« Bassorah » : différence entre les versions

	Bassorah ; (ar) البصرة
	; Bassora
Administration
Pays	Irak
Province	Al-Basra
Maire	Firas Abdul Khaleq Omran
Démographie
Population	2 150 000 hab. (2017 (estimation))
Géographie
Coordonnées	30° 30′ nord, 47° 48′ est
Altitude	5 m;
Localisation
	Bassorah
	Bassorah
	modifier

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente

Contenu supprimé Contenu ajouté

VisuelWikicode

Intégrés

Dernière version du 25 avril 2024 à 18:53

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2010).

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Bassorah (ou Bassora ou Basra, en arabe : al-Baṣra, البصرة) est la deuxième ville d’Irak, après Bagdad, la capitale, avec une population estimée en 2008 à environ 2 300 000 habitants. C'est la capitale de la province d'Al-Basra. Principal port du pays, la ville est située sur le Chatt-el-Arab, estuaire commun des fleuves Tigre et Euphrate, à 55 km en amont du golfe Persique et à 550 km de Bagdad.

Bassora est, avec Koufa (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en 638 par Omar, le deuxième calife bien-guidé, lors de la conquête musulmane de la Perse. Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les convertis à l'islam) et les autres populations, les musulmans y vivaient^{[réf. souhaitée]}. Ce confinement ethnique et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique^{[réf. souhaitée]}.

Le secteur entourant Bassora jouit de ressources substantielles de pétrole. De nombreux puits y sont situés et la raffinerie de la ville a une capacité de production de 140 000 barils par jour. L'aéroport international offre une desserte rapide.

Un réseau de canaux a traversé la ville, lui donnant le surnom de « Venise du Moyen-Orient ».

Bassora est une région fertile, avec une production importante de riz, de maïs, d’orge, de millet, de blé, de dattes et de bétail. Pendant longtemps Bassora produisait des dattes très réputées^[1].

Les musulmans de cette région sont principalement adeptes du chiisme duodécimain. Un grand nombre de sunnites et un nombre restreint de chrétiens vivent également à Bassora. Vivent aussi parmi eux les restes de la secte gnostique préislamique des mandéens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Relevé météorologique de Bassorah
Mois	jan.	fév.	mars	avril	mai	juin	jui.	août	sep.	oct.	nov.	déc.	année
Température minimale moyenne (°C)	6,8	8,3	12,3	17,1	23,6	26,2	27,4	26,1	22,6	18	13,6	8,6	11,6
Température moyenne (°C)	12,2	14,1	18,4	23,8	30,2	33	34,3	33,9	31,2	26,4	20,3	14,4	17,3
Température maximale moyenne (°C)	17,6	20	24,5	30,5	36,8	39,8	41,3	41,8	39,9	34,9	27,1	20,2	23,1
Précipitations (mm)	31	21	19	18	5	0	0	0	0	2	23	33	152
Nombre de jours avec précipitations	6	5	5	4	2	0	0	0	0	1	4	5	26

Source : fr.climate-data.org
Weather2Travel.com

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous les califats[modifier | modifier le code]

Sous les Rachidoune (656—661)[modifier | modifier le code]

Bassorah a été fondée au début de l’ère islamique en 636 comme un campement de garnison pour les membres des tribus arabes constituant les armées du calife bien guidé Omar. Un tell à quelques kilomètres au sud de la ville actuelle, indique toujours l'emplacement original de la colonie, qui était un site militaire. Tout en battant les forces de l'Empire sassanide, le commandant musulman Utbah ibn Ghazwan a érigé son camp sur le site d’une ancienne colonie militaire persane appelée Vaheštābād Ardašīr, qui a été détruite par les Arabes^[2]. Le nom Al-Basra, qui signifie en arabe « celle qui voit tout », lui a été donné en raison de son rôle de base militaire contre l'Empire Sassanide. Cependant, d'autres sources affirment que le nom provient du mot persan Bas-rāh ou Bassorāh, qui signifie « où de nombreux chemins se rejoignent »^[3].

En 639, Omar a transformé le campement de Bassorah en une ville composée de cinq districts, et a fait d'Abou Moussa al-Achari son premier gouverneur. La ville a été construite selon un plan circulaire conforme à l’architecture Partho-Sassanide^[4]. Abou Moussa a mené la conquête du Khouzistan de 639 à 642 et a reçu l’ordre d’Omar d’aider Othman ibn Abi al-'As (en), puis de combattre les Sassanides à partir de Tawwaj (en), un nouveau misr situé plus à l'est. En 650, le calife bien guidé Othman réorganisa la frontière persane, installa Abdallah ibn Amir comme gouverneur de Bassorah, et plaça l’aile sud de son armée sous commandement bassorien. Ibn Amir a mené ses forces à leur victoire finale sur Yazdgard III, le chahanchah sassanide.

En 656, Othman est assassiné à l'issue d'un siège de 49 jours (en) et Ali est nommé calife. Ali a d’abord installé Othman ibn Hanif (ar) comme gouverneur de Bassora, puis Abdullah ibn Abbas. Ces hommes ont tenu la ville pour Ali jusqu’à la mort de ce dernier en 661.

Période Omeyade[modifier | modifier le code]

Les Sofianides ont tenu Bassorah jusqu’à la mort de Yazīd I^er en 683. Lorsque Mou'awiya devint calife en 661, il renomma Abdallah ibn Amir au poste de gouverneur de la ville, avant de l'écarter du pouvoir en 664 au profit de Ziyad ibn Abi Sufyan, surnommé Ibn Abihi (« fils de son père »), qui deviendra tristement célèbre pour ses mesures draconiennes concernant l'ordre public. Lorsque Ziyad mourut en 673, c'est son fils Ubayd Allah qui lui succéda. En 680, Yazid ordonna à Ubayd Allah de prévenir une insurrection à Koufa, où Hussein, le petit-fils de Mahomet avait gagné en popularité. Hussein envoya son cousin Moslim ibn Aghil comme ambassadeur aux habitants de Koufa, mais Ubayd Allah l'exécuta par crainte d'un soulèvement populaire. Ubayd Allah amassa une armée de milliers de soldats et écrasa l'armée d'Hussein composée d'environ 70 hommes dans un endroit appelé Kerbala, au nord de Koufa. Ce fut la Bataille de Kerbala : Hussein et ses partisans ont été tués et leurs têtes ont été envoyées à Yazid en guise de preuve.

Période Abbasside[modifier | modifier le code]

Un événement marquant du règne abbasside fut la révolte des Zanj, esclaves agricoles. Elle marqua le début du déclin du grand Califat de Bagdad. La ville fut tout au long du Moyen Âge un centre important de rayonnement et d'innovations scientifiques et culturelles ; elle donna naissance à de nombreux savants, souvent spécialisés en théologie islamique^[5]. La cité et sa région connurent grâce au commerce - favorisé par une position géographique exceptionnelle - une prospérité assurant à ses habitants un haut niveau de vie, malgré les très nombreux bouleversements politiques de l'ère islamique. Le grand intérêt économique que représentait Bassorah faisait d'elle un objet de grande attention de la part du pouvoir central bagdadien, et sa vie culturelle ajouta prestige à son épanouissement urbain, marqué notamment par les innovation architecturales successives (universités, canaux, réseaux d'assainissement...)^[6].

Cet âge d'or prit brutalement fin avec les Invasions mongoles qui ont dévasté l'Irak au cours du XIII^e siècle.

Bas Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Époque moderne[modifier | modifier le code]

La ville fut marquée par un tiraillement entre les empires Ottoman et Perse.

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Guerres du Golfe[modifier | modifier le code]

À cause de sa localisation proche de la frontière, Bassorah a subi beaucoup les guerres contre l'Iran ainsi que la guerre du golfe (guerre de libération du Koweït). De plus, Bassorah fut la ville d'où partit l'insurrection de 1991^[7].

Depuis les guerres de 1991 et 2003, Basra est contaminé par l'uranium appauvri employé comme une munition par les armées américaine et britannique. Les niveaux extrêmes de malformations congénitales et cancers ont été liés à des munitions qui restent dans le sol autour de la région^[8]^,^[9]. Les États-Unis et l'Organisation mondiale de la santé sont accusées de cacher aussi bien l'usage d'uranium appauvri que les conséquences délétères^[10]^,^[11]^,^[12]. Entre 1994 et 2003, le nombre de malformations congénitales pour 1 000 naissances vivantes à la maternité de Bassorah avait été multiplié par 17, passant de 1,37 à 23 dans le même hôpital^[13].

Occupation britannique[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Bataille de Bassorah (2003), Siège des bases britanniques à Bassorah et Bataille de Bassorah (2008).

Après la guerre qui emporta le régime de Saddam Hussein, le secteur du sud de l'Irak a été confié aux soldats britanniques de la coalition.

Le 19 septembre 2005, un grave incident a opposé les militaires anglais aux policiers irakiens^[14]. La foule s'en est prise aux blindés en jetant des cocktails Molotov.

Fin 2018, d'importantes manifestations de gilets jaunes se sont produites à Bassorah contre le chômage, ainsi que les pénuries d'eau et d'électricité^[15] mais les mesures prises ensuite par le gouvernement ont évité qu'une telle situation ne se reproduise en 2019.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville de Bassorah est jumelée avec plusieurs villes, majoritairement des villes du Moyen-Orient :

Dubaï (Émirats arabes unis) (946 km à vol d'oiseau)
Houston (États-Unis) (12 274 km à vol d'oiseau)
Nishapur (Iran) (1 203 km à vol d'oiseau)
Bakou (Azerbaïdjan) (1 116 km à vol d'oiseau)
Aqaba (Jordanie) (1 235 km à vol d'oiseau)

Elle est aussi jumelée avec une ville irakienne

Bagdad (Irak) (447 km à vol d'oiseau)

Population et société[modifier | modifier le code]

Religions[modifier | modifier le code]

Bassorah était autrefois le siège du Perat de Maïsan (ou Perath-Mesenae en latin, ou Maishan), une province de l'Église de l'Orient, érigée en 410 et devint par la suite une archéparchie de l'Église catholique chaldéenne.

La communauté juive de Bassorah remonte au IX^e siècle. Selon ses archives, cette communauté a secouru financièrement l'Académie de Soura et a fait des affaires avec Bagdad^[16].

Pendant longtemps, Bassorah était une ville à majorité sunnite^[17]. Ainsi, en 2006, les sunnites représentaient encore 55 % de sa population selon Gulf News^[18]. Les politiques sectaires de Nouri al-Maliki et les violences communautaires ont cependant eu pour effet de faire descendre cette proportion à 40 % en 2014^[18]^,^[19]. Cependant, selon d'autres sources, Bassorah était déjà majoritairement chiite avant 2006^[20]^,^[21]. Quoi qu'il en soit, les sunnites de Bassorah sont une communauté marginalisée politiquement, ne disposant que de deux sièges au conseil de la province (soit autant que les chrétiens et les sabéens réunis) et d'un seul au parlement irakien^[17].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Al-Hassan al-Basrî, mort à Bassorah en 728, imam, qadi et rawi
Rabia al Adawiyya, née à Bassorah entre 714 et 718, mystique soufie
Al-Moubarred, né à Bassorah en 826, grammairien
Abdul Wahid Aziz (1931-1982), haltérophile, médaillé olympique
Qusay Munir, né à Bassorah en 1981, footballeur international

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Basra » (voir la liste des auteurs).

↑ Peter Harling, « Bassora, la ville qui se donne en sacrifice », Le Monde diplomatique,‎ août 2016 (lire en ligne)
↑ (en) Fred Donner (en), « BASRA », sur IranicaOnline.org (consulté le 19 mars 2020).
↑ (en) Ashna Kareem Zada, « THE GEOGRAPHICAL NAMES OF PROVINCES IN IRAQ », Polytechnic Journal, Erbil Polytechnic University (en), vol. 8, n^o 3,‎ août 2018, p. 148-164, article n^o 9 (lire en ligne [PDF])
↑ (en) Ignacio Arce, « Umayyad Building Techniques and the Merging of Roman-Byzantine and Partho-Sassanian Traditions: Continuity and Change », Late Antique Archaeology, vol. 4, n^o 1,‎ 1^er janvier 2008, p. 491-537 (ISSN 1570-6893, DOI 10.1163/22134522-90000099, lire en ligne) :
« Others copied the model of the Partho-Sassanian circular towns; thismight have been the case for amsar in Iraq and Persia, such as Basra »
↑ Roshdi Rashed, « Alhazen, un génie protéiforme au Moyen Âge », sur Pourlascience.fr (consulté le 3 octobre 2021).
↑ « Basra », sur Muslim Heritage, 4 janvier 2005 (consulté le 3 octobre 2021).
↑ (en) Hayder Al-Mohammad, « Poverty beyond Disaster in Postinvasion Iraq: Ethics and the “Rough Ground” of the Everyday », Current Anthropology (en), University of Chicago Press, vol. 56, n^o S11,‎ octobre 2015, S110 (ISSN 0011-3204 et 1537-5382, DOI 10.1086/681800, lire en ligne)
↑ (en) Rita Hindin, Doug Brugge, et Bindu Panikkar, « Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective », Enviornmental Health 4:17, 2005.
↑ (en) Hamdi H. Shelleh, « Depleted Uranium. Is it potentially involved in the recent upsurge of malignancies in populations exposed to war dust? », Saudi Medical Journal Vol. 33, No. 5, 2012.
↑ (en) Rob Edwards, « US fired depleted uranium at civilian areas in 2003 Iraq war, report finds », The Guardian, le 19 juillet 2014.
↑ (en) Nafeez Ahmed, « How the World Health Organisation covered up Iraq's nuclear nightmare: Ex-UN, WHO officials reveal political interference to suppress scientific evidence of postwar environmental health catastrophe », The Guardian, le 13 octobre 2013.
↑ (en) Owen Dyer, « WHO suppressed evidence on effects of depleted uranium, expert says », BMJ 333(7576), le 11 novembre 2006.
↑ Rachida El Azzouzi, « À Bassorah, en Irak, le cauchemar des « bébés monstres » et des cancers », sur Mediapart, 7 juin 2021.
↑ « Irak : la présence britannique de nouveau remise en question », sur lemonde.fr, 21 septembre 2005.
↑ Maxime Bayce, « Le "gilet jaune" à la conquête du monde », Euronews, 5 décembre 2018 (consulté le 25 avril 2024)
↑ (en) David S. Sassoon. « The History of the Jews in Basra », Jewish Quarterly Review, New Series, Vol. 17, No. 4, avril 1927.
↑ ^{a et b} (ar) Bahaa Hadad, « سنّة البصرة يديرون سياسة معقدة داخل حرب الطوائف » [« Les sunnites de Bassorah mènent une politique complexe dans le cadre de la guerre sectaire »], Al-Jarida (en),‎ 6 janvier 2015 (consulté le 25 avril 2024)
↑ ^{a et b} (en) Sami Moubayed, « Basra: Decay of once glorious Islamic city », Gulf News, 14 septembre 2018 (consulté le 25 avril 2024)
↑ (ar) « عودة عمليات التهجير القسري.. وإمهال سنة البصرة 72 ساعة لترك المدينة » [« Le retour des déplacements forcés... et donner aux sunnites de Bassorah 72 heures pour quitter la ville »], Asharq al-Awsat,‎ 26 juillet 2014 (consulté le 25 avril 2024)
↑ (en) Michael Izady, « Iraq Religions in 2000 (summary) », The Gulf/2000 Project - SIPA - COLUMBIA UNIVERSITY (consulté le 25 avril 2024)
↑ (ar) « تشابك الطوائف (2) الشيعة قبل السنة قالوا: تحولت البصرة إلى «محافظة إيرانية»! » [« Entrelacement de sectes (2) Les chiites avant les sunnites disaient : Bassorah est devenue une « province iranienne » ! »], Al Qabas (en),‎ 23 mai 2005 (consulté le 25 avril 2024)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bassorah, sur Wikimedia Commons

Bibliographie[modifier | modifier le code]

U. Abū l-Nasr, al-ˁIrāq al-jadīd (le Nouvel Irak), Beyrouth, 1937.
Abbas al-Azzawī, Taʾrīkh al-ˁIrāq bayna ihtilālayn (Histoire de l'Irak durant l'occupation), Bagdad, 1955.
R. W. Bullard, Britain and the Middle East, Londres, 1950.
Henry A. Folygfgkhgfkgfiytster, The Making of Modern Iraq, Oklahoma, 1935.
Kāmil al-Jādirjī, Mudhakkirāt Kāmil al-Jādirjī, Beyrouth, 1970.
S. H. Longrigg, Four Centuries of Modern Iraq, Londres, 1925.
Majid Khadduri, Independent Iraq — A Study in Iraqi Politics since 1932, Oxford, 1951.
Bernard Vernier, l'Irak d'aujourd'hui, Paris, A. Colin, 1963.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Province d'Al-Basra
Antiquité :
- Ports antiques du Golfe persique
- Characène (ou Mésène), Charax Spasinu

Liens externes[modifier | modifier le code]

Site officiel
Ressource relative à la bande dessinée :
- Comic Vine
Ressource relative aux beaux-arts :
- Grove Art Online
Ressource relative à la musique :
- MusicBrainz
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notices d'autorité :
- VIAF
- IdRef
- LCCN
- GND
- Israël
- Tchéquie
- WorldCat

[diplo-1] Peter Harling, « Bassora, la ville qui se donne en sacrifice », Le Monde diplomatique,‎ août 2016 (lire en ligne)

[2] (en) Fred Donner (en), « BASRA », sur IranicaOnline.org (consulté le 19 mars 2020).

[3] (en) Ashna Kareem Zada, « THE GEOGRAPHICAL NAMES OF PROVINCES IN IRAQ », Polytechnic Journal, Erbil Polytechnic University (en), vol. 8, n^o 3,‎ août 2018, p. 148-164, article n^o 9 (lire en ligne [PDF])

[4] (en) Ignacio Arce, « Umayyad Building Techniques and the Merging of Roman-Byzantine and Partho-Sassanian Traditions: Continuity and Change », Late Antique Archaeology, vol. 4, n^o 1,‎ 1^er janvier 2008, p. 491-537 (ISSN 1570-6893, DOI 10.1163/22134522-90000099, lire en ligne) :
« Others copied the model of the Partho-Sassanian circular towns; thismight have been the case for amsar in Iraq and Persia, such as Basra »

[5] Roshdi Rashed, « Alhazen, un génie protéiforme au Moyen Âge », sur Pourlascience.fr (consulté le 3 octobre 2021).

[6] « Basra », sur Muslim Heritage, 4 janvier 2005 (consulté le 3 octobre 2021).

[7] (en) Hayder Al-Mohammad, « Poverty beyond Disaster in Postinvasion Iraq: Ethics and the “Rough Ground” of the Everyday », Current Anthropology (en), University of Chicago Press, vol. 56, n^o S11,‎ octobre 2015, S110 (ISSN 0011-3204 et 1537-5382, DOI 10.1086/681800, lire en ligne)

[8] (en) Rita Hindin, Doug Brugge, et Bindu Panikkar, « Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective », Enviornmental Health 4:17, 2005.

[9] (en) Hamdi H. Shelleh, « Depleted Uranium. Is it potentially involved in the recent upsurge of malignancies in populations exposed to war dust? », Saudi Medical Journal Vol. 33, No. 5, 2012.

[10] (en) Rob Edwards, « US fired depleted uranium at civilian areas in 2003 Iraq war, report finds », The Guardian, le 19 juillet 2014.

[11] (en) Nafeez Ahmed, « How the World Health Organisation covered up Iraq's nuclear nightmare: Ex-UN, WHO officials reveal political interference to suppress scientific evidence of postwar environmental health catastrophe », The Guardian, le 13 octobre 2013.

[12] (en) Owen Dyer, « WHO suppressed evidence on effects of depleted uranium, expert says », BMJ 333(7576), le 11 novembre 2006.

[13] Rachida El Azzouzi, « À Bassorah, en Irak, le cauchemar des « bébés monstres » et des cancers », sur Mediapart, 7 juin 2021.

[14] « Irak : la présence britannique de nouveau remise en question », sur lemonde.fr, 21 septembre 2005.

[15] Maxime Bayce, « Le "gilet jaune" à la conquête du monde », Euronews, 5 décembre 2018 (consulté le 25 avril 2024)

[16] (en) David S. Sassoon. « The History of the Jews in Basra », Jewish Quarterly Review, New Series, Vol. 17, No. 4, avril 1927.

[:AlJarida20150106-17] {a et b} (ar) Bahaa Hadad, « سنّة البصرة يديرون سياسة معقدة داخل حرب الطوائف » [« Les sunnites de Bassorah mènent une politique complexe dans le cadre de la guerre sectaire »], Al-Jarida (en),‎ 6 janvier 2015 (consulté le 25 avril 2024)

[:GulfNews20180914-18] {a et b} (en) Sami Moubayed, « Basra: Decay of once glorious Islamic city », Gulf News, 14 septembre 2018 (consulté le 25 avril 2024)

[19] (ar) « عودة عمليات التهجير القسري.. وإمهال سنة البصرة 72 ساعة لترك المدينة » [« Le retour des déplacements forcés... et donner aux sunnites de Bassorah 72 heures pour quitter la ville »], Asharq al-Awsat,‎ 26 juillet 2014 (consulté le 25 avril 2024)

[20] (en) Michael Izady, « Iraq Religions in 2000 (summary) », The Gulf/2000 Project - SIPA - COLUMBIA UNIVERSITY (consulté le 25 avril 2024)

[21] (ar) « تشابك الطوائف (2) الشيعة قبل السنة قالوا: تحولت البصرة إلى «محافظة إيرانية»! » [« Entrelacement de sectes (2) Les chiites avant les sunnites disaient : Bassorah est devenue une « province iranienne » ! »], Al Qabas (en),‎ 23 mai 2005 (consulté le 25 avril 2024)

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]

[18]

[19]

[20]

[21]

@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
+{{Voir homonymes|Basra}}
-{{à sourcer|date=novembre 2010}}
+{{À sourcer|date=novembre 2010}}
 {{Infobox Commune d'Irak
  | nom                      = Bassorah
@@ Ligne 7 : / Ligne 7 : @@
  | blason                   =
  | drapeau                  =
- | image                    = Basra-Shatt-Al-Arab.jpg
+ | image                    = Basra collage.png
  | taille image             =
  | légende                  = Bassora
  | division                 = [[Al-Basra (province)|Al-Basra]]
  | nom de division          = [[Gouvernorats de l'Irak|Province]]
- | maire                    =
+ | maire                    = Firas Abdul Khaleq Omran
  | mandat maire             =
  | autorité                 =
@@ Ligne 21 : / Ligne 21 : @@
  | longitude                = 47.80
  | altitude                 = 5
- | population               = 2300000
+ | population               = 2150000
- | année_pop                = 2008 (estimation)
+ | année_pop                = 2017 (estimation)
  | superficie               =
  | population agglomération =
@@ Ligne 34 : / Ligne 34 : @@
 }}
-'''Bassorah''' (ou '''Bassora''' ou '''Basra''', en [[arabe]] : al-Baṣra, {{lang|rtl|ar|البصرة}}) est la deuxième [[ville]] d’[[Irak]], après [[Bagdad]], la capitale, avec une population estimée en 2008 à environ {{unité|2300000|habitants}}. C'est la capitale de la province d'[[Al-Basra (province)|Al-Basra]]. Principal port du pays, la ville est située sur le [[Chatt-el-Arab]], estuaire commun des fleuves [[Tigre (fleuve)|Tigre]] et [[Euphrate]], à {{unité|55|km}} en amont du [[golfe Persique]] et à {{unité|550|km}} de Bagdad.
+'''Bassorah''' (ou '''Bassora''' ou '''Basra''', en [[arabe]] : al-Baṣra, {{langue|rtl|ar|البصرة}}) est la deuxième [[ville]] d’[[Irak]], après [[Bagdad]], la capitale, avec une population estimée en 2008 à environ {{unité|2300000|habitants}}. C'est la capitale de la province d'[[Al-Basra (province)|Al-Basra]]. Principal port du pays, la ville est située sur le [[Chatt-el-Arab]], estuaire commun des fleuves [[Tigre (fleuve)|Tigre]] et [[Euphrate]], à {{unité|55|km}} en amont du [[golfe Persique]] et à {{unité|550|km}} de Bagdad.
-Bassora est, avec [[Koufa]] (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en 638 par [[Omar ibn al-Khattâb|Omar]], le deuxième [[califat Rachidun|calife bien-guidé]], lors de l'[[Expansion de l'islam|expansion musulmane]] . Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les convertis à l'islam) et les autres populations, les musulmans y vivaient. {{refsou}} Ce confinement [[ethnie|ethnique]] et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique. {{refsou}}
+Bassora est, avec [[Koufa]] (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en [[638]] par [[Omar ibn al-Khattâb|Omar]], le deuxième [[Califat des Rachidoune|calife bien-guidé]], lors de la [[conquête musulmane de la Perse]]. Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les [[Conversion à l'islam|convertis]] à l'[[islam]]) et les autres populations, les [[musulman]]s y vivaient{{référence souhaitée}}. Ce confinement [[ethnie|ethnique]] et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique{{référence souhaitée}}.
 Le secteur entourant Bassora jouit de ressources substantielles de pétrole. De nombreux puits y sont situés et la raffinerie de la ville a une capacité de production de {{unité|140000|barils}} par jour. L'[[Aéroport international de Bassorah|aéroport international]] offre une desserte rapide.
 Un réseau de canaux a traversé la ville, lui donnant le surnom de « [[Venise]] du [[Moyen-Orient]] ».
-Bassora est une région fertile, avec une production importante de riz, de maïs, d’orge, de millet, de blé, de dattes et de bétail. Pendant longtemps Bassora produisait des dattes très réputées<ref name=diplo>{{article|langue=fr|prénom1=Peter|nom1=Harling|titre=Bassora, la ville qui se donne en sacrifice|sous-titre=|périodique=Le Monde diplomatique|lien périodique=Le Monde diplomatique|mois=août|année=2016|url texte=http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HARLING/56099}}</ref>.
+Bassora est une région fertile, avec une production importante de riz, de maïs, d’orge, de millet, de blé, de dattes et de bétail. Pendant longtemps Bassora produisait des dattes très réputées<ref name=diplo>{{article|langue=fr|prénom1=Peter|nom1=Harling|titre=Bassora, la ville qui se donne en sacrifice|périodique=Le Monde diplomatique|lien périodique=Le Monde diplomatique|mois=août|année=2016|url texte=http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HARLING/56099}}</ref>.
-Les musulmans de cette région sont principalement membres du [[chiisme duodécimain]]. Un grand nombre de [[sunnisme|sunnites]] et un nombre restreint de chrétiens vivent également à Bassora. Vivent aussi parmi eux les restes de la secte [[gnostique]] préislamique des [[mandéens]].
+Les musulmans de cette région sont principalement adeptes du [[chiisme duodécimain]]. Un grand nombre de [[sunnisme|sunnites]] et un nombre restreint de [[chrétien]]s vivent également à Bassora. Vivent aussi parmi eux les restes de la secte [[gnostique]] préislamique des [[mandéens]].
-== Antiquité ==
+== Géographie ==
+=== Climat ===
-La prospérité antique de Bassora a pris fin sous les [[Abbassides]]. {{référence nécessaire|Les esclaves noirs importés pour enlever les couches superficielles de terre salée des zones irriguées de la [[Mésopotamie]]}} finirent par se révolter. Cette révolte dura dix ans, et ravagea durablement toute la Basse-Mésopotamie.
+{{Climat
+|titre=Relevé météorologique de Bassorah
+|source=[https://fr.climate-data.org/asia/iraq/basra/basra-4555/ fr.climate-data.org]<br>[https://www.weather2travel.com/climate-guides/iraq/basra.php Weather2Travel.com]
+|tmax-jan=17.6    |tmoy-jan=12.2     |tmin-jan=6.8
+|tmax-fev=20      |tmoy-fev=14.1     |tmin-fev=8.3
+|tmax-mar=24.5    |tmoy-mar=18.4     |tmin-mar=12.3
+|tmax-avr=30.5    |tmoy-avr=23.8     |tmin-avr=17.1
+|tmax-mai=36.8    |tmoy-mai=30.2     |tmin-mai=23.6
+|tmax-jui=39.8    |tmoy-jui=33       |tmin-jui=26.2
+|tmax-jul=41.3    |tmoy-jul=34.3     |tmin-jul=27.4
+|tmax-aou=41.8    |tmoy-aou=33.9     |tmin-aou=26.1
+|tmax-sep=39.9    |tmoy-sep=31.2     |tmin-sep=22.6
+|tmax-oct=34.9    |tmoy-oct=26.4     |tmin-oct=18
+|tmax-nov=27.1    |tmoy-nov=20.3     |tmin-nov=13.6
+|tmax-dec=20.2    |tmoy-dec=14.4     |tmin-dec=8.6
+|prec-jan=31 |pluie-jour-jan=6
+|prec-fev=21 |pluie-jour-fev=5
+|prec-mar=19 |pluie-jour-mar=5
+|prec-avr=18 |pluie-jour-avr=4
+|prec-mai=5  |pluie-jour-mai=2
+|prec-jui=0  |pluie-jour-jui=0
+|prec-jul=0  |pluie-jour-jul=0
+|prec-aou=0  |pluie-jour-aou=0
+|prec-sep=0  |pluie-jour-sep=0
+|prec-oct=2  |pluie-jour-oct=1
+|prec-nov=23 |pluie-jour-nov=4
+|prec-dec=33 |pluie-jour-dec=5
+|tmax-ann=23.1
+|tmoy-ann=17.3
+|tmin-ann=11.6
+|prec-ann=152
+|pluie-jour-ann=26
+}}
+== Histoire ==
+=== Sous les califats ===
+==== Sous les Rachidoune (656—661) ====
+Bassorah a été fondée au début de l’ère islamique en [[636]] comme un campement de garnison pour les membres des tribus [[arabes]] constituant les armées du calife bien guidé [[Omar ibn al-Khattâb|Omar]]. Un [[Tell (archéologie)|tell]] à quelques kilomètres au sud de la ville actuelle, indique toujours l'emplacement original de la colonie, qui était un site militaire. Tout en battant les forces de l'[[Sassanides|Empire sassanide]], le commandant musulman [[Utbah ibn Ghazwan]] a érigé son camp sur le site d’une ancienne colonie militaire [[Persans|persane]] appelée ''Vaheštābād Ardašīr'', qui a été détruite par les Arabes<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1={{lien|langue=en|trad=Fred Donnner|fr=Fred Donner}}|titre=BASRA|url=http://www.iranicaonline.org/articles/basra|site=IranicaOnline.org|consulté le=19 mars 2020}}.</ref>. Le nom Al-Basra, qui signifie en [[arabe]] {{Citation|celle qui voit tout}}, lui a été donné en raison de son rôle de base militaire contre l'[[Sassanides|Empire Sassanide]]. Cependant, d'autres sources affirment que le nom provient du mot [[persan]] Bas-rāh ou Bassorāh, qui signifie {{Citation|où de nombreux chemins se rejoignent}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Ashna Kareem Zada|titre=THE GEOGRAPHICAL NAMES OF PROVINCES IN IRAQ|périodique=Polytechnic Journal|volume=8|numéro=3|numéro article=9|pages=148-164|éditeur={{Lien|langue=en|trad=Erbil Polytechnic University|fr=Université polytechnique d'Erbil|texte=Erbil Polytechnic University}}|date=2018-08|lire en ligne=https://polytechnic-journal.epu.edu.iq/cgi/viewcontent.cgi?article=1797&context=home|format=pdf}}</ref>.
+En [[639]], Omar a transformé le campement de Bassorah en une ville composée de cinq districts, et a fait d'[[Abou Moussa al-Achari]] son premier gouverneur. La ville a été construite selon un plan circulaire conforme à l’architecture Partho-Sassanide<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Ignacio Arce |titre=Umayyad Building Techniques and the Merging of Roman-Byzantine and Partho-Sassanian Traditions: Continuity and Change |périodique=Late Antique Archaeology |volume=4 |numéro=1 |date={{1er}} janvier 2008 |issn=1570-6893 |doi=10.1163/22134522-90000099 |lire en ligne=https://www.academia.edu/11851524/UMAYYAD_BUILDING_TECHNIQUES_AND_THE_MERGING_OF_ROMAN-BYZANTINE_AND_PARTHO-SASSANIAN_TRADITIONS_CONTINUITY_AND_CHANGE |pages=491-537 |extrait=Others copied the model of the Partho-Sassanian circular towns; thismight have been the case for amsar in Iraq and Persia, such as Basra }}</ref>. Abou Moussa a mené la conquête du [[Khouzistan]] de 639 à [[642]] et a reçu l’ordre d’Omar d’aider {{Lien|langue=en|trad=Uthman ibn Abi al-As|fr=Othman ibn Abi al-'As}}, puis de combattre les Sassanides à partir de {{Lien|langue=en|trad=Tawwaj|fr=Tawwaj}}, un nouveau ''[[Amsar|misr]]'' situé plus à l'est. En [[650]], le calife bien guidé [[Othmân ibn Affân|Othman]] réorganisa la frontière persane, installa [[Abdallah ibn Amir]] comme gouverneur de Bassorah, et plaça l’aile sud de son armée sous commandement bassorien. Ibn Amir a mené ses forces à leur victoire finale sur [[Yazdgard III]], le chahanchah sassanide.
-Bassorah était autrefois le siège du ''Perat de Maïsan'' (ou ''Perath-Mesenae'' en [[latin]], ou ''Maishan''), une province de l'[[Église de l'Orient]], érigée en 410 et devint par la suite une archéparchie de l'[[Église catholique chaldéenne]].
+En [[656]], Othman est assassiné à l'issue d'un {{Lien|lang=en|trad=Siege of Uthman|fr=Siège d'Othmân|texte=siège de 49 jours}} et [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] est nommé calife. Ali a d’abord installé {{Lien|langue=ar|trad=عثمان بن حنيف|fr=Othman ibn Hanif}} comme gouverneur de Bassora, puis [[Abdullah ibn Abbas]]. Ces hommes ont tenu la ville pour Ali jusqu’à la mort de ce dernier en [[661]].
-La communauté juive de Bassorah remonte au {{siècle|9}} siècle. Selon ses archives, cette communauté a secouru financièrement l'[[Académie de Soura]] et a fait des affaires avec Bagdad<ref>{{en}} David S. Sassoon. « The History of the Jews in Basra », ''Jewish Quarterly Review'', New Series, Vol. 17, No. 4, avril 1927.</ref>.
-== Guerres du Golfe ==
+==== Période Omeyade ====
+Les [[Omeyyades#Sofyanides|Sofianides]] ont tenu Bassorah jusqu’à la mort de [[Yazīd Ier|Yazīd {{Ier}}]] en [[683]]. Lorsque [[Muʿawiya Ier|Mou'awiya]] devint [[calife]] en [[661]], il renomma [[Abdallah ibn Amir]] au poste de gouverneur de la ville, avant de l'écarter du pouvoir en [[664]] au profit de [[Ziyad ibn Abi Sufyan]], surnommé Ibn Abihi ({{Citation|fils de son père}}), qui deviendra tristement célèbre pour ses mesures draconiennes concernant l'ordre public. Lorsque Ziyad mourut en [[673]], c'est son fils [[Ubayd Allah ben Ziyad|Ubayd Allah]] qui lui succéda. En [[680]], Yazid ordonna à Ubayd Allah de prévenir une insurrection à [[Koufa]], où [[Al-Hussein ibn Ali|Hussein]], le petit-fils de [[Mahomet]] avait gagné en popularité. Hussein envoya son cousin [[Moslim ibn Aghil]] comme ambassadeur aux habitants de Koufa, mais Ubayd Allah l'exécuta par crainte d'un soulèvement populaire. Ubayd Allah amassa une armée de milliers de soldats et écrasa l'armée d'Hussein composée d'environ {{nombre|70|hommes}} dans un endroit appelé [[Kerbala]], au nord de Koufa. Ce fut la [[Bataille de Kerbala]] : [[Liste des Martyrs de l'armée de Hussein à la bataille de Karbala|Hussein et ses partisans]] ont été tués et leurs têtes ont été envoyées à Yazid en guise de preuve.
-À cause de son lieu près de la frontière, Bassorah a subi beaucoup des guerres contre Iran et Koweït. De plus, Bassorah fut l'origine de l'[[Insurrection en Irak (1991)|insurrection de 1991]]<ref name=AlMarashi>Ibrahim Al-Marashi, [https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/irak-quy-t-il-derriere-les-protestations-de-bassorah « Irak : qu’y a-t-il derrière les protestations de Bassorah ? »] sur ''Middle East Eye'', le 7 septembre 2018.</ref>.
+==== Période Abbasside ====
-[[File:Basrah birth defects.svg|vignette|Malformations congénitales observées à l'hôpital de l'université de Bassorah.]]
+Un événement marquant du règne abbasside fut la [[Rébellion des Zanj|révolte des Zanj]], esclaves agricoles. Elle marqua le début du déclin du grand [[Califat abbasside|Califat de Bagdad]]. La ville fut tout au long du Moyen Âge un centre important de rayonnement et d'innovations scientifiques et culturelles ; elle donna naissance à de nombreux savants, souvent spécialisés en [[théologie islamique]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Roshdi |nom=Rashed |titre=Alhazen, un génie protéiforme au Moyen Âge |url=https://www.pourlascience.fr/sd/astronomie/alhazen-un-genie-proteiforme-au-moyen-age-2187.php |site=Pourlascience.fr |consulté le=2021-10-03}}.</ref>. La cité et sa région connurent grâce au commerce - favorisé par une position géographique exceptionnelle - une prospérité assurant à ses habitants un haut niveau de vie, malgré les très nombreux bouleversements politiques de l'ère islamique. Le grand intérêt économique que représentait Bassorah faisait d'elle un objet de grande attention de la part du pouvoir central bagdadien, et sa vie culturelle ajouta prestige à son épanouissement urbain, marqué notamment par les innovation architecturales successives (universités, canaux, réseaux d'assainissement...)<ref>{{Lien web |titre=Basra |url=https://muslimheritage.com/basra/ |site=Muslim Heritage |date=2005-01-04 |consulté le=2021-10-03}}.</ref>.
+Cet âge d'or prit brutalement fin avec les [[Invasions mongoles]] qui ont dévasté l'Irak au cours du {{s-|XIII}}.
-Depuis les guerres de 1991 et 2003, Basra est contaminé par l'[[uranium appauvri]] employant [[munition à uranium appauvri|comme une munition]] par les armées américaine et brittanique. Les niveaux extrêmes de malformation congénitale et cancer ont été liés des munitions qui reste dans le sol autour de la région<ref>{{en}} Rita Hindin, Doug Brugge, et Bindu Panikkar, [https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/1476-069X-4-17 « Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective »], ''Enviornmental Health'' 4:17, 2005.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Hamdi H. Shelleh, [https://www.smj.org.sa/index.php/smj/article/view/7429 « Depleted Uranium. Is it potentially involved in the recent upsurge of malignancies in populations exposed to war dust? »], ''Saudi Medical Journal'' Vol. 33, No. 5, 2012.</ref>. Les États-Unis et l'[[Organisation mondiale de la santé]] sont accusées de cacher aussi bien l'usage d'uranium appauvri que les conséquences déletères<ref>{{en}} Rob Edwards, [https://www.theguardian.com/world/2014/jun/19/us-depleted-uranium-weapons-civilian-areas-iraq « US fired depleted uranium at civilian areas in 2003 Iraq war, report finds »], ''[[The Guardian]]'', le 19 juillet 2014.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Nafeez Mosaddeq Ahmed|Nafeez Ahmed]], [https://www.theguardian.com/environment/earth-insight/2013/oct/13/world-health-organisation-iraq-war-depleted-uranium « How the World Health Organisation covered up Iraq's nuclear nightmare: Ex-UN, WHO officials reveal political interference to suppress scientific evidence of postwar environmental health catastrophe »], ''The Guardian'', le 13 octobre 2013.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Owen Dyer, [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1635642/ « WHO suppressed evidence on effects of depleted uranium, expert says »], ''[[BMJ]]'' 333(7576), le 11 novembre 2006.</ref>.
+==== Bas Moyen Âge ====
-== Occupation britannique ==
+{{Section vide ou incomplète}}
+==== Époque moderne ====
+La ville fut marquée par un [[Guerres ottomano-persanes|tiraillement entre les empires Ottoman et Perse]].
+{{Section vide ou incomplète}}
+=== Époque contemporaine ===
+==== Guerres du Golfe ====
+À cause de sa localisation proche de la [[Frontière entre l'Irak et le Koweït|frontière]], Bassorah a subi beaucoup les [[Guerre Iran-Irak|guerres contre l'Iran]] ainsi que la [[Guerre du Golfe|guerre du golfe]] ([[Opération Tempête du désert|guerre de libération du Koweït]]). De plus, Bassorah fut la ville d'où partit l'[[Insurrection irakienne de 1991|insurrection de 1991]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Hayder|nom1=Al-Mohammad|titre=Poverty beyond Disaster in Postinvasion Iraq: Ethics and the “Rough Ground” of the Everyday|périodique={{Lien|langue=en|trad=Current Anthropology|fr=Current Anthropology}}|volume=56|numéro=S11|pages=S110|éditeur=[[University of Chicago Press]]|date=2015-10|issn=0011-3204|issn2=1537-5382|doi=10.1086/681800|lire en ligne=https://www.journals.uchicago.edu/doi/10.1086/681800}}</ref>. [[Fichier:Basrah birth defects.svg|vignette|Malformations congénitales observées à l'hôpital de l'université de Bassorah.|alt=|gauche]]
+Depuis les guerres de 1991 et 2003, Basra est contaminé par l'[[uranium appauvri]] employé [[munition à uranium appauvri|comme une munition]] par les armées américaine et britannique. Les niveaux extrêmes de malformations congénitales et cancers ont été liés à des munitions qui restent dans le sol autour de la région<ref>{{en}} Rita Hindin, Doug Brugge, et Bindu Panikkar, [https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/1476-069X-4-17 « Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective »], ''Enviornmental Health'' 4:17, 2005.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Hamdi H. Shelleh, [https://www.smj.org.sa/index.php/smj/article/view/7429 « Depleted Uranium. Is it potentially involved in the recent upsurge of malignancies in populations exposed to war dust? »], ''Saudi Medical Journal'' Vol. 33, No. 5, 2012.</ref>. Les États-Unis et l'[[Organisation mondiale de la santé]] sont accusées de cacher aussi bien l'usage d'uranium appauvri que les conséquences délétères<ref>{{en}} Rob Edwards, [https://www.theguardian.com/world/2014/jun/19/us-depleted-uranium-weapons-civilian-areas-iraq « US fired depleted uranium at civilian areas in 2003 Iraq war, report finds »], ''[[The Guardian]]'', le 19 juillet 2014.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Nafeez Mosaddeq Ahmed|Nafeez Ahmed]], [https://www.theguardian.com/environment/earth-insight/2013/oct/13/world-health-organisation-iraq-war-depleted-uranium « How the World Health Organisation covered up Iraq's nuclear nightmare: Ex-UN, WHO officials reveal political interference to suppress scientific evidence of postwar environmental health catastrophe »], ''The Guardian'', le 13 octobre 2013.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Owen Dyer, [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1635642/ « WHO suppressed evidence on effects of depleted uranium, expert says »], ''[[British Medical Journal|BMJ]]'' 333(7576), le 11 novembre 2006.</ref>. Entre 1994 et 2003, le nombre de malformations congénitales pour {{nombre|1000|naissances}} vivantes à la maternité de Bassorah avait été multiplié par 17, passant de 1,37 à 23 dans le même hôpital<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Rachida El |nom=Azzouzi |titre=À Bassorah, en Irak, le cauchemar des « bébés monstres » et des cancers |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/070621/bassorah-en-irak-le-cauchemar-des-bebes-monstres-et-des-cancers |site=Mediapart |date=7 juin 2021 }}.</ref>.
+==== Occupation britannique ====
 {{Article détaillé|Bataille de Bassorah (2003)|Siège des bases britanniques à Bassorah|Bataille de Bassorah (2008)}}
@@ Ligne 67 : / Ligne 119 : @@
 Après la guerre qui emporta le régime de [[Saddam Hussein]], le secteur du sud de l'Irak a été confié aux soldats britanniques de la [[Coalition militaire en Irak|coalition]].
-Le {{Date|19|septembre|2005}}, un grave incident a opposé les militaires anglais aux policiers irakiens<ref>{{Lien web|langue = |date = 21 septembre 2005|titre = Irak : la présence britannique de nouveau remise en question|url = https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2005/09/21/irak-la-presence-britannique-de-nouveau-remise-en-question_691475_3218.html|site = lemonde.fr|consulté le = }}</ref>. La foule s'en est prise aux blindés en jetant des [[cocktail Molotov|cocktails Molotov]].
+Le {{Date|19|septembre|2005}}, un grave incident a opposé les militaires anglais aux policiers irakiens<ref>{{Lien web|date = 21 septembre 2005|titre = Irak : la présence britannique de nouveau remise en question|url = https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2005/09/21/irak-la-presence-britannique-de-nouveau-remise-en-question_691475_3218.html|site = lemonde.fr}}.</ref>. La foule s'en est prise aux blindés en jetant des [[cocktail Molotov|cocktails Molotov]].
-[[Fichier:C. britanique .jpg|thumb|Char britannique dans les rues de Bassorah en 2003.]]
+[[Fichier:C. britanique .jpg|thumb|Char britannique dans les rues de Bassorah en 2003.|alt=|gauche]]
 {{clr | left}}
+Fin 2018, d'importantes manifestations de [[Mouvement des Gilets jaunes dans le monde|gilets jaunes]] se sont produites à Bassorah contre le chômage, ainsi que les pénuries d'eau et d'électricité<ref>{{Lien web |auteur=Maxime Bayce |titre=Le "gilet jaune" à la conquête du monde |url=https://fr.euronews.com/2018/12/05/le-gilet-jaune-dans-le-monde-entier |éditeur=[[Euronews]] |date=5 décembre 2018 |consulté le=25 avril 2024}}</ref> mais les mesures prises ensuite par le gouvernement ont évité qu'une telle situation ne se reproduise en 2019.
-En 2018, il y a des manifestations à Bassorah contre le chômage et la pénurie d'électricité<ref name=AlMarashi />.
+== Politique et administration ==
-== Climat ==
+=== Jumelages ===
-* [[Qusay Munir]], né à Bassorah en [[1981]], footballeur international.
+La ville de Bassorah est jumelée avec plusieurs villes, majoritairement des villes du [[Moyen-Orient]] :
+* {{Jumelage|Dubaï (ville)|Émirats arabes unis|ville=Dubaï}} ({{unité|946|km}} à vol d'oiseau)
+* {{Jumelage|Houston|États-Unis}} ({{unité|12274|km}} à vol d'oiseau)
+* {{Jumelage|Nishapur|Iran}} ({{unité|1203|km}} à vol d'oiseau)
+* {{Jumelage|Bakou|Azerbaïdjan}} ({{unité|1116|km}} à vol d'oiseau)
+* {{Jumelage|Aqaba|Jordanie}} ({{unité|1235|km}} à vol d'oiseau)
+Elle est aussi jumelée avec une ville irakienne
+* {{Jumelage|Bagdad|ville=Bagdad|Irak|année=}} ({{unité|447|km}} à vol d'oiseau)
+== Population et société ==
+=== Religions ===
+Bassorah était autrefois le siège du ''Perat de Maïsan'' (ou ''Perath-Mesenae'' en [[latin]], ou ''Maishan''), une province de l'[[Église de l'Orient]], érigée en 410 et devint par la suite une archéparchie de l'[[Église catholique chaldéenne]].
+La communauté juive de Bassorah remonte au {{s-|IX}}. Selon ses archives, cette communauté a secouru financièrement l'[[Académie de Soura]] et a fait des affaires avec Bagdad<ref>{{en}} David S. Sassoon. « The History of the Jews in Basra », ''Jewish Quarterly Review'', New Series, Vol. 17, No. 4, avril 1927.</ref>.
+Pendant longtemps, Bassorah était une ville à majorité [[Sunnisme|sunnite]]<ref name=":AlJarida20150106">{{Lien web |langue=ar |auteur=Bahaa Hadad |titre=سنّة البصرة يديرون سياسة معقدة داخل حرب الطوائف |traduction titre=Les sunnites de Bassorah mènent une politique complexe dans le cadre de la guerre sectaire |url=https://www.aljarida.com/articles/1462448736193676300 |périodique={{Lien|langue=en|trad=Al-Jarida|fr=Al-Jarida (Koweït)|texte=Al-Jarida}} |date=6 janvier 2015 |consulté le=25 avril 2024}}</ref>. Ainsi, en 2006, les sunnites représentaient encore 55 % de sa population selon ''[[Gulf News]]''<ref name=":GulfNews20180914">{{Lien web |langue=en |auteur=Sami Moubayed |titre=Basra: Decay of once glorious Islamic city |url=https://gulfnews.com/world/mena/basra-decay-of-once-glorious-islamic-city-1.2277414 |périodique=Gulf News |date=14 septembre 2018 |consulté le=25 avril 2024}}</ref>. Les politiques [[Sectarisme|sectaires]] de [[Nouri al-Maliki]] et les violences communautaires ont cependant eu pour effet de faire descendre cette proportion à 40 % en 2014<ref name=":GulfNews20180914" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ar |titre=عودة عمليات التهجير القسري.. وإمهال سنة البصرة 72 ساعة لترك المدينة |traduction titre=Le retour des déplacements forcés... et donner aux sunnites de Bassorah 72 heures pour quitter la ville |url=https://aawsat.com/home/article/146286 |périodique=[[Asharq al-Awsat]] |date=26 juillet 2014 |consulté le=25 avril 2024}}</ref>. Cependant, selon d'autres sources, Bassorah était déjà majoritairement [[Chiisme|chiite]] avant 2006<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Michael Izady |titre=Iraq Religions in 2000 (summary) |url=https://gulf2000.columbia.edu/images/maps/Iraq_Religions_2000_lg.png |éditeur=The Gulf/2000 Project - SIPA - COLUMBIA UNIVERSITY |consulté le=25 avril 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ar |titre=تشابك الطوائف (2) الشيعة قبل السنة قالوا: تحولت البصرة إلى «محافظة إيرانية»! |traduction titre=Entrelacement de sectes (2) Les chiites avant les sunnites disaient : Bassorah est devenue une « province iranienne » ! |url=https://alqabas.com/article/156739-%D8%AA%D8%B4%D8%A7%D8%A8%D9%83-%D8%A7%D9%84%D8%B7%D9%88%D8%A7%D8%A6%D9%81-2%D8%A7%D9%84%D8%B4%D9%8A%D8%B9%D8%A9-%D9%82%D8%A8%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%86%D8%A9-%D9%82%D8%A7%D9%84%D9%88%D8%A7 |périodique={{Lien|langue=en|trad=Al Qabas|fr=Al Qabas}} |date=23 mai 2005 |consulté le=25 avril 2024}}</ref>. Quoi qu'il en soit, les sunnites de Bassorah sont une communauté marginalisée politiquement, ne disposant que de deux sièges au conseil de la [[Al-Basra (province)|province]] (soit autant que les chrétiens et les [[Sabéisme|sabéens]] réunis) et d'un seul au [[Conseil des représentants (Irak)|parlement irakien]]<ref name=":AlJarida20150106" />.
+== Culture et patrimoine ==
+=== Personnalités liées à la ville ===
+* [[Al-Hassan al-Basrî]], mort à Bassorah en [[728]], [[imam]], [[Cadi|qadi]] et [[Râwî|rawi]]
+* [[Rabia al Adawiyya]], née à Bassorah entre [[714]] et [[718]], mystique soufie
+* [[Al-Moubarred]], né à Bassorah en [[826]], grammairien
+* [[Abdul Wahid Aziz]] (1931-1982), haltérophile, médaillé olympique
+* [[Qusay Munir]], né à Bassorah en [[1981]], footballeur international
 == Notes et références ==
@@ Ligne 83 : / Ligne 160 : @@
 {{Autres projets|commons=Category:Basra}}
 === Bibliographie ===
-* U. Abū l-Nasr, ''al-ˁIrāq al-jadīd'' (le Nouvel Irak), Beyrouth, 1937.
+* U. Abū l-Nasr, ''al-ˁIrāq al-jadīd'' (le Nouvel Irak), [[Beyrouth]], 1937.
-* Abbas al-Azzawī, ''Taʾrīkh al-ˁIrāq bayna ihtilālayn'' (Histoire de l'Irak durant l'occupation), Bagdad, 1955.
+* Abbas al-Azzawī, ''Taʾrīkh al-ˁIrāq bayna ihtilālayn'' ([[Histoire de l'Irak]] durant l'occupation), Bagdad, 1955.
-* R. W. Bullard, ''{{Lang|en|texte=Britain and the Middle East}}'', Londres, 1950.
+* R. W. Bullard, ''{{Langue|en|texte=Britain and the Middle East}}'', Londres, 1950.
-* Henry A. Folygfgkhgfkgfiytster, ''{{Lang|en|texte=The Making of Modern Iraq}}'', Oklahoma, 1935.
+* Henry A. Folygfgkhgfkgfiytster, ''{{Langue|en|texte=The Making of Modern Iraq}}'', Oklahoma, 1935.
 * Kāmil al-Jādirjī, ''Mudhakkirāt Kāmil al-Jādirjī'', Beyrouth, 1970.
-* S. H. Longrigg, ''{{Lang|en|texte=Four Centuries of Modern Iraq}}'', Londres, 1925.
+* S. H. Longrigg, ''{{Langue|en|texte=Four Centuries of Modern Iraq}}'', Londres, 1925.
-* Majid Khadduri, ''{{Lang|en|texte=Independent Iraq — A Study in Iraqi Politics since 1932}}'', Oxford, 1951.
+* Majid Khadduri, ''{{Langue|en|texte=Independent Iraq — A Study in Iraqi Politics since 1932}}'', Oxford, 1951.
-* Bernard Vernier, ''l'Irak d'aujourd'hui'', Paris, A. Colin, 1963.
+* Bernard Vernier, ''l'Irak d'aujourd'hui'', Paris, A. Colin, 1963.
 === Articles connexes ===
 * [[Al-Basra (province)|Province d'Al-Basra]]
-* Antiquité : [[Characène]] (ou Mésène), [[Charax Spasinu]]
+* Antiquité :
+** [[Liste des ports antiques#Golfe Persique (delta et péninsule arabique)|Ports antiques du Golfe persique]]
+** [[Characène]] (ou Mésène), [[Charax Spasinu]]
+=== Liens externes ===
+{{Liens}}
-{{Portail|Irak|Proche-Orient ancien|géographie}}
+{{Portail|Irak|géographie}}
-[[Catégorie:Bassora| ]]
+[[Catégorie:Bassorah| ]]