« Musique populaire » : différence entre les versions

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{{confusion|Pop (musique){{!}}la musique pop}}
{{confusion|texte=Ne doit pas être confondu avec la [[Pop (musique)|musique pop]].}}
{{francocentré|date=janvier 2008}}
{{à sourcer|date=décembre 2010}}


La '''musique populaire''' désigne les [[genre de musique|genres de musique]] tirant leur origine et trouvant leur public dans les milieux populaires. Elle se développe dans un milieu urbain et industrialisé et est souvent associée à l'histoire de la [[Révolution industrielle|révolution industrielle et technologique]] ayant amené la technique [[Phonographe|phonographique]], ainsi qu'à l'histoire de la [[mondialisation]].
La '''musique populaire''' est l'ensemble des [[Genre de musique|genres de musique]] tirant leur origine et trouvant leur public dans les milieux populaires. Elle se développe dans un [[milieu urbain]] et [[industrialisé]] et est souvent associée à l'histoire de la [[Révolution industrielle|révolution industrielle et technologique]] ayant amené la technique [[Phonographe|phonographique]], ainsi qu'à l'histoire de la [[mondialisation]].


Le terme est souvent utilisé comme un comparatif par certains défenseurs de la [[musique savante]], qui perçoivent la musique populaire comme un produit commercial et pointent ses supposées faiblesses esthétiques, qu'ils jugent en comparaison de la [[Musique classique|musique classique européenne]]. Si la musique populaire est souvent associée à [[Culture de masse|la musique commerciale ou de masse]], elle s'en distingue néanmoins par des critères qualitatifs et par sa capacité à former des communautés de mélomanes en se nourrissant de formes musicales inscrites dans diverses traditions historiques.
Le terme est souvent utilisé comme un comparatif par certains défenseurs de la [[musique savante]], qui perçoivent la musique populaire comme un produit commercial et pointent ses faiblesses esthétiques, qu'ils jugent en comparaison de la [[Musique classique|musique classique européenne]]. Si la musique populaire est souvent associée à [[Culture de masse|la musique commerciale ou de masse]], elle s'en distingue néanmoins par des critères qualitatifs et par sa capacité à former des communautés de [[Mélomane|mélomanes]] en se nourrissant de formes musicales inscrites dans diverses traditions historiques.


Il ne faut pas confondre la musique populaire avec la musique [[pop (musique)|pop]], qui est un genre spécifique de musique populaire.
Il ne faut pas confondre la musique populaire avec la musique [[pop (musique)|pop]], qui est un genre spécifique de musique populaire.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
Le terme de musique populaire est l'objet de débats. Le sociologue [[Simon Frith]] estime que le terme de [[culture populaire]] {{Citation|n'a de sens qu'en tant que comparatif}} et que ses plus fréquents objets de comparaison sont la ''haute culture'', la ''culture folklorique'' et la ''culture de masse'' <ref name=":0">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Simon Frith|titre=A Dictionary of Cultural and Critical Theory|passage=p. 553|lieu=Chichester|éditeur=Wiley-Blackwell|année=2010|pages totales=817|isbn=|lire en ligne=}}</ref>». La musique populaire est en effet souvent comparée à la [[musique savante]], la [[musique traditionnelle]] et la [[Culture de masse|musique commerciale]].
Le terme de musique populaire est l'objet de débats. Le sociologue [[Simon Frith]] estime que le terme de [[culture populaire]] {{Citation|n'a de sens qu'en tant que comparatif}} et que ses plus fréquents objets de comparaison sont la ''haute culture'', la ''culture folklorique'' et la ''culture de masse''<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Simon Frith|titre=A Dictionary of Cultural and Critical Theory|passage=553|lieu=Chichester|éditeur=Wiley-Blackwell|année=2010|pages totales=817|isbn=}}</ref>. La musique populaire est en effet souvent comparée à la [[musique savante]], la [[musique traditionnelle]] et la [[Culture de masse|musique commerciale]].


Depuis les années 1980, le milieu universitaire retient la « définition anglo-saxonne » du terme, comme le rappelle le musicologue français [[Olivier Julien]] : « sont populaires non pas les musiques qui ne sont pas savantes, mais les musiques qui ne sont ni savantes, ni folkloriques »<ref name=":1">{{Article|langue=français|auteur1=Olivier Julien|titre="Musiques populaires" : de l'exception culturelle à l'anglicisme|périodique=Musurgia|date=2010|issn=|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-musurgia-2010-1-page-49.htm|pages=49-62}}</ref>. Citant [[Philip Tagg]], pionnier des études sur la musique populaire, le même auteur précise que « les musiques populaires [...] partagent avec les musiques folkloriques l'absence de cadre institutionnel, mais ont en commun avec la musique savante d'être jouées et composées par des musiciens professionnels »<ref name=":1" />. La musique populaire se distingue aussi de la musique savante (transmise par la [[Partition (musique)|partition]]) et de la musique traditionnelle (transmise par la [[tradition orale]]) par son rapport avec la [[Technique photographique|technique phonographique]]<nowiki>, qui lui fait traverser l'histoire. Pour Simon Frith, elle se distingue aussi de la musique de masse, car si la musique populaire est « consommée d'une manière particulière clairement différenciée de celle des élites culturelles », l'adjectif « populaire » ne se confond pas avec celui de « masse » : « de nombreuses musiques populaires [...] ont de plus faibles ventes [...] que des enregistrements de musique classique à succès </nowiki>»<ref name=":0" />.
Depuis les [[années 1980]], le milieu universitaire retient la « définition anglo-saxonne » du terme, comme le rappelle le musicologue français [[Olivier Julien]] : {{Citation|sont populaires non pas les musiques qui ne sont pas savantes, mais les musiques qui ne sont ni savantes, ni folkloriques}}<ref name=":1">{{Article|langue=fr|auteur1=Olivier Julien|titre="Musiques populaires" : de l'exception culturelle à l'anglicisme|périodique=Musurgia|date=2010|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-musurgia-2010-1-page-49.htm|pages=49-62}}</ref>. Citant [[Philip Tagg]], pionnier des études sur la musique populaire, le même auteur précise que {{Citation|les musiques populaires [] partagent avec les musiques folkloriques l'absence de cadre institutionnel, mais ont en commun avec la musique savante d'être jouées et composées par des musiciens professionnels}}<ref name=":1" />. La musique populaire se distingue aussi de la musique savante (transmise par la [[Partition (musique)|partition]]) et de la musique traditionnelle (transmise par la [[tradition orale]]) par son rapport avec la [[Technique photographique|technique phonographique]], qui lui fait traverser l'histoire. Pour Simon Frith, elle se distingue aussi de la musique de masse, car si la musique populaire est {{Citation|consommée d'une manière particulière clairement différenciée de celle des élites culturelles}}, l'adjectif « populaire » ne se confond pas avec celui de « masse » : {{Citation|de nombreuses musiques populaires [] ont de plus faibles ventes [] que des enregistrements de musique classique à succès}}<ref name=":0" />.


La musique populaire européenne a hérité de certains des usages de la [[musique modale]], du [[système tonal]] et des [[Instrument de musique|instruments]] de la [[musique classique]], mais la musique populaire de manière générale peut aussi se référer à d'autres genres musicaux et à d'autres traditions musicales. Par exemple la musique populaire japonaise se nourrit à la fois du [[jazz]] et de sa [[musique traditionnelle]], et certains morceaux des [[The Beatles|Beatles]] empruntent aussi bien à la musique classique européenne qu'à la pop américaine ou à la [[Musique indienne|musique traditionnelle indienne]]. La variété des genres et l'éclatement des frontières musicales qui caractérise la musique populaire la lient intimement à l'histoire de la [[mondialisation]] et de la [[révolution industrielle]].
La musique populaire européenne a hérité de certains des usages de la [[musique modale]], du [[système tonal]] et des [[Instrument de musique|instruments]] de la [[musique classique]], mais la musique populaire de manière générale peut aussi se référer à d'autres genres musicaux et à d'autres traditions musicales. Par exemple la musique populaire japonaise se nourrit à la fois du [[jazz]] et de sa [[musique traditionnelle]], et certains morceaux des [[The Beatles|Beatles]] empruntent aussi bien à la musique classique européenne qu'à la pop américaine ou à la [[Musique indienne|musique traditionnelle indienne]]. La variété des genres et l'éclatement des frontières musicales qui caractérisent la musique populaire la lient intimement à l'histoire de la [[mondialisation]] et de la [[révolution industrielle]].


Pour ses détracteurs, la musique populaire est assimilée à la [[culture de masse]] ou à la musique « commerciale ». C'est le cas de [[Theodor W. Adorno]], qui a rendu célèbre le concept d'[[industrie culturelle]] et voyait dans les genres de musique populaire comme le [[jazz]] des simples modes ou produits commerciaux<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Adorno et le jazz, analyse d'un déni esthétique|url=http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100606450|site=klincksieck.com|date=|consulté le=08 juillet 2017}}</ref>.
Pour ses détracteurs, la musique populaire est assimilée à la [[culture de masse]] ou à la musique « commerciale ». C'est le cas de [[Theodor W. Adorno]], qui a rendu célèbre le concept d'[[industrie culturelle]] et voyait dans les genres de musique populaire comme le [[jazz]] des simples modes ou produits commerciaux<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Adorno et le jazz, analyse d'un déni esthétique|url=http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100606450|site=klincksieck.com|date=|consulté le=08 juillet 2017}}</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
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{{Loupe|Ethnomusicologie|Musique folklorique}}
{{Loupe|Ethnomusicologie|Musique folklorique}}


Il a des racines très anciennes dans le [[chant traditionnel]] dit folklorique<ref>Guilcher Yves (1991), ''Les Collecteurs du XIX{{e}} siècle ont-ils inventé la chanson folklorique ?'', in Collecter la mémoire de l’autre, Parthenay, Geste Éditions (FAMT)</ref> ou de folklore vivant, en France pour partie chanté en Breton, basque, provençal, corse, flamand, alsacien, etc. puis en français surtout à partir du {{s-|XIX}}<ref>Lécrivain et Toubon Champfleury, Jean-Baptiste-Théodore Weckerlin, Alexandre Bida, Félix Bracquemond (1860) ''[https://books.google.fr/books?id=oUk7AAAAcAAJ&dq=vivat+flandres&lr=&hl=fr&source=gbs_navlinks_s Chansons populaires des provinces de France]'', 224 pages.</ref>. Les thèmes des saisons, des amours, des âges de la vie, du mariage, des guerres et de la mort sont récurrents. Il accompagnait la vie de tous les jours, les travaux des champs et la garde des troupeaux par les enfants, les danses, les fêtes, etc.
Il a des racines très anciennes dans le [[chant traditionnel]] dit folklorique<ref>Guilcher Yves (1991), ''Les Collecteurs du {{s-|XIX}} ont-ils inventé la chanson folklorique ?'', in Collecter la mémoire de l’autre, Parthenay, Geste Éditions (FAMT)</ref> ou de folklore vivant, en France pour partie chanté en Breton, basque, provençal, corse, flamand, alsacien, etc. puis en français surtout à partir du {{s-|XIX}}<ref>Lécrivain et Toubon Champfleury, Jean-Baptiste-Théodore Weckerlin, Alexandre Bida, Félix Bracquemond (1860) ''[https://books.google.fr/books?id=oUk7AAAAcAAJ&dq=vivat+flandres&lr=&hl=fr&source=gbs_navlinks_s Chansons populaires des provinces de France]'', 224 pages.</ref>. Les thèmes des saisons, des amours, des âges de la vie, du mariage, des guerres et de la mort sont récurrents. Il accompagnait la vie de tous les jours, les travaux des champs et la garde des troupeaux par les enfants, les danses, les fêtes, etc.


=== Chanteur de rue ===
=== Chanteur de rue ===
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Dès le début du {{XIXe siècle}}, les [[orphéon]]s fédèrent les masses. Il s'agit d'abord de [[chorale]]s d'enfants puis d'ouvriers. Quelques noms : [[Wilhem]], pédagogue et fondateur du premier orphéon en [[1833]]. Delaporte qui contribuera dans la seconde partie du {{s-|XIX|e}} à donner une ampleur nationale au mouvement. À partir des [[années 1850]], le terme « Orphéon » désigne les chorales, les [[fanfare]]s et les [[orchestre d'harmonie|orchestres d'harmonie]] qui ont connu un essor dû au développement de l'industrie des instruments de musique. Les héritiers actuels du mouvement sont le mouvement [[À Cœur Joie]] (chorales) l'UFF (fanfares) la CFBF ([[batterie-fanfare]]), la CMF (orchestres d'harmonie, orchestres à [[plectre]])<ref>Livre de référence : [[Philippe Gumplowicz]], ''Les Travaux d'Orphée'', édition Aubier, Paris 2001</ref>.
Dès le début du {{XIXe siècle}}, les [[orphéon]]s fédèrent les masses. Il s'agit d'abord de [[chorale]]s d'enfants puis d'ouvriers. Quelques noms : [[Wilhem]], pédagogue et fondateur du premier orphéon en [[1833]]. Delaporte qui contribuera dans la seconde partie du {{s-|XIX|e}} à donner une ampleur nationale au mouvement. À partir des [[années 1850]], le terme « Orphéon » désigne les chorales, les [[fanfare]]s et les [[orchestre d'harmonie|orchestres d'harmonie]] qui ont connu un essor dû au développement de l'industrie des instruments de musique. Les héritiers actuels du mouvement sont le mouvement [[À Cœur Joie]] (chorales) l'UFF (fanfares) la CFBF ([[batterie-fanfare]]), la CMF (orchestres d'harmonie, orchestres à [[plectre]])<ref>Livre de référence : [[Philippe Gumplowicz]], ''Les Travaux d'Orphée'', édition Aubier, Paris 2001</ref>.


Au {{XIXe siècle}}, des centaines de [[goguette]]s rassemblent à [[Paris]], dans sa banlieue et aux alentours des dizaines de milliers d'ouvriers ou journaliers, hommes ou femmes. Il en existe encore au siècle suivant. La goguette de ''la Muse rouge'' disparaît seulement en [[1939]].[[Fichier:Violoneux_chanteur_des_rues_de_Paris_1845.jpg|vignette|droite|184px|[[Violon]]eux chanteur des rues de Paris (gravure de [[1845]]<ref>Gravure extraite de ''Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines,'' par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris 1845.</ref>).]]
Au {{XIXe siècle}}, des centaines de [[goguette]]s rassemblent à [[Paris]], dans sa banlieue et aux alentours des dizaines de milliers d'ouvriers ou journaliers, hommes ou femmes. Il en existe encore au siècle suivant. La goguette de ''la Muse rouge'' disparaît seulement en [[1939]].
[[Fichier:Violoneux_chanteur_des_rues_de_Paris_1845.jpg|vignette|droite|184px|[[Violon]]eux chanteur des rues de Paris (gravure de [[1845]]<ref>Gravure extraite de ''Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines,'' par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris 1845.</ref>).]]


== Formes répandues ==
== Formes répandues ==
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=== Promotion ===
=== Promotion ===
Avant l'invention des médias audios modernes ([[Radiodiffusion|radio]], [[télévision]], [[disque microsillon|disques]]), la diffusion était assurée par des chanteurs de rue qui vendaient les partitions sur les marchés en entonnant eux-mêmes les chansons. La généralisation de la radio a favorisé l'émergence d'une diffusion sur les ondes par des chanteurs qui initialement interprétaient en direct puis se sont enregistrés. Aujourd'hui{{quand}}, la diffusion est massive et se fait par ondes radio, par [[disque compact|CD]] (on parle alors d'[[Electronic Press Kit|EPK]]), et par diffusion de [[clip vidéo|clips vidéo]] au cours d'émissions de télévision.
Avant l'invention des médias audios modernes ([[Radiodiffusion|radio]], [[télévision]], [[disque microsillon|disques]]), la diffusion était assurée par des chanteurs de rue qui vendaient les partitions sur les marchés en entonnant eux-mêmes les chansons. La généralisation de la radio a favorisé l'émergence d'une diffusion sur les ondes par des chanteurs qui initialement interprétaient en direct puis se sont enregistrés. Actuellement, la diffusion est massive et se fait par ondes radio, par [[disque compact|CD]] (on parle alors d'[[Electronic Press Kit|EPK]]), et par diffusion de [[clip vidéo|clips vidéo]] au cours d'émissions de télévision, mais surtout sur [[YouTube]], ou par des applications de musique numérique, comme [[Spotify]], [[Deezer]] ou [[Apple Music]].


=== Vocabulaire ===
=== Vocabulaire ===
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Un [[disque d'or]] ou de [[disque de platine|platine]] récompense l'auteur d'une musique qui s'est bien vendue.
Un [[disque d'or]] ou de [[disque de platine|platine]] récompense l'auteur d'une musique qui s'est bien vendue.

Un [[hit-parade]], ou « ''chart'' » en anglais, est une compétition permanente de musique populaire organisée par des chaînes de radio ou de télévision. L'objectif est d'être {{numéro|1}} (être « au top »), ce qui est théoriquement déterminé par le nombre de disques vendus ou par le vote des auditeurs. Plus longtemps une chanson est en tête du hit-parade, plus elle s'assure une large diffusion, favorisant les retombées commerciales.
Un [[hit-parade]] ({{En anglais|chart}}) est une compétition permanente de musique populaire organisée par des chaînes de radio ou de télévision. L'objectif est d'être {{numéro|1}} (être « au top »), ce qui est théoriquement déterminé par le nombre de disques vendus ou par le vote des auditeurs. Plus longtemps une chanson est en tête du hit-parade, plus elle s'assure une large diffusion, favorisant les retombées commerciales.


== Enjeux économiques ==
== Enjeux économiques ==
Il est notable que l'aspect commercial et promotionnel soit une caractéristique dominante de la musique populaire depuis la deuxième moitié du {{s-|XX|e}} : première en termes de part de marché dans le monde de la musique, la musique populaire est l'objet d'enjeux commerciaux énormes pour les [[Liste des majors du disque|producteurs de musique]], ce qui justifie l'emploi de méthodes commerciales poussées, identiques à celles utilisées pour les produits de consommation courante : méthodes dites des « grands lessiviers » : [[Procter & Gamble]], [[Henkel]], etc. C'est ainsi qu'une musique fait l'objet d'une « politique de lancement » pour toucher une « cible privilégiée », qu'on « fait la promotion » d'un nouveau chanteur en espérant que ses ventes « décollent », ou qu'on résilie le contrat d'un chanteur qui ne « se vend plus assez » ou dont le genre « arrive en fin de vie », quitte à le rappeler s'il « rebondit ». Les droits d'exploitation des musiques les plus populaires représentent une source importante de revenus que l'on ne cède pas facilement.
Il est notable que l'aspect commercial et promotionnel soit une caractéristique dominante de la musique populaire depuis la deuxième moitié du {{s-|XX|e}} : première en termes de part de marché dans le monde de la musique, la musique populaire est l'objet d'enjeux commerciaux énormes pour les [[Liste des majors du disque|producteurs de musique]], ce qui justifie l'emploi de méthodes commerciales poussées, identiques à celles utilisées pour les produits de consommation courante : méthodes dites des « grands lessiviers » : [[Procter & Gamble]], [[Henkel]], etc. C'est ainsi qu'une musique fait l'objet d'une « politique de lancement » pour toucher une « cible privilégiée », qu'on « fait la promotion » d'un nouveau chanteur en espérant que ses ventes « décollent », ou qu'on résilie le contrat d'un chanteur qui ne « se vend plus assez » ou dont le genre « arrive en fin de vie », quitte à le rappeler s'il « rebondit ». Les droits d'exploitation des musiques les plus populaires représentent une source importante de revenus que l'on ne cède pas facilement.


La principale production de musique populaire est donc le résultat d'une politique visant à générer des profits. Ces enjeux commerciaux sont surtout le fait des grandes majors du disque ([[Universal Music Group|Universal]], [[EMI Group|EMI]], [[Sony Music Entertainment|Sony]], [[BMG Entertainment|BMG]]). Les maisons de disques indépendantes (comme [[Tôt ou tard (éditeur)|Tôt ou Tard]], [[Naïve Records]]) à la diffusion plus limitée semblent être moins à la recherche de profits. Certains musiciens ne trouvant pas de maisons de disques « s'autoproduisent », mais ils bénéficient alors d'une distribution « classique » (vente de CD en magasins) et d'une visibilité réduite, bien que le développement d'Internet ait changé la donne au cours des dernières années ; on voit notamment des sites permettant de participer à la production d'artistes inconnus du grand public<ref>[http://www.liberation.fr/economie/010171810-un-site-internet-pour-jouer-au-producteur Un site Internet pour jouer au producteur] - ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 15 janvier 2008</ref> et des outils de diffusion comme [[MySpace]] ou autres<ref>[http://www.liberation.fr/sciences/010179713-la-construction-du-marche-de-la-musique-en-ligne «La construction du marché de la musique en ligne»] - ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 29 avril 2008</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/guide/010197442-enter-shikari Enter Shikari] - ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 24 mars 2007</ref>.
La principale production de musique populaire est donc le résultat d'une politique visant à générer des profits. Ces enjeux commerciaux sont surtout le fait des grandes majors du disque ([[Universal Music Group|Universal]], [[EMI Group|EMI]], [[Sony Music Entertainment|Sony]], [[BMG Entertainment|BMG]]). Les maisons de disques indépendantes (comme [[Tôt ou tard (éditeur)|Tôt ou Tard]], [[Naïve Records]]) à la diffusion plus limitée semblent être moins à la recherche de profits. Certains musiciens ne trouvant pas de maisons de disques « s'autoproduisent », mais ils bénéficient alors d'une distribution « classique » (vente de CD en magasins) et d'une visibilité réduite, bien que le développement d'Internet ait changé la donne au cours des dernières années ; on voit notamment des sites permettant de participer à la production d'artistes inconnus du grand public<ref>[http://www.liberation.fr/economie/010171810-un-site-internet-pour-jouer-au-producteur Un site Internet pour jouer au producteur], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 15 janvier 2008</ref> et des outils de diffusion comme [[MySpace]] ou autres<ref>[http://www.liberation.fr/sciences/010179713-la-construction-du-marche-de-la-musique-en-ligne «La construction du marché de la musique en ligne»], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 29 avril 2008</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/guide/010197442-enter-shikari Enter Shikari], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 24 mars 2007</ref>.


== Présence amateur ==
== Présence amateur ==
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Le [[karaoké]] est également une forme de réinterprétation devenue courante : à partir d'un enregistrement de l'arrangement musical « réputé exact », un soliste au micro chante la mélodie. Très utilisé dans les soirées conviviales et exclusivement fondé sur des chansons à succès, le karaoké laisse une part d'interprétation au soliste. Actuellement, les musiciens amateurs peuvent profiter de la vulgarisation des outils d'enregistrement et de reproduction (stations de mixage, ''samplers'', [[Musique assistée par ordinateur|logiciels de mixage]], graveurs de CD, etc.) pour autoproduire leur musique et n'hésitent plus à la diffuser, par Internet notamment.
Le [[karaoké]] est également une forme de réinterprétation devenue courante : à partir d'un enregistrement de l'arrangement musical « réputé exact », un soliste au micro chante la mélodie. Très utilisé dans les soirées conviviales et exclusivement fondé sur des chansons à succès, le karaoké laisse une part d'interprétation au soliste. Actuellement, les musiciens amateurs peuvent profiter de la vulgarisation des outils d'enregistrement et de reproduction (stations de mixage, ''samplers'', [[Musique assistée par ordinateur|logiciels de mixage]], graveurs de CD, etc.) pour autoproduire leur musique et n'hésitent plus à la diffuser, par Internet notamment.


== Bibliographie ==
== Tendances ==
Diverses études de [[musicologie]] ont été faites sur les fonctions psychologiques de la musique pour ceux qui les écoutent<ref>{{Article |prénom1=Thomas |nom1=Schäfer |prénom2=Peter |nom2=Sedlmeier |prénom3=Christine |nom3=Städtler |prénom4=David |nom4=Huron |titre=The psychological functions of music listening |périodique=Frontiers in Psychology |volume=4 |date=2013 |issn=1664-1078 |pmid=23964257 |pmcid=PMC3741536 |doi=10.3389/fpsyg.2013.00511 |lire en ligne=http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fpsyg.2013.00511/abstract |consulté le=2024-04-13}}</ref>, et sur les tendances et préférences musicales (selon les pays, les générations ou classes sociales)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Markus |nom1=Schedl |titre=Investigating country-specific music preferences and music recommendation algorithms with the LFM-1b dataset |périodique=International Journal of Multimedia Information Retrieval |volume=6 |numéro=1 |pages=71–84 |date=2017-03 |issn=2192-6611 |issn2=2192-662X |pmid=28357190 |pmcid=PMC5350199 |doi=10.1007/s13735-017-0118-y |lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s13735-017-0118-y |consulté le=2024-04-13}}</ref>, mais aussi concernant le rôle ou le le caractère plus ou moins concret et prévisible<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Myra |nom1=Interiano |prénom2=Kamyar |nom2=Kazemi |prénom3=Lijia |nom3=Wang |prénom4=Jienian |nom4=Yang |titre=Musical trends and predictability of success in contemporary songs in and out of the top charts |périodique=Royal Society Open Science |volume=5 |numéro=5 |pages=171274 |date=2018-05 |issn=2054-5703 |doi=10.1098/rsos.171274 |lire en ligne=https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.171274 |consulté le=2024-04-13}}</ref> des paroles des chansons populaires<ref>{{Ouvrage|langue=en |prénom1=Kahyun |nom1=Choi |prénom2=J. |nom2=Stephen Downie |titre=A Trend Analysis on Concreteness of Popular Song Lyrics |pages=43–52 |éditeur=ACM |date=2019-11-09 |isbn=978-1-4503-7239-8 |doi=10.1145/3358664.3358673 |lire en ligne=https://dl.acm.org/doi/10.1145/3358664.3358673 |consulté le=2024-04-13}}</ref> et sur les émotions qu'elles véhiculent<ref>{{Article |langue=en |prénom1=C. Nathan |nom1=DeWall |prénom2=Richard S. |nom2=Pond |prénom3=W. Keith |nom3=Campbell |prénom4=Jean M. |nom4=Twenge |titre=Tuning in to psychological change: Linguistic markers of psychological traits and emotions over time in popular U.S. song lyrics. |périodique=Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts |volume=5 |numéro=3 |pages=200–207 |date=2011-08 |issn=1931-390X |issn2=1931-3896 |doi=10.1037/a0023195 |lire en ligne=https://doi.apa.org/doi/10.1037/a0023195 |consulté le=2024-04-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Kathleen |nom1=Napier |prénom2=Lior |nom2=Shamir |titre=Quantitative Sentiment Analysis of Lyrics in Popular Music |périodique=Journal of Popular Music Studies |volume=30 |numéro=4 |pages=161–176 |date=2018-12-04 |issn=1533-1598 |doi=10.1525/jpms.2018.300411 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/jpms/article/30/4/161/106385/Quantitative-Sentiment-Analysis-of-Lyrics-in |consulté le=2024-04-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Charlotte O. |nom1=Brand |prénom2=Alberto |nom2=Acerbi |prénom3=Alex |nom3=Mesoudi |titre=Cultural evolution of emotional expression in 50 years of song lyrics |périodique=Evolutionary Human Sciences |volume=1 |date=2019 |issn=2513-843X |pmid=37588398 |pmcid=PMC10427273 |doi=10.1017/ehs.2019.11 |lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/product/identifier/S2513843X19000112/type/journal_article |consulté le=2024-04-13}}</ref>, avec la musique plus ou moins gaie, triste ou signifiante.
* {{en}} Frans A. J. Birrer, « {{Langue|en|Definitions and research orientation: do we need a definition of popular music?}} » (Définitions et axe de recherche : avons-nous besoin d'une définition de la musique populaire ?), 1985, in D. Horn, ed., ''{{Langue|en|Popular Music Perspectives}}'', 2 (Gothenburge, Exeter, Ottawa et Reggio Emilia), {{p.|99-106}}.

* Hugh Dauncey & Philippe Le Guern, ''Stéréo, Sociologie comparée des musiques populaires France-Angleterre'', Bordeaux, IRMA / [[Éditions Mélanie Seteun]], 2008.
Selon une [[revue d'études]] récente (2024), basée sur l'analyse, avec l'aide de l'IA, de plus de 350 000 hits du top 40 publiée : depuis 50 ans <ref>{{Article |langue=en |prénom1=Emilia |nom1=Parada-Cabaleiro |prénom2=Maximilian |nom2=Mayerl |prénom3=Stefan |nom3=Brandl |prénom4=Marcin |nom4=Skowron |titre=Song lyrics have become simpler and more repetitive over the last five decades |périodique=Scientific Reports |volume=14 |numéro=1 |date=2024-03-28 |issn=2045-2322 |pmid=38548740 |pmcid=PMC10978890 |doi=10.1038/s41598-024-55742-x |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41598-024-55742-x |consulté le=2024-04-13}}</ref>les chansons populaires anglophones tendent à devenir plus simples<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Michael E. W. |nom1=Varnum |prénom2=Jaimie Arona |nom2=Krems |prénom3=Colin |nom3=Morris |prénom4=Alexandra |nom4=Wormley |titre=Why are song lyrics becoming simpler? a time series analysis of lyrical complexity in six decades of American popular music |périodique=PLOS ONE |volume=16 |numéro=1 |pages=e0244576 |date=2021-01-13 |issn=1932-6203 |pmid=33439881 |pmcid=PMC7806124 |doi=10.1371/journal.pone.0244576 |lire en ligne=https://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0244576 |consulté le=2024-04-13}}</ref> et plus répétitives qu'autrefois<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Colin |nom=Morris |titre=Are Pop Lyrics Getting More Repetitive? |url=https://web.archive.org/web/20240327031715/https://pudding.cool/2017/05/song-repetition/index.html |site=The Pudding |consulté le=2024-04-13}}</ref>, ce qui pourrait les rendre plus accrocheuses et plus attrayantes pour le public contemporain. Selon JC Nunes et al. (2015) les répétitions dans une chanson augmentent la fluidité du traitement, et favoriseraient son succès commercial<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Joseph C. |nom=Nunes |prénom2=Andrea |nom2=Ordanini |titre=The power of repetition: repetitive lyrics in a song increase processing fluency and drive market success |url=https://myscp.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1016/j.jcps.2014.12.004 |site=Journal of Consumer Psychology |date=2015-04 |issn=1057-7408 |doi=10.1016/j.jcps.2014.12.004 |consulté le=2024-04-13 |page=187–199}}</ref>.
* Marcello Sorce Keller, ''Contextes socioéconomiques et pratiques musicales dans les cultures traditionnelles'', in Jean-Jacques Nattiez (general ed.), ''Musiques, Une encyclopédie du {{s-|XXI}}'', Volume 3 : Éd. Actes Sud / Cité de la musique, {{p.|559–592}}.
* {{en}} Marcello Sorce Keller, ''{{Langue|en|The Problem of Classification in Folksong Research: A Short History}}'', Folklore, XCV(1984), {{Numéro|1}}, 100- 104.
* Vassal, Jacques. ''Folksong [soi-disant]: une histoire de la musique populaire [en majeure partie] aux États-Unis.'' Nouv. éd. Paris : Éditions Albin-Michel, 1972, cop. 1971. 354 p.
* ''[[Volume! La revue des musiques populaires]]''. La seule revue universitaire française exclusivement consacrée à l'analyse pluridisciplinaire des musiques populaires.


== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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=== Articles connexes ===
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* ''[[Billboard magazine]]''
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=== Bibliographie ===
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* {{en}} Frans A. J. Birrer, « {{Langue|en|Definitions and research orientation: do we need a definition of popular music?}} » (Définitions et axe de recherche : avons-nous besoin d'une définition de la musique populaire ?), 1985, in D. Horn, ed., ''{{Langue|en|Popular Music Perspectives}}'', 2 (Gothenburge, Exeter, Ottawa et Reggio Emilia), {{p.|99-106}}.
* Hugh Dauncey & Philippe Le Guern, ''Stéréo, Sociologie comparée des musiques populaires France-Angleterre'', Bordeaux, IRMA / [[Éditions Mélanie Seteun]], 2008.
* Marcello Sorce Keller, ''Contextes socioéconomiques et pratiques musicales dans les cultures traditionnelles'', in Jean-Jacques Nattiez (general ed.), ''Musiques, Une encyclopédie du {{s-|XXI}}'', Volume 3 : Éd. Actes Sud / Cité de la musique, {{p.|559–592}}.
* {{en}} Marcello Sorce Keller, ''{{Langue|en|The Problem of Classification in Folksong Research: A Short History}}'', Folklore, XCV(1984), {{Numéro|1}}, 100- 104.
* Vassal, Jacques. ''Folksong [soi-disant]: une histoire de la musique populaire [en majeure partie] aux États-Unis.'' Nouv. éd. Paris : Éditions Albin-Michel, 1972, cop. 1971. 354 p.
* ''[[Volume! La revue des musiques populaires]]''. La seule revue universitaire française exclusivement consacrée à l'analyse pluridisciplinaire des musiques populaires
* Bénédicte de Wailly, ''Chansons et danses dans le Queyras d'autrefois'', éditions Transhumances, 2022
* [[Philippe Darriulat]], ''La Muse du peuple : chansons politiques et sociales en France 1815-1871'', Presses universitaires de Rennes, 2010
* [[Philippe Darriulat]], ''La Muse du peuple : chansons politiques et sociales en France 1815-1871'', Presses universitaires de Rennes, 2010
* R. Thérien, I d'Amours (1992), ''Dictionnaire de la musique populaire au Québec'', 1955-1992, Lavoisier.
* R. Thérien, I d'Amours (1992), ''Dictionnaire de la musique populaire au Québec'', 1955-1992, Lavoisier.
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* Marie-Dominique Amaouche-Antoine, « Le cahier de chansons du conscrit » ; ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'' (1954-) T. 34e, {{Numéro avec majuscule|4}} (oct. - déc., 1987), {{p.|679–685}}, Éd. : Société d'Histoire Moderne et Contemporaine ([URL : https://www.jstor.org/stable/20529337 {{1re|page}}])
* Marie-Dominique Amaouche-Antoine, « Le cahier de chansons du conscrit » ; ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'' (1954-) T. 34e, {{Numéro avec majuscule|4}} (oct. - déc., 1987), {{p.|679–685}}, Éd. : Société d'Histoire Moderne et Contemporaine ([URL : https://www.jstor.org/stable/20529337 {{1re|page}}])


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La musique populaire est l'ensemble des genres de musique tirant leur origine et trouvant leur public dans les milieux populaires. Elle se développe dans un milieu urbain et industrialisé et est souvent associée à l'histoire de la révolution industrielle et technologique ayant amené la technique phonographique, ainsi qu'à l'histoire de la mondialisation.

Le terme est souvent utilisé comme un comparatif par certains défenseurs de la musique savante, qui perçoivent la musique populaire comme un produit commercial et pointent ses faiblesses esthétiques, qu'ils jugent en comparaison de la musique classique européenne. Si la musique populaire est souvent associée à la musique commerciale ou de masse, elle s'en distingue néanmoins par des critères qualitatifs et par sa capacité à former des communautés de mélomanes en se nourrissant de formes musicales inscrites dans diverses traditions historiques.

Il ne faut pas confondre la musique populaire avec la musique pop, qui est un genre spécifique de musique populaire.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le terme de musique populaire est l'objet de débats. Le sociologue Simon Frith estime que le terme de culture populaire « n'a de sens qu'en tant que comparatif » et que ses plus fréquents objets de comparaison sont la haute culture, la culture folklorique et la culture de masse[1]. La musique populaire est en effet souvent comparée à la musique savante, la musique traditionnelle et la musique commerciale.

Depuis les années 1980, le milieu universitaire retient la « définition anglo-saxonne » du terme, comme le rappelle le musicologue français Olivier Julien : « sont populaires non pas les musiques qui ne sont pas savantes, mais les musiques qui ne sont ni savantes, ni folkloriques »[2]. Citant Philip Tagg, pionnier des études sur la musique populaire, le même auteur précise que « les musiques populaires […] partagent avec les musiques folkloriques l'absence de cadre institutionnel, mais ont en commun avec la musique savante d'être jouées et composées par des musiciens professionnels »[2]. La musique populaire se distingue aussi de la musique savante (transmise par la partition) et de la musique traditionnelle (transmise par la tradition orale) par son rapport avec la technique phonographique, qui lui fait traverser l'histoire. Pour Simon Frith, elle se distingue aussi de la musique de masse, car si la musique populaire est « consommée d'une manière particulière clairement différenciée de celle des élites culturelles », l'adjectif « populaire » ne se confond pas avec celui de « masse » : « de nombreuses musiques populaires […] ont de plus faibles ventes […] que des enregistrements de musique classique à succès »[1].

La musique populaire européenne a hérité de certains des usages de la musique modale, du système tonal et des instruments de la musique classique, mais la musique populaire de manière générale peut aussi se référer à d'autres genres musicaux et à d'autres traditions musicales. Par exemple la musique populaire japonaise se nourrit à la fois du jazz et de sa musique traditionnelle, et certains morceaux des Beatles empruntent aussi bien à la musique classique européenne qu'à la pop américaine ou à la musique traditionnelle indienne. La variété des genres et l'éclatement des frontières musicales qui caractérisent la musique populaire la lient intimement à l'histoire de la mondialisation et de la révolution industrielle.

Pour ses détracteurs, la musique populaire est assimilée à la culture de masse ou à la musique « commerciale ». C'est le cas de Theodor W. Adorno, qui a rendu célèbre le concept d'industrie culturelle et voyait dans les genres de musique populaire comme le jazz des simples modes ou produits commerciaux[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Chant populaire[modifier | modifier le code]

Il a des racines très anciennes dans le chant traditionnel dit folklorique[4] ou de folklore vivant, en France pour partie chanté en Breton, basque, provençal, corse, flamand, alsacien, etc. puis en français surtout à partir du XIXe siècle[5]. Les thèmes des saisons, des amours, des âges de la vie, du mariage, des guerres et de la mort sont récurrents. Il accompagnait la vie de tous les jours, les travaux des champs et la garde des troupeaux par les enfants, les danses, les fêtes, etc.

Chanteur de rue[modifier | modifier le code]

C'est une personne (homme ou femme), souvent anonyme, qui chante sur la voie publique, parfois associée au camelot. Ce chanteur vit de l'argent que ses auditeurs lui donnent. Des styles et modes particuliers existent selon les époques et les pays (ex : les prosopopées dites lamenti italiens composés et imprimés durant la Renaissance, de 1453 aux années 1630-1650 ; lamenti storici, parodiques, satiriques et musicaux)[6]. Parfois sans instruments, parfois muni d'un porte-voix, il cherche à attirer et captiver un maximum d'auditoire en un temps très court et s'appuie pour cela sur une musique mélodieuse, un air déjà connu et/ou un texte accrocheur, parfois politique et satirique[7], devant alors parfois se jouer de la police[8].

Très populaires avant l'invention des médias modernes (radio, télévision, enregistrement sonore), ils ont largement contribué à la diffusion d'idées ou d'informations au même titre que les journaux. En effet, en dehors de quelques grands standards de la musique populaire, leur répertoire s'inspirait souvent de faits majeurs ou de faits divers remarquables, assurant une publicité à ces événements. Au XIXe siècle avec la révolution industrielle, l'apparition d'une classe ouvrière urbaine et son exode rural, elle contribue à porter et diffuser la chanson ouvrière et « sociale »[9].

Habitués à se mettre en public dans des conditions difficiles, les chanteurs de rue avaient souvent une personnalité originale et extravertie. Au nombre de ceux-ci le célèbre Aubert (né vers 1769, attesté en vie en 1848), doyen des chanteurs des rues de Paris fut nommé par ses confrères « Syndic des chanteurs des rues » de Paris. En 1848, il parle au nom de la délégation de 800 chanteurs, musiciens et mendiants des rues de Paris venus rendre hommage à l'Élysée au chansonnier Béranger membre de la commission des secours.

Le chanteur des rues a toujours fait partie des « Cris (et bruits) de la rue »[10], mais le développement de la voiture et l'augmentation du volume sonore lié à la vie moderne, la difficulté d'occuper la voie publique[11], l'accusation de mendicité et surtout la banalisation des enregistrements sonores ont réduit la présence des chanteurs de rue. Il en reste malgré tout, y compris officiellement[12],[13].

Marchand de musique[modifier | modifier le code]

Le marchand de musique ou de chanson est une profession aujourd'hui disparue en Europe mais qui était encore active dans l'entre deux-guerres[14], avant la large diffusion de la radio puis de la télévision. C'est un métier connexe à la chanson populaire depuis plusieurs siècles (chanson autrefois spécifiquement éditée et diffusée sur feuilles volantes). Les marchands de musique étaient itinérants et vendaient des partitions de chant en entonnant eux-mêmes la musique. Ils parcouraient les villes et se déplaçaient de foire en foire. Ils proposaient leurs chansons sous forme de feuille volante, souvent grossièrement imprimée, à des personnes qui ne savaient globalement pas lire la musique, mais qui étaient intéressées par la mélodie ou par le texte de la chanson. Ces feuilles volantes étaient parfois également illustrées par des gravures, œuvres d'illustrateurs connus, intéressantes du point de vue artistique et iconographique. Certains marchands de musique ne déchiffraient pas les partitions, mais avaient une bonne mémoire des airs. Leurs feuilles volantes restent une mine d'information sur les idées, les coutumes et les centres d'intérêt des Européens au XIXe et au début du XXe siècle.

Orphéons et goguettes[modifier | modifier le code]

Dès le début du XIXe siècle, les orphéons fédèrent les masses. Il s'agit d'abord de chorales d'enfants puis d'ouvriers. Quelques noms : Wilhem, pédagogue et fondateur du premier orphéon en 1833. Delaporte qui contribuera dans la seconde partie du XIXe siècle à donner une ampleur nationale au mouvement. À partir des années 1850, le terme « Orphéon » désigne les chorales, les fanfares et les orchestres d'harmonie qui ont connu un essor dû au développement de l'industrie des instruments de musique. Les héritiers actuels du mouvement sont le mouvement À Cœur Joie (chorales) l'UFF (fanfares) la CFBF (batterie-fanfare), la CMF (orchestres d'harmonie, orchestres à plectre)[15].

Au XIXe siècle, des centaines de goguettes rassemblent à Paris, dans sa banlieue et aux alentours des dizaines de milliers d'ouvriers ou journaliers, hommes ou femmes. Il en existe encore au siècle suivant. La goguette de la Muse rouge disparaît seulement en 1939.

Violoneux chanteur des rues de Paris (gravure de 1845[16]).

Formes répandues[modifier | modifier le code]

La musique populaire s'appuie sur quelques standards musicaux et commerciaux. Elle est aussi à l'origine d'un certain vocabulaire.

Forme[modifier | modifier le code]

Il s'agit essentiellement de chansons (des paroles soutenues par une musique instrumentale ou un petit chœur). Une chanson dure la plupart du temps entre 3 et 5 minutes (durée initiale de la face d'un disque 78 tours ou d'un vinyle 45 tours). Les textes utilisent le vocabulaire courant, voire familier. La musique est essentiellement tonale, écrite dans le mode majeur ou en mode mineur. Sa structure repose souvent sur une alternance entre un refrain et quelques couplets (en général, moins de cinq).

L'ensemble, musique et paroles, est facile à mémoriser par écoute répétée. Elle s'efforce ainsi d'être facilement compréhensible et donc diffusable internationalement. À cet effet, on note une nette prédominance de l'anglais dans les paroles, au moins en ce qui concerne celle qui s'exporte massivement. La musique s'efforce de pouvoir être diffusée le plus largement possible : utilisation d'instruments courants (guitares, claviers, cuivres, cordes, percussions), arrangements musicaux standards, quasi-monopole de la langue anglaise pour les paroles de la version dite « internationale » sans pour autant éliminer toute forme de production nationale.

Promotion[modifier | modifier le code]

Avant l'invention des médias audios modernes (radio, télévision, disques), la diffusion était assurée par des chanteurs de rue qui vendaient les partitions sur les marchés en entonnant eux-mêmes les chansons. La généralisation de la radio a favorisé l'émergence d'une diffusion sur les ondes par des chanteurs qui initialement interprétaient en direct puis se sont enregistrés. Actuellement, la diffusion est massive et se fait par ondes radio, par CD (on parle alors d'EPK), et par diffusion de clips vidéo au cours d'émissions de télévision, mais surtout sur YouTube, ou par des applications de musique numérique, comme Spotify, Deezer ou Apple Music.

Vocabulaire[modifier | modifier le code]

Un tube, ou « hit », est une chanson qui a particulièrement « bien marché », c'est-à-dire qu'elle a atteint des sommets de vente.

Un disque d'or ou de platine récompense l'auteur d'une musique qui s'est bien vendue.

Un hit-parade (en anglais : chart) est une compétition permanente de musique populaire organisée par des chaînes de radio ou de télévision. L'objectif est d'être no 1 (être « au top »), ce qui est théoriquement déterminé par le nombre de disques vendus ou par le vote des auditeurs. Plus longtemps une chanson est en tête du hit-parade, plus elle s'assure une large diffusion, favorisant les retombées commerciales.

Enjeux économiques[modifier | modifier le code]

Il est notable que l'aspect commercial et promotionnel soit une caractéristique dominante de la musique populaire depuis la deuxième moitié du XXe siècle : première en termes de part de marché dans le monde de la musique, la musique populaire est l'objet d'enjeux commerciaux énormes pour les producteurs de musique, ce qui justifie l'emploi de méthodes commerciales poussées, identiques à celles utilisées pour les produits de consommation courante : méthodes dites des « grands lessiviers » : Procter & Gamble, Henkel, etc. C'est ainsi qu'une musique fait l'objet d'une « politique de lancement » pour toucher une « cible privilégiée », qu'on « fait la promotion » d'un nouveau chanteur en espérant que ses ventes « décollent », ou qu'on résilie le contrat d'un chanteur qui ne « se vend plus assez » ou dont le genre « arrive en fin de vie », quitte à le rappeler s'il « rebondit ». Les droits d'exploitation des musiques les plus populaires représentent une source importante de revenus que l'on ne cède pas facilement.

La principale production de musique populaire est donc le résultat d'une politique visant à générer des profits. Ces enjeux commerciaux sont surtout le fait des grandes majors du disque (Universal, EMI, Sony, BMG). Les maisons de disques indépendantes (comme Tôt ou Tard, Naïve Records) à la diffusion plus limitée semblent être moins à la recherche de profits. Certains musiciens ne trouvant pas de maisons de disques « s'autoproduisent », mais ils bénéficient alors d'une distribution « classique » (vente de CD en magasins) et d'une visibilité réduite, bien que le développement d'Internet ait changé la donne au cours des dernières années ; on voit notamment des sites permettant de participer à la production d'artistes inconnus du grand public[17] et des outils de diffusion comme MySpace ou autres[18],[19].

Présence amateur[modifier | modifier le code]

Si l'enregistrement de musique en studio fait toujours appel à des professionnels, la musique populaire est la musique la plus jouée par des amateurs. De nombreux « groupes de garage » se créent dans le but de reprendre leurs musiques préférées à partir des enregistrements de leurs vedettes. Les plus talentueux et les plus constants pourront même arriver à jouer en public (soirées privées, clubs d'étudiants, bals…). Ce type de réinterprétation à partir des disques a remplacé le modèle de la musique traditionnelle fondé en grande partie sur la transmission par le jeu. De nombreux groupes de rock, de pop ou de jazz ont commencé par faire de la musique sous cette forme. Parmi les plus célèbres on peut citer les Beatles et les Rolling Stones.

Le karaoké est également une forme de réinterprétation devenue courante : à partir d'un enregistrement de l'arrangement musical « réputé exact », un soliste au micro chante la mélodie. Très utilisé dans les soirées conviviales et exclusivement fondé sur des chansons à succès, le karaoké laisse une part d'interprétation au soliste. Actuellement, les musiciens amateurs peuvent profiter de la vulgarisation des outils d'enregistrement et de reproduction (stations de mixage, samplers, logiciels de mixage, graveurs de CD, etc.) pour autoproduire leur musique et n'hésitent plus à la diffuser, par Internet notamment.

Tendances[modifier | modifier le code]

Diverses études de musicologie ont été faites sur les fonctions psychologiques de la musique pour ceux qui les écoutent[20], et sur les tendances et préférences musicales (selon les pays, les générations ou classes sociales)[21], mais aussi concernant le rôle ou le le caractère plus ou moins concret et prévisible[22] des paroles des chansons populaires[23] et sur les émotions qu'elles véhiculent[24],[25],[26], avec la musique plus ou moins gaie, triste ou signifiante.

Selon une revue d'études récente (2024), basée sur l'analyse, avec l'aide de l'IA, de plus de 350 000 hits du top 40 publiée : depuis 50 ans [27]les chansons populaires anglophones tendent à devenir plus simples[28] et plus répétitives qu'autrefois[29], ce qui pourrait les rendre plus accrocheuses et plus attrayantes pour le public contemporain. Selon JC Nunes et al. (2015) les répétitions dans une chanson augmentent la fluidité du traitement, et favoriseraient son succès commercial[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Simon Frith, A Dictionary of Cultural and Critical Theory, Chichester, Wiley-Blackwell, , 817 p., p. 553
  2. a et b Olivier Julien, « "Musiques populaires" : de l'exception culturelle à l'anglicisme », Musurgia,‎ , p. 49-62 (lire en ligne)
  3. « Adorno et le jazz, analyse d'un déni esthétique », sur klincksieck.com (consulté le )
  4. Guilcher Yves (1991), Les Collecteurs du XIXe siècle ont-ils inventé la chanson folklorique ?, in Collecter la mémoire de l’autre, Parthenay, Geste Éditions (FAMT)
  5. Lécrivain et Toubon Champfleury, Jean-Baptiste-Théodore Weckerlin, Alexandre Bida, Félix Bracquemond (1860) Chansons populaires des provinces de France, 224 pages.
  6. Benedikte Andersson (2010), Florence Alazard ; Le Lamento dans l'Italie de la Renaissance. Pleure, belle Italie, jardin du monde Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2010, 266 pages. (ISBN 978-2-7535-1024-1).
  7. M. Pedaugé (2002) La rue qui chante au XVIIIe siècle : chanson politique et satirique, Chansons de colportage, op. cit.
  8. F. Moinard (1990) Les chanteurs de rue et la police à Paris : 1700-1789.
  9. Maurice Tournier Peuple chansonnier, Peuple chansonné Peuple chansonnier, à paris en 1848 , C N R S Sciences Humaines (PDF, 15 p)
  10. Dessart M. (1989) Cris (et bruits) de la rue à Bruxelles et dans les faubourgs ; Chanteurs de rue, cris de métiers ambulants (rémouleur, fagottier, vannier, crieur de journaux) ; Le Folklore brabançon, no261, pp. 49-63 ; (ISSN 0015-590X).
  11. La rue parisienne comme espace musical réglementé (XVII - XXe siècle), 2006-03-12 Manuscrit auteur, publié dans "N/P"
  12. Voir à ce propos la politique d'accréditation des musiciens du métro par la RATP
  13. Éliane Daphy et Florence Gétreau (1999) Musiciens des rues, musiques dans la rue Ethnologie Française
  14. Éliane Daphy (1997) La gloire et la rue. Les chanteurs ambulants et l'édition musicale dans l'entre-deux-guerres - Musiciens des rues de Paris ; La gloire et la rue ; Les chanteurs ambulants et l'édiction musicale (PDF, 10p)
  15. Livre de référence : Philippe Gumplowicz, Les Travaux d'Orphée, édition Aubier, Paris 2001
  16. Gravure extraite de Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines, par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris 1845.
  17. Un site Internet pour jouer au producteur, Libération, 15 janvier 2008
  18. «La construction du marché de la musique en ligne», Libération, 29 avril 2008
  19. Enter Shikari, Libération, 24 mars 2007
  20. Thomas Schäfer, Peter Sedlmeier, Christine Städtler et David Huron, « The psychological functions of music listening », Frontiers in Psychology, vol. 4,‎ (ISSN 1664-1078, PMID 23964257, PMCID PMC3741536, DOI 10.3389/fpsyg.2013.00511, lire en ligne, consulté le )
  21. (en) Markus Schedl, « Investigating country-specific music preferences and music recommendation algorithms with the LFM-1b dataset », International Journal of Multimedia Information Retrieval, vol. 6, no 1,‎ , p. 71–84 (ISSN 2192-6611 et 2192-662X, PMID 28357190, PMCID PMC5350199, DOI 10.1007/s13735-017-0118-y, lire en ligne, consulté le )
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  30. (en) Joseph C. Nunes et Andrea Ordanini, « The power of repetition: repetitive lyrics in a song increase processing fluency and drive market success », sur Journal of Consumer Psychology, (ISSN 1057-7408, DOI 10.1016/j.jcps.2014.12.004, consulté le ), p. 187–199

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Hugh Dauncey & Philippe Le Guern, Stéréo, Sociologie comparée des musiques populaires France-Angleterre, Bordeaux, IRMA / Éditions Mélanie Seteun, 2008.
  • Marcello Sorce Keller, Contextes socioéconomiques et pratiques musicales dans les cultures traditionnelles, in Jean-Jacques Nattiez (general ed.), Musiques, Une encyclopédie du XXIe siècle, Volume 3 : Éd. Actes Sud / Cité de la musique, p. 559–592.
  • (en) Marcello Sorce Keller, The Problem of Classification in Folksong Research: A Short History, Folklore, XCV(1984), no 1, 100- 104.
  • Vassal, Jacques. Folksong [soi-disant]: une histoire de la musique populaire [en majeure partie] aux États-Unis. Nouv. éd. Paris : Éditions Albin-Michel, 1972, cop. 1971. 354 p.
  • Volume! La revue des musiques populaires. La seule revue universitaire française exclusivement consacrée à l'analyse pluridisciplinaire des musiques populaires
  • Bénédicte de Wailly, Chansons et danses dans le Queyras d'autrefois, éditions Transhumances, 2022
  • Philippe Darriulat, La Muse du peuple : chansons politiques et sociales en France 1815-1871, Presses universitaires de Rennes, 2010
  • R. Thérien, I d'Amours (1992), Dictionnaire de la musique populaire au Québec, 1955-1992, Lavoisier.
  • B. Bartók (1948), Pourquoi et comment recueille-t-on la musique populaire ?, Impr. A. Kundig
  • C. D. Pessin (2004), Chanson sociale et chanson réaliste - Cités, avec cairn.info
  • Marie-Dominique Amaouche-Antoine, « Le cahier de chansons du conscrit » ; Revue d'histoire moderne et contemporaine (1954-) T. 34e, No 4 (oct. - déc., 1987), p. 679–685, Éd. : Société d'Histoire Moderne et Contemporaine ([URL : https://www.jstor.org/stable/20529337 1re page])