« Aman Andom » : différence entre les versions

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Le [[major général]] '''Aman Andom''' (en [[amharique]] : አማን አንዶም, <small>[[Romanisation BGN/PCGN|romanisé]]</small> : ''āman āndom'' ; [[tigrigna]] : ኣማን ዓንዶም), né le {{Date de naissance|21|juin|1924}} à {{Lien|langue=en|trad=Tsazega|fr=Tsazega}} ([[Érythrée italienne]]) et mort le {{Date de décès|23|novembre|1974}} à [[Addis Abeba]] ([[Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste|Éthiopie]]) est un [[militaire]] et [[homme d'État]] [[éthiopie]]n d'ethnie [[Tigrina (peuple)|tigrina]], premier dirigeant du [[Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste|Derg]], la junte militaire [[Coup d'État de 1974 en Éthiopie|ayant renversé]] [[Haïlé Sélassié Ier|Haïlé Sélassié]] et mis fin de fait à l'[[Empire éthiopien]] millénaire. Il meurt assassiné par ses rivaux deux mois après le coup d'État.


== Biographie ==
Le lieutenant-général '''Aman Mikael Andom''' ({{Date|21|juin|1924}} – {{Date|23|novembre|1974}}) est un militaire et homme politique [[éthiopie]]n. Après la chute d'[[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]], il devient chef de l'État ''de facto'' en qualité de président du [[Derg|gouvernement militaire provisoire]]. Il meurt assassiné par des membres du [[Derg]].
Né en [[1924]] en [[Érythrée]] (alors [[Érythrée italienne|colonie italienne]]), il suit des cours à l'école américaine de [[Khartoum]], au [[Soudan]] (alors [[Soudan anglo-égyptien|colonie anglo-égyptienne]]), où il apprend l'[[anglais]] et le [[français]]. {{refnec|Il participe à la [[résistance éthiopienne]] contre l'[[Empire italien d'Éthiopie|occupation italienne]] entre 1936 et 1941 dans le mouvement des ''[[Arbegnoch]]'' (patriotes)}}. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis l'[[Académie royale militaire de Sandhurst|académie militaire de Sandhurst]], où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la troisième division lors du [[Guerre frontalière entre l'Éthiopie et la Somalie de 1964|conflit]] entre l'[[Empire éthiopien|Éthiopie]] et la [[République somalie|Somalie]] en [[Ogaden]] (1963-1964). À la suite de ses victoires, il est surnommé « le Lion de l'Ogaden » ou encore « le Lion du désert ». Toutefois, [[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]] décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.


De {{date-|mai 1964}} à {{date-|juillet 1965}}, il est attaché militaire éthiopien à [[Washington D.C.]] ; à son retour en Éthiopie, le [[Negusse Negest]] le nomme au Sénat. En {{date-|juillet 1974}}, Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité « libérale » afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires.
==Biographie==
Né en [[Érythrée]] en 1924, Aman Mikael Andom suit les cours de l’école américaine de [[Khartoum]], au Soudan, où il apprend l'anglais et le français. {{refnec|Il participe à la [[résistance éthiopienne]] contre l'occupation italienne entre 1936 et 1941 dans le mouvement des ''[[Arbegnoch]]'' (patriotes)}}. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis le Camberlay and the Royal Military College (Sandhurst) où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la Troisième division lors du conflit entre l’[[Éthiopie]] et la [[Somalie]] en [[Ogaden]] (1963-1964). Suite à ses victoires, il est surnommé «le Lion de l’Ogaden» ou encore «le Lion du désert». Toutefois, [[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]] décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.


De mai 1964 à juillet 1965, il est attaché militaire éthiopien à [[Washington D.C.]] ; à son retour en Éthiopie, le [[Negusse Negest]] le nomme au Sénat. En juillet 1974, Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité «libérale» afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires. La [[révolution éthiopienne]] entraîne la chute de la monarchie et le 12 septembre 1974, Aman devint le président du [[Derg|Conseil militaire administratif provisoire]]. Il est promu au rang de lieutenant général et devint président du Conseil des ministres. En même temps, il gardait les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espérait contrôler Aman, il parvint à s’affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement trois mois et demi après l’avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et «dictatorial». Le 23 novembre 1974, Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.
La [[révolution éthiopienne]] entraîne la chute de la monarchie et le {{date-|15|septembre|1974}}, Aman devint le président du [[Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste|Conseil militaire administratif provisoire]] (Derg). Il est promu au rang de lieutenant général et est à la fois chef de l'État et du gouvernement. En même temps, il garde les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espère contrôler Aman, il parvient à s'affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement deux mois après l'avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et {{Citation|dictatorial}}. Le {{date-|23|novembre|1974}}, Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.

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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}
===Liens internes===
=== Liens internes ===
*[[Liste des chefs d'État de l'Éthiopie]]
* [[Liste des chefs d'État de l'Éthiopie]]
* [[Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste|Derg]]
*[[Derg]]


===Sources===
=== Sources ===
* ''Historical Dictionary of Ethiopia'', David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
* ''Historical Dictionary of Ethiopia'', David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
* Lefort (René) [1981], ''Ethiopie, la révolution hérétique'', Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.
* Lefort (René) [1981], ''Ethiopie, la révolution hérétique'', Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.
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[[Catégorie:Résistant éthiopien]]
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[[Catégorie:Personnalité politique éthiopienne assassinée]]
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[[Catégorie:Assassinat par arme à feu]]
[[Catégorie:Décès en 1974]]

Dernière version du 28 avril 2024 à 07:41

Aman Andom
(am) አማን አንዶም
Illustration.
Aman Andom en 1974.
Fonctions
1er président du Derg
(Chef d'État de l'Éthiopie de facto)

(2 mois et 2 jours)
Prédécesseur Hailé Sélassié Ier (en tant qu'empereur d'Éthiopie)
Successeur Mengistu Haile Mariam (intérim)
Tafari Benti
Ministre de la Défense

(3 mois et 26 jours)
Premier ministre Mikael Imru
Prédécesseur Abiye Abebe
Successeur Ayalew Mandefro
Membre du Sénat éthiopien (en)

(~ 10 ans)
Biographie
Nom de naissance Aman Mikael Andom
Date de naissance
Lieu de naissance Tsazega (en) (Érythrée italienne)
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Addis Abeba (Éthiopie)
Nature du décès Blessure par balle
Nationalité éthiopienne
Diplômé de Académie royale militaire de Sandhurst
Profession Militaire
Religion Luthéranisme

Aman Andom
Chefs d'État éthiopiens

Le major général Aman Andom (en amharique : አማን አንዶም, romanisé : āman āndom ; tigrigna : ኣማን ዓንዶም), né le à Tsazega (en) (Érythrée italienne) et mort le à Addis Abeba (Éthiopie) est un militaire et homme d'État éthiopien d'ethnie tigrina, premier dirigeant du Derg, la junte militaire ayant renversé Haïlé Sélassié et mis fin de fait à l'Empire éthiopien millénaire. Il meurt assassiné par ses rivaux deux mois après le coup d'État.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1924 en Érythrée (alors colonie italienne), il suit des cours à l'école américaine de Khartoum, au Soudan (alors colonie anglo-égyptienne), où il apprend l'anglais et le français. Il participe à la résistance éthiopienne contre l'occupation italienne entre 1936 et 1941 dans le mouvement des Arbegnoch (patriotes)[réf. nécessaire]. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis l'académie militaire de Sandhurst, où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la troisième division lors du conflit entre l'Éthiopie et la Somalie en Ogaden (1963-1964). À la suite de ses victoires, il est surnommé « le Lion de l'Ogaden » ou encore « le Lion du désert ». Toutefois, Hailé Sélassié Ier décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.

De à , il est attaché militaire éthiopien à Washington D.C. ; à son retour en Éthiopie, le Negusse Negest le nomme au Sénat. En , Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité « libérale » afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires.

La révolution éthiopienne entraîne la chute de la monarchie et le , Aman devint le président du Conseil militaire administratif provisoire (Derg). Il est promu au rang de lieutenant général et est à la fois chef de l'État et du gouvernement. En même temps, il garde les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espère contrôler Aman, il parvient à s'affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement deux mois après l'avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et « dictatorial ». Le , Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.

Natif de l'Érythrée, et donc Érythréen, Andom souhaitait la fin de la guerre civile pour l'indépendance de l'Érythrée, et pensait qu'il était possible d'intégrer son pays d'origine dans une vaste fédération éthiopienne républicaine, mais les indépendantistes de l'Érythrée refuseront de rejoindre la nouvelle Éthiopie, désormais républicaine, et libérée de la dictature de son Négus[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Historical Dictionary of Ethiopia, David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
  • Lefort (René) [1981], Ethiopie, la révolution hérétique, Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.