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[[Fichier:STAR-CLUB Eingang Hamburg 1968.jpg|thumb|Entrée du ''Star Club'', vers 1968.]]
Le '''''Star-Club''''' était une [[salle de danse]] et de [[salle de danse|concert]] qui a été dans les [[années 1960]] le plus illustre temple du [[rock'n'roll]] à [[Hambourg]], en [[Allemagne]]. Il est entré dans l'histoire comme ayant été un des lieux où a démarré la légende des [[Beatles]], et comme étant devenu célèbre grâce à eux.


== Les origines ==
Le '''Star-Club''' était une salle de danse et concerts qui a été dans les [[années 1960]] le plus illustre temple du rock'n'roll à [[Hambourg]], en [[Allemagne]]. Il est entré dans l'histoire comme ayant été le lieu où a démarré la légende des [[Beatles]], et comme étant devenu célèbre grâce à eux.
[[Image:Star_club_gedenkstein.jpg|thumb|right|120px|Plaque commémorative fixée à l'emplacement de l'ex-''Star-Club''.]]


Traditionnellement ouverte aux influences maritimes et anglo-américaines, la cité hanséatique de Hambourg était prédisposée à faire bon accueil à la musique rock. De petits clubs spécialisés apparaissent dès 1960 dans le « quartier chaud » de [[Sankt Pauli]], attirent une clientèle composite mais experte, mêlant ''[[Blouson noir (sous-culture)|Halbstarken]]'' en cuir noir, étudiants cravatés et jeunes artistes et intellectuels. Hambourg est le premier lieu en [[Europe continentale]] où le rock devient, plus qu'un [[divertissement]], une [[culture]].
==Les origines==
[[Image:Star_club_gedenkstein.jpg|thumb|right|120px|Plaque commémorative fixée à l'emplacement de l'ex-Star-Club.]]


À la suite de [[Tony Sheridan]], viennent régulièrement s'y produire des [[musicien (Hambourg)|musicien]]s et [[Groupe musical|groupe]]s anglais, surtout de [[Liverpool]], autre ville portuaire. Parmi eux, les Beatles, qui se créent à Hambourg un noyau de [[Fan (admirateur)|fan]]s avant même d'être connus à [[Londres]].
Traditionnellement ouverte aux influences maritimes et anglo-américaines, la cité hanséatique de Hambourg était prédisposée à faire bon accueil à la musique rock. De petits clubs spécialisés apparaissent dès 1960 dans le « quartier chaud » de [[Sankt Pauli]], attirent une clientèle composite mais experte, mêlant ''[[Blouson noir (sous-culture)|Halbstarken]]'' en cuir noir, étudiants cravatés et jeunes artistes et intellectuels. Hambourg est le premier lieu en Europe continentale où le rock devient, plus qu'un divertissement, une culture.


Rapidement, les petits clubs d'origine situés sur la rue [[Große Freiheit]], comme l'''[[Indra Club]]'' ou la ''[[Kaiserkeller]]'', et même le ''[[Top Ten Club]]'' fondé sur l'avenue [[Reeperbahn]], s'avèrent bien trop étroits pour répondre à la demande des jeunes.
À la suite de [[Tony Sheridan]], viennent régulièrement s'y produire des musiciens et groupes anglais, surtout de [[Liverpool]], autre ville portuaire. Parmi eux, les Beatles, qui se créent à Hambourg un noyau de fans avant même d'être connus à [[Londres]].


Début 1962, [[Horst Fascher]], ex-gérant du ''Top Ten Club'', s'associe avec Manfred Weissleder, propriétaire de divers établissements à Sankt Pauli, dont des cinémas, et lui propose de transformer l'un d'eux, le ''Stern-Kino'', au {{n°}}39 de Große Freiheit, en salle de spectacle dédiée au rock.
Rapidement , les petits clubs d'origine situés sur la rue [[Große Freiheit]], comme l'''[[Indra Club]]'' ou la ''[[Kaiserkeller]]'', et même le ''[[Top Ten Club]]'' fondé sur l'avenue [[Reeperbahn]], s'avèrent bien trop petits pour répondre à la demande des jeunes.


Peu de modifications seront nécessaires pour cela, le ''Star-Club'' gardera la typique disposition d'un cinéma de moyenne dimension, avec un large balcon. Les sièges devant la scène sont démontés pour ménager une surface où on est censé pouvoir danser, et où en fait les spectateurs debout s'entassent par centaines. L'entrée est réservée aux plus de 16 ans, et à partir de 22 heures aux plus de 18 ans.
Début 1962, [[Horst Fascher]], ex-gérant du ''Top Ten Club'', s'associe avec Manfred Weissleder, propriétaire de divers établissements à Sankt Pauli, dont des cinémas, et lui propose de transformer l'un deux, le ''Stern-Kino'', au {{n°}}39 de Große Freiheit, en salle de spectacle dédiée au rock.


== L'entrée dans la légende ==
Peu de modifications seront nécessaires pour cela, le ''Star-Club'' gardera la typique disposition d'un cinéma de moyenne dimension, avec un large balcon. Les sièges devant la scène sont démontés pour ménager une surface où on est censé pouvoir danser, et où en fait les spectateurs debout s'entassent. L'entrée est réservée aux plus de 16 ans, et à partir de 22 heures aux plus de 18 ans.
[[Image:Star_club_gedenkstein2.jpg|vignette|Détail de la plaque listant les principaux artistes qui se sont produits au ''Star-Club''. Elle comportait initialement des erreurs (les [[The Who|Who]] n'y ont jamais joué, [[Jimi Hendrix]] était prénommé « Jimmy »), corrigées depuis.]]


Le ''Star-Club'' ouvre le {{date-|13 avril 1962}} avec en vedette les Beatles, qui y jouent sept semaines durant jusqu'au {{date-|31 mai}}, à raison de deux ''sets'' complets par soirée, alors avec [[Pete Best]] à la batterie. Ils y reviennent du {{1er}} au {{date-|14 novembre}}, cette fois dans leur composition définitive puisque [[Ringo Starr]] a pris la place de Best au mois d'août, puis une troisième et dernière fois du 18 au {{date-|31 décembre 1962}}. À cette date, les Beatles ont déjà obtenu un premier succès marquant avec ''[[Love Me Do]]'' et sont à la veille de devenir des superstars dans leur pays, puis bientôt dans toute l'Europe, et un an plus tard dans le monde entier.
==L'entrée dans la légende==
[[Image:Star_club_gedenkstein2.jpg|vignette|Détail de la plaque listant les principaux artistes qui se sont produits au Star-Club. Elle comportait initialement des erreurs (les [[The Who|Who]] n'y ont jamais joué, [[Jimi Hendrix]] était prénommé « Jimmy »), corrigées depuis.]]


C'est au ''Star-Club'' que les Beatles ont définitivement mis au point leur capacité à capter l'enthousiasme de publics non- (ou imparfaitement) anglophones, et ont commencé à mêler aux sempiternelles reprises de [[rockabilly]] des compositions de leur cru.
Le ''Star-Club'' ouvre le 13 avril 1962 avec en vedette les Beatles, qui y jouent sept semaines durant jusqu'au 31 mai, à raison de deux ''sets'' complets par soirée. Ils y reviennent du {{1er}} au 14 novembre, puis une troisième et dernière fois du 18 au 31 décembre 1962. À cette date, les Beatles ont déjà obtenu un premier succès marquant avec ''[[Love Me Do]]'' et sont à la veille de devenir des superstars dans leur pays, et bientôt dans toute l'Europe, puis dans le monde entier.


La ''[[Beatlemania]]'' va faire rétrospectivement du ''Star-Club'' un lieu mythique, un but de pélerinage. On y vient de toute l'Allemagne de l'ouest, mais aussi des Pays-Bas, de France, de Scandinavie... et même d'Angleterre.
La ''[[Beatlemania]]'' va faire rétrospectivement du ''Star-Club'' un lieu mythique, un but de pèlerinage. On y vient de toute l'Allemagne de l'ouest, mais aussi des Pays-Bas, de France, de Scandinavie… et même d'Angleterre, car son statut de légende lui assure une programmation constamment de haute qualité.


Son statut de légende lui assure une programmation constamment de haute qualité. Les plus grands groupes britanniques de l'époque ont à cœur de venir se faire entendre dans son ambiance torride, notamment [[The Searchers]], [[Johnny Kidd & the Pirates]], [[Screaming Lord Sutch]], [[Gerry & the Pacemakers]], [[Georgie Fame]], [[Black Sabbath]], [[Cream]], [[Jimi Hendrix]] etc. Les vétérans du rock américain ne sont pas en reste, [[Bill Haley]], [[Chuck Berry]], [[Little Richard]], [[Gene Vincent]], [[Ray Charles]], [[Johnny and the Hurricanes]], [[Fats Domino]], [[Brenda Lee]], [[The Everly Brothers]], et [[Jerry Lee Lewis]] qui y enregistre en 1964 son fameux album ''[[Live at the Star Club, Hamburg]]''.
Les plus grands groupes britanniques de l'époque ont à cœur de venir se faire entendre dans son ambiance torride, notamment [[The Searchers (groupe)|The Searchers]], [[Johnny Kidd|Johnny Kidd & the Pirates]], [[Screaming Lord Sutch]], [[Gerry & the Pacemakers]], [[Georgie Fame]], les [[The Pretty Things|Pretty Things]], [[Rory Gallagher]], [[Black Sabbath]], [[Cream]], [[Jimi Hendrix]] etc. Les vétérans du rock américain ne sont pas en reste, [[Bill Haley]], [[Chuck Berry]], [[Little Richard]], [[Gene Vincent]], [[Ray Charles]], [[Bo Diddley]], [[Johnny and the Hurricanes]], [[Duane Eddy]], [[Fats Domino]], [[Brenda Lee]], [[Chubby Checker]], [[The Everly Brothers]], et [[Jerry Lee Lewis]] qui y enregistre en 1964 son magistral album ''[[Live at the Star Club, Hamburg]]'' publié par [[Philips Records|Philips]]<ref>{{Discogs master|93910|Jerry Lee Lewis And The Nashville Teens – "Live" At The Star-Club, Hamburg}}.</ref>.


==La fin==
== La fin ==
Vers la fin des années 1960, le Star-Club devient trop petit pour s'adapter à l'énorme gonflement du marché des amateurs de rock et donc pour attirer des stars. C'est déjà le temps des festivals géants, des concerts dans les stades. Le ''Star-Club'' donne sa dernière soirée le dernier jour de la décennie, le 31 décembre 1969, avec un concert de [[Hardin & York]].
Vers la fin des années 1960, le ''Star-Club'' devient trop petit pour s'adapter à l'énorme gonflement du marché des amateurs de rock et donc pour attirer des stars. C'est déjà le temps des festivals géants, des concerts dans les stades. Le ''Star-Club'' donne sa dernière soirée le dernier jour de la décennie, le {{date-|31 décembre 1969}}, avec un concert de [[Hardin & York]], petit groupe britannique surtout populaire en Allemagne.


Lui a succédé dans les murs le théâtre ''Salambo'', également célèbre en son temps mais pour d'autres raisons, étant spécialisé dans les spectacles pornographiques, en cela plus conforme à la vocation traditionnelle du quartier. Dans les [[années 80]], l'immeuble fut laissé à l'abandon, et démoli suite à un incendie en 1987. Se trouve depuis lors à l'adresse Große Freiheit 39 une construction neuve en brique, avec des bars en rez-de-chaussée. Seule une plaque commémorative gravée rappelle que se trouvait là le légendaire ''Star-Club''.
Lui a succédé dans les murs le théâtre ''Salambo'', également célèbre en son temps mais pour d'autres raisons, étant spécialisé dans les spectacles pornographiques, en cela plus conforme à la vocation traditionnelle du quartier. Dans les [[années 1980]], l'immeuble fut laissé à l'abandon, et démoli à la suite d'un incendie en 1987. Se trouve depuis lors à l'adresse Große Freiheit 39 une construction neuve en brique, avec des bars en rez-de-chaussée. Seule une plaque commémorative gravée rappelle que se trouvait là le légendaire ''Star-Club''.


Horst Fascher, gérant du ''Star-Club'' historique, ouvrira le {{date-|15 décembre 1978}} sous la même enseigne un club situé Alter Steinweg 43, dans le quartier plus central de Großneumarkt<ref>[http://www.roxikon.de/orte/star-club/ ''Roxikon - Das Lexikon zu Rock- u. Pop-Musik]</ref>. Ce second ''Star-Club'', orienté sur le rock rétro ([[Bill Haley]] y vint, peu avant sa mort<ref>Autobiographie de Horst Fascher, ''Let The Good Times Roll! Der Star-Club-Gründer erzählt'', Francfort-sur-le-Main (2006).</ref>) n'aura qu'une carrière éphémère. La zone était en voie de rénovation, les autorités exigèrent des travaux d'aménagement d'un coût disproportionné ainsi que la réduction du volume sonore, et interdirent même de jouer ''live'' après 22 heures. Ce ''Star-Club'' {{n°}}2 ferme définitivement le {{date-|2 juin 1980}}.
==Liens externes==

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* The Beatles, ''[[Live! at the Star-Club in Hamburg, Germany; 1962]]''
* Jerry Lee Lewis, ''[[Live at the Star Club, Hamburg]]''

=== Liens externes ===
{{Liens}}

{{Palette|Enregistrements des Beatles à Hambourg}}
{{Portail|Rock|Années 1960|The Beatles|Hambourg}}

[[Catégorie:Histoire du rock]]

Dernière version du 25 avril 2024 à 15:04

Entrée du Star Club, vers 1968.

Le Star-Club était une salle de danse et de concert qui a été dans les années 1960 le plus illustre temple du rock'n'roll à Hambourg, en Allemagne. Il est entré dans l'histoire comme ayant été un des lieux où a démarré la légende des Beatles, et comme étant devenu célèbre grâce à eux.

Les origines[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative fixée à l'emplacement de l'ex-Star-Club.

Traditionnellement ouverte aux influences maritimes et anglo-américaines, la cité hanséatique de Hambourg était prédisposée à faire bon accueil à la musique rock. De petits clubs spécialisés apparaissent dès 1960 dans le « quartier chaud » de Sankt Pauli, attirent une clientèle composite mais experte, mêlant Halbstarken en cuir noir, étudiants cravatés et jeunes artistes et intellectuels. Hambourg est le premier lieu en Europe continentale où le rock devient, plus qu'un divertissement, une culture.

À la suite de Tony Sheridan, viennent régulièrement s'y produire des musiciens et groupes anglais, surtout de Liverpool, autre ville portuaire. Parmi eux, les Beatles, qui se créent à Hambourg un noyau de fans avant même d'être connus à Londres.

Rapidement, les petits clubs d'origine situés sur la rue Große Freiheit, comme l'Indra Club ou la Kaiserkeller, et même le Top Ten Club fondé sur l'avenue Reeperbahn, s'avèrent bien trop étroits pour répondre à la demande des jeunes.

Début 1962, Horst Fascher, ex-gérant du Top Ten Club, s'associe avec Manfred Weissleder, propriétaire de divers établissements à Sankt Pauli, dont des cinémas, et lui propose de transformer l'un d'eux, le Stern-Kino, au no 39 de Große Freiheit, en salle de spectacle dédiée au rock.

Peu de modifications seront nécessaires pour cela, le Star-Club gardera la typique disposition d'un cinéma de moyenne dimension, avec un large balcon. Les sièges devant la scène sont démontés pour ménager une surface où on est censé pouvoir danser, et où en fait les spectateurs debout s'entassent par centaines. L'entrée est réservée aux plus de 16 ans, et à partir de 22 heures aux plus de 18 ans.

L'entrée dans la légende[modifier | modifier le code]

Détail de la plaque listant les principaux artistes qui se sont produits au Star-Club. Elle comportait initialement des erreurs (les Who n'y ont jamais joué, Jimi Hendrix était prénommé « Jimmy »), corrigées depuis.

Le Star-Club ouvre le avec en vedette les Beatles, qui y jouent sept semaines durant jusqu'au , à raison de deux sets complets par soirée, alors avec Pete Best à la batterie. Ils y reviennent du 1er au , cette fois dans leur composition définitive puisque Ringo Starr a pris la place de Best au mois d'août, puis une troisième et dernière fois du 18 au . À cette date, les Beatles ont déjà obtenu un premier succès marquant avec Love Me Do et sont à la veille de devenir des superstars dans leur pays, puis bientôt dans toute l'Europe, et un an plus tard dans le monde entier.

C'est au Star-Club que les Beatles ont définitivement mis au point leur capacité à capter l'enthousiasme de publics non- (ou imparfaitement) anglophones, et ont commencé à mêler aux sempiternelles reprises de rockabilly des compositions de leur cru.

La Beatlemania va faire rétrospectivement du Star-Club un lieu mythique, un but de pèlerinage. On y vient de toute l'Allemagne de l'ouest, mais aussi des Pays-Bas, de France, de Scandinavie… et même d'Angleterre, car son statut de légende lui assure une programmation constamment de haute qualité.

Les plus grands groupes britanniques de l'époque ont à cœur de venir se faire entendre dans son ambiance torride, notamment The Searchers, Johnny Kidd & the Pirates, Screaming Lord Sutch, Gerry & the Pacemakers, Georgie Fame, les Pretty Things, Rory Gallagher, Black Sabbath, Cream, Jimi Hendrix etc. Les vétérans du rock américain ne sont pas en reste, Bill Haley, Chuck Berry, Little Richard, Gene Vincent, Ray Charles, Bo Diddley, Johnny and the Hurricanes, Duane Eddy, Fats Domino, Brenda Lee, Chubby Checker, The Everly Brothers, et Jerry Lee Lewis qui y enregistre en 1964 son magistral album Live at the Star Club, Hamburg publié par Philips[1].

La fin[modifier | modifier le code]

Vers la fin des années 1960, le Star-Club devient trop petit pour s'adapter à l'énorme gonflement du marché des amateurs de rock et donc pour attirer des stars. C'est déjà le temps des festivals géants, des concerts dans les stades. Le Star-Club donne sa dernière soirée le dernier jour de la décennie, le , avec un concert de Hardin & York, petit groupe britannique surtout populaire en Allemagne.

Lui a succédé dans les murs le théâtre Salambo, également célèbre en son temps mais pour d'autres raisons, étant spécialisé dans les spectacles pornographiques, en cela plus conforme à la vocation traditionnelle du quartier. Dans les années 1980, l'immeuble fut laissé à l'abandon, et démoli à la suite d'un incendie en 1987. Se trouve depuis lors à l'adresse Große Freiheit 39 une construction neuve en brique, avec des bars en rez-de-chaussée. Seule une plaque commémorative gravée rappelle que se trouvait là le légendaire Star-Club.

Horst Fascher, gérant du Star-Club historique, ouvrira le sous la même enseigne un club situé Alter Steinweg 43, dans le quartier plus central de Großneumarkt[2]. Ce second Star-Club, orienté sur le rock rétro (Bill Haley y vint, peu avant sa mort[3]) n'aura qu'une carrière éphémère. La zone était en voie de rénovation, les autorités exigèrent des travaux d'aménagement d'un coût disproportionné ainsi que la réduction du volume sonore, et interdirent même de jouer live après 22 heures. Ce Star-Club no 2 ferme définitivement le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jerry Lee Lewis And The Nashville Teens – "Live" At The Star-Club, Hamburg » (liste des versions de l'œuvre musicale), sur Discogs.
  2. Roxikon - Das Lexikon zu Rock- u. Pop-Musik
  3. Autobiographie de Horst Fascher, Let The Good Times Roll! Der Star-Club-Gründer erzählt, Francfort-sur-le-Main (2006).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]