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| distinctions = {{lien | langue = es | trad = Medalla al Mérito en el Trabajo| fr = Médaille d'or du mérite au Travail | texte =Médaille d'or du mérite au Travail}} (1994) <br> [[Hijo Predilecto de Andalucía |Hija Predilecta de Andalucía]] (2023) <br> {{lien | langue = es | trad = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz| fr = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz| texte = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz}}
| distinctions = {{lien | langue = es | trad = Medalla al Mérito en el Trabajo| fr = Médaille d'or du mérite au Travail | texte =Médaille d'or du mérite au Travail}} (1994) <br> [[Hijo Predilecto de Andalucía |Hija Predilecta de Andalucía]] (2023) <br> {{lien | langue = es | trad = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz| fr = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz| texte = Hijo predilecto de la provincia de Cádiz}}
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'''María de los Dolores Flores Ruiz''', [[Pseudonyme|dite]] '''Lola Flores''', née {{date de naissance|21|janvier|1923}} à [[Jerez de la Frontera]] ([[province de Cadix|Cadix]]) et morte le {{date de décès|16|mai|1995}} à [[Alcobendas]] ([[Communauté de Madrid|Madrid]]), est une [[chanteuse]], [[danseuse]] et [[actrice]] [[Espagnols|espagnole]].
'''María de los Dolores Flores Ruiz''', [[Pseudonyme|dite]] '''Lola Flores''', née {{date de naissance|21|janvier|1923}} à [[Jerez de la Frontera]] ([[province de Cadix|Cadix]]) et morte le {{date de décès|16|mai|1995}} à [[Alcobendas]] ([[Communauté de Madrid|Madrid]]), est une [[chanteuse]], [[danseuse]] et [[actrice]] [[Espagnols|espagnole]].


Considérée comme l'une des représentantes de la [[Culture de l'Espagne|culture espagnole]], elle est connue pour son interprétation de l'archétype de la gitane présentant un tempérament fort<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" |url=https://rcf.fr/culture/musique/hommage-lola-flores-la-pharaonne |site=rcf.fr |consulté le=2021-03-22}}.</ref>. Sa filmographie inclus des [[Comédie (cinéma)|comédies]] ou des [[Film musical|films musicaux]] comme ''Reportaje'' (1953), ''¡Ay, pena, penita, pena!'' (1953), ''La Faraona'' (1956), ou encore ''Los Tres Amores de Lola'' (1956).
Incarnant la [[Culture de l'Espagne|culture espagnole]], Lola Flores incarne [[Archétype (philosophie)|l'archétype]] de la [[Gitans|gitane]] au
tempérament fort<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" |url=https://rcf.fr/culture/musique/hommage-lola-flores-la-pharaonne |site=rcf.fr |consulté le=2021-03-22}}.</ref>. Sa filmographie inclut des [[Comédie (cinéma)|comédies]] et des [[Film musical|films musicaux]] : ''Reportaje'' (1953), ''¡Ay, pena, penita, pena!'' (1953), ''La Faraona'' (1956), ou encore ''Los Tres Amores de Lola'' (1956).


== Biographie ==
== Biographie ==
[[Fichier:Lolaflores_c01_2021.jpg|vignette|gauche|Lola Flores en 1925.]]
María Dolores Flores Ruiz naît le {{date-|21 janvier 1923}} à Jerez de la Frontera ([[Cadix]]) dans le quartier de la grande tradition [[flamenco]] de San Miguel, et à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur [[Antonio Chacón]]. Elle est l'aînée des trois enfants qu'ont eus Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de [[La Palma del Condado]] ([[province de Huelva]]), et María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), originaire de [[Sanlúcar de Barrameda]] ([[province de Cadix]])<ref name="lolaflores_1">{{lien web |titre =Biografía de Lola Flores |url=https://web.archive.org/web/20160101171639/http://www.lolaflores.net/biografia.html |site=Lolaflores.net |consulté le=22 Janvier 2021 }}.</ref>. Son père est tenancier de taverne et sa mère travaille comme couturière. La famille déménage pour s'installer à [[Séville]], où son père officie alors dans divers bars et restaurants<ref>{{Ouvrage|langue=es|prénom1=Manuel Ríos|nom1=Vargas|titre=Antología del baile flamenco|éditeur=Signatura Ediciones|date=2002|isbn=978-84-95122-49-0|lire en ligne=https://books.google.es/books?id=wqhUrUKEgRYC&pg=PA162#v=onepage&q&f=false|consulté le=2021-03-23}}.</ref>{{,}}<ref name="bio EcuRed">{{Lien web |langue=es |titre=Lola Flores - EcuRed |url=https://www.ecured.cu/Lola_Flores |site=www.ecured.cu |consulté le=2022-01-16}}</ref>.
María Dolores Flores Ruiz naît le {{date-|21 janvier 1923}} à Jerez de la Frontera ([[Cadix]]) dans le quartier de la grande tradition [[flamenco]] de San Miguel, à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur [[Antonio Chacón]].

Elle est l'aînée des trois enfants de Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de [[La Palma del Condado]] ([[province de Huelva]]), et María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), originaire de [[Sanlúcar de Barrameda]] ([[province de Cadix]])<ref name="lolaflores_1">{{lien web |titre =Biografía de Lola Flores |url=https://web.archive.org/web/20160101171639/http://www.lolaflores.net/biografia.html |site=Lolaflores.net |consulté le=22 Janvier 2021 }}.</ref>. Son père exploite une taverne et sa mère est couturière. La famille s'installe à [[Séville]], où son père officie dans divers bars et restaurants<ref>{{Ouvrage|langue=es|prénom1=Manuel Ríos|nom1=Vargas|titre=Antología del baile flamenco|éditeur=Signatura Ediciones|date=2002|isbn=978-84-95122-49-0|lire en ligne=https://books.google.es/books?id=wqhUrUKEgRYC&pg=PA162#v=onepage&q&f=false|consulté le=2021-03-23}}.</ref>{{,}}<ref name="bio EcuRed">{{Lien web |langue=es |titre=Lola Flores - EcuRed |url=https://www.ecured.cu/Lola_Flores |site=www.ecured.cu |consulté le=2022-01-16}}</ref>.

Sa sœur Carmen Flores (née en 1936) se consacre au monde du spectacle et son frère Manuel (né en 1933) décède à quinze ans d'une [[péritonite]]. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un [[flamenco]] gitan, Lola reconnaît qu'elle n'a que l'ascendance ''calé'' (gitane) de son grand-père maternel, Manuel, qui était vendeur de rue<ref name="lolaflores_1" />.

Sa carrière commence en se produisant avec le chanteur de flamenco [[Manolo Caracol]], avec lequel elle travaille jusqu'en 1951<ref name="bio EcuRed" />.

Lola Flores propose un style de danse désordonné, en dehors de tout académisme, d'une authenticité ''flamenca'' qui se retrouve dans les chansons utilisées et dont les arrangements lorgnent vers le [[Cinéma américain|cinéma hollywoodien]] ou la variété internationale<ref name="gomez">{{Article|langue=fr |prénom=François-Xavier |nom=Gomez |titre=Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores |url=https://www.liberation.fr/culture/1995/05/17/mort-de-la-chanteuse-espagnole-lola-flores_133086/ |périodique=Libération|date=17 mai 1995 |consulté le=2021-03-23}}.</ref>. Elle bâtit son succès sur la [[copla]], [[genre musical]] issu du [[folklore]] et de la chanson populaire andalouse dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières. Cette tradition aborde les thèmes de l'amour et de la condition humaine.

Lola Flores joue au cinéma avec ''La Martingala''<ref name="universal">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lola Flores - Universal Music France |url=https://www.universalmusic.fr/artistes/20000164433 |site=www.universalmusic.fr |consulté le=2021-03-22}}.</ref>, film du réalisateur {{Lien|fr=Fernando Mignoni|lang=es|trad=Fernando Mignoni|texte=Fernando Mignoni}}, avec le chanteur de flamenco [[Pepe Marchena|Niño de Marchena]]. Elle signe un contrat pour travailler à [[Gijón]], et alterne spectacles et tournages de films. Elle trouve le succès à [[Madrid]] au milieu des [[années 1940]] avec le récital ''Zambra'', aux côtés de [[Manolo Caracol]], qui devient son partenaire. Avec lui, elle tourne ''Embrujo'' (1946), de [[Carlos Serrano de Osma]], puis part en tournée en [[Amérique latine]].

Dans les [[années 1950]], elle reprend le cinéma et chante dans ''Trafiquants d'opium'' de [[Julien Duvivier]]. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie, avec notamment le guitariste [[El Pescaílla|Antonio González, dit El Pescaílla]], qui devient son époux. En 1962, elle rejoint [[Paquita Rico]] et [[Carmen Sevilla]] dans le film ''El balcón de la luna'' de [[Luis Saslavsky]]. Lola Flores apparaît aussi dans de nombreux téléfilms.

En 1960, elle joue à l'[[Olympia (Paris)|Olympia de Paris]]. À cette époque, elle assiste de manière assidue aux fêtes données par les époux [[Francisco Franco|Franco]]<ref name="gomez2">{{Article|langue=fr|prénom=François-Xavier|nom=Gomez|titre=Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores|périodique=Libération|date=17 mai 1995|url=https://www.liberation.fr/culture/1995/05/17/mort-de-la-chanteuse-espagnole-lola-flores_133086/|consulté le=2021-03-23}}.</ref>. Elle est critiquée pour cette proximité et pour avoir fait « la bande-son du [[Espagne franquiste|franquisme]] »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La copla : une passion espagnole |url=https://www.guidesulysse.com/fr/fiche-contenu.aspx?id=103626 |site=www.guidesulysse.com |consulté le=2021-03-23}}.</ref>.

Elle participe au film ''Taxi de los conflictos'' de [[José Luis Sáenz de Heredia]] et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, [[Alfredo Mayo]], [[Jaime de Mora y Aragón|Jaime de Mora]] et [[Carmen Sevilla]].


Elle a deux filles, [[Rosario Flores]] et [[Lolita Flores]], ainsi qu'un fils, [[Antonio Flores]].
Sa sœur Carmen Flores (née en 1936) s'est consacrée au monde du spectacle et son frère Manuel (né en 1933) est décédé à l'âge de quinze ans d'une péritonite. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un [[flamenco]] gitan, Lola a reconnu qu'elle n'avait que l'ascendance ''calé'' (gitane) de son grand-père maternel, Manuel, qui était vendeur de rue<ref name="lolaflores_1" />.


Elle décède des suites d'un cancer dans sa résidence de Lerele, le {{date-|16 mai 1995}}, à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement d'une overdose de narcotiques. Il est enterré avec sa mère<ref name="bio EcuRed" />.
Elle commence sa carrière en se produisant avec le chanteur de flamenco [[Manolo Caracol]], avec qui elle travaille jusqu'en 1951<ref name="bio EcuRed" />.


== Hommages ==
Lola Flores propose un style de danse désordonné, en dehors de tout académisme, avec une authenticité ''flamenca'' qui se retrouve dans les chansons utilisées et dont les arrangements lorgnent vers le [[Cinéma américain|cinéma hollywoodien]] ainsi la variété internationale<ref name=gomez>{{Article|langue=fr |prénom=François-Xavier |nom=Gomez |titre=Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores |url=https://www.liberation.fr/culture/1995/05/17/mort-de-la-chanteuse-espagnole-lola-flores_133086/ |périodique=Libération|date=17 mai 1995 |consulté le=2021-03-23}}.</ref>. Elle bâtit son succès sur la [[copla]], un [[genre musical]] issu du folklore de la chanson populaire andalouse dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières et qui abordent les thèmes de l'amour et de la condition humaine.
En 2016, les Fondations Lara y Cajasol récompensent ''Lola Flores: otra historia del espectáculo en la España contemporánea'', de Alberto Romero Ferrer, par le prix Premio Manuel Alvar de Estudios Humanísticos 2016{{Référence nécessaire|date=22 février 2024}}.


En 2017, la mairie de [[Jerez de la Frontera|Jerez]] publie un disque posthume en hommage à Lola Flores{{Référence nécessaire|date=22 février 2024}}.
Lola entre dans le monde du cinéma, avec ''La Martingala''<ref name=universal>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lola Flores - Universal Music France |url=https://www.universalmusic.fr/artistes/20000164433 |site=www.universalmusic.fr |consulté le=2021-03-22}}.</ref>, un film du réalisateur {{Lien|fr=Fernando Mignoni|lang=es|trad=Fernando Mignoni|texte=Fernando Mignoni}}, où est aussi présent le chanteur de flamenco {{lien|lang=en|trad=Pepe Marchena|fr=Pepe Marchena|texte=Niño de Marchena}}. Elle signe un contrat pour travailler à [[Gijón]] et alterne tournées et participation à des films. Elle trouve le succès à [[Madrid]] au milieu des [[années 1940]] avec un spectacle intitulé ''Zambra'' à côté de [[Manolo Caracol]] qui devient son partenaire et avec lequel elle tourne ''Embrujo'' (1946) de [[Carlos Serrano de Osma]]. Elle part ensuite en tournée en [[Amérique latine]].


En 2020, la série ''Estoy vivo'' lui consacre un épisode.
À partir des [[années 1950]], elle reprend le cinéma et chante dans ''Trafiquants d'opium'' de [[Julien Duvivier]]. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie. Parmi ses musiciens, se trouve le guitariste [[El Pescaílla|Antonio González dit El Pescaílla]] qui devient son époux. En 1962, elle rejoint [[Paquita Rico]] et [[Carmen Sevilla]] dans le film ''El balcón de la luna'' de [[Luis Saslavsky]]. En parallèle du cinéma, Lola Flores fait plusieurs apparition en tant qu'invitée dans de nombreux téléfilms<ref name=universal/>.


En 2021, une série documentaire lui est consacrée par Movistar Plus + : ''Lola''. Elle retrace son parcours personnel et artistique, en s'appuyant sur les témoignages de son entourage, mais aussi d'autres artistes tels que [[Tomatito|Tomasito]], Encarnita Polo, Martirio, [[Rosalía]], [[C. Tangana|C Tangana]], [[Miguel Poveda]], [[Alaska (chanteuse)|Alaska]], [[Ara Malikian]], [[La Mala Rodríguez|Mala Rodríguez]] ou [[Nathy Peluso]], qui montrent l'impact majeur de Lola Flores{{Référence nécessaire|date=22 février 2024}}.
Dans les années 1960, elle se fait moins présente au cinéma, mais participe toutefois au film ''Taxi de los conflictos'' de [[José Luis Sáenz de Heredia]] et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, [[Alfredo Mayo]], [[Jaime de Mora y Aragón|Jaime de Mora]] et [[Carmen Sevilla]].


En 2023, le ''Centre Culturel Lola Flores'' est inauguré par sa famille{{Référence nécessaire|date=22 février 2024}}.
En 1960, elle joue à l'[[Olympia (Paris)|Olympia de Paris]]. À cette époque, elle est assidue des fêtes données par les époux [[Francisco Franco|Franco]]<ref name="gomez" />. Elle sera d'ailleurs critiquée pour cette proximité pour avoir fait « la bande-son du [[Espagne franquiste|franquisme]] » et est qualifiée à différentes reprises de « réactionnaire », de « surannée », de « frivole » et de « décadente »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La copla : une passion espagnole |url=https://www.guidesulysse.com/fr/fiche-contenu.aspx?id=103626 |site=www.guidesulysse.com |consulté le=2021-03-23}}.</ref>.


== Filmographie ==
Elle a deux filles : [[Rosario Flores]] et [[Lolita Flores]] et un fils [[Antonio Flores]].
=== Actrice de cinéma ===
* 1940 : ''Martingala''
* 1941 : ''{{Lien|langue=es|trad=Un alto en el camino}}''
* 1943 : ''Misterio en la marisma''
* 1943 : ''Alegrías''
* 1943 : ''Una herencia en París''
* 1947 : ''{{Lien|langue=es|trad=Embrujo (película de 1947)|fr=Embrujo (film)|texte=Embrujo}}'' de [[Carlos Serrano de Osma]]
* 1950 : ''[[Black Jack (film, 1950)|Black Jack]]'' de [[José Antonio Nieves Conde]] et [[Julien Duvivier]]
* 1951 : ''{{Lien|langue=en|trad=The Girl at the Inn|fr=La Fille de l'auberge}}'' (''La niña de la venta'') de [[Ramón Torrado]]
* 1952 : ''{{Lien|langue=en|trad=Estrella of the Sierra Morena|fr=L'Orpheline de la sierra}}'' (''La estrella de Sierra Morena'') de [[Ramón Torrado]]
* 1953 : ''{{Lien|langue=es|trad=Reportaje (película)|fr=Reportaje}}'' d'[[Emilio Fernández]]
* 1953 : ''{{Lien|langue=es|trad=¡Ay, pena, penita, pena!}}'' de [[Miguel Morayta]]
* 1954 : ''{{Lien|langue=es|trad=Morena Clara (película de 1954)|fr=Brune claire}}'' (''Morena Clara'') de [[Luis Lucia Mingarro]]
* 1954 : ''{{Lien|langue=es|trad=La danza de los deseos|fr=La Danse des désirs}}'' (''La danza de los deseos'') de [[Florián Rey]]
* 1955 : ''{{Lien|langue=es|trad=La Hermana Alegría|fr=La Sœur Joie}}'' (''La Hermana Alegría'') de [[Luis Lucia Mingarro]]
* 1956 : ''[[Aumônes d'amour]]'' (''Limosna de amore'') de [[Miguel Morayta]]
* 1956 : ''{{Lien|langue=es|trad=Los Tres Amores de Lola}}'' de [[René Cardona]]
* 1956 : ''{{Lien|langue=es|trad=La Faraona (película)|fr=La Faraona}}'' de [[René Cardona]]
* 1957 : ''Maricruz''
* 1958 : ''[[Le Grand Spectacle]]'' (''El Gran espectáculo'') de [[Miguel Zacarías|Miguel Zacarias]]
* 1959 : ''Échame la culpa''
* 1959 : ''{{Lien|langue=es|trad=María de la O (película de 1958)|fr=María de la O}}'' de [[Ramón Torrado]]
* 1959 : ''{{Lien|langue=es|trad=Venta de Vargas (película)|fr=Venta de Vargas}}'' d'Enrique Cahen Salaberry
* 1959 : ''{{Lien|langue=es|trad=Las de Caín (película)|fr=Las de Caín}}'' d'Antonio Momplet
* 1962 : ''{{Lien|langue=es|trad=El balcón de la luna|fr=Le Balcon de la lune}}'' (''El balcón de la luna'') de [[Luis Saslavsky]]
* 1963 : ''De color moreno'' de Gilberto Martinez Solares
* 1963 : ''La gitana y el charro'' de Gilberto Martinez Solares
* 1964 : ''Sinfonía española'' (documentaire)
* 1967 : ''Kuma Ching'' (''Aventura en Hong Kong'') de [[Daniel Tinayre]]
* 1969 : ''{{Lien|langue=es|trad=El taxi de los conflictos}}'' de [[José Luis Sáenz de Heredia]]
* 1970 : ''Una señora estupenda'' d'[[Eugenio Martín]]
* 1971 : ''{{Lien|langue=es|trad=Canciones para después de una guerra}}'' de [[Basilio Martín Patino]]
* 1972 : ''Casa Flora''
* 1975 : ''Canciones de nuestra''
* 1975 : ''El asesino no está solo''
* 1983 : ''{{Lien|langue=es|trad=Juana la loca... de vez en cuando}}'' de [[José Ramón Larraz]]
* 1983 : ''{{Lien|langue=es|trad=Truhanes (película)|fr=Truhanes}}'' de Miguel Hermoso
* 1987 : ''{{Lien|langue=es|trad=Los invitados}}'' de Víctor Barrera
* 1992 : ''[[Sevillanas (film)|Sevillanas]]'' de [[Carlos Saura]]
* 1993 : ''Coraje de vivir''


== Émissions de télévision ==
Elle décède suite à un cancer dans sa résidence de Lerele le {{date-|16 mai 1995}} à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement, d'une overdose de narcotiques. Il a été enterré avec sa mère<ref name="bio EcuRed" />.
* ''1978 : Cantares''
* ''1988 : Juncal''
* ''1992 : El tablao de Lola''
* ''1992-1993 : Sabor a Lolas''
* ''1993 : Farmacia de Guardia''
* ''1994 : El coraje de vivir''
* ''1994 : Los ladrones van a la oficina''
* ''1995 : Ay Lola, Lolita, Lola''


== Chansons connues ==
== Chansons connues ==
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* [https://www.lolaflores.website Lola Flores] Web3D
* [https://www.lolaflores.website Lola Flores] Web3D


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[[Catégorie:Actrice espagnole]]
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[[Catégorie:Chanteuse espagnole]]
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Dernière version du 1 mai 2024 à 10:52

Lola Flores
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
AlcobendasVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
María Dolores Flores y RuizVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La Faraona, Lola de España, La FloresVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Lola Flores, La FaraonaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Période d'activité
Fratrie
Carmen Flores (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
El Pescaílla (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Membre de
Labels
Genres artistiques
Distinction
Vue de la sépulture.

María de los Dolores Flores Ruiz, dite Lola Flores, née à Jerez de la Frontera (Cadix) et morte le à Alcobendas (Madrid), est une chanteuse, danseuse et actrice espagnole.

Incarnant la culture espagnole, Lola Flores incarne l'archétype de la gitane au

tempérament fort[1]. Sa filmographie inclut des comédies et des films musicaux : Reportaje (1953), ¡Ay, pena, penita, pena! (1953), La Faraona (1956), ou encore Los Tres Amores de Lola (1956).

Biographie[modifier | modifier le code]

Lola Flores en 1925.

María Dolores Flores Ruiz naît le à Jerez de la Frontera (Cadix) dans le quartier de la grande tradition flamenco de San Miguel, à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur Antonio Chacón.

Elle est l'aînée des trois enfants de Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de La Palma del Condado (province de Huelva), et María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), originaire de Sanlúcar de Barrameda (province de Cadix)[2]. Son père exploite une taverne et sa mère est couturière. La famille s'installe à Séville, où son père officie dans divers bars et restaurants[3],[4].

Sa sœur Carmen Flores (née en 1936) se consacre au monde du spectacle et son frère Manuel (né en 1933) décède à quinze ans d'une péritonite. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un flamenco gitan, Lola reconnaît qu'elle n'a que l'ascendance calé (gitane) de son grand-père maternel, Manuel, qui était vendeur de rue[2].

Sa carrière commence en se produisant avec le chanteur de flamenco Manolo Caracol, avec lequel elle travaille jusqu'en 1951[4].

Lola Flores propose un style de danse désordonné, en dehors de tout académisme, d'une authenticité flamenca qui se retrouve dans les chansons utilisées et dont les arrangements lorgnent vers le cinéma hollywoodien ou la variété internationale[5]. Elle bâtit son succès sur la copla, genre musical issu du folklore et de la chanson populaire andalouse dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières. Cette tradition aborde les thèmes de l'amour et de la condition humaine.

Lola Flores joue au cinéma avec La Martingala[6], film du réalisateur Fernando Mignoni (es), avec le chanteur de flamenco Niño de Marchena. Elle signe un contrat pour travailler à Gijón, et alterne spectacles et tournages de films. Elle trouve le succès à Madrid au milieu des années 1940 avec le récital Zambra, aux côtés de Manolo Caracol, qui devient son partenaire. Avec lui, elle tourne Embrujo (1946), de Carlos Serrano de Osma, puis part en tournée en Amérique latine.

Dans les années 1950, elle reprend le cinéma et chante dans Trafiquants d'opium de Julien Duvivier. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie, avec notamment le guitariste Antonio González, dit El Pescaílla, qui devient son époux. En 1962, elle rejoint Paquita Rico et Carmen Sevilla dans le film El balcón de la luna de Luis Saslavsky. Lola Flores apparaît aussi dans de nombreux téléfilms.

En 1960, elle joue à l'Olympia de Paris. À cette époque, elle assiste de manière assidue aux fêtes données par les époux Franco[7]. Elle est critiquée pour cette proximité et pour avoir fait « la bande-son du franquisme »[8].

Elle participe au film Taxi de los conflictos de José Luis Sáenz de Heredia et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, Alfredo Mayo, Jaime de Mora et Carmen Sevilla.

Elle a deux filles, Rosario Flores et Lolita Flores, ainsi qu'un fils, Antonio Flores.

Elle décède des suites d'un cancer dans sa résidence de Lerele, le , à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement d'une overdose de narcotiques. Il est enterré avec sa mère[4].

Hommages[modifier | modifier le code]

En 2016, les Fondations Lara y Cajasol récompensent Lola Flores: otra historia del espectáculo en la España contemporánea, de Alberto Romero Ferrer, par le prix Premio Manuel Alvar de Estudios Humanísticos 2016[réf. nécessaire].

En 2017, la mairie de Jerez publie un disque posthume en hommage à Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2020, la série Estoy vivo lui consacre un épisode.

En 2021, une série documentaire lui est consacrée par Movistar Plus + : Lola. Elle retrace son parcours personnel et artistique, en s'appuyant sur les témoignages de son entourage, mais aussi d'autres artistes tels que Tomasito, Encarnita Polo, Martirio, Rosalía, C Tangana, Miguel Poveda, Alaska, Ara Malikian, Mala Rodríguez ou Nathy Peluso, qui montrent l'impact majeur de Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2023, le Centre Culturel Lola Flores est inauguré par sa famille[réf. nécessaire].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice de cinéma[modifier | modifier le code]

Émissions de télévision[modifier | modifier le code]

  • 1978 : Cantares
  • 1988 : Juncal
  • 1992 : El tablao de Lola
  • 1992-1993 : Sabor a Lolas
  • 1993 : Farmacia de Guardia
  • 1994 : El coraje de vivir
  • 1994 : Los ladrones van a la oficina
  • 1995 : Ay Lola, Lolita, Lola

Chansons connues[modifier | modifier le code]

  • La Zarzamora
  • Torbellino de Colores[9]
  • Maria de la O
  • A tu vera
  • Ay pena penita
  • Limosna de amores (in El disco de oro - Seeco records, INC)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" », sur rcf.fr (consulté le ).
  2. a et b « Biografía de Lola Flores », sur Lolaflores.net (consulté le ).
  3. (es) Manuel Ríos Vargas, Antología del baile flamenco, Signatura Ediciones, (ISBN 978-84-95122-49-0, lire en ligne).
  4. a b et c (es) « Lola Flores - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  5. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Lola Flores - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le ).
  7. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  9. « Torbellino de Colores · Lola Flores », sur Last Night in Orient (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]