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'''Mostefa Ben Boulaïd''' (en [[arabe]] : مصطفى بن بولعيد) né le {{Date de naissance|5|février|1917}} à [[Arris]] et mort le {{Date de décès|22| mars|1956}} dans le [[Aurès|massif des Aurès]], est un militant nationaliste algérien, un des fondateurs du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] en 1954, commandant de la zone [[Aurès]] au début de la [[guerre d'Algérie]].
'''Mostefa Ben Boulaïd''' (en [[arabe]] : {{lang|ar|مصطفى بن بولعيد}}, en [[Langues berbères|tamazight]] : ⵎⵓⵚⵟⴰⴼⴰ ⴰⵜ ⴱⵓⵍⵄⵉⴷ, ''Musṭafa Ben Bulɛid''), né le {{Date de naissance|5|février|1917}} à [[Arris]] et mort le {{Date de décès|22| mars|1956}} dans le [[Aurès|massif des Aurès]], est un militant nationaliste algérien, un des fondateurs du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] en 1954, commandant de la zone [[Aurès]] au début de la [[guerre d'Algérie]]<ref>{{Lien web|titre=Les Martyrs de la Révolution|url=https://www.poste.dz/philately/s/1378|site=poste.dz|consulté le=22 février 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) : la disparition d'un géant de l'histoire de l'Algérie|url=https://www.djazairess.com/fr/elwatan/517448|date=27 mars 2016|site=djazairess.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origines et formation ===
=== Origines et formation ===
[[Fichier:Six chefs FLN - 1954.jpg|150px|thumb|Right|Chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du {{date-|1 novembre 1954}}. (Debout, de gauche à droite : [[Rabah Bitat]], Mostefa Ben Boulaïd, [[Didouche Mourad]] et [[Mohamed Boudiaf]]
[[Fichier:Six chefs FLN - 1954.jpg|150px|thumb|right|Chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du {{date-|1 novembre 1954}}. (Debout, de gauche à droite : [[Rabah Bitat]], Mostefa Ben Boulaïd, [[Didouche Mourad]] et [[Mohamed Boudiaf]]
Assis : [[Krim Belkacem]] à gauche, et [[Larbi Ben M'Hidi]] à droite.)]]
Assis : [[Krim Belkacem]] à gauche, et [[Larbi Ben M'Hidi]] à droite.)]]
Mostefa Ben Boulaïd est issu d'une famille [[Chaouis|chaouie]] aisée d'[[Arris]], chef-lieu de la [[commune mixte]] de l'[[Aurès]].
Mostefa Ben Boulaïd est issu d'une famille [[Chaouis|chaouie]] aisée d'[[Arris]], chef-lieu de la [[commune mixte]] de l'[[Aurès]].


En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. En 1944, il se distingue par son courage pendant la [[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|campagne d'Italie]], ce qui lui vaut la [[médaille militaire]] et la [[croix de guerre 1939-1945]].
En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. En 1944, il se distingue par son courage pendant la [[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|campagne d'Italie]], ce qui lui vaut la [[médaille militaire]] et la [[croix de guerre 1939-1945]]<ref>{{Lien web|titre=Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) : la disparition d’un géant de l’histoire de l’Algérie|url=https://www.inumiden.com/mostefa-ben-boulaid-1917-1956-la-disparition-dun-geant-de-lhistoire-de-lalgerie/amp/|date=28 mars 2016|site=inumiden.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


;Le militant nationaliste (1945-1954)
;Le militant nationaliste (1945-1954)
Démobilisé avec le grade d'adjudant, il regagne sa ville natale, où il milite dans les rangs du [[Parti du peuple algérien]] (PPA) de [[Messali Hadj]], puis du [[Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques|MTLD]]. Il joue un rôle important dans l'[[Organisation spéciale (Algérie)|OS]], branche armée clandestine du parti, à l'intérieur de laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participe à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1948, il participe aux élections à l'Assemblée algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités françaises.
Démobilisé avec le grade d'adjudant, il regagne sa ville natale, où il milite dans les rangs du [[Parti du peuple algérien]] (PPA) de [[Messali Hadj]], puis du [[Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques|MTLD]]. Il joue un rôle important dans l'[[Organisation spéciale (Algérie)|OS]], branche armée clandestine du parti, à l'intérieur de laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participe à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1947, il participe aux élections à l'Assemblée algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités françaises<ref>{{Lien web|titre=Mostefa Benboulaïd, une personnalité exceptionnelle et un modèle de bravoure|url=https://www.aps.dz/algerie/119553-mostefa-benboulaid-une-personnalite-exceptionnelle-et-un-modele-de-bravoure|date=22 mars 2021|site=aps.dz|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


Membre du comité central du PPA-MTLD, il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui oppose les centralistes à Messali Hadj.
Membre du comité central du PPA-MTLD, il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui oppose les centralistes à Messali Hadj<ref>{{Lien web|titre=Mostefa Ben Boulaïd, une grande figure algérienne|url=https://www.lematindz.net/mobile/news/7338-mostefa-ben-boulaid-une-grande-figure-algerienne.html|date=15 février 2012|site=lematindz.net|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


;Aux origines du FLN (1954)
;Aux origines du FLN (1954)
En {{date-|mars 1954}}, il est l'un des fondateurs du [[Comité révolutionnaire d'unité et d'action]] (CRUA) et préside la « réunion des 22 » du {{date-|25 juin 1954}} dans une villa du [[El Madania|Clos Salambier]] appartenant à [[Lyès Deriche]] à [[Alger]], vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale »., qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. En {{date-|octobre 1954}}, lorsque le CRUA devient le Front de libération nationale (FLN), il est l'un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels (avec [[Mohammed Boudiaf]] , [[Larbi Ben M'hidi]], [[Rabah Bitat]], [[Didouche Mourad]] et [[Belkacem Krim]]) et responsable de la zone I (Aurès).
En {{date-|mars 1954}}, il est l'un des fondateurs du [[Comité révolutionnaire d'unité et d'action]] (CRUA) et préside la « réunion des 22 » du {{date-|25 juin 1954}} dans une villa du [[El Madania|Clos Salambier]] appartenant à [[Lyès Deriche]] à [[Alger]], vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale »., qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. En {{date-|octobre 1954}}, lorsque le CRUA devient le Front de libération nationale (FLN), il est l'un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels (avec [[Mohammed Boudiaf]] , [[Larbi Ben M'hidi]], [[Rabah Bitat]], [[Didouche Mourad]] et [[Belkacem Krim]]) et responsable de la zone I (Aurès)<ref>{{Lien web|titre=Cela s’est passé un 5 février 1917 Naissance de Mostefa Ben Boulaid|url=https://babzman.com/cela-sest-passe-un-5-fevrier-1917-naissance-de-mostefa-ben-boulaid/|date=5 février 2015|site=babzman.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


;Le combattant (1954-1956)
;Le combattant (1954-1956)
Il dirige les opérations du {{date-|1 novembre 1954}} ([[Toussaint rouge]]) dans l'Aurès, région qui joue un rôle particulièrement important dans cette journée qui marque le début de la guerre d'Algérie et qui va subir dès les premiers mois une très forte répression.
Il dirige les opérations du {{date-|1 novembre 1954}} ([[Toussaint rouge]]) dans l'Aurès, région qui joue un rôle particulièrement important dans cette journée qui marque le début de la guerre d'Algérie et qui va subir dès les premiers mois une très forte répression<ref>{{Lien web|auteur1=Feïza Ben Mohamed|titre=Il y a 67 ans, la Toussaint rouge en Algérie|url=https://www.aa.com.tr/fr/monde/il-y-a-67-ans-la-toussaint-rouge-en-alg%C3%A9rie/2408624|date=01 novembre 2021|site=aa.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


En 1955, il se rend en [[Libye]] pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou.
En 1955, il se rend en [[Libye]] pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou.
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[[Fichier:Mustapha Ben boulaïd.jpg|thumb|left|Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Ben Boulaïd réussit à transmettre un message symbolisant l'unité avec ses deux pouces.]]
[[Fichier:Mustapha Ben boulaïd.jpg|thumb|left|Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Ben Boulaïd réussit à transmettre un message symbolisant l'unité avec ses deux pouces.]]


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Il est arrêté le {{date-|11 février 1955}} en [[Tunisie]], ses avocats sont deux militants anticolonialistes français [[Yves Dechezelles]] et [[Pierre Stibbe]], il est condamné à mort par le tribunal de [[Constantine (Algérie)|Constantine]], il est incarcéré à la prison centrale de Constantine. Il s'en évade en {{date-|novembre 1955}} avec plusieurs autres détenus dont [[Tahar Zbiri]]<ref>Tahar Zbiri est un des auteurs du coup d'État manqué contre [[Houari Boumédiène]] en 1967.</ref>, grâce à la complicité d'un gardien de prison, Djaffer Chérif, lui aussi chaoui. Au cours de cette évasion, un de ses compagnons chute, se blesse et, repris, sera par la suite guillotiné. C'est en commun accord, au tirage au sort, que l'ordre d'évasion s'est déroulé<ref>{{Lien web|titre=Faits historiques // 11 février 1955 , L’arrestation de Mostefa Benboulaïd en Tunisie|url=https://elwatan-dz.com/faits-historiques-11-fevrier-1955-larrestation-de-mostefa-benboulaid-en-tunisie|date=12 février 2022|site=elwatan.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.

[[Fichier:Tombe nara.jpg|thumb|right|La tombe de Si moustefa à droite et son compagnon Lamrani à gauche à Nara, [[Menaa]], wilaya de Batna]]
[[Fichier:Tombe nara.jpg|thumb|right|La tombe de Si moustefa à droite et son compagnon Lamrani à gauche à Nara, [[Menaa]], wilaya de Batna]]


Revenu dans le maquis, Mostefa Ben Boulaïd est tué le {{date|22 mars 1956}} avec un de ses proches collaborateurs, [[Abdelhamid Lamrani]] (le frère de [[Laïd Lamrani]]) à la suite de l'explosion d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française.
Revenu dans le maquis, Mostefa Ben Boulaïd est tué le {{date|22 mars 1956}} avec un de ses proches collaborateurs, [[Abdelhamid Lamrani]] (le frère de [[Laïd Lamrani]]) à la suite de l'explosion d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française<ref>{{Lien web|auteur1=Mohamed TOUATII|titre=Il y a 65 ans il tombait au champ d'honneur, Ben Boulaïd le magnifique|url=https://www.lexpressiondz.com/nationale/ben-boulaid-le-magnifique-342359|date=25 mars 2021|site=lexpressiondz.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


== Décorations ==
== Décorations ==
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=== Lieux et infrastructures ===
Un certain nombre de lieux et établissements portent son nom :
Un certain nombre de lieux et établissements portent son nom :
* Une allée à [[Batna]]
* Une allée à [[Batna]] et une autre à [[Oran]]
* Un boulevard emblématique à [[Alger]] ([[Sidi M'Hamed (Alger)|Sidi M'Hamed]])
* Un boulevard emblématique à [[Alger]] ([[Sidi M'Hamed (Alger)|Sidi M'Hamed]])
* Une des plus grandes avenues d'[[Annaba]], boulevard Bertagna, qui relie le Cours de la Révolution (anciennement Cours Bertagna) aux quartiers Saint-Cloud, Plaisance et Kouba, et aux plages de Chapuis et Toche
* Une des plus grandes avenues d'[[Annaba]], boulevard Bertagna, qui relie le Cours de la Révolution (anciennement Cours Bertagna) aux quartiers Saint-Cloud, Plaisance et Kouba, et aux plages de Chapuis et Toche
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* Un lycée à [[Batna]] et un autre à [[Aïn El Hammam]]
* Un lycée à [[Batna]] et un autre à [[Aïn El Hammam]]
* Une école primaire à [[Mohammadia (Alger)]]
* Une école primaire à [[Mohammadia (Alger)]]
* L'[[Aéroport de Batna - Mostepha Ben Boulaid|Aéroport de Batna]] porte son à compter de 1998<ref>{{Lien web|titre=Aéroport de Batna – Mostepha Ben Boulaid|url=https://www.annuaire-airvol.com/aeroport-batna/|site=annuaire-airvol.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.
* l'Aéroport de [[Aéroport de Batna - Mostepha Ben Boulaid|Batna]].
* L'hôpital à [[Blida]] est baptisé à son honneur<ref>{{Lien web|titre=Blida : Extension de l'hôpital Ben Boulaïd|url=http://www.santetropicale.com/santemag/actus.asp?id=4107|date=11 septembre 2007|site=santé santetropicale.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.
* un hôpital à [[Blida]]
* L'[[Université Batna 2]] est baptisée à son nom<ref>{{Lien web|titre=L’université de Batna 2 baptisée du nom du chahid Mostefa Benboulaïd|url=https://www.algerie360.com/luniversite-de-batna-2-baptisee-du-nom-du-chahid-mostefa-benboulaid/|date=6 février 2017|site=algerie360.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.
* Le [[poste-frontière]] entre l'Algérie et la [[Mauritanie]] porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Tindouf: les postes frontaliers entre l'Algérie et la Mauritanie réceptionnés octobre prochain|url=https://www.aps.dz/regions/140114-tindouf-les-postes-frontaliers-entre-l-algerie-et-la-mauritanie-receptionnes-octobre-prochain|date=24 mai 2022|site=aps.dz|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


=== Cinéma ===
;Film
En [[2007]], [[Ahmed Rachedi (cinéaste)|Ahmed Rachedi]] tourne un film de lui sous le nom de ''[[Mostefa Benboulaïd (film)|Mostefa Ben Boulaïd]]'', dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », produit avec la collaboration du ministère des Moudjahidine, du ministère de la culture et de l'entreprise « Missane Balkis films »<ref>[http://www.entv.dz/fr/culture/index.php?voir=2167 Le film sur Mostefa Ben Boulaïd]</ref>.
* En [[2007]], [[Ahmed Rachedi (réalisateur)|Ahmed Rachedi]] tourne un film de lui sous le nom de ''[[Mostefa Ben Boulaïd (film)|Mostefa Ben Boulaïd]]'', dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », produit avec la collaboration du ministère des Moudjahidine, du ministère de la culture et de l'entreprise « Missane Balkis films »<ref>{{Lien web|titre=Long métrage de 2009 Mostefa Ben Boulaïd|url=https://africultures.com/films/?no=6880|site=africultures.com|consulté le=22 février 2024}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [[Histoire de l'Algérie]]
* [[Histoire de l'Algérie]]
* [[Histoire des Aurès]]
* [[Histoire des Aurès]]
* [[Wilaya (guerre d'Algérie)]]


=== Liens externes ===
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* [http://www.pbase.com/elias2033uk/algerie_heros_revolution Galerie photo Elias Filali Pbase]
* [http://www.pbase.com/elias2033uk/algerie_heros_revolution Galerie photo Elias Filali Pbase]
* [http://www.lematindz.net/news/2625-a-propos-du-film-de-rachedi-qui-a-tue-ben-boulaid-.html Qui a tué Ben Boulaid ?] sur ''lematindz.net''
* [http://www.lematindz.net/news/2625-a-propos-du-film-de-rachedi-qui-a-tue-ben-boulaid-.html Qui a tué Ben Boulaid ?] sur ''lematindz.net''
* [http://www.entv.dz/fr/culture/index.php?voir=2167 Le film sur Mostefa Ben Boulaïd]

{{Palette Guerre d'Algérie}}
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[[Catégorie:Décès en mars 1956]]
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Version du 7 mai 2024 à 15:42

Page d’aide sur l’homonymie

Pour le film qui raconte son histoire, voir Mostefa Ben Boulaïd (film).

Mostefa Ben Boulaïd
مصطفى بن بولعيد (ar)
ⵎⵓⵚⵟⴰⴼⴰ ⴰⵜ ⴱⵓⵍⵄⵉⴷ (ber)
Mostefa Ben Boulaïd
Naissance
Arris (Algérie)
Décès (à 39 ans)
Nara, Menaa (Algérie)
Mort au combat
Origine Algérien
Arme Armée de libération nationale
Grade Adjudant (armée française)
Chef de l'ALN
Années de service 1939 – 1956
Commandement Wilaya I
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Faits d'armes Campagne d'Italie
Bataille d’Ifri el blah
Bataille d'Ahmar Khaddou
Distinctions Croix de guerre
Médaille militaire
Hommages 1er novembre
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Mostefa Ben Boulaïd (en arabe : مصطفى بن بولعيد, en tamazight : ⵎⵓⵚⵟⴰⴼⴰ ⴰⵜ ⴱⵓⵍⵄⵉⴷ, Musṭafa Ben Bulɛid), né le à Arris et mort le dans le massif des Aurès, est un militant nationaliste algérien, un des fondateurs du Front de libération nationale en 1954, commandant de la zone Aurès au début de la guerre d'Algérie[1],[2].

Biographie

Origines et formation

Chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du . (Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.)

Mostefa Ben Boulaïd est issu d'une famille chaouie aisée d'Arris, chef-lieu de la commune mixte de l'Aurès.

En 1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. En 1944, il se distingue par son courage pendant la campagne d'Italie, ce qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre 1939-1945[3].

Le militant nationaliste (1945-1954)

Démobilisé avec le grade d'adjudant, il regagne sa ville natale, où il milite dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj, puis du MTLD. Il joue un rôle important dans l'OS, branche armée clandestine du parti, à l'intérieur de laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participe à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1947, il participe aux élections à l'Assemblée algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités françaises[4].

Membre du comité central du PPA-MTLD, il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui oppose les centralistes à Messali Hadj[5].

Aux origines du FLN (1954)

En , il est l'un des fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) et préside la « réunion des 22 » du dans une villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche à Alger, vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale »., qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. En , lorsque le CRUA devient le Front de libération nationale (FLN), il est l'un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels (avec Mohammed Boudiaf , Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Didouche Mourad et Belkacem Krim) et responsable de la zone I (Aurès)[6].

Le combattant (1954-1956)

Il dirige les opérations du (Toussaint rouge) dans l'Aurès, région qui joue un rôle particulièrement important dans cette journée qui marque le début de la guerre d'Algérie et qui va subir dès les premiers mois une très forte répression[7].

En 1955, il se rend en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou.

Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Ben Boulaïd réussit à transmettre un message symbolisant l'unité avec ses deux pouces.

Il est arrêté le en Tunisie, ses avocats sont deux militants anticolonialistes français Yves Dechezelles et Pierre Stibbe, il est condamné à mort par le tribunal de Constantine, il est incarcéré à la prison centrale de Constantine. Il s'en évade en avec plusieurs autres détenus dont Tahar Zbiri[8], grâce à la complicité d'un gardien de prison, Djaffer Chérif, lui aussi chaoui. Au cours de cette évasion, un de ses compagnons chute, se blesse et, repris, sera par la suite guillotiné. C'est en commun accord, au tirage au sort, que l'ordre d'évasion s'est déroulé[9].

La tombe de Si moustefa à droite et son compagnon Lamrani à gauche à Nara, Menaa, wilaya de Batna

Revenu dans le maquis, Mostefa Ben Boulaïd est tué le avec un de ses proches collaborateurs, Abdelhamid Lamrani (le frère de Laïd Lamrani) à la suite de l'explosion d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française[10].

Décorations

Hommages

Le buste de Mostefa Benboulaïd à Arris dans la wilaya de Batna.

Héros national de l'Algérie, sa mémoire est honorée par un buste sur les places principales de Batna et d'Arris.

Lieux et infrastructures

Un certain nombre de lieux et établissements portent son nom :

Cinéma

  • En 2007, Ahmed Rachedi tourne un film de lui sous le nom de Mostefa Ben Boulaïd, dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », produit avec la collaboration du ministère des Moudjahidine, du ministère de la culture et de l'entreprise « Missane Balkis films »[15].

Notes et références

  1. ↑ « Les Martyrs de la Révolution », sur poste.dz (consulté le )
  2. ↑ « Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) : la disparition d'un géant de l'histoire de l'Algérie », sur djazairess.com, (consulté le )
  3. ↑ « Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) : la disparition d’un géant de l’histoire de l’Algérie », sur inumiden.com, (consulté le )
  4. ↑ « Mostefa Benboulaïd, une personnalité exceptionnelle et un modèle de bravoure », sur aps.dz, (consulté le )
  5. ↑ « Mostefa Ben Boulaïd, une grande figure algérienne », sur lematindz.net, (consulté le )
  6. ↑ « Cela s’est passé un 5 février 1917 Naissance de Mostefa Ben Boulaid », sur babzman.com, (consulté le )
  7. ↑ Feïza Ben Mohamed, « Il y a 67 ans, la Toussaint rouge en Algérie », sur aa.com, (consulté le )
  8. ↑ Tahar Zbiri est un des auteurs du coup d'État manqué contre Houari Boumédiène en 1967.
  9. ↑ « Faits historiques // 11 février 1955 , L’arrestation de Mostefa Benboulaïd en Tunisie », sur elwatan.com, (consulté le )
  10. ↑ Mohamed TOUATII, « Il y a 65 ans il tombait au champ d'honneur, Ben Boulaïd le magnifique », sur lexpressiondz.com, (consulté le )
  11. ↑ « Aéroport de Batna – Mostepha Ben Boulaid », sur annuaire-airvol.com (consulté le )
  12. ↑ « Blida : Extension de l'hôpital Ben Boulaïd », sur santé santetropicale.com, (consulté le )
  13. ↑ « L’université de Batna 2 baptisée du nom du chahid Mostefa Benboulaïd », sur algerie360.com, (consulté le )
  14. ↑ « Tindouf: les postes frontaliers entre l'Algérie et la Mauritanie réceptionnés octobre prochain », sur aps.dz, (consulté le )
  15. ↑ « Long métrage de 2009 Mostefa Ben Boulaïd », sur africultures.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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