« Comédie musicale » : différence entre les versions

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{{confusion|Film musical}}
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[[Fichier:Crookfinale.jpg|thumb|350px|''[[The Black Crook]]'' (1866) est considéré comme la première comédie musicale.]]La '''comédie musicale''' est un [[genre théâtral]], mêlant [[comédie]], [[chant]], [[danse]] et [[claquettes]]. Apparue au tout début du {{XXe siècle}}, elle se situe dans la lignée du mariage du [[théâtre]] et de la [[musique classique]] qui avait donné naissance aux siècles précédents au [[ballet]], à l'[[opéra]], à l'[[opéra-bouffe]] et à l'[[opérette]]. Elle s'est particulièrement développée aux [[États-Unis]], se dissociant à partir des [[années 1910]] du genre [[musique classique|classique]] par l'intégration de musiques « nouvelles » comme le [[jazz]]. De fait, le terme évoque de nos jours principalement les États-Unis et plus spécialement [[Broadway]].
[[Fichier:Crookfinale.jpg|thumb|350px|''[[The Black Crook]]'' (1866) est considéré comme la première comédie musicale.]]
[[Fichier:Musicals (3557198016).jpg|350px|vignette|droite|Enseignes de nombreuses comédies musicales présentées à Broadway.]]
La '''comédie musicale''' est un [[genre théâtral]], mêlant [[comédie]], [[chant]], [[danse]] et [[claquettes]]. Apparue au tout début du {{XXe siècle}}, elle se situe dans la lignée du mariage du [[théâtre]] et de la [[musique classique]] qui avait donné naissance aux siècles précédents au [[ballet]], à l'[[opéra]], à l'[[opéra-bouffe]] et à l'[[opérette]]. Elle s'est particulièrement développée aux [[États-Unis]], se dissociant à partir des [[années 1910]] du genre [[musique classique|classique]] par l'intégration de musiques « nouvelles » comme le [[jazz]]. De fait, le terme évoque de nos jours principalement les États-Unis et plus spécialement [[Broadway]].


Comme pour le terme « [[opéra-comique]] », l'emploi du mot « comédie » est à prendre au sens large : en effet, les thèmes de la comédie musicale peuvent être légers ou tragiques. Ainsi ''[[West Side Story]]'', inspiré du drame de [[William Shakespeare|Shakespeare]] ''[[Roméo et Juliette]]'', ne peut être considéré comme une pièce « comique ». C'est pourquoi les appellations de '''théâtre musical''', '''spectacle musical''' ou '''''musical'''''<ref>De l'anglais « ''{{langue|en|texte=musical theatre}}'' ».</ref> sont préférées depuis une vingtaine d'années, principalement pour les productions anglophones.
Comme pour le terme « [[opéra-comique]] », l'emploi du mot « comédie » est à prendre au sens large : en effet, les thèmes des comédies musicales peuvent être légers ou tragiques.

On utilise parfois les appellations de '''théâtre musical''', '''spectacle musical''' ou '''''musical'''''<ref>De l'anglais « ''{{langue|en|texte=musical theatre}}'' ».</ref>.


Le terme désigne également par extension dans le langage courant un [[film musical]]. Les mondes de la comédie musicale et du film musical sont en effet intimement liés : de nombreuses comédies musicales ont été adaptées au cinéma dès l'arrivée du cinéma parlant. Il arrive, plus rarement, qu'un film musical fasse l'objet d'une adaptation scénique, comme ''[[La Foire aux illusions (film, 1945)|State Fair]]'' (1945) adapté pour la scène en 1992, ''[[Mary Poppins (film)|Mary Poppins]]'' (1964), ''[[Chitty Chitty Bang Bang (film, 1968)|Chitty Chitty Bang Bang]]'' (1968), ''[[Victor Victoria]]'' (1982), ou encore les longs métrages d'animation des [[Walt Disney Pictures|studios Disney]], ''[[La Belle et la Bête (film, 1991)|La Belle et la Bête]]'', ''[[Le Roi lion (film, 1994)|Le Roi lion]]'', ''[[La Petite Sirène (film, 1989)|La Petite Sirène]]'', ''[[Tarzan (film, 1999)|Tarzan]]'' et ''[[Aladdin (film, 1992)|Aladdin]]''. Enfin certains films non musicaux peuvent également faire l'objet d'adaptations comme ''[[Billy Elliot]]'' (2000).
Le terme désigne également par extension dans le langage courant un [[film musical]]. Les mondes de la comédie musicale et du film musical sont en effet intimement liés : de nombreuses comédies musicales ont été adaptées au cinéma dès l'arrivée du cinéma parlant. Il arrive, plus rarement, qu'un film musical fasse l'objet d'une adaptation scénique, comme ''[[La Foire aux illusions (film, 1945)|State Fair]]'' (1945) adapté pour la scène en 1992, ''[[Mary Poppins (film)|Mary Poppins]]'' (1964), ''[[Chitty Chitty Bang Bang (film, 1968)|Chitty Chitty Bang Bang]]'' (1968), ''[[Victor Victoria]]'' (1982), ou encore les longs métrages d'animation des [[Walt Disney Pictures|studios Disney]], ''[[La Belle et la Bête (film, 1991)|La Belle et la Bête]]'', ''[[Le Roi lion (film, 1994)|Le Roi lion]]'', ''[[La Petite Sirène (film, 1989)|La Petite Sirène]]'', ''[[Tarzan (film, 1999)|Tarzan]]'' et ''[[Aladdin (film, 1992)|Aladdin]]''. Enfin certains films non musicaux peuvent également faire l'objet d'adaptations comme ''[[Billy Elliot]]'' (2000).


== Origines ==
== Origines ==

En 1285, [[Jacques Bretel]] dans son ''[[Tournoi de Chauvency]]'' décrit un jeu qui regroupe toutes les caractéristiques de la comédie musicale : c'est une petite pièce théâtrale à thème amoureux, où les acteurs improvisent et s'expriment en chantant, dansant et mimant leurs sentiments. Un ménestrel, une noble dame et un chevalier sont les héros de ce « jeu du chapelet » ou « Couronne de fleurs ».
En 1285, [[Jacques Bretel]] dans son ''[[Tournoi de Chauvency]]'' décrit un jeu qui regroupe toutes les caractéristiques de la comédie musicale : c'est une petite pièce théâtrale à thème amoureux, où les acteurs improvisent et s'expriment en chantant, dansant et mimant leurs sentiments. Un ménestrel, une noble dame et un chevalier sont les héros de ce « jeu du chapelet » ou « Couronne de fleurs ».


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== La comédie musicale anglophone ==
== La comédie musicale anglophone ==
=== Historique ===
=== Historique ===
La comédie musicale américaine, dans sa forme primitive, est née au début du {{s|XX}}, même si ''[[The Black Crook]]'' (1866) est parfois considérée comme la première comédie musicale. Elle est alors très différente de l'opérette ou comédie musicale européenne. Elle n’est en effet pas née d’une forme théâtrale mais du mélange de deux genres musicaux d’origine britannique, alors très en vogue outre-atlantique : le « burlesque », sorte de petite revue née vers 1830 sur les scènes populaires des « beuglants » anglais, plus ou moins construite autour d’une trame très légère, d’un thème ou d’un simple fil conducteur dont elle conserve le système de comédie liant des numéros musicaux, et la revue de [[music-hall]], née une vingtaine d’années plus tard dans les grands « [[caf' conc']] » de Londres et qui se développa aux États-Unis jusqu’aux fastueuses productions de [[Florenz Ziegfeld]] dans les années 1910-1920.
La comédie musicale américaine, dans sa forme primitive, est née au début du {{s|XX}}, même si ''[[The Black Crook]]'' (1866) est parfois considérée comme la première comédie musicale. Elle est alors très différente de l'opérette ou comédie musicale européenne. Elle n’est en effet pas née d’une forme théâtrale mais du mélange de deux genres musicaux d’origine britannique, alors très en vogue outre-Atlantique : le « burlesque », sorte de petite revue née vers 1830 sur les scènes populaires des « beuglants » anglais, plus ou moins construite autour d’une trame très légère, d’un thème ou d’un simple fil conducteur dont elle conserve le système de comédie liant des numéros musicaux, et la revue de [[music-hall]], née une vingtaine d’années plus tard dans les grands « [[caf' conc']] » de Londres et qui se développa aux États-Unis jusqu’aux fastueuses productions de [[Florenz Ziegfeld]] dans les années 1910-1920.


La continuité dramatique n’y est pas alors vraiment respectée. Ses livrets sont plutôt un ensemble de liens autour d’une vague histoire, voire d’un concept, ne servant qu’à donner une cohérence (parfois bien fragile) à l’ensemble. Il arrive alors fréquemment que les numéros musicaux d’une même comédie musicale soient écrits par des compositeurs différents. [[Irving Berlin]], [[Cole Porter]] ou [[George Gershwin]] s’illustrèrent dans ce genre hybride, avec des ouvrages d'une grande qualité musicale dont bon nombre de « numéros » sont devenus des « standards » de la chanson américaine. Le genre va néanmoins se théâtraliser rapidement. Cette évolution s’accélère particulièrement au début des [[années 1930]] avec l’arrivée du cinéma parlant (et chantant) qui réclame des scénarios plus cohérents.
La continuité dramatique n’y est pas alors vraiment respectée. Ses livrets sont plutôt un ensemble de liens autour d’une vague histoire, voire d’un concept, ne servant qu’à donner une cohérence (parfois bien fragile) à l’ensemble. Il arrive alors fréquemment que les numéros musicaux d’une même comédie musicale soient écrits par des compositeurs différents. [[Irving Berlin]], [[Cole Porter]] ou [[George Gershwin]] s’illustrèrent dans ce genre hybride, avec des ouvrages d'une grande qualité musicale dont bon nombre de « numéros » sont devenus des « standards » de la chanson américaine. Le genre va néanmoins se théâtraliser rapidement. Cette évolution s’accélère particulièrement au début des [[années 1930]] avec l’arrivée du cinéma parlant (et chantant) qui réclame des scénarios plus cohérents.
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Mais c’est le chorégraphe [[Jerome Robbins]] et le compositeur et chef d’orchestre [[Leonard Bernstein]] qui établissent les règles de la comédie musicale américaine que l’on peut qualifier de « contemporaine ». Dans ''[[On the Town (comédie musicale)|On the Town]]'' en 1944<ref>Le [[Un jour à New York|film homonyme]] réalisé en 1949 par [[Stanley Donen]] et [[Gene Kelly]] n’a pas grand-chose à voir avec l'original.</ref>, Robbins commence à mettre en pratique des idées alors révolutionnaires : réunir étroitement des formes musicales habituellement séparées aux États-Unis, le chant et la danse, en tenant compte du caractère des personnages et fondues dans des dialogues parlés. La « ''chorus line'' » (danse d'ensemble) est toujours présente comme aux premiers temps mais de façon toujours justifiée et pouvant aussi se diviser en solos. L’aboutissement de cette recherche a pour résultat en 1957 ce qui restera certainement « le » chef-d’œuvre de la comédie musicale américaine : ''[[West Side Story (comédie musicale)|West Side Story]]''.
Mais c’est le chorégraphe [[Jerome Robbins]] et le compositeur et chef d’orchestre [[Leonard Bernstein]] qui établissent les règles de la comédie musicale américaine que l’on peut qualifier de « contemporaine ». Dans ''[[On the Town (comédie musicale)|On the Town]]'' en 1944<ref>Le [[Un jour à New York|film homonyme]] réalisé en 1949 par [[Stanley Donen]] et [[Gene Kelly]] n’a pas grand-chose à voir avec l'original.</ref>, Robbins commence à mettre en pratique des idées alors révolutionnaires : réunir étroitement des formes musicales habituellement séparées aux États-Unis, le chant et la danse, en tenant compte du caractère des personnages et fondues dans des dialogues parlés. La « ''chorus line'' » (danse d'ensemble) est toujours présente comme aux premiers temps mais de façon toujours justifiée et pouvant aussi se diviser en solos. L’aboutissement de cette recherche a pour résultat en 1957 ce qui restera certainement « le » chef-d’œuvre de la comédie musicale américaine : ''[[West Side Story (comédie musicale)|West Side Story]]''.


Les bouleversements culturels et sociaux accompagnant la fin des années 1960 et permettent à de nouveau talents d'émerger. Parmi eux [[John Kander]] et [[Fred Ebb]] (''[[Cabaret (comédie musicale)|Cabaret]]'' en 1966) et bien évidemment [[Stephen Sondheim]]. Ce compositeur est certainement le plus original. Il commence sa carrière comme librettiste et auteur de [[wikt:lyrics|lyrics]], notamment pour ''[[West Side Story]]'' et ''Gypsy'' ou encore pour l’un des derniers ouvrages que [[Richard Rodgers]] composa après le décès d’Hammerstein (que Sondheim considérait comme son mentor) en 1960 : ''Do I Hear a Waltz?'' (1965). Mais il ne peut concevoir un livret et des lyrics sans la musique et voudrait être reconnu également comme compositeur. Ses débuts sont difficiles (''[[Company (comédie musicale)|Company]]'' en 1970, ''[[Follies]]'' en 1971 et ''[[A Little Night Music]]'' en 1973 d'après un film d'[[Ingmar Bergman]]). Son langage musical ne ressemble en effet pas aux standards de Broadway et déroute le public (certains critiques allant jusqu'à le traiter de « fossoyeur de la comédie musicale »{{référence nécessaire}}) : aux « numéros », il préfère une continuité musicale dans l'esprit de [[Puccini]] ou de [[Richard Wagner|Wagner]], adaptant son style aux thématiques de ses livrets, dont les sources d'inspiration (notamment puisées dans la littérature européenne et asiatique) sont jugées trop « intellectuelles ». Mais son opiniâtreté finit par payer (''[[Sweeney Todd]]'' en 1979) et il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands noms de la comédie musicale américaine.
Les bouleversements culturels et sociaux accompagnant la fin des années 1960 et permettent à de nouveaux talents d'émerger. Parmi eux [[John Kander]] et [[Fred Ebb]] (''[[Cabaret (comédie musicale)|Cabaret]]'' en 1966) et bien évidemment [[Stephen Sondheim]]. Ce compositeur est certainement le plus original. Il commence sa carrière comme librettiste et auteur de [[wikt:lyrics|lyrics]], notamment pour ''[[West Side Story]]'' et ''Gypsy'' ou encore pour l’un des derniers ouvrages que [[Richard Rodgers]] composa après le décès d’Hammerstein (que Sondheim considérait comme son mentor) en 1960 : ''Do I Hear a Waltz?'' (1965). Mais il ne peut concevoir un livret et des lyrics sans la musique et voudrait être reconnu également comme compositeur. Ses débuts sont difficiles (''[[Company (comédie musicale)|Company]]'' en 1970, ''[[Follies]]'' en 1971 et ''[[A Little Night Music]]'' en 1973 d'après un film d'[[Ingmar Bergman]]). Son langage musical ne ressemble en effet pas aux standards de Broadway et déroute le public (certains critiques allant jusqu'à le traiter de « fossoyeur de la comédie musicale »{{référence nécessaire}}) : aux « numéros », il préfère une continuité musicale dans l'esprit de [[Puccini]] ou de [[Richard Wagner|Wagner]], adaptant son style aux thématiques de ses livrets, dont les sources d'inspiration (notamment puisées dans la littérature européenne et asiatique) sont jugées trop « intellectuelles ». Mais son opiniâtreté finit par payer (''[[Sweeney Todd]]'' en 1979) et il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands noms de la comédie musicale américaine.[[Fichier:Musicals (3557198016).jpg|350px|vignette|droite|Enseignes de nombreuses comédies musicales présentées à Broadway.]]


La révolution [[hippie]] frappe aussi la comédie musicale : à la périphérie de la mythique Broadway (d'où leur nom de « ''off-Broadway'' ») s’installent plusieurs petites salles ou lieux de spectacles de bric et de broc, dans lesquels spectacles d’« avant-garde » et « happenings musicaux » dans l'esprit contestataire du « ''[[Flower Power]]'' » commencent à fleurir. Parmi ces derniers, l’un accède rapidement aux honneurs d’une scène ''on'' Broadway avant de faire le tour du monde : ''[[Hair (comédie musicale)|Hair]]'', créé en 1967. Les jeunes qui, depuis de nombreuses années, boudaient la comédie musicale, viennent sans le vouloir de la renouveler, mêlant leurs rythmes (à commencer par le [[rock 'n' roll]] et la [[Musique folk|folk]]) et leurs idéaux dans des spectacles le plus souvent corrosifs et provocateurs.
La révolution [[hippie]] frappe aussi la comédie musicale : à la périphérie de la mythique Broadway (d'où leur nom de « ''off-Broadway'' ») s’installent plusieurs petites salles ou lieux de spectacles de bric et de broc, dans lesquels spectacles d’« avant-garde » et « happenings musicaux » dans l'esprit contestataire du « ''[[Flower Power]]'' » commencent à fleurir. Parmi ces derniers, l’un accède rapidement aux honneurs d’une scène ''on'' Broadway avant de faire le tour du monde : ''[[Hair (comédie musicale)|Hair]]'', créé en 1967. Les jeunes qui, depuis de nombreuses années, boudaient la comédie musicale, viennent sans le vouloir de la renouveler, mêlant leurs rythmes (à commencer par le [[rock 'n' roll]] et la [[Musique folk|folk]]) et leurs idéaux dans des spectacles le plus souvent corrosifs et provocateurs.
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=== Particularités ===
=== Particularités ===
La plupart des livrets de la comédie musicale américaine sont de nos jours structurés et respectent une continuité dramatique. Il est toutefois à remarquer que le genre a conservé quelques particularités de ses origines. La plus évidente est l’importance de la danse, le théâtre musical européen — à commencer par l’[[opéra]] — privilégiant pour sa part le chant et faisant même souvent totalement abstraction du ballet (cette tendance tend à se modifier). Une autre particularité est que l’on trouve encore assez souvent des dialogues en redite avec le numéro musical qui le suit.
La plupart des livrets de la comédie musicale américaine sont de nos jours structurés et respectent une continuité dramatique. Il est toutefois à remarquer que le genre a conservé quelques particularités de ses origines. La plus évidente est l’importance de la danse, le théâtre musical européen — à commencer par l'[[opéra]] — privilégiant pour sa part le chant et faisant même souvent totalement abstraction du ballet (cette tendance tend à se modifier). Une autre particularité est que l’on trouve encore assez souvent des dialogues en redite avec le numéro musical qui le suit.


Contrairement à la France, le succès d'une comédie musicale aux États-Unis et au Royaume-Uni se juge à sa durée. Un spectacle musical qui effectue une tournée en France restera quelques jours dans chaque ville, alors que dans les pays anglo-saxons, les comédies musicales peuvent rester plusieurs mois dans la même ville. ''[[Les Misérables (comédie musicale)|Les Misérables]]'' détient ainsi le record absolu avec 21 années consécutives à l'affiche, de 1985 à 2006.
Contrairement à la France, le succès d'une comédie musicale aux États-Unis et au Royaume-Uni se juge à sa durée. Un spectacle musical qui effectue une tournée en France restera quelques jours dans chaque ville, alors que dans les pays anglo-saxons, les comédies musicales peuvent rester plusieurs mois dans la même ville. ''[[Les Misérables (comédie musicale)|Les Misérables]]'' détient ainsi le record absolu avec 21 années consécutives à l'affiche, de 1985 à 2006.
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== La comédie musicale française ==
== La comédie musicale française ==

La comédie musicale « à la française » est particulièrement florissante dans les années 1920-1930 où on l'appelle également « [[opérette]] légère ». Véritables petites comédies de boulevard musicales, elles restent très différentes de leurs « cousines » américaines. Interprétées tout au plus par une dizaine d’interprètes, elles sont accompagnées par une poignée de musiciens, voire un simple piano.
La comédie musicale « à la française » est particulièrement florissante dans les années 1920-1930 où on l'appelle également « [[opérette]] légère ». Véritables petites comédies de boulevard musicales, elles restent très différentes de leurs « cousines » américaines. Interprétées tout au plus par une dizaine d’interprètes, elles sont accompagnées par une poignée de musiciens, voire un simple piano.


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Avec les [[années 2000]], un « retour aux traditions » se fait sentir avec l'éclosion de nombreuses productions plus modestes qui remportent un succès public et critique de par leur originalité comme ''[[Le Cabaret des hommes perdus]]'' (Molière 2007 du théâtre musical) ou ''L’Opéra de Sarah'' (Molière 2009 du théâtre musical).
Avec les [[années 2000]], un « retour aux traditions » se fait sentir avec l'éclosion de nombreuses productions plus modestes qui remportent un succès public et critique de par leur originalité comme ''[[Le Cabaret des hommes perdus]]'' (Molière 2007 du théâtre musical) ou ''L’Opéra de Sarah'' (Molière 2009 du théâtre musical).


L'arrivée de la société [[Stage Entertainment]] en {{date-|août 2005}} bouleverse le paysage musical en remettant au goût du jour la comédie musicale américaine grâce aux succès éprouvés de ''[[Cabaret]]'' aux [[Folies Bergère]] et du ''[[Le Roi lion (comédie musicale)|Roi lion]]'' au [[théâtre Mogador]] (Molière 2008 du théâtre musical), de solides ouvrages théâtraux accompagnés — comme il se doit — par un orchestre. Détentrice des droits de nombreux grands ''musicals'', elle rachète dans la foulée le théâtre Mogador afin d'en faire un haut-lieu du théâtre musical équivalent à ceux de Londres et Broadway.
L'arrivée de la société [[Stage Entertainment]] en {{date-|août 2005}} bouleverse le paysage musical en remettant au goût du jour la comédie musicale américaine grâce aux succès éprouvés de ''[[Cabaret (comédie musicale)|Cabaret]]'' aux [[Folies Bergère]] et du ''[[Le Roi lion (comédie musicale)|Roi lion]]'' au [[théâtre Mogador]] (Molière 2008 du théâtre musical), de solides ouvrages théâtraux accompagnés — comme il se doit — par un orchestre. Détentrice des droits de nombreux grands ''musicals'', elle rachète dans la foulée le théâtre Mogador afin d'en faire un haut-lieu du théâtre musical équivalent à ceux de Londres et Broadway.


Avec le retour du théâtre musical, toute une profession commence à s’organiser et des structures, pour la plupart associatives, se constituent peu à peu. Créé à [[Béziers]] en 2005 par le producteur Matthieu Gallou, le festival ''Les Musicals'' se transporte à Paris au cours de l’été 2007 avant que des difficultés financières conduisent à l'arrêt prématuré de sa sixième édition en 2009<ref>{{Lien archive|url=http://www.lesmusicals.com/festival-les-musicals/presentation-du-festival.html|titre=Site officiel des ''Musicals''|horodatage archive=20140201195810}}</ref>.
Avec le retour du théâtre musical, toute une profession commence à s’organiser et des structures, pour la plupart associatives, se constituent peu à peu. Créé à [[Béziers]] en 2005 par le producteur Matthieu Gallou, le festival ''Les Musicals'' se transporte à Paris au cours de l’été 2007 avant que des difficultés financières conduisent à l'arrêt prématuré de sa sixième édition en 2009<ref>{{Lien archive|url=http://www.lesmusicals.com/festival-les-musicals/presentation-du-festival.html|titre=Site officiel des ''Musicals''|horodatage archive=20140201195810}}</ref>.
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Une « Fédération des musicals », encore à l'initiative de Matthieu Gallou, a regroupé entre 2006 et 2010 des professionnels (artistes, auteurs, compositeurs, producteurs) dans le but d'aider à la création, la promotion et la diffusion de toutes les formes de théâtre musical<ref>[http://www.federation-des-musicals.com Fédération des musicals]</ref>.
Une « Fédération des musicals », encore à l'initiative de Matthieu Gallou, a regroupé entre 2006 et 2010 des professionnels (artistes, auteurs, compositeurs, producteurs) dans le but d'aider à la création, la promotion et la diffusion de toutes les formes de théâtre musical<ref>[http://www.federation-des-musicals.com Fédération des musicals]</ref>.


Depuis 2017 existent les '''[[Les Trophées de la comédie musicale|Trophées de la Comédie Musicale]]''' : des récompenses artistiques décernées à l’occasion d’une cérémonie annuelle. Des journalistes, des blogueurs et des professionnels du spectacle vivant sont à l’initiative de ce projet, tous œuvrent à la promotion de la comédie musicale à travers une des six entités fondatrices suivantes : la chaîne [[YouTube]] ''Broadway à Paris'', les sociétés de production ''Kryzensha'' et ''Musidrama'', les sites web ''Musical Avenue'' et ''Regard en Coulisse'', consacrés à l'actualité du théâtre musical et enfin l'auteur et conférencier sur l'histoire de la comédie musicale Patrick Niedo.
Depuis 2017 existent les [[Les Trophées de la comédie musicale|Trophées de la Comédie Musicale]] : des récompenses artistiques décernées à l’occasion d’une cérémonie annuelle. Des journalistes, des blogueurs et des professionnels du spectacle vivant sont à l’initiative de ce projet, tous œuvrent à la promotion de la comédie musicale à travers une des six entités fondatrices suivantes : la chaîne [[YouTube]] ''Broadway à Paris'', les sociétés de production ''Kryzensha'' et ''Musidrama'', les sites web ''Musical Avenue'' et ''Regard en Coulisse'', consacrés à l'actualité du théâtre musical et enfin l'auteur et conférencier sur l'histoire de la comédie musicale Patrick Niedo.


En 2003 naissent les premières écoles consacrées exclusivement à la comédie musicale en France, tels le Centre Rick Odums/Institut supérieur des arts de la scène<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Centre de danse Rick Odums|url=http://www.centre-rick-odums.com/|site=centre-rick-odums.com|consulté le=2017-05-30}}</ref> et l'[[Académie internationale de comédie musicale]] (AICOM), fondée par [[Pierre-Yves Duchesne]]<ref name="AICOM - Académie internationale de comédie musicale">{{Lien web|titre=AICOM - Académie internationale de comédie musicale|url=http://www.aicomparis.com/|site=aicomparis.com|consulté le=3 décembre 2012}}</ref>. D'autres écoles créent leur propre cursus pluridisciplinaire consacré à la comédie musicale comme Choreia à partir de 2001<ref>{{Lien web|titre=Choreia Arts Studio, Paris-Bastille|url=https://www.choreia.com/formations/comedie-musicale|site=Choreia Arts Studio|consulté le=12 janvier 2017}}</ref>, l'ECM 3 ARTS ouvert en 2002 et devenu l'ECM de Paris<ref>{{Lien web|titre=ECM de Paris {{!}} École de comédie musicale|url=http://www.ecmdeparis.fr/histoire|site=ecmdeparis.fr|consulté le=12 janvier 2017}}</ref>, le Studio international Vanina Maréchal ouvert en 2008<ref>{{Lien web|titre=Studio international des arts de la scène|url=http://www.lestudiointernational.com/notreecole.php|site=www.lestudiointernational.com|consulté le=12 janvier 2017}}</ref> ou encore Musidrama depuis 2012<ref>{{Lien web|titre=Ateliers Musidrama|url=http://www.musidrama.fr/ateliers/|site=www.musidrama.fr|consulté le=2020-04-03}}.</ref>.
En 2003 naissent les premières écoles consacrées exclusivement à la comédie musicale en France, tels le Centre Rick Odums/Institut supérieur des arts de la scène<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Centre de danse Rick Odums|url=http://www.centre-rick-odums.com/|site=centre-rick-odums.com|consulté le=2017-05-30}}</ref> et l'[[Académie internationale de comédie musicale]] (AICOM), fondée par [[Pierre-Yves Duchesne]]<ref name="AICOM - Académie internationale de comédie musicale">{{Lien web|titre=AICOM - Académie internationale de comédie musicale|url=http://www.aicomparis.com/|site=aicomparis.com|consulté le=3 décembre 2012}}</ref>. D'autres écoles créent leur propre cursus pluridisciplinaire consacré à la comédie musicale comme Choreia à partir de 2001<ref>{{Lien web|titre=Choreia Arts Studio, Paris-Bastille|url=https://www.choreia.com/formations/comedie-musicale|site=Choreia Arts Studio|consulté le=12 janvier 2017}}</ref>, l'ECM 3 ARTS ouvert en 2002 et devenu l'ECM de Paris<ref>{{Lien web|titre=ECM de Paris {{!}} École de comédie musicale|url=http://www.ecmdeparis.fr/histoire|site=ecmdeparis.fr|consulté le=12 janvier 2017}}</ref>, le Studio international Vanina Maréchal ouvert en 2008<ref>{{Lien web|titre=Studio international des arts de la scène|url=http://www.lestudiointernational.com/notreecole.php|site=www.lestudiointernational.com|consulté le=12 janvier 2017}}</ref> ou encore Musidrama depuis 2012<ref>{{Lien web|titre=Ateliers Musidrama|url=http://www.musidrama.fr/ateliers/|site=www.musidrama.fr|consulté le=2020-04-03}}.</ref>.


Une comédie musicale est {{Citation|une pièce de théâtre en musique dont les chansons font avancer l'action}} ou expliquent la psychologie d'un personnage, notamment lors de [[Soliloquie|soliloques]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Patrick Niedo|titre=Histoires de comédies musicales|sous-titre=Broadway|éditeur=iPanema|lieu=Paris|année=2010|pages totales=432|passage=13|isbn=978-2-915397-42-0}}</ref>.
=== Différence entre comédie musicale et spectacle musical ===
Une comédie musicale est {{Citation|une pièce de théâtre en musique dont les chansons font avancer l'action}} et/ou expliquent la psychologie d'un personnage, notamment lors de soliloques <ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Patrick Niedo|titre=Histoires de comédies musicales|sous-titre=Broadway|éditeur=iPanema|lieu=Paris|année=2010|pages totales=432|passage=13|isbn=978-2-915397-42-0}}</ref>. Le terme anglais « ''musical'' » tend à remplacer de nos jours celui de « comédie musicale », tout comme le terme « ''musical comedy'' » a été supplanté par « ''musical play'' » dans les pays anglophones au milieu du {{s-|XX}}.


== Notes et références ==
La notion de « spectacle musical » est utilisée à partir de ''[[Notre-Dame de Paris (comédie musicale)|Notre-Dame de Paris]]'' (1998), consistant — comme précédemment mentionné — en une succession de tableaux sans réelle continuité dramatique. Sa conception suit les règles de l'industrie du disque : un album, constitué d'un certain nombre de « tubes » potentiels, sort en premier, afin de familiariser le public avec la musique du spectacle et l'attirer le moment venu dans les salles (le spectacle étant alors déjà en partie rentabilisé), tandis que les comédies musicales attendent le début des représentations pour sortir — si possible — un album.
{{Références}}

Parmi les spectacles musicaux bâtis sur ce principe, on peut citer ''[[Les Dix Commandements (comédie musicale)|Les Dix Commandements]], [[Le Roi Soleil]], [[Roméo et Juliette, de la haine à l'amour]], [[1789 : Les Amants de la Bastille]], [[Robin des Bois (comédie musicale)|Robin des Bois]], [[La Légende du roi Arthur]]'' ou ''[[Les Trois Mousquetaires (comédie musicale)|Les Trois Mousquetaires]]''. La dénomination de « comédie musicale » qui leur est parfois attribuée est donc une erreur communément relayée par la presse française.

== Quelques comédies musicales ==
{{pertinence section|date=mai 2020|texte=sous l'intitulé trompeur — ou peut-être ironique — "Quelques comédies musicales", on trouve une liste interminable de comédies musicales, d'abord les « anglo-saxonnes » (sans doute pour « anglophones » car les Anglo-saxons sont un peuple historique), puis les « françaises » (en quelque sorte les « gauloises » pour rester dans l'esprit de l'attribution précédente à une ancienne peuplade) et enfin celles d'autres pays ; pour éviter à la page de succomber à la collectionnite, ne conviendrait-il pas de transformer cette section en page séparée ?}}
'''Note :''' seules les comédies musicales bénéficiant d'un article ou correspondant aux [[Wikipédia:Critères d'admissibilité des articles|critères d'admissibilité]]<ref>Les critères actuels concernant les œuvres de fiction (films, spectacles{{etc}}) restreignent l'admissibilité aux productions professionnelles ayant été représentées dans un lieu de spectacle pérenne (théâtre ou festival) un nombre significatif de fois (trente représentations consécutives pour les théâtres) ou dont les principaux artisans répondent eux-mêmes aux critères d'admissibilité.</ref> sont citées ci-dessous (et non les films musicaux). De même, seules les dates de création sont retenues et non les reprises<ref>Dans le cas où certains ouvrages sont des adaptations de films musicaux, ce sont les dates de leurs créations scéniques qui sont retenues.</ref>. Sont spécifiés entre parenthèses dans l'ordre : le(s) compositeur(s) / le(s) parolier(s) - le(s) librettiste(s).

=== Comédies musicales anglo-saxonnes ===
==== Années 1920 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1924 :
** ''[[Lady, Be Good ! (comédie musicale)|Lady, Be Good !]]'' (George Gershwin / [[Ira Gershwin]] - Guy Bolton et Fred Thompson)
** ''[[No, No, Nanette (comédie musicale)|No, No, Nanette]]'' (Vincent Youmans), adaptation française de Roger Ferreol et Robert de Simone ; création française au [[théâtre Mogador]] en 1926
* 1926 : ''[[Oh, Kay ! (comédie musicale)|Oh, Kay !]]'' (George Gershwin / Ira Gershwin - Guy Bolton et Pelham Grenville Wodehouse, d'après la pièce de Pierre Veber et Maurice Hennequin ''La Présidente'')
* 1927 :
** ''[[Funny Face (comédie musicale)|Funny Face]]'' (George Gershwin / Ira Gershwin - Fred Thompson et Paul Gerard Smith)
** ''[[Show Boat (comédie musicale)|Show Boat]]'' (Jerome Kern / Oscar Hammerstein II)
<!-- Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1930 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1930 : ''[[Girl Crazy (comédie musicale)|Girl Crazy]]'' (George Gershwin / Ira Gershwin - Guy Bolton et John McGowan)
* 1931 :
** ''[[The Band Wagon (revue)|The Band Wagon]]'' (Arthur Schwartz / Howard Dietz - George S. Kaufman et Howard Dietz)
** ''[[Of Thee I Sing (comédie musicale)|Of Thee I Sing]]'' (George Gershwin / Ira Gershwin - George S. Kaufman et Morrie Ryskind)
* 1934 : ''[[Anything Goes (comédie musicale)|Anything Goes]]'' (Cole Porter / Cole Porter - Guy Bolton et Pelham Grenville Wodehouse, adaptation de Howard Lindsay et Russel Crouse)
* 1937 : ''[[Babes in Arms]]'' (Richard Rodgers / Lorenz Hart)
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1940 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1940 : ''[[Pal Joey]]'' (Richard Rodgers / Lorenz Hart - John O'Hara et Lorenz Hart)
* 1943 : ''[[Oklahoma ! (comédie musicale)|Oklahoma !]]'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II, d'après le roman ''Green Grow the Lilacs'' de Lynn Riggs)
* 1944 : ''[[On the Town (comédie musicale)|On the Town]]'' (Leonard Bernstein / Betty Comden et Adolph Green, sur une idée de Jerome Robbins)
* 1945 : ''[[Carousel (comédie musicale)|Carousel]]'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II)
* 1946 : ''[[Annie du Far West|Annie Get Your Gun]]'' (Irving Berlin / Irving Berlin - Herbert et Dorothy Fields)
* 1947 :
** ''[[Brigadoon (comédie musicale)|Brigadoon]]'' (Frederick Loewe /Alan Jay Lerner) - Ziegfeld Theatre de Broadway
** ''[[Finian's Rainbow (comédie musicale)|Finian's Rainbow]]'' (Burton Lane / E.Y. Harburg - E.Y. Harburg et Fred Saidy)
** ''[[Allegro (comédie musicale)|Allegro]]'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II)
* 1948 : ''[[Kiss Me, Kate (comédie musicale)|Kiss Me, Kate]]'' (Cole Porter / Cole Porter - Samuel et Bella Spewack, d'après ''[[La Mégère apprivoisée (pièce)|The Taming of the Shrew]]'' de William Shakespeare)
* 1949 : ''[[South Pacific]]'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II - Oscar Hammerstein II et Joshua Logan, d'après ''Tales of the South Pacific'' de James A. Michener)
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==== Années 1950 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1950 : ''[[Blanches colombes et vilains messieurs|Guys and Dolls]]'' (Frank Loesser / Frank Loesser - Abe Burrows et Jo Swerling d’après ''The Idyll of Miss Sarah Brown'' de Damon Runyon)
* 1951 : ''[[Le Roi et moi]]'' (''The King and I'') (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II, d'après ''Anna and the King of Siam'' de [[Margaret Landon]])
* 1953 : ''Me, and Juliet'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II)
* 1953 : ''[[The Boy Friend]]'' (Sandy Wilson / Sandy Wilson) - Londres
* 1955 : ''[[Damn Yankees]]'' (Richard Adler et Jerry Ross / George Abbott et Douglass Wallop)
* 1955 : ''Pipe Dream'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II)
* 1956 :
** ''[[My Fair Lady (comédie musicale)|My Fair Lady]]'' ([[Frederick Loewe]] / [[Alan Jay Lerner]] Alan Jay Lerner d'après ''[[Pygmalion (Shaw)|Pygmalion]]'' de [[George Bernard Shaw]]) - [[Mark Hellinger Theatre]], [[Broadway]])
** ''[[Bells Are Ringing (comédie musicale)|Bells Are Ringing]]'' (Jule Styne / Betty Comden et Adolph Green)
* 1957 :
**''[[The Music Man (comédie musicale)|The Music Man]]'' (Meredith Willson / Meredith Willson) - Majestic Theatre de Broadway.
** ''[[West Side Story (comédie musicale)|West Side Story]]'' ([[Leonard Bernstein]] / [[Stephen Sondheim]] - [[Arthur Laurents]] - inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare) - Winter Garden Theater, Broadway
**''[[L'Apprenti fakir]]'' de [[Jean Marais]], mise en scène chorégraphique de Georges Reich, paroles de [[Charles Aznavour]], musique de Jeff Davis, [[Théâtre de la Porte-Saint-Martin]] (Paris)
* 1958 : ''[[Au rythme des tambours fleuris (comédie musicale)|Flower Drum Song]] (Au rythme des tambours fleuris)'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II - Joseph Fields) [[St. James Theatre]], Broadway
* 1959 : ''[[La Mélodie du bonheur (comédie musicale)|The Sound of Music]] (La Mélodie du bonheur)'' (Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II - Howard Lindsay et Russel Crouse)
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1960 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1960 : ''[[Camelot]]'' (Frederick Loewe / Alan Jay Lerner, d'après The Once and Future King de Terence Hanbury White)
* 1962 :
** ''[[Le Forum en folie (comédie musicale)|A Funny Thing Happened on the Way to the Forum]] (Le Forum en folie)'' (Stephen Sondheim / Stephen Sondheim - Burt Shevelove et Larry Gelbart, d'après ''Pseudolus, Miles Gloriosus'' et ''Mostellaria'' de [[Plaute]])
** ''[[Little Me]]'' ([[Cy Coleman]] / [[Cy Coleman]] - [[Neil Simon]], d'après les mémoires de [[Belle Poitrine]] recueillis par Patrick Dennis)
* 1964 :
** ''[[Un violon sur le toit|Fiddler on the Roof]] (Un violon sur le toit)'' (Jerry Bock / Sheldon Harnick - Joseph Stein, d’après Cholem Aleichem)
** ''[[Funny Girl (comédie musicale)|Funny Girl]]'' ([[Jule Styne]] / Bob Merrill - [[Isobel Lennart]]) - Winter Garden Theatre, Broadway
** ''[[Hello, Dolly ! (comédie musicale)|Hello, Dolly !]]'' (Jerry Herman / Jerry Herman - Michael Stewart, d'après John Oxenford, Johann Nestroy et Thornton Wilder) - St. James Theatre, Broadway
* 1965 : ''[[L'Homme de la Mancha (comédie musicale)|L'Homme de la Mancha]]'' (Mitch Leigh / Joe Darion - Dale Wasserman d’après Cervantes) - Goodspeed Opera House de New York – création française en 1968 au [[théâtre de la Monnaie]] de [[Bruxelles]] puis au [[théâtre des Champs-Élysées]] de Paris
* 1966 :
** ''[[Cabaret (comédie musicale)|Cabaret]]'' ([[John Kander]] / [[Fred Ebb]] - Joe Masteroff, d’après John Van Druten et Christopher Isherwood) - Broadhurst Theatre, New York
** ''[[Mame (comédie musicale)|Mame]]'' (Jerry Herman / Jerry Herman - Jerome Lawrence et Robert E. Lee)
* 1967 : ''[[Hair (comédie musicale)|Hair]]'' ([[Galt MacDermot]] / James Rado et Jerome Ragni) ; création française en 1969, [[théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
* 1968 :
** ''[[Jacques Brel Is Alive and Well and Living in Paris]]'' (Jacques Brel / Mort Shuman et Eric Blau) ''off-Broadway''
** ''[[Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat]]'' (Andrew Lloyd Webber / Tim Rice) - Londres
* 1969 : ''[[Coco (comédie musicale)|Coco]]'' (André Previn / Alan Jay Lerner)
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==== Années 1970 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1971 :
** ''Godspell'' (Stephen Schwartz) ''off-Broadway'' ; création française en 1973, théâtre de la Porte Saint-Martin (version française de [[Pierre Delanoë]])
** ''[[Follies]]'' (Stephen Sondheim)
** ''[[Jesus Christ Superstar]]'' ([[Andrew Lloyd Webber|A. Lloyd Webber]] / [[Tim Rice|T. Rice]]) - Londres ; création française en 1973, [[théâtre de Chaillot]] (version française de [[Pierre Delanoë]])
* 1972 : ''[[Grease (comédie musicale)|Grease]]'' (Jim Jacobs et Warren Casey) ''off-Broadway''
* 1973 :
** ''[[A Little Night Music]]'' (Stephen Sondheim)
** ''[[The Rocky Horror Show]]'' ([[Richard O'Brien (acteur)|Richard O'Brien]] / [[Richard O'Brien (acteur)|Richard O'Brien]]) - Londres
** ''[[Seesaw (comédie musicale)|Seesaw]]'' (Cy Coleman / Dorothy Fields - Michael Bennett)
* 1975 :
** ''[[Chicago (comédie musicale)|Chicago]]'' ([[John Kander]] / [[Fred Ebb]] d’après Maurine Dallas Watkins) 46th Street Theatre, Broadway ; création française en 2003, Montréal et 2004, [[Casino de Paris]] (adaptation de [[Laurent Ruquier]])
** ''[[A Chorus Line]] (Chorus Line)'' (Marvin Hamlisch / Edward Kleban - James Kirkwood et Nicholas Dante)
** ''Thomas and the King (Thomas et le Roi)'' ([[John Williams (compositeur)|John Williams]])
** ''[[The Wiz]]'' (Charlie Smalls / Charlie Smalls - William F. Brown d'après L. Frank Baum)
* 1977 : ''[[Annie (comédie musicale)|Annie]]'' (Charles Strouse / Martin Charnin - Thomas Meehan)
* 1978 :
** ''[[Evita (comédie musicale)|Evita]]'' (Andrew Lloyd Webber / Tim Rice) - Prince Edward Theatre de Londres
** ''[[The Best Little Whorehouse in Texas]] (La Cage aux poules)'' (Carol Hall et Patrick Williams / Larry L. King et Peter Masterson)
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1980 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1980 :
** ''[[Alice at the Palace|Alice in Concert]]'' (Elisabeth Swados / Joseph Papp, d'après ''[[Alice au pays des merveilles]]'' de [[Lewis Carroll]])
** ''[[42nd Street (comédie musicale)|42nd Street]]'' ([[Harry Warren]] / [[Al Dubin]], Michael Stewart, Mark Bramble, d'après un roman de Bradford Ropes) - Foxwoods Theatre, New York
* 1981 : ''[[Cats (comédie musicale)|Cats]]'' ([[Andrew Lloyd Webber|A. Lloyd Webber]] / d'après Old Possum's Book of Practical Cats et autres poèmes de T. S. Eliot) - New London Theatre
* 1982 : ''[[Nine (comédie musicale)|Nine]]'' (Maury Yeston / Arthur Kopit d’après Mario Fratti inspirée du film ''[[Huit et demi]]'' de [[Federico Fellini]]) ; création française, [[Folies Bergère]]
* 1984 :
** ''[[Chess (comédie musicale)|Chess]]'' (Björn Ulvaeus et Benny Andersson / Tim Rice)
** ''[[Sunday in the Park with George]]'' (Stephen Sondheim)
* 1986 : ''[[The Phantom of the Opera (comédie musicale)|The Phantom of the Opera]]'' ([[Andrew Lloyd Webber|A. Lloyd Webber]] / Charles Hart d'après ''[[Le Fantôme de l'Opéra]]'' de [[Gaston Leroux]]) - Her Majesty's Theatre de Londres
* 1989 : ''[[Miss Saigon]]'' (Claude-Michel Schönberg / Richard Maltby Jr. - [[Alain Boublil (auteur)|Alain Boublil]]) - Théâtre de Drury Lane, Londres
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==== Années 1990 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1991 : ''[[Assassins (comédie musicale)|Assassins]]'' (Stephen Sondheim / Stephen Sondheim - John Weidman d'après une idée de Charles Gilbert, Jr.) - Playwrights Horizons ''off-Broadway''
* 1993 : ''[[Sunset Boulevard (comédie musicale)|Sunset Boulevard]]'' (Andrew Lloyd Webber / Don Black et Christopher Hampton d’après le [[Boulevard du crépuscule|film homonyme]] de [[Billy Wilder]], sorti en 1950) - Adelphi Theatre, Londres
* 1994 : ''[[La Belle et la Bête (comédie musicale)|La Belle et la Bête]]'' (Alan Menken / Howard Ashman et Tim Rice - Linda Woolverton, adapté du [[La Belle et la Bête (film, 1991)|film d'animation éponyme]]) ; création française en 2013 au [[théâtre Mogador]], adaptation française de [[Ludovic-Alexandre Vidal]], Claude Rigal-Ansous et Nicolas Nebot.
* 1995 : ''I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky'' (John Adams / June Jordan)
* 1996 :
**''Heathcliff'', d'après ''[[Les Hauts de Hurlevent]]'' d'[[Emily Brontë]]
**''[[Rent (comédie musicale)|Rent]]'' ([[Jonathan Larson]] / [[Jonathan Larson]] d’après ''[[La Bohème]]'' de [[Puccini]]) - David [[Nederlander Theatre]] ''off-Broadway''
* 1997 : ''[[Le Roi lion (comédie musicale)|Le Roi lion]]'' ([[Elton John]], Lebo M, [[Julie Taymor]] Mark Mancina, Jay Rifkin, et Hans Zimmer / Tim Rice - Roger Allers et Irene Mecchi, adapté du [[Le Roi lion (film, 1994)|film d'animation éponyme]]) - Orpheum Theatre, Minneapolis ; création française en 2007 au théâtre Mogador, adaptation française de Stéphane Laporte.
* 1998 :
**''[[Footloose (comédie musicale)|Footloose]]'' (Walter Bobbie / Dean Pitchford et Walter Bobbie d'après le scénario de Dean Pitchford pour le [[Footloose (film)|film homonyme]] sorti en 1984) - Richard Rodgers Theatre, New York
**''[[Hedwig and the Angry Inch]]'' (Stephen Trask / John Cameron Mitchell) - ''off-Broadway''
** ''[[Créatures]]'' (Lee Maddeford / Alexandre Bonstein) - Red House Studio, New York ; création française en 2004 au [[Vingtième Théâtre]] puis [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|Théâtre de la Renaissance]]
* 1999 : ''[[Mamma Mia!]]'' (Abba / Catherine Johnson) - Prince Edward Theatre de Londres ; création française en 2010 au théâtre Mogador, adaptation française de Stéphane Laporte et Nicolas Nebot.
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 2000 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 2001 :
**''[[The Last Five Years]]'' (Jason Robert Brown) - Chicago
** ''[[The Producers (comédie musicale)|The Producers]] (Les Producteurs)'' ([[Mel Brooks]], [[Thomas Meehan]] d'après le [[Les Producteurs (film, 1968)|film homonyme]]) - St. James Theatre, Broadway
* 2002 :
** ''[[We Will Rock You (comédie musicale)|We Will Rock You]]'' (Ben Elton, Brian May et Roger Taylor, autour des plus grands succès du groupe [[Queen]]) - Londres
** ''[[Chitty Chitty Bang Bang (comédie musicale)|Chitty Chitty Bang Bang]]'' (Jeremy Sams / [[frères Sherman|Robert et Richard Sherman]], George Stiles, Anthony Drewe]) - London Palladium, Londres
* 2003 :
** ''[[Wicked (comédie musicale)|Wicked]]'' (Stephen Schwarz / Stephen Schwarz - Winnie Holzman d'après Gregory Maguire) - [[George Gershwin Theatre]], Broadway.
** ''[[Avenue Q]]'' (Robert Lopez, Jeff Marx et Jeff Whitty) - Vineyard Theatre, Broadway ; création française en 2012 à [[Bobino (Paris)|Bobino]]
* 2004 :
** ''[[Mary Poppins (comédie musicale)|Mary Poppins]]'' ([[Julian Fellowes]] / Robert et Richard Sherman, George Stiles, Anthony Drewe]) - Bristol Hippodrome, Londres
** ''[[Dirty Dancing|Dirty Dancing, the Classic Story on Stage]]'' (Eleanor Bergstein) - Sydney ; création française en 2015 au Palais des sports de Paris, adaptation française de [[Ludovic-Alexandre Vidal]] et Nicolas Nebot.
* 2005 : ''[[Billy Elliot, the Musical]]'' (Elton John / Lee Hall), d’après le [[Billy Elliot|film homonyme]] - Victoria Palace Theatre, Londres ; création américaine en 2008 à l'Imperial Theatre, Broadway
* 2006 :
**''[[The Pirate Queen]]'' (Claude-Michel Schönberg / Alain Boublil et John Dempsey) - Cadillac Palace Theatre, Chicago.
**''[[Tarzan (comédie musicale)|Tarzan]]'' (Phil Collins / David Henry Hwang - Bob Crowley), d'après le [[Tarzan (film, 1999)|film d'animation éponyme]] - Richard Rodgers Theatre, Broadway.
* 2007 :
**''[[Monkey, Journey to the West]]'' (Damon Albarn / Chen Shi-Zheng d'après Wu Cheng'en)
** ''[[High School Musical On Stage!]]'' (divers compositeurs/ David Simpatico) d’après le [[High School Musical|film homonyme]] - tournée US
** ''[[La Petite Sirène (comédie musicale)|The Little Mermaid]]'' (Doug Wright / [[Howard Ashman]], [[Glenn Slater]] / [[Alan Menken]]) d’après le [[La Petite Sirène (film, 1989)|film d'animation éponyme]]) - [[Lunt-Fontanne Theatre]], Broadway.
* 2008 :
** ''[[Marguerite (comédie musicale)|Marguerite]]'' (Claude-Michel Schönberg - Michel Legrand / Herbert Kretzmer - Alain Boublil), d’après ''[[La Dame aux camélias]]'' d'[[Alexandre Dumas fils]] - Royal Haymarket Theatre, Londres
** ''[[Flashdance|Flashdance, the Musical]]'' - Theatre Royal, Plymouth ; création française en 2014 au théâtre du Gymnase-Marie Bell
* 2009 : ''[[American Idiot|American Idiot, the Musical]]'' ([[Green Day]]) - Berkeley Repertory Theatre, Californie puis St. James Theatre, Broadway
*''Next to Normal''
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 2010 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales anglo-saxonnes correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 2010 : ''{{Lien|langue=en|trad=The Addams Family (musical)|fr=La Famille Addams (comédie musicale)|texte=La Famille Addams}}'' (Andrew Lippa / Marshall Bruckman et Rick Elice) - Lunt Fontanne Theatre, Broadway
*2010 : ''American Idiot'' ([[Billie Joe Armstrong]]/[[Michael Mayer (musicien)|Michael Mayer]] )
* 2011 : ''[[Disney's Aladdin: The New Stage Musical|Aladdin]]'' (adaptation scénique du [[Aladdin (film, 1992)|film d'animation éponyme]]) - 5th Avenue Theatre, Seattle
*2011: ''The Book of Mormon''
* 2015 : ''[[Hamilton (comédie musicale)|Hamilton]]'' ([[Lin-Manuel Miranda|Lin Manuel Miranda]]) - The Public Theatre, New York
*2017 : [[La Reine des neiges (comédie musicale)|''Frozen'']] (adaptation scénique du [[La Reine des neiges (film, 2013)|film d'animation éponyme)]]
*2017: ''La La Land'' (adaptation scénique du [[La La Land (film)|film homonyme]])
*2018 : [[Anastasia (comédie musicale)|''Anastasia'']] (adaptation scénique du [[Anastasia (film, 1997)|film d'animation éponyme]])

=== Comédies musicales francophones ===
==== Années 1950-1960 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1956 : ''[[Irma la Douce (comédie musicale)|Irma la Douce]]'' ([[Marguerite Monnot]] / [[Alexandre Breffort]]) - [[théâtre Gramont]]
* 1964 : ''[[Pierrot des alouettes]]'' ([[Henri Spade]]) - Comédie musicale télévisée
* 1967 : ''[[Les demoiselles de Rochefort]]'' ([[Jacques Demy]]) - Comédie musicale
* 1968 : ''[[Monica la mitraille (comédie musicale)|Monica la mitraille]]'' (Michel Conte<ref>Arrangements de Léon Bernier.</ref> / Robert Gauthier, Michel Conte) - Canada

==== Années 1970 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1970 : ''[[Demain matin, Montréal m'attend]]'' (François Dompierre / Michel Tremblay) - Jardin des Étoiles de Terre des Hommes, Canada.
* 1971 : ''Double V'' ([[Jean-Jacques Debout]]) - [[théâtre du Châtelet]]
* 1973 : ''[[La Révolution française (comédie musicale)|La Révolution française]]'' ([[Claude-Michel Schönberg]], Raymond Jeannot / Alain Boublil, Jean-Max Rivière) - [[Palais des sports de Paris]]
* 1974 : ''Gomina'' ([[François Wertheimer]]) - [[L'Européen]], Paris
* 1975 :
** ''[[Mégalopolis (comédie musicale)|Mégalopolis]]'' ([[Herbert Pagani]]) - Album discographique, puis sur scène à [[Bobino]]
** ''[[Mayflower (comédie musicale)|Mayflower]]'' ([[Éric Charden]] / [[Guy Bontempelli]]) - [[théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
* 1978 : ''Pénélope'' ([[Serge Prisset]] / [[Dany Saval]]) - Comédie musicale télévisée, puis album discographique
* 1979 :
**''[[Starmania]]'' ([[Michel Berger]] / [[Luc Plamondon]]) - [[Palais des congrès de Paris]] ; création anglaise en 1992 sous le titre ''Tycoon'' (adaptation de [[Tim Rice]])
** ''Les Parapluies de Cherbourg'' ([[Michel Legrand]] / [[Jacques Demy]]) - [[théâtre Montparnasse]] (adaptation du [[Les Parapluies de Cherbourg|film homonyme]])
** ''La Forêt magique'' (Jean-Jacques Debout) - [[Olympia (Paris)|Olympia]]
** ''[[36 Front populaire]]'' (Jean-Pierre Bourtayre et Jean-Claude Petit / Étienne Roda-Gil) - projet ayant fait l’objet d’un double album mais qui finalement n'a jamais été monté sur scène.
** ''[[Émilie Jolie]]'' ([[Philippe Chatel]]) - Album discographique, puis sur scène en 1985 au [[Cirque d'Hiver (Paris)|Cirque d'hiver]] de Paris
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1980 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1980 : ''[[Les Misérables (comédie musicale)|Les Misérables]]'' (Claude-Michel Schönberg / Alain Boublil et Jean-Marc Natel d’après le [[Les Misérables|roman homonyme]] de [[Victor Hugo]]) - Palais des sports de Paris. {{commentaire biblio|La mise en scène est signée [[Robert Hossein]] dans la lignée des grands spectacles qu'il présente depuis 1975 au [[Palais des sports de Paris]] ou au [[Palais des congrès]]. C'est cependant l'adaptation anglaise (qui a nécessité un véritable travail de recréation de la part des auteurs) créée en 1985 au Barbican Theatre de Londres puis à Broadway en 1987 par [[Herbert Kretzmer]] qui fera de ''The Miz'' (titre anglais) un phénomène mondial. Cette production [[Cameron Mackintosh]] sera à son tour adaptée en français pour être créée au [[théâtre Mogador]] à Paris en 1991.}}
* 1981 : ''[[Le Charimari]]'' ([[Jo Moutet]] / [[Pierrette Bruno]]) - [[Théâtre Saint-Georges (Paris)|théâtre Saint-Georges]]
* 1982 :
** ''[[Pied de poule (comédie musicale)|Pied de poule]]'' (Robert Léger / Marc Drouin) - Québec
** ''La Planète merveilleuse'' (Jean-Jacques Debout) - Palais des congrès de Paris
* 1984 :
** ''Napoléon'' (Yves Gilbert / [[Serge Lama]]) - théâtre Marigny
** ''[[Le Mystérieux Voyage de Marie-Rose]]'' (Jean-Jacques Debout) - Palais des congrès de Paris
** ''La Course au Bonheur'' (Marcel Lefebvre / Paul Baillargeon) - Québec
* 1986 :
** ''La Valise en carton'' (Pascal Auriat / [[Françoise Dorin]], d'après le livre autobiographique de [[Linda de Suza]]) - Casino de Paris
** ''Jonathan, graine d'amour'' (Alain Pignel, Patrice Hervé et divers auteurs et compositeurs, sous la supervision de Jean Maupoint) - [[Château des Vaux]] puis tournée internationale (Paris, Bruxelles, Rome, Berlin, Cracovie, Prague, etc.)<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1989/july/documents/hf_jp-ii_spe_19890728_orphelins-auteuil_fr.html Discours de Jean-Paul II à la suite de la représentation privée de la comédie musicale] à [[Castelgandolfo]] le 28 juillet 1989, sur le site du Vatican.</ref>
* 1989 : ''L'Étrange Histoire du château hanté'' (Jean-Jacques Debout) - Palais des congrès de Paris
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 1990 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 1990 :
** ''[[La Légende de Jimmy]]'' (Michel Berger / Luc Plamondon) - [[théâtre Mogador]]
** ''Émile Nelligan'' (André Gagnon / Michel Tremblay) - Québec
* 1992 :
**''[[Paul et Virginie (comédie musicale)|Paul et Virginie]]'' (Jean-Jacques Debout, d'après le [[Paul et Virginie|roman homonyme]] de [[Bernardin de Saint-Pierre]])
** ''Sand et les Romantiques'' ([[Catherine Lara]] / Luc Plamondon) - [[théâtre du Châtelet]]
* 1994 : ''[[Le Sel et le Miel]] ou De l'étoile jaune à l'étoile bleue'' (Philippe Sinclair) - [[théâtre Trévise]]
* 1997 : ''La Vie en bleu'' (Pascal Stive) - théâtre Mogador
* 1998 : ''[[Notre-Dame de Paris (comédie musicale)|Notre-Dame de Paris]]'' ([[Richard Cocciante]] / Luc Plamondon d'après [[Victor Hugo]]) - Palais des congrès de Paris
<!--*1999 : ''La Belle et la Bête'' (Sylvain Meyniac) - Bruxelles : ADMISSIBILITÉ À VÉRIFIER-->

==== Années 2000 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 2000 :
** ''Da Vinci : Les Ailes de la lumière'' (Christian Schittenhelm) - [[Casino de Paris]]
** ''[[Les Dix Commandements (comédie musicale)|Les Dix Commandements]]'' ([[Pascal Obispo]] / Lionel Florence et Patrice Guirao - Élie Chouraqui) - Palais des sports de Paris ; adapté en anglais sous le titre ''{{lien|trad=The Ten Commandments: The Musical}}'' (Patrick Leonard / Maribeth Derry) en 2004
** ''[[Les Mille et Une Vies d'Ali Baba]]'' ([[Fabrice Aboulker]], [[Alain Lanty]] / [[Thibaut Chatel]], Frédéric Doll) - Zénith de Toulon puis Zénith de Paris
* 2001 :
** ''[[Roméo et Juliette, de la haine à l'amour]]'' ([[Gérard Presgurvic]] / Gérard Presgurvic, d’après la pièce de William Shakespeare) - Palais des congrès de Paris
** ''[[Frou-Frou les Bains]]'' (Divers / [[Patrick Haudecœur]]) - théâtre Daunou
** ''[[Chance !]]'' (Hervé Devolder / Hervé Devolder) - théâtre Déjazet
** ''Tristan et Yseult'' ([[Thierry Harcourt]]) - [[Espace Cardin]]
* 2002 :
** ''[[Cindy (comédie musicale)|Cindy]]'' ([[Romano Musumarra]] / Luc Plamondon) - Palais des congrès de Paris
** ''L’Ombre d’un géant'' ([[François Valéry]]) - théâtre Mogador
** ''Conchita Bonita'' (Nicola Piovani / [[Alfredo Arias]] et [[René de Ceccatty]]) - [[théâtre de Chaillot]]
** ''[[Le Petit Prince (comédie musicale)|Le Petit Prince]]'' ([[Richard Cocciante]] / [[Élisabeth Anaïs]], d'après l'œuvre homonyme d'Antoine de Saint-Exupéry) - Casino de Paris
* 2003 :
** ''[[Belles belles belles (comédie musicale)|Belles belles belles]]'' ([[Claude François]] / Daniel Moyne) - Olympia
** ''[[Autant en emporte le vent (comédie musicale)|Autant en emporte le vent]]'' ([[Gérard Presgurvic]] / Gérard Presgurvic d’après [[Margaret Mitchell]]) - Palais des sports de paris
** ''[[Les Demoiselles de Rochefort (comédie musicale)|Les Demoiselles de Rochefort]]'' ([[Michel Legrand]] / Alain Boublil, d’après le film de [[Jacques Demy]]) - Palais des congrès de Paris
* 2004 :
** ''[[Les Enfants du Soleil (comédie musicale)|Les Enfants du Soleil]]'' ([[Cyril Assous]], [[Didier Barbelivien]]) - Dôme de Marseille puis Zenith de Paris
** ''[[Spartacus le gladiateur]]'' ([[Maxime Le Forestier]] / [[Élie Chouraqui]]) - Palais des sports de Paris
** ''[[Don Juan (comédie musicale)|Don Juan]]'' ([[Félix Gray]]) - théâtre de Saint-Denis (Montréal) ; reprise au Palais des congrès de Paris en 2005
* 2005 :
** ''[[Le Roi Soleil (comédie musicale)|Le Roi Soleil]]'' (Dove Attia / Lionel Florence, Patrice Guirao - Francois Chouquet, Dove Attia) - Palais des sports de Paris
** ''[[Gundur et le Dauphin magique]]'' (Groupe les Fatals Picards)
** ''Les Hors-la-loi'' ([[Patrick Laviosa]] / [[Alexandre Bonstein]]) - théâtre Marigny
** ''[[Un éternel hiver]]'' ([[Lynda Lemay]] / Lynda Lemay) - création à Saint-Germain-en-Laye
* 2006 :
** ''[[Le Cabaret des hommes perdus]]'' (Patrick Laviosa / [[Christian Siméon]] d'après une idée originale de Jean-Luc Revol) [[théâtre du Rond-Point]]
** ''Dracula, entre l'amour et la mort'' (Simon Leclerc / Roger Tabra - Richard Ouzounian et Bruno Pelletier) - Québec
** ''[[Le Soldat rose]]'' ([[Pierre-Dominique Burgaud]] / [[Louis Chedid]]) - [[Le Grand Rex]]
* 2007
** ''Le Prince et le Pauvre'' (Julien Salvia / Ludovic-Alexandre Vidal)
** ''[[Anne, le musical]]'' (Jean-Pierre Hadida)
** ''L'Histoire de Sally Mac Laureen'' ([[Christine Khandjian]]) - [[théâtre Mouffetard]]
** ''La Petite Sirène'' (Christian Schittenhelm / Christian Schittenhelm)
*2008 :
** ''[[Je m'voyais déjà (comédie musicale)|Je m'voyais déjà]]'' ([[Charles Aznavour]] / [[Laurent Ruquier]]) - théâtre du Gymnase-Marie Bell
** ''Les Aventures de Rabbi Jacob'' ([[Vladimir Cosma]] / [[Gérald Sibleyras]], [[Danièle Thompson]] d'après le [[Les Aventures de Rabbi Jacob|film homonyme]] de [[Gérard Oury]]) - Palais des congrès de Paris
** ''[[Audimat !]]'' ([[Tancrède (chanteur)|Tancrède]] / [[Tancrède (chanteur)|Tancrède]] - Fabrice Lehman) - [[Le Trianon (Paris)|Le Trianon]]
** ''[[Shéhérazade : Les Mille et Une Nuits]]'' ([[Félix Gray]])<ref>[http://sheherazade1001nuits.fr Site officiel]</ref>
* 2009 :
** ''[[Cléopâtre (comédie musicale)|Cléopatre, la dernière reine d'Égypte]]'' ([[Kamel Ouali]]) - Palais des sports de Paris
** ''[[Mozart, l'opéra rock]]'' (Albert Cohen / [[Dove Attia]]) - Palais des sports de Paris
** ''[[Cendrillon, le spectacle musical]]'' (Divers / Gérald Sibleyras et [[Étienne de Balasy]]) - théâtre Mogador<ref>[http://www.cendrillon-spectacle.fr Site officiel]</ref>
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->

==== Années 2010 ====
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales francophones correspondant aux critères d'admissibilité.-->
* 2010 :
** ''[[Roméo et Juliette, les enfants de Vérone]]'', nouvelle version ([[Gérard Presgurvic]] / Gérard Presgurvic d’après la pièce de [[William Shakespeare]]) - [[Palais des congrès de Paris]]
** ''[[Mozart, l'opéra rock]]'', {{2e}} version (divers / [[Dove Attia]]) - [[Palais des sports de Paris]]
* 2011 :
** ''[[Dracula, l'amour plus fort que la mort]]'' (divers / [[Kamel Ouali]]) - Palais des sports de Paris
** ''Pan'' (divers / [[Irina Brook]]) - théâtre de Paris<ref>[http://www.lefigaro.fr/theatre/2011/05/06/03003-20110506ARTFIG00362-en-coulisses-avec-peter-pan.php « En coulisses avec Peter Pan »], ''Le Figaro'', 6 mai 2011.</ref>
** ''Cabaret jaune citron'' (Christine Khandjian, [[Stéphane Ly-Cuong]], An Ton That) - [[Vingtième Théâtre]]<ref>[http://www.parisbroadwaysaigon.com/spectacles/cabaret-jaune-citron/ ''Cabaret jaune citron''] sur le site de la compagnie Paris Broadway Saïgon.</ref>
* 2012 :
** ''[[Adam et Ève : La Seconde Chance]]'' ([[Pascal Obispo]]) - Palais des sports de Paris
** ''[[1789 : Les Amants de la Bastille]]'' ([[Dove Attia]], François Chouquet, [[Vincent Baguian]] / [[Rod Janois]], [[Jean-Pierre Pilot]], [[Olivier Schultheis]], [[William Rousseau]]) - Palais des sports de Paris<ref>Samuel Sebban, « [http://www.musicalavenue.fr/Actualite/France/20101026/La-Revolution-Francaise-a-lhonneur-en-2012 La Révolution française à l'honneur en 2012] », ''musicalavenue.fr'', 26 octobre 2010, consulté le 13 août 2011</ref>
** ''[[Avenue Q]]'' ([[Robert Lopez]] et [[Jeff Marx]] / [[Bruno Gaccio]]), mise en scène de [[Dominique Guillo]] - [[Bobino]]<ref>{{Lien web|langue=Français|titre= ''Avenue Q'', la troupe|url=http://www.musicalavenue.fr/Actualite/France/20110906/Faites-connaissances-avec-la-troupe-dAvenue-Q-en-France|site=musicalavenue.fr|date=|consulté le=}}</ref>
** ''[[Salut les copains (comédie musicale)|Salut les copains]]'' (Pascal Forneri) - [[Folies Bergère]]
* 2013 :
** ''[[Robin des Bois (comédie musicale)|Robin des Bois]]'' (Divers / Lionel Florence, Patrice Guirao) - Palais des congrès de Paris
** ''DISCO'' (Agnès Boury, Stéphane Laporte et Stéphane Jarny) - Folies Bergère
** ''[[Pinocchio, le spectacle musical]]'' ([[Marie-Jo Zarb]] et Moria Némo) - théâtre de Paris
* 2014 :
** ''Les Fiancés de Loches'' (Hervé Devolder / Jacques Mougenot d'après [[Georges Feydeau]]) - théâtre du Palais-Royal
** ''Love Circus'' (Agnès Boury, Stéphane Laporte et Stéphane Jarny) - Folies Bergère
** ''[[Mistinguett, reine des années folles]]'' (Vincent Baguian, Jean-Pierre Pilot, William Rousseau / François Chouquet, [[Jacques Pessis]], [[Ludovic-Alexandre Vidal]]) - [[Casino de Paris]]
** ''[[Raiponce et le Prince aventurier ]]'' ([[Julien Salvia]] / [[Ludovic-Alexandre Vidal]] - [[Anthony Michineau]]) - [[Espace Pierre Cardin]]
* 2015 :
** ''[[La Légende du roi Arthur]]'' ([[Dove Attia]]) - Palais des congrès de Paris
** ''Gospel sur la colline'' (Benjamin Faleyras), mise en scène de [[Jean-Luc Moreau (metteur en scène)|Jean-Luc Moreau]] - Folies Bergère
** ''La Petite Fille aux allumettes'' ([[Julien Salvia]] / [[Ludovic-Alexandre Vidal]] - [[Anthony Michineau]]) - théâtre du Palais-Royal
**Marie-Antoinette et le Chevalier de la maison-Rouge.
**''[[Résiste (comédie musicale)|Résiste]]'' ([[France Gall]] / Dawit Bruck) - Palais des sports de Paris
** ''[[Roméo et Juliette, les enfants de Vérone]]'', nouvelle version (Gérard Presgurvic / Gérard Presgurvic d’après la pièce de William Shakespeare) - tournée asiatique
** ''[[Zombie Kids]]'' ([[Saule (musicien)|Saule]]) - Théâtre [[Théâtre du Manège|Le Manège]] à [[Mons]]
** ''24 heures de la vie d'une femme, le musical'' (Christine Khandjian, [[Stéphane Ly-Cuong]] / Sergeï Dreznin) - [[théâtre La Bruyère]]
* 2016 :
**''[[Les Trois Mousquetaires (comédie musicale)|Les Trois Mousquetaires]]'' ([[Lionel Florence]], [[Patrice Guirao]], Nicole et [[Gilbert Coullier]], Roberto Ciurleo) - Palais des sports de Paris
**Le rouge et le noir (Zazie)
** ''[[Timéo]]'' (Julien Vallespi / [[Jean-Jacques Thibaud]]), mise en scène d'[[Alex Goude]]) - [[Casino de Paris]]
** ''[[Oliver Twist, le musical]]'' (Shay Alon et Christopher Delarue) – [[salle Gaveau]]
** ''Babel L'Héritage'' (Raphael Bloch / Aurélien Benoilid) - Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg
**''31'' (Gaetan Borg / Stéphane Laporte, mise en scène Virginie Lemoine) - Studio des Champs Elysées
* 2017 :
**''Chambre 113'' (Claire-Marie Systchenko et Eric Bongrand) - Théâtre de Ménilmontant
**''La clef de Gaïa'' (de Lina Lamara) - [[Théâtre des Mathurins|Théatre des Mathurins]]
**''Les Choristes'' (adaptation scénique du [[Les Choristes (film)|film homonyme]]) ([[Bruno Coulais]]/[[Christophe Barratier]])
**''[[Jésus, de Nazareth à Jérusalem]]'' ([[Pascal Obispo]] / Pierre-Yves Lebert et Didier Golemanas) - Palais des sports de Paris
**''La poupée sanglante'' (Eric Chantelauze / Didier Bailly) - [[Théâtre de la Huchette]]
*2018 :
**''[[Les Aventures de Tom Sawyer, le Musical]]'' (Ludovic-Alexandre Vidal / Julien Salvia, mise en scène [[David Rozen]]) - [[Théâtre Mogador]]
**''Berlin Kabarett'' (Stéphan DRUET) - [[Théâtre de Poche Montparnasse|Théâtre de poche Montparnasse]]
**''Comédiens !'' (Eric Chantelauze / [[Samuel Sené]] / Raphaël Bancou) - [[Théâtre de la Huchette]]
**''Jack, l’Éventreur de Whitechapel'' ([[Guillaume Bouchède]] / Michel Frantz, mise en scène [[Samuel Sené]]) - [[Théâtre Trévise|Théatre Trévise]]
**''Louise Weber dite La Goulue'' (de Delphine Gusteau, musiques de Matthieu Michard) - Théâtre de l'Essaïon
**''Miss Nina Simone'' (d’après «Nina Simone, roman» de Gilles Leroy, mise en scène Anne Bouvier) - Lucernaire, [[Théâtre de l'Œuvre|Théâtre de l'Oeuvre]]
**''Opéra'Porno'' (de [[Pierre Guillois]], musiques de Nicolas Ducloux) - [[Théâtre du Rond-Point|Théâtre du rond point]]
**''Orphée et Eurydice à Bicyclette'' (Pierre Lericq) - [[Lucernaire (centre culturel)|Lucernaire]]
*2019 :
**''La boule rouge'' (de Constance Dollfus et Clément Hénaut, arrangements et musiques de Benoit Dupont) - [[Théâtre des Variétés|Théâtre des variétés]]
**''Un chant de Noël'' (de Eric Chantelauze, Julien Mouchel, Vincent Merval et Samuel Sené; musiques de Michel Frantz, musiques additionnelles de Raphaël Bancou)
**''La cigale sans la fourmi (''Gaétan Borg, Stéphane Laporte & Julien Goetz) - Espace Paris plaine
**''La grande petite Mireille'' (Marie-Charlotte Leclaire et Hervé Devolder, musiques de Mireille) - [[Théâtre Montparnasse|Théatre Montparnasse]]
**''L'homme de Schrödinger !'' (Eric Chantelauze / [[Samuel Sené]] / Raphaël Bancou) - Artistic théâtre
**''Jules Verne - la comédie musicale'' (Nicolas Nebot et Dominique Mattei) - [[Théâtre Édouard-VII|Théâtre Edouard VII]]
**''Le malade imaginaire en la majeur'' (adaptation et musiques de Raphael Callandreau, à partir de la pièce de Molière) - Comédie des trois bornes, [[Comédie Bastille]]
**''Peau d'âne'' (d’après le film de Jacques Demy adapté de Charles Perrault, musique de Michel Legrand) - [[Théâtre Marigny]]
**''La Tour de 300 mètres - le musical'' (de Marc Deren) - [[Théâtre des Mathurins]]
**Siddhartha, l'opéra Rock (David Clément-Bayard)
<!--Rappel : Seulement les comédies musicales FRANCOPHONES originales correspondant aux critères d'admissibilité et non les adaptations.-->

==== Années 2020 ====
*2020 :
**''[[Le Tour du Monde 80 Jours, le Musical|Le Tour du Monde en 80 Jours, le Musical]]'' (Ludovic-Alexandre Vidal / Julien Salvia, mise en scène [[David Rozen]]) - [[Théâtre Mogador]]
*2023 :
**"Molière, l'opéra urbain" ([[Dove Attia]]) - Dôme de Paris

=== Comédies musicales d'autres pays ===
<!--RAPPEL : SEULEMENT LES COMÉDIES MUSICALES CORRESPONDANT AUX CRITÈRES D'ADMISSIBILITÉ.-->
* 1954 : ''Giove in doppiopetto'' ([[Pietro Garinei|Piero Garinei]], [[Sandro Giovannini]])
*1961 : ''[[Rinaldo in campo]]'' ([[Pietro Garinei|Piero Garinei]], [[Sandro Giovannini]]); 1962 : Paris, au [[Théâtre des Champs-Élysées|Théâtre des Champs-Elysées]].
*1997 : ''[[Le Bal des vampires|Tanz der Vampire]]'' (Jim Steinman, Michael Kunze, [[Roman Polanski]]) - Vienne ; création française en 2014 au théâtre Mogador sous le titre ''Le Bal des vampires,'' adaptation française de [[Ludovic-Alexandre Vidal]] et Nicolas Nebot.
* 2001 :
**''[[Nord-Ost]] (Nord-Est - Норд-Ост)'' (Ivasi, Alexeï Ivachtchenko et Gueorgui Vassiliev d'après le roman ''Les Deux Capitaines '' de Benjamin Kaverine) - Russie
**''[[Tintin, le Temple du Soleil|Kuifje - De Zonnetempel]]'' (Dirk Brossé / Seth Gaaikema) d’après ''[[Les Sept Boules de cristal]]'' et ''[[Le Temple du Soleil]]'' d’[[Hergé]] ; création en néerlandais à Anvers puis en français en 2002 à [[Charleroi]] sous le titre ''Tintin, le Temple du Soleil '' (adaptation française de [[Didier Van Cauwelaert]])
* 2002 : ''{{Lien|fr=Blanche-Neige (comédie musicale)|lang=nl|trad=Sneeuwwitje (musical)|texte=Blanche-Neige}}'' (Johan Van Den Eede / Gert Verhulst, Danny Verbiest et Hans Bourlon, d'après le [[Blanche-Neige|conte éponyme]] des frères Grimm) ; création française en 2003 aux [[Folies Bergère]] (adaptation [[Philippe Swan]]).
* 2006 : ''[[Priscilla, folle du désert, la comédie musicale|Priscilla, Queen of the Desert - The Musical]]'' ([[Stephan Elliott]] et [[Allan Scott (scénariste écossais)|Allan Scott]]), d'après le [[Priscilla, folle du désert|film homonyme]] - Sydney ; création française en 2017 au [[Casino de Paris]] sous le titre ''Priscilla, folle du désert, la comédie musicale''.
* 2007 : ''Giulietta e Romeo'' (Richard Cocciante / Pasquale Panella d’après William Shakespeare) créé aux [[Arènes de Vérone]]
* 2008 : ''Saiyuki Kagekiden : Go to the West'' (inspiré du manga éponyme de Minekura), première partie d'une série de comédies musicales, créée au Tennouzu Ginga Gekijou de Tokyo


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
Ligne 450 : Ligne 81 :
* Alain Lacombe, ''De Broadway à Hollywood : L'Amérique et sa comédie musicale'', Cinéma, 1980
* Alain Lacombe, ''De Broadway à Hollywood : L'Amérique et sa comédie musicale'', Cinéma, 1980
* Hugh Fordini, ''La comédie musicale américaine'', Ramsay, 1987
* Hugh Fordini, ''La comédie musicale américaine'', Ramsay, 1987
* Rick Altman, ''La Comédie musicale hollywoodienne : Les Problèmes de genre au cinéma'', Armand Colin, 1992
* [[Rick Altman]], ''La Comédie musicale hollywoodienne : Les Problèmes de genre au cinéma'', Armand Colin, 1992
* Alain Masson, ''Comédie musicale'', Ramsay, 1999
* Alain Masson, ''Comédie musicale'', Ramsay, 1999
* Patrick Brion, ''La Comédie musicale'', Éditions de La Martinière, 2000
* [[Patrick Brion]], ''La Comédie musicale'', Éditions de La Martinière, 2000
* Michel Chion, ''La Comédie musicale'', Les Cahiers du Cinéma, 2002
* Michel Chion, ''La Comédie musicale'', Les Cahiers du Cinéma, 2002
* Sylvie Chalaye, Alain Masson, Gaëlle Lombard et Brigitte Prost, ''Comédie musicale : Les Jeux du désir - De l'âge d'or aux réminiscences'', PU Rennes, 2009
* Sylvie Chalaye, Alain Masson, Gaëlle Lombard et Brigitte Prost, ''Comédie musicale : Les Jeux du désir - De l'âge d'or aux réminiscences'', PU Rennes, 2009
* Patrick Niedo, ''Histoires de comédies musicales'', Marque-Pages, 2010
* Patrick Niedo, ''Histoires de comédies musicales'', Marque-Pages, 2010
* Patrick Niedo, ''Hello Broadway ! Une histoire de la comédie musicale américaine'', Marque-Pages, 2017
*Alexandre Raveleau, ''Musicals,'' ''l'histoire'' ''de'' ''la'' ''comédie'' ''musicale'', Chronique, 2016
*Alexandre Raveleau, ''Musicals,'' ''l'histoire'' ''de'' ''la'' ''comédie'' ''musicale'', Chronique, 2016
* Jean-Luc Jelery, ''Le musical, propos sur un art total'', Beslon, 2016
* Jean-Luc Jelery, ''Le musical, propos sur un art total'', Beslon, 2016
* Patrick Niedo, ''Hello Broadway ! Une histoire de la comédie musicale américaine'', Marque-Pages, 2017
* Laurent Valière, ''42ème rue, La grande histoire des comédies musicales'', Marabout, 2018
* Bernard Jeannot, sous la direction de Carole Auroy, ''"Le monde est stone" mais "Aimer c'est qu'il y a de plus beau" : formes, usages et enjeux des clichés dans la comédie musicale à la française (1971-2021)"'', thèse de doctorat en langue et littérature françaises et en arts du spectacle, université d'Angers, 2021, volume 1 (586 p. texte intégral avec photos couleurs) et volume 2 (180 p. annexes et analyses de chansons).


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Liste des comédies musicales]]
* [[Liste de compositeurs d'opérettes, d'opéras-comiques et de comédies musicales]]
* [[Liste de compositeurs d'opérettes, d'opéras-comiques et de comédies musicales]]
* [[Les Trophées de la comédie musicale]] (depuis 2017)
* [[Les Trophées de la comédie musicale]] (depuis 2017)
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* {{Dictionnaires}}
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* {{Autorité}}
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== Notes et références ==
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{{Portail|comédies musicales|Danse|Chanson}}
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Dernière version du 6 mai 2024 à 08:52

The Black Crook (1866) est considéré comme la première comédie musicale.

La comédie musicale est un genre théâtral, mêlant comédie, chant, danse et claquettes. Apparue au tout début du XXe siècle, elle se situe dans la lignée du mariage du théâtre et de la musique classique qui avait donné naissance aux siècles précédents au ballet, à l'opéra, à l'opéra-bouffe et à l'opérette. Elle s'est particulièrement développée aux États-Unis, se dissociant à partir des années 1910 du genre classique par l'intégration de musiques « nouvelles » comme le jazz. De fait, le terme évoque de nos jours principalement les États-Unis et plus spécialement Broadway.

Comme pour le terme « opéra-comique », l'emploi du mot « comédie » est à prendre au sens large : en effet, les thèmes des comédies musicales peuvent être légers ou tragiques.

On utilise parfois les appellations de théâtre musical, spectacle musical ou musical[1].

Le terme désigne également par extension dans le langage courant un film musical. Les mondes de la comédie musicale et du film musical sont en effet intimement liés : de nombreuses comédies musicales ont été adaptées au cinéma dès l'arrivée du cinéma parlant. Il arrive, plus rarement, qu'un film musical fasse l'objet d'une adaptation scénique, comme State Fair (1945) adapté pour la scène en 1992, Mary Poppins (1964), Chitty Chitty Bang Bang (1968), Victor Victoria (1982), ou encore les longs métrages d'animation des studios Disney, La Belle et la Bête, Le Roi lion, La Petite Sirène, Tarzan et Aladdin. Enfin certains films non musicaux peuvent également faire l'objet d'adaptations comme Billy Elliot (2000).

Origines[modifier | modifier le code]

En 1285, Jacques Bretel dans son Tournoi de Chauvency décrit un jeu qui regroupe toutes les caractéristiques de la comédie musicale : c'est une petite pièce théâtrale à thème amoureux, où les acteurs improvisent et s'expriment en chantant, dansant et mimant leurs sentiments. Un ménestrel, une noble dame et un chevalier sont les héros de ce « jeu du chapelet » ou « Couronne de fleurs ».

L’appellation « comédie musicale » (commedia musicale) est apparue a priori pour la première fois, au XVIIIe siècle en Italie pour qualifier les rares ouvrages musicaux légers mêlant chant et dialogue (et éventuellement danse), à l’image de l’opéra-comique français.

On retrouve cette appellation en France, de l'« Entre-deux-guerres » jusqu’à la fin des années 1960, pour qualifier de petites comédies de boulevard musicales, appelées également « opérettes légères », comme Couchette no 3 de Joseph Szulc, Alex Madis et Albert Willemetz créée en 1929 au théâtre des Capucines[2]. Elle n’a alors rien à voir avec la comédie musicale américaine dans sa forme primitive. Le qualificatif de « comédie musicale » refera son apparition dans l’hexagone au milieu des années 1990 pour qualifier (de façon plus ou moins justifiée) différentes formes d’ouvrages musicaux.

La comédie musicale anglophone[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

La comédie musicale américaine, dans sa forme primitive, est née au début du XXe siècle, même si The Black Crook (1866) est parfois considérée comme la première comédie musicale. Elle est alors très différente de l'opérette ou comédie musicale européenne. Elle n’est en effet pas née d’une forme théâtrale mais du mélange de deux genres musicaux d’origine britannique, alors très en vogue outre-Atlantique : le « burlesque », sorte de petite revue née vers 1830 sur les scènes populaires des « beuglants » anglais, plus ou moins construite autour d’une trame très légère, d’un thème ou d’un simple fil conducteur dont elle conserve le système de comédie liant des numéros musicaux, et la revue de music-hall, née une vingtaine d’années plus tard dans les grands « caf' conc' » de Londres et qui se développa aux États-Unis jusqu’aux fastueuses productions de Florenz Ziegfeld dans les années 1910-1920.

La continuité dramatique n’y est pas alors vraiment respectée. Ses livrets sont plutôt un ensemble de liens autour d’une vague histoire, voire d’un concept, ne servant qu’à donner une cohérence (parfois bien fragile) à l’ensemble. Il arrive alors fréquemment que les numéros musicaux d’une même comédie musicale soient écrits par des compositeurs différents. Irving Berlin, Cole Porter ou George Gershwin s’illustrèrent dans ce genre hybride, avec des ouvrages d'une grande qualité musicale dont bon nombre de « numéros » sont devenus des « standards » de la chanson américaine. Le genre va néanmoins se théâtraliser rapidement. Cette évolution s’accélère particulièrement au début des années 1930 avec l’arrivée du cinéma parlant (et chantant) qui réclame des scénarios plus cohérents.

En 1943, Richard Rodgers démarre une collaboration – qui deviendra légendaire – avec le librettiste Oscar Hammerstein II. Après s’être essayé dans quelques revues, cet excellent compositeur avait commencé, lui aussi, dans la comédie musicale « première formule » avec pour principal collaborateur Lorenz Hart. Déjà, avec des ouvrages comme The Boys from Syracuse en 1938 (d’après La Comédie des erreurs de William Shakespeare), ou Pal Joey en 1940, il avait amorcé une forme plus construite de comédie musicale. La mort prématurée de Hart en 1943 le pousse à chercher de nouveaux collaborateurs, ce qu'il trouve en la personne de Hammerstein, doté d'une solide expérience dans la comédie musicale « classique » (ce dernier est en effet l'auteur de succès comme Rose-Marie avec Rudolf Friml en 1924, The Desert Song avec Sigmund Romberg en 1926 et Show Boat avec Jerome Kern en 1927) et qui venait d'adapter en comédie musicale l'opéra Carmen sous le titre de Carmen Jones.

Le nouveau duo va faire évoluer le genre, n’hésitant pas à aborder des sujets graves sur un ton léger et ne négligeant jamais le message social (comme Hammerstein l’avait d’ailleurs déjà amorcé avec Show Boat à propos du racisme). Leur collaboration produit des ouvrages dont la plupart vont devenir des « classiques » grâce, en particulier, à leurs adaptations cinématographiques. Parmi ceux-ci : Oklahoma ! (1943), South Pacific (1949), Le Roi et moi (1951) et La Mélodie du bonheur (1959).

Ils ouvrent une nouvelle voie à des compositeurs établis comme Irving Berlin (avec Annie Get Your Gun en 1946, Miss Liberty en 1949 ou Call me Madam en 1950), Frank Loesser (Guys and Dolls en 1950) Cole Porter (Kiss Me, Kate en 1948, Can-can en 1953), Meredith Willson (The Music Man en 1957) mais également à de nouveaux venus : Alan Jay Lerner et Frederick Loewe (My Fair Lady en 1956), Jule Styne (Gypsy en 1959, Funny Girl en 1964), Jerry Bock et Sheldon Harnick (Fiddler on the Roof en 1964), Jerry Herman (Hello, Dolly ! en 1964) ou encore Mitch Leigh et Joe Darion (Man of the Mancha en 1965),

Mais c’est le chorégraphe Jerome Robbins et le compositeur et chef d’orchestre Leonard Bernstein qui établissent les règles de la comédie musicale américaine que l’on peut qualifier de « contemporaine ». Dans On the Town en 1944[3], Robbins commence à mettre en pratique des idées alors révolutionnaires : réunir étroitement des formes musicales habituellement séparées aux États-Unis, le chant et la danse, en tenant compte du caractère des personnages et fondues dans des dialogues parlés. La « chorus line » (danse d'ensemble) est toujours présente comme aux premiers temps mais de façon toujours justifiée et pouvant aussi se diviser en solos. L’aboutissement de cette recherche a pour résultat en 1957 ce qui restera certainement « le » chef-d’œuvre de la comédie musicale américaine : West Side Story.

Les bouleversements culturels et sociaux accompagnant la fin des années 1960 et permettent à de nouveaux talents d'émerger. Parmi eux John Kander et Fred Ebb (Cabaret en 1966) et bien évidemment Stephen Sondheim. Ce compositeur est certainement le plus original. Il commence sa carrière comme librettiste et auteur de lyrics, notamment pour West Side Story et Gypsy ou encore pour l’un des derniers ouvrages que Richard Rodgers composa après le décès d’Hammerstein (que Sondheim considérait comme son mentor) en 1960 : Do I Hear a Waltz? (1965). Mais il ne peut concevoir un livret et des lyrics sans la musique et voudrait être reconnu également comme compositeur. Ses débuts sont difficiles (Company en 1970, Follies en 1971 et A Little Night Music en 1973 d'après un film d'Ingmar Bergman). Son langage musical ne ressemble en effet pas aux standards de Broadway et déroute le public (certains critiques allant jusqu'à le traiter de « fossoyeur de la comédie musicale »[réf. nécessaire]) : aux « numéros », il préfère une continuité musicale dans l'esprit de Puccini ou de Wagner, adaptant son style aux thématiques de ses livrets, dont les sources d'inspiration (notamment puisées dans la littérature européenne et asiatique) sont jugées trop « intellectuelles ». Mais son opiniâtreté finit par payer (Sweeney Todd en 1979) et il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands noms de la comédie musicale américaine.

Enseignes de nombreuses comédies musicales présentées à Broadway.

La révolution hippie frappe aussi la comédie musicale : à la périphérie de la mythique Broadway (d'où leur nom de « off-Broadway ») s’installent plusieurs petites salles ou lieux de spectacles de bric et de broc, dans lesquels spectacles d’« avant-garde » et « happenings musicaux » dans l'esprit contestataire du « Flower Power » commencent à fleurir. Parmi ces derniers, l’un accède rapidement aux honneurs d’une scène on Broadway avant de faire le tour du monde : Hair, créé en 1967. Les jeunes qui, depuis de nombreuses années, boudaient la comédie musicale, viennent sans le vouloir de la renouveler, mêlant leurs rythmes (à commencer par le rock 'n' roll et la folk) et leurs idéaux dans des spectacles le plus souvent corrosifs et provocateurs.

Un autre genre de comédie musicale fait ainsi son apparition et va générer de par le monde de nouveaux jeunes émules. Dans la lignée de Hair naissent des ouvrages comme Jacques Brel Is Alive and Well and Living in Paris de Mort Shuman et Eric Blau en 1968, Godspell de Stephen Schwartz en 1971 ou plus récemment Rent de Jonathan Larson, transposition contemporaine de La Bohème de Puccini à l’époque du sida.

La scène anglaise, berceau de la pop, n'est pas en reste avec The Rocky Horror Show en 1973 et surtout un jeune compositeur qui va dorénavant marquer de son empreinte le monde de la comédie musicale, Andrew Lloyd Webber, avec Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat en 1968 et surtout Jesus Christ Superstar en 1971.

Au cours des années 1980, la qualité des productions a tendance à stagner, souvent sacrifiée au profit d’hypothétiques « recettes » qui ont fait leurs preuves et que l'on n'ose changer, croyant ainsi préserver une certaine rentabilité. Le résultat est une profusion d’ouvrages coulés dans le même moule, dans un style de musique uniformisé, pour ne pas dire aseptisée, et qui finiront par ne plus faire recette. Ce qui n'est pas le cas de l’Angleterre où Andrew Lloyd Webber continue à triompher à Londres avec Evita (1978), Cats (1981) et The Phantom of the Opera en 1986 (depuis 2006, c'est la comédie musicale la plus jouée en continu à Broadway et ayant amassé le plus de recettes au guichets, avec des revenus de 3,2 milliards de dollars[4]), rejoint bientôt par un compositeur français, Claude-Michel Schönberg, qui réussit avec un succès éclatant l'adaptation en anglais de sa comédie musicale Les Misérables (1985).

Depuis 2004, New York accueille à l'automne le NY Musical Theatre Festival (en) qui se déroule sur trois semaines.

Particularités[modifier | modifier le code]

La plupart des livrets de la comédie musicale américaine sont de nos jours structurés et respectent une continuité dramatique. Il est toutefois à remarquer que le genre a conservé quelques particularités de ses origines. La plus évidente est l’importance de la danse, le théâtre musical européen — à commencer par l'opéra — privilégiant pour sa part le chant et faisant même souvent totalement abstraction du ballet (cette tendance tend à se modifier). Une autre particularité est que l’on trouve encore assez souvent des dialogues en redite avec le numéro musical qui le suit.

Contrairement à la France, le succès d'une comédie musicale aux États-Unis et au Royaume-Uni se juge à sa durée. Un spectacle musical qui effectue une tournée en France restera quelques jours dans chaque ville, alors que dans les pays anglo-saxons, les comédies musicales peuvent rester plusieurs mois dans la même ville. Les Misérables détient ainsi le record absolu avec 21 années consécutives à l'affiche, de 1985 à 2006.

Cette différence s'explique par le fait que les comédies musicales anglo-saxonnes impliquent de gros moyens financiers ne pouvant se rentabiliser que sur des durées d’exploitation importantes. De plus, elles nécessitent souvent un aménagement spécial des théâtres. La salle étant également, dans certains cas, aussi décorée aux couleurs du spectacle.

La comédie musicale française[modifier | modifier le code]

La comédie musicale « à la française » est particulièrement florissante dans les années 1920-1930 où on l'appelle également « opérette légère ». Véritables petites comédies de boulevard musicales, elles restent très différentes de leurs « cousines » américaines. Interprétées tout au plus par une dizaine d’interprètes, elles sont accompagnées par une poignée de musiciens, voire un simple piano.

Le théâtre musical « léger » (par opposition à la musique « sérieuse ») subit à partir des années 1970 une longue éclipse. Mais à partir de 1995, un léger frémissement commence à se faire sentir avec quelques reprises de « standards » mais surtout des spectacles de montages musicaux comme La Java des mémoires, Les Années Twist et La Fièvre des années 80 de Roger Louret. Ces spectacles, qui ne peuvent toutefois être assimilés à du théâtre musical étant réalisés autour d’un concept et non d’un livret, remportent les faveurs du public, bénéficiant d’une promotion très largement relayée par les médias. Leur succès ouvre la voie à Notre-Dame de Paris, créé le 16 septembre 1998, pour lequel Richard Cocciante a accumulé les « tubes ». On ne peut cependant pas encore le qualifier à proprement parler de « comédie musicale » dans la mesure où Luc Plamondon (qui ne se gêne pas alors pour la critiquer) a plutôt écrit une succession de tableaux sans aucune continuité dramatique, destiné à mettre en images ce qui est à la base un album discographique. C’est néanmoins un succès populaire incontestable qui pose les bases d'une nouvelle forme — improprement appelée « opératique » (contrairement aux Misérables) — et qui générera de nombreux ouvrages, eux aussi adaptés d'albums musicaux aux réussites très diverses. Autre production à grand spectacle, Da Vinci : Les Ailes de la lumière, comédie musicale de Christian Schittenhelm inspirée de la vie du peintre florentin et créée durant l'été 2000 au Casino de Paris, utilise la technologie 3D dans son dispositif scénographique.

Avec les années 2000, un « retour aux traditions » se fait sentir avec l'éclosion de nombreuses productions plus modestes qui remportent un succès public et critique de par leur originalité comme Le Cabaret des hommes perdus (Molière 2007 du théâtre musical) ou L’Opéra de Sarah (Molière 2009 du théâtre musical).

L'arrivée de la société Stage Entertainment en bouleverse le paysage musical en remettant au goût du jour la comédie musicale américaine grâce aux succès éprouvés de Cabaret aux Folies Bergère et du Roi lion au théâtre Mogador (Molière 2008 du théâtre musical), de solides ouvrages théâtraux accompagnés — comme il se doit — par un orchestre. Détentrice des droits de nombreux grands musicals, elle rachète dans la foulée le théâtre Mogador afin d'en faire un haut-lieu du théâtre musical équivalent à ceux de Londres et Broadway.

Avec le retour du théâtre musical, toute une profession commence à s’organiser et des structures, pour la plupart associatives, se constituent peu à peu. Créé à Béziers en 2005 par le producteur Matthieu Gallou, le festival Les Musicals se transporte à Paris au cours de l’été 2007 avant que des difficultés financières conduisent à l'arrêt prématuré de sa sixième édition en 2009[5].

Une autre structure a vu le jour en 2008 : Diva, une association créée par Cathy Sabroux et Jacky Azencot (déjà à l’origine de Musique en festival et de la salle de concerts Le Sous-Sol), organisatrice avec le webzine du musical regardencoulisse.com en de la « Fête du théâtre musical » au théâtre Comédia et des « Découvertes Diva », lectures publiques d’ouvrages en cours d’écriture ou en recherche de production présentés en avant-première[6].

Une « Fédération des musicals », encore à l'initiative de Matthieu Gallou, a regroupé entre 2006 et 2010 des professionnels (artistes, auteurs, compositeurs, producteurs) dans le but d'aider à la création, la promotion et la diffusion de toutes les formes de théâtre musical[7].

Depuis 2017 existent les Trophées de la Comédie Musicale : des récompenses artistiques décernées à l’occasion d’une cérémonie annuelle. Des journalistes, des blogueurs et des professionnels du spectacle vivant sont à l’initiative de ce projet, tous œuvrent à la promotion de la comédie musicale à travers une des six entités fondatrices suivantes : la chaîne YouTube Broadway à Paris, les sociétés de production Kryzensha et Musidrama, les sites web Musical Avenue et Regard en Coulisse, consacrés à l'actualité du théâtre musical et enfin l'auteur et conférencier sur l'histoire de la comédie musicale Patrick Niedo.

En 2003 naissent les premières écoles consacrées exclusivement à la comédie musicale en France, tels le Centre Rick Odums/Institut supérieur des arts de la scène[8] et l'Académie internationale de comédie musicale (AICOM), fondée par Pierre-Yves Duchesne[9]. D'autres écoles créent leur propre cursus pluridisciplinaire consacré à la comédie musicale comme Choreia à partir de 2001[10], l'ECM 3 ARTS ouvert en 2002 et devenu l'ECM de Paris[11], le Studio international Vanina Maréchal ouvert en 2008[12] ou encore Musidrama depuis 2012[13].

Une comédie musicale est « une pièce de théâtre en musique dont les chansons font avancer l'action » ou expliquent la psychologie d'un personnage, notamment lors de soliloques[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. De l'anglais « musical theatre ».
  2. Partition sur le site de l'ECMF
  3. Le film homonyme réalisé en 1949 par Stanley Donen et Gene Kelly n’a pas grand-chose à voir avec l'original.
  4. (en)« Phantom musical surpasses record », sur BBC,
  5. « Site officiel des Musicals » (version du sur Internet Archive)
  6. Découvertes Diva
  7. Fédération des musicals
  8. « Centre de danse Rick Odums », sur centre-rick-odums.com (consulté le )
  9. « AICOM - Académie internationale de comédie musicale », sur aicomparis.com (consulté le )
  10. « Choreia Arts Studio, Paris-Bastille », sur Choreia Arts Studio (consulté le )
  11. « ECM de Paris | École de comédie musicale », sur ecmdeparis.fr (consulté le )
  12. « Studio international des arts de la scène », sur www.lestudiointernational.com (consulté le )
  13. « Ateliers Musidrama », sur www.musidrama.fr (consulté le ).
  14. Patrick Niedo (trad. de l'anglais), Histoires de comédies musicales : Broadway, Paris, iPanema, , 432 p. (ISBN 978-2-915397-42-0), p. 13

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Comédie musicale.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Lacombe, De Broadway à Hollywood : L'Amérique et sa comédie musicale, Cinéma, 1980
  • Hugh Fordini, La comédie musicale américaine, Ramsay, 1987
  • Rick Altman, La Comédie musicale hollywoodienne : Les Problèmes de genre au cinéma, Armand Colin, 1992
  • Alain Masson, Comédie musicale, Ramsay, 1999
  • Patrick Brion, La Comédie musicale, Éditions de La Martinière, 2000
  • Michel Chion, La Comédie musicale, Les Cahiers du Cinéma, 2002
  • Sylvie Chalaye, Alain Masson, Gaëlle Lombard et Brigitte Prost, Comédie musicale : Les Jeux du désir - De l'âge d'or aux réminiscences, PU Rennes, 2009
  • Patrick Niedo, Histoires de comédies musicales, Marque-Pages, 2010
  • Alexandre Raveleau, Musicals, l'histoire de la comédie musicale, Chronique, 2016
  • Jean-Luc Jelery, Le musical, propos sur un art total, Beslon, 2016
  • Patrick Niedo, Hello Broadway ! Une histoire de la comédie musicale américaine, Marque-Pages, 2017
  • Laurent Valière, 42ème rue, La grande histoire des comédies musicales, Marabout, 2018
  • Bernard Jeannot, sous la direction de Carole Auroy, "Le monde est stone" mais "Aimer c'est qu'il y a de plus beau" : formes, usages et enjeux des clichés dans la comédie musicale à la française (1971-2021)", thèse de doctorat en langue et littérature françaises et en arts du spectacle, université d'Angers, 2021, volume 1 (586 p. texte intégral avec photos couleurs) et volume 2 (180 p. annexes et analyses de chansons).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]