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{{Infobox Traité international
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| nom = Accord d'Esquipulas<br>''Acuerdo de Esquipulas''
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L''''Accord de paix d'Esquipulas''' est une initiative lancée au milieu des [[années 1980]] visant à résoudre les conflits militaires qui ont tourmenté l'[[Amérique centrale]] pendant de nombreuses années, et notamment dans le cas du [[Guatemala]], durant des décennies. Cet accord est basé sur les travaux effectués par le [[Groupe de Contadora]] entre [[1983]] et [[1985]].
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| légende = Les présidents d'Amérique centrale lors de la signature de l'accord de paix d'Esquipulas.
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L''''accord d'Esquipulas''' (en [[espagnol]] : ''Acuerdo de Esquipulas''), officiellement la '''procédure pour établir une paix ferme et durable en Amérique centrale''' (en [[espagnol]] : ''Procedimiento para establecer la paz firme y duradera en Centroamérica''), est une initiative lancée au milieu des [[années 1980]] visant à résoudre les conflits militaires qui tourmentent l'[[Amérique centrale]] pendant de nombreuses années, durant même des décennies dans le cas du [[Guatemala]], notamment. Cet accord de paix est basé sur les travaux effectués par le [[Groupe de Contadora]] entre [[1983]] et [[1985]]. L'accord, aussi nommé l''''accord d'Esquipulas II''', est signé le {{Date|07 08 1987}} et fait suite à la déclaration d'Esquipulas (aussi nommée la déclaration d'Esquipulas I), signée quant à elle le {{Date|25 05 1986}}.


L'accord porte le nom de la ville guatémaltèque d'[[Esquipulas]], où les premières réunions ont lieu.
Bien que l'accord de [[1987]] porte le nom de la ville guatémaltèque d'[[Esquipulas]], où les premières réunions ont lieu, il est signé à [[Guatemala (ville)|Guatemala]].


== Déclaration d'Esquipulas ==
== Déclaration d'Esquipulas ==
Le 25 mai 1986, cinq présidents d'Amérique centrale se rencontrent à l'occasion d'une réunion nommée « Esquipulas I » visant à servir de base pour consolider l'action politique des dirigeants de ces pays et établir par Esquipulas II devant se tenir en 1987 la procédure pour parvenir à une paix ferme et durable dans la région. Lors de cette réunion « est proposée la création du [[Parlement centraméricain]] pour renforcer la participation démocratique et pluraliste au processus »<ref>{{Article|auteur1=Salazar, Ulate|prénom1=Cesar, Enrique|titre=Manual de derecho comunitario centroamericano|périodique=Manual de derecho comunitario centroamericano|numéro=|date=2013|isbn=978-99961-0-189-2|pmid=|consulté le=|pages=51}}</ref>. Le président costaricain [[Óscar Arias Sánchez|Óscar Arias]] soumet par ailleurs un plan de paix à la suite de cette réunion.
Le {{Date|25 05 1986}}, cinq présidents de pays d'[[Amérique centrale]] se rencontrent dans la ville [[Guatemala|guatémaltèque]] d'[[Esquipulas]] à l'occasion d'une réunion communément nommée « Esquipulas I » qui vise à jeter les bases et à consolider l'action politique des dirigeants de ces pays et à éventuellement établir par Esquipulas II devant se tenir en 1987 la procédure pour parvenir à une paix ferme et durable dans la région. Lors de cette réunion « est proposée la création du [[Parlement centraméricain]] pour renforcer la participation démocratique et pluraliste au processus »<ref>{{Article|auteur1=Salazar, Ulate|prénom1=Cesar, Enrique|titre=Manual de derecho comunitario centroamericano|périodique=Manual de derecho comunitario centroamericano|numéro=|date=2013|isbn=978-99961-0-189-2|pmid=|consulté le=|pages=51}}</ref>. Le président [[Costa Rica|costaricain]] [[Óscar Arias Sánchez]] soumet par ailleurs un plan de paix à la suite de cette réunion.


En 1986 et 1987, le « Processus d'Esquipulas » est mis sur pied, promu par le président guatémaltèque [[Vinicio Cerezo]], dans le cadre duquel les chefs d'État d'Amérique centrale s'accordent sur la coopération économique et une structure de base pour la résolution pacifique des conflits. De là, émerge l'« Accord d'Esquipulas II », qui est signé le 7 août 1987 à [[Guatemala (ville)|Guatemala]] par le [[Liste des présidents du Guatemala|président du Guatemala]] [[Vinicio Cerezo]], le [[Président de la république du Salvador|président du Salvador]] [[José Napoleón Duarte]], le [[Président de la république du Nicaragua|président du Nicaragua]] [[Daniel Ortega]], le [[Président de la république du Honduras|président du Honduras]] [[José Azcona del Hoyo]] et le [[Président de la république du Costa Rica|président du Costa Rica]] [[Óscar Arias Sánchez|Óscar]] Arias Sánchez.
En 1986 et 1987, le « Processus d'Esquipulas » est mis sur pied, promu par le président guatémaltèque [[Vinicio Cerezo]], dans le cadre duquel les chefs d'État d'Amérique centrale s'accordent sur la coopération économique et une structure de base pour la résolution pacifique des conflits. De là, émerge l'« accord d'Esquipulas II », qui sera signé le {{Date|07 08 1987}} à [[Guatemala (ville)|Guatemala]] par le [[Liste des présidents du Guatemala|président du Guatemala]] [[Vinicio Cerezo]], le [[Président de la république du Salvador|président du Salvador]] [[José Napoleón Duarte]], le [[Président de la république du Nicaragua|président du Nicaragua]] [[Daniel Ortega]], le [[Président de la république du Honduras|président du Honduras]] [[José Azcona del Hoyo]] et le [[Président de la république du Costa Rica|président du Costa Rica]] Óscar Arias Sánchez.


== Accord d'Esquipulas II ==
== Accord d'Esquipulas II ==
[[Fichier:CIA_map_of_Central_America.png|vignette|250x250px| Carte de l'Amérique centrale.|gauche]]
L'accord d'Esquipulas II définit un certain nombre de mesures pour promouvoir la réconciliation nationale, la fin des hostilités, la [[démocratisation]], des élections libres, la fin de toute assistance aux [[Armée irrégulière|forces militaires irrégulières]], les négociations sur le contrôle des armements et l'assistance aux réfugiés. Il jette également les bases des procédures internationales de vérification et met en place un calendrier pour leur mise en œuvre.
Signé le {{Date|07 08 1987}} à [[Guatemala (ville)|Guatemala]], l'accord d'Esquipulas II définit un certain nombre de mesures pour promouvoir la réconciliation nationale, la fin des hostilités, la [[démocratisation]], des élections libres, la fin de toute assistance aux [[Armée irrégulière|forces militaires irrégulières]], les négociations sur le contrôle des armements et l'assistance aux réfugiés. Il jette également les bases des procédures internationales de vérification et met en place un calendrier pour leur mise en œuvre.


Quant à lui, le [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement]] des [[États-Unis]] refuse de reconnaître cet accord en raison de la reconnaissance ''[[de facto]]'' faite au gouvernement démocratiquement élu du Nicaragua ([[Front sandiniste de libération nationale|régime sandiniste]]), que le gouvernement des États-Unis rejette et considère comme illégitime et antidémocratique<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/531 Esquipulas II: gran giro hacia la paz]</ref>{{,}}<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/547 Esquipulas III: jaque a la guerra]</ref>. Le rejet n'a aucun effet. Par contre, il est prétendu que celui-ci ait réussi car il s'agissait en fait d'une attaque politique astucieuse visant le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Finalement, l'accord est réécrit pour satisfaire tous les pays concernés<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/549 Declaración conjunta de Esquipulas III]</ref>.
Quant à lui, le [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement]] des [[États-Unis]] refuse de reconnaître cet accord en raison de la reconnaissance ''[[de facto]]'' faite au gouvernement démocratiquement élu du [[Nicaragua]] ([[Front sandiniste de libération nationale|régime sandiniste]]), que le gouvernement des États-Unis rejette et considère comme illégitime et antidémocratique<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/531 Esquipulas II: gran giro hacia la paz]</ref>{{,}}<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/547 Esquipulas III: jaque a la guerra]</ref>. Le rejet n'a aucun effet. Par contre, il est prétendu que celui-ci ait réussi car il s'agissait en fait d'une attaque politique astucieuse visant le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Finalement, l'accord est réécrit pour satisfaire tous les pays concernés<ref>[http://www.envio.org.ni/articulo/549 Declaración conjunta de Esquipulas III]</ref>.


Au cours des années suivantes, l'accord d'Esquipulas II jette les bases de l'accord d'Oslo de 1990<ref>{{Lien web |langue=español |titre=Acuerdo de Oslo |url=http://www.congreso.gob.gt/Docs/PAZ/Acuerdo%20de%20Oslo.pdf |série=Congreso de la República de Guatemala |date=1990-03-29 |consulté le=2009-04-20 |archive-url=https://web.archive.org/web/20070712200007/http://www.congreso.gob.gt/Docs/PAZ/Acuerdo%20de%20Oslo.pdf |archive-date=2007-07-12}}</ref> (à ne pas confondre avec les accords d'Oslo de [[1993]] entre le gouvernement [[Israël|israélien]] et l'[[Organisation de libération de la Palestine]]). L'accord d'Oslo de 1990 constitue un accord préliminaire entre la Commission de réconciliation nationale guatémaltèque (CNR) et l'[[Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque]] (URNG) qui met fin à plus de trois décennies de [[Conflit armé guatémaltèque|conflit armé au Guatemala]]. Il jette également les bases des [[Accords de paix de Chapultepec]] de 1992, mettant fin à la [[Guerre civile du Salvador|guerre civile salvadorienne]].
Au cours des années suivantes, l'accord d'Esquipulas II jette les bases de l'accord d'[[Oslo]] de [[1990]]<ref>{{Lien web |langue=español |titre=Acuerdo de Oslo |url=http://www.congreso.gob.gt/Docs/PAZ/Acuerdo%20de%20Oslo.pdf |série=Congreso de la República de Guatemala |date=1990-03-29 |consulté le=2009-04-20 |archive-url=https://web.archive.org/web/20070712200007/http://www.congreso.gob.gt/Docs/PAZ/Acuerdo%20de%20Oslo.pdf |archive-date=2007-07-12}}</ref> (à ne pas confondre avec les [[accords d'Oslo]] de [[1993]] entre le gouvernement [[Israël|israélien]] et l'[[Organisation de libération de la Palestine]]). L'accord d'Oslo de 1990 constitue un accord préliminaire entre la Commission de réconciliation nationale guatémaltèque (CNR) et la [[guérilla]] de l'[[Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque]] (URNG) qui met fin à plus de trois décennies de [[Conflit armé guatémaltèque|conflit armé au Guatemala]]. Il jette également les bases des [[accords de paix de Chapultepec]] de 1992, mettant fin à la [[Guerre civile du Salvador|guerre civile salvadorienne]].


L'Accord d'Esquipulas conduit le président [[Óscar Arias Sánchez|Óscar Arias]] à recevoir le [[prix Nobel de la paix]] en 1987, en raison de la capacité politique du Costa Rica à négocier. Ils portent le nom d'Esquipulas en l'honneur du lieu du même nom, la capitale de la foi d'Amérique centrale, située au Guatemala qui a inspiré le processus de paix. Le président [[Vinicio Cerezo]] a déclaré que le prix aurait dû être décerné à tous les présidents signataires, car ils ont fait de grands efforts pour que les accords d'Esquipulas soient maintenus et réussis.
L'accord d'Esquipulas conduit le président [[Óscar Arias Sánchez|Óscar Arias]] à recevoir le [[prix Nobel de la paix]] en 1987, en raison de la capacité politique du Costa Rica à négocier. La déclaration comme l'accord portent le nom d'Esquipulas en l'honneur du lieu du même nom, la capitale de la foi d'Amérique centrale, située au Guatemala qui a inspiré le processus de paix. Le président [[Vinicio Cerezo]] déclare que le prix aurait dû être décerné à tous les présidents signataires, car ils ont fait de grands efforts pour que les accords d'Esquipulas soient maintenus et réussis.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{références}}
<references group=""></references>


== Liens externes ==
== Voir aussi ==


=== Articles connexes ===

* [[Conflit armé guatémaltèque]]
* [[Guerre civile du Salvador]]

=== Liens externes ===
* [[metawiki:s:es:Declaración_de_Esquipulas|Déclaration d'Esquipulas I.]] Wikisource.
* [[metawiki:s:es:Declaración_de_Esquipulas|Déclaration d'Esquipulas I.]] Wikisource.
* [[metawiki:s:es:Acuerdo_de_Esquipulas_II|Accord d'Esquipulas II]] . Wikisource [[YouTube]]
* [[metawiki:s:es:Acuerdo_de_Esquipulas_II|Accord d'Esquipulas II]]. Wikisource [[YouTube]]
{{Traduction/Référence|en|Esquipulas Peace Agreement}}
{{Traduction/Référence|en|Esquipulas Peace Agreement|1115771479}}


[[Catégorie:Traité de paix]]
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Dernière version du 28 avril 2024 à 00:15

Accord d'Esquipulas
Acuerdo de Esquipulas

Type de traité Accord de paix
Signature
Lieu de signature Guatemala, Guatemala
Signataires Drapeau du Guatemala Vinicio Cerezo
(président du Guatemala)
Drapeau du Salvador José Napoleón Duarte (président du Salvador)
Drapeau du Nicaragua Daniel Ortega
(président du Nicaragua)
Drapeau du Honduras José Azcona del Hoyo (président du Honduras)
Drapeau du Costa Rica Óscar Arias Sánchez (président du Costa Rica)
Parties Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Honduras Honduras
Drapeau du Nicaragua Nicaragua
Drapeau du Salvador Salvador
Langue espagnol

L'accord d'Esquipulas (en espagnol : Acuerdo de Esquipulas), officiellement la procédure pour établir une paix ferme et durable en Amérique centrale (en espagnol : Procedimiento para establecer la paz firme y duradera en Centroamérica), est une initiative lancée au milieu des années 1980 visant à résoudre les conflits militaires qui tourmentent l'Amérique centrale pendant de nombreuses années, durant même des décennies dans le cas du Guatemala, notamment. Cet accord de paix est basé sur les travaux effectués par le Groupe de Contadora entre 1983 et 1985. L'accord, aussi nommé l'accord d'Esquipulas II, est signé le et fait suite à la déclaration d'Esquipulas (aussi nommée la déclaration d'Esquipulas I), signée quant à elle le .

Bien que l'accord de 1987 porte le nom de la ville guatémaltèque d'Esquipulas, où les premières réunions ont lieu, il est signé à Guatemala.

Déclaration d'Esquipulas[modifier | modifier le code]

Le , cinq présidents de pays d'Amérique centrale se rencontrent dans la ville guatémaltèque d'Esquipulas à l'occasion d'une réunion communément nommée « Esquipulas I » qui vise à jeter les bases et à consolider l'action politique des dirigeants de ces pays et à éventuellement établir par Esquipulas II – devant se tenir en 1987 – la procédure pour parvenir à une paix ferme et durable dans la région. Lors de cette réunion « est proposée la création du Parlement centraméricain pour renforcer la participation démocratique et pluraliste au processus »[1]. Le président costaricain Óscar Arias Sánchez soumet par ailleurs un plan de paix à la suite de cette réunion.

En 1986 et 1987, le « Processus d'Esquipulas » est mis sur pied, promu par le président guatémaltèque Vinicio Cerezo, dans le cadre duquel les chefs d'État d'Amérique centrale s'accordent sur la coopération économique et une structure de base pour la résolution pacifique des conflits. De là, émerge l'« accord d'Esquipulas II », qui sera signé le à Guatemala par le président du Guatemala Vinicio Cerezo, le président du Salvador José Napoleón Duarte, le président du Nicaragua Daniel Ortega, le président du Honduras José Azcona del Hoyo et le président du Costa Rica Óscar Arias Sánchez.

Accord d'Esquipulas II[modifier | modifier le code]

Carte de l'Amérique centrale.

Signé le à Guatemala, l'accord d'Esquipulas II définit un certain nombre de mesures pour promouvoir la réconciliation nationale, la fin des hostilités, la démocratisation, des élections libres, la fin de toute assistance aux forces militaires irrégulières, les négociations sur le contrôle des armements et l'assistance aux réfugiés. Il jette également les bases des procédures internationales de vérification et met en place un calendrier pour leur mise en œuvre.

Quant à lui, le gouvernement des États-Unis refuse de reconnaître cet accord en raison de la reconnaissance de facto faite au gouvernement démocratiquement élu du Nicaragua (régime sandiniste), que le gouvernement des États-Unis rejette et considère comme illégitime et antidémocratique[2],[3]. Le rejet n'a aucun effet. Par contre, il est prétendu que celui-ci ait réussi car il s'agissait en fait d'une attaque politique astucieuse visant le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Finalement, l'accord est réécrit pour satisfaire tous les pays concernés[4].

Au cours des années suivantes, l'accord d'Esquipulas II jette les bases de l'accord d'Oslo de 1990[5] (à ne pas confondre avec les accords d'Oslo de 1993 entre le gouvernement israélien et l'Organisation de libération de la Palestine). L'accord d'Oslo de 1990 constitue un accord préliminaire entre la Commission de réconciliation nationale guatémaltèque (CNR) et la guérilla de l'Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) qui met fin à plus de trois décennies de conflit armé au Guatemala. Il jette également les bases des accords de paix de Chapultepec de 1992, mettant fin à la guerre civile salvadorienne.

L'accord d'Esquipulas conduit le président Óscar Arias à recevoir le prix Nobel de la paix en 1987, en raison de la capacité politique du Costa Rica à négocier. La déclaration comme l'accord portent le nom d'Esquipulas en l'honneur du lieu du même nom, la capitale de la foi d'Amérique centrale, située au Guatemala qui a inspiré le processus de paix. Le président Vinicio Cerezo déclare que le prix aurait dû être décerné à tous les présidents signataires, car ils ont fait de grands efforts pour que les accords d'Esquipulas soient maintenus et réussis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Salazar, Ulate, « Manual de derecho comunitario centroamericano », Manual de derecho comunitario centroamericano,‎ , p. 51 (ISBN 978-99961-0-189-2)
  2. Esquipulas II: gran giro hacia la paz
  3. Esquipulas III: jaque a la guerra
  4. Declaración conjunta de Esquipulas III
  5. (es) « Acuerdo de Oslo » [archive du ], Congreso de la República de Guatemala, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]