« Messe en ut majeur de Beethoven » : différence entre les versions

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{{titre mis en forme|''Messe en ut majeur'' de Beethoven}}
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La '''''Messe en [[do majeur|ut majeur]]''''', [[Numéro d'opus|op.]] 86, de [[Ludwig van Beethoven]], fut composée à [[Eisenstadt]] en [[1807 en musique classique|1807]]<ref name="Bary Cooper">Source : Bary Cooper, ''Dictionnaire Beethoven'', Éditions Jean-Claude Lattès, 1991, p. 441</ref>{{,}}<ref name="J. et B. Massin">J. et B. Massin, ''Ludwig van Beethoven'', Fayard, 1967, p. 655</ref> chez le [[Famille Esterházy|prince Esterházy]] auquel elle fut dédiée. Elle ne fut publiée qu'en [[1812]] chez [[Breitkopf & Härtel]] à [[Leipzig]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.
{{Infobox Musique classique (œuvre)
| charte = vocal
| titre = ''Messe en ut majeur'' de Beethoven
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La '''''Messe en [[do majeur|ut majeur]]''''', [[Numéro d'opus|op.]] 86, de [[Ludwig van Beethoven]], fut composée à [[Eisenstadt]] en [[1807 en musique classique|1807]]<ref name="Bary Cooper">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|nom1=[[Barry Cooper]]|traducteur=Denis Collins|titre=Dictionnaire Beethoven|titre original=Beethoven compendium|éditeur=[[Éditions Jean-Claude Lattès|Lattès]]|collection=Musiques et musiciens|année=1991|pages totales=614|passage=441.|isbn=978-2-7096-1081-0|oclc=25167179|id=Cooper1991}}</ref>{{,}}<ref name="J. et B. Massin">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Massin|Jean]]|auteur2=Brigitte Massin|titre=Ludwig van Beethoven|éditeur=[[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]|année=1967|année première édition=1955|pages totales=845|passage=655.|isbn=978-2-213-00348-1|id=Massin1967}}</ref> chez le [[Nicolas II Esterházy|Nicolas II, prince Esterházy]] auquel elle fut dédiée. Elle ne fut publiée qu'en [[1812]] chez [[Breitkopf & Härtel]] à [[Leipzig]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.


Il s'agit de la deuxième œuvre [[liturgie|liturgique]] de Beethoven, six ans après ''[[Le Christ au Mont des Oliviers]]'' et quinze ans avant l'achèvement de la ''[[Missa Solemnis (Beethoven)|Missa Solemnis]]''. Moins connue que cette dernière, elle est assez peu jouée de nos jours.
Il s'agit de la deuxième œuvre [[liturgie|liturgique]] de Beethoven, six ans après ''[[Christus am Ölberge|Le Christ au Mont des Oliviers]]'' et quinze ans avant l'achèvement de la ''[[Missa Solemnis (Beethoven)|Missa Solemnis]]''. Moins connue que cette dernière, elle est assez peu jouée de nos jours.


La ''Messe en ut'' fut l'occasion d'une brouille définitive entre Beethoven et le prince Esterházy, ce dernier ayant fait comprendre au musicien qu'il n'appréciait pas son œuvre<ref name="Bary Cooper III">Source : Bary Cooper, ''Dictionnaire Beethoven'', Éditions Jean-Claude Lattès, 1991, p. 77</ref>. L'œuvre fut par la suite dédiée au Prince [[Kinský]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.
La ''Messe en ut'' fut l'occasion d'une brouille définitive entre Beethoven et le prince Esterházy, ce dernier ayant fait comprendre au musicien qu'il n'appréciait pas son œuvre<ref name="Bary Cooper III">{{harvsp|Cooper|1991|p=77}}.</ref>. L'œuvre fut par la suite dédiée au Prince [[Kinský]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.


== Présentation de l'œuvre ==
== Présentation de l'œuvre ==
[[Image:Eisenstadt Schloss Esterhazy 16082003 01.jpg|vignette|Palais [[Famille Esterházy|Esterházy]] à [[Eisenstadt]]]]
[[Image:Eisenstadt Schloss Esterhazy 16082003 01.jpg|vignette|Palais [[Famille Esterházy|Esterházy]] à [[Eisenstadt]]]]
La Messe en ut [[Numéro d'opus|op.]] 86 fut commandée début [[1807 en musique classique|1807]] par le [[Famille Esterházy|prince Nikolaus II Esterházy]] à l'occasion de la fête de son épouse<ref name="Bary Cooper II">Source : Bary Cooper, ''Dictionnaire Beethoven'', Éditions Jean-Claude Lattès, 1991, p. 434</ref>. Beethoven était bien conscient que cette première tentative d'écriture d'une messe ne manquerait pas d'être comparée aux six [[Liste des messes de Joseph Haydn|messes]] que [[Joseph Haydn|Haydn]] avait précédemment composées pour ce même événement. Beethoven fit d'ailleurs part de ses doutes au prince en juillet<ref>Lettre du 26 juillet [[1807 en musique classique|1807]]</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Ludwig|nom1=Van Beethoven|lien auteur1=Ludwig van Beethoven|titre=Les lettres de Beethoven|sous-titre=L'intégrale de la correspondance 1787-1827, préface de René Koering (traduction d'après l'allemand par Jean Chuzeville, suivant l'édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson|lien titre=|numéro d'édition=|collection=Beaux Arts|éditeur=Actes Sud|lien éditeur=|année=[[2010]]|volume=|tome=|pages totales=1737|passage=193|isbn=978-2-7427-9192-7|isbn2=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>, mais promit néanmoins de livrer le manuscrit pour le {{date|20|août|1807|en musique classique}}, une date dangereusement proche de celle de la représentation. Il fournit diverses excuses pour le retard, parmi lesquelles sa récente maladie, lettre de son médecin à l'appui<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Ludwig|nom1=Van Beethoven|lien auteur1=Ludwig van Beethoven|titre=Les lettres de Beethoven|sous-titre=L'intégrale de la correspondance 1787-1827, préface de René Koering (traduction d'après l'allemand par Jean Chuzeville, suivant l'édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson|lien titre=|numéro d'édition=|collection=Beaux Arts|éditeur=Actes Sud|lien éditeur=|année=[[2010]]|volume=|tome=|pages totales=1737|passage=194|isbn=978-2-7427-9192-7|isbn2=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.
La ''Messe en ut'' [[Numéro d'opus|op.]] 86 fut commandée début [[1807 en musique classique|1807]] par [[Nicolas II Esterházy]] à l'occasion de la fête de son épouse [[Marie-Josèphe-Hermengilde de Liechtenstein]]<ref name="Bary Cooper II">{{harvsp|Cooper|1991|p=434}}.</ref>. Beethoven était bien conscient que cette première tentative d'écriture d'une messe ne manquerait pas d'être comparée aux six [[Liste des messes de Joseph Haydn|messes]] que [[Joseph Haydn|Haydn]] avait précédemment composées pour ce même événement. Beethoven fit d'ailleurs part de ses doutes au prince en juillet<ref>Lettre du 26 juillet [[1807 en musique classique|1807]]</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=de|prénom1=Ludwig|nom1=Van Beethoven|lien auteur1=Ludwig van Beethoven|titre=Les lettres de Beethoven|sous-titre=L'intégrale de la correspondance 1787-1827, préface de René Koering (traduction d'après l'allemand par Jean Chuzeville, suivant l'édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson|lieu=Arles|éditeur=[[Actes Sud]]|collection=Beaux Arts|année=2010|pages totales=1737|passage=193.|isbn=978-2-7427-9192-7|id=Beethoven, correspondance2010}}</ref>, mais promit néanmoins de livrer le manuscrit pour le {{date|20|août|1807|en musique classique}}, une date dangereusement proche de celle de la représentation. Il fournit diverses excuses pour le retard, parmi lesquelles sa récente maladie, lettre de son médecin à l'appui<ref>{{harvsp|Beethoven, correspondance|2010|p=194}}.</ref>.


Quoi qu'il en soit, la création à [[Eisenstadt]] le {{date|13|septembre|1807|en musique classique}}<ref name="Bary Cooper II" /> (premier dimanche suivant la fête de la princesse Maria Josepha<ref>Beethoven avait déjà dédiée à la princesse Maria Josepha Esterházy ses trois marches pour piano op.45 en 1804</ref>) reçut un accueil des plus froids, probablement en raison du manque de répétitions, et le prince ne fit aucun secret de sa complète désapprobation de l'œuvre<ref name="Bary Cooper III" />. Pourtant Beethoven en était très satisfait, affirmant "avoir traité le texte comme rarement on l'a fait"<ref>Lettre à [[Breitkopf & Härtel]] datée du 8 juin [[1808 en musique classique|1808]]</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Ludwig|nom1=Van Beethoven|lien auteur1=Ludwig van Beethoven|titre=Les lettres de Beethoven|sous-titre=L'intégrale de la correspondance 1787-1827, préface de René Koering (traduction d'après l'allemand par Jean Chuzeville, suivant l'édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson|lien titre=|numéro d'édition=|collection=Beaux Arts|éditeur=Actes Sud|lien éditeur=|année=[[2010]]|volume=|tome=|pages totales=1737|passage=211|isbn=978-2-7427-9192-7|isbn2=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.
Quoi qu'il en soit, la création à [[Eisenstadt]] le {{date|13|septembre|1807|en musique classique}}<ref name="Bary Cooper II" /> (premier dimanche suivant la fête de la princesse Marie-Josèphe-Hermengilde<ref>Beethoven avait déjà dédiée à la princesse Maria Josepha Esterházy ses trois marches pour piano op.45 en 1804</ref>) reçut un accueil des plus froids, probablement en raison du manque de répétitions, et le prince ne fit aucun secret de sa complète désapprobation de l'œuvre<ref name="Bary Cooper III" />. Pourtant Beethoven en était très satisfait, affirmant "avoir traité le texte comme rarement on l'a fait"<ref>Lettre à [[Breitkopf & Härtel]] datée du 8 juin [[1808 en musique classique|1808]]</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Beethoven, correspondance|2010|p=211}}.</ref>.


Lorsque l'œuvre fut publiée en [[1812 en musique classique|1812]], elle portait une dédicace au prince Ferdinand [[Kinský]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.
Lorsque l'œuvre fut publiée chez [[Breitkopf & Härtel]] en [[1812 en musique classique|1812]], elle portait une dédicace au prince Ferdinand [[Kinský]]<ref name="Bary Cooper" />{{,}}<ref name="J. et B. Massin" />.


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La ''messe en ut majeur'' comporte les six parties de l'[[ordinaire de la messe]]:

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# '''[[Kyrie]]''': [[Tempo|Andante con moto assai vivace quasi allegretto ma non troppo]]<ref name="Partition">Toutes les indications de tonalité, nuances, mesure ont été relevées sur l'édition originale visible sur [http://www.beethoven-haus-bonn.de/sixcms/detail.php?id=&template=dokseite_digitales_archiv_en&_eid=&_ug=&_werkid=87&_dokid=T00003058&_opus=op.%2086&_mid=Works%20by%20Ludwig%20van%20Beethoven&suchparameter=werkidx:x:x87&_sucheinstieg=werksuche&_seite=1-4], consultées le 7 octobre 2012</ref>, [[Mesure (solfège)|2/4]]<ref name="Partition" />, [[Do majeur|ut majeur]]<ref name="Partition" /> (132 [[Mesure (solfège)|mesures]])<ref name="Partition" />
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# '''Kyrie''': [[Tempo|Andante con moto assai vivace quasi allegretto ma non troppo]]<ref name="Partition">Toutes les indications de tonalité, nuances, mesure ont été relevées sur l'édition originale visible sur [http://www.beethoven-haus-bonn.de/sixcms/detail.php?id=&template=dokseite_digitales_archiv_en&_eid=&_ug=&_werkid=87&_dokid=T00003058&_opus=op.%2086&_mid=Works%20by%20Ludwig%20van%20Beethoven&suchparameter=werkidx:x:x87&_sucheinstieg=werksuche&_seite=1-4], consultées le 7 octobre 2012</ref>, [[Mesure (solfège)|2/4]]<ref name="Partition" />, [[Do majeur|ut majeur]]<ref name="Partition" /> (132 [[Mesure (solfège)|mesures]])<ref name="Partition" />
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Et engage un chœur important de quatre voix, plus un quatuor de solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et baryton), ainsi qu'un orchestre composés de flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, cordes et un orgue.
Elle engage un chœur important de quatre voix, plus un quatuor de solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et baryton), ainsi qu'un orchestre composés de flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, cordes et un orgue.


Sa durée d'exécution est d'environ 45 minutes<ref>Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités</ref>.
Sa durée d'exécution est d'environ 45 minutes<ref name="durée"/>.


== Repères discographiques ==
== Repères discographiques ==
* [[Thomas Beecham|Sir Thomas Beecham]], [[Orchestre Philharmonia|Chœurs et Orchestre Philharmonia]], [[1958]] ([[EMI Group|EMI Classics]])<ref>{{citation|[[Thomas Beecham|Sir Thomas Beecham]] a su donner à cette œuvre une grandeur digne de Beethoven, et c'est cette impressionnante conception qui demeure présente à l'esprit}}. {{ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=Robert Laffont|isbn=978-2-2215-0233-4|année=1984|passage=89}}.</ref>
* [[Thomas Beecham|Sir Thomas Beecham]], [[Orchestre Philharmonia|Chœurs et Orchestre Philharmonia]], [[1958]] ([[EMI Group|EMI Classics]])<ref>{{citation|[[Thomas Beecham|Sir Thomas Beecham]] a su donner à cette œuvre une grandeur digne de Beethoven, et c'est cette impressionnante conception qui demeure présente à l'esprit}}. {{Ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=1984|passage=89|isbn=978-2-221-50233-4}}.</ref>
* [[Carlo Maria Giulini]], [[Orchestre Philharmonia|Chœurs et Orchestre Philharmonia]], [[1970]] ([[EMI Group|EMI Classics]])<ref>{{citation|Une version qui domine de très haut la discographie}}. {{ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=Robert Laffont|isbn=978-2-2215-0233-4|année=1984|passage=88}}.</ref>
* [[Carlo Maria Giulini]], [[Orchestre Philharmonia|Chœurs et Orchestre Philharmonia]], [[1970]] ([[EMI Group|EMI Classics]])<ref>{{citation|Une version qui domine de très haut la discographie}}. {{Ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=1984|passage=88|isbn=978-2-221-50233-4}}.</ref>
* [[Karl Richter]], [[Münchener Bach-Chor|Chœur et orchestre Bach de Munich]], [[1971]] ([[Deutsche Grammophon|DG]])
* [[Karl Richter]], [[Münchener Bach-Chor|Chœur et orchestre Bach de Munich]], [[1971]] ([[Deutsche Grammophon|DG]])
* [[George Guest]], [[:en:Choir of St John's College, Cambridge|Chœur du Collège St. John's, Cambridge]], [[Academy of St Martin-in-the-Fields]], [[1973]] ([[Decca Records|Decca]])
* [[George Guest]], {{lien|lang=en|trad=Choir of St John's College, Cambridge|fr=Chœur du Collège St. John's, Cambridge}}, [[Academy of St Martin-in-the-Fields]], [[1973]] ([[Decca Records|Decca]])
* [[Colin Davis|Sir Colin Davis]], [[Orchestre symphonique de Londres|Choeurs et Orchestre symphonique de Londres]], [[1978]] ([[Philips]])<ref>{{citation|[[Colin Davis]] a gravé une messe en ut mineur émouvante et intimiste. Ses solistes sont très bons, et surtout bien équilibrés }}. {{ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=Robert Laffont|isbn=978-2-2215-0233-4|année=1984|passage=88}}.</ref>
* [[Colin Davis|Sir Colin Davis]], [[Orchestre symphonique de Londres|Chœurs et Orchestre symphonique de Londres]], [[1978]] ([[Philips Records|Philips]])<ref>{{citation|[[Colin Davis]] a gravé une messe en ut mineur émouvante et intimiste. Ses solistes sont très bons, et surtout bien équilibrés }}. {{Ouvrage|titre=Dictionnaire des disques Diapason|sous-titre=Guide critique de la musique classique enregistrée|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=1984|passage=88|isbn=978-2-221-50233-4}}.</ref>
* [[Günter Wand]], [[Orchestre symphonique de la NDR|Chœur et Orchestre symphonique de la NDR]], [[1982]] ([[Abeille Musique|Hänssler Classic]])
* [[Günter Wand]], [[Orchestre symphonique de la NDR|Chœur et Orchestre symphonique de la NDR]], [[1982]] ([[Hänssler|Hänssler Classic]])
* [[Herbert Kegel]], [[Orchestre du Gewandhaus de Leipzig|Chœurs et Orchestre du Gewandhaus de Leipzig]] [[1985]] ([[Teldec|Teldec Classics]])
* [[Herbert Kegel]], [[Orchestre du Gewandhaus de Leipzig|Chœurs et Orchestre du Gewandhaus de Leipzig]] [[1985]] ([[Teldec|Teldec Classics]])
* [[Michel Corboz]], [[Orchestre de la Fondation Gulbenkian|Chœurs et Orchestre de la Fondation Gulbenkian Lisbonne]], [[1988]] ([[Erato (label)|Erato]])
* [[Michel Corboz]], [[Orchestre de la Fondation Gulbenkian|Chœurs et Orchestre de la Fondation Gulbenkian Lisbonne]], [[1988]] ([[Erato (label)|Erato]])
* [[:en:Robert Shaw (conductor)|Robert Shaw]], [[Orchestre symphonique d'Atlanta| Atlanta Symphony Orchestra et Chorus]], [[1990]] ([[Telarc International Corporation|Telarc]])
* [[Robert Shaw (chef d'orchestre)|Robert Shaw]], [[Orchestre symphonique d'Atlanta| Atlanta Symphony Orchestra et Chorus]], [[1990]] ([[Telarc International Corporation|Telarc]])
* [[Anton Nanut]], [[Orchestre philharmonique slovaque|Slovak Philharmonic Choir and Orchestra]], [[1990]] ([[Abeille Musique|Brilliant Classics]])
* [[Anton Nanut]], [[Orchestre philharmonique slovaque|Slovak Philharmonic Choir and Orchestra]], [[1990]] ([[Abeille Musique|Brilliant Classics]])
* [[John Eliot Gardiner]], [[Monteverdi Choir]], [[John Eliot Gardiner]], [[:en:Orchestre Révolutionnaire et Romantique|Orchestre Révolutionnaire et Romantique]], [[1992]], ([[Deutsche Grammophon|Archiv Produktion]])<ref>Enregistrement sur instruments anciens</ref>{{,}}<ref>Cet enregistrement a été salué par un [[Diapason (magazine)|diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] (septembre 1992) et par un 10 de Répertoire par la revue Classica-Répertoire (septembre 1992)</ref>{{'}}<ref>{{citation|[[John Eliot Gardiner|Gardiner]] donne à la « petite » messe de Beethoven ses couleurs naturelles et une simplicité classique qui la rend rayonnante. Les chœurs sont splendides et les compléments de premier choix}}. {{ouvrage|titre=Le guide 1996 du CD|sous-titre=Tome 1, Répertoire Classique|éditeur=Marabout|isbn=978-2-5010-2361-0|année=1996|passage=67}}</ref>.
* [[John Eliot Gardiner]], [[Monteverdi Choir]], [[John Eliot Gardiner]], [[Orchestre Révolutionnaire et Romantique]], [[1992]], ([[Deutsche Grammophon|Archiv Produktion]])<ref>Enregistrement sur instruments anciens</ref>{{,}}<ref>Cet enregistrement a été salué par un [[Diapason (magazine)|diapason d'or]] dans la revue [[Diapason (magazine)|Diapason]] (septembre 1992) et par un « 10 de Répertoire » par la revue ''[[Répertoire des disques compacts|Répertoire]]'' (septembre 1992)</ref>{{,}}<ref>{{citation|[[John Eliot Gardiner|Gardiner]] donne à la « petite » messe de Beethoven ses couleurs naturelles et une simplicité classique qui la rend rayonnante. Les chœurs sont splendides et les compléments de premier choix}}. {{Ouvrage|titre=Le guide 1996 du CD|sous-titre=Tome 1, Répertoire Classique|éditeur=Marabout|année=1996|passage=67|isbn=978-2-501-02361-0}}.</ref>.
* [[Helmuth Rilling]], [[Gächinger Kantorei Stuttgart]], [[Bach-Collegium Stuttgart]], [[1993]] ([[Abeille Musique|Hänssler Classic]])
* [[Helmuth Rilling]], [[Gächinger Kantorei Stuttgart]], [[Bach-Collegium Stuttgart]], [[1993]] ([[Hänssler|Hänssler Classic]])
* Wolfdieter Maurer, [[Orchestre philharmonique de Tokyo|Chœur et Orchestre philharmonique de Tokyo]] [[1994]] ([[Sony|BMG Arte Nova]])
* Wolfdieter Maurer, [[Orchestre philharmonique de Tokyo|Chœur et Orchestre philharmonique de Tokyo]] [[1994]] ([[Sony|BMG Arte Nova]])
* Matthew Best, Corydon singers, Corydon orchestra [[1996]], ([[Abeille Musique|Hyperion Records]])
* [[Matthew Best]], Corydon singers, Corydon orchestra [[1996]], ([[Hyperion Records]])
* [[Riccardo Chailly]], [[Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin|Chœur et Orchestre symphonique de la radio de Berlin]],[[1997]] ([[Decca Records|Decca]])
* [[Riccardo Chailly]], [[Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin|Chœur et Orchestre symphonique de la radio de Berlin]],[[1997]] ([[Decca Records|Decca]])
* [[Richard Hickox]], [[:en:Collegium Musicum 90|Collegium Musicum 90]], [[2006]] ([[Chandos Records|Chandos]])
* [[Richard Hickox]], {{lien|lang=en|Collegium Musicum 90}}, [[2006]] ([[Chandos Records|Chandos]])
* [[:en:Friedemann Layer|Friedemann Layer]], [[Latvijas Radio|Chœur de la radio lettone]], [[Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon|Orchestre national Montpellier]], [[2006]] ([[Universal Music Group|Accord]])
* [[Friedemann Layer]], [[Chœur de la Radio lettone|Chœur de la radio lettone]], [[Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon|Orchestre national Montpellier]], [[2006]] ([[Universal Music Group|Accord]])
* [[Colin Davis|Sir Colin Davis]], [[Orchestre symphonique de Londres|Chœur et Orchestre symphonique de Londres]], [[2008]] ([[Orchestre symphonique de Londres|LSO Live]])<ref>Distribué en France par [[Harmonia Mundi]]</ref>
* [[Colin Davis|Sir Colin Davis]], [[Orchestre symphonique de Londres|Chœur et Orchestre symphonique de Londres]], [[2008]] ([[Orchestre symphonique de Londres|LSO Live]])<ref>Distribué en France par [[Harmonia Mundi]]</ref>


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== Liens externes ==
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* {{IMSLP2|id=Mass_in_C_Major_%28Beethoven%2C_Ludwig_van%29|cname=Messe en ut majeur de Beethoven}}
* [https://www.beethoven.de/en/media/view/6399568170188800/scan/0 Édition originale sur le site Beethoven-haus-bonn]


{{Portail|musique classique|Ludwig van Beethoven|catholicisme}}
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[[Catégorie:Œuvre de Ludwig van Beethoven|Messe en ut majeur]]
[[Catégorie:Messe de Ludwig van Beethoven|Messe en ut majeur]]
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[[Catégorie:Œuvre en do majeur]]
[[Catégorie:Œuvre en do majeur]]
[[Catégorie:Œuvre musicale composée en 1807]]

Dernière version du 26 avril 2024 à 19:10

Messe en ut majeur de Beethoven
opus 86
Image illustrative de l’article Messe en ut majeur de Beethoven
Beethoven en 1804.
Genre Messe
Nb. de mouvements 6
Musique Ludwig van Beethoven
Langue originale Latin
Effectif solistes, chœur et orchestre
Durée approximative environ 45 minutes[1]
Dates de composition 1807
Dédicataire Prince Kinský
Commanditaire Nicolas II, prince Esterházy
Création
Eisenstadt
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La Messe en ut majeur, op. 86, de Ludwig van Beethoven, fut composée à Eisenstadt en 1807[2],[3] chez le Nicolas II, prince Esterházy auquel elle fut dédiée. Elle ne fut publiée qu'en 1812 chez Breitkopf & Härtel à Leipzig[2],[3].

Il s'agit de la deuxième œuvre liturgique de Beethoven, six ans après Le Christ au Mont des Oliviers et quinze ans avant l'achèvement de la Missa Solemnis. Moins connue que cette dernière, elle est assez peu jouée de nos jours.

La Messe en ut fut l'occasion d'une brouille définitive entre Beethoven et le prince Esterházy, ce dernier ayant fait comprendre au musicien qu'il n'appréciait pas son œuvre[4]. L'œuvre fut par la suite dédiée au Prince Kinský[2],[3].

Présentation de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Palais Esterházy à Eisenstadt

La Messe en ut op. 86 fut commandée début 1807 par Nicolas II Esterházy à l'occasion de la fête de son épouse Marie-Josèphe-Hermengilde de Liechtenstein[5]. Beethoven était bien conscient que cette première tentative d'écriture d'une messe ne manquerait pas d'être comparée aux six messes que Haydn avait précédemment composées pour ce même événement. Beethoven fit d'ailleurs part de ses doutes au prince en juillet[6],[7], mais promit néanmoins de livrer le manuscrit pour le , une date dangereusement proche de celle de la représentation. Il fournit diverses excuses pour le retard, parmi lesquelles sa récente maladie, lettre de son médecin à l'appui[8].

Quoi qu'il en soit, la création à Eisenstadt le [5] (premier dimanche suivant la fête de la princesse Marie-Josèphe-Hermengilde[9]) reçut un accueil des plus froids, probablement en raison du manque de répétitions, et le prince ne fit aucun secret de sa complète désapprobation de l'œuvre[4]. Pourtant Beethoven en était très satisfait, affirmant "avoir traité le texte comme rarement on l'a fait"[10],[11].

Lorsque l'œuvre fut publiée chez Breitkopf & Härtel en 1812, elle portait une dédicace au prince Ferdinand Kinský[2],[3].

La messe en ut majeur comporte les six parties de l'ordinaire de la messe:

  1. Kyrie: Andante con moto assai vivace quasi allegretto ma non troppo[12], 2/4[12], ut majeur[12] (132 mesures)[12]
  2. Gloria: Allegro con brio, 2/2, ut majeur (379 mesures)[12]
  3. Credo: Allegro con brio, 3/4, ut majeur (368 mesures)[12]
  4. Sanctus: Adagio, 4/4, la majeur (48 mesures)[12]
  5. Benedictus: Allegretto ma non troppo, 2/4, fa majeur (145 mesures)[12]
  6. Agnus Dei: Poco andante, 12/8, ut mineur (182 mesures)[12]

Elle engage un chœur important de quatre voix, plus un quatuor de solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et baryton), ainsi qu'un orchestre composés de flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, cordes et un orgue.

Sa durée d'exécution est d'environ 45 minutes[1].

Repères discographiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
  2. ↑ a b c et d Barry Cooper (trad. de l'anglais par Denis Collins), Dictionnaire Beethoven [« Beethoven compendium »], Lattès, coll. « Musiques et musiciens », , 614 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0, OCLC 25167179), p. 441.
  3. ↑ a b c et d Jean et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, (1re éd. 1955), 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 655.
  4. ↑ a et b Cooper 1991, p. 77.
  5. ↑ a et b Cooper 1991, p. 434.
  6. ↑ Lettre du 26 juillet 1807
  7. ↑ Ludwig Van Beethoven (trad. de l'allemand), Les lettres de Beethoven : L'intégrale de la correspondance 1787-1827, préface de René Koering (traduction d'après l'allemand par Jean Chuzeville, suivant l'édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson, Arles, Actes Sud, coll. « Beaux Arts », , 1737 p. (ISBN 978-2-7427-9192-7), p. 193.
  8. ↑ Beethoven, correspondance 2010, p. 194.
  9. ↑ Beethoven avait déjà dédiée à la princesse Maria Josepha Esterházy ses trois marches pour piano op.45 en 1804
  10. ↑ Lettre à Breitkopf & Härtel datée du 8 juin 1808
  11. ↑ Beethoven, correspondance 2010, p. 211.
  12. ↑ a b c d e f g h et i Toutes les indications de tonalité, nuances, mesure ont été relevées sur l'édition originale visible sur [1], consultées le 7 octobre 2012
  13. ↑ « Sir Thomas Beecham a su donner à cette œuvre une grandeur digne de Beethoven, et c'est cette impressionnante conception qui demeure présente à l'esprit ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-50233-4), p. 89.
  14. ↑ « Une version qui domine de très haut la discographie ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-50233-4), p. 88.
  15. ↑ « Colin Davis a gravé une messe en ut mineur émouvante et intimiste. Ses solistes sont très bons, et surtout bien équilibrés ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-50233-4), p. 88.
  16. ↑ Enregistrement sur instruments anciens
  17. ↑ Cet enregistrement a été salué par un diapason d'or dans la revue Diapason (septembre 1992) et par un « 10 de Répertoire » par la revue Répertoire (septembre 1992)
  18. ↑ « Gardiner donne à la « petite » messe de Beethoven ses couleurs naturelles et une simplicité classique qui la rend rayonnante. Les chœurs sont splendides et les compléments de premier choix ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 67.
  19. ↑ Distribué en France par Harmonia Mundi

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