=Olivier |titre=Avisa Partners et 35°Nord : du Mali à la Guinée, les dessous d’un lobbying orchestré depuis Paris |url=https://www.jeuneafrique.com/1398045/politique/avisa-partners-et-35nord-du-mali-a-la-guinee-les-dessous-dun-lobbying-orchestre-depuis-paris/ |site=le site [[Jeune Afrique]] |date=15 décembre 2022 |consulté le=8 avril 2023}}</ref>.


== Actions sociétales du groupe ==
== Actions sociétales du groupe ==
=== En France ===
=== En France ===
Depuis [[2009]], Heineken France est le seul brasseur du marché CHD (Consommation Hors Domicile) à réaliser un bilan carbone, puis à publier un rapport de développement durable en [[2010]]<ref>[https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0202703889199-emballages-les-marques-s-allegent-558867.php Emballages : les marques s'allègent] Les Échos.fr.</ref>.
Depuis 2009, Heineken France est le seul brasseur du marché CHD (Consommation Hors Domicile) à réaliser un [[bilan carbone]], puis à publier un rapport de développement durable en 2010<ref>[https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0202703889199-emballages-les-marques-s-allegent-558867.php Emballages : les marques s'allègent], ''[[Les Échos]]''.</ref>.
=== À l’international ===
=== À l’étranger ===
En [[2007]], le groupe Heineken a créé la fondation Afrique Heineken avec pour objectif d’améliorer la santé des populations de l’Afrique subsaharienne. Tous les deux ans, un [[prix Heineken]] est décerné aux Pays-Bas sur proposition de l’Académie royale des arts et des sciences des Pays-Bas pour honorer des scientifiques internationaux et un artiste néerlandais.
En 2007, le groupe Heineken a créé la fondation Afrique Heineken avec pour objectif d’améliorer la santé des populations de l’Afrique subsaharienne. Tous les deux ans, un [[prix Heineken]] est décerné aux Pays-Bas sur proposition de l’Académie royale des arts et des sciences des Pays-Bas pour honorer des scientifiques internationaux et un artiste néerlandais.


L'[[IREB]] (Institut de recherches scientifiques sur les boissons) est soutenu depuis [[1971]] par Heineken. C'est cet institut qui a créé le test de mesure de la [[Gamma glutamyl transpeptidase|Gamma GT]] pour dépister la dépendance à l’alcool. En [[1990]], elle fonde [[Entreprise et prévention]] avec d'autres partenaires, dont le but est de prévenir des dangers de l'alcool au travail. En [[1997]] elle signe le [[Code d’éthique des Brasseurs de France]].
L'[[IREB]] (Institut de recherches scientifiques sur les boissons) est soutenu depuis 1971 par Heineken. C'est cet institut qui a créé le test de mesure de la [[Gamma glutamyl transpeptidase|Gamma GT]] pour dépister la dépendance à l’alcool. En 1990, elle fonde [[Entreprise et prévention]] avec d'autres partenaires, dont le but est de prévenir des dangers de l'alcool au travail. En 1997 elle signe le [[Code d’éthique des Brasseurs de France]].


Une restriction a été imposée aux [[Jeux olympiques d'été de 2004|Jeux olympiques d'Athènes]]. Les spectateurs n'ont pas eu le droit d'apporter leurs boissons alcoolisées personnelles qui ont été interdites dans l'enceinte des Jeux, mais ils pouvaient, en revanche, y acheter des bières ''Heineken''.
Une restriction a été imposée aux [[Jeux olympiques d'été de 2004|Jeux olympiques d'Athènes]]. Les spectateurs n'ont pas eu le droit d'apporter leurs boissons alcoolisées personnelles qui ont été interdites dans l'enceinte des Jeux, mais ils pouvaient, en revanche, y acheter des bières ''Heineken''.


Heineken est le principal commanditaire de la [[Coupe d'Europe de rugby à XV]], depuis sa création en [[1995]]. Elle est appelée ''Heineken Cup'' ou ''H Cup'' en France en raison de la [[Loi Évin|loi Evin]] qui encadre la publicité pour l'alcool. Sur le logo de l'épreuve, le ''H'' initial symbolise les poteaux au milieu desquels passe le ballon, symbolisé par l'étoile rouge de la marque, le tout sur fond vert, l'autre couleur de la marque.
Heineken est le principal commanditaire de la [[Coupe d'Europe de rugby à XV]], depuis sa création en 1995. Elle est appelée ''Heineken Cup'' ou ''H Cup'' en France en raison de la [[Loi Évin|loi Evin]] qui encadre la publicité pour l'alcool. Sur le logo de l'épreuve, le ''H'' initial symbolise les poteaux au milieu desquels passe le ballon, symbolisé par l'étoile rouge de la marque, le tout sur fond vert, l'autre couleur de la marque.


== Activité de lobbying ==
== Activité de lobbying ==


=== Auprès de l'Assemblée nationale ===
=== Auprès de l'Assemblée nationale ===
Heineken est inscrit comme [[Lobby|représentant d'intérêts]] auprès de [[Assemblée nationale (France)|l'Assemblée nationale]]. L'entreprise déclare à ce titre qu'en 2012, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre {{Unité|40000|}} et {{Unité|50000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Tableau des représentants d'intérêts|url=http://www2.assemblee-nationale.fr/representant/detail_representant_interet/2172|site=www.assemblee-nationale.fr|date=|consulté le=27 octobre 2016}}.</ref>.
Heineken est inscrit comme [[Lobby|représentant d'intérêts]] auprès de [[Assemblée nationale (France)|l'Assemblée nationale]]. L'entreprise déclare à ce titre qu'en 2012, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre {{Unité|40000 et 50000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Tableau des représentants d'intérêts|url=http://www2.assemblee-nationale.fr/representant/detail_representant_interet/2172|site=www.assemblee-nationale.fr|date=|consulté le=27 octobre 2016}}.</ref>.


=== Auprès des institutions de l'Union européenne ===
=== Auprès des institutions de l'Union européenne ===
Heineken est inscrit depuis 2015 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 2,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre {{Unité|700000|}} et {{Unité|800000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Registre de transparence|url=http://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/searchControllerPager.do?declaration=Heineken+N.V.&search=search|site=europa.eu|date=|consulté le=27 octobre 2016}}.</ref>.
Heineken est inscrit depuis 2015 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 2,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre {{Unité|700000 et 800000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Registre de transparence|url=http://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/searchControllerPager.do?declaration=Heineken+N.V.&search=search|site=europa.eu|date=|consulté le=27 octobre 2016}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}

== Bibliographie ==

* Olivier van Beemen, ''Heineken en Afrique : Une multinationale décomplexée,'' [[Rue de l'échiquier|Rue De L'echiquier]], 2019.
* Barbara Smit, ''The Heineken Story: The remarkably refreshing tale of the beer that conquered the world,'' Profile Books, 2014.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Dernière version du 22 avril 2024 à 13:41

Heineken
logo de Heineken
Logo du groupe Heineken depuis 2011.
illustration de Heineken

Création
Fondateurs Gerard Adriaan Heineken
Forme juridique Public
Action Euronext : HEIA
Slogan Open Your World[1]
Siège social Amsterdam
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Direction Dolf van den Brink
Actionnaires Heineken Holding (d) (50 %)[2]
Fomento Económico Mexicano (8,36 %)[2],[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Brasserie, Distribution
Produits Bières
Filiales Heineken France, France Boissons (entre autres)
Effectif 85 000 (2022)
Site web heinekeninternational.com

Capitalisation 49,65 milliards d'euros ()[4]
Chiffre d'affaires en augmentation 34,6 milliards d'euros (2022)[5]
+30 %
Résultat net en diminution 2,7 milliards d'euros (2022)[5]
−19 %

Heineken International /ˈɦɛi.nə.kən/ est un groupe brassicole d’origine néerlandaise fondé en 1864 par Gerard Adriaan Heineken. C’est, en 2015, le deuxième brasseur au niveau mondial, représentant une part de marché en volume de 9,1 %, derrière le belge Anheuser-Busch InBev (près de 30 % de parts de marché après le rachat de SABMiller en 2015) et devant le danois Carlsberg (6,1 %)[6].

Le groupe produit ou commercialise environ 250 marques de bières et cidres, dont Heineken dans plus de 190 pays, Amstel, Desperados, Sol ou Tiger.

En France, ses marques phares sont Heineken, Pelforth, Desperados et Fischer. Heineken France se dispute la place de premier brasseur français avec Brasseries Kronenbourg du groupe Carlsberg. En 2014, Heineken annonce détenir 17,3 % des parts de marchés (en volume) en France, ce qui le place en tête des ventes en 2013[7].

En Belgique, ses marques phares sont Maes, Grimbergen, Affligem, Mort Subite, Desperados et Stassen.

Histoire du groupe[modifier | modifier le code]

Ancienne brasserie Heineken à Amsterdam, devenue Musée Heineken Experience.
La salle de brassage de l'ancienne brasserie Heineken d'Amsterdam.
Bouteilles de bière Heineken. Sur l'étiquette figurent les prix qu'elle a gagné et l'étoile rouge[8].

Origines : 1864-1914[modifier | modifier le code]

En 1863, un jeune Néerlandais de 22 ans, Gerard Adriaan Heineken, souhaite investir la fortune dont il a hérité pour devenir brasseur et élaborer la meilleure lager au monde. Le [9], après plusieurs mois de négociations, il rachète pour un montant de 48 000 florins la brasserie d'Amsterdam « De Hooiberg » (« la meule de foin »), fondée en 1592 par Weijintgen Elberts, veuve d'un brasseur. Cette brasserie est aussi connue sous le nom « The Haystack », elle est alors la plus grande de la ville, mais est en déclin[10]. Le , Gerard Adriaan fonde la société Heineken & Co qui change de nom en 1873 pour devenir la Heineken's Bierbrouwerij Maatschappij NV (littéralement « Compagnie de brasserie Heineken », le sigle NV désignant en hollandais une Naamloze vennootschap, société par actions) dont il est le principal actionnaire[9].

En 1869, Gerard Heineken décide de changer de technique de fabrication par « fermentation haute » (moût fermenté à une température d'environ 15 °C), et adopte la méthode bavaroise par « fermentation basse » (moût fermenté à une température à 8 ou 10 °C)[11] qui permet d’obtenir une bière plus claire et de conservation plus longue[12].

Face à l'accroissement des ventes, la société Heineken ouvre une seconde brasserie de 3 000 m2 à Rotterdam en 1874 (brasserie qui sera fermée en 1968). C'est la même année que Gerard Heineken décide de donner son patronyme à la marque : la « Haystack » devient la « Heineken »[12].

Pionnière par sa capacité de fabrication à grande échelle de la bière de fermentation basse, à la manière bavaroise et en utilisant un système de réfrigération élaboré en 1881 par le professeur Carl von Linde[11], elle produit en 1873 17 000 hectolitres de Heineken[13].

En 1875, la bière Heineken remporte la médaille d'Or à Paris. En 1883, elle obtient le diplôme d’honneur d’Amsterdam. En 1886, « De Hooiberg » est remplacée par une nouvelle brasserie au sud d'Amsterdam, dans le quartier De Pijp (depuis 1988, cette brasserie ne produit plus de bière, elle abrite désormais le musée Heineken Experience)[14]. C'est en 1888 que le français H. Elion, élève de Pasteur, parvient à réaliser pour Heineken une culture de levure, dite « levure A ». C'est la consécration immédiate : Heineken remporte le Grand Prix de Paris pour la meilleure qualité de bière lors de l’Exposition universelle de 1889 ; ces trois récompenses apparaissent toujours de nos jours sur l'étiquette. La maîtrise du froid et de la pasteurisation permet de maintenir une qualité constante à la bière, et ainsi de la transporter plus facilement. La marque est alors la plus exportée vers la France[15].

Croissance internationale : 1914-1940[modifier | modifier le code]

Quand Gerard Adriaan Heineken meurt le , son épouse, Marie Tindal lui succède jusqu'en 1914. La société vend alors 300 000 hectolitres de bière par an soit 30 % de plus qu’au début du siècle. Son fils, Henry Pierre Heineken, reprend la société en 1914 avec l’intention d’étendre les activités de l’entreprise : il acquiert la brasserie Léopold de Bruxelles en 1927[12].

L’entreprise commence à s'internationaliser en 1931 avec une coentreprise et crée la Malayan Breweries Ltd à Singapour, avec Fraser & Neave, coentreprise qui deviendra en 1990 l'Asia Pacific Breweries[16], deux ans après l'inauguration de la première ligne d'embouteillage à Rotterdam. Heineken est alors l’un des premiers brasseurs à livrer aux pubs et débits de boissons la bière en bouteille. Dans les années 1930, Heineken ouvre également des brasseries au Congo belge, puis à Java ou encore en Égypte[12].

La marque Heineken s’exporte à l’étranger dès 1929, ses brasseries hollandaises se dotent de lignes d’embouteillage, et agrandissent leurs unités de production, afin d’assurer la qualité et la pérennité des exportations.

En 1932, Heineken ouvre une brasserie pilote à Rotterdam, permettant au laboratoire de la société de tester les résultats de ses propres activités de recherche[17].

En 1933, grâce à l’importateur Leo van Munching, la Heineken sera la première bière étrangère à débarquer aux États-Unis à la fin de la prohibition, le . Le New York Times affiche dans ses colonnes : « la première cargaison d'importation légale de bière depuis treize ans est arrivée. Il s'agit de la bière Heineken »[11]. Leo van Munching était steward pour une ligne de croisière Pays-Bas-Amérique lorsqu’il a persuadé la famille Heineken de lui permettre de représenter leur bière aux États-Unis après l'abrogation de la Prohibition[18].

L’image de Heineken : 1940 – 1968[modifier | modifier le code]

Logo de la bière Heineken et du groupe jusqu'en 2011.

Le milieu du XXe siècle est marqué par l’essor du marketing et de la publicité. Pendant les années 1940, Alfred Heineken est envoyé à New York par son père, Henry-Pierre, afin d’y être formé au marketing auprès de Van Munching et en suivant des cours du soir sur la publicité et le commerce.

Son retour aux Pays-Bas en 1948 a marqué le début d'une nouvelle ère dans la stratégie marketing de l'entreprise[19]. La marque Heineken acquiert à cette époque son identité actuelle, notamment les trois « e » du logo sont relevés vers le haut afin d’apparaître comme des e souriants[20].

Les premières grandes campagnes de publicité voient le jour dans les années 1950, et la première publicité à la télévision est diffusée en 1968 aux Pays-Bas[12].

En 1954, l'étiquette change de couleur, passant du rouge, couleur exprimant le danger dans le domaine alimentaire, au vert symbolisant la sécurité[11].

Heineken s’étend en Europe : 1968 – 1980[modifier | modifier le code]

Heineken et Amstel, son concurrent historique depuis le XIXe siècle fusionnent en 1968. Amstel devient l’un des leviers de l’essor d’Heineken en Europe. En outre, Amstel est connu pour avoir inventé le « fliptopper », la capsule qui s’ouvre sans décapsuleur. Heineken développe cette capsule dévissable dans les années 1970[11].

Au début des années 1970, Heineken est encore peu présent en Europe, avec 2,8 % de part de marché en 1971, grâce à de petits partenariats au Royaume-Uni et en Italie et décide de se développer sur le Vieux Continent. C’est en France que les efforts seront concentrés en premier, avec l’acquisition de la Brasserie de l’Espérance de Schiltigheim, fondée en 1764 à Strasbourg et produisant la bière Ancre[20].

Puis Heineken s’installe en Italie avec l’acquisition d’Italian Dreher, et dans plusieurs autres pays par la suite[21].

En 1975, Heineken ouvre une brasserie géante d’une capacité d’1,5 million d’hectolitres par an aux Pays-Bas, pour faire face à l’accroissement prévu de ses activités[19].

Heineken se mondialise : 1980 – 2000[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, Heineken continue sa stratégie d’acquisitions : l’irlandais Murphy’s est racheté en 1983, l’espagnol El Aguila en 1984, et Royal Brand Brewery en 1989[19]. Pendant ce temps, la marque Heineken communique dans le monde entier via des campagnes de publicité comme « When you make a great beer, you don’t have to make a great fuss » (Quand vous faites une grande bière, pas besoin de faire grand bruit).

Quand Alfred Heineken quitte la direction de l’entreprise en 1989, le groupe commence à s’implanter en Chine, et la marque Heineken est déjà présente dans 145 pays[19].

L’Europe de l’est et la Russie découvrent la Heineken dès la chute du mur de Berlin. Dans les années 1990, de nombreuses brasseries sont rachetées dans le monde entier et spécifiquement en Asie : le groupe est soucieux de développer son implantation avec des marques locales (Birra Moretti en Italie, Fischer en France, Cruzcampo en Espagne) comme avec ses marques internationales (Heineken, Amstel). En 1993, l'entreprise suisse Calanda Bräu est rachetée.

Après avoir multiplié les formats (petite bouteille de 25 cl, boîte de 33 cl en 1983 et la 50 cl en 1997), Heineken lance sa première bouteille sérigraphiée en 1998[11].

En 1999, les autorités économiques des Pays-Bas reconnaissent Heineken comme « la marque du siècle »[22].

Marchés émergents : 2000-2017[modifier | modifier le code]

Dans les années 2000, Heineken renforce ses positions sur les marchés émergents de Russie, du Mexique et de Chine, puis plus tard d’Inde et d’Asie du Sud-Est par des fusions et des acquisitions.

En 2002, Heineken lance une bouteille 100 % aluminium imaginée par Ora-ïto et réservée aux discothèques et aux bars[23].

Heineken s’étend aussi en Europe avec les acquisitions des brasseurs BBAG (Autriche), Krušovice (République tchèque) et Rodic (Serbie). La décennie est aussi marquée par l’acquisition du groupe Scottish & Newcastle par Heineken et Carlsberg en janvier 2008, pour 10,3 milliards d'euros. Le brasseur néerlandais reprendra les activités britanniques (Foster's), irlandaises, portugaises, finlandaises, belges (à l'exception de Grimbergen), américaines et indiennes[24].

En 2010 puis en 2012, le groupe fait deux acquisitions majeures : en , Heineken acquiert les activités de brasseur du mexicain FEMSA[25]. Puis, en , Heineken rachète les parts de Fraser & Neave (F&N) dans Asia Pacific Breweries, notamment connu pour sa bière Tiger[26].

La Heineken est commercialisée dans 170 pays. Le groupe réalisait un chiffre d’affaires de 17,123 milliards d’euros et un EBIT de 2,697 milliards d’euros en 2011[22].

En septembre 2014, Heineken vend sa filiale d'embouteillage mexicaine Empaque à Crown Holdings pour 1,23 milliard de dollars[27].

En avril 2015, Heineken acquiert une participation majoritaire dans la principale brasserie slovène, Pivovarna Lasko, la valorisant à 224 millions d'euros[28]. En , Heineken acquiert 50 % de la micro-brasserie américaine Lagunitas Brewing pour un montant inconnu[29].

En , Diageo vend pour 780 millions de dollars à Heineken ses participations de 57,87 % dans Desnoes & Geddes et de 49,99 % dans GAPL, présents respectivement en Jamaïque (avec la bière Red Stripe) et en Malaisie. Cette transaction permet à Heineken d'avoir une participation à hauteur de 73,3 % dans Desnoes & Geddes et de 100 % dans GAPL[30].

En janvier 2015, la société augmente sa participation dans Pivovarne Laško à 96,92 % du capital[31]. En , Heineken annonce l'acquisition avec Patron Capital de Punch Taverns, une entreprise britannique de pubs pour 403 millions de livres. D'après cet accord, les bars de Punch Taverns seront scindés entre Heineken et Patron Capital, le premier en recevant 1 900 et le second 1 300. Heineken possède de nombreux pubs au Royaume-Uni depuis le rachat de Scottish & Newcastle[32]. En , Heineken annonce l'acquisition pour 1,025 milliard d'euros de la filiale brésilienne de Kirin, entité déficitaire, constituée à la suite de l'acquisition de Schincariol en 2011[33].

En , Heineken inaugure une usine de production en Côte d'Ivoire, Brassivore. Avec un investissement de près de 150 millions d'euros, cette nouvelle implantation doit permettre de concurrencer Castel, acteur historique dans le pays[34]. En , Heineken annonce le rachat en totalité du brasseur américain Lagunitas Brewing Company[35].

En , Heineken acquiert, via un partenariat, 40 % CBL qui détient 51 % de China Resources Beer, pour 3,1 milliards de dollars. Avant cette opération, Heineken n'est quasiment pas présent en Chine avec uniquement qu'une part de marché de 0,5 %. Au travers de ce partenariat, il offre la licence Heineken en Chine à China Resources Beer, ainsi que 3 brasseries. En contrepartie, China Resources prend une participation dans Heineken de 538 millions de dollars[36].

En février 2021, Heineken annonce la suppression de 8 000 postes soit près de 10 % de ses effectifs, à la suite de la baisse de consommation liée à la crise du Covid-19[37]. Le chiffre d'affaires a baissé de 19,7 milliards soit - 18 % à cause de la crise sanitaire[38].

En novembre 2021, Heineken annonce acquérir Distell, un producteur sud-africain de cidre, de vin et de spiritueux, pour 2,6 milliards de dollars. Dans le même temps, Heineken annonce l'acquisition pour 400 millions d'euros d'une participation de 25 % dans Namibian Breweries, alors qu'il détenait déjà une participation de 49 %[39]

Le 28 mars 2022, Heineken annonce la cessation de ses activités en Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine[40].

Les marques du groupe Heineken[modifier | modifier le code]

La bière Heineken[modifier | modifier le code]

La Heineken est une bière blonde de type Pale lager[41],[42] à 5 %. La première Heineken a été brassée en 1873. Elle a remporté les titres suivants : Médaille d'or à Paris en 1875, Diplôme d'honneur à l'Exposition coloniale internationale d'Amsterdam en 1883, Grand prix Exposition universelle de Paris in 1889 et Hors concours membre du jury à Paris en 1900.

En 2015 est lancée la Heineken Extra Cold. Cette innovation pour la consommation à domicile permet de déguster une bière à une température de 0 °C grâce à une bouteille spéciale destinée au congélateur.

En Belgique[modifier | modifier le code]

Heineken a racheté Alken-Maes qui détient plusieurs bières au niveau de la Belgique dont Maes, Cristal, Grimbergen, Mort Subite. Celle-ci a trois sites de production : Alken-Maes, la Brasserie Mort Subite (ex-brasserie De Keersmaeker) et la Brasserie Affligem.

En France[modifier | modifier le code]

Les principales marques commercialisées par le groupe Heineken en France sont Heineken, Pelforth, Affligem, Desperados, ainsi que Fischer, Adelscott, Ancre, 33 Export, Buckler, Amstel, Edelweiss, Panach’, Murphy's, Foster’s, George Killian's, Cruzcampo, Volga et Gallia.

En Suisse[modifier | modifier le code]

En Suisse, Heineken a racheté Calanda en 1993 et Eichhof en 2008.

Dans le monde[modifier | modifier le code]

Dans le monde, Heineken commercialise plus de 250 marques, parmi lesquelles Moretti (Italie), Almaza (Liban), Sagres (Portugal), Star (Nigeria), Primus (Afrique Centrale), Stella (Égypte), Cristal (Amérique du Sud), Sol (Mexique), Oxota (Russie), Zlatý Bažant (en) (Slovaquie), Gosser (Autriche), Bucegi (Roumanie), Bintang (Indonésie), Tango (Algérie), Tiger (Singapour), Kingfisher (Inde), Prestige (Haïti) Berber (Tunisie).

Marques de cidre de l'entreprise H. P. Bulmer : Strongbow, Bulmers Ciders, John Smith's Brewery et Newcastle Brown Ale.

Heineken en France[modifier | modifier le code]

Brasserie de Schiltigheim

La France est le premier marché extérieur de la marque Heineken et un des plus rentables puisqu'elle y est vendue depuis 1876[43]. Mais l’entreprise est véritablement implantée sur le territoire depuis les années 1970, se positionnant sur le marché premium avec la marque Heineken en 1977. Aujourd’hui, Heineken France est à la fois brasseur et distributeur avec sa filiale France Boissons qui en fait le premier distributeur de boissons en France[44].

En 2012, le groupe compte plus de 4 000 employés sur l’ensemble du territoire et a réalisé 1,77 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 5,7 millions d’hectolitres de bière vendus, ce qui en fait le premier groupe brassicole français devant les Brasseries Kronenbourg du groupe Carlsberg[45].

Le groupe est implanté en France avec son siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ses trois brasseries situées à Mons-en-Barœul (Nord), Schiltigheim (Bas-Rhin) et Marseille (Bouches-du-Rhône) et via les 73 sites de distribution de France Boissons présents dans tout l’Hexagone.

Le 15 novembre 2022, Heineken annonce la fermeture de la brasserie de l’Espérance à Schiltigheim dans les trois ans[46]. Heineken a ainsi acquis trois grandes brasseries schilickoises (Adelshoffen, L’Espérance et Fischer) pour les fermer.

Activité, rentabilité de la holding France[modifier | modifier le code]

[47].
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Chiffre d'affaires en milliers d'euros 3 718 2 881 4 050 4 555 4 317
Résultat en milliers d'euros 91 080 66 165 73 908 142 673 67 393

Histoire[modifier | modifier le code]

Années 1970 : arrivée en France[modifier | modifier le code]

En 1972, Heineken International acquiert l’Alsacienne de brasserie (Albra) qui compte alors trois sites de production : la Brasserie de l'Espérance de Schiltigheim, la Brasserie Mutzig et la Brasserie de Colmar. La Brasserie de Colmar ferme en 1975.

La Brasserie de l'Espérance commence la production française de la Heineken en 1980. Cette même année, l’Albra devient Heineken France SA et construit son premier siège social à Schiltigheim, route de Bischwiller[48].

Années 1980 : Heineken devient brasseur distributeur[modifier | modifier le code]

En 1986, la Brasserie Pelforth est rachetée par la Française des Brasseries (Frabra) dont le siège social se trouve à Lille. La Frabra est ensuite englobée dans Heineken en 1988[49].

En 1987, Heineken rachète France Boissons et devient à la fois brasseur et distributeur[50].

La Brasserie Mutzig est fermée en 1989.

Années 1990 – 2017[modifier | modifier le code]

Bureaux d'Heineken à Madrid (Espagne).

En 1996, le Groupe rachète la Brasserie de Saint-Omer ainsi que la Brasserie Fischer de Schiltigheim, reconnue pour le succès de la bière aromatisée Desperados, (qui sera par la suite vendue dans le monde entier par Heineken International) et la Brasserie Adelshoffen, brasseur de la bière au malt à whisky Adelscott, également implantée à Schiltigheim. France Boissons développe sa puissance de distribution en ralliant plusieurs distributeurs indépendants[51].

La Brasserie Adelshoffen est fermée en août 2000, sa production est alors transférée à la Brasserie Fischer.

En 2005, Heineken France avec le Groupe SEB créent BeerTender et le fût pression, qui permettent de disposer d’un demi pression à la maison[52].

En 2006 naît Heineken Entreprise, qui rassemble les deux brasseries alsaciennes du groupe. En Alsace, l’activité est désormais réunie sous l’appellation « Pôle Alsace », regroupant la Brasserie de l’Espérance, la Brasserie Fischer, la direction générale, technique et l’innovation Heineken Entreprise[53].

En 2008, le Groupe devient, pour la première fois de son histoire, leader en valeur du marché de la bière en France[54]. La même année, Heineken revend la Brasserie de Saint-Omer.

Fin 2009, la Brasserie Fischer ferme ses portes et son activité est transférée à la Brasserie de l’Espérance qui devient le site unique de production Heineken de Schiltigheim.

En 2011, nouveau siège social pour le groupe, certifié Breeam Good et situé en bords de Seine, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

En 2012, Heineken devient leader en volume et en valeur sur le marché français[55].

En 2014, Heineken annonce être la marque leader de la vente en GMS[56].

En 2017, Heineken annonce un investissement de 9,3 millions d'euros lui permettant de créer une nouvelle ligne de production pour produire 40 000 bouteilles de plus par heure, pour sa brasserie de Schiltigheim[57],[58].

Actionnaires[modifier | modifier le code]

Nom %
Heineken Holding 50,0%
Fomento Economico Mexicano 8,63%
MFS International. 1,15%
The Vanguard Group 1,12%
Heineken (auto détention) 1,01%
Norges Bank Investment Management 0,88%
Morgan Stanley Investment Management 0,84%
Caisse de dépôt et placement du Québec 0,78%
Invesco Advisers 0,73%
Vontobel Asset Management 0,68%

Au [59].

Controverses[modifier | modifier le code]

D'après le journaliste d’investigation Olivier van Beemen, Heineken aurait prospéré en Afrique sur fond de corruption et de soutien à certains régimes, notamment au Rwanda pendant le génocide des Tutsi en 1994[60].

En République démocratique du Congo, des vendeuses auraient été contraintes à des actes sexuels avec des responsables de la multinationale. D'après des documents confidentiels consultés par Olivier van Beemen, l'entreprise aurait été informée de ces dérives sexuelles, mais rien n’a été entrepris pour y mettre un terme[60].

Au Nigeria, des milliers de prostituées auraient été formées pour inciter leurs clients à boire des bières de marque Legend, produite par Heineken. Celles-ci auraient dû expliquer à leurs clients qu’ils seraient sexuellement plus performants en buvant de la Legend plutôt que de la Guinness, sa principale concurrente[60].

La multinationale pratique l’optimisation fiscale grâce à une agence basée en Belgique. Cette société nommée Ibecor, prestataire logistique, facturerait jusqu'à dix fois plus cher certains services. Cette surfacturation permettrait de rapatrier des bénéfices en Belgique afin qu’ils ne soient pas taxés en Afrique[60].

En réponse au livre d’Olivier van Beemen, Heineken affirme que la grande majorité des allégations sont fausses, notamment celles, particulièrement mises en avant par l'auteur, concernant son implication dans le Génocide des Tutsis au Rwanda et le recours aux prostituées au Nigéria pour promouvoir la marque locale[61].

Une enquête de Jeune Afrique montre qu'en , Heineken fait appel à l'agence de réputation numérique 35° Nord avant la sortie du livre d'Olivier van Beemen. Deux employés de l'agence s'invitent alors à la première de son livre, et réussissent à s'emparer d'une épreuve quelques jours avant sa publication. Une fois livre publié, Heineken fait alors appel à l'agence, qui œuvre en lien avec Avisa Partners, pour riposter par une campagne de communication pour écorner le sérieux du livre[62].

Actions sociétales du groupe[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Depuis 2009, Heineken France est le seul brasseur du marché CHD (Consommation Hors Domicile) à réaliser un bilan carbone, puis à publier un rapport de développement durable en 2010[63].

À l’étranger[modifier | modifier le code]

En 2007, le groupe Heineken a créé la fondation Afrique Heineken avec pour objectif d’améliorer la santé des populations de l’Afrique subsaharienne. Tous les deux ans, un prix Heineken est décerné aux Pays-Bas sur proposition de l’Académie royale des arts et des sciences des Pays-Bas pour honorer des scientifiques internationaux et un artiste néerlandais.

L'IREB (Institut de recherches scientifiques sur les boissons) est soutenu depuis 1971 par Heineken. C'est cet institut qui a créé le test de mesure de la Gamma GT pour dépister la dépendance à l’alcool. En 1990, elle fonde Entreprise et prévention avec d'autres partenaires, dont le but est de prévenir des dangers de l'alcool au travail. En 1997 elle signe le Code d’éthique des Brasseurs de France.

Une restriction a été imposée aux Jeux olympiques d'Athènes. Les spectateurs n'ont pas eu le droit d'apporter leurs boissons alcoolisées personnelles qui ont été interdites dans l'enceinte des Jeux, mais ils pouvaient, en revanche, y acheter des bières Heineken.

Heineken est le principal commanditaire de la Coupe d'Europe de rugby à XV, depuis sa création en 1995. Elle est appelée Heineken Cup ou H Cup en France en raison de la loi Evin qui encadre la publicité pour l'alcool. Sur le logo de l'épreuve, le H initial symbolise les poteaux au milieu desquels passe le ballon, symbolisé par l'étoile rouge de la marque, le tout sur fond vert, l'autre couleur de la marque.

Activité de lobbying[modifier | modifier le code]

Auprès de l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Heineken est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. L'entreprise déclare à ce titre qu'en 2012, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 40 000 et 50 000 euros[64].

Auprès des institutions de l'Union européenne[modifier | modifier le code]

Heineken est inscrit depuis 2015 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 2,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 700 000 et 800 000 euros[65].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stratégie de marque globale depuis septembre 2010. Source : Caroline Huet, « Brand Content – La « saga » Open Your World barack obama Barack Obama d’Heineken », sur La Factory NPA, .
  2. a et b (en) « http://www.4-traders.com/HEINEKEN-6283/company/ »
  3. (en) « http://ir.femsa.com/company-profile/corporate-structure »
  4. Zone Bourse, « HEINEKEN N.V. : Cours Action Bourse | HEIA | NL0000009165 | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  5. a et b « Heineken : bénéfice net annuel en baisse de 19%, objectifs maintenus », sur LEFIGARO, (consulté le )
  6. Pourquoi le méga-deal dans la bière fragilise Heineken et Carlsberg , Challenges.
  7. Heineken détrône Kronenbourg sur le marché français de la bière, Challenges, 13 février 2014.
  8. La légende de l'entreprise raconte que les brasseurs au Moyen Âge accrochaient ce symbole (les cinq branches symbolisant la terre, le feu, le vent, l'eau, et selon les brasseurs la cinquième la « protection magique ») sur leurs cuves pour protéger le moût et garantir sa qualité. Source : (en) Daniel Terdiman, « Behind the brew : Heineken beer tech », sur CNET.com, .
  9. a et b (en) Richard W. Unger, A History of Brewing in Holland, 900-1900 : Economy, Technology, and the State, Brill Academic Pub, , p. 360.
  10. Des briques de construction en verre par Heineken De la bière et des brasseries.
  11. a b c d e et f Jean Watin-Augouard (préf. Maurice Lévy), Marques de toujours, Paris, Éditions Larousse/VUEF, , 237 p. (ISBN 2-7441-7580-3), « Heineken »
  12. a b c d et e Saga Heineken Prodimarques.
  13. Alfred Henry Heineken (1923 - 2002), European Route of Industrial Heritage.
  14. Musée Heineken Experience d'Amsterdam.
  15. (en) Heineken history.The Heineken Company.
  16. Heineken spells out gains from APB full purchase Reuters
  17. « The history of Heineken » [PDF], sur dwcomm.com.
  18. Leo van Munching, 88, Heineken Beer Trader The New York Times.
  19. a b c et d Heineken N.V. History The Funding universe
  20. a et b L’espérance, 150 ans de brasserie en Alsace, p. 68, Gérard Cardonne, éditions du brassin.
  21. Bière de Pedavena
  22. a et b Rapport annuel Heineken.com.
  23. Heineken aluminium, la bouteille de la nuit enfin au grand jour !.
  24. « Heineken prend sa revanche en Belgique », Trends Tendances no 5, 31 janvier 2008 ; « Bière: Scottish & Newcastle racheté par Carlsberg et Heineken », Romandie News, 25 janvier 2008.
  25. (en) Personnel de rédaction, « Heineken to buy Mexico's Femsa », Jamaica Gleaner News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. HEINEKEN completes acquisition of F&N's direct and indirect interests in APB Reuters.
  27. Heineken to sell Mexican can, bottle maker to Crown, Reuters, 1er septembre 2014.
  28. Slovenian brewer Lasko sold to Dutch Heineken: DUTB, Reuters, Avril 2013
  29. Heineken buys 50 percent stake in U.S. craft beer maker Lagunitas, Reuters, 8 septembre 2015.
  30. Diageo sells stakes in two brewers to Heineken for $780.5 million, Aastha Agnihotri, Reuters, 7 octobre 2015.
  31. Editor, « Bières de Slovénie : le brasseur slovène Laško – Slovénie – Actualités, Économie, business, société et médias… », (consulté le ).
  32. Heineken and Patron agree to buy, break up UK's Punch Taverns, Philip Blenkinsop et Martinne Geller, Reuters, 15 décembre 2016.
  33. Heineken takes battle to AB InBev in Brazil with $1 billion Kirin deal, Reuters, 13 février 2017.
  34. Le numéro trois mondial de la bière, Heineken, met la pression en Côte d’Ivoire, Le Monde Afrique, 7 avril 2017.
  35. HEINEKEN complète le rachat de l'américain Lagunitas .
  36. Donny Kwok et Brenda Goh, « Heineken toasts $3.1 billion China Resources Beer premium tie-up », sur Reuters, .
  37. « Fragilisé par la pandémie, Heineken va supprimer 8 000 emplois », sur Le Monde, .
  38. « Heineken va supprimer 8.000 postes, plombé par la fermeture des bars et des restaurants », sur Les Echos, (consulté le ).
  39. (en) Philip Blenkinsop et Promit Mukherjee, « Heineken to buy S.Africa's Distell and Namibian Breweries », sur Reuters, .
  40. « Guerre en Ukraine : Carlsberg et Heineken prêts à céder leur activité en Russie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Les bières principales d'Heineken, Heineken, Original lager.
  42. BCJP 2015, Guide des styles BCJP 2015.
  43. Devenir leader en France lhotellerie-restauration.fr.
  44. Keren Lentschner, « Heineken reste devant son rival Kronenbourg en France », sur Le Figaro, .
  45. Heineken France, Une ambition forte, devenir le brasseur le plus « vert » en France La Voix Éco.
  46. Strasbourg : Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois menacés, 20 Minutes, le 15 novembre 2022.
  47. « HEINEKEN FRANCE - Fiche de l'entreprise HEINEKEN FRANCE : Bilan gratuit - Siren 328730759 », sur www.verif.com (consulté le ).
  48. Les brasseurs en Alsace Strasbourg.cci.fr.
  49. Inventaire général du patrimoine culturel culture.gouv.fr.
  50. www.acratie.eu/FTPBIERE/B-FRANCE.doc Acratie.eu.
  51. Rachat de la brasserie Fischer par Heineken Ina.fr.
  52. Réseaux et Partenariats Groupeseb.com.
  53. Heineken Entreprise Le club des brasseurs.
  54. Heineken France nouveau leader en volumes Rayon-boissons.com.
  55. Heineken revendique le leadership des ventes de bières en volume en France Lsa-conso.fr.
  56. Heineken Heineken détrône Kronenbourg, sur Le Figaro.
  57. Heineken investit plus de 9 millions d'euros dans sa brasserie de Schiltigheim, France Bleu Alsace, 1er février 2017.
  58. Heineken investit 9,3 millions d'euros dans sa brasserie alsacienne, L'Usine Nouvelle, 1er février 2017.
  59. Zone Bourse, « HEINEKEN : Actionnaires Dirigeants et Profil Société | HEIA | NL0000009165 | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le ).
  60. a b c et d « Au Nigeria, Heineken a formé des prostituées pour booster ses ventes », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  61. « Heineken répond à ses détracteurs et détaille sa stratégie en Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  62. Benjamin Roger, Vincent Duhem et Mathieu Olivier, « Avisa Partners et 35°Nord : du Mali à la Guinée, les dessous d’un lobbying orchestré depuis Paris », sur le site Jeune Afrique, (consulté le )
  63. Emballages : les marques s'allègent, Les Échos.
  64. « Tableau des représentants d'intérêts », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  65. « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier van Beemen, Heineken en Afrique : Une multinationale décomplexée, Rue De L'echiquier, 2019.
  • Barbara Smit, The Heineken Story: The remarkably refreshing tale of the beer that conquered the world, Profile Books, 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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