« Philips Records » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Philips (homonymie)}}
{{Sources secondaires|date=janvier 2022}}
{{Infobox Musique (label)
{{Infobox Musique (label)
| titre = Philips Records
| titre = Philips Records
| logo = Philips shield (2013).svg
| logo = Philips shield (2013).svg
| légende = Le nouveau logo du groupe Philips utilisé sur le coffret ''Philips Classics - The Stereo Years'' publié en 2016<ref name=Classics>{{lien web|titre=Philips Classics, The Stereo Years. 50 Analogue Albums.|site=Ledevoir.com|url=https://www.ledevoir.com/culture/musique/465152/philips-classics-the-stereo-years-50-analogue-albums|consulté le=31 janvier 2022}}</ref>.
| légende = Logo du groupe Philips utilisé sur le coffret ''Philips Classics - The Stereo Years'' publié en 2016<ref name=Classics>{{lien web|titre=Philips Classics, The Stereo Years. 50 Analogue Albums.|site=Ledevoir.com|url=https://www.ledevoir.com/culture/musique/465152/philips-classics-the-stereo-years-50-analogue-albums|consulté le=31 janvier 2022}}.</ref>.
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| fondé en = [[1950 en musique|1950]]
| fondé en = [[1950 en musique|1950]]
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| disparu en = [[2009 en musique|2009]]
| fondateur = Philips Phonografische Industrie N.V., filiale du groupe [[Philips]]
| fondateur = Philips Phonografische Industrie N.V. (PPI), filiale du groupe [[Philips]]
| statut = Inactif
| statut = Inactif depuis 2009<br/> <small>(excepté pour des rééditions d'albums notables)</small>
| maison de disques = [[Universal Music Group]]<br>(à partir de 1999)
| maison de disques = PPI (1950-1971)<br/>[[PolyGram]] (1972-1998)<br/>[[Universal Music]] (1999-2008)
| genre = [[Musique classique]], [[Opéra]], [[Musique de variétés|Variétés]], [[Pop (musique)|Pop]], [[Rock]], [[Jazz]], [[Schlager]], [[MPB]], [[J-Pop]], [[Musiques du monde]], [[Musique de film]]
| genre = [[Musique classique]], [[opéra]], [[Musique de variétés|variétés]], [[Pop (musique)|pop]], [[rock]], [[jazz]], [[chanson française]], [[schlager]], [[Música popular brasileira|MPB]], [[J-pop]], [[musiques du monde]], [[musique de film]]
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'''Philips Records''', dans les pays francophones '''Disques Philips''', communément appelé simplement '''Philips''', est un [[label discographique]] multinational créé en 1950 par la maison de disques néerlandaise Philips Phonografische Industrie N.V. (PPI), une filiale du groupe électronique [[Philips]]<ref group="D" name=Philips>{{lien web|lang=en|titre=Label Philips|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/7704-Philips|consulté le=23 mai 2021}}</ref>.


'''Philips Records''', dans les pays francophones '''Disques Philips''', communément appelé simplement '''Philips''', est un [[label discographique]] multinational créé en [[1950]] par la maison de disques néerlandaise Philips Phonografische Industrie N.V. (PPI), une filiale du groupe électronique [[Philips]]<ref>{{lien web|langue=en|titre=Philips music|site=Last.fm|url=https://www.last.fm/tag/philips/|consulté le=10 décembre 2023}}.</ref>.
En 1962, PPI s'associe à la maison de disques allemande [[Deutsche Grammophon|Deutsche Grammophon GmbH]], une division du groupe [[Siemens]], pour fonder une [[coentreprise]] sous le nom de "Grammophon-Philips Group" (GPG). Cette association conduira à la création en 1972 de [[PolyGram]], une des [[Major (industrie musicale)|majors]] de l'[[industrie musicale]]. À partir de 1962, le label Philips est géré au niveau mondial par GPG, puis par PolyGram<ref group="D" name=PPI>{{lien web|lang=en|titre=Philips Phonografische Industrie|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/512231-Philips-Phonografische-Industrie|consulté le=23 mai 2021}}</ref>{{,}}<ref group="D" name=PolyGram>{{lien web|lang=en|titre=PolyGram|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/8742-PolyGram|consulté le=23 mai 2021}}</ref>.


En 1962, PPI s'associe à la maison de disques allemande [[Deutsche Grammophon|Deutsche Grammophon GmbH]], une division du groupe [[Siemens]], pour fonder une [[coentreprise]] sous le nom de Grammophon-Philips Group (GPG)<ref>{{lien web|langue=en|titre=Label Guide: Philips|site=Cvinyl.com|url=https://www.cvinyl.com/labelguides/philips.php|consulté le=10 décembre 2023}}.</ref>. Cette association conduira à la création en 1972 de [[PolyGram Music|PolyGram]], une des [[Major (industrie musicale)|majors]] de l'[[industrie musicale]]. À partir de 1962, le label Philips est géré au niveau mondial par GPG, puis par PolyGram.
À la fin des années 1980, après le retrait de Siemens, PolyGram devient une filiale à part entière du groupe Philips<ref group="D" name=PolyGram/>. En 1998, le groupe Philips décide de se désengager du secteur de l'industrie musicale et cède PolyGram au groupe canadien [[Seagram]], propriétaire d'[[Universal Music Group]] (UMG)<ref>{{lien web|titre=Polygram chez Seagram: les indépendants s'alarment. Le rachat de la maison de disques par le canadien accentue la concentration dans le secteur.|site=Liberation.fr|url=https://www.liberation.fr/futurs/1998/05/23/polygram-chez-seagram-les-independants-s-alarment-le-rachat-de-la-maison-de-disques-par-le-canadien-_236836/|consulté le=18 août 2021}}</ref>. Le label Philips est repris par UMG en 1999 sous un contrat de licence de marque<ref name="RefA">{{lien web|lang=en|titre=Today - History|site=Philipsrecords.wixsite.com|url=https://philipsrecords.wixsite.com/history/today|consulté le=27 juin 2021}}</ref>.

À la fin des années 1980, après la divestiture de Siemens dans la major, PolyGram devient une filiale à part entière du groupe Philips. En 1998, celui-ci décide de se désengager du secteur de l'industrie musicale et cède PolyGram au groupe canadien [[Seagram]], propriétaire d'[[Universal Music Group]] (UMG)<ref>{{lien web|titre=Polygram chez Seagram: les indépendants s'alarment. Le rachat de la maison de disques par le canadien accentue la concentration dans le secteur.|site=Liberation.fr|url=https://www.liberation.fr/futurs/1998/05/23/polygram-chez-seagram-les-independants-s-alarment-le-rachat-de-la-maison-de-disques-par-le-canadien-_236836/|consulté le=18 août 2021}}.</ref>. L'année suivante, PolyGram fusionne avec UMG. Entre 1999 et 2008, UMG continue l'exploitation du label Philips sous un contrat de licence de marque avec le groupe Philips.

À partir de 2009, UMG abandonne l'utilisation du label Philips, excepté pour des rééditions d'albums notables provenant du back-catalogue Philips.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Philips Phonografische Industrie (PPI) ===
=== Philips Phonografische Industrie (PPI) ===
[[Fichier:Philips old logo.svg|vignette|gauche|upright|Le logo historique des disques Philips.]]
[[Fichier:Philips old logo.svg|vignette|gauche|upright|Logo historique des disques Philips.]]
[[Fichier:Mozart Bass Arias, Herman Schey.jpg|vignette|upright|Un album Philips des années [[Années 1950|1950]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Mozart Bass Arias|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/Mozart-Hermann-Schey-Wiener-Symphoniker-Conducted-By-Bernhard-Paumgartner-Bass-Arien-/master/1952179|consulté le=20 juillet 2021}}</ref>.]]
En 1950, le groupe Philips réunit toutes ses activités discographiques au sein d'une nouvelle filiale baptisée "Philips Phonografische Industrie" (PPI) dont le siège est à [[Baarn]] aux [[Pays-Bas]]<ref group="D" name=PPI/>. Afin d'encourager les ventes de [[Phonographe|phonographes]] et de [[Platine tourne-disques|tourne-disques]] fabriqués par le groupe Philips, PPI utilise le nom et le logo blason du groupe Philips comme label pour les disques qu'elle produit. Les premiers albums publiés par PPI sont des disques de [[musique classique]]. Paraissent ensuite des albums de [[musique de variétés]] enregistrés par des artistes de différentes nationalités.


En [[1950]], le groupe Philips réunit toutes ses activités discographiques au sein d'une nouvelle filiale baptisée Philips Phonografische Industrie (PPI) dont le siège est à [[Baarn]] aux [[Pays-Bas]]. Afin d'encourager les ventes de [[Phonographe|phonographes]] et de [[Platine tourne-disques|tourne-disques]] fabriqués par le groupe Philips, PPI utilise le nom et le logo blason du groupe Philips comme label pour les disques qu'elle produit. Les premiers albums publiés par PPI sous étiquette Philips sont des disques de [[musique classique]]. S'ensuivent des albums de [[musique de variétés]] enregistrés par des artistes de différentes nationalités.
L'objectif du groupe Philips est de faire de PPI la première maison de disques en Europe<ref name=Polygram-NV>{{lien web|lang=en|titre=Polygram N.V. Business Information, Profile, and History|site=Companies.jrank.org|url=https://companies.jrank.org/pages/3374/Polygram-N-V.html|consulté le=2 juillet 2021}}</ref>. Plusieurs initiatives sont prises en ce sens.


L'objectif du groupe Philips est de faire de PPI la première maison de disques en Europe<ref name=Polygram-NV>{{lien web|langue=en|titre=Polygram N.V. Business Information, Profile, and History|site=Companies.jrank.org|url=https://companies.jrank.org/pages/3374/Polygram-N-V.html|consulté le=2 juillet 2021}}.</ref>. Au fil des années, plusieurs initiatives sont prises en ce sens.
En 1951, PPI signe un accord de distribution réciproque avec la maison de disques américaine [[Columbia Records]] qui voit PPI commercialiser les disques Columbia sous étiquette Philips en [[Europe]] (la marque Columbia étant détenue par [[EMI Group|EMI]] dans les pays européens) et Columbia distribuer les disques Philips sous le label [[Epic Records|Epic]] aux [[États-Unis]]<ref>{{Ouvrage|lang=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1953|passage=16|issn=0006-2510|url=https://books.google.com/books?id=ZAoEAAAAMBAJ&pg=PA16|consulté le=16 juillet 2021}}</ref>. Les deux maisons de disques sont complémentaires au niveau de leur catalogue (Columbia est très présente dans la musique de variétés et le [[jazz]] alors que PPI l'est dans la musique classique) ce qui leur permet d'étoffer leur offre et, ainsi, d'accroitre leurs ventes dans leurs territoires respectifs. Cet accord prendra fin dix ans plus tard avec la création par Columbia d'une division internationale sous le nom de [[Sony Music Entertainment#CBS Records|CBS Records International]]<ref>{{Ouvrage|lang=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1960|passage=3|issn=0006-2510|url=https://books.google.com/books?id=fh0EAAAAMBAJ&pg=PA3|consulté le=16 juillet 2021}}</ref>.


[[Fichier:Mozart Bass Arias, Herman Schey.jpg|vignette|upright|Album Philips des années [[Années 1950|1950]].]]
En parallèle, PPI se lance dans une politique d'acquisition d'autres maisons de disques à travers le monde. En 1951, PPI rachète la Société Phonographique Française Polydor S.A en [[France]]<ref group="D" name=PhilipsFrance>{{lien web|lang=en|titre=Société Phonographique Philips|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/263764-Soci%C3%A9t%C3%A9-Phonographique-Philips|consulté le=23 mai 2021}}</ref> et, en 1958, la Companhia Brasileira De Discos au [[Brésil]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Companhia Brasileira De Discos|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/234796-Companhia-Brasileira-De-Discos|consulté le=27 juillet 2021}}</ref>. L'un des plus importants rachats est celui de [[Mercury Records]] aux États-Unis en 1962, qui permet à PPI de lancer le label Philips sur le territoire américain<ref group="D" name=Mercury>{{lien web|lang=en|titre=Label Mercury|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/39357-Mercury|consulté le=16 juin 2021}}</ref>. PPI ouvre également des filiales dans plusieurs pays dont le [[Royaume-Uni]], l'[[Allemagne]], la [[Belgique]], l'[[Espagne]], l'[[Italie]], les [[pays nordiques]], l'[[Argentine]] et le [[Japon]]. À la fin de 1966, PPI est présente dans 64 pays<ref>{{Ouvrage|lang=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1966|passage=48|issn=0006-2510|url=https://books.google.fr/books?id=eQ8EAAAAMBAJ&pg=PA48&lpg=PA48&dq=%22For+all+those+with+a+sound+to+offer%22&source=bl&ots=at4eNirTKr&sig=ACfU3U1sj24m7MSltgfjACvxukiNt3jc5g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSp8OG8eDzAhWsx4UKHc7cCpgQ6AF6BAgCEAM#v=onepage&q=%22For%20all%20those%20with%20a%20sound%20to%20offer%22&f=false|consulté le=23 octobre 2021}}</ref>.


En [[1951]], PPI signe un accord de distribution réciproque avec la maison de disques américaine [[Columbia Records]] qui voit PPI commercialiser les disques Columbia sous étiquette Philips en [[Europe]] (la marque Columbia étant détenue par [[EMI Group|EMI]] dans les pays européens) et Columbia distribuer les disques Philips sous le label [[Epic Records|Epic]] aux [[États-Unis]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1953|passage=16|issn=0006-2510|url=https://books.google.com/books?id=ZAoEAAAAMBAJ&pg=PA16|consulté le=16 juillet 2021}}.</ref>. Les deux maisons de disques sont complémentaires au niveau de leur catalogue (Columbia est très présente dans la musique de variétés et le [[jazz]] alors que PPI l'est dans la musique classique) ce qui leur permet d'étoffer leur offre et, ainsi, d'accroitre leurs ventes dans leurs territoires respectifs. Cet accord prendra fin dix ans plus tard avec la création par Columbia d'une division internationale sous le nom de [[Sony Music Entertainment#CBS Records|CBS Records International]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1960|passage=3|issn=0006-2510|url=https://books.google.com/books?id=fh0EAAAAMBAJ&pg=PA3|consulté le=16 juillet 2021}}.</ref>.
Un troisième axe de croissance poursuivi par PPI est le lancement de nouveaux labels pour compléter l'offre des disques Philips : [[Fontana Records|Fontana]] en 1956 ([[musique de variétés]] et [[jazz]]), Pergola en 1961 (disques à prix modiques)<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Pergola|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/96717-Pergola|consulté le=30 septembre 2021}}</ref> et [[Vertigo Records|Vertigo]] en 1969 ([[rock progressif]]). Le label américain Mercury, devenu la propriété de PPI en 1962, est utilisé de manière similaire en dehors des États-Unis pour produire de nouveaux artistes.

En parallèle, PPI se lance dans une politique d'acquisition d'autres maisons de disques à travers le monde. En 1951, PPI rachète la Société Phonographique Française Polydor S.A en [[France]] et, en 1958, la Companhia Brasileira De Discos au [[Brésil]]. L'un des plus importants rachats est celui de [[Mercury Records]] aux États-Unis en 1962, qui permet à PPI de lancer le label Philips sur le territoire américain. PPI ouvre également des filiales dans plusieurs pays dont le [[Royaume-Uni]], l'[[Allemagne]], la [[Belgique]], l'[[Espagne]], l'[[Italie]], les [[pays nordiques]], l'[[Argentine]] et le [[Japon]]. À la fin de 1966, PPI est présente dans 64 pays<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1966|passage=48|issn=0006-2510|url=https://books.google.fr/books?id=eQ8EAAAAMBAJ&pg=PA48&lpg=PA48&dq=%22For+all+those+with+a+sound+to+offer%22&source=bl&ots=at4eNirTKr&sig=ACfU3U1sj24m7MSltgfjACvxukiNt3jc5g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSp8OG8eDzAhWsx4UKHc7cCpgQ6AF6BAgCEAM#v=onepage&q=%22For%20all%20those%20with%20a%20sound%20to%20offer%22&f=false|consulté le=23 octobre 2021}}.</ref>.

[[Fichier:A Girl Called Dusty Ccassette.png|vignette|gauche|upright|Musicassette de l'album [[A Girl Called Dusty]].]]
En matière d'innovation, au printemps [[1965]] PPI introduit sur le marché européen, sous le nom de « musicassettes », les premières [[cassette audio|cassettes audio]] préenregistrées<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Providing the soundtrack to people's lives|url=https://www.philips.nl/en/a-w/philips-museum/stories/soundtrack-to-peoples-lives.html|site=Philips.nl|consulté le=2023-12-10}}</ref>. L'année suivante, la filiale américaine de PPI lance les musicassettes aux États-Unis sous le label Mercury<ref>{{article|date=July 16, 1966|titre=Mercury Issues 49 'Cassettes'|revue=Billboard |périodique=Nielsen Business Media, Inc.|volume=78|numéro=29|page=69|issn=0006-2510}}</ref>. L'augmentation rapide des ventes d'appareils à cassettes à travers le monde, en particulier pour les automobiles, va conduire PPI à publier une grande partie de ses albums à la fois au format disque et au format cassette.
[[Fichier:Side 1 label of Pergola Records LP 632.691 IL.png|vignette|upright|[[Long play|LP]] sous label Pergola.|148x148px]]
Un autre axe de croissance poursuivi par PPI est le lancement de nouveaux labels pour compléter l'offre des disques Philips : [[Fontana Records|Fontana]] en 1956 (spécialisé dans la [[musique de variétés]] et le [[jazz]]), Pergola en 1961 (rééditions à prix réduit d'albums à succés et de disques pour la jeunesse)<ref>{{lien web|langue=en|titre=Pergola Label|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/96717|consulté le=11-12-2023}}.</ref> et [[Vertigo Records|Vertigo]] en 1969 (publication d'albums de [[rock progressif]]). Le label américain Mercury, devenu la propriété de PPI en 1962, est utilisé de manière similaire en dehors des États-Unis pour produire de nouveaux artistes.


=== PolyGram ===
=== PolyGram ===
{{Article détaillé|PolyGram Music}}
{{Article détaillé|PolyGram Music}}
[[Fichier:PolyGram wordmark.svg|vignette|gauche|upright|Le logo de [[PolyGram]].]]
En 1962, PPI et la société allemande [[Deutsche Grammophon]], filiale de [[Siemens]], s'associent et créent une coentreprise sous le nom de "Grammophon-Philips Group" (GPG) regroupant toutes leurs activités musicales. GPG est rebaptisée [[PolyGram]] en 1972 après une réorganisation de la coentreprise qui conduit à la fusion entre PPI et Deutsche Grammophon<ref group="D" name=PolyGram/>. La nouvelle entité est détenue à parts égales par le groupe Philips et par Siemens. PolyGram comprend deux divisions : Polydor International GmbH, qui est responsable des labels Deutsche Grammophon, [[Polydor]], [[MGM Records]] et [[Verve Records]], et Phonogram International B.V, qui est responsable des labels Philips, Mercury, Fontana, Pergola et Vertigo<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Polydor International GmbH|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/73846-Polydor-International-GmbH|consulté le=8 septembre 2021}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Phonogram International B.V|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/286190-Phonogram-International-BV|consulté le=8 septembre 2021}}</ref>.


En [[1962]], PPI et la société allemande [[Deutsche Grammophon]], filiale de [[Siemens]], s'associent et créent une coentreprise sous le nom de Grammophon-Philips Group (GPG) regroupant toutes leurs activités musicales. GPG est rebaptisée [[PolyGram Music|PolyGram]] en [[1972]] après une réorganisation de la coentreprise qui conduit à la fusion entre PPI et Deutsche Grammophon. La nouvelle entité est détenue à parts égales par le groupe Philips et par Siemens<ref name=continuum>{{lien web|langue=en|titre=Continuum Encyclopedia of Popular Music of the World|site=Books.google.fr|url=https://books.google.fr/books?id=Ws-vAwAAQBAJ&pg=PA634&lpg=PA634&dq=%22philips+music+group%22&source=bl&ots=EUxOU0puey&sig=ACfU3U26kyDi5vrS4cUufPvDvNJ5kxnjpA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjji9H69P3xAhUM4BoKHV-6ALE4MhDoATAHegQIDRAD#v=onepage&q=%22philips%20music%20group%22&f=false|consulté le=25 juillet 2021}}.</ref>. PolyGram comprend deux divisions : Polydor International GmbH, qui est responsable des labels Deutsche Grammophon, [[Polydor]], [[MGM Records]] et [[Verve Records]], et Phonogram International B.V, qui est responsable des labels Philips, Mercury, Fontana, Pergola et Vertigo.
[[Fichier:Barry White, Bestanddeelnr 927-0098 (cropped).jpg|vignette|upright|[[Barry White]] a été publié par Philips sous licence.]]
En raison de son implantation mondiale, PolyGram signe des contrats de distribution avec des maisons de disques concurrentes afin de publier leurs enregistrements dans les pays où ces maisons de disques ne sont pas présentes. Cela permet aux différents labels de PolyGram, dont Philips, d'ajouter de nouveaux artistes à succès dans leurs catalogues locaux. Par exemple, Philips publie dans plusieurs pays, sous son label, les albums du chanteur [[Barry White]], qui est un artiste de la maison de disques américaine 20th Century Records<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Barry White - Stone Gon' |site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/master/37848-Barry-White-Stone-Gon|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Barry White - Can't Get Enough |site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/master/37863-Barry-White-Cant-Get-Enough|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>. De manière similaire, Philips publie en Espagne et en Allemagne plusieurs albums du groupe [[Genesis (groupe)|Genesis]], dont [[Nursery Cryme]] enregistré et publié au Royaume-Uni en 1971 par [[Charisma Records]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Genesis - Nursery Cryme (ESP)|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/10463083-Genesis-Nursery-Cryme|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Genesis - Nursery Cryme (ALL)|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/6039860-Genesis-Nursery-Cryme|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>. Aux Pays-Bas et au Japon, Philips lance l'album du chanteur américain [[Jim Croce]] intitulé ''You Don't Mess Around With Jim'', enregistré et publié aux Etats-Unis en 1972 par [[ABC Records]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Jim Croce – You Don't Mess Around With Jim (NL)|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/Jim-Croce-You-Dont-Mess-Around-With-Jim/release/3214849|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Jim Croce – You Don't Mess Around With Jim (JP)|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/Jim-Croce-You-Dont-Mess-Around-With-Jim/release/15196853|consulté le=27 septembre 2021}}</ref>.


[[Fichier:Side 1 label of Philips Single 6162 041.png|vignette|gauche|upright|[[Barry White]] a été publié par Philips sous licence de 20th Century Records.]]
Au début des années 1980, PolyGram faisant face à d'importantes difficultés financières provoquées par le déclin du [[Disco]]<ref>{{lien web|lang=en|titre=A new act takes place at Polygram|site=NYTimes.com|url=https://www.nytimes.com/1985/11/03/business/a-new-act-takes-over-at-polygram.html|consulté le=17 août 2022}}</ref>, son [[PDG]], Jan Timmer<ref>{{lien web|lang=nl|titre=Jan Timmer - Philips Museum|site=Philips.nl|url=https://www.philips.nl/a-w/philips-museum/verhalen/jantimmer.html|consulté le=30 décembre 2022}}</ref>, met en œuvre une stratégie de rationalisation et de spécialisation des différents labels de la major du disque pour réduire ses coûts de fonctionnement. Une des initiatives prises est de recentrer au niveau mondial le label Philips sur la musique classique, domaine où le label est reconnu internationalement, les labels Mercury et Polydor reprenant les artistes de Pop et de Rock produits par Philips. Toutefois, dans un nombre limité de pays, dont le Brésil, la France et le Japon, où le label Philips détient une notoriété importante en dehors de la musique classique, des disques de tous les styles musicaux continuent d'être publiés sous étiquette Philips.
En raison de son implantation mondiale, PolyGram signe des contrats de distribution avec des maisons de disques concurrentes afin de publier leurs enregistrements dans les pays où ces maisons de disques ne sont pas présentes. Cela permet aux différents labels de PolyGram, dont Philips, d'ajouter de nouveaux artistes à succès dans leurs catalogues locaux. Par exemple, Philips publie dans plusieurs pays, sous son label, les albums du chanteur [[Barry White]], qui est un artiste du label américain {{Lien|lang=en|20th Century Records}}. De manière similaire, Philips publie en Espagne et en Allemagne plusieurs albums du groupe [[Genesis (groupe)|Genesis]], dont [[Nursery Cryme]] enregistré et publié au Royaume-Uni en 1971 par [[Charisma Records]]. Aux Pays-Bas et au Japon, Philips lance l'album du chanteur américain [[Jim Croce]] intitulé ''{{Lien|lang=en|You Don't Mess Around with Jim}}'', enregistré et publié aux États-Unis en 1972 par [[ABC Records]].

Au début des [[années 1980]], PolyGram faisant face à d'importantes difficultés financières provoquées par le déclin du [[disco]]<ref>{{lien web|langue=en|titre=A new act takes place at Polygram|site=NYTimes.com|url=https://www.nytimes.com/1985/11/03/business/a-new-act-takes-over-at-polygram.html|consulté le=17 août 2022}}.</ref>, son [[Président-directeur général|PDG]], Jan Timmer<ref>{{lien web|langue=nl|titre=Jan Timmer - Philips Museum|site=Philips.nl|url=https://www.philips.nl/a-w/philips-museum/verhalen/jantimmer.html|consulté le=30 décembre 2022}}.</ref>, met en œuvre une stratégie de rationalisation et de spécialisation des différents labels de la major du disque pour réduire ses coûts de fonctionnement. Une des initiatives prises est de recentrer au niveau mondial le label Philips sur la musique classique, domaine où le label est reconnu internationalement, les labels Mercury et Polydor reprenant les artistes de Pop et de Rock produits par Philips. Toutefois, dans un nombre limité de pays, dont le Brésil, la France et le Japon, où le label Philips détient une notoriété importante en dehors de la musique classique, des disques de tous les styles musicaux continuent d'être publiés sous étiquette Philips.


Au vu des problèmes financiers rencontrés par PolyGram, Siemens cherche à quitter l'entreprise. Entre 1985 et 1987, le groupe Philips rachètent les parts de Siemens dans PolyGram, devenant l'actionnaire majoritaire<ref name=Polygram-NV/>.
Au vu des problèmes financiers rencontrés par PolyGram, Siemens cherche à quitter l'entreprise. Entre 1985 et 1987, le groupe Philips rachètent les parts de Siemens dans PolyGram, devenant l'actionnaire majoritaire<ref name=Polygram-NV/>.


=== Philips Classics Productions ===
=== Philips Classics Productions ===
[[Fichier:Marina Geli Josep Carreras i Jordi Serra (José Carreras crop).JPG|vignette|gauche|upright|[[José Carreras]], un des artistes phares de Philips Classics.]]
{{Article détaillé|Philips Classics}}
{{Article détaillé|Philips Classics}}
[[Fichier:Piano Concertos Liszt CD.png|vignette|upright|left|CD édité par Philips Classics.]]
À la suite de la décision de PolyGram de dédier le label Philips principalement à la musique classique, un nouveau label, [[Philips Classics]], voit le jour. En 1983, PolyGram débute la commercialisation des premiers albums Philips Classics au format [[CD]]. Peu de temps après, la division Philips Classics Productions est créée, qui a la responsabilité à travers le monde des albums de musique classique publiés sous les labels Philips, [[Decca Records|Decca]], et Mercury<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Philips Classics Productions|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/89375-Philips-Classics-Productions?page=1|consulté le=27 juin 2021}}</ref>.


Dans les années qui suivent, le succès rencontré par les disques compacts auprès des amateurs de musique classique va doper les ventes du nouveau label Philips Classics et permettre à PolyGram de renouer avec les bénéfices.
À la suite de la décision de PolyGram de dédier le label Philips principalement à la musique classique, un nouveau label, [[Philips Classics]], voit le jour. En [[1983]], PolyGram débute la commercialisation des premiers albums Philips Classics au format [[disque compact|CD]]. Peu de temps après, la division Philips Classics Productions est créée, qui a la responsabilité à travers le monde des albums de musique classique publiés sous les labels Philips, [[Decca Records|Decca]], et Mercury. Dans les années qui suivent, le succès rencontré par les disques compacts auprès des mélomanes va doper les ventes du nouveau label Philips Classics et aider PolyGram à renouer avec les bénéfices.


En 1997, PolyGram réunit le label Philips Classics avec trois autres de ses labels de musique classique - Point Classics, Gimell et Imaginery Road - au sein d'une nouvelle division intitulée Philips Music Group qui remplace Philips Classics Productions<ref>{{lien web|lang=en|titre=Continuum Encyclopedia of Popular Music of the World|site=Books.google.fr|url=https://books.google.fr/books?id=Ws-vAwAAQBAJ&pg=PA634&lpg=PA634&dq=%22philips+music+group%22&source=bl&ots=EUxOU0puey&sig=ACfU3U26kyDi5vrS4cUufPvDvNJ5kxnjpA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjji9H69P3xAhUM4BoKHV-6ALE4MhDoATAHegQIDRAD#v=onepage&q=%22philips%20music%20group%22&f=false|consulté le=25 juillet 2021}}</ref>.
En [[1997]], PolyGram réunit le label Philips Classics avec trois autres de ses labels de musique classique - Point Classics, Gimell et Imaginery Road - au sein d'une nouvelle division intitulée Philips Music Group qui remplace Philips Classics Productions<ref name=continuum/>.


=== Universal Music Group ===
=== Universal Music Group ===
{{Article détaillé|Universal Music Group}}
{{Article détaillé|Universal Music Group}}
[[Fichier:Universal Music Group Logo.svg|vignette|gauche|upright|Le logo d'[[Universal Music Group|UMG]].]]
En 1998, la direction du groupe Philips prend la décision de désengager l'entreprise du secteur de l'industrie musicale, secteur qu'elle considère en perte de rentabilité<ref>{{lien web|titre=Pas assez rentable pour Philips|site=letemps.ch|url=https://www.letemps.ch/economie/assez-rentable-philips|consulté le=17 août 2022}}</ref>. PolyGram est cédé à [[Seagram]], propriétaire de la maison de disques [[Universal Music Group]] (UMG). PolyGram fusionne avec UMG l'année suivante<ref group="D" name=PolyGram/>. Un contrat de licence de la marque Philips est signé entre le groupe Philips et Universal Music pour une durée de dix ans<ref name="RefA" />.


À la suite de cette fusion, la division Philips Music Group est intégrée dans Decca Music Group Limited. Les bureaux et les studios d'enregistrement et de mastering de Philips Music Group, situés aux Pays-Bas, sont fermés et transférés au siège de Decca à [[Londres]]<ref>{{Ouvrage|lang=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1999|passage=91|issn=0006-2510|url=https://books.google.fr/books?id=jggEAAAAMBAJ&pg=PA91&lpg=PA91&dq=%22philips+classics%22&source=bl&ots=Nr0MDPdBDH&sig=ACfU3U3_PVaa2Njfs9t9LSa992TPPEH0iw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiI2JLLrrnzAhUNuRoKHT0VAdY4RhDoAXoECBYQAw#v=onepage&q=%22philips%20classics%22&f=false|consulté le=8 octobre 2021}}</ref>.
En [[1998]], la direction du groupe Philips prend la décision de désengager l'entreprise du secteur de l'industrie musicale, secteur qu'elle considère en perte de rentabilité<ref>{{lien web|titre=Pas assez rentable pour Philips|site=letemps.ch|url=https://www.letemps.ch/economie/assez-rentable-philips|consulté le=17 août 2022}}.</ref>. PolyGram est cédé à [[Seagram]], propriétaire de la maison de disques [[Universal Music Group]] (UMG). PolyGram fusionne avec UMG l'année suivante. Un contrat de licence de la marque Philips est signé entre le groupe Philips et Universal Music pour une durée de dix ans. À la suite de cette fusion, la division Philips Music Group est intégrée dans Decca Music Group Limited. Les bureaux et les studios d'enregistrement et de mastering de Philips Music Group, situés aux Pays-Bas, sont fermés et transférés au siège de Decca à [[Londres]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nielsen Business Media, Inc.|titre=Billboard|éditeur=Nielsen Business Media, Inc.|année=1999|passage=91|issn=0006-2510|url=https://books.google.fr/books?id=jggEAAAAMBAJ&pg=PA91&lpg=PA91&dq=%22philips+classics%22&source=bl&ots=Nr0MDPdBDH&sig=ACfU3U3_PVaa2Njfs9t9LSa992TPPEH0iw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiI2JLLrrnzAhUNuRoKHT0VAdY4RhDoAXoECBYQAw#v=onepage&q=%22philips%20classics%22&f=false|consulté le=8 octobre 2021}}.</ref>.


UMG cesse l'exploitation commerciale du label Philips à la fin de 2008 lorsque le contrat de licence de la marque Philips arrive à son terme. L'un des derniers albums publiés par Universal Music sous étiquette Philips est la réédition du disque ''Eloy'' du groupe [[Eloy]], parue en Allemagne au mois de décembre 2008<ref>{{lien web|lang=en|titre=Eloy|site=MusicBrainz.com|url=https://musicbrainz.org/release/de9e60a5-1889-4d65-9f10-2bfd4013dd4b|consulté le=2 février 2022}}</ref>.
UMG cesse l'exploitation commerciale du label Philips à la fin de [[2008]] lorsque le contrat de licence de la marque Philips arrive à son terme. L'un des derniers albums publiés par Universal Music sous étiquette Philips est la réédition du disque ''Eloy'' du groupe [[Eloy]], parue en Allemagne au mois de décembre 2008<ref>{{lien web|langue=en|titre=Eloy|site=MusicBrainz.com|url=https://musicbrainz.org/release/de9e60a5-1889-4d65-9f10-2bfd4013dd4b|consulté le=2 février 2022}}.</ref>.


=== Le label Philips depuis 2009 ===
=== Depuis 2009 ===
À partir de [[2009]], les albums de musique classique originellement publiés sous les labels Philips et Philips Classics sont principalement réédités sous le label Decca. Deux maisons de disques néerlandaises, {{Lien|trad=|lang=en|fr=Pentatone (record label)|texte=Pentatone}} et Newton Classics, rééditent également sous leur label des enregistrements du back-catalogue classique de Philips sous licence d'Universal Music. Pour les autres genres musicaux, les albums sont généralement réédités sous les labels Mercury ou Universal. Cependant, de manière sporadique, le label Philips est encore employé par Universal Music pour des rééditions d'albums notables.
[[Fichier:Decca Records logo (classical music).svg|vignette|upright|Le logo utilisé par [[Decca Records|Decca]] pour ses albums de musique classique.]]
À partir de 2009, les albums de musique classique originellement publiés sous les labels Philips et Philips Classics sont principalement réédités sous le label Decca<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Philips Classics Label|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/89214-Philips-Classics|consulté le=27 juin 2021}}</ref>. Deux maisons de disques néerlandaises, {{Lien|trad=|lang=en|fr=Pentatone (record label)|texte=Pentatone}} et Newton Classics, rééditent également sous leur label des enregistrements du back-catalogue classique de Philips sous licence d'Universal Music. Pour les autres genres musicaux, les albums sont généralement réédités sous les labels Mercury ou Universal.


[[Fichier:"Solo Quiero Caminar" by Paco de Lucia; Side 1 label of the Philips LP release.jpg|vignette|left|upright|Étiquette du 33 tours ''[[Solo quiero caminar]]'' réédité en 2018 par Universal Music.]]
Cependant, de manière sporadique, le label Philips est encore employé par Universal Music, ou par des labels indépendants, pour des rééditions d'albums notables.


Entre 2013 et 2014, la filiale japonaise d'Universal Music réédite sous étiquette Philips plusieurs albums de [[bossa nova]] parus au Brésil dans les années 1960 et 1970<ref>{{lien web|langue=en|titre=Luiz Henrique - A Bossa Moderna De Luiz Henrique|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/18330559-Luiz-Henrique-A-Bossa-Moderna-De-Luiz-Henrique|consulté le=24 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|titre= Claudette Soares - De Tanto Amor|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/10890758-Claudette-Soares-De-Tanto-Amor|consulté le=24 décembre 2023}}</ref>. En 2016, la division [[Verve Records|Verve]] d'Universal Music réédite en vinyle sous le label Philips les albums de [[Nina Simone]] parus aux États-Unis dans les années 1960<ref>{{lien web|langue=de|titre=Hohepriesterin der himmlischen Teufelsmusik – Nina Simone auf LP|site=Jazzecho.de|url=https://www.jazzecho.de/nina-simone/news-und-rezensionen/hohepriesterin-der-himmlischen-teufelsmusik-nina-simone-auf-lp-239611|consulté le=2023-03-18}}.</ref>. Toujours en 2016, Decca publie un coffret sous étiquette Philips intitulé ''Philips Classics - The Stereo Years'' regroupant 50 albums enregistrés en analogique par Philips, avec leur [[Pochette (album)|pochette]] originale (au format CD)<ref name=Classics/>.
Parmi ces rééditions, on peut mentionner :

* En 2012, le label indépendant britannique Universal Sound, division de [[Soul Jazz Records]], réédite en [[disque microsillon|vinyle]] et en [[CD]] des albums Philips d'artistes brésiliens en conservant les [[Pochette (album)|pochettes]] originales avec la marque Philips<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Tamba Trio – Tempo|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/Tamba-Trio-Tempo/release/3999799|consulté le=25 juillet 2021}}</ref>.
[[Fichier:Record Sleeve Pérola Negra Reissue 2023.png|vignette|upright|Sous-pochette de l'album ''Pérola Negra'' réédité en 2023 sous le label Philips<ref>{{lien web|langue=pt|titre=Vinil Luiz Melodia - Pérola Negra|site=umusicstore.com|url=https://www.umusicstore.com/vinil-luiz-melodia-perola-negra-lp-fume-translucido-4803/p|consulté le=2024-03-31}}.</ref>.]]
* En 2013 et 2014, la filiale japonaise d'Universal Music réédite sous étiquette Philips plusieurs albums de [[bossa nova]] parus au Brésil dans les années 1960 et 1970<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Luiz Henrique - A Bossa Moderna De Luiz Henrique|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/18330559-Luiz-Henrique-A-Bossa-Moderna-De-Luiz-Henrique|consulté le=1er octobre 2022}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Claudette Soares - De Tanto Amor|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/10890758-Claudette-Soares-De-Tanto-Amor|consulté le=1er octobre 2022}}</ref>.
Depuis [[2016]], la filiale d'Universal Music en Espagne réédite sous le label Philips les albums du guitariste espagnol [[Paco de Lucía]]. En [[2019]], à l'occasion du [[Record Store Day]] en Espagne, l'album ''{{lang|es|[[La leyenda del tiempo]]}}'' du chanteur [[Camarón de la Isla]], publié par Philips en 1979, est réédité en vinyle par Universal Music sous étiquette Philips. Depuis 2019, la filiale d'Universal Music au Brésil réédite sous le label Philips des albums d'artistes brésiliens tels que [[Elis Regina]], [[Cássia Eller]], [[Gilberto Gil]], [[Gal Costa]] et [[Cazuza]].
* En 2016:

** La division [[Verve Records|Verve]] d'Universal Music réédite en vinyle les albums de [[Nina Simone]] parus aux États-Unis dans les années 1960 sous le label Philips avec des pochettes et des étiquettes de disque qui sont des [[fac-similé|fac-similés]] des éditions originales<ref>{{lien web|lang=en|titre=Nina Simone's Historic Philips Years Celebrated with Vinyl Remasters of Seven Classic Albums|site=prnewswire.com|url=https://www.prnewswire.com/news-releases/nina-simones-historic-philips-years-celebrated-with-vinyl-remasters-of-seven-classic-albums-including-nina-simone-in-concert-wild-is-the-wind-high-priestess-of-soul-300337404.html|consulté le=2 juillet 2021}}</ref>.
En [[2022]], à l'occasion du Record Store Day en Italie, Universal Music réédite en vinyle sous étiquette Philips l'album du chanteur [[Tony Esposito (musicien)|Tony Esposito]] ''{{lang|es|La Banda del Sole}}''.
** Decca publie un coffret sous le label Philips intitulé ''Philips Classics - The Stereo Years'' regroupant 50 albums enregistrés en analogique par Philips, avec leur pochette originale (au format CD)<ref name=Classics/>.
* Entre 2016 et 2019, le label indépendant espagnol Elemental Music réédite en vinyle et en CD sous le label Philips les éditions originales de plusieurs albums des chanteurs brésiliens [[Chico Buarque]], [[Jorge Ben]] et [[Caetano Veloso]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Collector's Reissues|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/1472056-Collectors-Reissues|consulté le=6 décembre 2021}}</ref>.
* Depuis 2016, la filiale d'Universal Music en Espagne réédite sous étiquette Philips les albums du guitariste espagnol [[Paco de Lucia]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=El Duende Flamenco De Paco De Lucía|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/10113584-Paco-De-Luc%C3%ADa-El-Duende-Flamenco-De-Paco-De-Luc%C3%ADa|consulté le=22 novembre 2022}}</ref>{{,}}<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=La Fabulosa Guitarra De Paco De Lucía|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/20363380-Paco-De-Luc%C3%ADa-La-Fabulosa-Guitarra-De-Paco-De-Luc%C3%ADa|consulté le=22 novembre 2022}}</ref>.
* En 2019, à l'occasion du [[Record Store Day]] en Espagne, l'album ''[[La leyenda del tiempo]]'' du chanteur [[Camarón de la Isla]], publié par Philips en 1979, est réédité en vinyle par Universal Music sous étiquette Philips<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Camarón – La Leyenda Del Tiempo|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/Camar%C3%B3n-La-Leyenda-Del-Tiempo/release/14514933|consulté le=17 septembre 2021}}</ref>.
* Depuis 2019, la filiale d'Universal Music au Brésil réédite sous le label Philips des albums d'artistes brésiliens tels que [[Elis Regina]]<ref group="D">{{lien web|titre=Elis & Tom|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/13980452-Elis-Regina-Antonio-Carlos-Jobim-Elis-Tom|consulté le=22 novembre 2022}}</ref>, [[Cássia Eller]]<ref group="D">{{lien web|titre=Cássia Eller|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/25171078-C%C3%A1ssia-Eller-C%C3%A1ssia-Eller|consulté le=22 novembre 2022}}</ref> et [[Gal Costa]]<ref group="D">{{lien web|titre=Gal Costa - Índia|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/24990862-Gal-Costa-%C3%8Dndia|consulté le=22 novembre 2022}}</ref>.
* En 2022, à l'occasion du Record Store Day en Italie, Universal Music réédite en vinyle sous étiquette Philips l'album du chanteur [[Tony Esposito (musicien)|Tony Esposito]] ''La Banda del Sole''<ref group="D">{{lien web|titre=La Banda del Sole|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/23056889-Tony-Esposito-La-Banda-Del-Sole|consulté le=7 mai 2022}}</ref>.


== Artistes internationaux ==
== Artistes internationaux ==
{{Catégorie détaillée|Artiste de Philips Records}}
{{Catégorie détaillée|Artiste de Philips Records}}
Parmi les artistes de dimension internationale qui ont enregistré pour le label Philips, on peut mentionner (source : [[Discogs]]) :
Parmi les artistes de dimension internationale qui ont enregistré pour le label Philips, on peut mentionner :

=== Musique classique ===
=== Musique classique ===
[[Fichier:Pablo Casals1961.jpg|vignette|upright|Le violoncelliste [[Pablo Casals]].]]
[[Fichier:Pablo Casals1961.jpg|vignette|upright|Le violoncelliste [[Pablo Casals]].]]
{{Colonnes|taille=|nombre=2|
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* [[Maurice André]] (France)
* [[Maurice André]] (France)
* [[Claudio Arrau]] ([[Chili]])
* [[Claudio Arrau]] ([[Chili]])
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* [[Pierre Cochereau]] (France)
* [[Pierre Cochereau]] (France)
* [[Colin Davis]] (Royaume-Uni)
* [[Colin Davis]] (Royaume-Uni)
* [[Antal Dorati]] ([[Hongrie]]/États-Unis)
* [[Antal Doráti]] ([[Hongrie]]/États-Unis)
* [[John Eliot Gardiner]] (Royaume-Uni)
* [[John Eliot Gardiner]] (Royaume-Uni)
* [[Maurice Gendron]] (France)
* [[Maurice Gendron]] (France)
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* [[Seiji Ozawa]] (Japon)
* [[Seiji Ozawa]] (Japon)
* [[Quartetto Italiano]] (Italie)
* [[Quartetto Italiano]] (Italie)
* [[Sviatoslav Richter]] (Russie)
* [[André Rieu]] (Pays-Bas)
* [[André Rieu]] (Pays-Bas)
* [[Mitsuko Uchida]] (Japon/Royaume-Uni)
* [[Mitsuko Uchida]] (Japon/Royaume-Uni)
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* [[Gheorghe Zamfir]] (Roumanie)
* [[Gheorghe Zamfir]] (Roumanie)
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=== Autres genres musicaux ===
=== Autres genres musicaux ===
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* [[Jorge Ben Jor]] (Brésil)
* [[Jorge Ben Jor]] (Brésil)
* [[Maria Bethânia]] (Brésil)
* [[Maria Bethânia]] (Brésil)
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* [[Gipsy Kings]] (France/Espagne)
* [[Gipsy Kings]] (France/Espagne)
* [[Julio Iglesias]] (Espagne)<ref group="alpha">Disques enregistrés en allemand chez Philips entre 1972 et 1979.</ref>
* [[Julio Iglesias]] (Espagne)<ref group="alpha">Disques enregistrés en allemand chez Philips entre 1972 et 1979.</ref>
* [[Los Incas]] ([[Amérique Latine]])
* [[Los Incas]] ([[Amérique latine]])
* [[Antônio Carlos Jobim]] (Brésil)
* [[Antônio Carlos Jobim]] (Brésil)
* [[Kraftwerk]] (Allemagne)
* [[Kraftwerk]] (Allemagne)
* [[Vicky Leandros]] ([[Grèce]]/Allemagne)
* [[Vicky Leandros]] ([[Grèce]]/Allemagne)
* [[Michel Legrand]] (France)
* [[Michel Legrand]] (France)
* [[Paco de Lucia]] (Espagne)
* [[Paco de Lucía]] (Espagne)
* [[Mireille Mathieu]] (France)
* [[Mireille Mathieu]] (France)
* [[Paul Mauriat (musicien)|Paul Mauriat]] (France)
* [[Paul Mauriat (musicien)|Paul Mauriat]] (France)
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* [[Nana Mouskouri]] (Grèce)
* [[Nana Mouskouri]] (Grèce)
* [[Esther Ofarim]] ([[Israël]])
* [[Esther Ofarim]] ([[Israël]])
* [[Edith Piaf]] (France)
* [[Édith Piaf]] (France)
* [[Patty Pravo]] (Italie)
* [[Patty Pravo]] (Italie)
* [[Le Orme]] (Italie)
* [[Le Orme]] (Italie)
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* [[Marty Wilde]] (Royaume-Uni)
* [[Marty Wilde]] (Royaume-Uni)
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Image:Dusty Springfield (1966)b.png|La chanteuse britannique [[Dusty Springfield]].
Image:Walker Brothers.png|Le groupe américain [[The Walker Brothers]].
Image:Nana Mouskouri 922-4744 (cropped).jpg|La chanteuse grecque [[Nana Mouskouri]].
Image:Le Orme.jpg|Le groupe italien [[Le Orme]].
Image:Chico Buarque no BRAVO.jpg|L'auteur-compositeur-interprète brésilien [[Chico Buarque]].
Image:Luigi Tenco 1967.jpg|L'auteur-compositeur-interprète italien [[Luigi Tenco]].
Image:26 Prêmio da Música Brasileira (18517086278).jpg|Le chanteur brésilien [[Caetano Veloso]].
Image:Patty Pravo in concerto.jpg|La chanteuse italienne [[Patty Pravo]].
Image:Demis Roussos (press).jpg|Le chanteur grec [[Demis Roussos]].
Image:04.11.1966. Mireille Mathieu. (1966) - 53Fi3028.jpg|La chanteuse française [[Mireille Mathieu]].
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== Disques notables ==
== Discographie notable ==
{{Catégorie détaillée|Album publié par Philips Records|Single publié par Philips Records}}
{{Catégorie détaillée|Album publié par Philips Records|Single publié par Philips Records}}
[[Fichier:Space Oddity.png|vignette|upright|Macaron du single ''Space Oddity'', le premier disque de [[David Bowie]] pour Philips.]]
La liste qui suit inclus une sélection de disques produits par Philips qui ont acquis une notoriété au-delà de leur pays de publication d'origine (cité entre parenthèses) :
[[Fichier:Space Oddity.png|vignette|upright|Macaron du single ''Space Oddity'', le premier disque de [[David Bowie]] chez Philips<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=David Bowie – Space Oddity|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/6843673-David-Bowie-Space-Oddity|consulté le=16 octobre 2021}}</ref>.]]
[[Fichier:Artie's Gold Record.jpg|vignette|upright|Le disque d'or obtenu pour la chanson ''Can't Take My Eyes Off You'' publiée par Philips.]]
[[Fichier:Artie's Gold Record.jpg|vignette|upright|Le disque d'or obtenu pour la chanson ''Can't Take My Eyes Off You'' publiée par Philips.]]

La liste qui suit inclus une sélection de disques produits par Philips qui ont acquis une notoriété au-delà de leur pays de publication d'origine (cité entre parenthèses) :

* 1958 : ''[[Missa Luba]]'' - [[Troubadours du Roi Baudouin]] (Belgique)
* 1958 : ''[[Missa Luba]]'' - [[Troubadours du Roi Baudouin]] (Belgique)
* 1958 : ''[[Legrand Jazz]]'' - Michel Legrand (États-Unis/France)<ref group="alpha">Album co-produit avec Columbia Records.</ref>
* 1958 : ''[[Legrand Jazz]]'' - Michel Legrand (États-Unis/France)<ref group="alpha">Album co-produit avec Columbia Records.</ref>
* 1959 : ''[[Les Quatre Saisons]]'' - [[Félix Ayo]] et I Musici (Pays-Bas)<ref>{{lien web|lang=fr|titre=Les Quatre Saisons de Vivaldi par Felix Ayo et I Musici|site=francemusique.fr|url=https://www.francemusique.fr/emissions/disques-de-legende/1959-felix-ayo-enregistre-les-quatre-saisons-de-vivaldi-86733|consulté le=18 janvier 2022}}</ref>
* 1959 : ''[[Les Quatre Saisons]]'' - [[Félix Ayo]] et I Musici (Pays-Bas)<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Les Quatre Saisons de Vivaldi par Felix Ayo et I Musici|site=francemusique.fr|url=https://www.francemusique.fr/emissions/disques-de-legende/1959-felix-ayo-enregistre-les-quatre-saisons-de-vivaldi-86733|consulté le=18 janvier 2022}}.</ref>
* 1959 : ''[[Orfeu Negro]]'' - Bande originale du film (France)
* 1959 : ''[[Orfeu Negro]]'' - Bande originale du film (France)
* 1961 : ''[[Concerto pour piano no 1 de Liszt|Concerto pour piano no 1]] et [[Concerto pour piano no 2 de Liszt|Concerto pour piano no 2]] de Liszt'' - Sviatoslav Richter (Royaume-Uni)<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Sviatolslav Richter joue les concertos pour piano de Franz Liszt|site=radiofrance.fr|url=https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/disques-de-legende/sviatolslav-richter-joue-les-concertos-pour-piano-de-franz-liszt-2130036|consulté le=13-01-2024}}.</ref>
* 1962 : ''[[Dominique (chanson)|Dominique]]'' - Sœur Sourire (France)
* 1962 : ''[[Dominique (chanson)|Dominique]]'' - Sœur Sourire (France)
* 1963 : ''{{Lien|lang=en|fr=Dizzy Gillespie and the Double Six of Paris}}'' - Dizzy Gillespie et [[Les Double Six]] (France)
* 1963 : ''{{Lien|lang=en|fr=Dizzy Gillespie and the Double Six of Paris}}'' - Dizzy Gillespie et [[Les Double Six]] (France)
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* 1967 : ''Love is Blue ([[L'amour est bleu]])'' - Paul Mauriat (France)
* 1967 : ''Love is Blue ([[L'amour est bleu]])'' - Paul Mauriat (France)
* 1967 : ''[[Can't Take My Eyes Off You]]'' - [[Frankie Valli]] (États-Unis)
* 1967 : ''[[Can't Take My Eyes Off You]]'' - [[Frankie Valli]] (États-Unis)
* 1967 : ''[[Les Demoiselles de Rochefort#Bande originale du film|Les Demoiselles de Rochefort]]'' - Bande originale du film (France)
* 1968 : ''[[Scott 2]]'' - Scott Walker (Royaume-Uni)
* 1968 : ''[[Scott 2]]'' - Scott Walker (Royaume-Uni)
* 1968 : ''[[Vincebus Eruptum]]'' - Blue Cheer (États-Unis)
* 1968 : ''[[Vincebus Eruptum]]'' - Blue Cheer (États-Unis)
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* 1969 : ''Ekseption'' - [[Ekseption]] (Pays-Bas)
* 1969 : ''Ekseption'' - [[Ekseption]] (Pays-Bas)
* 1969 : ''[[Space Oddity]]'' - [[David Bowie]] (Royaume-Uni)
* 1969 : ''[[Space Oddity]]'' - [[David Bowie]] (Royaume-Uni)
* 1969 : ''[[Je t'aime... moi non plus]]'' - Jane Birkin et Serge Gainsbourg (France)<ref group="alpha">La chanson ''Je t'aime... moi non plus'' a été enregistrée par Philips et commercialisée sous le label Fontana. Peu de temps après sa sortie en février 1969, Philips retire le 45 tours de la vente en raison du scandale provoqué par les paroles explicites de la chanson (écrites par Serge Gainsbourg) et l'interprétation sulfureuse de Jane Birkin. La chanson est republiée quelques mois plus tard par d'autres maisons de disques dont [[Disc'AZ]].</ref>
* 1969 : ''[[Je t'aime… moi non plus]]'' - Jane Birkin et Serge Gainsbourg (France)<ref group="alpha">La chanson ''Je t'aime... moi non plus'' a été enregistrée par Philips et commercialisée sous le label Fontana. Peu de temps après sa sortie en février 1969, Philips retire le 45 tours de la vente en raison du scandale provoqué par les paroles explicites de la chanson (écrites par Serge Gainsbourg) et l'interprétation sulfureuse de Jane Birkin. La chanson est republiée quelques mois plus tard par d'autres maisons de disques dont [[Disc'AZ]].</ref>
* 1971 : ''[[Construção (album)|Construção]]'' - Chico Buarque (Brésil)
* 1971 : ''[[Histoire de Melody Nelson]]'' - Serge Gainsbourg (France)
* 1971 : ''[[Histoire de Melody Nelson]]'' - Serge Gainsbourg (France)
* 1973 : ''[[Forever and Ever]]'' - Demis Roussos (France)
* 1973 : ''[[Forever and Ever (album)|Forever and Ever]]'' - Demis Roussos (France)
* 1974 : ''[[Autobahn (album)|Autobahn]]'' - Kraftwerk (Allemagne)
* 1974 : ''[[Autobahn (album)|Autobahn]]'' - Kraftwerk (Allemagne)
* 1974 : ''[[Elis & Tom]]'' - Elis Regina et [[Antônio Carlos Jobim]] (Brésil)
* 1974 : ''[[Elis & Tom]]'' - Elis Regina et Antônio Carlos Jobim (Brésil)
* 1976 : ''{{Lien|trad=|lang=en|fr=I'm on Fire (5000 Volts song)|texte=I'm on Fire}}'' - [[5000 Volts]] (Royaume-Uni)
* 1976 : ''{{Lien|trad=|lang=en|fr=I'm on Fire (5000 Volts song)|texte=I'm on Fire}}'' - [[5000 Volts]] (Royaume-Uni)
* 1976 : ''[[África Brasil]]'' - Jorge Ben Jor (Brésil)
* 1978 : ''{{Lien|lang=en|fr=With Luv'}}'' - [[Luv']] (Pays-Bas)
* 1978 : ''{{Lien|lang=en|fr=With Luv'}}'' - [[Luv']] (Pays-Bas)
* 1979 : ''[[La leyenda del tiempo]]'' - Camarón de la Isla (Espagne)
* 1979 : ''[[La leyenda del tiempo]]'' - Camarón de la Isla (Espagne)
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* 1996 : ''[[Era (album d'Era)|Era]]'' - Era (France)
* 1996 : ''[[Era (album d'Era)|Era]]'' - Era (France)


== Le label Philips en France ==
== Philips Records en France ==
La maison de disques Philips est un acteur important de la vie musicale française durant la seconde moitié du XXe siècle. Les disques publiés en France sous le label Philips ont été commercialisés du début des années 1950 jusqu'à la fin des années 2000. Ils se caractérisent par un large éventail de genres : [[Chanson française]], [[Musique de variétés|Variétés]], [[Pop (musique)|Pop]], [[Rock]], [[Jazz]], [[Musique de film]], [[Musiques du monde]], [[Musique classique]], [[Humoriste|Humoristes]] et disques pour enfants. Parmi les artistes phares de Philips en France figurent [[Georges Brassens]], [[Barbara]], [[Serge Gainsbourg]], [[Juliette Gréco]] et [[Johnny Hallyday]].
Le label Philips est un acteur important de la vie musicale française durant la seconde moitié du {{s-|XX}}. Les albums publiés en [[France]] sous étiquette Philips sont commercialisés du début des [[années 1950]] jusqu'à la fin des [[années 2000]]. Ils se caractérisent par un large éventail de genres : [[chanson française]], [[Musique de variétés|variétés]], [[Pop (musique)|pop]], [[rock]], [[jazz]], [[musique de film]], [[musiques du monde]], [[musique classique]], [[humour]] et disques pour enfants. Parmi les artistes phares de Philips en France figurent [[Georges Brassens]], [[Barbara]], [[Serge Gainsbourg]], [[Juliette Gréco]] et [[Johnny Hallyday]].


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Image:Georges Brassens à Toulouse en décembre 1963 (cropped).jpg|Georges Brassens.
Image:Barbara (1965).jpg|Barbara.
Image:Serge gainsbourg billboard 1973.png|Serge Gainsbourg.
Image:Juliette Gréco (29-03-1966).jpg|Juliette Gréco.
Image:Johnny Hallyday — Milan, 1973.jpg|Johnny Hallyday.
</gallery>


=== Société Phonographique Philips ===
=== Société Phonographique Philips ===
{{Article détaillé|Jacques Canetti}}
{{Article détaillé|Jacques Canetti}}
[[Fichier:Juliette Greco voor het programma Domino in de Cinebone Studio in Duivendrecht, Bestanddeelnr 914-9569.jpg|vignette|gauche|upright|[[Juliette Gréco]] a enregistré en 1951 le premier disque pour Philips en France<ref name=juliette>{{lien web|titre=JULIETTE GRECO LA MUSE DE SAINT GERMAIN|url=https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_content&task=view&id=5112&Itemid=0|consulté le=2 août 2021}}</ref>.]]
La filiale française des disques Philips a été fondée en 1951 sous le nom de Société Phonographique Philips par Philips Phonografische Industrie (PPI) à la suite du rachat par celle-ci de la Société Phonographique Française Polydor S.A.<ref group="D" name=PhilipsFrance/>. Elle est dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, ancien PDG de Polydor en France. La première artiste à signer et à enregistrer pour la Société Phonographique Philips est Juliette Gréco<ref name=juliette/>. Outre le lancement du label Philips sur le marché français, la Société Phonographique Philips continue de gérer le label Polydor en France. Au début de 1956, Siemens, propriétaire du label Polydor, ouvre une nouvelle filiale discographique à [[Paris]] sous le nom de Polydor S.A. afin de reprendre la gestion de son label. Philips conserve le catalogue français des disques Polydor déjà publiés ainsi que les contrats avec les artistes produits par Polydor en France jusqu'à la fin de 1955, parmi lesquels figurent [[Georges Brassens]], [[Jacqueline François]], [[Les Frères Jacques]] et [[Félix Leclerc]]<ref>{{lien web|titre=Polydor: Les EP séries 576. et autres 432.etc.|site=Rateyourmusic.com|url=https://rateyourmusic.com/list/olinegerfundale/|consulté le=4 août 2021}}.</ref>.


[[Fichier:J.Canetti 1960 Photo X.DR.jpg|vignette|upright|[[Jacques Canetti]], directeur artistique des disques Philips en France entre 1951 et 1961.]]
[[Fichier:J.Canetti 1960 Photo X.DR.jpg|vignette|upright|[[Jacques Canetti]] directeur artistique chez Philips entre 1951 et 1962.]]
La filiale française des disques Philips a été fondée en 1951 sous le nom de Société Phonographique Philips par Philips Phonografische Industrie (PPI) à la suite du rachat par celle-ci de la Société Phonographique Française Polydor S.A. Elle est dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, ancien PDG de Polydor en France, avec à ses côtés au poste de directeur artistique Jacques Canetti, qui était producteur chez Polydor. La première artiste à signer et à enregistrer pour la Société Phonographique Philips est [[Juliette Gréco]]<ref name=juliette>{{lien web|titre=JULIETTE GRECO LA MUSE DE SAINT GERMAIN|url=https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_content&task=view&id=5112&Itemid=0|consulté le=2 août 2021}}.</ref>. Outre le lancement du label Philips sur le marché français, la Société Phonographique Philips continue de gérer le label Polydor en France. Au début de 1956, Siemens, propriétaire du label Polydor, décide de reprendre la gestion de son label et ouvre une nouvelle filiale discographique à [[Paris]] sous le nom de Polydor S.A.. Philips conserve le catalogue français des disques Polydor déjà publiés ainsi que les contrats avec les artistes produits par Polydor en France jusqu'à la fin de 1955, parmi lesquels figurent [[Georges Brassens]], [[Jacqueline François]], [[Les Frères Jacques]] et [[Félix Leclerc]]<ref>{{lien web|titre=Polydor: Les EP séries 576. et autres 432.etc.|site=Rateyourmusic.com|url=https://rateyourmusic.com/list/olinegerfundale/|consulté le=4 août 2021}}.</ref>.
Sous l'impulsion de [[Jacques Canetti]], son directeur artistique, la Société Phonographique Philips devient une force majeure de la chanson française. Elle ajoute à son catalogue des nouveaux talents tels que [[Guy Béart]], [[Jacques Brel]], [[Philippe Clay]], [[Serge Gainsbourg]]<ref>{{lien web|titre=Jacques Canetti fait signer Serge chez Philips|site=mistergainsbarre.com|url=https://www.mistergainsbarre.com/jacques-canetti-fait-signer-serge-chez-philips/|consulté le=20 juillet 2021}}</ref>, [[Mouloudji]], [[Claude Nougaro]] et [[Anne Sylvestre]]. La maison de disques Philips est également connue en France pour la publication d'albums de musique classique, dans ses collections intitulées ''Classiques Pour Tous''<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Classiques Pour Tous|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/306229-Classiques-Pour-Tous|consulté le=21 juin 2021}}</ref> et ''Trésors Classiques''<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Collection Trésors Classiques|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/212036-Collection-Trésors-Classiques|consulté le=21 juin 2021}}</ref>, et d'albums livres-disques pour les enfants<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Livre-Disque Philips|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/label/427789-Livre-Disque-Philips|consulté le=27 juin 2021}}</ref>.


[[Fichier:Promotional letter by Philips Records France.jpg|vignette|gauche|upright|Lettre promotionnelle de la Société Phonographique Philips (1958).]]
En 1956, la Société Phonographique Philips lance un nouveau label, [[Fontana Records|Fontana]], pour développer la chanson de variétés<ref group="D" name=Fontana>{{lien web|lang=en|titre=Fontana Label|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/205-Fontana|consulté le=12 juin 2021}}</ref>. Jacques Canetti confie la direction artistique de Fontana à son adjoint [[Boris Vian]]. Parmi les premiers artistes à enregistrer pour le nouveau label, on trouve [[Henri Salvador]]<ref>{{lien web|titre=Rock and Roll - N°1|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/12699.html|consulté le=20 juillet 2021}}</ref> et [[Francis Lemarque]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Francis Lemarque – Le Petit Cordonnier|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/fr/Francis-Lemarque-1-Le-Petit-Cordonnier/master/1718627|consulté le=31 août 2021}}</ref>. En 1958, PPI décide d'introduire progressivement le label Fontana dans les autres pays où elle est présente<ref group="D" name=Fontana/>.
Sous l'impulsion de [[Jacques Canetti]], la Société Phonographique Philips devient une force majeure de la chanson française. Elle ajoute à son catalogue des nouveaux talents tels que [[Guy Béart]], [[Jacques Brel]], [[Philippe Clay]], [[Serge Gainsbourg]]<ref>{{lien web|titre=Jacques Canetti fait signer Serge chez Philips|site=mistergainsbarre.com|url=https://www.mistergainsbarre.com/jacques-canetti-fait-signer-serge-chez-philips/|consulté le=20 juillet 2021}}.</ref>, [[Marcel Mouloudji|Mouloudji]], [[Claude Nougaro]] et [[Anne Sylvestre]]. La maison de disques Philips est également connue en France pour la publication d'albums de musique classique, dans ses collections intitulées ''Classiques pour tous'' et ''Trésors classiques'', et d'albums livres-disques pour les enfants.


En [[1956]], PPI crée un nouveau label, [[Fontana Records|Fontana]], pour développer la musique de variétés et de jazz. La Société Phonographique Philips est la première filiale de PPI à utiliser ce label. Parmi les artistes choisis pour le lancement du label Fontana en France, on trouve [[Francis Lemarque]]<ref>{{lien web|titre=Paris se regarde|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/75947.html|consulté le=10 décembre 2023}}.</ref> et [[Henri Salvador]]<ref>{{lien web|titre=Rock and Roll - N°1|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/12699.html|consulté le=20 juillet 2021}}.</ref>. En 1958, Jacques Canetti confie la direction artistique du nouveau label à son adjoint [[Boris Vian]], responsable du catalogue de jazz à la Société Phonographique Philips. La même année, PPI décide d'introduire progressivement le label Fontana dans ses autres filiales en Europe.
En 1962, Jacques Canetti démissionne de ses fonctions en réponse à l'arrivée de [[Johnny Hallyday]] chez Philips l'année précédente. Canetti était opposé à la signature d'un contrat avec Johnny Hallyday car il ne croyait pas à l'avenir du [[rock'n roll]] en France<ref>{{lien web|lang=fr|titre=Retrouver Jacques Canetti|site=RFI.fr|url=https://musique.rfi.fr/chanson-francophone/20081215-retrouver-jacques-canetti|consulté le=27 décembre 2021}}</ref>. Louis Hazan, directeur commercial de Fontana et futur directeur général de la Société Phonographique Philips, prend la relève de Jacques Canetti. Il va continuer à défendre la chanson française de qualité, comme le faisait Canetti, tout en tenant compte des impératifs plus commerciaux dictés par l'évolution de l'industrie musicale. Louis Hazan va signer des artistes aussi divers que [[Barbara]], [[Claude François]], [[Nana Mouskouri]], [[Enrico Macias]], [[Paul Mauriat (musicien)|Paul Mauriat]] et [[Alan Stivell]].


En [[1962]], Jacques Canetti, mécontent de la tournure des événements au sein de la Société Phonographique Philips, démissionne de ses fonctions. Il y a, d'une part, le départ de Jacques Brel pour la maison de disques [[Disques Barclay|Barclay]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Eddy Przybylski |titre=Jacques Brel |sous-titre=La valse à mille rêves |éditeur= |année=2008 |pages totales=782 |passage=216 |isbn=978-2-8098-1113-1 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rEog5KbImCEC&pg=PT216&dq=Qui+est+le+beau+serge+de+la+chanson+de+Jacques+Brel+%3F |consulté le=30-01-2023}}.</ref> et, d'autre part, l'arrivée de [[Johnny Hallyday]] chez Philips au mois de juillet 1961. Canetti était opposé à la signature d'un contrat avec Hallyday car il ne croyait pas à l'avenir du [[rock 'n' roll]] en France<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Retrouver Jacques Canetti|site=RFI.fr|url=https://musique.rfi.fr/chanson-francophone/20081215-retrouver-jacques-canetti|consulté le=27 décembre 2021}}.</ref>. Louis Hazan, directeur commercial de Fontana et futur directeur général de la Société Phonographique Philips, prend alors la relève de Jacques Canetti. Il va continuer à défendre la chanson française de qualité, comme le faisait Canetti, tout en tenant compte des impératifs plus commerciaux dictés par l'évolution de l'industrie musicale. Louis Hazan va signer des artistes aussi divers que [[Barbara]], [[Claude François]], [[Nana Mouskouri]], [[Enrico Macias]], [[Paul Mauriat (musicien)|Paul Mauriat]], [[Pierre Selos]] et [[Alan Stivell]].
Jusqu'en 1962, la Société Phonographique Philips publie des enregistrements de [[Columbia Records]] sous étiquette Philips. Parmi les artistes américains de Columbia présents sur son catalogue, on peut citer [[Louis Armstrong]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Ambassador Satch|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/9443364-Louis-Armstrong-And-His-All-Stars-Ambassador-Satch|consulté le=31 juillet 2021}}</ref>, [[Miles Davis]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Miles Davis Et Son Quintette - Miles Davis|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/Miles-Davis-Et-Son-Quintette-Miles-Davis/release/5902524|consulté le=31 juillet 2021}}</ref>, [[Doris Day]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Doris Day - Day By Day|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/Doris-Day-Day-By-Day/release/14831088|consulté le=31 juillet 2021}}</ref>, [[Erroll Garner]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Erroll Garner – ...Sur Scène|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/Erroll-Garner-Sur-Sc%C3%A8ne/release/5891689|consulté le=31 juillet 2021}}</ref> et [[Mahalia Jackson]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre= Mahalia Jackson - Recorded Live In Europe During Her Latest Concert Tour|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/master/613137-Mahalia-Jackson-Recorded-Live-In-Europe-During-Her-Latest-Concert-Tour|consulté le=31 juillet 2021}}</ref>. Entre 1963 et 1970, elle fait paraître des enregistrements de la maison de disques américaine [[Smash Records]] (filiale de Mercury) sous le label Philips. Les artistes de Smash Records publiés incluent [[Jerry Lee Lewis]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Jerry Lee Lewis – I'm On Fire|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/6418711-Jerry-Lee-Lewis-Im-On-Fire|consulté le=14 octobre 2021}}</ref>, [[James Brown]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=James Brown – James Brown Plays Rhythm And Blues|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/2288941-James-Brown-James-Brown-Plays-Rhythm-And-Blues|consulté le=14 octobre 2021}}</ref> et [[The Left Banke]]<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=The Left Banke – Walk Away Renee|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/5891885-The-Left-Banke-Walk-Away-Renee|consulté le=14 octobre 2021}}</ref>.


[[Fichier:Back of French Philips Single Sleeve- 1968.png|vignette|upright|Verso d'une pochette de [[45 tours]] Philips (1968).]]
En plus des labels Philips et Fontana, la Société Phonographique Philips produit des disques sous les labels Pergola (à partir de 1962)<ref>{{lien web|titre=Label Pergola|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/recherche.html?rd=&m=0&a=&l=771&sp=&t=y#resultat|consulté le=6 octobre 2021}}</ref> et Mercury (à partir de 1963)<ref>{{lien web|titre=C’est bien fait pour toi, Attention ! accident...|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/63821.html|consulté le=6 octobre 2021}}</ref>. Elle distribue aussi sur le marché français les enregistrements américains de Mercury (à partir de 1963) et les labels [[Island Records]] (à partir de 1964)<ref>{{lien web|titre=ISLAND RECORDS|site= Universalis.fr|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/island-records/|consulté le=6 octobre 2021}}</ref>, [[United Artists Records]] (de 1967 à 1969) et [[Vertigo Records]] (à partir de 1969).

Jusqu'en 1962, la Société Phonographique Philips publie des enregistrements de [[Columbia Records]] sous étiquette Philips. Parmi les artistes américains de Columbia présents sur son catalogue, on peut citer [[Louis Armstrong]]<ref>{{lien web|titre=Louis Armstrong plays W.C. Handy |site=bnf.fr|url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37972511v|consulté le=22-01-2024}}.</ref>, [[Miles Davis]], [[Doris Day]], [[Erroll Garner]]<ref>{{lien web|titre=Solo Flight/Erroll Garner|site=bnf.fr|url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb379725842|consulté le=13-01-2024}}.</ref> et [[Mahalia Jackson]]. Entre 1963 et 1970, elle fait paraître des enregistrements de la maison de disques américaine [[Smash Records]] (filiale de Mercury) sous le label Philips. Les artistes de Smash Records publiés incluent [[Jerry Lee Lewis]], [[James Brown]] et [[The Left Banke]].

En plus des labels Philips et Fontana, la Société Phonographique Philips produit des disques sous les labels Pergola (à partir de 1962)<ref>{{lien web|titre=Label Pergola|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/recherche.html?rd=&m=0&a=&l=771&sp=&t=y#resultat|consulté le=6 octobre 2021}}.</ref> et Mercury (à partir de 1963)<ref>{{lien web|titre=C’est bien fait pour toi, Attention ! accident...|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/63821.html|consulté le=6 octobre 2021}}.</ref>. Elle distribue aussi sur le marché français les enregistrements américains de Mercury (à partir de 1962) et les labels [[Island Records]] (à partir de 1964)<ref>{{lien web|titre=ISLAND RECORDS|site= Universalis.fr|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/island-records/|consulté le=6 octobre 2021}}.</ref>, [[United Artists Records]] (de 1967 à 1969) et [[Vertigo Records]] (à partir de 1969).


=== Phonogram S.A. ===
=== Phonogram S.A. ===
{{Article détaillé|Phonogram}}
{{Article détaillé|Phonogram}}
[[Fichier:Phonogram records logo small.jpg|vignette|upright|Le logo de [[Phonogram]].]]
À la suite de la création de PolyGram et de sa division Phonogram International B.V. en 1972, la Société Phonographique Philips est rebaptisée Phonogram S.A.. Avec à sa tête Louis Hazan, Phonogram S.A. continue de gérer en France les labels Philips, Fontana, Mercury et Vertigo<ref name=Phonogram>{{lien web|lang=en|titre=Billboard 1974-1975 InternationalMusic - Record Directory|site=Worldradiohistory.com|url=https://worldradiohistory.com/hd2/IDX-Business/Music/Billboard-Index/IDX/1974/International-Buyer%27s-Guide-1974-09-14-Billboard-Page-0256.pdf|consulté le=30 décembre 2021}}</ref>. Les autres principaux labels de PolyGram - [[Polydor Records|Polydor]], [[Deutsche Grammophon]], [[MGM Records]] et [[Verve Records]] - sont placés en France sous la responsabilité de Polydor S.A.. Une nouvelle entité, PolyGram France, dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, chapeaute Phonogram S.A. et Polydor S.A.<ref name=Phonogram/>.


[[Fichier:Ton Héros, Jane by Thomas Fersen French vinyl single.png|vignette|gauche|upright|[[Single (musique)|Single]] Philips édité par Phonogram S.A.|128x128px]]
En 1975, Phonogram S.A. est la plus grande société de distribution de disques en France<ref>{{lien web|lang=en|titre=Executive is held in a plot in Paris|site=nytimes.com|url=https://www.nytimes.com/1976/01/23/archives/executive-is-held-in-a-plot-in-paris-top-aide-of-record-concern.html|consulté le=30 décembre 2021}}</ref>.
À la suite de la création de [[PolyGram Music|PolyGram]] et de sa division Phonogram International B.V. en [[1972]], la Société Phonographique Philips est rebaptisée Phonogram S.A.. Avec à sa tête Louis Hazan, [[Phonogram]] S.A. continue de gérer en France les labels Philips, Fontana, Mercury et Vertigo<ref name=Phonogram>{{lien web|langue=en|titre=Billboard 1974-1975 InternationalMusic - Record Directory|site=Worldradiohistory.com|url=https://worldradiohistory.com/hd2/IDX-Business/Music/Billboard-Index/IDX/1974/International-Buyer%27s-Guide-1974-09-14-Billboard-Page-0256.pdf|consulté le=30 décembre 2021|format=pdf}}.</ref>. Les autres principaux labels de PolyGram - [[Polydor]], [[Deutsche Grammophon]], [[MGM Records]] et [[Verve Records]] - sont placés en France sous la responsabilité de Polydor S.A.. Une nouvelle entité, PolyGram France, dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, supervise Phonogram S.A. et Polydor S.A.<ref name=Phonogram/>.

En [[1975]], Phonogram S.A. est la plus grande société de distribution de disques en France<ref>{{lien web|langue=en|titre=Executive is held in a plot in Paris|site=nytimes.com|url=https://www.nytimes.com/1976/01/23/archives/executive-is-held-in-a-plot-in-paris-top-aide-of-record-concern.html|consulté le=30 décembre 2021}}.</ref>.


=== Mercury France ===
=== Mercury France ===
{{Article détaillé|Mercury Records#Mercury France{{!}}Mercury France}}
[[Fichier:Mercury records logo.svg|vignette|gauche|upright|Le logo de [[Mercury Records|Mercury]].]]

En 1995, PolyGram n'ayant pas réussi à déposer comme marque la raison sociale ''Phonogram''{{note|group=alpha|texte=Le Bureau Benelux des Marques (BBM) a rejeté la demande de dépôt soumise par PolyGram car le mot « phonogram » est un nom commun, utilisé dans l'industrie musicale, qui signifie « enregistrement sonore ». De ce fait, le mot « phonogram » ne peut pas être déposé comme marque de commerce par une maison de disques<ref>{{Ouvrage|lang=en|auteur1=Rik Riezebos|titre=Brand Management: A Theoritical and Practical Approach|éditeur=Pearson Education|année=2003|passage=|isbn=978-0-273-65505-3|url=https://books.google.fr/books?id=w5R_ndnsrhQC&pg=PA124&lpg=PA124&dq=polygram+phonogram+bureau+benelux+marques&source=bl&ots=_TMDgCLyBX&sig=ACfU3U3qx6Xleztbb3BmlX18hjcwGh7DVA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiV7oS46sP2AhWDyoUKHfuADBk4HhDoAXoECAUQAw#v=onepage&q=polygram%20phonogram%20bureau%20benelux%20marques&f=false|consulté le=20 septembre 2021}}</ref>.}}, l'utilisation commerciale du nom Phonogram est abandonnée par le groupe. Il est remplacé par la marque ''Mercury'', détenue par PolyGram, qui est devenue le label phare au niveau mondial de Phonogram International B.V.<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Phonogram|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/label/19050-Phonogram|consulté le=9 octobre 2021}}</ref>. Toutes les filiales à travers le monde portant le nom Phonogram sont rebaptisées Mercury. Ainsi, Phonogram S.A. devient Mercury France<ref>{{lien web|titre=Réaménagements au sein de PolyGram Disques-France|site=Liberation.fr|url=https://www.liberation.fr/culture/1995/05/13/reamenagements-au-sein-de-polygram-disques-france_133517/|consulté le=5 septembre 2022}}</ref>.
En [[1995]], PolyGram n'ayant pas réussi à déposer comme marque la raison sociale Phonogram{{note|group=alpha|texte=Le Bureau Benelux des Marques (BBM) a rejeté la demande de dépôt soumise par PolyGram car le mot « phonogram » est un terme générique anglais utilisé dans l'industrie musicale pour désigner un « enregistrement sonore ». Pour cette raison, le mot « phonogram » ne peut pas être déposé comme marque de commerce par une maison de disques<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Rik Riezebos|titre=Brand Management: A Theoritical and Practical Approach|éditeur=Pearson Education|année=2003|isbn=978-0-273-65505-3|url=https://books.google.fr/books?id=w5R_ndnsrhQC&pg=PA124&lpg=PA124&dq=polygram+phonogram+bureau+benelux+marques&source=bl&ots=_TMDgCLyBX&sig=ACfU3U3qx6Xleztbb3BmlX18hjcwGh7DVA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiV7oS46sP2AhWDyoUKHfuADBk4HhDoAXoECAUQAw#v=onepage&q=polygram%20phonogram%20bureau%20benelux%20marques&f=false|consulté le=20 septembre 2021}}.</ref>.}}, l'utilisation commerciale du nom Phonogram est abandonnée par le groupe. Il est remplacé par la marque [[Mercury Records|Mercury]], détenue par PolyGram, qui est devenue le label phare au niveau mondial de Phonogram International B.V. Toutes les filiales à travers le monde portant le nom Phonogram sont rebaptisées Mercury. Ainsi, Phonogram S.A. devient Mercury France<ref>{{lien web|titre=Réaménagements au sein de PolyGram Disques-France|site=Liberation.fr|url=https://www.liberation.fr/culture/1995/05/13/reamenagements-au-sein-de-polygram-disques-france_133517/|consulté le=5 septembre 2022}}.</ref>.


Mercury France reste responsable de la publication et de la distribution des disques sous étiquette Philips sur le territoire français.
Mercury France reste responsable de la publication et de la distribution des disques sous étiquette Philips sur le territoire français.
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=== Universal Music France ===
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À la suite de la cession par le groupe Philips de PolyGram à [[Universal Music Group]] en 1998, la division Mercury France est placée sous la responsabilité d'Universal Music France<ref>{{lien web|titre=PolyGram France se réorganise sous la bannière « Universal Music »|site=LesEchos.fr|url=https://www.lesechos.fr/1999/01/polygram-france-se-reorganise-sous-la-bannntiere-universal-music-761737|consulté le=21 juin 2021}}</ref>. Les nouveaux albums des artistes de variétés signés antérieurement par Philips sont publiés sous le label Mercury. Cependant, jusqu'en 2008, Universal Music France continue d'utiliser le label Philips sous contrat de licence de marque pour des rééditions et pour la publication de nouveaux albums de musique classique et de musiques du monde. L'un des derniers disques publiés par Universal Music France sous étiquette Philips est l'album de l'organiste [[Jean Guillou]] ''Le Voyage À Naples'' enregistré en janvier 2008<ref>{{lien web|titre=Jean Guillou, les leçons d’un grand maître de l’improvisation|site=ResMusica.com|url=https://www.resmusica.com/2008/10/16/les-lecons-dun-grand-maitre-de-limprovisation/|consulté le=6 février 2022}}</ref>.
À la suite de la cession par le groupe Philips de [[PolyGram Music|PolyGram]] à [[Universal Music Group]] en [[1998]], la division [[Mercury Records|Mercury France]] est placée sous la responsabilité d'Universal Music France<ref>{{lien web|titre=PolyGram France se réorganise sous la bannière « Universal Music »|site=LesEchos.fr|url=https://www.lesechos.fr/1999/01/polygram-france-se-reorganise-sous-la-bannntiere-universal-music-761737|consulté le=21 juin 2021}}.</ref>. Les nouveaux albums des artistes de variétés signés antérieurement par Philips sont publiés sous le label Mercury. Cependant, jusqu'en 2008, Universal Music France continue d'utiliser le label Philips sous contrat de licence de marque pour des rééditions et pour la publication de nouveaux albums de musique classique et de musiques du monde. L'un des derniers disques publiés par Universal Music France sous étiquette Philips est l'album de l'organiste [[Jean Guillou]] ''Le Voyage à Naples'' enregistré en {{date-|janvier 2008}}<ref>{{lien web|titre=Jean Guillou, les leçons d’un grand maître de l’improvisation|site=ResMusica.com|url=https://www.resmusica.com/2008/10/16/les-lecons-dun-grand-maitre-de-limprovisation/|consulté le=6 février 2022}}.</ref>.


À partir de 2009, le contrat de licence du label Philips ayant pris fin, les albums produits originellement sous étiquette Philips par la Société Phonographique Philips, par Phonogram S.A., par Mercury France et par Universal Music France, sont réédités sous le label Mercury (à l'exception des albums de musique classique qui sont republiés sous le label [[Decca Records|Decca]]). Depuis 2019, Universal Music France réédite également sous le label Panthéon des enregistrements provenant du back-catalogue de Philips<ref group="D">{{lien web|titre=Souviens-toi De M'oublier|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/14557690-Catherine-Deneuve-Gainsbourg-Souviens-toi-De-Moublier|consulté le=7 mai 2022}}</ref>. Le nom et le logo blason de Philips n'apparaissent plus sur les pochettes et les étiquettes des disques réédités par Universal Music France.
À partir de [[2009]], le contrat de licence du label Philips ayant pris fin, les albums produits originellement sous étiquette Philips par la Société Phonographique Philips, par Phonogram S.A., par Mercury France et par Universal Music France, sont réédités sous le label Mercury (à l'exception des albums de musique classique qui sont republiés sous le label [[Decca Records|Decca]]). Depuis 2019, Universal Music France réédite également sous le label Panthéon des enregistrements provenant du back-catalogue de Philips. Le nom et le logo blason de Philips n'apparaissent plus sur les pochettes et les étiquettes des disques réédités par Universal Music France.


De manière occasionnelle, des labels indépendants français rééditent des albums sous étiquette Philips. On peut mentionner :
De manière occasionnelle, des labels indépendants français rééditent des albums sous étiquette Philips. En 2012, le label Culture Factory publie en CD à l'identique l'album de [[Murray Head]] intitulé ''Between Us'' paru chez Philips en 1979. En 2021, le label Sam Records réédite en vinyle l'album de [[Milt Jackson]] et [[Barney Wilen]] intitulé ''[[Jazz sur Seine]]'' publié par Philips en 1959.
*En 2012, le label Culture Factory publie en CD à l'identique l'album de [[Murray Head]] intitulé ''Between Us'' paru chez Philips en 1979<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Murray Head – Between Us|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/5314996-Murray-Head-Between-Us|consulté le=25 juillet 2021}}</ref>.
*En 2021, le label Sam Records réédite en vinyle l'album de [[Milt Jackson]] et [[Barney Wilen]] intitulé ''[[Jazz sur Seine]]'' publié par Philips en 1959<ref group="D">{{lien web|lang=en|titre=Milt Jackson/Percy Heath/Barney Wilen/Kenny Clarke - Jazz Sur-Seine|site=Discogs.com|url=https://www.discogs.com/release/6862665-Milt-Jackson-Percy-Heath-Barney-Wilen-Kenny-Clarke-Jazz-Sur-Seine|consulté le=30 décembre 2022}}</ref>.


=== Artistes signés par Philips en France ===
=== Artistes signés par Philips en France ===
{{Catégorie détaillée|Artiste de Philips Records}}
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Parmi les interprètes, hors musique classique, qui ont enregistré pour le label Philips en France, on peut citer<ref>{{lien web|titre=Label Philips|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/recherche.html?rd=&m=0&a=&l=1#resultat|consulté le=21 juin 2021}}</ref> :
Parmi les interprètes, hors musique classique, qui ont enregistré pour le label Philips en France, on peut citer<ref>{{lien web|titre=Label Philips|site=Encyclopedisque.fr|url=http://www.encyclopedisque.fr/recherche.html?rd=&m=0&a=&l=1#resultat|consulté le=21 juin 2021}}.</ref> :

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== Notes et références ==
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=== Notes ===
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== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
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=== Liens externes ===
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* [http://www.encyclopedisque.fr/recherche.html?rd=&m=0&a=&l=1#resultat Disques publiés en France par Philips sur le site Encyclopédisque]
* [http://discografia.dds.it/scheda_etichette1.php?ida=59 Disques publiés en Italie par Philips (it)]
* [http://microgroove.jp/mercury/Philips.shtml Disques 33 tours publiés aux États-Unis par Philips dans les années 1960 et 1970 (en)]
* [http://globaldogproductions.info/p/philips.html Disques 45 tours publiés aux États-Unis par Philips dans les années 1960 et 1970 (en)]
* [https://philipsrecords.wixsite.com/history Histoire de Philips Records au Royaume-Uni (en)]
* [https://philips-minigroove.com/ Site dedié au label Philips (en)]
* [https://rateyourmusic.com/charts/top/album/all-time/c:philips/exc:live,archival/ Classement des albums publiés par Philips sur le site Rateyourmusic (en)]
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Pour les articles homonymes, voir Philips (homonymie).

Philips Records
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du groupe Philips utilisé sur le coffret Philips Classics - The Stereo Years publié en 2016[1].
Fondation 1950
Disparition 2009
Fondateur Philips Phonografische Industrie N.V. (PPI), filiale du groupe Philips
Statut Inactif
Maison de disques PPI (1950-1971)
PolyGram (1972-1998)
Universal Music (1999-2008)
Genre Musique classique, opéra, variétés, pop, rock, jazz, chanson française, schlager, MPB, J-pop, musiques du monde, musique de film
Pays d'origine Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Siège Baarn

modifier Consultez la documentation du modèle

Philips Records, dans les pays francophones Disques Philips, communément appelé simplement Philips, est un label discographique multinational créé en 1950 par la maison de disques néerlandaise Philips Phonografische Industrie N.V. (PPI), une filiale du groupe électronique Philips[2].

En 1962, PPI s'associe à la maison de disques allemande Deutsche Grammophon GmbH, une division du groupe Siemens, pour fonder une coentreprise sous le nom de Grammophon-Philips Group (GPG)[3]. Cette association conduira à la création en 1972 de PolyGram, une des majors de l'industrie musicale. À partir de 1962, le label Philips est géré au niveau mondial par GPG, puis par PolyGram.

À la fin des années 1980, après la divestiture de Siemens dans la major, PolyGram devient une filiale à part entière du groupe Philips. En 1998, celui-ci décide de se désengager du secteur de l'industrie musicale et cède PolyGram au groupe canadien Seagram, propriétaire d'Universal Music Group (UMG)[4]. L'année suivante, PolyGram fusionne avec UMG. Entre 1999 et 2008, UMG continue l'exploitation du label Philips sous un contrat de licence de marque avec le groupe Philips.

À partir de 2009, UMG abandonne l'utilisation du label Philips, excepté pour des rééditions d'albums notables provenant du back-catalogue Philips.

Histoire

Philips Phonografische Industrie (PPI)

Logo historique des disques Philips.

En 1950, le groupe Philips réunit toutes ses activités discographiques au sein d'une nouvelle filiale baptisée Philips Phonografische Industrie (PPI) dont le siège est à Baarn aux Pays-Bas. Afin d'encourager les ventes de phonographes et de tourne-disques fabriqués par le groupe Philips, PPI utilise le nom et le logo blason du groupe Philips comme label pour les disques qu'elle produit. Les premiers albums publiés par PPI sous étiquette Philips sont des disques de musique classique. S'ensuivent des albums de musique de variétés enregistrés par des artistes de différentes nationalités.

L'objectif du groupe Philips est de faire de PPI la première maison de disques en Europe[5]. Au fil des années, plusieurs initiatives sont prises en ce sens.

Album Philips des années 1950.

En 1951, PPI signe un accord de distribution réciproque avec la maison de disques américaine Columbia Records qui voit PPI commercialiser les disques Columbia sous étiquette Philips en Europe (la marque Columbia étant détenue par EMI dans les pays européens) et Columbia distribuer les disques Philips sous le label Epic aux États-Unis[6]. Les deux maisons de disques sont complémentaires au niveau de leur catalogue (Columbia est très présente dans la musique de variétés et le jazz alors que PPI l'est dans la musique classique) ce qui leur permet d'étoffer leur offre et, ainsi, d'accroitre leurs ventes dans leurs territoires respectifs. Cet accord prendra fin dix ans plus tard avec la création par Columbia d'une division internationale sous le nom de CBS Records International[7].

En parallèle, PPI se lance dans une politique d'acquisition d'autres maisons de disques à travers le monde. En 1951, PPI rachète la Société Phonographique Française Polydor S.A en France et, en 1958, la Companhia Brasileira De Discos au Brésil. L'un des plus importants rachats est celui de Mercury Records aux États-Unis en 1962, qui permet à PPI de lancer le label Philips sur le territoire américain. PPI ouvre également des filiales dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, les pays nordiques, l'Argentine et le Japon. À la fin de 1966, PPI est présente dans 64 pays[8].

Musicassette de l'album A Girl Called Dusty.

En matière d'innovation, au printemps 1965 PPI introduit sur le marché européen, sous le nom de « musicassettes », les premières cassettes audio préenregistrées[9]. L'année suivante, la filiale américaine de PPI lance les musicassettes aux États-Unis sous le label Mercury[10]. L'augmentation rapide des ventes d'appareils à cassettes à travers le monde, en particulier pour les automobiles, va conduire PPI à publier une grande partie de ses albums à la fois au format disque et au format cassette.

LP sous label Pergola.

Un autre axe de croissance poursuivi par PPI est le lancement de nouveaux labels pour compléter l'offre des disques Philips : Fontana en 1956 (spécialisé dans la musique de variétés et le jazz), Pergola en 1961 (rééditions à prix réduit d'albums à succés et de disques pour la jeunesse)[11] et Vertigo en 1969 (publication d'albums de rock progressif). Le label américain Mercury, devenu la propriété de PPI en 1962, est utilisé de manière similaire en dehors des États-Unis pour produire de nouveaux artistes.

PolyGram

Article détaillé : PolyGram Music.

En 1962, PPI et la société allemande Deutsche Grammophon, filiale de Siemens, s'associent et créent une coentreprise sous le nom de Grammophon-Philips Group (GPG) regroupant toutes leurs activités musicales. GPG est rebaptisée PolyGram en 1972 après une réorganisation de la coentreprise qui conduit à la fusion entre PPI et Deutsche Grammophon. La nouvelle entité est détenue à parts égales par le groupe Philips et par Siemens[12]. PolyGram comprend deux divisions : Polydor International GmbH, qui est responsable des labels Deutsche Grammophon, Polydor, MGM Records et Verve Records, et Phonogram International B.V, qui est responsable des labels Philips, Mercury, Fontana, Pergola et Vertigo.

Barry White a été publié par Philips sous licence de 20th Century Records.

En raison de son implantation mondiale, PolyGram signe des contrats de distribution avec des maisons de disques concurrentes afin de publier leurs enregistrements dans les pays où ces maisons de disques ne sont pas présentes. Cela permet aux différents labels de PolyGram, dont Philips, d'ajouter de nouveaux artistes à succès dans leurs catalogues locaux. Par exemple, Philips publie dans plusieurs pays, sous son label, les albums du chanteur Barry White, qui est un artiste du label américain 20th Century Records (en). De manière similaire, Philips publie en Espagne et en Allemagne plusieurs albums du groupe Genesis, dont Nursery Cryme enregistré et publié au Royaume-Uni en 1971 par Charisma Records. Aux Pays-Bas et au Japon, Philips lance l'album du chanteur américain Jim Croce intitulé You Don't Mess Around with Jim (en), enregistré et publié aux États-Unis en 1972 par ABC Records.

Au début des années 1980, PolyGram faisant face à d'importantes difficultés financières provoquées par le déclin du disco[13], son PDG, Jan Timmer[14], met en œuvre une stratégie de rationalisation et de spécialisation des différents labels de la major du disque pour réduire ses coûts de fonctionnement. Une des initiatives prises est de recentrer au niveau mondial le label Philips sur la musique classique, domaine où le label est reconnu internationalement, les labels Mercury et Polydor reprenant les artistes de Pop et de Rock produits par Philips. Toutefois, dans un nombre limité de pays, dont le Brésil, la France et le Japon, où le label Philips détient une notoriété importante en dehors de la musique classique, des disques de tous les styles musicaux continuent d'être publiés sous étiquette Philips.

Au vu des problèmes financiers rencontrés par PolyGram, Siemens cherche à quitter l'entreprise. Entre 1985 et 1987, le groupe Philips rachètent les parts de Siemens dans PolyGram, devenant l'actionnaire majoritaire[5].

Philips Classics Productions

Article détaillé : Philips Classics.
CD édité par Philips Classics.

À la suite de la décision de PolyGram de dédier le label Philips principalement à la musique classique, un nouveau label, Philips Classics, voit le jour. En 1983, PolyGram débute la commercialisation des premiers albums Philips Classics au format CD. Peu de temps après, la division Philips Classics Productions est créée, qui a la responsabilité à travers le monde des albums de musique classique publiés sous les labels Philips, Decca, et Mercury. Dans les années qui suivent, le succès rencontré par les disques compacts auprès des mélomanes va doper les ventes du nouveau label Philips Classics et aider PolyGram à renouer avec les bénéfices.

En 1997, PolyGram réunit le label Philips Classics avec trois autres de ses labels de musique classique - Point Classics, Gimell et Imaginery Road - au sein d'une nouvelle division intitulée Philips Music Group qui remplace Philips Classics Productions[12].

Universal Music Group

Article détaillé : Universal Music Group.

En 1998, la direction du groupe Philips prend la décision de désengager l'entreprise du secteur de l'industrie musicale, secteur qu'elle considère en perte de rentabilité[15]. PolyGram est cédé à Seagram, propriétaire de la maison de disques Universal Music Group (UMG). PolyGram fusionne avec UMG l'année suivante. Un contrat de licence de la marque Philips est signé entre le groupe Philips et Universal Music pour une durée de dix ans. À la suite de cette fusion, la division Philips Music Group est intégrée dans Decca Music Group Limited. Les bureaux et les studios d'enregistrement et de mastering de Philips Music Group, situés aux Pays-Bas, sont fermés et transférés au siège de Decca à Londres[16].

UMG cesse l'exploitation commerciale du label Philips à la fin de 2008 lorsque le contrat de licence de la marque Philips arrive à son terme. L'un des derniers albums publiés par Universal Music sous étiquette Philips est la réédition du disque Eloy du groupe Eloy, parue en Allemagne au mois de décembre 2008[17].

Depuis 2009

À partir de 2009, les albums de musique classique originellement publiés sous les labels Philips et Philips Classics sont principalement réédités sous le label Decca. Deux maisons de disques néerlandaises, Pentatone (en) et Newton Classics, rééditent également sous leur label des enregistrements du back-catalogue classique de Philips sous licence d'Universal Music. Pour les autres genres musicaux, les albums sont généralement réédités sous les labels Mercury ou Universal. Cependant, de manière sporadique, le label Philips est encore employé par Universal Music pour des rééditions d'albums notables.

Étiquette du 33 tours Solo quiero caminar réédité en 2018 par Universal Music.

Entre 2013 et 2014, la filiale japonaise d'Universal Music réédite sous étiquette Philips plusieurs albums de bossa nova parus au Brésil dans les années 1960 et 1970[18],[19]. En 2016, la division Verve d'Universal Music réédite en vinyle sous le label Philips les albums de Nina Simone parus aux États-Unis dans les années 1960[20]. Toujours en 2016, Decca publie un coffret sous étiquette Philips intitulé Philips Classics - The Stereo Years regroupant 50 albums enregistrés en analogique par Philips, avec leur pochette originale (au format CD)[1].

Sous-pochette de l'album Pérola Negra réédité en 2023 sous le label Philips[21].

Depuis 2016, la filiale d'Universal Music en Espagne réédite sous le label Philips les albums du guitariste espagnol Paco de Lucía. En 2019, à l'occasion du Record Store Day en Espagne, l'album La leyenda del tiempo du chanteur Camarón de la Isla, publié par Philips en 1979, est réédité en vinyle par Universal Music sous étiquette Philips. Depuis 2019, la filiale d'Universal Music au Brésil réédite sous le label Philips des albums d'artistes brésiliens tels que Elis Regina, Cássia Eller, Gilberto Gil, Gal Costa et Cazuza.

En 2022, à l'occasion du Record Store Day en Italie, Universal Music réédite en vinyle sous étiquette Philips l'album du chanteur Tony Esposito La Banda del Sole.

Artistes internationaux

Voir la catégorie : Artiste de Philips Records.

Parmi les artistes de dimension internationale qui ont enregistré pour le label Philips, on peut mentionner :

Musique classique

Le violoncelliste Pablo Casals.

Autres genres musicaux

Discographie notable

Voir les catégories : Album publié par Philips Records et Single publié par Philips Records.
Macaron du single Space Oddity, le premier disque de David Bowie pour Philips.
Le disque d'or obtenu pour la chanson Can't Take My Eyes Off You publiée par Philips.

La liste qui suit inclus une sélection de disques produits par Philips qui ont acquis une notoriété au-delà de leur pays de publication d'origine (cité entre parenthèses) :

Philips Records en France

Le label Philips est un acteur important de la vie musicale française durant la seconde moitié du XXe siècle. Les albums publiés en France sous étiquette Philips sont commercialisés du début des années 1950 jusqu'à la fin des années 2000. Ils se caractérisent par un large éventail de genres : chanson française, variétés, pop, rock, jazz, musique de film, musiques du monde, musique classique, humour et disques pour enfants. Parmi les artistes phares de Philips en France figurent Georges Brassens, Barbara, Serge Gainsbourg, Juliette Gréco et Johnny Hallyday.

Société Phonographique Philips

Article détaillé : Jacques Canetti.
Jacques Canetti directeur artistique chez Philips entre 1951 et 1962.

La filiale française des disques Philips a été fondée en 1951 sous le nom de Société Phonographique Philips par Philips Phonografische Industrie (PPI) à la suite du rachat par celle-ci de la Société Phonographique Française Polydor S.A. Elle est dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, ancien PDG de Polydor en France, avec à ses côtés au poste de directeur artistique Jacques Canetti, qui était producteur chez Polydor. La première artiste à signer et à enregistrer pour la Société Phonographique Philips est Juliette Gréco[24]. Outre le lancement du label Philips sur le marché français, la Société Phonographique Philips continue de gérer le label Polydor en France. Au début de 1956, Siemens, propriétaire du label Polydor, décide de reprendre la gestion de son label et ouvre une nouvelle filiale discographique à Paris sous le nom de Polydor S.A.. Philips conserve le catalogue français des disques Polydor déjà publiés ainsi que les contrats avec les artistes produits par Polydor en France jusqu'à la fin de 1955, parmi lesquels figurent Georges Brassens, Jacqueline François, Les Frères Jacques et Félix Leclerc[25].

Lettre promotionnelle de la Société Phonographique Philips (1958).

Sous l'impulsion de Jacques Canetti, la Société Phonographique Philips devient une force majeure de la chanson française. Elle ajoute à son catalogue des nouveaux talents tels que Guy Béart, Jacques Brel, Philippe Clay, Serge Gainsbourg[26], Mouloudji, Claude Nougaro et Anne Sylvestre. La maison de disques Philips est également connue en France pour la publication d'albums de musique classique, dans ses collections intitulées Classiques pour tous et Trésors classiques, et d'albums livres-disques pour les enfants.

En 1956, PPI crée un nouveau label, Fontana, pour développer la musique de variétés et de jazz. La Société Phonographique Philips est la première filiale de PPI à utiliser ce label. Parmi les artistes choisis pour le lancement du label Fontana en France, on trouve Francis Lemarque[27] et Henri Salvador[28]. En 1958, Jacques Canetti confie la direction artistique du nouveau label à son adjoint Boris Vian, responsable du catalogue de jazz à la Société Phonographique Philips. La même année, PPI décide d'introduire progressivement le label Fontana dans ses autres filiales en Europe.

En 1962, Jacques Canetti, mécontent de la tournure des événements au sein de la Société Phonographique Philips, démissionne de ses fonctions. Il y a, d'une part, le départ de Jacques Brel pour la maison de disques Barclay[29] et, d'autre part, l'arrivée de Johnny Hallyday chez Philips au mois de juillet 1961. Canetti était opposé à la signature d'un contrat avec Hallyday car il ne croyait pas à l'avenir du rock 'n' roll en France[30]. Louis Hazan, directeur commercial de Fontana et futur directeur général de la Société Phonographique Philips, prend alors la relève de Jacques Canetti. Il va continuer à défendre la chanson française de qualité, comme le faisait Canetti, tout en tenant compte des impératifs plus commerciaux dictés par l'évolution de l'industrie musicale. Louis Hazan va signer des artistes aussi divers que Barbara, Claude François, Nana Mouskouri, Enrico Macias, Paul Mauriat, Pierre Selos et Alan Stivell.

Verso d'une pochette de 45 tours Philips (1968).

Jusqu'en 1962, la Société Phonographique Philips publie des enregistrements de Columbia Records sous étiquette Philips. Parmi les artistes américains de Columbia présents sur son catalogue, on peut citer Louis Armstrong[31], Miles Davis, Doris Day, Erroll Garner[32] et Mahalia Jackson. Entre 1963 et 1970, elle fait paraître des enregistrements de la maison de disques américaine Smash Records (filiale de Mercury) sous le label Philips. Les artistes de Smash Records publiés incluent Jerry Lee Lewis, James Brown et The Left Banke.

En plus des labels Philips et Fontana, la Société Phonographique Philips produit des disques sous les labels Pergola (à partir de 1962)[33] et Mercury (à partir de 1963)[34]. Elle distribue aussi sur le marché français les enregistrements américains de Mercury (à partir de 1962) et les labels Island Records (à partir de 1964)[35], United Artists Records (de 1967 à 1969) et Vertigo Records (à partir de 1969).

Phonogram S.A.

Article détaillé : Phonogram.
Single Philips édité par Phonogram S.A.

À la suite de la création de PolyGram et de sa division Phonogram International B.V. en 1972, la Société Phonographique Philips est rebaptisée Phonogram S.A.. Avec à sa tête Louis Hazan, Phonogram S.A. continue de gérer en France les labels Philips, Fontana, Mercury et Vertigo[36]. Les autres principaux labels de PolyGram - Polydor, Deutsche Grammophon, MGM Records et Verve Records - sont placés en France sous la responsabilité de Polydor S.A.. Une nouvelle entité, PolyGram France, dirigée par Georges Meyerstein-Maigret, supervise Phonogram S.A. et Polydor S.A.[36].

En 1975, Phonogram S.A. est la plus grande société de distribution de disques en France[37].

Mercury France

Article détaillé : Mercury France.

En 1995, PolyGram n'ayant pas réussi à déposer comme marque la raison sociale Phonogram[d], l'utilisation commerciale du nom Phonogram est abandonnée par le groupe. Il est remplacé par la marque Mercury, détenue par PolyGram, qui est devenue le label phare au niveau mondial de Phonogram International B.V. Toutes les filiales à travers le monde portant le nom Phonogram sont rebaptisées Mercury. Ainsi, Phonogram S.A. devient Mercury France[39].

Mercury France reste responsable de la publication et de la distribution des disques sous étiquette Philips sur le territoire français.

Universal Music France

Article détaillé : Universal Music France.
CD Philips de 2008 publié par Universal Music France.

À la suite de la cession par le groupe Philips de PolyGram à Universal Music Group en 1998, la division Mercury France est placée sous la responsabilité d'Universal Music France[40]. Les nouveaux albums des artistes de variétés signés antérieurement par Philips sont publiés sous le label Mercury. Cependant, jusqu'en 2008, Universal Music France continue d'utiliser le label Philips sous contrat de licence de marque pour des rééditions et pour la publication de nouveaux albums de musique classique et de musiques du monde. L'un des derniers disques publiés par Universal Music France sous étiquette Philips est l'album de l'organiste Jean Guillou Le Voyage à Naples enregistré en [41].

À partir de 2009, le contrat de licence du label Philips ayant pris fin, les albums produits originellement sous étiquette Philips par la Société Phonographique Philips, par Phonogram S.A., par Mercury France et par Universal Music France, sont réédités sous le label Mercury (à l'exception des albums de musique classique qui sont republiés sous le label Decca). Depuis 2019, Universal Music France réédite également sous le label Panthéon des enregistrements provenant du back-catalogue de Philips. Le nom et le logo blason de Philips n'apparaissent plus sur les pochettes et les étiquettes des disques réédités par Universal Music France.

De manière occasionnelle, des labels indépendants français rééditent des albums sous étiquette Philips. En 2012, le label Culture Factory publie en CD à l'identique l'album de Murray Head intitulé Between Us paru chez Philips en 1979. En 2021, le label Sam Records réédite en vinyle l'album de Milt Jackson et Barney Wilen intitulé Jazz sur Seine publié par Philips en 1959.

Artistes signés par Philips en France

Voir la catégorie : Artiste de Philips Records.

Parmi les interprètes, hors musique classique, qui ont enregistré pour le label Philips en France, on peut citer[42] :

Notes et références

Notes

  1. ↑ Disques enregistrés en allemand chez Philips entre 1972 et 1979.
  2. ↑ Album co-produit avec Columbia Records.
  3. ↑ La chanson Je t'aime... moi non plus a été enregistrée par Philips et commercialisée sous le label Fontana. Peu de temps après sa sortie en février 1969, Philips retire le 45 tours de la vente en raison du scandale provoqué par les paroles explicites de la chanson (écrites par Serge Gainsbourg) et l'interprétation sulfureuse de Jane Birkin. La chanson est republiée quelques mois plus tard par d'autres maisons de disques dont Disc'AZ.
  4. ↑ Le Bureau Benelux des Marques (BBM) a rejeté la demande de dépôt soumise par PolyGram car le mot « phonogram » est un terme générique anglais utilisé dans l'industrie musicale pour désigner un « enregistrement sonore ». Pour cette raison, le mot « phonogram » ne peut pas être déposé comme marque de commerce par une maison de disques[38].

Références

  1. ↑ a et b « Philips Classics, The Stereo Years. 50 Analogue Albums. », sur Ledevoir.com (consulté le ).
  2. ↑ (en) « Philips music », sur Last.fm (consulté le ).
  3. ↑ (en) « Label Guide: Philips », sur Cvinyl.com (consulté le ).
  4. ↑ « Polygram chez Seagram: les indépendants s'alarment. Le rachat de la maison de disques par le canadien accentue la concentration dans le secteur. », sur Liberation.fr (consulté le ).
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  6. ↑ (en) Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 16.
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  8. ↑ (en) Nielsen Business Media, Inc., Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, lire en ligne), p. 48.
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  10. ↑ « Mercury Issues 49 'Cassettes' », Nielsen Business Media, Inc., vol. 78, no 29,‎ , p. 69 (ISSN 0006-2510)
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  38. ↑ (en) Rik Riezebos, Brand Management: A Theoritical and Practical Approach, Pearson Education, (ISBN 978-0-273-65505-3, lire en ligne).
  39. ↑ « Réaménagements au sein de PolyGram Disques-France », sur Liberation.fr (consulté le ).
  40. ↑ « PolyGram France se réorganise sous la bannière « Universal Music » », sur LesEchos.fr (consulté le ).
  41. ↑ « Jean Guillou, les leçons d’un grand maître de l’improvisation », sur ResMusica.com (consulté le ).
  42. ↑ « Label Philips », sur Encyclopedisque.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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