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IBM et la Smart City.
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{{voir homonymie|IBM (homonymie)}}
{{Voir homonymes|IBM (homonymie)}}
{{Infobox Société
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| légende image = Siège d'IBM à Armonk
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| fondateur = [[Charles Ranlett Flint]] - [[George Winthrop Fairchild]] (toutefois c'est [[Thomas J. Watson|Thomas Watson]] qui renomma la compagnie International Business Machines en 1924)
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| slogan = Bâtissons une planète plus intelligente
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| effectif = 288 300 (décembre 2022) <ref name="bilan2022">{{pdf|https://www.ibm.com/annualreport/assets/downloads/IBM_Annual_Report_2022.pdf|date=25 janvier 2023}}</ref>
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| capitalisation boursière = 118,977 milliards USD (2019)
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| date de mise à jour = 23 novembre 2019
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}}


{{lang|en|'''International Business Machines Corporation'''}}, connue sous le [[sigle]] '''IBM''', est une [[entreprise|société]] [[multinationale]] [[États-Unis|américaine]] présente dans les domaines du [[matériel informatique]], du [[logiciel]] et des [[Services (économie)|services]] [[informatique]]s.
{{lang|en|'''International Business Machines Corporation'''}}, connue sous le [[sigle]] '''IBM''', est une [[entreprise]] [[multinationale]] [[États-Unis|américaine]] présente dans les domaines du [[matériel informatique]], du [[logiciel]] et des [[Services (économie)|services]] [[informatique]]s.


La société est née le {{date|16|juin|1911}} de la fusion de la {{lang|en|''Computing Scale Company''}} et de la {{lang|en|''Tabulating Machine Company''}} sous le nom de {{lang|en|''Computing Tabulating Recording Company''}} (CTR). Celle-ci a changé de nom pour devenir ''International Business Machines Corporation'' le {{date|14|février|1924}}. On lui prête le surnom de {{lang|en|''Big Blue''}} en référence au bleu sombre, couleur longtemps associée à l’entreprise<ref>Les ordinateurs et périphériques IBM étaient disponibles de 1960 à 1990 en {{unité|6|couleurs}} : bleu, vert sombre, rouge, jaune, gris et noir. Pour des raisons non élucidées — peut-être le fait que cette couleur était majoritaire sur les dépliants marketing — plus de deux tiers des clients choisissaient le bleu.</ref>. Dans les {{lnobr|années 1970}} et les {{lnobr|années 1980}}, IBM était la [[Histoire des bourses de valeurs#Les nouveaux géants boursiers russes et chinois|première capitalisation boursière au monde]]<ref>« Classement des capitalisations boursières européennes et américaines depuis 1975 » sur Vernimmen.net [http://www.vernimmen.net/html/lettre/articles_statistiques/Lettre_50_l__eacute_volution_du_classement_des_grandes_capitalisation_boursi_egrave_res_europ_eacute_ennes_et_am_eacute_ricaines_depuis_1975.html].</ref>.
La société est née le {{date-|16|juin|1911}} de la fusion de la {{lang|en|''Computing Scale Company''}} et de la {{lang|en|''Tabulating Machine Company''}} sous le nom de {{lang|en|''Computing Tabulating Recording Company''}} (CTR). Celle-ci a changé de nom pour devenir ''International Business Machines Corporation'' le {{date|14|février|1924}}. On lui prête le surnom de {{lang|en|''Big Blue''}} en référence au bleu sombre, couleur longtemps associée à l’entreprise<ref>Les ordinateurs et périphériques IBM étaient disponibles de 1960 à 1990 en 6 couleurs : bleu, vert sombre, rouge, jaune, gris et noir. Pour des raisons non élucidées — peut-être le fait que cette couleur était majoritaire sur les dépliants marketing — plus de deux tiers des clients choisissaient le bleu.</ref>. Dans les {{lnobr|années 1970}} et les {{lnobr|années 1980}}, IBM était la [[Histoire des bourses de valeurs#Nouveaux géants boursiers russes et chinois|première capitalisation boursière au monde]]<ref>« Classement des capitalisations boursières européennes et américaines depuis 1975 » sur Vernimmen.net [http://www.vernimmen.net/html/lettre/articles_statistiques/Lettre_50_l__eacute_volution_du_classement_des_grandes_capitalisation_boursi_egrave_res_europ_eacute_ennes_et_am_eacute_ricaines_depuis_1975.html].</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
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IBM se développe dans les {{lnobr|années 1930}}, grâce aux [[brevet]]s de [[mécanographie]] sur la [[carte perforée]] [[Herman Hollerith|Hollerith]]. En 1937, le gouvernement américain déploie l’équipement de tabulation IBM pour suivre les enregistrements de {{nobr|26 millions}} de personnes bénéficiaires du [[Social Security (États-Unis)|''Social Security Act'']]. En 1944, IBM met sur le marché [[Harvard Mark I]], calculateur ne stockant pas d'instructions en mémoire, mais pouvant grâce à des câblages similaires à ceux des [[tabulatrice]]s effectuer des séquences de calculs complexes.
IBM se développe dans les {{lnobr|années 1930}}, grâce aux [[brevet]]s de [[mécanographie]] sur la [[carte perforée]] [[Herman Hollerith|Hollerith]]. En 1937, le gouvernement américain déploie l’équipement de tabulation IBM pour suivre les enregistrements de {{nobr|26 millions}} de personnes bénéficiaires du [[Social Security (États-Unis)|''Social Security Act'']]. En 1944, IBM met sur le marché [[Harvard Mark I]], calculateur ne stockant pas d'instructions en mémoire, mais pouvant grâce à des câblages similaires à ceux des [[tabulatrice]]s effectuer des séquences de calculs complexes.


En Allemagne, pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], IBM s'est engagé dans des pratiques commerciales qui ont été la source de controverses. Une grande attention se concentre sur le rôle de la filiale allemande d'IBM, connue sous le nom de ''Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft'', ou ''Dehomag''. Les sujets à cet égard incluent :
En Allemagne, pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], IBM s'est engagé dans des pratiques commerciales qui ont été la source de controverses. Une grande attention se concentre sur le rôle de la filiale allemande d'IBM, connue sous le nom de ''Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft'', ou ''[[Dehomag]]''. Les sujets à cet égard incluent :


* documenter les opérations de ''Dehomag'' qui ont permis aux nazis de mieux organiser leur effort de guerre, en particulier la Shoah et l'utilisation des camps de concentration nazis ;
* documenter les opérations de ''Dehomag'' qui ont permis aux nazis de mieux organiser leur effort de guerre, en particulier la Shoah et l'utilisation des camps de concentration nazis ;
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* et finalement, évaluer dans quelle mesure IBM devrait être tenu pour responsable des atrocités rendues possibles par ses actions.
* et finalement, évaluer dans quelle mesure IBM devrait être tenu pour responsable des atrocités rendues possibles par ses actions.
* les méthodes de sélection telles qu'elles ont été développées et utilisées avaient pour but de sélectionner et de tuer des civils.
* les méthodes de sélection telles qu'elles ont été développées et utilisées avaient pour but de sélectionner et de tuer des civils.
Les relations commerciales entre IBM et le [[Troisième Reich|régime hitlérien]] se sont poursuivies sans interruption face aux vastes appels internationaux au boycott économique. Willy Heidinger, qui resta le PDG de ''Dehomag'', la filiale allemande détenue à 90 % par IBM, était un fervent partisan du régime hitlérien.
Les relations commerciales entre IBM et le [[Troisième Reich|régime hitlérien]] se sont poursuivies sans interruption face aux vastes appels internationaux au boycott économique. Willy Heidinger, qui resta le PDG de ''Dehomag'', la filiale allemande détenue à 90 % par IBM, était un fervent partisan du régime hitlérien.


Le {{date-|12 avril 1933}}, le gouvernement allemand a annoncé son intention de procéder à un recensement national longtemps retardé<ref name=ashby>{{Article|prénom1=Henry Ashby|nom1=Turner|titre=IBM and the Holocaust: The Strategic Alliance between Nazi Germany and America's Most Powerful Corporation. ByEdwin Black. New York: Crown, 2001. 519 pp. Cloth, $27.50.|isbn=0-609-60799-5|périodique=Business History Review|volume=75|numéro=3|date=2001|issn=0007-6805|issn2=2044-768X|doi=10.2307/3116406|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/3116406|consulté le=2021-12-03|pages=636–639}}.</ref>. Le projet était particulièrement important pour les nazis en tant que mécanisme d'identification des Juifs, des Tsiganes et d'autres groupes ethniques jugés indésirables par le régime. ''Dehomag'' a proposé d'aider le gouvernement allemand dans sa tâche d'identification ethnique, en se concentrant sur les {{nobr|41 millions}} d'habitants de Prusse<ref name=ashby/>. Cette activité n'a pas seulement été encouragée par [[Thomas J. Watson|Thomas Watson]] et IBM en Amérique, mais a été activement encouragée et soutenue financièrement, Watson lui-même se rendant en Allemagne en {{date-|octobre 1933}} et la société augmentant son investissement dans sa filiale allemande de {{nombre|400 000 à 7 000 000 Reichsmark}}. —environ {{nobr|1 million}} de dollars (équivalent à {{nobr|20 millions}} de dollars en 2020). Cette injection de capitaux américains a permis à ''Dehomag'' d'acheter un terrain à Berlin et de construire la première usine d'IBM en Allemagne<ref name=ashby/>.
Le {{date-|12 avril 1933}}, le gouvernement allemand a annoncé son intention de procéder à un recensement national longtemps retardé<ref name=ashby>{{Article|prénom1=Henry Ashby|nom1=Turner|titre=IBM and the Holocaust: The Strategic Alliance between Nazi Germany and America's Most Powerful Corporation. ByEdwin Black. New York: Crown, 2001. 519 pp. Cloth, $27.50.|isbn=0-609-60799-5|périodique=Business History Review|volume=75|numéro=3|date=2001|issn=0007-6805|issn2=2044-768X|doi=10.2307/3116406|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/3116406|consulté le=2021-12-03|pages=636–639}}.</ref>. Le projet était particulièrement important pour les nazis en tant que mécanisme d'identification des Juifs, des Tsiganes et d'autres groupes ethniques jugés indésirables par le régime. ''Dehomag'' a proposé d'aider le gouvernement allemand dans sa tâche d'identification ethnique, en se concentrant sur les {{nobr|41 millions}} d'habitants de Prusse<ref name=ashby/>. Cette activité n'a pas seulement été encouragée par [[Thomas J. Watson|Thomas Watson]] et IBM en Amérique, mais a été activement encouragée et soutenue financièrement, Watson lui-même se rendant en Allemagne en {{date-|octobre 1933}} et la société augmentant son investissement dans sa filiale allemande de {{nombre|400 000 à 7 000 000 Reichsmark}}. —environ {{nobr|1 million}} de dollars (équivalent à {{nobr|20 millions}} de dollars en 2020). Cette injection de capitaux américains a permis à ''Dehomag'' d'acheter un terrain à Berlin et de construire la première usine d'IBM en Allemagne<ref name=ashby/>.


Alors que la machine de guerre nazie occupait l'Europe, la capitulation a été suivie d'un recensement de la population de chaque nation assujettie, dans le but d'identifier et d'isoler les Juifs et les Roms. Ces opérations de recensement étaient intimement liées à la technologie et aux cartes fournies par les filiales allemandes et polonaises d'IBM, qui se sont vu attribuer des territoires de vente spécifiques en Pologne par décision du bureau de New York à la suite de l' invasion réussie de la Blitzkrieg en Allemagne. Les données générées au moyen d'équipements de comptage et d'alphabétisation fournis par IBM, par l'intermédiaire de ses filiales allemandes et nationales, ont joué un rôle déterminant dans les efforts du gouvernement allemand pour concentrer et finalement détruire les populations juives ethniques à travers l'Europe. Chaque camp de concentration nazi a maintenu son propre ''Hollerith-Abteilung'' (Département de Hollerith), chargé de garder un œil sur les détenus grâce à l'utilisation de la technologie des cartes perforées d'IBM. Dans son livre, ''IBM and the Holocaust'', l'historien [[Edwin Black]] accuse que "''sans les machines d'IBM, l'entretien et le service continus, ainsi que la fourniture de cartes perforées, qu'elles soient situées sur place ou hors site, les camps d'Hitler n'auraient jamais pu gérer le nombre qu'ils fait"''<ref name=ashby/>.
Alors que la machine de guerre nazie occupait l'Europe, la capitulation a été suivie d'un recensement de la population de chaque nation assujettie, dans le but d'identifier et d'isoler les Juifs et les Roms. Ces opérations de recensement étaient intimement liées à la technologie et aux cartes fournies par les filiales allemandes et polonaises d'IBM, qui se sont vu attribuer des territoires de vente spécifiques en Pologne par décision du bureau de New York à la suite de l' invasion réussie de la Blitzkrieg en Allemagne. Les données générées au moyen d'équipements de comptage et d'alphabétisation fournis par IBM, par l'intermédiaire de ses filiales allemandes et nationales, ont joué un rôle déterminant dans les efforts du gouvernement allemand pour concentrer et finalement détruire les populations juives ethniques à travers l'Europe. Chaque camp de concentration nazi a maintenu son propre ''Hollerith-Abteilung'' (Département de Hollerith), chargé de garder un œil sur les détenus grâce à l'utilisation de la technologie des cartes perforées d'IBM. Dans son livre, ''IBM and the Holocaust'', l'historien [[Edwin Black]] accuse que "''sans les machines d'IBM, l'entretien et le service continus, ainsi que la fourniture de cartes perforées, qu'elles soient situées sur place ou hors site, les camps d'Hitler n'auraient jamais pu gérer le nombre qu'ils fait"''<ref name=ashby/>.


Aux États-Unis, IBM était, à la demande du gouvernement, le sous-traitant du projet de carte perforée des camps d'internement japonais :<blockquote>''His grand design for 1943 was a locator file in which would appear a Hollerith alphabetic punch card for each evacuee. These cards were to include standard demographic information about age, sex, education, occupation, family size, medical history, criminal record, and RC location. However, additional data categories about links to Japan were also maintained, such as years of residence in Japan and the extent of education received there... The punch card project was so extensive and immediate that the War Relocation Authority subcontracted the function to IBM.''</blockquote><blockquote>Son grand dessein pour 1943 était un ''fichier de localisation'' dans lequel apparaîtrait une carte perforée alphabétique Hollerith pour chaque évacué. Ces cartes devaient inclure des informations démographiques standard sur l'âge, le sexe, l'éducation, la profession, la taille de la famille, les antécédents médicaux, le casier judiciaire et l'emplacement du CR. Cependant, des catégories de données supplémentaires sur les liens avec le Japon ont également été maintenues, telles que les années de résidence au Japon et l'étendue de l'éducation reçue là-bas... Le projet de carte perforée était si vaste et immédiat que la War Relocation Authority a sous-traité la fonction à IBM.<ref>{{Article|prénom1=Peter Wynn|nom1=Kirby|titre=Toxic Town: IBM, Pollution, and Industrial Risks by Peter C. Little. New York: New York University Press, 2014. 264 pp.|périodique=American Anthropologist|volume=118|numéro=1|date=2016-03|issn=0002-7294|doi=10.1111/aman.12473|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1111/aman.12473|consulté le=2021-12-03|pages=201–202}}</ref></blockquote>L'équipement IBM a été utilisé pour la cryptographie par les organisations de l'armée et de la marine américaines, Arlington Hall et [[OP-20-G]] et des organisations alliées similaires utilisant des cartes perforées ''Hollerith'' ([[Central Bureau]] et ''[[Far East Combined Bureau]]'').
Aux États-Unis, IBM était, à la demande du gouvernement, le sous-traitant du projet de carte perforée des camps d'internement japonais :<blockquote>''{{Langue|en|His grand design for 1943 was a locator file in which would appear a Hollerith alphabetic punch card for each evacuee. These cards were to include standard demographic information about age, sex, education, occupation, family size, medical history, criminal record, and RC location. However, additional data categories about links to Japan were also maintained, such as years of residence in Japan and the extent of education received there... The punch card project was so extensive and immediate that the War Relocation Authority subcontracted the function to IBM.}}''</blockquote><blockquote>Son grand dessein pour 1943 était un ''fichier de localisation'' dans lequel apparaîtrait une carte perforée alphabétique Hollerith pour chaque évacué. Ces cartes devaient inclure des informations démographiques standard sur l'âge, le sexe, l'éducation, la profession, la taille de la famille, les antécédents médicaux, le casier judiciaire et l'emplacement du CR. Cependant, des catégories de données supplémentaires sur les liens avec le Japon ont également été maintenues, telles que les années de résidence au Japon et l'étendue de l'éducation reçue là-bas... Le projet de carte perforée était si vaste et immédiat que la War Relocation Authority a sous-traité la fonction à IBM<ref>{{Article|prénom1=Peter Wynn|nom1=Kirby|titre=Toxic Town: IBM, Pollution, and Industrial Risks by Peter C. Little. New York: New York University Press, 2014. 264 pp.|périodique=American Anthropologist|volume=118|numéro=1|date=2016-03|issn=0002-7294|doi=10.1111/aman.12473|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1111/aman.12473|consulté le=2021-12-03|pages=201–202}}</ref>.</blockquote>L'équipement IBM a été utilisé pour la cryptographie par les organisations de l'armée et de la marine américaines, Arlington Hall et [[OP-20-G]] et des organisations alliées similaires utilisant des cartes perforées ''Hollerith'' ([[Central Bureau]] et ''[[Far East Combined Bureau]]'').


La société a développé et construit la calculatrice à séquence contrôlée automatique qui a été utilisée pour effectuer des calculs pour le ''[[projet Manhattan]]''.
La société a développé et construit la calculatrice à séquence contrôlée automatique qui a été utilisée pour effectuer des calculs pour le ''[[projet Manhattan]]''.


=== 1945-1979 ===
=== 1945-1979 ===
[[Fichier:IBM 401 in 1948 (1).jpg|thumb|[[Tabulatrice]] IBM 401 à cartes perforées, préparation d'élections à [[Amsterdam]] en juin 1948.]]
Thomas J. Watson rencontre le jésuite italien [[Roberto Busa]] en 1949 et les deux hommes entament un partenariat. Watson offre à Busa la possibilité d'utiliser les machines, les fonds et le savoir-faire de l'équipe d'IBM pour mener à bien le projet de l'homme religieux. Celui-ci souhaite étudier le vocabulaire de la présence dans les œuvres de Thomas d'Aquin et ce travail ne pouvait être effectué par un humain seul. Il fallait des machines. Il put établir {{nobr|13 millions}} de fiches grâce à la puissance des machines d'IBM<ref>{{Chapitre|prénom1=Pierre|nom1=Mounier|titre chapitre=IBM ou International Busa Machines ? De l’informatique aux humanités|titre ouvrage=Les humanités numériques : Une histoire critique|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l’homme|collection=Interventions|date=2018-10-24|isbn=978-2-7351-2483-1|doi=10.4000/books.editionsmsh.12033|lire en ligne=http://books.openedition.org/editionsmsh/12033|consulté le=2020-10-12|passage=21–43}}</ref>.
[[Fichier:IBM Diskette 1 with envelope.gif|vignette|gauche|upright|IBM commercialise la première [[disquette]] dans sa version 8 pouces en 1971<ref>{{Lien web |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/commercialisation-de-la-disquette/ |titre=COMMERCIALISATION DE LA DISQUETTE |site=universalis.fr}}</ref>.]]
Thomas J. Watson rencontre le jésuite italien [[Roberto Busa]] en 1949 et les deux hommes entament un partenariat. Watson offre à Busa la possibilité d'utiliser les machines, les fonds et le savoir-faire de l'équipe d'IBM pour mener à bien le projet de l'homme religieux. Celui-ci souhaite étudier le vocabulaire de la présence dans les œuvres de Thomas d'Aquin et ce travail ne pouvait être effectué par un humain seul. Il fallait des machines. Il put établir {{nobr|13 millions}} de fiches grâce à la puissance des machines d'IBM<ref>{{Chapitre|prénom1=Pierre|nom1=Mounier|titre chapitre=IBM ou International Busa Machines ? De l’informatique aux humanités|titre ouvrage=Les humanités numériques : Une histoire critique|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l’homme|collection=Interventions|date=2018-10-24|isbn=978-2-7351-2483-1|doi=10.4000/books.editionsmsh.12033|lire en ligne=http://books.openedition.org/editionsmsh/12033|consulté le=2020-10-12|passage=21–43}}</ref>.


En [[1954]], IBM lance sur le marché le {{nobr|modèle 650}}, premier calculateur, muni d'une mémoire à tambour et orienté calcul scientifique<ref>Le ''Dictionnaire Google'' donne comme définition : ''1. unité centrale 2. processeur central''. Il y a un article ''[[Ordinateur central|mainframe]]'' en italien. Le site ''Grand dictionnaire'' donne comme définition : « Ordinateur puissant offrant des possibilités et des ressources étendues, et auquel d'autres ordinateurs ou de nombreux terminaux peuvent être reliés. » [http://www.granddictionnaire.com/BTML/FRA/r_Motclef/index800_1.asp], ce qui correspond à [[ordinateur central]].</ref> produit en grande série : il coûtait un demi-million de dollars, occupait plusieurs mètres cubes et était doté d’une mémoire vive de {{formatnum:2000}} « caractères » ({{unité|2|kilooctets}}). C’est d’ailleurs à la suite de cette occasion que la filiale IBM France, et plus précisément son Président-directeur général, [[Christian de Waldner]] (entré en fonction en 1952), sollicita le professeur [[Jacques Perret (philologue)|Jacques Perret]] de la faculté des lettres de l’université de Paris, pour qu'il propose un néologisme équivalent au terme anglais « ''computer'' » Le mot [[ordinateur]] était inventé le {{date-|16 avril 1955}}<ref>[http://business-herald.com/enquete/ibm-100-ans-avenir-rayonnant IBM a {{nobr|100 ans}} et un avenir rayonnant].</ref>.
En [[1954]], IBM lance sur le marché le {{nobr|modèle 650}}, premier calculateur, muni d'une mémoire à tambour et orienté calcul scientifique<ref>Le ''Dictionnaire Google'' donne comme définition : ''1. unité centrale 2. processeur central''. Il y a un article ''[[Ordinateur central|mainframe]]'' en italien. Le site ''Grand dictionnaire'' donne comme définition : « Ordinateur puissant offrant des possibilités et des ressources étendues, et auquel d'autres ordinateurs ou de nombreux terminaux peuvent être reliés. » [http://www.granddictionnaire.com/BTML/FRA/r_Motclef/index800_1.asp], ce qui correspond à [[ordinateur central]].</ref> produit en grande série : il coûtait un demi-million de dollars, occupait plusieurs mètres cubes et était doté d’une mémoire vive de {{formatnum:2000}} « caractères » (2 kilooctets). C’est d’ailleurs à la suite de cette occasion que la filiale IBM France, et plus précisément son Président-directeur général, [[Christian de Waldner]] (entré en fonction en 1952), sollicita le professeur [[Jacques Perret (philologue)|Jacques Perret]] de la faculté des lettres de l’université de Paris, pour qu'il propose un néologisme équivalent au terme anglais « ''computer'' ». Le mot [[ordinateur]] était inventé le {{date-|16 avril 1955}}<ref>[http://business-herald.com/enquete/ibm-100-ans-avenir-rayonnant IBM a {{nobr|100 ans}} et un avenir rayonnant].</ref>.


[[image:Camp Smith, Hawaii. PFC Patricia Barbeau operates a tape-drive on the IBM 729 at Camp Smith. - NARA - 532417.tif|thumb|Vue (partielle) d'un {{nobr|IBM 729}} à bandes en 1969.]]
[[Image:Camp Smith, Hawaii. PFC Patricia Barbeau operates a tape-drive on the IBM 729 at Camp Smith. - NARA - 532417.jpg|thumb|Vue des lecteurs de bandes, périphériques d'un {{nobr|IBM 729}} en 1969.]]
En 1957, IBM lance le [[Fortran]] et le [[disque dur]]. En 1964, IBM dévoile son [[OS/360]].
En 1957, IBM lance le [[Fortran]] et le [[disque dur]]. En 1964, IBM dévoile son [[OS/360]].


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=== 1980-2000 ===
=== 1980-2000 ===
En 1981, sous la présidence de John Opel qui est un ami de Mary Maxwell, la mère de [[Bill Gates]], l’entreprise met sur le marché l'[[IBM PC]] muni en [[mémoire morte]] du langage [[Altair Basic]] qui est la version [[Microsoft]] de l'[[interpréteur]] [[BASIC]] et comme [[système d'exploitation]] [[MS-DOS]] dont [[Microsoft]] a l'exclusivité.
En 1981, sous la présidence de John Opel qui est un ami de Mary Maxwell, la mère de [[Bill Gates]], l’entreprise met sur le marché l'[[IBM PC]] muni en [[mémoire morte]] du langage [[Altair Basic]] qui est la version [[Microsoft]] de l'[[interprète (informatique)|interpréteur]] [[BASIC]] et comme [[système d'exploitation]] [[MS-DOS]] dont [[Microsoft]] a l'exclusivité.


Durant sa présidence de 1983 à 1989, [[John Fellows Akers|John Akers]] gère le succès du [[Compatible PC|PC]] et du [[PC/AT]] et introduit même le {{Lien|trad=IBM 6150 RT|fr=IBM 6150 RT|texte=PC/RT}}, mais — impressionné par le succès du [[Macintosh]] qui constitue alors un système fermé -— il décide de ''fermer'' à son tour le standard PC en lançant en 1987 le [[IBM PS/2|PS/2]] : nouveau [[Basic Input Output System|BIOS]] incompatible, [[Bus informatique|bus]] assujetti à des droits d'usage, apparence déposée, [[OS/2]] non finalisé encore : ''cette décision se révèlera la plus catastrophique jamais prise par IBM'', qui {{Incise|sans tout de suite le comprendre}} abandonne ainsi ''de facto'' la continuité du standard à [[Compaq]] et aux [[Clone (matériel informatique)|clones]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jason Cohen|titre=Silicon Cowboys|éditeur=Documentaire produit par Zipper Bros Films|année=2016|isbn=|lire en ligne=http://www.imdb.com/title/tt4938484/|consulté le=2019-05-26}}</ref>. La page où IBM menait la danse avec 21 % du marché de l'ordinateur personnel est désormais tournée.
Durant sa présidence de 1983 à 1989, [[John Fellows Akers|John Akers]] gère le succès du [[Compatible PC|PC]] et du [[PC/AT]] et introduit même le {{Lien|trad=IBM 6150 RT|fr=IBM 6150 RT|texte=PC/RT}}, mais — impressionné par le succès du [[Macintosh]] qui constitue alors un système fermé -— il décide de ''fermer'' à son tour le standard PC en lançant en 1987 le [[IBM PS/2|PS/2]] : nouveau [[Basic Input Output System|BIOS]] incompatible, [[Bus informatique|bus]] assujetti à des droits d'usage, apparence déposée, [[OS/2]] non finalisé encore : ''cette décision se révèlera la plus catastrophique jamais prise par IBM'', qui {{Incise|sans tout de suite le comprendre}} abandonne ainsi ''de facto'' la continuité du standard à [[Compaq]] et aux [[Clone (matériel informatique)|clones]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jason Cohen|titre=Silicon Cowboys|éditeur=Documentaire produit par Zipper Bros Films|année=2016|isbn=|lire en ligne=http://www.imdb.com/title/tt4938484/|consulté le=2019-05-26}}</ref>. La page où IBM menait la danse avec 21 % du marché de l'ordinateur personnel est désormais tournée.


En revanche, la filière du {{nobr|Système 38}} devenu [[AS/400]] (machine de milieu de gamme introduite en {{date||février|1988|en informatique}}) est gérée sans la moindre faute : cette machine au début secondaire, qui succède au {{nobr|système 38}} et s'inspire donc du [[projet FS]], sera à la fin des années Akers devenue un formidable succès avec plus de {{nombre|600000|exemplaires}} mis en service, dont la moitié par des entreprises ne possédant pas de service informatique en propre.
En revanche, la filière du {{nobr|Système 38}} devenu [[AS/400]] (machine de milieu de gamme introduite en {{date||février|1988|en informatique}}) est gérée sans la moindre faute : cette machine au début secondaire, qui succède au {{nobr|système 38}} et s'inspire donc du [[projet Future Systems|projet FS]], sera à la fin des années Akers devenue un formidable succès avec plus de {{nombre|600000|exemplaires}} mis en service, dont la moitié par des entreprises ne possédant pas de service informatique en propre.


Cela ne compense pas le manque à gagner sur le [[compatible PC|PC]] et les {{lang|en|''[[Ordinateur central|mainframes]]''}}, et IBM connaît alors le premier déficit financier de son histoire.
Cela ne compense pas le manque à gagner sur le [[compatible PC|PC]] et les {{lang|en|''[[Ordinateur central|mainframes]]''}}, et IBM connaît alors le premier déficit financier de son histoire.
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En 1991, IBM vend [[Lexmark]] et fonde [[IBM Global Services]]. L’entreprise devient fortement déficitaire en [[1991]]. En 1992, la première ébauche de smartphone, l'[[IBM Simon]], est conçue par IBM.
En 1991, IBM vend [[Lexmark]] et fonde [[IBM Global Services]]. L’entreprise devient fortement déficitaire en [[1991]]. En 1992, la première ébauche de smartphone, l'[[IBM Simon]], est conçue par IBM.


En 1993, IBM enregistre la plus grosse perte de son histoire : {{unité|8 milliards|$}}<ref>« Life science: Fade or flourish ? », Guy Lefever, Michele Pesanello, Heather Fraser & Lee Taurman, IBM Institute for business value, 2011, {{p.|2}}.</ref>. À la suite de ces pertes, IBM réagit et les années suivantes lance un emprunt ''à cent ans'' (totalement souscrit par le public en quelques jours){{ref nec}} et vend une bonne partie de son patrimoine immobilier. Le plan produit a également été drastiquement nettoyé : des milliers de produits sont abandonnés ou revendus (Lexmark est l’ancienne division imprimantes d’IBM), et le développement du système d’exploitation OS/2, concurrent de [[Microsoft Windows|Windows]], est arrêté. C'est aussi le moment choisi pour revoir toute l'organisation commerciale. La volonté de pouvoir répondre de manière globale et unifiée aux demandes émanant des grands clients internationaux. C'est encore à ce moment qu'IBM se lance de manière très volontariste dans les activités de services avec en particulier les débuts de l'[[infogérance]]. Le développement de ces activités de services a notamment permis de recycler une partie des employés dont les postes avaient été supprimés à la suite de la réorganisation.
En 1993, IBM enregistre la plus grosse perte de son histoire : {{unité|8 milliards|$}}<ref>« Life science: Fade or flourish ? », Guy Lefever, Michele Pesanello, Heather Fraser & Lee Taurman, IBM Institute for business value, 2011, {{p.|2}}.</ref>.
En avril 1993, John AKERS est remplacé par Lou GERSTNER, premier CEO recruté à l'extérieur d'IBM. À la suite de ces pertes, IBM réagit et les années suivantes lance un emprunt ''à cent ans'' (totalement souscrit par le public en quelques jours){{ref nec}} et vend une bonne partie de son patrimoine immobilier. Le plan produit a également été drastiquement nettoyé : des milliers de produits sont abandonnés ou revendus (Lexmark est l’ancienne division imprimantes d’IBM), et le développement du système d’exploitation OS/2, concurrent de [[Microsoft Windows|Windows]], est arrêté. C'est aussi le moment choisi pour revoir toute l'organisation commerciale. La volonté de pouvoir répondre de manière globale et unifiée aux demandes émanant des grands clients internationaux. C'est encore à ce moment qu'IBM se lance de manière très volontariste dans les activités de services avec en particulier les débuts de l'[[infogérance]]. Le développement de ces activités de services a notamment permis de recycler une partie des employés dont les postes avaient été supprimés à la suite de la réorganisation.


En 1994, IBM commercialise l'IBM Simon. En 1995, IBM rachète [[Lotus Software]] pour {{formatnum:3.5}} milliards de dollars. En 1996, IBM rachète [[Tivoli (IBM)|Tivoli Systems]] pour un montant de {{nobr|750 millions}} de dollars.
En 1994, IBM commercialise l'IBM Simon. En 1995, IBM rachète [[Lotus Software]] pour {{formatnum:3.5}} milliards de dollars. En 1996, IBM rachète [[Tivoli (IBM)|Tivoli Systems]] pour un montant de {{nobr|750 millions}} de dollars.
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IBM a développé en premier ([[2001 en informatique|2001]]) le concept d’{{lang|en|''e-business on demand''}} qui peut se définir comme étant la mobilisation des ressources informatiques en fonction de l’intensité de l’activité de l’entreprise cliente. La facturation se fait alors en fonction exacte de la consommation, comme pour de l’[[électricité]]. Ce concept, lié à celui de {{lang|en|''[[grid computing]]''}}, cherche plus à créer le besoin qu’à répondre à une attente précise auprès des grands groupes. En bonne santé financière et donc capable de supporter le financement de ce genre d’opération, IBM met ainsi la pression sur ses concurrents, selon une stratégie qui n’est pas sans rappeler le programme militaire {{lang|en|''[[Strategic Defense Initiative]]''}} (SDI), surnommé « Guerre des Étoiles », de l'administration Reagan et qui avait pour but de saturer par réaction la recherche militaire des Soviétiques et donc de lui retirer toute capacité d’initiative.
IBM a développé en premier ([[2001 en informatique|2001]]) le concept d’{{lang|en|''e-business on demand''}} qui peut se définir comme étant la mobilisation des ressources informatiques en fonction de l’intensité de l’activité de l’entreprise cliente. La facturation se fait alors en fonction exacte de la consommation, comme pour de l’[[électricité]]. Ce concept, lié à celui de {{lang|en|''[[grid computing]]''}}, cherche plus à créer le besoin qu’à répondre à une attente précise auprès des grands groupes. En bonne santé financière et donc capable de supporter le financement de ce genre d’opération, IBM met ainsi la pression sur ses concurrents, selon une stratégie qui n’est pas sans rappeler le programme militaire {{lang|en|''[[Strategic Defense Initiative]]''}} (SDI), surnommé « Guerre des Étoiles », de l'administration Reagan et qui avait pour but de saturer par réaction la recherche militaire des Soviétiques et donc de lui retirer toute capacité d’initiative.


En [[2002 en informatique|2002]], après avoir jeté les bases de [[Millipede (mémoire)|Millipede]], IBM invoque des problèmes de qualité ponctuels sur sa ligne de disques Deskstar pour céder cette activité à [[Hitachi]]. En {{date||octobre|2002}}, IBM achète la branche {{lang|en|''consulting''}} de [[PricewaterhouseCoopers]] pour {{formatnum:3.5}} milliards de dollars<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=IBM rachète la branche conseil de PwC pour 3,5 milliards de dollars - Les Echos|url=https://www.lesechos.fr/31/07/2002/LesEchos/18708-064-ECH_ibm-rachete-la-branche-conseil-de-pwc-pour-3-5-milliards-de-dollars.htm|site=www.lesechos.fr|consulté le=2018-06-14}}</ref> et met ainsi un point d’orgue à sa stratégie de diversification dans les services : avec cette acquisition, IBM devient numéro un mondial en effectifs, devant [[Accenture]].
En [[2002 en informatique|2002]], après avoir jeté les bases de [[Millipede (mémoire)|Millipede]], IBM invoque des problèmes de qualité ponctuels sur sa ligne de disques Deskstar pour céder cette activité à [[Hitachi]]. En {{date||octobre|2002}}, IBM achète la branche {{lang|en|''consulting''}} de [[PricewaterhouseCoopers]] pour {{formatnum:3.5}} milliards de dollars<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=IBM rachète la branche conseil de PwC pour 3,5 milliards de dollars - Les Echos|url=https://www.lesechos.fr/31/07/2002/LesEchos/18708-064-ECH_ibm-rachete-la-branche-conseil-de-pwc-pour-3-5-milliards-de-dollars.htm|site=lesechos.fr|consulté le=2018-06-14}}.</ref> et met ainsi un point d’orgue à sa stratégie de diversification dans les services : avec cette acquisition, IBM devient numéro un mondial en effectifs, devant [[Accenture]].


En 2003, IBM achète [[Rational Rose|Rational]] pour {{formatnum:2.1}} milliards de dollars.
En 2003, IBM achète [[Rational Rose|Rational]] pour {{formatnum:2.1}} milliards de dollars.


Le {{date|8|décembre|2004|en informatique}}, le fabricant de PC [[République populaire de Chine|chinois]] [[Lenovo]] rachète pour {{nobr|1,25 milliard}} de dollars la branche PC d’IBM et devient ainsi le troisième constructeur d’ordinateurs individuels au monde (après [[Dell]] et [[Hewlett-Packard]]). Après les disques durs, c’est un autre fleuron matériel de {{lang|en|''Big Blue''}} qui est vendu. Depuis [[1991]], la stratégie apparente d’IBM en matière de cession d’activité est de vendre quand l’avantage technologique est en passe de ne plus être suffisant pour justifier des prix supérieurs à ceux des concurrents. En 2005, IBM acquiert l’entreprise [[SPSS]] pour {{formatnum:1.2}} milliard de dollars et Ascential Software Corporation.
Le {{date|8|décembre|2004|en informatique}}, le fabricant de PC [[Chine|chinois]] [[Lenovo]] rachète pour {{nobr|1,25 milliard}} de dollars la branche PC d’IBM et devient ainsi le troisième constructeur d’ordinateurs individuels au monde (après [[Dell]] et [[Hewlett-Packard]]). Après les disques durs, c’est un autre fleuron matériel de {{lang|en|''Big Blue''}} qui est vendu. Depuis [[1991]], la stratégie apparente d’IBM en matière de cession d’activité est de vendre quand l’avantage technologique est en passe de ne plus être suffisant pour justifier des prix supérieurs à ceux des concurrents. En 2005, IBM acquiert l’entreprise [[SPSS]] pour {{formatnum:1.2}} milliard de dollars et Ascential Software Corporation.


En [[2004 en informatique|2004]], IBM a ouvert les spécifications de l’architecture [[PowerPC]] et invité tous les fondeurs à y prendre part ; le but est de contester à [[Intel]] l'hégémonie dans le domaine de la [[micro-informatique]] avec son architecture [[x86]]. En {{date||avril|2005}}, IBM annonce des résultats en deçà des objectifs, ce qui provoque un coup de tonnerre sur les places financières et amène de nombreuses questions sur la pertinence de la stratégie « plus de services, moins de technologie » de Palmisano. Fin {{date||mai|2005|en informatique}}, IBM perd le marché des ordinateurs [[Apple]] : à partir de [[2006 en informatique|2006]], ceux-ci seront équipés de processeurs [[Intel]]. Parallèlement, lors de l'E3, il devient officiel que c'est IBM qui équipera [[Microsoft]], [[Nintendo]] et [[Sony Corporation|Sony]] en processeurs [[Cell (processeur)|Cell]] (déclinaison du ''POWER4'' équipée de plusieurs processeurs multimédia intégrés) pour l'intégralité de leur nouvelle génération de consoles.
En [[2004 en informatique|2004]], IBM a ouvert les spécifications de l’architecture [[PowerPC]] et invité tous les fondeurs à y prendre part ; le but est de contester à [[Intel]] l'hégémonie dans le domaine de la [[micro-informatique]] avec son architecture [[x86]]. En {{date||avril|2005}}, IBM annonce des résultats en deçà des objectifs, ce qui provoque un coup de tonnerre sur les places financières et amène de nombreuses questions sur la pertinence de la stratégie « plus de services, moins de technologie » de Palmisano. Fin {{date||mai|2005|en informatique}}, IBM perd le marché des ordinateurs [[Apple]] : à partir de [[2006 en informatique|2006]], ceux-ci seront équipés de processeurs [[Intel]]. Parallèlement, lors de l'E3, il devient officiel que c'est IBM qui équipera [[Microsoft]], [[Nintendo]] et [[Sony Corporation|Sony]] en processeurs [[Cell (processeur)|Cell]] (déclinaison du ''POWER4'' équipée de plusieurs processeurs multimédia intégrés) pour l'intégralité de leur nouvelle génération de consoles.


En 2006, IBM rachète Filesnet et ISS. En 2008, IBM achète [[Cognos]] pour {{nobr|5 milliards}} de dollars, et Diligent Technologies (stockage et déduplication)<ref>http://www-03.ibm.com/press/us/en/pressrelease/23929.wss.</ref>.
En 2006, IBM rachète Filesnet et ISS. En 2008, IBM achète [[Cognos]] pour {{nobr|5 milliards}} de dollars, et Diligent Technologies (stockage et déduplication)<ref>{{lien web |langue=en |titre=IBM Newsroom |url=http://www-03.ibm.com/press/us/en/pressrelease/23929.wss |site=IBM Newsroom |consulté le=11-04-2023}}.</ref>.


La [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière de 2008]] ayant mis en difficulté de nombreuses entreprises, IBM chercha alors à vendre ses services aux municipalités soucieuses d’améliorer « l’agilité » et l’efficacité de leurs services urbains. Cette réorientation a été déterminante dans l’émergence du concept de [[ville intelligente]] (smart city en anglais). Ainsi, dans une ambition cybernétique, IBM a réalisé le Centre Opérationnel de la ville de [[Rio de Janeiro|Rio-de-Janeiro]].<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Antoine Picon|titre=Villes et systèmes d’information : de la naissance de l’urbanisme moderne à l’émergence de la smart city.|périodique=Flux|date=2018|accès url=https://www.cairn.info/revue-flux-2018-1-page-80.htm}}</ref>
La [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière de 2008]] ayant mis en difficulté de nombreuses entreprises, IBM chercha alors à vendre ses services aux municipalités soucieuses d’améliorer « l’agilité » et l’efficacité de leurs services urbains. Cette réorientation a été déterminante dans l’émergence du concept de [[ville intelligente]] (smart city en anglais). Ainsi, dans une ambition cybernétique, IBM a réalisé le Centre Opérationnel de la ville de [[Rio de Janeiro]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Antoine Picon|titre=Villes et systèmes d’information : de la naissance de l’urbanisme moderne à l’émergence de la smart city.|périodique=Flux|date=2018|url=https://www.cairn.info/revue-flux-2018-1-page-80.htm}}</ref>.


En 2009, IBM achète [[ILOG]], [[SPSS]], Guardium et [[Lombardi]]. En 2009, le projet ''Blue Insight'' migre {{nombre|140000 utilisateurs}} vers le [[cloud computing|nuage privé]] d'IBM<ref>[http://www.zdnet.fr/actualites/avec-blue-insight-ibm-propose-le-plus-gros-nuage-prive-existant-39710803.htm Le système est bâti sur les serveurs IBM de la gamme System Z et utilise la solution de business décisionnel Cognos rachetée pour {{nobr|5 milliards}} de dollars en 2007.]</ref> : IBM estime avoir baissé ses coûts de configuration ou de suivi d'exploitation de 50 % et ses défauts logiciels de 30 %.
En 2009, IBM achète [[ILOG]], [[SPSS]], Guardium et {{Lien|trad=Lombardi Software|fr=Lombardi Software|texte=Lombardi}}. En 2009, le projet ''Blue Insight'' migre {{nombre|140000 utilisateurs}} vers le [[cloud computing|nuage privé]] d'IBM<ref>[http://www.zdnet.fr/actualites/avec-blue-insight-ibm-propose-le-plus-gros-nuage-prive-existant-39710803.htm Le système est bâti sur les serveurs IBM de la gamme System Z et utilise la solution de business décisionnel Cognos rachetée pour {{nobr|5 milliards}} de dollars en 2007.]</ref> : IBM estime avoir baissé ses coûts de configuration ou de suivi d'exploitation de 50 % et ses défauts logiciels de 30 %.


En 2010, IBM achète Sterling Commerce à [[AT&T]] pour {{formatnum:1.4}} milliard de dollars, {{Lien|langue=en|fr=BigFix}}, {{Lien|langue=en|fr=OpenPages}}, {{Lien|trad=Unica Corporation|lang=en|fr=Unica|texte=Unica}} et {{Lien|langue=en|fr=Netezza}}.
En 2010, IBM achète Sterling Commerce à [[AT&T]] pour {{formatnum:1.4}} milliard de dollars, {{Lien|langue=en|trad=BigFix|fr=BigFix}}, {{Lien|langue=en|trad=OpenPages|fr=OpenPages}}, {{Lien|trad=Unica Corporation|lang=en|fr=Unica|texte=Unica}} et {{Lien|langue=en|trad=Netezza|fr=Netezza}}.


En 2011, IBM dévoile son programme d’[[intelligence artificielle]] [[Watson (intelligence artificielle)|Watson]] à [[Jeopardy!]] et rachète [[i2 Limited]], {{Lien|langue=en|fr=Algorithmics Inc.}}<ref>[http://www.decideo.fr/IBM-ouvre-son-porte-monnaie-et-rachete-I2-et-Algorithmics_a4474.html IBM achète I2 et Algorithmics].</ref> et {{Lien|langue=en|fr=Cúram Software}}<ref>[http://www-03.ibm.com/press/fr/fr/pressrelease/36155.wss IBM étend son initiative Smarter Cities avec l’acquisition de Cúram Software].</ref>.
En 2011, IBM dévoile son programme d’[[intelligence artificielle]] [[Watson (intelligence artificielle)|Watson]] à [[Jeopardy!]] et rachète [[i2 Limited]], {{Lien|langue=en|trad=Algorithmics Inc.|fr=Algorithmics Inc.}}<ref>[http://www.decideo.fr/IBM-ouvre-son-porte-monnaie-et-rachete-I2-et-Algorithmics_a4474.html IBM achète I2 et Algorithmics].</ref> et {{Lien|langue=en|trad=Cúram Software|fr=Cúram Software}}<ref>[http://www-03.ibm.com/press/fr/fr/pressrelease/36155.wss IBM étend son initiative Smarter Cities avec l’acquisition de Cúram Software].</ref>.


En {{date-|janvier 2014}}, IBM vend une partie de la branche serveur, à [[Lenovo]] pour {{nobr|2,3 milliards}} de dollars, IBM gardant les activités serveur à haute valeur ajoutée<ref>Paul Carsten et Soham Chatterjee, [https://www.reuters.com/article/2014/01/23/us-ibm-server-lenovo-idUSBREA0M01U20140123 « Lenovo to buy IBM's low-end server unit for {{unité|2.3 billion|$}} »], Reuters, {{date-|23 janvier 2014}}.</ref>. En {{date-|octobre 2014}}, IBM accepte de payer {{nobr|1,6 milliard}} de dollars à [[GlobalFoundries]], pour se défaire de sa filiale déficitaire dans les semi-conducteurs<ref>[https://www.reuters.com/article/2014/10/20/us-ibm-divestiture-idUSKCN0I908320141020 « IBM to pay Globalfoundries {{unité|1.5 billion|$}} to take chip unit off its hands: WSJ »], Reuters, {{date-|20 octobre 2014}}.</ref>. La décision prend effet le {{date-|1 juillet 2015}}.
En {{date-|janvier 2014}}, IBM vend une partie de la branche serveur, à [[Lenovo]] pour {{nobr|2,3 milliards}} de dollars, IBM gardant les activités serveur à haute valeur ajoutée<ref>Paul Carsten et Soham Chatterjee, [https://www.reuters.com/article/2014/01/23/us-ibm-server-lenovo-idUSBREA0M01U20140123 « Lenovo to buy IBM's low-end server unit for {{unité|2.3 billion|$}} »], Reuters, {{date-|23 janvier 2014}}.</ref>. En {{date-|octobre 2014}}, IBM accepte de payer {{nobr|1,6 milliard}} de dollars à [[GlobalFoundries]], pour se défaire de sa filiale déficitaire dans les semi-conducteurs<ref>[https://www.reuters.com/article/2014/10/20/us-ibm-divestiture-idUSKCN0I908320141020 « IBM to pay Globalfoundries {{unité|1.5 billion|$}} to take chip unit off its hands: WSJ »], Reuters, {{date-|20 octobre 2014}}.</ref>. La décision prend effet le {{date-|1 juillet 2015}}.


En fin d'année 2014, IBM annonce le renouvellement ou la signature de contrats d'infogérance importants avec [[ABN Amro]], [[WPP]] et [[Lufthansa]], le premier se montant à plusieurs milliards de dollars<ref>{{lien web|site=Le Figaro|url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/12/01/97002-20141201FILWWW00239-ibm-passe-un-gros-contrat-avec-abn-amro.php|titre=IBM passe un gros contrat avec ABN Amro|date={{1er}} décembre 2014}}.</ref> et les deux derniers ayant chacun une valeur de {{nobr|1,25 milliard}} de dollars<ref>Eric Auchard, [https://www.reuters.com/article/2014/12/03/us-ibm-wpp-idUSKCN0JG2EV20141203 « IBM signs {{unité|1.25 billion|$}} WPP cloud deal and says more coming »], Reuters, {{date-|2 décembre 2014}}.</ref>.
En fin d'année 2014, IBM annonce le renouvellement ou la signature de contrats d'infogérance importants avec [[ABN Amro]], [[WPP]] et [[Lufthansa]], le premier se montant à plusieurs milliards de dollars<ref>{{lien web|site=Le Figaro|url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/12/01/97002-20141201FILWWW00239-ibm-passe-un-gros-contrat-avec-abn-amro.php|titre=IBM passe un gros contrat avec ABN Amro|date=1er décembre 2014}}.</ref> et les deux derniers ayant chacun une valeur de {{nobr|1,25 milliard}} de dollars<ref>Eric Auchard, [https://www.reuters.com/article/2014/12/03/us-ibm-wpp-idUSKCN0JG2EV20141203 « IBM signs {{unité|1.25 billion|$}} WPP cloud deal and says more coming »], Reuters, {{date-|2 décembre 2014}}.</ref>.


En {{date-|août 2015}}, IBM acquiert l'entreprise d'imagerie médicale Merge Healthcare pour {{nobr|1 milliard}} de dollars, dans le but de renforcer ses activités Watson Health, fondée la même année<ref>Abhirup Roy et Ankur Banerjee, [https://www.reuters.com/article/2015/08/06/us-merge-healthcare-m-a-ibm-idUSKCN0QB1ML20150806 « IBM to buy Merge Healthcare in {{unité|1 billion|$}} deal »], Reuters, {{date-|6 août 2015}}.</ref>. En {{date-|octobre 2015}}, IBM acquiert les activités numériques de Weather Company, qui possède par ailleurs [[The Weather Channel]], pour un montant estimé à {{nobr|2 milliards}} de dollars<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/10/28/us-weathercompany-m-a-ibm-idUSKCN0SM1R720151028 « IBM, looking to cloud, to buy Weather Company's digital assets »], Reuters, {{date-|28 octobre 2015}}.</ref>. En {{date-|janvier 2016}}, IBM continue ses acquisitions et rachète [[Ustream]], spécialisée dans la vidéo en direct<ref>[https://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/21/ibm-rachete-le-service-de-videos-ustream_4851444_1656994.html#qFuretFVHeYlzSyx.99 « IBM rachète le service de vidéos Ustream@ »], ''Le Monde'', {{date-|21 janvier 2016}}.</ref>. En {{date-|février 2016}}, IBM acquiert Truven Health Analytics, une entreprise spécialisée dans les bases de données médicales, pour {{nobr|2,6 milliards}} de dollars. IBM intègrera cette acquisition dans IBM Watson Health, sa branche spécialisée dans la base de données médicale, créée en {{date-|avril 2015}}<ref>[https://www.reuters.com/article/us-truven-m-a-ibm-idUSKCN0VR1SS « IBM to acquire Truven Health Analytics for {{unité|2.6 billion|$}} »], Reuters, {{date-|18 février 2016}}.</ref>.
En {{date-|août 2015}}, IBM acquiert l'entreprise d'imagerie médicale Merge Healthcare pour {{nobr|1 milliard}} de dollars, dans le but de renforcer ses activités Watson Health, fondée la même année<ref>Abhirup Roy et Ankur Banerjee, [https://www.reuters.com/article/2015/08/06/us-merge-healthcare-m-a-ibm-idUSKCN0QB1ML20150806 « IBM to buy Merge Healthcare in {{unité|1 billion|$}} deal »], Reuters, {{date-|6 août 2015}}.</ref>. En {{date-|octobre 2015}}, IBM acquiert les activités numériques de Weather Company, qui possède par ailleurs [[The Weather Channel]], pour un montant estimé à {{nobr|2 milliards}} de dollars<ref>[https://www.reuters.com/article/2015/10/28/us-weathercompany-m-a-ibm-idUSKCN0SM1R720151028 « IBM, looking to cloud, to buy Weather Company's digital assets »], Reuters, {{date-|28 octobre 2015}}.</ref>. En {{date-|janvier 2016}}, IBM continue ses acquisitions et rachète [[Ustream]], spécialisée dans la vidéo en direct<ref>[https://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/21/ibm-rachete-le-service-de-videos-ustream_4851444_1656994.html#qFuretFVHeYlzSyx.99 « IBM rachète le service de vidéos Ustream@ »], ''Le Monde'', {{date-|21 janvier 2016}}.</ref>. En {{date-|février 2016}}, IBM acquiert Truven Health Analytics, une entreprise spécialisée dans les bases de données médicales, pour {{nobr|2,6 milliards}} de dollars. IBM intègrera cette acquisition dans IBM Watson Health, sa branche spécialisée dans la base de données médicale, créée en {{date-|avril 2015}}<ref>[https://www.reuters.com/article/us-truven-m-a-ibm-idUSKCN0VR1SS « IBM to acquire Truven Health Analytics for {{unité|2.6 billion|$}} »], Reuters, {{date-|18 février 2016}}.</ref>.
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Le {{date|28|septembre |2016}} [[Google]], [[Facebook]], IBM, [[Microsoft]] et [[Amazon]] officialisent dans un communiqué commun la création du « Partnership on Artificial Intelligence to Benefit People and Society » (« partenariat pour l’intelligence artificielle au bénéfice des citoyens et de la société »). Ce partenariat prendra la forme d’une organisation à but non lucratif, qui {{citation|mènera des recherches, recommandera de bonnes pratiques, et publiera les résultats de ses recherches sous une licence ouverte}}<ref>[https://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/28/intelligence-artificielle-les-geants-du-web-lancent-un-partenariat-sur-l-ethique_5005123_4408996.html#0sz1Z7p3oGpEjTlw.99 « Intelligence artificielle : les géants du Web lancent un partenariat sur l’éthique »], ''Le Monde'', {{date-|28 septembre 2016}}.</ref>.
Le {{date|28|septembre |2016}} [[Google]], [[Facebook]], IBM, [[Microsoft]] et [[Amazon]] officialisent dans un communiqué commun la création du « Partnership on Artificial Intelligence to Benefit People and Society » (« partenariat pour l’intelligence artificielle au bénéfice des citoyens et de la société »). Ce partenariat prendra la forme d’une organisation à but non lucratif, qui {{citation|mènera des recherches, recommandera de bonnes pratiques, et publiera les résultats de ses recherches sous une licence ouverte}}<ref>[https://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/28/intelligence-artificielle-les-geants-du-web-lancent-un-partenariat-sur-l-ethique_5005123_4408996.html#0sz1Z7p3oGpEjTlw.99 « Intelligence artificielle : les géants du Web lancent un partenariat sur l’éthique »], ''Le Monde'', {{date-|28 septembre 2016}}.</ref>.


Fin {{date-|octobre 2018}}, IBM annonce le rachat de [[Red Hat]] pour {{nobr|34 milliards}} de dollars<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0600050918920-ibm-rachete-red-hat-le-numero-un-de-l-open-source-pour-34-milliards-de-dollars-2217269.php|titre=IBM rachète Red Hat, le numéro un de l'« open source », pour 34 milliards de dollars|site=Les Echos|date=28/10/2018}}</ref>. En {{date-|juin 2019}}, les autorités européennes donnent leur feu vert et officialisent ce rachat<ref>[https://www.easybourse.com/international/news/1345837/vers-un-feu-vert-inconditionnel-lue-rachat-red-hat-par-ibm.html VERS UN FEU VERT INCONDITIONNEL DE L'UE AU RACHAT DE RED HAT PAR IBM], ''Easybourse'', {{date-|19 juin 2019}} (consulté le {{date-|25 juin 2019}} sur le site de easybourse)</ref>. Le CEO de Red Hat {{Lien|langue=en|trad=Jim Whitehurst}} devient président d'IBM trois mois plus tard, étant même pressenti pour devenir le prochain CEO. Il démissionne le {{date-|2 juillet 2021}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=en |prénom=Steven J. |nom=Vaughan-Nichols |titre=With Whitehurst stepping down, where do IBM and Red Hat go from here? |url=https://www.zdnet.com/article/with-whitehurst-stepping-down-where-do-ibm-and-red-hat-go-from-here/ |site=ZDNet |consulté le=2021-07-09}}</ref>.
Fin {{date-|octobre 2018}}, IBM annonce le rachat de [[Red Hat]] pour {{nobr|34 milliards}} de dollars<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0600050918920-ibm-rachete-red-hat-le-numero-un-de-l-open-source-pour-34-milliards-de-dollars-2217269.php|titre=IBM rachète Red Hat, le numéro un de l'« open source », pour 34 milliards de dollars|site=Les Echos|date=28/10/2018}}.</ref>. En {{date-|juin 2019}}, les autorités européennes donnent leur feu vert et officialisent ce rachat<ref>[https://www.easybourse.com/international/news/1345837/vers-un-feu-vert-inconditionnel-lue-rachat-red-hat-par-ibm.html VERS UN FEU VERT INCONDITIONNEL DE L'UE AU RACHAT DE RED HAT PAR IBM], ''Easybourse'', {{date-|19 juin 2019}} (consulté le {{date-|25 juin 2019}} sur le site de easybourse)</ref>. Le CEO de Red Hat {{Lien|langue=en|trad=Jim Whitehurst}} devient président d'IBM trois mois plus tard, étant même pressenti pour devenir le prochain CEO. Il démissionne le {{date-|2 juillet 2021}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=en |prénom=Steven J. |nom=Vaughan-Nichols |titre=With Whitehurst stepping down, where do IBM and Red Hat go from here? |url=https://www.zdnet.com/article/with-whitehurst-stepping-down-where-do-ibm-and-red-hat-go-from-here/ |site=ZDNet |consulté le=2021-07-09}}.</ref>.


En 2019, IBM organise le concours international Call for Code et encourage les développeurs à inventer de nouvelles technologies susceptibles d'aider après des catastrophes comme l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de Notre-Dame]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Lynne Peskoe-Yang |titre=IBM and Linux Foundation Call on Developers to Make Natural Disasters Less Deadly |url=https://spectrum.ieee.org/tech-talk/computing/software/ibm-and-linux-ask-developers-to-build-tech-that-makes-natural-disasters-less-deadly |site=https://spectrum.ieee.org |date=31 Jul 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Code for Notre Dame with IBM |url=https://code-for-notre-dame.devpost.com |date=Jun 24, 2019}}</ref>.
En 2019, IBM organise le concours international Call for Code et encourage les développeurs à inventer de nouvelles technologies susceptibles d'aider après des catastrophes comme l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de Notre-Dame]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Lynne Peskoe-Yang |titre=IBM and Linux Foundation Call on Developers to Make Natural Disasters Less Deadly |url=https://spectrum.ieee.org/tech-talk/computing/software/ibm-and-linux-ask-developers-to-build-tech-that-makes-natural-disasters-less-deadly |site=spectrum.ieee.org |date=31 Jul 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Code for Notre Dame with IBM |url=https://code-for-notre-dame.devpost.com |date=Jun 24, 2019}}.</ref>.


Le {{date-|8 juin 2020}}, IBM annonce renoncer au développement et à la vente des systèmes de reconnaissance faciale. IBM regrette que les forces de l'ordre utilisent des outils qui ne sont pas fiables à 100 %. De nombreuses études ont en effet montré que la reconnaissance faciale présentait des biais liés à l'âge, au genre et à la couleur du visage présenté<ref>{{lien web|site=France Inter|date=9 juin 2020|url=https://www.franceinter.fr/monde/voila-pourquoi-ibm-arrete-de-developper-la-reconnaissance-faciale|titre=Voilà pourquoi IBM arrête de développer la reconnaissance faciale|auteur= Julien Baldacchino}}</ref>.
Le {{date-|8 juin 2020}}, IBM annonce renoncer au développement et à la vente des systèmes de reconnaissance faciale. IBM regrette que les forces de l'ordre utilisent des outils qui ne sont pas fiables à 100 %. De nombreuses études ont en effet montré que la reconnaissance faciale présentait des biais liés à l'âge, au genre et à la couleur du visage présenté<ref>{{lien web|site=France Inter|date=9 juin 2020|url=https://www.franceinter.fr/monde/voila-pourquoi-ibm-arrete-de-developper-la-reconnaissance-faciale|titre=Voilà pourquoi IBM arrête de développer la reconnaissance faciale|auteur= Julien Baldacchino}}.</ref>.


En {{date-|octobre 2020}}, IBM annonce son intention de scinder à l'horizon 2021 ses activités dédiées aux services d'infrastructure numérique, regroupant {{unité|90000}} employés sur les {{unité|352000}} que compte IBM et {{nobr|19 milliards}} de chiffre d'affaires<ref>{{Lien web |auteur=Philippe Escande |titre=« Arvind Krishna a la lourde tâche de tirer IBM du monde du sommeil profond » |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/09/arvind-krishna-a-la-lourde-tache-de-tirer-ibm-du-monde-du-sommeil-profond_6055401_3234.html |site=Le Monde |date=9 octobre 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Munsif Vengattil |titre=IBM to break up 109-year old company to focus on cloud growth |url=https://www.reuters.com/article/innovationNews/idUSKBN26T1TZ?il=0 |site=Reuters |date=8 octobre 2020}}</ref>.Ainsi est créée en 2021 l'entreprise [[Kyndryl]] qui est issue de la [[Scission (entreprise)|scission]] des services d'infrastructure d'IBM. Kyndryl est cotée à la [[New York Stock Exchange|bourse de New York]] sous le symbole KD depuis le {{date|4|novembre|2021}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Kyndryl Completes Separation from IBM |url=https://www.kyndryl.com/us/en/news/2021/11/2021-11-04-Kyndryl-Completes-Separation-from-IBM |site= |année=4 novembre 2021 |consulté le=8 novembre 2021}}</ref>.
En {{date-|octobre 2020}}, IBM annonce son intention de scinder à l'horizon 2021 ses activités dédiées aux services d'infrastructure numérique, regroupant {{unité|90000}} employés sur les {{unité|352000}} que compte IBM et {{nobr|19 milliards}} de chiffre d'affaires<ref>{{Lien web |auteur=Philippe Escande |titre=« Arvind Krishna a la lourde tâche de tirer IBM du monde du sommeil profond » |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/09/arvind-krishna-a-la-lourde-tache-de-tirer-ibm-du-monde-du-sommeil-profond_6055401_3234.html |site=Le Monde |date=9 octobre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Munsif Vengattil |titre=IBM to break up 109-year old company to focus on cloud growth |url=https://www.reuters.com/article/innovationNews/idUSKBN26T1TZ?il=0 |site=Reuters |date=8 octobre 2020}}.</ref>. Ainsi est créée en 2021 l'entreprise [[Kyndryl]] qui est issue de la [[Scission (entreprise)|scission]] des services d'infrastructure d'IBM. Kyndryl est cotée à la [[New York Stock Exchange|bourse de New York]] sous le symbole KD depuis le {{date|4|novembre|2021}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Kyndryl Completes Separation from IBM |url=https://www.kyndryl.com/us/en/news/2021/11/2021-11-04-Kyndryl-Completes-Separation-from-IBM |année=4 novembre 2021 |consulté le=8 novembre 2021}}.</ref>.


Le bilan de l'année 2020 affiche un chiffre d’affaires en recul de 4 % à {{nobr|73,6 milliards}} de dollars et un bénéfice net en baisse de 32 % à {{nobr|7,8 milliards}} de dollars. C'est la huitième année de déclin<ref>{{Article |langue=fr |titre=Comment le patron d’IBM espère sortir son entreprise du marasme dès 2021 |périodique=[[L'Usine nouvelle]] |date=2021-01-22 |prénom=Ridha |nom=Loukil |lire en ligne=https://www.usinenouvelle.com/article/comment-le-patron-d-ibm-espere-sortir-son-entreprise-du-marasme-des-2021.N1052674 |consulté le=2021-02-07 }}</ref>.
Le bilan de l'année 2020 affiche un chiffre d’affaires en recul de 4 % à {{nobr|73,6 milliards}} de dollars et un bénéfice net en baisse de 32 % à {{nobr|7,8 milliards}} de dollars. C'est la huitième année de déclin<ref>{{Article |langue=fr |titre=Comment le patron d’IBM espère sortir son entreprise du marasme dès 2021 |périodique=[[L'Usine nouvelle]] |date=2021-01-22 |prénom=Ridha |nom=Loukil |lire en ligne=https://www.usinenouvelle.com/article/comment-le-patron-d-ibm-espere-sortir-son-entreprise-du-marasme-des-2021.N1052674 |consulté le=2021-02-07 }}</ref>.
En {{date-|février 2021}}, IBM annonce vouloir atteindre la [[neutralité carbone]] d'ici 2030. Cet objectif doit être réalisé en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d'ici 2025<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Atos et IBM s’engagent à atteindre la neutralité carbone |url=https://www.ictjournal.ch/news/2021-02-18/atos-et-ibm-sengagent-a-atteindre-la-neutralite-carbone |site=www.ictjournal.ch |consulté le=2021-02-26}}</ref>.


En {{date-|avril 2021}}, IBM annonce l'acquisition de Turbonomic pour {{nobr|1,5 milliard}} de dollars<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Krystal Hu |titre=IBM to acquire software provider Turbonomic for over $1.5 billion |url=https://www.reuters.com/article/innovationNews/idUSKBN2CG1VB?il=0 |site=Reuters |date=29 avril 2021}}</ref>.
En {{date-|février 2021}}, IBM annonce vouloir atteindre la [[neutralité carbone]] d'ici 2030. Cet objectif doit être réalisé en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d'ici 2025<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Atos et IBM s’engagent à atteindre la neutralité carbone |url=https://www.ictjournal.ch/news/2021-02-18/atos-et-ibm-sengagent-a-atteindre-la-neutralite-carbone |site=ictjournal.ch |consulté le=2021-02-26}}.</ref>.

En {{date-|avril 2021}}, IBM annonce l'acquisition de Turbonomic pour {{nobr|1,5 milliard}} de dollars<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Krystal Hu |titre=IBM to acquire software provider Turbonomic for over $1.5 billion |url=https://www.reuters.com/article/innovationNews/idUSKBN2CG1VB?il=0 |site=Reuters |date=29 avril 2021}}.</ref>.

En décembre 2023, IBM annonce l'acquisition pour 2,13 milliards d'euros de plusieurs filiales de [[Software AG]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=IBM to buy Software AG's enterprise integration platforms for $2.3 bln |url=https://www.reuters.com/technology/ibm-buy-software-ags-enterprise-tech-business-23-bln-2023-12-18/ |accès url=libre |site=Reuters |date=18 décembre 2023}}</ref>.


En avril 2024, IBM annonce l'acquisition pour 6,4 milliards de dollars de HashiCorp, pour renforcer dans les logiciels de virtualisation et de cloud<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Arsheeya Bajwa |titre=IBM to buy HashiCorp in $6.4 billion deal to expand in cloud |url=https://www.reuters.com/markets/deals/ibm-buy-hashicorp-64-billion-deal-expand-cloud-software-2024-04-24/ |accès url=libre |site=Reuters |date=24 avril 2024}}</ref>. Les produits de HashiCorp seront intégrés à Red Hat et WatsonX<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=IBM rachète HashiCorp pour 6,4 Md$ |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ibm-rachete-hashicorp-pour-6-4-md$-93587.html |site=Le Monde Informatique |date=25 avril 2024 |consulté le=4 mai 2024}}</ref>.
Jim Whitehurst démissionne le {{date-|2 juillet 2021}} de son poste de président<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'ancien CEO de Red Hat Jim Whitehurst quitte la présidence d'IBM - Le Monde Informatique |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-ancien-ceo-de-red-hat-jim-whitehurst-quitte-la-presidence-d-ibm-83506.html |site=LeMondeInformatique |consulté le=2021-07-09}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />. La nouvelle fait chuter le titre d'IBM de 4 % en bourse, introduisant des doutes quant au succès du rapprochement de la culture des deux entreprises après le rachat de Red Hat par IBM. Whitehurst était en effet pressenti pour devenir le prochain CEO<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=IBM : le départ soudain de Jim Whitehurst interroge sur le succès du rapprochement avec Red Hat |url=https://www.channelnews.fr/104389-104389 |site=ChannelNews |date=2021-07-05 |consulté le=2021-07-09}}</ref>.


== Activités ==
== Activités ==
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=== Matériel ===
=== Matériel ===
[[Fichier:IBM2314DiskDrivesAndIBM2540CardReaderPunch.jpg|thumb|Disques IBM2314 et perforateur de cartes 2540 (vers 1968).]]
[[Fichier:IBM2314DiskDrivesAndIBM2540CardReaderPunch.jpg|vignette|Disques IBM2314 et perforateur de cartes 2540 (vers 1968).]]
L’histoire de la division Matériel d’IBM commence en [[1886]] lorsque Docteur Herman Hollerith mène les premiers tests de son système de tabulation en enregistrant et calculant des statistiques vitales destinées au département de santé de [[Baltimore]] au [[Maryland]]. Depuis cette date, IBM n’a eu de cesse d’innover dans le domaine du matériel : processeurs, serveurs, réseaux et solutions de calcul et de stockage. Aujourd’hui, la division Matériel d’IBM (appelée {{lang|en|''Systems & Technology Group''}}) propose une offre complète de matériels professionnels, destinés à satisfaire tous les besoins informatiques, de la [[Micro-entreprise|TPE]] à l’entreprise du {{lnobr|CAC 40}}. La stratégie de la division est de construire pour ses clients une infrastructure dynamique, qui s’adapte à leurs besoins métiers. La mission de la division Matériels d’IBM couvre tous les aspects du cycle de vie des matériels informatiques, depuis la vente des composants et systèmes jusqu’au recyclage de ces systèmes en passant par l’intégration et le déploiement.
L’histoire de la division Matériel d’IBM commence en [[1886]] lorsque Docteur Herman Hollerith mène les premiers tests de son système de tabulation en enregistrant et calculant des statistiques vitales destinées au département de santé de [[Baltimore]] au [[Maryland]]. Depuis cette date, IBM n’a eu de cesse d’innover dans le domaine du matériel : processeurs, serveurs, réseaux et solutions de calcul et de stockage. Aujourd’hui, la division Matériel d’IBM (appelée {{lang|en|''Systems & Technology Group''}}) propose une offre complète de matériels professionnels, destinés à satisfaire tous les besoins informatiques, de la [[Micro-entreprise|TPE]] à l’entreprise du {{lnobr|CAC 40}}. La stratégie de la division est de construire pour ses clients une infrastructure dynamique, qui s’adapte à leurs besoins métiers. La mission de la division Matériels d’IBM couvre tous les aspects du cycle de vie des matériels informatiques, depuis la vente des composants et systèmes jusqu’au recyclage de ces systèmes en passant par l’intégration et le déploiement.


La gamme de produits de la division Matériel d’IBM se décompose en {{unité|6|grandes}} familles :
La gamme de produits de la division Matériel d’IBM se décompose en six grandes familles :
* {{lang|en|'''[[System z]]'''}} (grands systèmes ou {{lang|en|mainframes}}) : ligne de produits adaptée pour la continuité des affaires, l’optimisation de la charge de travail ({{lang|en|workload}}) et l’intégration de processus d’entreprise.
* {{lang|en|'''[[System z]]'''}} (grands systèmes ou {{lang|en|mainframes}}) : ligne de produits adaptée pour la continuité des affaires, l’optimisation de la charge de travail ({{lang|en|workload}}) et l’intégration de processus d’entreprise.
* '''Power Systems''' est la famille de serveurs basés sur des processeurs [[Reduced instruction set computer|RISC]] construits par IBM. Les plus grands clients du CAC40 utilisent tous les Serveurs Power pour de nombreuses applications-métier critiques. On les retrouve aussi bien dans les consoles de jeux que dans les plus puissants super-calculateurs. La technologie actuelle est basée sur les processeurs POWER9. Les futurs processeurs [[POWER10]], avec une finesse de gravure de {{unité|7|nm}}, ont été annoncés à la conférence [https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ibm-leve-le-voile-sur-la-puce-power10-en-7-nm-80055.html Hot Chips d'{{date-|août 2020}}]. Les systèmes d'exploitations [[AIX]], [[IBM i]] et [[Linux]] peuvent tirer le meilleur parti des processeurs POWER grâce à la virtualisation native [[PowerVM]].
* '''Power Systems''' est la famille de serveurs basés sur des processeurs [[Reduced instruction set computer|RISC]] construits par IBM. Les plus grands clients du CAC40 utilisent tous les Serveurs Power pour de nombreuses applications-métier critiques. On les retrouve aussi bien dans les consoles de jeux que dans les plus puissants super-calculateurs. La technologie actuelle est basée sur les processeurs POWER9. Les futurs processeurs [[POWER10]], avec une finesse de gravure de {{unité|7|nm}}, ont été annoncés à la conférence [https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ibm-leve-le-voile-sur-la-puce-power10-en-7-nm-80055.html Hot Chips d'{{date-|août 2020}}]. Les systèmes d'exploitations [[AIX]], [[IBM i]] et [[Linux]] peuvent tirer le meilleur parti des processeurs POWER grâce à la virtualisation native [[PowerVM]].
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=== Logiciels ===
=== Logiciels ===
[[Fichier:IBM-Denia.JPG|thumb|Un bâtiment IBM de [[R&D]] à [[Haïfa]] en [[Israël]].]]
[[Fichier:IBM-Denia.JPG|vignette|Un bâtiment IBM de [[R&D]] à [[Haïfa]] en [[Israël]].]]
Avec un chiffre d’affaires mondial de {{unité|22.089}} milliards de $ et 21 % de parts de marché en 2008, la branche logicielle d’IBM (IBM Software Group) est le premier fournisseur de solutions logicielles d’infrastructure.
Avec un chiffre d’affaires mondial de {{unité|22.089}} milliards de $ et 21 % de parts de marché en 2008, la branche logicielle d’IBM (IBM Software Group) est le premier fournisseur de solutions logicielles d’infrastructure.


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Par ailleurs, IBM Software Group vend des prestations de PLM (Product Lifecycle Management) en partenariat avec Dassault Systèmes. Les solutions [[CATIA]], ENOVIA, SMARTEAM permettent de concevoir, analyser et gérer les produits tout au long de leur cycle de vie, de leur conception à leur retrait du marché.
Par ailleurs, IBM Software Group vend des prestations de PLM (Product Lifecycle Management) en partenariat avec Dassault Systèmes. Les solutions [[CATIA]], ENOVIA, SMARTEAM permettent de concevoir, analyser et gérer les produits tout au long de leur cycle de vie, de leur conception à leur retrait du marché.


Dans le cadre de sa nouvelle orientation vers le cloud computing, IBM a racheté la société [[SoftLayer]], pour son offre [[IaaS]], et a lancé l'offre [[Bluemix]] pour son offre [[PaaS]]. L'entreprise propose aussi un [[BRMS]] appelé [[ODM (IBM)|ODM]].
Dans le cadre de sa nouvelle orientation vers le cloud computing, IBM a racheté la société [[SoftLayer]], pour son offre [[IaaS]], et a lancé l'offre [[Bluemix]] pour son offre [[PaaS]]. L'entreprise propose aussi un [[Système de gestion de règles métier|BRMS]] appelé [[ODM (IBM)|ODM]].


Principales contributions :
Principales contributions :
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Fichier:IBM-Denia.JPG|IBM Haifa Research Lab à [[Haifa]] en ([[Israël]]).
Fichier:IBM-Denia.JPG|IBM Haifa Research Lab à [[Haifa]] en ([[Israël]]).
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La branche services ({{lang|en|''IBM Global Services''}} ou IGS) représente la moitié du chiffre d’affaires d’IBM en [[2008]], mais l’essentiel de la marge opérationnelle provient encore du matériel et du logiciel, sur lesquels IBM dispose de positions dominantes discrètes mais fructueuses.
La branche services ({{lang|en|''IBM Global Services''}} ou IGS) représente la moitié du chiffre d’affaires d’IBM en [[2008]], mais l’essentiel de la marge opérationnelle provient encore du matériel et du logiciel, sur lesquels IBM dispose de positions dominantes discrètes mais fructueuses.


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En 2007, IBM a mis en place le projet de modèle d’entreprise collaborative ''BlueIQ'' ayant comme public cible les {{nombre|16000 commerciaux}} n’ayant pas l’habitude de partager leurs informations et leurs contacts. En raison du succès rapide, le programme a été étendu à {{nombre|400000 collaborateurs}} IBM supplémentaires<ref>{{en}} [http://www.simply-communicate.com/case-studies/ibm/creating-new-kind-workplace-ibm Creating a new kind of workplace at IBM].</ref>. L’équipe BlueIQ composée de huit collaborateurs a identifié {{nobr|20 taches}} récurrentes à accomplir à l’aide des réseaux sociaux. Ensuite, elle a créé une communauté de {{nombre|1600|membres}} volontaires provenant de {{nobr|50 pays}} pour promouvoir le [[réseau social d'entreprise]]<ref>Erin Traudt et Richard Vancil, [[Livre blanc]] d’[[International Data Group|IDC]] : ''Comment entrer dans l’ère du Social Business : l’expérience d’IBM'', {{date-|janvier 2011}}, {{nobr|page 10}}.</ref>.
En 2007, IBM a mis en place le projet de modèle d’entreprise collaborative ''BlueIQ'' ayant comme public cible les {{nombre|16000 commerciaux}} n’ayant pas l’habitude de partager leurs informations et leurs contacts. En raison du succès rapide, le programme a été étendu à {{nombre|400000 collaborateurs}} IBM supplémentaires<ref>{{en}} [http://www.simply-communicate.com/case-studies/ibm/creating-new-kind-workplace-ibm Creating a new kind of workplace at IBM].</ref>. L’équipe BlueIQ composée de huit collaborateurs a identifié {{nobr|20 taches}} récurrentes à accomplir à l’aide des réseaux sociaux. Ensuite, elle a créé une communauté de {{nombre|1600|membres}} volontaires provenant de {{nobr|50 pays}} pour promouvoir le [[réseau social d'entreprise]]<ref>Erin Traudt et Richard Vancil, [[Livre blanc]] d’[[International Data Group|IDC]] : ''Comment entrer dans l’ère du Social Business : l’expérience d’IBM'', {{date-|janvier 2011}}, {{nobr|page 10}}.</ref>.


En {{date-|avril 2009}}, IBM a développé le [[réseau social]] du site [[developerWorks]] avec [[Lotus Connections]]<ref>[http://www.ibm.com/developerworks/ Site d’IBM developerWorks : la ressource des développeurs informatiques].</ref>. En 2011, il réunit {{nombre|600000 profils}}, totalise {{nobr|4 millions}} de visiteurs uniques par mois qui ont accès à une bibliothèque de {{nombre|30 000 articles}}, podcasts et tutoriels<ref>Erin Traudt et Richard Vancil, [[Livre blanc]] d’[[International Data Group|IDC]] : ''Comment entrer dans l’ère du Social Business : l’expérience d’IBM'', {{date-|janvier 2011}}, {{nobr|page 5}}.</ref>. D’après sa directrice Alice Chou, {{citation|My developerWorks permet aux entreprises, aux start-ups et aux partenaires de collaborer. De plus, la plateforme permet à IBM d’économiser d’environ 100 millions de dollars par an en matière d’assistance aux utilisateurs.}} IBM souhaite créer un système d’attribution de récompenses par le développement de la notoriété afin de soutenir la communauté [[developerWorks]] ; cette dernière devant suivre les règles IBM de conduite des affaires<ref>{{en}} [http://www.ibm.com/investor/governance/business-conduct-guidelines.wss Règles IBM de conduite des affaires]</ref> et de ''{{Lien|langue=en|fr=social computing}}''<ref>{{en}} [http://www.ibm.com/blogs/zz/en/guidelines.html IBM Social Computing Guidelines].</ref>.
En {{date-|avril 2009}}, IBM a développé le [[réseau social]] du site [[developerWorks]] avec [[Lotus Connections]]<ref>[http://www.ibm.com/developerworks/ Site d’IBM developerWorks : la ressource des développeurs informatiques].</ref>. En 2011, il réunit {{nombre|600000 profils}}, totalise {{nobr|4 millions}} de visiteurs uniques par mois qui ont accès à une bibliothèque de {{nombre|30 000 articles}}, podcasts et tutoriels<ref>Erin Traudt et Richard Vancil, [[Livre blanc]] d’[[International Data Group|IDC]] : ''Comment entrer dans l’ère du Social Business : l’expérience d’IBM'', {{date-|janvier 2011}}, {{nobr|page 5}}.</ref>. D’après sa directrice Alice Chou, {{citation|My developerWorks permet aux entreprises, aux start-ups et aux partenaires de collaborer. De plus, la plateforme permet à IBM d’économiser d’environ 100 millions de dollars par an en matière d’assistance aux utilisateurs.}} IBM souhaite créer un système d’attribution de récompenses par le développement de la notoriété afin de soutenir la communauté [[developerWorks]] ; cette dernière devant suivre les règles IBM de conduite des affaires<ref>{{en}} [http://www.ibm.com/investor/governance/business-conduct-guidelines.wss Règles IBM de conduite des affaires]</ref> et de ''{{Lien|langue=en|trad=social computing|fr=social computing}}''<ref>{{en}} [http://www.ibm.com/blogs/zz/en/guidelines.html IBM Social Computing Guidelines].</ref>.


Au niveau mondial, IBM anime une communauté de {{nombre|100000 [[Partenaire (B2B)|partenaires]]}} qui génèrent près de 35 % de son [[chiffre d’affaires]]<ref>{{en}} [http://www-03.ibm.com/press/us/en/biography/24139.wss Citation de Rich Hume, General Manager, Global Business Partners].</ref> ; {{formatnum:60000}} d’entre eux sont également [[éditeurs de logiciels]]<ref>''IBM Software Smart Book'', 2011, {{nobr|page 5}}.</ref>.
Au niveau mondial, IBM anime une communauté de {{nombre|100000 [[Partenaire (B2B)|partenaires]]}} qui génèrent près de 35 % de son [[chiffre d’affaires]]<ref>{{en}} [http://www-03.ibm.com/press/us/en/biography/24139.wss Citation de Rich Hume, General Manager, Global Business Partners].</ref> ; {{formatnum:60000}} d’entre eux sont également [[éditeurs de logiciels]]<ref>''IBM Software Smart Book'', 2011, {{nobr|page 5}}.</ref>.
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=== Réseau IBM en France ===
=== Réseau IBM en France ===
[[Fichier:2011 IBM France Bois Colombes.jpg|thumb|[[Siège social]] d'IBM [[France]] à [[Bois-Colombes]].]]
[[Fichier:2011 IBM France Bois Colombes.jpg|vignette|[[Siège social]] d'IBM [[France]] à [[Bois-Colombes]].]]
La division française d’IBM a été créée dès 1914<ref name=":0">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=|titre=IBM France|url=https://data.bnf.fr/fr/11866375/ibm_france/|site=data.bnf.fr|périodique=|éditeur=Bibliothèque Nationale de France|date=|consulté le=2019-06-23}}</ref> sous l'appellation de « Société Internationale de Machines Commerciales (SIMC) »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Heide, Lars, 1950-|titre=Punched-card systems and the early information explosion, 1880-1945|lieu=Baltimore (Md.)|éditeur=[[Johns Hopkins University Press]]|année=2009|pages totales=369|isbn=978-0-8018-9143-4|isbn2=0801891434|oclc=233697364|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/233697364|consulté le=2019-06-23}}</ref> avant de prendre la dénomination d'IBM France en 1948<ref name=":0" />. Elle a compté plus de {{nombre|30000|salariés}} dans les années 1990, avant de perdre chaque année entre 800 et {{nombre|1000|employés}}<ref>[http://bfmbusiness.bfmtv.com/01-business-forum/ibm-degraisse-en-europe-de-louest-278723.html « IBM dégraisse en Europe de l'Ouest »], BFM Business, {{date-|13 mai 2005}}.</ref>. IBM France comptait ainsi {{nombre|26000|employés}} en 1998, puis {{nombre|11000|employés}} en 2011, dont 91 % de cadres, et moins de {{nombre|7000|salariés}} en 2016<ref>[http://www.leparisien.fr/economie/ibm-france-annonce-360-suppressions-de-postes-23-03-2016-5654319.php « IBM France annonce {{nobr|360 suppressions}} de postes »], ''Le Parisien'', {{date-|23 mars 2016}}.</ref>. IBM est implanté sur {{nobr|19 sites}} en France<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/28/ibm-compte-supprimer-pres-de-700-emplois-en-france_3419342_3234.html « IBM compte supprimer près de {{nobr|700 emplois}} en France »], ''Le Monde'', {{date-|28 mai 2013}}.</ref>, dont Nantes, Toulouse et Rennes. IBM France évalue son écosystème de près de {{nombre|40000|personnes}} comprenant {{nombre|1500 sous-traitants}} et {{nombre|3000 PME}}<ref>{{pdf}} [http://www-304.ibm.com/easyaccess/fileserve?contentid=203333 IBM en France ({{date-|juillet 2010}})].</ref>. Depuis {{date-|novembre 2009}}, le nouveau siège social d'IBM France accueille {{nombre|4000 collaborateurs}} dans un bâtiment [[Haute qualité environnementale|HQE]] (haute qualité environnementale) situé [[Avenue de l'Europe (Bois-Colombes et Courbevoie)|avenue de l'Europe]] à [[Bois-Colombes]], dans le quartier de [[Bécon-les-Bruyères]], à quelques kilomètres de Paris.
La division française d’IBM a été créée dès 1914<ref name=":0">{{Lien web|titre=IBM France|url=https://data.bnf.fr/fr/11866375/ibm_france/|site=data.bnf.fr|éditeur=Bibliothèque Nationale de France|date=|consulté le=2019-06-23}}.</ref> sous l'appellation de « Société Internationale de Machines Commerciales (SIMC) »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Heide, Lars, 1950-|titre=Punched-card systems and the early information explosion, 1880-1945|lieu=Baltimore (Md.)|éditeur=[[Johns Hopkins University Press]]|année=2009|pages totales=369|isbn=978-0-8018-9143-4|isbn2=0801891434|oclc=233697364|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/233697364|consulté le=2019-06-23}}</ref> avant de prendre la dénomination d'IBM France en 1948<ref name=":0" />. Elle a compté plus de {{nombre|30000|salariés}} dans les années 1990, avant de perdre chaque année entre 800 et {{nombre|1000|employés}}<ref>[http://bfmbusiness.bfmtv.com/01-business-forum/ibm-degraisse-en-europe-de-louest-278723.html « IBM dégraisse en Europe de l'Ouest »], BFM Business, {{date-|13 mai 2005}}.</ref>. IBM France comptait ainsi {{nombre|26000|employés}} en 1998, puis {{nombre|11000|employés}} en 2011, dont 91 % de cadres, et moins de {{nombre|7000|salariés}} en 2016<ref>[http://www.leparisien.fr/economie/ibm-france-annonce-360-suppressions-de-postes-23-03-2016-5654319.php « IBM France annonce {{nobr|360 suppressions}} de postes »], ''Le Parisien'', {{date-|23 mars 2016}}.</ref>. IBM est implanté sur {{nobr|19 sites}} en France<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/28/ibm-compte-supprimer-pres-de-700-emplois-en-france_3419342_3234.html « IBM compte supprimer près de {{nobr|700 emplois}} en France »], ''Le Monde'', {{date-|28 mai 2013}}.</ref>, dont Nantes, Toulouse et Rennes. IBM France évalue son écosystème de près de {{nombre|40000|personnes}} comprenant {{nombre|1500 sous-traitants}} et {{nombre|3000 PME}}<ref>{{pdf}} [http://www-304.ibm.com/easyaccess/fileserve?contentid=203333 IBM en France ({{date-|juillet 2010}})].</ref>. Depuis {{date-|novembre 2009}}, le nouveau siège social d'IBM France accueille {{nombre|4000 collaborateurs}} dans un bâtiment [[Haute qualité environnementale|HQE]] (haute qualité environnementale) situé [[Avenue de l'Europe (Bois-Colombes et Courbevoie)|avenue de l'Europe]] à [[Bois-Colombes]], dans le quartier de [[Bécon-les-Bruyères]], à quelques kilomètres de Paris.


En {{date-|octobre 2020}}, le directeur [[Nicolas Sekkaki]] est nommé chez CMA CGM<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=CMA CGM recrute le président d'IBM France Nicolas Sekkaki - Le Monde Informatique |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-cma-cgm-recrute-le-president-d-ibm-france-nicolas-sekkaki-80583.html |site=LeMondeInformatique |consulté le=2020-10-05}}</ref>, et c'est Béatrice Kosowski qui le remplace<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Béatrice Kosowski nommée directrice générale d'IBM France - Le Monde Informatique |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-beatrice-kosowski-nommee-directrice-generale-d-ibm-france-80585.html |site=LeMondeInformatique |consulté le=2020-10-05}}</ref>.
En {{date-|octobre 2020}}, le directeur [[Nicolas Sekkaki]] est nommé chez CMA CGM<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=CMA CGM recrute le président d'IBM France Nicolas Sekkaki - Le Monde Informatique |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-cma-cgm-recrute-le-president-d-ibm-france-nicolas-sekkaki-80583.html |site=LeMondeInformatique |consulté le=2020-10-05}}.</ref>, et c'est Béatrice Kosowski qui le remplace<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Béatrice Kosowski nommée directrice générale d'IBM France - Le Monde Informatique |url=https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-beatrice-kosowski-nommee-directrice-generale-d-ibm-france-80585.html |site=LeMondeInformatique |consulté le=2020-10-05}}.</ref>.


En {{date-|novembre 2020}}, IBM France annonce son intention de mettre en œuvre un [[plan de sauvegarde de l'emploi]] (PSE) dans le cadre d'une restructuration mondiale. Ce PSE devrait être officiellement présenté le {{date-|16 décembre 2020}} et pourrait concerner un quart des postes de l'entreprise sur le territoire français<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=IBM veut supprimer un quart de ses effectifs en France |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/ibm-envisage-de-supprimer-un-quart-de-ses-effectifs-en-france-1268160 |site=Les Echos |date=2020-11-25 |consulté le=2020-11-29}}</ref>.<br />
En {{date-|novembre 2020}}, IBM France annonce son intention de mettre en œuvre un [[plan de sauvegarde de l'emploi]] (PSE) dans le cadre d'une restructuration mondiale. Ce PSE devrait être officiellement présenté le {{date-|16 décembre 2020}} et pourrait concerner un quart des postes de l'entreprise sur le territoire français<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=IBM veut supprimer un quart de ses effectifs en France |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/ibm-envisage-de-supprimer-un-quart-de-ses-effectifs-en-france-1268160 |site=Les Echos |date=2020-11-25 |consulté le=2020-11-29}}.</ref>.<br />


== Recherche et développement ==
== Recherche et développement ==
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En 2011, {{nombre|6186 brevets}} ont été déposés par IBM Research.
En 2011, {{nombre|6186 brevets}} ont été déposés par IBM Research.


De 1993 à 2012, IBM a enregistré plus de {{formatnum:67000}} [[brevets]] déposés aux [[États-Unis]]. IBM y reste le premier {{citation|inventeur}} depuis {{nobr|20 ans}} avec {{nombre|6478 brevets}} déposés en 2012<ref>[http://www-03.ibm.com/press/fr/fr/pressrelease/40092.wss IBM {{Numéro avec majuscule|1}} en dépôt de brevets aux États-Unis pour la {{20e|année}} consécutive].</ref>.
De 1993 à 2012, IBM a enregistré plus de {{formatnum:67000}} [[brevet]]s déposés aux [[États-Unis]]. IBM y reste le premier {{citation|inventeur}} depuis {{nobr|20 ans}} avec {{nombre|6478 brevets}} déposés en 2012<ref>[http://www-03.ibm.com/press/fr/fr/pressrelease/40092.wss IBM {{Numéro avec majuscule|1}} en dépôt de brevets aux États-Unis pour la {{20e|année}} consécutive].</ref>.


Arrivé au sixième rang des entreprises contributrices au [[noyau Linux]], IBM a annoncé en {{date|septembre 2013}} son projet d'investir à nouveau {{nobr|1 milliard}} de dollars dans les technologies [[Linux]] et ''[[open source]]'' pour ses serveurs [[IBM Power Systems|Power Systems]]<ref>[http://www.zdnet.fr/actualites/ibm-va-investir-un-milliard-de-dollars-dans-linux-et-l-open-source-pour-power-systems-39794142.htm « IBM va investir un milliard de dollars dans Linux et l'open source pour Power Systems »].</ref> sur les quatre à cinq prochaines années<ref>{{en}} [http://blogs.wsj.com/digits/2013/09/16/ibm-again-pledges-1-billion-to-a-linux-effort/ « IBM Again Pledges {{unité|1 billion|$}} to a Linux Effort »].</ref>.
Arrivé au sixième rang des entreprises contributrices au [[noyau Linux]], IBM a annoncé en {{date|septembre 2013}} son projet d'investir à nouveau {{nobr|1 milliard}} de dollars dans les technologies [[Linux]] et ''[[open source]]'' pour ses serveurs [[IBM Power Systems|Power Systems]]<ref>[http://www.zdnet.fr/actualites/ibm-va-investir-un-milliard-de-dollars-dans-linux-et-l-open-source-pour-power-systems-39794142.htm « IBM va investir un milliard de dollars dans Linux et l'open source pour Power Systems »].</ref> sur les quatre à cinq prochaines années<ref>{{en}} [http://blogs.wsj.com/digits/2013/09/16/ibm-again-pledges-1-billion-to-a-linux-effort/ « IBM Again Pledges {{unité|1 billion|$}} to a Linux Effort »].</ref>.
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* [[Dynamic Random Access Memory|Mémoire dynamique (DRAM)]], [[1966 en informatique|1966]]
* [[Dynamic Random Access Memory|Mémoire dynamique (DRAM)]], [[1966 en informatique|1966]]
* [[Base de données relationnelle]], [[1970 en informatique|1970]]
* [[Base de données relationnelle]], [[1970 en informatique|1970]]
* Voyez Wikipédia en anglais {{Lien|langue=en|trad=|fr=IBM 1750, 2750 and 3750 Switching Systems}}, [[1970 en informatique|1970]], développé à [[IBM La Gaude]], Nice, France<ref>[[autocommutateur]] développé à [[IBM La Gaude]], France.</ref>
* Voyez Wikipédia en anglais {{Lien|langue=en|trad=IBM 1750, 2750 and 3750 Switching Systems|fr=IBM 1750, 2750 and 3750 Switching Systems}}, [[1970 en informatique|1970]], développé à [[IBM La Gaude]], Nice, France<ref>[[autocommutateur]] développé à [[IBM La Gaude]], France.</ref>
* [[Code universel des produits]], [[1973]]
* [[Code universel des produits]], [[1973]]
* [[Géométrie fractale]], [[1975]]
* [[Géométrie fractale]], [[1975]]
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* [[Thomas Watson, Junior|Thomas J. Watson, Junior]] (1952-1971)
* [[Thomas Watson, Junior|Thomas J. Watson, Junior]] (1952-1971)
* {{Lien|langue=en|trad=T. Vincent Learson|fr=Thomas Vincent Learson}} (1972-1973)
* {{Lien|langue=en|trad=T. Vincent Learson|fr=Thomas Vincent Learson}} (1972-1973)
* {{Lien|langue=en|trad=|fr=Frank T. Cary}} ([[1973]]-1974)
* {{Lien|langue=en|trad=Frank T. Cary|fr=Frank T. Cary}} ([[1973]]-1974)
* [[John R. Opel]] (1974-1985)
* [[John R. Opel]] (1974-1985)
* [[John Fellows Akers|John F. Akers]] (1985-1993)
* [[John Fellows Akers|John F. Akers]] (1985-1993)
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* [[Samuel J. Palmisano]] (2002-2011) : les revenus du P-DG d’IBM sont de {{nobr|18,77 millions}} de [[dollar]]s en 2006, {{nobr|20,91 millions}} en 2007 et {{nobr|20,97 millions}} en 2008<ref>Olivier Rafal, « Le PDG d’IBM a maintenu sa rémunération en 2008 », ''Le Monde informatique'', {{date-|10 mars 2009}} [http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-pdg-d-ibm-a-maintenu-sa-remuneration-a-21-m$-en-2008-28222.html], consulté le {{date-|11 mars 2009}}.</ref>.
* [[Samuel J. Palmisano]] (2002-2011) : les revenus du P-DG d’IBM sont de {{nobr|18,77 millions}} de [[dollar]]s en 2006, {{nobr|20,91 millions}} en 2007 et {{nobr|20,97 millions}} en 2008<ref>Olivier Rafal, « Le PDG d’IBM a maintenu sa rémunération en 2008 », ''Le Monde informatique'', {{date-|10 mars 2009}} [http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-pdg-d-ibm-a-maintenu-sa-remuneration-a-21-m$-en-2008-28222.html], consulté le {{date-|11 mars 2009}}.</ref>.
* [[Virginia Rometty|Gini Rometty]] (2012-2020) est la première femme à diriger IBM<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-centenaire-ibm-va-etre-dirige-par-une-femme-ginni-rometty-26-10-2011-1687100.php « Ginni » Rometty, {{nobr|54 ans}}, est entrée en 1981 chez IBM et a la charge des ventes, du marketing et de la stratégie.]</ref>.
* [[Virginia Rometty|Gini Rometty]] (2012-2020) est la première femme à diriger IBM<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-centenaire-ibm-va-etre-dirige-par-une-femme-ginni-rometty-26-10-2011-1687100.php « Ginni » Rometty, {{nobr|54 ans}}, est entrée en 1981 chez IBM et a la charge des ventes, du marketing et de la stratégie.]</ref>.
* Le {{date-|30 janvier 2020}}, IBM annonce que Gini Rometty sera remplacée à partir du {{date-|6 avril 2020}} par {{Lien|langue=en|trad=Arvind Krishna}}, vice-président de l'activité de « [[Cloud computing|cloud]] », dans ses fonctions de Chief Executive Officer d'IBM. Arvind Krishna, vice-président de l'activité de « cloud », a piloté l'acquisition de l'éditeur de logiciels [[Red Hat]] en 2018. Jim Whitehurst, l’actuel dirigeant de Red Hat, est promu en avril « président » d’IBM, qui aura donc une direction bicéphale. Gini Rometty va toutefois conserver son poste de présidente exécutive du conseil d'administration du groupe informatique jusqu'à la fin de l'année<ref>{{lien web|site=Le Figaro|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/virginia-rometty-la-directrice-generale-d-ibm-quitte-son-poste-20200131|titre=Virginia Rometty, la directrice générale d'IBM, quitte son poste|date=31 janvier 2020}}</ref>. Jim Whitehurst démissionne le {{date-|2 juillet 2021}} de son poste<ref name=":2" />.
* Le {{date-|30 janvier 2020}}, IBM annonce que Gini Rometty sera remplacée à partir du {{date-|6 avril 2020}} par {{Lien|langue=en|trad=Arvind Krishna}}, vice-président de l'activité de « [[Cloud computing|cloud]] », dans ses fonctions de {{Langue|en|Chief Executive Officer}} d'IBM. Arvind Krishna, vice-président de l'activité de « cloud », a piloté l'acquisition de l'éditeur de logiciels [[Red Hat]] en 2018. Jim Whitehurst, l’actuel dirigeant de Red Hat, est promu en avril « président » d’IBM, qui aura donc une direction bicéphale. Gini Rometty va toutefois conserver son poste de présidente exécutive du conseil d'administration du groupe informatique jusqu'à la fin de l'année<ref>{{lien web|site=Le Figaro|url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/virginia-rometty-la-directrice-generale-d-ibm-quitte-son-poste-20200131|titre=Virginia Rometty, la directrice générale d'IBM, quitte son poste|date=31 janvier 2020}}.</ref>. Jim Whitehurst démissionne le {{date-|2 juillet 2021}} de son poste<ref name=":2" />.


== Logo ==
== Logo ==
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Fichier:Original IBM Logo.png|Ce [[logo]] a été utilisé de 1924 à 1946. Il représente le globe, ceinturé du mot « international »<ref>[http://www-03.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_5.html IBM Archives: International Business Machines (1924-1946)].</ref>.
Fichier:Original IBM Logo.png|Ce [[logo]] a été utilisé de 1924 à 1946. Il représente le globe, ceinturé du mot « international »<ref>[http://www-03.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_5.html IBM Archives: International Business Machines (1924-1946)].</ref>.
Fichier:Older IBM Logo.png|Ce logo a été utilisé de 1947 à 1956. Le globe a été remplacé par les simples lettres « IBM » dans une police nommée « Beton Bold »<ref>[http://www.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_6.html IBM Archives: IBM in transition (1947-1956)].</ref>
Fichier:Older IBM Logo.png|Ce logo a été utilisé de 1947 à 1956. Le globe a été remplacé par les simples lettres « IBM » dans une police nommée « Beton Bold »<ref>[http://www.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_6.html IBM Archives: IBM in transition (1947-1956)].</ref>
Fichier:Old IBM Logo.png|Ce logo a été utilisé de 1956 à 1972. IBM a dit que les lettres avaient une apparence plus équilibrée et plus robuste<ref>[http://www.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_7.html IBM Archives: IBM continuity (1956-1972)].</ref>.
Fichier:Old IBM Logo.png|Ce logo a été utilisé de 1956 à 1972. IBM a dit que les lettres avaient une apparence plus équilibrée et plus robuste<ref>[http://www.ibm.com/ibm/history/exhibits/logo/logo_7.html IBM Archives: IBM continuity (1956-1972)].</ref>.
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== Principaux actionnaires ==
== Principaux actionnaires ==


Au {{date-|11 septembre 2021}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=INTERNATIONAL BUSINESS MACHINES CORPORATION : Actionnaires|url=https://www.zonebourse.com/INTERNATIONAL-BUSINESS-MA-4828/societe/|site=www.zonebourse.com|consulté le=2021-09-11}}</ref> :
Au {{date-|11 septembre 2021}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=INTERNATIONAL BUSINESS MACHINES CORPORATION : Actionnaires|url=https://www.zonebourse.com/INTERNATIONAL-BUSINESS-MA-4828/societe/|site=zonebourse.com|consulté le=2021-09-11}}.</ref> :
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|[[Capital Research & Management]]
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== Résultats financiers ==
== Résultats financiers ==


En [[2004]], IBM a réalisé, d'après son [http://www.ibm.com/annualreport/2004/prospectus/wrk_flash.shtml rapport annuel], un chiffre d’affaires d'un peu plus de {{nobr|96 milliards}} de [[Dollar américain|dollars]]. L'entreprise disposait alors d'une force de travail de {{nombre|330000|personnes}} réparties dans {{nobr|75 pays}}. D'après le [http://www.ibm.com/annualreport/2004/prospectus/cli_flash.shtml même rapport], la [[Russie]], l'[[Inde]], la [[République populaire de Chine|Chine]] et le [[Brésil]] ont constitué ses principaux moteurs de croissance.
En [[2004]], IBM a réalisé, d'après son [http://www.ibm.com/annualreport/2004/prospectus/wrk_flash.shtml rapport annuel], un chiffre d’affaires d'un peu plus de {{nobr|96 milliards}} de [[Dollar américain|dollars]]. L'entreprise disposait alors d'une force de travail de {{nombre|330000|personnes}} réparties dans {{nobr|75 pays}}. D'après le [http://www.ibm.com/annualreport/2004/prospectus/cli_flash.shtml même rapport], la [[Russie]], l'[[Inde]], la [[Chine]] et le [[Brésil]] ont constitué ses principaux moteurs de croissance.


En [[2006]], IBM dans son rapport annuel [http://www.ibm.com/annualreport/2006/] annonce {{nobr|91,4 milliards}} de dollars de chiffre d’affaires pour un bénéfice de {{nobr|9,4 milliards}} de dollars. Les systèmes ({{lang|en|''hardware''}}) représentent 23 % des bénéfices avant impôts, les services 37 % et les logiciels 40 %. IBM est présent dans {{nobr|170 pays}} dont 25 % dans la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique, 30 % dans la zone Asie/Pacifique et 45 % dans la zone Amériques. Les augmentations de bénéfices les plus marquantes concernent la Chine (+16 %), le Brésil (+19 %), la Russie (+21 %) et l'Inde (+38 %).
En [[2006]], IBM dans son rapport annuel [http://www.ibm.com/annualreport/2006/] annonce {{nobr|91,4 milliards}} de dollars de chiffre d’affaires pour un bénéfice de {{nobr|9,4 milliards}} de dollars. Les systèmes ({{lang|en|''hardware''}}) représentent 23 % des bénéfices avant impôts, les services 37 % et les logiciels 40 %. IBM est présent dans {{nobr|170 pays}} dont 25 % dans la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique, 30 % dans la zone Asie/Pacifique et 45 % dans la zone Amériques. Les augmentations de bénéfices les plus marquantes concernent la Chine (+16 %), le Brésil (+19 %), la Russie (+21 %) et l'Inde (+38 %).
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=== Aux États-Unis ===
=== Aux États-Unis ===
Selon le ''[[Center for Responsive Politics]]'', les dépenses de [[Lobby|lobbying]] d'IBM aux États-Unis s'élèvent en 2017 à {{Unité|5310000|dollars}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Opensecrets.org|url=https://www.opensecrets.org/lobby/clientsum.php?id=D000000720&year=2018|site=le site du Center for Responsive Politics|consulté le=7/6/2018}}</ref>.
Selon le ''[[Center for Responsive Politics]]'', les dépenses de [[lobby]]ing d'IBM aux États-Unis s'élèvent en 2017 à {{Unité|5310000|dollars}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Opensecrets.org|url=https://www.opensecrets.org/lobby/clientsum.php?id=D000000720&year=2018|site=le site du Center for Responsive Politics|consulté le=7/6/2018}}.</ref>.


=== Auprès des institutions de l'Union européenne ===
=== Auprès des institutions de l'Union européenne ===
IBM est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des [[Lobby|représentants d'intérêts]] auprès de la [[Commission européenne]], et déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre {{Unité|1750000|euros|et=2000000}}<ref>{{Lien web|titre=Registre de transparence|url=http://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=7721359944-96|site=le site de la Commission européenne|consulté le=8/6/2018}}</ref>.
IBM est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des [[Lobby|représentants d'intérêts]] auprès de la [[Commission européenne]], et déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre {{Unité|1750000|euros|et=2000000}}<ref>{{Lien web|titre=Registre de transparence|url=http://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=7721359944-96|site=le site de la Commission européenne|consulté le=8/6/2018}}.</ref>.


=== En France ===
=== En France ===
Pour l'année 2017, IBM déclare à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] exercer des activités de [[Lobby|lobbying]] en France pour un montant qui n'excède pas {{Unité|200000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique|url=https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/?organisation=552118465##|site=www.hatvp.fr|consulté le=2018-6-8}}</ref>.
Pour l'année 2017, IBM déclare à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] exercer des activités de [[lobby]]ing en France pour un montant qui n'excède pas {{Unité|200000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique|url=https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/?organisation=552118465##|site=hatvp.fr|consulté le=2018-6-8}}.</ref>.


== Mises en cause et controverses ==
== Mises en cause et controverses ==
=== IBM et le régime nazi ===
=== IBM et le régime nazi ===
Dès [[1934]] la filiale allemande d'IBM, [[Dehomag]] (pour « {{lang|de|''DEutsche [[Herman Hollerith|HOllerith]] MAschinen Gesellschaft''}} ») fournit au [[régime nazi]] des machines [[mécanographique]]s de poinçonnage de [[cartes perforées]] qui servent au [[réarmement sous le Troisième Reich|réarmement]], à la gestion de la force de travail des prisonniers politiques et aux nombreux [[recensement]]s de la population allemande dès 1933<ref>{{en}} [http://deconstruire.babylone.over-blog.org/article-5460952.html IBM et l'holocauste].</ref>, ce qui fit de Dehomag la filiale d'IBM la plus profitable à la fin des {{lnobr|années 1930}}. En parallèle, ces mêmes machines servirent au décompte de la [[population]] juive dans les ghettos et les [[camps de concentration]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ce sont aussi ces recensements efficaces, contenant des données ethniques et religieuses, qui permirent aux [[Nazisme|nazis]] de se saisir rapidement et presque totalement des populations de [[Juifs]] et de [[Roms]] en Allemagne et, avec une efficacité plus variable, dans les autres pays sous domination allemande.
Dès [[1934]] la filiale allemande d'IBM, [[Dehomag]] (pour « {{lang|de|''DEutsche [[Herman Hollerith|HOllerith]] MAschinen Gesellschaft''}} ») fournit au [[régime nazi]] des machines [[mécanographique]]s de poinçonnage de [[cartes perforées]] qui servent au [[Réarmement de l'Allemagne sous le Troisième Reich|réarmement]], à la gestion de la force de travail des prisonniers politiques et aux nombreux [[recensement]]s de la population allemande dès 1933<ref>{{en}} [http://deconstruire.babylone.over-blog.org/article-5460952.html IBM et l'holocauste].</ref>, ce qui fit de Dehomag la filiale d'IBM la plus profitable à la fin des {{lnobr|années 1930}}. En parallèle, ces mêmes machines servirent au décompte de la [[population]] juive dans les ghettos et les [[camps de concentration]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ce sont aussi ces recensements efficaces, contenant des données ethniques et religieuses, qui permirent aux [[Nazisme|nazis]] de se saisir rapidement et presque totalement des populations de [[Juifs]] et de [[Roms]] en Allemagne et, avec une efficacité plus variable, dans les autres pays sous domination allemande.


[[Edwin Black]], dans son livre intitulé ''[[Edwin Black#IBM et l'Holocauste|IBM et l'holocauste]]'' publié d'abord en anglais en [[2001]] puis en français la même année, démontre que le système informatique vendu par la corporation IBM (surtout la machine Hollerith) et les [[cartes perforées]] imprimées aux [[États-Unis]] expliquent en grande partie l'efficacité du recensement des [[Juifs]] et des [[Roms]] sous le [[Troisième Reich]] ce qui donna à ces machines IBM, ainsi qu'aux experts qui les faisaient fonctionner, un rôle essentiel dans la [[Shoah]].
[[Edwin Black]], dans son livre intitulé ''[[Edwin Black#IBM et l'Holocauste|IBM et l'holocauste]]'' publié d'abord en anglais en [[2001]] puis en français la même année, démontre que le système informatique vendu par la corporation IBM (surtout la machine Hollerith) et les [[cartes perforées]] imprimées aux [[États-Unis]] expliquent en grande partie l'efficacité du recensement des [[Juifs]] et des [[Roms]] sous le [[Troisième Reich]] ce qui donna à ces machines IBM, ainsi qu'aux experts qui les faisaient fonctionner, un rôle essentiel dans la [[Shoah]].


Parmi les différents éléments de la démonstration figure l'écart significatif entre la mortalité des Juifs de France et de Hollande, 25 % contre 73 % : pour la France on observe une différence significative entre le nombre de Juifs français effectivement déportés, environ {{formatnum:85000}}, et le quota initial fixé à {{formatnum:100000}}, sur un total situé entre {{formatnum:300000}} et {{formatnum:350000}}, avec un effet inverse en Hollande. En effet, [[René Carmille]], chef du service national de statistiques, et en fait un résistant, manipula les fiches des machines Hollerith de façon à les rendre inutilisables (ce qui le conduisit lui-même à [[Dachau]] où il mourut en [[1944]]), alors qu'en Hollande le système, servi par des fonctionnaires zélés tel {{Lien|langue=en|trad=|fr=Jacobus Lentz|texte=Jacobus Lambertus Lentz}}, fonctionna parfaitement et permit même aux nazis de revoir à la hausse le quota initial de Juifs hollandais déportés.
Parmi les différents éléments de la démonstration figure l'écart significatif entre la mortalité des Juifs de France et de Hollande, 25 % contre 73 % : pour la France on observe une différence significative entre le nombre de Juifs français effectivement déportés, environ {{formatnum:85000}}, et le quota initial fixé à {{formatnum:100000}}, sur un total situé entre {{formatnum:300000}} et {{formatnum:350000}}, avec un effet inverse en Hollande. En effet, [[René Carmille]], chef du service national de statistiques, et en fait un résistant, manipula les fiches des machines Hollerith de façon à les rendre inutilisables (ce qui le conduisit lui-même à [[Dachau]] où il mourut en [[1944]]), alors qu'en Hollande le système, servi par des fonctionnaires zélés tel [[Jacob Lentz|Jacobus Lambertus Lentz]], fonctionna parfaitement et permit même aux nazis de revoir à la hausse le quota initial de Juifs hollandais déportés.


Par ailleurs, ce livre nous apprend aussi que pendant un temps le tatouage inscrit sur le bras des détenus à [[Auschwitz (camps)|Auschwitz]] a correspondu à leur numéro d'identification dans le système mécanographique mis en place par IBM<ref>{{en}} [http://www.ibmandtheholocaust.com/articles/auschwitz.html IBM and Auschwitz].</ref>.
Par ailleurs, ce livre nous apprend aussi que pendant un temps le tatouage inscrit sur le bras des détenus à [[Auschwitz]] a correspondu à leur numéro d'identification dans le système mécanographique mis en place par IBM<ref>{{en}} [http://www.ibmandtheholocaust.com/articles/auschwitz.html IBM and Auschwitz].</ref>.


En tout état de cause, le dirigeant d'IBM, [[Thomas J. Watson]], se révéla indifférent à l'aspect [[éthique]] des activités d'IBM sous le régime [[Nazisme|nazi]], bien qu'il fût au courant des politiques ouvertement racistes de ce dernier.
En tout état de cause, le dirigeant d'IBM, [[Thomas J. Watson]], se révéla indifférent à l'aspect [[éthique]] des activités d'IBM sous le régime [[Nazisme|nazi]], bien qu'il fût au courant des politiques ouvertement racistes de ce dernier.
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=== Collaboration avec la NSA ===
=== Collaboration avec la NSA ===
Le {{date-|16 décembre 2013}}, le fonds de pension de la Louisiane, qui détient des actions dans l'entreprise, attaque IBM en justice au motif d'avoir collaboré avec la [[NSA]] dans le cadre du programme de surveillance [[PRISM (programme de surveillance)|PRISM]]<ref>[http://www.silicon.fr/ibm-poursuivi-pour-avoir-collabore-avec-la-nsa-91501.html « IBM poursuivi pour avoir collaboré avec la NSA »], silicon.fr, {{date-|16 décembre 2013}}.</ref>. Le Louisiana Sheriffs’ Pension & Relief Fund estime le manque à gagner d'IBM en Chine à {{nobr|12 milliards}} depuis qu'[[Edward Snowden]] a rendu l'[[révélations d'Edward Snowden|affaire publique]]. Une baisse de 40 % des ventes de matériel sur le marché chinois a été constatée lors du trimestre précédent, une baisse soudaine qui semble liée à la collaboration aux écoutes de la NSA. Il n'est toutefois pas encore prouvé que cette affaire soit la seule cause d'une telle chute des ventes.
Le {{date-|16 décembre 2013}}, le fonds de pension de la Louisiane, qui détient des actions dans l'entreprise, attaque IBM en justice au motif d'avoir collaboré avec la [[NSA]] dans le cadre du programme de surveillance [[PRISM (programme de surveillance)|PRISM]].


=== Licenciements boursiers ===
=== Licenciements boursiers ===
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[[Catégorie:Éditeur de logiciel]]
[[Catégorie:Éditeur de logiciel]]
[[Catégorie:Entreprise informatique ayant son siège aux États-Unis]]
[[Catégorie:Entreprise informatique ayant son siège aux États-Unis]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège dans l'État de New York]]
[[Catégorie:Entreprise de microélectronique]]
[[Catégorie:Entreprise de microélectronique]]
[[Catégorie:IBM| ]]
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Version du 4 mai 2024 à 11:55

International Business Machines Corporation
logo de IBM
illustration de IBM
Siège d'IBM à Armonk

Création (112 ans, 352 jours), création déclarée sous le nom de Computing-Tabulating-Recording Company (C-T-R)
Fondateurs Charles Ranlett Flint - George Winthrop Fairchild (toutefois c'est Thomas Watson qui renomma la compagnie International Business Machines en 1924)
Forme juridique société anonyme
Action NYSE : IBM
Slogan Bâtissons une planète plus intelligente
Siège social Armonk (État de New York)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Arvind Krishna (en)
(CEO & Chairman)
Président Virginia Rometty (depuis )[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Berkshire Hathaway (8,45 %) ()
The Vanguard Group (5,98 %) ()
State Street Corporation (5,08 %) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Informatique, conseil
Produits Voir ci-dessous
Filiales Object Technology International (en) (-)[2]
Red Hat (depuis le )[3]
Bluemix
SoftLayer[4],[5]
IBM Canada (d)[5]
IBM Research
The Weather Company (en)
IBM Česká republika (d)
IBM Egypt Business Support Services (d)[5]
IBM Israel (en)
IBM Deutschland (d)[5]
Companhia IBM Portuguesa (d)[5]
IBM Internet Security Systems (en)
IBM India (en)[5]
IBM Nederland (d)[5]
Lotus Software
IBM Denmark (d)[5]
Rational Rose
IBM France (d)[5]
IBM Norge (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaires Beecker (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 288 300 (décembre 2022) [6]
Site web www.ibm.com

Capitalisation 127,83 milliards USD (oct 2023)
Chiffre d'affaires 60,53 milliards USD (2022) [6]
Bilan comptable 123,4 G$ ()[7]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 1,63 milliards USD (2022)[6]
Société précédente Dehomag et Computing Tabulating Recording Company (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

International Business Machines Corporation, connue sous le sigle IBM, est une entreprise multinationale américaine présente dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et des services informatiques.

La société est née le de la fusion de la Computing Scale Company et de la Tabulating Machine Company sous le nom de Computing Tabulating Recording Company (CTR). Celle-ci a changé de nom pour devenir International Business Machines Corporation le . On lui prête le surnom de Big Blue en référence au bleu sombre, couleur longtemps associée à l’entreprise[8]. Dans les années 1970 et les années 1980, IBM était la première capitalisation boursière au monde[9].

Historique

1911 - 1929

Le , plusieurs entreprises ont été fusionnées par Charles Ranlett Flint, notamment l’International Time Recording Company et la Tabulating Machine Company pour former la Computing-Tabulating-Recording Company (C-T-R) ayant 1 300 employés à son siège de New York. Flint recruta Thomas J. Watson, Senior. pour l’aider à diriger l’entreprise en 1914.

Le , C-T-R fut renommé the International Business Machines Corporation (IBM), afin d’aligner son nom avec l’extension de ses activités.

1930-1945

IBM se développe dans les années 1930, grâce aux brevets de mécanographie sur la carte perforée Hollerith. En 1937, le gouvernement américain déploie l’équipement de tabulation IBM pour suivre les enregistrements de 26 millions de personnes bénéficiaires du Social Security Act. En 1944, IBM met sur le marché Harvard Mark I, calculateur ne stockant pas d'instructions en mémoire, mais pouvant grâce à des câblages similaires à ceux des tabulatrices effectuer des séquences de calculs complexes.

En Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale, IBM s'est engagé dans des pratiques commerciales qui ont été la source de controverses. Une grande attention se concentre sur le rôle de la filiale allemande d'IBM, connue sous le nom de Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft, ou Dehomag. Les sujets à cet égard incluent :

  • documenter les opérations de Dehomag qui ont permis aux nazis de mieux organiser leur effort de guerre, en particulier la Shoah et l'utilisation des camps de concentration nazis ;
  • comparer ces efforts aux opérations d'autres filiales d'IBM qui ont aidé les efforts de guerre d'autres nations ;
  • et finalement, évaluer dans quelle mesure IBM devrait être tenu pour responsable des atrocités rendues possibles par ses actions.
  • les méthodes de sélection telles qu'elles ont été développées et utilisées avaient pour but de sélectionner et de tuer des civils.

Les relations commerciales entre IBM et le régime hitlérien se sont poursuivies sans interruption face aux vastes appels internationaux au boycott économique. Willy Heidinger, qui resta le PDG de Dehomag, la filiale allemande détenue à 90 % par IBM, était un fervent partisan du régime hitlérien.

Le , le gouvernement allemand a annoncé son intention de procéder à un recensement national longtemps retardé[10]. Le projet était particulièrement important pour les nazis en tant que mécanisme d'identification des Juifs, des Tsiganes et d'autres groupes ethniques jugés indésirables par le régime. Dehomag a proposé d'aider le gouvernement allemand dans sa tâche d'identification ethnique, en se concentrant sur les 41 millions d'habitants de Prusse[10]. Cette activité n'a pas seulement été encouragée par Thomas Watson et IBM en Amérique, mais a été activement encouragée et soutenue financièrement, Watson lui-même se rendant en Allemagne en et la société augmentant son investissement dans sa filiale allemande de 400 000 à 7 000 000 Reichsmark. —environ 1 million de dollars (équivalent à 20 millions de dollars en 2020). Cette injection de capitaux américains a permis à Dehomag d'acheter un terrain à Berlin et de construire la première usine d'IBM en Allemagne[10].

Alors que la machine de guerre nazie occupait l'Europe, la capitulation a été suivie d'un recensement de la population de chaque nation assujettie, dans le but d'identifier et d'isoler les Juifs et les Roms. Ces opérations de recensement étaient intimement liées à la technologie et aux cartes fournies par les filiales allemandes et polonaises d'IBM, qui se sont vu attribuer des territoires de vente spécifiques en Pologne par décision du bureau de New York à la suite de l' invasion réussie de la Blitzkrieg en Allemagne. Les données générées au moyen d'équipements de comptage et d'alphabétisation fournis par IBM, par l'intermédiaire de ses filiales allemandes et nationales, ont joué un rôle déterminant dans les efforts du gouvernement allemand pour concentrer et finalement détruire les populations juives ethniques à travers l'Europe. Chaque camp de concentration nazi a maintenu son propre Hollerith-Abteilung (Département de Hollerith), chargé de garder un œil sur les détenus grâce à l'utilisation de la technologie des cartes perforées d'IBM. Dans son livre, IBM and the Holocaust, l'historien Edwin Black accuse que "sans les machines d'IBM, l'entretien et le service continus, ainsi que la fourniture de cartes perforées, qu'elles soient situées sur place ou hors site, les camps d'Hitler n'auraient jamais pu gérer le nombre qu'ils fait"[10].

Aux États-Unis, IBM était, à la demande du gouvernement, le sous-traitant du projet de carte perforée des camps d'internement japonais :

His grand design for 1943 was a locator file in which would appear a Hollerith alphabetic punch card for each evacuee. These cards were to include standard demographic information about age, sex, education, occupation, family size, medical history, criminal record, and RC location. However, additional data categories about links to Japan were also maintained, such as years of residence in Japan and the extent of education received there... The punch card project was so extensive and immediate that the War Relocation Authority subcontracted the function to IBM.

Son grand dessein pour 1943 était un fichier de localisation dans lequel apparaîtrait une carte perforée alphabétique Hollerith pour chaque évacué. Ces cartes devaient inclure des informations démographiques standard sur l'âge, le sexe, l'éducation, la profession, la taille de la famille, les antécédents médicaux, le casier judiciaire et l'emplacement du CR. Cependant, des catégories de données supplémentaires sur les liens avec le Japon ont également été maintenues, telles que les années de résidence au Japon et l'étendue de l'éducation reçue là-bas... Le projet de carte perforée était si vaste et immédiat que la War Relocation Authority a sous-traité la fonction à IBM[11].

L'équipement IBM a été utilisé pour la cryptographie par les organisations de l'armée et de la marine américaines, Arlington Hall et OP-20-G et des organisations alliées similaires utilisant des cartes perforées Hollerith (Central Bureau et Far East Combined Bureau).

La société a développé et construit la calculatrice à séquence contrôlée automatique qui a été utilisée pour effectuer des calculs pour le projet Manhattan.

1945-1979

Tabulatrice IBM 401 à cartes perforées, préparation d'élections à Amsterdam en juin 1948.
IBM commercialise la première disquette dans sa version 8 pouces en 1971[12].

Thomas J. Watson rencontre le jésuite italien Roberto Busa en 1949 et les deux hommes entament un partenariat. Watson offre à Busa la possibilité d'utiliser les machines, les fonds et le savoir-faire de l'équipe d'IBM pour mener à bien le projet de l'homme religieux. Celui-ci souhaite étudier le vocabulaire de la présence dans les œuvres de Thomas d'Aquin et ce travail ne pouvait être effectué par un humain seul. Il fallait des machines. Il put établir 13 millions de fiches grâce à la puissance des machines d'IBM[13].

En 1954, IBM lance sur le marché le modèle 650, premier calculateur, muni d'une mémoire à tambour et orienté calcul scientifique[14] produit en grande série : il coûtait un demi-million de dollars, occupait plusieurs mètres cubes et était doté d’une mémoire vive de 2 000 « caractères » (2 kilooctets). C’est d’ailleurs à la suite de cette occasion que la filiale IBM France, et plus précisément son Président-directeur général, Christian de Waldner (entré en fonction en 1952), sollicita le professeur Jacques Perret de la faculté des lettres de l’université de Paris, pour qu'il propose un néologisme équivalent au terme anglais « computer ». Le mot ordinateur était inventé le [15].

Vue des lecteurs de bandes, périphériques d'un IBM 729 en 1969.

En 1957, IBM lance le Fortran et le disque dur. En 1964, IBM dévoile son OS/360.

Durant les années 1970, IBM développe l'informatique distribuée de plus en plus réclamée par les clients (systèmes 32, 34, 36, 8100…). Dans le même temps IBM passe à la micro-informatique. Après quelques machines de succès divers (5100, Système 23 Datamaster, Visiotexte…), il lance dans le plus grand secret le projet Acorn, qui aboutira en trois ans au PC. De plus, IBM commence à rompre avec la traditionnelle politique de location seule : désormais, IBM vend aussi ses machines, ce qui provoque un afflux d'argent frais.

Le procès antitrust qui pèse sur IBM laissant craindre une décision de démantèlement de la compagnie, il prend les devants en la réorganisant en deux grands pôles : mainframes et systèmes de grande diffusion. Le démantèlement n'aura en fin de compte pas lieu.

1980-2000

En 1981, sous la présidence de John Opel qui est un ami de Mary Maxwell, la mère de Bill Gates, l’entreprise met sur le marché l'IBM PC muni en mémoire morte du langage Altair Basic qui est la version Microsoft de l'interpréteur BASIC et comme système d'exploitation MS-DOS dont Microsoft a l'exclusivité.

Durant sa présidence de 1983 à 1989, John Akers gère le succès du PC et du PC/AT et introduit même le PC/RT (en), mais — impressionné par le succès du Macintosh qui constitue alors un système fermé -— il décide de fermer à son tour le standard PC en lançant en 1987 le PS/2 : nouveau BIOS incompatible, bus assujetti à des droits d'usage, apparence déposée, OS/2 non finalisé encore : cette décision se révèlera la plus catastrophique jamais prise par IBM, qui — sans tout de suite le comprendre — abandonne ainsi de facto la continuité du standard à Compaq et aux clones[16]. La page où IBM menait la danse avec 21 % du marché de l'ordinateur personnel est désormais tournée.

En revanche, la filière du Système 38 devenu AS/400 (machine de milieu de gamme introduite en ) est gérée sans la moindre faute : cette machine au début secondaire, qui succède au système 38 et s'inspire donc du projet FS, sera à la fin des années Akers devenue un formidable succès avec plus de 600 000 exemplaires mis en service, dont la moitié par des entreprises ne possédant pas de service informatique en propre.

Cela ne compense pas le manque à gagner sur le PC et les mainframes, et IBM connaît alors le premier déficit financier de son histoire.

En 1991, IBM vend Lexmark et fonde IBM Global Services. L’entreprise devient fortement déficitaire en 1991. En 1992, la première ébauche de smartphone, l'IBM Simon, est conçue par IBM.

En 1993, IBM enregistre la plus grosse perte de son histoire : 8 milliards $[17]. En avril 1993, John AKERS est remplacé par Lou GERSTNER, premier CEO recruté à l'extérieur d'IBM. À la suite de ces pertes, IBM réagit et les années suivantes lance un emprunt à cent ans (totalement souscrit par le public en quelques jours)[réf. nécessaire] et vend une bonne partie de son patrimoine immobilier. Le plan produit a également été drastiquement nettoyé : des milliers de produits sont abandonnés ou revendus (Lexmark est l’ancienne division imprimantes d’IBM), et le développement du système d’exploitation OS/2, concurrent de Windows, est arrêté. C'est aussi le moment choisi pour revoir toute l'organisation commerciale. La volonté de pouvoir répondre de manière globale et unifiée aux demandes émanant des grands clients internationaux. C'est encore à ce moment qu'IBM se lance de manière très volontariste dans les activités de services avec en particulier les débuts de l'infogérance. Le développement de ces activités de services a notamment permis de recycler une partie des employés dont les postes avaient été supprimés à la suite de la réorganisation.

En 1994, IBM commercialise l'IBM Simon. En 1995, IBM rachète Lotus Software pour 3,5 milliards de dollars. En 1996, IBM rachète Tivoli Systems pour un montant de 750 millions de dollars.

Depuis 2000

Dans les années 2000, Sam Palmisano poursuit le développement d’IBM vers les services et son désengagement des lignes de produit technologiques. De plus, IBM s'engage de plus en plus fortement sur Linux et le fait savoir. Le fait de ne plus développer de système « propriétaire » non seulement diminue les coûts, mais entend marquer la nouvelle politique d'ouverture.

En 2001, IBM acquiert la division bases de données d'Informix Software pour un montant de 1 milliard de dollars.

IBM a développé en premier (2001) le concept d’e-business on demand qui peut se définir comme étant la mobilisation des ressources informatiques en fonction de l’intensité de l’activité de l’entreprise cliente. La facturation se fait alors en fonction exacte de la consommation, comme pour de l’électricité. Ce concept, lié à celui de grid computing, cherche plus à créer le besoin qu’à répondre à une attente précise auprès des grands groupes. En bonne santé financière et donc capable de supporter le financement de ce genre d’opération, IBM met ainsi la pression sur ses concurrents, selon une stratégie qui n’est pas sans rappeler le programme militaire Strategic Defense Initiative (SDI), surnommé « Guerre des Étoiles », de l'administration Reagan et qui avait pour but de saturer par réaction la recherche militaire des Soviétiques et donc de lui retirer toute capacité d’initiative.

En 2002, après avoir jeté les bases de Millipede, IBM invoque des problèmes de qualité ponctuels sur sa ligne de disques Deskstar pour céder cette activité à Hitachi. En , IBM achète la branche consulting de PricewaterhouseCoopers pour 3,5 milliards de dollars[18] et met ainsi un point d’orgue à sa stratégie de diversification dans les services : avec cette acquisition, IBM devient numéro un mondial en effectifs, devant Accenture.

En 2003, IBM achète Rational pour 2,1 milliards de dollars.

Le , le fabricant de PC chinois Lenovo rachète pour 1,25 milliard de dollars la branche PC d’IBM et devient ainsi le troisième constructeur d’ordinateurs individuels au monde (après Dell et Hewlett-Packard). Après les disques durs, c’est un autre fleuron matériel de Big Blue qui est vendu. Depuis 1991, la stratégie apparente d’IBM en matière de cession d’activité est de vendre quand l’avantage technologique est en passe de ne plus être suffisant pour justifier des prix supérieurs à ceux des concurrents. En 2005, IBM acquiert l’entreprise SPSS pour 1,2 milliard de dollars et Ascential Software Corporation.

En 2004, IBM a ouvert les spécifications de l’architecture PowerPC et invité tous les fondeurs à y prendre part ; le but est de contester à Intel l'hégémonie dans le domaine de la micro-informatique avec son architecture x86. En , IBM annonce des résultats en deçà des objectifs, ce qui provoque un coup de tonnerre sur les places financières et amène de nombreuses questions sur la pertinence de la stratégie « plus de services, moins de technologie » de Palmisano. Fin , IBM perd le marché des ordinateurs Apple : à partir de 2006, ceux-ci seront équipés de processeurs Intel. Parallèlement, lors de l'E3, il devient officiel que c'est IBM qui équipera Microsoft, Nintendo et Sony en processeurs Cell (déclinaison du POWER4 équipée de plusieurs processeurs multimédia intégrés) pour l'intégralité de leur nouvelle génération de consoles.

En 2006, IBM rachète Filesnet et ISS. En 2008, IBM achète Cognos pour 5 milliards de dollars, et Diligent Technologies (stockage et déduplication)[19].

La crise financière de 2008 ayant mis en difficulté de nombreuses entreprises, IBM chercha alors à vendre ses services aux municipalités soucieuses d’améliorer « l’agilité » et l’efficacité de leurs services urbains. Cette réorientation a été déterminante dans l’émergence du concept de ville intelligente (smart city en anglais). Ainsi, dans une ambition cybernétique, IBM a réalisé le Centre Opérationnel de la ville de Rio de Janeiro[20].

En 2009, IBM achète ILOG, SPSS, Guardium et Lombardi (en). En 2009, le projet Blue Insight migre 140 000 utilisateurs vers le nuage privé d'IBM[21] : IBM estime avoir baissé ses coûts de configuration ou de suivi d'exploitation de 50 % et ses défauts logiciels de 30 %.

En 2010, IBM achète Sterling Commerce à AT&T pour 1,4 milliard de dollars, BigFix (en), OpenPages (en), Unica (en) et Netezza (en).

En 2011, IBM dévoile son programme d’intelligence artificielle Watson à Jeopardy! et rachète i2 Limited, Algorithmics Inc. (en)[22] et Cúram Software (en)[23].

En , IBM vend une partie de la branche serveur, à Lenovo pour 2,3 milliards de dollars, IBM gardant les activités serveur à haute valeur ajoutée[24]. En , IBM accepte de payer 1,6 milliard de dollars à GlobalFoundries, pour se défaire de sa filiale déficitaire dans les semi-conducteurs[25]. La décision prend effet le .

En fin d'année 2014, IBM annonce le renouvellement ou la signature de contrats d'infogérance importants avec ABN Amro, WPP et Lufthansa, le premier se montant à plusieurs milliards de dollars[26] et les deux derniers ayant chacun une valeur de 1,25 milliard de dollars[27].

En , IBM acquiert l'entreprise d'imagerie médicale Merge Healthcare pour 1 milliard de dollars, dans le but de renforcer ses activités Watson Health, fondée la même année[28]. En , IBM acquiert les activités numériques de Weather Company, qui possède par ailleurs The Weather Channel, pour un montant estimé à 2 milliards de dollars[29]. En , IBM continue ses acquisitions et rachète Ustream, spécialisée dans la vidéo en direct[30]. En , IBM acquiert Truven Health Analytics, une entreprise spécialisée dans les bases de données médicales, pour 2,6 milliards de dollars. IBM intègrera cette acquisition dans IBM Watson Health, sa branche spécialisée dans la base de données médicale, créée en [31].

En , IBM Japon sponsorise en association avec la licence Sword Art Online, le vrmmo-project[32], un projet expérimental de réalité virtuelle dans le domaine vidéo-ludique portant le nom de Sword Art Online : The Beginning, débutant en .

Le Google, Facebook, IBM, Microsoft et Amazon officialisent dans un communiqué commun la création du « Partnership on Artificial Intelligence to Benefit People and Society » (« partenariat pour l’intelligence artificielle au bénéfice des citoyens et de la société »). Ce partenariat prendra la forme d’une organisation à but non lucratif, qui « mènera des recherches, recommandera de bonnes pratiques, et publiera les résultats de ses recherches sous une licence ouverte »[33].

Fin , IBM annonce le rachat de Red Hat pour 34 milliards de dollars[34]. En , les autorités européennes donnent leur feu vert et officialisent ce rachat[35]. Le CEO de Red Hat Jim Whitehurst (en) devient président d'IBM trois mois plus tard, étant même pressenti pour devenir le prochain CEO. Il démissionne le [36].

En 2019, IBM organise le concours international Call for Code et encourage les développeurs à inventer de nouvelles technologies susceptibles d'aider après des catastrophes comme l'incendie de Notre-Dame[37],[38].

Le , IBM annonce renoncer au développement et à la vente des systèmes de reconnaissance faciale. IBM regrette que les forces de l'ordre utilisent des outils qui ne sont pas fiables à 100 %. De nombreuses études ont en effet montré que la reconnaissance faciale présentait des biais liés à l'âge, au genre et à la couleur du visage présenté[39].

En , IBM annonce son intention de scinder à l'horizon 2021 ses activités dédiées aux services d'infrastructure numérique, regroupant 90 000 employés sur les 352 000 que compte IBM et 19 milliards de chiffre d'affaires[40],[41]. Ainsi est créée en 2021 l'entreprise Kyndryl qui est issue de la scission des services d'infrastructure d'IBM. Kyndryl est cotée à la bourse de New York sous le symbole KD depuis le [42].

Le bilan de l'année 2020 affiche un chiffre d’affaires en recul de 4 % à 73,6 milliards de dollars et un bénéfice net en baisse de 32 % à 7,8 milliards de dollars. C'est la huitième année de déclin[43].

En , IBM annonce vouloir atteindre la neutralité carbone d'ici 2030. Cet objectif doit être réalisé en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d'ici 2025[44].

En , IBM annonce l'acquisition de Turbonomic pour 1,5 milliard de dollars[45].

En décembre 2023, IBM annonce l'acquisition pour 2,13 milliards d'euros de plusieurs filiales de Software AG[46].

En avril 2024, IBM annonce l'acquisition pour 6,4 milliards de dollars de HashiCorp, pour renforcer dans les logiciels de virtualisation et de cloud[47]. Les produits de HashiCorp seront intégrés à Red Hat et WatsonX[48].

Activités

IBM était autrefois très centrée sur la conception et la commercialisation de matériels informatiques et en particulier d'ordinateurs centraux (souvent appelés mainframes) auxquels son image est longtemps restée associée. IBM a en effet eu un rôle décisif dans leur développement et leur utilisation par la plupart des grandes organisations publiques ou privées.

En 2015, la contribution au bénéfice des différentes activités se décompose comme suit :

  • Matériels = 13 %
  • Activités de financement = 4 %
  • Logiciels = 23 %
  • Services = 60 %.

Les services représentent désormais un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires. Ceci témoigne de la profonde transformation opérée par IBM depuis les années 1990.

Depuis 2002 et l'acquisition de la branche conseil de PricewaterhouseCoopers, IBM est devenu la première entité de conseil dans le monde entier.

Matériel

Disques IBM2314 et perforateur de cartes 2540 (vers 1968).

L’histoire de la division Matériel d’IBM commence en 1886 lorsque Docteur Herman Hollerith mène les premiers tests de son système de tabulation en enregistrant et calculant des statistiques vitales destinées au département de santé de Baltimore au Maryland. Depuis cette date, IBM n’a eu de cesse d’innover dans le domaine du matériel : processeurs, serveurs, réseaux et solutions de calcul et de stockage. Aujourd’hui, la division Matériel d’IBM (appelée Systems & Technology Group) propose une offre complète de matériels professionnels, destinés à satisfaire tous les besoins informatiques, de la TPE à l’entreprise du CAC 40. La stratégie de la division est de construire pour ses clients une infrastructure dynamique, qui s’adapte à leurs besoins métiers. La mission de la division Matériels d’IBM couvre tous les aspects du cycle de vie des matériels informatiques, depuis la vente des composants et systèmes jusqu’au recyclage de ces systèmes en passant par l’intégration et le déploiement.

La gamme de produits de la division Matériel d’IBM se décompose en six grandes familles :

  • System z (grands systèmes ou mainframes) : ligne de produits adaptée pour la continuité des affaires, l’optimisation de la charge de travail (workload) et l’intégration de processus d’entreprise.
  • Power Systems est la famille de serveurs basés sur des processeurs RISC construits par IBM. Les plus grands clients du CAC40 utilisent tous les Serveurs Power pour de nombreuses applications-métier critiques. On les retrouve aussi bien dans les consoles de jeux que dans les plus puissants super-calculateurs. La technologie actuelle est basée sur les processeurs POWER9. Les futurs processeurs POWER10, avec une finesse de gravure de 7 nm, ont été annoncés à la conférence Hot Chips d'. Les systèmes d'exploitations AIX, IBM i et Linux peuvent tirer le meilleur parti des processeurs POWER grâce à la virtualisation native PowerVM.
  • Stockage : IBM offre un ensemble de prestations matériels (disques, bandes, réseaux) et logiciels pour maitriser la forte croissance des données des entreprises.
  • Terminaux point de vente et bornes libre service : IBM est aujourd’hui le numéro un mondial des terminaux points de vente vendus et de parcs installés dans le monde.
  • Offres réseaux : IBM commercialise aussi du matériel de connexion réseau, adapté à l’évolution de l’infrastructure des entreprises.

Principales contributions :

  • Dans les années 1960, introduction de la machine à écrire Selectric, la première machine à écrire à boule.
  • Construction et maintenance de mainframes et de gros serveurs (qui possèdent nettement plus de RAM et d’espace de stockage que les ordinateurs grand public).
  • 47 % de la recherche et développement d’IBM est consacrée au matériel.
  • Fabrication de disques durs. Technologie inventée par IBM en 1956. Cette activité a cependant été cédée à Hitachi en 2002 quand IBM s’est intéressée à millipede.
  • Recherche en nanotechnologie (entre autres : millipede).
  • IBM est l’un des deux architectes et fondeurs, et le promoteur principal, des processeurs Power utilisés dans la série Power Systems d’IBM (UNIX et i5), dans les anciens Macintosh d’Apple (gamme PowerPC) et en informatique embarquée. En 2005, Apple annonça son intention de migrer à des processeurs x86 au moment même où IBM annonçait son nouveau processeur, nommé CELL, conçu pour la console de jeu PlayStation 3. Auparavant, la société avait déjà fourni des variantes de son architecture PowerPC pour les consoles de Microsoft (Xbox 360) et Nintendo (Game Cube et Wii).
  • Concepteur et assembleur du Roadrunner, l’ordinateur le plus rapide au monde (en date du ).
  • Fabrication de semi-conducteurs (puces électroniques) avec notamment un service de fonderie pour des sociétés fabless de semi-conducteurs.
  • En 2005, IBM Microelectronics pointe à la 19e place des 20 plus grands fabricants de semi-conducteurs (sans tenir compte de son service de fonderie).[réf. souhaitée]
  • IBM a introduit en CloudBurst 1.1, premier système de Cloud Computing intégré prêt à l’emploi, à base de BladeCenter destiné aux environnements de développement et de test.

Logiciels

Un bâtiment IBM de R&D à Haïfa en Israël.

Avec un chiffre d’affaires mondial de 22,089 milliards de $ et 21 % de parts de marché en 2008, la branche logicielle d’IBM (IBM Software Group) est le premier fournisseur de solutions logicielles d’infrastructure.

La branche logicielle d’IBM dans le monde, c’est :

  • 50 000 professionnels, dont 26 000 développeurs, 17 000 ingénieurs commerciaux et ingénieurs avant-vente.
  • Une part de 40 % des 5 896 brevets déposés par IBM aux États-Unis en 2010[49].
  • Un total de 80 laboratoires de R&D et de plus de 40 centres d'innovation.
  • Une représentation dans plus de 170 pays.
  • Un écosystème de plus de 100 000 partenaires.

Depuis sa création en 1995, IBM Software Group construit une gamme complète de logiciels d’infrastructure ouverts, évolutifs, interconnectables et adaptés aux problématiques sectorielles[50].

Le portefeuille de technologies logicielles s'articule autour de cinq marques :

  • Information Management, pour la gestion de l’information à la demande, propose des solutions intégrées dans les domaines du décisionnel, de l’ILM (Information Life cycle management) et du MDM (master data management).
  • Lotus, première marque historique d'IBM Software, vend des prestations de communication et de collaboration unifiées ainsi que des prestations de portail d'entreprise.
  • Rational Rose répond aux problématiques de développements, de tests logiciels, de gouvernance de projets.
  • Tivoli, pour l’administration des systèmes d’information, fournit des solutions intégrées pour améliorer la qualité de service et les performances de l'infrastructure et des applications.
  • WebSphere, pour la gestion et l’intégration des applications, propose des solutions intégrées autour de l’ESB (Enterprise Service Bus) et du BPM (Business Process Management ou pilotage des processus métier) pour mettre en œuvre des architectures orientées services (SOA).

Par ailleurs, IBM Software Group vend des prestations de PLM (Product Lifecycle Management) en partenariat avec Dassault Systèmes. Les solutions CATIA, ENOVIA, SMARTEAM permettent de concevoir, analyser et gérer les produits tout au long de leur cycle de vie, de leur conception à leur retrait du marché.

Dans le cadre de sa nouvelle orientation vers le cloud computing, IBM a racheté la société SoftLayer, pour son offre IaaS, et a lancé l'offre Bluemix pour son offre PaaS. L'entreprise propose aussi un BRMS appelé ODM.

Principales contributions :

  • Bases de données (Edgar F. Codd pour les bases de données relationnelles en 1970) ;
  • Construite autour du noyau des bases de données (DB2), la branche Logiciels (Software Group en jargon interne) a été principalement constituée par croissance externe. Ses produits, peu connus du grand public (Tivoli, Websphere, Lotus, DB2, Rational) mais appréciés des professionnels, sont soit des « couches » intermédiaires (middleware) entre les logiciels applicatifs (Microsoft Office, SAP…) et les systèmes d’exploitation, soit des « suites professionnelles » visant le marché de la R&D (Rational Software) ;
  • Le système d'exploitation de type UNIX AIX développé à partir de 1986 avec la contribution de Bull.

En 2012, l'activité logicielle a généré près de 11 milliards de dollars de bénéfices avant impôts, un résultat multiplié par trois en dix ans[51].

Services

La branche services (IBM Global Services ou IGS) représente la moitié du chiffre d’affaires d’IBM en 2008, mais l’essentiel de la marge opérationnelle provient encore du matériel et du logiciel, sur lesquels IBM dispose de positions dominantes discrètes mais fructueuses.

IBM Global Services couvre deux grands domaines d'activité :

  • Le conseil métier Global Business Services ou GBS qui intervient sur les couches organisationnelles et les systèmes d’information de l’entreprise pour en améliorer l’efficacité opérationnelle,
  • les services pour les infrastructures informatiques Global Technology Services ou GTS qui regroupe un ensemble d’offres de services à forte valeur ajoutée permettant d’accompagner les entreprises dans leur transformation et de répondre à leurs nouveaux enjeux mondiaux.

GTS se différencie sur quatre segments d'activités principaux :

  • Les services portant sur les infrastructures informatiques Integrated Technology Services ou ITS : ensemble de services d’infrastructure aidant les entreprises à optimiser et tirer pleinement parti de leurs infrastructures informatiques.
  • Les services de maintenance Maintenance and Technical Support Services ou MTS : maintenance matériel et logiciel informatique avec actions préventives et correctives pour assurer une disponibilité optimale du matériel informatique par une approche multi-constructeur.
  • Les services d’infogérance Strategic Outsourcing ou SO, qui propose des solutions d’externalisation de la fonction Informatique (IT outsourcing) comme l’hébergement de serveurs intranet et extranet, la gestion de la sécurité, du stockage et des sauvegardes, ou encore l’externalisation d’applications de messageries ou de progiciels de gestion intégrés.
  • Les services de transformation des processus métier Managed Business Process Services ou MBPS : marché émergeant d’externalisation des processus métiers de ressources humaines ou de back office, comme la comptabilité, la paie ou les achats de commodités.

La stratégie d’IBM dans les services est de s'implanter sur les marchés de services de masse en s’affranchissant de toute connotation technologique. IBM Global Business Services s’appuie sur la notoriété de la marque — qui dispose d’un fort capital de confiance — et sur la puissance de feu de son organisation pour faire valoir sa position de leader sur le marché des services informatiques[52] : dotée du capital technologique et intellectuel pour répondre à ses propres besoins informatiques internes pour gérer ses 300 000 employés dans le monde, IBM peut et sait gérer, aussi bien, les besoins informatiques de toute entreprise quelle que soit sa taille, comme ceux des villes parmi les plus grandes du monde.

Plus de 42 % des 380 000 employés d’IBM sont désormais mobiles et gèrent quand, où et comment ils font leur travail[53].

Communautés

En 2001, IBM a lancé la fondation Eclipse chargée du développement de technologies open source.

En 2007, IBM a mis en place le projet de modèle d’entreprise collaborative BlueIQ ayant comme public cible les 16 000 commerciaux n’ayant pas l’habitude de partager leurs informations et leurs contacts. En raison du succès rapide, le programme a été étendu à 400 000 collaborateurs IBM supplémentaires[54]. L’équipe BlueIQ composée de huit collaborateurs a identifié 20 taches récurrentes à accomplir à l’aide des réseaux sociaux. Ensuite, elle a créé une communauté de 1 600 membres volontaires provenant de 50 pays pour promouvoir le réseau social d'entreprise[55].

En , IBM a développé le réseau social du site developerWorks avec Lotus Connections[56]. En 2011, il réunit 600 000 profils, totalise 4 millions de visiteurs uniques par mois qui ont accès à une bibliothèque de 30 000 articles, podcasts et tutoriels[57]. D’après sa directrice Alice Chou, « My developerWorks permet aux entreprises, aux start-ups et aux partenaires de collaborer. De plus, la plateforme permet à IBM d’économiser d’environ 100 millions de dollars par an en matière d’assistance aux utilisateurs. » IBM souhaite créer un système d’attribution de récompenses par le développement de la notoriété afin de soutenir la communauté developerWorks ; cette dernière devant suivre les règles IBM de conduite des affaires[58] et de social computing (en)[59].

Au niveau mondial, IBM anime une communauté de 100 000 partenaires qui génèrent près de 35 % de son chiffre d’affaires[60] ; 60 000 d’entre eux sont également éditeurs de logiciels[61].

IBM a développé trois niveaux de partenariat pour commercialiser ses offres matérielles, logicielles et de services[62] :

  • Business Partner Member (engagement minimal et gratuit sous condition d'accepter les termes du contrat PartnerWorld) ;
  • 7 800 Business Partner Advanced[63] (engagement à entretenir avec IBM une relation commerciale fructueuse qui donne l'accès aux rapports de veille stratégique d'IBM, à l'aide au financement d'événements et aux feuilles de route pour le développement de produits) ;
  • 7 300 Business Partner Premier (collaboration active avec IBM dans le but de proposer des solutions innovantes qui engendre la désignation d'un responsable chargé de la gestion de leur relation avec IBM).

Depuis , IBM a mis en place trois nouveaux labels sectoriels pour ses partenaires[64]. Par ailleurs, IBM organise son offre Logiciel en tant que service dans le cadre du Club Alliances[65]. Loic Simon estime que « 20 % des 500 plus grosses entreprises mondiales non-informatiques vont devenir des fournisseurs de services de cloud d'ici 2015 ».

Financement

Numéro 1 mondial du financement informatique, IBM Global Financing (IGF) bénéficie de 30 années d'expérience dans le financement de projets informatiques et solutions métiers. IGF est présent dans 50 pays et compte plus de 125 000 clients.

IGF propose :

  • une palette d'offres de financement adaptées aux besoins des PME/PMI comme à ceux des grandes entreprises ;
  • des prestations de financement informatique incluant des matériels, des logiciels et / ou des prestations de services, fournis par IBM ou par d’autres prestataires ;
  • un savoir-faire dans la gestion du cycle de vie complet des matériels en location: reconditionnement, recyclage et effacement des données, mise au rebut du matériel selon les normes environnementales.

En 2009, IBM s’est associé à OSEO, établissement public qui soutient la croissance et l’innovation des entreprises. Ce partenariat permet à IBM de renforcer son aide aux PME en temps de crise en s’appuyant sur l’expertise d’OSEO en termes de financement des entreprises. Il s’inscrit dans le programme mondial de financement d’IBM qui a décidé en de débloquer 1,5 milliard d’euros pour stimuler les projets d’investissement informatique des entreprises en Europe. Le groupe IBM devient l’une des premières entreprises du secteur industriel français à être agréée par OSEO pour la garantie des financements octroyés.

Réseau IBM en France

Siège social d'IBM France à Bois-Colombes.

La division française d’IBM a été créée dès 1914[66] sous l'appellation de « Société Internationale de Machines Commerciales (SIMC) »[67] avant de prendre la dénomination d'IBM France en 1948[66]. Elle a compté plus de 30 000 salariés dans les années 1990, avant de perdre chaque année entre 800 et 1 000 employés[68]. IBM France comptait ainsi 26 000 employés en 1998, puis 11 000 employés en 2011, dont 91 % de cadres, et moins de 7 000 salariés en 2016[69]. IBM est implanté sur 19 sites en France[70], dont Nantes, Toulouse et Rennes. IBM France évalue son écosystème de près de 40 000 personnes comprenant 1 500 sous-traitants et 3 000 PME[71]. Depuis , le nouveau siège social d'IBM France accueille 4 000 collaborateurs dans un bâtiment HQE (haute qualité environnementale) situé avenue de l'Europe à Bois-Colombes, dans le quartier de Bécon-les-Bruyères, à quelques kilomètres de Paris.

En , le directeur Nicolas Sekkaki est nommé chez CMA CGM[72], et c'est Béatrice Kosowski qui le remplace[73].

En , IBM France annonce son intention de mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dans le cadre d'une restructuration mondiale. Ce PSE devrait être officiellement présenté le et pourrait concerner un quart des postes de l'entreprise sur le territoire français[74].

Recherche et développement

En , Louis Gerstner annonce qu’IBM va investir 1 milliard de dollars dans Linux[75].

IBM a délivré 500 brevets pour la communauté open source en 2005[76]. En 2005, IBM a déposé 2 941 brevets.

En 2011, 6 186 brevets ont été déposés par IBM Research.

De 1993 à 2012, IBM a enregistré plus de 67 000 brevets déposés aux États-Unis. IBM y reste le premier « inventeur » depuis 20 ans avec 6 478 brevets déposés en 2012[77].

Arrivé au sixième rang des entreprises contributrices au noyau Linux, IBM a annoncé en son projet d'investir à nouveau 1 milliard de dollars dans les technologies Linux et open source pour ses serveurs Power Systems[78] sur les quatre à cinq prochaines années[79].

En IBM annonce un investissement de 3 milliards de dollars pour repousser les limites technologiques rencontrées actuellement par les puces en silicium[80] : circuits de calcul quantique, nanotubes de carbone, nouvelles technologies de mémoire, ou puces photoniques sur silicium sont abordées parmi les nouvelles pistes de réflexion.

Principaux apports

Culture d’entreprise

IBM est probablement l'une des structures qui a développé le plus fortement et précocement le principe de culture d'entreprise[83]. Durant la majeure partie du XXe siècle, l'uniforme, constitué d'un costume bleu, d'une chemise blanche et d'une cravate foncée, y était de rigueur pour les représentants commerciaux[84]. Ces codes ont commencé à s'assouplir à la fin des années 1970, puis l'ont été considérablement dans les années 1990. À ses débuts, IBM faisait aussi chanter à ses salariés des hymnes à la gloire de l'entreprise[85],[86]. De nos jours, l'habillement et l'attitude de ses employés ne diffèrent pas particulièrement de ceux d'autres grandes entreprises.

Présidence de la société

IBM a été dirigée depuis sa création par neuf P-DG qui ont chacun durablement marqué la Compagnie :

Le logo actuel (les 2 versions en 8 et 13 barres), ainsi que le précédent ont été créés par le graphiste Paul Rand[93],[94].

Dans les années 1980, les caractéristiques du logo d'Apple semblaient se moquer gentiment de celui d'IBM, présenté comme son principal « concurrent » à l'époque.

Le bleu officiel du logo est CMYK : C75 M43 Y0 K0, RGB : R75 G107 B175, WEB : #006699[95].

Un logo informel d'IBM conçu par le designer Paul Rand circule dans la Compagnie depuis les années 1990 sous forme de fond d'écran et de pin's : un œil, une abeille, et la lettre M (eye, bee, M).

Principaux actionnaires

Au [96] :

Capital Research & Management 8,45 %
The Vanguard Group 7,93 %
SSgA (en) Funds Management 5,79 %
BlackRock Fund Advisors 2,14 %
Geode Capital Management 1,60 %
Charles Schwab Investment Management 1,50 %
Northern Trust Investments (Investment Management) 1,16 %
Brandes Investment Partners 1,15 %
Marsico Capital Management 1,05 %
Norges Bank Investment Management 0,99 %

Résultats financiers

En 2004, IBM a réalisé, d'après son rapport annuel, un chiffre d’affaires d'un peu plus de 96 milliards de dollars. L'entreprise disposait alors d'une force de travail de 330 000 personnes réparties dans 75 pays. D'après le même rapport, la Russie, l'Inde, la Chine et le Brésil ont constitué ses principaux moteurs de croissance.

En 2006, IBM dans son rapport annuel [4] annonce 91,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour un bénéfice de 9,4 milliards de dollars. Les systèmes (hardware) représentent 23 % des bénéfices avant impôts, les services 37 % et les logiciels 40 %. IBM est présent dans 170 pays dont 25 % dans la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique, 30 % dans la zone Asie/Pacifique et 45 % dans la zone Amériques. Les augmentations de bénéfices les plus marquantes concernent la Chine (+16 %), le Brésil (+19 %), la Russie (+21 %) et l'Inde (+38 %).

De 2002 à 2007, les investissements d'IBM ont débouché sur des économies cumulées de 4,1 milliards de dollars dans le cadre de la transformation de ses propres centres informatiques.

En 2009, le chiffre d’affaires était de 95,76 milliards de dollars et les bénéfices de 13,43 milliards de dollars[97].

Cette multinationale américaine fait partie des entreprises cotées au Dow Jones Industrial Average. Elle est également, ce qui est moins connu, présente dans le NASDAQ.

Fin 2011, et pour la première fois depuis quinze ans, IBM dépasse Microsoft en capitalisation boursière[98] avec 161 milliards d'euros, validant sa stratégie de réorientation vers les services entamée dès 2005.

Mais, depuis, IBM ne cesse de reculer. Fin 2014, l'entreprise a enregistré son 11e trimestre consécutif dans le rouge[Quoi ?].[réf. nécessaire] Selon Forbes, IBM s'apprêterait à licencier près de 112 000 de ses salariés, principalement aux États-Unis[99],[100], une rumeur démentie par IBM[101] qui parle d'une diminution d'effectif beaucoup moins importante. Une autre source indique que le nombre de licenciements pourrait être de 11 000 à 12 000 en 2015[102].

Activité de lobbying

Aux États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying d'IBM aux États-Unis s'élèvent en 2017 à 5 310 000 dollars[103].

Auprès des institutions de l'Union européenne

IBM est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 1 750 000 et 2 000 000 euros[104].

En France

Pour l'année 2017, IBM déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 200 000 euros[105].

Mises en cause et controverses

IBM et le régime nazi

Dès 1934 la filiale allemande d'IBM, Dehomag (pour « DEutsche HOllerith MAschinen Gesellschaft ») fournit au régime nazi des machines mécanographiques de poinçonnage de cartes perforées qui servent au réarmement, à la gestion de la force de travail des prisonniers politiques et aux nombreux recensements de la population allemande dès 1933[106], ce qui fit de Dehomag la filiale d'IBM la plus profitable à la fin des années 1930. En parallèle, ces mêmes machines servirent au décompte de la population juive dans les ghettos et les camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Ce sont aussi ces recensements efficaces, contenant des données ethniques et religieuses, qui permirent aux nazis de se saisir rapidement et presque totalement des populations de Juifs et de Roms en Allemagne et, avec une efficacité plus variable, dans les autres pays sous domination allemande.

Edwin Black, dans son livre intitulé IBM et l'holocauste publié d'abord en anglais en 2001 puis en français la même année, démontre que le système informatique vendu par la corporation IBM (surtout la machine Hollerith) et les cartes perforées imprimées aux États-Unis expliquent en grande partie l'efficacité du recensement des Juifs et des Roms sous le Troisième Reich ce qui donna à ces machines IBM, ainsi qu'aux experts qui les faisaient fonctionner, un rôle essentiel dans la Shoah.

Parmi les différents éléments de la démonstration figure l'écart significatif entre la mortalité des Juifs de France et de Hollande, 25 % contre 73 % : pour la France on observe une différence significative entre le nombre de Juifs français effectivement déportés, environ 85 000, et le quota initial fixé à 100 000, sur un total situé entre 300 000 et 350 000, avec un effet inverse en Hollande. En effet, René Carmille, chef du service national de statistiques, et en fait un résistant, manipula les fiches des machines Hollerith de façon à les rendre inutilisables (ce qui le conduisit lui-même à Dachau où il mourut en 1944), alors qu'en Hollande le système, servi par des fonctionnaires zélés tel Jacobus Lambertus Lentz, fonctionna parfaitement et permit même aux nazis de revoir à la hausse le quota initial de Juifs hollandais déportés.

Par ailleurs, ce livre nous apprend aussi que pendant un temps le tatouage inscrit sur le bras des détenus à Auschwitz a correspondu à leur numéro d'identification dans le système mécanographique mis en place par IBM[107].

En tout état de cause, le dirigeant d'IBM, Thomas J. Watson, se révéla indifférent à l'aspect éthique des activités d'IBM sous le régime nazi, bien qu'il fût au courant des politiques ouvertement racistes de ce dernier.

À la suite de la parution très médiatisée du livre, IBM s'engagea à donner des explications, qui prirent la forme de démentis[108] s'appuyant sur la critique d'historiens accusant Edwin Black d'avoir recours à des méthodes d'investigation approximatives. Les travaux d'Edwin Black sur les liens, certes non causaux, d'IBM avec la Shoah ainsi que le Porajmos sont pourtant désormais reconnus, bien qu'encore discutés sur certains points.

Collaboration avec la NSA

Le , le fonds de pension de la Louisiane, qui détient des actions dans l'entreprise, attaque IBM en justice au motif d'avoir collaboré avec la NSA dans le cadre du programme de surveillance PRISM.

Licenciements boursiers

IBM est accusé de pratiquer régulièrement des licenciements boursiers. Ainsi, en 2005, IBM annonce la suppression de plus de 10 000 postes en Europe après avoir terminé l'année avec un bénéfice record de 8,4 milliards de dollars[109]. En 2013, IBM annonce cette fois, après avoir atteint un nouveau record de bénéfice net, en hausse de 5 %, un plan de licenciement mondial, avec 1 200 suppressions d'emploi en France[110].

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes