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« Pauline Viardot » : différence entre les versions

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| légende = Pauline Viardot.
| légende = Pauline Viardot.
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| nom de naissance = Pauline Ferdinande Laurence Garcia<ref>D'après l' [https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjMtMTItMDciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6Mzk7czo0OiJyZWYyIjtpOjI4NzU3MztzOjE2OiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sIjtiOjE7czoyMToidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbF9tb2RlIjtzOjQ6InByb2QiO30=#uielem_move=0%2C0&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=62 acte de naissance] - État civil reconstitué (XVIe-1859) de Paris.</ref>
| nom de naissance = Pauline Michelle Ferdinande García
| date de naissance = 18 juillet 1821
| date de naissance = 18 juillet 1821
| lieu de naissance = [[Paris]], [[France]]
| lieu de naissance = [[Ancien 2e arrondissement de Paris]]
| date de décès = 18 mai 1910
| date de décès = 18 mai 1910
| lieu de décès = {{Arrondissement|7|Paris}}, [[France]]
| lieu de décès = {{7e arrondissement de Paris}}
| activité principale = [[cantatrice]], [[compositrice]]
| activité principale = [[cantatrice]], [[compositrice]]
| tessiture = [[mezzo-soprano]]
| tessiture = [[mezzo-soprano]]
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'''Pauline Garcia''', connue sous le nom d'épouse '''Viardot''', est une cantatrice ([[mezzo-soprano]]) et une [[compositrice]] [[France|française]] d'origine espagnole, née le {{date de naissance|18|juillet|1821|en musique classique}} à [[Paris]] où elle est morte le {{date de décès|18|mai|1910||||en musique classique}}.
'''Pauline Garcia''', connue sous le nom d'épouse '''Viardot''', née le {{Date de naissance|18|juillet|1821|en musique classique}} à [[Paris]] où elle est morte le {{Date de décès|18|mai|1910|en musique classique}}, est une [[cantatrice]] ([[mezzo-soprano]]) et une [[Compositeur|compositrice]] [[France|française]] d'origine espagnole, sœur de [[Maria Malibran|la Malibran]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Pauline Garcia est la fille du ténor espagnol [[Manuel Garcia|Manuel García]], un des créateurs du ''[[Il barbiere di Siviglia (Rossini)|Barbier de Séville]]'', et la sœur de Maria, elle aussi cantatrice, mieux connue comme [[Maria Malibran]], décédée en 1836 à l’âge de {{unité|28|ans}}.
Pauline Garcia est la fille du ténor espagnol [[Manuel Garcia|Manuel García]], un des créateurs du ''[[Il barbiere di Siviglia (Rossini)|Barbier de Séville]]'', et la sœur de Maria, elle aussi cantatrice, mieux connue comme [[Maria Malibran]], morte en 1836 à l’âge de {{unité|28|ans}}.


Pauline commence ses études de musique par le [[piano]], sous la férule de [[Franz Liszt]] et assiste aux leçons de chant de son père, ce qui a contribué à sa formation. Elle donne son premier récital en [[1838 en musique classique|1838]], à l’âge de {{unité|16|ans}}, et débute sur une scène d’opéra l’année suivante, à Londres, dans le rôle de Desdémone de l'''[[Otello (Rossini)|Otello]]'' de [[Gioachino Rossini]].
Pauline commence ses études de musique par le [[piano]], sous la férule de [[Franz Liszt]] et assiste aux leçons de chant de son père, ce qui a contribué à sa formation. Elle donne son premier [[récital]] en {{Date-|||1838|en musique classique}}, à l’âge de {{unité|16|ans}}, et débute sur une scène d’opéra l’année suivante, à Londres, dans le rôle de Desdémone de l'''[[Otello (Rossini)|Otello]]'' de [[Gioachino Rossini]].


Moins virtuose sur le plan strictement vocal que sa défunte sœur, dont elle était supposée prendre la relève, elle parvient à s’imposer par des dons dramatiques, intellectuels et musicaux. Son fils Louis, dans ses mémoires<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Héritte-Viardot|titre=Une famille de grands musiciens|passage=p.46|éditeur=Stock|date=1922}}</ref>, indique qu'elle avait une étendue vocale particulièrement large. Elle poursuivra aussi une activité de pianiste, jouant notamment à plusieurs reprises à quatre mains avec [[Clara Schumann]] et accompagnant sa soeur Maria ou son beau-frère le violoniste Bériot.
Moins virtuose sur le plan strictement vocal que sa défunte sœur, dont elle était supposée prendre la relève, elle parvient à s’imposer par des dons dramatiques, intellectuels et musicaux. Son fils Louis, dans ses mémoires<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Héritte-Viardot|titre=Une famille de grands musiciens|passage=p.46|éditeur=Stock|date=1922}}</ref>, indique qu'elle avait une étendue vocale particulièrement large. Elle poursuivra aussi une activité de pianiste, jouant notamment à plusieurs reprises à quatre mains avec [[Clara Schumann]] et accompagnant sa sœur Maria ou son beau-frère le violoniste [[Charles-Auguste de Bériot|Bériot]].


Courtisée par [[Alfred de Musset]] qu'elle repousse et qui en nourrira un fort ressentiment, elle se marie, en 1840, sur les conseils de [[George Sand]] - qui l'adulait et dont elle restera très proche jusqu'à sa mort en 1876<ref name=":0">Michelle Perrot, ''George Sand à Nohant - Une maison d'artiste'', "Pauline Viardot, la reine du monde", 2018, Seuil</ref> -, avec [[Louis Viardot]], critique et directeur du [[Théâtre italien de Paris|Théâtre des Italiens]], de 20 ans son aîné. [[Ary Scheffer]] peint alors son portrait dans son atelier rue Chaptal<ref>Conservé au [[musée de la vie romantique]].</ref>. Elle a une vie de famille heureuse ; ses enfants mèneront aussi une carrière artistique : son fils [[Paul Viardot|Paul]] comme violoniste, sa fille [[Louise Héritte-Viardot|Louise]], comme compositrice et écrivain et ses deux autres filles comme cantatrices<ref name=hilde>[http://www.hildegard.com/pdf_notes/494-02592_notes.pdf Pauline Viardot-Garcia (1821-1910)]</ref>. Louis Viardot démissionne de son poste quelque temps après le mariage pour se consacrer à la carrière de son épouse.
Courtisée par [[Alfred de Musset]] qu'elle repousse et qui en nourrira un fort ressentiment, elle se marie, en 1840, sur les conseils de [[George Sand]] - qui l'adulait et dont elle restera très proche jusqu'à sa mort en 1876<ref name=":0">Michelle Perrot, ''George Sand à Nohant - Une maison d'artiste'', "Pauline Viardot, la reine du monde", 2018, Seuil</ref> -, avec [[Louis Viardot]], critique et directeur du [[Théâtre italien de Paris|Théâtre des Italiens]], de 20 ans son aîné. [[Ary Scheffer]] peint alors son portrait dans son atelier [[rue Chaptal]]<ref>Conservé au [[musée de la vie romantique]].</ref>. Elle a une vie de famille heureuse ; ses enfants mèneront aussi une carrière artistique : son fils [[Paul Viardot|Paul]] comme violoniste, sa fille [[Louise Héritte-Viardot|Louise]], comme compositrice et écrivain et ses deux autres filles comme cantatrices<ref name=hilde>[http://www.hildegard.com/pdf_notes/494-02592_notes.pdf Pauline Viardot-Garcia (1821-1910)]</ref>. Louis Viardot démissionne de son poste quelque temps après le mariage pour se consacrer à la carrière de son épouse.


Quelques années suffisent à Pauline pour s’imposer. [[Giacomo Meyerbeer]] lui offre en [[1849 en musique classique|1849]] son rôle le plus écrasant, Fidès dans ''[[Le Prophète (opéra)|Le Prophète]]'' ; [[Hector Berlioz]] crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l'''[[Orphée et Eurydice|Orphée]]'' de [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] en [[1859 en musique classique|1859]] ; [[Charles Gounod]] compose à son intention l'opéra ''[[Sapho (Gounod)|Sapho]]'', et son air célèbre « Ô ma lyre immortelle » ; [[Camille Saint-Saëns]] lui dédie son ''[[Samson et Dalila]]'' ; [[Frédéric Chopin]] admire sa maîtrise du piano. Intime de tous ces musiciens, elle réunit le monde de l'art dans son hôtel particulier du quartier de la [[Nouvelle Athènes]] dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e|arrondissement}}]], ou dans sa propriété de Seine-et-Marne : le château de [[Vaudoy-en-Brie|Courtavenel]].
Quelques années suffisent à Pauline pour s’imposer. [[Giacomo Meyerbeer]] lui offre en {{Date-|||1849|en musique classique}} son rôle le plus écrasant, Fidès dans ''[[Le Prophète (opéra)|Le Prophète]]'' ; [[Hector Berlioz]] crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l'''[[Orphée et Eurydice (Gluck)|Orphée]]'' de [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] en {{Date-|||1859|en musique classique}} ; [[Charles Gounod]] compose à son intention l'opéra ''[[Sapho (Gounod)|Sapho]]'', et son air célèbre « Ô ma lyre immortelle » ; [[Camille Saint-Saëns]] lui dédie son ''[[Samson et Dalila]]'' ; [[Frédéric Chopin]] admire sa maîtrise du piano. Aux obsèques de celui-ci, le {{date|30-10-1849}}, elle sera une des deux interprètes féminines, avec la soprano [[Jeanne-Anaïs Castellan|Jeanne Castellan]], du [[Requiem (Mozart)|Requiem de Mozart]] en l’[[Église de la Madeleine]] (dissimulées par un rideau noir derrière l’autel, car à cette époque les femmes n’étaient pas autorisées à chanter dans les églises<ref>Pour interpréter le ''Requiem'', Pauline Viardot et la soprano [[Jeanne-Anaïs Castellan|Jeanne Castellan]], durent se dissimuler derrière un rideau, car en ce temps-là , le clergé n’autorisait pas les voix féminines durant les offices religieux. Mais compte tenu de la célébrité du défunt, une dérogation spéciale a été accordée par [[Marie Dominique Auguste Sibour|l’archevêque de Paris]], à la condition que les deux interprètes ne soient pas visibles, source : {{article|langue=en |auteur ={{lien|langue=en|Benita Eisler}}|titre = ''Chopin’s Funeral'' | périodique =[[The New York Times]] | date=20-4-2003 |lire en ligne =https://www.nytimes.com/2003/04/20/books/chapters/chopins-funeral.html}}.<br>Le passage mentionnant que Pauline Viardot dut se cacher derrière un rideau figure dans le {{8e}}paragraphe. Texte en anglais : «''Unknown to the dying man, women were not permitted to sing in the city's parish churches; it had taken days of pleading on the part of Chopin's most powerful friends before a special dispensation was issued by the Archbishop of Paris. The decree allowed female participation provided it remained invisible; thus the women singers, including Chopin's friend Pauline Viardot among the featured soloists, were hidden from view behind a black velvet curtain.'' ». Consulté le {{date|7-12-2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Georg Pedrota|titre=''Muses and Musings: Pauline Viardot and Frédéric Chopin (Muses et rêveries : Pauline Viardot et Frédéric Chopin)'' |url=https://interlude.hk/muses-musings-pauline-viradot-frederic-chopin/ |site=interlude.hk|date=8-8-2017|consulté le=7-12-2022}}.</ref>). Intime de tous ces musiciens, elle réunit le monde de l'art dans son hôtel particulier du quartier de la [[Nouvelle Athènes]] dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e|arrondissement}}]], ou dans sa propriété de Seine-et-Marne : le château de [[Vaudoy-en-Brie|Courtavenel]].


Mais les Viardot, républicains, vivent de plus en plus souvent hors de France après la victoire de [[Napoléon III|Louis-Napoléon Bonaparte]] aux présidentielles de 1849. La carrière de Pauline se déroule dès lors surtout à [[Londres]] et en [[Allemagne]]. Le couple s'installe même quelque temps à [[Baden-Baden]]<ref name=":0" />.
Mais les Viardot, républicains, vivent de plus en plus souvent hors de France après la victoire de [[Napoléon III|Louis-Napoléon Bonaparte]] à l’élection présidentielle de 1849. La carrière de Pauline se déroule dès lors surtout à [[Londres]] et en [[Allemagne]]. Le couple s'installe même quelque temps à [[Baden-Baden]]<ref name=":0" />.


En [[1855 en musique classique|1855]], elle acquiert, sacrifiant une partie de sa fortune, la partition autographe du ''[[Don Giovanni]]'' de [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]], dont elle chante le rôle de Zerline à [[Saint-Pétersbourg]]. Cette « relique » musicale est à la fois l’objet de pèlerinage de la part des grands noms de l’époque et l’occasion de faire de nouvelles connaissances. Elle conserve le manuscrit plus de 50 ans avant de le léguer en 1903 au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de musique de Paris]]<ref>{{Lien web |auteur=Anne-Sophie Martin |titre=L'aventure des manuscrits - Don Giovanni |url=https://www.arte.tv/fr/videos/098133-004-A/l-aventure-des-manuscrits/ |site=https://www.arte.tv/fr |date=07/09/2021 |consulté le=12/09/2021}}</ref>.
En {{Date-|||1855|en musique classique}}, elle acquiert, sacrifiant une partie de sa fortune, la partition autographe du ''[[Don Giovanni]]'' de [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]], dont elle chante le rôle de [[Zerlina|Zerline]] à [[Saint-Pétersbourg]]. Cette « relique » musicale est à la fois l’objet de pèlerinage de la part des grands noms de l’époque et l’occasion de faire de nouvelles connaissances. Elle conserve le manuscrit plus de 50 ans avant de le léguer en 1903 au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de musique de Paris]]<ref>{{Lien web |auteur=Anne-Sophie Martin |titre=L'aventure des manuscrits - Don Giovanni |url=https://www.arte.tv/fr/videos/098133-004-A/l-aventure-des-manuscrits/ |site=arte.tv |date=07/09/2021 |consulté le=12/09/2021|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>.
En 1859, elle triomphe de nouveau à Paris, au [[Théâtre-Lyrique]], dans ''Orphée'', une version de l'''[[Orphée et Eurydice]]'' de [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] spécialement remaniée pour elle par [[Hector Berlioz]]. Malheureusement sa voix se brise<ref name=":0" /> et Pauline doit renoncer à la scène en 1863. Elle se consacre dès lors à la composition (plusieurs opérettes, dont ''Cendrillon'' en [[1903 en musique classique|1903]], sur des livrets de Tourgueniev) et à l’enseignement du chant, qu’elle dispense uniquement à des élèves de sexe féminin, au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire national de Paris]]. Parmi elles : [[Felia Litvinne]] et [[Jeanne Gerville-Réache]], [[Suzanne Cesbron-Viseur]].
En 1859, elle triomphe de nouveau à Paris, au [[Théâtre-Lyrique]], dans ''Orphée'', une version de l'''[[Orphée et Eurydice (Gluck)|Orphée et Eurydice]]'' de [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] spécialement remaniée pour elle par [[Hector Berlioz]]. Malheureusement sa voix se brise<ref name=":0" /> et Pauline doit renoncer à la scène en 1863. Elle se consacre dès lors à la composition (plusieurs opérettes, dont ''[[Cendrillon (Viardot)|Cendrillon]]'' en {{Date-|||1903|en musique classique}}, sur des [[Livret (musique)|livrets]] de Tourgueniev) et à l’enseignement du chant, qu’elle dispense uniquement à des élèves de sexe féminin, au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire national de Paris]]. Parmi elles : [[Felia Litvinne]] et [[Jeanne Gerville-Réache]], [[Suzanne Cesbron-Viseur]].


Génie musical et théâtral, elle disparaît presque nonagénaire à l’ère du [[gramophone]], emportant avec elle le timbre d'une voix que Saint-Saëns a comparé, par [[synesthésie]], à un goût : celui des {{Citation|oranges amères}}.
Génie musical et théâtral, elle disparaît presque nonagénaire à l’ère du [[gramophone]], emportant avec elle le timbre d'une voix que Saint-Saëns a comparé, par [[synesthésie]], à un goût : celui des {{Citation|oranges amères}}.


Tout au long de sa carrière, elle encouragea de jeunes talents comme [[Charles Gounod]], [[Gabriel Fauré]] et [[Jules Massenet]].
Tout au long de sa carrière, elle encouragea de jeunes talents comme [[Charles Gounod]], [[Gabriel Fauré]] et [[Jules Massenet]]. Elle crée en 1870 la célèbre mélodie « ''Ah qui brûla d'amour peut seul comprendre'' », traduction française de la mélodie {{numéro|6}}, {{op.|maj|l|6}} « ''[[w:en:Nur wer die Sehnsucht kennt|Nur wer die Sehnsucht kennt]]'' »{{en}} de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], mis en musique par [[Piotr Ilitch Tchaïkovski]] <ref>{{Ouvrage
| langue originale = Anglais
| langue = Français
| auteur1 = Lockspeiser
| prénom1 = Edward
| auteur2 = Halbreich (suivi de l’analyse de l’œuvre)
| prénom2 = Harry
| titre = Claude Debussy
| lieu = Paris
| éditeur = Fayard
| collection = Les indispensables de la musique.
| année = 1980
| mois = novembre
| jour = 19
| traducteur = Léo Dilé
| pages totales = 880
| isbn = 2-213-00921-X
| bnf = 34675767t }}, page 77.</ref>


[[Fichier:Pauline Viardot-Garcia, Grave Grab, Montmartre Cemetery 2.JPG|thumb|redresse|Tombe de Pauline Viardot au [[cimetière de Montmartre]] (division 28).]]
L'écrivain russe [[Ivan Tourgueniev]], Pauline Garcia-Viardot et son mari [[Louis Viardot]] furent amis inséparables plusieurs dizaines d'années, la liaison entre l'écrivain et la cantatrice étant considérée par [[Guy de Maupassant]] comme « la plus belle histoire d’amour du {{S-|xix}} ». En {{date-|novembre 1874}}, Tourgueniev achète une belle maison de maître à [[Bougival]] où il installe la famille Viardot, et il se fait construire un chalet (une sorte de [[datcha]]) quelques pas plus haut, où il décéda en 1883<ref>Olivier Zilbertin, ''La datcha de Tourgueniev en péril'', « Le Monde », 18 septembre 2017.</ref>. La datcha de Tourgueniev est devenue un [[Musée Ivan-Tourgueniev|musée]], tandis que la villa de la célèbre cantatrice est dans un état de délabrement avancé. Grâce à [[Jorge Chaminé]], la ''[[Villa Viardot (Bougival)|Villa Viardot]]'' est un lieu important de concerts et de master-classes et depuis plusieurs années le baryton se bat pour la restauration de ce lieu de mémoire. Chose qui pourrait être entreprise grâce au "Loto du patrimoine", opération lancée par [[Stéphane Bern]] et le gouvernement français. La Villa Viardot fait en effet partie des 18 monuments concernés par ce Loto qui a eu lieu le {{date-|14 septembre 2018}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Loto du patrimoine : la Villa Viardot, demeure de l'écrivain russe Ivan Tourgueniev, va s'offrir une seconde vie|périodique=Culturebox|date=30 mai 2018|issn=|lire en ligne=https://culturebox.francetvinfo.fr/patrimoine/histoire/loto-du-patrimoine-la-villa-viardot-de-bougival-va-s-offrir-une-seconde-vie-273999|consulté le=2018-05-31|pages=}}</ref>. Les travaux de restauration ont débuté en {{date-|octobre 2019}} et le domaine des Frênes fera partie, avec la Maison de Georges Bizet toute proche, d'un grand projet culturel, pédagogique, scientifique, le [[Centre européen de musique]] créé et dirigé par le baryton Jorge Chaminé<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Centre Européen de Musique - Accueil |url=https://centreeuropeendemusique.fr/ |site=Centre Européen de Musique |consulté le=2019-07-14 }}</ref>.
L'écrivain russe [[Ivan Tourgueniev]], Pauline Garcia-Viardot et son mari [[Louis Viardot]] furent amis inséparables plusieurs dizaines d'années, la liaison entre l'écrivain et la cantatrice étant considérée par [[Guy de Maupassant]] comme « la plus belle histoire d’amour du {{S-|xix}} ». En {{Date-|novembre 1874}}, Tourgueniev achète une belle maison de maître à [[Bougival]] où il installe la famille Viardot, et il se fait construire un chalet (une sorte de [[datcha]]) quelques pas plus haut, où il décéda en 1883<ref>Olivier Zilbertin, ''La datcha de Tourgueniev en péril'', « Le Monde », 18 septembre 2017.</ref>. La datcha de Tourgueniev est devenue un [[Musée Ivan-Tourgueniev|musée]], tandis que la villa de la célèbre cantatrice est dans un état de délabrement avancé. Grâce à [[Jorge Chaminé]], la ''[[Villa Viardot (Bougival)|Villa Viardot]]'' est un lieu important de concerts et de master-classes et depuis plusieurs années le baryton se bat pour la restauration de ce lieu de mémoire. Chose qui pourrait être entreprise grâce au « [[Loto du patrimoine]] », opération lancée par [[Stéphane Bern]] et le gouvernement français. La Villa Viardot fait en effet partie des 18 monuments concernés par ce Loto qui a eu lieu le {{Date-|14 septembre 2018}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Loto du patrimoine : la Villa Viardot, demeure de l'écrivain russe Ivan Tourgueniev, va s'offrir une seconde vie|périodique=Culturebox|date=30 mai 2018|lire en ligne=https://culturebox.francetvinfo.fr/patrimoine/histoire/loto-du-patrimoine-la-villa-viardot-de-bougival-va-s-offrir-une-seconde-vie-273999|consulté le=2018-05-31|pages=}}</ref>. Les travaux de restauration ont débuté en {{Date-|octobre 2019}} et le domaine des Frênes fera partie, avec la Maison de [[Georges Bizet]] toute proche, d'un grand projet culturel, pédagogique, scientifique, le [[Centre européen de musique]] créé et dirigé par le baryton Jorge Chaminé<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Centre Européen de Musique - Accueil |url=https://centreeuropeendemusique.fr/ |site=Centre Européen de Musique |consulté le=2019-07-14 }}.</ref>.


Elle est inhumée au [[cimetière de Montmartre]] (division 28).
== La voix ==
Elle se rattache à l'école de chant ancienne, passant sans difficulté du registre de contralto à celui de soprano, maîtrisant aisément une tessiture très longue (sol2-do5 et même selon R. Hahn fa dièse2-ré5). Selon Berlioz, qui pourtant l'avait d'abord jugée sévèrement<ref>« {{Mlle}} Pauline Garcia m'a beaucoup déplu, ce n'était pas la peine de faire de ce prétendu talent un tel tapage, c'est une ''diva'' manquée ». Ce jugement date du commencement de 1839 (Cécile Reynaud, ''Berlioz (1803-1869)'', Paris, Gisserot, 2000, {{p.|94}}, {{ISBN|978-2-87747-479-5}}).</ref>, « la voix de {{nobr|Mlle Garcia}}, égale dans tous les registres, juste vibrante et agile, s'élève du fa grave au contre-ut soit deux octaves et une quinte et cette étendue est déjà immense, puisqu'elle réunit trois genres de voix qui ne se trouvent jamais ensemble : le contralto, le mezzo-soprano et le soprano<ref>« Journal des Débats », 13 octobre 1839 (donc peu de mois après son précédent éreintement; le passage est cité entre autres par Thérèse Marix - Spire dans ''Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849)'', Paris, Nouvelles éditions latines, 1959, {{p.|27}}).</ref> ».


== Voix ==
Son timbre est, semble-t-il, assez quelconque, mais l'émotion et la flamme de l'interprétation le rendaient particulièrement émouvant. Elle démontra une agilité sans doute unique dans son type de voix et s'amusait à chanter sans peine les concertos pour violon de son beau-frère [[Charles-Auguste de Bériot|Bériot]] ou les ''[[Études de Chopin|Études]]'' de Chopin.
Elle se rattache à l'école de chant ancienne, passant sans difficulté du registre de [[contralto]] à celui de [[soprano]], maîtrisant aisément une [[tessiture]] très longue (sol2-do5 et même selon [[Reynaldo Hahn]] fa dièse2-ré5). Selon [[Hector Berlioz|Berlioz]], qui pourtant l'avait d'abord jugée sévèrement<ref>« {{Mlle}} Pauline Garcia m'a beaucoup déplu, ce n'était pas la peine de faire de ce prétendu talent un tel tapage, c'est une ''diva'' manquée ». Ce jugement date du commencement de 1839 (Cécile Reynaud, ''Berlioz (1803-1869)'', Paris, Gisserot, 2000, {{p.|94}}, {{ISBN|978-2-87747-479-5}}).</ref>, « la voix de {{nobr|Mlle Garcia}}, égale dans tous les registres, juste vibrante et agile, s'élève du fa grave au contre-ut soit deux octaves et une quinte et cette étendue est déjà immense, puisqu'elle réunit trois genres de voix qui ne se trouvent jamais ensemble : le contralto, le mezzo-soprano et le soprano<ref>« Journal des Débats », 13 octobre 1839 (donc peu de mois après son précédent éreintement; le passage est cité entre autres par Thérèse Marix - Spire dans ''Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849)'', Paris, Nouvelles éditions latines, 1959, {{p.|27}}).</ref> ».

Son [[Timbre (musique)|timbre]] est, semble-t-il, assez quelconque, mais l'émotion et la flamme de l'interprétation le rendaient particulièrement émouvant. Elle démontra une agilité sans doute unique dans son type de voix et s'amusait à chanter sans peine les concertos pour violon de son beau-frère [[Charles-Auguste de Bériot|Bériot]] ou les ''[[Études de Chopin|Études]]'' de Chopin.


== Compositions ==
== Compositions ==
[[Fichier:Pauline Viardot et Frédéric Chopin au piano.jpg|thumb|gauche|Pauline Viardot et Frédéric Chopin par [[Maurice Sand]].]]
Pauline Viardot commença à composer dès sa jeunesse, mais il ne fut jamais dans ses intentions de devenir compositrice. Ses œuvres furent composées principalement pour développer les capacités vocales de ses élèves de chant. La plupart de ses compositions datent de sa retraite à Baden-Baden{{sfn|Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin|2011|p=|id=}}. Mais ses œuvres sont de qualité professionnelle et Franz Liszt déclara qu'avec Pauline Viardot, le monde avait enfin trouvé une femme compositrice de génie.
Pauline Viardot commença à composer dès sa jeunesse, mais il ne fut jamais dans ses intentions de devenir compositrice. Ses œuvres furent composées principalement pour développer les capacités vocales de ses élèves de chant. La plupart de ses compositions datent de sa retraite à Baden-Baden{{sfn|Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin|2011|p=|id=}}. Mais ses œuvres sont de qualité professionnelle et Franz Liszt déclara qu'avec Pauline Viardot, le monde avait enfin trouvé une femme compositrice de génie.


Pauline Viardot fut à maintes reprises l'invitée de [[George Sand]]<ref>{{Citation|J’ai vu Chopin, un des plus grands musiciens de notre époque, et Mme Pauline Viardot, la plus grande musicienne qui existe, passer des heures à transcrire quelques phrases mélodiques de nos chanteuses et de nos sonneurs de cornemuse. Ce nest donc pas si aisé qu'on croit.}} (G. Sand, Lettre à Champfleury, 18 janvier 1854).</ref> à [[Domaine de George Sand|Nohant]], où elle chanta souvent accompagnée par Frédéric Chopin. Elle y revint plus tard avec Tourgueniev<ref name=":0" />, et eut ainsi l'occasion de transcrire plusieurs chants populaires locaux<ref name=":0" />, dont certains furent publiés par [[Julien Tiersot]].
Pauline Viardot fut à maintes reprises l'invitée de [[George Sand]]<ref>{{Citation|J'ai vu Chopin, un des plus grands musiciens de notre époque, et {{Mme}} Pauline Viardot, la plus grande musicienne qui existe, passer des heures à transcrire quelques phrases mélodiques de nos chanteuses et de nos sonneurs de cornemuse. Ce n'est donc pas si aisé qu'on croit.}} in George Sand, ''Correspondance'', tome {{Petites capitales|xii}}, juillet 1853 – décembre 1854, Lettre {{numéro|6151}} du {{date-|18 janvier 1854}} à [[Champfleury (écrivain)|Champfleury]], réimpression de l’édition de Georges Lubin (1976), {{p.|264}}, Classiques Garnier, Paris, 2018.</ref> à [[Domaine de George Sand|Nohant]], où elle chanta souvent accompagnée par Frédéric Chopin. Elle y revint plus tard avec Tourgueniev<ref name=":0" />, et eut ainsi l'occasion de transcrire plusieurs chants populaires locaux<ref name=":0" />, dont certains furent publiés par [[Julien Tiersot]].


=== Opéras ===
=== Opéras ===
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** ''Trop de femmes'', opérette, 1867.
** ''Trop de femmes'', opérette, 1867.
** ''L'ogre'', 1868.
** ''L'ogre'', 1868.
** ''{{Lien|langue=en|trad=Le dernier sorcier|fr=Le dernier sorcier|texte=Le dernier sorcier}}'', opéra de chambre, 1869.
** ''[[Le Dernier Sorcier]]'', opéra de chambre, 1869.
** ''Le Miroir'', 1869.
** ''Le Miroir'', 1869.
* ''{{Lien|langue=en|trad=Cendrillon (Viardot)|fr=Cendrillon (Viardot)|texte=Cendrillon}}'', 1904 ; livret de Pauline Viardot, d'après [[Charles Perrault]]<ref>{{en}} Anne Midgette, A New Look at an Old Form, The Art of 'Beautiful Singing', dans ''[[The New York Times]]'', 16 juillet 2004 [https://www.nytimes.com/2004/07/16/movies/a-new-look-at-an-old-form-the-art-of-beautiful-singing.html? Lire ne ligne].</ref> {{,}}<ref>{{en}} Rachel M. Harris, ''The music salon of Pauline Viardot: featuring her salon opera Cendrillon'', mémoire de recherche, Louisiana State University, 2005, 61 p. [https://digitalcommons.lsu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4923&context=gradschool_dissertations Lire en ligne].</ref>.
* ''[[Cendrillon (Viardot)|Cendrillon]]'', 1904 ; livret de Pauline Viardot, d'après [[Charles Perrault]]<ref>{{en}} Anne Midgette, A New Look at an Old Form, The Art of 'Beautiful Singing', dans ''[[The New York Times]]'', 16 juillet 2004 [https://www.nytimes.com/2004/07/16/movies/a-new-look-at-an-old-form-the-art-of-beautiful-singing.html? Lire ne ligne].</ref> {{,}}<ref>{{en}} Rachel M. Harris, ''The music salon of Pauline Viardot: featuring her salon opera Cendrillon'', mémoire de recherche, Louisiana State University, 2005, 61 p. [https://digitalcommons.lsu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4923&context=gradschool_dissertations Lire en ligne].</ref>.


=== Œuvres chorales ===
=== Œuvres chorales ===
* [[1848]] : ''La Jeune République'', cantate pour voix soliste, chœur mixte et piano, texte de [[Pierre Dupont (chansonnier)|Pierre Dupont]]{{sfn|Yvette Sieffert-Rigaud|1987|p=26|id=}}.
* 1848 : ''La Jeune République'', cantate pour voix soliste, chœur mixte et piano, texte de [[Pierre Dupont (chansonnier)|Pierre Dupont]]{{sfn|Yvette Sieffert-Rigaud|1987|p=26|id=}}.
* [[1899]] :
* 1899 :
** ''Chœur bohémien'' (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
** ''Chœur bohémien'' (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
** ''Chœur des elfes'' (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
** ''Chœur des elfes'' (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
* [[1905]] : ''Chœur des fileuses'', extrait de ''L'Ogre''
* 1905 : ''Chœur des fileuses'', extrait de ''L'Ogre''


=== Mélodies ===
=== Mélodies ===
* 1843 ''Album de Mme Viardot-Garcia'', "huit morceaux de chant avec accompagnement de piano" : L'enfant de la montagne ; La chapelle ; L'abricotier ; Adieu les beaux jours ; L'exilé polonais ; L'enfant et la mère ; L'ombre et le jour ; ''[[Le Chêne et le Roseau|Le chêne et le roseau.]]''<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52000833k/f22.item.r=Album%20de%20Mme%20Viardot-Garcia Album de Mme Viardot-Garcia : huit morceaux de chant avec acc.t de piano, chaque morceau précédé d'une lithographie].</ref>.
* 1843 : ''Album de M<sup>me</sup> Viardot-Garcia'', « ''Huit morceaux de chant avec accompagnement de piano'' » : L'enfant de la montagne ; La chapelle ; L'abricotier ; Adieu les beaux jours ; L'exilé polonais ; L'enfant et la mère ; L'ombre et le jour ; ''[[Le Chêne et le Roseau|Le chêne et le roseau.]]'', {{Gallica |id=btv1b52000833k}}.
* 1850 Dix mélodies, dont Solitude ([[Édouard Turquety|Turquety]]); L'absence; La Chanson de Loïc ([[Auguste Brizeux]]); Marie et Julie ; Tarentelle.
* 1850 : Dix mélodies, dont ''Solitude'' ([[Édouard Turquety|Turquety]]); ''L'absence'' ; ''La Chanson de Loïc'' ([[Auguste Brizeux]]) ; ''Marie et Julie'' ; ''Tarentelle'', [https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-de-la-vie-romantique/oeuvres/dix-melodies-album-de-chant-1850 Lire en ligne] sur les publications du ''[[Musée de la Vie Romantique]]''.
* 1864 Six [[Mazurkas (Chopin)|mazourkes]] de [[Frédéric Chopin]] pour voix et piano : Seize ans ; Aime-moi ; Plainte d'amour ; Coquette ; L'Oiselet ; Séparation.
* 1864 : Six [[Mazurkas (Chopin)]] de [[Frédéric Chopin]] pour voix et piano : Seize ans ; Aime-moi (opus 33 n°2) ; Plainte d'amour ; Coquette ; L'Oiselet ; Séparation.
* 1865 Six mazourkes de Frédéric Chopin pour voix et piano, dont : La danse ; La Jeune fille.
* 1865 : Six mazourkes de Frédéric Chopin pour voix et piano, dont : La danse ; La Jeune fille.
* 1865 Die Sterne ([[Afanassi Fet]])
* 1865 : Die Sterne ([[Afanassi Fet]])
* 1866 Douze mélodies sur des poésies russes de Fet, [[Pouchkine]], Tourgueniev, [[Lermontov]] et [[Alexeï Koltsov|Koltsov]], dont Fleur desséchée (Pouchkine) ; La Mésange (Tourgueniev) ; La Berceuse cosaque (Dors dans les plis de mon voile, Lermontov) ; Evocation (Pouchkine).
* 1866 : Douze mélodies sur des poésies russes de Fet, [[Pouchkine]], Tourgueniev, [[Lermontov]] et [[Alexeï Koltsov|Koltsov]], dont Fleur desséchée (Pouchkine) ; La Mésange (Tourgueniev) ; La Berceuse cosaque (Dors dans les plis de mon voile, Lermontov) ; Evocation (Pouchkine).
* 1870 : plusieurs compositions sur des poèmes allemands de [[Heinrich Heine]] (Das ist ein schlechtes Wetter) ; [[Goethe]] (O schönes Mädchen du) ; et d'[[Eduard Mörike]] (Der Gärtner ; In der Frühe ; Nixe Binsefuß : ‘Des Wassermanns sein Töchterlein’ ; Die traurige Krönung).
* 1870 : plusieurs compositions sur des poèmes allemands de [[Heinrich Heine]] (Das ist ein schlechtes Wetter) ; [[Goethe]] (O schönes Mädchen du) ; et d'[[Eduard Mörike]] (Der Gärtner ; In der Frühe ; Nixe Binsefuß : ‘Des Wassermanns sein Töchterlein’ ; Die traurige Krönung).
* 1873 ''Cinquante mélodies de Franz Schubert'', textes traduits par Louis Pomey, P. Viardot fournissant des indications destinées aux chanteurs.
* 1873 : ''Cinquante mélodies de Franz Schubert'', textes traduits par [[Louis Pomey]], P. Viardot fournissant des indications destinées aux chanteurs.
* 1874 Fünf Gedichte von Goethe, Puschkin, Mörike, [[Emanuel Geibel|Geibel]] und [[Richard Pohl|Pohl]]
* 1874 : Fünf Gedichte von Goethe, Puschkin, Mörike, [[Emanuel Geibel|Geibel]] und [[Richard Pohl|Pohl]]
* 1875 ''Trois valses de Franz Schubert'', pour deux voix et piano
* 1875 : ''Trois valses de Franz Schubert'', pour deux voix et piano
* 1878 Canti popolari toscani, dont Serenade Florentine
* 1878 : Canti popolari toscani, dont Serenade Florentine
* 1880 Six mélodies (dont Morirò et Haï-luli!) et une havanaise (Sur la rive le flot d’argent, paroles françaises de Louis Pomey<ref>Louis Pomey (1835-1901) Beaucoup de ses textes et traductions ont été mis en musique par Pauline Viardot et par le [[Manuel Garcia|père]] de celle-ci. </ref>) à deux voix.
* 1880 : Six mélodies (dont Morirò et Haï-luli!) et une havanaise (Sur la rive le flot d’argent, paroles françaises de Louis Pomey<ref>Louis Pomey (1835-1901) Beaucoup de ses textes et traductions ont été mis en musique par Pauline Viardot et par le [[Manuel Garcia|père]] de celle-ci. </ref>) à deux voix.
* 1880 Quatre Lieder pour voix solo et pianoforte (textes de Goethe, Mörike et Pohl)
* 1880 : Quatre Lieder pour voix solo et pianoforte (textes de Goethe, Mörike et Pohl)
* 1881 Cinq Poésies toscanes, paroles de Louis Pomey
* 1881 : Cinq Poésies toscanes, paroles de Louis Pomey
* 1882 Six Mélodies, deuxième série
* 1882 : Six Mélodies, deuxième série
* [[1886]] :
* 1886 :
** ''Les Cavaliers'', duo pour deux voix et piano, d'après la ''Danse hongroise n° 7'' de Brahms
** ''Les Cavaliers'', duo pour deux voix et piano, d'après la ''Danse hongroise n° 7'' de Brahms
** Six chansons du XVe siècle, dont : Aimez-moi ma mignonne ; Hai luli ! ; Canción de la Infanta
** Six chansons du {{s-|XV}}, dont : Aimez-moi ma mignonne ; Hai luli ! ; Canción de la Infanta
** Airs italiens du XVIIIe siècle (traduction de Louis Pomey)
** Airs italiens du {{s-|XVIII}} (traduction de Louis Pomey)
** ''Les Bohémiennes'' (plusieurs arrangements d’après les Danses hongroises n° 5 et 6 de Brahms)
** ''Les Bohémiennes'' (plusieurs arrangements d’après les Danses hongroises n° 5 et 6 de Brahms)
** Lamento (Ma belle amie est morte, de [[Théophile Gautier]])
** Lamento (Ma belle amie est morte, de [[Théophile Gautier]])
* 1887 Six mélodies (dont deux sur des poèmes d'[[Alfred de Musset]] : Madrid et Les Filles de Cadix)
* 1887 : Six mélodies (dont deux sur des poèmes d'[[Alfred de Musset]] : Madrid et Les Filles de Cadix)
* 1890 Le rêve de Jésus pour soprano et piano
* 1890 : Le rêve de Jésus pour soprano et piano
* 1894 Chanson de Mer
* 1894 : Chanson de Mer
* 1895 : ''Bonjour mon cœur'' ([[Pierre de Ronsard]])
* 1895 : ''Bonjour mon cœur'' ([[Pierre de Ronsard]])
* 1900 : ''Chanson de la pluie'' (Tourgueniev).
* 1900 : ''Chanson de la pluie'' (Tourgueniev).
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=== Œuvres instrumentales ===
=== Œuvres instrumentales ===
* [[1867]] :
* 1867 :
** Marche militaire dédiée au roi de Prusse
** Marche militaire dédiée au roi de Prusse
** Six morceaux pour violon et piano (dont : Vieille chanson)
** Six morceaux pour violon et piano (dont : Vieille chanson)
* 1873 : Introduction et polonaise pour piano 4 mains
* 1873 : Introduction et polonaise pour piano 4 mains
* 1874 : Sonatine pour piano et violon
* 1874 : Sonatine pour piano et violon
* [[1904]] :
* 1904 :
** Deux airs de ballet pour piano
** Deux airs de ballet pour piano
** Suite arménienne, versions pour piano 2 mains et 4 mains
** Suite arménienne, versions pour piano 2 mains et 4 mains
* [[1905]] :
* 1905 :
** Défilé bohémien pour piano 4 mains
** Défilé bohémien pour piano 4 mains
** Mazourke pour piano
** Mazourke pour piano
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Plusieurs œuvres furent orchestrées par Ivan Snoèk.
Plusieurs œuvres furent orchestrées par Ivan Snoèk.


== Hommages ==

Sont nommés en son honneur :
== Hommage public ==
* Le [[jardin Pauline-García-Viardot]], dans le {{9e arrondissement de Paris}}, au cœur de son quartier, la [[Nouvelle Athènes]].
* Le [[jardin Pauline-García-Viardot]], dans le {{9e arrondissement de Paris}}, au cœur de son quartier, la [[Nouvelle Athènes]].
* La [[Patera de Viardot]], sur la planète [[Vénus (planète)|Vénus]].


== Galerie photographique ==
== Galerie photographique ==
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Fichier:Pauline Viardot - Scheffer.jpeg|''Pauline Viardot'' (1840), huile sur toile d'[[Ary Scheffer]], [[Musée de la vie romantique]], Paris.
Fichier:Ary Scheffer - Portrait de Pauline Viardot - 2010.8 - Musée de la Vie romantique - 2.jpg|''Pauline Viardot'' (1840), huile sur toile d'[[Ary Scheffer]].
Fichier:Pauline Viardot-Garcia 3.jpg|Pauline Viardot.
Fichier:Pauline Viardot-Garcia 3.jpg|Pauline Viardot.
Fichier:Pauline Viardot Denkmal Baden Baden fcm.jpg|Buste de Pauline Viardot à [[Baden-Baden]].
Fichier:Pauline Viardot Denkmal Baden Baden fcm.jpg|Buste de Pauline Viardot à [[Baden-Baden]].
Fichier:Pavillon Viardot.jpg|[[Villa Viardot (Bougival)|Pavillon de Pauline Viardot]] à [[Bougival]], dans les [[Yvelines]].
Fichier:Pavillon Viardot.jpg|[[Villa Viardot (Bougival)|Pavillon de Pauline Viardot]] à [[Bougival]], dans les [[Yvelines]].
Fichier:Immeuble Pauline Viardot.jpg|Immeuble au 243 bd Saint-Germain où habita Pauline Viardot.
Fichier:Immeuble Pauline Viardot.jpg|Immeuble au 243 boulevard Saint-Germain où habita Pauline Viardot.
Fichier:Plaque Pauline Viardot.jpg|Plaque sur l'immeuble au 243 [[boulevard Saint-Germain]], où habita Pauline Viardot.
Fichier:Plaque Pauline Viardot.jpg|Plaque sur l'immeuble au 243 [[boulevard Saint-Germain]], où habita Pauline Viardot.
Fichier:Pauline_Viardot,_par_Maurice_Sand,_vers_1844.jpg|''Pauline Viardot'' (vers 1844), par [[Maurice Sand]], [[musée de la Vie romantique]].
Fichier:Salon of Pauline Viardot - Gallica.png|Salon de M<sup>me</sup> Viardot, Paris (1853).
Fichier:Organ of Pauline Viardot - Baden-Baden 1865.png|« ''Eine Matinée in der Villa Viardot'' », Baden-Baden (1865).
Fichier:Pauline Viardot en Sainte Cécile, vers 1851, Ary Scheffer.jpg|Pauline Viardot-García, peinture d'Ary Scheffer pour le [[Buffet d'orgue|buffet]] de son orgue de salon (1851).
Fichier:Pauline Viardot-Garcia portrait (10851231896).jpg|Photographie de Pauline Viardot-García.
Fichier:Pauline Viardot as Fidès in the original production of Meyerbeer's opera "Le prophète".jpg|Pauline Viardot dans le rôle de ''Fidès'' dans l'opéra de Meyerbeers ''[[Le_Prophète_(opéra)|Le prophète]]'' (1849).
Fichier:Rossini - Tancredi - Pauline Viardot-Garcia as Tancredi - Théâtre-Italien - Paris 1840.png|Pauline Viardot-Garcia dans le rôle de ''[[Tancredi (opéra)|Tancredi]]'' dans l'opéra éponyme de Rossini - [[Théâtre_italien_de_Paris#Le_XIXe_siècle|Théâtre-Italien]] Paris (1840).
Fichier:Pauline Viardot and Marietta Alboni in Act1 of Les Huguenots, Covent Garden 1848 - NGO1p59.jpg|Pauline Viardot dans le rôle de Valentine (à gauche) et [[Marietta Alboni]] dans le rôle d'Urbain dans ''[[Les Huguenots]]'' de Meyerbeer, acte 1, scène 9, [[Royal Opera House|Covent Garden]], (1848).
Fichier:Pauline Viardot et Pierre-Jules Michot dans Alceste.jpg|Pauline Viardot et Pierre-Jules Michot dans ''[[Alceste (Gluck)|Alceste]]'', photographie d'[[Eugène Disdéri]] (1861).
Fichier:La cantatrice Pauline Viardot.jpg|Pauline Viardot-García, photographie de [[Pierre_Petit_(photographe)|Pierre Petit]] (1860).
Fichier:Pauline Viardot, with signature.png|Pauline Viardot-García (1908).
Fichier:Pauline Viardot par Harlamoff 1874 Le Théatre 1910.jpg| Portrait (1874) d'[[Alexeï Harlamov]] paru dans ''[[Le Théâtre (magazine)|Le Théâtre]]'' (1910).
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{{Message galerie}}


== Généalogie ==
== Discographie ==
* ''Cendrillon,'' [[Sandrine Piau]], Marie (Cendrillon), André Cognet, Le Baron Pictordu, Jean Rigby, Armelinde, Susannah Walters, Maguelonne, Elisabeth Vidal, La Fée, Jean-Luc Viala, Le Prince Charmant, Paul Austin Kelly, Le Comte Barigoule, [[Élizabeth Vidal|Elisabeth Vidal]], A lady at the Ball, Party Guests, Royal Footmen, Members of the Geoffrey Mitchell Choir, conducted by Nicholas Kok (also pianist). CD 24 bit recording Opera Rara 2001.

== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|auteur1=Michèle Friang|titre=Pauline Viardot|sous-titre=Au miroir de sa correspondance|éditeur=[[Éditions Hermann]]|année=2008|pages totales=288|isbn=978-2-7056-6568-5}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Gustave Dulong|titre=Pauline Viardot, tragédienne lyrique|éditeur=Association des amis d'Ivan Tourgueniev|année=1987|pages totales=176|isbn=978-2-903597-01-6}}
* Violaine Vanoyeke, ''La Passionnée,'' Editions Michel Lafon, 1997, 360 p.
* {{Ouvrage|auteur1=Nicole Barry|titre=Pauline Viardot, L'égérie de George Sand et de Tourgueniev|éditeur=Grandes Biographie Flammarion |année=1990|pages totales=425|isbn=2-08-066-204-X}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Gustave Dulong|titre=Pauline Viardot, tragédienne lyrique|éditeur=Association des amis d'Ivan Tourgueniev|année=1987|pages totales=176|isbn=978-2-903597-01-6}}.
* Agnès Gerhards, ''Vous êtes mes racines et ma couronne'', Editions Zurfluth, 2010 {{ISBN|2877501574}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Barbara Kendall-Davies|titre=The Life and Work of Pauline Viardot Garcia|sous-titre=The Years of Grace|éditeur=Cambridge Scholars Publishing|année=2014|isbn=}}.
* Yvette Sieffert-Rigaud, « Pauline Viardot, femme et artiste », dans ''Romantisme'', 1987, n° 57, p. 17-32 [https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1987_num_17_57_4878 Lire en ligne].[[Fichier:Portrait_de_Pauline_Viardot,_par_George_Sand,_entre_1840-1845.jpg|vignette|Portrait de Pauline Viardot, par George Sand, entre 1840-1845]]
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Patrick Waddington|auteur2=Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin|titre=The Musical Works of Pauline Viardot-Garcia (1821-1910)|sous-titre=A chronological catalogue, with an index of titles and a list of writers set, composers arranged, & translators and arrangers|éditeur=Whirinaki Press|année=2001, édition révisée en ligne en 2011|lire en ligne=https://dspace.ucalgary.ca/bitstream/handle/1880/48502/Viardot_catalogue_2011.pdf;jsessionid=F8F8DD3AA289938A7CCB61ACC9C5D904?sequence=3.|isbn=}}.
* [[Alexandre Zviguilsky]], ''Pauline Viardot, cent ans après'', L’Harmattan, Paris, 2018, 290 p. [https://books.google.fr/books/about/Pauline_Viardot_cent_ans_apr%C3%A8s.html?id=Q_FaDwAAQBAJ&redir_esc=y lire en ligne].
* Carmen Rodríguez, ''Yo, Pauline Viardot'', Extravertida Editorial, 2019.

== Notes et références ==
[[Fichier:Détail_d'un_dessin_de_Pauline_Viardot,_vers_1843.jpg|vignette|Détail d'un dessin de Pauline Viardot, vers 1843]]
{{Références}}

== Article connexe ==
* [[Adolphe Samuel]]


== Annexes ==
{{boîte déroulante|titre=Généalogie|contenu=
[[Manuel Garcia]] ''(Manuel del POPOLO RODRIGUEZ dit GARCIA)'' (1775-1832)
[[Manuel Garcia]] ''(Manuel del POPOLO RODRIGUEZ dit GARCIA)'' (1775-1832)
Chanteur - Compositeur - Chef d'orchestre
Chanteur - Compositeur - Chef d'orchestre
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├──> Claudie VIARDOT (1852-1914)
├──> Claudie VIARDOT (1852-1914)
x Georges Chamerot
x {{Lien Wikidata|idwikidata=Q94798565}}<!--Georges Chamerot-->
Éditeur
Éditeur
dont postérité
dont postérité

== Discographie ==

* ''Cendrillon,'' [[Sandrine Piau]], Marie (Cendrillon), André Cognet, Le Baron Pictordu, Jean Rigby, Armelinde, Susannah Walters, Maguelonne, Elisabeth Vidal, La Fée, Jean-Luc Viala, Le Prince Charmant, Paul Austin Kelly, Le Comte Barigoule, [[Élizabeth Vidal|Elisabeth Vidal]], A lady at the Ball, Party Guests, Royal Footmen, Members of the Geoffrey Mitchell Choir, conducted by Nicholas Kok (also pianist). CD 24 bit recording Opera Rara 2001.


== Bibliographie ==

* {{Ouvrage
|auteur1=Michèle Friang
|titre=Pauline Viardot. Au miroir de sa correspondance
|éditeur=[[Éditions Hermann]]
|année=2008
|pages totales=288
|isbn=978-2-7056-6568-5
}}
}}
* {{Ouvrage
|auteur1=[[Patrick Barbier]]
|titre=Pauline Viardot
|éditeur=[[Éditions Grasset]]
|année=2009
|pages totales=384
|isbn=978-2-246-71741-6
}}
* Violaine Vanoyeke, ''La Passionnée,'' Editions Michel Lafon, 1997, 360 p.
* {{Ouvrage
|auteur1=Gustave Dulong
|titre=Pauline Viardot, tragédienne lyrique
|éditeur=Association des amis d'Ivan Tourgueniev
|année=1987
|pages totales=176
|isbn=978-2-903597-01-6
}}
* Agnès Gerhards, ''Vous êtes mes racines et ma couronne'', Editions Zurfluth, 2010 {{ISBN|2877501574}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Barbara Kendall-Davies|titre=The Life and Work of Pauline Viardot Garcia|sous-titre=The Years of Grace|éditeur=Cambridge Scholars Publishing|année=2014|isbn=}}.
* Yvette Sieffert-Rigaud, « Pauline Viardot, femme et artiste », dans ''Romantisme'', 1987, n° 57, p. 17-32 [https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1987_num_17_57_4878 Lire en ligne].
* {{en}} Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin, ''The Musical Works of Pauline Viardot-Garcia (1821-1910) : A chronological catalogue, with an index of titles and a list of writers set, composers arranged, & translators and arrangers'', Whirinaki Press, 2001, édition révisée en ligne en 2011 [https://dspace.ucalgary.ca/bitstream/handle/1880/48502/Viardot_catalogue_2011.pdf;jsessionid=F8F8DD3AA289938A7CCB61ACC9C5D904?sequence=3. Lire en ligne]
*[[Alexandre Zviguilsky]], ''Pauline Viardot, cent ans après'', L’Harmattan, Paris, 2018, 290 p. [https://books.google.fr/books/about/Pauline_Viardot_cent_ans_apr%C3%A8s.html?id=Q_FaDwAAQBAJ&redir_esc=y lire en ligne].
*Carmen Rodríguez, ''Yo, Pauline Viardot'', Extravertida Editorial, 2019.

== Notes et références ==
{{Références}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Autres projets
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{{Liens}}
| commons = Category:Pauline Viardot
}}
* {{Liens}}
* [http://www.gutenberg.org/ebooks/38335 ''Lettres à Madame Viardot'', par Ivan Tourgueneff]
* [http://www.gutenberg.org/ebooks/38335 ''Lettres à Madame Viardot'', par Ivan Tourgueneff]
* [http://www.tourgueniev.fr/ Musée Tourguéniev de Bougival]
* [http://www.tourgueniev.fr/ Musée Tourguéniev de Bougival]
* {{ru}}, {{en}} [http://www.turgenevmusica.info/en/intro.html#Viardot Tourguéniev et la musique en Russie : l'influence de Mme Viardot]
* [http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article185 La tombe de Pauline Viardot au cimetière Montmartre de Paris]
* [http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article185 La tombe de Pauline Viardot au cimetière Montmartre de Paris]
*Le [[Jardin Pauline-García-Viardot]] dans le 9e arrondissement de Paris, où l'artiste vivait.
* Le [[Jardin Pauline-García-Viardot]] dans le 9e arrondissement de Paris, où l'artiste vivait.
* [http://mugi.hfmt-hamburg.de/Viardot/index.html Multimediale Präsentation Pauline Viardot]
* [https://mugi.hfmt-hamburg.de/receive/mugi_person_00000848 Lexikalischer Artikel zu Pauline Viardot bei MUGI - "Musik und Gender im Internet".]
* [http://mugi.hfmt-hamburg.de/A_lexartikel/lexartikel.php?id=viar1821 Lexikalischer Artikel zu Pauline Viardot bei MUGI - "Musik und Gender im Internet".]
* [http://www.pauline-viardot.de DFG-gefördertes Forschungsprojekt "Orte und Wege europäischer Kulturvermittlung durch Musik. Die Sängerin und Komponistin Pauline Viardot"]
* [http://www.pauline-viardot.de DFG-gefördertes Forschungsprojekt "Orte und Wege europäischer Kulturvermittlung durch Musik. Die Sängerin und Komponistin Pauline Viardot"]
* [http://www.pauline-viardot.de/Werkverzeichnis.htm "Pauline Viardot. Systematisch-bibliographisches Werkverzeichnis (VWV)" von Christin Heitmann]
* [http://www.pauline-viardot.de/Werkverzeichnis.htm "Pauline Viardot. Systematisch-bibliographisches Werkverzeichnis (VWV)" von Christin Heitmann]
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[[Catégorie:Compositrice française de la période romantique]]
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[[Catégorie:Décès en mai 1910]]
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[[Catégorie:Décès dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 88 ans]]
[[Catégorie:Décès à 88 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre (division 28)]]
[[Catégorie:Personnalité de la liste Portraits de France]]

Dernière version du 1 mai 2024 à 16:55

Pauline Viardot
Description de cette image, également commentée ci-après
Pauline Viardot.
Nom de naissance Pauline Ferdinande Laurence Garcia[1]
Naissance
Ancien 2e arrondissement de Paris
Décès (à 88 ans)
7e arrondissement de Paris
Activité principale cantatrice, compositrice
mezzo-soprano
Activités annexes pianiste
Maîtres Manuel Garcia et Joaquína Sitchez (dite "la Briones"), parents
Enseignement professeur de chant
Ascendants Manuel Garcia et Joaquína Sitchez (dite "la Briones"), parents
Conjoint Louis Viardot
Descendants Paul Viardot, Louise Héritte-Viardot, Marianne Viardot, Claudie Viardot
Famille Maria Malibran, sœur,
Manuel Garcia junior, frère
Josefa Ruiz García, demi-sœur
Antonia Sitchès de Mendi, cousine

Pauline Garcia, connue sous le nom d'épouse Viardot, née le à Paris où elle est morte le , est une cantatrice (mezzo-soprano) et une compositrice française d'origine espagnole, sœur de la Malibran.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pauline Garcia est la fille du ténor espagnol Manuel García, un des créateurs du Barbier de Séville, et la sœur de Maria, elle aussi cantatrice, mieux connue comme Maria Malibran, morte en 1836 à l’âge de 28 ans.

Pauline commence ses études de musique par le piano, sous la férule de Franz Liszt et assiste aux leçons de chant de son père, ce qui a contribué à sa formation. Elle donne son premier récital en , à l’âge de 16 ans, et débute sur une scène d’opéra l’année suivante, à Londres, dans le rôle de Desdémone de l'Otello de Gioachino Rossini.

Moins virtuose sur le plan strictement vocal que sa défunte sœur, dont elle était supposée prendre la relève, elle parvient à s’imposer par des dons dramatiques, intellectuels et musicaux. Son fils Louis, dans ses mémoires[2], indique qu'elle avait une étendue vocale particulièrement large. Elle poursuivra aussi une activité de pianiste, jouant notamment à plusieurs reprises à quatre mains avec Clara Schumann et accompagnant sa sœur Maria ou son beau-frère le violoniste Bériot.

Courtisée par Alfred de Musset qu'elle repousse et qui en nourrira un fort ressentiment, elle se marie, en 1840, sur les conseils de George Sand - qui l'adulait et dont elle restera très proche jusqu'à sa mort en 1876[3] -, avec Louis Viardot, critique et directeur du Théâtre des Italiens, de 20 ans son aîné. Ary Scheffer peint alors son portrait dans son atelier rue Chaptal[4]. Elle a une vie de famille heureuse ; ses enfants mèneront aussi une carrière artistique : son fils Paul comme violoniste, sa fille Louise, comme compositrice et écrivain et ses deux autres filles comme cantatrices[5]. Louis Viardot démissionne de son poste quelque temps après le mariage pour se consacrer à la carrière de son épouse.

Quelques années suffisent à Pauline pour s’imposer. Giacomo Meyerbeer lui offre en son rôle le plus écrasant, Fidès dans Le Prophète ; Hector Berlioz crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l'Orphée de Gluck en  ; Charles Gounod compose à son intention l'opéra Sapho, et son air célèbre « Ô ma lyre immortelle » ; Camille Saint-Saëns lui dédie son Samson et Dalila ; Frédéric Chopin admire sa maîtrise du piano. Aux obsèques de celui-ci, le , elle sera une des deux interprètes féminines, avec la soprano Jeanne Castellan, du Requiem de Mozart en l’Église de la Madeleine (dissimulées par un rideau noir derrière l’autel, car à cette époque les femmes n’étaient pas autorisées à chanter dans les églises[6],[7]). Intime de tous ces musiciens, elle réunit le monde de l'art dans son hôtel particulier du quartier de la Nouvelle Athènes dans le 9e arrondissement, ou dans sa propriété de Seine-et-Marne : le château de Courtavenel.

Mais les Viardot, républicains, vivent de plus en plus souvent hors de France après la victoire de Louis-Napoléon Bonaparte à l’élection présidentielle de 1849. La carrière de Pauline se déroule dès lors surtout à Londres et en Allemagne. Le couple s'installe même quelque temps à Baden-Baden[3].

En , elle acquiert, sacrifiant une partie de sa fortune, la partition autographe du Don Giovanni de Mozart, dont elle chante le rôle de Zerline à Saint-Pétersbourg. Cette « relique » musicale est à la fois l’objet de pèlerinage de la part des grands noms de l’époque et l’occasion de faire de nouvelles connaissances. Elle conserve le manuscrit plus de 50 ans avant de le léguer en 1903 au Conservatoire de musique de Paris[8].

En 1859, elle triomphe de nouveau à Paris, au Théâtre-Lyrique, dans Orphée, une version de l'Orphée et Eurydice de Gluck spécialement remaniée pour elle par Hector Berlioz. Malheureusement sa voix se brise[3] et Pauline doit renoncer à la scène en 1863. Elle se consacre dès lors à la composition (plusieurs opérettes, dont Cendrillon en , sur des livrets de Tourgueniev) et à l’enseignement du chant, qu’elle dispense uniquement à des élèves de sexe féminin, au Conservatoire national de Paris. Parmi elles : Felia Litvinne et Jeanne Gerville-Réache, Suzanne Cesbron-Viseur.

Génie musical et théâtral, elle disparaît presque nonagénaire à l’ère du gramophone, emportant avec elle le timbre d'une voix que Saint-Saëns a comparé, par synesthésie, à un goût : celui des « oranges amères ».

Tout au long de sa carrière, elle encouragea de jeunes talents comme Charles Gounod, Gabriel Fauré et Jules Massenet. Elle crée en 1870 la célèbre mélodie « Ah qui brûla d'amour peut seul comprendre », traduction française de la mélodie no 6, Op. 6 « Nur wer die Sehnsucht kennt »(en) de Goethe, mis en musique par Piotr Ilitch Tchaïkovski [9]

Tombe de Pauline Viardot au cimetière de Montmartre (division 28).

L'écrivain russe Ivan Tourgueniev, Pauline Garcia-Viardot et son mari Louis Viardot furent amis inséparables plusieurs dizaines d'années, la liaison entre l'écrivain et la cantatrice étant considérée par Guy de Maupassant comme « la plus belle histoire d’amour du xixe siècle ». En , Tourgueniev achète une belle maison de maître à Bougival où il installe la famille Viardot, et il se fait construire un chalet (une sorte de datcha) quelques pas plus haut, où il décéda en 1883[10]. La datcha de Tourgueniev est devenue un musée, tandis que la villa de la célèbre cantatrice est dans un état de délabrement avancé. Grâce à Jorge Chaminé, la Villa Viardot est un lieu important de concerts et de master-classes et depuis plusieurs années le baryton se bat pour la restauration de ce lieu de mémoire. Chose qui pourrait être entreprise grâce au « Loto du patrimoine », opération lancée par Stéphane Bern et le gouvernement français. La Villa Viardot fait en effet partie des 18 monuments concernés par ce Loto qui a eu lieu le [11]. Les travaux de restauration ont débuté en et le domaine des Frênes fera partie, avec la Maison de Georges Bizet toute proche, d'un grand projet culturel, pédagogique, scientifique, le Centre européen de musique créé et dirigé par le baryton Jorge Chaminé[12].

Elle est inhumée au cimetière de Montmartre (division 28).

Voix[modifier | modifier le code]

Elle se rattache à l'école de chant ancienne, passant sans difficulté du registre de contralto à celui de soprano, maîtrisant aisément une tessiture très longue (sol2-do5 et même selon Reynaldo Hahn fa dièse2-ré5). Selon Berlioz, qui pourtant l'avait d'abord jugée sévèrement[13], « la voix de Mlle Garcia, égale dans tous les registres, juste vibrante et agile, s'élève du fa grave au contre-ut soit deux octaves et une quinte et cette étendue est déjà immense, puisqu'elle réunit trois genres de voix qui ne se trouvent jamais ensemble : le contralto, le mezzo-soprano et le soprano[14] ».

Son timbre est, semble-t-il, assez quelconque, mais l'émotion et la flamme de l'interprétation le rendaient particulièrement émouvant. Elle démontra une agilité sans doute unique dans son type de voix et s'amusait à chanter sans peine les concertos pour violon de son beau-frère Bériot ou les Études de Chopin.

Compositions[modifier | modifier le code]

Pauline Viardot et Frédéric Chopin par Maurice Sand.

Pauline Viardot commença à composer dès sa jeunesse, mais il ne fut jamais dans ses intentions de devenir compositrice. Ses œuvres furent composées principalement pour développer les capacités vocales de ses élèves de chant. La plupart de ses compositions datent de sa retraite à Baden-Baden[15]. Mais ses œuvres sont de qualité professionnelle et Franz Liszt déclara qu'avec Pauline Viardot, le monde avait enfin trouvé une femme compositrice de génie.

Pauline Viardot fut à maintes reprises l'invitée de George Sand[16] à Nohant, où elle chanta souvent accompagnée par Frédéric Chopin. Elle y revint plus tard avec Tourgueniev[3], et eut ainsi l'occasion de transcrire plusieurs chants populaires locaux[3], dont certains furent publiés par Julien Tiersot.

Opéras[modifier | modifier le code]

Œuvres chorales[modifier | modifier le code]

  • 1848 : La Jeune République, cantate pour voix soliste, chœur mixte et piano, texte de Pierre Dupont[20].
  • 1899 :
    • Chœur bohémien (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
    • Chœur des elfes (voix soliste et trois voix de femmes, piano)
  • 1905 : Chœur des fileuses, extrait de L'Ogre

Mélodies[modifier | modifier le code]

  • 1843 : Album de Mme Viardot-Garcia, « Huit morceaux de chant avec accompagnement de piano » : L'enfant de la montagne ; La chapelle ; L'abricotier ; Adieu les beaux jours ; L'exilé polonais ; L'enfant et la mère ; L'ombre et le jour ; Le chêne et le roseau., lire en ligne sur Gallica.
  • 1850 : Dix mélodies, dont Solitude (Turquety); L'absence ; La Chanson de Loïc (Auguste Brizeux) ; Marie et Julie ; Tarentelle, Lire en ligne sur les publications du Musée de la Vie Romantique.
  • 1864 : Six Mazurkas (Chopin) de Frédéric Chopin pour voix et piano : Seize ans ; Aime-moi (opus 33 n°2) ; Plainte d'amour ; Coquette ; L'Oiselet ; Séparation.
  • 1865 : Six mazourkes de Frédéric Chopin pour voix et piano, dont : La danse ; La Jeune fille.
  • 1865 : Die Sterne (Afanassi Fet)
  • 1866 : Douze mélodies sur des poésies russes de Fet, Pouchkine, Tourgueniev, Lermontov et Koltsov, dont Fleur desséchée (Pouchkine) ; La Mésange (Tourgueniev) ; La Berceuse cosaque (Dors dans les plis de mon voile, Lermontov) ; Evocation (Pouchkine).
  • 1870 : plusieurs compositions sur des poèmes allemands de Heinrich Heine (Das ist ein schlechtes Wetter) ; Goethe (O schönes Mädchen du) ; et d'Eduard Mörike (Der Gärtner ; In der Frühe ; Nixe Binsefuß : ‘Des Wassermanns sein Töchterlein’ ; Die traurige Krönung).
  • 1873 : Cinquante mélodies de Franz Schubert, textes traduits par Louis Pomey, P. Viardot fournissant des indications destinées aux chanteurs.
  • 1874 : Fünf Gedichte von Goethe, Puschkin, Mörike, Geibel und Pohl
  • 1875 : Trois valses de Franz Schubert, pour deux voix et piano
  • 1878 : Canti popolari toscani, dont Serenade Florentine
  • 1880 : Six mélodies (dont Morirò et Haï-luli!) et une havanaise (Sur la rive le flot d’argent, paroles françaises de Louis Pomey[21]) à deux voix.
  • 1880 : Quatre Lieder pour voix solo et pianoforte (textes de Goethe, Mörike et Pohl)
  • 1881 : Cinq Poésies toscanes, paroles de Louis Pomey
  • 1882 : Six Mélodies, deuxième série
  • 1886 :
    • Les Cavaliers, duo pour deux voix et piano, d'après la Danse hongroise n° 7 de Brahms
    • Six chansons du XVe siècle, dont : Aimez-moi ma mignonne ; Hai luli ! ; Canción de la Infanta
    • Airs italiens du XVIIIe siècle (traduction de Louis Pomey)
    • Les Bohémiennes (plusieurs arrangements d’après les Danses hongroises n° 5 et 6 de Brahms)
    • Lamento (Ma belle amie est morte, de Théophile Gautier)
  • 1887 : Six mélodies (dont deux sur des poèmes d'Alfred de Musset : Madrid et Les Filles de Cadix)
  • 1890 : Le rêve de Jésus pour soprano et piano
  • 1894 : Chanson de Mer
  • 1895 : Bonjour mon cœur (Pierre de Ronsard)
  • 1900 : Chanson de la pluie (Tourgueniev).

Beaucoup de textes russes ou traduits en russe ont aussi été mis en musique par Viardot.

Œuvres instrumentales[modifier | modifier le code]

  • 1867 :
    • Marche militaire dédiée au roi de Prusse
    • Six morceaux pour violon et piano (dont : Vieille chanson)
  • 1873 : Introduction et polonaise pour piano 4 mains
  • 1874 : Sonatine pour piano et violon
  • 1904 :
    • Deux airs de ballet pour piano
    • Suite arménienne, versions pour piano 2 mains et 4 mains
  • 1905 :
    • Défilé bohémien pour piano 4 mains
    • Mazourke pour piano

Plusieurs œuvres furent orchestrées par Ivan Snoèk.

Hommages[modifier | modifier le code]

Sont nommés en son honneur :

Galerie photographique[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Cendrillon, Sandrine Piau, Marie (Cendrillon), André Cognet, Le Baron Pictordu, Jean Rigby, Armelinde, Susannah Walters, Maguelonne, Elisabeth Vidal, La Fée, Jean-Luc Viala, Le Prince Charmant, Paul Austin Kelly, Le Comte Barigoule, Elisabeth Vidal, A lady at the Ball, Party Guests, Royal Footmen, Members of the Geoffrey Mitchell Choir, conducted by Nicholas Kok (also pianist). CD 24 bit recording Opera Rara 2001.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Friang, Pauline Viardot : Au miroir de sa correspondance, Éditions Hermann, , 288 p. (ISBN 978-2-7056-6568-5).
  • Gustave Dulong, Pauline Viardot, tragédienne lyrique, Association des amis d'Ivan Tourgueniev, , 176 p. (ISBN 978-2-903597-01-6)
  • Violaine Vanoyeke, La Passionnée, Editions Michel Lafon, 1997, 360 p.
  • Nicole Barry, Pauline Viardot, L'égérie de George Sand et de Tourgueniev, Grandes Biographie Flammarion, , 425 p. (ISBN 2-08-066-204-X).
  • Gustave Dulong, Pauline Viardot, tragédienne lyrique, Association des amis d'Ivan Tourgueniev, , 176 p. (ISBN 978-2-903597-01-6).
  • Agnès Gerhards, Vous êtes mes racines et ma couronne, Editions Zurfluth, 2010 (ISBN 2877501574)
  • (en) Barbara Kendall-Davies, The Life and Work of Pauline Viardot Garcia : The Years of Grace, Cambridge Scholars Publishing, .
  • Yvette Sieffert-Rigaud, « Pauline Viardot, femme et artiste », dans Romantisme, 1987, n° 57, p. 17-32 Lire en ligne.
    Portrait de Pauline Viardot, par George Sand, entre 1840-1845
  • (en) Patrick Waddington et Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin, The Musical Works of Pauline Viardot-Garcia (1821-1910) : A chronological catalogue, with an index of titles and a list of writers set, composers arranged, & translators and arrangers, Whirinaki Press, 2001, édition révisée en ligne en 2011 (lire en ligne).
  • Alexandre Zviguilsky, Pauline Viardot, cent ans après, L’Harmattan, Paris, 2018, 290 p. lire en ligne.
  • Carmen Rodríguez, Yo, Pauline Viardot, Extravertida Editorial, 2019.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Détail d'un dessin de Pauline Viardot, vers 1843
  1. D'après l' acte de naissance - État civil reconstitué (XVIe-1859) de Paris.
  2. Louis Héritte-Viardot, Une famille de grands musiciens, Stock, , p.46
  3. a b c d et e Michelle Perrot, George Sand à Nohant - Une maison d'artiste, "Pauline Viardot, la reine du monde", 2018, Seuil
  4. Conservé au musée de la vie romantique.
  5. Pauline Viardot-Garcia (1821-1910)
  6. Pour interpréter le Requiem, Pauline Viardot et la soprano Jeanne Castellan, durent se dissimuler derrière un rideau, car en ce temps-là , le clergé n’autorisait pas les voix féminines durant les offices religieux. Mais compte tenu de la célébrité du défunt, une dérogation spéciale a été accordée par l’archevêque de Paris, à la condition que les deux interprètes ne soient pas visibles, source : (en) Benita Eisler (en), « Chopin’s Funeral », The New York Times,‎ (lire en ligne).
    Le passage mentionnant que Pauline Viardot dut se cacher derrière un rideau figure dans le 8eparagraphe. Texte en anglais : «Unknown to the dying man, women were not permitted to sing in the city's parish churches; it had taken days of pleading on the part of Chopin's most powerful friends before a special dispensation was issued by the Archbishop of Paris. The decree allowed female participation provided it remained invisible; thus the women singers, including Chopin's friend Pauline Viardot among the featured soloists, were hidden from view behind a black velvet curtain. ». Consulté le .
  7. (en) Georg Pedrota, « Muses and Musings: Pauline Viardot and Frédéric Chopin (Muses et rêveries : Pauline Viardot et Frédéric Chopin) », sur interlude.hk, (consulté le ).
  8. Anne-Sophie Martin, « L'aventure des manuscrits - Don Giovanni »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur arte.tv, (consulté le ).
  9. Lockspeiser et Halbreich (suivi de l’analyse de l’œuvre) (trad. Léo Dilé), Claude Debussy, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique. », , 880 p. (ISBN 2-213-00921-X, BNF 34675767), page 77.
  10. Olivier Zilbertin, La datcha de Tourgueniev en péril, « Le Monde », 18 septembre 2017.
  11. « Loto du patrimoine : la Villa Viardot, demeure de l'écrivain russe Ivan Tourgueniev, va s'offrir une seconde vie », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Centre Européen de Musique - Accueil », sur Centre Européen de Musique (consulté le ).
  13. « Mlle Pauline Garcia m'a beaucoup déplu, ce n'était pas la peine de faire de ce prétendu talent un tel tapage, c'est une diva manquée ». Ce jugement date du commencement de 1839 (Cécile Reynaud, Berlioz (1803-1869), Paris, Gisserot, 2000, p. 94, (ISBN 978-2-87747-479-5)).
  14. « Journal des Débats », 13 octobre 1839 (donc peu de mois après son précédent éreintement; le passage est cité entre autres par Thérèse Marix - Spire dans Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849), Paris, Nouvelles éditions latines, 1959, p. 27).
  15. Patrick Waddington et Nicholas G. Žekulin 2011.
  16. « J'ai vu Chopin, un des plus grands musiciens de notre époque, et Mme Pauline Viardot, la plus grande musicienne qui existe, passer des heures à transcrire quelques phrases mélodiques de nos chanteuses et de nos sonneurs de cornemuse. Ce n'est donc pas si aisé qu'on croit. » in George Sand, Correspondance, tome xii, juillet 1853 – décembre 1854, Lettre no 6151 du à Champfleury, réimpression de l’édition de Georges Lubin (1976), p. 264, Classiques Garnier, Paris, 2018.
  17. Yvette Sieffert-Rigaud 1987, p. 30.
  18. (en) Anne Midgette, A New Look at an Old Form, The Art of 'Beautiful Singing', dans The New York Times, 16 juillet 2004 Lire ne ligne.
  19. (en) Rachel M. Harris, The music salon of Pauline Viardot: featuring her salon opera Cendrillon, mémoire de recherche, Louisiana State University, 2005, 61 p. Lire en ligne.
  20. Yvette Sieffert-Rigaud 1987, p. 26.
  21. Louis Pomey (1835-1901) Beaucoup de ses textes et traductions ont été mis en musique par Pauline Viardot et par le père de celle-ci.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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