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Le '''lion de l'[[Atlas (massif)|Atlas]]''' (''Panthera leo leo''), également appelé '''lion de Barbarie''', est une [[sous-espèce]] de [[lion]], aujourd'hui éteinte à l'état sauvage<ref>{{UICN|15951|''Panthera leo'' (Linnaeus, 1758)}}</ref>. On le trouvait autrefois dans toute l'[[Afrique du Nord]]. Les derniers spécimens sauvages ont disparu vers le milieu du {{s|XX}}. Moins d'une centaine de lions de l'Atlas subsistent en captivité.
Le '''lion de l'[[Atlas (massif)|Atlas]]''' (''Panthera leo leo''), également appelé '''lion de Barbarie''', est une [[sous-espèce]] de [[lion]]s, aujourd'hui éteinte à l'état sauvage<ref>{{UICN|15951|''Panthera leo'' (Linnaeus, 1758)}}</ref>. On le trouvait autrefois dans toute l'[[Afrique du Nord]]. Les derniers spécimens sauvages ont disparu vers le milieu du {{s|XX}}. Moins d'une centaine de lions de l'Atlas subsistent en captivité.


L'[[ours de l'Atlas]] et le [[Léopard de barbarie|léopard de Barbarie]], les deux autres principaux prédateurs d'Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l'extinction.
L'[[ours de l'Atlas]] et le [[Léopard de barbarie|léopard de Barbarie]], les deux autres principaux prédateurs d'Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l'extinction.


== Description ==
== Description ==
[[File:Jielbeaumadier lionne de latlas madrid 2014.jpeg|thumb|left|Lionne de l'Atlas.]]
Il est caractérisé par une [[crinière]] beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins subsahariens, très sombre voire noire et allant jusqu'au milieu du ventre. Cette crinière serait due à son environnement plus tempéré de vie, et n'est donc pas un moyen d'identification fiable de la sous-espèce<ref name = 'Lost populations and preserving genetic diversity'>{{article|titre = Lost populations and preserving genetic diversity in the lion Panthera leo: Implications for its ex situ conservation|auteur1 = Ross Barnett|auteur2 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur3 = Ian Barnes|auteur4 = Alan Cooper|journal={{lien|lang = en|trad= Conservation Genetics (journal)|fr = Conservation Genetics}}|année = 2006|numéro = 7|pages = 507-514|doi = 10.1007/s10592-005-9062-0}}</ref>.
Il est caractérisé par une [[crinière]] beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins subsahariens, très sombre voire noire et allant jusqu'au milieu du ventre. Cette crinière serait due à son environnement plus tempéré de vie, et n'est donc pas un moyen d'identification fiable de la sous-espèce<ref name = 'Lost populations and preserving genetic diversity'>{{article|titre = Lost populations and preserving genetic diversity in the lion Panthera leo: Implications for its ex situ conservation|auteur1 = Ross Barnett|auteur2 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur3 = Ian Barnes|auteur4 = Alan Cooper|journal={{lien|lang = en|trad= Conservation Genetics (journal)|fr = Conservation Genetics}}|année = 2006|numéro = 7|pages = 507-514|doi = 10.1007/s10592-005-9062-0}}</ref>.
Le lion de l'Atlas adulte a une longueur de 2,35 à 2,80 m<ref>{{Ouvrage|prénom1=Museum of Comparative Zoology|nom1=Zoologische Staatssammlung Mchen|titre=Verfentlichungen der Zoologischen Staatssammlung Mchen|éditeur=Mchen : Die Staatssammlung|année=1950|lire en ligne=http://archive.org/details/verfentlichungen171974zool|consulté le=2019-04-20}}</ref> (de longueur totale avec la queue), une hauteur de garrot de {{unité|1.20|m}} et pèse entre 190 et {{unité|240|kg}}. Les femelles mesurent jusqu'à 2,50 m (longueur totale de la tête à la queue), pour un poids de 115 à 180 kg.
Le lion de l'Atlas adulte a une longueur de 2,35 à 2,80 m<ref>{{Ouvrage|prénom1=Museum of Comparative Zoology|nom1=Zoologische Staatssammlung Mchen|titre=Verfentlichungen der Zoologischen Staatssammlung Mchen|éditeur=Mchen : Die Staatssammlung|année=1950|lire en ligne=http://archive.org/details/verfentlichungen171974zool|consulté le=2019-04-20}}</ref> (de longueur totale avec la queue), une hauteur de garrot de {{unité|1.20|m}} et pèse entre 190 et {{unité|240|kg}}. Les femelles mesurent jusqu'à 2,50 m (longueur totale de la tête à la queue), pour un poids de 115 à 180 kg.
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La durée de gestation des lionnes serait de 100 à 116 jours, avec 2 à 4 petits par portée. Les lions de l'Atlas auraient une longévité de 30 ans<ref>{{lien web|titre = Lion de l'Atlas |url =http://rabatzoo.ma/lion-de-latlas/|consulté le = 22 mai 2018|site = rabatzoo.ma}}</ref>.
La durée de gestation des lionnes serait de 100 à 116 jours, avec 2 à 4 petits par portée. Les lions de l'Atlas auraient une longévité de 30 ans<ref>{{lien web|titre = Lion de l'Atlas |url =http://rabatzoo.ma/lion-de-latlas/|consulté le = 22 mai 2018|site = rabatzoo.ma}}</ref>.

[[File:Revers_20Da.png|thumb|left|Revers de la pièce de 50 dinars algériens]]
Le [[nom scientifique]] ''Panthera leo leo'' désigne à présent le [[Lion d'Afrique]].
Le [[nom scientifique]] ''Panthera leo leo'' désigne à présent le [[Lion d'Afrique]].
== Histoire ==
Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs [[Amphithéâtre romain|amphithéâtres]] pour les [[Gladiateur|combats de gladiateurs]]<ref name=patterson>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bruce D.|nom1=Patterson|titre=The lions of Tsavo : exploring the legacy of Africa's notorious man-eaters|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Professional|année=2004|pages totales=231|passage=110|isbn=978-0-07-136333-4|lccn=2004272142}}</ref>. Au [[Moyen Âge]], les lions conservés dans la ménagerie de la [[Tour de Londres]] étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937<ref name="BBC News">{{article|lang=en |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7311134.stm|titre=Tower's royal lions 'from Africa'|date=2008-03-25|agency=BBC|consulté le=2009-07-26|périodique=BBC News}}</ref>. La datation au carbone 14 a évalué les crânes aux environs de 1280-1385 pour l'un et 1420-1480 pour l'autre. Des fossiles appartenant au Lion de l'Atlas datant d'entre 100 000 à 110 000 ans ont été découverts dans la grotte de Bizmoune, près d'[[Essaouira]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Découverte des restes d’un lion de l’Atlas à Essaouira |url=https://www.lesiteinfo.com/maroc/decouverte-des-restes-dun-lion-de-latlas-a-essaouira-photos/ |site=Le Site Info |date=2022-12-09 |consulté le=2022-12-09}}</ref>. Le {{Dr}} Nobuyuki Yamaguchi, de l'Unité de conservation de la faune à l'Université d'Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du {{IIe}} millénaire {{av JC}}, avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l'état sauvage au nord-ouest de l'[[Afrique]], zone correspondant à l'[[Algérie]], à la [[Tunisie]] et au [[Maroc]]<ref name="BBC News"/>. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert dans l'Atlas marocain (versant nord du [[Tizi n'Tichka]]) ou aurait disparu lors de la destruction des forêts au nord de [[Sétif]] en 1958<ref name = 'extinction>{{article|lang=en |titre =Examining the Extinction of the Barbary Lion and Its Implications for Felid Conservation|auteur1 = Simon A. Black|auteur2 = Amina Fellous|auteur3 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur4 = David L. Roberts|journal = [[PLOS ONE]]|volume = 8|numéro = 4|page = e60174|doi = 10.1371/journal.pone.0060174|année = 2013}}</ref>.


<Center> '''Nombres d'animaux ''féroces'' tués à [[Souk Ahras]] (Algérie) et sa région entre 1877-1892'''
Le lion de l'Atlas est par ailleurs l’emblème du royaume du Maroc, il est sur les armoiries de ce pays et l'[[Équipe du Maroc de football|équipe du Maroc]] est surnommée ainsi bien qu'il ne subsiste plus de lion à l'état sauvage dans ce pays.
{| class="wikitable center;" style="text-align:center;"
|-
| '''Année''' || 1877 || 1878 || 1879 || 1880 || 1881 || 1887 || 1891 || 1892
|-
| '''Lions''' || 3 || 4 || 5 || 3 || 1 || ? || 1 || ?
|-
| '''Panthères''' || 2 || 7 || 5 || 7 || 2 || 8 || 2 || 4
|}
<small>Sources : {{Dr}} Rouquette, ''Monographie de la commune mixte de Souk Ahras'', 1904, {{p.}}274 </small></center>


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== Histoire ==
File:Jielbeaumadier lionne de latlas madrid 2014.jpeg|Une lionne de l'Atlas au [[Zoo Aquarium de Madrid|zoo de Madrid]].
[[Fichier:Wild Barbary lion in 1925.tif|vignette|Dernière photographie d'un lion de l'Atlas sauvage, prise en 1925 par [[Marcelin Flandrin]] depuis un vol [[Casablanca]]-[[Dakar]]<ref name = 'extinction/>.|gauche]]
File:Lion de Barbarie (Algérie).jpg|Lion de Barbarie en Algérie, dessin de Jacques Christophe Werner, 1819.
File:Boys Hunting Book 1890 6.jpg|Une Chasse aux lions en Algérie (''{{lang|en|Boys' Hunting Book}}'', 1890).
File:BarbaryLionB1898bw.jpg|Un lion de Barbarie (gravure de 1898).
File:Mauritania. Magazine illustré mensuel de l'Afrique du Nord N° 01 du novembre 1910.jpg|Un lion {{citation|marabout}} photographié à [[Bordj Bou Arreridj]] en Algérie en 1910.
Fichier:Wild Barbary lion in 1925.tif|Dernière photographie d'un lion de l'Atlas sauvage, prise en 1925 par [[Marcelin Flandrin]]<ref name = 'extinction/>.
File:Le lion de l'Atlas (Algérie).png|Un lion de l'Atlas sur un timbre algérien.
</gallery>


Le {{date-|17|février|2024}}, la découverte d'un [[cadavre]] de lionne en bordure du village de Zenouna (commune d'[[El Achir]], [[wilaya de Bordj Bou Arreridj]], en Algérie) pousse un certain nombre d'internautes à s'interroger quant à une éventuelle survie de la sous-espèce à l'état sauvage, même s'il est beaucoup plus probable qu'il s'agisse en réalité d'un [[Lion d'Afrique|lion africain]] appartenant à un zoo ou un particulier<ref>{{Lien web |auteur=Rafik Tadjer |titre=Une lionne morte découverte dans un ruisseau en Algérie |url=https://www.tsa-algerie.com/une-lionne-morte-decouverte-dans-un-ruisseau-en-algerie/ |site=[[TSA (site web)|TSA]] |date=18 février 2024 |consulté le=23 février 2024}}</ref>.
Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs [[Amphithéâtre romain|amphithéâtres]] pour les [[Gladiateur|combats de gladiateurs]]<ref name=patterson>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bruce D.|nom1=Patterson|titre=The lions of Tsavo : exploring the legacy of Africa's notorious man-eaters|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Professional|année=2004|pages totales=231|passage=110|isbn=978-0-07-136333-4|lccn=2004272142}}</ref>. Au [[Moyen Âge]], les lions conservés dans la ménagerie de la [[Tour de Londres]] étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937<ref name="BBC News">{{article|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7311134.stm|titre=Tower's royal lions 'from Africa'|date=2008-03-25|agency=BBC|consulté le=2009-07-26|périodique=BBC News}}</ref>. Des fossiles appartenant au Lion de l'Atlas datant d'entre 100 000 à 110 000 ans ont été découverts dans la grotte de Bizmoune, près d'[[Essaouira]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom= |titre=Découverte des restes d’un lion de l’Atlas à Essaouira |url=https://www.lesiteinfo.com/maroc/decouverte-des-restes-dun-lion-de-latlas-a-essaouira-photos/ |site=Le Site Info |date=2022-12-09 |consulté le=2022-12-09}}</ref>. La datation au carbone 14 a évalué les crânes aux environs de 1280 à 1385 pour l'un et 1420-1480 pour l'autre. Le {{Dr}} Nobuyuki Yamaguchi de l'Unité de conservation de la faune à l'Université d'Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du {{IIe}} millénaire {{av JC}}, avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l'état sauvage au nord-ouest de l'[[Afrique]], zone correspondant aux pays de l'[[Algérie]], la [[Tunisie]], et du [[Maroc]]<ref name="BBC News"/>. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert (versant nord du [[Tizi n'Tichka]])<ref name=yabiladi/> ou aurait disparu lors de la destruction des forêts au Nord de [[Sétif]] en 1958<ref name = 'extinction>{{article|titre =Examining the Extinction of the Barbary Lion and Its Implications for Felid Conservation|auteur1 = Simon A. Black|auteur2 = Amina Fellous|auteur3 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur4 = David L. Roberts|journal = [[PLOS ONE]]|volume = 8|numéro = 4|page = e60174|doi = 10.1371/journal.pone.0060174|année = 2013}}</ref>.


== Lions en captivité et descendants ==
== Lions en captivité et descendants ==
Cette sous-espèce est considérée comme éteinte à l'état sauvage. Quelques spécimens, environ 90, sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat, du [[Zoo de Port Lympne|Port Lympne Wild Animal Park]] au [[Royaume-Uni]], de Madrid, du [[Parc zoologique des Sables-d'Olonne]], du Parc Zoologique de Paris...
[[Fichier:Atlas lion.JPG|vignette|Des lions au [[Jardin zoologique national de Rabat|zoo de Rabat]].]]
Cette sous-espèce est considérée comme éteinte à l'état sauvage. Quelques spécimens, environ 90 (principalement descendants des lions de la ménagerie royale de [[Rabat]] au Maroc), sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat, du [[Zoo de Port Lympne|Port Lympne Wild Animal Park]] au [[Royaume-Uni]], de Madrid, du [[Parc zoologique des Sables-d'Olonne]], du Parc Zoologique de Paris...
Tous ces derniers lions de l'Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d'Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants<ref name = 'genetic'>{{article|titre = Maintaining the genetic health of putative Barbary lions in captivity: an analysis of Moroccan Royal Lions|auteur1 = Simon Black|auteur2 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur3 = Adrian Harland|auteur4 = Jim Groombridge|journal = European Journal of Wildlife Research|éditeur = [[Springer Science+Business Media|Springer]]|année = 2010|numéro = 56|pages = 21 - 31|doi = 10.1007/s10344-009-0280-5}}</ref>.
Tous ces derniers lions de l'Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d'Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants<ref name = 'genetic'>{{article|titre = Maintaining the genetic health of putative Barbary lions in captivity: an analysis of Moroccan Royal Lions|auteur1 = Simon Black|auteur2 = Nobuyuki Yamaguchi|auteur3 = Adrian Harland|auteur4 = Jim Groombridge|journal = European Journal of Wildlife Research|éditeur = [[Springer Science+Business Media|Springer]]|année = 2010|numéro = 56|pages = 21 - 31|doi = 10.1007/s10344-009-0280-5}}</ref>.
Le [[Jardin zoologique national de Rabat|jardin zoologique de Rabat]] préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Programmes de conservation|url = http://rabatzoo.ma/conservation-et-recherche/programmes-de-conservation/|site = rabatzoo.ma|date = }}</ref>. Ces lions voient leur effectif augmenter (3 naissances en décembre 2011)<ref>{{lien web|url = http://rabatzoo.ma/deuxieme-naissance-de-lionceaux-de-latlas-au-jardin-zoologique-de-rabat/|titre = Deuxième naissance de lionceaux de l’Atlas au Jardin Zoologique de Rabat|consulté le = 22 mai 2018}}</ref>.


Le [[Jardin zoologique national de Rabat|jardin zoologique de Rabat]] préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Programmes de conservation|url = http://rabatzoo.ma/conservation-et-recherche/programmes-de-conservation/|site = rabatzoo.ma|date = }}</ref>. Ces lions voient leur effectif augmenter (3 naissances en décembre 2011)<ref>{{lien web|url = http://rabatzoo.ma/deuxieme-naissance-de-lionceaux-de-latlas-au-jardin-zoologique-de-rabat/|titre = Deuxième naissance de lionceaux de l’Atlas au Jardin Zoologique de Rabat|consulté le = 22 mai 2018}}</ref>.
== Une éventuelle réintroduction ? ==
Le gouvernement marocain avait pour projet de réintroduire les derniers spécimens en captivité dans la nature mais ce projet difficilement réalisable sans une volonté politique forte fut abandonné<ref>{{article|url = http://www.leconomiste.com/article/909545-le-retour-du-lion-de-l-atlas|journal=[[L'Économiste]]|auteur=Stéphanie Jacob|numéro = 4087|date = 02/08/2013|titre =Le retour du lion de l’Atlas ?}}</ref>.
Les principaux obstacles à cette réintroduction sont l'occupation humaine et la dégradation de leurs milieux d'origine, des difficultés auxquelles font face de nombreux parcs naturels sub-sahariens. 

Toutefois, diverses pétitions, notamment en ligne sur Internet, sont mises en place afin de tenter de faire revivre ce projet<ref>{{lien web|url = http://www.lemag.ma/Appel-a-reintroduire-les-lions-de-l-Atlas-dans-leur-milieu-naturel_a67226.html|auteur =Leila Assam|titre = Appel à réintroduire les lions de l'Atlas dans leur milieu naturel|date = 17 février 2013|site = lemag.ma}}</ref>{{,}}<ref name=yabiladi>{{lien web|url = http://www.yabiladi.com/articles/details/14937/maroc-faut-il-reintroduire-lion-l-atlas.html|titre = Maroc : Faut-il réintroduire le Lion de l’Atlas dans son habitat naturel ? |date = 15 janvier 2013|auteur = Hanane Jazouani|site = www.yabiladi.com}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url = http://www.lavieeco.com/news/actualites/liberez-les-lions-de-l-atlas...-les-vrais--25880.html|titre =Libérez les lions de l’Atlas... Les vrais !|date = 28 juin 2013|site = lavieeco.com}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [[Oran]], en berber ''wahran'', signifiant ''les deux lions.''
* [[Oran]], en berber ''wahran'', signifiant ''les deux lions.''
* [[Aïn el Bia]], en [[langue berbère|berbère]] ''Ain N'bia'', signifiant ''la source de la lionne.''
* [[Aïn el Bia]], en [[langue berbère|berbère]] ''Ain N'bia'', signifiant ''la source de la lionne.''
* [[La montagne des lions]], Les derniers lions de cette côte méditerranéenne furent chassés dans cette montagne qui est voisine d'Oran. Également connue sous les termes « Djebel Kar », le massif des amas de pierres. Le nom français « montagne des lions » laisse penser que des lions y vivaient encore au début du {{s-|XIX}}. Plusieurs épisodes de chasses ont été rapportés, tant par les Espagnols au {{s-|XVI}} que par les Français jusque dans les années 1840. Les derniers évènements liés à des lions près d'Oran datent de 1939.
*[[Babar (Khenchela)|Babar]], à [[Khenchela]], signifiant en [[Chaoui]] : porte du lion.
*[[Babar (Khenchela)|Babar]], à [[Khenchela]], signifiant en [[Chaoui]] : porte du lion.
* [[Aïn Sebaâ]] signifiant la source au lion est un grand quartier de [[Casablanca]] faisant partie de la préfecture de [[Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi]].
* [[Aïn Sebaâ]] signifiant la source au lion est un grand quartier de [[Casablanca]] faisant partie de la préfecture de [[Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi]].
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Dernière version du 5 mai 2024 à 19:12

Panthera leo leo

Le lion de l'Atlas (Panthera leo leo), également appelé lion de Barbarie, est une sous-espèce de lions, aujourd'hui éteinte à l'état sauvage[1]. On le trouvait autrefois dans toute l'Afrique du Nord. Les derniers spécimens sauvages ont disparu vers le milieu du XXe siècle. Moins d'une centaine de lions de l'Atlas subsistent en captivité.

L'ours de l'Atlas et le léopard de Barbarie, les deux autres principaux prédateurs d'Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l'extinction.

Description

Il est caractérisé par une crinière beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins subsahariens, très sombre voire noire et allant jusqu'au milieu du ventre. Cette crinière serait due à son environnement plus tempéré de vie, et n'est donc pas un moyen d'identification fiable de la sous-espèce[2]. Le lion de l'Atlas adulte a une longueur de 2,35 à 2,80 m[3] (de longueur totale avec la queue), une hauteur de garrot de 1,20 m et pèse entre 190 et 240 kg. Les femelles mesurent jusqu'à 2,50 m (longueur totale de la tête à la queue), pour un poids de 115 à 180 kg.

Dans les récits historiques, le poids des mâles sauvages aurait été de 270 à 300 kg. Cependant, l'exactitude de ces données est discutable ; la taille de population des lions d'Atlas en captivité était trop petite pour pouvoir déterminer s'il s'agissait de la sous-espèce de lion la plus imposante[4].

Son crâne mesure entre 30,85 cm et 37,23 cm de long[5].

La durée de gestation des lionnes serait de 100 à 116 jours, avec 2 à 4 petits par portée. Les lions de l'Atlas auraient une longévité de 30 ans[6].

Le nom scientifique Panthera leo leo désigne à présent le Lion d'Afrique.

Histoire

Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs amphithéâtres pour les combats de gladiateurs[7]. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937[8]. La datation au carbone 14 a évalué les crânes aux environs de 1280-1385 pour l'un et 1420-1480 pour l'autre. Des fossiles appartenant au Lion de l'Atlas datant d'entre 100 000 à 110 000 ans ont été découverts dans la grotte de Bizmoune, près d'Essaouira[9]. Le Dr Nobuyuki Yamaguchi, de l'Unité de conservation de la faune à l'Université d'Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du IIe millénaire av. J.-C., avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l'état sauvage au nord-ouest de l'Afrique, zone correspondant à l'Algérie, à la Tunisie et au Maroc[8]. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert dans l'Atlas marocain (versant nord du Tizi n'Tichka) ou aurait disparu lors de la destruction des forêts au nord de Sétif en 1958[10].

Nombres d'animaux féroces tués à Souk Ahras (Algérie) et sa région entre 1877-1892
Année 1877 1878 1879 1880 1881 1887 1891 1892
Lions 3 4 5 3 1 ? 1 ?
Panthères 2 7 5 7 2 8 2 4
Sources : Dr Rouquette, Monographie de la commune mixte de Souk Ahras, 1904, p. 274

Le , la découverte d'un cadavre de lionne en bordure du village de Zenouna (commune d'El Achir, wilaya de Bordj Bou Arreridj, en Algérie) pousse un certain nombre d'internautes à s'interroger quant à une éventuelle survie de la sous-espèce à l'état sauvage, même s'il est beaucoup plus probable qu'il s'agisse en réalité d'un lion africain appartenant à un zoo ou un particulier[11].

Lions en captivité et descendants

Cette sous-espèce est considérée comme éteinte à l'état sauvage. Quelques spécimens, environ 90, sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat, du Port Lympne Wild Animal Park au Royaume-Uni, de Madrid, du Parc zoologique des Sables-d'Olonne, du Parc Zoologique de Paris... Tous ces derniers lions de l'Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d'Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants[12].

Le jardin zoologique de Rabat préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années[13]. Ces lions voient leur effectif augmenter (3 naissances en décembre 2011)[14].

Notes et références

  1. (en) Référence UICN : espèce Panthera leo (Linnaeus, 1758)
  2. Ross Barnett, Nobuyuki Yamaguchi, Ian Barnes et Alan Cooper, « Lost populations and preserving genetic diversity in the lion Panthera leo: Implications for its ex situ conservation », Conservation Genetics (en), no 7,‎ , p. 507-514 (DOI 10.1007/s10592-005-9062-0)
  3. Museum of Comparative Zoology Zoologische Staatssammlung Mchen, Verfentlichungen der Zoologischen Staatssammlung Mchen, Mchen : Die Staatssammlung, (lire en ligne)
  4. (en) Yamaguchi, N., Haddane, B, « The North African Barbary lion and the Atlas Lion Project », International Zoo News,‎ , p. 465-481 (lire en ligne)
  5. (en) J. H. Mazák, « Geographical variation and phylogenetics of modern lions based on craniometric data », Journal of Zoology, vol. 281, no 3,‎ , p. 194–209 (ISSN 1469-7998, DOI 10.1111/j.1469-7998.2010.00694.x, lire en ligne, consulté le )
  6. « Lion de l'Atlas », sur rabatzoo.ma (consulté le )
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Voir aussi

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