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| maire = Jamal Itani<ref>{{lien web |titre=Jamal Itani élu d'office président du Conseil municipal de Beyrouth |url=http://www.lorientlejour.com/article/986438/jamal-itani-elu-doffice-president-du-conseil-municipal-de-beyrouth.html |site=L'Orient-Le Jour |date=17-05-2016 |consulté le=05-09-2020}}.</ref>
| maire = Jaafar Azzi<ref>{{lien web |titre=Jamal Itani élu d'office président du Conseil municipal de Beyrouth |url=http://www.lorientlejour.com/article/986438/jamal-itani-elu-doffice-president-du-conseil-municipal-de-beyrouth.html |site=L'Orient-Le Jour |date=17-05-2016 |consulté le=05-09-2020}}.</ref>
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'''Beyrouth''' (en [[arabe]] : {{Langue|ar|dir=rtl|بيروت}}, ''{{Langue|ar-Latn|Bayrūt}}'') est la [[capitale]] du [[Liban]] et la ville la plus importante du pays. C'est une [[métropole]] qui comptait environ {{unité|360000 habitants}} en 2011<ref name="data.un">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[Organisation des Nations unies|United Nations]] Statistics Division |titre=Demographic Statistics Database |url=http://data.un.org/Data.aspx?d=POP&f=tableCode%3a240%3bcountryCode%3a422 |site=UNdata |consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ar, en |format=pdf |auteur institutionnel=Administration centrale des statistiques |titre=Caractéristiques de la population en 2007 |url=http://www.cas.gov.lb/images/PDFs/Demographic2007-ar.pdf |date=2007 |page=132 |consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=La population résidente et la population selon l'état civil ou sur les listes électorales divergent, les électeurs ne votant pas en fonction de leur lieu de résidence mais selon la localité d’enregistrement de leur ascendant paternel lors du recensement de 1932 : la municipalité comptait environ {{nb|731000 électeurs}} inscrits en 2004<ref>{{Lien archive|titre=Beyrouth |url=http://www.localiban.org/spip.php?rubrique150 |site=Localiban |consulté le=20 janvier 2019 |archive-url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.localiban.org%2Fspip.php%3Frubrique150 |archive-date=20 janvier 2019}}.</ref> et {{nb|453951 votants}} en 2010<ref>{{Lien web |titre=Beyrouth |url=http://www.localiban.org/beyrouth |site=Localiban |consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>.}}. L'agglomération urbaine comporte entre 1,8 et {{nobr|2 millions}} d'habitants{{Note|texte=La délimitation de l'agglomération est malaisée. Selon les auteurs du projet e-Géopolis, sur la base d'estimations reposant inévitablement sur des hypothèses, l'agglomération compterait un peu plus de {{formatnum:2000000}} d'habitants en 2010. Le géographe Éric Verdeil a présenté une critique argumentée de cette estimation et propose plutôt un chiffre de {{nb|1800000 habitants}}<ref>{{Lien web |prénom1=Éric|nom1=Verdeil |titre=L’urbanisation au Liban selon Géopolis : incertitudes démographiques mais vertus d’une diffusion des données scientifiques en ligne|site=Rumor |date=2011-10-27 |url=http://rumor.hypotheses.org/2098}}.</ref>.}}{{,}}{{Note|texte=Le [[The World Factbook|''{{lang|en|World Factbook}}'']] de la CIA indique 1,909 million en 2009.}}, soit près de 50 % de la population du pays. La ville forme le [[Liste des gouvernorats du Liban|gouvernorat]] (''mohafazat'') de [[gouvernorat de Beyrouth|Beyrouth]], le seul qui ne soit pas divisé en [[Liste des districts du Liban|districts]]. Elle abrite le siège du gouvernement. Bien qu'il soit fréquent de parler de Beyrouth pour désigner la ville et ses banlieues, il n'existe pas de telle entité officielle, plusieurs administrations définissant seulement, à des fins d'études, une Région métropolitaine de Beyrouth.
'''Beyrouth''' (en [[arabe]] : {{Langue|ar|dir=rtl|بيروت}}, ''{{Langue|ar-Latn|Bayrūt}}'') est la [[capitale]] du [[Liban]] et la ville la plus importante du pays. C'est une [[métropole]] qui comptait environ {{unité|360000 habitants}} en 2011<ref name="data.un">{{Lien web |langue=en |auteur institutionnel=[[Organisation des Nations unies|United Nations]] Statistics Division |titre=Demographic Statistics Database |url=http://data.un.org/Data.aspx?d=POP&f=tableCode%3a240%3bcountryCode%3a422 |site=UNdata |consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ar+en |format=pdf |auteur institutionnel=Administration centrale des statistiques |titre=Caractéristiques de la population en 2007 |url=http://www.cas.gov.lb/images/PDFs/Demographic2007-ar.pdf |date=2007 |page=132 |consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>{{,}}{{Note|texte=La population résidente et la population selon l'état civil ou sur les listes électorales divergent, les électeurs ne votant pas en fonction de leur lieu de résidence mais selon la localité d’enregistrement de leur ascendant paternel lors du recensement de 1932 : la municipalité comptait environ {{nb|731000 électeurs}} inscrits en 2004<ref>{{Lien archive|titre=Beyrouth |url=http://www.localiban.org/spip.php?rubrique150 |site=localiban.org|consulté le=20 janvier 2019 |archive-url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.localiban.org%2Fspip.php%3Frubrique150 |archive-date=20 janvier 2019}}.</ref> et {{nb|453951 votants}} en 2010<ref>{{Lien web |titre=Beyrouth |url=http://www.localiban.org/beyrouth |site=localiban.org|consulté le=20 janvier 2019}}.</ref>.}}. L'agglomération urbaine comporte entre 1,8 et {{nobr|2 millions}} d'habitants{{Note|texte=La délimitation de l'agglomération est malaisée. Selon les auteurs du projet e-Géopolis, sur la base d'estimations reposant inévitablement sur des hypothèses, l'agglomération compterait un peu plus de {{formatnum:2000000}} d'habitants en 2010. Le géographe Éric Verdeil a présenté une critique argumentée de cette estimation et propose plutôt un chiffre de {{nb|1800000 habitants}}<ref>{{Lien web |prénom1=Éric|nom1=Verdeil |titre=L’urbanisation au Liban selon Géopolis : incertitudes démographiques mais vertus d’une diffusion des données scientifiques en ligne|site=rumor.hypotheses.org|date=2011-10-27 |url=http://rumor.hypotheses.org/2098}}.</ref>.}}{{,}}{{Note|texte=Le [[The World Factbook|''{{lang|en|World Factbook}}'']] de la CIA indique 1,909 million en 2009.}}, soit près de 50 % de la population du pays. La ville forme le [[Liste des gouvernorats du Liban|gouvernorat]] (''mohafazat'') de [[gouvernorat de Beyrouth|Beyrouth]], le seul qui ne soit pas divisé en [[Liste des districts du Liban|districts]]. Elle abrite le siège du gouvernement. Bien qu'il soit fréquent de parler de Beyrouth pour désigner la ville et ses banlieues, il n'existe pas de telle entité officielle, plusieurs administrations définissant seulement, à des fins d'études, une Région métropolitaine de Beyrouth.


Avant la [[Guerre du Liban|guerre civile libanaise]], la ville était un centre financier, un port de commerce et un foyer culturel d'une importance majeure à l'est de la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] et au [[Proche-Orient]]. Beyrouth est en effet située entre l'[[Asie]], l'[[Afrique]] et l'[[Europe]], ce qui lui a donné une place stratégique dans les échanges mondiaux. Beyrouth rivalisait autrefois avec [[Le Caire]] comme le cœur culturel et éducatif du [[monde arabe]]. Bien que le [[français]] ne soit plus la langue officielle du Liban, Beyrouth reste la plus grande ville [[Francophonie|francophone]] du continent [[Asie|asiatique]].
Avant la [[Guerre du Liban|guerre civile libanaise]], la ville était un centre financier, un port de commerce et un foyer culturel d'une importance majeure à l'est de la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] et au [[Proche-Orient]]. Beyrouth est en effet située entre l'[[Asie]], l'[[Afrique]] et l'[[Europe]], ce qui lui a donné une place stratégique dans les échanges mondiaux. Beyrouth rivalisait autrefois avec [[Le Caire]] comme le cœur culturel et éducatif du [[monde arabe]]. Bien que le [[français]] ne soit plus la langue officielle du Liban, Beyrouth reste la plus grande ville [[Francophonie|francophone]] du continent [[Asie|asiatique]].


Ses habitants sont appelés Beyrouthines et Beyrouthins <ref>[[Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales#Liste annexée KLMNO|Arrêté français du {{date-|4 novembre 1993}} relatif à la terminologie des noms d’États et de capitales]] : voir à Liban où « Beyrouth » et « Beyroutin(s) » sont cités.</ref>{{,}}<ref>''[[Le Petit Larousse|Le Petit Larousse illustré]] 2015'', 2014 {{ISBN|978-2-03-587373-6}}, 2048 p., {{unité|24|cm}}, mentionne ''Beyrouthins'' dans l’entrée « Beyrouth ».</ref>.
Ses habitants sont appelés Beyrouthines et Beyrouthins<ref>[[Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales#Liste annexée KLMNO|Arrêté français du {{date-|4 novembre 1993}} relatif à la terminologie des noms d’États et de capitales]] : voir à Liban où « Beyrouth » et « Beyroutin(s) » sont cités.</ref>{{,}}<ref>''[[Le Petit Larousse|Le Petit Larousse illustré]] 2015'', 2014 {{ISBN|978-2-03-587373-6}}, 2048 p., {{unité|24|cm}}, mentionne ''Beyrouthins'' dans l’entrée « Beyrouth ».</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==

=== Des origines à l'indépendance ===
=== Des origines à l'indépendance ===
{{Article détaillé|Béryte}}
{{Article détaillé|Béryte}}
[[Fichier:بيروت القرن ١٩ أسود أبيض.jpg|thumb|upright=1.7|left|Beyrouth au {{s-|XIX}}.]]
[[Fichier:بيروت القرن ١٩ أسود أبيض.jpg|thumb|upright=1.7|left|Beyrouth au {{s-|XIX}}.]]
[[Béryte]] est fondée vers 5000 av. J-C. Petit port à l'origine, moins puissante que les autres cités phéniciennes tel que [[Tyr]], [[Byblos]], ou [[Sidon]], elle gagne de l'importance sous l'[[Empire romain]] ; en -15 [[Auguste]] lui donne en effet le statut de [[Colonie romaine|colonie]]<ref name = "saliou5">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine Saliou|titre=Le Proche-Orient|sous-titre=De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C.|éditeur=[[Éditions Belin|Belin]]|collection=Mondes anciens|date=6 octobre 2020|pages totales=608|isbn=978-2-7011-9286-4|présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/le-proche-orient|numéro chapitre = 5|titre chapitre = Institutions civiques et réalités urbaines|partie = II. Vivre au Proche-Orient romain|passage = 270}}.</ref>. Elle est renommée pour son [[école de droit de Beyrouth|école de droit]] mais elle est ravagée en [[551]] par un violent [[séisme]] accompagné d'un [[tsunami]]
[[Béryte]] est fondée vers 5000 av. J-C. Petit port à l'origine, moins puissante que les autres cités phéniciennes tel que [[Tyr]], [[Byblos]], ou [[Sidon]], elle gagne de l'importance sous l'[[Empire romain]] ; en -15 [[Auguste]] lui donne en effet le statut de [[Colonie romaine|colonie]]<ref name = "saliou5">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine Saliou|titre=Le Proche-Orient|sous-titre=De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C.|éditeur=[[Éditions Belin|Belin]]|collection=Mondes anciens|date=6 octobre 2020|pages totales=608|isbn=978-2-7011-9286-4|présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/le-proche-orient|numéro chapitre = 5|titre chapitre = Institutions civiques et réalités urbaines|partie = II. Vivre au Proche-Orient romain|passage = 270}}.</ref>. Elle est renommée pour son [[école de droit de Beyrouth|école de droit]] mais elle est ravagée en [[551]] par un violent [[Séisme de 551 à Beyrouth|séisme]] accompagné d'un [[tsunami]]<ref name = "saliou">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine Saliou|titre=Le Proche-Orient|sous-titre=De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C.|éditeur=[[Éditions Belin|Belin]]|collection=Mondes anciens|date=6 octobre 2020|pages totales=608|isbn=978-2-7011-9286-4|présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/le-proche-orient|numéro chapitre = 4|titre chapitre = Au carrefour des langues et des cultures|partie = I. Le Proche-Orient romain dans l'histoire du monde1|passage = 219}}.</ref>.
<ref name = "saliou">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine Saliou|titre=Le Proche-Orient|sous-titre=De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C.|éditeur=[[Éditions Belin|Belin]]|collection=Mondes anciens|date=6 octobre 2020|pages totales=608|isbn=978-2-7011-9286-4|présentation en ligne=https://www.belin-editeur.com/le-proche-orient|numéro chapitre = 4|titre chapitre = Au carrefour des langues et des cultures|partie = I. Le Proche-Orient romain dans l'histoire du monde1|passage = 219}}.</ref>.


Pendant les [[croisade]]s, elle est le centre de la [[seigneurie de Beyrouth]], vassale du [[royaume de Jérusalem|royaume franc de Jérusalem]]. Elle est prise par les [[Mamelouk|mamelouks]] en 1291.
Pendant les [[croisade]]s, elle est le centre de la [[seigneurie de Beyrouth]], vassale du [[royaume de Jérusalem|royaume franc de Jérusalem]]. Elle est prise par les [[Mamelouk|mamelouks]] en 1291.
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Beyrouth passe de {{nombre|7000|habitants}} en 1810 à {{formatnum:27000}} en 1845 et {{formatnum:130000}} en 1915. La route de Beyrouth à [[Damas]] est percée en 1863, le [[port de Beyrouth]] est modernisé en 1888, le [[chemin de fer de Beyrouth à Damas]] entre en service en 1895. Le collège protestant syrien, future [[université américaine de Beyrouth]], ouvre en 1866. La ville devient la capitale d'une province, le [[vilayet de Beyrouth]], en 1888<ref>Marlène Ghorayeb, ''Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne'', Karthala, 2014, {{p.|7}}.</ref>.
Beyrouth passe de {{nombre|7000|habitants}} en 1810 à {{formatnum:27000}} en 1845 et {{formatnum:130000}} en 1915. La route de Beyrouth à [[Damas]] est percée en 1863, le [[port de Beyrouth]] est modernisé en 1888, le [[chemin de fer de Beyrouth à Damas]] entre en service en 1895. Le collège protestant syrien, future [[université américaine de Beyrouth]], ouvre en 1866. La ville devient la capitale d'une province, le [[vilayet de Beyrouth]], en 1888<ref>Marlène Ghorayeb, ''Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne'', Karthala, 2014, {{p.|7}}.</ref>.


Beyrouth fut bombardée en 1911 par l'armée italienne, pendant la guerre menée par le [[Royaume d'Italie]] contre l'Empire ottoman<ref>Henri Wesseling, ''Les Empires coloniaux européens. 1815-1919'', Folio, 2009, page 357</ref>.
Beyrouth fut bombardée en [[1911]] par l'armée italienne, pendant la guerre menée par le [[Royaume d'Italie (1861-1946)|royaume d'Italie]] contre l'Empire ottoman<ref>Henri Wesseling, ''Les Empires coloniaux européens. 1815-1919'', Folio, 2009, p. 357</ref>.


=== Depuis l'indépendance (1943-1990) ===
=== Depuis l'indépendance (1943-1990) ===
[[Fichier:Statue_des_martyrs.jpg|vignette|281x281px|Statue des martyrs.]]
[[Fichier:Statue_des_martyrs.jpg|vignette|281x281px|Statue des martyrs.]]
[[Fichier:Beirut 1960.jpg|thumb|Vue aérienne de Beyrouth en 1960.]]
À la suite de l'effondrement de l'[[Empire ottoman]] après la [[Première Guerre mondiale]], Beyrouth, avec le reste du Liban, a été placée sous [[Mandat français au Liban|mandat français]] par la [[Société des Nations]]. Quand le Liban a obtenu son indépendance le {{date-|22 novembre 1943}}, Beyrouth est devenue sa capitale. La ville est restée une capitale régionale intellectuelle, devenant une destination touristique majeure et un havre bancaire, notamment pour le pétrole du [[golfe Persique]]. Dès les années 1930, la ville excède ses limites administratives. Après l'indépendance, l'urbanisation remplit peu à peu la plaine littorale et grimpe sur les montagnes qui entourent la ville. Une agglomération se constitue, mais aucune nouvelle institution administrative n'est créée malgré les projets de l'urbaniste [[Michel Écochard]]. L'urbanisme de Beyrouth et de ses banlieues se caractérise par un décalage entre les plans, nombreux, qui ont été dressés pour la ville, et les réalisations, très partielles et inachevées<ref>Éric Verdeil, ''Beyrouth et ses urbanistes : une ville en plans (1946-1975)'', 2010, Beyrouth, Presses de l'IFPO, {{nobr|397 p.}} http://books.openedition.org/ifpo/2101 {{Libre accès}}.</ref>.
À la suite de l'effondrement de l'[[Empire ottoman]] après la [[Première Guerre mondiale]], Beyrouth, avec le reste du Liban, a été placée sous [[Mandat français au Liban|mandat français]] par la [[Société des Nations]]. Quand le Liban a obtenu son indépendance le {{date-|22 novembre 1943}}, Beyrouth est devenue sa capitale. La ville est restée une capitale régionale intellectuelle, devenant une destination touristique majeure et un havre bancaire, notamment pour le pétrole du [[golfe Persique]]. Dès les années 1930, la ville excède ses limites administratives. Après l'indépendance, l'urbanisation remplit peu à peu la plaine littorale et grimpe sur les montagnes qui entourent la ville. Une agglomération se constitue, mais aucune nouvelle institution administrative n'est créée malgré les projets de l'urbaniste [[Michel Écochard]]. L'urbanisme de Beyrouth et de ses banlieues se caractérise par un décalage entre les plans, nombreux, qui ont été dressés pour la ville, et les réalisations, très partielles et inachevées<ref>Éric Verdeil, ''Beyrouth et ses urbanistes : une ville en plans (1946-1975)'', 2010, Beyrouth, Presses de l'IFPO, {{nobr|397 p.}} http://books.openedition.org/ifpo/2101 {{Libre accès}}.</ref>.


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L'ère de prospérité relative suivant l'indépendance a pris fin en 1975 lorsque la [[guerre du Liban|guerre civile libanaise]] a éclaté. Pendant la majeure partie de la guerre, Beyrouth a été divisée entre une partie musulmane à l'Ouest et l'Est chrétien séparée par une [[Front militaire|ligne de front]] désignée sous le nom de « [[Ligne verte (Liban)|Ligne verte]] ». La basse ville, autrefois centre d'une grande partie des activités commerciales et culturelles de la ville, est devenue alors une « terre inhabitée ». Beaucoup d'habitants ont fui vers d'autres pays. Environ {{nombre|60000|personnes}} sont mortes durant les deux premières années de la guerre (1975-1976), et une partie importante de la ville a été dévastée.
L'ère de prospérité relative suivant l'indépendance a pris fin en 1975 lorsque la [[guerre du Liban|guerre civile libanaise]] a éclaté. Pendant la majeure partie de la guerre, Beyrouth a été divisée entre une partie musulmane à l'Ouest et l'Est chrétien séparée par une [[Front militaire|ligne de front]] désignée sous le nom de « [[Ligne verte (Liban)|Ligne verte]] ». La basse ville, autrefois centre d'une grande partie des activités commerciales et culturelles de la ville, est devenue alors une « terre inhabitée ». Beaucoup d'habitants ont fui vers d'autres pays. Environ {{nombre|60000|personnes}} sont mortes durant les deux premières années de la guerre (1975-1976), et une partie importante de la ville a été dévastée.


Une période particulièrement destructrice a été le siège, en 1978, de l'armée syrienne contre [[Achrafieh]], le principal quartier chrétien de Beyrouth. Les troupes syriennes ont bombardé sans relâche le quartier oriental de la ville. Les milices chrétiennes ont cependant réussi à repousser de multiples tentatives des forces syriennes d'occuper la zone stratégique de la ville, dans une campagne de trois mois {{référence nécessaire|connue plus tard sous le nom de guerre des {{nobr|100 jours}}.}}
Une période particulièrement destructrice a été le siège, en 1978, de l'armée syrienne contre [[Achrafieh]], le principal quartier chrétien de Beyrouth. Les troupes syriennes ont bombardé sans relâche le quartier oriental de la ville. Les milices chrétiennes ont cependant réussi à repousser de multiples tentatives des forces syriennes d'occuper la zone stratégique de la ville, dans une campagne de trois mois {{référence nécessaire|connue plus tard sous le nom de guerre des {{nobr|100 jours}}.}}


Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuèrent trois civils israéliens. Le lendemain, l'aviation israélienne bombarda massivement des bureaux de l’[[Organisation de libération de la Palestine|OLP]] à Beyrouth, tuant entre 200 et {{nobr|300 personnes}}, principalement des civils libanais, et en blessant plus de 800<ref>[https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/quand-israel-creait-un-groupe-terroriste-pour-semer-le-chaos-au-liban,2496 Article ] de [[Orient XXI]]</ref>.
Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuèrent trois civils israéliens. Le lendemain, l'aviation israélienne bombarda massivement des bureaux de l’[[Organisation de libération de la Palestine|OLP]] à Beyrouth, tuant entre 200 et {{nobr|300 personnes}}, principalement des civils libanais, et en blessant plus de 800<ref>[https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/quand-israel-creait-un-groupe-terroriste-pour-semer-le-chaos-au-liban,2496 Article ] de [[Orient XXI]]</ref>.
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=== Beyrouth d'une reconstruction à l'autre (après 1990) ===
=== Beyrouth d'une reconstruction à l'autre (après 1990) ===

Depuis la fin de la guerre en 1990, les Libanais ont reconstruit Beyrouth, transformant la capitale en un énorme chantier, si bien qu'en 2006, au début du [[Conflit israélo-libanais de 2006|conflit entre Israël et le Liban]], la ville n'avait pas ou très peu retrouvé son statut de centre touristique, commercial, culturel et intellectuel au Moyen-Orient, ainsi que pour la mode et les médias. La reconstruction du [[centre-ville de Beyrouth]] a été largement menée par [[Solidere]], une société de développement créée en 1994 par [[Rafiq Hariri|Rafik Hariri]]. Ce projet ambitieux a été vigoureusement combattu, de 1991 à 1994, par les ayants droit expropriés (propriétaires et locataires) ainsi que par des intellectuels comme les architectes [[Assem Salam]] et Jad [[Jad Tabet|Tabet]], futurs présidents de l'Ordre des ingénieurs et architectes libanais, le sociologue Nabil Beyhum ou l'économiste, et futur ministre des Finances, [[Georges Corm]]. Ces critiques ont toutefois eu un résultat très limité et n'ont pas empêché la mise en œuvre du projet. Celui-ci a conduit à détruire 80 % des parcelles, alors que nombre de bâtiments pouvaient être restaurés<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eric Verdeil|titre=Verdeil Eric, 2002, Une ville et ses urbanistes  : Beyrouth en reconstruction, thèse de géographie, 646 p.|lieu=Paris|éditeur=[[Université Panthéon-Sorbonne|Université Paris I-Panthéon-Sorbonne]]|date=2002|pages totales=646|isbn=}}</ref>. L'enjeu était, aux yeux des promoteurs du projet, la modernisation et la densification du centre-ville. Malgré les réalisations, le centre-ville ne se reconstruit pas aussi vite que prévu (1/3 seulement du programme était bâti en 2011), et de nombreux appartements et bureaux restent vides<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eric Verdeil|titre=Chapitre 1 - Beyrouth : reconstructions, fragmentation et crises infrastructurelles|passage=61-108|lieu=Paris|éditeur=Sciences Po Les Presses|date=2017|isbn=|lire en ligne=https://www.cairn.info/metropoles-en-mediterranee--9782724620603-p-61.htm}}</ref>.
Depuis la fin de la guerre en 1990, les Libanais ont reconstruit Beyrouth, transformant la capitale en un énorme chantier, si bien qu'en 2006, au début du [[Conflit israélo-libanais de 2006|conflit entre Israël et le Liban]], la ville n'avait pas ou très peu retrouvé son statut de centre touristique, commercial, culturel et intellectuel au Moyen-Orient, ainsi que pour la mode et les médias. La reconstruction du [[centre-ville de Beyrouth]] a été largement menée par [[Solidere]], une société de développement créée en 1994 par [[Rafiq Hariri|Rafik Hariri]]. Ce projet ambitieux a été vigoureusement combattu, de 1991 à 1994, par les ayants droit expropriés (propriétaires et locataires) ainsi que par des intellectuels comme les architectes [[Assem Salam]] et Jad [[Jad Tabet|Tabet]], futurs présidents de l'Ordre des ingénieurs et architectes libanais, le sociologue Nabil Beyhum ou l'économiste, et futur ministre des Finances, [[Georges Corm]]. Ces critiques ont toutefois eu un résultat très limité et n'ont pas empêché la mise en œuvre du projet. Celui-ci a conduit à détruire 80 % des parcelles, alors que nombre de bâtiments pouvaient être restaurés<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eric Verdeil|titre=Verdeil Eric, 2002, Une ville et ses urbanistes  : Beyrouth en reconstruction, thèse de géographie, 646 p.|lieu=Paris|éditeur=[[Université Panthéon-Sorbonne|Université Paris I-Panthéon-Sorbonne]]|date=2002|pages totales=646|isbn=}}</ref>. L'enjeu était, aux yeux des promoteurs du projet, la modernisation et la densification du centre-ville. Malgré les réalisations, le centre-ville ne se reconstruit pas aussi vite que prévu (1/3 seulement du programme était bâti en 2011), et de nombreux appartements et bureaux restent vides<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eric Verdeil|titre=Chapitre 1 - Beyrouth : reconstructions, fragmentation et crises infrastructurelles|passage=61-108|lieu=Paris|éditeur=Sciences Po Les Presses|date=2017|isbn=|lire en ligne=https://www.cairn.info/metropoles-en-mediterranee--9782724620603-p-61.htm}}</ref>.


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== Géographie ==
== Géographie ==
[[Fichier:BeirutRaouche1.jpg|thumb|La [[Grotte aux Pigeons|grotte aux pigeons]].]]
[[Fichier:BeirutRaouche1.jpg|thumb|La [[Grotte aux Pigeons|grotte aux pigeons]].]]
{{Carte communes limitrophes

|latitude= |longitude= |osm=oui |zoom=12 |hauteur=400 |largeur=400 |align=center |texte=Localisation.
}}
=== Situation ===
=== Situation ===
[[Fichier:Beirut SPOT 1113.jpg|thumb|Beyrouth vu par le satellite Spot]]
[[Fichier:Beirut SPOT 1113.jpg|thumb|Beyrouth vu par le satellite Spot]]
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De novembre à mars, la période hivernale est caractérisée par des orages parfois violents et des températures proches de {{tmp|13|°C}} le jour. En décembre-janvier, le thermomètre de Beyrouth descend à {{tmp|7|°C}} la nuit, quoiqu'il ne soit pas rare qu'il atteigne les {{tmp|4|°C}}.
De novembre à mars, la période hivernale est caractérisée par des orages parfois violents et des températures proches de {{tmp|13|°C}} le jour. En décembre-janvier, le thermomètre de Beyrouth descend à {{tmp|7|°C}} la nuit, quoiqu'il ne soit pas rare qu'il atteigne les {{tmp|4|°C}}.

En avril-mai souffle le [[khamsin]], apportant avec lui une couche de poussière qui déferle sur la ville.
De juin à septembre, s'étend la période estivale, avec une température moyenne de {{tmp|31|°C}} le jour et de {{tmp|24|°C}} la nuit et près de 13 heures d'ensoleillement.
En avril-mai souffle le [[khamsin]], apportant avec lui une couche de poussière qui déferle sur la ville. De juin à septembre, s'étend la période estivale, avec une température moyenne de {{tmp|31|°C}} le jour et de {{tmp|24|°C}} la nuit et près de 13 heures d'ensoleillement. Malgré un taux humidité relativement élevé durant toute l'année (55-85 %), les mois d'octobre et d'avril sont assez agréables, avec une température moyenne de {{tmp|23|°C}} et des précipitations faibles ({{unité|50|mm}}).
Malgré un taux humidité relativement élevé durant toute l'année (55-85 %), les mois d'octobre et d'avril sont assez agréables, avec une température moyenne de {{tmp|23|°C}} et des précipitations faibles ({{unité|50|mm}}).


Cependant depuis les [[années 1980]], Beyrouth connaît un [[réchauffement climatique]] important (près de {{tmp|2.5|°C}}).
Cependant depuis les [[années 1980]], Beyrouth connaît un [[réchauffement climatique]] important (près de {{tmp|2.5|°C}}).
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=== Pollution ===
=== Pollution ===
Le niveau de pollution à Beyrouth est trois fois supérieur à ce que l’[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) considère comme dangereux<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Perosino|prénom1=Livia|titre=L'insurrection au Liban : révolution, unité et crise économique|url=https://lvsl.fr/linsurrection-au-liban-revolution-unite-et-crise-economique/|site=Le Vent Se Lève|date=2019-12-12}}</ref>.
Le niveau de pollution à Beyrouth est trois fois supérieur à ce que l’[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) considère comme dangereux<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Perosino|prénom1=Livia|titre=L'insurrection au Liban : révolution, unité et crise économique|url=https://lvsl.fr/linsurrection-au-liban-revolution-unite-et-crise-economique/|site=Le Vent Se Lève|date=2019-12-12}}</ref>. Depuis la crise énergétique de 2020, ce niveau de pollution a encore augmenté.


== Quartiers ==
== Quartiers ==
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Les coupures d'électricité durent généralement trois heures par jour<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Dot-Pouillard|prénom1=Hajar Alem et Nicolas|titre=Aux racines économiques du soulèvement libanais|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/ALEM/61190|site=Le Monde diplomatique|date=2020-01-01}}</ref> et nombre de Beyrouthins sont donc obligés de posséder des générateurs d'électricité.
Les coupures d'électricité durent généralement trois heures par jour<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Dot-Pouillard|prénom1=Hajar Alem et Nicolas|titre=Aux racines économiques du soulèvement libanais|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/ALEM/61190|site=Le Monde diplomatique|date=2020-01-01}}</ref> et nombre de Beyrouthins sont donc obligés de posséder des générateurs d'électricité.

== Démographie ==

Depuis 1950, l'évolution démographique de l'agglomération de Beyrouth a été :
{{Démographie
| titre =
| charte = commune
| colonnes = 5
| largeur-tableau = 50%
| notes-fond = #F5F5F5
| style-notes=gauche
| notes = Sources : <ref>{{lien web | langue=en |url=https://esa.un.org/unpd/wup/DataQuery/ |titre=World Urbanization Prospects - Population Division - United Nations |consulté le =2023-11-3}}</ref>
|1950 = 322000
|1960 = 561000
|1970 = 923000
|1980 = 1623000
|1990 = 1293000
|2000 = 1487000
|2010 = 1990000
|2017 = 2332000
}}
{| role="presentation" class="wikitable mw-collapsible mw-collapsed" align="center"
|'''Histogramme de l'évolution démographique de Beyrouth'''
|-
| {{Histogramme2|bg=rgb(240, 255, 240)|margin-left=auto|margin-right=auto|border=1px solid blue
|ncol=1|valeurmax= 2800000
|légende=Histogramme
|1950 | 322000
|1960 | 561000
|1970 | 923000
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|1990 | 1293000
|2000 | 1487000
|2010 | 1990000
|2017 |2332000
}}
|}


== Transports ==
== Transports ==
[[Fichier:Beirutairport.jpg|thumb|Intérieur de l'[[Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri]]]]
[[Fichier:Beirutairport.jpg|thumb|Intérieur de l'[[Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri]]]]
Beyrouth est desservie par l'[[Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri|aéroport international Rafik Hariri]] au sud de la ville. L'accès s'y fait par taxi.
Beyrouth est desservie par l'[[Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri|aéroport international Rafik Hariri]] au sud de la ville. L'accès s'y fait par taxi. Beyrouth est également reliée à plusieurs villes grâce aux TTS Buses : Beyrouth-[[Amman]] et Amman-Beyrouth. D'autres compagnies de bus relient Beyrouth à d'autres villes du pays: [[Zahlé]], Jbeil, Batroun, Deir el Qamar, Tyr, [[Tripoli (ville du Liban)|Tripoli]], [[Sidon|Saïda]]<ref>[http://www.ttsbuses.com/listing.asp?IdType=29# TTS Buses].</ref>.

Beyrouth est également reliée à plusieurs villes grâce aux TTS Buses : Beyrouth-[[Amman]] et Amman-Beyrouth. D'autres compagnies de bus relient Beyrouth à d'autres villes du pays : [[Zahlé]], Jbeil, Batroun, Deir el Qamar, Tyr, [[Tripoli (ville du Liban)|Tripoli]], [[Sidon|Saïda]]<ref>[http://www.ttsbuses.com/listing.asp?IdType=29# TTS Buses].</ref>.


L'agglomération est très mal dotée en transports en commun. La ville est traversée par onze lignes de bus. Le tarif du ticket est d'environ 35 000 LL, soit {{unité|1 EUR}} ou {{unité|1 USD}}. Les lignes couvrent {{unité|186 km}} de l'agglomération et vont jusqu'à [[Aley]], [[Jbeil]], [[Broummana]] et [[Khaldé]]. Elles fonctionnent de 6 h à 18 h et certaines jusqu'à 22 h<ref>[http://www.lccworld.com/profile.asp LCC].</ref>. Les taxis partagés, appelés localement « taxis service », assurent une part importante des déplacements.
L'agglomération est très mal dotée en transports en commun. La ville est traversée par onze lignes de bus. Le tarif du ticket est d'environ 35 000 LL, soit {{unité|1 EUR}} ou {{unité|1 USD}}. Les lignes couvrent {{unité|186 km}} de l'agglomération et vont jusqu'à [[Aley]], [[Jbeil]], [[Broummana]] et [[Khaldé]]. Elles fonctionnent de 6 h à 18 h et certaines jusqu'à 22 h<ref>[http://www.lccworld.com/profile.asp LCC].</ref>. Les taxis partagés, appelés localement « taxis service », assurent une part importante des déplacements.
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{{Section vide ou incomplète}}
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Des bacs de recyclage sont installés depuis quelques années dans Beyrouth par l'entreprise de gestion de déchets ''Cedar Environmental''. Ces bacs, au nombre de 150 fin 2018, sont entièrement fabriqués à partir de sacs en plastique grâce à une technologie brevetée<ref>{{Lien web|langue=en |titre='The Garbage King of Beirut' swaps torrents of trash with items of value |url=https://www.theswitchers.eu/en/switchers/garbage-king-beirut-trash-value/ |site=The Switchers |date=2017-08-21|consulté le=2019-04-26}}.</ref>.
Des bacs de recyclage sont installés depuis quelques années dans Beyrouth par l'entreprise de gestion de déchets ''Cedar Environmental''. Ces bacs, au nombre de 150 fin 2018, sont entièrement fabriqués à partir de sacs en plastique grâce à une technologie brevetée<ref>{{Lien web|langue=en |titre='The Garbage King of Beirut' swaps torrents of trash with items of value |url=https://www.theswitchers.eu/en/switchers/garbage-king-beirut-trash-value/ |site=The Switchers |date=2017-08-21|consulté le=2019-04-26}}.</ref>.

<gallery>
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Fichier:Bacs de tri sélectif Badaro Beyrouth 03.jpg|Bac de tri sélectif pour le papier dans le quartier de [[Badaro]].
Fichier:Bacs de tri sélectif Badaro Beyrouth 03.jpg|Bac de tri sélectif pour le papier dans le quartier de [[Badaro]].
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== Culture ==
== Culture ==

=== Festivals ===
=== Festivals ===
[[Fichier:Beirut Museum.jpg|thumb|right|[[Musée national de Beyrouth]]]]
[[Fichier:Beirut Museum.jpg|thumb|right|[[Musée national de Beyrouth]]]]
Chaque année a lieu à Beyrouth le [[Festival du film libanais de Beyrouth|Festival du film libanais]]. Des festivals et d'autres manifestations à caractère international sont souvent organisés au [[BIEL]] (Beirut International Exhibition & Leisure Center). Depuis 1994, le festival Al-Bustan, qui a lieu en hiver, présente de la musique de chambre, de la musique symphonique, des chorales, des opéras et des spectacles de marionnettes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Events by Year |url=https://albustanfestival.com/previous-festivals/events-by-year/ |site=Al Bustan International Festival of Music and the Performing Arts |traduction titre=Liste des événements par année |consulté le=2019-02-27}}</ref>.
Chaque année a lieu à Beyrouth le [[Festival du film libanais de Beyrouth|Festival du film libanais]].


''Le Printemps de Beyrouth'' est un festival pluridisciplinaire organisé depuis 2009 par la Fondation [[Samir Kassir]] (journaliste et écrivain libanais tué en 2005). Chaque édition s'étend sur une semaine et sa programmation est ouverte à un large public, la représentation {{incise|différente chaque soir}} ayant lieu dans un site différent de Beyrouth. Ce festival se démarque par la gratuité de ses activités.
Des festivals et d'autres manifestations à caractère international sont souvent organisés au [[BIEL]] (Beirut International Exhibition & Leisure Center).

Depuis 1994, le festival Al-Bustan, qui a lieu en hiver, présente de la musique de chambre, de la musique symphonique, des chorales, des opéras et des spectacles de marionnettes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Events by Year |url=https://albustanfestival.com/previous-festivals/events-by-year/ |site=Al Bustan International Festival of Music and the Performing Arts |traduction titre=Liste des événements par année |consulté le=2019-02-27}}</ref>.

''Le Printemps de Beyrouth'' est un festival pluridisciplinaire organisé depuis 2009 par la Fondation Samir Kassir (journaliste et écrivain libanais mort en 2005). Chaque édition s'étend sur une semaine et sa programmation est ouverte à un large public, la représentation {{incise|différente chaque soir}} ayant lieu dans un site différent de Beyrouth. Ce festival se démarque par la gratuité de ses activités.


Plusieurs fois par an, ''l'Escalier de l'Art'' accueille les œuvres d'artistes amateurs et professionnels le long de l'Escalier Saint-Nicolas, dans le quartier de [[Gemmayzé]].
Plusieurs fois par an, ''l'Escalier de l'Art'' accueille les œuvres d'artistes amateurs et professionnels le long de l'Escalier Saint-Nicolas, dans le quartier de [[Gemmayzé]].


=== Beaux arts ===
=== Beaux arts ===
Le [[Beirut Art Center]] (Centre d'art contemporain), ouvert en 2009, accueille les œuvres d'artistes libanais. Le [[musée privé Robert Mouawad]] a ouvert ses portes en 2006 dans l'ancienne demeure d'[[Henri Pharaon]].
Le [[Beirut Art Center]] (Centre d'art contemporain), ouvert en 2009, accueille les œuvres d'artistes libanais. Le [[musée privé Robert Mouawad]] a ouvert ses portes en 2006 dans l'ancienne demeure d'[[Henri Pharaon]]. Le [[Musée national de Beyrouth|musée national]] et le [[musée Sursock]] sont les deux autres principaux musées de la ville. Depuis quelques années, Beyrouth voit l'ouverture de nombreuses galeries d'art contemporain, comme la Sfeir-Semler Gallery en 2005<ref>{{Lien web |titre=La Galerie Sfeir-Semler : de Hambourg à Beyrouth |url=https://www.agendaculturel.com/article/La_Galerie_Sfeir_Semler_de_Hambourg_a_Beyrouth |site=AgendaCulturel |date=2011-08-25 |consulté le=2021-05-31}}</ref>.

Le [[Musée national de Beyrouth|musée national]] et le [[musée Sursock]] sont les deux autres principaux musées de la ville. Depuis quelques années, Beyrouth voit l'ouverture de nombreuses galeries d'art contemporain, comme la Sfeir-Semler Gallery en 2005<ref>{{Lien web |titre=La Galerie Sfeir-Semler : de Hambourg à Beyrouth |url=https://www.agendaculturel.com/article/La_Galerie_Sfeir_Semler_de_Hambourg_a_Beyrouth |site=AgendaCulturel |date=2011-08-25 |consulté le=2021-05-31}}</ref>.


Le [[Farhat art Museum]] ({{lang|ar|متحف فرحات}}) et le ''Farhat Cultural Center'' ({{lang|ar|فرحات للثقافة والفنون}}) ont pour but principal de soutenir les artistes arabes contemporains, mais ils comptent également différents artistes occidentaux tels que {{lien|lang=en|Suzanne Klotz}}, ou {{lien|lang=en|Rinaldo Cuneo}}, [[Albert Gleizes]], [[Fernand Léger]] ou [[Raoul Dufy]] dans leurs collections<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.farhatartmuseum.info/index.php?pageid=artists|titre=Artists|site=Farhat Art Museum}}.</ref>.
Le [[Farhat art Museum]] ({{lang|ar|متحف فرحات}}) et le ''Farhat Cultural Center'' ({{lang|ar|فرحات للثقافة والفنون}}) ont pour but principal de soutenir les artistes arabes contemporains, mais ils comptent également différents artistes occidentaux tels que {{lien|lang=en|Suzanne Klotz}}, ou {{lien|lang=en|Rinaldo Cuneo}}, [[Albert Gleizes]], [[Fernand Léger]] ou [[Raoul Dufy]] dans leurs collections<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.farhatartmuseum.info/index.php?pageid=artists|titre=Artists|site=Farhat Art Museum}}.</ref>.


=== Minéralogie et paléontologie ===
=== Minéralogie et paléontologie ===
Le [[musée mim]] est un musée privé de [[minéralogie]] qui a ouvert ses portes au public en {{date-|octobre 2013}}. Environ {{unité|2000 minéraux}} provenant de plus de {{nombre|70|pays}} y sont exposés<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=mim museum|url=https://www.facebook.com/pages/category/Science-Museum/mimmuseum/about/ |site=[[Facebook]] |consulté le=2019-02-16}}.</ref>. La collection du MIM est aujourd’hui considérée comme l’une des plus importantes collections privées au monde par la variété et la qualité des minéraux qu’elle présente<ref>{{en}} W. Wilson, « The Opening of the Mim Mineral Museum in Beirut, Lebanon », ''The Mineralogical Record'', volume 45, {{n°|1}}, 2013, {{p.|61-83}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.mindat.org/article.php/1807/The+MIM+Museum+opening,+Lebanon « Opening of the MIM Museum »], 12 octobre 2013.</ref>. Un parcours didactique, jalonné d’écrans présentant des films et des applications scientifiques sur la minéralogie, fait découvrir ce monde qui recèle des pièces uniques tant du point de vue esthétique que scientifique.
Le [[musée mim]] est un musée privé de [[minéralogie]] qui a ouvert ses portes au public en {{date-|octobre 2013}}. La collection du MIM est aujourd’hui considérée comme l’une des plus importantes collections privées au monde par la variété et la qualité des minéraux qu’elle présente<ref>{{en}} W. Wilson, « The Opening of the Mim Mineral Museum in Beirut, Lebanon », ''The Mineralogical Record'', volume 45, {{n°|1}}, 2013, {{p.|61-83}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.mindat.org/article.php/1807/The+MIM+Museum+opening,+Lebanon « Opening of the MIM Museum »], 12 octobre 2013.</ref>. Un parcours didactique, jalonné d’écrans présentant des films et des applications scientifiques sur la minéralogie, fait découvrir ce monde qui recèle des pièces uniques tant du point de vue esthétique que scientifique.


Une aile est dédiée au ''Mimodactylus libanensis'' surnommé « mimo », [[fossile]] d’un ptérodactyle unique au Moyen-Orient et découvert au Liban. Ce fossile est mis en valeur par des techniques modernes : [[hologramme]], film auto-stéréoscopique, reconstitution grandeur nature, ainsi qu’un jeu permettant de « voler avec mimo »<ref>{{Ouvrage |langue=fr |titre=Nuit des Musées 2017 <!--|site=[[Banque du Liban]]--> |date=2017 |lire en ligne=http://www.bdl.gov.lb/files/downloads/NuitdesMusees2017.pdf |format=pdf}}.</ref>. Les plus beaux fossiles, remontant à {{nobr|100 millions}} d'années, ont été achetés au [[Byblos#Le Musée Mémoire du temps|musée Mémoire du temps]] de [[Byblos]]<ref>{{Lien web |langue=en+fr |titre=Memory of time |url=http://memoryoftime.com/ |site=memoryoftime.com |consulté le=2019-03-20}}.</ref>{{refins}}.
Une aile est dédiée au ''Mimodactylus libanensis'' surnommé « mimo », [[fossile]] d’un ptérodactyle unique au Moyen-Orient et découvert au Liban. Ce fossile est mis en valeur par des techniques modernes : [[hologramme]], film auto-stéréoscopique, reconstitution grandeur nature, ainsi qu’un jeu permettant de « voler avec mimo »<ref>{{Ouvrage |langue=fr |titre=Nuit des Musées 2017 <!--|site=[[Banque du Liban]]--> |date=2017 |lire en ligne=http://www.bdl.gov.lb/files/downloads/NuitdesMusees2017.pdf |format=pdf}}.</ref>. Les plus beaux fossiles, remontant à {{nobr|100 millions}} d'années, ont été achetés au [[Byblos#Le musée Mémoire du temps|musée Mémoire du temps]] de [[Byblos]]<ref>{{Lien web |langue=en+fr |titre=Memory of time |url=http://memoryoftime.com/ |site=memoryoftime.com |consulté le=2019-03-20}}.</ref>{{refins}}.


Le mim accueille une exposition thématique « Fish’n’stone », organisée avec la collaboration du musée Mémoire du Temps{{refnec|date=avril 2019}}. Elle illustre environ 200 des plus beaux fossiles marins. Célèbres dans le monde entier, ces fossiles ont été dégagés dans les carrières libanaises{{Référence nécessaire|date=novembre 2020}}. Une animation retraçant la formation de ces fossiles plonge le visiteur dans le monde marin et sous-marin d’il y a {{nobr|100 millions}} d’années.
Le mim accueille une exposition thématique « Fish’n’stone », organisée avec la collaboration du musée Mémoire du Temps{{refnec|date=avril 2019}}. Elle illustre environ 200 des plus beaux fossiles marins. Célèbres dans le monde entier, ces fossiles ont été dégagés dans les carrières libanaises{{Référence nécessaire|date=novembre 2020}}. Une animation retraçant la formation de ces fossiles plonge le visiteur dans le monde marin et sous-marin d’il y a {{nobr|100 millions}} d’années.


=== Autres ===
=== Autres lieux culturels ===
[[Fichier:Lebanese immigrant.jpg|vignette|La statue du migrant libanais regardant la destruction de Beyrouth. Novembre 2020.]]
[[Fichier:Lebanese immigrant.jpg|vignette|La statue du migrant libanais regardant la destruction de Beyrouth. Novembre 2020.]]
L'agglomération beyrouthine est riche de nombreux autres musées, cinémas et théâtres, dont le Picadilly (où jouait [[Fairuz|Fayrouz]]) dans le quartier de [[Hamra (Liban)|Hamra]], le théâtre Monnot dans la [[rue Monnot]] et le [[Casino du Liban]] dans la banlieue nord près de la ville de [[Jounieh]].
L'agglomération beyrouthine est riche de nombreux autres musées, cinémas et théâtres, dont le Picadilly (où jouait [[Fairuz|Fayrouz]]) dans le quartier de [[Hamra (Liban)|Hamra]], le théâtre Monnot dans la [[rue Monnot]] et le [[Casino du Liban]] dans la banlieue nord près de la ville de [[Jounieh]].
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== Vie nocturne ==
== Vie nocturne ==
[[File:Badaro nightlife.jpeg|thumb|Terrasse de restaurant à Badaro]]
[[File:Badaro nightlife.jpeg|thumb|Terrasse de restaurant à Badaro]]
Beyrouth est réputée pour sa vie nocturne. Elle héberge de nombreuses discothèques, boîtes de nuit et pubs dans les quartiers [[Rue Monnot|Monnot]], [[Verdun (Beyrouth)|Verdun]], Hamra, [[Gemmayzé]], [[Badaro]] et sur les corniches du bord de mer et dans le centre-ville.
Beyrouth est réputée pour sa vie nocturne. Elle héberge de nombreuses discothèques, boîtes de nuit et pubs dans les quartiers [[Rue Monnot|Monnot]], [[Verdun (Beyrouth)|Verdun]], Hamra, [[Gemmayzé]], [[Badaro]] et sur les corniches du bord de mer et dans le centre-ville. À [[Hamra (Liban)|Hamra]], la rue comporte une multitude de restaurants, de cafés et de boutiques. [[Rue Monnot]], les boîtes de nuits et les discothèques sont omniprésentes, ce qui en fait une des plus agitées de la ville.


La [[corniche de Beyrouth]], longeant la mer, est fréquentée par des promeneurs à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Le centre-ville est le quartier le mieux construit à Beyrouth, véritable œuvre d'art architecturale. Il a été entièrement rénové et comprend une multitude de restaurants, notamment [[rue Maarad]], de cafés et boutiques. De nombreuses boutiques de marques de luxe européennes s'y sont installées.
À [[Hamra (Liban)|Hamra]], la rue comporte une multitude de restaurants, de cafés et de boutiques. [[Rue Monnot]], les boîtes de nuits et les discothèques sont omniprésentes, ce qui en fait une des plus agitées de la ville.

La [[corniche de Beyrouth]], longeant la mer, est fréquentée par des promeneurs à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Le centre-ville est le quartier le mieux construit à Beyrouth, véritable œuvre d'art architecturale. Il a été entièrement rénové et comprend une multitude de restaurants, notamment [[rue Maarad]], de cafés et boutiques. De nombreuses boutiques de marques de luxe européennes s'y sont installées.


Juste à proximité, le village Saifi, qui se démarque par son architecture, est presque entièrement voué aux galeries d'art.
Juste à proximité, le village Saifi, qui se démarque par son architecture, est presque entièrement voué aux galeries d'art.
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== Institutions académiques ==
== Institutions académiques ==
Après le baccalauréat, les étudiants ont principalement le choix de poursuivre leurs études supérieures selon le système éducatif américain ou selon le système éducatif français. Les trois principales universités du pays sont :
Après le baccalauréat, les étudiants ont principalement le choix de poursuivre leurs études supérieures selon le système éducatif américain ou selon le système éducatif français. Les trois principales universités du pays sont :

* l'[[Université libanaise]] (UL), seul établissement universitaire public du Liban ;
* l'[[Université libanaise]] (UL), seul établissement universitaire public du Liban ;
* l'[[université américaine de Beyrouth]] (système américain) ;
* l'[[université américaine de Beyrouth]] (système américain) ;
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Fichier:USJ Campus.jpg|L'[[université Saint-Joseph de Beyrouth]] (USJ).
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== Institutions libanaises ==

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== Institutions étatiques ==
La ville de Beyrouth abrite la plupart des ministères dont le [[Grand sérail de Beyrouth|Grand sérail]], résidence du [[Président du Conseil des ministres du Liban|Président du Conseil des ministres]]. Le [[Chambre des députés (Liban)|parlement]] y a également son siège.
La ville de Beyrouth abrite la plupart des ministères dont le [[Grand sérail de Beyrouth|Grand sérail]], résidence du [[Président du Conseil des ministres du Liban|Président du Conseil des ministres]]. Le [[Chambre des députés (Liban)|parlement]] y a également son siège.


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* [[Laylaké]]
* [[Laylaké]]
* [[Hadeth]]
* [[Hadeth]]
* [[Hazmiyeh]]
* [[Hazmieh]]
* [[Baabda]], les [[Maronites]] constituent la communauté la plus nombreuse.
* [[Baabda]], les [[Maronites]] constituent la communauté la plus nombreuse.
* [[Ain el-Remmané]]
* [[Ain el-Remmané]]
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* [[Sin el Fil]], la population est presque exclusivement chrétienne.
* [[Sin el Fil]], la population est presque exclusivement chrétienne.
* [[Bourj Hammoud]], municipalité de la banlieue est de Beyrouth qui est considéré comme le fief de la communauté arménienne du Liban.
* [[Bourj Hammoud]], municipalité de la banlieue est de Beyrouth qui est considéré comme le fief de la communauté arménienne du Liban.
* [[Jdeideh]], quartier habité en majorité par des chrétiens maronites.
* [[Jdeïdé (Metn)|Jdeïdé]], quartier habité en majorité par des chrétiens maronites.


== Relations internationales ==
== Relations internationales ==
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=== Jumelage ===
=== Jumelage ===
La ville de Beyrouth est [[Jumelage#Jumelage entre villes|jumelée]] avec:
La ville de Beyrouth est [[Jumelage#Jumelage entre villes|jumelée]] avec:

* {{drapeau|Italie}} [[Trieste]], [[Italie]]<ref>[http://www.anci.fvg.it/uploads/media/Gemellaggi_aggiornati_al_07.02.2011.pdf Elenco Aggiornato a Febbraio 2011 dei Gemellaggi Stipulati Dai Comuni del FVG]</ref>
{{Jumelages|zoom=1}}
* {{drapeau|Grèce}} [[Athènes]],[[Grèce]]


== Dans la culture ==
== Dans la culture ==
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=== Dans la bande dessinée ===
=== Dans la bande dessinée ===
Dans les aventures de Tintin, il est possible de partir de Beyrouth pour aller au [[Khemed]].
Dans les aventures de Tintin, il est possible de partir de Beyrouth pour aller au [[Khemed]]. La bande dessinée "Bye bye Babylone, Beyrouth 1975-1979" de Lamia Ziadé traite du début de la guerre <ref>Éditions Denoël 2010 : 1ère édition. Puis P.O.L. éditeur, 2019</ref>.

La bande dessinée "Bye bye Babylone, Beyrouth 1975-1979" de Lamia Ziadé traite du début de la guerre <ref>Éditions Denoël 2010 : 1ère édition. Puis P.O.L. éditeur, 2019</ref>.


=== En littérature ===
=== En littérature ===
* Samir Kassir, ''Histoire de Beyrouth'', Fayard, 2003.

*Samir Kassir, ''Histoire de Beyrouth'', Fayard, 2003.
* Alexandre Najjar, ''Le Roman de Beyrouth'', Plon 2005.
*Alexandre Najjar, ''Le Roman de Beyrouth'', Plon 2005.
* Alexandre Najjar, ''Le Syndrome de Beyrouth'', Plon 2021.
*Alexandre Najjar, ''Le Syndrome de Beyrouth'', Plon 2021.


=== En photographie ===
=== En photographie ===
Au lendemain de la guerre, un travail photographique a été réalisé par G. Basilico<ref>https://www.liberation.fr/culture/2015/04/24/cliches-d-un-beyrouth-brise_1264876/?outputType=amp</ref>, René Burri<ref>Exemples :
Au lendemain de la guerre, un travail photographique a été réalisé par G. Basilico<ref>https://www.liberation.fr/culture/2015/04/24/cliches-d-un-beyrouth-brise_1264876/</ref>, René Burri<ref>Exemples :
- photo "Vue de l'immeuble Azarieh" http://photoressource.free.fr/gallery2/main.php?g2_itemId=700
- photo "Vue de l'immeuble Azarieh" http://photoressource.free.fr/gallery2/main.php?g2_itemId=700


- photo "Rue Maarad" https://www.artribune.com/arti-visive/fotografia/2017/01/mostra-rene-burri-casa-dei-tre-oci-venezia/attachment/lebanon-beirut-1991-maarad-street-2/</ref> , Robert Frank, Fouad El-Khoury<ref>https://territoiredesimages.wordpress.com/2015/04/08/beyrouth-par-basilico-ou-la-possibilite-dune-ville/amp/</ref>, Raymond Depardon et Joseph Kouldelka. Il a donné lieu à une exposition (1991) et à un ouvrage (1992)<ref>Beyrouth centre ville, éditions du Cyprès http://bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr/clientBookline/service/reference.asp?INSTANCE=INCIPIO&OUTPUT=PORTAL&DOCID=0390426&DOCBASE=CGPP</ref>.
- photo "Rue Maarad" https://www.artribune.com/arti-visive/fotografia/2017/01/mostra-rene-burri-casa-dei-tre-oci-venezia/attachment/lebanon-beirut-1991-maarad-street-2/</ref> , Robert Frank, Fouad El-Khoury<ref>https://territoiredesimages.wordpress.com/2015/04/08/beyrouth-par-basilico-ou-la-possibilite-dune-ville/amp/</ref>, Raymond Depardon et Joseph Kouldelka. Il a donné lieu à une exposition (1991) et à un ouvrage (1992)<ref>Beyrouth centre ville, éditions du Cyprès http://bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr/clientBookline/service/reference.asp?INSTANCE=INCIPIO&OUTPUT=PORTAL&DOCID=0390426&DOCBASE=CGPP</ref>.


== Panoramas ==
== Panoramas ==
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== Personnalités liées à la ville ==
== Personnalités liées à la ville ==

=== Politique et économie ===
=== Politique et économie ===

* [[Caroline Codsi]], présidente fondatrice de l'organisme sans but lucratif La Gouvernance au Féminin
* [[Caroline Codsi]], présidente fondatrice de l'organisme sans but lucratif La Gouvernance au Féminin
* [[Girgi Dimitri Sursock]], diplomate beyrouthin<ref>{{Ouvrage|auteur1=Saïd Chaaya|titre=Lettres de Girgi Dimitri Sursock à Martin Hartmann. La diplomatie allemande dans la Beyrouth ottomane|passage=30-37|lieu=Paris|éditeur=Geuthner|date=2018}}</ref>

* [[Kheireddine al-Ahdab]], Premier ministre
*[[Girgi Dimitri Sursock]], diplomate beyrouthin<ref>{{Ouvrage|auteur1=Saïd Chaaya|titre=Lettres de Girgi Dimitri Sursock à Martin Hartmann. La diplomatie allemande dans la Beyrouth ottomane.|passage=pages 30-37|lieu=Paris|éditeur=Geuthner|date=2018}}</ref>
* [[Carlos Ghosn]], ex-PDG des groupes Renault et Nissan
*[[Kheireddine al-Ahdab]], Premier ministre
* [[Nicolas Hayek]], président du groupe horloger Swatch Group
*[[Carlos Ghosn]], ex-PDG des groupes Renault et Nissan
* [[Samir Kassir]], journaliste, historien de Beyrouth, mort assassiné dans cette ville le 2 juin 2005
*[[Nicolas Hayek]], président du groupe horloger Swatch Group
* [[Mishkat Al-Moumin]], militante et femme politique irakienne née à Beyrouth
*[[Samir Kassir]], journaliste, historien de Beyrouth, mort assassiné dans cette ville le 2 juin 2005
*[[Hussein Oueini]], Premier ministre
* [[Hussein Oueini]], Premier ministre
*[[Edmond Safra]], banquier
* [[Edmond Safra]], banquier
*[[Saëb Salam]], Premier ministre
* [[Saëb Salam]], Premier ministre
*[[Léa Salamé]], journaliste franco-libanaise
* [[Léa Salamé]], journaliste franco-libanaise
*[[Lamia Moubayed Bissat]], présidente de l'Institut des Finances [[Bassel Fleihan|Basil Fuleihan]].
* [[Lamia Moubayed Bissat]], présidente de l'Institut des Finances [[Bassel Fleihan|Basil Fuleihan]].
*[[Nicolas Saouaf]], économiste
* [[Nicolas Saouaf]], économiste
*[[Abdallah al-Yafi]], Premier ministre
* [[Abdallah al-Yafi]], Premier ministre
*[[Hassan Sabeh]], homme politique libanais, y est né en [[1947]].
* [[Hassan Sabeh]], homme politique libanais, y est né en [[1947]].
*[[Octavia Nasr]], journaliste américano-libanaise
* [[Octavia Nasr]], journaliste américano-libanaise
* [[Khalil al-Khuri|Khalīl al-Khūrī]], propriétaire de presse ottoman, y est mort.


=== Sport ===
=== Sport ===

* [[Steve Kerr]], joueur de [[basket-ball]], cinq fois sacré champion du [[NBA]]
* [[Steve Kerr]], joueur de [[basket-ball]], cinq fois sacré champion du [[NBA]]
* [[Rony Seikaly]], joueur de basket-ball ayant évolué en NBA
* [[Rony Seikaly]], joueur de basket-ball ayant évolué en NBA


=== Arts et culture ===
=== Arts et culture ===
* [[Hamed Sinno]], chanteur libano-américain du groupe [[Mashrou'Leila]] populaire au Moyen-Orient

* [[Simon Abkarian]], acteur français d'origine [[Arméniens|arménienne]]
*[[Hamed Sinno]], chanteur libano-américain du groupe [[Mashrou'Leila]] populaire au Moyen-Orient
* [[Krikor Agopian]], peintre
*[[Simon Abkarian]], acteur français d'origine arménienne
* [[Nancy Ajram]], chanteuse [[Liban|libanaise]]
*[[Krikor Agopian]], peintre
* [[Gabrielle Anwar]], actrice
*[[Nancy Ajram]], chanteuse [[Liban|libanaise]]
* [[Ibn Assidim|Ibn P. Assidim]], philosophe du droit.
*[[Gabrielle Anwar]], actrice
* [[Abdel Rahman El Bacha]], pianiste
*[[Ibn assidim|Ibn P. Assidim]], philosophe du droit.
* [[André Bercoff]], journaliste et écrivain français
*[[Abdel Rahman El Bacha]], pianiste
* [[Andrée Chedid]], poète et écrivaine française, mère de [[Louis Chedid]] et grand-mère de [[Matthieu Chedid]] (-M-), chanteurs
*[[André Bercoff]], journaliste et écrivain français
* [[Péri Cochin]], animatrice de télévision
*[[Andrée Chedid]], poète et écrivaine française, mère de [[Louis Chedid]] et grand-mère de [[Matthieu Chedid]] (-M-), chanteurs
* [[David Daoud]], peintre
*[[Péri Cochin]], animatrice de télévision
* [[John Dolmayan]], batteur de [[System of a Down]] d'origine [[Arméniens|arménienne]]
*[[David Daoud]], peintre
* [[Michel Écochard]], architecte et urbaniste, auteur de plusieurs plans d'urbanisme partiellement appliqués ainsi que de plusieurs bâtiments dont des écoles comme le Collège Protestant à Qoreïtem ou le Grand lycée d'Achrafiyyeh
*[[John Dolmayan]], batteur de [[System of a Down]]
* [[Fairuz]] (Nouhad Haddad), chanteuse emblématique du [[Liban]]
*[[Michel Écochard]], architecte et urbaniste, auteur de plusieurs plans d'urbanisme partiellement appliqués ainsi que de plusieurs bâtiments dont des écoles comme le Collège Protestant à Qoreïtem ou le Grand lycée d'Achrafiyyeh
* [[Joana Hadjithomas et Khalil Joreige|Joana Hadjithomas]], artiste et cinéaste
*[[Fairuz|Fayrouz]] (Nouhad Haddad), chanteuse emblématique du [[Liban]]
* [[Rawi Hage]], écrivain canadien
*[[Joana Hadjithomas et Khalil Joreige|Joana Hadjithomas]], artiste et cinéaste
* [[Joana Hadjithomas et Khalil Joreige|Khalil Joreige]], réalisateur de film et photographe
*[[Rawi Hage]], écrivain canadien
* [[Mahmoud Kahil]] (1936-2003), [[Caricature|caricaturiste]] et dessinateur de presse
*[[Joana Hadjithomas et Khalil Joreige|Khalil Joreige]], réalisateur de film et photographe
* [[Mario Kassar]], producteur de ''[[Basic Instinct 2]]'' et de ''[[Terminator 3 : Le Soulèvement des machines|Terminator 3]]'' (rise of the machines)
*[[Mahmoud Kahil]] (1936-2003), [[Caricature|caricaturiste]] et dessinateur de presse
* [[Rabih Kayrouz]], styliste et fondateur de la Maison de Couture Rabih Kayrouz
*[[Mario Kassar]], producteur de [[Basic Instinct 2]] et de [[Terminator 3 : Le Soulèvement des machines|Terminator 3]] (rise of the machines)
* [[Hovik Keuchkerian]] (1972-) [[acteur]] et [[Boxe|boxeur]] [[Espagne|espagnol]] d'origine [[Arméniens|arménienne]]
*[[Rabih Kayrouz]], styliste et fondateur de la Maison de Couture Rabih Kayrouz
* [[Roberto Khatlab]], écrivain, historien
*[[Hovik Keuchkerian]] (1972-) [[acteur]] et [[Boxe|boxeur]] [[Espagne|espagnol]] d'origine [[Arménie|arménienne]]
*[[Roberto Khatlab]], écrivain, historien
* [[Raymond Khoury]], écrivain
*[[Raymond Khoury]], écrivain
* [[Vénus Khoury-Ghata]], écrivain et poète vivant en [[France]]
* [[Ghassan Koteit]], réalisateur de courts-métrages
*[[Vénus Khoury-Ghata]], écrivain et poète vivant en [[France]]
* [[Nadine Labaki]], actrice, réalisatrice et scénariste
*[[Ghassan Koteit]], réalisateur de courts-métrages
* [[Agnès-Mariam de la Croix|Marie Fadia Laham]], en religion Agnès-Mariam de la Croix, religieuse carmélite et militante franco-libanaise
*[[Nadine Labaki]], actrice, réalisatrice et scénariste
* [[Amin Maalouf]], écrivain
*[[Agnès-Mariam de la Croix|Marie Fadia Laham]], en religion Agnès-Mariam de la Croix, religieuse carmélite et militante franco-libanaise
*[[Amin Maalouf]], écrivain
* [[Ibrahim Maalouf]], trompettiste
* [[Massari (chanteur)|Massari]], chanteur de [[hip-hop]] né à Beyrouth habitant Ottawa
*[[Ibrahim Maalouf]], trompettiste
* [[Mazlo]], joaillier
*[[Massari (chanteur)|Massari]], chanteur de [[hip-hop]] né à Beyrouth habitant Ottawa
* [[Mika (chanteur)|Mika]], chanteur de pop libano-américain vivant à Londres et [[Paris]]
*[[Mazlo]], joaillier
* [[Wajdi Mouawad]], dramaturge, metteur en scène et comédien libano-québécois
*[[Mika (chanteur)|Mika]], chanteur de pop libano-américain vivant à Londres et [[Paris]].
* [[Lina Murr Nehmé]], historienne franco-libanaise
*[[Wajdi Mouawad]], dramaturge, metteur en scène et comédien libano-québécois.
* [[Abdallah Naaman]], écrivain
*[[Lina Murr Nehmé]], historienne franco-libanaise
*[[Abdallah Naaman]], écrivain
* [[Alexandre Najjar]], avocat et écrivain
* [[Majida El Roumi]], chanteuse, poète et personnalité du milieu culturel et intellectuel
*[[Alexandre Najjar]], avocat et écrivain
* [[Elie Saab]], couturier
*[[Majida El Roumi|Magida Al-Roumi]], chanteuse, poète et personnalité du milieu culturel et intellectuel
*[[Elie Saab]], couturier
* [[Jocelyne Saab]], réalisatrice
* [[Nada Sehnaoui]], artiste plasticienne
*[[Jocelyne Saab]], réalisatrice
* [[Salah Stétié]], écrivain
*[[Nada Sehnaoui]], artiste plasticienne.
* [[Jacques J. Tabet]], poète et écrivain, fondateur avec Youssef Aftimos du [[:en: Grand Theatre, Lebanon|Grand Théâtre]] à Beyrouth, en 1929.
*[[Salah Stétié]], écrivain
* [[Serj Tankian]], chanteur de [[System of a Down]] d'origine [[Arméniens|arménienne]]
*[[Jacques J. Tabet]], poète et écrivain, fondateur avec Youssef Aftimos du [[:en: Grand Theatre, Lebanon|Grand Théâtre]] à Beyrouth, en 1929.
* [[Hiba Tawaji]], chanteuse, participante de la saison 4 de l'émission de télévision ''[[The Voice : La Plus Belle Voix]]''
*[[Serj Tankian]], chanteur de [[System of a Down]]
* [[Charles Villeneuve]], journaliste français et ancien président du [[Paris Saint-Germain Football Club]]
*[[Hiba Tawaji]], chanteuse, participante de la saison 4 de l'émission de télévision ''[[The Voice : La Plus Belle Voix|The Voice, la plus belle voix]]''
* [[Haifa Wehbe]], chanteuse, mannequin
*[[Charles Villeneuve]], journaliste français et ancien président du [[Paris Saint-Germain Football Club]]
* [[Karl Wolf]], chanteur canadien d'origine libanaise, né à Beyrouth
*[[Haifa Wehbe]], chanteuse, mannequin
* [[Keanu Reeves]], acteur
*[[Karl Wolf]], chanteur canadien d'origine libanaise, né à Beyrouth
* [[Nazira Zain al-Din]], activiste et autrice libanaise
*[[Keanu Reeves]], acteur
* [[Valérie Cachard]], écrivain [[Prix RFI Théâtre]] 2019<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le Prix RFI-Théâtre 2019 décerné à la Libanaise Valérie Cachard|url=http://www.rfi.fr/culture/20190929-valerie-cachard-prix-rfi-theatre-2019-libanaise-francophonies|site=RFI|date=2019-09-29|consulté le=2019-10-09}}</ref>
*[[Nazira Zain al-Din]], activiste et autrice libanaise
* [[Yara Lapidus]], chanteuse
*[[Valérie Cachard]], écrivain [[Prix RFI Théâtre]] 2019<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le Prix RFI-Théâtre 2019 décerné à la Libanaise Valérie Cachard|url=http://www.rfi.fr/culture/20190929-valerie-cachard-prix-rfi-theatre-2019-libanaise-francophonies|site=RFI|date=2019-09-29|consulté le=2019-10-09}}</ref>
*[[Yara Lapidus]], chanteuse
* [[Michel Asfar]], psychiatre et psychanalyste libanais
* [[Michel Asfar]], psychiatre et psychanalyste libanais
* [[Nadine Salameh]] (1979-), actrice d'origine palestinienne.
* [[Nadine Salameh]] (1979-), actrice d'origine palestinienne
* [[Tony Ward (styliste)|Tony Ward]] (1970-), couturier et styliste libano-italien.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Saïd Chaaya, ''Beyrouth au XIXe siècle entre confessionnalisme et laïcité,'' Geuthner, Paris, 2018.
* Saïd Chaaya, ''Beyrouth au XIXe siècle entre confessionnalisme et laïcité,'' Geuthner, Paris, 2018.
*Saïd Chaaya, ''Liban la révolte sans révolution'', Masadir, Philadelphia USA, 2021.
* Saïd Chaaya, ''Liban la révolte sans révolution'', Masadir, Philadelphia USA, 2021.
*Saïd Chaaya, ''Lettres de Girgi Dimitri Sursock à Martin Hartmann. La diplomatie allemande dans la Beyrouth ottomane'', Geuthner, Paris, 2018.
* Saïd Chaaya, ''Lettres de Girgi Dimitri Sursock à Martin Hartmann. La diplomatie allemande dans la Beyrouth ottomane'', Geuthner, Paris, 2018.
*Mohamad Ezzedine, "Beyrouth, capitale contre le Mont-Liban?", Ed. Edilivre, Paris 2013: http://www.edilivre.com/beyrouth-capitale-contre-le-mont-liban-ezzedine-mohamad.html
* Mohamad Ezzedine, "Beyrouth, capitale contre le Mont-Liban?", Ed. Edilivre, Paris, 2013
* Valérie Clerc-Huybrechts, ''Les quartiers irréguliers de Beyrouth : Une histoire des enjeux fonciers et urbanistiques dans la banlieue sud'', 2008, Presses de l'Institut Français du Proche-Orient, 300 p.
* Valérie Clerc-Huybrechts, ''Les quartiers irréguliers de Beyrouth : Une histoire des enjeux fonciers et urbanistiques dans la banlieue sud'', 2008, Presses de l'Institut Français du Proche-Orient, 300 p.
* [[Samir Kassir]], ''Histoire de Beyrouth'', Éditions Fayard, 2003 ;
* [[Samir Kassir]], ''Histoire de Beyrouth'', Éditions Fayard, 2003 ;
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* [[Josette Elayi]], ''Histoire de la Phénicie'', Éditions Perrin, 2013 ;
* [[Josette Elayi]], ''Histoire de la Phénicie'', Éditions Perrin, 2013 ;
* Marlène Ghorayeb, ''Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne'', Karthala, 2014
* Marlène Ghorayeb, ''Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne'', Karthala, 2014
* {{ouvrage |titre= [[La Prodigieuse Histoire de la Bourse]] |prénom1= Alfred |nom1= Colling |lien auteur1= Alfred Colling |année= 1949 |plume= oui
* {{ouvrage |titre= [[La Prodigieuse Histoire de la Bourse]] |prénom1= Alfred |nom1= Colling |lien auteur1= Alfred Colling |année= 1949 |plume= oui}}
}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Bois des pins]]
* [[Bois des pins]]
* [[Cimetière juif de Beyrouth]]
* [[Cimetière juif de Beyrouth]]
* [[Ambassade de France au Liban]]
* [[Ambassade de France au Liban]]
* [[Siège de Beyrouth]]
* [[Siège de Beyrouth]]
* [[Liste des agglomérations du Moyen-Orient|Liste des aires urbaines du Moyen-Orient]]
* [[Liste des agglomérations du Moyen-Orient|Liste des aires urbaines du Moyen-Orient]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
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* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.localiban.org/spip.php?rubrique150 Fiche de la municipalité de Beyrouth - Localiban]
* [http://www.localiban.org/spip.php?rubrique150 Fiche de la municipalité de Beyrouth - Localiban]
* [http://www.beirut.gov.lb/ Municipalité de Beyrouth]
* [http://www.beirut.gov.lb/ Municipalité de Beyrouth]

Version du 5 mai 2024 à 14:53

Beyrouth
(ar) بيروت
Blason de
Héraldique
Drapeau de
Drapeau
Beyrouth
De haut en bas, de gauche à droite : centre-ville, Souk Tawileh, rue du Village Saifi, golfe de Saint-Georges, rue Maarad, place Nejmeh.
Administration
Pays Drapeau du Liban Liban
Gouvernorat Beyrouth
Maire Jaafar Azzi[1]
Démographie
Population 363 033 hab.[2] (2015)
Densité 18 152 hab./km2
Population de l'agglomération 2 000 000 hab. (est.)
Géographie
Coordonnées 33° 53′ 23″ nord, 35° 30′ 01″ est
Superficie 2 000 ha = 20 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Liban
Voir sur la carte topographique du Liban
Beyrouth
Géolocalisation sur la carte : Liban
Voir sur la carte administrative du Liban
Beyrouth

Beyrouth (en arabe : بيروت, Bayrūt) est la capitale du Liban et la ville la plus importante du pays. C'est une métropole qui comptait environ 360 000 habitants en 2011[3],[4],[7]. L'agglomération urbaine comporte entre 1,8 et 2 millions d'habitants[9],[10], soit près de 50 % de la population du pays. La ville forme le gouvernorat (mohafazat) de Beyrouth, le seul qui ne soit pas divisé en districts. Elle abrite le siège du gouvernement. Bien qu'il soit fréquent de parler de Beyrouth pour désigner la ville et ses banlieues, il n'existe pas de telle entité officielle, plusieurs administrations définissant seulement, à des fins d'études, une Région métropolitaine de Beyrouth.

Avant la guerre civile libanaise, la ville était un centre financier, un port de commerce et un foyer culturel d'une importance majeure à l'est de la Méditerranée et au Proche-Orient. Beyrouth est en effet située entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe, ce qui lui a donné une place stratégique dans les échanges mondiaux. Beyrouth rivalisait autrefois avec Le Caire comme le cœur culturel et éducatif du monde arabe. Bien que le français ne soit plus la langue officielle du Liban, Beyrouth reste la plus grande ville francophone du continent asiatique.

Ses habitants sont appelés Beyrouthines et Beyrouthins[11],[12].

Histoire

Des origines à l'indépendance

Beyrouth au XIXe siècle.

Béryte est fondée vers 5000 av. J-C. Petit port à l'origine, moins puissante que les autres cités phéniciennes tel que Tyr, Byblos, ou Sidon, elle gagne de l'importance sous l'Empire romain ; en -15 Auguste lui donne en effet le statut de colonie[13]. Elle est renommée pour son école de droit mais elle est ravagée en 551 par un violent séisme accompagné d'un tsunami[14].

Pendant les croisades, elle est le centre de la seigneurie de Beyrouth, vassale du royaume franc de Jérusalem. Elle est prise par les mamelouks en 1291.

Sous l'Empire ottoman, elle joue un rôle commercial actif parmi les échelles du Levant mais subit les effets du déclin économique de la Syrie ottomane. Elle ne retrouve sa place qu'au XIXe siècle.

L'essor de la ville doit beaucoup à son port, le premier de la région à avoir été doté d'une Quarantaine, et au choix de Beyrouth par les puissances occidentales qui y implantent leurs missions religieuses, leurs universités et leurs comptoirs commerciaux.

Lors de la Deuxième Guerre égypto-ottomane opposant Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, au sultan ottoman Mahmoud II, Beyrouth sert de base à l'armée égyptienne, ce qui lui vaut d'être bombardée le 3 octobre 1840 par la flotte anglaise venue en soutien des Ottomans et qui détruit la ville[15].

Elle redevient une grande ville au milieu du XIXe siècle avec notamment l'afflux de réfugiés fuyant les affrontements de 1860 dans la montagne entre druzes et maronites : Beyrouth sert alors de port de débarquement à l'expédition française en Syrie.

Beyrouth passe de 7 000 habitants en 1810 à 27 000 en 1845 et 130 000 en 1915. La route de Beyrouth à Damas est percée en 1863, le port de Beyrouth est modernisé en 1888, le chemin de fer de Beyrouth à Damas entre en service en 1895. Le collège protestant syrien, future université américaine de Beyrouth, ouvre en 1866. La ville devient la capitale d'une province, le vilayet de Beyrouth, en 1888[16].

Beyrouth fut bombardée en 1911 par l'armée italienne, pendant la guerre menée par le royaume d'Italie contre l'Empire ottoman[17].

Depuis l'indépendance (1943-1990)

Statue des martyrs.
Vue aérienne de Beyrouth en 1960.

À la suite de l'effondrement de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale, Beyrouth, avec le reste du Liban, a été placée sous mandat français par la Société des Nations. Quand le Liban a obtenu son indépendance le , Beyrouth est devenue sa capitale. La ville est restée une capitale régionale intellectuelle, devenant une destination touristique majeure et un havre bancaire, notamment pour le pétrole du golfe Persique. Dès les années 1930, la ville excède ses limites administratives. Après l'indépendance, l'urbanisation remplit peu à peu la plaine littorale et grimpe sur les montagnes qui entourent la ville. Une agglomération se constitue, mais aucune nouvelle institution administrative n'est créée malgré les projets de l'urbaniste Michel Écochard. L'urbanisme de Beyrouth et de ses banlieues se caractérise par un décalage entre les plans, nombreux, qui ont été dressés pour la ville, et les réalisations, très partielles et inachevées[18].

Le , à la suite d’une erreur de navigation, le paquebot Champollion de la compagnie des Messageries maritimes vient s’échouer sur les brisants à 600 mètres de la plage de Khaldeh au sud de Beyrouth. Il avait appareillé de Marseille sept jours auparavant.

L'ère de prospérité relative suivant l'indépendance a pris fin en 1975 lorsque la guerre civile libanaise a éclaté. Pendant la majeure partie de la guerre, Beyrouth a été divisée entre une partie musulmane à l'Ouest et l'Est chrétien séparée par une ligne de front désignée sous le nom de « Ligne verte ». La basse ville, autrefois centre d'une grande partie des activités commerciales et culturelles de la ville, est devenue alors une « terre inhabitée ». Beaucoup d'habitants ont fui vers d'autres pays. Environ 60 000 personnes sont mortes durant les deux premières années de la guerre (1975-1976), et une partie importante de la ville a été dévastée.

Une période particulièrement destructrice a été le siège, en 1978, de l'armée syrienne contre Achrafieh, le principal quartier chrétien de Beyrouth. Les troupes syriennes ont bombardé sans relâche le quartier oriental de la ville. Les milices chrétiennes ont cependant réussi à repousser de multiples tentatives des forces syriennes d'occuper la zone stratégique de la ville, dans une campagne de trois mois connue plus tard sous le nom de guerre des 100 jours.[réf. nécessaire]

Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuèrent trois civils israéliens. Le lendemain, l'aviation israélienne bombarda massivement des bureaux de l’OLP à Beyrouth, tuant entre 200 et 300 personnes, principalement des civils libanais, et en blessant plus de 800[19].

Un autre chapitre destructeur a été l'invasion israélienne en 1982, pendant laquelle Beyrouth-Ouest fut assiégée par les troupes israéliennes. En effet, durant l'été 1982, la ville a été soumise par l'armée israélienne à un siège et à un blocus hermétique. L'offensive provoque la mort de 20 000 civils libanais et palestiniens[20]. Le , les casernes françaises et américaines ont subi des attentats à la bombe du Hezbollah, tuant 241 militaires américains, 58 militaires français, 6 civils et les deux « kamikazes ».

Après 1982, la guerre à Beyrouth prend également une dimension intestine, via les affrontements à l'intérieur de chaque secteur entre des milices et des groupes qui luttent pour la suprématie locale. Des combats très violents se déroulent entre 1985 et 1987 entre la milice Amal et les forces palestiniennes : c'est la « guerre des camps ». En 1990, la rivalité entre l'armée libanaise, dirigée par le général Michel Aoun et les troupes miliciennes fidèles à Samir Geagea débouche sur deux rounds de guerre. En 1987, l'armée syrienne est de retour à Beyrouth. Elle est combattue par le général Aoun dans la guerre de Libération nationale à partir de 1989 et les combats frappent durement plusieurs secteurs chrétiens ainsi que les zones environnant les positions syriennes dans l'agglomération. Le général Aoun est vaincu le et se réfugie en France.

Durant la guerre, les destructions sont très importantes. Plus de 15 000 immeubles sont détruits ou touchés. Les infrastructures sont endommagées par les combats ou, faute d'entretien, ne fonctionnent plus, comme l'électricité qui n'est plus assurée que six heures par jour à la fin de la guerre.

D'autre part, les déplacements entraînés par les combats conduisent à une forte extension de l'urbanisation dans les banlieues. La banlieue Sud se gonfle de réfugiés du Sud-Liban et des secteurs de Beyrouth-Est vidés par les milices chrétiennes. Inversement, Beyrouth-Est accueille les réfugiés en provenance du Chouf ou de Beyrouth-Ouest.

L'agglomération beyrouthine s'étend vers Jounieh et vers les localités de montagne[21]. La disparition de l'autorité de l'État ou son affaiblissement au détriment des différents coagulums confessionnels constitutifs du « consensus libanais », ainsi que le fractionnement politique rendent impossible le contrôle d'une urbanisation devenue anarchique[22]. La ville et ses banlieues subissent alors de nombreuses infractions aux règles d'urbanisme et de la construction, qu'il s'agisse de l'occupation du littoral[23], des immeubles des quartiers chics ou moins chics qui ne respectent pas les réglementations urbaines[24], ou de secteurs construits illégalement, parfois sur des terrains squattés, surtout dans la banlieue sud, mais également dans d'autres zones de l'agglomération[25].

Beyrouth d'une reconstruction à l'autre (après 1990)

Depuis la fin de la guerre en 1990, les Libanais ont reconstruit Beyrouth, transformant la capitale en un énorme chantier, si bien qu'en 2006, au début du conflit entre Israël et le Liban, la ville n'avait pas ou très peu retrouvé son statut de centre touristique, commercial, culturel et intellectuel au Moyen-Orient, ainsi que pour la mode et les médias. La reconstruction du centre-ville de Beyrouth a été largement menée par Solidere, une société de développement créée en 1994 par Rafik Hariri. Ce projet ambitieux a été vigoureusement combattu, de 1991 à 1994, par les ayants droit expropriés (propriétaires et locataires) ainsi que par des intellectuels comme les architectes Assem Salam et Jad Tabet, futurs présidents de l'Ordre des ingénieurs et architectes libanais, le sociologue Nabil Beyhum ou l'économiste, et futur ministre des Finances, Georges Corm. Ces critiques ont toutefois eu un résultat très limité et n'ont pas empêché la mise en œuvre du projet. Celui-ci a conduit à détruire 80 % des parcelles, alors que nombre de bâtiments pouvaient être restaurés[26]. L'enjeu était, aux yeux des promoteurs du projet, la modernisation et la densification du centre-ville. Malgré les réalisations, le centre-ville ne se reconstruit pas aussi vite que prévu (1/3 seulement du programme était bâti en 2011), et de nombreux appartements et bureaux restent vides[27].

Beyrouth redevient une destination touristique et un centre commercial et médiatique. Elle accueille le couturier Elie Saab, le joaillier Robert Moawad (qui ouvre en 2006 son musée Robert-Mouawad) et abrite plusieurs chaînes populaires de télévision par satellite, telles que Future TV et New TV. La ville a accueilli la Coupe d'Asie des clubs champions de basket-ball en 1999 et 2000 et la Coupe d'Asie des nations de football en 2000. Beyrouth a également accueilli avec succès le concours de Miss Europe à neuf reprises, de 1960 à 1964 et de 1999 à 2002.

Coucher du soleil à Beyrouth

L'assassinat en 2005 de l'ancien premier ministre libanais Rafik Hariri, près du golfe de Saint-Georges à Beyrouth, a secoué le pays tout entier. Environ un million de personnes se sont rassemblées pour une manifestation d'opposition à Beyrouth un mois après la mort de Hariri. À cette époque, la révolution du Cèdre a été le plus grand rassemblement dans l'histoire du Liban. Le 26 avril 2005, les dernières troupes syriennes se sont retirées de Beyrouth.

En 2006, pendant le conflit opposant Israël au Hezbollah, la marine et l'aviation israéliennes, poursuivant des cibles du Hezbollah, causent des dommages dans de nombreux quartiers de Beyrouth, détruisant infrastructures et voies d'accès, en particulier dans Beyrouth-Sud, pauvre et largement chiite, qui est contrôlée par le Hezbollah. 270 immeubles sont alors détruits, près de 1 000 sont touchés à des degrés divers et 30 000 personnes doivent temporairement trouver refuge ailleurs[28].

En mai 2008, de violents affrontements éclatent à Beyrouth après que le gouvernement de Fouad Siniora a entrepris de dissoudre le réseau de communications du Hezbollah, décision qui doit être annulée par la suite.

Immeubles sur la côte de Beyrouth

Haret Hreik, le quartier anéanti par les bombes israéliennes, a fait également l'objet d'une reconstruction sur un périmètre d'environ 40 hectares, achevée en 2012[29]. Un vif débat oppose des professionnels et universitaires sur les options à suivre. Finalement, le Hezbollah impose une reconstruction à l'identique, afin de faire l'économie du temps de nouvelles études et des aléas politiques du moment, craignant que ses adversaires de la coalition du 14 mars ne tirent profit de leur position de force au gouvernement pour bloquer ou retarder le projet de reconstruction. Le financement du projet est assuré par les indemnités reçues par les propriétaires, que ces derniers consentent à reverser à la structure Waad (la promesse en arabe)[30] qui coordonne les travaux. Le restant du financement, qui se monte au total à 400 millions de dollars, est apporté directement par les services sociaux du Hezbollah.

Beyrouth vu du BIEL
« Stop Solidere » sur l'hôtel Saint-Georges de Beyrouth.

Les quartiers de Beyrouth subissent une transformation physique et sociale de grande ampleur : les modifications de la loi sur la construction, les connivences entre la classe politique et les promoteurs[31] et la hausse des prix immobiliers provoquée par l'argent en provenance du Golfe et les remises des émigrés figurent parmi les principales causes. De plus, la loi qui protégeait les anciens locataires a été remise en cause par un vote parlementaire en mai 2014 même si elle n'est pas encore appliquée un an après. Tous ces éléments favorisent le départ des couches modestes de la zone centrale de la ville. Elles sont remplacées par des constructions de beaucoup plus grande hauteur, que leur prix réserve à des couches plus fortunées. Ce processus est bien entamé à Achrafieh[32], mais aussi Hamra, Qantari, Verdun, Gemmayzeh et Mar Mikhail, etc.

Depuis la crise syrienne, et en particulier à partir de la fin 2012, l'installation à Beyrouth de réfugiés syriens accroît la pression sur le marché du logement et sur celui du travail. Selon les données du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, près de 400 000 réfugiés syriens (soit environ 85 000 familles) sont enregistrés en mars 2015 à Beyrouth et dans le Mont Liban, la majorité d'entre elles étant dans le grand Beyrouth[33]. L'impact du conflit syrien se traduit aussi par une reprise des attentats comme ceux du 12 novembre 2015.

À partir d'août 2015, l'arrêt du service de ramassage des ordures, prolongé pendant plusieurs mois, déclenche une crise politique et sanitaire et un mouvement de protestation.

Comme toutes les villes du pays, Beyrouth est durement frappée par la grave crise économique qui frappe le Liban depuis 2019. C’est aussi dans cette ville que se tiennent de nombreuses manifestations contre la corruption et pour l’instauration d’un gouvernement populaire.

Le , deux violentes explosions survenues dans le port de la ville détruisent ce dernier ainsi qu’une partie de la capitale libanaise, provoquant 220 morts et plus de 6 500 blessés. D’après les autorités libanaises, cette catastrophe a été provoquée par un incendie dans un entrepôt abritant près de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium [34]. Mais selon un rapport du FBI, "seules" 500 tonnes ont explosé. Des manifestations ont lieu contre l'incurie gouvernementale dans les jours qui suivent (notamment place des Martyrs), provoquant la démission du gouvernement d'Hassane Diab le 10 août 2020[35]. Alors que la crise économique provoque une forte hausse des prix, de nombreux habitants quittent la ville pour retourner vivre dans les villages de province ou partir à l'étranger[36].

Géographie

La grotte aux pigeons.

Situation

Beyrouth vu par le satellite Spot
Beyrouth vue générale.

Beyrouth se situe sur un cap rocheux qui constitue, à égale distance des frontières nord et sud du Liban, un élargissement de la plaine côtière du pays. La ville comprend deux collines : Achrafieh à l'est et Ras Beyrouth à l'ouest et entre les deux, l'avenue venant de l'aéroport plonge vers le centre-ville, quartier le plus ancien.

Le sud de la ville (Bir Hassan, Bois des Pins, Badaro, etc.) est sablonneux. Beyrouth est tangentée sur son flanc est par Nahr Beyrouth (le fleuve) dont les sources se situent dans le Haut-Metn. Au nord, les collines plongent de manière abrupte dans la mer et les profondeurs marines sont importantes, ce qui avantage le port. À l'ouest, le bord de mer est marqué par quelques falaises (Raouché, grotte aux Pigeons), puis par une plage sableuse : Ramlet el-Baida.

Climat

Avec des étés chauds et humides (mais sans précipitations et convection) et des hivers doux et pluvieux, Beyrouth jouit d'un climat méditerranéen.

De novembre à mars, la période hivernale est caractérisée par des orages parfois violents et des températures proches de 13 °C le jour. En décembre-janvier, le thermomètre de Beyrouth descend à °C la nuit, quoiqu'il ne soit pas rare qu'il atteigne les °C.

En avril-mai souffle le khamsin, apportant avec lui une couche de poussière qui déferle sur la ville. De juin à septembre, s'étend la période estivale, avec une température moyenne de 31 °C le jour et de 24 °C la nuit et près de 13 heures d'ensoleillement. Malgré un taux humidité relativement élevé durant toute l'année (55-85 %), les mois d'octobre et d'avril sont assez agréables, avec une température moyenne de 23 °C et des précipitations faibles (50 mm).

Cependant depuis les années 1980, Beyrouth connaît un réchauffement climatique important (près de 2,5 °C).

Relevé météorologique de Beyrouth
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 11 11 12 14 18 21 23 23 23 21 16 13 17
Température maximale moyenne (°C) 17 17 19 22 26 28 31 32 30 27 23 18 24
Record de froid (°C) −1 −1 2 6 10 13 18 17 16 11 5 −1 −1
Record de chaleur (°C) 25 31 36 37 42 40 37 37 37 38 33 29 42
Précipitations (mm) 191 133 111 46 15 2 0 0 2 60 101 164 826
Source : BBC Weather


Pollution

Le niveau de pollution à Beyrouth est trois fois supérieur à ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère comme dangereux[37]. Depuis la crise énergétique de 2020, ce niveau de pollution a encore augmenté.

Quartiers

Les Tours Marina.
Rue Gouraud, Gemmayzeh.
Le centre-ville.
La rue Alam à Badaro.

Beyrouth intra-muros est divisée en douze quartiers, eux-mêmes divisés en secteurs.

Quartiers et secteurs de Beyrouth
Quartiers Secteurs
Achrafieh Furn el-Hayek, Mar Mitr, Ghabi, Corniche el-Nahr, Nasara, Achrafieh, Sioufi, Hôtel-Dieu, Adlieh
Ain Mreisse Jamia, Ain Mreisse
Bachoura Bachoura, Basta Tahta
Marfa' Majidieh, Minet el-Hosn, Nedjmeh, Marfa'
Mazraa Basta Faouka, Abi Haidar, Ras el-Nabaa, Aamlieh, Mazraa, Horsh, Tarik Jdideh, Malaab
Medawar Rmeil, Mar Mikhail, Khodr, Jisr
Minet Al Hosn Kantari, Bab Idriss, Minet el-Hosn
Moussaitbeh Tallet Druze, Sanayeh, Zarif, Dar el-Fatwa, Moussaitbeh, Wata, Tallet el-Khayat, UNESCO, Mar Elias
Ras Beyrouth Ras Beyrouth, Manara, Hamra, Qoreitem, Snoubra, Raouché, Ain el-Tineh
Rmeil Mar Nicolas, Al Hikmeh, Hôpital orthodoxe, Geitaoui, Qobaiyat
Saïfi Gemmayzeh, Mar Maroun, Yassouieh
Zoukak el-Blat Sérail, Batrakieh

Le centre-ville est en majeure partie le centre historique de la ville. On retrouve la place de l'Étoile, le Parlement, le Sérail, les boîtes de nuit et les bars à Gemmayzeh, ainsi que les tours Marina, image d'une économie à nouveau prospère.

Le quartier connu sous le nom de Badaro (appellation administrative Horsh ou Parc), principalement résidentiel, est situé au cœur de Beyrouth. Il est approximativement délimité par la rue de Damas au nord, par l'hippodrome à l'ouest, par l'avenue Sami el Solh (avenue de la Forêt de Pins) au sud-est et par le rond-point Tayoune au sud. Le quartier est un des plus attrayants de Beyrouth, un bel endroit pour se promener pendant la journée et une destination pour sortir le soir. En raison de ses rues arborées, de ses larges trottoirs, de sa vie nocturne animée et de sa fréquentation, Badaro est un petit village au cœur de Beyrouth. Il correspond à la partie urbanisée du secteur administratif du Parc, à côté d'un parc public de 40 hectares (la « forêt des pins de Beyrouth ») et de l'hippodrome. C'est un quartier à échelle très humaine avec de petites épiceries à chaque coin de rue. S'y trouvent restaurants, pubs et cafés-terrasses de presque tous les styles. À de nombreux endroits, il y a des snacks très abordables et on peut savourer son repas sur le trottoir. On y compte aussi quelques restaurants haut de gamme bien connus dans le quartier. Badaro est également le quartier où l'on retrouve l'un des meilleurs[réf. souhaitée] hôtels de Beyrouth, le Smallville, à l'emplacement unique à côté du musée national de Beyrouth et à la décoration de style design très attractive. En plus de ses cafés animés, des bars et des restaurants, les principales attractions de Badaro sont ses deux remarquables musées : le musée national de Beyrouth et le musée des minéraux (MIM). Le « Village » de Badaro fourmille de résidents, de Beyrouthins venus d'autres quartiers, d'employés de bureau (Badaro est aussi un quartier d'affaires) et de nombreux expatriés[réf. nécessaire] (Badaro se trouve dans le quartier francophone, entouré par des établissements francophones tels que l'Université Saint-Joseph, l'ambassade et le consulat français, le Lycée français et la résidence de l'ambassadeur de France, un palais connu sous le nom « la résidence des pins »).

Les coupures d'électricité durent généralement trois heures par jour[38] et nombre de Beyrouthins sont donc obligés de posséder des générateurs d'électricité.

Démographie

Depuis 1950, l'évolution démographique de l'agglomération de Beyrouth a été :

1950 1960 1970 1980 1990
322 000561 000923 0001 623 0001 293 000
2000 2010 2017 - -
1 487 0001 990 0002 332 000--
Sources  : [39]

Transports

Intérieur de l'Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri

Beyrouth est desservie par l'aéroport international Rafik Hariri au sud de la ville. L'accès s'y fait par taxi. Beyrouth est également reliée à plusieurs villes grâce aux TTS Buses : Beyrouth-Amman et Amman-Beyrouth. D'autres compagnies de bus relient Beyrouth à d'autres villes du pays: Zahlé, Jbeil, Batroun, Deir el Qamar, Tyr, Tripoli, Saïda[40].

L'agglomération est très mal dotée en transports en commun. La ville est traversée par onze lignes de bus. Le tarif du ticket est d'environ 35 000 LL, soit 1 EUR ou 1 USD. Les lignes couvrent 186 km de l'agglomération et vont jusqu'à Aley, Jbeil, Broummana et Khaldé. Elles fonctionnent de 6 h à 18 h et certaines jusqu'à 22 h[41]. Les taxis partagés, appelés localement « taxis service », assurent une part importante des déplacements.

La mobilité motorisée individuelle est prédominante et de nombreux usagers ont une mobilité très contrainte. Selon des statistiques du bureau d'étude ELARD, en 2004, l'automobile privée assure 68 % des déplacements, les taxis et taxi-service 15 %, les bus 8 %, les minibus 8 % également[42].

Écologie et recyclage

Des bacs de recyclage sont installés depuis quelques années dans Beyrouth par l'entreprise de gestion de déchets Cedar Environmental. Ces bacs, au nombre de 150 fin 2018, sont entièrement fabriqués à partir de sacs en plastique grâce à une technologie brevetée[43].

Culture

Festivals

Musée national de Beyrouth

Chaque année a lieu à Beyrouth le Festival du film libanais. Des festivals et d'autres manifestations à caractère international sont souvent organisés au BIEL (Beirut International Exhibition & Leisure Center). Depuis 1994, le festival Al-Bustan, qui a lieu en hiver, présente de la musique de chambre, de la musique symphonique, des chorales, des opéras et des spectacles de marionnettes[44].

Le Printemps de Beyrouth est un festival pluridisciplinaire organisé depuis 2009 par la Fondation Samir Kassir (journaliste et écrivain libanais tué en 2005). Chaque édition s'étend sur une semaine et sa programmation est ouverte à un large public, la représentation — différente chaque soir — ayant lieu dans un site différent de Beyrouth. Ce festival se démarque par la gratuité de ses activités.

Plusieurs fois par an, l'Escalier de l'Art accueille les œuvres d'artistes amateurs et professionnels le long de l'Escalier Saint-Nicolas, dans le quartier de Gemmayzé.

Beaux arts

Le Beirut Art Center (Centre d'art contemporain), ouvert en 2009, accueille les œuvres d'artistes libanais. Le musée privé Robert Mouawad a ouvert ses portes en 2006 dans l'ancienne demeure d'Henri Pharaon. Le musée national et le musée Sursock sont les deux autres principaux musées de la ville. Depuis quelques années, Beyrouth voit l'ouverture de nombreuses galeries d'art contemporain, comme la Sfeir-Semler Gallery en 2005[45].

Le Farhat art Museum (متحف فرحات) et le Farhat Cultural Center (فرحات للثقافة والفنون) ont pour but principal de soutenir les artistes arabes contemporains, mais ils comptent également différents artistes occidentaux tels que Suzanne Klotz (en), ou Rinaldo Cuneo (en), Albert Gleizes, Fernand Léger ou Raoul Dufy dans leurs collections[46].

Minéralogie et paléontologie

Le musée mim est un musée privé de minéralogie qui a ouvert ses portes au public en . La collection du MIM est aujourd’hui considérée comme l’une des plus importantes collections privées au monde par la variété et la qualité des minéraux qu’elle présente[47],[48]. Un parcours didactique, jalonné d’écrans présentant des films et des applications scientifiques sur la minéralogie, fait découvrir ce monde qui recèle des pièces uniques tant du point de vue esthétique que scientifique.

Une aile est dédiée au Mimodactylus libanensis surnommé « mimo », fossile d’un ptérodactyle unique au Moyen-Orient et découvert au Liban. Ce fossile est mis en valeur par des techniques modernes : hologramme, film auto-stéréoscopique, reconstitution grandeur nature, ainsi qu’un jeu permettant de « voler avec mimo »[49]. Les plus beaux fossiles, remontant à 100 millions d'années, ont été achetés au musée Mémoire du temps de Byblos[50][source insuffisante].

Le mim accueille une exposition thématique « Fish’n’stone », organisée avec la collaboration du musée Mémoire du Temps[réf. nécessaire]. Elle illustre environ 200 des plus beaux fossiles marins. Célèbres dans le monde entier, ces fossiles ont été dégagés dans les carrières libanaises[réf. nécessaire]. Une animation retraçant la formation de ces fossiles plonge le visiteur dans le monde marin et sous-marin d’il y a 100 millions d’années.

Autres lieux culturels

La statue du migrant libanais regardant la destruction de Beyrouth. Novembre 2020.

L'agglomération beyrouthine est riche de nombreux autres musées, cinémas et théâtres, dont le Picadilly (où jouait Fayrouz) dans le quartier de Hamra, le théâtre Monnot dans la rue Monnot et le Casino du Liban dans la banlieue nord près de la ville de Jounieh.

Vie nocturne

Terrasse de restaurant à Badaro

Beyrouth est réputée pour sa vie nocturne. Elle héberge de nombreuses discothèques, boîtes de nuit et pubs dans les quartiers Monnot, Verdun, Hamra, Gemmayzé, Badaro et sur les corniches du bord de mer et dans le centre-ville. À Hamra, la rue comporte une multitude de restaurants, de cafés et de boutiques. Rue Monnot, les boîtes de nuits et les discothèques sont omniprésentes, ce qui en fait une des plus agitées de la ville.

La corniche de Beyrouth, longeant la mer, est fréquentée par des promeneurs à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Le centre-ville est le quartier le mieux construit à Beyrouth, véritable œuvre d'art architecturale. Il a été entièrement rénové et comprend une multitude de restaurants, notamment rue Maarad, de cafés et boutiques. De nombreuses boutiques de marques de luxe européennes s'y sont installées.

Juste à proximité, le village Saifi, qui se démarque par son architecture, est presque entièrement voué aux galeries d'art.

Lieux de culte

Institutions académiques

Après le baccalauréat, les étudiants ont principalement le choix de poursuivre leurs études supérieures selon le système éducatif américain ou selon le système éducatif français. Les trois principales universités du pays sont :

Institutions libanaises

La ville de Beyrouth abrite la plupart des ministères dont le Grand sérail, résidence du Président du Conseil des ministres. Le parlement y a également son siège.

Le Parlement situé place de l'Étoile

Banlieues

Relations internationales

Jumelage

La ville de Beyrouth est jumelée avec:

Carte
Jumelages et partenariats de Beyrouth.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Beyrouth.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
AmmanJordaniedepuis
AthènesGrèce
BagdadIrak
Buenos AiresArgentine
DamasSyrie
DubaïÉmirats arabes unis
DubaïÉmirats arabes unis
ErevanArménie
IstanbulTurquie
KarachiPakistan
Le CaireÉgypte
Los AngelesÉtats-Unis
LyonFrance
MarseilleFrance
MexicoMexique
MontréalCanada
MoscouRussie
QuébecCanada
Rio de JaneiroBrésil
TriesteItalie
TripoliLibye
Île-de-FranceFrance

Dans la culture

Films tournés à Beyrouth

Séries tournées à Beyrouth

  • Shankaboot, webfiction interactive filmée à Beyrouth et ses environs, diffusée depuis 2010.

Dans la bande dessinée

Dans les aventures de Tintin, il est possible de partir de Beyrouth pour aller au Khemed. La bande dessinée "Bye bye Babylone, Beyrouth 1975-1979" de Lamia Ziadé traite du début de la guerre [51].

En littérature

  • Samir Kassir, Histoire de Beyrouth, Fayard, 2003.
  • Alexandre Najjar, Le Roman de Beyrouth, Plon 2005.
  • Alexandre Najjar, Le Syndrome de Beyrouth, Plon 2021.

En photographie

Au lendemain de la guerre, un travail photographique a été réalisé par G. Basilico[52], René Burri[53] , Robert Frank, Fouad El-Khoury[54], Raymond Depardon et Joseph Kouldelka. Il a donné lieu à une exposition (1991) et à un ouvrage (1992)[55].

Panoramas

Beyrouth et Jounieh panorama
Vue panoramique de Beyrouth.

Personnalités liées à la ville

Politique et économie

Sport

Arts et culture

Notes et références

  1. « Jamal Itani élu d'office président du Conseil municipal de Beyrouth », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  2. « data.un.org/Data.aspx?q=city+p… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. (en) United Nations Statistics Division, « Demographic Statistics Database », sur UNdata (consulté le ).
  4. (ar + en) Administration centrale des statistiques, « Caractéristiques de la population en 2007 » [PDF], (consulté le ), p. 132.
  5. « Beyrouth », sur localiban.org (archivé sur Internet Archive).
  6. « Beyrouth », sur localiban.org (consulté le ).
  7. La population résidente et la population selon l'état civil ou sur les listes électorales divergent, les électeurs ne votant pas en fonction de leur lieu de résidence mais selon la localité d’enregistrement de leur ascendant paternel lors du recensement de 1932 : la municipalité comptait environ 731 000 électeurs inscrits en 2004[5] et 453 951 votants en 2010[6].
  8. Éric Verdeil, « L’urbanisation au Liban selon Géopolis : incertitudes démographiques mais vertus d’une diffusion des données scientifiques en ligne », sur rumor.hypotheses.org, .
  9. La délimitation de l'agglomération est malaisée. Selon les auteurs du projet e-Géopolis, sur la base d'estimations reposant inévitablement sur des hypothèses, l'agglomération compterait un peu plus de 2 000 000 d'habitants en 2010. Le géographe Éric Verdeil a présenté une critique argumentée de cette estimation et propose plutôt un chiffre de 1 800 000 habitants[8].
  10. Le World Factbook de la CIA indique 1,909 million en 2009.
  11. Arrêté français du relatif à la terminologie des noms d’États et de capitales : voir à Liban où « Beyrouth » et « Beyroutin(s) » sont cités.
  12. Le Petit Larousse illustré 2015, 2014 (ISBN 978-2-03-587373-6), 2048 p., 24 cm, mentionne Beyrouthins dans l’entrée « Beyrouth ».
  13. Catherine Saliou, Le Proche-Orient : De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C., Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-9286-4, présentation en ligne), II. Vivre au Proche-Orient romain, chap. 5 (« Institutions civiques et réalités urbaines »), p. 270.
  14. Catherine Saliou, Le Proche-Orient : De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C., Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-9286-4, présentation en ligne), I. Le Proche-Orient romain dans l'histoire du monde1, chap. 4 (« Au carrefour des langues et des cultures »), p. 219.
  15. Colling 1949, p. 230.
  16. Marlène Ghorayeb, Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne, Karthala, 2014, p. 7.
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Josette Elayi, Histoire de la Phénicie, Éditions Perrin, 2013 ;
  • Marlène Ghorayeb, Beyrouth sous mandat français : construction d'une ville moderne, Karthala, 2014
  • Alfred Colling, La Prodigieuse Histoire de la Bourse, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes