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{{voir homonyme|Challenge Hebdo}}
{{Voir homonymes|Challenge}}
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| genre = Presse économique
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| diffusion = {{formatnum:185447}}<ref name=acpm>{{Lien web|titre=Challenges - ACPM|url=https://www.acpm.fr/Support/challenges|site=www.acpm.fr|consulté le=2020-02-13}}</ref>
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| fondateur = [[Patrick Fauconnier]]
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| directeur de rédaction = Pierre-Henri de Menthon
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| ISSN = 0751-4417
| ISSN = 0751-4417
| zone de diffusion = France
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| éditeur = Éditions Croque Futur<ref>{{Lien web|titre=Mentions légales |url=https://www.challenges.fr/page/mentions-legales |site=www.challenges.fr |consulté le=2019-04-25}}.</ref>
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}}
}}
'''''Challenges''''' est un [[magazine]] [[hebdomadaire]] [[économie (activité humaine)|économique]] [[presse en France|français]] paraissant le jeudi. Fondé en [[1982]] par d'anciens étudiants de l'[[ESSEC]], dont [[Patrick Fauconnier]] et [[Cécile Ayral]]<ref name=":0">{{Article |auteur1= |titre=Challenges : bref historique |périodique=L'Obs |date=13 novembre 2002 |issn= |lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/culture/20021113.OBS2683/challenges-bref-historique.html |consulté le=2019-07-26 |pages= }}</ref>, il a été racheté 5 ans plus tard par [[Claude Perdriel]], alors propriétaire du ''[[Le Nouvel Observateur|Nouvel Observateur]]''<ref>{{Article|langue=fr|titre=Claude Perdriel : « Je n'ai pas vendu Le Nouvel Obs, je l'ai donné » |périodique=Le Monde |date=2014-03-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/03/20/vente-du-nouvel-obs-perdriel-favorable-a-une-solution-interne-et-feminine_4386916_3236.html |consulté le=2018-12-19}}.</ref>. Il appartient au groupe de presse [[Groupe Perdriel]].


'''''Challenges''''' est un [[magazine]] [[hebdomadaire]] [[économie (activité humaine)|économique]] [[presse en France|français]] paraissant le jeudi.
En décembre 2017, le [[Renault|groupe Renault]] entre au capital du groupe de presse [[Groupe Perdriel|Perdriel]] et donc entre autres du magazine à hauteur de 40 %<ref>{{Lien web |nom1=BUSINESS |prénom1=BFM |titre=Le propriétaire de Challenges rentre pleinement dans l'Histoire |url=https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/le-proprietaire-de-challenges-rentre-dans-l-histoire-992988.html |site=BFM BUSINESS |périodique= |date=13 décembre 2017 |consulté le=2019-07-26 }}</ref>. Début 2019, il porte sa participation à 45 %<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. En {{date-|décembre 2019}}, Claude Perdriel rachète les parts de Renault<ref name="l1">{{article|nom1=|prénom1=|titre=Claude Perdriel rachète la part de Renault dans Challenges|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/claude-perdriel-rachete-la-part-de-renault-dans-challenges-20200113|périodique=Le Figaro|date=2020-01-13|consulté le=2020-01-21}}</ref>.


Il est fondé en 1982 par d'anciens étudiants de l'[[ESSEC]].
== Description ==
Le slogan du magazine ''Challenges'' est : {{citation|L’économie de demain est l’affaire de tous }}


Depuis 1987, il est détenu par [[Claude Perdriel]] via son [[Groupe Perdriel]]. Au printemps 2021, [[Bernard Arnault]] rentre au capital et devient un actionnaire majeur.
Il est actuellement dirigé par [[Vincent Beaufils]] ; [[Pierre-Henri de Menthon]] en est le directeur de la rédaction.


Challenges est actuellement détenu par [[Claude Perdriel]] (60 %) et [[Bernard Arnault]] (40 %) via leurs groupes [[Groupe Perdriel|Presse Perdriel]] et [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]].
Depuis 2007, l'hebdomadaire a opté pour une première page de couverture originale pour la presse française, représentant chaque semaine un portrait d'une personnalité, sur fond noir.


== Historique ==
Les années qui suivent, l'hebdomadaire développe davantage son contenu numérique, en ajoutant de nombreux contenus vidéo. Depuis [[2009]], une émission hebdomadaire de web-TV complète le contenu papier et mobile et est nommée ''Le Club Entrepreneur''.
Le magazine est fondé par d'anciens étudiants de l'[[ESSEC]], dont [[Patrick Fauconnier]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|prénom1=|nom1=Fauconnier Patrick|titre=Le talent qui dort : la France en panne d'entrepreneurs|passage=236|éditeur=Le Seuil|date=1996|pages totales=298|isbn=2-02-028321-2|isbn2=978-2-02-028321-2|oclc=409508734|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/409508734|consulté le=2022-05-22}}</ref> et [[Cécile Ayral]]<ref name=":0">{{Article|auteur1=|titre=Challenges : bref historique|périodique=L'Obs|date=13 novembre 2002|issn=|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/culture/20021113.OBS2683/challenges-bref-historique.html|consulté le=2019-07-26|pages=}}</ref>. Le premier numéro parait en juillet 1982 et comporte un dossier consacré aux « nouveaux optimistes »<ref name=":0" />. C'est un magazine gratuit destiné aux jeunes diplômés<ref name=":5">{{Article|auteur1=Christine Pouget|titre=Challenges, le magazine économique "né d'un rêve", fête ses 20 ans|périodique=[[AFP]]|date=13 novembre 2002}}</ref>. Son titre est alors ''Challenge'' (sans s).


L'année suivante, le magazine interviewe le président de la République [[François Mitterrand]] sous le titre {{Citation|Mitterrand aux jeunes qui ont envie d'entreprendre}}<ref name=":0" />.
En 2018, ''Challenges.fr'' élargit ses thématiques et ouvre deux nouvelles verticales sur son site internet : « Vie de bureau » et « Femmes ».


En 1985, le magazine devient payant<ref name=":5" />.
== Historique ==
Le premier numéro parait en juillet 1982. Il est consacré aux « nouveaux optimistes », son titre est alors ''Challenge'' (sans s). L'année suivante, le magazine interviewe le président de la République [[François Mitterrand]] sous le titre « Mitterrand aux jeunes qui ont envie d'entreprendre »<ref name=":0" />.


En 1987, Claude Perdriel, propriétaire du ''Nouvel Observateur'', rachète le magazine qui prend pour nom ''Challenges''<ref name=":0" />.
En 1987, [[Claude Perdriel]], propriétaire du ''Nouvel Observateur'', rachète le mensuel qui prend pour nom ''Challenges''<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":5" />. Selon [[Vincent Beaufils]], Perdriel {{Citation|insuffle ses méthodes agressives}} de [[publipostage]].


En juin 1992, afin de concurrencer le magazine ''[[Capital (magazine)|Capital]]'', ''Challenges'', selon Jacques Henno, réoriente sa stratégie<ref name=":6" />. Il diminue fortement la part des articles consacrés au lectorat des « jeunes loups » (étudiants, cadres débutants, etc.) ; et s'adresse à {{Citation|un public plus classique de cadres moyens et supérieurs}} qui est plus attirant pour les annonceurs publicitaires<ref name=":6" />. Le prix de vente au numéro est réduit de 30 à 18 [[Franc français|Francs]]<ref name=":6" />.
La diffusion connaît une forte progression au cours de la première moitié des années 1990 : elle franchit la barre des {{formatnum:200000}} en 1995 et {{formatnum:250000}} en 2000. Le journal propose une nouvelle formule au mois de septembre 2001, et voit son rythme de parution passer de mensuel à bimensuel, avec pour objectif de passer à un rythme hebdomadaire à partir de 2003<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20021113.OBS2683/challenges-bref-historique.html ''Challenges : bref historique''], ''[[L'Obs]]'', {{date-|13 novembre 2002}}.</ref>.


La diffusion connaît une forte progression au cours de la première moitié des années 1990. En 2000, les abonnés représentent 85 % des ventes<ref name=":5" />.
La diffusion du journal recule assez fortement entre 2011 et 2014 selon l'[[Alliance pour les chiffres de la presse et des médias|OJD]]<ref>[http://www.ojd.com/Support/challenges ''Challenges''], [[Alliance pour les chiffres de la presse et des médias]].</ref>, la diffusion payée en France reculant de près de 10 % : passant de {{unité|231813 exemplaires}} en 2011 à {{formatnum:208658}} en 2014.


Le journal propose une nouvelle formule au mois de septembre 2001, et voit son rythme de parution passer de mensuel à bimensuel<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":5" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Challenges change aujourd'hui de formule et de périodicité |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/r66262W/challenges-change-aujourd-hui-de-formule-et-de-periodicite.html |site=Stratégies |date=2001-09-06 |consulté le=2022-05-22}}</ref>.
En septembre 2014, ''Challenges'' lance un quotidien numérique payant : ''Challenges Soir''. Ce quotidien rassemblait {{unité|5000 abonnés}} en avril 2015, ce qui semble trop faible pour assurer la pérennité de cette activité. Le {{date-|23 octobre 2014}}, ''[[L'Obs]]'' est proposé en couplage avec ''Challenges''{{refnec}}.


Le {{Date|01/09/2005}}, ''Challenges'' devient hebdomadaire et baisse son prix de vente au numéro de 2,5 à 1,8 €<ref>{{Lien web |prénom=Par Propos recueillis par Marc Pellerin Le 29 août 2005 |nom=à 00h00 |titre=Un nouveau « Challenges » chaque semaine |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/un-nouveau-challenges-chaque-semaine-29-08-2005-2006246659.php |site=leparisien.fr |date=2005-08-28 |consulté le=2022-05-22}}</ref>. Cette formule comprend de nouvelles rubriques et la une du premier numéro est consacrée à « La gauche selon Blair »<ref>{{Article|auteur=Pascale Santi|titre=Innovations et changements dans la presse économique|périodique=[[Le Monde]]|date=2005-09-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2005/09/06/innovations-et-changements-dans-la-presse-economique_686222_3236.html|consulté le=2022-05-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Challenges change de formule |url=https://www.nouvelobs.com/medias/20050829.OBS7853/challenges-change-de-formule.html |site=[[L'Obs]] |date=2005-09-09 |consulté le=2022-05-22}}</ref>.
Des mesures d'économies ont été prises en 2014, avec un plan d'économies à hauteur de {{monnaie|800000|€}}, afin d'enrayer les pertes du journal pour 2014 (deux millions d'euros) et celles prévues pour 2015<ref>{{Article |langue=fr |auteur= Tristan Berteloot |titre=La promesse d’une équipe allégée pour Challenges |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=24 avril 2015|lire en ligne= http://www.liberation.fr/futurs/2015/04/24/la-promesse-d-une-equipe-allegee-pour-challenges_1264800|consulté le=27 août 2020}}.</ref>.


La diffusion du journal recule assez fortement entre 2011 et 2014 selon l'[[Alliance pour les chiffres de la presse et des médias|OJD]]<ref name="acpm" />, la diffusion payée en France reculant de près de 10 % : passant de {{unité|231813 exemplaires}} en 2011 à {{formatnum:208658}} en 2014.
En mars 2017, lors de la campagne de la présidentielle française, la Société des journalistes de ''Challenges'' dénonce le parti-pris du site internet en faveur d'[[Emmanuel Macron]] du fait d'une publication bien plus fréquente des articles de [[Bruno Roger-Petit]] et de [[Maurice Szafran]], par rapport à ceux des autres éditorialistes. Elle déplore en outre {{citation|les interventions multiples et déplacées de [[Maurice Szafran]] auprès de la direction et de l’équipe web, à la suite de la parution d’un article critique à l’égard de Macron}}<ref>[[Acrimed]], [http://www.acrimed.org/La-presidentielle-a-Challenges-les-observations La présidentielle à Challenges : les « observations » de la société des journalistes (SDJ)], {{date-|16 mars 2017}}.</ref>.


En septembre 2014, ''Challenges'' lance un quotidien numérique payant : ''Challenges Soir''. Ce quotidien rassemble {{unité|5000 abonnés}} en avril 2015, ce qui semble trop faible pour assurer la pérennité de cette activité. Le {{date-|23 octobre 2014}}, [[L'Obs]] est proposé en couplage avec Challenges{{refnec}}.
En décembre 2017, le groupe de presse [[Groupe Perdriel]] accueille, à hauteur de 40 % de son capital, [[Renault]] qui y injecte cinq millions d'euros<ref name=":1">{{Lien web|auteur=Jamal Henni|titre=Le magazine Challenges croit toujours au papier |url=https://www.bfmtv.com/economie/le-magazine-challenges-croit-toujours-au-papier-1613469.html|éditeur=[[BFM TV]]|date=16 janvier 2019 |consulté le=2019-07-26 }}.</ref>{{,}}<ref name=":2">[[Le Monde diplomatique]] et Acrimed, {{date-|14 décembre 2018}}, ([https://www.acrimed.org/IMG/png/ppav14-1.png Lire en ligne])</ref>. Car celui-ci souhaite diffuser le contenu de l'hebdomadaire dans ses véhicules électriques et connectés<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Renault prend 40 % de Challenges pour mettre des contenus dans la voiture autonome|périodique=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]|date=13 décembre 2017|issn=|lire en ligne=https://www.latribune.fr/technos-medias/medias/renault-prend-40-de-challenges-pour-mettre-des-contenus-dans-la-voiture-autonome-761573.html|consulté le=2017-12-13}}.</ref>.


Des mesures d'économies ont été prises en 2014, à hauteur de {{monnaie|800000|€}}, afin d'enrayer les pertes du journal pour 2014 (deux millions d'euros) et celles prévues pour 2015<ref>{{Article |auteur= Tristan Berteloot |titre=La promesse d’une équipe allégée pour Challenges |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=24 avril 2015|lire en ligne= http://www.liberation.fr/futurs/2015/04/24/la-promesse-d-une-equipe-allegee-pour-challenges_1264800|consulté le=27 août 2020}}.</ref>.
En 2018, Challenges est attaqué en justice par le groupe [[Conforama]] pour avoir divulgué que l'enseigne d'ameublement avait été placée sous [[mandat ad hoc]], une procédure confidentielle visant à aider les entreprises en difficulté<ref>{{Lien web|titre=Le magazine « Challenges » obtient gain de cause face à Conforama|auteur= Nicolas Madelaine|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-magazine-challenges-obtient-gain-de-cause-face-a-conforama-1027196 |site=[[Les Échos]] |date=2019-06-06 |consulté le=2019-06-11}}.</ref>. Le tribunal de commerce donne raison à Conforama et demande la dépublication de l'article, mais en {{date-|juin 2019}}, la cour d'appel donne finalement raison à ''Challenges'' et oblige Conforama à dédommager le magazine à hauteur de {{unité|1500|euros}} et à couvrir ses frais de justice<ref>{{Article |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|langue=fr |titre=« Challenges » obtient gain de cause dans l’affaire Conforama |périodique=[[Le Monde]] |date=2019-06-07 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/07/challenges-obtient-gain-de-cause-dans-l-affaire-conforama_5473320_3234.html |consulté le=2019-06-11}}.</ref>. Cette décision est saluée par ''[[Libération (journal) | Libération]]'' comme une bonne réponse en faveur de la liberté de la presse<ref>{{article|auteur= Jérôme Lefilliâtre|titre=La justice enfin du côté de la liberté de la presse |url=https://www.liberation.fr/france/2019/06/07/la-justice-enfin-du-cote-de-la-liberte-de-la-presse_1732528 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=2019-06-07 |consulté le=2019-06-11}}.</ref>.


En mars 2017, lors de la campagne de la présidentielle française, la Société des journalistes de Challenges dénonce le parti-pris du site internet en faveur d'[[Emmanuel Macron]] du fait d'une publication bien plus fréquente des articles de [[Bruno Roger-Petit]] et de [[Maurice Szafran]], par rapport à ceux des autres éditorialistes. Elle déplore en outre {{citation|les interventions multiples et déplacées de Maurice Szafran auprès de la direction et de l’équipe web, à la suite de la parution d’un article critique à l’égard de Macron}}<ref name=":4" />.
Début 2019, Renault monte à 45 % du capital du groupe de presse [[Groupe Perdriel]] en injectant {{nobr|2,25 millions}} d'euros. [[Claude Perdriel]] investit environ {{nobr|2,75 millions}} d'euros en augmentation de capital<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. En {{date-|décembre 2019}}, [[Claude Perdriel]] rachète les parts de Renault<ref name="l1" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=[[Claude Perdriel]] |titre=pourquoi Challenges regagne son indépendance|url=https://www.challenges.fr/media/perdriel-pourquoi-challenges-regagne-son-independance_693792|éditeur=Challenges|date=15 janvier 2020|consulté le=21 janvier 2020}}.</ref>.


En décembre 2017, le groupe de presse [[Groupe Perdriel]] accueille, à hauteur de 40 % de son capital, [[Renault]] qui y injecte cinq millions d'euros<ref name=":1">{{Lien web|auteur=Jamal Henni|titre=Le magazine Challenges croit toujours au papier |url=https://www.bfmtv.com/economie/le-magazine-challenges-croit-toujours-au-papier-1613469.html|éditeur=[[BFM TV]]|date=16 janvier 2019 |consulté le=2019-07-26 }}.</ref>{{,}}<ref name=":2">[[Le Monde diplomatique]] et Acrimed, « Médias français : Qui possède quoi ? » {{date-|14 décembre 2018}}, ([https://www.acrimed.org/IMG/png/ppav14-1.png Lire en ligne])</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jamal Henni |prénom1= |nom1= |titre=Le propriétaire de Challenges rentre pleinement dans l'Histoire |url=https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/le-proprietaire-de-challenges-rentre-dans-l-histoire-992988.html |site=Bfm Business |périodique= |date=13 décembre 2017 |consulté le=2019-07-26}}</ref>. Car celui-ci souhaite diffuser le contenu de l'hebdomadaire dans ses véhicules électriques et connectés<ref>{{Articleauteur1=|titre=Renault prend 40 % de Challenges pour mettre des contenus dans la voiture autonome|périodique=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]|date=13 décembre 2017|issn=|lire en ligne=https://www.latribune.fr/technos-medias/medias/renault-prend-40-de-challenges-pour-mettre-des-contenus-dans-la-voiture-autonome-761573.html|consulté le=2017-12-13}}.</ref>.
En septembre 2020, des rumeurs enflent sur une arrivée de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]] au sein du capital de Challenges. [[Claude Perdriel]] étant à la recherche d'un partenaire solide, ses relations étroites avec [[Bernard Arnault]] devraient inciter ce dernier à prendre possession de 40 % du capital de Challenges publications<ref>{{Article |langue=fr |titre=LVMH en piste pour prendre 40 % de Challenges Publications |périodique=Le Monde.fr |date=2020-09-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/17/lvmh-en-piste-pour-prendre-40-de-challenges-publications_6052556_3234.html |consulté le=2020-09-19 }}</ref>. Cette acquisition permettrait en outre à LVMH de poursuivre sa stratégie de main-mise sur la presse d'information spécialisée en économie<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jérôme |nom=Lefilliâtre |titre=Avec «Challenges», LVMH veut étendre sa mainmise sur l'information économique |url=https://www.liberation.fr/france/2020/09/16/avec-challenges-lvmh-veut-etendre-sa-mainmise-sur-l-information-economique_1799649 |site=Libération.fr |date=2020-09-16 |consulté le=2020-09-19}}</ref>.


En 2018, ''Challenges'' est attaqué en justice par le groupe [[Conforama]] pour avoir divulgué que l'enseigne d'ameublement avait été placée sous [[mandat ad hoc]], une procédure confidentielle visant à aider les entreprises en difficulté<ref>{{Lien web|titre=Le magazine "Challenges" obtient gain de cause face à Conforama|auteur= Nicolas Madelaine|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-magazine-challenges-obtient-gain-de-cause-face-a-conforama-1027196 |site=[[Les Échos]] |date=2019-06-06 |consulté le=2019-06-11}}.</ref>. Le tribunal de commerce donne raison à Conforama et demande la dépublication de l'article, mais en {{date-|juin 2019}}, la cour d'appel donne finalement raison à ''Challenges'' et oblige Conforama à dédommager le magazine à hauteur de {{unité|1500|euros}} et à couvrir ses frais de justice<ref>{{Article |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|langue=fr |titre=« Challenges » obtient gain de cause dans l’affaire Conforama |périodique=[[Le Monde]] |date=2019-06-07 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/07/challenges-obtient-gain-de-cause-dans-l-affaire-conforama_5473320_3234.html |consulté le=2019-06-11}}.</ref>. Cette décision est saluée par ''[[Libération (journal)|Libération]]'' comme une bonne réponse en faveur de la liberté de la presse<ref>{{article|auteur= Jérôme Lefilliâtre|titre=La justice enfin du côté de la liberté de la presse |url=https://www.liberation.fr/france/2019/06/07/la-justice-enfin-du-cote-de-la-liberte-de-la-presse_1732528 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=2019-06-07 |consulté le=2019-06-11}}.</ref>.
En mai 2021, [[LVMH]], dirigé par [[Bernard Arnault]], prend 40% du capital du magazine<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Adrien |nom=Franque |titre=L’entrée de LVMH dans «Challenges» inquiète la rédaction du magazine |url=https://www.liberation.fr/economie/medias/lentree-de-lvmh-dans-challenges-inquiete-la-redaction-du-magazine-20210514_ROUWLCLUMZGMJNX33JOMLBGUKY/ |site=Libération |consulté le=2021-09-02}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=LVMH prend 40 % de Challenges |url=https://www.challenges.fr/media/lvmh-prend-40-de-challenges_764376 |site=Challenges |consulté le=2021-09-02}}</ref>.


Début 2019, Renault monte à 45 % du capital du groupe de presse [[Groupe Perdriel]] en injectant {{nobr|2,25 millions}} d'euros. [[Claude Perdriel]] investit environ {{nobr|2,75 millions}} d'euros en augmentation de capital<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. En {{date-|décembre 2019}}, ce dernier rachète les parts de Renault<ref name="l1">{{article|prénom1=|nom1=|titre=Claude Perdriel rachète la part de Renault dans Challenges|périodique=[[Le Figaro]] avec [[AFP]]|date=2020-01-13|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/claude-perdriel-rachete-la-part-de-renault-dans-challenges-20200113|consulté le=2020-01-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=[[Claude Perdriel]] |titre=pourquoi Challenges regagne son indépendance|url=https://www.challenges.fr/media/perdriel-pourquoi-challenges-regagne-son-independance_693792|éditeur=Challenges|date=15 janvier 2020|consulté le=21 janvier 2020}}.</ref>.
== Activité, rentabilité, effectif ==
{| class="wikitable"
|+<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=LES EDITIONS CROQUE FUTUR - bilans|url=https://www.verif.com/bilans-gratuits/LES-EDITIONS-CROQUE-FUTUR-325033298/|site=www.verif.com|périodique=|date=|consulté le=2020-01-22}}</ref>
!
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!2018
!2019
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|21 653
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|-
|Résultat net en milliers d'euros (perte)
| - 2 266
| - 2 216
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== Palmarès annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » ==
Le magazine Challenges est connu pour son classement annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » dont la publication a débuté en {{date-|juillet 1996}}<ref name=":3">{{Lien web |titre=Les 500 plus grandes fortunes de France en 2019 |url=https://www.challenges.fr/classements/fortune/ |site=Challenges |consulté le=2019-08-15 }}</ref>. Il se base sur une estimation de l'ensemble des actifs professionnels sans tenir compte des biens personnels<ref name=":3" />.


En mai 2021, [[LVMH]], dirigé par [[Bernard Arnault]], prend 40 % du capital du magazine en apportant 8 millions d'euros<ref>{{Lien web |prénom=Adrien |nom=Franque |titre=L’entrée de LVMH dans "Challenges" inquiète la rédaction du magazine |url=https://www.liberation.fr/economie/medias/lentree-de-lvmh-dans-challenges-inquiete-la-redaction-du-magazine-20210514_ROUWLCLUMZGMJNX33JOMLBGUKY/ |site=Libération |consulté le=2021-09-02}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Vincent Beaufils |titre=LVMH prend 40 % de Challenges |url=https://www.challenges.fr/media/lvmh-prend-40-de-challenges_764376 |site=Challenges |consulté le=2021-09-02}}</ref>.
A la différence du classement réalisé par le [[Capital (magazine)|magazine Capital]], il ne tient pas compte des dettes.

Début septembre 2021, le magazine ''Challenges'' se transforme en un [[magazine d'actualité]] généraliste<ref>{{Lien web |auteur=Renault Enguérand |titre=Claude Perdriel transforme Challenges en newsmag |url=https://www.lefigaro.fr/medias/claude-perdriel-transforme-challenges-en-newsmag-20210901 |site=[[Le Figaro]] |consulté le=2021-09-02}}</ref>.

Juste avant le premier tour des [[Élections législatives françaises de 2022|élections législatives de 2022]], une couverture anti-[[Jean-Luc Mélenchon|Mélenchon]] du magazine imposée par le directeur de la publication, Claude Perdriel, est dénoncée par les journalistes de la rédaction<ref>{{Article|titre=La "une" anti-Mélenchon de "Challenges" crée des remous au sein de la rédaction|périodique=[[Le Monde]]|date=2022-06-11|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/06/11/la-une-anti-melenchon-de-challenges-cree-des-remous-au-sein-de-la-redaction_6129817_3234.html|consulté le=2022-06-11}}</ref>.

== Activités ==

=== Description ===
{{Section à sourcer|date=mai 2022}}
Le slogan du magazine ''Challenges'' est : {{citation|L’économie de demain est l’affaire de tous }}.

Il est dirigé par [[Vincent Beaufils]] ; [[Pierre-Henri de Menthon]] en est le directeur de la rédaction.

Depuis 2005, l'hebdomadaire a opté pour une première page de couverture originale pour la presse française, représentant chaque semaine un portrait d'une personnalité, sur fond noir.

Les années qui suivent, l'hebdomadaire développe davantage son contenu numérique, en ajoutant de nombreux contenus vidéo. Depuis [[2009]], une émission hebdomadaire de web-TV complète le contenu papier et mobile et est nommée ''Le Club Entrepreneur''.

En 2018, ''Challenges.fr'' élargit ses thématiques et ouvre deux nouvelles verticales sur son site internet : « Vie de bureau » et « Femmes ».

=== Palmarès annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » ===
Le magazine Challenges est connu pour son classement annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » dont la publication a débuté en {{date-|juillet 1996}}<ref name=":3">{{Lien web |titre=Les 500 plus grandes fortunes de France en 2019 |url=https://www.challenges.fr/classements/fortune/ |site=Challenges |consulté le=2019-08-15 }}</ref>. Il se base sur une estimation de l'ensemble des actifs professionnels sans tenir compte des biens personnels<ref name=":3" />.

À la différence du classement réalisé par le [[Capital (magazine)|magazine Capital]], il ne tient pas compte des dettes{{Ref nec|date=22 mai 2022}}.
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== Diffusion ==
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Dernière version du 1 mai 2024 à 13:47

Challenges
Image illustrative de l’article Challenges

Pays Drapeau de la France France
Zone de diffusion France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Presse économique
Prix au numéro 4,80 
Diffusion 185 447[1] ex. (2019 diffusion France payée en diminution-9,14 %)
Fondateur Patrick Fauconnier
Date de fondation 1982 (il y a 42 ans)
Éditeur Éditions Croque Futur[2]
Ville d’édition Paris

Propriétaire Groupe Perdriel : 60 %
LVMH : 40 %
Directeur de publication Vincent Beaufils
Directeur de la rédaction Pierre-Henri de Menthon
ISSN 0751-4417
ISSN (version électronique) 2270-7719
Site web Challenges.fr

Challenges est un magazine hebdomadaire économique français paraissant le jeudi.

Il est fondé en 1982 par d'anciens étudiants de l'ESSEC.

Depuis 1987, il est détenu par Claude Perdriel via son Groupe Perdriel. Au printemps 2021, Bernard Arnault rentre au capital et devient un actionnaire majeur.

Challenges est actuellement détenu par Claude Perdriel (60 %) et Bernard Arnault (40 %) via leurs groupes Presse Perdriel et LVMH.

Historique[modifier | modifier le code]

Le magazine est fondé par d'anciens étudiants de l'ESSEC, dont Patrick Fauconnier[3] et Cécile Ayral[4]. Le premier numéro parait en juillet 1982 et comporte un dossier consacré aux « nouveaux optimistes »[4]. C'est un magazine gratuit destiné aux jeunes diplômés[5]. Son titre est alors Challenge (sans s).

L'année suivante, le magazine interviewe le président de la République François Mitterrand sous le titre « Mitterrand aux jeunes qui ont envie d'entreprendre »[4].

En 1985, le magazine devient payant[5].

En 1987, Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, rachète le mensuel qui prend pour nom Challenges[4],[5]. Selon Vincent Beaufils, Perdriel « insuffle ses méthodes agressives » de publipostage.

En juin 1992, afin de concurrencer le magazine Capital, Challenges, selon Jacques Henno, réoriente sa stratégie[6]. Il diminue fortement la part des articles consacrés au lectorat des « jeunes loups » (étudiants, cadres débutants, etc.) ; et s'adresse à « un public plus classique de cadres moyens et supérieurs » qui est plus attirant pour les annonceurs publicitaires[6]. Le prix de vente au numéro est réduit de 30 à 18 Francs[6].

La diffusion connaît une forte progression au cours de la première moitié des années 1990. En 2000, les abonnés représentent 85 % des ventes[5].

Le journal propose une nouvelle formule au mois de septembre 2001, et voit son rythme de parution passer de mensuel à bimensuel[4],[5],[7].

Le , Challenges devient hebdomadaire et baisse son prix de vente au numéro de 2,5 à 1,8 €[8]. Cette formule comprend de nouvelles rubriques et la une du premier numéro est consacrée à « La gauche selon Blair »[9],[10].

La diffusion du journal recule assez fortement entre 2011 et 2014 selon l'OJD[1], la diffusion payée en France reculant de près de 10 % : passant de 231 813 exemplaires en 2011 à 208 658 en 2014.

En septembre 2014, Challenges lance un quotidien numérique payant : Challenges Soir. Ce quotidien rassemble 5 000 abonnés en avril 2015, ce qui semble trop faible pour assurer la pérennité de cette activité. Le , L'Obs est proposé en couplage avec Challenges[réf. nécessaire].

Des mesures d'économies ont été prises en 2014, à hauteur de 800 000 euros, afin d'enrayer les pertes du journal pour 2014 (deux millions d'euros) et celles prévues pour 2015[11].

En mars 2017, lors de la campagne de la présidentielle française, la Société des journalistes de Challenges dénonce le parti-pris du site internet en faveur d'Emmanuel Macron du fait d'une publication bien plus fréquente des articles de Bruno Roger-Petit et de Maurice Szafran, par rapport à ceux des autres éditorialistes. Elle déplore en outre « les interventions multiples et déplacées de Maurice Szafran auprès de la direction et de l’équipe web, à la suite de la parution d’un article critique à l’égard de Macron »[12].

En décembre 2017, le groupe de presse Groupe Perdriel accueille, à hauteur de 40 % de son capital, Renault qui y injecte cinq millions d'euros[13],[14],[15]. Car celui-ci souhaite diffuser le contenu de l'hebdomadaire dans ses véhicules électriques et connectés[16].

En 2018, Challenges est attaqué en justice par le groupe Conforama pour avoir divulgué que l'enseigne d'ameublement avait été placée sous mandat ad hoc, une procédure confidentielle visant à aider les entreprises en difficulté[17]. Le tribunal de commerce donne raison à Conforama et demande la dépublication de l'article, mais en , la cour d'appel donne finalement raison à Challenges et oblige Conforama à dédommager le magazine à hauteur de 1 500 euros et à couvrir ses frais de justice[18]. Cette décision est saluée par Libération comme une bonne réponse en faveur de la liberté de la presse[19].

Début 2019, Renault monte à 45 % du capital du groupe de presse Groupe Perdriel en injectant 2,25 millions d'euros. Claude Perdriel investit environ 2,75 millions d'euros en augmentation de capital[13],[14]. En , ce dernier rachète les parts de Renault[20],[21].

En septembre 2020, des rumeurs enflent sur une arrivée de LVMH au sein du capital de Challenges. Claude Perdriel étant à la recherche d'un partenaire solide, ses relations étroites avec Bernard Arnault devraient inciter ce dernier à prendre possession de 40 % du capital de Challenges publications[22]. Cette acquisition permettrait en outre à LVMH de poursuivre sa stratégie de mainmise sur la presse d'information spécialisée en économie[23],[24].

En mai 2021, LVMH, dirigé par Bernard Arnault, prend 40 % du capital du magazine en apportant 8 millions d'euros[25],[26].

Début septembre 2021, le magazine Challenges se transforme en un magazine d'actualité généraliste[27].

Juste avant le premier tour des élections législatives de 2022, une couverture anti-Mélenchon du magazine imposée par le directeur de la publication, Claude Perdriel, est dénoncée par les journalistes de la rédaction[28].

Activités[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Le slogan du magazine Challenges est : « L’économie de demain est l’affaire de tous ».

Il est dirigé par Vincent Beaufils ; Pierre-Henri de Menthon en est le directeur de la rédaction.

Depuis 2005, l'hebdomadaire a opté pour une première page de couverture originale pour la presse française, représentant chaque semaine un portrait d'une personnalité, sur fond noir.

Les années qui suivent, l'hebdomadaire développe davantage son contenu numérique, en ajoutant de nombreux contenus vidéo. Depuis 2009, une émission hebdomadaire de web-TV complète le contenu papier et mobile et est nommée Le Club Entrepreneur.

En 2018, Challenges.fr élargit ses thématiques et ouvre deux nouvelles verticales sur son site internet : « Vie de bureau » et « Femmes ».

Palmarès annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France »[modifier | modifier le code]

Le magazine Challenges est connu pour son classement annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » dont la publication a débuté en [29]. Il se base sur une estimation de l'ensemble des actifs professionnels sans tenir compte des biens personnels[29].

À la différence du classement réalisé par le magazine Capital, il ne tient pas compte des dettes[réf. nécessaire].

Top 5 des «500 plus grandes fortunes professionnelles de France» en 2019[29]
Rang Famille de ... Société Fortune (en milliards d'€)
1 Bernard Arnault LVMH 90
2 Alain Wertheimer et Gérard Wertheimer Chanel 50
3 Françoise Bettencourt-Meyers L'Oréal 46
4 Famille Dumas Hermès International 43
5 Gérard Mulliez Groupe Mulliez 32

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

En 2017, dans le cadre de la campagne présidentielle française, plusieurs journalistes de Challenges estiment et déplorent que leur journal « roule pour Macron »[12].

Diffusion[modifier | modifier le code]

Diffusion payée en France du magazine (Diffusion totale payée - en milliers d'exemplaires). Source OJD[1] :

TITRE 1982 1985 1987 1991 1992 1995 2000 2002 2004 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
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Chiffres clés[modifier | modifier le code]

[31]
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Chiffre d'affaires en milliers d'euros 22 486 21 653 22 248 23 686 23 034 22 382 18 683 39 551
Résultat net en milliers d'euros (perte) - 2 266 - 2 216 - 3 653 - 2681 - 2 775 -3 363 -9 602 -3 640
Effectif 76 77 75 170

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Challenges - ACPM », sur Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (consulté le )
  2. « Mentions légales », sur Challenges.fr (consulté le ).
  3. Fauconnier Patrick, Le talent qui dort : la France en panne d'entrepreneurs, Le Seuil, , 298 p. (ISBN 2-02-028321-2 et 978-2-02-028321-2, OCLC 409508734, lire en ligne), p. 236
  4. a b c d e f g h et i « Challenges : bref historique », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d et e Christine Pouget, « Challenges, le magazine économique "né d'un rêve", fête ses 20 ans », AFP,‎
  6. a b c d e f et g Jacques Henno, La Presse économique et financière, Presses universitaires de france, coll. « Que sais-je ? », (ISBN 2-13-045368-6 et 978-2-13-045368-0, OCLC 28754673), p. 62-63
  7. « Challenges change aujourd'hui de formule et de périodicité », sur Stratégies, (consulté le )
  8. Par Propos recueillis par Marc Pellerin Le 29 août 2005 à 00h00, « Un nouveau « Challenges » chaque semaine », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. Pascale Santi, « Innovations et changements dans la presse économique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Challenges change de formule », sur L'Obs, (consulté le )
  11. Tristan Berteloot, « La promesse d’une équipe allégée pour Challenges », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b « La présidentielle à Challenges : les « observations » de la société des journalistes (SDJ) - Acrimed | Action Critique Médias », sur www.acrimed.org, (consulté le )
  13. a et b Jamal Henni, « Le magazine Challenges croit toujours au papier », BFM TV, (consulté le ).
  14. a et b Le Monde diplomatique et Acrimed, « Médias français : Qui possède quoi ? » , (Lire en ligne)
  15. Jamal Henni, « Le propriétaire de Challenges rentre pleinement dans l'Histoire », sur Bfm Business, (consulté le )
  16. Modèle:Articleauteur1=.
  17. Nicolas Madelaine, « Le magazine "Challenges" obtient gain de cause face à Conforama », sur Les Échos, (consulté le ).
  18. AFP, « « Challenges » obtient gain de cause dans l’affaire Conforama », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Jérôme Lefilliâtre, « La justice enfin du côté de la liberté de la presse », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Claude Perdriel rachète la part de Renault dans Challenges », Le Figaro avec AFP,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Claude Perdriel, « pourquoi Challenges regagne son indépendance », Challenges, (consulté le ).
  22. Juliette Garnier et Aude Dassonville, « LVMH en piste pour prendre 40 % de Challenges Publications », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Jérôme Lefilliâtre, « Avec "Challenges", LVMH veut étendre sa mainmise sur l'information économique », sur Libération.fr, (consulté le )
  24. « La rédaction de « Challenges » craint l’arrivée de Nicolas Bazire au conseil d’administration », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Adrien Franque, « L’entrée de LVMH dans "Challenges" inquiète la rédaction du magazine », sur Libération (consulté le )
  26. Vincent Beaufils, « LVMH prend 40 % de Challenges », sur Challenges (consulté le )
  27. Renault Enguérand, « Claude Perdriel transforme Challenges en newsmag », sur Le Figaro (consulté le )
  28. « La "une" anti-Mélenchon de "Challenges" crée des remous au sein de la rédaction », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. a b et c « Les 500 plus grandes fortunes de France en 2019 », sur Challenges (consulté le )
  30. « Challenges passehebdo en septembre », sur L'Obs, (consulté le )
  31. « LES EDITIONS CROQUE FUTUR - bilans », sur verif.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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